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• Le produit de deux matrices est B

Une matrice est un tableau de une opération délicate.


nombres Elle n’est possible que si une
col1 col2 col3 Théorème : Deux matrices sont égales si, condition de compatibilité sur les Le produit matriciel n’est
  et seulement si, elles ont : dimensions est satisfaite. pas commutatif en général.
ligne1 a11 a12 a13
• même dimension On définit ainsi le produit d’une Ainsi, sous réserve que les
ligne2  a21 a22 a23 
• les coefficients de même position égaux matrice (n, p) par une matrice produits existent :
ligne3 a31 a32 a33
B On ne peut pas comparer une matrice matrice ( p, m). La matrice résul- A × B 6= B × A
Le couple (i, j) permet de re- rectangle avec une matrice carrée. . . tante est (n, m).
pérer la position du coefficient • Si M est une matrice carrée
dans la matrice d’ordre n :
M × In = In × M = M

• On dit qu’une matrice (n, p) Les opérations sur les matrices : Si M ∈ Mn (R ) est inversible
lorsqu’elle est composée de n B • la transposition alors :
lignes et de p colonnes. Les matrices • la somme M × M −1 = M −1 × M = I n
• Le nombre n × p est appelé di- Prise de contact • le produit par un réel λ où In est la matrice identité
mension de la matrice • le produit B d’ordre n

Quelques cas Une matrice carrée M


particuliers d’ordre n peut admettre une
matrice inverse notée M−1

La matrice carrée d’ordre n définie Condition nécessaire :


Transposer une matrice On ne peut additionner que des
(
aij = 0 si i 6= j
• Si n = p = 1 la matrice est ré- par : consiste intervertir lignes et matrices de même dimension.
aii = 1 colonnes.
duite à un unique coefficient ! Faire la somme M + N consiste
est appelée matrice identité d’ordre On note en général t M la
Si n = p, on dit que la matrice • Si n = 1, la matrice est consti- alors à faire la somme des coeffi-
n. Elle joue dans le produit de ma- matrice transposée de M.
est carrée. Cette sous-famille est tuée d’une seule ligne. On cients de même position.
trices le même rôle que celui du "1" Si M est une matrice (n, p)
très importante car riche. parle alors de matrice ou de
dans le produit de réels. alors t M est une matrice Soit λ un nombre réel.
On désigne par Mn (R ) l’en- vecteur ligne.
On la note In ( p, n). Multiplier la matrice M par λ
semble des matrices carrées • Si p = 1, la matrice est consti-
1 0 0
 
Certaines matrices véri- consiste à multiplier chaque co-
d’ordre n à coefficient réels tuée d’une seule colonne. On 1 0
 
I2 = et I3 = 0 1 0 fient M =t M. On dit dans efficient de M par λ.
parle alors de matrice ou de 0 1
0 0 1 cas que M est une matrice Lorsque λ = 0, la matrice λM
vecteur colonne
Remarque : In est un cas particulier symétrique. est la matrice nulle, définie par
de matrice diagonale aij = 0, ∀i, j

PAUL M ILAN DERNIÈRE IMPRESSION LE 17 août 2016 à 14:18 TERMINALE S SPÉ


Compléments

1) Une condition nécessaire pour qu’une matrice soit inversible est que la matrice soit
carrée.
B Malheureusement, il ne s’agit pas d’une condition suffisante !

Cas particulier des matrices carrées d’ordre 2 :


 
a b
M= ∈ M2 (R ) est inversible ⇔ det(M) 6= 0 ⇔ ad − bc 6= 0
c d
1
 
−1 d −b
M =
ad − bc −c a
2) Pour exhiber l’inverse d’une matrice carrée A, on exploite, lorsqu’elle existe, une com-
binaison linéaire bien choisie, bâtie sur A.
Exemple : Soit A ∈ M3 (R ). On vérifie par exemple que

6A − A2 = I3 ⇔ A × (6I3 − A) = I3
A est alors inversible et A−1 = 6I3 − A.

3) Une question classique : Soit A ∈ Mn (R ).


On suppose que : A = P × D × P−1 où D est une matrice diagonale d’ordre n.
Montrer par récurrence que ∀n ∈ N, An = P × Dn × P−1
Idée de preuve :
Initialisation : immédiate.
Hérédité : pour n fixé, on suppose que An = P × Dn × P−1 (hr),
montrons que An+1 = P × Dn+1 × P−1 .
hr
On a : An+1 = An × A = (P × Dn × P−1 ) × (P × D × P−1 ) or P−1 P = In
= P × D n × D × P −1 = P × D n +1 P −1

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