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Œil et voies optiques

1 INTRODUCTION | GENERALITES
Le globe oculaire ( œil ) c’est l’organe de la vision . Il capte les signaux lumineux (photons) et les
transforme en impulsions électriques sous formes d’images en couleurs pour qu’elles soient interprétées
par le cerveau.

2 DIMENSIONS
Pour un œil normal « dit emmétrope » :
o Transversal = 23,5 mm (axe antéro-post);
o Vertical = 23 mm;
o Poids = 7 grammes;
o Volume = 6,5 cm3.

3 STRUCTURE DE L’ŒIL
Le globe oculaire est enveloppé par trois membranes :
• Sclérotique : membrane la plus externe, blanche, fibreuse et très résistante, protège et donne sa
forme à l’œil. Elle comprend dans sa partie antérieure la cornée transparente et bombée.
• Choroïde : membrane intermédiaire, pigmentée, richement vascularisée, elle comprend
antérieurement le corps ciliaire et l’iris. C’est la membrane nourricière de l’œil.
• Rétine : membrane la plus interne, elle s’arrête au tiers antérieur de l’œil. Elle est porteuse des
cellules nerveuses sensibles à la lumière. Les rayons lumineux convergent vers la rétine où se
forment les images.
Structures :
▪ Cornée : première lentille optique de l’œil,
dépourvue de vaisseaux sanguins, afin d’assurer sa
transparence à la lumière. Elle a la forme d’une
calotte légèrement saillante, constituée à 75%
d’eau.
Rôle : focalisation des rayons.
▪ Humeur aqueuse : Liquide clair à base d’eau. Situé
entre le cristallin et la cornée.
Rôle : Apporte l’oxygène et les nutriments à la cornée
dont elle a besoin. Il est continuellement renouvelé par
le corps ciliaire, maintient la pression oculaire. Il sera résorbé par le sinus veineux de la sclère.
Pathologies : en cas du blocage de sa circulation --> Glaucome : Hypertension de l’œil.
▪ Corps ciliaire : renflement antérieur de la choroïde, il se prolonge en avant par l’iris.
o Secrète l’humeur aqueuse ;
o Contient le muscle ciliaire :
o Donne insertion aux fibres de la zonule cristallinienne « ces zonules vont amarrer le cristallin
par ses pôles supérieur et inférieur » ;
o Joue un rôle essentiel dans l’accommodation.

▪ Iris et pupille : L’iris est un muscle circulaire situé derrière la cornée. Il constitue la partie colorée
visible de l’œil. Au centre de cet organe, se trouve la pupille.
La contraction ou la dilatation de l'iris est un réflexe physiologique adaptant l’œil aux conditions de
luminosité. Ce réflexe dépend des muscles : constricteur et dilatateur de la pupille.
▪ Cristallin : 2ème lentille de l’œil, biconvexe souple et transparente située juste derrière l’iris. La
modification de ses rayons de courbure est essentielle lors de l’accommodation. Il est avasculaire, de
4mm de diamètre.
▪ Corps vitrée : ou corps hyalin, substance gélatineuse transparente occupant la cavité principale de
l’œil. Maintient avec l’humeur vitrée la pression oculaire, amortit les chocs et maintient la rétine
contre les parois de l’œil. Sa composition est presque identique à celle de la cornée. Il est non
renouvelable et produit par les cellules de la partie non pigmentée des corps ciliaires.
▪ Rétine : c’est une fine membrane tapissant la surface interne du globe oculaire. C’est un tissu
neurosensoriel qui capte les rayons lumineux et les transmet sous forme d’informations visuelles au
SNC par le biais du nerf optique.
Récapitulons : Anatomie descriptive du globe oculaire :

• Du pôle antérieur vers le pôle postérieur se prolonge l’axe antéro-postérieur du globe oculaire passant
par la fovéa.
• La sclérotique est la membrane la plus épaisse, périphérique et lui donne sa forme. Elle se prolonge
par la cornée en avant. Le limbe scléro-cornéen représente la limite entre les deux structures.
• En avant du limbe se trouve la tunique conjonctive qui se prolonge sur la paupière et sur la
sclérotique.
• Les muscles droit supérieur en haut, droit inférieur en bas.
• La choroïde qui représente la 2ème membrane, se prolongeant en avant par le corps ciliaire, marqué
par des procès glandulaires, et forme un diaphragme circulaire appelé l’iris.
• L’iris ménage en son centre un orifice, la pupille.
• Derrière la pupille se trouve le cristallin, attaché aux corps ciliaires par les zonules.
• En avant du cristallin se distinguent deux chambres ; une antérieure en avant de l’iris, et l’autre
postérieure en arrière de lui.
• Le sinus veineux de la sclère est un petit orifice par lequel l’humeur aqueuse sera résorbée.
• La rétine est la membrane la plus interne, neurosensorielle. Elle occupe environ les ¾ postérieurs du
globe, limitée en avant par l’Ora Serrata.
• Le cylindraxe des neurones va sortir par la lame criblée de la sclérotique, constituant le nerf optique.
• La rétine présente une tache aveugle en regard de la pénétration du nerf optique.

4 CIRCULATION DE L’HUMEUR AQUEUSE


L’humeur aqueuse est produite par les procès ciliaires de façon continue, il chemine dans la chambre
postérieure, passe au travers de la pupille et remonte vers l’angle irido-cornéen « trabéculum », où elle va
être résorbée par le sinus veineux de la sclère.

5 MUSCLES DE L’IRIS
L’iris est formé par un épithélium
pigmentaire et un stroma irien.
Il renferme deux types de muscles :
- Un qui occupe presque tout
l’étendu de l’iris : dilatateur,
- Fibres constrictives sur le
pourtour de l’iris : constricteur.
La dilatation ouvre la pupille : mydriase ;
La constriction rétrécit la pupille :
myosis.
6 STRUCTURE DE LA RETINE
o La rétine est le tissu sensoriel qui capte les signaux afin de générer un message nerveux vers le
cerveau.
o Les cellules de la rétine sont en contact avec l’épithélium rétinien pigmentaire, qui les sépare de la
choroïde.
o Cet épithélium ne contient pas des cellules sensorielles, il sécrète les facteurs de croissance et
fournit les nutriments aux cellules photoréceptrices. Il élimine les déchets et absorbe la lumière.
o Les cônes et les bâtonnets, possèdent d’un côté un segment photorécepteur au contact de
l’épithélium, et un prolongement synaptique qui fait synapse avec la cellule « bipolaire ».
o La cellule bipolaire représente le 1er neurone, possède elle-aussi deux prolongements, l’un qui
rentre en contact avec les cellules photoréceptrices, l’autre qui atteint la cellule ganglionnaire.
o La cellule ganglionnaire possède un prolongement interne, qui se réunit avec celui des autres
cellules adjacentes afin de former le cylindraxe du nerf optique.
o La lumière traverse les couches de la rétine jusqu’à l’épithélium pigmentaire.
o L’influx nerveux se propage à contre-courant, de la périphérie vers le centre, acheminé ensuite par
le nerf optique vers le cerveau.

Répartition cellulaire :
La région centrale de la rétine « fovéa » renferme surtout des cônes. Ils sont spécialisés dans la vision
diurne colorée, caractérisée par une forte acuité visuelle.
Les bâtonnets n’existent qu’au niveau périphérique, ou la vision est crépusculaire nocturne, dotée d’une
faible acuité visuelle.
Diagramme de conduction :
o L’œil : avec ses différentes structures qui constituent des zones de réfraction ;
o Rétine : elle constitue le transformateur du stimulus visuel en influx nerveux ;
o Nerf optique : c’est le conducteur de l’influx ;
o Cerveau : analyseur de l’influx.
7 DIAGRAMME DES VOIES VISUELLES
• Les voies optiques sont formées de deux parties : extra et intra-cérébrales.
• La réception se fait par les cellules sensorielles de la rétine, l’image est transmise aux cellules
bipolaires. Celles-ci possèdent des connexions avec les cellules ganglionnaires, qui se prolongent
par des fibres constituant le nerf optique.
• Le nerf optique traverse l’étage antérieur du crâne jusqu’au niveau de la selle turcique. A ce niveau,
les deux nerfs optiques se croisent constituant le chiasma optique.
• Ensuite, les nerfs optiques se divisent pour former les bandelettes optiques qui rejoignent les corps
géniculés latéraux CGL de chaque côté.
• Arrivé au CGL, un autre neurone « 3ème » diencéphalo-cortical transmet l’influx nerveux vers le
cortex visuel du lobe occipital. Ces neurofibres constituent les radiations optiques.
• Les bandelettes optiques abordent une convexité antérieure, puis se recoudent en arrière en
passant latéralement et au-dessus de la corne postérieure du ventricule latéral.
• Un 4ème neurone « dit intercalaire » s’interpose au niveau du cortex visuel entre l’aire 17 et l’aire 18.

• Le nerf optique traverse la face inférieure du lobe frontal, en dehors de la bandelette olfactive. Il
arrive au niveau de la selle turcique où il se croise avec son homologue controlatéral.
• A partir du CGL, la radiations optiques sont formée de deux contingents, l’un supérieur et l’autre
inférieur, qui rejoignent les parties supérieure et inférieure de la scissure calcarine respectivement.
8 SYNTHESE DES VOIES OPTIQUES
Pour la rétine de chaque œil :

• Les fibres de la rétine temporale ont une


projection homolatérale sur le cortex visuel
(elles empruntent la bandelette optique
homolatérale) ;
• Les fibres de la rétine nasale ont une
projection controlatérale sur le cortex visuel
(elles décussent au niveau du chiasma et
empruntent la bandelette controlatérale) ;
• Les fibres maculaires centrales sont directes
et croisées, elles sont présentes dans les
deux côtés et analysées par les deux
hémisphères.

9 CHAMP VISUEL
C’est la portion de l’espace perçue par un œil,
regardant droit en étant immobile.
Le champ visuel est divisé en deux parties :
Nasal et Temporal.
La rétine elle-même est divisée en deux parties :
Nasale et Temporale.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire :
o La rétine nasale perçoit le champ visuel temporal ;
o La rétine temporale perçoit le champ visuel nasal.
Altérations du champ visuel :
Section Altérations du champ visuel Vision
Nerf optique La rétine temporale et nasale de l’œil sont
interrompues
Cécité monoculaire
Compression latérale du Compression des fibres de la rétine temporale → Perte
chiasma du champ visuel nasal
Hémianopsie nasale unilatérale
Lésion sagittale et Interruption des deux rétines nasales → interruption des
médiane du chiasma deux champs temporaux
Hémianopsie bitemporale
Lésion d’une bandelette Interruption de la rétine temporale homolatérale, et la
optique rétine nasale controlatérale → perte du champ nasal
homolatéral et du champ temporal controlatéral
Hémianopsie latérale homonyme
Lésion du contingent SUP • Perte des neurofibres du Quad INF de la rétine
des radiations temporale homolatérale → perte du Quad SUP du
champ nasal homolatéral
• Perte des neurofibres du Quad INF de la rétine nasale
controlatérale → perte du Quad SUP du champ
temporal controlatéral
Hémianopsie latérale en quadrant SUP
Lésion du contingent INF Hémianopsie latérale en quadrant INF
des radiations
Lésion complète des Identique à une lésion d’une bandelette optique, une
radiations perte de toutes les fibres formant ces radiations « fibres
de la rétine temporale homolatérale et de la rétine
nasale controlatérale » → perte du champ nasal
homolatéral et du champ temporal controlatéral
Hémianopsie latérale homonyme
Lésion centrale du Lésion des fibres maculaires centrales
chiasma Scotome central et baisse de l’acuité visuelle

10 MYOLOGIE DU GLOBE OCULAIRE


Les muscles de l’œil sont distingués selon leurs fonctions en :

• Ceux qui assurent la mobilité du globe :


- 4 muscles droits (sup, inf, latéral et médial) ;
- 2 muscles obliques (sur et inf).
• Ceux qui assurent la mobilité de l’iris (diaphragme
pupillaire) :
- Muscle constricteur assurant le myosis ;
- Muscle dilatateur assurant la mydriase.
• Celui qui assure la mobilité de la paupière supérieure :
- Muscle releveur de la paupière supérieure.

Insertions des muscles du globes :


Les muscles du globe oculaire sont au nombre de sept :

• 6 vont s’insérer au fond de l’orbite


- 4 s’insèrent sur un anneau tendineux commun
(Zinn)
• Un seul muscle antérieur s’insère au coin inféro-interne de l’orbite.
On notera :
▪ L’anneau tendineux se projette au fond du globe en avant de la fissure orbitaire supérieure et du
canal optique, il est divisé par une longuette en deux orifices : interne et externe.
▪ Sur ce tendon vont s’insérer les 4 muscles droits.
▪ Sur le muscle droit supérieur s’insère l’élévateur (releveur) de la paupière supérieure.
▪ Entre les deux longuettes (du droit supérieur et médial) s’insère l’oblique supérieur, qui présente un
trajet en dedans et en haut, il se réfléchit sur une trochlée et revient horizontalement sous l’oblique
supérieur pour s’insérer sur la partie supérieure de la sclérotique.
▪ Le muscle qui ne s’insère pas au fond de l’orbite est l’oblique inférieur, il s’insère sur le maxillaire au
niveau de la partie inféro-interne de l’orbite, il se dirige horizontalement et sur le droit inférieur,
pour s’insérer sur la partie latérale de la sclère en dedans du droit latéral.
La spirale de Tillaux : en observant l'œil du droit médial vers le droit supérieur, la distance à l'iris des
insertions musculaires croît d'environ 1 mm par quart de tour, en sorte que la ligne joignant les quatre
insertions forme une sorte de spirale sur la surface oculaire.
Droit médial (5mm) --> Droit inf (6mm) --> Droit lat (7mm) --> Droit
sup (8mm)
Mouvements associés :

Muscle Action
Droit supérieur Elévation interne
Droit inférieur Abaissement interne
Oblique inférieur Elévation externe
Oblique supérieur Abaissement externe
Droit médial Adduction
Droit latéral Abduction
Releveur de la paupière SUP Elévation de la paupière SUP

11 INNERVATION DES MUSCLES DU GLOBE


Ils sont au nombre de 3 :

• Nerf moteur oculaire commun III : Prend son origine au niveau de l’espace perforé postérieur en
dedans des pédoncules cérébraux. Il innerve presque tous les muscles du globe oculaire et véhicule
des neurofibres parasympathiques destinées au sphincter pupillaire et au muscle ciliaire.
• Trochléaire IV (pathétique) : Prend son origine sur la face dorsale du tronc, de chaque côté du
frein médullaire en dessous du colliculus inférieur, il contourne la face externe des pédoncules
cérébraux pour se retrouver en avant.
• Nerf abducens VI (moteur oculaire externe) : il nait du sillon bulbo-pontique juste en dehors de la
ligne médiane, il est en dedans du facial et auditif.
Trajet :
1. Le III sort de l’espace inter-pédonculaire, croise l’artère cérébelleuse postérieure (à distinguer de la
postéro-inférieure), passe par la paroi latérale du sinus caverneux et rejoint l’anneau tendineux
commun par la fissure orbitaire supérieure.
2. Le IV contourne les pédoncules cérébraux, surcroise l’artère cérébelleuse supérieure, passe par la
paroi latérale du sinus caverneux et pénètre dans la fissure orbitaire supérieure.
3. Le VI surcroise l’artère cérébelleuse antéro-inférieure (moyenne), passe par la paroi latérale du
sinus caverneux et rejoint l’orbite par la fissure orbitaire supérieure.
Le III et le VI passent par l’orifice externe de l’anneau tendineux, tandis que le IV passe en haut de
l’anneau, en arrière du RPS pour innerver l’oblique supérieur.

Sur une vue antérieure du globe oculaire :


Les 4 muscles droits s’insèrent sur l’anneau tendineux commun. Ils sont reliés entre eux par l’aponévrose
de Tenon.
Le canal optique livrant passage au nerf optique et à l’artère ophtalmique, il correspond à l’orifice interne
de l’anneau tendineux.
L’orifice externe de l’anneau tendineux livre passage à quatre ou cinq branches nerveuses, parmi
lesquelles on trouve le nerf nasal (V1), le III qui se subdivise en 2 branches « sup et inf » et le VI.
Le nerf lacrymal (V1) et le nerf frontal (V1) passent par la partie supérieure de la fente sphénoïdale sans
emprunter l’orifice externe.

Branche supérieure du III • Droit supérieur


• RPS (releveur de la paupière SUP)
Branche inférieure du III • Droit inférieur
• Droit médial
• Oblique inférieur
Abducens VI Droit latéral
Trochléaire IV Oblique supérieur
12 REFLEXE PHOTOMOTEUR
En phase de lumière intense, le diamètre de la pupille diminue, c’est ce que l’on appelle le myosis.
Inversement, en conditions de faible luminosité, la pupille se dilate pour qu’elle puisse capter plus de
lumière (plus d’informations), ce phénomène est appelé mydriase.
Les muscles responsables de ces phénomènes sont représentés par le constricteur et le dilatateur de la
pupille respectivement, qui sont sous le contrôle du système nerveux autonome.

A. CIRCUIT PARASYMPATHIQUE
Afférences : les fibres pupillo-motrices empruntent les
voies optiques extra-cérébrales, cheminent le long du
nerf optique (1) jusqu’au chiasma (2) où elles subissent
une hémi-décussation, puis le long des bandelettes
optiques (3) jusqu'aux corps genouillés externes CGL
(4). Elles ne suivent pas les radiations optiques mais
gagnent les noyaux prétectaux du colliculus supérieur
(5), puis vers les noyaux oculomoteurs accessoires
« noyau pupillaires d’Edinger – Westphal » (6) par un
neurone intermédiaire.

Efférences : du noyau prétectal se prolonge une fibre


préganglionnaire (7) véhiculée par le III jusqu’au
ganglion ciliaire (8) où elle fait synapse avec une fibre
postganglionnaire (9) ou nerf ciliaire court.
Ce nerf ciliaire chemine jusqu’aux muscles : ciliaire (10)
et constricteur de la pupille (11).

Le réflexe photomoteur pour l’œil excité est dit direct. Or, les fibres pupillo-motrices ont subit une hémi-
décussation chiasmatique, ce qui fait que l’œil controlatéral réagit aussi, ce réflexe est consensuel.
B. CIRCUIT SYMPATHIQUE
Des afférences visuelles se projettent sur le centre hypothalamique de Karpus et Kreidel, qui va les
projeter par la voie du tegmentum central vers le cordon latéral de la moelle (C8-Th2) : centre cilio-
spinal de Budge. Cette voie remonte le long des ganglions cervicaux inférieur, moyen et supérieur où elle
fait synapse avec un neurone qui rejoint le plexus sympathique péri-carotidien.
De là, il donne des rameaux sympathiques, qui vont soit rejoindre le ganglion ciliaire, soit passer par le
ganglion du Gasser(V) et cheminer en compagnie du nerf nasal (V1), pour ensuite rejoindre le muscle
dilatateur.
On notera :

▪ Du ganglion ciliaire partent les nerfs ciliaires courts,


▪ Du ganglion de Gasser partent les nerfs ciliaires longs.

13 APPAREIL LACRYMAL
Le globe oculaire est protégé par les paupières
supérieure et inférieure, humidifié par les larmes
sécrétées continuellement par la glande lacrymale,
située en haut et latéralement. La résorption se fait par
les conduits lacrymaux. Ces conduits vont déverser la
sécrétion lacrymale dans le méat nasal inférieur en
dedans du cornet nasal inférieur. Les conduits
commencent par des points lacrymaux (sup et inf) qui
se prolongent par des canalicules lacrymaux,
aboutissant à un sac lacrymal entre le globe oculaire et
les fosses nasales. Ceci se continue par un conduit
lacrymo-nasal qui s’ouvre dans le méat nasal inférieur.
Examen clinique : en ophtalmologie, le fond d'œil est un examen simple permettant d'examiner le fond de
l'œil. Il permet d'observer la rétine et ses vaisseaux, la papille optique
(tête du nerf optique), la macula.
Du côté temporal et sur l’axe de la pupille, on voit une tache de 5,5 mm
appelée macula, où il y a une concentration forte des cônes qui
permettent une vision diurne colorée. A son centre se trouve la fovéa,
région où l’acuité visuelle est maximale.
Du côté nasal, on observe un disque blanchâtre, c’est la papille de la
rétine où s’insère le nerf optique, avec les vaisseaux de la rétine,
notamment l’artère et la veine centrale de la rétine. Ces vaisseaux vont se
diviser en rameaux supérieur et inférieur, et chaque rameau se subdivise
en branches temporale et nasale.

14 TROUBLES DE REFRACTION
On parle de troubles réfractifs lorsque les rayons lumineux ne convergent plus sur la rétine. On distingue :
- Myopie ;
- Hypermétropie ;
- Astigmatisme ;
- Presbytie.
Ces troubles peuvent être isolés ou associés.

A. PERCEPTION DE L’ŒIL EMMETROPE


▪ Objet éloigné : lorsqu’on regarde un objet éloigné, les muscles
ciliaires se relâchent en faisant aplatir et amincir le cristallin.
En traversant ce dernier , les rayons lumineux sont alors légèrement
réfractés (incurvés).

▪ Objet proche :
Pour permettre de voir un objet de près, les muscles ciliaires se
contractent et le cristallin s ’arrondit. Le point le plus proche à partir
duquel la vision d ’un objet devient floue correspond à la courbure
maximale du cristallin.

Dans le cas d’une vision normale, le passage de la vision de loin à la vision de près est possible grâce à un
changement de courbure du cristallin qui est appelé accommodation.
B. TROUBLES DE REFRACTION
▪ Myopie : c’est une anomalie de la réfraction due à un œil trop long,
avec parfois une cornée trop bombée. En cas de myopie, l’image
d’un objet éloigné se forme en avant de la rétine.
La vision de loin est de ce fait perturbée.
Solutions : des verres ou des lentilles de contact concaves
permettent de corriger la mise au point.

▪ Hypermétropie : C’est un trouble réfractif dû à un œil trop court,


avec parfois une cornée trop plate. La vision de près est la plus
atteinte. En cas d’hypermétropie, l’image d’un objet éloigné se
forme en arrière de la rétine.
Cette anomalie est longtemps compensée par l’accommodation du
cristallin et est souvent responsable de maux de tête.
Solutions : des verres de lunettes ou des lentilles de contact
convexes.

▪ L’astigmatisme : la courbure de la cornée n’est pas la même


dans tous les méridiens au lieu d’avoir une cornée ronde, celle-
ci est ovale . En cas d’astigmatisme, l’image d’un objet éloigné
est focalisée en deux points en dehors de la rétine.
La vision est déformée de près comme de loin. Cette anomalie
est parfois héréditaire ou secondaire à un kératocône.
Solutions : il faut utiliser des verres cylindriques.
▪ Presbytie : avec l’âge, le cristallin perd son élasticité et ceci
entraîne des difficultés d’accommodation responsables d’une
gêne en vision de près, on parle alors de presbytie.
Cette presbytie apparaît dès 45 ans, sauf chez les sujets
myopes où elle apparaît plus tardivement.
En cas de presbytie, l’image d’un objet se forme alors en arrière
de la rétine.
Solutions : comme dans le cas d’hypermétrie, des lentilles de verres convexes.

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