La Thérapie

par les Plantes

par le Pharmacien
Robert Vilain
LA
PHYTOTHERAPIE
 Quelles sont les origines de la phytothérapie?
• Cette pratique très ancienne n’est pas propre à
l’espèce humaine. En effet, de nombreuses espèces
animales savent choisir dans leur habitat des fruits,
des racines, des plantes connues pour leurs propriétés
nutritives, mais aussi pour leurs vertus curatives afin
de corriger des carences alimentaires ou soigner
certaines maladies.
• Ainsi, il est tout à fait vraisemblable que l’utilisation
des plantes à des fins thérapeutiques par l’homme ne
soit que l’évolution d’un savoir ancestral dont l’origine
nous échappe encore.
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 Les bases de la phytothérapie
• Le premier texte connu sur la médecine par les
plantes est gravé sur une tablette d’argile, rédigé par
les Sumériens et datant de 3000 ans avant J-C. Il
utilisaient des plantes telles la myrte, le chanvre, le
thym et le saule en décoctions. Mais c’est le Papyrus
d’Ebers datant du XVIe siècle avant J-C qui est le
premier recueil consacré aux plantes médicinales.
De loin le plus volumineux de l’Egypte ancienne
avec « 110 pages », il fait l’inventaire de plusieurs
dizaines de plantes avec leur mode d’utilisation.

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 • Durant des milliers d’années, la phytothérapie a constitué la principale
source de remèdes contre de nombreuses maladies. Aujourd’hui, elle est
encore abondamment utilisée avec succès dans le monde par des
millions d’êtres humains pour qui la médecine occidentale reste en grande
partie inaccessible.
• Dans les pays développés, avec l’avènement de la chimie moderne vers
la fin du XIXe siècle (1860: aspirine par BAYER) et la découverte de
nouveaux médicaments considérés comme miraculeux (sulfamidés et
pénicilline), la phytothérapie a été reléguée au second plan comme
« remèdes de grand-mère » aux vertus incertaines.
• Le XIXe siècle marque aussi une rupture suite aux progrès en physique
et en chimie qui permettent l’extraction et la mise en évidence des
principes actifs de certains végétaux. De nombreuses molécules sont
encore utilisées aujourd’hui : la morphine de l’opium du pavot, la
colchicine du colchique, coumarine du mélilot, la digitaline de la
digitale…..

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 La recherche actuelle et les études cliniques
• Si les progrès de la chimie permettent de produire de plus en plus
facilement, par synthèse, les principes actifs isolés des plantes,
ces dernières n’ont pas disparu pour autant de l’univers
médicinale. Au contraire, elles en font désormais partie à double
titre: d’une part à travers la phytothérapie proprement dite qui
continue à utiliser la plante entière ou ses extraits; d’autre part, en
constituant une immense ressource pour la recherche
pharmacologique et l’élaboration des médicaments de synthèse.
• De nombreuses plantes ou extraits de plante ont été étudiés et
comparés dans des études cliniques versus placebo ou versus
substance chimique de même activité. Les résultats sont ainsi
rassemblés dans de nombreux ouvrages scientifiques qui servent
de base à l’élaboration d’un médicament à base de plante.

6 July 22, 2012

 Comment utiliser les plantes? Et sous qu’elle
forme?
• La tisane représente la forme la plus traditionnelle et la
plus connue de l’utilisation des plantes . C’est en général
une partie bien précise de la plante qui est employée car la
composition chimique d’une plante est rarement uniforme
et ce choix se fait suivant les Pharmacopées (racine,
feuille, fleurs, plante entière…).

• Ces parties de plantes, entières ou finement broyées

(sachet), sont utilisées pour obtenir une tisane que l’on
peut préparer par infusion, par macération, ou par
décoction.
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 Gélule de poudre ou d’extrait sec
• Des procédés plus récents permettent de fabriquer
des formes plus  « modernes ». Les poudres totales
peuvent être obtenues par broyage classique ou
Cryo broyage et sont ensuite conditionnées sous
forme de gélule. Pour les adeptes, cette forme
représente « l’intégralité » de la plante . Un autre
procédé, l’extraction, permet d’obtenir une forme
poudreuse « extrait sec » mais plus concentrée en
principes actifs. C’est cette forme qui est choisie
pour les médicaments à base de plante.

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 La teinture-mère
• Il s’agit également d’un processus d’extraction sur la
plante. Après le broyage de la plante, la poudre
obtenue est traitée par un solvant , par simple contact.
On utilise généralement un mélange d’eau et d’alcool
afin d’obtenir le titre recommandé par la Pharmacopée.
Cette extraction permet d’isoler tous les actifs et de
conserver leur éventuelle synergie d’action. Le liquide
est ensuite filtré puis conditionné.
• La facilité de ce processus et la bonne conservation
permettent d’avoir une énorme liste de plantes
disponibles sous cette forme.
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 Les contrôles de qualité
• Bien entendu, les plantes utilisées pour les tisanes, les gélules
ou les teintures mères doivent être de bonne qualité (conforme
aux normes de la Pharmacopée).
• La production de ces plantes doit respecter une culture bio en
évitant les pesticides et autres contaminants (engrais non
autorisé…) et métaux lourds (plomb, mercure…).
• Les conditions de séchage , de conservation et de stockage sont
importantes car elles peuvent altérer les propriétés des plantes.
• Certification ou autorisation doivent figurer sur les emballages
des préparations à base de plante afin de garantir la conformité
aux exigences de l’autorisation de mise sur le marché . On évite
ainsi les produits non conformes ou même toxiques.

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 Précautions d’emploi de la phytothérapie
• Certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent
être extrêmement puissants, d’autres sont toxiques même à
faible dose. Le fait que l’on n’utilise que des plantes ne signifie
pas que cela est sans danger. La consommation « brute » de la
plante induit la consommation d’autres produits contenus dans
la plante que le(s) principe(s) actif(s), ne permettant pas de
connaître la dose exacte de produit actif ingéré entraînant un
risque de sous-dosage ou de surdosage. Si on compare une
tisane et une poudre d’une même plante, leur composition
diffère car la tisane ne contient que les substances solubles
dans l’eau alors que la plante peut contenir d’autres substances
actives ou des concentrations beaucoup plus élevées avec un
risque de toxicité.

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 Les interactions avec les autres traitements
• La prise simultanée de plantes médicinales et de
médicaments peut entraîner l’interaction des deux
remèdes et l’apparition d’effets secondaires, parfois
graves. Par exemple, le millepertuis peut diminuer ou
inhiber l’effet de médicaments comme la digoxine, la
théophylline, les anticoagulants à base d’anti-vitamine K,
des contraceptifs oraux et certains antidépresseurs …
• La prise de jus de pamplemousse entraîne une
augmentation de la durée d’activité de certains
médicaments tels que la digitaline et les anticoagulants
avec les graves conséquences que cela implique.

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 Voici quelques exemples de toxicités des
plantes et de précautions
• Voici quelques plantes toxiques : la belladone, la
digitale, la colchique, la stramoine, le muguet, l’if …
• Voici des exemples de précautions pour certaines
plantes:
 la sauge en cas de grossesse, d’allaitement et de
cancers hormono-dépendants.
L’échinacéa en cas de maladie auto-immune ou de
greffe d’organe.
Le millepertuis en cas d’exposition solaire importante
(vacances).

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 Et chez la femme enceinte et les enfants ?
• Pendant la grossesse et l’allaitement, on déconseille
l’utilisation des plantes par voie interne (gélule, teinture-
mère) sans le conseil d’un médecin ou pharmacien sauf
certaines sous forme de tisane (fenouil, camomille,
oranger, tilleul, ….).
• Chez les enfants, on peut utiliser certaines plantes sous
forme de tisane (fenouil, tilleul, oranger, camomille, …).
• Les formes gélules ne s’utilisent pas chez les enfants de
moins de 6 ans et certaines plantes pas avant 12 ans. La
teinture-mère contient de l’alcool et est de ce fait
déconseillée avant l’âge de 6 ans.

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LES FLEURS DU
Dr BACH
 Quelles sont les origines des Fleurs du Dr
Bach?
• Les Elixirs floraux de Bach, parfois désignés simplement sous les
noms de fleurs de Bach ou de remèdes de Bach tiennent leur nom
de leur concepteur, le Dr Edward Bach (1886-1936), médecin
anglais qui s’est intéressé à l’influence de l’équilibre émotionnel de
l’individu et son impact direct , positif ou négatif, sur sa propre santé
physique, ce qui est aujourd’hui admis par la médecine moderne.
• Dans cette démarche, il s’est intéressé davantage à la personne
dans sa globalité et à ses états émotionnels du moment qu’au détail
des symptômes de sa maladie.
• « La maladie est, dans son essence, le résultat d’un conflit entre
l’âme et l’esprit ». Quand l’esprit retrouve la paix et l’harmonie, le
corps retrouve santé et force.

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 Les bases des Elixirs floraux de Bach
• Les élixirs floraux ont donc pour objectif principal de stimuler
la vitalité et d’harmoniser la vie psychique de la personne, en
agissant ainsi sur ses états émotionnels aigus ou chroniques.
• Le Dr Bach concentra ses efforts sur la classification des
états d’être dont tous les types et tous les âges pouvaient
souffrir . Il releva ainsi 38 états d’esprit qu’il répartit en sept
groupes principaux ( Manque d’intérêt pour le présent, la
solitude, l’hypersensibilité aux influences et aux idées, la
préoccupation excessive d’autrui, les peurs, les états
d’incertitude et de découragement, abattement et désespoir )
dans lesquels sont réparties les trente-huit fleurs avec des
caractéristiques individuelles propres.

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 Le procédé de fabrication
• Les remèdes employés dans cette méthode de traitement sont tous
préparés à partir de fleurs de plantes, d’arbustes ou d’arbres sauvages.
• Les remèdes de Bach sont des macérations alcooliques de plantes, dits
« élixirs floraux ». Il existe deux méthodes de fabrication des solutions –
mères.
La solarisation: convient aux fleurs annuelles ou fragiles. Il permet une
diffusion lente de leurs principes actifs sans dégradation. Les fleurs
sauvages sont cueillies et infusées dans de l’eau de source par l’action
du soleil, pendant 3 à 4 heures puis filtrées. La solution est complétée à
moitié avec du Brandy à 40° et mélangée.
L’ébullition: convient aux fleurs issues de buissons, d’arbustes ou
d’arbres. Les fleurs sont recueillies dans de l’eau de source puis portées
à ébullition durant 30 minutes puis filtrées. La solution est diluée à moitié
avec du Brandy à 40° et mélangée.

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 Comment utiliser les élixirs?
• Les solutions-mères sont ensuite diluées au 1/250 dans du
brandy à 40° avant d’être commercialisées sous le nom
d’élixirs floraux du Dr Bach.
• Mode d’emploi:
 Pour les unitaires, 2 gouttes dans 100ml d’eau à boire par
gorgée ou 4 fois par jour avec un maximum de 20 gouttes sur
la journée.
Pour les complexes (Rescue Remedy ) et ceux préparés en
fonction des choix (maximum 7 fleurs) , 4 gouttes dans 100ml
d’eau ou directement en bouche 4 fois par jour avec un
maximum de 40 gouttes par jour.

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 Et chez la femme enceinte et les enfants ?
• Pendant la grossesse et l’allaitement, on peut
conseiller l’utilisation des élixirs floraux car durant
cette période de nombreuses perturbations
hormonales sont à l’origine de troubles psychiques
et physiques (dépression, troubles du sommeil,
fatigue, perte urinaire...)
• Chez les bébé et les enfants, on peut également les
utiliser (peurs, troubles du sommeil, pleurs,…)
• Les formes diluée dans un verre d’eau ou les formes
sans alcool seront privilégiées .
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 Voici quelques exemples :
Sevrage tabagique: Red Chestnut
Peur des examens: Mimulus
Manque de confiance en soi (avis des autres): Cerato
Idées fixes, tourne en rond: White chesnut
Impatient: impatiens
Nostalgique du passé: Honey suckle
Chocs ou traumatismes: Star of bethlehem
Injustice: Willow

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LES HUILES
ESSENTIELLES ou
AROMATHERAPIE
 Quelles sont les origines de l’Aromathérapie ?
• Les peuples primitifs utilisaient les plantes comme nous l’avons vu et ils
savaient que la fumée émanant de la combustion de diverses essences de
bois produisait des réactions variées sur leur humeur ou leur santé (indien).
• Dès 3500 ans avant J-C, les Egyptiens et les Babyloniens utilisaient les huiles
essentielles pour les cérémonies religieuses ou en médecine comme en
témoigne cette tablette d’argile gravée.
• Le médecin grec Hippocrate, considéré comme le père de la médecine,
évoque un grand nombre de plantes médicinales dans ses écrits.
• Les Romains employèrent les huiles essentielles tant pour le plaisir : parfumer
le corps , le massage et les cheveux , que pour soulager la douleur.
• Les croisés découvrirent les huiles essentielles pendant leur séjour en Orient.
Ils rapportèrent en Europe herbes et huiles, ainsi que la connaissance du
processus de distillation à la vapeur qui a été inventée par Avicenne , médecin
arabe du moyen âge.

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 Et au 20ème siècle ?
• C’est en 1928 que le pharmacien français René Gattefossé inventa le
terme d’arômathérapie.Il entama ses recherches suite à un accident
survenu dans son laboratoire de parfumerie. Gravement brûlé à la main,
il plongea celle-ci dans le bocal de liquide le plus proche, qui s’avéra
contenir de l’huile essentielle de lavande vraie. Ses plaies guérirent très
rapidement et presque sans séquelles. Il commença alors à s’intéresser
aux vertus curatives de huiles essentielles plus qu’à leur parfum.
• L’ère de l’arômathérapie était née mais c’est après la seconde guerre
mondiale avec le médecin Jean Valnet chirurgien militaire que
l’arômathérapie intégra le domaine médical et qu’elle prendra son essor.
Les sulfaminés et les antibiotiques n’étaient pas encore monnaie
courante et le Dr Valnet se servait des huiles essentielles pour soigner
les plaies des soldats et leur éviter ainsi l’amputation.

24
Jean
 Les Modes d’extraction: la distillation et
l’expression

• Le procédé le plus anciennement utilisé et le mieux adapté à l’extraction des

essences des végétaux aromatiques est la distillation à la vapeur d’eau.
• L’expression est un procédé particulier réservé à l’extraction de l’essence des
zestes des divers agrumes (si on presse légèrement le zeste l’essence perle
en surface), dont les zestes sont pressés à froid pour en extraire l’essence.

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 Schéma de distillation

• La vapeur générée par l’eau en ébullition A imprègne et traverse la matière végétale B,

dissout et vaporise les molécules aromatiques puis entraîne ver le réfrigérant C.
• Il y a échange thermique entre l’eau froide du réfrigérant entourant le serpentin et la vapeur
d’eau chargée d’huile essentielle circulant dans celui-ci. Progressivement, il y a
condensation et retour à l’état liquide de la vapeur d’eau et de l’huile essentielle extraite. A
la sortie du réfrigérant D, le produit de la distillation se partage en 2 phases distinctes:
l’hydrolat aromatique et l’huile essentielle.

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 Voici quelques mots de vocabulaire
L’ESSENCE
C’est une sécrétion naturelle élaborée par
l’organisme végétal. Elle est contenue dans divers
types d’organes sécréteurs, variables selon la partie
de la plante considérée.
Pour les zestes d’agrumes, l’essence est
directement extraite par expression et non par
distillation. Ainsi parle-t-on d’essence de citron et
non d’huile essentielle de citron.
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 Voici quelques mots de vocabulaire (suite)
L’HUILE ESSENTIELLE
C’est un extrait naturel de plantes, d’arbustes ou d’arbres
aromatiques obtenu par distillation à la vapeur d’eau. Autrement
dit, l’huile essentielle est l’essence distillée.
L’HYDROLAT AROMATIQUE
L’hydrolat aromatique provient de la distillation à la vapeur d’eau
des plantes aromatiques. Il s’agit de l’eau distillée qui a servi à la
distillation et qui contient en faible proportion (< 0,2%), les
composants les plus hydrosolubles de l’huile essentielle.

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 Critères de qualité
Pour un usage thérapeutique, les huiles essentielles
doivent répondre à plusieurs critères indispensables
définissant des garanties d’origine sûres.
La provenance (pays)
Sauvage , cultivée et/ou Bio
Espèce botanique exacte (thymus vulgaris)
La variété éventuelle (sous-espèce)
La partie utilisée (fleur, zeste, feuille …)
La spécificité biochimique (linalol, cinéol, thymol …)

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 Comment agit l’aromathérapie ?
Les huiles essentielles pénètrent dans l’organisme de
différentes manières. Elles sont soit absorbées par la
peau avant de passer dans le système sanguin, soit
inhalées avant d’arriver dans le sang grâce aux
poumons, soit avalées sur un support neutre ou dans
du miel. Mais aussi, elles peuvent provoquer la
transmission de signaux directement à notre cerveau
via le bulbe olfactif qui trie les signaux nerveux avant
de les envoyer vers le système limbique.

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 Notre cerveau primitif
Cette partie du cerveau humain (primitif) a été l’une
des premières parties à se développer au cours de
l’évolution. Elle contrôle nos souvenirs, nos
instincts et nos fonctions vitales.
C’est la raison pour laquelle, un arôme peut être
aussi évocateur et significatif, qu’il s’agisse de
l’odeur du pain frais, du café, des roses ou d’un
désinfectant. L’odorat est un instinct très primitif
(animaux).
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32
 Mode d’emploi général
PAR DIFFUSION
Les H.E. sont des produits aromatiques et la plupart d’entre
elles se prêtent particulièrement bien à la diffusion. Cela
donne de bons résultats surtout au niveau respiratoire et
psychique (insomnie, stress, ..).
 La diffusion sèche: verser quelques gouttes d’H.E. sur un
mouchoir, une écharpe , de l’ouate …
Les inhalations: verser 3 à 5 gouttes d’H.E. dans un bol
d’eau très chaude et inhalez 5 à 10 minutes. Ne pas sortir
pendant l’heure qui suit.

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 Mode d’emploi général
Les diffuseurs: il existe trois grands type de diffuseurs
À air : on obtient une micro diffusion rapide des H.E.
souvent réservé à un usage thérapeutique.
À chaleur douce (maximum 40°) : on obtient une
diffusion lente (+/- 4 heures convient pour les petites
pièces)
À ultrasons : on obtient une diffusion très lente avec
humidification ( 4 à 8 heures convient pour les grandes
pièces)

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 Mode d’emploi général
PAR VOIE CUTANEE
Les H.E. pénètrent aisément la peau en y exerçant
leur action bénéfique. Sachez que les H.E. sont des
produits très concentrés et que rares sont celles qui
peuvent être appliquées pures sur la peau. La
majorité doivent se mélanger avec une huile végétale
ou un autre véhicule (gel, crème, pommade). Le
pourcentage d’H.E. variera de 0,5 à 10% suivant le
ou les H.E. et la partie du corps à traiter.

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 Mode d’emploi général
PAR VOIE ORALE
Certaines H.E. peuvent être absorbées sur un support (mie
de pain , huile d’olive, miel, sucre de canne), avec un
maximum de 6 gouttes par jour.
Exemple: l’essence de citron en cas de mal de voyage ou
de nausées de la grossesse pourra être ajoutée à raison de
2 gouttes pour une bouteille de 250ml d’eau. A boire par
gorgée. De plus la présence d’essence de citron permet une
meilleure conservation de l’eau et surtout une impression de
fraîcheur même si l’eau est tempérée >> effet citronnade

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 Et chez la femme enceinte ? Et durant
l’allaitement?
Pendant les 3 premier mois de grossesse, les huiles
essentielles par voie orale et cutanée sont à éviter à
l’exception de l’essence de citron (nausée). Se
méfier de la diffusion surtout micro diffusion et bombe
aérosol dans les pièces de séjour et la chambre.
A partir du 4ème mois, certaines H.E. sont autorisées
en fonction de la voie d’administration (voir liste).
Durant l’allaitement, les données sont insuffisantes
et par précaution ,on se basera sur les H.E. autorisée
à partir du 4ème mois de grossesse .

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 Liste des huiles essentielles autorisées à partir
du 4ème mois de grossesse
VOIE ORALE : le citron, l’eucalyptus radié, la
mandarine , le ravintsara.
VOIE CUTANEE : l’eucalyptus citronné,
l’eucalyptus radié, le géranium odorant, la lavande
vraie, la mandarine, l’oranger amer, le ravintsara ,
le thym à linalol .
DIFFUSION : le basilic, le citron, l’eucalyptus
citronné, l’eucalyptus radié, le géranium odorant, la
lavande vraie, la mandarine, l’oranger amer, le
ravintsara,le thym à linalol.
38
39
 Liste des huiles essentielles conseillées chez
les bébés et jeunes enfants
VOIE ORALE
À partir de 18 mois: le citron
À partir de 3 ans : l’eucalyptus radié, la mandarine
À partir de 7 ans : le ravintsara
VOIE CUTANEE
À partir de 18 mois: l’eucalyptus radié, la lavande
vraie, la mandarine, le ravintsara
À partir de 7 ans: le ciste, l’eucalyptus citronné, la
gaulthérie, l’hélichryse, le niaouli, le tea tree, le thym à
linalol, l’ylang-ylang.
40
 Liste des huiles essentielles conseillées chez
les bébés et jeunes enfants
DIFFUSION
À partir de la naissance: le citron, la mandarine
À partir de 18 mois : l’eucalyptus radié, la
lavande officinale, le ravintsara
À partir de 3 ans : l’eucalyptus citronné, l’orangé
amer
À partir de 7 ans : la citronnelle de ceylan,
le géranium odorant , la menthe poivrée,
le thym à linalol
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 Précautions à prendre avec les huiles
essentielles
En cas d’application cutanée, vous pouvez tester dans
le plis du coude 1 goutte d’H.E. avec un peu d’huile
végétale afin de savoir si vous êtes allergique à cette
H.E.
Ne jamais appliquer des huiles essentielles pures sur
des muqueuses .
Ne pas mettre d’H.E. dans les yeux , ni dans les
oreilles.
En cas de contact involontaire d’une muqueuse avec
une H.E. , ne pas rincer avec de l’eau mais utiliser de
l’huile végétale pour rincer.
42
LES HYDROLATS
AROMATIQUES
 La définition
L’HYDROLAT
Il est obtenu lors de la distillation à la vapeur d’eau, d’une plante
aromatique, en vue d’obtenir une huile essentielle . Dans la plupart
des cas, l’huile essentielle flotte sur le dessus de cette eau qui est
maintenant un hydrolat . Cette eau a subi une transformation et garde
en elle les molécules solubles de l’huile essentielle. On se
souviendra que les huiles essentielles ne sont pas solubles dans
l’eau puisque les composants de l’essence aromatique qui étaient
solubles n’y sont plus, ils sont dans l’hydrolat.
Cette eau aromatique contient donc un pourcentage plus ou moins
élevé d’éléments actifs (concentration ne dépassant rarement les
0,2% en H.E.), ce qui lui confère un effet thérapeutique particulier.

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 Comment utiliser les hydrolats?
EN USAGE EXTERNE
Il est possible de se servir des hydrolats en esthétique pour les
soins du visage et de la peau.
Comme bain de bouche ou bain oculaire
Pour le nettoyage des plaies et activer la cicatrisation
Pour confectionner des produits de nettoyage ménager
EN USAGE INTERNE
Sous formes de cures pour soutenir le travail du foie, des
intestins ou de la circulation
Pour faciliter le sommeil et relaxer

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 Et chez la femme enceinte et les enfants ?
• Pendant la grossesse et l’allaitement, on peut utiliser les
hydrolats en usage externe sans problème.
• Pour les bains de bouche et la voie interne, par précaution,
on évitera les hydrolats de thym, de menthe, de laurier, de
sauge, de cannelle , d’inule ou de romarin à verbénone
• Chez les bébés et les enfants, on peut utiliser quelques
hydrolats spécifiques comme :
 la camomille : améliore le sommeil et calme les coliques
La fleur d’oranger : en cas de poussée dentaire
La lavande vraie : en cas de coup de soleil
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 La qualité et la conservation
• Comme pour les huiles essentielles, il faut s’assurer de
l’identification exacte de l’hydrolat par la présence du
nom latin de la plante (espèce précise). La date de
fabrication et d’expiration seront aussi des indices de
qualité.
• Parfois vous trouverez des eaux florales qui ne sont pas
des hydrolats car elles sont obtenues en dispersant
quelques gouttes d’H.E. dans de l’eau de source.
Risque élevé d’allergie ou d’irritation.
• La conservation se fait à l’abri de la lumière et de la
chaleur et la durée de validité n’excède pas 1 an .
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 Voici quelques hydrolats très utiles
Fleur d’oranger ……… peau , sommeil
Bleuet ……… yeux
Rose de damas ……… rides
Lavande vraie …...... Coup de soleil
Camomille romaine ………… sommeil, colique
Laurier noble ………....plaies
Myrte ……………………bain de bouche
Menthe poivrée ………bain de bouche

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