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Otheman Nouisser
3 octobre 2011
1- Epreuve aléatoire :
C’est une expérience qu’on peut répéter dans les mêmes conditions
et qui donne plusieurs résultas.
Exemple
Lancer un dé- le jeu de pile ou face.
Exemple
Si on lance un dé, l’univers Ω est l’ensemble Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}.
3- Evénement :
C’est la réalisation d’une ou plusieures éventualités lors de l’examen
des résultats d’une épreuve. Autrement dit, c’est un sous-ensemble
ou partie de l’univers Ω.
Si un évenement contient un seul élément, on l’appelle événement
élémentaire.
Exemple
Si on lance un dé, l’univers Ω peut être décomposé en deux
événements :
chiffre pair : E1 = {2, 4, 6}.
chiffre impair : E2 = {1, 3, 5}.
Remarque
Définition
Soit A une partie de Ω. Le complémentaire de A, également partie de
Ω noté A, est l’ensemble des résultats qui conduit à la réalisation de
l’événement contraire de A. c.à.d., A est réalisé si et seuleument si A
n’est pas réalise.
⇓
A = CΩA = Ω \ A.
A est appelé aussi l’événement contraire.
Exemple
Soit l’épreuve qui consiste à lancer un dé. Désignons A l’événement
hh obtenir un nombre pair ii.
Définition
Soit A une partie de Ω. Le complémentaire de A, également partie de
Ω noté A, est l’ensemble des résultats qui conduit à la réalisation de
l’événement contraire de A. c.à.d., A est réalisé si et seuleument si A
n’est pas réalise.
⇓
A = CΩA = Ω \ A.
A est appelé aussi l’événement contraire.
Exemple
Soit l’épreuve qui consiste à lancer un dé. Désignons A l’événement
hh obtenir un nombre pair ii.
Définition
L’intersection de deux événements A et B d’un même univers Ω, noté
A ∩ B, est l’événement qui est réalisé si A et B sont réalisés.
Exemple
On lance un dé et on note la face visible. Soient les événements
- A : hh Obtenir un nombre pair ii, i.e., A = {2, 4, 6},
- B : Obtenir un nombre > 3 , i.e., B = {4, 5, 6}.
Alors l’événement A ∩ B : Obtenir un nombre pair et > 3 ={4, 6}.
Définition
Deux événements A et B d’un même univers Ω, sont dits
incompatibles (ou exhaustifs) si A ∩ B = ∅. (c.à.d., leur réalisation
simultannée est impossible).
Définition
L’intersection de deux événements A et B d’un même univers Ω, noté
A ∩ B, est l’événement qui est réalisé si A et B sont réalisés.
Exemple
On lance un dé et on note la face visible. Soient les événements
- A : hh Obtenir un nombre pair ii, i.e., A = {2, 4, 6},
- B : Obtenir un nombre > 3 , i.e., B = {4, 5, 6}.
Alors l’événement A ∩ B : Obtenir un nombre pair et > 3 ={4, 6}.
Définition
Deux événements A et B d’un même univers Ω, sont dits
incompatibles (ou exhaustifs) si A ∩ B = ∅. (c.à.d., leur réalisation
simultannée est impossible).
Définition
L’intersection de deux événements A et B d’un même univers Ω, noté
A ∩ B, est l’événement qui est réalisé si A et B sont réalisés.
Exemple
On lance un dé et on note la face visible. Soient les événements
- A : hh Obtenir un nombre pair ii, i.e., A = {2, 4, 6},
- B : Obtenir un nombre > 3 , i.e., B = {4, 5, 6}.
Alors l’événement A ∩ B : Obtenir un nombre pair et > 3 ={4, 6}.
Définition
Deux événements A et B d’un même univers Ω, sont dits
incompatibles (ou exhaustifs) si A ∩ B = ∅. (c.à.d., leur réalisation
simultannée est impossible).
Définition
La réunion de deux événements A et B d’un même univers, notée
A ∪ B, est l’événement qui est réalisé si A ou B sont réalisés.
Exemple
Un dé est lancé et on note le chiffre de la face invisible.
- Soit l’événement A : obtenir un chiffre pair, i.e., A = {2, 4, 6}.
- Soit l’événement B : obtenir un chiffre divisible par 3 i.e.,
B = {3, 6}.
Alors l’événement A ∪ B = {2, 3, 4, 6} : obtenir un chiffre pair ou
divisible par 3 .
Considérons maintenant l’événemnt C : obtenir un chiffre
inférieure ou égal à 2 = {1, 2}. Alors l’événement
B ∪ C = {1, 2, 3, 6}.
Définition
La réunion de deux événements A et B d’un même univers, notée
A ∪ B, est l’événement qui est réalisé si A ou B sont réalisés.
Exemple
Un dé est lancé et on note le chiffre de la face invisible.
- Soit l’événement A : obtenir un chiffre pair, i.e., A = {2, 4, 6}.
- Soit l’événement B : obtenir un chiffre divisible par 3 i.e.,
B = {3, 6}.
Alors l’événement A ∪ B = {2, 3, 4, 6} : obtenir un chiffre pair ou
divisible par 3 .
Considérons maintenant l’événemnt C : obtenir un chiffre
inférieure ou égal à 2 = {1, 2}. Alors l’événement
B ∪ C = {1, 2, 3, 6}.
Définition
Un ensemble σ, non vide, d’événements de Ω est une algèbre
d’événements si :
∀A ∈ σ, A∈σ
∀A ∈ σ, ∀B ∈ σ, A∪B ∈σ
Remarque
Dans le cas où Ω est fini, P(Ω) est une algèbre d’événements.
Définition
Soit σ une algèbre d’événements de Ω. On dit que σ est une tribu si :
Pour toute suite infinie dénombrable A1 , A2 , · · · , An , · · · d’éléments de
∞
[
σ alors Ai ∈ σ.
i=1
Conséquence :
∞
\
Ai ∈ σ
i=1
Définition
Soit (Ω, σ) un espace probabilisable. Une probabilité P est une
application P : σ → [0, 1] telle que :
P(Ω) = 1
∀A ∈ σ, ∀B ∈ σ tels que A ∩ B = ∅ on a
Remarque
La probabilité de l’événement certain est égale à 1., c.à.d., P(Ω) = 1,
et ce qui implique que pour tout événement A on a :
0 ≤ P(A) ≤ 1.
P(A) = 1 − P(A)
Preuve.
On a A et A sont deux événements incompatibles et donc
P(A ∪ A) = P(A) + P(A).
Or
A∪A=Ω
⇓
P(A) + P(A) = 1
D’où le résultat.
Otheman Nouisser ENCG-Kénitra, 2010
Notion de probabilités
Probabilité de l’événement contraire
Soit un événement A et son contraire A. Alors
P(A) = 1 − P(A)
Preuve.
On a A et A sont deux événements incompatibles et donc
P(A ∪ A) = P(A) + P(A).
Or
A∪A=Ω
⇓
P(A) + P(A) = 1
D’où le résultat.
Otheman Nouisser ENCG-Kénitra, 2010
Notion de probabilités
Remarque
la probabilitée de l’événement impossible est nulle, c.à.d., P(∅) = 0.
Preuve
Soit l’événement impossible ∅, et un événement quelconque A. Alors
A et ∅ sont deux événements incompatibles puisque A ∩ ∅ = ∅.
Donc :
P(A ∪ ∅) = P(A) + P(∅)
Or
A ∪ ∅ = A =⇒ P(A ∪ ∅) = P(A) = P(A) + P(∅)
D’où
P(∅) = 0.
Remarque
la probabilitée de l’événement impossible est nulle, c.à.d., P(∅) = 0.
Preuve
Soit l’événement impossible ∅, et un événement quelconque A. Alors
A et ∅ sont deux événements incompatibles puisque A ∩ ∅ = ∅.
Donc :
P(A ∪ ∅) = P(A) + P(∅)
Or
A ∪ ∅ = A =⇒ P(A ∪ ∅) = P(A) = P(A) + P(∅)
D’où
P(∅) = 0.
Solution
Dans ce cas A = {2, 4, 5, 6} et donc
P(A) = P(2) + P(4) + P(5) + P(6).
Considérons l’événement B : Obtenir un chiffre pair , on a alors :
Solution
Dans ce cas A = {2, 4, 5, 6} et donc
P(A) = P(2) + P(4) + P(5) + P(6).
Considérons l’événement B : Obtenir un chiffre pair , on a alors :
Théorème
Soient A et B deux événements quelconques d’un univers Ω. Alors
Théorème
Soient A et B deux événements quelconques d’un univers Ω. Alors
Preuve.
Soient deux événement A et B non incompatibles. Alors A ∪ B peut
s’écrire A ∪ B = A ∪ (A ∩ B). Or A et (A ∩ B) sont incompatibles. Donc
d’où
P(A ∩ B) = P(B) − P(A ∩ B). (2)
Ainsi, en reportant l’expression de P(A ∩ B) dans l’équation (1), on
obtient le résulat.
Exemple
Considérons l’expérience de l’exemple précédent. Calculer la
probabilités de l’événement : obtenir un chiffre pair ou supérieur
ou égal à 5 .
Solution
Considérons les événements suivants :
A l’événement : obtenir un chiffre pair ou ≥ 5 .
B l’événement : obtenir un chiffre pair .
D l’événement : obtenir un chiffre ≥ 5 .
D’après le théorème des probabilités totales on a :
Exemple
Considérons l’expérience de l’exemple précédent. Calculer la
probabilités de l’événement : obtenir un chiffre pair ou supérieur
ou égal à 5 .
Solution
Considérons les événements suivants :
A l’événement : obtenir un chiffre pair ou ≥ 5 .
B l’événement : obtenir un chiffre pair .
D l’événement : obtenir un chiffre ≥ 5 .
D’après le théorème des probabilités totales on a :
Solution
Soient B, l’événemnt obtenir un chiffre impair
et E, l’événement obtenir un chiffre inférieur ou égal à 3 .
Alors
P(C) = P(B ∪ E)
= P(B) + P(E) − P(B ∩ E)
= 0, 4 + 0, 3 − 0, 2 = 0, 5.
Solution
Soient B, l’événemnt obtenir un chiffre impair
et E, l’événement obtenir un chiffre inférieur ou égal à 3 .
Alors
P(C) = P(B ∪ E)
= P(B) + P(E) − P(B ∩ E)
= 0, 4 + 0, 3 − 0, 2 = 0, 5.
1 1
Ainsi P(w1 ) = P(w2 ) = · · · = P(wn ) == .
n cardΩ
En conséquence on a le résultat suivant
Proposition
Soit Ω un ensemble fini et A ∈ P(Ω), où les événements élémentaires
sont équiprobables. Alors
nombre d’éléments de A
P(A) =
nombre d’éléments de Ω
cardA
=
cardΩ
nombre de cas favorables à la réalisation de A
= .
nombre de cas possibles
Exemple
On lance un dé équilibré et on note le chiffre de la face visible.
Calculer la probabilité d’obtenir le chiffre 6, un chiffre < 6, le chiffre 2
ou 6.
Solution
L’univers Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6} et les événements sont équiprobables.
Soient A l’événement : obtenir le chiffre 6 , B l’événement :
obtenir le chiffre < 6 et C l’événement : obtenir le chiffre 2 ou 6
. Alors on a :
cardA 1
P(A) = = ,
cardΩ 6
cardB 5
P(B) = = 1 − P(6) = ,
cardΩ 6
cardC 2
P(C) = = P(2) + P(6) = P({2, 6}) = .
cardΩ 6
Exemple
On lance un dé équilibré et on note le chiffre de la face visible.
Calculer la probabilité d’obtenir le chiffre 6, un chiffre < 6, le chiffre 2
ou 6.
Solution
L’univers Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6} et les événements sont équiprobables.
Soient A l’événement : obtenir le chiffre 6 , B l’événement :
obtenir le chiffre < 6 et C l’événement : obtenir le chiffre 2 ou 6
. Alors on a :
cardA 1
P(A) = = ,
cardΩ 6
cardB 5
P(B) = = 1 − P(6) = ,
cardΩ 6
cardC 2
P(C) = = P(2) + P(6) = P({2, 6}) = .
cardΩ 6
1- Probabilités conditionnelles :
Définition
La probabilité de réalisation d’un événement A sachant qu’un
événement B est réalisé est appelée probabilité conditionnelle de A
sachant B et notée P(A/B) ou PB (A) et a pour expression :
P(A ∩ B)
P(A/B) = PB (A) = .
P(B)
1- Probabilités conditionnelles :
Définition
La probabilité de réalisation d’un événement A sachant qu’un
événement B est réalisé est appelée probabilité conditionnelle de A
sachant B et notée P(A/B) ou PB (A) et a pour expression :
P(A ∩ B)
P(A/B) = PB (A) = .
P(B)
Exemple
1- Une carte est tirée au hasard dans un jeu qui comporte 52 cartes.
Quelle est la probabilité que cette carte soit une dame sachant qu’il
s’agit d’un trèfle ?
Solution
Considérons les évenements D : Tirer une dame et T : tirer
un trèfle , alors
P(D ∩ T ) 1/52 1
P(D/T ) = = = .
P(T ) 13/52 13
Exemple
1- Une carte est tirée au hasard dans un jeu qui comporte 52 cartes.
Quelle est la probabilité que cette carte soit une dame sachant qu’il
s’agit d’un trèfle ?
Solution
Considérons les évenements D : Tirer une dame et T : tirer
un trèfle , alors
P(D ∩ T ) 1/52 1
P(D/T ) = = = .
P(T ) 13/52 13
Solution
Notons A l’événement : Obtenir un chiffre impair
et B l’événement : obtenir un chiffre différent de 5 . Alors,
3 1 5
P(A) = P({1, 3, 5}) = = et P(B) = P({1, 2, 3, 4, 6}) = .
6 2 6
L’événement A ∩ B := obtenir un chiffre impair différent de 5 ,
2
d’où P(A ∩ B) = P({1, 3}) = .
6
Solution
Notons A l’événement : Obtenir un chiffre impair
et B l’événement : obtenir un chiffre différent de 5 . Alors,
3 1 5
P(A) = P({1, 3, 5}) = = et P(B) = P({1, 2, 3, 4, 6}) = .
6 2 6
L’événement A ∩ B := obtenir un chiffre impair différent de 5 ,
2
d’où P(A ∩ B) = P({1, 3}) = .
6
suite
Le fait de disposer de l’information supplémentaire relative à la
réalisation de l’événement B, réduit la possibilité aux chiffres
{1, 2, 3, 4, 6}, parmi lesquels seuls 1 et 3 sont impairs. Il y a donc
deux chances sur cinq d’avoir un chiffre impair sachant que le
résultat est différent de 5.
En utilisant la formule on peut aussi le vérifie :
2-Probabilités composées
Définition
La probabilité composée est la probabilité de réaliser simultanément
deux événements A et B, et on la note P(A ∩ B), et on a
2-Probabilités composées
Définition
La probabilité composée est la probabilité de réaliser simultanément
deux événements A et B, et on la note P(A ∩ B), et on a
Exemple
Un sac contient 10 boules indescernables au toucher : 4 boules sont
blanches, 6 boules sont noires. Une personne tire l’une après l’autre,
sans remise 3 boules.
Quelle est la probabilité d’obtenir dans l’ordre : une blanche, une
noire, une blanche ?
D’autre part, on a :
P(A ∩ B) P(A ∩ B)
P(A/B) = ; P(B/A) = ,
P(B) P(A)
D’où
Proposition
Deux événements A et B sont indépendants si et seuleument si
P(A ∩ B) = P(A)P(B).
Remarque
Exemple
Une carte est tirée d’un jeu de 52 cartes. Calculer
- La probabilitée de tirer un roi.
- La probabilité de tirer un roi sachant que la carte tirée est un coeur.
- La probabilitée de tirer le roi de coeur. Commenter.
1
P(A ∩ B) 1
P(A/B) = = 52 = = P(A),
P(B) 13 13
52
Le fait de savoir que la carte est un coeur ne réduit pas les
possibilités. Les deux événement sont indépendants mais ils ne sont
pas incompatibles puisque A ∩ B 6= ∅.
4- Théorème de Bayes
Théorème
(Formule de Bayes)
P(B)P(A/B)
P(B/A) = .
P(B)P(A/B) + P(B)P(A/B)
4- Théorème de Bayes
Théorème
(Formule de Bayes)
P(B)P(A/B)
P(B/A) = .
P(B)P(A/B) + P(B)P(A/B)
Preuve.
P(A ∩ B) P(B)P(A/B)
P(B/A) = =
P(A) P(A ∩ (B ∪ B))
P(B)P(A/B)
=
P(A ∩ B) + P(A ∩ B)
P(B)P(A/B)
=
P(B)P(A/B) + P(B)P(A/B)
Théorème
P(Ai ) × P(B/Ai )
P(Ai /B) = n
.
X
P(Aj )P(B/Aj )
j=1
Exemple
Solution
Considérons les évévenements suivants : A : Etre un employé
femme .
B : Etre un employé de formation supérieure .
Alors, on a :
P(A) = 0, 8; P(B/A) = 0, 08; P(A) = 0, 2; P(B/A) = 0, 24, et on a
aussi
Ainsi on aura
P(A)P(B/A)
P(A/B) = .
P(A)P(B/A) + P(A)P(B/A)
Exemple
Solution
Considérons les événements suivants :
M1 : Produit fabriqué par M1 , M2 : Produit fabriqué par M2 ,
M3 : Produit fabriqué par M3 , D : Produit fabriqué est
défectueux .
Alors on a :
P(M2 )P(D/M2 )
P(M2 /D) = .
P(M2 )P(D/M2 ) + P(M2 )P D/M2
suite
Or, P(M2 ) = 1 − P(M2 ) = 0, 7 et
Ainsi,
P(M2 /D) = 0, 3103.
Quelle est la probabilité qu’un produit séléctionné au hasard ait été
fabriqué par la machine M3 , sachant qu’il n’est pas défectueux ?
Ceci revient à calculer P(M3 /D).
N N N ··· N B B ··· B
N N N ··· N B B ··· B
Exemple
On jette une pièce de monnaie 10 fois. Quelle est la probabilité
d’avoir 6 faces et 4 piles ?
4
P(pile) = 1/2, P(4) = C10 (1/2)6 (1/2)4 = C10
4
(1/2)10 .