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Fichea 01
Fichea 01
FONDATIONS ET INFRASTRUCTURES
Le constat
Les maisons individuelles sont habituellement fondées superficiellement par des semelles en béton armé.
En présence d'un sol déformable, ces fondations peuvent subir des mouvements susceptibles d'engendrer des dommages importants.
Un tassement différentiel de 1 cm entre deux points d'appui distants de 5 m suffit à provoquer la fissuration.
Les tassements entraînent principalement des dommages structurels (fissures sur les murs extérieurs), pouvant être tantôt en diagonale
suivant les joints des blocs de maçonnerie, tantôt horizontales et verticales.
Les aménagements intérieurs, surtout s'ils sont en dur (cloisons en carreaux de plâtre, carrelage…) peuvent aussi subir les contrecoups
de ces mouvements.
L'apparition du phénomène peut être immédiat ou différé suivant degré de consolidation du sol.
Ces fondations ont pour fonction de diffuser les charges du bâtiment (poids des matériaux et charges d'exploitation) dans le sol jusqu'à
une profondeur qui ne dépasse pas, en principe, 3 à 4 m sous leur niveau d'assise.
Si, dans ces limites, le terrain est fait d'éléments rocheux, aucun incident grave n'est à craindre. Le pavillon risque, en revanche, de
subir les conséquences de mouvements du sol si celui-ci comporte une couche déformable (argileuse, limoneuse, sableuse …).
Hors des zones notoirement connues et répertoriées, le recours à un BET spécialisé pour étudier les principales caractéristiques géotechniques du sol est indispensable.
L'étude de sol doit tenir compte de la construction projetée et indiquer les valeurs de tassement prévisibles.
Les sols compressibles ou argileux nécessitent une vigilance toute particulière et l'adoption de mesures spécifiques.
Consolidation
Le tassement d'un sol compressible n'est pas un processus instantané mais progressif au fil du temps.
L'état de consolidation d'un sol compressible traduit l'avancement du sol dans ce processus de compression.
Un sol récent, peu consolidé, présentera des caractéristiques de résistance faibles, associées à un risque de forts tassements.
Au contraire, les sols anciens et profonds seront mieux consolidés et présentent de meilleures caractéristiques mécaniques que les sols récents et/ou superficiels.
La succession et le poids des couches superficielles favorisent la consolidation des sols sous-jacents.
Superstructure
Ensemble des parties supérieures d'une construction, ou des parties situées au-dessus du niveau du sol, par opposition aux infrastructures, fondations et locaux enterrés.
Tassement différentiel
Le tassement (ou tassement absolu) désigne un mouvement d'enfoncement du sol.
Si ce mouvement n'est pas uniforme, on parle alors d'un tassement différentiel. Ce phénomène se produit lorsque les efforts transmis aux fondations par les superstructures sont irréguliers (façades portant les dalles plus
lourdement chargées que les autres, refends intermédiaires également plus ou moins chargés par rapport aux façades etc…). Les différences de compression qui en découlent entraînent le tassement différentiel qui reste
bien sûr toujours inférieur au tassement absolu.
Hors-gel
Qualifie tout élément à l'abri de l'action du gel et des désordres qui en résulteraient. En particulier les fondations sont protégées par leur garde-au-gel, qui correspond à la
distance la plus courte qui sépare les fondations de la surface du sol.
La garde au gel minimale n'est pas définie de manière réglementaire. Il existe néanmoins une carte, mise au point par M. CADIERGUES en 1949, qui fixe des profondeurs suivant
les zones climatiques. Pour des altitudes inférieures à 150 m, ces profondeurs s'élèvent à un minimum de 50 cm sur tout le littoral, Bretagne, Manche et Landes ; en Auvergne,
Bourgogne, Champagne-Ardennes et à l'Est de ces régions, 70 à 90 cm ; et entre ces zones, des valeurs intermédiaires entre 50 et 70 cm selon l'exposition au froid. Pour les
altitudes supérieures à 150 m, on rajoute 5 cm de profondeur par tranche de 200 m d'altitude au dessus de 150 m.
Fonds de fouille
DTU 13.11 - 2.1 protection des fonds de fouilles
Les fonds de fouille doivent rester le moins longtemps possible soumis aux actions des intempéries.
Commentaire
Le coulage du béton de propreté ou du béton de fondation est habituellement réalisé dès l'achèvement de la fouille.
Certains sols sont sensibles aux intempéries tels que les marnes qui présentent une résistance satisfaisante au moment de l'achèvement de la fouille, et se détrempent en quelques heures sous l'action de la pluie.
D'autres sols, tels que les schistes, ont tendance à gonfler et à se détacher des parois lorsqu'ils sont exposés à l'air. Les argiles, marnes et limons desséchés se détachent également des parois.
Contre les effets de la mise à l'air des terrains gonflants, on peut exécuter une chape en mortier de ciment, appliquée directement sur le terrain, ou procéder à la mise en place d'une feuille de polyéthylène d'épaisseur et
de caractéristiques appropriées à l'état de surface du terrain.
Bibliographie
Textes de référence
● DTU 11.1 Travaux de sondage des sols de fondation (Boutique Afnor)
● NF P94-500 Missions d'ingénierie géotechnique (Boutique Afnor)