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Dédicaces

A mes chers parents

A mon frère et sa femme

A toute ma famille

A tous ceux que j’aime

A tous mes amis

Je dédie ce modeste travail

Wassim KAFFEL …

1
Remerciements

Je tiens à adresser un « merci spécial » à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’élaboration de ce mémoire de mastère.

En premier lieu, je tiens à exprimer ma reconnaissance et ma gratitude à mes encadreurs


Mounir BOUASSIDA, Wissem FRIKHA et Fakhr TOUNEKTI qui ont assuré la direction
de ce projet, pour l’intérêt, qu’il a apporté à mon travail et pour la confiance et la liberté
qu’ils m’ont accordés au cours de la réalisation de cette étude.

Je tiens à remercier Madame Samia BOUSETTA pour l’intérêt qu’elle a apporté à mon
travail.

Mes plus vifs remerciements s’adressent à Madame Najla BEN ROMDHANE pour
m’avoir fait l’honneur d’accepter de présider le jury de ce mastère.

Monsieur Zied SAADA a bien accepté d’être membre de ce jury, qu’il trouve ici
l’expression de mes sincères remerciements.

Je tiens aussi à remercier Monsieur Mohamed FELAH MEJRI qui a bien accepté d’être
notre invité.

Enfin, je suis reconnaissant à tous les enseignants du département de Génie Civil, pour
tous les efforts qu’ils n’ont cessés de déployer afin de nous assurer une meilleure
formation.

Si par mégarde j’ai oublié quelqu’un, qu’il me pardonne et qu’il soit remercié pour tout.

Wassim KAFFEL

2
Résumé:

Dans ce mémoire de mastère intitulé« Etude paramétrique d’un modèle réduit de


renforcement d’un sol mou par colonnes  » plusieurs paramètres ont été étudiés. Le but
essentiel de ce projet est d’analyser expérimentalement l’influence de la répartition d’un
groupe de colonnes sur le comportement global du sol renforcé.

On commence par une étude bibliographique sur les modèles réduits utilisés et qui ont permis
d’étudier, de manière différente, l’influence du renforcement d’un sol mou par une colonne en
matériaux granulaires.

Ensuite une description du prélèvement de la vase de Tunis et reconstitution d’échantillons,


ainsi que les configurations des essais à réaliser est détaillée.

La dernière étape de la partie expérimentale est la réalisation d’une série d’essais triaxiaux
(CU+u) sur éprouvettes de vase de Tunis renforcée par colonne(s) de sable avec un facteur de
substitution «  » bien déterminé et comparaison du comportement d’une cellule unitaire avec
une éprouvette de sol mou renforcé par groupe de colonnes avec le même facteur de
substitution «  ». De même, cette étape a comporté une analyse de l’influence de la
répartition des colonnes en choisissant des configurations bien spécifiques et comparaison
avec le comportement observé d’une éprouvette de sol non renforcée.

Enfin, on conclue par une synthèse des résultats obtenus.

Mots Clés : Renforcement de sol, vase de Tunis, colonnes ballastées, modèle réduit, essais
triaxiaux.

3
SOMMAIRE

Sommaire……………………………………………………………………………….4

Liste des figures ………………………………………………………………………7

Liste des tableaux………………………………………………………….…………10

Notations et symboles………………………………………………………………11

Introduction générale………………………………………………….……………13

Chapitre 1 : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Introduction  ……………………………………………………………….


……………………….14

1.2 Amélioration des sols…………………………………………………………………14

1.3 Amélioration des sols par les colonnes ballastées …………………………...………15

1.3.1 Généralités…………………………………………………………………….………15

1.3.2 Avantages des colonnes ballastées ………………………………….……………………15

1.3.3 Techniques d’exécution des colonnes ballastées ………………...…………………………15

1.3.4 Dimensionnement des colonnes………………………………………….………………17

1.4 Essais sur modèle réduit du sol renforcé par colonnes………………………………22

1.4.1 Généralités ……………………………………………………………………………22

1.4.2 Comportement de l’éprouvette ………………………………………………..…………22

1.4.3- Différents paramètres étudiés  …………………………………………………..………23

4
1.4.3.1 Influence du chargement……………………………………………………………..…23

1.4.3.2 Influence du groupe de colonnes…………………………………………………………24

1.4.3.3 Influence des Conditions aux limites et facteur de substitution………………………………26

1.4.3.4 Influence de la longueur de la colonne et du renforcement des colonnes……………………....27

1.4.3.5 Influence du drainage et du matériau d’apport de la colonne  ………………………….……28

1.4.3.6 Comparaison de résultats ………………………………………...…………………29

1.5 Récapitulation…………………………………………………………………………30

1.6 Conclusion ……………………………………………………………………………30

Chapitre 2 : Etude expérimentale


2.1 Introduction ……………………………………………………………………………32

2.2 Vase étudiée……………………………………………………………………………32

2.3 Essais d’identification de la vase de Tunis ……………………………………………34

2.4 Reconstitution de la vase de Tunis et justification……………………….……………36

2.4.1 Différentes étapes de la reconstitution………………………………………………………36

2.4.2 Problèmes rencontrés lors de la Pré-consolidation ……………………………………………38

2.5 Configurations et programme des essais ………………………………………………38

2.6 Choix du sable utilisé pour le renforcement…………………………………...………39

2.7 Essai triaxial ………………………………………………………………………...…40

2.7.1 Préparation de l’éprouvette ……………………………………………………………..…41

2.7.2 Description du dispositif expérimental pour l’essai triaxial……………………………..………41

2.7.3 Les essais réalisés …………………………………………………………………......…42

2.7.4 Les étapes de l’essai triaxial  ………………………………………………..………..……42

2.8 Conclusion ………………………………….…………………………..………..……44

Chapitre 3: Interprétation des résultats


3.1 Introduction ……………………………………………………………………………45

3.2 Présentation des résultats………………………………………………………..……..45

5
3.2.1 Comportement d’une éprouvette pleine (aucune colonne) ………………………………………46

3.2.2 Comportement d’une éprouvette renforcée par une colonne de sable………………………….......47

3.2.3 Comportement d’une éprouvette renforcée par trois colonnes de sable……………………….……48

3.2.4 Comportement d’une éprouvette renforcée par quatre colonnes de sable……………………..……49

3.2.5 Récapitulation………………………………………………………………………..……50

3.3 Interprétation des résultats et commentaires……………………………………….……50

3.3.1 Influence du nombre de colonnes ………………………………………………...…………50

3.3.2 Cercles de Mohr……………………………………………………………………..……54

3.3.3 Introduction de nouveaux paramètres ……………………………………………..…………57

3.4 Quantification de l’amélioration du sol…………………………………………………60

3.5 Synthèse…………………………………………………………………………………61

3.6 Comparaison de résultats……………………………………………………..…………62

3.7 Conclusion………………………………………………………………………….……63

Conclusion générale…………………………………………………………….….……64

Références bibliographiques……………………………………………………..….…66

Annexes………………………………………………………………….…………………67

6
Liste des figures
Chapitre 1

Figure 1.1 : Quelques techniques d’amélioration en fonction de la granulométrie du sol initial


(Document Keller)
Figure 1.2 : Schéma d’installation des colonnes ballastées par voie humide.
Figure 1.3 : Schéma d’installation des colonnes ballastées par voie sèche.
Figure 1.4 : Comportement d’une colonne
Fig 1.5 : Modèle de la cellule composite confinée.
Fig 1.6a : Modèle expérimental de Black et al., (2007)
Fig 1.6.b : Réponse de consolidation pour (a) une colonne et (b) un groupe de colonnes et ce
pour divers rapports Hc/Hs. (Black et al. 2007).
Fig 1.6.c : Résultats d’essais consolidés non drainés pour un renforcement avec une colonne
et un groupe de colonnes pour divers rapports Hc/Hs . (Black et al. 2007).
Figure 1.6.d : Contrainte ultime en cisaillement non drainé en fonction du rapport Hc/Hs.
Fig 1.7 : Effet de la colonne renforcée
Fig 1.8 : Variation du déviateur de contraintes et pression interstitielle en fonction de la
déformation axiale pour des conditions drainées et non drainées sous des pressions de
confinement respectives de 50kPa, 100kPa de 200kPa pour sol renforcé et sol non renforcé
avec des colonnes de sable et de graviers.

Chapitre 2

Figure 2.1 : Emplacement des échantillons prélevés (Carte de Tunis)


Figure 2.2 : Coupe géotechnique du sol au lieu du prélèvement d’échantillon (Avenue de la
République, Tunis)
Fig 2.3 Prélèvement de la vase de Tunis
Fig 2.4 Analyse granulométrique par sédimentométrie de la vase remaniée 

Fig 2.5 Courbe granulométrique de la vase de Tunis


Fig 2.6 Diagramme de plasticité
Fig 2.7 Reconstitution de la vase et débris de coquillage

7
Fig 2.8 Système de pré-consolidation
Fig 2.9 Configuration des essais réalisés
Fig 2.10 Composition granulométrique du sable de référence
Fig 2.11 Eprouvettes pré-consolidées
Fig 2.12 Dispositif expérimental

Chapitre 3

Figure 3.1 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur


l’échantillon de vase non renforcée

Figure 3.2 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de


la phase de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase non renforcée

Figure 3.3 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur


l’échantillon de vase renforcée par une colonne

Figure 3.4 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de


la phase de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par une colonne

Figure 3.5 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur


l’échantillon de vase renforcée par trois colonnes

Figure 3.6 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de


la phase de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par trois colonnes

Figure 3.7 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur


l’échantillon de vase renforcée par quatre colonnes

Figure 3.8 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de


la phase de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par quatre colonnes

Figure 3.9 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 200kPa

Figure 3.10 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 300kPa

8
Figure 3.11 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale des
essais CU sur les échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 200 kPa

Figure 3.12 : Variation de la surpression interstitielle en fonction de la déformation des essais


CU sur les échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation de 300 kPa

Figure 3.13 : Variation du déviateur en fonction du nombre de colonnes des essais CU sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 200 kPa

Figure 3.14 : Variation du déviateur en fonction du nombre de colonnes des essais CU sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 300 kPa

Figure 3.15 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase non renforcée

Figure 3.16 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par une
colonne

Figure 3.17 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par
trois colonnes

Figure 3.18 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par
quatre colonnes

Figure 3.19 Courbe enveloppe obtenue lors d'un essai consolidé non drainé

Fig 3.20 Valeurs du pic du déviateur de contraintes et de la pression interstitielle en fonction


du coefficient χ pour б3= 200 kPa et б3= 300 kPa

Fig 3.21 Rapport cU (n)/cU(n=1) et Δu(n)/Δu(n=1) en fonction du coefficient χ pour б3= 200
kPa et б3= 300 kPa

Fig 3.22 Variation du facteur d’amélioration du sol ‘t’en fonction du nombre de colonnes

9
Liste des tableaux
Chapitre 1

Tableau 1.1 Récapitulatif des diverses études expérimentales sur modèle réduit des colonnes
ballastées.

Chapitre 2

Tableau2. 1. Limites d’Atterberg et teneur en eau

Tableau2.2: Marges des limites d’Atterberg de la vase de Tunis (Touiti, 2007).

Chapitre 3

Tableau 3.1 : Récapitulatif des essais réalisés

Tableau 3.2 : Caractéristiques mécaniques à court terme et à long terme de la vase renforcée
déterminées à partir des essais CU+u

Tableau 3.3 : Valeurs de t pour tous les essais réalisés

10
1 NOTATIONS – SYMBOLES

u
B : coefficient de Skempton;
3

C : cohésion effective ou drainée, (kPa) ;

Ccu : cohésion consolidée non drainée, (kPa) ;

Cu : cohésion non drainée, (kPa)

Cc : indice de compression

e : indice des vides


p : contrainte totale moyenne, (kPa) ;

p' : contrainte effective moyenne, (kPa) ;

q : déviateur des contraintes ( q  '1 '3 ), (kPa) ;

u : pression interstitielle, (kPa) ;

ω : teneur en eau, (%) ;

v : déformation volumique, (%) ;

1 : déformation axiale, (%) ;

3 : déformation radiale, (%) ;

e : déformation élastique (réversible), (%) ;

1 : contrainte principale majeure, (kPa) ;

'1 : contrainte principale effective axiale, (kPa) ;

3 : contrainte principale mineure, (kPa) ;

'3 : contrainte principale effective radiale, (kPa) ;

c : contrainte de consolidation, (kPa) ;

 : contrainte de cisaillement, (kPa) ;

 : angle de frottement drainé, (°);

cu : angle de frottement non drainé, (°) ;

11
 ur : coefficient de Poisson en déchargement rechargement;

: pente de la droite joignant les points de coordonnées (c , C u ) dans le plan (, )  
tg cu
;

WL : limite de liquidité, (%) ;

Wp : limite de plasticité, (%) ;

Ip : indice de plasticité, (%) ;

Abréviations

CD : consolidé drainé

CU+u : consolidé non drainé avec mesure de la pression interstitielle

VT  : vase de Tunis.

VR : vase de Tunis reconstituée

12
Introduction générale

L’évolution de la construction à Tunis et l’extension urbaine ont nécessité des besoins


immédiats de nouveaux terrains, d’où le recours aux terrains à problèmes (lacs nord et sud)
où la vase de Tunis est l’exemple type de sol mou très compressible. Exemple :
Aménagement du Lac sud & Pont Radès La Goulette: préchargement & géodrains.
Réservoirs pétroliers: Pieux de sable, colonnes ballastées.

Les techniques de renforcement des sols en place connaissent actuellement un essor


considérable, aussi bien du point de vue conception, amélioration des matériels d’exécution
que pour les méthodes de dimensionnement.
Le procédé de renforcement par colonnes ballastées conduit à une amélioration des
caractéristiques mécaniques initiales du sol encaissant lorsqu’il s’agit d’argiles molles.
Ce travail concerne la modélisation à échelle réduite en laboratoire de la mise en place d’une
colonne ballastée. Le but essentiel de ce travail est de quantifier l’amélioration de la vase de
Tunis suite à son renforcement par colonne(s) ballastée(s).
Des travaux antérieurs ont eu recours aux modèles réduits dans le but d’analyser le
comportement d’un sol renforcé et plusieurs paramètres ont été étudiés telles que les études
menées à l’ENIT sur la vase de Tunis reconstituée concernant le renforcement par colonnes
de sable (Bouassida, 1996).

Le présent mémoire est constitué de trois chapitres et d’une conclusion.


Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique où on rappelle, en premier lieu,
les notions théoriques et expérimentales relatives aux méthodes de renforcement, en
particulier les colonnes ballastées.
En deuxième lieu, pour l’étude du comportement de la vase de Tunis, objectif essentiel de ce
travail, on étudie les modèles réduits dont on expose la méthode de détermination des
paramètres. Une correspondance entre les paramètres de modèles similaires est également
proposée.

Au deuxième chapitre, on développe l’étude expérimentale menée en laboratoire sur des


prélèvements d’échantillons de vase de Tunis. On justifie la reconstitution de la vase de Tunis
en laboratoire dont on détermine les paramètres physiques à partir d’essais d’identification.
Ensuite on décrit le dispositif expérimental ainsi que les essais qui serviront pour la
détermination des paramètres du modèle de comportement retenu pour la vase de Tunis
reconstituée.

Au troisième chapitre une interprétation des résultats et des comparaisons ont été élaborées
afin de dégager des conclusions et des perspectives.

La contribution majeure de ce mastère est la réalisation d’une série d’essais triaxiaux (CU+u)
sur des éprouvettes de vase de Tunis renforcées par colonnes de sable avec un facteur de
substitution «  » bien déterminé et de comparer le comportement d’une cellule unitaire avec
une éprouvette de sol mou renforcé par groupe de colonnes avec le même facteur de
substitution «  », et analyser l’influence de la variation du nombre de colonnes sur le
comportement du sol renforcé en choisissant des configurations bien spécifiques.

13
Chapitre 1

RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Introduction 
Ce chapitre est une synthèse bibliographique où on rappelle, en premier lieu les notions
théoriques et expérimentales relatives aux colonnes ballastées. En deuxième lieu on présente,
quelques travaux d’une part sur les techniques de modélisation des colonnes ballastées en
laboratoire et d’autre part, sur les modèles réduits.

1.2 Amélioration des sols


Afin d’améliorer les caractéristiques des sols, initialement médiocres, des méthodes de
renforcement ont été développées notamment en fonction du type du sol. Pour un sol donné le
choix de la méthode dépend de plusieurs facteurs à savoir, les caractéristiques physiques et
mécaniques du sol, le type d’ouvrage à construire, l'ampleur de l'amélioration exigée .... Parmi
les méthodes d’amélioration des sols, on peut citer : la densification, le traitement aux liants,
le renforcement des sols par inclusions rigides, l’amélioration des sols par colonnes ballastés.
Un classement de quelques techniques d’amélioration des sols en fonction de leur
granulométrie est indiqué sur la (figure 1.1).
100
90
80
70
60
Tamisat (%)

50
40 Colonnes ballastées Vibrocompactage
30 Pré-chargement + drains
20 Injection solide
10
0
Argile Limon Sable Gravier
0,6 2 6 20 60 0,2 0,6 2 6 20 60 200

Diamètre (µm) Diamètre (mm)

Dimensions des particules


Figure 1.1 : Quelques techniques d’amélioration en fonction de la granulométrie du sol initial
(Document Keller)

14
1.3 Amélioration des sols par les colonnes ballastées
1.3.1 Généralités
Les colonnes ballastées présentent l’avantage d’une durée d’exécution rapide et un cout
relativement modéré par rapport à d’autres types de fondations. L’amélioration des sols par
colonnes ballastées est souvent utilisée dans le traitement des sols très faibles ou médiocres
comme les sables limoneux, les limons argileux, les argiles molles, etc.
Les colonnes ballastées amènent une densification des couches compressibles et les rendent
aptes à reprendre des charges issues des fondations. Elles reportent aussi les charges à travers
une couche de sol de qualité médiocre, sur une couche sous-jacente plus résistante. D’après
Dhouib et Blondeau (2005), la longueur des colonnes varie de 3 à 30m : elle atteint 10 à 30 m
dans les ouvrages marins et reste en moyenne autour de 8 à 10 m, sans excéder 20 à 25 m
dans le cas d’ouvrages terrestres. Le diamètre des colonnes varie de 0,6 à 1,2 mètres.
Le maillage utilisé présente généralement une distance entre les colonnes qui varie de 1 à 3
mètres. En pratique, les colonnes sont disposées selon un maillage hexagonal, carré ou
triangulaire. Si on a des charges centrées, on peut avoir d’autres dispositions.

1.3.2 Avantages des colonnes ballastées


Les avantages que présentent les colonnes sont nombreux. On cite à titre d’exemple :
 L’augmentation de la capacité portante du sol
 La réduction du tassement.
 L’accélération de la consolidation par drainage horizontal des sols compressibles (les
colonnes agissent comme des drains verticaux).
 La diminution du risque de liquéfaction en améliorant le sol encaissant et en dissipant
les pressions interstitielles.
1.3.3 Techniques d’exécution des colonnes ballastées 
Les techniques d’exécution des colonnes ballastées diffèrent, le procédé général consiste à
mettre en place le ballast en introduisant un vibreur dans le sol à améliorer et effectuer des
passes successives de 30 à 50 cm d’épaisseur pour constituer une "colonne ballastée", qui agit
comme élément porteur et comme drain vertical. Les colonnes ballastées sont donc des
colonnes constituées de matériaux granulaires, mises en place par refoulement dans le sol et
compactées. Ces colonnes ne comportent en particulier aucun liant sur toute leur hauteur.
Les procédés de mise en place les plus utilisées sont soit par voie sèche soit par voie humide :

15
Par voie humide (vibro-substitution) : qui consiste à exécuter un forage au préalable
accompagné d’un lançage par l’eau jusqu’à la profondeur désignée. Après la remontée du
vibreur, le ballast est incorporé par gravité dans le trou de forage ou il est compacté par
remontées successives jusqu'à atteindre la surface du sol. (Figure 1.2)
Par voie sèche (vibro-refoulement) : qui consiste à exécuter un forage préalable par
refoulement, puis remonter progressivement le vibreur tout en laissant descendre le ballast par
gravité et par pression d’air, ainsi le ballast est compacté par remontées successives jusqu'à
l’achèvement de la colonne. (Figure 1.3)
D’après Dhouib et Blondeau(2005), le diamètre de la colonne obtenu par voie humide est plus
important que par voie sèche (80 à 120 cm par voie humide et 50 à 80 cm par voie sèche).

Figure 1.2 : Schéma d’installation des colonnes ballastées par voie humide.

16
Figure 1.3 : Schéma d’installation des colonnes ballastées par voie sèche.

Le contrôle de la colonne est effectué pendant et après la mise en place :


Pendant le traitement : enregistrement de la profondeur, de l’intensité et la consommation de
ballast par niveau
Après mise en place : essai de chargement, essai in situ sur et entre colonnes.
Généralement plus le sol est mou, plus le diamètre de la colonne ballastée est grand.

1.3.4 Dimensionnement des colonnes


Les méthodes de calcul disponibles sont actuellement suffisantes pour permettre l’évaluation
des divers paramètres nécessaires au dimensionnement d’un projet de renforcement par
colonnes. En effet, le dimensionnement des colonnes ballastées a été étudié par plusieurs
auteurs, en majorité, ils ont abordé les thèmes de la capacité portante du tassement et de
l’accélération de la consolidation. Les méthodes de dimensionnement ont été classées comme
suit (Soyez 1985):

Les méthodes empiriques :

Les études de Thorburn (1975) et Thorburn et Mac-Vicar (1968) qui donnent la charge
admissible en tête et du diamètre efficace d’une colonne ballastée en fonction de la résistance
au cisaillement non drainée du sol, l’abaque de Greenwood (1970) présentant le taux de
réduction du tassement sous des fondations de grandes dimensions reposant sur une argile
molle homogène.

17
Les méthodes théoriques de dimensionnement des colonnes isolées chargées en tête :

La méthode de calcul de la capacité portante peut s’articuler sur diverses mécanismes de ruine
telle que proposée par Datye (1982), à des configurations géométriques bien différentes. La
rupture par expansion radiale (Greenwood 1970, Ghionna et Jamiolkowski, 1981, Nahrgang,
1976, Broms, 1983, etc.). La rupture par cisaillement généralisé : (Brauns, 1978a, 1978b,
1980). Et enfin la rupture par poinçonnement d’une colonne flottante : (Hughes et al., 1975,
Brauns, 1980).

A l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis (ENIT), le renforcement des sols par colonnes
ballastées a fait l’objet de plusieurs travaux de recherche, depuis 1990 dans un cadre théorique
bien posé. La contribution majeure a permis de considérer le modèle « groupe de colonnes »
dont le paramètre essentiel pour le dimensionnement est le facteur de substitution.

Bouassida (1996a) a classé de sa part, les diverses méthodes de calcul de la capacité portante
d’une colonne isolée ou d’un groupe de colonnes suivant trois approches : La première
approche repose sur l’étude de l’état de contraintes (Aboshi et al, 1979, etc.). Dans la
deuxième approche un état de contraintes et un mécanisme de rupture sont combinés
(Greenwood, 1970, Vesic, 1972, Hughes et al., 1975, Brauns, 1978a, Datye, 1982, Balaam et
Booker, 1985, Van Impe et De Beer, 1983, Priebe, 1995, etc.). La troisième approche est
développée en utilisant uniquement un mécanisme de rupture (Madhav et Vitkar, 1978,
Madhav et al., 1979, de Buhan, 1984, etc.).

Guetif (2004) a classé les méthodes théoriques de détermination du tassement de colonne


ballastée sur la base des hypothèses suivantes : comportement élastique linéaire du sol et de la
colonne (Balaam et Booker, 1981, Chow, 1996, DTU13.2, etc) et comportement
élastoplastique du sol renforcé et élastique linéaire des colonnes (Priebe 1995, Ghionna et
Jamiolkowski 1981, Van Impe et De Beer, 1983, etc.).

Quelques unes de ces méthodes ont été incorporées dans le logiciel « COLUMNS 1.0 »
réalisé par Bouassida et Hazzar (2007). A partir des résultats concernant les prédictions de la
capacité portante et du tassement, le logiciel « COLUMNS 1.0 », où une nouvelle
méthodologie de dimensionnement est incluse, conduit à un dimensionnement optimisant le
coût du renforcement via le facteur de substitution (Bouassida, 2007).

Le dimensionnement des colonnes dépend du type d’ouvrage, de la nature des charges, des
tassements absolus et différentiels ainsi que de la nature du sol à traiter.

18
a) Mécanismes de rupture 
Les types de ruptures d’une colonne isolée chargée en tête exécutée dans une couche
compressible homogène d’après Datye, 1982 sont :

-Rupture par expansion latérale de la colonne :

L’analyse de la rupture par expansion latérale repose sur l’analogie entre la colonne ballastée
et une éprouvette du même matériau granulaire soumise à une pression axiale due à la
fondation et à une contrainte de confinement égale à la résistance latérale qu’exerce le sol.

-Rupture par cisaillement généralisé :

La rupture de la colonne ballastée par cisaillement généralisé doit être vérifiée pour les
colonnes ballastées courtes. Pour la mise en équation de la rupture par cisaillement généralisé
on peut consulter Brauns (1978 et 1980).

-Rupture par poinçonnement pour les colonnes flottantes :

Pour les colonnes flottantes, le poinçonnement a lieu lorsque la résistance du sol sous la
pointe de la colonne ne peut pas équilibrer la contrainte verticale qui se transmet dans la
colonne.

En pratique, la méthode la plus utilisée pour le calcul de la capacité portante d’une colonne
isolée, est celle reposant sur le mode de rupture par expansion radiale.

Il existe plusieurs abaques pour les études de dimensionnement et de justification des


colonnes telles que Priebe 1976, Greenwood 1970, Dhouib et al 1993, 1997,1998….

Ellouze et al 2010 ont démontré à partir d’une étude numérique que la méthode de Priebe
surestime la capacité portante.

Pour la justification en termes de contraintes : par analogie avec l’essai triaxial et selon

DTU 13.2, la contrainte de rupture de la colonne est :

1  sin  2  C'
qr   h   htg (  ) (L’égalité traduit l’expansion latérale)
1  sin  4 2

19
Avec  h : Contrainte latérale

C'  : Angle de frottement interne du ballast

    : Angle de frottement interne du sol à améliorer

b) Comportement d’une colonne 


La colonne est constituée de matériaux granulaires frottants, elle peut porter une charge
élevée dans la mesure où le terrain naturel assure un bon frottement. Cependant, la charge
verticale reprise par la colonne est fonction de la contrainte horizontale existant dans le terrain
naturel. Elle augmente donc avec la profondeur. Par ailleurs, la pression appliquée se répartie
entre la colonne et le sol. Si les colonnes se trouvent chargées excessivement, elles se
déforment et refoulent le terrain voisin, ce qui augmente la contrainte horizontale et par
conséquent la contrainte verticale dans la colonne jusqu'à nouvel état d’équilibre.
qu

r

qb

Figure 1.4 : Comportement d’une colonne

De ce fait le comportement d’une colonne est comparable à celui de l’éprouvette d’un essai
triaxial autour de laquelle existerait une contrainte horizontale susceptible de croitre avec les
déformations.
c) Paramètres intervenants dans le dimensionnement 
Dans le but de dimensionner les colonnes, on doit connaitre au préalable les caractéristiques
du sol à améliorer et les caractéristiques de la colonne mais aussi la capacité portante du sol
demandée et le tassement voulu.
Les paramètres principaux utilisés pour le dimensionnement sont :
Facteur de substitution ou taux d’incorporation

20
Le facteur de substitution (par voie humide) ou taux d’incorporation (en voie sèche) est défini
comme suit :
Sc
 [1]
S
avec Sc : section totale des colonnes
S : surface totale du sol à renforcer
SS : surface de sol dans la zone d’influence =S- Sc
D’après le principe de la cellule unitaire [Ghionna et Jamiolkowski 1981] la contrainte

verticale appliquée en moyenne à la surface du sol  0 se répartie entre les colonnes et le sol

en proportion de leurs aires respectives :  0 = Sc c  S s s [2]

Avec σc, σs sont respectivement les contraintes verticales de la colonne et du sol.


En introduisant le facteur de substitution [1] dans [2] on aura:  0   c  (1   ) s [3]

Rapport de concentration des contraintes verticales 


Les colonnes ont des résistances et modules supérieurs à ceux du sol. Il se développe donc un
mécanisme de transfert de charges qui conduit à une concentration de la contrainte verticale

sur les colonnes (  c ) et à une réduction de la charge sur le sol (  s ).Le rapport de
concentration des contraintes noté n est défini par:
c
n
s
Facteur de réduction du tassement
En l’absence de colonnes la charge appliquée par la fondation produirait un tassement
moyen Si. Après traitement on a un tassement plus petit noté Sf
Le Facteur de réduction du tassement noté  (tassement du sol renforcé / tassement du sol
non renforcé), est donné par :
Si

Sf

En assimilant le comportement de la colonne au comportement de l’éprouvette d’un essai


triaxial dans lequel les contraintes horizontales croient avec les déformations (en élasticité
linéaire), on peut déduire facilement des définitions précédentes les relations suivantes :

 c E c . z E
n   c
 s E S . z E S

β=1+ (ŋ-1) n

21
f) Dimensionnement des réseaux de colonnes 
Les méthodes de dimensionnement des réseaux de colonnes ballastées ont fait l’objet de
plusieurs publications. L’hypothèse de base c’est la colonne exécutée sur toute la profondeur
de la couche compressible. La capacité portante est généralement calculée en adoptant le
principe de l’homogénéisation en adoptant un matériau équivalent. Le domaine d’influence,
dépend du type de maillage (triangulaire, carrée ou hexagonale (Balaam et Poulos, 1983)), et
prend le plus souvent la forme cylindrique.
B.Soyez (1985) a détaillé surtout la réduction des tassements et l’amélioration de la stabilité
générale des ouvrages en terre sous l’hypothèse restrictive que les colonnes sont exécutées sur
toute la profondeur de la couche compressible.
Le but des travaux est de déterminer la valeur de n correspondant à un coefficient de
substitution dans le maillage donné. Ces travaux peuvent êtres regroupés en deux catégories :
Approche élastique (la colonne et le sol qui l’entoure ont un comportement élastique
généralement linéaire).
Approche à la rupture (la colonne est plastifiée à long terme par mobilisation du cisaillement
maximal, le sol subissant un processus de consolidation jusqu'à ce qu’un état d’équilibre en
contraintes effectives soit atteint).

1.4 Essais sur modèle réduit du sol renforcé par colonnes


1.4.1 Généralités 
L’amélioration des sols par les colonnes ballastées nécessite la réalisation de plusieurs essais.
Toutefois, les essais in situ sont difficiles à réaliser et très couteux, c’est pourquoi on ramène
ces études en mettant le sol en place dans des dimensions contrôlées au laboratoire. C’est
l’essai triaxial qui se rapproche le plus de la réalité et qui peut représenter un modèle réduit du
sol renforcé et nous aide à comprendre, à une échelle de précision plus ou moins réduite,
certaines propriétés du sol.
1.4.2 Comportement de l’éprouvette 
Dans une chambre triaxiale, une colonne peut se comporter de trois façons selon la valeur du
déviateur à laquelle elle se trouve soumise :
 Phase élastique, la colonne se déforme conformément à son module E. Ce sont les
contraintes effectives horizontales et verticales qui déterminent l’amplitude du
tassement.

22
 Phase élasto-plastique : même principe de calcul à condition de connaitre le module de
déformation moyen de la colonne pour le déviateur à laquelle elle sera soumise.
 Si le déviateur de rupture est atteint, la colonne est le siège de déformations plastiques.
Dans ce cas, la colonne se déforme de la même amplitude que le terrain naturel. Il
suffit donc de calculer les déformations du sol pour déterminer celles de la colonne.
La valeur du tassement sera par conséquent fonction de l’accroissement de contrainte
verticale apparaissant dans le terrain à la suite du chargement après dissipation des pressions
interstitielles. Il est possible de le calculer à l’aide des caractéristiques de compressibilité
mesurées à l’oedomètre et de la contrainte effective verticale.
1.4.3- Différents paramètres étudiés 

Dans ce paragraphe on présente quelques travaux antérieurs en précisant les principales


hypothèses faites et en donnant les conclusions permettant d’aboutir au dimensionnement
recherché.

1.4.3.1 Influence du chargement

M.Bouassida (1996) a étudié le renforcement de vase par colonnes de sable par la résistance
en compression d’une cellule composite confinée. Des essais expérimentaux sur ce modèle
(fig1.5) ont permis de conclure que le renforcement de la vase reconstituée et renforcée par
une colonne de sable a pour effet d’augmenter la résistance à la compression.

Q
y

Cs Sol mou
R
C
Zone intermédiaire x
Colonne rC r1
p z p

Coupe verticale Coupe transversale

Fig 1.5 : Modèle de la cellule composite confinée.

23
Cette étude a permis de conclure que :

 L’évolution de la résistance de la cellule composite, en fonction de la pression de


confinement est linéaire.

 L’augmentation de la capacité portante est due principalement à la valeur de l’angle


de frottement de la colonne et du facteur de substitution.

 Les valeurs expérimentales des caractéristiques mécaniques de la vase renforcée sont


en bonne concordance avec les valeurs théoriques proposées à partir du modèle de la
cellule composite confinée (matériau homogène équivalent).

 Lorsque le renforcement de la vase reconstituée par le sable augmente, la réduction du


tassement est davantage importante.

1.4.3.2Influence du groupe de colonnes

Le travail de Black et al. (2007), a consisté en une étude expérimentale au cours de laquelle
des éprouvettes d’argile molle, de diamètre 100 mm et de hauteur 200 mm, ont été renforcées
par des colonnes de sable et testées dans des conditions triaxiales drainées et non drainées. Au
cours de ce travail, les auteurs ont comparé le comportement d’une éprouvette renforcée avec
une seule colonne de diamètre 32 mm, et un groupe de trois colonnes de 20 mm de diamètre
avec un maillage triangulaire. (Figure 1.6a). Le facteur de substitution des deux modèles est
respectivement de 10 et 12%.

Dans le cas de renforcement par une colonne isolée ou d’un groupe de colonnes, il est très
remarquable, que la pénétration totale réduit énormément le temps de consolidation. La
consolidation est considérablement plus marquée pour le modèle groupe de colonnes, fig 1.6.b

Fig 1.6.a : Modèle expérimental de Black et al., (2007)

24
Fig 1.6.b : Réponse de consolidation pour (a) une colonne et (b) un groupe de colonnes et ce
pour divers rapports Hc/Hs. (Black et al. 2007).

D’après la figure 1.6 c, la surpression interstitielle diminue en raison de la présence de(s)


colonne(s) constituée(s) par un matériau drainant.

Fig 1.6.c : Résultats d’essais consolidés non drainés pour un renforcement avec (a) une
colonne (b) un groupe de colonnes pour divers rapports Hc/Hs . (Black et al. 2007).

La figure 1.6 d présente la valeur de la contrainte de cisaillement à la rupture en fonction du


rapport Hc/Hs pour les modèles de renforcement (colonne isolée et groupe de colonnes). La

25
contrainte de cisaillement augmente dans le cas d’une seule colonne de 33% pour un facteur
de substitution 1/10. Dans le cas d’un groupe de colonnes la contrainte augmente de 55% pour
un facteur de substitution supérieur à 1/5. D’après Black et al. (2007), cette augmentation est
indépendante de la configuration des colonnes mais elle dépend essentiellement du facteur de
substitution.

Figure 1.6.d : Contrainte ultime en cisaillement non drainé en fonction du rapport Hc/Hs.

1.4.3.3 Influence des Conditions aux limites et facteur de substitution

Pour étudier l’influence de différents paramètres sur le comportement d’un sol renforcé,
Guermazi (1986), a entrepris au laboratoire un programme d’essais triaxiaux sur modèle
réduit de sol mou renforcé par colonne granulaire compactée. Les paramètres étudiés auxquels
nous nous intéresserons sont essentiellement les Conditions aux limites  et l’Effet du facteur
de substitution.

a)Conditions aux limites 

Pour les conditions aux limites, deux essais ont été réalisés :

Essai avec contrainte radiale constante sur le rayon R et essai avec déplacement radial nul sur
le rayon R. Ces deux essais ont permis de conclure que :

Après plastification de la colonne, le transfert de charges sur le sol est plus faible que dans le
1er essai. (Supporte des charges plus importantes) et n diminue.

On peut en conclure pour les deux essais que tant que la colonne reste élastique les conditions
aux limites n’ont pas d’effet sur l’interaction sol-colonne.

26
b) Effet du facteur de substitution

Le facteur de substitution a une influence importante sur le comportement du sol renforcé ( 


=1/25 la colonne atteint la plasticité sous contrainte verticale de 200 kPa et pour  =4/25 le
comportement de la colonne reste quasi-élastique jusqu'à la fin de l'essai (contrainte verticale
de 1200 kPa) et entraîne une augmentation de la charge appliquée qui atteint 100% de
déformation axiale.

1.4.3.4 Influence de la longueur de la colonne et du renforcement des colonnes

V. Sivakumar (2004) a examiné le comportement en laboratoire de petits spécimens d’argile


molle armés avec des colonnes de sable et testés dans des conditions connues de contraintes
aux frontières. Deux séries d’essais ont été réalisées sur des spécimens (diamètre de 100 mm,
hauteur de 200 mm) dans une cellule triaxiale. Dans la première série, les spécimens ont été
renforcés avec des colonnes de 32 mm de diamètre de sable, et des hauteurs de 80, 120, 160
ou 200 mm. Les colonnes ont été mises en place soit en compactant le sable humide dans un
trou pré- foré, soit en gelant une colonne de sable humide avant de l’insérer dans un trou pré-
foré. Dans la deuxième série, les colonnes ont été armées avec des géogrilles avant la mise en
place. Les spécimens ont été soumis à un chargement uniforme dans lequel la charge à été
appliquée sur l’entière surface du spécimen, ou un chargement de type fondation dans lequel
seulement une petite surface dans le centre du spécimen a été chargée.

Les colonnes renforcées présentent des déviateurs de contraintes plus importants quelque soit
la pénétration de la colonne, Fig 1.7

Fig 1.7 : Effet de la colonne renforcée

27
Sous un chargement uniforme, les spécimens contenant une colonne à pleine hauteur étaient
appréciablement plus résistants que les spécimens sans colonnes. Les spécimens avec de
simples colonnes pénétrant partiellement le spécimen et mise en place par compactage
humide étaient plus faibles que les spécimens sans colonnes. Lorsque des colonnes gelées ont
été mises en place, les résistances ont augmenté progressivement. Sous le chargement les
capacités portantes ont augmenté avec la longueur de la colonne. L’armature de géogrille a
produit des augmentations appréciables de la capacité portante.

1.4.3.5 Influence du drainage et du matériau d’apport de la colonne 

P. Andreou et Al (2008) ont étudié l’influence de plusieurs paramètres tels que l’effet des
conditions de drainage, la taille des grains du matériau d’apport, la pression de confinement…

Les résultats présentés dans la figure 1.8 montrent que le drainage de la colonne a un effet
signifiant dans la charge maximale que peut supporter le sol renforcé.

Fig 1.8 : Variation de q et ∆u en fonction de la déformation


axiale pour des conditions drainées et non drainées sous des pressions de confinement respectives de 50kPa,
100kPa de 200kPa pour sol renforcé et sol non renforcé avec des colonnes de sable et de graviers.

28
Le drainage partiel du sol entourant la colonne augmente considérablement la résistance du
sol renforcé. La charge maximale supportée par le sol renforcé par des colonnes de sable sous
des conditions de drainage spécifique (v ¼ 0.003 mm/min) est à peu prés deux fois celle
supportée par un sol non drainé.

Pour des pressions de confinement petites (50 kPa), la capacité portante du sol renforcé est de
45% meilleure que du sol non renforcé et ce pour des colonnes de sable ou de gravier. Pour
des pressions de confinement élevées (200 kPa), l’amélioration du sol par des colonnes de
sable devient meilleure que celle par les colonnes de gravier. (Capacité portante meilleure).

Ces résultats montrent que la réponse d’une charge sur un sol mou renforcé par des colonnes
de sable ou gravier compacté dépend étroitement des conditions de drainage, du matériau
d’apport, et du chargement du sol. Ces résultats servent comme un outil pour comprendre le
rôle et la signification des paramètres qui influent le comportement d’un sol renforcé.

1.4.3.6 Comparaison de résultats

A. P. Ambily (2007) ont fait des comparaisons entre les résultats numériques de la méthode
des éléments finis et les résultats expérimentaux qui sont en parfait accord.

Cette étude, a permis de dégager les conclusions suivantes:

- Les colonnes arrangées avec un espacement supérieur à trois fois le diamètre de la colonne
ne donnent pas d’amélioration significative.

- Quand seule la surface de la colonne est chargée, la rupture est par expansion latérale de la
colonne avec le maximum de l’expansion à une profondeur d’environ 0.5 fois le diamètre de
colonne.

- Lorsque l’espacement augmente, la capacité axiale de la colonne diminue et le tassement


augmente.

- Le comportement d’une cellule avec toute la surface chargée, est linéaire et il est possible de
trouver la rigidité du sol renforcé.

- Les tests sur une colonne unitaire avec toute la surface chargée font une bonne comparaison
avec les résultats des tests effectués sur groupe de colonne.

29
- L’amélioration du facteur de rigidité est indépendante de la contrainte de cisaillement de
l’argile entourant mais dépend surtout dans l’espacement des colonnes et dans l’angle de
frottement interne des colonnes.

1.5 Récapitulation

 Les études expérimentales présentées dans les paragraphes précédents concernent l’étude des
colonnes ballastées à l’aide de modèles réduits en laboratoire. Elles ont permis d’étudier
l’influence des points cités dans le tableau suivant

Longueur
de la Surface
Influence Facteur Condition
d’application
du de Conditions de drainage colonne Mises-en Groupe de
du
chargement substitution aux limites chargement place colonnes
               
   
1 Guermazi (1986) X X X X        
2 Bouassida (1996) X X   X        
3 Andreou et Al (2008) X     X        
Sivakumar et al.
4 (2004) X       X X X  
5 Ambily et al. (2007) X X       X   X
6 Black et al. (2007) X     X X   X X

Tableau 1.1 Récapitulatif des diverses études expérimentales sur modèle réduit des colonnes
ballastées.

1.6 Conclusion 

Dans ce chapitre bibliographique, une introduction de la méthode d’amélioration des sols par
colonnes ballastées, a été présentée ainsi qu’une description de leurs méthodes d’installation
et de dimensionnement.

Dans une deuxième partie, une description des modèles réduits de modélisation des colonnes
est présentée. Il a été conclu que certains paramètres restent non étudiés comme le
comportement du sol mou autour de la colonne et l’influence de l’exécution de la colonne sur
le comportement initial du sol renforcé. Toutefois il a été démontré que le renforcement de la
vase reconstituée par le sable a pour effet d’augmenter la résistance au cisaillement, diminuer
le tassement et augmenter la résistance à la compression. De même, la capacité portante
augmente si l’angle de frottement et le facteur de substitution augmentent.

30
Mais quel effet peut-on tirer en variant le nombre de colonnes et en gardant le même taux
d’incorporation ? Des essais sur ce sujet ont été réalisés au cour de ce mémoire afin de
pouvoir répondre au mieux à cette question.

31
Chapitre2 :

ETUDE EXPERIMENTALE

2-1 Introduction 
L’expérimentation sur les échantillons remaniés de la vase de Tunis a comporté trois étapes.
Lors de la première étape, des essais d’identification ont été réalisés. Lors de la deuxième
étape il a été procédé à la reconstitution d’échantillons de sols en laboratoire dans des moules
comportant des tubes constituant le maillage voulu. La troisième étape a consisté en la
réalisation d’essais triaxiaux consolidés non drainés avec mesure de la pression
interstitielle(CU+u) sur des éprouvettes de vase reconstituée et renforcée par des colonnes de
sable sous deux contraintes de consolidation 200 et 300 kPa. Ces essais ont été réalisés en
faisant varier le nombre de colonne (1, 3 et 4 colonnes) pour un même facteur de substitution
. Les résultats obtenus seront comparés aux résultats d’essais réalisés sur des éprouvettes de
vase non renforcés (chapitre 3). Cette étude expérimentale a été réalisée au laboratoire de
mécanique des sols de l’ENIT.

2.2 Vase étudiée


La vase étudiée est prélevée du chantier de construction du pont de l’avenue de la république,
au centre de la ville de Tunis à une profondeur de 15 mètres. L’échantillon est de couleur
grise, a une odeur caractéristique et présente des débris de coquillages (figure 2.1).
Une coupe géotechnique du sol au lieu du prélèvement d’échantillons (Avenue de la
république, Tunis) est donnée dans la figure 2.2.
94000

92000

90000
Echantillons
prélevés

88000

86000

23000 25000
25000 27000
27000 29000 31000
31000 33000
33000 35000
35000 37000
37000

Figure 2.1 : Emplacement des échantillons prélevés (Carte de Tunis)

32
Profondeur Nappe
(m) Terrain Description phréatique

1
R Remblai : sable beige à galets
2

7
Argile vaseuse très compressible
8 de couleur grise

10

11

12

13

14
Echantillons
15 prélevé

16

17

18

19

Figure 2.2 : Coupe géotechnique du sol au lieu du prélèvement d’échantillons (Avenue de la


république, Tunis).

33
Les prélèvements ont été faits à lors de l’extraction du sol au cours des travaux de fondations
profondes (pieux) comme l’indique la figure 2.3.

Fig 2.3 Prélèvement de la vase de Tunis

2.3 Essais d’identification de la vase de Tunis 


Les essais ont comporté des analyses granulométriques complètes, et la détermination
des limites d’Atterberg.

Analyse granulométrique

Une analyse granulométrique complète, selon les normes NFP 94-056 et NFP 94-057,
(Normes Françaises, 1995) a été réalisée sur les échantillons de vase remaniée.

Fig 2.4 Analyse granulométrique par sédimentométrie de la vase remaniée 

34
Gravier sable grossier sable fin Limon Argile
100
90
Vase de Tunis
80
Tamisat cumulé (%)

70
60
50
40
30
20
10
0
1,000 0,100 0,010 0,001
ouverture des tamis (mm)

Fig 2.5 Courbe granulométrique de la vase de Tunis


D’après la courbe granulométrique (fig 2.5) de la vase reconstituée, cette vase présente 98.28
% de particules de dimension inférieure à 80µm et 60 % de particules de dimension
inférieure à 2 µm.

Limites d’Atterberg 

Les essais ont été réalisés sur des échantillons de vase reconstituée après tamisage (0.4 mm) et
séchage pour la détermination des limites d’Atterberg selon la norme NFP 94051 (Normes
Françaises, 1995).

Les essais réalisés sont : Limite de liquidité wL  , Limite de plasticité wP , teneur en eau.
Les résultats sont récapitulés dans le tableau suivant :
WL (%) Wp (%) I p (%) (%)

66,5 23,9 42,6 74

Tableau 2. 1. Limites d’Atterberg et teneur en eau.

Les mesures réalisées sont détaillées en annexe.

Conclusion (Classification de la vase remaniée de Tunis) 


A partir des résultats obtenus, et d’après le tableau2.2 et le diagramme de plasticité fig2.6
(classification du LPC), il s’agit d’une vase de Tunis constituée plutôt d’une argile très
plastique.
WL (%) I P (%)

50 - 95 13 - 55

Tableau 2.2: Marges des limites d’Atterberg de la vase de Tunis (Touiti, 2007).

35
Fig 2.6 Diagramme de plasticité

2-4 Reconstitution de la vase de Tunis et justification


2-4-1 Différentes étapes de reconstitution et de mise en place des éprouvettes

Un problème spécifique aux sols est l’évolution de leurs caractéristiques physiques ou


mécaniques au cours du temps. La reconstitution d’un sol mou est devenue une procédure
quasi systématique lorsqu’il s’agit d’étudier une problématique donnée, par exemple le
renforcement par colonnes, (Bouassida et Porbaha, 2004).
Cette reconstitution permettra surtout d’obtenir des échantillons homogènes : après
élimination (à partir du sol in situ) des débris de corps non assimilables à des particules
solides (coquillage, débris végétaux, hétérogénéité). L’homogénéité du sol, hypothèse souvent
adoptée, aidera pour comparer aisément entre les résultats d’essais obtenus sur des
éprouvettes du sol reconstitué. Cette hypothèse est fondamentale pour procéder à la validation
du modèle théorique.

Fig 2.7 Reconstitution de la vase et débris de coquillage

36
La reconstitution de la vase comprend deux phases détaillées ci-après :
1ère phase : Tamisage de la vase naturelle sous l’eau à travers le tamis d’ouverture 100. Le
tamisât est ensuite séché à l’air libre jusqu'à obtenir une pâte dont la teneur en eau est de
l’ordre de 110 % (environ égale à 1,5 fois la limite de liquidité de la vase naturelle).
2ème phase : Pré-consolidation. Elle consiste en une consolidation initiale
Pour le modèle réduit, on confectionnera un moule de 70 mm de diamètre dans lequel on
insère des tiges métalliques reliées à une plaque par des vis. Dans les embases inférieures et
supérieures sont situés des trous qui constituent les colonnes et le maillage voulu. Dans ces
trous sont insérés des tubes qui seront remplis de sable constituant les colonnes après la Pré-
consolidation comme illustré dans la fig2.8. Il faut noter que les moules seront remplies avec
la vase reconstituée tout en gardant les tubes à l’intérieur.
Pour la consolidation initiale, on charge la plaque supérieure afin de produire une pression sur
le sol introduit dans le moule. On exerce une série de chargements sur chemin oedométrique
par paliers avec un dédoublement de chargement jusqu'à atteindre la contrainte de
consolidation voulue. On note alors une réduction du volume et un tassement se produit.
Chaque palier de chargement est maintenu constant jusqu’à stabilisation du tassement de
l’échantillon.
Après, on décharge, on extrait les échantillons de vase, en même temps on introduit le sable
dans les tubes, on le compacte, et on extrait les tubes constituants les colonnes. Ainsi on
obtient les éprouvettes de vase renforcées avec le nombre de colonnes souhaité. Ces
éprouvettes seront mises en place dans les cellules triaxiales pour être saturées et
reconsolidées...
Rc = 1.7 cm Rc = 1.0 cm Rc = 0.8 cm

25 cm

7 cm 7 cm 7 cm

Fig 2.8 Système de pré-consolidation

37
2-4-2 Problèmes rencontrés lors de la Pré-consolidation 

Cette partie du chapitre est très importante vu que c’est notre propre conception et que c’est
nous-mêmes qui avons monté le matériel chez un tourneur, et cela a demandé beaucoup de
temps surtout pour le montage ainsi que la préparation des différents éléments de ce système.
Le système qu’on a conçu pour réaliser la pré-consolidation a présenté plusieurs problèmes
comme :
- Le frottement entre la plaque et le moule étant énorme, une grande partie de la charge de
consolidation est perdue dans le frottement.
- La plaque se trouvait à plusieurs reprises coincée dans le moule après plusieurs jours de
consolidation à cause du frottement existant entre la plaque et le moule.
- Il a fallu assurer la verticalité exacte du chargement pour éviter que la plaque se coince.
- Il a fallu assurer un support adéquat pour ce matériel, en particulier une plaque inférieure
avec les mêmes trous de la plaque supérieure.
- Les tubes se sont coincés à plusieurs reprises dans les trous existant dans les plaques.
- Démoulage difficile de l’éprouvette.
- Difficulté pour faire compacter le sable dans les tubes
- …
2-5 Configurations et programme des essais 
C’est en variant le nombre de colonnes et en gardant le même facteur de substitution qu’on a
réalisé les essais, Fig 2.9

On adopte un facteur de substitution  =22% ce qui correspond à 4 colonnes de rayon 0.8 cm
chacune.
On a aussi réalisé 3 colonnes de ray on 1cm chacune et une seule colonne de rayon 1.7 cm pour
garder le même facteur de substitution.

Fig 2.9 Configuration des essais réalisés

38
De même, des essais sur éprouvettes non renforcées ont été effectués à titre comparatif.

Pour calculer les rayons des colonnes on utilise les équations suivantes :
n  Sc n    R 2 c R
   n  ( c )2
St R 2
R
Avec n=nombre de colonnes
Sc, =surface de la colonne
St=surface totale
Rc, R : rayon de la colonne et rayon de la cellule respectivement
On aura :

RcR
n

2-6 Choix du sable utilisé pour le renforcement


La norme NF 11-112 présente les caractéristiques minimales des matériaux d’apport ainsi que
les valeurs usuelles des caractéristiques mécaniques telle que le module d’Young (moyenne
sur le volume de la colonne) et l’angle de frottement inter-granulaire.

En outre, le matériau d’apport doit répondre aux exigences suivantes:

-Drainage adéquat pour accélérer la consolidation

-Angle de frottement interne élevé (  >38°) pour augmenter la résistance au cisaillement

Pour en savoir plus sur les dispositions constructives du matériau d’apport qui doivent être
respectées, on peut consulter la norme NF P 11-212(DTU 13.2) et [A.Dhouib et F.Blondeau]

Le sable constituant la colonne est un sable normalisé « CECN EN 196-1 » conforme à ISO
679 contrôlé par le L.E.M. Produit par SNL et disponible chez le CTMCCV. Sa courbe
granulométrique est illustrée dans la fig 2.10.

En considérant la différence entre les diamètres des colonnes du modèle (0.8-1.7 cm) et les
diamètres réels en pratique des colonnes de ballaste (80–100 cm), on peut déduire que le sable
utilisé dans le modèle est un sable de granulométrie D50, de 0.07 mm.

D’après les essais qu’on a réalisé sur le sable normalisé on trouve : cohésion C=8 kPa et
l’angle de frottement  =43°

39
Gravier sable grossier sable fin Limon Argile
100
90
80

Tamisat cumulé (%)


70
60
50
40
Sable de référence
30
20
10
0
1,000 0,100 0,010 0,001
ouverture des tamis (mm)

Fig 2.10 Composition granulométrique du sable de référence

2-7 Essai triaxial 


2-7-1 Préparation de l’éprouvette 

Après déchargement de l’éprouvette, on extrait les échantillons tout en leur introduisant le


sable pour constituer l’éprouvette qui sera mise en place dans la cellule triaxiale pour être
saturée et reconsolidée...
La mise en place de l’éprouvette dans la cellule triaxiale, c’est la phase la plus délicate de
l’essai. En effet, il faut garder l’éprouvette intacte lors de la mise en place et faire le
démoulage et ajouter le sable dans les trous et le compacter sans modifier les caractéristiques
géométriques. La fig 2.11 illustre ces manœuvres.
Quelques mesures ont été développées en annexe.

Fig 2.11 Eprouvettes pré-consolidées

40
2-7-2 Description du dispositif expérimental pour l’essai triaxial

En marge du travail, un système triaxial asservi a été monté au sein du laboratoire de génie
civil de l’ENIT.

L’appareillage utilisé dans cette étude est la machine triaxiale munie d’un comparateur pour
l’enregistrement de la contre-pression sur l’embase inférieure, d’un comparateur pour la
contre-pression sur l’embase supérieure et d’un comparateur pour la mesure de la contrainte
de consolidation extérieure. L’appareillage comporte aussi un volumètre relié au réseau de
contre pression, une cellule d’eau désaérée, deux cellules d’eau/air pour l’application des
pressions (consolidation et contre-pression), un multiplexeur, un ordinateur muni d’un
programme d’acquisition des divers pressions et changements de volume.

La cellule triaxiale est composée d’une embase inférieure cylindrique qui est munie d’un trou
central relié au capteur de mesure de la pression interstitielle.

La cellule triaxiale est reliée, de même, à un volumètre muni d’un capteur de déplacement,
branché avec la cellule de contre-pression, conçu pour mesurer le volume d’eau évacué lors
de la consolidation ou la déformation volumique lors d’un essai drainé.

Le déplacement de la cellule est contrôlé par la vitesse de cisaillement qui est constante. En
outre, un capteur de déplacement est utilisé pour mesurer le déplacement vertical de
l’échantillon à sa partie supérieure lors du cisaillement triaxial.

La procédure de cisaillement suit les procédures conformes aux normes NF P 94-074 et NF P


94-70.

Les comparateurs et les capteurs sont reliés à une centrale d’acquisition électronique
(multimètre) qui assure une lecture directe des différents enregistrements.

Cette centrale est reliée à un ordinateur. Le traitement des données est fait à l’aide d’un
logiciel fourni avec le matériel, qui permet d’avoir des sorties, sur fichier, des grandeurs
suivantes :

Résultats enregistrés au cours de la phase de consolidation isotrope ( 1  2  3  p ):

-Degré de consolidation U (%).

-Déformation volumique  v (%).

-Durée de la phase de consolidation désignée par t f en minutes.

-Courbe de consolidation isotrope : variation de volume de l’éprouvette en fonction du temps.


La fin de la consolidation isotrope est caractérisée par une variation de volume quasi-
constante en fonction du temps.

41
Résultats enregistrés au cours de la phase de cisaillement

-Variation du déviateur de contrainte en fonction de la déformation axiale.

-Variation de volume en fonction de la déformation axiale.

-Courbe contrainte-déformation.

Un schéma d’ensemble de l’appareillage de l’essai triaxial est présenté sur la figure 2.12.

Fig 2.12 Dispositif expérimental

2-7-3 Les essais réalisés 

Des séries d’essais triaxiaux du type consolidé non drainé avec mesure de la pression
interstitielle (CU+u) ont été exécutées sur des éprouvettes de vase reconstituées sous une
vitesse de cisaillement égale à 0,03 mm/mn, sous des contraintes de consolidation isotrope
respectivement égales à 200 kPa et 300 kPa .

2-7-4 Les étapes de l’essai triaxial  

a)Saturation  :

On vérifie la saturation de l’éprouvette en utilisant la formule de Skempton :

42
u  B 3  A( 1   3 )

 1  3 sont respectivement les excès de la contrainte verticale et horizontale ; B est le


coefficient de Skempton.

Dans le cas d’un chargement isotrope  1   3 alors on écrit : u  B 3 . Pour cela, on
applique au début une pression extérieure Pext de consolidation de 250kPa, une contre-pression
up dans l’embase inférieure de 50 kPa (sol normalement consolidé).

En gardant toujours une différence : Pext - up = 50 kPa, on augmente les contraintes par
intervalle de 50 kPa, on exerce une surpression isotrope de 50 kPa puis on enregistre la
variation de coefficient de Skempton B.

Il faut bien noter que lors de la saturation, et pour être sûr que la pression soit uniforme le
long de l’éprouvette, on applique une pression à l’embase inférieure de l’éprouvette et on
attend jusqu'à ce que cette pression atteigne la partie supérieure de l’échantillon. Ce contrôle
peut être bien sûr effectué par observation de la variation de la contre pression (en haut de
l’éprouvette) uph et affiché sur ordinateur (généralement de l’ordre de 24h).

L’échantillon est consolidé parfaitement saturé, lorsqu’on mesure un coefficient de Skempton


B  0,95.

b) Consolidation :

Lorsque la saturation est terminée, on applique ensuite, une contrainte de consolidation


isotrope de consolidation à l’éprouvette en assurant un drainage du sol (ouverture du robinet
de drainage) à travers le volumètre et que la contre pression à l’intérieur du sol est au alentour
de zéro. On garde la pression constante à l’intérieur de l’éprouvette et on enregistre la
variation du volume.

Le contrôle de la consolidation se fait en appliquant une pression P ext à l’éprouvette (les


robinets reliés à l’éprouvette (en haut et en bas) sont branchés au volumètre).On enregistre
automatiquement (via le moniteur du micro-ordinateur) et manuellement (observation du
volumètre) la variation du volume intérieur de l’eau sortant de l’éprouvette. Cette opération se
termine lorsque la variation de volume s’annule.

La consolidation n’est supposée achevée que lorsque la variation de volume est quasiment
nulle el le sol est consolidé à la pression appliquée extérieurement..

c)Cisaillement :

La procédure de cisaillement (CU+u) est faite conformément aux normes

NF P 94-074 et NF P 94-70.

La vitesse de cisaillement : 0,03 mm / min choisie conformément à la norme NF P 94-074


(voir le tableau des vitesses en fonction du type de sol en annexe).

43
2.8 Conclusion

Ce chapitre a fait l’objet d’une étude expérimentale sur la vase de Tunis, dont la première
partie a été consacrée à l’identification de la vase étudiée. La deuxième partie a fait l’objet
d’une reconstitution de la vase de Tunis. La troisième partie a concerné la pré-consolidation.
La dernière partie a été consacrée à l’explication du dispositif expérimental pour la réalisation
des essais triaxiaux CU+u sur les échantillons de la vase reconstituée. A partir des essais de
cisaillement triaxiaux consolidés non drainés les caractéristiques mécaniques de la vase de
Tunis reconstituée vont être déterminées au chapitre suivant. Les résultats obtenus seront
comparés aux résultats d’essais réalisés sur des éprouvettes de vase non renforcées.

44
Chapitre 3 :

Interprétation des résultats

3-1 Introduction 
Après avoir effectué des séries d’essais triaxiaux (CU+u) sur les éprouvettes de vase de Tunis
renforcées par colonnes de sable avec un facteur de substitution «  » bien déterminé on a
passé à l’interprétation des résultats qui a comporté trois étapes : Lors de la première étape,
l’extraction des valeurs à partir de la centrale d’acquisition et correction des valeurs. La
deuxième étape consiste à tracer les courbes de déviateur, de la surpression interstitielle et les
cercles de Mohr ainsi que leur interprétation. Dans la troisième étape on procède à l’étude de
certains paramètres en relation étroite avec la conception des éprouvettes à partir des séries
d’essais réalisés et comparer le comportement d’une cellule unitaire avec une éprouvette de
sol mou renforcé par groupe de colonnes avec le même facteur de substitution «  » et
analyser l’influence de la variation du nombre de colonnes sur le comportement du sol
renforcé.

3-2 Présentation des résultats


Il est indispensable d’évaluer et de vérifier la répétition des essais pour valider, d’une part, le
procédé expérimental et le matériel d’essai et les appareillages de mesure d’autre part. La
répétition de quelques essais a été réalisée avec les mêmes procédures et dispositifs et a donné
une bonne convergence des résultats avec un taux d’erreur ne dépassant pas les 7%.

Numéro de Nomenclature Nombre de Type de


σ3 (kPa)
l’essai de l’essai répétitions cisaillement

1 VOT 200 2 CU+u

2 VOT 300 2 CU+u

3 V1T 200 3 CU+u

4 V1T 300 3 CU+u

5 V3T 200 4 CU+u

6 V3T 300 4 CU+u

7 V4T 200 2 CU+u

8 V4T 300 2 CU+u

Tableau 3.1 : Récapitulatif des essais réalisés

45
Les essais de compression triaxiale consolidés non drainés, à contrainte de consolidation
isotrope constante, sont réalisés pour les valeurs σ3= 200 et 300 kPa.

La contrainte de consolidation est supérieure à la contrainte de préconsolidation.

On satisfait, donc, l’hypothèse d’un sol normalement consolidé.

Les mesures sont effectuées avec mesure de la pression interstitielle à l’intérieur de


l’éprouvette. Cela permet de vérifier dans le cas d’un essai non drainé, il n’y a pas de
variation du volume de l’éprouvette lors du cisaillement.

3-2-1 Comportement d’une éprouvette non renforcée

Au début d’un cisaillement triaxial, une variation quasi-linéaire de la contrainte en fonction de


la déformation retrace le comportement élastique linéaire de l’échantillon.

Ensuite, à partir d’un certain seuil de contrainte élastique, un deuxième comportement se


manifeste qui est celui de la plasticité, et par la suite la rupture. Souvent, on appelle un
comportement élastique lorsque la contrainte est linéairement dépendante de la déformation.
Les sols ne montrent pas un comportement purement linéaire entre la contrainte et la
déformation, ainsi, plusieurs modules d’élasticité peuvent être déterminés à partir du résultat
enregistré lors d’un essai triaxial, par exemple. Il est possible donc de déterminer, à l’origine
de la courbe déviateur–déformation axiale, un module d’Young E.

La figure 3.1 représente l’évolution du déviateur de contraintes en fonction de la


déformation. On peut déduire que qmax=36.7 kPa pour une contrainte de consolidation de 200
kPa et augmente jusqu'à qmax=50.1 kPa pour une contrainte de consolidation de 300 kPa.

60
V0Trou q V0T300
V0T200

40
déviateur q (kPa)

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.1 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur l’échantillon
de vase non renforcée

46
La courbe de la fig 3.2 représente l’évolution de la surpression interstitielle en fonction de la
déformation. De même la pression interstitielle augmente lorsque la contrainte de
consolidation augmente de 200 à 300 kPa.

150 V0Trou u

100
V0T200
u (kPa)

V0T300

50

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.2 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de la phase
de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase non renforcée

3-2-2 Comportement d’une éprouvette renforcée par une colonne de sable

La variation du déviateur de la figure3.3 montre que qmax=64 kPa pour une contrainte de
consolidation de 200 kPa et augmente jusqu'à qmax=84.7 kPa pour une contrainte de
consolidation de 300 kPa.

100
V1T200
V1T300
80
déviateur q (kPa)

60

V1Trou q
40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.3 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur l’échantillon
de vase renforcée par une colonne

47
La variation de la surpression illustrée sur la fig3.4 montre que la pression interstitielle
augmente lorsque la contrainte de consolidation augmente de 200 à 300 kPa.

V1Trou u
120 V1T200
V1T300

80
u (kPa)

40

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.4 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de la phase
de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par une colonne

3-2-3 Comportement d’une éprouvette renforcée par trois colonnes de sable

La variation du déviateur illustré dans la figure 3.5 montre que qmax=69.5 kPa pour une
contrainte de consolidation de 200 kPa et augmente à qmax= 90.5 kPa pour une contrainte de
consolidation de 300kPa.

100
V3T200
V3T300
80
déviateur q (kPa)

60
V3Trous q
40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.5 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur l’échantillon
de vase renforcée par trois colonnes

48
La variation de la surpression illustrée sur la fig 3.6 montre que la pression interstitielle
augmente lorsque la contrainte de consolidation augmente de 200 à 300 kPa.

V3Trous u
120 V3T200
V3T300
100

80
u (kPa)

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.6 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de la phase
de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par trois colonnes

3-2-4 Comportement d’une éprouvette renforcée par quatre colonnes de sable

La variation du déviateur illustré dans la figure 3.7 montre que qmax=75.6 kPa pour une
contrainte de consolidation de 200 kPa et augmente à qmax=95.2 kPa pour une contrainte de
consolidation de 300 kPa.

100

80
déviateur q (kPa)

60
V4T300
V4Trous q V4T200
40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   
 

Figure 3.7 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur l’échantillon
de vase renforcée par quatre colonnes

49
La variation de la contre pression illustrée sur la fig 3.8 montre que la pression interstitielle
augmente lorsque la contrainte de consolidation augmente de 200 à 300 kPa

120
V4T300
V4T200 V4Trous u
100

80
u (kPa)

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.8 : Variation de la pression interstitielle en fonction de la déformation axiale lors de la phase
de cisaillement des essais CU sur l’échantillon de vase renforcée par quatre colonnes

3.2.5 Récapitulation

Le déviateur maximum (q=б1-б3) augmente en augmentant la contrainte de consolidation de


200 à 300 kPa. Pour l’éprouvette non renforcée, qmax augmente de qmax=36.7 à 50.1 kPa
lorsque la contrainte de consolidation passe de 200 à 300 kPa. Pour les éprouvettes renforcées
avec respectivement une, trois et quatre colonne qmax augmente de (64 kPa à 84.7), (69.5à
90.5 kPa) and (75.6 à 95.2 kPa) lorsque la contrainte de consolidation passe de 200 à 300 kPa.

La pression interstitielle, comme le déviateur, augmente en augmentant la contrainte de


consolidation et cela quelque soit le nombre de colonnes.

3-3 Interprétation des résultats et commentaires


3-3-1 Influence du nombre de colonnes

a)Au niveau du déviateur  :

On représente sur la fig 3.9 et fig 3.10 la variation du déviateur de toutes les éprouvettes pour
une contrainte de consolidation de 200 et 300kPa.

On remarque à partir de ces différentes courbes que le déviateur qmax augmente avec le
nombre de colonnes et cela pour le même facteur de substitution (η=22%).

50
200 kPa V0T200
80 V1T200
V3T200
V4T200

60
déviateur q (kPa)

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.9 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur les
échantillons de vase renforcéé pour une contrainte de consolidation 200kPa

100
300 kPa V0T300
V1T300
V3T300
80 V4T300
déviateur q (kPa)

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.10 : Courbes contrainte-déformation lors de la phase de cisaillement, réalisés sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 300kPa

b) Au niveau de la contre pression

On représente sur la fig 3.11 et la fig 3.12 la variation de la surpression interstitielle de toutes
les éprouvettes pour une contrainte de consolidation de 200 et 300kPa.

51
On remarque à partir de ces différentes courbes que la surpression interstitielle contrairement
au déviateur diminue avec le nombre de colonnes et cela pour le même facteur de
substitution (η=22%).

100
200 kPa

80

V0T200
60 V1T200
u (kPa)

V3T200
V4T200
40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.11 : Variation de la surpression interstitielle en fonction de la déformation axiale des essais
CU sur les échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 200kPa

160
V0T300 300 kPa
140 V1T300
V3T300
120 V4T300

100
u (kPa)

80

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
défomation axiale:   

Figure 3.12 : Variation de la surpression interstitielle en fonction de la déformation axiale des essais
CU sur les échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation de 300kPa

52
c) Résumé par les déviateurs et pressions maximales

Les fig 3.13 et 3.14 représentent la variation du déviateur et de la surpression max en fonction
du nombre des colonnes et ce pour les contraintes de consolidations de 200 et 300 kPa.

Une remarquable augmentation du déviateur maximal est observée entre l’éprouvette pleine
(sans aucune colonne) et celle renforcée avec une seule colonne.

La variation du pic du déviateur de contrainte augmente quasi linéairement avec le nombre de


colonnes pour (n>=1) alors que la variation du pic de la surpression interstitielle diminue
quasi linéairement avec le nombre de colonnes

100

200 kPa

80
qmax,umax

60

qmax
umax

40

0 1 2 3 4
Nombre de trous

Figure 3.13 : Variation du déviateur en fonction du nombre de colonnes des essais CU sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 200kPa

140
300 kPa

120
qmax,umax

100

qmax
80
umax

60

0 1 2 3 4
Nombre de trous

Figure 3.14 : Variation du déviateur en fonction du nombre de colonnes des essais CU sur les
échantillons de vase renforcée pour une contrainte de consolidation 300kPa

53
3-3-2 Cercles de Mohr

La cohésion non drainée est déterminée à partir d’un essai consolidé non drainé

q (max)  1 (max)   3
(CU+u) par: Cu  
2 2

Eprouvette pleine (non renforcée)

On représente sur la fig 3.15 la courbe intrinsèque pour une éprouvette de vase non renforcée.
Contrainte de cisaillement (kPa)

150
CU = 3,14° et cCU = 7 kPa

100

50

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Contrainte normale (kPa)

Figure 3.15 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase non renforcée

D’après le tracé des cercles de Mohr (Figure 3.15), les caractéristiques de la courbe
enveloppe sont :  CU = 3,14° et CCU = 7 kPa

Eprouvette avec une colonne de sable

On représente sur la fig 3.16 la courbe intrinsèque pour une éprouvette de vase renforcée par
une colonne de sable.
Contrainte de cisaillement (kPa)

150
CU = 5,2° et cCU = 9 kPa

100

50

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Contrainte normale (kPa)

Figure 3.16 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par une
colonne de sable

54
D’après le tracé des cercles de Mohr (Figure 3.16), les caractéristiques de la courbe
enveloppe sont :  CU = 5,2° et CCU = 9 kPa

Eprouvette avec 3 colonnes de sable

On représente sur la fig 3.17 la courbe intrinsèque pour une éprouvette de vase renforcée par
trois colonnes de sable.
Contrainte de cisaillement (kPa)

150
CU = 5,42° et cCU = 12 kPa

100

50

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Contrainte normale (kPa)

Figure 3.17 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par trois
colonnes de sable

D’après le tracé des cercles de Mohr (Figure 3.17), les caractéristiques de la courbe
enveloppe sont :  CU = 5,42° et CCU = 12 kPa

Eprouvette avec 4 colonnes de sable

On représente sur la fig 3.18 la courbe intrinsèque pour une éprouvette de vase renforcée par
quatre colonnes de sable.
Contrainte de cisaillement (kPa)

150
CU = 5,56° et cCU = 14 kPa

100

50

00 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
Contrainte normale (kPa)

Figure 3.18 : Courbe intrinsèque à partir d’essais triaxiaux CU+u sur la vase renforcée par quatre
colonnes de sable

55
D’après le tracé des cercles de Mohr (Figure 3.18), les caractéristiques de la courbe
enveloppe sont :  CU = 5,56° et CCU = 14 kPa.

Le drainage étant empêché dans la phase de cisaillement d'où la contrainte isotrope appliquée
extérieurement de l'équilibre dans l'échantillon une surpression interstitielle et une contrainte
effective

 0   3  '3  u 0

u étant isotrope en la mesurant à la rupture on aura :

'3   3  u 0

Les cercles de Mohr obtenus à la rupture en contraintes totales, pour différentes valeurs de  0
, ont pour enveloppe une droite dont l'ordonnée à l'origine est notée CCU . Cette droite n'est pas
une courbe intrinsèque car elle traduit le comportement d'un mélange liquide-solide (figure
3.19).

En mesurant la pression interstitielle au moment de la rupture, on peut tracer les cercles de


Mohr en contraintes effectives à la rupture et déterminer ainsi la courbe intrinsèque du
squelette solide, et par suite déduire les caractéristiques à long terme de la résistance au
cisaillement du sol à savoir  ' et C'.

L'essai consolidé non drainé est très utilisé pour déterminer les caractéristiques à long terme
des sols, de préférence à l'essai consolidé drainé qui est toujours plus long à réaliser.

 '

cu
Cu

Ccu
C'
'3 3 = 0 '1 1 

Figure 3.19. Courbe enveloppe obtenue lors d'un essai consolidé non drainé

Variation de CU en fonction de la contrainte de consolidation  0 :

À l'appareil triaxial, d'après la figure 3.19, on obtient :

cos  CU sin  CU
C U  C CU  0
1  sin  CU 1  sin  CU

56
On définit le paramètre CU permettant de calculer l'accroissement C U de la cohésion non
drainée correspondant à l'accroissement de la pression de consolidation C C ' par :

C U
 CU  mais en pratique il est calculé à partir de valeurs expérimentales de CU et  C ' .
 C '
Les résultats des essais « CU+u » effectués sur les échantillons renforcés sont résumés dans le
tableau 3.2. 

Essai CU+u CCU (kPa) CU (°) C (kPa)  (°)

0 colonne 5 3,6 4 6,8

1 colonne 11 5,2 10 9,1

3 colonnes 14 5,29 12 9

4 colonnes 17 5,39 18 7,7

Tableau 3.2 : Caractéristiques mécaniques à court terme et à long terme de la vase


renforcée déterminées à partir des essais CU+u
On note une augmentation considérable de l’angle  (°) en fonction du nombre de colonnes
et ce, toujours pour le même facteur de substitution.

Pour la cohésion, elle augmente légèrement aussi en fonction du nombre de colonnes.

3-3-3 Introduction de nouveaux paramètres

Quand le nombre de colonnes augmente sans modifier le facteur de substitution, la surface de


contact entre les colonnes et le sol augmente, ainsi l’interface sol-colonne augmente et
améliore les caractéristiques mécaniques du sol. On peut introduire un autre paramètre qui
prend en compte la surface de contact entre sol et colonnes : le coefficient de contact noté χ
défini comme le rapport du périmètre total des colonnes par le périmètre du sol renforcé
(cellule composite).

c  n. c 
n.P R
 
P  R 
t  

n: nombre de colonnes

Pc: périmètre d’une colonne

Pt: périmètre du sol renforcé (cellule composite).

Rc: rayon de la colonne

R: rayon du sol renforcé (cellule composite).

Le coefficient de contact χ peut être aussi écrit en fonction du facteur de substitution η et du


nombre de colonnes comme suit :

57
 n.

La valeur du coefficient de contact χ a varie dans ce cas entre 0 et 0.98. La fig3.20 présente la
variation du pic du déviateur de contrainte et le pic de la surpression interstitielle en fonction
du coefficient de contact et cela pour des contraintes de consolidation de 200 et 300 kPa.

Il a été noté que le pic du déviateur de contrainte augmente quasi linéairement avec le
coefficient de contact χ pour un nombre de colonnes (n>=1)

De la fig3.20, on peut déduire la modification de la cohésion non drainée et du pic de la


surpression interstitielle en fonction du coefficient de contact χ. La valeur du rapport

cU (n)/cU(n=1) montre l’augmentation de la cohésion non drainée qui varie en fonction de la


contrainte de consolidation et du nombre de colonnes(coefficient χ). La valeur maximale du
rapport cU (n)/cU(n=1) est de 18% pour un renforcement de 4 colonnes et une contrainte de
consolidation de 200 kPa.

A partir des fig 3.20et 3.21, on remarque que l’influence du nombre de colonnes est plus
claire pour des contraintes de consolidation petites. (Entre 1 et 4 colonnes la cohésion non
drainée augmente de 18% pour une contrainte de consolidation de 200 kPa et de 13% pour
une contrainte de consolidation de 300 kPa). Alors que la diminution du pic de la pression
interstitielle est plus claire pour des contraintes de consolidation plus élevées.

200 cU(3=200kPa)
u(3=200kPa)
175 cU(3=300kPa)
u(3=300kPa)
150
cU and u (kPa)

125

100

75

50

25

0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

contact coefficient 

Fig 3.20 Valeurs du pic du déviateur de contraintes et de la pression interstitielle en fonction du


coefficient χ pour б3= 200 kPa et б3= 300 kPa

58
cU(n)/cU(n=1) and u(n)/ u(n=1) 1.20
cU(n)/cU(n=1) (3=200kPa)
1.15 u(n)/u(n=1)(3=200kPa)
cU(n)/cU(n=1) (3=300kPa)
1.10
u(n)/u(n=1)(3=300kPa)

1.05

1.00

0.95

0.90

0.85
0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0

contact coefficient 

Fig 3.21. Rapport cU (n)/cU(n=1) et Δu(n)/Δu(n=1) en fonction du coefficient χ pour б 3= 200 kPa et
б3= 300 kPa

3-4 Quantification de l’amélioration du sol


Notre modèle choisi est comparable à la mise en place d’une colonne ballastée dans une vase.
Au cours d’une telle opération une variation significative du sol est remarquée. Pour cela, et à
partir des résultats des essais réalisés, on propose, un modèle permettant de tenir en compte de
l’amélioration d’un sol, notamment en ce qui concerne la cohésion non drainée de la vase.

Cette amélioration dépend en outre de la contrainte de consolidation du sol, le taux de


déformation de la colonne, des caractéristiques initiales du sol. On propose d’introduire le
cU (n)
coefficient d’amélioration du sol suivant t : t (n) 
cU (0)

On désigne cU (0) par la valeur de la cohésion non drainée initiale du sol, alors que cU (n) est
la valeur de la cohésion non drainée du sol renforcé par n colonnes. n représente le nombre de
colonnes. Les valeurs de « t » sont données dans le tableau 3.3:

Essai CU+u C (kPa)  (°) t

0 colonne 5 3,6 1

1 colonne 11 5,2 2.2

3 colonnes 14 5,29 2.8

4 colonnes 17 5,39 3.4

Tableau 3.3 : Valeurs du coefficient t pour tous les essais réalisés

59
La figure 3.22 illustre la variation du facteur d’amélioration du sol ‘t’en fonction du nombre
de colonnes.
Une remarquable augmentation du coefficient t est observée entre l’éprouvette pleine (sans
aucune colonne) et celle renforcée avec une seule colonne.

3,5

3,0
valeurs de t

2,5

2,0

1,5

1,0

0 1 2 3 4
Nombre de colonnes

Fig 3.22 Variation du facteur d’amélioration du sol ‘t’en fonction du nombre de


colonnes

On rappelle que le principe de dimensionnement d’une colonne ballastée est fondé sur le
principe de la cellule élémentaire, Chaque milieu est caractérisé par ses propres
caractéristiques mécaniques. La vase est, ici, caractérisée par les nouvelles caractéristiques
après la mise en place de la colonne à savoir la cohésion non drainée améliorée cU (n) .

Les modèles classiques jusqu'à ce jour ne tiennent pas compte des caractéristiques améliorées.

3-5 Synthèse
Lors de cette étude expérimentale, on a pu mettre en évidence l’évolution des caractéristiques
mécaniques d’un sol mou après renforcement. Cette amélioration concerne bien les
caractéristiques à la rupture.

On a mis en valeur l’influence du drainage après renforcement par dissipation de la


surpression interstitielle qui permet d’améliorer la résistance au cisaillement d’un sol mou.

60
Nous avons mis l’accent sur l’influence de la variation du nombre de colonnes en gardant le
même facteur de substitution, la contrainte de consolidation ainsi que le coefficient de contact
χ sur le comportement du sol renforcé.

Il est très important de conclure que la procédure de la mise en place d’une colonne ballastée
modifie sensiblement les caractéristiques initiales du sol mou, et que l’amélioration devrait
être prise en compte par les méthodes de calculs.

3-6 Comparaison des résultats


On présente dans cette partie une comparaison des résultats expérimentaux avec les
prédictions de la capacité portante, d’une cellule composite renforcée par colonne de sable,
réalisée par Bouassida, (1996a).

La prédiction est faite par la théorie de calcul à la rupture (approche par l’intérieur d'une part,
et par l’extérieur d'autre part).

Lors de l’étude théorique du modèle de la cellule composite exposée par Bouassida et al.
(1995a), la notion du matériau homogène équivalent a été introduite. Cette notion consiste à
assimiler le sol renforcé par la colonne à un matériau homogène ayant les caractéristiques
suivantes :

 
K P  tg 2 (  )
4 2
2
R
2  KP  1  
 rC 
   éq 
K Péq  tg 2     1    K P
4 2 

C éq 
1 C K P  CS   1     1  g    
   2 
K Péq

Avec : g     ( K P  1) Ln( K P  1)  ( K P  2)

On trouve K P =5,29

K Péq  1,94

g     2,95

C éq  17,7 kPa pour  3  200 kPa

Et C éq  23,12 kPa pour  3  300 kPa

61
En utilisant la loi des mélanges :

C= (1-η) Cs + ηCc

On trouve C=16 pour  3  200 kPa

Et C=21,26 pour  3  300 kPa

3.7 Conclusion
Dans le cadre de ce travail expérimental on a étudié dans, une première étape, l’influence de
quelques paramètres sur les caractéristiques mécaniques d’une éprouvette de vase renforcée
par une ou plusieurs colonnes de sable .Parmi les caractéristiques mécaniques étudiées , la
cohésion non drainée et l’angle de frottement.

Dans des séries d’essais, des comparaisons entre des éprouvettes de vase pleines (sans aucune
colonne) et des éprouvettes de vase renforcées ont été réalisées.

En gardant le même facteur de substitution on a pu mettre en évidence, que l’augmentation du


nombre de colonnes dans une éprouvette de vase donne de meilleurs résultats.

Cela peut être expliqué comme suit : quand le nombre de colonnes augmente sans modifier le
facteur de substitution, la surface de contact entre les colonnes et le sol augmente, ainsi
l’interface sol-colonne augmente et améliore les caractéristiques mécaniques du sol. En effet,
le coefficient de contact χ prend en compte la surface de contact entre sol et colonnes

Ces essais modélisent le comportement réel de la mise en place d’une colonne ballastée in
situ. Il a été démontré l’influence du renforcement sur les caractéristiques initiales de la vase
de Tunis et que lors du dimensionnement d’une colonne ballastée, il faut tenir compte de
l’amélioration apportée et de l’influence du maillage

62
Conclusion générale

L’utilisation des colonnes pour résoudre les problèmes de construction d’ouvrages sur sols
compressibles est devenue suffisamment répandue pour que ce procédé soit une solution
immédiate qui vient à l’esprit des ingénieurs qui font face à ce type de difficultés.

Dans ce mémoire, le principal objectif est d’effectuer des séries d’essais triaxiaux (CU+u) sur
des éprouvettes de la vase de Tunis et de modéliser expérimentalement à échelle réduite la
mise en place d’une colonne ballastée dans cette vase qui est une argile molle fortement
compressible. Dans la partie bibliographique, après avoir rappelé quelques notions de base et
quelques travaux menés expérimentalement sur les colonnes ballastées, il a été procédé à la
justification du choix du modèle réduit.

Une identification de la vase de Tunis, a été réalisée à partir d’essais classiques de la


mécanique des sols. Cette identification s’avère, d’une part, indispensable pour la
reconnaissance de la vase, et d’autre part essentiel pour maîtriser les procédures de
préparation pour les essais triaxiaux.

C’est à partir de la reconstitution des échantillons de vase de Tunis que les éprouvettes ont été
obtenues, sur lesquelles les essais ont été réalisés. En effet, les étapes de préparation d’une
éprouvette de vase ont été détaillées. Une description des outils et du matériel utilisé lors de la
mise au point de l’essai ainsi que la procédure de l’essai a été donnée. Cette procédure étant
indispensable pour réaliser, ensuite un cisaillement triaxial. L’expérimentation en laboratoire
a englobé des essais triaxiaux de révolution consolidés non drainés avec mesure de la pression
interstitielle.

Ensuite, l’amélioration des caractéristiques mécaniques d’un sol mou après renforcement par
colonnes a été mise en évidence. Cette amélioration concerne bien les caractéristiques à la
rupture de la vase reconstituée.

La procédure de la mise en place d’une colonne ballastée améliore significativement les


caractéristiques initiales du sol mou, une telle amélioration, devrait être prise en compte par
les méthodes de calculs.

En dernier lieu, a été étudiée l’influence de quelques paramètres sur les caractéristiques
mécaniques de la vase de Tunis renforcée par des colonnes en matériau granulaire sans
variation du facteur de substitution, l’étude porte sur l’influence du maillage sur le
comportement de la vase renforcée par colonnes de sable.

Le modèle réalisé est simple malgré sa difficulté d’exécution, il peut être considéré comme
représentatif du problème de maillage et du nombre de colonnes.

63
De ce travail, qualifié de première tentative pour proposer un modèle de comportement pour
la vase renforcée de Tunis. Il est à retenir que notre modèle semble être un choix justifié mais
nécessitant d’être confirmé par la réalisation d’un nombre plus grand d’essais de laboratoire
notamment pour s’assurer davantage des valeurs des paramètres du modèle choisi. C’est dans
cette optique que cette recherche sur le comportement de la vase Tunis se poursuit.

64
Références :
[1] A.Dhouib et F.Blondeau : Colonnes Ballastées, techniques de mise en oeuvre, domaines
d’application, comportement, justification, controle, axes de recherche et développement .
[2] A.Guermazi, 1986. Analyse théorique et expérimentale du comportement d'un sol renforcé
par colonnes ballastées. Thèse de doctorat à l’EPNC Paris.
[3] B.Soyez 1985: Méthode de dimensionnement des colonnes ballastées.
[4] J. Black, V. Sivakumar, D. McKelvey, 2007. Performance of clay samples reinforced
with vertical granular columns. Can. Geotech. J. 44: 89–95.
[5] J.Vautrain, Comportement et dimensionnement des colonnes ballastées .
[6] M. Bouassida et S. Boussetta 2007, Manuel de travaux pratiques de mécanique des sols,
Edit. ORBIS. Centre de Publication Universitaire, Tunis. 
[7] M.Bouassida. 1996. Etude expérimentale du renforcement de la vase de Tunis par
colonnes de sable. Application pour la validation de la résistance en compression théorique
d'une cellule composite confinée. Revue Française de Géotechnique. 2ième semestre. N° 75.
pp. 3-12.
[8] M. TAOUFIK BENCHELHA , A. SAIDI / DPE KALAA, amélioration des sols de
fondation par colonnes ballastées, cas des ouvrages d’art de la rocade méditerranéenne de
nador.
[9] M. Wood, D., Hu, W., and Nash, D.F. 2000. Group effects in stone column foundations.
Géotechnique, 50(6): 689–698.
[10] Norme Française NF P 94-074 Octobre 94
[11] Norme Française NF P 94-070 Octobre 94
[12] P. Ambily, and Shailesh R. Gandhi, 2007. Behavior of Stone Columns Based on
Experimental and FEM Analysis. Journal of Geotechnical and Geoenvironmental
Engineering, Vol. 133, No. 4, April 1. pp 405–415
[13] V. Sivakumar, D. McKelvey, J. Graham, and D. Hughes. 2004. Triaxial tests on model
sand columns in clay. Can. Geotech. J. 41: 299–312.
[14] P. Andreou et Al, 2008 Experimental Study on sand and gravel columns in clay.

65
Annexes  :
Limite de liquidité
70

68
Teneur en eau,

66

64

62

60
15 20 25 30 35 40
Nombre de coups

Fig de la Teneur en eau en fonction du nombre de coups 

Tableau de l’analyse granulométrique par tamisage

Tamis en mm Poids (cumulé) en g % de refus Tamisât

2 0.44 0.147 99.85

1 1.1 0.363 99.64

0.4 2.32 0.773 99.23

0.2 3 1 99

0.1 4.28 1.426 98.57

0.08 5.15 1.716 98.28

Résidu 300

Tableau : analyse granulométrique par tamisage

Résidu de masse 210g ; (pertes lors du tamisage.)

66
Tableau de sédimentométrie (mesures et lectures)

Temps (min) Lecture(R) R1 P’ Hr (cm) Diamètres

0,5 26 24.5 96.33 11.5 0.0645

1 25 23.5 92.4 11.75 0.0461

2 25 23.5 92.4 11.75 0.0326

5 24,5 23 90.436 9.5 0.0185

10 24 22.5 88.47 9.75 0.0133

20 23,5 22 86.5 10 0.0095

40 22 20.5 80.6 10.5 0.0069

80 21 19.5 76.674 10.75 0.005

120 20 18.5 72.74 11 0.004

240 19 17.5 68.81 11.25 0.003

2880(48h) 12,5 11 43.25 13 0.0009

Tableau : Sédimentométrie (mesures et lectures)

On a CT = 0 car T = 20°C
Cd = -2 et Cm = 0.5 d’ou

R1= R- Cd + Cm = R – 1.5

On a aussi P = 4 R1 et P’ = P x 0.9828

Hr
On a D = K avec K déterminé à partir de l’abaque en fonction de Gs et de T.
t

On trouve K=0.01345

Hr est déterminée à partir de la courbe d’étalonnage du densimètre en utilisant la 1 ere droite


pour les 3 premières lectures et la deuxième droite pour le reste des lectures.

67
Limites d’Atterberg

L’indice de plasticité nous renseigne sur le domaine plastique du sol. Par définition :

I P  wL  wP
Avec :

wL  : limite de liquidité déterminée par l’appareil de Casagrande.

wP  : limite de plasticité déterminée par les rouleaux ou les boudins.

Pour la limite de plasticité, lorsque le rouleau se fissure ou se casse alors wP est atteint, on le
pèse, on le passe à l’étuve et sa teneur en eau est wP .

Ainsi, on peut déterminer I P qui sert à la classification de notre sol. On peut aussi déterminer
I C qui nous renseigne sur l’état de consistance du sol fin :

wL  w
IC 
IP

Avec :

w : teneur en eau du sol à son état naturel (échantillon intact ne comportant pas d’éléments
ww
supérieurs à 0.4 mm). w  .% =poids de l’eau /poids des grains solides.
wl

Les mesures sont récapitulées dans les tableaux 3 et 4 ci après :

Nom ou N°de la tare 1 K 15 22

Poids de la tare vide (g) 22.65 22.5 23.7 23.65

Poids de la tare avec 41.3 46.2 38.45 43.5


échantillon humide (g)

Nombre de coups 19 28 31 35

Poids de la tare avec 33.75 36.75 32.65 35.7


échantillon sec (g)

Teneur en eau (%) 68 66.2 64.8 64.74

Tableau : limite de liquidité

Nom ou N°de la tare E 10

68
Poids de la tare vide (g) 25 23.86

Poids de la tare avec rouleau 28.1 27.5


humide (g)

Poids de la tare avec rouleau 27.5 26.8


sec (g)

Teneur en eau (%) 24 23.81

Tableau  : limite de plasticité

Mesures pour la pré-consolidation:

*On effectuera la pré-consolidation à 1.3 de wl (1.3 x limite de liquidité) c'est-à-dire à 85.8%.


Pour cela, on a calculé la teneur en eau de l’échantillon après passage au tamis de 0.1 mm. On
trouve w = 138.5%. Donc on a pris 1.5 kg, on passe au tamis jusqu'à ce qu’il pèse 1.17 kg.
WTi (1  W f )
En effet, WTf 
1  Wi
*La surface de la cellule est :
S  .( R 2  R 2 c )   (3.42  0.82 x 4)  28.27cm 2
(Ou bien S  .R 2 .(1  22%)  28.3cm 2 )
On veut appliquer une contrainte de consolidation de 100KPa donc il faut mettre
successivement et à la fin 28.3 kg. (En doublant à chaque fois la charge).

Vitesse de cisaillement et Pression de consolidation :

69
Essais sur le sable normalisé (cisaillement à la boite) :

Sable normalisé
300

250

200
Cohésion = 8 kPa
Angle de frottement = 43 °
(kPa)

150

100

50

0
0 100 200 300 400

Contrainte verticale s (kPa)

70

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