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4ème année Génie Télécommunications et Réseaux

Adnane LATIF: Docteur en Télécommunications


Dept TELECOM et RESEAUX, ENSA, Marrakech

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 1
Domaines abordés

Pour comprendre les phénomènes régissant le fonctionnement des


antennes ainsi que leur intégration dans un système de
communication, les pré-requis sont :

• des connaissances de base de l’électromagnétisme (équations de


Maxwell, propagation des ondes EM...);

• la bonne compréhension des principes des lignes de transmission et


surtout de l’adaptation en impédance des systèmes
(ondes progressives, ondes stationnaires...);

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Plan

Antennes
3 Chapitres :

Chapitre 1: Propagation radioélectrique


Chapitre 2: Caractéristiques des antennes
Chapitre 3: Différents types d’antennes

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Plan détaillé du chapitre 1
« Propagation radioélectrique »
I- PROPAGATION DES ONDES ELECTROMAGNETIQUES
I.1-Caractéristiques d'un milieu
I.2-Cas des milieux isotropes homogènes
I.3-Cas des milieux conducteurs
I.4-Notation complexe en régime sinusoïdal
II. L’ONDE ELECTROMAGNETIQUE EN ESPACE LIBRE
II.1- Equation d’onde
II.2-l’onde plane électromagnétique
II.2.1 - L’onde
II.2.2 – Expression des champs
II.2.3 - Vitesse de phase
II.2.4 – Structure des champs et Impédance d’onde
II.2.5 – Vecteur de Poynting
III. POLARISATION DES ONDES PLANES
III.1 – Polarisation rectiligne
III.2 - Polarisation circulaire et elliptique
III-3- Application
IV- GENERATION D’ ONDE
V- ZONES DE RAYONNEMENT D’UNE ANTENNE
VI- SOURCE ELEMENTAIRE
VI-1 Potentiels électromagnétiques
VI-2LATIF:
Adnane dipôleCours
élémentaire
Antennes

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I- PROPAGATION DES ONDES ELECTROMAGNETIQUES

L’onde électromagnétique est


 formée par le couplage des
 deux champs ci-
E et le champ magnétique
dessous, leHchamp électrique
.
La propagation par ondes planes est modélisée par les équations de
Maxwell. Elles s'appliquent aux vecteurs :

H , champ magnétique
B , induction magnétique
E , champ électrique

D , induction électrique

 
E et H sont orthogonaux et perpendiculaires à la direction de propagation .

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I.1-Caractéristiques d'un milieu

Un milieu est caractérisé par :

Sa constante diélectrique ou permittivité ε (F/m)


Sa perméabilité magnétique µ (H/m)
Sa conductibilité σ (ohms-1 /m)

I.2-Cas des milieux isotropes homogènes


Un milieu isotrope homogène est défini par les deux constant ε et µ :
 
D =ε E
 
H = µB
1
ε0 = 10 −9 F / m constante diélectrique du vide
36π
µ 0 = 4π 10 −7 H / m perméabilité magnétique du vide
2
avec ε µ c
0 0 Cours
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= Antennes
1
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I.3-Cas des milieux conducteurs
 
La loi d’Ohm s'écrit : J = σ E

J est la densité de courant en A /m2
I.4-Notation complexe en régime sinusoïdal
Dans le cas des milieux isotropes homogènes
   
rotE = − jω rot H = (σ + jω ε ) E
 µ H 
div ( µH ) = 0 div (ε E ) = ρ
σ
ε =ε − j
' constante diélectrique complexe
ω
σ
εr = εr − j
'
constante diélectrique relative complexe
ε 0ω
Un milieu peut être diélectrique en HF et conducteur en BF, selon la valeur de
σ la fréquence f par rapport à
2πε ε0 rAntennes
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II. L’ONDE ELECTROMAGNETIQUE EN ESPACE LIBRE

II.1- Equation d’onde

L’équation d’onde (ou équation de Helmholtz) s’écrit :


 2   
∇ H = −ω0 εµH
2
∇ E = −ω0 εµE
2 2

Le laplacien s’écrit en coordonnées cartésiennes :


2 ∂2 ∂2 ∂2
∇ = + +
2 2
dx dy dz 2

Appliqué à chaque composante du vecteur E on obtient trois équations :

∂ 2 Ei ∂ 2 Ei ∂ 2 Ei
2
+ 2
+ 2
= −ω0 2εµEi i = x, y, z (1.1)
dx dy dz
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La résolution de cette équation
 d’onde
 aux dérivées partielles donne
l’expression des champs E et H .

En fonction des coordonnées spatiales. Nous allons résoudre cette


équation dans quelques cas particuliers, en faisant au préalable quelques
simplifications.

II.2-l’onde plane électromagnétique

II.2.1 - L’onde plane

Une onde est dite plane lorsque les champs ne varient que dans la direction de
propagation (axe Oz sur la figure).

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H

E
En pratique, les ondes micro-ondes sont crées à partir d’une source qui
à grande distance peut être considérée comme ponctuelle.

A grande distance de la source, on peut en première approximation


confondre une portion d’arc sphérique et le plan tangent : dans ces
conditions, l’onde plane est une bonne approximation pour représenter
z

les ondes en espace libre

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. L’approximation d’onde plane s’applique bien aux situations réelles et
simplifie la résolution des équations de propagation.
. En supposant que l’onde se propage suivant l’axe Oz, l’approximation
d’onde plane implique que toutes les dérivées partielles sont nulles dans
le plan d’onde :
∂ ∂
= =0
∂x ∂y
Calculons, en coordonnées cartésiennes, les composantes des champs dans
 
la première équation de Maxwell (avec µ r = 1) rotE = − jω0 µ 0 H

. ∂E y
= jω 0 µ 0 H x (1.2)
∂z
∂E x
= − jω 0 µ 0 H y (1.3)
∂z
0 = jω 0 µ 0 H z (1.4)

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 
Faisons de même avec la deuxième équation : rotH = (σ + jω0ε ) E
et supposons pour le moment que l’onde se propage dans
le vide ( σ = 0 et ε r = 1 ). Il reste après simplification :

∂H y
= − jω 0 ε 0 E x (1.5)
∂z

∂H x
= jω 0 ε 0 E y (1.6)
∂z

0 = jω 0 ε 0 E z (1.7)

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On en tire les conséquences suivantes :
1. Les composantes axiales Hz et Ez sont nulles. Les champs électrique
et magnétique étant tous deux transverses, l’onde est dit
« Transverse Electromagnétique » ou TEM.

2. On peut trouver deux types de solutions

a) La première solution correspond à des composantes Ey/Hx liées par


les relations équivalentes (1.2) et (1.6).

a) La deuxième correspond à des composantes Ex/Hy liées par les


relations équivalentes (1.3) et (1.5).

3. Il n’existe pas de relation mathématique entre ces deux solutions qui


peuvent donc exister indépendamment l’une de l’autre. Cela signifie
physiquement que deux ondes planes orthogonales de même fréquence
peuvent se propager simultanément sans interférer entre elles.

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II.2.2 – Expression des champs

Déterminons les variations spatiales des champs E et H, sachant qu’ils


varient sinusoïdalement dans le tempsω à 0la pulsation .
∂ ∂
Compte tenu des hypothèses simplificatrices (l’onde est plane = =0
∂x ∂y
et transverse E z = H z = 0 ) l’équation d’onde (1.1) ne comporte plus
que les termes suivants :

∂2Ex
= −ω 02 µ 0 ε 0 E x (1.8)
2
∂z
∂2Ey
= −ω 02 µ 0 ε 0 E y (1.9)
2
∂z
Ce sont les deux solutions indépendantes, correspondant à des champs
Ex/Hy (relation (1.8)) ou à des champs Ey/Hx (relation (1.9)).
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1 2
Traitons uniquement le second cas. En posant c =
ε 0µ0
l’équation (1.9) s’écrit :

∂2Ey  ω0 
2
+  Ey = 0
∂z 2  c 

La solution générale de cette équation différentielle du second ordre à


coefficients constants est sinusoïdale. Ecrivons là sous forme complexe :

ω0 ω0
E y ( z ) = E 0 exp(− j z ) + E1 exp( j z)
c c
En réintroduisant le temps dans l’expression des champs, on obtient :
 z   z 
E y ( z , t ) = E 0 exp  jω0 (t − ) + E1 exp  jω0 (t + )
 c   c 
C’est l’équation d’une onde plane qui se déplace dans la direction
Oz. On trouve dans le cas général une onde « directe » d’équation :
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+  z 
E y ( z , t ) = E0 exp  jω0 (t − ) avec
E1 = 0 (1.10)
 c 

Et une onde « rétrograde » d’équation :

 z  avec

E y ( z , t ) = E1 exp  jω0 (t + ) E0 = 0 (1.11)
 c 
II.2.3 - Vitesse de phase
ω0
En introduisant la constante de propagation : k=
c
Les relations (1.10) et (1.11) s’écrivent habituellement :

E y + ( z , t ) = E0 exp[ j (ω0t − kz )] (1.12)

E y −( z , t ) = E1 exp[ j (ω0t + kz )] (1.13)


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On définit la fréquence : f : ω0 = 2 π f
c
La longueur d’onde dans l’ espace libre : λ0 =
f

Ce qui donne pour k : k=
λ0
Dans un diélectrique : En remplaçant ε 0 par ε 0ε r
la vitesse de phase vϕ change :
1 c c
vϕ = = = (1.14)
ε 0ε r µ0 εr n

Où n, l’indice de réfraction utilisé par les opticiens, est relié à la permittivité


relative du milieu par :

ε r = n2 (1.15)

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Exemple :

Soit une onde plane de longueur d’onde dans le vide λ0 = 0,85 μm


(domaine optique).
En traversant une lame de verre d’indice n = 1,5, la longueur d’onde
change :
λ 0 0.85
λ= = = 0.57 µm
n 1.5
La vitesse de phase est également réduite :
c 3.10 8
vϕ = = = 2.10 8 m / s
n 1.5
La fréquence f est inchangée :
vϕ c 3.10 8
f = = = = 3.53.1014 Hz
λ λ0 0.85.10 −6
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II.2.4 – Structure des champs et Impédance d’onde
Pour l’onde directe Ey / Hx , le champ électrique est donné par la relation (1.12).
D’autre part, les composantes des champs sont liées par l’équation (1.2)
(ou l’équation (1.6)).
∂E y
= jω 0 µ 0 H x
∂z
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On en tire l’expression de Hx :

ε0
+
H x ( z, t ) = − E0 exp[ j (ωt − kz )] = − H 0 exp[ j (ωt − kz )] (1.16)
µ0

A chaque instant leurs amplitudes sont dans un rapport constant :

E+ y µ0
= −
H+x ε0
Le rapport entre l’amplitude du champ E (en V/m) et du champ H (en A/m)
représente l’impédance d’onde Z. On trouve dans le vide:

E0 µ0
Z0 = =
H0 ε0
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Dans un diélectrique, il suffit de remplacer ε0 par ε0 εr pour obtenir :

µ0 Z0
Z = =
ε 0ε r εr

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Exemple :

soit Z0 = 377 Ω (ou 120 π ).


Dans un diélectrique comme le verre d’indice n = 1,5, on
aura

Z0 Z0
Z= = = 251 Ω
εr n

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  
II.2.5 – Vecteur de Poynting
La puissance qui traverse l’unité de surface du plan d’onde est donnée par
le vecteur de Poynting :
 1
2
 ∗
P = Re E × H [ ] en W/m2 (1.17)

Pour l’onde Ey / Hx du paragraphe précédent, le vecteur P ne possède


qu’une composante Pz :
1
[
Pz = − Re E y H x ∗
2
]
En reprenant les expressions des champs Ey / Hx donnés par (1.12) et (1.16),
on trouve :
E0 H 0 1 ε 0 2 E0 2
Pz = = E0 = (1.18)
2 2 µ0 2Z 0
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III. POLARISATION DES ONDES PLANES

III.1 – Polarisation rectiligne


Nous avons montré l’existence de deux types de solutions indépendantes
pour lesquelles les champs sont orientés Ey/Hx ou Ex/Hy .
 la direction de polarisation faite référence à l’orientation
Par convention
E du vecteur .
Lorsque le champ électrique reste dans le même plan au cours de la
propagation (par exemple le plan yOz), l’onde est à polarisation
rectiligne.
Dans les systèmes de transmission utilisant une antenne, on parle de
« polarisation horizontale » ou de «polarisation verticale », selon que
le champ électrique est parallèle ou perpendiculaire à la surface de la terre.
Dans le cas général, une direction de polarisation quelconque peut être
obtenue en composant deux ondes orthogonales, polarisées respectivement
suivant les directions Ox et Oy.
 
Le champ électrique résultant étant la vecteurs
somme vectorielle
unitaires. des deux
x, y ) sont des
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Polarisation horizontale Polarisation verticale

cas général
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III.2 - Polarisation circulaire et elliptique

Polarisation circulaire:
La polarisation est circulaire lorsque l’extrémité du vecteur résultant
E décrit un cercle au cours du temps dans le plan transverse xOy.
On obtient une polarisation circulaire lorsque les deux composantes d’égale
amplitude, sont déphasées d’un quart de période, comme montré sur la figure
suivante.

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En effet, Le champ E peut s’écrire en fonction des composantes Ex et Ey ,
déphasées d’un angle θ:

  
E = E1 sin(ω 0 t − kz ) x + E 2 sin(ω 0 t − kz + θ ) y (1.19)

Pour θ = ± π/2 et E1 = E2, il vient :

   
E x x + E y y = E1 [ sin(ω 0 t − kz ) x ± cos(ω 0 t − kz ) y ]

Prenons la somme des carrés des composantes :

[ ]
E 2 x + E 2 y = E 21 sin 2 (ω 0 t − kz ) + cos 2 (ω 0 t − kz ) = E 21 (1.20)

C’est l’équation d’un cercle de rayon E1 dans le plan xOy.

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Polarisation droite : Pour θ = + π / 2, Ey est en avance sur Ex (comme
sur la figure). Un observateur placé le long de l’axe Oz et qui regarde
l’onde s’éloigner, verra l’extrémité du vecteur E décrire un cercle en
tournant dans le sens horaire (règle du tire-bouchon).

Polarisation gauche : Pour θ =-π/2, l’observateur verra E tourner


dans le sens trigonométrique.

Les ondes se propageant, l’extrémité du vecteur E décrit en fait une


hélice dans l’espace, dont le pas peut être à droite (polarisation droite)
ou à gauche.

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Deux ondes de polarisations « gauche » et « droite » n’interagissent pas
entre elles, peuvent donc co-exister comme deux ondes de polarisations
orthogonales. La polarisation circulaire est utilisée dans les systèmes de
communication par satellites et les radars, malgré une plus grande
sophistication des équipements d’émission et de réception, car elle
présente des avantages:
. Plus faible sensibilité aux conditions atmosphériques dans certaines
bandes de fréquences qu’une onde de polarisation rectiligne.
. Possibilité de distinguer une cible métallique (les avions) des nuages,
car sur un métal l’onde de polarisation circulaire est réfléchie avec une
inversion de la polarisation.

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Polarisation elliptique :

Lorsque E1 ≠ E2 et que la différence de phase θ est quelconque, l’équation


(1.19) définit une onde plane de polarisation elliptique (la polarisation
circulaire étant un cas particulier de polarisation elliptique).

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III-3- Application

Pour les communications terrestres, fixes ou mobiles, une polarisation linéaire


verticale ou horizontale suffit. Pour des communications avec des engins
spatiaux en rotation sur eux mêmes, une polarisation circulaire permet au
récepteur de recevoir un signal indépendamment de la position angulaire de
l'antenne d'émission.
On peut générer et recevoir une polarisation circulaire au moyen de dipôles
croisés alimentés avec un déphasage de 90 degrés produit par une ligne de
λ/4.

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IV- GENERATION D’ ONDE

Une onde EM se propageant dans


l'espace peut être produite :

a) par des courants, représentés


vectoriellement par une
densité de courant J en A/m2.
C'est le cas des antennes
filaires. Dipôle élémentaire
b) par une ouverture dans un
volume où règne un champ EM,
par exemple l'extrémité
ouverte d'un guide d'onde.
C'est le principe des antennes
paraboliques.

Antenne parabolique
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V- ZONES DE RAYONNEMENT D’UNE ANTENNE

On distingue pour chaque type d'antenne trois zones de


rayonnement :

Zone de Rayleigh : Zone de champ proche, la densité de puissance


est quasi-constante

Zone de Fresnel : la densité de puissance est fluctuante

Zone de Fraunhoffer : Zone de champ lointain, les champs sont


rayonnés sous la forme d'onde plane, la densité de puissance décroît
en 1/r2.

Dans ce cours, seul la zone de champ lointain (ou zone de


Fraunhofer) sera considérée. Dans cette zone, on considère la distance r
grande par rapport à la longueur d'onde λ.
L'étude des champs proches est assez complexe et sort du cadre de ce
cours.
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ENSAM 35
VI- SOURCE ELEMENTAIRE

VI-1 Potentiels électromagnétiques

Pour évaluer les effets d’une source isotrope en un point P de


l’espace on peut introduire les potentiels vecteur et scalaire :
z
P Puisque ()
div B = 0
θ on peut écrire:
  
r B (r , t ) = ∇ ∧ A(r , t )
Le vecteur A est donc
défini à un gradient près,
o x il existe alors une fonction
V vérifiant
 :
ϕ   ∂A(r , t )
E (r , t ) = −∇V (r , t ) −
∂t
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ENSAM 36
En exprimant les équations de Maxwell en fonction des potentiels, on
obtient les équations d’ondes :
2 ∂2V ρ
∇ V − µε = −
∂t 2 ε

2

2  ∂ A 
∇ A − µε 2
= −µ J
∂t
La résolution (complexe basé sur les fonctions de Green) donne pour une
répartition linéique :

1 e − jβ r
V= ⋅ ∫ Ql .dl potentiel scalaire
4πε L r
 µ  e − jβ r
A= ⋅ ∫ Il .dl potentiel vecteur
4π L r
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ENSAM 37
VI-2 dipôle élémentaire

On appelle dipôle élémentaire, dipôle infinitésimal ou encore doublet


de Hertz une antenne dont la longueur dl est petite par rapport à la
longueur d'onde λ. Comme dl << λ (en principe, dl< 50 λ) , on admet que
le courant I est uniforme (l'amplitude et la phase sont indépendantes de z).
z

P er

⊗ eϕ
θ r0

r eθ
r1
i(t) x

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ENSAM 38
C’est un outil théorique qui permet de déduire le comportement de toute
antenne comme la somme de sources élémentaires.

 µ0 dl e − jβr   2π 
A= ∫
4π 0
I
r
dl.u avec I = I m cos
 λ
z

Le potentiel vecteur n’a qu’une composante Az :

µ0 e − jβ r
Az = ⋅ I m .dl.
On obtient alors : 4π r
Hr = 0
 Hθ = 0
H
1 − jβ r  jβ 1
Hϕ = ⋅ I m .dl.sin θ .e  + 2
4π  r r 
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ENSAM 39
Champ magnétique à une seule composante

On peut déduire par la suite le champ électrique produit :

1 − j βr  Z 0 1 
Er = ⋅ I m .dl. cosθ .e  2 + 
2π  r
3
jωε 0r 
 
E 1 − jβ r jωµ 0 Z0 1 
Eθ = ⋅ I m .dl. sin θ .e  + 2 + 
4π  r r 3
jωε 0 r 
Eϕ = 0

Champ électrique à deux composantes Er et Eθ


On se retrouve donc finalement avec 3 composantes de champ rayonné.
Suivant la distance du point d’observation P par rapport à la source, on va
faire des approximations différentes pour simplifier les expressions.

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ENSAM 40
1 − j β r  jβ 1
Hϕ = ⋅ I m .dl.sin θ .e  + 2
4π  r r 
1 
− jβ r Z 0 1 
Er = ⋅ I m .dl. cos θ .e  2 + 
2π  r
3
jωε 0 r 

1 
− jβr jωµ 0 Z0 1 
Eθ = ⋅ I m .dl. sin θ .e  + + 
4π  r r 2 3
jωε 0 r 
Les termes en 1/r représentent le champ rayonné (prédominant quand r
grand), les termes en 1/r2 donnent les champs induits et les termes en 1/r3 le
champ électrostatique.
Approximation en champ lointain :
j
H ϕ ( r ,θ , ϕ , t ) = ⋅ I m ⋅ dl ⋅ sin θ ⋅ e j (ωt −βr )
2λr
j
Eθ ( r ,θ ,ϕ , t ) = Z 0 ⋅ I m ⋅ dl ⋅ sin θ ⋅ e j (ωt −βr )
2λr
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 41
Constatations :

- Comme prévu, les champs E et H sont orthogonaux et en phase, et le rapport


de leurs amplitudes vaut Z0.
- Les champs E et H décroissent en 1/r
- La densité de puissance décroît en 1/r2
- E et H dépendent de r et θ, mais pas de ϕ . Ce n'est pas étonnant puisqu'on a
une symétrie centrale parfaite par rapport à l'axe des z.

Remarque: Le dipôle élémentaire est bien pratique pour l'étude des


antennes filaires; en effet, chacune de celles-ci peut se diviser en petits
segments dans lesquels on considère le courant comme continu. En
additionnant tous les doublets (ou même en passant à l'intégrale), on obtient
le rayonnement de l'antenne considérée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 42
Chapitre II :
CARACTERISTIQUES DES ANTENNES

I- Définition d’une antenne


II- Principe de réciprocité
III- Antenne isotrope
IV-La fonction caractéristique de rayonnement
V- Surface caractéristique de rayonnement
VI- Intensité de rayonnement dans une direction
VII- Directivité
VIII- Coefficient de réflexion et adaptation
IX- Résistance de rayonnement
X- Rendement énergétique
XI Gain en puissance
XII- Relation entre le Gain et la résistance de rayonnement
XIII-Le digramme de rayonnement
XIV - Puissance isotrope rayonnée (PIRE, angl. EIRP)
XV- Surface équivalente (Surface effective).
XVI- Relation entre la surface équivalente et gain de l'antenne de réception
XVII-Bande passante
Adnane LATIF: Cours Antennes XVIII-Bilan de liaison
ENSAM 43
On a vu que la théorie des antennes est basée sur le rayonnement produit
par des sources (charges, courants) à la surface d’un conducteur.
Quand on veut décrire le fonctionnement d’une antenne particulière,
certaines caractéristiques fondamentales, communes à tous les types
d’antennes, sont données :

la fonction caractéristique de rayonnement


le diagramme de rayonnement
la directivité
le gain
l’ouverture
la surface équivalente

Notations : p(r, θ, ϕ) [W/m2] densité de puissance radiale


PF [W] puissance fournie à l'antenne
PE [W] puissance émise
PR [W] puissance reçue
D (θ, ϕ) [-] directivité de l'antenne
G (θ, ϕ) [-] gain directif de l'antenne
G0 [-] gain de l'antenne
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 44
I- Définition d’une antenne

Quand on veut effectuer une transmission sans fils, c’est alors les champs
électrique et magnétique que l’on va chercher à rayonner dans l’espace.
Le dispositif permettant d’effectuer la transmission entre l’énergie guidée et
l’énergie rayonnée est appelé une antenne
Une antenne est un dispositif permettant de transformé une énergie guidée
en une onde EM rayonnée en espace libre.
Suivant sa forme et son mode de fonctionnement, l’énergie est rayonnée
dans certaines directions privilégiées de l’espace. La représentation de ces
directions dans tout l’espace est appelée diagramme de rayonnement.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 45
II- Principe de réciprocité

Le principe de réciprocité stipule qu'une antenne peut être utilisée


indifféremment en émission ou en réception, c’est-à-dire que le
même dispositif permet soit de créer un rayonnement à partir d’une
puissance H. F qu’on lui fournit (antenne fonctionnant en émission)
soit de recueillir l’énergie H. F lorsqu’il est plongé dans un
rayonnement (champ électromagnétique) (antenne fonctionnant en
réception ), les deux bandes de fréquences étant les mêmes dans les
deux cas.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 46
III- Antennes isotrope

On appelle antenne isotrope une antenne théorique rayonnant


uniformément dans toutes les directions de l'espace. Une telle antenne n'a
donc pas de direction de propagation privilégiée; on dit qu'elle n'est pas
directive.

Celle- ci est une antenne idéale : un point qui rayonne et dont le lobe de
rayonnement est une sphère.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 47
A une distance r la densité de puissance vaut :

PE
Piso (r ,θ ,ϕ ) =
4π r 2
Si l'antenne isotrope est intéressante pour le calcul théorique, il est important
de noter qu'elle est impossible à réaliser dans la pratique…

IV-La fonction caractéristique de rayonnement


La fonction caractéristique permet de représenter les variations du niveau de
champ rayonné en champ lointain en fonction de la direction considérée.

j
Cas du doublet : Eθ = Z 0 ⋅ I m ⋅ dl ⋅ sin θ ⋅ e j (ωt − βr )
2λr

60π
Eθ = ⋅ I m ⋅ dl ⋅ sin θ
λr
F (θ )
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 48
La fonction caractéristique du doublet normalisée à l’unité est:

F (θ , ϕ ) = sin(θ )

Pour une antenne quelconque dont le champ électrique émis s’écrit:

A0
E (r , θ , ϕ ) = F (θ , ϕ )
r

Avec F(θ,ϕ) la fonction caractéristique de l’antenne. Dans cet usage, la


fonction caractéristique admet comme valeur maximale 1.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 49
V- Surface caractéristique de rayonnement

on appelle "Surface Caractéristique de Rayonnement" la surface fermée


obtenue en portant, à partir d'un point pris comme origine, un vecteur
dont la longueur est une fonction simple du champ créé à une distance
constante de l'antenne, dans la direction du vecteur.

Si l’on recherche le vecteur de longueur maximum et que l’on utilise cette


longueur comme unité, la surface caractéristique de rayonnement ne dépend
pas de la puissance d’alimentation, mais uniquement de l’antenne. Lorsque
l’on s’éloigne de l’antenne (région de champ lointain: Zone de Fraunhofer),
cette surface caractéristique de rayonnement est donc un caractéristique de
l’antenne (surface Caractéristique de Rayonnement est indépendante de la
distance ).

Exemple
L’antenne isotrope rayonne le même champ dans toutes les directions, sa
surface caractéristique est donc sphérique

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 50
VI- Intensité de rayonnement dans une direction

La densité de puissance est définie par unité de surface est définie


par le vecteur de poynting dans une direction:
2
E 2 ( A0) 2
p(r , θ , ϕ)= = 2
F (θ , ϕ )
2Z0 2Z0 r
L’intensité de rayonnement dans une direction de l’espace est égale à
la puissance rayonnée dans cette direction par unité d’angle solide
(indépendant de r).
dPE
U (θ , ϕ ) =
dΩ

avec dPE = p (r , θ , ϕ )dS


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 51
1
dΩ = dS = sin(θ ) dθ dϕ
r2 dΩ

2
A0
U (θ ,ϕ ) = F 2 (θ ,ϕ ) Watt / stéradian
2Z 0

La densité stérique de puissance ou intensité de rayonnement

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 52
Exemple

Pour une antenne isotrope, U(θ, ϕ) est indépendant de la direction de


rayonnement (θ, ϕ) et égale à l’intensité moyenne de rayonnement

PE
U (θ , ϕ ) = U m = U iso =

Calcul de l ’intensité de rayonnement pour un doublet de Hertz

15π ( I m dl ) 2
U (θ ,ϕ ) = ⋅ sin 2 θ
λ2

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 53
VII- Directivité dans une direction
On appelle directivité le rapport entre la densité de puissance crée dans
une direction donnée et la densité de puissance d’une antenne isotrope .
La directivité (parfois appelée gain directionnel, ce qui porte à confusion…)
d'une antenne est définie ainsi :

p(r , θ , ϕ )
D(θ , ϕ ) =
Piso
On admet que Piso est la densité de puissance émise par une antenne
isotrope. La directivité indique dans quelles directions la densité de
puissance est meilleure ou moins bonne que celle de l'antenne isotrope. La
directivité ne dépend pas de r, car les deux densités décroissent en 1/r2.
La puissance totale rayonnée PE est égale au flux du vecteur de Poynting
à travers une surface fermée entourant l’antenne.

PE = ∫∫ p.dS
sphère
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 54
E2 ( A0 ) 2 2
En champ lointain, on a trouvé : p ( r ,θ , ϕ ) = = 2
F (θ ,ϕ )
2Z 0 2Z 0r

La densité de puissance surfacique peut également s’exprimer en densité


stérique, en fonction de l’angle solide

( A0 ) 2 2
PE = ∫∫ F (θ ,ϕ ) ⋅ dΩ
2Z0 Ω

2
D ( θ 0 , ϕ0 ) =
F ( θ 0 ,ϕ0 )
1 2
alors
4π ∫ ( θ , ϕ ) dΩ
F

Autrement dit:
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 55
La directivité peut être définie comme le quotient de l’intensité de
rayonnement dans une direction donnée par la valeur moyenne de cette
intensité de rayonnement pour toutes les directions de l’espace (l’intensité
rayonnée par une antenne isotrope recevant la même puissance).On
l’exprime de décibels (dB).

1- Rayonnement Isotrope: rayonnement de même intensité dans toutes


les directions, la directivité est nulle (0dB).
2- Rayonnement directif: une direction de rayonnement est privilégiée, la
directivité D est le quotient de l’intensité dans cette direction par l’intensité
moyenne. Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 56
U ( θ 0 ,ϕ0 ) U ( θ 0 ,ϕ0 )
D(θ0 ,ϕ0 ) = 4π = 4π ⋅
Soit:
∫∫U (θ )
,ϕ dΩ ∫∫U (θ )
,ϕ sin θ dθ dϕ
Ω Ω

Exemple
Calcul de la puissance totale rayonnée par le doublet
électrique

2
40(πI m dl )
PE = 2
λ

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 57
VIII- Coefficient de réflexion et adaptation
Pf
Pi Pe : puissance émise

générateur Pr

Ze
L’antenne étant un système résonant (onde stationnaire), il faut faire
en sorte que l’impédance qu’elle ramène face à la ligne (son
impédance d’entrée) soit adaptée à celle-ci.

On définit la qualité d’adaptation d’une antenne soit en donnant son


impédance caractéristique (souvent 50 ohms), soit en donnant son niveau de
coefficient de réflexion.

Ze = R + jX
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 58
2 Pr
coefficient de réflexion en puissance : S11 =
Pi

S11 est le coefficient de réflexion en tension


1 + S11
Impédance déduite d’une mesure de réflexion : Ze = Zc.
1 − S11

La ligne est alors en onde progressive, toute la puissance est transmise à


l’antenne.
L’antenne sert alors de transformateur d’impédance entre l’espace libre et la
ligne de transmission.
La puissance rayonnée ne dépend que de la puissance acceptée et des pertes
de l’antenne.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 59
Expression en décibels
On trouve la plupart du temps les valeurs exprimées en décibels :

S11 dB = 20 log S11 return loss

On parle aussi beaucoup en terme de VSWR :

1 + S11
VSWR =
1 − S11

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 60
IX- Résistance de rayonnement

Quand on fait le lien entre la puissance rayonnée et la puissance dissipée par


une charge, on peut déterminer la résistance de rayonnement à partir de la
fonction caractéristique.

Zc Ze

Ze = R + jX
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 61
R=Rr+RJ
R: résistance de rayonnement et résistance de pertes

Dans une antenne parfaitement accordée (adaptation), X=0


Puissance
rayonnée:
Pr =PF - Pj
( A0 ) 2 2
P
La partie résistive est celle qui consomme : r = PE = ∫∫ F ( θ , ϕ ) ⋅ dΩ
2Z 0 Ω

Alors Pr A2 0
Rr = 2
= ⋅ ∫∫ F 2 (θ ,ϕ ) dΩ
I eff Z 0 I m2 Ω

Exemple: Calcul de la résistance de rayonnement d’un doublet électrique

80(π dl ) 2
Rr = 2
λ
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 62
X- Rendement énergétique

a) Définitions

On définie pour une antenne fonctionnant à l’émission les puissances


suivantes:
PF: puissance (active) d’alimentation de l’antenne ( fournie à l’antenne par
l’émetteur).
PP : puissance (active) dissipée en pertes diverses.

PE: puissance (active) rayonnée par l’antenne

La conservation de l’énergie entraîne:

PF= PE + Pp
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 63
Le rendement énergétique d'une antenne est défini par :

PE
η=
PF
Le rendement énergétique dépend essentiellement de la gamme de
fréquence dans laquelle l’antenne travaille :

b) Valeurs courantes du rendement


En ondes longues (Km et au-delà), le rendement est médiocre.
En ondes moyennes (Km et dam), le rendement dépasse couramment 90% .
En ondes courtes et ultracourtes (m, dm, cm, mm), le rendement est voisin
de 1. On confond alors souvent la puissance d’alimentation à la puissance
Rayonnée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 64
XI- Gain (dans une direction)

a) Gain absolu ou gain isotrope (dans une direction)


le gain absolu G(θ,ϕ) ( ou isotrope) d’une antenne dans une direction est
le quotient par la puissance PF fournie à l’antenne, de la puissance P’F
qu’il faudrait fournir à l’antenne isotrope ( de rendement unité) pour
produire la même intensité de rayonnement dans la direction considérée.
Si cette direction n’est pas spécifiée, comme c’est souvent le cas, il
s’agit de la direction (θ 0 , ϕ 0) de rayonnement maximum.
La puissance d’alimentation de l’antenne isotrope ( de rendement unité)
donnant dans la direction (θ,ϕ), l’intensité U(θ,ϕ) s’écrit:

' '
P F = P r = 4πU (θ,ϕ)
'
pF 4π U (θ ,ϕ )
D’où G (θ ,ϕ ) = même =
PF U (θ ,ϕ ) PF
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 65
pr 4πU (θ ,ϕ )
G (θ ,ϕ ) = ×
PF Pr

Ce qui implique que: G (θ , ϕ ) = η .D(θ , ϕ )

Gain maximum : Gmax = max(G (θ ,ϕ ))


Ainsi si l’antenne considérée est sans perte (η=1), son gain absolu est égal
à sa directivité dans la même direction. En particulier en hyperfréquence
(η≈1) les deux notions se confondent.

Autrement dit: Le gain en puissance (absolu) est défini de la même


manière que la directivité en tenant compte de la puissance fournie à

( )
l’antenne .
p r ,θ , ϕ
(
G θ ,ϕ = ) PF
4π r 2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 66
η =1
Pour une antenne sans pertes , le gain est égal à la directivité.

F 2 (θ 0 , ϕ 0 )
G (θ 0 , ϕ 0 ) = 4π ⋅
∫∫ (θ , ϕ ) dΩ
2
F

Finalement, pour une antenne sans pertes, l ’augmentation du gain ne peut
se faire qu’au détriment d ’autres directions.
Les plus grands gains sont obtenus avec des antennes paraboliques (20 à
60 dB).

Attention Une antenne est un élément strictement passif qui n'amplifie


pas le signal ! Son gain, par définition, représente la concentration de
puissance dans une direction privilégiée par rapport à une antenne
isotrope sans perte.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 67
Autrement dit:Le gain absolu d’une antenne, est défini comme le
rapport entre les intensités de rayonnement dans une direction donnée,
correspondant respectivement à l’antenne étudiée et à l’antenne
isotrope, à puissance consommée équivalente :

dΩ U ( θ 0 , ϕ0 )

dΩU iso (θ 0 , ϕ 0 )

U ( θ 0 , ϕ0 ) F 2 ( θ 0 ,ϕ0 )
G ( θ 0 , ϕ0 ) = = 4π ⋅
U iso (θ 0 ,ϕ0 ) ∫∫ (θ ,ϕ ) dΩ
F 2


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 68
Exemples

Considérons les exemples suivants avec η =1


Antenne isotrope: (
G θ ,Ψ =1 ) Gmax = 1(0dB)

Dipôle élémentaire : G (θ ,ϕ ) = 1.5 sin 2 (θ ) Gmax = 1.5(1.76dB)

Le gain directif du dipôle élémentaire est indépendant de ϕ pour des


raisons de symétrie.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 69
b) Gain relatif

Le gain relatif d’une antenne (A) dans la direction (θ, ϕ) par rapport à une
antenne de référence (A0) est le rapport du gain absolu (A) dans cette
direction au gain maximum de (A0):

(
G R θ ,ϕ ) ( A / A ) = max(GGA (θ ,(ϕθ),ϕ ))
0
A0

En générale on prend la direction de rayonnement maximum de (A) et (A0).


Le gain absolu apparaît alors comme le gain relatif par rapport à l’ antenne
isotrope.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 70
XII- Relation entre le Gain et la résistance de
rayonnement

En partant de la relation précédente :


F 2 (θ 0 , ϕ 0 )
G (θ 0 , ϕ 0 ) = 4π ⋅
∫∫ (θ , ϕ ) dΩ
2
F

On peut donner une formule simple de calcul du gain en fonction


de la résistance de rayonnement :

2
G=
( A0 ) F2
( θ o ,ϕo )
30 I 2 m .Rr

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 71
XIII- Le digramme de rayonnement (de

directivité)

Comme il est généralement difficile de représenter (voir de calculer) la


surface caractéristique de rayonnement d’une antenne, on se contente de
représenter des coupes de cette surface. Ces coupes, appelées Diagramme
de Rayonnement ( ou de directivité), sont généralement des coupes planes
passant par l’origine.

Le diagramme comporte un lobe principal et plusieurs lobes secondaires de


moindre amplitude ( sont gênants car ils permettent d’émettre ou de
recevoir de l’énergies dans des directions autres que celles que l’on
souhaites ); Si les lobes secondaires sont suffisamment faibles, la quasi-
totalité de la puissance est contenue dans le lobe principal. On peut alors
définir un angle d’ouverture du faisceau à mi puissance ( -3 dB de la
puissance maximum) dans lequel est contenue la majeur partie de l’énergie
rayonnée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 72
Le diagramme de rayonnement d'une antenne directive a l'aspect décrit
par la figure ci-dessous ( représentation en coordonnés polaires).

axe du lobe principal


Largeur du faisceau
à mi-puissance (-3dB) nuls de rayonnements
Lobes secondaires
1
0,8
0,6
0,4

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 73
On donne généralement les diagrammes correspondant au deux plans
rectangulaires principaux contenant respectivement le champ électrique
(appelé plan E), et le champ magnétique (appelé plan H). Ces digrammes
sont très différents suivant l’application envisagée.

Il existe une multitude de façons de représenter le diagramme de


rayonnement d’une antenne: diagramme en champ, en puissance, gain,
directivité, en fonction de θ ou de ϕ sur un diagramme polaire ou
rectangulaire, en linéaire ou en décibels, en 2D ou 3D

En principe, les lobes secondaires sont indésirables pour une antenne


directive. On se rend compte que plus on les réduit, plus on renforce le lobe
principal.

On appelle angle d'ouverture l'angle du cône à mi-puissance (-3 dB)


sur le diagramme de rayonnement.
On cherche à obtenir un diagramme ayant la forme d’un pinceau aussi
étroit que possible afin de concentrer l’ énergie dans la direction du
correspondant lointain.
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 74
Exemple du doublet y z

x x

Plan horizontal Plan vertical

Exemple antenne isotrope


Ses diagrammes de rayonnement sont circulaires quelque soit le plan de
coupe. Elle est souvent utilisée comme référence mais n’est pas réalisable
Adnane LATIF: Cours Antennes pratiquement

ENSAM 75
Exemple d’une antenne pour faisceaux hertziens
diagramme de rayonnement diagramme de rayonnement linéaire (P/Pmax)
20 1

0 0.8
Gθ (dBi)

-20 0.6


-40 0.4

-60 0.2

-80 0
-200 -100 0 100 200 -200 -100 0 100 200
angle (° ) angle (° )
90 90
120 60
120 60

150 30 150 30

180 0 180 0

210 330 210 330

240 300
240 Adnane
300 LATIF: Cours Antennes
270
270

ENSAM 76
XIV- Puissance isotrope rayonnée (PIRE, angl. EIRP)

Le gain est un paramètre fondamental pour une antenne, puisque c’est lui
qui va déterminer:

♦ en émission la densité de puissance à l’extrémité de la liaison.


♦ en réception la sensibilité de l’antenne.

La densité de puissance est l’expression de l’énergie disponible en réception,


en un point de l’espace.
Cette densité de puissance dépend de la puissance PF fournie à l’antenne
d’émission. du gain G de cette antenne et bien sûr de la distance r entre
l’émetteur et le point considéré ( perte en Espace Libre).

PF G
p(r , θ , ϕ ) =
4π r 2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 77
L’expression PFG correspond à la PIRE (puissance Isotrope Rayonnée
Equivalente) qui caractérise l’ensemble émetteur: source + antenne.

On appelle Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente (PIRE) d’une antenne,


le produit de la puissance PF fournie à l’antenne par le gain isotrope G,
c’est-à-dire:

PIRE (θ , ϕ ) = PF G (θ , ϕ )

Elle caractérise la puissance rayonnée dans la direction donnée ( ou dans la


zone couverte)..

La PIRE est la puissance qu’il faudrait fournir à une antenne ayant un


rayonnement isotrope pour produire la même puissance que l’antenne directive
dans la direction considérée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 78
Dans la direction optimale du lobe principal, le gain directif G(θ,ϕ) est égal à
Gmax. On définit la puissance isotrope rayonnée de la manière suivante :

La Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente:

PIRE = Gmax PF
Dans cette direction privilégiée, on a donc la densité de puissance suivante :

PIRE
p(r ) =
2
4π .r
Quand on utilise une antenne directive (par exemple une antenne
parabolique), il est clair qu'on va chercher à l'orienter de manière optimale
pour avoir G(θ,ϕ)= Gmax dans la direction choisie. Dans ce cas, la PIRE suffit
pour connaître la densité de puissance à une distance r quelconque.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 79
XV -Surface équivalente (Surface effective).

La notion de gain apparaît naturellement à l’émission puisque tout se passe


Comme si la puissance émise dans une direction était égale à la puissance
fournie à l’antenne multipliée par le gain absolu dans cette direction .

A la réception apparaît la notion d’aire équivalente parfois appelée aussi


aire de captation.

Une antenne de réception placée à une distance et reliée à une charge


adaptée, capte une certaine puissance PR proportionnelle à la densité de
puissance p(r, θ, ϕ).

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 80
La surface équivalente ou surface de captation de l'antenne est définie
par :
PR

p(r, θ, ϕ)
charge

PR
A(θ ,ϕ ) =
P
Le coefficient de proportionnalité A a les dimensions d’une aire est appelé
aire équivalente (de réception) de l’antenne. ce n’est que dans le cas où
l’antenne présente une grande ouverture perpendiculaire à la direction de
propagation que l’aire équivalente A est proportionnelle à l’aire S de cette
ouverture..

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 81
η est souvent appelé rendement de surface ou facteur de directivité. Il est
généralement compris entre 0.4 et 0.8.

A = ηS

Connaissant la surface équivalente d'une antenne et la densité de puissance


reçue, on trouve immédiatement la puissance reçue.

Donc : PR = p. Aeq

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 82
XVI- Relation entre la surface équivalente et
gain de l'antenne de réception
Si on effectue une transmission entre deux antennes :
Réciprocité:

Situation 1: l’ antenne 1 émis, l’antenne 2 reçoit

1 2
PF
PR

PE , G1 , A1
G2, A2 charge
antenne
antenne
émettrice
réceptrice
PR G1
= A2 ⋅
PF 4πr 2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 83
Situation 2: l’ antenne 2 émis, l’antenne 1 reçoit

1 2
PR
PF

G1 , A1
G2, A2 charge
antenne
antenne
réceptrice
émettrice

PR G2
= A1 ⋅
PF 4πr 2
La puissance reçue dans les deux cas est la même d’après le théorème de
Réciprocité:

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 84
Lors de la mesure du diagramme de rayonnement de l’antenne 1, celle-ci
tourne autour d’un axe et l’antenne 2 est fixe.

♦ La première situation décrit le diagramme d’émission de l’antenne 1.


♦La seconde situation décrit le diagramme de réception de l’antenne 1.

Les diagrammes de l’antenne est le même à l’émission et à la réception.

PR G2 G1
Réciprocité : = A1 ⋅ = A2 ⋅
PF 4πr 2 4πr 2

A1 A2 λ2
D’où = = cons tan te =
G1 G2 4π

On suppose que l’antenne est parfaitement adaptée en réception du point


Adnane LATIF: Cours Antennes de vue polarisation.

ENSAM 85
Alors en raison de la réciprocité, la surface équivalente est liée au gain de
l'antenne de réception :
2
λ
Aeq (θ ,ϕ ) = ⋅ G ( θ ,ϕ )

Exemple 1:
Le satellite 'Hot bird 1', lancé en 1995 émet un signal avec les
caractéristiques suivantes :
· satellite géostationnaire, r=36.000 km
· PIRE = 49 dBW
· f = 12 GHz

On montre que la surface équivalente d'une antenne parabolique est (en


gros) égale à la moitié de la surface de son disque.

Donner la puissance reçue par une antenne parabolique de diamètre d=70


cm.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 86
Solution

c 3.10 8 m / s
On a : λ= = = 0.025 m
9
f 12.10 Hz
49
PIRE 10 10 .1W W
p= = = 4.88.10 −12
4π .r 2 4π .(3.6.10 7 m) 2 m2

d2 0.7 2
Aeq = 0.5.π . = 0.5.π . = 0.1924 m 2
4 4

W
PR = p. Aeq = 4.88.10 −12 .0.1924 m 2 = 9.38.10 −13 W = 0.94 pW
m2

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 87
XVII- Bande passante

De point de vue de l’utilisateur, une antenne peut toujours être


considérée comme un filtre passe bande.
Une antenne ne fonctionne pas à toutes les fréquences. La BP est limitée
par :

 le TOS maximal admissible (désadaptation de l'antenne par


rapport aux systèmes d'émission et/ou de réception), par
exemple TOS < 2.
 la variation du gain de l'antenne
 par la déformation du diagramme de rayonnement

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 88
Il existe de nombreuses définitions de bandes passantes. La plus
commune est la bande passante en adaptation où le coefficient de
réflexion de l’antenne respecte un certain niveau.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 89
Antennes à faible BP :
éléments rayonnants résonants (dipôles demi-onde, antenne
microstrip)
la largeur de bande se défini en % par rapport à la fréquence
centrale
B% = 100*(Fs-Fi)/Fc (typiquement B% = 10 à 20%)

Antennes à grande largeur de bande :


 Antennes à ouverture, (ce sont alors les dispositifs associés
qui limitent la bande),
 la largeur de bande se défini par le rapport Boct=Fs/Fi,
exprimé en octave (intervalle entre deux fréquence ayant un
rapport 2) .
 En général, une antenne avec une largeur de bande
supérieure ou égale à un octave est considérée comme
étant à large bande.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 90
Conventions
Une expression donnée en décibels représente toujours un rapport,
donc une valeur relative à une référence.
Comme on traite des valeurs de puissance, on utilise 10log (rapport).
Cela reste cohérent avec des calculs en champ où on prend 20log.

Pour les puissances, on parle en dBm ou dBW.

Les directivités ou gains sont exprimées en dB, dBi ou dBd

La PIRE (EIRP) : une référence.


La notation en décibels :
attention 10log10 car il s ’agit de puissance

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 91
XVIII Bilan de liaison
a) Hypothèses de travaille
On suppose que l’on dispose d’un espace illimité, exempt de tout obstacle,
dans lequel se trouvent un émetteur, un récepteur et leurs antennes:

PF
PR

PE , GE , AE
GR, AR charge
antenne
antenne
émettrice
réceptrice

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 92
On se contentera d’évaluer PR en fonction de PE obtenant ainsi le bilan de
puissance de la liaison encore appelée équation des liaisons
radioélectriques.

b) Equation des Télécommunications (Equation des liaisons


radioélectrique)
La formule de FRIIS ou bilan (budget) de liaison permet de calculer la
puissance disponible au niveau de la charge en réception en fonction de la
puissance fournie à l’antenne d’émission (antenne sans perte).

2
PR
= AR ⋅
GE λ
On connaît:
PE
or AR = ⋅ GR
4πr 2 4π

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 93
Alors L'équation donnant la puissance captée par une antenne est connue
sous le nom d'équation des télécommunications et est de la forme :

2
 λ 
PR =   GE (θ ,ϕ ) ⋅ GR (θ ,ϕ ) ⋅ PE
 4πr 

Cette équation permet les calculs de budget de liaison en espace libre.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 94
XIX Sources de pertes
Les pertes dans une telle liaison peuvent être dues :
à l’affaiblissement en espace libre;
à des désadaptations;
au bruit;
aux réflexions multiples;
à la diffraction;
au climat (pluie, brouillard…)
à de la végétation…

a)- Affaiblissement en espace libre


Cette paragraphe s'applique particulièrement aux liaisons à visibilité directe
(propagations troposphériques, faisceaux hertziens, liaisons par satellite,
etc.). On néglige l'influence du sol et les pertes atmosphériques

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 95
Les gains en dB et les puissances en dBW répondent aux relations
suivantes :
GdB

GdB = 10 log(G ) ←
→ G = 10 10

PdBW
P
PdBW = 10 log( ) ←
→ P = 10 10 .1W
1W
L'affaiblissement de la liaison, exprimé en dB, est le suivant :

 PE 
AdB = 10. log  = PdBWE − PdBWR
 PR 
 λ 
AdB = −10. log(GE ) − 10. log(GR ) − 20. log 
 4π .r 
 4π .r 
AdB = 20. log  − GdBE − GdBR
 λ 
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 96
On appelle affaiblissement de transmission en espace libre entre antennes
isotropes la quantité:
2
PE  4πr 
Aiso = = 
PR G =G =1  λ 
e r

 4π .r 
Donc : Aiso = 20. log 
 λ 

AdB = Aiso − GdBE − GdBR

Soit une puissance d'émission PdBE et un affaiblissement AdB connu.


La puissance de réception est :

PdBWR = PdBWE − AdB


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 97
En résumé :

 pE 

E
AdB = 10. log  = PdBWE − PdBWR = Aiso − GdBE − GdBR
 PR 

feeder
b) Désadaptation

Les pertes de puissance par réflexion entre le système et les antennes


feeder

sont à prendre en compte (particulièrement dans les systèmes large bande).

Adnane LATIF: Cours Antennes


R

ENSAM 98
E
c) le bruit

feed
er

feed
Deux types de bruits :
er
Bruit dû à l’environnement (bruit atmosphérique, bruit cosmique,);
R

Bruit dû au système (parasites dus aux appareillages électriques …).

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 99
d) Réflexions

Emetteur E1 E2

Récepteur

Obstacle : mur,
bâtiment,sol…

E0 − jβL1 jφ E0 − jβL2
Etotal = E1 + E2 = e + ρe e
L1 L2
Selon les valeurs des coefficients de réflexion et des distances relatives,
le champ peut être soit renforcé soit atténué. De plus, les trajets peuvent
s’effectuer dans des milieux d’indices différents.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 100
e)- Diffraction

Le point d’une arête frappé par un rayon de champ devient source de


plusieurs rayons (principe de Huyghens). Cela va également modifier les
amplitudes des champs rayonnés ainsi que leur direction.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 101
XX- Bilan de liaison complet

En pratique il faut introduire en plus de Aiso un facteur d’affaiblissement


supplémentaire L pour tenir compte de différentes pertes
( désadaptations,Bruit, réflexions multiples, la diffraction, climat (pluie,
brouillard…), la végétation…).

La formule pratique s’écrit:

GE GR
PR = PE
Aiso L
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 102
Le bilan de liaison inclus l’ensemble des pertes de transmission :

La relation s’écrit aussi en dB:

PR ( dBm,dBW ) = PE ( dBm,dBW ) + G E ( dB ) + G R ( dB ) − Aiso( dB ) − L( dB )

On utilise également souvent la formule pratique suivante:

Aiso ( dB ) = 20 log10 rkm + 20 log10 f MHz + 32.44

Cette méthode permet de simplifier les calculs en supposant que les divers
causes d’affaiblissement peuvent être traitées séparément.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 103
XXI- Bruit Associé

Plusieurs paramètres définissent le bruit associé à une antenne:


♦le Rapport Signal/Bruit (SNR) qui est le rapport de la puissance du
signal sur la puissance du bruit reçus.

Puissance du signal
SNR =
Puissance du Bruit

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 104
a) Température Equivalente de Bruit

La Température de bruit d'une antenne a une grande importance pour


les antennes utilisées en réception, notamment lorsqu'elles captent un
signal provenant d'un satellite.

On la définit comme :

où Pb est la puissance de bruit disponible à l'entrée du récepteur en Watt, K


la constante de Boltzmann soit 1,38×10-23 Joules/°C et ∆f la largeur de
bande du récepteur en Hz.
Si l'antenne est parfaite, ce bruit provient des sources de bruit externes,
célestes ou terrestres.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 105
Afin d'avoir une température de bruit très faible, il faut que la directivité de
l'antenne soit quasiment nulle dans la direction des sources concernées.

· Radioastronomie : En radioastronomie on utilise cette "Température


d'antenne" pour mesurer la température du ciel ou d'objets célestes dans
une bande de fréquence bien déterminée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 106
Chambres de mesure

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 107
Genres d'antennes
On distingue les types d'antennes suivantes :

Caractéristiques Usage Type d'antenne

Antennes directives - gain G0 élevé - Faisceaux hertziens - Antennes


- Angle d'ouverture - satellites paraboliques
ψ - antennes Yagi
faible

Antennes gain plus ou moins - radio / TV - brin vertical


omnidirectionnell constant dans le plan - communications
horizontal ou dans un mobiles
es
secteur donné

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 108
Chapitre III :TYPES D’ ANTENNES

On va voir les grandes familles d’antennes à l’origine de l’ensemble des


structures rayonnantes :

• les antennes filaires (dipôle, monopôle, Yagi)


• les antennes à réflecteurs (paraboles)
• Ouverture rayonnante
• les antennes cornets
• les antennes patchs (planaires)

On terminera ce chapitre par le principe de mise en réseau d’antennes


élémentaires et les techniques de formation de faisceaux.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 109
I- Antennes filaires
Une antenne filaire est constitue d’un fil conducteur l qui ne peut pas être
considéré comme petite devant la longueur d’onde; on parle alors
d’antennes λ /4, d’antennes λ /2, d’antennes λ, d’antennes 3 λ/2, etc…
Toute les antennes filaires peuvent être étudiées par la technique utilisée
Précédemment pour le Doublet Electrique.

Pour calculer le champ total rayonné


dans la direction θ par un fil
conducteur de longueur quelconque
parcouru par un courant I (z), il faut
additionner les contributions de chaque
élément dz en tenant compte des
différences de marche z cosθ qui
introduisent des déphasages
ϕ= (2π/λ)z cosθ comme montré la
figure suivant:

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 110
Puisque l’on ne considère que le champ lointain les deux directions de
rayonnement sont parallèle.

En utilisant le résultat du dipôle élémentaire on écrit le champ émis par un


élément de courant de longueur dz à l’abscisse z et parcouru par le courant
I (z), le point O étant considéré comme l’origine des phases.

j 2π z cosθ j (ωt − βr )
dEθ (r ,θ ,ϕ , t ) = Z 0 ⋅ I ( z ) ⋅ dz ⋅ sin θ ⋅ exp( j )e
2λ r λ

Le champ rayonné par l’antenne de longueur l allant de z = -l/2 à z = +l/2


est alors obtenu par intégration:

+l / 2
Z 0 sin θ  2πz cosθ 
E=
2λr ∫ I ( z ) exp j λ dz
−l / 2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 111
Il est impossible de poursuivre plus avant sans connaître la répartition du
courant dans l’antenne.

Il existe cependant des situations particulières où l’on connaît très bien cette
répartition du courant : l’antenne se comportant comme une ligne ouverte, il
y aura un nœud de courant à l’extrémité. De plus si la longueur est λ /2, elle
résonnera sur sa fréquence propre avec un ventre au centre. De même nous
déduirons facilement les formes de courant des antennes dont la longueur
physique est k λ /2 ¸ , avec k entier.
Quelques antennes multiple de λ /2 ¸et leur distribution de courant
associée.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 112
I-1 L’antenne λ /2

 2π 
I = I m cos
Pour l’antenne ( l=λ
 z/2
 ,),il on
en adécoule
 λ 

+λ / 4
Z sin θ  2π z   2πz cosθ 
E= 0 ∫
2λ r − λ / 4
I m cos
 λ 
 expj
 λ
dz

Si l’on utilise: exp( j (2π z cos θ ) / λ ) = cos((2π z cos θ ) / λ ) + j sin((2π z cos θ ) / λ )

Et que l’on ne garde que la partie réelle de cette équation qui est la seule
physique, le problème se ramène à calculer l’intégrale.

+λ / 4
 2π z   2π z cos θ 
A= ∫ cos
 λ  
 cos
λ
dz

−λ / 4
2πz
Ceci se fait par changement de variable: x=
λ
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 113
Donc
+π / 2
A = 2λπ ∫ cos x cos( x cosθ )dx
−π / 2
+π / 2
= 4λπ ∫ [ cos( x(1 + cosθ )) + cos( x(1 − cosθ ))] dx
−π / 2
+π / 2
λ  sin( x(1 + cosθ )) sin( x(1 − cosθ )) 
= 4π  + 
 1 + cosθ 1 − cosθ −π / 2
π 
cos cosθ 
= πλ 2 
sin 2 θ
En conséquence, le champ s’écrit:
π 
Z 0 I m cos cos θ 
2 
E=
2π r sin θ
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 114
Et la Fonction Caractéristique de l’antenne est:
π 
cos cos θ 
2 
f (θ ) =
sin θ
Fonction caractéristique de l’antenne ¸en 2D et en 3D

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 115
I-3 Antennes k λ /2

Il s’agit là uniquement d’une généralisation de la démonstration


précédente aux antennes résonnantes accordées de longueur k λ /2 .Des
calculs analogues conduisent aux fonctions caractéristiques suivantes pour
ces antennes :
 π 
cos k cosθ 
f1 (θ ) =  2  Si k est impaire
sin θ
 π 
sin  k cosθ 
f 2 (θ ) =   Si k est paire
2
sin θ

Ces fonctions sont donnés dans les figures suivantes pour les antennes
3λ /2¸ 7λ /2 ¸ et 8 λ /2 .

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 116
Fonction caractéristique de l’antenne 3λ /2 ¸en 2D et 3D

Fonctions caractéristiques des antennes 7 λ /2 ¸ et 8λ /2 ¸en 2D

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 117
Remarque: Il est important de noter que les dipôles (antennes filaires)
sont des antennes à onde stationnaire. En effet, comme l'extrémité du
dipôle est ouverte, l'onde électromagnétique émise est réfléchie avec un
coefficient de réflexion ρ=1. L'addition des deux ondes progressive et
réfléchie génère une onde stationnaire.

I-4 Impédance du dipôle


Toute antenne filaire est vue de la source comme une impédance par la
source. Le schéma de branchement est illustré par la figure suivante .

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 118
Les paramètres sont les suivants :

Rr: Résistance de rayonnement


Rp : Résistance de pertes de l'antenne
- pertes ohmiques
- pertes liées au courants de Foucault induits dans des
conducteurs voisins
- décharges électriques entre conducteurs à potentiels
différents (effet Corona)
- isolement imparfait des isolateurs supportant les éléments de
l'antenne

Xp : Réactance de l'antenne
PF : Puissance fournie
PE: Puissance émise
L'adaptateur d'impédance peut être un transformateur ou un filtre réactif en
π. Il sert à :

1) adapter l'impédance de l'antenne à l'impédance de ligne Z0 .


2) passer d'une ligne asymétrique (exemple typique : le câble coaxial) à une
Adnane LATIF: Cours Antennes
antenne symétrique.
ENSAM 119
Exercice:

1) Calculer la résistance de rayonnement de ‘antenne λ /2?

2) Calculer son gain dans une direction quelconque ?


3) Déduire son gain maximum ?

2π 
π cos  cos θ 
 2 
On donne ∫ sin θ
≈ 1.2188
0

Réponse:

1) Demi-onde : R =73 ohms

2) Le gain max obtenue est de 1,64 soit 2,15 dBi ou 0 dBd

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 120
I-5 Réactance de l'antenne
La réactance Xp de l'antenne est non désirée. La première manière de
l'éliminer est de réaliser une antenne… qui n'en a pas. C'est le cas des
antennes résonantes. La figure suivant illustre le parcours de l'impédance
du dipôle pour différentes valeurs de L.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 121
Constatations

· Lorsque L est proche de λ/2, 3λ/2, etc. on a des situations de résonance.


L'impédance Z est purement réelle et de l'ordre de la centaine d'Ohms (Rr
=73 Ω pour une antenne demi - ondes).

· Lorsque L est proche de λ, 2λ, etc. on a des situations d'anti-résonance.


L'impédance Z est purement réelle et peut prendre des valeurs de plusieurs
milliers d'ohms.

· Les valeurs de L pour les quelles on a résonance (ou anti-résonance) ne sont


pas des multiples exacts de λ/2. Par exemple, pour le dipôle demi-onde, on a
L=0.95× λ/2.

· Une seconde manière d'éliminer la réactance Xp est d'ajouter en série à


l'antenne une seconde réactance Xp' = -Xp

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 122
On appelle dipôle résonnant un dipôle dont la réactance Xp est nulle. Ces
situations sont obtenues lorsque L ≈nλ/2. Lorsque n est impair, on a
résonance; lorsque n est pair on a anti-résonance.

En première approximation, on a la répartition de courant suivante :

 2π 
I = I m cos n z n impaire
 λ 
 2π 
I = I m sin  n z n paire
 λ 
Dans la pratique, la longueur L est légèrement inférieure à la valeur
théorique de nλ/2, car il faut tenir compte du rapport longueur
d'onde/diamètre du conducteur et de l'effet d'extrémité dû aux isolants
utilisés pour la fabrication. Ainsi, la longueur mécanique du doublet demi
onde est : L=0.95× λ/2.
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 123
I-6 Calcul du rendement

La puissance PE rayonnée pour un courant Ieff donné est la suivante :


2
PE = R r .I eff
La puissance PF à fournir pour un courant Ieff donné (et par conséquent une
2
PE = R r .Ipuissance
eff émise ) est la suivante :

2
PF = ( R r + R p ).I eff

On déduit le rendement de l'antenne :

PE Rr
η= =
PF R r + R p
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 124
Exemple:

On considère un doublet de Hertz très loin du sol avec les caractéristiques


suivantes :
· Longueur = 1 m
· Section = 1 mm2
· Ligne de cuivre, σ =58×106 Ω -1 m-1
· Valeur crête du courant Î = 1 A (donc Ieff = 0.707 A)
· Fréquence = 1 MHz (λ =300 m)

On trouve une résistance ohmique R=1.7×10-2 Ω et une résistance de


rayonnement Rr = 8.8×10-3 Ω. On a donc (au mieux, car on ne tient
compte que des pertes ohmiques) un rendement de η≈ 34%. La puissance
dissipée en chaleur et égale à 8.6 mW et la puissance dissipée en
rayonnement est égale à 4.4 mW.

Attention Dans la réalité, on doit tenir compte des effets de sol, des
interactions avec les conducteurs voisins de l'antenne, etc.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 125
Lorsque la longueur de dipôle l est très inférieure à la longueur d'onde (cas
des ondes longues), l'impédance de l'antenne présente une partie imaginaire
négative (capacitive).
Pour accorder cette antenne, il est nécessaire d'ajouter à la base une
inductance (voir Figure).

Afin de minimiser les pertes et donc avoir un bon rendement l’inductance


doit présenter la plus faible résistance série possible.
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 126
I-7 Le monopole (antenne filaire quart d’onde)

(a)
rayonnement

dipôle
générateur

(b)
rayonnement I

monopôle

plan de masse générateur

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 127
CARACTERISTIQUES DU MONOPOLE
Rayonnement dans un demi-espace

Gain supérieur de 3 dB

Quart d’onde : Rr =36,5 ohms

I-8 Dipôle replie

Le dipôle replié est représenté par la Figure suivante:

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 128
Le dipôle replié se rencontre principalement dans deux applications :
les antennes yagi multi-éléments et les antennes 88-108 MHz pour
l'écoute de la bande FM de radiodiffusion. Un de ses avantages par rapport
au doublet demi-onde est sa bande passante plus large, intéressante sur
des bandes relativement larges comme la bande 80m et la bande 10m ou
encore pour l'écoute des ondes courtes.

Si les deux tubes sont de même diamètre, l'impédance au point


d'alimentation est de 300 ohms (4 fois 73 ohms). Par contre si les deux
tubes sont de diamètres différents, l'impédance peut varier entre 2 et 12
fois 73 ohms, elle dépend aussi de l'écartement entre les deux
conducteurs.

Cette propriété est utilisée pour adapter l'impédance d'une antenne yagi.
Le dipôle demi-onde replié alimenté par une ligne bifilaire (feeder) peut
être utilisé sur décamétriques en utilisant une boîte de couplage à la sortie
de l'émetteur. Dans ce cas un dipôle replié fonctionnant sur 7 MHz pourra
également être utilisé sur la bande 21 MHz.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 129
II- Antenne Yagi
Si on place une antenne non alimentée proche du dipôle initial, on
alimente celle-ci par couplage. En choisissant des tailles légèrement
différentes de ces parasites, on peut créer des comportements
réflecteur ou directeur.

En combinant l’effet d’éléments réflecteurs et directeurs, on obtient une


antenne
Adnane LATIF: Cours Antennesfortement directive : la Yagi.

ENSAM 130
Les antennes Yagi sont très souvent utilisées comme antennes de réception
TV. Elles sont constituées d'une association de brins métalliques (figure )
répartis de façon à obtenir un gain maximum dans la direction
perpendiculaire à l’axe d’alignement des brins.

Les éléments constitutifs de cette antenne réseau sont :

-Une antenne demi-onde (λ/2) dite pilote qui est l’élément actif relié au
récepteur ou à l’émetteur ;
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 131
-Un réflecteur, placé en arrière de l’antenne λ/2 qui peut être réalisé par
une tige métallique de longueur supérieure à λ/2. Certains réflecteurs sont
constitués par une surface plane ou un dièdre. Le rôle du réflecteur est de
renvoyer vers l’avant le rayonnement de l’antenne λ/2 et d’empêcher que
des ondes en provenance de l’arrière ne parviennent au pilote ;

-Des directeurs espacés de d et dont les longueurs inférieures à λ/2 sont


régulièrement décroissantes. Ce réseau de directeurs confère à l’antenne
Yagi sa propriété d’antenne réseau à rayonnement longitudinal. En effet, les
directeurs rayonnent par induction sous l’influence de l’antenne λ/2 avec un
retard de phase de (-2 π d / λ ) entre deux directeurs consécutifs. Pour limiter
l’encombrement de l’antenne, la distance d est de l’ordre de 0,1 λ à 0,15 λ.

Le plus souvent les éléments réflecteur, dipôle et directeurs sont en alliage


d'aluminium. Les éléments passifs sont fixés sur un bras métallique. Ils
peuvent être en contact électrique avec celui-ci ou isolés.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 132
Seule, l'antenne dite pilote est alimentée. Le réflecteur et les directeurs
jouent le rôle de parasites et servent à déformer le diagramme de
rayonnement d'une antenne λ/2 isolée afin d'augmenter le gain dans la
direction de rayonnement.

L'augmentation du nombre des directeurs accroît le gain mais elle diminue


l'impédance et la résistance de rayonnement de l'antenne.

Exemple
:

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 133
a) Couplage entre le dipôle excité et les éléments non
excités
Nous avons considéré précédemment le couplage entre antennes comme
un effet parasite. Nous allons montrer dans certains cas, ce couplage peut
être utilisé pour obtenir des diagrammes de rayonnement plus directifs de
manière simple et économique. le couplage ne se fait plus alors entre
deux antennes excitées, mais entre une seule antenne et des éléments
non excités.

V1 = Z11 I 1 + Z12 I 2
v1 On peut écrire:
0 = Z 21 I 1 + Z 22 I 2

On peut donc calculer le courant I2 induit dans le seconde antenne.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 134
Z12 Z12 e jθ12 Z12 j (π +θ12 −θ 22 )
I2 = − I1 = − I1 = e I1
Z 22 j θ Z 22
Z 22 e 22

Au point d’alimentation, l’impédance est alors:

V1 Z 12 j (π +θ12 −θ 22 )
Ze = = Z11 + Z12 e
I1 Z 22

Z 12
Z e = Re + jX e = Z 11 + Z12 e j (π +θ12 −θ 22 )
Z 22
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 135
Soit en séparant la partie réelle et partie imaginaire:

2
Z12
Re = R11 − cos(2θ12 − θ 22 )
Z 22

2
Z12
X e = X 11 − sin( 2θ12 − θ 22 )
Z 22

Le couplage modifie l’accord de l’antenne et diminue la résistance de


rayonnement. On utilise, par exemple, cette propriété pour accroître les
performances des antennes de réception de télévision

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 136
Nombre d’éléments directeurs 4 9 13 20

Gain en Puissance 8 dB 13 dB 15 dB 21 dB
Largeur à -3dB 46° 37° 31° 26°

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 137
IV-les antennes à réflecteurs (Paraboles)

1- Principe:
Considérons la parabole de la Fig suivante de
sommet O, de foyer F, de distance focale OF
= d, et d’ouverture totale D. La rotation de
cette parabole autour de son axe engendre un
paraboloïde de révolution. Alors, une onde
provenant de F se réfléchie en M et coupe le
plan π perpendiculairement en P. Ceci étant
vrai pour tout angle φ la parabole transforme
donc une onde sphérique émanant de F en
une onde plane. De plus une des propriétés de
la parabole est que FM + MP =
constante = 2d pour tous les angles φ . En
conséquence toutes les ondes coupant le plan
π sont équiphases et on peut alors considérer
la parabole comme un disque émetteur de
diamètre D.
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 138
MP ⋅ tgφ = FM ⋅ sin φ = FP

 1 1   1 + cos φ 
2d = FP +  = FP  
 tgφ sin φ   sin φ 

Posons FM = r et FP =ρ, les principales relations liant ces paramètres sont :

sin φ φ
ρ = r sin φ = 2d = 2d ⋅ tg
1 + cos φ 2

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 139
Toute onde sphérique rayonnée à partir du point F dans le cône d'angle au
sommet φ 0 créera donc dans le plan π une ouverture rayonnante dans laquelle
tous les champs sont en phase, car les chemins parcourus sont égaux.
La direction du maximum de rayonnement de l'aérien sera donc OF axe de
symétrie du paraboloïde.
Le diamètre de l'ouverture rayonnante sera:
φ0
D = 4d ⋅ tg
2
φ 0 étant souvent imposée, cette relation permet de calculer D en fonction de
d.

L'équation de la parabole est:

y 2 = (4 f ) x

Ou f est la distance focale


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 140
2-Gain et directivité
le gain maximal lié au réflecteur parabolique, si la source placée au foyer
éclaire uniformément la surface, est:

2
4π πD 2  πD 
g max = 2 = 
λ 4  λ 
D’autre part, la Fonction Caractéristique d’un disque rayonnant est connue:

2 J ( m) πD
f (θ ) = 1 m= sin θ
m λ
et J1 la Fonction de Bessel d’ordre 1.

En puissance, le lobe atteint sa largeur à mi-hauteur (-3 dB) lorsque:

2 J 1(m) 2
= ⇒ m ≈ 1.6
m 2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 141
Dans l’approximation des petits angles où sin θ ≈ θ
On en déduit la demi-largeur du lobe par:

πD λ
sin θ ≈ 1.6 ⇒ θ ≈ 0.509
λ D
La largeur à mi-hauteur du lobe en ° est donc
λ
2θ ≈ × 58
D
Le disque correspondant à la surface d’émission de la parabole n’est donc pas
en pratique uniformément éclairé et cela réduit le gain et augmente la largeur
du lobe.
En règle générale il faut réduire d’un facteur voisin de 0,6 le gain maximal
donné précédemment pour trouver le gain réel gr . Il existe alors une relation
pratique reliant le gain et la largeur réelle du lobe exprimée en °. La largeur
réelle est ici identifiée par θ r et il ne faut pas vouloir l’identifier au θ
précédent. L’équation précédente n’est en effet plus utilisable car la parabole
Adnane LATIF: Cours Antennes
n’est plus éclairée uniformément.
ENSAM 142
Ceci revient à dire que le lobe de l’antenne n’est plus décrit par la fonction
caractéristique précédente

g r ≈ 0.6 × g max
27000
gr ≈ 2
(2θ r )

Ces formules corrigées se compare bien mieux à l’expérience

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 143
V- Ouverture rayonnante rectangulaire

On considère une fente rectangulaire de longueur W et de largeur ∆L en z


= 0. Au plan de cette fente il y a une illumination uniforme, la représentation
est constante, soit E(x, y) = E0
y

H x P
E r
b/2
M θ δ
O
γ z

-a/2 -b/2 P’

D'après les équations de Kottler, le champ E en un point de l'espace P à une


grande distance (champ lointain) est en fonction du champ au niveau de la
fente E0, Eθ s’écrit
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 144
e − jk r
Eθ ( P) = j E0 (1 + cos δ cos γ ) ∫∫ e jk ( x sin γ cos δ + y sin δ ) dxdy
2λ0r
a a b b
− ≤x≤ et − ≤ y≤
2 2 2 2

Après l'intégration on a :

. kb ka
e − jk r sin( sin δ ) sin( sin γ cos δ )
Eθ ( P) = j E0 (1 + cos δ cos γ )ab 2 2
2λ0r kb
sin δ
ka
sin γ cos δ
2 2

λ0 : longueur d'onde de propagation dans l'espace libre et k =
λ0
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 145
V-1 Fonction Caractéristique de Rayonnement de la Fente:

Dans le Plan E (yoz): δ=θ γ=0


kb
(1 + cosθ ) sin( 2 sin θ )
F fE (θ ) =
2 kb
sin θ −π π
γ=θ 2 ≤θ≤
Dans le plan H(xoz) : δ=0 2 2
ka
(1 + cosθ ) sin( 2 sin θ ) k=

F fH (θ ) = λ0
2 ka
sin θ
2
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 146
Cependant le cas où les dimensions a et b de l’ouverture sont grandes devant
la longueur, dans ce cas le champ est concentré autour de l’axe Oz et l’on
peut considérer qu’autour de cet axe: cosθ ≈1 et sinθ ≈θ.

Les formules se simplifient et l’on a:

kb ka
sin( θ ) sin( θ)
2 F fH (θ ) = 2
F fE (θ ) = ka
kb θ
θ
2 2
V-2 L’angle d’ouverture :

sin(U ) 2
Il est définit par: =
U 2

Alors: 2θ = 51.(λ / b)° Dans le plan E

2θ ' = 51.(λ / a )° Dans le plan H


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 147
VI- Le Cornet Electromagnétique
L’étude des ouvertures s’applique directement aux antennes hyperfréquences
et en particulier aux cornets électromagnétiques.
Aux hyperfréquences, pour effectuer l’adaptation du guide d’onde au milieu
de propagation, on peut utiliser des antennes dont la section droite croit
progressivement. Vu les formes ainsi obtenues on parle alors de Cornet
Electromagnétique.
Dans le cas d’un guide d’onde rectangulaire, on peut augmenter, soit une
seule dimension et on peut un Cornet Sectoriel, soit les deux dimensions, on
obtient
y
alors un Cornet Pyramidal
x

Ouverture
a’ rayonnante
b z
a

guide d’onde b

Cornet Sectoriel
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 148
y
x

a’

b’ z

a
b
Cornet Pyramidal

Lorsque le guide d’excitation est un guide circulaire, on utilise plutôt un


Cornet Conique. Il existe des cornets de forme plus complexe qui sont utilisés
pour résoudre des problèmes particuliers de transmission. Ces cornets
sortent du cadre de notre étude.
Nous nous limiterons ici aux principales caractéristiques des Cornets
Sectoraux.
VI-1-Caractéristiques des Cornets
♦Diagramme de rayonnement:
Du point de vue du champ lointain, le cornet se comporte comme une
ouverture rectangulaire. On peut donc obtenir les caractéristiques du
diagramme de rayonnement. Les variations du champ en fonction de θ
Adnane LATIF: Cours Antennes s’expriment comme:

ENSAM 149
kb
(1 + cosθ ) sin( 2 sin θ )
Dans le Plan E : FCE (θ ) =
2 kb
sin θ
2
2
π
  ka
  cos( sin θ )
(1 + cosθ )  2  2
Dans le Plan H : FCH (θ ) = 2 2
2 π
   ka 
  −  sin θ 
2  2 
On peut donc prévoir alors les angles d’ouvertures dans les deux
directions:

2θ = 51.(λ / a )° Dans le plan E

'
2θ = 58,8.(λ / b)° Dans le plan H
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 150
♦Diagramme de rayonnement:

Le gain du cornet s’obtient à partir de la relation générale:

4π Σ
G =η
2
λ
η dépend de la forme du cornet et des pertes, il ne peut être déterminer que
par l’expérience. Les mesures montrent qu’il est toujours de l’ordre de 0.6.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 151
VII- Les Antennes Microstrips
Patchs

Les antennes microstrip sont classifiées en trois types de base: l’antenne


microstrip patch, l’antenne microstrip à onde progressive et l’antenne
microstrip à fente.

La structure physique de l'antenne microstrip patch est très simple et


peut prendre plusieurs formes géométriques (rectangulaire,

Pat
ch
circulaire, elliptique, triangulaire,…).
Pla
den
ma

dié
Sub triqu
sse

le c
st ra e

Adnane LATIF: Cours Antennes


t

ENSAM 152
(a) Carré (b) Rectangulaire (c) Dipôle (d) Circulaire

(e) Elliptique (f) Anneau (g) Triangulaire (h) Une partie


d’anneau

Divers types d’éléments (patchs) rayonnants

Cependant, on va se concentrer sur les antennes microstrips patch


rectangulaires et sur un réseau d’antennes microstrips patchs
rectangulaires.

Patch

L εr Substrat diélectrique
W avec l’épaisseur h

Plan de masse

Géométrie de l’antenne microstrip patch rectangulaire


Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 153
VII- 1- Les Avantages

Faible poids, encombrement réduit, configurations conformes possibles ;


Large domaine de fréquences : de 100 MHz à 100 GHz;
Faible coût de fabrication, production en masse possible ;
Polarisation linéaire et circulaire pour les télécommunications ;
Antennes multi bandes, multi polarisations possibles ;
Compatibilité avec les circuits hybrides et MMIC (Microwave Monolithic
Integrated Circuit) ;
Réseaux d’alimentation et d’adaptation fabriqués simultanément avec
l’antenne.
VII- 2- Les Inconvénients
Bande passante étroite
faible gain (6 dB) ;
Rayonnement uniquement dans le demi-plan ;
Supportent uniquement de faibles puissances (100 W) ;
Pertes de rayonnement parLATIF:
Adnane ondes de Antennes
Cours surface.

ENSAM 154
VII- 3- Les Applications

Communications par satellite Doppler et autres radars;


Command et control (radar de poursuite,…);
Missiles;
Armes;
Instruments dans le domaine de l’environnement (météo,..);
Téléphonie mobile (BTS,…); Fentes rayonnantes
Systèmes d’identification;
Aviation civile et militaire…

VII- 4- Mécanismes de
rayonnement W

L'antenne patch est une portion


d'une ligne micro ruban, qui
présente un effet de bord aux ∆L L ∆L
interruptions.
Les lignes de champ ne restent pas Distribution de la composante horizontale
confinées sur le conducteur, ils du champ Électrique dans le mode
dépassent le conducteur d'une
fondamental de l’antenne
quantité ∆l .
Adnane LATIF: Cours Antennes (vue en dessus)
ENSAM 155
Les deux fentes sont alignées selon x, cet alignement soit rayonnant
transversalement soit rayonnant en bout .
Le rayonnement transversal donne un déphasage nul entre les champs
qui excitent les deux fentes.
Le rayonnement en bout donne un déphasage de selon la relation qui lie
l’angle θM entre l’axe z et la direction de rayonnement maximum et le
déphasage ϕ : sin θ M=-ϕ/kL.
z
z
ϕ =0 ϕ = -k L

x
x

(a) (b)
Rayonnement transversal et en bout de l’antenne patch
(a)transversal (b) en bout
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 156
L’alignement équiphase (ϕ =0) dit aussi alignement à rayonnement
transversal (puisque θM =0) qui est le diagramme ayant l’angle d’
ouverture le θ3 plus faible.

Mais l’alignement rayonnant en bout (ϕ =-kL), θ3 est sensiblement la

plus grande, cette ouverture varie avec ϕ d’après la relation suivante :

θ 3 = cte/cos(θ M)

Pour éviter l’apparition des lobes parasites, dits lobes de réseau ou encore
faisceaux de seconde ordre où la puissance rayonnée est au moins repartie
dans 3 lobes identiques et le gain dans chaque lobe est divisée par 3, il faut
que la distance entre les deux fentes L vérifie la relation suivante:

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 157
λg
L 〈
1 + sin(θ M )

D’après ces données les deux fentes excitées en phase (ϕ =0)


donnent un rayonnement transversal (selon z) et une distance entre les
deux fentes L = λg/2. Dans ce cas, les composantes suivant x des champs
électriques aux extrémités de l'antenne sont en phase mais les
composantes suivant y des champs électriques sont en opposition de
z
phase.

L = λg/2 ∆l
Patch

εr h
x
.
Distribution de la composante verticale du champ
électrique dans le mode fondamental de l’antenne
(Vue en coupe)
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 158
Lorsque l’on excite la ligne d’alimentation avec une source radiofréquence
(RF), une onde électromagnétique va se propager sur cette ligne puis va
rencontrer l’élément rayonnant (de largeur plus grande que la ligne, donc plus
apte à rayonner). Une distribution de charges va s’établir à l’interface
Substrat / Plan de masse, sur
et sous l’élément rayonnant. Cette distribution est dans le cas particulier où
l’antenne rayonne d’une façon efficace, c’est-à-dire lorsqu’elle devient
résonante (la longueur de l’élément rayonnant est un multiple de la demi-
longueur d’onde guidée). Le cas présenté correspond au mode fondamental de
l’antenne.Ces distributions de charges et les densités de courants associés
induisent une distribution de champ électrique représentée à cette figure.

Distribution de
W la composante verticale du
champ
électrique dans le mode fondamental de
Adnanel’antenne
LATIF: Cours Antennes

ENSAM 159
VII- 5- Les Différentes Techniques d’Alimentation

Patch Rayonnant
Patch Rayonnant Substrat Diélectrique

Plan de Masse
Ligne Microstrip
Plan de Masse Sonde Coaxiale
(b)
(a)

Alimentation de l’antenne patch :


(a) par une ligne coaxiale
(b) par une ligne microstrip
à l’extrémité du patch

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 160
Elément
Patch Substrat rayonnant Supporting
rayonnant secondaire substrate
Overture
D’accouplement

Plan de Masse

Substrat diélectrique Plan de


masse
Ligne Microstrip
Ligne Substrat
Microstrip Diéléctrique
Alimentation de l’antenne patch par
une ouverture d’accouplement

Alimentation de l’antenne patch


par accouplement de proximité

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 161
VII- 6- Polarisation de l’antenne microstrip patch
rectangulaire
Propagation de
l’onde Champ H

Polarisation linéaire Champ E

Polarisation linéaire de l’antenne patch


rectangulaire

Polarisation
Une entrée orthogonale
circulaire

Déphaseur
Alimentation 90°

Polarisation circulairee de l’antenne patch


Adnane LATIF: Cours Antennesréctangulaire

ENSAM 162
VII- 7- Les différentes méthodes d’analyse

Modèle des lignes de transmission,


Le modèle de ligne de transmission moins précis et très simple et donne
une meilleur perspicacité physique.

Modèle de cavité,
Le modèle de cavité plus précis et en même temps plus compliqué.

Modèle hybride (méthode des moments, méthode FDTD …).


Le modèle hybride plus précis et plus compliqué que les autres,
disponibilité des logiciels commerciaux.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 163
VII-7- 1- Modèle de cavité

Murs électriques

Patch
h εr L Plan de Masse

Murs Magnétiques
W
le modèle de cavité pour l’antenne microstrip
patch

En posant les équations de propagation avec les conditions aux limites


adéquates, on détermine assez facilement les fréquences de résonance
de l’antenne patch rectangulaire:

2 2 2
1  mπ   nπ   pπ 
fr =   +  + 
2 π με  h   L   W 
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 164
VII- 7-2 Modèle de ligne de transmission (TLM)

Une approche possible du rayonnement consiste à modéliser l’antenne


par deux fentes virtuelles de largeur ∆l et de longueur W (largeur du
résonateur : patch).

∆l L ∆l

Une expression, empirique, donnant directement le prolongement de


la longueur, a été donnée par Hammerstad:

(ε eff + 0.3) (w / h + 0.262)


∆l =0.412h
(ε eff −0.258) (w / h + 0.813)
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 165
À la fréquence de résonance : l +2∆l ≈n λg n= 1, 2, 3, ……
2

avec λg = c
f r ε eff

Cela implique que la fréquence de résonance fondamentale (n = 1) pour


l'antenne patch est donnée par:

fr = c
2(L + 2∆l) ε eff
D’après la synthèse des lignes microstrips, la constante diélectrique effective

−1 / 2
W ε +1 ε r −1  h
pour 〉1 est donnée par la relation: ε eff = r + 1 + 12 
h 2 2  W
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 166
Le mode Dominant TM010 sans un champ marginal (Extension du
champ) :
1 c
( f r ) 010 = =
2 L ε r µ0ε 0 2L ε r

Ce même mode avec un champ marginal (Extension du


champ) :
1 c
( f rc ) 010 = =
2 Leff ε reff µ0ε 0 2( L + 2∆l ) ε reff
N.B : h augmente ⇒ le champ marginal augmente ⇒ Leff augmente ⇒ f0
diminue

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 167
VII- 8- L’impédance d’entrée
L’antenne microstrip peut être modélisée comme un réseau de deux fentes
rayonnantes séparées par une ligne de transmission de longueur L qui est
égale approximativement à λ/2.
L2
h L1 W

Sonde coaxiale L

Zo Zin Zo
Zs Zs
L1 L2

Z1 Z2
Le Circuit Equivalent l’antenne patch alimenté par une ligne
coaxiale
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 168
L’impédance d’entrée de l’antenne patch au point d’alimentation est alors:

Z in = 1 / (1 / Z1 + 1 / Z 2 )

Z s + jZ o tan βL1
Z1 = Z o
Z o + jZ s tan βL1 2π ε reff
Avec β=
Z s + jZ o tan βL2 λo
Z 2 = Zo
Z o + jZ s tan βL2

Z s = Rs + jX ∆l Rs =
1
G

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 169
w2
G= si w << λ0
X ∆l = − Z C cot g (k∆l ) 90λ20
w
G= si w >> λ0
120λ0

Et l’impédance caractéristique de l’antenne patch Z0 est exprimée par


la relation suivante:

 60  8h W  W
 ln  +  ≤1
 ε re  W 4h  h

Z0 = 
 120π W
>1
 W W  h
 ε re  + 1.393 + 0.667 ln + 1.444 
 h h 
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 170
VII- 9- Conception de l’antenne patch rectangulaire 

Etant donné un substrat et une fréquence de fonctionnement, trouver les


dimensions de l’antenne patch rectangulaire:
Fentes rayonnantes
c 2
☞ W=
2 f 010 ε r +1

−1 / 2 W
ε r +1 ε r −1  h
☞ ε eff =
2
+
2 
1 + 12 
W
∆L L ∆L

(ε eff + 0.3) (w/ h + 0.262)


☞ ∆l =0.412h
(ε eff −0.258) (w/ h + 0.813)
c
☞ L= − 2∆L
2 f 010 ε eff
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 171
VIII- UN RÉSEAU D’ ANTENNES
INTRODUCTION: 
Dans le but de rendre une bonne directivité du diagramme de rayonnement
d’une antenne, il est essentiel que les champs pour les éléments d’un réseau
interférent constructivement, dans la direction désirée, et interfèrent
distinctivement dans le reste de l’espace.

Il y a cinq facteurs qui contribuent à former le diagramme de rayonnement


d’un réseau d’antennes avec des éléments identiques :
♦La configuration géométrique du réseau (linéaire, circulaire, rectangulaire,
etc.…).
♦Le déplacement entre les éléments
♦L’amplitude d’excitation de chaque élément
♦La phase d’excitation de chaque élément
♦Le diagramme de rayonnement relatif de chaque élément rayonnant

Le réseau d’antennes peut prendre plusieurs formes géométriques: linéaire,


plan,circulaire,… Dans ce chapitre nous allons aborder un réseau linéaire et
plan.
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 172
VII-1-Un réseau linaire d’antennes 

Un réseau linéaire d’antennes est une antenne constituée de plusieurs


éléments séparés par une distance d et alignés selon l’axe x.

•••••
ϕ
y⊗
1 2 3 4 5 •
N
x

d
Un réseau d’antennes
alignées selon l’axe x

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 173
Le champ d’un réseau est égal au champ d’un seul élément placé à
l’origine multiplié par le facteur de réseau (AF).

Le facteur de réseau est fonction de la géométrie du réseau, de


l’amplitude d’excitation, de la phase d’excitation et de la distance entre
les éléments du réseau.

Par la variation de l’espace entre les éléments d et /ou de la phase β


entre les éléments, les caractéristiques du facteur du réseau et le champ
total du réseau peuvent être contrôlés. Alors le champ total lointain d’un
réseau uniforme (les éléments du réseau sont identiques) est :

E (total)=[E (simple élément à l’origine)] ×[facteur de réseau]

Chaque réseau a son propre facteur de réseau, qui est toujours dépendant
des facteurs précédents. Les éléments qui ont la même amplitude, phase
et espace entre eux, produisent un facteur de réseau simple.

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 174
Supposons un réseau de N éléments avec des amplitudes identiques, mais
où chaque élément a une phase progressive ψ, le facteur de réseau est
donné par la relation:

Cependant, l'équation peut s’écrire avec sa forme normalisée :


 Nψ 
sin  
1  2 
AF =
N Ψ
sin  
2

Où Ψ = kd sin θ cos ϕ + β
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 175
VIII-2-Un réseau plan d’antennes  

Les éléments peuvent être répartis sous forme d’un réseau plan
(rectangulaire)qui est capable de donner plusieurs variables pour contrôler
et modéliser le diagramme de rayonnement de ce réseau. Les réseaux plans
peuvent être utilisés pour augmenter le niveau du lobe principal jusqu’à
quelques points de l’espace et diminuer celle des lobes secondaires
z

• •• • • N

•• • • 4

••• • 3

dy
••• •
2


••• •
1 •
2 3 4 M
x
dx

Un réseau plan
d’antenne
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 176
Plaçons M éléments le long de l’axe x, qui ont un facteur de réseau
représenté par :

M
j ( m −1) ( kd x sin θ cos ϕ + β x )
S xm = ∑ I m1e
m =1
Im1 : coefficient d’excitation d’un élément individuel
dx : espace entre les éléments le long de l’axe x
βx : décalage de phase entre deux éléments successifs dans le réseau le long
de l’axe x .
Un réseau rectangulaire sera formé si un réseau de N éléments est placé dans
l’axe y avec une distance dy et une phase βy entre deux éléments successifs.
Le facteur de réseau est représentée par :

N
S yn = ∑ I1n e
j ( n −1) ( kd y sin θ cos ϕ + β y )

n =1
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 177
facteur de réseau plan peut être écrit comme suit: 

AF = S xm S yn
L'amplitude du (m, n)éme élément peut être écrit selon la relation suivante:

Imn=Im1I1n
Cependant, si l'amplitude d'excitation de chaque élément du réseau est
uniforme (Imn= Io = 1), l'équation peut être écrite avec sa forme normalisée
:

Où :
Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 178
Merci de votre attention

Adnane LATIF: Cours Antennes

ENSAM 179

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