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Sommaire :
Un bref historique de la façade mur-rideau ........................................................... 3
Ê Jean Prouvé précurseur ? .............................................................................................................. 3
Ê Une définition du mur-rideau ........................................................................................................ 4
Ê Du temple grec à la chapelle gothique ........................................................................................... 4
Ê Les temps modernes : le verre et le fer .......................................................................................... 4
Ê Vers les premiers grands buildings . ................................................................................................ 5
Ê Légèreté et modularité . ................................................................................................................. 6
Ê En France ...................................................................................................................................... 7
Ê L’après-guerre : innovation et industrialisation . ............................................................................. 7
Ê Quelques exemples atypiques ....................................................................................................... 7
Ê Typologie et futur de la façade mur-rideau : .................................................................................. 8
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Alors que l’on ne construisait que des immeubles dont les murs étaient
porteurs, j’ai imaginé des immeubles structurés différemment. Ils
comportaient une structure en métal ou en béton comme un être humain
comporte un squelette, auquel il fallait ajouter le complément logique d’un
squelette : l’enveloppe. L’idée était donc de l’envelopper d’une façade
légère… Comme nous l’accrochions aux dalles de plancher, nous avons
assimilé cela à un rideau, et nous l’avons appelé : mur-rideau.»
Jean Prouvé
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L’architecture perpendiculaire de la chapelle du King’s College à Cambridge (fig.1 ),
pour sa part, illustre les notions de légèreté de la façade mur-rideau et de clarté
diffusée à l’intérieur du bâtiment.
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Le fer apparaît au 19 e siècle, avec la serre tropicale du Jardin des Plantes construite
par Charles Rohault de Fleury en 1836. La rapidité de la construction témoigne alors
de la maîtrise technique. Ainsi, le Crystal Palace de 1851 ( fig.2 ) est élevé par Joseph
Paxton en moins d’un an, en faisant intervenir simultanément plusieurs usines. C’est
l’apparition de la modularité.
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Ê Légèreté et modularité
Avec le développement de l’ascenseur, l e s i m m e u b l e s p r e n n e n t d e l a h a u t e u r .
L a q u a n t i t é d e m a t é r i a u x m i s e n œ u v r e d e v i e n t a l o r s d é r a i s o n n a b l e : les
murs de la partie nord du Monadnock Building atteignent ainsi une épaisseur de plus
de deux mètres à leur base, et ne peuvent recevoir d’ornements. Construite en mur-
rideau, la partie sud du même bâtiment est parée d’encorbellements et de bow-
windows, et couronnée d’une imposante corniche ( fig. 4 ).
Si les caractéristiques du pan de fer 1 l’empêchent d’être mis en œuvre dans les
bâtiments d’habitation, le 20 ème siècle consacre cependant l’emploi de fer, d’acier et
de verre pour les bâtiments industriels, à l’exemple des réalisations de Walter Gropius
( fig.5 ) en Allemagne et de Willis Polk aux Etats-Unis.
Cette consécration ne peut pourtant pas masquer les premières difficultés liées au
mur-rideau, parmi lesquelles on relève sa t r è s m a u v a i s e i n e r t i e t h e r m i q u e .
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Le pan de fer désigne l’ossature en acier d'un mur porteur
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Ê En France
On retrouve en France quelques exemples de façades en mur-rideau : l’extension côté
Seine de l’ex-magasin de la Samaritaine en acier et verre et les grands magasins Decré
à Nantes, tous deux par Henri Sauvage, mais surtout le « Marché du Peuple » ( fig.6 )
à Clichy, conçu en 1935-1939 par les ateliers Jean Prouvé, qui voit apparaître les
premières façades constituées de panneaux en aluminium, ouverts ou fermés.
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Le siège du Parti communiste français à Paris ( fig. 8 ), dessiné par Oscar Niemyer et
Jean Prouvé, pour sa part, met pour la première fois en œuvre une façade mur-rideau
passant devant les planchers. Enfin, la tour John Hancock de Boston, qui constitue le
premier bâtiment dont les façades mur-rideau ont été conçues en Verre extérieur
collé (VEC), a connu quelques déboires, avec des éléments de façade qui se
décollaient par vent fort.
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Patrice JOSEPH
Expert de justice, formateur et ingénieur, L’Enveloppe vitrée
Il convient de rappeler que les textes applicables sont ceux
en vigueur à la date du permis de construire. Les règles de
construction doivent respecter le Code de l’urbanisme et le
Code de la construction et de l’habitation (CCH), ainsi que
les règles complémentaires liées au type d’établissement.
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Les règles professionnelles de base qui concernent les travaux de bâtiment, les
clauses techniques, les critères de choix des matériaux, les clauses administratives
spéciales, les tolérances dimensionnelles, les critères liés à l’exposition, les
contraintes techniques et la sécurité figurent dans les DTU.
A cet égard, les DTU relatifs aux façades proprement dites sont les DTU 33.1 et 33.2 –
ce dernier se révélant capital en raison des différences d’approches constructives
selon les matériaux employés.
Les règles professionnelles relatives aux portes et fenêtres figurent, pour leur part,
dans le DTU 36.5, en cours de révision pour tenir compte des évolutions des
menuiseries.
Le DTU 39 et ses parties 1 à 5 concernent les vitrages intégrés aux façades, mais c’est
aux normes NFP 01.012 et 01.013 que l’on se référera pour celles relatives aux garde-
corps.
Enfin, si les règles applicables aux joints d’étanchéités autour des façades ainsi que
ceux incorporés à l’ouvrage sont rassemblées dans le DTU 44.1, celles dédiées au
dimensionnement statique imposent l’application des Eurocodes et normes
européennes : NF EN-13 116 et 12 179 pour la résistance structurelle, NF-EN 12 155
et 13 050 pour l’étanchéité à l’eau et NF-EN 13 051 pour les essais à l’eau sur site.
Ê Les labels
Développé par le SNFA, le label « Façade alu » couvre la construction depuis la
conception jusqu’à la mise en œuvre par des entreprises maîtrisant l’intégralité de la
démarche.
Le label CEKAL valide la performance des vitrages et l’ensemble des spécificités liées :
exposition, mode de pose, etc .. Les joints sont soumis au label délivré par le SNJF, et
la qualité des aluminiums est validée par les labels Qualimarine (laquage) et Qualanod
(anodisation).
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Ces systèmes bénéficient tous d’avis techniques délivrés par le CSTB sur demande
volontaire. A d é f a u t d ’ a v i s t e c h n i q u e o u e n c a s d e c o n t r a i n t e s
spécifiques, les industriels doivent élaborer un dossier ATEX
(Appréciation technique d’expérimentation) pour bénéficier d’une
a s s u r a n c e . En matière de façades, de nombreuses ATEX couvrent des systèmes
développés pour un ouvrage ou un chantier spécifiques.
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Ce tableau ne concerne que les éléments de façades double peau multi-parois naturelles, les autres techniques
étant visées par des ATEX
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En façade grille, les divers types de profils se révèlent plus ou moins performants en
fonction des composants qui y sont intégrés, et peuvent permettent de passer d’une
valeur Ug3 de 1,8 à 1,3.
Si l’approche concernant les murs-rideaux cadre est identique, la diminution de masse
des profils d’aluminium augmentant nettement les performances, il convient
cependant de faire preuve d’exigence quant à la continuité du plan d’isolation
thermique, afin d’éviter les effets de chicane.
En tout état de cause, cette approche globale prend en compte les différentes unités
de performance de chaque élément de façade, associées à la transmission lumineuse
(TLw) et au facteur solaire (Sw) de la paroi. La façade rideau s’inscrit donc dans une
approche énergétique globale du bâtiment en fonction de sa zone géographique.
Ê La sécurité incendie
Les règles de sécurités, variables selon l’établissement, sont liées aux règles de
désenfumage mécanique, semi-mécanique ou naturel, ainsi qu’à l’accessibilité des
services de secours. Ainsi, les façades aveugles nécessitent l’installation d’accès
pompier spécifiques.
Ces contraintes, exigées dans les attendus du permis de construire, dans les arrêtés
administratifs ou par le contrôleur technique, sont à intégrer dès le début de la
conception, en respectant les exigences décrites par l’IT 249.
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Le coefficient Ug mesure la performance thermique d’un vitrage
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Questions de la salle
D e l a s a l l e (Jean-Philippe DURIN, architecte expert)
La date du marché d’entreprise n’a-t-elle pas plus d’importance que celle du permis
de construire ?
Patrice JOSEPH
C’est à partir de la date de dépôt du permis de construire que l’architecte engage sa
responsabilité, car c’est à ce moment que sont fixées les spécificités techniques
répondant à la réglementation en vigueur.
Jean-Marc ALBERT
En effet, la jurisprudence considère, de façon constante, que c’est à cette date que
l’on constate les règlements et normes applicables. A titre d’exemple, dans une
affaire en cours, un architecte a déposé un dossier de permis de construire en
adéquation avec les textes applicables, mais le maire, refusant cette construction, a
pris un arrêté municipal individuel créant une nouvelle règle la veille de l’arrêté de
rejet du permis. Cette décision fait évidemment l’objet d’un recours.
Christian VERBEKE
Une seule norme concernant des exutoires de désenfumage a été applicable à la date
de parution de la norme alors qu’elle était postérieure. En matière de sécurité, il
convient de surveiller les évolutions. A cet égard, les entreprises doivent prévenir le
Maître d’ouvrage des changements réglementaires afin que ce dernier puisse prendre
position.
Pascal M EIGNEN
Architecte expert, organisateur des TRNTJ
Lors de la mise en place de la réglementation sismique, les maîtres d’ouvrage
pressaient les maîtres d’œuvre de déposer leurs demandes de permis de construire.
Christian VERBEKE
Il convient cependant d’appliquer ces réglementations avec bon sens.
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Ê La façade-cadre
La façade-cadre, pour sa part, arrive sur le chantier entièrement terminée, pour être
fixée directement sur les attaches type porte-manteau préalablement mis en place sur
la structure du bâtiment.
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Performances et réglementation
Ê Quelle justification des performances ?
Les façades doivent faire l’objet d’essais, d’Appréciations techniques
d’expérimentation (ATEx) et de Documents techniques d’application, et respecter les
caractéristiques et les performances reprises dans la norme EN 13 830. A cet égard,
s’il convient de rappeler que c e s o n t b i e n l e s n o r m e s q u i s o n t l e r e f l e t d e s
c o n n a i s s a n c e s , même s’il n’en reste pas moins vrai qu’elles sont très complexes à
appréhender. En Allemagne, l’Institut technique pour fenêtres (IFT) de Rosenheim a
établi un « passeport » qui reprend la liste des différentes performances et permet
d’opérer des comparaisons entre les différents types de façades.
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Un clameau est est une pièce de maintien de vitrage par quart de tour
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Un mur-rideau, pourquoi ?
Ê La protection des personnes comme limite à ne pas dépasser
La catastrophe de la tour Grenfell à Londres ( fig.15 )., en 2017, qui a entraîné la mort
de 70 personnes, est en partie liée à la propagation du feu par les façades. Ce drame
révèle les limites d’une ingénierie qui n’a vraisemblablement pas effectué l’ensemble
des vérifications imposées par la protection des personnes.
Il convient dès lors de n e m e t t r e e n œ u v r e q u e l e s b o n s m a t é r i a u x , a u b o n
endroit pour une fonction définie et avec la justification
c o r r e s p o n d a n t e , et de systématiquement se poser la question : « pourquoi ? ».
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Questions de la salle
De la salle
Quelle est l’espérance de vie du joint appliqué avec la pompe ?
Christian VERBEKE
Comme pour tout calfeutrement mastic d’un joint de façade, elle est d’environ 20 à
25 ans, mais il devra de toute façon faire l’objet d’un examen au cours des opérations
d’entretien et d’une révision éventuelle si nécessaire.
De la salle
La responsabilité du maître d’ouvrage peut donc être partiellement envisagée ?
Christian VERBEKE
L’entreprise doit au moins conseiller cet examen au maître d’ouvrage (dans son
DIUO), de sorte que ce dernier mette en place ses opérations périodiques d’entretien.
Christian VERBEKE
S’il est étonnant que le maître d’ouvrage laisse à l’utilisateur la charge d’un tel
entretien structurel, il n’en reste pas moins que des questions subsistent : pourquoi
ce choix de matériau ? Peut-il être remplacé ? Faut-il faire un premier marché de
conception d’une nouvelle façade avec un module témoin ? Un tel cas pourrait faire
l’objet d’une ATEx de réparation si nécessaire.
Jean-Marc ALBERT
Depuis la loi Pinel, en matière de baux commerciaux, les grosses réparations restent à
la charge du bailleur.
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Jean-Marc ALBERT
La chute des éléments d’habillement relève d’un défaut d’exécution et/ou de
conception, et implique un partage des responsabilités. Le cas du vitrage trempé, s’il
n’est pas considéré comme un « Éléments pouvant entraîner la responsabilité
solidaire
(EPERS) », peut aboutir à l’exonération du constructeur en avançant un défaut
d’imputabilité entre la mission et le dommage, ce dernier provenant du fabricant.
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Pierre JACQ
La preuve de ce défaut d’imputabilité reste néanmoins impossible à prouver dans la
plupart de cas en raison de la chute du vitrage, qui fait disparaître le défaut.
Aspects juridiques
M aître Jean-M arc ALBERT
Avocat au barreau de Paris, conseil de la Mutuelle des architectes français (MAF)
Le mur-rideau constitue un ouvrage complexe, tant dans sa conception que dans les
normes applicables, et surtout dans les désordres qui en résultent. Cette évolution
technique amène le juriste à s’interroger sur les responsabilités des fabricants et des
constructeurs. Ce sont toutefois les principes fondamentaux du droit de la
construction qui s’appliquent. Ainsi, tous les points abordés dans les exposés qui
précèdent s’inscrivent dans le cadre juridique et
jurisprudentiel de la responsabilité du
constructeur.
Si cet arrêt de la Cour de cassation semble ainsi mettre hors de cause l’architecte, il
convient cependant de préciser que la jurisprudence — pas plus que la Cour de
cassation elle-même — n’a pas suivi ce principe.
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Patrice JOSEPH
Sur la question des auvents et pergolas, il existe un problème réglementaire sur lequel
des comités essaient de statuer pour établir les responsabilités en cas de sinistre.
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chaleur, par exemple, bien que pour ces derniers les juges aient quelque peu limité
cette responsabilité.
Pierre JACQ
Le vitrage est parfois qualifié d’EPERS, mais ce n’est pas systématique.
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167 e TRNTJ du CNEAF – La façade mur-rideau
Chrisitan VERBEKE
En matière de mur-rideau, le cas du concepteur-gammiste 5 qui met sur le marché un
système en vendant à ses fabricants l’utilisation des rapports d’essais correspond au
cas de l’EPERS.
Pierre JACQ
Dès lors que le fabricant intervient sur les éléments qui lui ont été vendus, c’est bien
lui qui porte la responsabilité.
Jean-Marc ALBERT
Cela signifie-t-il que les éléments doivent arriver tels quels sur le chantier ?
Pierre JACQ
Le gammiste ne fabrique pas de châssis de fenêtre « tout faits ».
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Industriels spécialisés dans la conception et la distribution de systèmes permettant la réalisation de fenêtres,
façades, vérandas, verrières, portes, volets et garde-corps en aluminium
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Questions de la salle
D e l a s a l l e (Xavier MENARD, architecte expert)
Qu’en est-il des problèmes de dilatation des façades mur-rideau ?
Christian VERBEKE
Il s’agit en effet d’un élément important, pour lequel il est conseillé aux entreprises
de noter sur les plans les variations, et de prendre en compte les conditions de
température lors de la mise en œuvre d’éléments métalliques. Toutefois ces
désordres sont souvent mineurs, sauf si les structures ne disposent pas des éléments
nécessaires à la dilatation.
Patrice JOSEPH
Le système constructif de la façade engendre des déformations différentes si l’on est
sur un système de cadres ou sur un système de grille. Le principe de dilatation est
décrit dans les DTU, et les avis techniques décrivent les modes de pose et de
conception.
Christian VERBEKE
L’ensemble des intervenants sur une façade devrait être systématiquement formé et
compétent. A cet égard, la formation des monteurs de façade est essentielle, ainsi
que la bonne coordination entre les corps d’état. Il convient également de savoir
refuser le montage d’une façade si l’on ne connait pas tous les éléments.
Patrice JOSEPH
En effet, des capots de mur-rideau peuvent se déformer par dilatation puis chuter. Il
en va de même de bavettes bloquées dont le maintien n’est plus assuré lorsque
l’aluminium se déforme.
Christian VERBEKE
Sur ces petits éléments, ce sont souvent des désordres mineurs.
Pierre JACQ
On retrouve également cette question sur les points fixes et dilatants mal maîtrisés,
entraînant des bris de vitrage ou des blocages d’ouvrants.
Christian VERBEKE
Pour remplir correctement sa fonction, chaque élément doit disposer d’un point fixe
correspondant à une dilatation prévue.
Pierre JACQ
C’est également valable pour les remplissages, en particulier ceux en plastique.
Christian VERBEKE
Sur des matériaux tels que le polycarbonate, les coefficients de dilatation sont très
importants.
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Pierre JACQ
Les plaques pouvant atteindre 15 à 20 m de longueur, avec des coefficients pouvant
atteindre trois mm par mètre, il est essentiel de maîtriser correctement les
phénomènes de dilatation.
Pierre JACQ
Chaque situation possède sa particularité. Certains cas sont simples et rapidement
réglés, d’autres nécessitent de nombreuses réunions et interventions. Il en va de
même pour les réparations : parfois la réparation est simple, d’autres fois la situation
impose une réfection complète de l’ensemble de la façade.
Pierre JACQ
Bien entendu. En mur-rideau, il est facile de déposer un capot ou un serreur, et
l’accès aux feuillures est aisé. Le démontage d’un vitrage reste faisable, et les
problèmes se situent souvent dans ces endroits.
Philippe RIVOIRARD
Comment procéder lorsque, comme dans le premier cas présenté6 le sinistre impose
la vérification de l’ensemble de l’immeuble ?
Pierre JACQ
La décision d’investiguer l’ensemble de la tour n’était pas justifiée, car les plans ont
révélé le défaut, qui ne se posait dans ces termes que sur les parties courbes des
façades. Il a cependant été nécessaire de tout vérifier pour rassurer les occupants de
l’immeuble. Les tolérances admissibles pour les architectes ne le sont pas forcément
pour les utilisateurs.
Pierre JACQ
L’expert n’ayant pas la qualité de maître d’œuvre, il ne présente pas de
préconisations.
Jean-Marc ALBERT
Si l’expert fait des préconisations, il sort de sa mission et engage lourdement sa
responsabilité. Il doit donner son avis sur les éléments chiffrés présentés par les
6
[Note du rédacteur : chapitre « La pathologie des murs-rideaux par l’exemple », p. 21]
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parties, ce qui implique que le maître d’ouvrage doit disposer d’un maître d’œuvre,
lequel établit un cahier des charges et procède à un appel d’offres.
Patrice JOSEPH
C’est toute la difficulté de la profession d’expert. Ainsi, l’expert judiciaire peut
effectuer les investigations nécessaires, mais lorsqu’il intervient en qualité de maître
d’œuvre, il laisse travailler l’expert et ses sapiteurs.
Le 7 février 2020
L’amiante et la nouvelle réglementation
prévue
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Sigles
AEX : Appréciation technique d'expérimentation
COPREC : Confédération des organismes indépendants tierce partie de prévention, de
contrôle et d'inspectionDTU : Documents techniques unifiés
CSTB : Centre scientifique et technique du bâtiment
IT : Instructions techniques
PMR : Personnes à mobilité réduite
RAGE : Règles de l'art Grenelle de l'environnement
SNFA : Syndicat national des fabricants de menuiseries aluminium
VEC : Verre extérieur collé
VEP : Verre extérieur parclosé
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