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INTRODUCTION

Pour s’assurer de la stabilité des ouvrages de Génie Civil en général il est important de mener
des études sur le terrain destiné à accueillir l’ouvrage. Ainsi parmi toute la panoplie d’essai
effectué sur les granulats. Ici notre attention est portée sur l’essai PROCTOR. Ce dernier est
effectué en fonction de la taille de l’ouvrage à réaliser. On en distingue deux catégories :

- Essai Proctor Normal.


- Essai Proctor Modifié.

But de l’essai :
L’essai PROCTOR est un essai effectué sur les matériaux cohésifs en vue de
déterminer la teneur en eau optimale et la densité sèche optimale correspondant à une
énergie de compactage donnée.

Principe :
L’échantillon prélevé pour l’expérience est subdivisé en cinq tas. Chaque tas est soumis à
une énergie de compactage en vue de connaitre sa densité sèche et sa teneur en eau. Les cinq
essais vont nous permettre de tracer une courbe nommée courbe PROCTOR. Les données
obtenus à la suite de ces essais nous permettrons d’avoir la courbe ci-après. On notera sur cette
courbe la densité sèche optimale (op) et la teneur en eau optimale (op).

Matériel utilise :
Les matériels utilisés au cours de l’essai sont :

 Le Moule : matériel dans lequel l’échantillon est compacté (moule Proctor


 Le tube gradué : servant à quantifié l’eau
 La balance : sert à peser le matériau ou l’échantillon
 La lame : elle sert à racler l’échantillon en surplus à la surface de la housse
 L’étuve : appareil servant à sécher le matériau
 La dame : sert au compactage du matériau
 Le récipient : sert à recueillir l’échantillon
Mode opératoire :

 On dispose d’un échantillon de masse m = 2.5kg et dont la teneur en eau initiale est
supposée égale à 2%
 On mesure le poids du moule à vide. On trouve m0= 3360 g
 On détermine les différentes quantités d’eau à ajouter pour obtenir la teneur en eau
désirée. On a respectivement considéré les teneurs en eau suivantes : 2%, 4% ; 6%, 8% ;
10%.
 A chaque étape, on procède comme suit :
 On remanie le sol jusqu’à ce que la teneur en eau soit supposée uniforme
 Une première fraction est introduite dans le moule Proctor normal (tamis 5mm)
et celle-ci est compactée à l’aide de 25 coups de la dame Proctor (2.490 kg).
 On suit la même procédure pour une 2ème puis une 3ème fraction
 On enlève la hausse amovible du moule
 La couche supérieure débordant la partie inamovible du moule est rasée.
 On pèse le moule et son contenu.
 On prélève du centre de l’échantillon, une fraction placée dans une tare et
introduite dans l’étuve. Après 24h de séjour dans l’étuve, on déterminer la
quantité d’eau. Ces différentes valeurs sont récapitulées dans le tableau.
Exemple de calcul :

EXPLOITATION DES RESULTATS :


 On trace la courbe d = f(%)
 opt correspond au sommet de la parabole obtenue, c’est-à-dire

opt = 8%

A opt correspond dmax = 2.18g/cm3


 
On trace la courbe de saturation d’équation :

d=s/ (1+w*s)

Cette courbe de saturation correspond à la


courbe d = f() pour un sol théorique dont
le volume d’air serait nul
INTERPRETATION DES RESULTATS :
 Lorsque  croît, tout en étant inférieur à d = opt, d croît. L’eau ici joue alors le rôle
de lubrifiant en diminuant les frottements entre les différents grains du sol, donc
augmente ainsi la densification.
 A partir de opt, d décroît quand  croît. Ceci s’explique par le fait que l’eau ayant
pris la place de certains grains, absorbe une partie de l’énergie de compactage d’où la
diminution de la densification.

 La courbe de saturation obtenue est au-dessus de la courbe de compactage. Ceci est


dû au fait que dans la pratique, le volume d’air dans le sol ne peut jamais être
complètement éliminé.

Conclusion :
L’essai Proctor nous a permis de connaitre la quantité d’eau à ajouter du matériau
prélevé afin d’atteindre sa densité sèche optimal avec une énergie de compactage
normalisée pour assurer la stabilité d’ouvrage.

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