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I. – Pénétromètres dynamiques
Le sondage au pénétromètre dynamique est un moyen de reconnaissance géotechnique qui teste le terrain en place
et fournit en tant que tel une caractéristique du sol. Il consiste à déterminer le nombre de coups nécessaires pour
enfoncer, selon une procédure définie, une pointe soumise par l’intermédiaire d’un train de tiges à une énergie de
battage. L’essai au pénétromètre dynamique permet d’apprécier d’une façon qualitative la résistance des terrains
traversés.
Ils sont donc recommandés pour résoudre les problèmes suivants :
Le système de battage est composé d’un mouton, d’une enclume, d’un ensemble de guidage, de relevage
et de déclenchement de la chute du mouton.
Les tiges de battages sont en acier, elles sont assemblées fermement pour constituer un train de tiges
rigidement lié selon un axe rectiligne et continu.
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Essai In situ 2014/2015
Chapitre III : Les essais pénétromètriques
La pointe est placée à l’extrémité inférieure du train de tiges. Elle est soit perdue ou récupérable et son
diamètre est généralement supérieur à celui du train de tiges.
Le dispositif de mesure comporte un compteur de nombre de coups de mouton ; un repérage de la
profondeur à l’aide d’un marquage indélébile par rainurage des tiges de battage selon un intervalle de 20
cm.
Le système de détection des efforts est constitué d’une clef dynamométrique graduée au minimum de
100 à 200 N.m avec un espacement maximal des graduations de 20 N.m.
On détecte les efforts parasites de frottement du sol sur les tiges à l'aide d'une clef dynamométrique.
Aussi, dans certains cas (sols cohérents qui frottent fortement sur le train de tiges, sables boulants, etc.),
l’appareil ne permet pas de différencier correctement les différentes couches de sols traversées.
MgH M
qd
Ae M M '
où M est le poids du mouton, M’ le poids des parties frappées (enclume placée en tête du train de tiges
et sur laquelle s’exercent les chocs, train de tiges et pointe) ; H la hauteur de chute du mouton ; e
l’enfoncement moyen par coup ( e h N ), A la section droite de la pointe ; g l’accélération due à la
pesanteur.
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Sanglerat indique à cet égard que ‘‘dans la plupart des cas, en prenant pour la capacité portante admissible
(taux de travail admissible) sous la fondation, le vingtième de la résistance à la pointe du pénétromètre
déduite de la formule des hollandais, le coefficient de sécurité est de l’ordre de 4’’. On pourra donc
retenir :
Avec D B
Pour une semelle soumise à une charge verticale centrée de largeur B, de longueur L et d'encastrement
D, le DTU préconise de calculer la capacité portante ultime par la relation suivante :
qd
qu
5à7
Il n’existe pas de règle reconnue pour le dimensionnement des fondations à partir de la résistance
dynamique q d ; on peut seulement en déduire un ordre de grandeur de la portance par le biais de
corrélations avec d’autres essais en place (pénétromètre statique et pressiomètre) afin d’orienter la
campagne d’essais ultérieure.
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Le tableau suivant donne des corrélations entre la résistance de pointe au pénétromètre dynamique qd , la
résistance de pointe au pénétromètre statique qc et la pression limite pressiométrique pl .
Tableau III. 1. –
Composition du sol q d qc q d pl
Argiles, limons et vases normalement consolidées,
1 1,4 à 2,5
sables lâches ou moyennement denses
1à2 3à5
Argiles et limons surconsolidés
Enfin, les résultats de l’essai au pénétromètre dynamique fournissent des renseignements utiles pour la
prévision des conditions de battage des pieux et des palplanches.
- l’enfoncement de mise en place : c’est l’enfoncement du carottier sous son propre poids et sous
celui du train de tiges et du dispositif de battage ; la pénétration est poursuivie immédiatement si
ce premier enfoncement dépasse 45 cm ;
- l’enfoncement d’amorçage : le carottier est enfoncé de 15 cm sous l’effet de N 0 coups de mouton;
- l’enfoncement d’essai : le carottier est enfoncé de deux fois 15 cm sous l’effet de N1 puis N 2
coups de mouton. Le nombre N N1 N 2 est appelé résistance à la pénétration (au carottier
standard).
Cette façon de procéder, en deux phases, permet une meilleure connaissance du sol. En effet, on peut
avoir N = 22 avec N1 11 et N 2 11 ou avec N1 3 et N 2 19 . Dans le premier cas, on a affaire à
un terrain homogène et dans le second cas, on se trouve en présence de deux couches différentes.
Lorsque le terrain devient trop résistant et la pénétration trop difficile, on arrête l’essai pour un nombre
déterminé de coups (50 pour les anglais et 100 pour les américains).
En outre, le fond du trou de forage ne doit pas être trop modifié par la succession des opérations, qui
peuvent entraîner éboulements ou décompression, notamment dans les sols placés sous la nappe.
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Cu (kN / m 2 ) 29 N 0,72
Le rapport de surconsolidation OCR permet d’apprécier le degré de surconsolidation d’un sol, à une
profondeur z donnée. Ce rapport est relié à la résistance à la pénétration dynamique par la relation
suivante :
0 , 689
N
OCR 0,193
'v 0
II.6.2. Correction de N
Les valeurs brutes N doivent subir certaines corrections empiriques, consacrées par l’usage (pressions
interstitielles qui se développent lors du battage). Plusieurs méthodes ont été proposées.
Terzaghi et Peck (1957) recommandent, dans les sales saturés très fins ou limoneux, sous nappe, lorsque
la valeur de N enregistrée est supérieure à 15, de procéder à une correction de la résistance à la pénétration
dynamique d'un carottier Ncor par la relation suivante :
N 15
N cor 15
2
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La valeur de N dans les sols granulaire est aussi fortement influencée par la surcharge due au poids des
terres 'v 0 , c’est pourquoi d’autre relation intègre une correction de profondeur. Peck (1974) propose une
correction N qui prend en compte cette surcharge :
Ncor CN N
avec :
Ncor valeur corrigée de la résistance à la pénétration dynamique au carottier avec 'v0 (95,6 kN/m2) ,
CN : Correction due à la contrainte verticale effective pour les sols granulaires ;
'v0 = contrainte effective à la profondeur où l’indice N à été mesuré en kPa.
Plusieurs relations sont proposées pour déterminer CN, certaines de ces formules sont présentées dans le
tableau suivant :
Source CN
0,5
1
Liao et Whitman (1986) 9,78 '
v
0
2
Skempton (1986)
1 0,01 'v 0
'
Seed et al. (1975) 1 1,25 log v 0
95,6
1912
0,77 log
Peck et al. (1974)
v0
'
for 'v0 25 kN/m 2
II.6.3. - Relation entre N et la densité relative des sols granulaires et l’angle de frottement interne
Le tableau ci-dessous du Peck et al. (1974) donne les valeurs de la densité relative des sables en fonction
des valeurs corrigées de la résistance à la pénétration dynamique au carottier Ncor.
Meyerhof (1956) propose les équations empiriques suivantes pour calculer l’angle de frottement interne
à partir de la densité relative Dr :
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
25 0.15Dr
- Pour un sol granulaire avec sable fin et moins de 5% de silt,
30 0.15Dr
La première méthode proposée par Terzaghi et Peck (1948) donne la capacité portante admissible qadm
en fonction de la largeur B, de l’ancrage D, de la fondation et pour différentes valeurs de Ncor.
B 0.305 2
qadm 36( N cor 3)( ) Fd
2B
La deuxième méthode due à Meyerhof (1956), suggère les relations suivantes pour calculer la capacité
portante admissible des fondations ancrées dans un sable.
D
kd 1 si D < B
3B
kd 1,33 si D > B
Précisons que ceci est valable pour des fondations établies au-dessus de la nappe (au moins à 1.5 B au-
dessus) et pour des fondations situées sous la nappe, il faudrait diviser les résultats par 2.
qadm / sansnappe
Avec nappe qadm
2
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Remarque : Meyerhof précise que la capacité portance tirée de sa formule ne sera pratiquement pas
dépassée tant que les tassements absolus restent inférieurs à 25 mm.
III.- Pénétromètres statiques (Static Cone Penetration Test CPT)
L’essai consiste à mesurer la réaction qu’oppose le sol à la pénétration continue d’un cône. Il est surtout
utilisé pour le dimensionnement des pieux mais il peut aussi servir à la classification des sols. Il est
normalisé en octobre 1996 par NF P 94-113.
III.2. - Principe
L’essai au pénétromètre statique consiste à foncer
verticalement dans le terrain, à vitesse lente et
constante, un train de tiges terminé à sa base par une
pointe conique généralement de même diamètre que
les tiges (figure 10). Par un procédé quelconque,
mécanique, électrique ou hydraulique, on mesure
suivant un pas de profondeur donné, la résistance
opposée par le sol à la pénétration de cette pointe,
appelée en conséquence la résistance de pointe
statique (ou résistance de cône) et est notée qc .
- le dispositif de chargement, ancré au sol ou lesté et sert à transmettre les efforts (pour les
pénétromètres statiques classiques, la puissance varie de 100 kN et jusqu’à 250 kN pour les
lourds),
- le matériel de pénétration : tubes, tiges, cônes, (la pointe en acier dur, de section droite de 10
cm2 (diamètre 36 mm), comportant une partie conique surmontée d’une partie cylindrique).
- le dispositif de mesure les mesures sont généralement enregistrées soit sur des manomètres ou
soit sur des dynamomètres ; les dynamomètres peuvent être équipés de jauges, incorporées à la
pointe et au manchon, reliées à un pont de mesure (pesons à jauges de contraintes) (figure XX);
certains appareils enregistre directement et en continu les mesures de résistance de pointe et de
frottement latéral (figure XX).
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Il existe plusieurs types d’appareils qui se caractérisent par plusieurs facteurs à savoir : leurs puissance
qui permet de traverser les niveaux de sols les plus résistants, par le type de cône (cône mobile, cône
fixe), par le mode de mesure des frottements latéraux (figure XX).
Fig. 11. – Mise en œuvre du pénétromètre statistique à partir d’un camion lesté
Fig. 12. – Pointe mécanique du pénétrométre Fig. 13. – Pointe équipée d’un peson à jaugrs
statique Gouda de contraintes
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Fig. 16. – Schéma de principe du pénétromètre Fig. 17. – Schéma de principe du pénétrommétre
statique à pénétration discontinue statique à pénétration continu type Andina
Il est évident que si le train de tiges a le même diamètre que le cône et si celui-ci est fixe par rapport au
train de tige, l’effort d’enfoncement mesure à la fois la résistance en pointe qc et la résistance au
frottement latéral fc.
Connaissant l’effort total de fonçage Qt , mesuré en tête, on peut déterminer l’effort de frottement latéral
total Q f sur le tube par la relation :
Q f Qt Qc
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Tableau III. 4. –
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Le tableau 12.4 (fasc. 62 titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de génie civil) donne un classement des sols en fonction de qc en vue du dimensionnement des
fondations d’ouvrages de génie civil.
Douglas (1984) présente une classification du sol basée sur la résistance de pointe normalisée :
q nc q c 1 1,25 log q0
III.3.2. – Relation entre la densité relative, la cohésion non drainée, l’angle de frottement, le
rapport de surconsolidation et qc
Lancellotta (1983) et Jamiolkowski et al. (1985) propose une corrélation entre la densité relative Dr
d’un sable normalement consolidé et la résistance à la pénétration au cône qc .
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
qc
Dr A B log10 (
v0 '
A et B constantes
'v0 contrainte verticale effective
Kulhawy et Mayne (1990) propose d’estimer l’angle de frottement interne des sables normalement
consolidés à partir de qc et de la contrainte verticale effective 'v0 par l’expression suivante :
qc
tan 1 0,1 0,38 log
'v 0
Mayne et Kemper (1988) préconise d’estimer la cohésion non drainée des argiles purement cohérentes
Cu, la contrainte de préconsolidation ' p et le rapport de surconsolidation OCR à partir du terme de
pointe par les relations suivantes :
qc v 0
Cu
Nk
avec
Nk : facteur de capacité portante
Nk = 15 pour les pénétromètres à cône électrique
Nk = 20 pour les pénétromètres à cône mécanique
σ0v : contrainte verticale totale au niveau de la pointe
qc
qadm (net ) pour B 1,22 m
15
2
qc 3,28B 1
qadm (net ) pour B > 1,22 m
25 3,28B
avec
B en mètre, qadm (net) et qc en kN/m2
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Le DTU 13.12 (mars 1988) : Règles pour le calcul des fondations superficielles et le fascicule 62-V-
1993 proposent, pour une semelle soumise à une charge verticale centrée de largeur B, de longueur L et
d’encastrement D, d’estimer la capacité portante ultime par la formule
qu kc qce q0
D 3a
1
qce
3a b q
D b
cc ( z )dz
D 3a
1
qcm
3a b q ( z )dz
D b
c
B
a
2 B 1m
Avec a 0.5 si B 1m
b min a, h si h est la hauteur de la fondation dans la couche porteuse
Le DTU 13 12 recommande pour Le cas de profils de pénétration qui fait apparaître dans la zone d'action
des fondations de l'ouvrage des valeurs de qc < 0,5 MPa doit faire l'objet d'une étude complémentaire
avant de choisir le type de fondation et la contrainte qu.
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Chapitre III : Les essais pénétromètriques
Fig.19. - Définition de la résistance de pointe (ou de cône) équivalente pour les fondations
superficielles et profondes
Tableau III. 6.
D
1 1 n
De qc ( z ).dz . qci .zi
qce 0
qce 0
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