électromagnétisme, propagation MP

Réflexion sous incidence normale d’une

OPPM sur un plan conducteur parfait
Table des matières
I. Position du problème ........................................................................................................... 2
II. Caractéristiques de l’onde réfléchie ................................................................................. 2
III. Aspect énergétique ........................................................................................................... 7
IV. Cavités à une dimension .................................................................................................. 8

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Encore une fois, comme le titre l’indique, nous allons dans ce chapitre nous intéresser à la
réflexion sous incidence normale d’une OPPM sur un plan conducteur parfait.

I. Position du problème
Considérons une OPPM, polarisée selon

 , se propageant dans le vide dans le sens des
 croissants dans le demi espace  < 0. Le demi espace  > 0 est occupé par un conducteur
parfait.

Le champ électrique dans le vide a donc pour expression :


 =
 cos − 



Le champ magnétique s’en déduit alors par la relation : 

 = 
 
 ∧




 = cos − 



Nous avons vu que le champ électrique est nul à l’intérieur d’un conducteur parfait
(tout comme la charge et le courant volumique).

De plus, d’après la relation de passage, la composante tangentielle du champ

électrique est continue à la traversée d’une surface chargée (ou non).

En conséquence, en  = 0,
 cos = 0. Cette relation devant être vraie à tout instant,
nous obtenons
 = 0, ce qui est impossible. En conséquence, l’onde incidente seule ne peut

conducteur parfait, qui se propagera donc suivant les  décroissants (le champ étant nul à
suffire à assurer la condition de passage : il existe obligatoirement une onde réfléchie sur le

l’intérieur du conducteur parfait, il ne peut pas exister de champ transmis).

Nous allons dans un premier temps déterminer les caractéristiques de l’onde réfléchie, puis
nous intéresser à l’onde résultante totale dans le vide, d’abord du point de vue structurel
puis énergétique.

II. Caractéristiques de l’onde réfléchie

L’onde réfléchie sera forcément sinusoïdale de même pulsation que l’onde incidente puisque
générée par celle-ci. De plus, la relation de dispersion dans le vide étant la même pour les
deux ondes (qui se propagent à la même vitesse puisque dans le même milieu), le vecteur

direction n’est forcément pas la même (sinon l’onde se propagerait aussi suivant les 
d’onde de l’onde réfléchie a même norme que celui de l’onde incidente. En revanche, sa

croissants et correspondrait à l’onde incidente) : elle doit repartir en sens opposé. Nous
admettrons que l’onde réfléchie se propage selon –
" (ce qui correspond à la loi de la
réflexion de Descartes).

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D’autre part, l’onde réfléchie étant, comme l’onde incidente, une OPPM, elle est

incidente et du plan de réflexion selon


 et

) mais ne sera pas forcément polarisée comme
obligatoirement transverse (elle est obligatoirement plane du fait de l’invariance de l’onde

l’onde incidente. Nous pourrons donc l’écrire sous la forme :


# $,  =
# cos& +  + (# )

 +
# cos +  + (# 



Reprenons la condition de continuité de la composante tangentielle du champ électrique en

 = 0, valable à tout instant :

 cos +
# cos& + (# ) = 0+
*

# cos + (#  = 0

Ces relations étant vraies pour tout , la seconde impose

# = 0 : l’onde réfléchie est aussi
polarisée selon 

 , tout comme l’onde incidente.

D’autre part, la première relation, vérifiée pour tout instant , ne peut être vraie que si

(# = 0
, +

 +
# = 0

Donc son expression devient :


# $,  = −
 cos + 



Le champ magnétique s’en déduit alors par la relation 

# = - ∧. puisque l’onde réfléchie


est une OPP se propageant selon – 
"



# = cos + 



Nous pouvons alors exprimer l’onde résultante dans le vide :

 =

 +

#

 =
 cos − 

 −
 cos + 




 =
 cos cos + sin sin 

 −
 cos cos − sin sin




 = 2
 sin sin



De même,   + 
 =  # donc

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2

 =
 cos cos



Nous constatons alors que l’onde résultante n’est pas une onde progressive puisqu’elle ne se
propage pas : il s’agit d’une onde stationnaire. Le champ électrique peut être écrit sous la
forme

 =
2  sin



Où
2  serait l’amplitude du champ (dépendant du temps), fonction de .

Cela signifie que, quelque soit , les maxima, les minima et les annulations du champ
électrique ont toujours lieu aux mêmes endroits (mêmes valeurs de ).

On appelle nœud du champ électrique un point de l’espace pour lequel le champ

électrique est toujours nul.

On appelle ventre du champ électrique un point de l’espace pour lequel le champ

électrique a une amplitude maximale à un instant donné.

Un fuseau est délimité par deux nœuds successifs.

où 5 est la longueur
3
4
Il est à noter que les ventres sont, tout comme les nœuds, distants de
d’onde.

En effet, si, pour un instant  quelconque, en un point $ d’abscisse ,

 = 0, cela signifie
que sin = 0 donc  = 67 avec 6 un entier relatif négatif (car l’onde se propage dans le
demi-espace  ≤ 0). Or 5 = donc  = 6 4.
49 3
:

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De même, si, pour un instant  quelconque, en un point $ d’abscisse ,

 a une amplitude
maximale, cela signifie que |sin| = 1 donc  = 26 + 1 avec 6 un entier relatif
9
4

strictement négatif. Donc  = =6 + ? .

> 3
4 4

En procédant de la même manière avec le champ magnétique, nous observons que les
ventres du champ électrique correspondent aux nœuds du champ magnétique et
réciproquement.

Nous constatons par ailleurs que, à la surface du conducteur,

 0,  = 0
∀, A 2
+
 0,  =  cos



Comme le champ magnétique et le champ électrique sont nuls à l’intérieur d’un conducteur

B = 0 et l’existence d’une densité surfacique de courant non nulle.

parfait, les relations de passage imposent une densité surfacique de charge nulle

Remarque 1 : le champ magnétique est nul à l’intérieur d’un conducteur parfait puisque
 &
 ) = 0 puisque
 est nul à l’intérieur

= −FG
CD
CE
l’équation de Maxwell-Faraday s’y écrit

 = 0.
d’un conducteur parfait. Comme un champ constant ne peut pas représenter une onde,


B
Remarque 2 : la relation de passage pour le champ électrique s’écrit :

 0H ,  −
 0- ,  = 
"
I
Or ∀,
 0 ,  =
 0 ,  = 0 donc B = 0.
H -

Remarque 3 : la relation de passage pour le champ magnétique s’écrit, dans le cas général :

4 − 
 > = µ KL ∧ 6
>→4

 0H ,  − 
Donc, ici,   0- ,  = µ KL ∧ 
"

 0H ,  = 0 et 
Or   0- ,  = 4NO cos
 donc 4NO cos
 = −µ KL ∧ 
" .
 

Donc KL = cos


4NO
PN  

Nous pouvons par ailleurs représenter alors l’allure du champ électromagnétique dans
l’espace à un instant donné :

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Pour mieux visualiser l’évolution au cours du temps, il est possible de représenter le champ
électromagnétique à deux instants différents, > et 4 :

Intéressons-nous à présent à l’aspect énergétique…

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III. Aspect énergétique

Déterminons en premier lieu le vecteur de Poynting pour  < 0.



 ∧  1 2

7
 = = &2
 sin sin

) ∧ Q cos cos
R
µ µ 

4

4
7
 = sin cos cos sin
"
µ 


4
7
 = sin2 sin2
"
µ 

Nous constatons sans surprise que le vecteur de Poynting est nul au niveau de tous les
nœuds du champ électromagnétique.

D’autre part, en moyenne,


4
U =
T7 Tsin2U sin2
" = 0
µ 

U = 0
T7

En moyenne, l’énergie électromagnétique ne se propage pas.

Considérons alors l’énergie électromagnétique en elle-même. Notons V la densité

volumique d’énergie électrique, V2 la densité volumique d’énergie magnétique et V2 =
V + V2 .

1 1
V = I
4 = I 2
 sin sin4 = 2I

4
sin4  sin4 
2 2

1 4 1 2
 4
2
4
V2 =  = Q cos cosR = cos4  cos4 
2µ 2µ  µ  4

En moyenne,

TV U = 2I

4
Tsin4 U sin4 

2
4
TV2 U = Tcos4 U cos4 
µ  4

Or Tsin4 U = Tcos4 U = 4 donc

>

TV U = I

4
sin4 

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4
TV2 U = cos4 
µ  4

Or I µ  4 = 1 donc

TVU = I

4

L’énergie électromagnétique d’une onde stationnaire est, en moyenne,

uniformément répartie dans l’espace.

IV. Cavités à une dimension

Considérons alors que se trouve en  < −W un autre conducteur parfait.

En conséquence, en  = −W, le champ électrique est nul à tout instant :

 , −W = −2
 sin sinW



Donc sinW = 0.

Donc ∃6 ∈ ℕ∗ /W = 67.

Donc  =
]9
^
.

Ainsi, seuls certains modes vibratoires monochromatiques peuvent exister dans la cavité :
on parle de modes propres de la cavité.

Les longueurs d’onde associées à ces modes propres ont alors pour expression :

2W
5=
6

Nous obtenons alors l’allure suivante pour l’onde stationnaire (champ électrique) :

Remarque qui clôt ce chapitre…

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Annexe : conseils
Ce qu'on demande Ce qu'on utilise
Etablir l'équation de propagation. Ecrire les équations de maxwell dans le
milieu considéré et appliquer

 &FG
FG  `ab − c
 ) = _FW`

1 e 4 d
cd − = 
0
Donner l'équation de D'Alembert.
 4 e 4
Avec d =
 ou 
.

On injecte la solution de
 dans l'équation de
propagation. On trouve  = f.
Etablir la relation de dispersion.

Donner la relation de dispersion dans le vide.  = g avec I µ  4 = 1.



Calculer la vitesse d'une surface d'onde bh et

montrer qu'elle dépend de . Pour cela, on
Montrer qu'un milieu est dispersif.

repart de la relation de dispersion.

Calculer la vitesse d'une surface d'onde bh et
montrer qu'elle ne dépend pas de . Pour
Montrer qu'un milieu n'est pas dispersif.

cela, on repart de la relation de dispersion.

Montrer qu'un milieu ne laisse pas toutes les Etablir la relation de dispersion  4 = ⋯
(en général du type  4 =  j k ).
ondes se propager. g j -gj

Si  4 > 0 alors  est réel : propagation sans

Si  4 < 0 alors  est complexe et l'onde se

déformation.

déforme lors de sa propagation.

On met en évidence une pulsation de
coupure.
Déduire une info de  réel. Il y a propagation sans déformation.
Déduire une info de  complexe. Il y a propagation avec déformation (en
général atténuation).

temps sont liés : f ±  ou _ ± .

Montrer qu'une onde est progressive. Montrer que, dans la fonction, espace et

Montrer qu'une onde est plane. Montrer que sur un plan d'onde l'amplitude
est uniforme (c-à-d qu'elle ne dépend pas
d'une variable de l'espace).
 connaissant
 .
Calculer le champ  2 cas possibles :
- si OPPM, on utilise la relation de structure

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 = :∧
 

m
- sinon, on utilise l'équation de Maxwell
Faraday.
∧D

Calculer le vecteur de Poynting. Appliquer la formule 7
 =
PN
.
Dans le cas d'une OPPM, 7  est dirigé suivant
la direction de propagation et l'énergie
véhiculée par l'onde se déplace à la même
vitesse que celle-ci.

force −

 et utiliser les complexes.
Calculer la conductivité d'un milieu type Appliquer le pfd à un électron soumis à la
plasma.

Déterminer la nature de l'onde réfléchie Mettre en évidence la nécessité d'une onde

dans le cas de la réflexion d'une OPPM sur réfléchie et utiliser la relation de passage au

 
un métal parfait. niveau de l'interface vide-métal en se
rappelant que
2éE^o = 0.

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