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1 Oscilloscope numérique
1. La fréquence f d’un signal périodique s(t) quelconque ne représente que la fréquence du terme fon-
damental de son développement en série de Fourier. Sauf si c’est un signal purement sinusoïdal, le
spectre de celui-ci contient aussi des harmoniques de fréquences plus élevée que f . Pour que s(t) soit
correctement reproduit par l’oscilloscope (oscilloscope vu comme un filtre), il ne faut pas éliminer ces
harmoniques : il convient donc de choisir une bande passante bien supérieure à la fréquence maximale
de s(t) que l’on souhaite utiliser.
2. Pour des signaux triangle ou carré, on sait que les harmoniques ont des fréquence multiples impaires
de la fréquence fondamentale f : 3f , 5f , 7f etc ... Si on souhaite garder au minimum les 4 premières
harmoniques sans observer le repliement du spectre, il faut d’abord utiliser un filtre passe-bas anti-
repliement de fréquence de coupure fc > 9f de sorte que la fréquence maximale soit fmax = 9f et
échantillonner à Fe telle que (critère de Shannon) :
2 Étude de filtres
I. Réalisation d’une alimentation continue
d’où :
S0 = H0 E0 Sm = G(ω)Em et ϕs = ϕ(ω) = arg H(jω)
2. a) En basse fréquence le condensateur est assimilable à un interrupteur ouvert. Le circuit est une pont
diviseur de tension formé des deux résistances R1 et R2 et :
R2 R2
us (t) = ue (t) =⇒ H(jω) =
R1 + R2 R1 + R2
En haute fréquence, le condensateur est un fil, donc us (t) = 0 et H(jω) = 0. Il s’agit d’un filtre
passe-bas.
1 1
= + jCω
Z eq R2
ω0 R1 + R2
fC = =
2π 2πR1 R2 C
!
ω2 ω
c) GdB = 20 log |H(jω)| = 20 log H0 − 10 log 1 + 2 et ϕ(ω) = argH(jω) = − arctan . On
ω0 ω0
étudie les limites basse et haute fréquence :
BF, ω ω0 : Gd B ≈ 20 log H0 et ϕ ≈ 0
ω
HF, ω ω0 : Gd B ≈ 20 log H0 − 20 log et ϕ ≈ −π/2.
ω0
Point particulier, ω = ω0 : Gd B = 20 log H0 − 3 et ϕ = −π/4.
d) Nous avons :
R2
S0 = H0 E0 = E0
R1 + R2
et
R2 /(R1 + R2 ) Sm 1 Em
Sm = s Em =⇒ S = s
R1 R2 Cω 2 R1 R2 Cω 2 E0
0
1+ 1+
R1 + R1 R1 + R1
R 1
H(jω) = =
R + jLω Lω
1+j
R
En basse fréquence, la bobine est assimilable à un fil et : us (t) = ue (t) donc H(jω) = 1. En haute
fréquence la bobine se comporte comme un interrupteur ouvert, ne laissant plus passer le courant
dans R : dans ce cas us (t) = 0 et H(jω) = 0.
b) Un calcul similaire à celui de la question 2.d) conduit à :
Sm 1 Em
=s
S0
Lω 2 E0
1+
R
On trouve alors : L=4,8 H ce qui est une valeur trop élevée pour une bobine usuelle.
1/2 1
G(ω) = s et Φ(ω) = − arctan Q x −
1 x
2
1 + Q2 x −
x
2π
4. ωf = = 1666 rad.s−1 , ce qui donne :
T
ω0 = 3 ωf
us (t) = G[(2p + 1)ωf ]Em sin[(2p + 1)ωf t + Φp ] avec Φp = argH[ j(2p + 1)ωf ]
us (t) est la somme des réponses associées à chaque terme sinusoïdal de ue (t). Par identification, nous
aurons donc :
(−1)p 4A
Ap = v !2 π 2
t1 + Q2 (2p + 1) ωf −
u
u ω0
ω0 (2p + 1) ωf
et :
(2p + 1) ωf
" !#
ω0
Φp = − arctan Q −
ω0 (2p + 1) ωf
6. A.N. :
ωf (p = 0) : A0 = 15,2 mV et Φ0 = 1,57 rad
3ωf (p = 1) : A1 = −4,0 V et Φ1 = 0 rad
5ωf (p = 2) : A2 = 38 mV et Φ2 = − 1,56 rad
Le terme prépondérant est A1 . Nous en déduisons que :
us (t) ≈ −4 sin(3ωf t)
Ce résultat n’est pas étonnant puisque ce filtre est un passe-bande très sélectif (Q 1) dont la
pulsation centrale vaut 3ωf . Ce filtre ne laisse donc passer que l’harmonique de rang 3 et élimine
pratiquement toutes les autres harmoniques (y compris le fondamental).
7. Les courbes sont représentées ci-dessous :
u e , us
L’intérêt de ce dispositif est d’obtenir une sinusoïde de fréquence triple de celle du signal d’origine :
c’est un tripleur de fréquence.
2(Vsat − R1 Im ) Vsat
R2 = = − R1
2Im Im
3. Pour i < −Im et i > Im , l’évolution de UD étant affine avec i dans les deux cas, on peut en déduire
l’équation des droites connaissant deux de ses points :
UD = Vsat + R1 i pour
(
i < −Im
UD = −Vsat + R1 i pour i > Im
di di U0
Uc (t = 0) = L (t = 0) = U0 soit (t = 0) =
dt dt L
L’équation caractéristique associée à l’équation différentielle vérifiée par i(t) s’écrit r2 +2ξω0 r +ω02 = 0.
Son discriminant réduit est ∆0 = (ξ 2 − 1)ω02 < 0 (régime pseudo-périodique). Les racines de l’équation
caractéristique sont donc complexes conjuguées r± = −ξω0 ± jω0 1 − ξ 2 . On en déduit la forme de
p
la solution i(t)
q q
i(t) = e−ξω0 t A cos ω0 t 1 − ξ 2 + B sin ω0 t 1 − ξ 2
di
q q q
= e−ξω0 t −ξω0 B sin ω0 t 1 − ξ 2 + Bω0 1 − ξ 2 cos ω0 t 1 − ξ 2
dt
La condition
di U0 q
(t = 0) = = Bω0 1 − ξ 2
dt L
impose
U0 1
B=
Lω0 1 − ξ 2
p
On obtient alors
U0 e−ξω0 t q
i(t) = sin ω 0 t 1 − ξ2
Lω0 1 − ξ 2
p
3. Si U0 = 0, i reste identiquement nulle et rien ne se passe : le régime est stable et conforme aux
conditions initiales. En revanche, dès que U0 6= 0, i(t) évolue et décroît si ξ > 0 ou croît si ξ < 0. Dans
ce cas, i(t) est pseudo-périodique, les oscillations étant contenues dans une enveloppe exponentielle.
4. Les oscillations de i ont une amplitude exponentiellement croissante si ξ < 0 c’est-à-dire si R2 > R .
100 − 0, 35.103
s
1, 28.10−9 1
5. AN : ξ = = −0, 1 et ω0 = p = 6, 25.105 rad.s−1 .
2 2.10 −3
2.10 .1, 28.10−9
−3
D’où T0 = 10 µs.
0
0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t
–1
–2
L’évolution représentée sur la figure ci-dessus n’est valable qu’à condition que |i(t)| < Im .
7. Hors du régime précédent, le courant sature nécessairement, et l’équation UD = −R2 i est à remplacer
par
UD = R1 i ± Vsat
La loi des mailles fournit
di
UD = Uc − L − Ri
dt
En remplaçant UD par sa valeur et en dérivant la relation précédente par rapport au temps, on trouve
d2 i R1 + R di 1
+ + i=0
dt 2 L dt LC
8. Tant que |i(t)| < Im , le dipôle fonctionne en "résistance négative" UD = −R2 i (zone (2)).
Pour i(t) > Im , UD = Ri − Vsat (zone (3)) (saturation négative).
Pour i(t) < Im , UD = Ri + Vsat (zone (1)) (saturation positive).
9. Les oscillations de i(t) sont quasi-sinusoïdales. La période des oscillations s’obtient plus précisément
entre deux zéros, soit aux dates t1 = 0, 37 T0 et t2 = 1, 38 T0 . On en déduit T = 1, 01 T0 = 10, 1 µs Il
existe un écart relatif (de 1%) entre T et T0 , cohérent avec la relation ω = ω0 1 − ξ 2 . La fréquence
p
UD,max = Vsat − R1 Im = 1, 85 V