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Lycée Clemenceau → −

− →
2020-21 1. Calculer les champs E et B rayonnés en un point M du plan Oxz, repéré par r et θ , en
explicitant leurs composantes dans la base (−

u ,−

v ,−→
uy ).
T.D. 31 : Rayonnement dipolaire
Quelle remarque peut-on faire ?
Exercice 1 Rayonnement d’une antenne demi-onde ⋆⋆⋆ 2. Décrire la polarisation du champ rayonné pour θ variant de 0 à π .
3. Fournir l’indicatrice de rayonnement de ce dipôle tournant et la comparer à celle d’un dipôle
L’expression du champ de rayonnement (r ≫ λ ) d’un dipôle placé à l’origine du système de rayonnant en O fixe et selon −

uy .
coordonnées obtenue dans le cours est
4. Quelle est la puissance moyenne rayonnée par le dipôle tournant ?
d2 −

!

− −→ →−
− → →
− →−
− → µ0 − → p
E ( r ,t) = c B ( r ,t) ∧ er avec B ( r ,t) = − er ∧ Correcteurs par défaut : Jarry, Mérillon, Gailledrat, Etienne, Saint Cast, Frossard. . .
4π r c dt 2
t−r/c
Une antenne est constituée d’un fil d’épaisseur négligeable, de centre O et de longueur L, Exercice 3 Atome de Thomson
coïncidant avec l’axe (Oz), auquel un système électronique impose un courant oscillant i(z,t) =
I0 cos(π z/L) cos ω t, soit en notation complexe i(z,t) = I0 cos(π z/L) exp(jω t). À la suite de ses travaux sur les rayons cathodiques et sa découverte de l’électron en 1897, J.J.
Thomson, physicien anglais, émis an 1904 l’hypothèse que les électrons étaient contenus dans
On observe le rayonnement de cette antenne en un point M, repéré par ses coordonnées sphé-
le noyau des atomes. Son modèle d’atome, qu’il surnomma lui-même « plum pudding model »,
riques (r, θ ).
était le suivant :
1. Expliquer l’expression du courant i(z,t) dans l’antenne. Indiquer la relation liant la lon-
gueur L de l’antenne et la longueur d’onde λ associée au courant i(z,t). • le noyau est une sphère pleine de charge positive uniformément répartie en volume ;
2. Dans la zone de rayonnement r ≫ λ , peut-on supposer aussi que la longueur d’onde est très • les électrons ponctuels se déplacent, sous interaction électromagnétique avec le noyau, à
grande devant les dimensions de la source, comme dans le cas du rayonnement dipolaire ? l’intérieur de celui-ci.


Déterminer le champ d E créé en M par un élément de longueur dz situé en un point P
Ainsi, l’atome d’hydrogène, dans le modèle de Thomson, est représenté par une sphère de
d’abscisse z de l’antenne, puis son amplitude complexe dE. On admettra qu’un élément de

→ centre O et de rayon R = 10−10 m (charge +e) et un électron (charge −e, masse me ).
longueur dz de l’antenne avec un courant i présente un moment dipolaire équivalent dp de 1. a. Pourquoi nomme-t-on aussi le modèle de J.J. Thomson « modèle de l’électron élastique-
dérivée temporelle i(t) dz →−
ez . ment lié à l’atome » ? On précisera une constante de raideur k judicieuse et on estimera


3. Calculer le champ électrique E rayonné au point M. son ordre de grandeur.
4. Montrer que le vecteur de Poynting moyen peut se mettre sous la forme K f (θ ) −→
r /r3 où f (θ ) b. Montrer que le mouvement de l’électron est plan, puis qu’il est généralement elliptique.
est une fonction de valeur maximale 1 appelée indicatrice de rayonnement de l’émetteur. Comparer cette trajectoire à celle de la Terre autour du Soleil.
5. Donner l’allure du diagramme de rayonnement de l’antenne. 2. a. La trajectoire elliptique précédente n’est qu’approchée en raison de pertes. Préciser l’ori-
6. Calculer la puissance moyenne totale rayonnée hPi, ainsi que la résistance de rayonnement R gine physique de ces pertes.
de l’antenne, définie par hPi = R I20 /2. Calculer I0 pour une antenne qui rayonne une puis- 2 1 2
b. Sachant que la puissance moyenne perdue est Ppertes = 3
h−̈
→p i où −

p représente
sance moyenne de 1,0 kW. 3 4π ε0 c
le moment dipolaire électrique du système noyau-électron, estimer la variation relative
Correcteurs par défaut : Vinet, Deportes, Delage, Cordon, Vairé, Giraudeau. . .
d’énergie mécanique de l’électron sur un tour d’une orbite quasi-circulaire de rayon R.
Conclure.
Exercice 2 Dipôle tournant ⋆⋆
3. On suppose, pour la suite, que le modèle atomique de J.J. Thomson est stable et on simplifie
Un dipôle électrique variable −

p (t) situé en O rayonne, à grande l’approche en considérant un mouvement unidimensionnel de l’électron selon un axe (Oz).
distance r, un champ électromagnétique Ce mouvement est forcé par le champ électrique d’une onde extérieure incidente, de la forme



− − µ0 −̈ ∗ →−
− µ0 −̈ ∗ E = E cos(ω t) →
0
−e au niveau de l’atome.
E (→ →p ∧→ −u ∧→ − B (→ →
p ∧→ − z
 
r ,t) = u r ,t) = u a. Quelle condition est implicitement respectée par la longueur d’onde λ0 par rapport au
4π r 4π r c
vide de l’onde incidente ? Montrer que, dans le cas de la lumière visible, on a en plus la
2−

−̈p ∗ = d p (t ∗ ) avec t ∗ = t − r et − condition ω ≪ k/me .
p
où → →r = r− →u
dt 2 c b. Expliciter la puissance moyenne diffusée dans l’espace par l’atome excité par l’onde.
Le dipôle considéré (en O) est un dipôle tournant dans le plan Oxy Commenter la dépendance avec la pulsation ω de celle-ci (supposée générale à de mul-
avec tiples édifices atomiques). En connaissez-vous une conséquence atmosphérique pratique ?
px = p0 cos ω t py = p0 sin ω t pz = 0 Correcteurs par défaut : Zihlmann, Le Gouic, Sorre, Raynal, Pruvost, Ville. . .
Exercice 4 Rayonnement d’un dipôle magnétique oscillant ⋆ 2. Au cours de la diffusion de l’électron par le proton, l’ensemble des deux constitue un dipôle
rayonnant. On suppose, en première approximation, que ce rayonnement ne modifie par le
Soit un dipôle magnétique oscillant (pulsation ω ), placé en un point O fixe, dont le moment

− mouvement précédent de l’électron.
dipolaire est M(t) = M cos(ω t) −
0

e où M est une constante, tout comme le vecteur unitaire −
z 0

e . z On rappelle l’expression du champ électromagnétique rayonné en un point M éloigné par un
On raisonne dans un système de coordonnées sphériques d’axe (Oz).
dipôle d’origine O et de moment dipolaire − →p :
1. Si l’on suppose le dipôle magnétique réalisé par une petite spire circulaire de courant (rayon a,
courant i(t) = I0 cos(ω t)), proposer une disposition cohérente de celle-ci et l’expression à → µ0 −̈
− →p (t − r/c) ∧ →

er
B=
adopter pour M0 en fonction de I0 et a. 4π rc
2. On admet que le dipôle magnétique produit dans sa zone de rayonnement un champ électro- −−→
magnétique dont les expressions sont, avec k = ω /c, avec −
→r = OM = r − →
e . r
a. Établir l’expression de la puissance rayonnée par le dipôle à travers une sphère de rayon R
µ0 M0 ω 2 sin θ µ0 M0 ω 2 sin θ (suffisamment grand) en fonction de ε0 , c et −̈

cos(ω t − kr) −

eϕ et − cos(ω t − kr) →

eθ p (t − R/c).
4π r c 4 π r c2 b. En déduire que, pour l’électron diffusé, cette puissance s’écrit
Identifier le champ électrique et le champ magnétique en donnant le plus possible d’argu- 2 b3 c
ments pour justifier la réponse. P(R,t) = m c2 4
3 ρ
3. Commenter la structure du champ électromagnétique rayonné et la comparer à celle du champ
p (t) = p0 cos(ω t) →
rayonné par un dipôle électrique oscillant de la forme −
→ −
ez . où ρ est pris à l’instant t − R/c.
4. Quelle est la puissance moyenne rayonnée dans l’espace par le dipôle magnétique oscillant ? 3. L’expression de P(R,t), comme celle du champ électromagnétique précédent, n’est valable
5. Utilisant le modèle planétaire d’un atome d’hydrogène où l’électron décrit une trajectoire que si R est notamment très supérieur à l’extension spatiale du dipôle.
circulaire de rayon a = 53 pm à la vitesse v = c/137 (orbitale 1s), évaluer les ordres de a. Expliquer brièvement pourquoi, dès que R est très supérieur à d, on peut néanmoins cal-
grandeurs des moments dipolaires électrique ou magnétique d’un atome. Comparer alors les culer l’énergie totale rayonnée ER au cours du mouvement par l’intégrale
importances respectives des rayonnements de ces deux types de dipôles, à fréquence d’os-
ˆ +∞
cillation identique (on rappelle que la puissance moyenne rayonnée dipolaire électrique est ER = P(R,t) dt
−∞
ω 4 p0 2
). En déduire l’expression du rapport K de l’énergie totale rayonnée ER sur l’énergie ciné-
12 π ε0 c3 tique initiale de l’électron en fonction de d, b, v0 , c et de l’intégrale I définie par
Correcteurs par défaut : Ilinca, Dubois, Lauriol-Frisque, Obeidine, Sylvestre. . . ˆ θM
I= (1 + e cos θ )2 dθ
Exercice 5 Rayonnement d’un électron diffusé ⋆ −θM

Un électron de masse m, de charge −q et de posi- b. Calculer I et K avec les données numériques fournies. Conclure.
tion repérée par le point mobile M se rapproche d’un Correcteurs par défaut : Carreau, Blumenau, Godon, Caillaud, Gomichon. . .
proton supposé immobile en un point O. L’électron, de
vitesse « initiale » −→
v0 , est dévié en suivant une trajec- Exercice 6 Antenne en T
toire hyperbolique d’équation polaire
On étudie un modèle simplifié d’une antenne « en T ». Ses deux conducteurs rectilignes et
δ perpendiculaires sont parallèles respectivement aux axes Oy et Oz du repère dont l’origine O est
OM = ρ (θ ) =
1 + e cos θ placée sur l’antenne.
Une étude mécanique (non demandée) permet de mon- Le champ électromagnétique qu’elle émet est semblable à celui de deux dipôles oscillants
trer que le paramètre δ et l’excentricité e sont donnés placés en O et de moments dipolaires − →
p1 = p0 cos(ω t) −

uz et −

p2 = p0 sin(ω t) −

uy . On rappelle que
par les relations −
→ →

s  2 le champ électrique E , créé par le dipôle p dans sa zone de rayonnement s’écrit, en un point M
1 1
v0 2 d 2 δ de coordonnées sphériques r, θ et ϕ axées par le dipôle,
δ= 2 et e = 1+
c b d −
→ µ0 ω 2
E1 (M,t) = − p0 sin θ cos(ω t − ω r/c) −
u→
θ
où d désigne le paramètre d’impact (voir figure), c est la célérité de la lumière dans le vide et b 4π r
est une longueur caractéristique telle que m c2 = q2 /(4πε0 b) (avec ε0 la permittivité du vide). 1. Donner les conditions que doit satisfaire une antenne réceptrice pour que l’on puisse dire
On donne v0 /c = 1,0.10−2 , d = 2,8.10−11 m et d/b = 1,0.104 . qu’elle se trouve dans la zone de rayonnement de l’antenne émettrice. On désignera par a la
1. Calculer l’excentricité e et les angles polaires θM > 0 et −θM des asymptotes. taille de chaque antenne.
−−→
2. L’antenne réceptrice se trouve au point M1 tel que OM1 = x − →
ux avec x > 0. Représenter le Exercice 6

→− → Penser à utiliser la structure locale connue de l’onde rayonnée par un dipôle électrique. On obtient hPi =
champ électromagnétique (E1 , B1 ) au point M1 . Donner l’expression des champs en coor-
données cartésiennes, c’est-à-dire en fonction notamment de x et des vecteurs de base du µ0 ω 4 p0 2 a2
= 2 hP′ i.
repère cartésien. 16π c x2
→−
− →
3. Déterminer le champ électromagnétique total ( E , B ) en M1 . Discuter son état de polarisa-
tion.

− →

4. Calculer le vecteur de Poynting R au point M1 , ainsi que sa moyenne temporelle h R i. Com-
menter.
5. L’antenne réceptrice est parabolique et on la modélise par un disque de rayon a dans le
plan M1 yz. On supposera a ≪ x. Calculer la puissance électromagnétique moyenne hPi reçue
par cette antenne.
−−→
6. Si l’on prend cette fois un point M tel que OM = x −
2

u (même x que pour M ), quel est
2 y 1
l’état de polarisation de l’onde reçue en ce lieu ? Si l’antenne réceptrice précédente est placée
en M2 , dans le plan M2 xz, comparer la puissance moyenne hP′ i reçue à hPi.
Correcteurs par défaut : Coudert, Clouet, Valibouse, Morinière, Trottier. . .

Quelques indications ou solutions. . .

Exercice 1
1. Onde stationnaire et L = λ /2.


dz −

sin θ cos(π z/L) jω (t−r/c) jω z cos θ /c
2. d E = j µ04Iπ0 ω r e e eθ .

− π
µ0 cI0 cos( 2 cos θ ) →

3. E = − 2π r sin θ h sin(ω (t −ir/c)) eθ .
µ0 cI0 2 cos( π2 cos θ ) 2
4. K = 8π 2 et f (θ ) = sin θ .
5. Cela revient à représenter ρ = K f (θ ) en coordonnées polaires (en plaçant correctement θ !).
6. Le calcul fait intervenir une intégrale sur une fonction de θ qui ne peut être calculée que numériquement.
On trouve R = 73 Ω et I0 = 5, 2 A.
Exercice 2

− µ0 ω 4 p0 2
Le vecteur de Poynting moyen est h Π i = [cos2 θ + 1] −

u et la puissance moyenne rayonnée est
32 π 2 c r2
4
µ ω p0 2
hPi = 0 .
6π c
Exercice 3
Raideur équivalente k = 102 N.m−1 .
∆Em e3
Variation relative d’énergie mécanique = − 1/2 = 10−6 .
Em 6 π (ε0 me R)3/2 c3
4π ε0 ω 4 R6 2
Puissance moyenne finale diffusée Pdif = E0 .
3 c3
Exercice 4
µ0 ω 4 M0 2
Pmoy = et, dans l’atome, le rayonnement dipolaire électrique domine. . .
12π c3
Exercice 5
Penser à utiliser l’équation du mouvement de l’électron ainsi qu’à toute propriété sympathique découlant
4 c 7 b 5
   
du fait qu’il subit une force centrale. On trouve K = I.
3 v0 d

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