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École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Établissement Inter États d’Enseignement Supérieur et de Recherche

TOURISME ET VALORISATION DE LA CULTURE EBRIE EN


COTE D’IVOIRE :
Proposition d'un écolodge lacustre pour la
promotion du tourisme à Abidjan.
Mémoire pour l'obtention du Master II en Architecture

Réalisé par Abou Jean-Martin Axel ALLEY

Juillet 2018

Directeur de mémoire Dr. Philippe Michalidès YAWO


(Architecte-Enseignant-Chercheur-PhD en Architecture)

Juillet 2017
SOMMAIRE

EPIGRAPHE ............................................................................................................................. iii


AVANT PROPOS ..................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................... v
DEDICACES ............................................................................................................................ vi
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ vii
INTRODUCTION...................................................................................................................... 1
Contexte et problématique ...................................................................................................... 1
Objectifs de l'étude ................................................................................................................. 5
Hypothèses de travail .............................................................................................................. 5
Intérêt de l'étude...................................................................................................................... 5
Revue de littérature ................................................................................................................. 7
Approche méthodologique ..................................................................................................... 7
ETUDES DIAGNOSTIQUES ................................................................................................... 9
CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE ......................................... 10
CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES ................... 29
CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU TOURISME
A ABIDJAN ......................................................................................................................... 45
PARTI ARCHITECTURALE.................................................................................................. 59
CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY ............................... 60
II. Analyse et diagnostique du site ................................................................................ 64
CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES ................................................ 81
CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET .......................... 91
CONCLUSION ........................................................................................................................ 93
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 95
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. 95
LISTE DES CARTES .............................................................................................................. 97
LISTE DES ESQUISSES ........................................................................................................ 97
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 98
BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES............................................................................. 99
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 100
ANNEXES ............................................................................................................................. 105

ii
*

EPIGRAPHE

« On ne connait pas totalement une science


Tant qu’on n’en connait pas l‘histoire »
Auguste COMTE
1798-1857

« Nous devrions essayer de ramener la nature, les maisons,


et les êtres humains ensemble dans une unité supérieure »
Ludwig MIES VAN DER ROHE
1886-1969

iii
AVANT PROPOS

La Côte d'ivoire, pays qui témoigne toujours de sa grande richesse africaine, essaie de
reconquérir peu à peu le marché du tourisme. Ayant de nombreux atouts sous exploiter tel que
la lagune Ebrié. La Côte d'ivoire a encore des trésors à offrir à la population des nouveaux
riches d'Afrique et même au-delà. Faire de l'Île Boulay un joyau touristique prisé dans
l'optique de valoriser le tourisme en Côte d'Ivoire, résume en quelques sortes notre objectif
pour ce projet. Cependant, la valorisation ne saurait commencer par une réélection de notre
précieuse histoire, celle-là même qui raconte la vie et les traditions des occupants datant de la
ville d'Abidjan. C'est ainsi que nous avons revisité l'architecture des peuplements Ashanti,
celle-là même qui nous a guider pour notre démarche conceptuelle. En effet une architecture
qui permet de s'intégrer, sans oublier de prendre en compte les réalisations du passé, afin
d'ajouter une touche de modernisme, tout en gardant à l'esprit la dimension sensible de
l'environnement dans l'optique d 'un développement durable. Un écolodge lacustre sur la
lagune Ebrié, représente un moyen de développer le tourisme à Abidjan particulièrement
d'offrir plus d'options efficaces de rentabilité pour le pays. Le programme proposé dans le
projet découle d'une enquête sur le terrain et les observations sur le site. Le choix des
matériaux c'est fait en gardant à l'esprit la dimension écologique. Nous voulons proposer une
architecture légère avec des matériaux locaux tels que le bambou, la terre ou encore les
feuilles de cocotiers. Pour les aménagements extérieurs, nous avons pris en compte la
dimension écologique également en proposant des pistes cyclables et des grandes voies
d'urgence. Des options comme du solaire alternatif sont également prévues pour le projet.

iv
ABSTRACT

The Ivory Coast, a country that still bears witness to the great wealth of Africa, is trying to
recapture the tourism market. Having numerous assets under exploit such as the Lagoon
Ebrié. Côte d'Ivoire still has treasures to offer to the people of the new rich in Africa and even
beyond. Making the island of Boulay a popular tourist jewel in order to enhance tourism in
Côte d'Ivoire, summarizes in a few ways our objective for this project. However, valorisation
can not begin with a re-election of our precious history, that same story that tells the life and
the traditions of the occupants dating from the city of Abidjan. This is how we revisited the
architecture of the Ashanti stands, the very architecture that guided us in our conceptual
approach. Indeed an architecture that allows to integrate, not forgetting to take into account
the achievements of the past, in order to add a touch of modernism, while keeping in mind the
sensitive dimension of the environment in the perspective of Sustainable development. A
lakeside eco-lodge on the Ebrié lagoon, represents a means of developing tourism in Abidjan
especially to offer more effective options for profitability for the country. The program
proposed in the project is a result of a field survey and observations on the site. The choice of
materials is made with the ecological dimension in mind. We want to propose a light
architecture with local materials such as bamboo, earth or coconut leaves. For the outdoors,
we have taken into account the ecological dimension also by offering cycling paths and major
emergency routes. Options like solar alternative are also planned for the project.

v
DEDICACES

Aux familles ALLEY et VALENTIN,

Pour l’amour toujours démontré et le soutien sans cesse renouvelé;

Pour m’avoir appris tout ce que je sais aujourd'hui,

Pour m’avoir également appris humilité et la persévérance dans la


voie de la recherche et de l’œuvre créative,

En cultivant au fond de moi la confiance, le développement


personnel, l’honnêteté, la spiritualité et l’intégrité.

A ma fille Kealya Belvinda Taryam ALLEY,

Pour la force et la joie qu’elle apporte chaque jour dans ma vie

Je dédie ce mémoire.

vi
REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont à l'encontre de tous ceux qui ont


contribué de près ou de loin à l'obtention de ce mémoire. Nous
pouvons adresser nos vifs remerciements à:

 Docteur Philippe Michalidès YAWO, (Architecte-Enseignant-


Chercheur-PhD en Architecture) pour le temps qu'il nous a
accordé dans la réalisation de ce mémoire.
 Monsieur Mehdi SALAMI, (Architecte) pour sa patience et son
implication dans notre mémoire.
 Monsieur Mohamed NDIAYE, (Architecte DPLG) pour son
soutient inestimable tout au long de notre formation.
J'exprime ma profonde gratitude et ma profonde
reconnaissance à:
 Mes parents, merci à vous pour tout et pour votre
dévouement sans faille à notre éducation, je vous aime !
 Mes frères et sœur, je vous aime et vous remercie pour votre
présence dans ma vie.
 Mes promotionnaires d'hier et frères d'aujourd'hui, Boubacar
KAMOU, John KPODE, Audace KOUDJO, Ruddy
AGODJOGBE, Jean GOUSSOUB.
 Ma petite amie Michée Dora BAMBI, merci pour tous et
surtout pour ta patience.
 Maéva Mamadjibèye MORNONDE, merci pour tous tes
sacrifices et merci d’être la mère aimante et attentionnée
que tu es pour notre fille.
 Toutes les personnes qui m'ont aidée à mener à bien cette
étude: Armel MIKALO BI, Joël Koffi ADIHOU, Diane Ariane
Akrébié AKRE, Fourrera Abdoulaye YATTA et Ariane
MOGOMBAYE.
Merci à tous puisse le Tout puissant veillé sur vous !!!

vii
INTRODUCTION

Contexte et problématique

1
Le tourisme dans le monde, chiffres et tendances.
Le tourisme est aujourd'hui l'un des secteurs les plus florissants dans le domaine
économique. En effet il représente à lui seul près de 10% du PIB1 mondial et emploie une
personne sur 11 dans le monde. Cette importance économique se fait dotant plus ressentir
dans les exportations où il représente 7% mais aussi 30% des exportations de services. Le
tourisme pesait pour 1500 milliards de dollars en recette d’exportation pour l’année 2015.
Tous ces chiffres ont poussé l'OMT2 à affirmer dans un article que "Aujourd'hui, le volume
d'affaires du secteur touristique égale, voir dépasse celui des industries pétrolières,
agroalimentaires et automobiles."
Cependant pour améliorer l'impact économique du tourisme, chaque pays se doit de
diversifier au maximum ses attraits touristiques en prenant en compte les tendances en vogue
dans le monde. Pour se faire l'OMT a décidé d'aider les nouvelles destinations à se positionner
de façon durable sur un marché touristique mondiale qui ne cesse de se complexifier au fil des
années.
De prime à bords il est force de constater que les acteurs du secteur s'appuient sur
l'avènement de branches touristiques tel que le tourisme de plaisance ou encore l'écotourisme
pour mieux s'adapter aux réalités actuelles. Honey .M affirmait dans son ouvrage
ECOTOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT: WHO OWNS PARADISE ? que
"Autour du monde, l’écotourisme a été acclamé comme une panacée : une façon de financer
la conservation et la recherche scientifique, de protéger les écosystèmes vierges et fragiles, de
profiter aux communautés rurales, de promouvoir le développement dans les pays pauvres, de
renforcer la sensibilité écologique et culturelle, d’insuffler une conscience sociale et
environnementale à l’industrie touristique, de satisfaire et d’éduquer les touristes.". Par
ailleurs malgré son apparition à la fin des années 70, cette branche touristique prit son essor
au début des années 90 au plus fort de la prise de conscience mondiale sur le réchauffement
climatique.
L'écotourisme de luxe, une perspective de développement pour l'Afrique
En Afrique l'écotourisme ne cesse de gagner du terrain à cause de la richesse des
écosystèmes du continent et des besoins en matière de lutte contre la pauvreté. Plusieurs pays
comme le Cameroun font de l'écotourisme un atout indéniable de lutte contre la pauvreté.
Dans le petit village de pécheurs d'Ebodjé dans la province Sud du Cameroun, la mise en
place d'un projet touristique en 1999 avec le concours des acteurs touristiques locaux a permis
aux touristes de découvrir un écosystème forestier fortement influencé par son environnement
marin. Le point le plus intéressant de ce projet fut l'utilisation des revenus afin de contribuer à
L’électrification du village. Néanmoins bien souvent l'écotourisme se transforme en une sorte
de marque commerciale destiné à attirer les touristes. Afin d'éviter ce cas de figure Philippe
Lemaitre du Département du développement du tourisme durable à l'OMT précise trois
critères prépondérants pour pouvoir parler d'écotourisme ce sont:
 Le bénéfice aux communautés locales ;
 Le respect de l’environnement ;

1
Produit Intérieur Brut
2
Organisation Mondiale du Tourisme

2
 La qualité de l'expérience du touriste dont le voyage s'inscrit dans une démarche
cognitive.
Aujourd'hui il est inenvisageable de penser à la mise en place d'une activité touristique
sans y rajouter un volet écologique qui permettra une meilleure prise en compte des impacts
environnementaux que sont :
 La consommation démesurée des ressources naturelles ;
 Les pollutions multiples (eau, déchets, visuelle, sonore);
 La dégradation des écosystèmes trop fréquentés ou particulièrement fragiles (désert,
littoral, fragmentation des milieux) et la perturbation de la vie sauvage dans les réserves
sur-fréquentées.
C'est d'ailleurs dans cette lancé que plusieurs acteurs du secteur touristiques ont intégrer à
leurs activités un volet écologique. Ce nouvel ajout a occasionné la mutation de certaines
branches touristiques comme l'écotourisme qui a évolué vers un écotourisme dit "de luxe".
Cette branche touristique assez particulière est née de plusieurs constats faits par les acteurs
du tourisme de luxe. En effet au fil des années les envies de la clientèle touristique haut de
gamme ont clairement été influencées par les réalités climatiques du moment. Cet état de fait
a poussé Sophie Flak 3a affirmé que « S'il s'agit globalement de réinventer toute l'hôtellerie
durablement il faut pour la catégorie luxe, imaginer de nouveaux codes ». Dans cette même
optique Carole Aïach-Soussan a affirmé dans son article parut sur le site
lenouveleconomiste.fr que « ...le tourisme de luxe tendance écolo se doit de jongler avec les
contradictions, ou tout simplement doit se réinventer. Il va s'agir de prôner l'authentique tout
en étant international, de se positionner à la pointe de la modernité tout en respectant la
tradition... ». L’idée de base de l'écotourisme de luxe est de permettre aux différents acteurs
d'être de concert afin de participer à la préservation de l’environnement, ceci en s'appuyant
sur 4 aspects importants :
 Protéger la nature ;
 Favoriser l'économie locale ;
 Promouvoir les spécificités régionales ;
 Fournir une prestation de qualité.
La Côte d'Ivoire et ses potentialités touristiques
Dès les années 80 la Côte d'Ivoire fut un pays apprécié pour le tourisme d'affaire et ce a
cause des multiples investissements réalisés par le gouvernement afin de faire du pays une
locomotive pour le développement de la sous-région. En effet ces investissements ont eu une
répercussion directe sur le niveau de vie des ivoiriens en favorisant la construction de
nombreuses infrastructures et autres bâtiments de qualité qui ont fait la renommée du pays. De
grands groupes hôteliers comme le groupe Accor4 sont présent à Abidjan depuis 1979 les
recettes du groupe en Côte d'ivoire représente 50% des recettes totale du groupe en Afrique et
emploie près de 400 salariés. Cependant dès la lueur du second millénaire la succession de

3
Directrice organisation et développement durable chez Accor
4
Grand groupe hôtelier français

3
plusieurs crises militaro-politiques 5dans le pays a eu pour effet de freiner l'engouement des
touristes qui commençaient à s'intéresser aux autres aspects du tourisme ivoirien.
A la fin de cette décennie de guerre et de crises politiques, les différents gouvernements
qui se sont succédés ont procédé par étapes afin de regagner la confiance des touristes. La
première étape consistait à se détacher de l'image d'un pays instable afin de motiver le retour
des touristes. Puis il fut question pour le gouvernement ivoirien d'améliorer les infrastructures
du pays. Le Directeur Général de Côte d'Ivoire Tourisme 6Jean-Marie SOMET a affirmé que
"Les investissements globaux du secteur privé de 2012 à 2014, sont estimés à environ 140
milliards de francs CFA ayant servi à la construction de 114 réceptifs hôteliers de moyen
standing, de 1à 3 étoiles". Il a aussi indiqué que ce gros investissement a contribué à la
création de 3000 emplois directs et 9000 indirects.
De plus depuis l'amélioration du climat économique et sécuritaire du pays a permis à
plusieurs grandes sociétés internationales de s'installer à Abidjan. L'implantation de ces
dernières a permis de créer plusieurs emplois directs et indirects. Tous ces facteurs ont eu
pour effet d'améliorer de façon considérable le niveau et le mode de vie des ivoiriens qui sont
de plus en plus friands d'infrastructures hauts de gammes.
Néanmoins l’un des atouts du tourisme ivoirien encore sous exploité demeurent sa façade
de plus de 500 kilomètres sur l'océan atlantique et ces 1200 km² de lagune. En effet les
lagunes constituent l'une des plus grandes richesses de la Côte d'Ivoire. Elles occupent 60%
du littoral, ce sont d'est en ouest : la lagune Ehi, la lagune Tendo, la lagune Aby, la lagune
Kodouibé, la lagune Ouladine, la lagune Potou, la lagune Adjin, la lagune Ono, la lagune
Aghien, la lagune Ebrié, la lagune Makey, la lagune Tiagba, la lagune Brigna et enfin la
lagune Niouzoumou. Les principales lagunes sont reliées entre elles par les 2 canaux
d'Asagny et d'Assinie, ils permettent ainsi de voyager par voie lagunaire depuis Assinie
jusqu'a 40 kilomètres environs à l'ouest de Grand-Lahou. De tous ces lagunes la lagune Ebrié
est la plus importante et baigne une grande partie de la ville d'Abidjan créant un grand nombre
de baie et d'îles à la végétation luxuriante. De plus au-delà de ces aspects physiques, la lagune
Ebrié est un nid culturel qui fut pendant longtemps le lieu de vie de plusieurs peuples Akans 7
qui se sont adaptés au fil des années à leur environnement en pensant des habitats propices à
la vie lagunaire. Malgré tout ce potentiel ce n'est que très récemment que l’Etat ivoirien a
décidé de valoriser cette lagune par le biais de plusieurs projets d'aménagement des
principales baies de la ville d'Abidjan. Ces projets ont pour but de promouvoir et de
développer le tourisme à Abidjan par la création d'infrastructures de qualités qui rendront la
ville plus attractive.
A la suite de tous ces constats une question principale nous anime :
Comment arriver à intégrer à la ville d'Abidjan l'écotourisme de luxe tout en
valorisant la culture des peuples lagunaires ?
De cette question découle les interrogations suivantes :

5
De 2000 à 2012, la Côte d’Ivoire était en proie à une série de crises militaro-politique qui ont divisé le pays en
deux : le Sud sous contrôle gouvernemental et le Nord aux mains des Forces Nouvelles
6
Etablissement public à caractère industriel et commerciale crée par le décret N° 92-938 du 23 décembre 1992
7
Groupe ethnique ivoirien composé des Baoulés, des Agnis, des Attiés, des Ebriés et de plusieurs autres ethnies

4
Quel type d'organisation spatiale serait la plus adapté afin de valoriser la culture
des peuples lagunaires à Abidjan ?
Quels aménagements architecturaux pourraient faire de notre éco-Lodge une
destination d'avant garde pour l'écotourisme de luxe en Afrique de l'ouest ?

Objectifs de l'étude

Objectif général
L'objectif principal de notre étude est de contribuer à la diversification et à l'amélioration de
l'offre touristique de la ville d'Abidjan.

Objectifs spécifiques
 Mettre en place un écolodge qui prendra en compte les spécificités de l'architecture
traditionnelle des Akans lagunaires;
 Prendre en compte dans notre réflexion les critères prépondérants de l'écotourisme de
luxe afin d'intégrer au mieux notre projet à son contexte socioculturel;
 Offrir aux touristes un ensemble d'équipements qui fera la promotion de l'écotourisme
de luxe.

Hypothèses de travail

Hypothèse principale
La création d'infrastructures touristiques de qualité dans de nouvelles branches touristiques
contribuera à la diversification et à l'amélioration du tourisme à Abidjan.

Hypothèses secondaires
 La proposition d'un ensemble d'équipements qui tiendra compte des principes d'une
architecture bioclimatique offrira aux touristes un cadre de voyage idyllique;

 La proposition d'équipements et d'activités qui respectent les critères de l'écotourisme


de luxe contribuera à faciliter l'appropriation du projet par les autochtones.

Intérêt de l'étude

Intérêt de l'étude
Le désir du gouvernement de faire de la Côte d'ivoire un pays phare dans l'économie sous
régionale a susciter en nous le désir de proposer un projet innovant dont le but de serait
d'apporter une réponse synthétique aux problématiques de valorisation du plan lagunaire
abidjanais et de la culture des Akans lagunaires d'une part et d'autre part à celle de la
diversification du secteur touristique ivoirien. De plus le contexte économique actuel de la
sous région ouest africaine se prête bien à notre entreprise intellectuelle.
De prime à bords nous observons que ces 15 dernières années le nombre de millionnaires
en dollars Us en Afrique à progressé deux fois plus que dans le reste du monde selon le New

5
World Wealth8. En effet pendant que le reste du monde avait une croissance de 73% du
nombre de ces millionnaires, l'Afrique elle faisait un bond de 145%. En Afrique de l'ouest
plusieurs pays sont concernés par ce boom économique, les plus touchés sont entre autre:
 La Côte d'Ivoire qui affiche une croissance de 156% du nombre de ces millionnaires qui
ont atteint le nombre de 2300, ce phénomène est une conséquence directe de la relance
économique du pays;
 Le Nigeria, ce géant économique du continent à multiplier par quatre le nombre
millionnaires entre 2000 et 2014 atteignant ainsi les 15400 millionnaires ce qui équivaut
à une croissance de 305%;
 Le Ghana dont l'ascension reste la plus fulgurante sur ces 15 dernières années en ayant
un pourcentage de 440 entre 2000 et 2014.
Tous ces chiffres ramènent à un même constat qui est l'avènement d'une nouvelle classe
de riche en Afrique. Toujours dans a même lancé nous avons observé depuis une dizaine
d'année qu'un certains nombres de grands groupes hôteliers ont affirmé leurs envies de venir
s'installer en cote d'Ivoire. Dés le retour du climat sécuritaire en 2012, ce sont des
multinationales, des groupes panafricains et nationaux qui se sont lancé a la conquête du
marché hôtelier ivoirien.
Ce constat met en exergue la manne financière que pourrait représenter cette classe
économique pour la Côte d'Ivoire si elle décidait d'accueillir à des fins touristiques ces
populations, en mettant à leur disposition des infrastructures pour la promotion de
l'écotourisme de luxe. Un tel choix pourrait rajouter le sobriquet de "Hampton's9 d'Afrique de
l'ouest" aux nombreux sobriquets que porte déjà Abidjan. Dans de telles conditions les
retombés toucheraient tous les niveaux de la société ivoirienne.
Au niveau économique, un tel projet contribuera en premier lieu à créer de nombreux
emplois directs et indirects pour la population ivoirienne.
Au niveau socioculturel, l'intégration de l'écotourisme de luxe permettra aux autochtones
de promouvoir leurs cultures tout en offrant un cadre luxueux et agréable.
Au niveau environnemental ce projet participera à la valorisation et au développement du
milieu lagunaire abidjanais.

Limites de l'étude
Cette étude pédagogique a été réalisée pour l’obtention du diplôme d’Architecte à l’Ecole
des Métiers d’Architecture et de l’Urbanisme. Elle a donc une valeur académique et
théorique. De plus, le temps imparti, l’étendue des travaux à mener et les moyens disponibles
ont été un frein à pour la finalisation de certaines recherches. La complexité de la culture des
Ebriés et l'absence d'une bonne documentation écrite sur cette dernière ont été les plus grands
freins à notre étude. Afin d'être objectifs, nous nous attarderont dans notre étude sur les
aspects culturels qui pourront avoir un impact direct sur l'architecture et la morphologie
urbaine de notre projet.

8
Société mondiale de richesse du renseignement et des études de marchés basée e Afrique du Sud
9
Région située au nord-est de l'île américaine de Long Island dans l'état de New York

6
Revue de littérature

Plusieurs scientifiques, chercheurs et autres bloggeurs ont effectué des études et des
réflexions sur des sujets comme le tourisme dans le monde ou encore sur des branches
particulières du tourisme comme l'écotourisme ou encore le tourisme durable. L'idée générale
qui se dégageait de ces différentes études demeure celle selon laquelle le tourisme
représenterait pour l'Afrique un tremplin pour son émergence économique.
L'OMT dans son rapport annuel UNWTO TOURISM HIGHLIGHTS EDITION DE 2016 avait
justement traité de ce sujet en mettant l'accent sur les répercussions économique et sociale du
tourisme dans le monde en 2015. Les auteurs nous disaient par exemple que l'expansion du
tourisme dans un pays avait des répercussions dans quasiment tous les secteurs d'activités. De
plus les auteurs ont attiré notre attention sur les tendances clés du tourisme internationale en
2015 en nous disant par exemples que le premier motif de voyages des touristes restait celui
des vacances et du plaisir. Ensuite ils nous ont édifié avec les résultats de 2015 en matières de
tourisme et ce en fonction des destinations tout en rajoutant d'autres comme le ranking des
principales destinations au monde et aussi le classement des plus grands pays dépensiers dans
le monde. Pour conclure les auteurs nous ont présenté les prévisions du tourisme à l'horizon
2030.
Quant au docteur Martha HONEY dans son livre ECOTOURISM AND SUSTAINABLE
DEVELOPMENT: WHO OWNS PARADISE ? Qui fut l'un des tout premiers livres à traiter du sujet,
l'auteur procède à plusieurs études de cas utiles sur de nombreux pays comme les île
Galápagos, la Tanzanie, le Kenya et l'Afrique du Sud. Dans ces études elle mettra l'accent sur
la croissance de l'écotourisme dans la stratégie de chaque pays, dans son système politique
ainsi que dans les politiques changeante de cette typologie touristique.
Par ailleurs la consultation de plusieurs mémoires comme celui de M. Keassay FREAN
réalisé en Juillet 2015 à l'EAMAU10 et dont l'intitulé était UN VILLAGE ECOTOURISTIQUE
DANS LA LOCALITE DE MAN (A L’ OUEST DE LA COTE D’IVOIRE), dans lequel il tentait de
contribuer à la relève du secteur touristique dans la ville de Man en Côte d'Ivoire. Dans ce
travail il à commencé par nous montrer les faiblesses touristiques de la ville de Man avant de
proposer des solutions en mettant en avant les potentialités de cette destination, il termina son
étude en nous proposant un village touristique en symbiose avec son environnement.

Approche méthodologique

Afin de rédiger le mémoire de notre travail personnel de fin d'étude nous avons effectué
une série de recherches à la bibliothèque de L'Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et
de l'Urbanisme ainsi qu'à la bibliothèque Nationale de Côte d'Ivoire sur un ensemble
d'ouvrages traitant de sujet divers comme l'écotourisme, le tourisme durable ou encore sur la
culture du peuple Ebriés. En plus de ces recherches nous avons eu à lire des articles sur des
blogs et sur les sites officiels des organismes internationaux. Cependant pour mener à son
terme ce travail nous effectuerons:
 Des recherches bibliographiques et documentaires;

10
Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme

7
 Des enquêtes et questionnaires sur le terrain.
A la suite de ce travail de recueille de donner nous nous attèlerons à analyser et a solutionner
avec des réponses architecturales les différents problèmes que nous auront décelé.

Recherches bibliographiques et documentaires


En termes d’outils et de méthodes, afin d’établir un niveau élevé de connaissances et de maitrise
des contours de notre sujet, il est adopté une démarche continue de lecture et d’analyse de projet.
Cette recherche documentaire a été menée dans différentes bibliothèques dans le souci de faire
une revue des écrits relatifs. Ces investigations se sont penchées sur des ouvrages traitant du
touristique en général, du développement durable et en particulier de l’écotourisme. La revue de
travaux antérieurs au-delà du cadre EAMAU a été possible grâce aux recherches sur l’internet via
mémoire online et les articles scientifiques consultés sur des moteurs de recherches spécialisés tel
que Persée, scholar.google.fr, books.google.fr … Aussi s’agit-il des ouvrages qui traitent du sujet
du tourisme, de l’écotourisme, du développement durable et de la protection de l’écosystème.
Ces recherches se sont effectuées dans les bibliothèques, institutions, directions et ministères
suivants :
 Côte d’Ivoire tourisme;
 La bibliothèque nationale de Côte d'Ivoire;
 La bibliothèque Michel COQUERY de l’EAMAU de Lomé ;
 Sur L’internet et les encyclopédies pour ordinateur.

Enquêtes et questionnaires sur le terrain


Cette étape de l’étude a permis d’effectuer une collecte de données indispensables à nos
analyses et la vérification de nos hypothèses afin d’atteindre nos objectifs. Avec des guides
d’entretiens, nous avons interviewé le personnel et les responsables des différentes institutions
et administration énumérées un peu plus haut. Ces enquêtes et interviews ont permis, d’une
part, de comprendre et de cerner la conception des intervenants et opérateurs du secteur
touristique ivoirien ainsi que leurs besoins. Le tableau suivant traduit le nombre d’acteurs
institutionnel, de responsable en charge du tourisme et des intervenants nationaux et locaux
que nous avons interrogé lors de nos enquêtes.

Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées pendant nos recherches ont concerné, d’une part la disponibilité
des responsables des structures en charge du tourisme et aussi ceux des Parcs et réserves et,
d’autre part les difficultés financières. Les entretiens avec ces responsables n’ont pas toujours
été aisés. L’atmosphère actuelle de sortie de crise de la Côte d’ivoire n’a pas facilité les
recherches sur le terrain. Nous avons été confrontés aux réticences des populations à donner
certaines informations. La prise des photos et la réalisation vidéo n’étaient pas aisées. Par
ailleurs, tout au long de notre travail, nous avons appréhendé le tourisme comme un système
dont les composantes interagissent les unes sur les autres. Pour cette raison, nos analyses sont
basées sur la méthode d’approche systémique.

8
ETUDES DIAGNOSTIQUES

9
CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE

Résumé
Dans ce chapitre, nous nous attèlerons à présenter le contexte générale de notre étude en
nous attardant dans un premier temps sur la Côte d'Ivoire, son historique et ses
caractéristiques physiques. Ensuite nous intéresserons au tourisme ivoirien à deux échelles
différentes, d'abord à l'échelle du pays puis à celle de la ville d'Abidjan. Ces études se feront
afin de mieux cerner l'impact et la place du tourisme en Côte d'Ivoire.
I. Présentation générale de la Côte d'Ivoire
1. Historique de la Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire est un pays francophone de l'Afrique de l'ouest qui tient dans un carré de
600 km de coté et qui se situe entre 4°30' et 10°30' de latitude nord et entre 2°30' et 8°30' de
latitude ouest. C'est un pays dont l'histoire précoloniale reste assez méconnue du fait de la
mauvaise conservation des vestiges archéologiques, une résultante du climat assez humide
que connait le pays.
Cependant les scientifiques et autres chercheurs qui se sont intéressés au peuplement du pays
s'accordent pour dire que la majeure partie de ces habitants actuels sont arrivée par petits
groupes à l'aube du XVème siècle. Majoritairement ces populations fuyaient les guerres et
autres bouleversements que connaissaient le grand empire voisin du Songhaï et du royaume
des Ashanti.
Ce sont ces petits groupes qui ont été les précurseurs d'une grande partie des ethnies
répertoriées en Côte d'Ivoire. Malgré le fait que ces ethnies soient arrivées par vagues
successives tout au long de l'époque précoloniale du pays, les chercheurs ont tout de même pu
les répertorier en 4 grands groupes ethniques ce sont:
 Les Krous (Bété, Guéré, Bakwé, Dida, Aïzi, Krou, Wobé, etc.);
 Les Gours (Sénoufo, Lobi, Loro, Koualango);
 Les Mandés (Malinké, Dan, Tura, Dioula, Gouro, etc.);
 Les Akans (Baoulé, Agni, Attié, Abbey, Ochin, Ebrié, etc.).

Source : wikimedia.org Source : wikimedia.org Source : pinterest.com Source : pinterest.com


wikimedia.org
Photo 1 : Peuples Krous Photo 2 : Peuples Gours Photo 3 : Peuples Mandés Photo 4 : Peuples Akans

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Les premiers a être apparut sur les côtes ivoirienne et libérienne sont les Krous. Dès leur
arrivée ils s'installèrent dans l'ouest actuel de la Côte d'ivoire. Ce n'est qu’au XVIème siècle
que les Gours vinrent s'installer dans l'est ivoirien dans des villes comme Bondoukou et
Bégho. Mais aussi dans le centre entre les fleuves Bandama et N'zi. Par la suite au début du
XVIIème siècle les mandés qui fuyaient les troubles dans l'empire du songhaï, exercèrent une
pression sur les Krous les obligeant à quitter le nord ouest ivoirien pour se rabattre au fur et à
mesure vers le centre ouest et le sud ouest du pays. Cette pression sur les Krous avait été
renforcée par l'arrivée des Akans durant le XVIIème siècle. Ces derniers étaient originaires du
royaume Ashanti.

Carte 1: Carte historique des migrations ethniques vers la Côte d'Ivoire


Les premiers européens a avoir foulé le sol ivoirien furent les portugais en 1470. Dés leur
arrivé ils mirent en placent le commerce de l'ivoire et créèrent les ports de San Pedro,
Sassandra et de Fresco. C'est à cette même époque que les négriers britanniques introduisirent
la traite des noires dans la région du golf de guinée. Puis en 1637 des missionnaires Français
débarquèrent à Assinie. Cependant dès1705 à cause du manque de rentabilité du troque des
esclaves contre des céréales, ces derniers repartirent pour la France après avoir construit et
occupé le fort Saint-Louis.
Par la suite en 1843 la France mettra la Côte d'Ivoire sous protectorat, ce traité sera le premier
d'une vague de traité entre les années 1852 et 1889. En tout ce sont 10 traités qui seront signés
avec les autochtones ivoiriens:
 En 1852 le traité de Lefleguy et Csogo et le traité de Thiara;
 En 1853 le traité de Potou, le traité de Picaniny Bassam et le traité de l'Ebrié;
 En 1886 le traité avec les Ebrié de la lagune et le traité avec le pays Bouboury;

11
 En 1887 le traité avec le pays d'Indéniè;
 En 1888 le traité avec le pays de l'Abron et du Bondoukou;
 En 1889 le traité de l'Anno.
Tout ces traités ont été d'une importance capitale pour la France lors de la Conférence de
Berlin en 1885, conférence durant laquelle la France et l'Allemagne se discutèrent les terres
ivoiriennes. Mais face aux archives coloniales françaises les allemands furent contrains à
laisser la Côte d'Ivoire aux français.
Le 10 mars 1893 la colonie de Côte d'Ivoire est crée et Grand Bassam en est la capitale
le gouverneur Binger en prend la tète 2 ans plus tard. Afin d'améliorer l'assise française dans
la colonie, Binger alternera entre négociations et répressions face aux nombreux troubles.
Mais le gouverneur Binger sera surtout connu pour avoir développé l'administration des
cercles qui permit de découper la colonie en 11 cercles dont 8 côtiers et 3 se trouvant à
l'intérieur des terres. Face à ce constat la France décidèrent d'amorcer de nouvelles offensives
musclées en direction de l'hinterland11 et de durcir sa gouvernance en nominant de nouveaux
gouvernements:
 Le gouvernement Clozel 1903 à 1907;
 Le gouvernement Angoulvant de 1908 à 1916.
Pendant les 2 guerres Mondiale le pays sera inclut dans la Fédération de l'Ouest Africain
Français appelé l'Afrique-Occidentale Française (AOF). La France gardera tant bien que mal
le contrôle sur l'AOF et en 1944 à la conférence de Brazzaville la France par gratitude face a
la loyauté des africains durant les guerres commença des réformes:
 En 1946 l'octroie de la citoyenneté française aux peuples africains et du droit à
s'organiser politiquement;
 Le 11 avril 1946 l'abolition du travail forcé par une loi;
 En 1956, la loi cadre qui permit le transfert de nombreux pouvoir de Paris vers des
autorités locales;
 En 1958 la Côte d'Ivoire devient une république autonome par référendum.
Toutes ces réformes atteignirent leur apogée le 07 août 1960 lorsque la Côte d'ivoire fut
indépendante de la France.

Photo 5 : Félix Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar SENGHOR le 07 août 1960


Source : wikimedia.org

11
Zone continentale situé en arrière d’une côte ou d’un fleuve.

12
2. Présentation de la Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’ouest par le Liberia
et la Guinée, à l’est par le Ghana et au sud par l’océan Atlantique. Elle a une superficie de 322
462 km2 et ces capitales sont Yamoussoukro (La capitale politique et administrative) et
Abidjan (La capitale économique). Sa langue officielle est le français et sa monnaie, le franc
CFA. Elle compte 14 districts dont 2 districts autonomes (Yamoussoukro et Abidjan).Ses 14
district sont subdivisés en 31 régions, 108 départements, 510 sous préfectures, 197 communes
et 8198 localités.
TABLEAU 1: TABLEAU DE PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE
Devise nationale Union - Discipline - Travail
Hymne nationale L'Abidjanaise
Abidjan, Bouaké, Daloa, Korhogo,
Plus grandes villes du pays
Yamoussoukro, San Pedro, Gagnoa.
Nombre d'habitants 22 671 331 Hbts (RGPH 2014)
Densité 70,3 Hbts/km²
Indice de développement humain
0,46
(IDH)
Produit Intérieur brut (PIB) 35 milliards USD en 2014
Taux de croissance économique 8,5% en 2014
Concernant ces aspects physiques, la Côte d'ivoire qui est un pays de la zone tropicale a
un relief relativement peu accidenté qui varie entre des plages de sable fins ou grossier et des
plaines du sud vers des hauts plateaux du centre et du nords en passant par la zone rocheuse
du sud ouest (Les collines de Grabo 390 à 424 mètres) et la zone montagneuse de l'ouest
(Mont Nimba 1752 mètres et le Mont Tonkpi 1200 mètres). Le pays compte 4 climats ce sont:
TABLEAU 2: TABLEAU DE PRESENTATION DES CLIMATS DE LA CI
Précipitation Nombre de Localisation et périodisité des
Types de climats
s en mm/an saisons saions
Au nord, Saison sèche (Octobre
Le climat 2 saisons :
1000 - 1700 - Mai); Saison des pluies (Juin -
soudanais Sèche et pluvieuse
Septembre).
Au centre, Saison sèche
4 saisons :
(Novembre - Mars); saison des
Le climat baouléen 1500 - 2200 2 sèches,
pluies (en Juin et en
2 pluvieuses
Septembre).
Au centre ouest, saison des
Le climat des 2 saisons :
1500 - 2200 pluies très longue et une
montagnes Sèche et pluvieuse
saisons sèche de courte durée.
Au Sud, saison des pluies
(Avril - Juillet); saison sèche
4 saisons :
(Juillet - Septembre); saison
Le climat attiéen 1300 - 2400 2 sèches,
des pluies (Septembre -
2 pluvieuses
Novembre) et une saison sèche
(Décembre - Mars).
Source : weatherbase.com Données climatiques d'Abidjan (consulté le 22 mars 2017)

13
Cependant ces 10 dernières années les météorologues ont observé un boulversement assez
important de l'ordre des climats ceci à cause du rechauffement climatique.
L'aspect du couvert végétal ivoirien est une résultante directe de la répartition par zone
des climats et du relief. En effet la Côte d'ivoire est recouverte par un ensemble de forêts
denses au sud qui s'éclaircissent au fur et à mesure que ce rapproche le centre pour devenir
des forêts claires et des savannes dans nord. La variation la plus visible du couvert végétale
ivoirien se fait le long d'une ligne qui suit approximativement l'isoyète 1300 mm .
La Côte d'Ivoire est un pays avec une hydrographie variée qui lui permet un
développement dans les domaines de l'énergie et du transport maritime. En plus de sa facade
maritime de 566 km, nous observons la présence de plusieurs typologie d'étendue d'eau ou de
cours d'eau ce sont entre autres :
 1200 km² de lagunes répartit en lagunes;
 4 fleuves majeurs (le Comoé, le Bamdama, le Sassandra et le Cavally);
 Plusieurs affluents des 4 principaux fleuves et du Niger;
 Des fleuves cotiers;
 Des lacs de barrages hydro-èlectriques et naturels.
Toute cette hydrographie constitu un atout de développement économique non négligeable
pour le pays si le gouvernement fesait de ce volet une priorité de dévellopement.
Cependant le développement économique ivoirien est depuis 1960, axé sur 3 principaux
points à savoir:
 Le libéralisme économique comme projet de société et forme d’organisation de
l’activité économique;
 La promotion de l’agriculture, en particulier les cultures de rente comme moteur de la
croissance;
 L’ouverture sur l’extérieur comme soutien à la croissance.
Aujourd'hui l'économie ivoirienne se porte mieux grâce notamment à l'amélioration du climat
des affaires et de la situation sécuritaire. Le pays a une croissance de 8 à 9% depuis quelques
années (8,5% en 2014 selon le FMI) et un PIB en 2014 de 35 milliards USD qui se répartit
comme suit:
 En agriculture 25,9%;
 En industrie 25,3%;
 En services 50,8%.
Avec une population de 22 671 331 habitants (RGPH 2014), l'avenir du pays s'annonce
radieux.

TABLEAU 3:TABLEAU RECAPITULATIF DU RGPH 2014


Taux d'accroissement annuel 2,6%
Population masculine 11 708 244 soit 51,6%
Population féminine 10 963 087 soit 48,4%
Population urbaine 11 408 413 soit 50,3%
Population rurale 11 262 918 soit 49,7%
Population avec la nationalité ivoirienne 17 175 457 soit 75,8%
Population non ivoirienne 5 490 222 soit 24,2%
Populations agée de 0 - 14 ans 9 481 351 soit 41,8%
Populations agées de 15 - 64 ans 12 609 533 soit 55,7%
Populations de 65 ans et plus 575 987 soit 2,5%
Source : RGPH 2014

14
Carte 2: Carte administrative de la Côte d'Ivoire
Source: CNTIG, 2014

15
II. La ville d'Abidjan
1. Historique et présentation de la ville
La ville d'Abidjan tient vraisemblablement son appellation de l'un des premiers peuples qui
occupèrent les lieux: les Bidjans. Le préfixe "a" fut utilisé pour indiquer l'appartenance du lieu
à ce peuple: "Abidjan" signifierait donc "le pays des Bidjans". Quant à son peuplement il reste
assez flou concernant ces premiers occupants. Cependant les archéologues ont pu dater les
plus anciens vestiges d'habitations de -10 000 à -15 000 ans avant Jésus-Christ. Les Bidjans
qui font partie de l'ethnie des Tchamans (Ebriés) sont parmi les premiers habitants connus de
la future ville d’Abidjan.
En effet Abidjan s'est étendue dans un premier temps en suivant leur emplacement tout
autour de la lagune puis dans un second temps, les différents plans d'urbanisme qu'elle a
connu. La ville a connu plusieurs moments clés dans son extension, elles peuvent être résumé
en 4 grandes étapes ce sont:
 La ville coloniale, le 28 Novembre 1920 les colons prirent la décision de faire
d’Abidjan la nouvelle capitale de la colonie au détriment de Grand Bassam qui depuis
1893 jouait ce rôle. Dès lors il paru nécessaire de doté la ville d'un plan d'urbanisme qui
permettrait de tracer les différentes trames urbaines des quartiers du Plateau de Cocody
et de Treichville. Ce fut le plan d'urbanisme de 1928.
 La ville portuaire, en 1927 la construction du wharf de Port-Bouët permit de conforté
Abidjan dans sa fonction de capitale et le 1er juillet 1934, Abidjan devint officiellement
le chef lieu de la colonie. Mais c'est surtout l'ouverture du canal de Vridi en 1950 et
l'ouverture à la circulation du pont Félix Houphouët-Boigny en 1957 qui annoncèrent la
vocation économique future de cette ville. La construction de toutes ces infrastructures
occasionna une forte demande en main d'œuvre. Afin de pouvoir penser des espaces de
vie pour accueillir toute cette classe ouvrière, les autorités coloniales commandèrent à
l'urbaniste Badani un plan d'urbanisme qui sera approuvé en 1952. A la suite de ce plan
qui était très axé sur le développement industriel de la ville, l'état ivoirien maintenant
indépendant commanda à son tour en 1960 à la SETAP (Société Technique
d'Aménagement Planifié) un plan d'urbanisme destiné à corriger les manques du plan de
Badani en pensant des quartiers avec des habitations descentes pour les ouvriers.
 La ville nouvelle, en 1967 l'AURA (Atelier d'Urbanisme de la Région d'Abidjan) voit le
jour et il lui est attribué la mission de réaliser un plan d'aménagement de la ville
d'Abidjan à l'horizon 1980. C'est ainsi qu'en 1969 le Plan d'aménagement de
l'agglomération abidjanaise est validé avant d'être modifié en 1974. En 1978 le
développement excessif de l'habitat spontané remet en cause les plans anciens qui
avaient proposé une planification concentrée. Ce fait obligea SCET (Société Centrale
pour l'Equipement du Territoire) à établir un nouveau plan directeur dont la vocation
première était de planifier les nouveaux quartiers de Yopougon, d'Adjamé et d'Abobo.
L'un des facteurs majeurs qui permit vraiment le développement de ces quartiers fut la
construction des grands axes routiers du nord de la ville.
 La mégapole, la crise économique de 1980 qui résultait du choc pétrolier et de la baisse
des prix du café et du cacao a eu raison des investissements effectués afin de mener à
bien le plan d'urbanisme de 1978. En 1990 les nouveaux quartiers qui étaient détaché du

16
 centre ville ont évolué jusqu' à former un unique ensemble urbain de 30 kilomètres sur
30 kilomètres. Ainsi en 1997 le Schéma Directeur d'Urbanisme du Grands Abidjan
(SDUGA) voit le jour. Il fut conçu avec l'aide de l'Agence Japonaise de Coopération
Internationale (JICA). Il s'inscrit dans le Programme National de Développement
(PND) 2013 - 2015. Sa réalisation débuta en 2015 et doit s'achever en 2030 avec 2
phases intermédiaires en 2020 et en 2025.

Figure 1: De la ville coloniale à la mégapole


Source: Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009
La vocation première du SDUGA est de mettre à jours les projets de hautes priorités pour
le développement du transport afin de permettre aux 4 707 404 habitants de mieux se déplacer
dans tout le district. Le district d'Abidjan a atteint une superficie de près de 2119 km² cet
accroissement démesuré qui c'est fait en une quinzaine d'année est le résultat de l'afflux
massif de population en provenance de l'intérieur du pays. Ces population fuyaient les guerres
et autre crises militaro politique qu'a connu le pays de 2002 à 2011. Aujourd'hui 422 km² sont
occupés par la ville d'Abidjan et ses 10 communes distinctes que sont:
 Le Plateau: 7 488 habitants (RGPH 2014) le Plateau est le centre des affaires et le
quartier administratif, et même politique malgré le transfert de la capitale à
Yamoussoukro.
 Cocody: 447 055 habitants (RGPH 2014). Commune résidentielle de standing, elle
accueille l’Université et les ambassades. C’est le quartier huppé d’Abidjan.
 Treichville: 102 580 habitants (RGPH 2014). Elle abrite la zone portuaire, beaucoup de
commerces et de l’habitat.
 Marcory: 249 858 habitants (RGPH 2014). Principalement résidentielle avec quelques
activités industrielles et commerciales.
 Koumassi: 433 139 habitants (RGPH 2014). Elle est de création récente, affectée à
l’habitation populaire et qui abrite également une grande zone industrielle.

17
 Port-Bouët: 419 033 habitants (RGPH 2014). Cette commune abrite de l’habitat et des
industries liées au port. C’est la porte d’entrée d’Abidjan. Il abrite l’aéroport
international Félix Houphouët-Boigny et la base militaire française.
 Yopougon: 1 071 543 habitants (RGPH 2014). Yopougon, est de création récente. Elle
est la commune la plus étendue et la plus peuplée de Côte d’Ivoire, plus grande que
Yamoussoukro, la capitale administrative et politique du pays.
 Attécoubé: 260 911 habitants (RGPH 2014). Quartier d’habitation et de commerces.
Situé sur un escarpement qui surplombe la Baie du Banco.
 Adjamé : Adjamé : 372 978 habitants (RGPH 2014). Adjamé est devenu aujourd’hui le
plus grand centre commercial populaire et l’un des pôles économiques de la ville.
 Abobo: 1 030 658 habitants (RGPH 2014). Abobo est devenu aujourd’hui une
commune vaste et peuplée. Elle est également la commune la plus pauvre d’Abidjan.
Capital économique du pays, Abidjan abritait 20% de la population ivoirienne tout en
occupant que 0,6 % de la superficie nationale. En termes d'occupations spatiale la ville est
régie comme suit:
 55 % pour l'habitat;
 28 % pour les équipements;
 17 % pour les activités.
De plus il est important de noter dans son développement Abidjan reste une ville similaire aux
grandes métropoles subsahariennes qui se développent souvent de façon assez rapide en
phagocytant toute les terres environnante. Ce faisant Abidjan a vu sa surface quintupler en
une trentaine d'années, mais cet étalement urbain très rapide c'est bien souvent fait au
détriment des différents plans d'urbanisme et d'aménagement qui avait été pensé par l'Etat
ivoirien. De ce fait Abidjan possède aujourd'hui plusieurs zones vierges inoccupées à cause
des difficultés d'accès, pour y remédier l'Etat s'attèle depuis 2012 à la création d'un système
routier performant dans le district d'Abidjan afin de mieux répartir les populations futures en
densifiant la ville.

Figure 2: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965


Source: Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

18
Figure 3: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 *
Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

Figure 4: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1984


Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

Figure 5: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 2005


Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

19
Carte 3: Carte du découpage communale du district d'Abidjan

20
2. L'écosystème Abidjanais
Le district d'Abidjan possède un écosystème très riche et varié avec un climat de type
attiéen qui lui permet d'avoir 4 saisons distincts avec des précipitations qui varient entre 1800
mm et 2100 mm de pluie par an et par ricochet une humidité relative qui atteint dans le
district une moyenne annuelle de 80%. Les températures varient entre une température
annuelle minimale de 24°C et une température maximale annuelle de 28°C.

TABLEAU 4 : TABLEAU DES VARIATIONS DE TEMPERATURE A ABIDJAN


Mois Jan Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Annuel
Température
min moy 24 25 25 25 25 24 23 22 22 24 25 24 24
(°C)
Température
27 28 28 28 27 26 25 24 25 26 27 27 26
moy (°C)
Température
max moy 30 30 30 30 30 28 26 26 27 28 30 30 28
(°C)
Record min
température 17 16 17 20 17 16 16 16 20 20 17 17 16
(°C)
Record max
température 40 40 41 37 37 38 33 32 35 32 38 38 41
(°C)
Précipitation
10 30 70 130 220 220 100 40 90 120 130 70 1230
moy (mm)
Nombre de
jours avec 2 4 6 9 15 19 11 11 12 13 10 6 118
précipitation
Humidité
85 90 90 90 90 90 90 95 95 90 90 90 90,4
relative (%)
Source : weatherbase.com Données climatiques d'Abidjan (consulté le 22 mars 2017)

Le district d'Abidjan connait un ensoleillement quasi permanent de près de 6 heures de


moyenne par jour ce fait rajouté aux caractéristiques climatiques favorise le développement
d'une faune et d'une flore tropical assez diversifiées. Le district comprend en son sein
plusieurs forêts ou aires protégées ce sont:
 le parc national du banco;
 la forêt classée d’Anguédédou;
 la forêt classée Bedasso;
 la forêt classée de Mbrago;
 la forêt classée de Tagbadié.
Toutes ces forêts sont irriguées par un réseau hydrographique très importants composé de
plusieurs lagunes (la lagune Ebrié, la lagune Agnien et la lagune Potou), du lac Bakré et
d'autres cours d'eau. On distingue:
 le Banco, le Gbangbo et l'Anguédédou, de petites rivières de direction Nord-Sud;
 la Djibi et la Bété, des rivières de direction Nord-ouest - Sud-est (NO-SE) qui se jettent
dans la lagune Aghien;
 l'Agnéby et la Mé, qui sont les deux plus grands cours d'eau de la région, ils sont de
direction Nord-Sud.

III. Le tourisme en Côte d'Ivoire

21
1. Présentation du tourisme en Côte d'Ivoire
Après son indépendance obtenue de la France en 1960, la Côte d'ivoire fit du tourisme et
de l'agriculture deux secteurs moteurs pour le développement du pays. Cependant la
succession de plusieurs crises dans le pays endigua l'essor du tourisme qui lui est beaucoup
plus en proie aux aléas du climat politique. Aujourd'hui le gouvernement ivoirien continu à
mettre en place des réformes institutionnelles et économiques afin d'améliorer l'attractivité
touristique du pays.
2000000 1970
1 800 000 1980
1800000
1990
1600000
1999

1 177 022
1400000 2000
1200000 2010
1000000 2012
2013
800000

500 000
470 000
2014
376 000

600000
289 000

2015
260 000
186 000
194100

400000
120 000

2016
38 000
44826

200000 2017

Graphique 1: Flux d'arrivée des touristes a l'aéroport FHB


En effet dès 2011, la séparation du ministère du tourisme et de l'artisanat en deux entités
distinctes traduisit clairement les désira tas de l'Etat ivoirien quant à faire du tourisme un
moteur de développement économique et sociale pour le pays. Pour se faire l'une des
premières actions menées par le Ministère du Tourisme fut celle de promouvoir la destination
Côte d'ivoire. Ensuite il fut question de :
 Vulgariser le code du tourisme ;
 Elaborer et de faire adopter un code d'investissement touristique ;
 Promouvoir et vulgariser le code d'investissement touristique ;
 Finaliser et faire adopter le Schéma Directeur.
Toutes ces réformes ont permis au tourisme d'occuper une place plus importante dans
l'économie ivoirienne en 2015 avec 4,8% du PIB de la Côte d'Ivoire soit 419 milliards FCFA.
Notons aussi qu'il est prévu une hausse annuelle de 2,6% des recettes jusqu'en 2026.
Tourisme;
4,80% Industries;
19,50%

Agriculture;
Services;
17,50%
58,50%

Graphique 2: Répartition par secteur du PIB

22
En termes de type de tourisme, la Côte d'ivoire possède des attraits de plusieurs sortes ce
sont:
 Des atouts naturels; le pays possède un littorale de 520 kilomètres qui abrite plusieurs
types de plages aux reliefs variés qui sont propices au tourisme balnéaire. Ces 300
réserves naturelles qui depuis 1996 font l'objet de plusieurs entreprises de protection
menées par le gouvernement représentent un environnement idéal pour la pratique de
l'écotourisme.
 Des attraits humain et culturel; avec ces 60 ethnies réparties en 4 grands groupes
ethniques sur toute l'étendue du territoire le pays offre une mosaïque culturelle très riche
qui est la base du tourisme culturel. De plus la laïcité du pays et l'existence de
somptueux édifices religieux à Yamoussoukro et Kong offre des potentialités dans le
tourisme religieux.
 Des atouts en termes d'infrastructures de distraction et d'affaires, en 2015 le pays
comptais plus de 2.043 hôtels pour un total de 30.471 chambres. le pays qui est connu
dans la sous région ouest africaine comme un haut lieu du tourisme des affaires. Les
600000 hectares de lagunes du pays offrent des spots de pèche idylliques pour les
amateurs du tourisme sportif.

Graphique 3: Répartition du PIB touristique


Quant à la provenance des touristes elle reste assez locale car sur les 1 177 022 touristes
de l'année 2015, 470 809 touristes étaient étrangers et 706 213 touristes étaient locaux. Ces
touristes avaient une moyenne de séjour de 3 jours dans les établissements hôteliers du pays et
il avait une préférence pour les hôtels arborant un standing moyen de 3 étoiles.

Graphique 4:Fréquentation des hôtels par standing

23
Malgré le fait que toutes les villes du pays aient un fort potentiel touristique, 5 villes se
détachent des autres en termes d'attractivité touristique.

Carte 4: Carte représentative des 5 villes les plus visitées de côte d'Ivoire
Source : travel.jumia.com
En sommes nous pouvons dire que le tourisme en Côte d'Ivoire tend à retrouver la place
qu'il occupait dans les années 80. Cependant il est du devoir du gouvernement ivoirien de
mettre en place un environnement propice au développement du secteur car ce dernier peut
être aussi une locomotive de développement qui emmènera la Côte d'Ivoire à son émergence
d'ici 2020.
TABLEAU 5: TABLEAU RECAPITULATIF DU TOURISME EN COTE D'IVOIRE
Points forts Points faibles
Présence de la Côte d’Ivoire dans de grands
rendez-vous du tourisme mondial FITUR en
Vétusté des infrastructures touristiques
Espagne, ITB en Allemagne, Top Resa en France
et le BITE en Chine.
Mauvais état du réseau routier mais en cours de
Dynamisme économique et stabilité retrouvée.
modernisation
Un pays hospitalier disposant d’une grande
Le manque de professionnalisation des acteurs du
diversité culturelle avec des sites touristiques
tourisme et de l’hôtellerie
naturels et un riche patrimoine historique.
La Côte d’Ivoire abrite l’un des plus grands
Le manque de décentralisation administrative
édifices religieux du monde.

24
Carte 5: Carte récapitulatives des atouts touristiques du pays

25
2. Etat des lieux du tourisme à Abidjan
Abidjan est la ville de Côte d'Ivoire qui totalise le plus grand nombre de touriste par an
depuis l'indépendance. Afin de répondre tant bien que mal à cette demande le gouvernement
s'appuyait sur des hôtels tel que l'hôtel Ivoire ou le Golf Hôtel, ces deux hôtels qui ont été dés
les années 70 les fleurons de l'hôtellerie et du tourisme abidjanais et ivoirien. Cependant la
décennie de crises militaro-politique à eu raison de l'hôtellerie abidjanaise. Mais la croissance
économique aujourd'hui retrouvée a suscité l'enthousiasme de plusieurs groupes hôteliers qui
n'ont pas lésinés sur les moyens afin de prendre une place de choix dans l'industrie hôtelière
de la ville. En effet la ville abrite aujourd'hui des enseignes de l'hôtellerie mondiale et
nationales tel que :
 Accor Hôtels: Ce groupe présent dans le pays depuis presque 10 ans possède depuis peu
5 enseignes hôtelières (Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, Novotel, Hôtel Pullman, Ibis
Plateau et Marcory). Cet état de fait permet au groupe de garder une longueur d'avance
sur les autres groupes hôteliers, de plus le groupe Accor prévoie un vaste plan
d'investissement de 24 milliards FCFA.
 Heden Hôtels & Ressorts: Ce groupe hôtelier ivoirien qui possède l'hôtel du Golf et
l'ivoire Golf Club d'Abidjan qui lui sera réhabilité et étendu avec la construction d'un
hôtel 5 étoiles pour un investissement totale de 150 milliards FCFA.
 Carlson Rezidor: Le groupe hôtelier qui s'est installé dans la commune de Port Bouët
près de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny 22 milliards FCFA a investi dans la
construction du Radisson Blue, un hôtel 5 étoiles qui abrite 263 suites d'affaires pour
les touristes et voyageurs.
 Onomo
 Azalaï group: 24 milliards FCFA ont également été investis par le groupe Azalaï, pour
la construction d’un hôtel 4 étoiles d’environ 200 chambres à Marcory.
 Mangalis Hôtel Group: Le groupe Mangalis filiale hôtelière du groupe immobilier
Sénégalais Teylium à investi 24 milliards FCFA dans la construction de deux
complexes hôteliers, un complexe de 3 étoiles de 180 chambres et un autre de 4 étoiles
de 190 chambres dans la commune du Plateau. Il s’agit du Seen Hôtel en cours
d’ouverture et du Noom hôtel en construction.
 Hilton & Ressorts: Le jeudi 1er Octobre 2015, le géant hôtelier américain annonçait par
le biais du gouvernement ivoirien un investissement colossal de 287 milliards FCFA
dans la commune du Plateau. Le but de cet investissement est de faire de la commune
du plateau le "Manhattan d'Afrique" en proposant un hôtel 5 étoiles, une bibliothèque
Africaine et un vaste projet de rénovation de plusieurs bâtiment administratifs.

Mis à part ces grands groupes plusieurs autres hôtels tels que l'hôtel Tiama au Plateau,
l'Astoria Palace et l'hôtel Asonvon à Yopougon participent à l'augmentation de l'offre
hôtelière dans la ville. De même plusieurs sites balnéaires et autres restaurants
gastronomiques se trouvant sur les berges de la lagune Ebrié constituent un pôle d'attractivité
pour le tourisme balnéaire et sportif qui étaient jusqu'il y a peu assez méconnu par les
abidjanais eux même.

26
Cependant la position du gouvernement concernant le devenir touristique de la ville
d'Abidjan reste assez claire, la lagune Ebrié qui baigne la majeur partie de la ville doit être
exploité à des fins de divertissements et surtout à des fins touristiques en ce sens le SDUGA12
vient à point nommé avec en son seins des zones prévue pour la construction d'infrastructures
touristiques. Toujours dans le même sens le projet d'aménagement de la baie de Cocody initié
par les gouvernements ivoirien et marocain en 2012 a permit d'enclencher le processus de
valorisation du plan lagunaire Abidjanais à travers la construction d'infrastructures qui feront
d'Abidjan un nouvel eldorado pour le touristique de plaisance. Le 13 Mars 2016, l'attentat
terroriste de Grand Bassam qui faisait 19 morts et 33 blessés fut l'élément déclencheur à la
base du nouvel engouement des abidjanais pour le tourisme balnéaire au niveau des berges de
la lagune Ebrié. De plus l'ouverture massive d'équipements touristiques dans la zone de l'île
Boulay et de la baie des milliardaires a permit à la ville d'Abidjan de redevenir un haut lieu du
tourisme balnéaire en Côte d'Ivoire.
Il est aussi important de noter que ce nouvel engouement a permit aux professionnels du
secteur de s'accordent pour dire que la demande en matière de commodités et de standings
dans les hôtels est en hausse à Abidjan. En effet l’E-tourisme devient aujourd'hui l'élément
déterminant qui motive le choix des touristes. L'enquête mené par le site de voyage Jumia
travel a permit de révéler les éléments de conforts qui motivaient les touristes dans le choix de
leurs hôtels.

12
Schéma Directeur d'Urbanisme du Grand Abidjan

27
Carte 6 : Carte récapitulative des atouts touristiques de la ville d’Abidjan

28
CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES

Résumé
Dans ce chapitre, nous tenterons de comprendre la culture des peuples AKAN lagunaires en
commençant dans un premier temps par nous attarder sur la culture AKAN en général. Puis
nous nous intéresserons aux particularités de l'organisation sociale des AKAN lagunaires
en accordant une attention particulière dans la dernière partie du chapitre à l'architecture
du bâti chez les AKAN lagunaires de même qu'à l'organisation spatiale de leurs villages.
I. Généralités sur les Akans
1. Historique et étymologie
Comme susmentionné les Akans font partis des 4 grands
groupes ethniques que compte la Côte d’Ivoire, ce groupe
est originaire du royaume Ashanti qui fut un royaume très
riche se trouvant majoritairement sur les territoires de
l’actuel Ghana de 1670 à 1902. Cette richesse qui était
essentiellement dû à la forte présence d’or sur toute
l’étendue du royaume poussa les historiens à nommer la
civilisation Akan la « civilisation de l’or ».
C’est d’ailleurs le commerce de ce dernier qui contribua à la
création du royaume dans un premier temps avant que la
succession de plusieurs conflits entre le Denkyira13 et la
coalition ethnique menée par Osei Tutu14 ne provoque Photo 6: Embout des cannes en Or
plusieurs vagues de migration vers les terres voisines. Cette période d’instabilité fut
l’élément déclencheur des deux grands mouvements migratoires vers la Côte d’Ivoire qui
s’étaient effectués sur une période allant de 1680 à 1720:
 Avant le 15ème siècle, en 1680 la migration du premier groupe Akan depuis le Ghana
qui se joignit à un second groupe venu de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ces deux groupes
s’installèrent sur les bords de la lagune Ebrié;
 A partir du 15ème siècle plus précisément en 1700 commencèrent le grand exode qui
était la résultante de la formation du royaume Ashanti. Les premiers de cette seconde
vague migratoire furent les Abrons qui s’installèrent au sud de la ville actuelle de
Bondoukou suivi en 1720 par les Agnis puis par les Baoulés en 1770 qui eux étaient
conduit par Abla Pokou15, la nièce de Osei Tutu.
Les Akans comptent aujourd’hui environ 20 millions de membres répartis entre le Ghana et
la Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire la population Akan atteint le nombre de 8,5 millions et se
localise principalement dans les régions du sud-est, du centre et de l’est, ils occupent les 1/3
de la superficie de la Côte d’Ivoire soit 107 335 km².

13
Royaume du sud de l’actuel Ghana de 1620 à 1828.
14
4ème roi du royaume Ashanti, mais premier roi qui parvint à unifier les Ashantis.
15
Reine du peuple Baoulé qui les mena du royaume Ashanti à la Côte d’Ivoire.

29
2. Répartition Ethniques des Akans
Les Akans constituent le groupe ethnique le plus diversifié de la Côte d’Ivoire avec
environs 13 ethnies qui sont répartis en 3 sous-groupes :
 Les Akans forestiers, les Abrons et les Agnis représentent ce premier groupe il est
situé à la frontière avec le Ghana ;
 Les Akans du centre, ce sous-groupe est majoritairement composé des Baoulés qui
constituent l’ethnie Akans la plus importante en nombre. On les retrouve au centre du
pays dans le V baoulé ;
 Les Akans lagunaires, ce groupe qui est constitué de plusieurs ethnies (les Abès, les
Attiés, les N’Zimas, les Eotillés, les Essoumas, les Abourés, les Mbatos, les Ebriés
(Tchaman), les Adioukrous, les Ahizis, les Alladians, les Avikams et les Abidjis. Ils se
dispersent tous dans les forêts du sud du pays qui bordent les lagunes.

Carte 7: Carte montrant la migration des AKAN en C.I.

30
3. Etymologie, migrations et installation des Tchamans
Les Tchamans, comme sus mentionné sont une ethnie lagunaire qui se trouve dans la
région d’Abidjan. Etymologiquement, Tchaman signifierait « ceux qui ont été choisis, les
élus », Cependant cette ethnie est beaucoup plus connu sous le sobriquet d’Ebrié qui
signifierait « gens sales », ce sobriquet leurs a été donné par raillerie par leurs voisins Abouré
de Moossou. A son arrivé l’administration coloniale française officialisa ce sobriquet et alla
jusqu'à nommer la lagune avec ce sobriquet, une lagune que les Tchaman eux appellent
« Ndoupé » qui signifie « l’eau tiède ».

Photo 7 : Nangui Abrogoua, Chef des Tchaman au début de la colonisation


Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991
Bien qu’originaire d’Assandrè, dans la région de Kumasi dans l’actuel Ghana, les
Tchamans se voient attribuer aussi une ascendance occidentales ou tout simplement
autochtones. Mais il reste plus vraisemblable que les Tchamans à l’instar de la majeure partie
des peuples lagunaires soit la résultante d’un brassage entre les cultures Akan et Krou qui ce
sont toutes d’eux rencontrée sur les bords de la lagune Ebrié.
En effet le sud-est de la Côte d’ivoire fut au XVIIIème siècle le terminus de plusieurs
vagues migratoires, des Krou partis de Blèguè se fixèrent dans la forêt où se trouve
aujourd’hui la ville de Tiassalé. C’est dans cette forêt qu’en 1701 suite à la bataille de Feyassè
un group d’origine Akan se greffa aux Krou déjà présent pour former l’ethnie Tchaman.
Après cette rencontre, la nouvelle coalition mit le cap plus au sud sur la région de Bago au
nord de l’actuelle ville de Dabou.
Cependant à cause de querelles incessantes et sous la pression de leurs voisins Abé et
Attié, les Tchaman se déplaceront encore plus au sud pour s’installer sur les bords de la
lagune Ebrié. Ces dernières migrations donneront le ton pour la mise en place des divisions
socio-résidentiel appelées « goto » qui sont aujourd’hui l’une des caractéristiques du peuple
Tchamans. Lors de l’éclatement de Bago, les Tchaman se constituent de 6 goto qui ce sont
formés lors de leur établissement définitif à différents endroits sur les bords de la lagune
Ebrié : les Bidjan, les Bobo, les Djèpo, les Gnangon, les Kwè et les Nonkwa. La scission de
certains goto donnera naissance à d’autre goto. En effet les Bidjan se scinderont et donneront
naissance aux Yopougon. Les Bobo quant à eux en deux autres goto, les Songon et les Badjin.

31
Enfin un dixième goto sera formé et sera essentiellement composée de non Tchaman devenus
par la suite Tchaman c’est le goto de Bia.

Carte 8 : Carte des mouvements migratoire des Tchamans dans les alentours d’Abidjan
Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991
En sommes les Tchaman sont composés de 10 goto qui se sont crée en plus du goto originel
de Bago, ce qui nous donne en tout 11 goto.

II. Organisation sociale chez les Tchaman


1. Les matriclans chez les Tchamans
Les Tchaman sont répartit en 8 matriclans ou mando qui se répètent dans chaque goto, ce
sont :
 Abromando ;
 Adjumando ;
 Fiédoman ;
 Gbadoman ;
 Kouèdoman ;
 Lokoman ;
 Tchadoman.
Les membres de chaque mando font preuve d’une très grande solidarité entre eux, cette
solidarité transcende même les frontières du goto car à titre d’exemple un Fiédoman Bidjan
se considèrera frère de tout Fiédoman de tout autre goto. Chaque mando est placé sous la
responsabilité d’un doyen dénommé mandokro. Ce dernier est chargé d’assurer le règlement
des litiges, de procéder à l répartition des erres entre les membres du clan, de gérer et
d’accroitre le trésor de celui-ci. Mais le mandokro sert surtout de lien entre les classes d’âge,
véritable lieu d’exercice du pouvoir et le reste du mando.

32
2. Les classes d’âge ou « afétchué »
Outre les mando, l’organisation sociale des Tchaman se base aussi sur les afétchué. Une
classe d’âge ou afétchué regroupe tous ceux qui sont nés dans un espace de temps de 16 à 20
ans et prend en compte les deux sexes. La fratrie est subdivisée en 4 générations :
 Les Blessoué
 Les Gnando
 Les Dougbo
 Les Tchagba
Chaque génération comprend elle aussi 4 sous-classes fixes « abè » dont les noms
suivent :
 Djehou (ainés)
 Dogba (puinés)
 Agban (cadets)
 Assoukrou (benjamins)

Figure 6 : qualification, tranche d’âge et sous-classes chez les Tchaman


Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991
Le Tchaman change de qualifications et de tranche d’âge chaque 16 ans chaque, par
contre il garde toute sa vie le même afétchué et le demeure aussi dans le même abè. La
définition du non de génération qui est une association de l’afétchué suivi de l’abè obéi à des
règles très strictes dont les deux les plus primordiales sont la date de naissance et le nom de
génération du père. En effet un père et un fils ne peuvent appartenir à des générations qui
se succèdent ils doivent être séparés par au moins une génération suivant l’ordre immuable
des générations.

Figure 7 : Classes d’âge ou afétchué Chez les Tchaman


Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991

33
Le cycle complet des 4 générations dure 60 ans, lorsqu’une génération est bouclée, la
fête de génération « fatchué » est célébrée. Cette fête traduit le passage de l’adolescence à
l’âge adulte. Elle donne le droit de participer aux réunions et d’avoir des responsabilités
dans le village. Le rôle principal des classes d’âge est de répartir les droits et les devoirs en
s’appuyant sur l’âge. C’est toujours l’Homme le plus âgé du village qui exerce les fonctions
d’akubènana16.

Source : wikimedia.org
Photo 8: Femmes Tchaman durant la fête de génération

3. La chefferie chez les Ebriés


La vie politique Tchaman est essentiellement basée sur les générations. La gestion du
village se fait par génération, quand une génération épuise son mandat, elle cède le pouvoir à
la génération qui la succède. C’est le chef et les notables au sein de la génération qui accède
au pouvoir. Il est désigné autour d’un conseil, une personne pour faire office de chef du
village. Ce dernier est par la suite recommandé aux doyens d’âges qui peuvent l’accepter ou
demander à la génération d’en proposer un autre.

Source : wikimedia.org
Photo 9 : Intronisation du chef du village Tchaman d’Anono
Le chef du village à le pouvoir politique et judiciaire, cependant il ne dirige pas seul, il
est entouré de porte-paroles, de notables, des doyens d’âges. Le chef du village est
l’intermédiaire entre l’extérieur et le village, il représente et défend les intérêts du village, il
peut être destitué pour malversation, détournement de fonds et surtout pour adultère. Si le
chef de village est destitué, son successeur et choisi au sein de sa génération.

16
C’est le patriarche doté de pouvoir essentiellement religieux

34
III. Etude de l'occupation spatiale et de l'architecture chez les
Tchaman
1. Occupation spatiale chez les Tchaman
Aujourd’hui les goto sont toujours présents et reste perceptible au plan spatiale dans la
ville d’Abidjan. En effet, après leurs installations les différents goto suivirent un modèle de
nomination de village assez simple qui consistait à rajouter le préfixe a- au nom de chacun
d’entre eux. De ce fait Abadjin, Abidjan, Abobo, Adjèpo, Akwè et Anonkwa étaient
respectivement les villages des Badjin, Bidjan, Bobo, Djèpo, Kwè et des Nonkwa.
Cependant la totalité des goto ne suivirent pas ce modèle. Songon, Yopougon, Gnangon et
Bia gardèrent pour nom de leurs villages le nom de leurs goto, ce qui demeura assez logique
car les 3 premiers goto cités étaient nés de ruptures avec d’autre goto. C’est dans le but de
rompre avec l’ordre apparent que ces derniers décidèrent de garder le nom de leur goto
comme étant le nom de leurs villages. Quant au modèle de nomination, ces Tchaman se
contentèrent de rajouter le suffixe –gon au nom du propriétaire des terres qu’ils occupèrent,
ainsi à titre d’exemple le goto de Yopougon s’était formé sur les terres appartenant à Yopou.
Après ces migrations, chaque goto se caractérisa par une unité résidentielle qui finit par
rompre à cause de plusieurs faits sociaux tels que les problèmes démographiques, les
querelles foncières entre membre d’un même village ou les bannissements à cause d’une faute
grave.
Ces villages à l’urbanisation assez particulière disséminés dans la ville font souvent tache
d’huile dans cette dernière.

Carte 9 : Carte de la ville d’Abidjan montrant les villages Ebriés


Dans l’ensemble, les Tchaman habitent de gros villages organisés le long d’une artère
centrale généralement situés sur une éminence, ce qui explique en partie le manque d’eau

35
dont souffrent la plupart. Chaque village petit ou grand, possède trois édifices religieux :
église catholique, temple protestant et temple harriste.
Les « akubé » (villages) sont divisés en « akrobu » (quartiers) dont les noms tiennent
compte de l’inclinaison du terrain sur lesquels ils sont bâtis. Cette inclinaison est résumée de
trois manières :
 Les quartiers hauts « atô » : les quartiers se trouvant souvent à l'entrée des villages
ont y retrouve souvent les cimetières ;
 Les quartiers du centre « adjamé » qui se trouve souvent sur une plaine relativement
plate avec un dénivelé en direction de la lagune on y retrouve les édifices religieux ;
 Les bas quartiers « até », ils se situent souvent sur les berges de la lagune ou en
contre bas d'une proéminence géographique.
Quand un village éclate et donne naissance à plusieurs autres, chaque nouveau village
ajoute au nom de son quartier celui de sa fratrie. Les bâtiments de l’école sont groupés dans
un quartier à part car ils sont souvent construits après l'installation du village.

IV. Evolution de l'habitat chez les Ebriés


1. Habitat précolonial : Etude de l'organisation spatiale et de
l'architecture à Kumasi (époque précoloniale)
a. Présentation
Kumasi est la capitale historique de l’Etat Ashanti depuis la création de ce dernier en 1670
par son souverain Oseï Tutu. En 1695 la ville accède à sa notoriété lorsque l’Etat Ashanti
devient la confédération Ashanti. De plus la victoire de 1701 sur le Denkyira contribua
significativement au développement de la ville. Cependant lors de la troisième guerre Anglos-
Ashanti de 1874, certaines parties de la ville dont le palais royal ont été détruit par les a
En 1957 le Ghana devint indépendant et la ville de Kumasi demeura une ville d’une
importance capitale, aujourd’hui elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays et reste une
ville avec un lourd passif historique.

Photo 10 : Vue sur une artère de circulation de la ville lors de l’invasion anglaise
Source : lisapoyakama.org

b. Organisation de l'espace villageois

36
Contrairement aux autres villes précoloniales, Kumasi ne disposait pas de fortification.
La ville n’a donc pas de contrainte dans son évolution. Kumasi, long de 3km sur 1km de
large compte 3 parties essentielles :
 Le noyau central abrite :
Le Palais Royal ;
La Résidence des femmes d’Ashantéhéné ;
Le Quartier des Aristocrates.

Photo 11: Palais royal dans la ville de Kumasi


Source : lisapoyakama.org
 Les faubourgs comportent : Les cimetières des principaux chefs.
Les divers quartiers ;
Les petits gens ;
Les serviteurs ;
Les esclaves ;

Photo 12 : Faubourgs de la ville de Kumasi


Source : lisapoyakama.org
Chez les Ashanti, le Palais est également l’expression du Pouvoir Royal. A ce point de
vue, il est unique mais avec trois dimensions :
 C’est le cadre de la vie d’ici-bas ;
 C’est le tombeau des Chefs ;
 C’est le lieu de la résurrection des Chefs.
C’est trois dimensions dont il est en question se matérialisent dans la composition
générale du Palais afin d’intégrer celui-ci à la vie humaine avec ses trois dimensions :

37
temporaire, mortelle et spirituelle. La cour Royale se compose de ses trois expressions
distinctes :
 Le palais ;
 Le tombeau des Rois ;
 Le temple des divinités.

c. Typologie architecturale
Elle est généralement de forme carrée clôturée par les quatre maisons rectangulaires de
grandes hauteurs qui constituent l'ensemble des habitations de la concession.

Photo 13 : Photo d’une vue en plan et en axonométrie d’une maison traditionnelle de Kumasi
Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset
Cette disposition des maisons permet d'obtenir une cour intérieure, au centre de la
concession, d'environs 36 à 64 m² de surface. En termes d'utilisation, l'une des quatre
maisons sert de cuisine tandis que les trois autres servent de lieux de vies pour le père de
famille, ses femmes et ses enfants.

Photo 14: Photo montrant une section sur un habitat traditionnel Ashanti
Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

d. Méthodes et Matériaux de Construction


 Structure Murale : Les murs de ces habitats traditionnels sont de façon générale
réalisée en terre mais suivant deux techniques différentes que sont : le torchis et le pisé.
Des motifs de style « adinkra » sont modelés sur ces murs avec de la terre argileuse avant
d’être recouvert par la suite par un enduit de chaux.

38
Photo 15 : Femme ashanti badigeonnant son habitat
Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset
 La couverture : Elle se présente le plus souvent sous forme d’une toiture à double
pentes très prononcées qui étaient à la base en chaux ou en paille, cela était fonction de la
taille du bâtiment mais aussi du rang social des propriétaires.

Photo 16: Habitat traditionnel Ashanti avec une toiture a 2 pentes


Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset
 Les ouvertures : La particularité des habitats traditionnels ashanti concernant les
ouvertures est qu’elles sont aérées par le biais d’une cour centrale sur laquelle chacun des
4 bâtiments s’aère par le biais de porte et de fenêtres en claustras de terre cuite.

Photo 17 : Fenêtre ashanti en claustras de terre cuite


Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

39
2. Habitat traditionnel et moderne : Etude de l'organisation spatiale et de
l’architecture à Tiagba village
a. Présentation
Tiagba est un village lacustre situé à 100 km à l’ouest d’Abidjan, il fait partie des rares
villages lacustres que compte encore la Côte d’Ivoire.

Carte 10 : Localisation du village de Tiagba


Il est important de noter que Tiagba est un village Aïzi qui présente plusieurs
similitudes architecturales et morphologiques avec d’autre village Ebrié d’où l’intérêt que
nous lui portons. Bien qu’étant un patrimoine culturel le pays, ce village pour reste assez
méconnu et mal documenté alors afin de nous enquérir des particularités architecturales des
peuples lagunaires de Côte d’ivoire nous avons effectué un voyage de découverte dans le
village le 27 janvier 2017.

Photo 18 : Panorama montrant le village de Tiagba depuis la lagune


Source : tourisme-ci.com

Photo 19 : Panorama montrant l’habitat sur pilotis caractéristique du village


Source : tourisme-ci.com

b. Organisation de l'espace villageois


Bien qu’étant une île, le village de Tiagba se présente comme la majeure partie des villages
des peuples lagunaires. Le village qui a une superficie de 32 Ha est habité par environs 6000

40
personnes vivant majoritairement de la pêche et de l’agriculture. L’île a majeure partie de l’île
reste cependant non-urbanisé, cependant dès l’entrée du village on découvre une panoplie de
bâtiments religieux composé :
 D’une Eglise catholique ;
 D’une Eglise protestante ;
 D’une Eglise Papa Nouveau.

Carte 11 : Carte des équipements structurants du village de Tiagba


Une grande rue allant du débarcadère jusqu’au parvis de l’Eglise Papa Nouveau structure
le village, c’est la rue sur laquelle s’effectue toutes les activités économiques mais aussi
socioculturelles. D’autres petites ruelles se détachent de cette première afin de permettre
l’accès aux différentes concessions qui se trouve sur l’île

Photo 20 : Rue principale du village Photo 21 : Rue secondaire du village

41
c. Typologie architecturale
La typologie architecturale sur l’île reste assez variée. On y retrouve entre autres des
maisons rectangulaires en R.D.C. et à étages allant des R+1 aux R+4 pour les plus hautes. Ces
maisons sont majoritairement des concessions familiales dans lesquelles vivent plusieurs
générations. Elles sont construites sur la terre, en milieu semi lacustre ou en milieu lacustre.
Aussi nous observons une destruction progressive des habitats traditionnels qui sont
remplacés par des bâtiments utilisant des matériaux plus moderne comme le béton et les tôles
métalliques On a :
 Les maisons en agglomérés de ciment: Ces maisons qui représentent la grande partis
du cadre bâtis sur l’île se présente sous plusieurs formes différentes et restent en
adéquation totale avec leur environnement;

Photo 22 : Maisons d’agglomérés de ciment avec des toitures en tôles métallique

Photo 23 : Maison sur pilotis en béton armé


 Les maisons traditionnelles sur pilotis ou palafittes:

Photo 24 : Maisons traditionnelles sur la terre ferme et en milieu semi lacustre

42
d. Méthodes et Matériaux de Construction
 La structure porteuse: elle est composée en premier de pieux en ébène rouge de
grands diamètres qui sont enfoncés d’environs 2 mètres dans le sol. Puis des poutres
d’ébène rouge sont posé dans les encoches prévues a cet effet sur le sommet des pieux,
sur ces poutres des chevrons en ébène rouge ou en bambous seront posés et supporteront
eux un enchevêtrement de tiges de palmier qui serviront de plancher dans le palafitte.

5
Photo 25 et 26 : Vues sur les pieux des palafittes
1- Plancher en en tige de palmier; 2-Chevron en ébène rouge ou en bambou ; 3- Poutre en ébène rouge ou en bambou;
4-Poteaux en ébène rouge ; 5-Pieux en ébène rouge
 Structure Murale: Les poteaux qui représentent la base de ces murs sont planté
depuis le sol et vont jusqu’a la toiture, quant aux montants ils sont encastrés entre les
tiges de palmier qui servent de plancher. Le bardage quant à lui est rattaché a tout ces
éléments verticaux grâce à des fils de nylon, fil de pèche ou encore plus
traditionnellement avec des lianes.

2
1

Photo 27 : Vue sur un mur composé de tige de branches de palmier avec des montants réalisés en ébène rouge
1- Poteaux réalisé en ébène rouge; 2- Montants réalisés en tige de palmier; 3- Bardage composé de tige de palmier
 Eléments de liaisons: des lianes en différentes essences végétales ou en nylon sont
utilisée pour lier les différents éléments des palafittes. Au niveau du bardage des murs les
tiges sont attachées aux montants et aux poteaux par groupes de 2 ou 3.Tandis qu’au
niveau du plancher plusieurs tiges sont attachées ensemble sur les chevrons. Il faut aussi
noter que le diamètre des tiges de palmiers utilisées au niveau du plancher est plus
important que celui des tiges utilisées en bardage pour les murs.

43
Photo 28, 29 et 30: Vues sur quelques typologies de liaisons utilisée pour la construction d’un palafitte
 La couverture: On peut dire que la couverture végétale, généralement en deux pentes
est mises en place sur une structure composé de poutres sur lesquelles sont posé des
chevrons, cette structure est souvent réalisée en ébène rouge ou en bambou. Au dessus de
cette dernière il sera attaché des pannes en tiges de palmiers sur lesquelles des feuilles de
cocotiers ou de palmier tressées seront rattachées par petites bottes.

Photo 31 et 32: Vues sur la structure porteuse et sur la couverture d’un palafitte
 Ouverture: Elles sont peu nombreuses et se limitent à l'essentielles. On distingue
trois types d’ouvertures ce sont des portes, des fenêtres et des trous d'aération. Elles sont
souvent réalisée entre 2 poteaux et sont souvent dénuées de battant proprement dit à part
au niveau de l’entrée principale ou un assemblage de tiges de palmier sur une structure en
bambou servait de porte. Aujourd’hui des rideaux de bambou servent à donner de
l’intimité aux occupants.

Mémoire GONCALVES Péroline Zoé, 2015 Mémoire GONCALVES Péroline Zoé, 2015
Photo 33 et 34: Vues sur des rideaux faits de lamelles de bambou liées par du fil de nylon

44
CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU
TOURISME A ABIDJAN

Résumé
Dans ce chapitre, il sera question d'étudier l'environnement de notre futur projet à une
macro échelle. Pour se faire nous présenterons dans un premier temps la lagune Ebrié tout
en montrant son importance pour la ville d'Abidjan avant de s'attarder sur ces
caractéristiques physiques afin de mieux comprendre cet écosystème. Puis dans un second
temps nous nous attèlerons à découvrir l'île Boulay pour en cerner les dynamiques urbaines.
I. Généralités sur la lagune Ebrié
1. Présentation de la lagune Ebrié
La lagune Ebrié qui tient son appellation du nom de l'ethnie majoritaire qui peuple ces
rivages à savoir les Ebriés, représente la plus vaste zone lagunaire humide de l'ensemble du
littorale ivoirien, elle part de la ville de Grand-Bassam à Toukouzon. En effet cette étendue
d'eau de plus de 523 km² s'étend sur plus de 140 km de long d'est en ouest et sur prés de 7 km
de large du nord au sud.

Photo 35: Vue sur la lagune Ebrié depuis Yopougon

Photo 36: Vue sur la lagune Ebrié et le palais de la culture depuis le Plateau

Photo 37:Vue sur la lagune Ebrié depuis le village de Tiagba à l'ouest d'Abidjan

45
Carte 12: Carte de présentation de la lagune Ebrié

46
TABLEAU 6: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE
Périmètre 644 km
Longueur de l'axe médian 132 km
Longueur de la rive Nord 401 km
Longueur de la rive Sud 243 km
Largeur 1 à 7 km.
Surface des îles 85 km²
Surface du plan d'eau 523 km²
Surfaces totales occupées 608 km²
Surface des baies 99 km²

Source : Le régime de la lagune Ebrié, François VARLET; Edition O.R.S.T.O.R.M


La lagune Ebrié avec ces 2,5 km3 de volume d'eau présente une profondeur moyenne
relativement faible de 4,8 m. Par contre quelques baie et autres fosses atteignent une
profondeur de 20 m ce sont entre autre:
 La baie d'Abou-Abou;
 L'entrée de la baie de Koumassi Est;
 Le port d'Abidjan;
 SE île Boulay;
 Le lac Bakré.
Elle a un coefficient de tortuosité (Ct)17 qui diffère en fonction des deux rives nord et sud. En
effet la rive nord qui a un coefficient (Ct) de 3 accueille plus de rivières et de fleuves et
présente beaucoup plus de baie, elle est donc de ce fait beaucoup plus longue que la rive sud
qui elle a un coefficient (Ct) de 1,8. La lagune présente en tout une vingtaine de baies ayant
plus de 1 km² de surface et une quinzaine d'îles dont les 4 plus vastes sont:
 L'île Boulay;
 L'île de Petit Bassam;
 L'île Vitrée;
 L'île Deblay.
Toutes ces baies et ces îles sont propices au développement d'un écosystème lacustre très
riche qui contribue dans un même temps à améliorer l'attractivité touristique de la lagune.
Aujourd'hui la lagune est d'une grande importance pour la ville d'Abidjan car elle
représente la raison même de l'implantation en ces lieux de la capitale économique du pays.
Sa navigabilité, sa superficie et sa faune lagunaire sont quelques une des qualités qui ont fait
de cette lagune l'icone de la ville d'Abidjan. En effet aujourd'hui la lagune abrite plusieurs
infrastructures d'une importance capitale pour les abidjanais et ce dans plusieurs domaines tel
que:

17
Le coefficient de tortuosité (Ct) est définit par le rapport entre la longueur de la rive à la longueur de l'axe
médian.

47
 Le domaine économique, l'implantation dans ces eaux du Port Autonome d'Abidjan
(PAA) couplé avec la panoplie de ports de pêche artisanale et industrielle a permit à la
lagune de devenir une plaque tournante du transport maritime et de la pêche en Afrique;
 Le domaine culturel et touristique, les berges de la lagune abritent aujourd'hui le palais
de la culture ainsi qu'une multitude d'hôtels et de complexes hôteliers qui font le
bonheur des touristes. De plus la lagune est un berceau culturelle car elle est le lieu de
vie de plusieurs ethnies Akans;
 Le domaine des transports, la lagune Ebrié représente un atout sans pareille pour le
transport des abidjanais en effet elle facilite le transport entre plusieurs communes par le
biais de bateaux bus, de pinasses et de pirogues. Des sociétés à la fois privées et
publiques se chargent de transporter les ivoiriens a travers un vaste réseau de déserte
lagunaire. Les deux sociétés les plus connus dans ce domaine sont la SOTRA et la STL.

Source: www.tourisme-ci.com Source: Lebabi.net


Photo 38: Vue sur un port de pêche à Abidjan Photo 39: Vue sur le Port Autonome d'Abidjan

Source: avenue225.com
Photo 40: Vue sur le village Ebrié d'Azito Photo 41: Vue sur l'espace coca cola au Plateau

Source: blog.tripinafrica.com
Photo 42: Vue sur un bateau bus de la SOTRA traversant la lagune Ebrié

48
Source: intellivoire.net
Photo 43: Vue sur un bateau bus de STL traversant la lagune Ebrié

2. Caractéristiques physiques et état actuel de la lagune Ebrié


Etant relié à la mer par le canal de Vridi et par le GRAU de grand Bassam, la lagune Ebrié
présente des caractéristiques physiques fortement influencé par le milieu marin. En effet la
salinité, la température et la hauteur des eaux sont quelques une des caractéristiques liées de
façon inéluctable à l'océan atlantique.

a. La salinité de la lagune Ebrié


La salinité de la lagune Ebrié est à l'image de celle d'un estuaire car sa répartition dépend de
sa bathymétrie et de la morphologie locale, de ces apports d'eaux douces et de son évaporation
ainsi que de la salinité en mer et des caractéristiques des marées. Quant à la circulation du sel
dans le système lagunaire abidjanais elle se fait suivant un écoulement superficiel d'eau moins
salée vers la mer tandis que en sens inverse une eau plus salée s'écoule en profondeur. Le
mélange entre ces deux eaux se fait grâce aux courants alternatifs de marées qui fournissent
l'énergie nécessaire au mélange. Nous pouvons aussi noter que selon une étude menée sur une
période d'environs 200 jours par la revue CAMES, le maxima en taux de salinité de la lagune
est de 30,5 PSU pour un minima de 4 PSU.

Figure 8: Courbe d'évolution de la salinité de la lagune Ebrié en fonction des jours


Source : Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

b. La température de la lagune Ebrié


Concernant la température des eaux de la lagune elle reste légèrement plus basse que celle du
milieu marin en affichant un maxima de 30,7°C et un minima de 27,1°C et elle a un lien
direct avec les saisons du climat attiéen de la région des lagunes, en effet les hausses de
températures sont souvent dus aux différentes saisons sèches tandis que les baisses de
températures elles sont liées aux saisons des pluies.

49
Figure 9: Courbe d'évolution de la température de la lagune Ebrié en fonction des jours
Source: Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

c. La hauteur des eaux de la lagune Ebrié


La hauteur d'eau quant à elle est étroitement liée à la lune et au soleil. En effet ce niveau a une
variation moyenne de 1,01 mètres par an voyant ainsi son marnage18 en vive eau varier de
0,55 m à 0,80 m tandis qu'en morte eau le marnage vari entre 0,30 m et 0,35 m. Cependant
outre cette liaison avec les astres les marées de la lagune sont les résultantes de 2 facteurs que
sont:
 Les crue des fleuves, l'Agnéby la Mè et la Comoé sont les 3 principaux cours d'eau qui
se jettent dans l'océan par le biais de la lagune Ebrié influençant au passage le niveau de
ces eaux lors de leurs crues;
 Les saisons, les saisons que connait la région des lagunes influencent beaucoup sur le
niveau de l'eau de la lagune. En effet les précipitations lors des 2 saisons de pluies
accroissent considérablement le niveau de la lagune durant ces périodes tandis qu’à
l'inverse durant les saisons sèches, la hauteur des eaux atteint son niveau le plus bas
sous l'effet de la chaleur.

Figure 10: Courbe d'évolution Du niveau d’eau de la lagune Ebrié en fonction des jours
Source : Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007
Aujourd'hui la lagune Ebrié est à l'image de toutes les eaux de surface du monde en ce
qui concerne le réchauffement climatique. De prime à bords, depuis une dizaine d'année le
niveau des eaux de la lagune ne cesse d'augmenter provoquant des inondations et de l'érosion
dans plusieurs quartiers et faubourgs de la ville. De plus l'occupation anarchique des berges et
la mauvaise gestion de l'assainissement dans la ville d'Abidjan ont fait de la lagune Ebrié une
décharge pour les objets ménagés de tout genre. Cet état de fait est d'ailleurs l'un des aspects
18
La dénivellation entre la haute marée et la basse marée.

50
les plus défavorables à l'exploitation touristique de la lagune Ebrié. Cependant l'Etat ivoirien
œuvre depuis quelques années à assainir de façon radicale la lagune, plusieurs projets sont en
cours présentement.

Photo 44: Vue sur des Agents d'assainissement de la Mairie Photo 45: Vue sur des déchets sur les berges de la lagune

II. Présentation de l'île Boulay


1. Historique et localisation de l'île Boulay
L'île Boulay est l'une des îles se trouvant sur la lagune Ebrié elle fait partie de la commune
de Yopougon et a une superficie de 2000 hectares. Elle se trouve à la limite du 2ème et 3ème
tiers de cette lagune et est limité au nord par le village d'Azito, à l’est par celle de Songon à
l'ouest par celle de Treichville et enfin au sud par la zone du lac Bracké. Cette île fut dès
l'arrivée des Ebriés transformée en terres coutumières avant d'être au fil des années une terre
d'accueil pour les populations en provenance des pays de la sous-région désireuses de
pratiquer la pêche artisanale.
2. Cadre physique de l'île
L'écosystème de l'île Boulay reste très influencé par sa proximité avec la lagune Ebrié de
ce fait l'île possède un relief relativement plat, une hydrographie inexistante car il n'existe
aucuns cours d'eaux sur l'île, un climat de type attiéen similaire à celui de la ville d'Abidjan
avec 2 saisons de pluies et 2 saisons sèches.
Cependant concernant sa topographie nous pouvons tout de même noter la présence de
légères pentes qui favorisent l'écoulement naturel des eaux pluviale vers la lagune. De plus
l'île entière se trouve sur une plaine alluviale composée de sédiments de la famille des
crétacés et de roche métamorphisée. Sa pédologie est essentiellement constituée de deux types
de sols à savoir :
 Les sols sablonneux qui sont d’un jaune très clair et que l'on retrouve sur les plages de
l'île ainsi que sur la couche superficielle de la majeure partie de la surface de l’île ;
 Les sols limoneux argileux très propices à l'agriculture qui sont très souvent recouvert
par du sable mit à par les quelques zones hautes où ils affleurent.

51
Photos 46 et 47 : Vues sur une plage sablonneuse et sur des coquillages jonchant un sol limoneux argileux
Quant à la biodiversité et à la végétation l'île est parsemée de plusieurs essences végétales tel
que : les palmiers sauvages, les bambous, des cocotiers, des fromagers ainsi que plusieurs
arbres de moyennes et de grandes tailles. Aussi il est important de noter la présence de
mangroves sur toute la berge ouest et aussi dans le sud-ouest de l'île Boulay. Mise à part ces
essences naturelles, les populations autochtones y pratiquent l'agriculture sur quelques
parcelles de terre. Toute cette végétation luxuriante tant sur l'île que sur ses berges et ses
rivages favorisent le développement d'une faune aquatique assez riche qui fait le bonheur des
abidjanais amateurs de pêche.

52
Carte 13: localisation de l'île Boulay

53
III. Dynamiques spatiale et économique sur l'île Boulay
1. Etudes démographiques et économique de l'île
La population de l'île Boulay demeurent relativement faible vue la superficie de l'île. En
effet avec une population en 1998 de 4709 Hbts, l'île avait en 2014 une population estimée à
7488 Hbts soit une densité au kilomètre carré de 374,4 Hbts/Km². Cette densité reste faible
par rapport a celle de la ville d’Abidjan qui est de 14 528 Hbts. / km². Nous pouvons aussi
noter que cette assez équilibré concernant les sexes.
TABLEAU 7: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE
1998 2014
Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Hommes 2 461 52,26% 3 913 52,26%
Femmes 2 248 47,74% 3 575 47,74%
Total 4 709 100% 7 488 100%

a. L'ethnographie
Quant à l'ethnographie de l'île, elle reste majoritairement habitée par des non ivoiriens. En
tout ce sont presque 10 ethnies et nationalités qui se côtoient nous pouvons citer entre autres :
 Les Ebriés, ce sont les premiers propriétaires terriens de l'île qui par la suite en cédèrent
une partie aux autres populations monnayant une somme d’argent ;
 Les Baoulés et les Agnis, ces populations quant à elles sont arrivées sur l'île de façon
assez méconnue néanmoins tout comme les Ebriés elles sont les propriétaires des
quelques parcelles et lopin de terre qui subsistent hors du joug de l'Etat ivoirien ;
 Les expatriés, ces populations qui sont originaires de presque tous les continents sont
surtout présents sur l'île par le biais de plusieurs biens immobiliers (hôtels, villa
secondaire de vacances, maisons d'hôtes, etc.) on les retrouve majoritairement sur la
rive sud de l'île en face de la baie des milliardaires ;
 Les Ashantis, ce sont majoritairement des pécheurs qui vivent en communautés
regroupées en campements ou en villages majoritairement situés sur les rives nord et est
de l’île ;
 Les Togolais et les Béninois, ces deux peuples sont majoritairement des commerçants
tenanciers des petits commerces disséminés ici et là sur l’île ;
 Les Burkinabés, ils sont majoritairement des agriculteurs et des conducteurs de
véhicules de transport en communs qui sillonnent toutes l’île ;
 Les Maliens, ce peuple quant à lui représente l'une des plus faibles communautés ce
sont souvent des manœuvres ou des commerçants.

b. Les dynamiques économiques de l'île


L'économie de l'île est basé d'une part sur un secteur primaire axé sur les 2 domaines que sont
l'agriculture et la pèche. Le premier cité demeure l'un des secteurs économiques les plus
importants car, la SICOR (Société Ivoirienne de Coco Râpé) y possède plus de 870 hectares
qu'elle exploite depuis 1996. De plus la pratique par certaines populations autochtones d'une
agriculture de subsistance contribue à améliorer le quotidien économique des populations. La

54
pêche pratiquée au niveau de l'île reste quant à elle artisanal et permet de subvenir à une
demande locale.

Photo 48: Vue sur un pécheur aux abords de l'île Photo 49: Vue sur une cocoteraie de la SICOR
D'autre part le secteur tertiaire avec les hôtels, les petits commerces et le transport
constituent un atout indéniable pour l'économie de l'île.
En effet l'île Boulay compte une dizaine d'hôtels répartit sur toute l'île. Ces hôtels qui offrent
souvent un service d'hébergement, un service de restauration ainsi que des aires de jeux et de
distraction. Nous pouvons citer à titre d'exemple les hôtels comme Azito Palace, Eden City et
Maria Ressort ainsi que des maisons d'hôtes comme L'escale de la baie, Serenity House toutes
ces infrastructures hôtelières se regroupent principalement au nord, à lest et au sud de l'île
Boulay.

Photo 50: Vue sur Azito Palace depuis l'embarcadère à Yopougon

Source: Agoda.com
Photo 51: Vue au crépuscule sur le Maria Ressort
Comme sus mentionné le transport est un aspect très important sur l'île de ce fait, il
représente un aspect économique non négligeable surtout qu'il est une source d'emploies pour
bon nombres d'habitants de l'île. Outre le transport, le commerce participe aussi à dynamiser

55
le secteur économique sur l'île avec la présence dans certains villages de marchés ou de petits
commerces.

Mémoire Moumini OUTTARARA 2016 Mémoire Moumini Outtarara 2016


Photo 52: Vue sur un petit commerce dans le village de SISPA Photo 53: Vue sur les passagers d'une pinasse

2. Etudes des dynamiques spatiales sur l'île


L'île Boulay est la plus vaste île se trouvant sur la lagune Ebrié avec ses 20 km² de surface,
elle est occupée en majeur partie par une végétation abondante, par les plantations de la
SICOR ainsi que par des villages et des campements. Ces villages qui sont au nombre de 11
sont :
 Johnnykro ;
 Ossibissa ;
 SICOR ;
 Mangokro ;
 Baoulékro ;
 Jean Kouamékro ;
 N'zimakro;
 Zézikro;
 N'ganikro;
 N'gbossroya;
 Awrankro.
Cependant outre cette occupation principalement naturelle et rurale qui est en contraste avec
la ville d'Abidjan. L'île a en son sein des hôtels et des résidences secondaires qui se situent en
majorité sur les berges sud de l'île face à la baie des milliardaires.

a. Le régime foncier sur l'île


Le régime foncier en vigueur sur l'île reste assez complexe et fait l'objet de conflits entre
plusieurs acteurs. En effet l'île est aujourd'hui convoité par 2 principaux groupes d'acteurs
nous pouvons citer entre autre :
 Le ministère du tourisme et le port autonome d'Abidjan, ces deux acteurs sont
juridiquement parlant les propriétaires terriens de l'île Boulay en s'appuyant sur le
SDUGA qui leur octroie chacun une partie de l'île Boulay ;
 Les populations autochtones, les Ebriés et la SICOR sont coutumièrement parlant les
propriétaires de l'ensemble des terres de la majeure partie de la ville d’Abidjan, de la

56
commune de Yopougon et aussi de l'île Boulay. Ces terres, si elles n'ont pas été vendues
ou cédées à l'Etat ivoirien ou à une tiers personne demeurent la propriété des Ebriés;
Cependant nous observons aujourd'hui que l'Etat ivoirien retire peu à peu la gestion du foncier
aux autochtones. Cette observation se fait surtout dans le secteur des équipements hôteliers où
l'Etat par le biais du ministère du Tourisme loue des parcelles de terrains aux hôtels ou autres
équipements hôteliers, jusque-là les autres secteurs sont eux épargné par le joug de l'Etat.

b. Les dynamiques urbaines de l'île


Les villages de l'île qui sont pour la plus part des villages de pêcheurs ont la particularité
d'avoir une morphologie urbaine de faible hauteur qui est portée vers le rivage de la lagune de
ce fait la majeur partie des villages se structurent souvent autour d'une rue de faible largeur
parallèle à la berge qui est desservi par un réseau de sentier serpentant dans le bâtis. Sur cet
axe central nous retrouvons aussi des commerces ainsi que la majeure partie des
infrastructures que compte chaque village.

Photo 54: Vue sur une rue du village de Djonikro


Outre ces infrastructures et ces commerces, les habitations des différents villages s'organisent
souvent en concession qui sont elles même composées d'une maison principale et de plusieurs
maisons secondaires gravitants autour d'une cour centrale. La typologie architecturale du bâti
reste assez mixte même si nous observons une prédominance d’un habitat traditionnel
fortement influencé par la culture architecturale traditionnelle des AKAN.
TABLEAU 8: TABLEAU DES TYPES DE CONSTRUCTION SUR L'ÎLE
Type de construction Total Pourcentage
Villa moderne 17 01,71%
Maison simple 54 05,45%
Concessions 184 18,57%
Case traditionnelle 54 05,45%
Baraque 626 63,17%
Autres 56 05,65%
Total 991 100%
Source : Mémoire Moumini OUATTARA 2016
Ces types de constructions diffèrent surtout au niveau des matériaux de constructions qui reste
variés. Des villas modernes avec

57
Carte 14 : Diagnostique de l’île Boulay

58
PARTI ARCHITECTURALE

59
CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY

I. Présentation du projet
1. Etudes de cas et de projets similaires
a. Eden lodge Nos by Madagascar
Description
Le site dénommé « Baobab Beach » est unique, et l’arrivée du bateau (30mn de l’île de
Nosy Be) est à couper le souffle : une plage de sable blanc aux eaus cristallines, parsemés de
majestueux baobabs pluricentenaires, et surplombée par une forêt primaire luxuriante.
L’Eden Lodge incarne les valeurs d’un nouveau concept d’hotellerie haut de gamme
préservant un environnement fragile et orienté vers le développement durable : il est ainsi le
premier hôtel au monde 100% solaire.

Source : archdaily.com

Photo 55 : Plan de masse de l’Eden Lodge


Le domaine de l’Eden Lodge s’étend sur plus de 8 hectares, et les 8 lodges, en combinant
une construction traditionnelle, en matériaux locaux, et une luxueuse tente , s’insère
totalement dans l’environnement pour offrir chacun, 75m² d’espace privatif, directement sur
la plage. Ce projet a été concut avec un savoir faire local qui à été améliorée.

Source : archdaily.com Source : archdaily.com


Photo 56 : Construction d’un bungalow par les autochtones Photo 57 : Vue sur un bungalow

60
Le séjour permet aux visiteurs d’observer une faune extraordinaire ,plusieurs espèces de
lémurienssauvages, dont les lémuriens nocturnes envahissent quotidiennement les arbres
fruitiers du lodge, de même que des perroquets et autres magnifiques oiseaux endémiques à
Madagascar. Quand ce ne sont pas les dauphins voire même les baleines pendant leur
migrationqui nagent à quelques dizaines de mètres du rivage.

Source : archdaily.com
Photo 58 : Vue sur la plage du de l’hôtel
A l’Eden Lodge, le vrai luxe est l’enchantement que procure en permanence le simple fait
d’être là : confortablement installé, au milieu de cette nature incroyable et de la biodiversité
de ce Madagascar encore vierge.

Source : archdaily.com Source : archdaily.com


Photo 59 et 60 : Vue sur quelques aménagements de l’hôtel
Activités
 Plage
 Excursion
 Observation faune et flore
 Sports nautiques écologiques
 Massage aux huiles essentielles
Engagements
 Energie solaire
 Protection faune et flore
 Gestion de l’eau
 Gestion des déchets
 Développement des populations locales
Synthèse et points forts retenus pour notre projet
 Intègration du projet à son environnement (architecture bio-climatique)
 Utilisation d’une main d’œuvre local
 Utilisation de l’énergie solaire

61
b. Ecoresort de luxe Six Senses Ninh Van Bay au Vietnam
Description
Le six Senses Ninh Van Bay est un ensemble de 58 villas luxueuses en totale harmonie avec
la nature. On accède à ce paradis après 15mn de bateau depuis la ville côtière de Nha Trang.
Sable blanc, mer transparente, formations rocheuses impressionnantes et collines verdoyantes
constituent les cadre exceptionnel de ce ressort où le luxe cotoie l’écologie.

Source : booking.com
Photo 61 : Vue sur la baie de l’hôtel
Plusieurs types de villas sont proposées toutes spacieuses, avec piscine privée, grans salon,
salles de bains avec baignoire en plein air ou donnant sur la baie….Le bois et le bambou
dominants procurent une atmosphère chaleureuse et très nature. La Beach Villa est à quelques
mètres de la plage, tandis que la Spa villa dispose de la salle de massage privée.d’autres villas
ont même un escalier menant dans l’eau de mer, où de jolis poissons colorés attendent
tranquillement les snokelers.

Source : booking.com Source : booking.com


Photo 62 et 63 : Vue sur quelques villas de l’écoresort
Le service dépasse les 5 étoiles de cet hôtel, avec de petites attention en plus et un personnel
très aimable. Un spa au chemin de pierres bordé d’eau prodigue de nombreux soins et
massage relaxant. Professeurs de yoga ou de spa viennent donner des cours ou des stages.
Les repas peuvent être pris dans plusieurs ambiances différentes, près de la piscine avec vue
sur la mer, sur la jetée… Desdînersavec les pieds dans le sable et éclairés à la bougie sont
aussi organisés. Un veritable havre de paix et de beauté.

Source : booking.com Source : booking.com


Photo 64 et 65 : Vue sur quelques aménagements de l’écoresort

62
Activités
 Plongée masque et tuba
 Centre de plongée sous-marine PADI avec de très beaux sites de plongée à proximité
 Spa : nombreux traitements et massages dans un très beau cadre
 Canoë
 Cours de yoga
 Sunset cruises
Engagements
 Approche hollistique écologique
 Traitrements et réutilisation des eaux usées
 Mise en plaçe d’un réseau autonome d’eau potable
 Utilisation de produits locaux ou éclogiques
 Création d’un potager bio
 Utilisation des déchets organiques du restaurant pour du compostage
Synthèse et points forts retenus pour notre projet
 Traitement et réutilisation des eaux usées
 Utilisation de produits locaux ou écologique
 Utilisation des déchets organique du restaurant pour du compostage

2. Choix et justification du site


Deux principaux facteurs nous ont motivés dans le choix du site pour notre projet.

a. Le Shèma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA)


Le présent schéma est la synthèse d’une étude commandé par le Ministère de la
construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme (M.C.L.A.U.) à
l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (J.I.C.A.). L’objectif de cette étude
était de formuler pour la zone du Grand Abidjan, un plan de développement durable et
conforme au plan national de développement. De plus ce schéma sert aujourd’hui de base
pour l’intégration de nouveaux équipements dans la ville d’Abidjan de par le zoning dont
il fait état. Afin de nous conformer au cadre urbain dressé par l’état ivoirien nous avons
jugé nécessaire de choisir un site qui se trouverais dans une zone pré destiné au tourisme.

Carte 15 : Plan cadre de l’occupation des sols du grand Abidjan 2030

63
b. Sa position géographique
Le site que nous avons choisi pour abriter notre projet se situe sur l’île Boulay en face
du village Ebrié d’Azito palace. Il a une superficie de plus de 6 hectares et a une façade
lagunaire au nord d’environ 160 mètres. La proximité entre la ville d’Abidjan et l’île
Boulay demeure un atout indéniable pour l’attractivité de l’équipement touristique que
nous proposons. En effet de par sa position occidentale, le site s’ouvre sur la commune de
Yopougon et reste accessible via une chaloupe en à peine 10 minutes. De plus notre site
se situe dans la zone touristique définie par le Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand
Abidjan (SDUGA), de ce fait il cadre avec les ambitions de développement du
gouvernement ivoirien qui sont de faire de la ville d’Abidjan une métropole de
développement pour toute la sous-région.

Carte 16: Carte de situation des sites de notre projet

II. Analyse et diagnostique du site


1. Présentation du site
Le complexe hôtelier Azito Palace renferme en son sein un programme assez simple
qui se répartie sur deux sites.

Photo 66 : Vue sur l’entrée du site d’extension à Yopougon Photo 67 : Vue sur le site du projet sur l’île
Site d’extension
Le premier site que nous nommerons site d’extension se situe dans le village d’Azito
dans la commune de Yopougon et a une superficie de 1200 m². Il fait face à l’île Boulay
et sert principalement d’embarcadère pour rallier le second site qui se trouve sur l’île

64
Boulay. L’environnement immédiat de ce site se compose majoritairement de plusieurs
bars et maquis ainsi que de quelques rares habitations.

Photo 68 et 69 : Bars se trouvant de part et d’autre du site d’extension


De ce fait les occupants de ce site devront subir une pollution sonore assez
importante. Concernant la topographie de ce site une pente générale variant entre 6% et
0% facilitera implantation de notre futur embarcadère.

s
Carte 17 : Carte d’analyse du site d’extension du projet
Site du projet
Le second site qui sera le site principal pour notre projet se trouve sur l’île Boulay
entre les villages de N’ganikro et de Johnykro.

Photo 70 et 71 : Vues sur le chemin menant au village voisin de Johnykro et sur la limite est du terrain

65
Cette proximité avec ces deux villages créer plusieurs nuisances sonores liées aux
activités qui s’y déroulent. De plus l’abondance de végétation aux alentours du site
favorise la bio climatisation de ce dernier grâce notamment au phénomène de
photosynthèse. Quant à la pente générale de notre site elle varie entre 0 et 6 % ce qui
nous donne un site relativement plat qui facilitera la construction des différents bâtiments.

Carte 18: Carte d’analyse du site du projet

2. Etat des lieux


Le site de notre projet abrite depuis les années 1980 le complexe Hôtelier Azito Palace
qui a été saccagé lors de la crise postélectorale de 2011. Malgré cet état de fait les clients
adeptes des beaux endroits qui jonchent les berges de la lagune Ebrié ont continué de
manifester leurs intérêts pour ce site qui fut laissé presque à l’abandon. Aujourd’hui le
complexe hôtelier est dans un état de délabrement assez important qui laisse tout de
même entrevoir des potentialités très intéressantes si le site faisait l’objet d’une analyse et
d’une réflexion architecturale.
Site d’extension
Le site d’extension du projet abrite aujourd’hui plusieurs bâtiments et espace couverts qui
servent à accueillir et restaurer la clientèle, ce sont essentiellement :

Photo 72 et 73 : Vues sur l’intérieur du site d’extensions et sur les aménagements qui s’y trouvent

66
 1 administration/cuisine/toilettes
 1 Espace barbecue
 1 Espace de jeux pour enfant
 4 Espaces de consommation
 1 Billetterie/Glacier
 1 Bar
 2 Espaces couverts de consommation

Carte 19 : Carte d’état des lieux du site d’extension du projet

Site du projet
Comme mentionné plus haut, notre site est aujourd’hui dans un état de délabrements
assez avancé, il est aujourd’hui recouvert d’une végétation endémique principalement
composé de bambou, de cocotiers et de plusieurs types de graminée. Le site abrite en son
sein :

Photos 74 et 75 : Vues sur le site du projet et sur les équipements qui s’y trouvent
 9 Bungalows simples de 1 chambre + 1 salle d’eau
 1 restaurant avec ces annexes
 1 bar
 1 piscine
 1 terrain de Basket-ball

67
Carte 20 : Carte d’état des lieux du site du projet

III. Démarche conceptuelle, organigrammes et esquisses


1. Concept du projet
Le concept de notre projet découle d'une analyse de l'évolution de l'habitat
traditionnelle chez les Tchaman, depuis la case traditionnelle pré coloniale ashanti jusqu'
à l'habitat traditionnel observé dans les villages. Dans ce projet il est question pour nous
de concevoir un écolodge qui mettrait en avant toutes les richesses dont regorge le milieu
lagunaire abidjanais d’une part et d’autre part qui valoriserait la culture architecturale du
peuple Tchaman. Toutes ces études et observations sus effectuées nous permettent de dire
que cette culture à su tant bien que mal traverser les époques bien qu’elle c’est adaptée au
fur et à mesure en y intégrant de nouveaux matériaux. L’intégration du savoir faire des
Tchaman en matière de construction en milieu lacustre et semi lacustre sera un élément
prépondérant dans notre projet. En effet nous avons voulu arriver à imaginer une
« architecture africaine » qui s’inspirera du mode d’habiter et de construire des
Tchaman.
"Architecture Africaine"
Pour nous l’architecture africaine est tout comme la danse ou le théâtre un moyen
d’expression et de transmission de la culture africaine. Elle représente pour chaque peuple,
un grand livre d'histoire ouvert qui leur permet de garder le contact avec les alleux à travers
la transmission des techniques de construction assez simple et efficace et même à travers le
maintien de certains contrats sociaux interethnique.
Cependant aujourd’hui dans un contexte de mondialisation de plus en plus affirmé, il serait
préjudiciable de ne pas jeter les prémices de certaines réflexions sur le mode de conservation
de nos cultures architecturales. Nous pensons en effet que si aujourd’hui bon nombre
d’africains ont du mal à se sentir à leurs aises dans leurs propres habitations et dans leur
propre villes, cela est en grande partis du au fait que ces habitations et ces villes ne reflètent
pas la culture et le mode habiter de ces derniers. E. ELLONG et D. CHEHAB dans leur livre

68
DE LA CASE A LA VILLA, nous disent « Un homme au contact ave une autre culture étrangère
apprend très rapidement cette langue nouvelle, mais reste très longtemps attaché à ces
pratique de l’espace habité. ». Tout ces constats nous pousse a nous poser deux questions a ce
stade de notre entreprise intellectuelle:
Cette conservation de la culture et du patrimoine doit-elle- se faire au détriment de certains
besoin tout aussi fondamentaux ?
Doit-elle se faire au détriment de « la modernité » ?
‘‘La modernité’’
La modernité dans l'architecture Africaine ? Ou plutôt l'architecture Africaine dans la
modernité ?
Nous nous sentons plus sensible avec la seconde interrogation, tout simplement parce
qu’à notre avis la modernité n'est pas une question de région du monde encore moins de
typologie architecturale. Pour nous la modernité c'est l’évolution, le métissage, le partage,
l'échange entre deux personnes, entre 2 peuples, ou encore entre 2 architectes.
Vu sous cet angle il est logique et même assez pertinent de se poser la question de savoir
si :
Concevoir une architecture moderne signifie de facto que nous faisons de l'architecture
Africaine ?
Oui à une condition, la condition étant que votre architecture aux apparences modernes
renferme en elles des valeurs africaines imprégnées des réalités bioclimatiques telle est
notre philosophie architecturale.
En sommes le concept que nous choisissons de développer sur ce projet tient en une
phrase :
"Concevoir une architecture africaine aux allures modernes".

Figure 11 : Démarche conceptuelle des bâtiments du projet

Afin de mener à bien notre entreprise conceptuelle nous avons décidé d’aborder le projet
suivant une démarche symbolique en analysant les grandes changements architecturaux
qu’on connu les Tchaman tout au long de leur histoire.

69
Ce faisant nous avons analysé dans un premier temps l’habitat traditionnel dans le royaume
ashanti et avons conclu que cet habitat très imposant avait deux traits symboliques à savoir la
forme de sa toiture et la grandeur de son espace habitable. D’où les lignes symboliques que
nous retenues.

Figure 12 : Symbolisme de la case Ashanti


Dans un second temps nous nous sommes attardés sur l’habitat traditionnel des Tchaman
en Côte d’Ivoire. Les particularités de cet habitat sont entre autre le fait qu’il soit sur pilotis
compte tenue de son environnement lacustre. De plus cette habitat s’est compressé en terme
de hauteur de a zone habitable mais a tout de même garder la forme rectangulaire des cases et
la toiture à deux pentes.

Figure 13 : Symbolisme de la case Tchaman en Côte d’Ivoire


Dans cette même logique de compression de l’espace habitable nous avons décidé de
confondre l’espace habitable et la toiture afin d’avoir une forme aux lignes beaucoup plus
pure qui serait néanmoins en conformité avec sont environnement, d’où la symbolique
définitive de notre projet.

Figure 14 : Symbolisme de l’ensemble des bâtiments du projet

70
2. Programme et organigrammes
Pour la mise en symbiose de notre aménagement et de notre concept, nous avons décidé de
nous inspiré de l’allure morphologique d’un village. Dans la conception de cet aménagement,
nous avons voulu préserver la totalité des essences végétales présentent en mettant l’accent
sur le caractère naturel de notre site. A cet effet seul les arbres se trouvant sur l’emprise des
bâtiments et autres aménagements seront coupés. De façon générale l’aménagement du site
se ferra avec des formes organiques, de plus notre site serra entièrement cyclable.
Afin de mener à bien notre démarche conceptuelle nous avons scindée cette dernière en 3
étapes bien distinctes :
 Création d’un zoning : Ce zoning sert dans un premier temps à répartir sur
l’ensemble du site du projet les bâtiments afin d’emmener les futures clients à profiter du
site dans sa globalité. De plus ce découpage a aussi pour objectif de regrouper de part et
d’autre du site deux groupes distincts d’espace, à savoir les espaces allouer au volet
loisirs de l’écolodge et ceux allouer aux volet hôtelier;
 Création de voies structurantes: La fonction première de ces voies est de permettre
l’accès des secours en cas d’urgence et aussi de faciliter la livraison des vivres et autre
consommables aux différents équipements du site.
 Création de voies secondaires : Le but de ces voies est de fluidifier les déplacements
entre tous les équipements. Pour la forme de ces voies nous nous sommes inspirés du
caractère organique des voies existantes sur le site.

Figure 15 : Organigrammes de fonctionnement des espaces

71
3. Programmes détaillés des espaces

a. Espace d’accueil
Cet espace qui se trouvera dans la commune de Yopougon aura pour fonction principal,
celle d’embarcadère pour toute la clientèle en partance pour le second site qui se trouve sur
l’île Boulay. Afin de faciliter l’attente entre les différents départs du bateau pour l’île nous
intègrerons au bâtiment une salle d’attente, une billetterie et un snack-bar sur deux niveaux
qui offrira un beau panorama sur l’île.

Esquisse 1: Esquisse du R.D.C. de l’espace d’accueil


Nous ajouterons aussi au bâtiment certaines pièces telles que des bureaux et un entrepôt afin
de recevoir les livraisons à destination de l’écolodge sur l’île. Enfin des pièces annexes
comme les toilettes et les locaux techniques seront-elles aussi intégrées au bâtiment.

Esquisse 2 : Esquisse de l’étage de l’espace d’accueil


TABLEAU 9 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ACCUEIL
Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Dégagement 1 23.97 m² 23.97 m²
Billetterie/ Accueil 1 7.00 m² 7.00 m²
Reserve 1 7.32m² 7.32 m²
Cuisine 1 11.73 m² 11.73 m²
Monte-charge 1 0.59 m² 0.59 m²
Bureau du DTA 1 9.96 m² 9.96 m²
SAS 1 3.17 m² 3.17m²
Local panneaux
1 1.85 m² 1.85 m²
solaires
Magasin 1 2.96 m² 2.96 m²
Entrepôt 1 20.68 m² 20.68 m²
Hall/Attente 1 69.66m² 69.66 m²
Local technique 1 8.08 m² 8.08 m²
Toilette Handicapé 2 3.02 m² 6.04 m²
Toilette 4 1.70 m² 6.80 m²
Total 179.81 m²

72
b. Espace pour l’administration
Le rôle principal de ce bâtiment serra d’accueillir la clientèle au niveau de l’île tout en
permettant de centraliser la gestion de l’équipement dans son entièreté. En plus de ces
fonctions d’accueil et d’administration, ce bâtiment disposera aussi d’une infirmerie et d’un
ensemble de pièce de services pour répondre aux besoins des futurs utilisateurs.

Esquisse 3 : Esquisse de l’espace administration


TABLEAU 10 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ADMINISTRATION
Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Hall principal 1 35.58 m² 35.58 m²
Bureau Directeur 1 8.26 m² 8.26 m²
Salle d'eau Directeur 1 1.72 m² 1.72 m²
Bureau 2 1 14.75 m² 14.75 m²
Bureau 3 1 23.79 m² 23.79 m²
Réception 1 7.88 m² 7.88 m²
Toilettes hommes 2 1.49 m² 2.98 m²
Toilettes femmes 2 1.49 m² 2.98 m²
S.A.S. toilettes hommes 1 2.30 m² 2.30 m²
S.A.S. toilettes femmes 1 2.30 m² 2.30 m²
Toilettes handicapé 1 4.73 m² 4.73 m²
Infirmerie 1 8.93 m² 8.93 m²
Salle d’hospitalisation 1 9.51 m² 9.51 m²
Dégagement 1 14.13 m² 14.13 m²
Total 163.84 m²

c. Espace d’hébergements
Ces espaces représentent le cœur de notre projet, nous proposons 4 principaux types de
bungalows afin de répondre aux différentes demandes de la future clientèle de l’écolodge.
 Le bungalow de type 1 : Ce bungalow qui peut être comparé à une chambre d’hôtel
toute simple aura en son sein une chambre et une salle d’eau accessible par le biais
de 2 terrasses qui feront office d’espace de vie.
 Le bungalow de type 2 : Il sera composé de deux pièces principales, un espace de vie
et un espace de nuit articulés tout les deux de par et d’autre d’une séparation faite de
tiges de bambou entremêlées dans un jardin sec composé de gravier. Une salle d’eau
et un dressing viendront compléter le programme pour faire de ce bungalow une
suite de standing.

73
 Le bungalow de type 2 handicapé : Ce bungalow serra la réplique du bungalow de
type 2 avec certaines dispositions d’accessibilités et d’aménagement pour faciliter le
séjour des potentielles clients handicapés moteurs.
 Le bungalow de type 3 : Cette typologie de bungalow que nous avons conçu dans
l’esprit d’une petite villa de vacance est doté de deux chambres avec des toilettes et
des dressings ainsi que d’un espace de vie et d’une kitchenette. L’extérieur de la villa
sera composé d’une terrasse non couverte, d’une pergola et d’une piscine.
Il faut aussi noter que l’ensemble des bungalows seront orientés coté lagune afin d’offrir
une vue sur ce magnifique plan d’eau.

Esquisse 4: Esquisse du bungalow de type 1

Esquisse 5: Esquisse du bungalow de type 2 et type 2 handicapés

Esquisse 6 : Esquisse du bungalow de type 3

74
TABLEAU 11: ESPACES D'HEBERGEMENTS
Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Bungalow type 1 (x16)
Terrasse/entrée 1 6.06 m² 6.06 m²
S.A.S. 1 1.56 m² 1.56 m²
Espace de nuit 1 16.20 m² 16.20 m²
Salle d'eau 1 3.73 m² 3.73 m²
Dressing 1 1.36 m² 1.36 m²
Espace de détente 1 9.82 m² 9.82 m²
Sous total 38.73 m²
Bungalow type 2 (x6)
Terrasse/entrée 1 10.54 m² 10.54 m²
Espace de vie 1 15.46 m² 15.46 m²
Local panneaux solaire 1 1 m² 1 m²
Espace de nuit 1 23.51 m² 23.51 m²
Salle d’eau 1 3.83 m² 3.83 m²
Dressing 1 1.54 m² 1.54 m²
Espace de détente 1 17.59 m² 17.59 m²
Sous total 73.47 m²
Bungalow type 2 handicapés (x3)
Terrasse/Entrée 1 10.21 m² 10.21 m²
Espace de vie 1 15.69 m² 15.69 m²
Espace de nuit 1 22.93 m² 22.93 m²
Salle d'eau 1 4.41 m² 4.41 m²
Dressing 1 1.32m² 1.32 m²
Espace de détente 1 21.03m² 21.03m²
Local panneaux solaires 1 1m² 1m²
Sous total 76.59 m²
Bungalow type 3 (x6)
Terrasse 1 67.95 m² 67.95 m²
Pergola 1 10.89 m² 10.89 m²
Piscine 1 18.27 m² 18.27m²
Chambre principale 1 15.75 m² 15.75 m²
Dressing 1 1.41 m² 1.41 m²
Salle d'eau 1 5.11 m² 5.11 m²
Séjour/SAM/kitchenette 1 28.09 m² 28.09 m²
Chambre 1 1 12.24 m² 12.24 m²
Salle d’eau chambre 1 1 4.49 m² 4.49 m²
Toilette visiteur 1 1.60 m² 1.60 m²
Sous total 165.80 m²
Total 354.59 m²

d. Espace de restauration
Notre espace de restauration est scindé en deux fonctions attractives bien distinctes que sont :
 Le restaurant de 50 couverts : Ce restaurant a été intégré au projet afin de rendre notre
écolodge autonome en termes d’équipement, ce restaurant se veut être un ambassadeur
de la culture culinaire locale en y rajoutant un aspect écologique afin de respecter l’

75
 Un bar lounge : Ce bar lounge sera le fleuron de l’animation nocturne de notre
écolodge, il pourra t’être un espace utilisé pour des soirées à thèmes, des soirées
karaoké et bien d’autres types d’animations.
Ces deux locomotives sont liées par tous les équipements de services que sont les
toilettes, la cuisine et ces différentes annexes.

Esquisse 7 : esquisse des espaces de restauration

TABLEAU 12: ESPACES DE RESTAURATION


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Restaurant 1 93.35 m² 93.35m²
Bar lounge 1 111.63m² 111.63m²
Bar 1 37.75m² 37.75m²
SAS 1 2.40m² 2.40m²
Reserve 1 6.82 m² 6.8 m²
Cuisine 1 16.89m² 16.89m²
Office 1 4.55 m² 4.55m²
Plonge 1 6.99m² 6.99m²
Chambre froide 1 7.80m² 7.80m²
Cave/Réserve lounge 1 13.34m² 13.34m²
Dégagement 1 16.16m² 16.16m²
SAS 2 3.24m² 6.48 m²
Toilette handicapé 2 4.18 m² 8.36 m²
Toilettes 6 1.46m² 8.79m²
Total 341.29m²

e. Espaces commerciaux
Dans notre projet nous proposeront des espaces commerciaux dispatché sur toute
l’étendu de l’écolodge. Ils seront conçus comme des ensembles de 2 commerces
composés chacun d’un espace de vente, d’un débarras et d’une toilette. Ces 2 commerces
seront liés par un parvis qui sera un espace de transition avec l’ensemble du site.

76
Esquisse 8 : Esquisse de l’espace commerciale

TABLEAU 13: ESPACES COMMERCIAUX


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Espace de vente 1 24.03m² 24.03m²
Espace de vente 1 23.88 m² 23.88 m²
SAS 2 1.80m² 3.60 m²
Rangement 1 1.00 m² 0.97 m²
Toilette visiteur 2 2.56 m² 5.12 m²
Espace tampon 1 62.65 m² 62.65m²
Total 120.25 m²

f. Espace de travail
A l’instar de l’espace de restauration, l’espace de travail est pensé pour être un point
d’attraction pour notre projet, afin de répondre à la forte demande en salle de réunion et de
conférence dans la ville d’Abidjan. Dans cet espace nous proposerons aussi des espaces de
pause-café, des sanitaires et des locaux techniques.

Esquisse 9 : Esquisses de l’espace de travail

TABLEAU 14: ESPACES DE TRAVAIL


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Hall/espace pause-café 1 59.03 m² 59.03m²

77
Kitchenette 1 6.97 m² 6.97 m²
Reserve 1 5.72 m² 5.72m²
Local panneaux
1 1.60m² 1.60m²
solaires
Toilette Homme 1 7.56m² 7.56m²
Toilette Femme 1 7.41m² 7.41m²
Toilette Handicapé 1 2.78m² 2.78m²
Salle de réunion 2 69.96 m² 139.92m²
Salle de conférence 1 122.66 m² 122.66 m²
Local Technique 1 7.33 m² 7.33m²
Débarras 1 3.38m² 3.38m²
SAS 1 7.00m² 7.00m²
Local panneaux
1 1.11m² 1.11m²
solaires
Loge 1 7.25m² 7.25m²
Total 379.72 m²

g. Espaces de bien être


Nous avons pensé cet espace afin d’offrir à la clientèle de l’écolodge des espaces de
détente. Ce sont des salles de massage, une salle de fitness et un sauna agencés autour d’un
espace d’attente, de toilettes et de vestiaires. Le bâtiment sera intégré dans un environnement
assez boisé afin de créer a l’intérieure de ce dernier une ambiance apaisée propice aux
activités de bien-être.

Esquisse 10 : Espace de bien être

TABLEAU 15: ESPACES DE BIEN ETRE


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Espace tampon 1 6.70 m² 6.70 m²
Salle de massage 2 9.98m² 19.96m²
Hall/Accueil 1 28.18 m² 28.18 m²
Espace tampon 1 3.25 m² 3.25 m²
Sauna 1 9.83 m² 9.83 m²
Salle de fitness 1 30.94m² 30.94 m²
Vestiaire 2 3.57 m² 7.14 m²
SAS 1 4.22 m² 4.22 m²
Toilette Femme 1 1.40 m² 1.40 m²
Toilette Homme 1 1.43 m² 1.43. m²
Toilette Handicapé 1 2.76 m² 2.76. m²
Total 115.81 m²

78
h. Espaces sanitaires
Plusieurs toilettes ont été disposées sur l’ensemble des 6 hectares du site de l’écolodge
afin de permettre aux clients et autres promeneurs d’en profiter. Quant aux vestiaires nous
les avons implantés près de la piscine et de la plage.

Esquisse 11 : Esquisse des toilettes

Esquisse 12 : Esquisse des vestiaires

TABLEAU 16: ESPACES SANITAIRES


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Toilette publique
Toilette 4 2.73 m² 10.92 m²
Toilette handicapé 2 3.68 m² 7.36 m²
SAS 2 2.76 m² 5.52m²
Rangement 2 0.92 m² 1.84 m²
Sous total 25.64 m²
Vestiaire
SAS 2 2.90 m² 5.80 m²
Salle d’eau 2 3.68 m² 7.36 m²
WC 2 2.73 m² 5.46 m²
Douche 4 2.73 m² 5.46 m²
Casiers 2 0.92 m² 1.84 m²
Sous total 25.92 m²
Total 51.56 m²

i. Espaces du personnel
Cet espace a été pensé afin de permettre aux employer qui seront de veille d’avoir un
espace ou se retrouver et se reposer. Pour se faire nous avons intégré au bâtiment des espaces
dortoirs hommes et femmes avec des sanitaires séparés, une kitchenette, et un espace séjour.

79
Esquisse 13 : Esquisse de l’espace du personnel

TABLEAU 17: ESPACES DU PERSONNEL


Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Espace dortoir 2 31.78 m² 63.56 m²
Salon/SAM 1 27.58 m² 27.58 m²
Kitchenette 1 5.13 m² 5.13 m²
SAS 2 2.33m² 4.66 m²
WC 2 1.64 m² 3.28m²
Douche 2 1.65 m² 3.30m²
Entrée 1 3.45 m² 3.45 m²
Total 110.96 m²

j. Espaces de loisirs et de détente


L’ensemble du site a été pensé comme un grand ensemble de loisirs et de détente qui
permettra aux visiteurs de se balader et de profiter de la nature verdoyante. Cependant en plus
de cet aspect nous avons alloué une zone à cette effet cette zone renfermera en son sein un
terrain multidisciplinaire, une piscine, une aire de jeu pour enfant et un parc de piquenique.
TABLEAU 18: ESPACES DE LOISIRS ET DE DETENTE
Désignation Nombres Surface Unitaire Surface totale
Terrain de tennis 1 259.02m² 259.02 m²
Terrain de basketball 1 514.71 m ² 514.71 m²
Piscine 1 164.704m² 164.70 m²
Total 938.43 m²

80
CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES

I. Principes constructifs
1. Matériaux de construction
a. Le bambou
Plante de la famille des graminées provenant des régions tropicales ou subtropicales, le
bambou est un matériau renouvelable avec des particularités physiques qui en font un
matériau de très grande qualité pour la construction. Le bambou comprend 80 genres et
plus de 1300 espèces. On en rencontre de toutes les tailles, de tous les diamètres de
couleurs, formes et feuillages différents. Il a une croissance exceptionnelle, et peut
gagner de 1 à 2 mètres par an selon les espèces et la qualité du sol. Il détient le record de
vitesse pour sa croissance pouvant dépasser 1 mètre par jour et atteint parfois plus de 40
m de hauteur. Il fixe bien plus de CO2 que les arbres et libère 30% d’oxygène de plus.
Très facile de culture, le bambou atteint sa taille maximale qu'au bout de 4 ou 5 ans. Il est
résistant, il a résisté à la bombe d'Hiroshima et son adaptabilité au climat et aux sols en
fait un matériau de choix dans notre projet.

Photo 76 : Carte délimitant les zones où pousse le bambou


Dans le domaine de la construction, il offre plusieurs qualités intéressantes et
possibilités. Les constructions en bambous sont à la fois solides, esthétiques et
écologiques. De nombreuses études ont prouvées la résistance du bambou. Par rapport
aux ouvrages en béton et en acier, les constructions en bambous sont plus légères et
malléables résistants plus aux intempéries.

Photo 77: Vue sur un pont en bambou Photo 78:Vue sur une structure en bambou

81
Dans notre contexte de projet bioclimatique et de développement durable il convient très bien
à la construction au vu de la rapidité de croissance et de ses nombreuses capacités. L’espèce
de bambou que nous jugeons comme étant la mieux adaptée pour notre projet est le bambou
de Chine. Les bambous seront coupés à la main, séchés à l’air libre, assemblés et travaillés
manuellement à proximité de leur lieu de culture.

b. Le béton armé
Le béton est un matériau résistant à la compression mais ne supportant pas la traction.
L’acier quant à lui est résistant à la fois à la compression et à la traction. C’est le mélange de
c’est deux matériaux qui donne le béton armé très résistant à la fois en traction et en
compression. Le béton armé est facile à manipuler et est accessible à tous, il permet d’avoir
des infrastructures rigides pouvant supporter d’énormes charges sur de longues portées avec
une durée e vie s’étalant sur plusieurs années. Bien dosé, il peut survivre à différentes
catastrophes naturelles et est résistant au feu. Néanmoins, selon l’utilisation, la difficulté de
calcul du béton est très délicate. Il a également un cout élevé de par l’utilisation du ciment. Le
béton armé est également très lourd et il est difficile d’y apporter des modifications une fois la
mise en œuvre terminée.
Ici dans le cadre de notre projet, afin d’assurer une longévité et une solidité à nos
bâtiments, il a été utilisé pour les fondations.

Photo 2 : Armature et coffrage du béton armé

c. Le béton d’argile
Le béton d’argile ou encore béton de terre est un matériau de construction à base de
terre crue argileuse traditionnellement connue sous les termes de pisé ou de torchis. Il est
composé d’argile (20% à plus ou moins 5%), de sable (2% à 5%), de gravier (45% à
70%) et d’eau (environ 10% du poids sec).
Il est généralement utilisé pour la réalisation d’un dallage de 10 centimètres
d’épaisseur maximale. Il possède une très forte inertie thermique grâce à la terre. Il a une
très bonne diffusivité de la chaleur à travers le matériau et une très bonne régulation de
l’humidité par le sol. Le béton d’argile offre également un confort acoustique et olfactif.
Son bilan carbone maitrisé en fait un matériau écologique. Cependant, il n’est pas adapté
pour la réalisation d’un ouvrage de structure (mur porteur, poutre, poteau, dalle de
compression, …). Ses propriétés physiques sont :
 Poids spécifique du béton d’argile en place : de 1800 à 2000 kg/m3 environ
 Conductivité thermique : 1 à 1.1 W/mC°
 Chaleur spécifique : 900 J/Kg C°
 Humidité d’équilibre : 3%

82
 Classement au feu : MO
 Performance mécanique : > 20 MPA

Photo 3 : Application du béton d’argile

d. Le pisé
Le pisé est un système constructif en terre cure comme la bauge ou le torchis. On le
met en œuvre dans des coffrages traditionnellement appelés banches. La terre est
idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve souvent des constructions en pisé
réalisée avec des terres fines.
Ses caractéristiques physiques sont :
 Chaleur spécifique : .0, 85 KJ Kg-1
 Conductivité thermique : 1,10 Wm-1K-1
 Capacité thermique volumique : 510 Wh m-3
 Perméabilité : µ= 10
 Coefficient de déphasage pour un mur de 40 cm : 10 à 12 heures  Résistance au feu
faible.
Outre ses aspects écologiques et économiques indéniables, le pisé est un matériau qui
offre de nombreuses qualités. Robuste et durable, le pisé a l’avantage de résister aux épreuves
du temps à la condition d’être correctement entretenu. De plus, c’est un matériau respirant qui
régule l’humidité de la construction et qui emmagasine la chaleur environnante grâce à son
inertie, ce qui permet de réaliser des économies d’énergies. Par ailleurs, le pisé est un très bon
isolant phonique. Toutefois, le pisé s’avère être un matériau complexe à entretenir et à
rénover. Il supporte mal l’humidité et nécessite des produits bien spécifiques en cas de
travaux. Au fil du temps, il est possible de voir apparaitre des fissures et des salpêtres sur un
mur en pisé. Enfin, nous regrettons le manque de professionnels qualifiés ayant le savoir-faire
nécessaire pour s’occuper des murs en pisé.

Photo 4 : Réalisation de mur à base de pisé

83
e. L’acier inoxydable
Couramment appelé acier inox ou inox, l’acier inoxydable est un alliage d’acier
(moins de 1.2% de carbone) avec plus de 10.5% de chrome dont la propriété est d’être
peu sensible à la corrosion et de ne pas se dégrader en rouille. Il présente de nombreux
avantages. Malléable à chaud, il peut être gravé. Il est non corrosif et écologique.
Demandant peu d’entretien, il est quasi indestructible et indéformable. L’inox est aussi
entièrement recyclable.

Photo 5 : Exemple d’acier inoxydable

f. Les feuilles de cocotiers


Le cocotier est une espèce de palmier de la famille des Arecaceae, c’est une plante
monocotylédone. Son fruit est la noix de coco et ces feuilles son longues et aérées. Encore
appelée palme de cocotier, ces feuilles plongées dans l’eau de mer et tressées pour conserver
puis séchées au soleil, représente un matériau de construction pour les pays en bordure de
mer, elles permettent de réaliser des murs et des toits d’habitations. Aussi elles sont utilisées
pour la réalisation des chapeaux, sacs ou servir de décoration.

2. Préparation du site et détails de mise en œuvre


a. Les fondations et le plancher bas
Deux différents types de fondations seront utilisés pour la construction de nos bâtiments.
D’une part nous utiliserons le principe de pose illustré plus bas. Dans ce principe il consiste a
poser sur un lit de terre stabilisée du grava composé de cailloux lavés. Ensuite il s’agira de
recouvrir ce système dit hérissons par un film plastique qui sera lui-même surplombé par une
isolation en polystyrène qui sera recouverte elle aussi du béton d’argile d’épaisseur 10 cm.
Au-dessus de tous ces éléments, il sera posé la finition du sol qui varie en fonction des pièces.
Cette typologie de fondation serra utilisée dans l’ensemble des bâtiments se trouvant sur la
terre ferme. Quant aux bâtiments se trouvant sur l’eau ils auront une fondation réalisée en
pieux de béton armé hydrofuge qui supporteront une plateforme qui sera réalisée en ébène
rouge au-dessus desquelles sera posé un plancher en teck. Notons qu’il existera deux types de
poteaux différents, il y aura les poteaux qui seront destinés à soutenir la plateforme d’une part
et d’autre part les poteaux sur lesquels se reposeront les fermes en bambou.

Figure 16 : Détail du plancher bas Figure 17 : Détail du complexe de béton d’argile

84
Figure 18 : Détails des fixations poteaux-poutres des bungalows sur pilotis

b. Les cloisonnements intérieurs et murs extérieurs


Nous utiliserons 3 types de séparations dans notre projet :
 Mur hydrofuge en bambou de 15 cm: Ce mur sera composé de tige de bambou de
diamètre 6 centimètres assemblées à la verticale sur des traverses elle aussi en bambou de
diamètre 6 centimètres recouvert par une plaque BA 13 hydrofuge. Ces murs pourront
ensuite être recouverts par du carrelage.

Figure 19 : Détail du mur hydrofuge en bambou


 Mur en bambou de 12 cm: Ils seront utiliser à la fois pour l’extérieur et pour
l’intérieur de nos bâtiments. En extérieur, ils seront inclinés à environs 60 degrés et
seront composés de montants en bambou de diamètre 6 centimètres sur lesquelles des
bambous seront attachés à l’horizontale par groupe de 2 ou 3 avec des lianes de rotin.

Figure 20 : Mur intérieur en bambou Figure 21 : Mur extérieur incliné en bambou


 Mur en pisé de 20 cm d’épaisseur pour l’isolation entre certaines pièces dans les
bâtiments.

85
c. Plafond
Le faux plafond de notre projet serra réalisé en bambou de diamètre 6 cm. Ce plafond serra
réalisée avec la même technique d’assemblage utilisée au niveau des murs en bambou, c'est-à-
dire qu’une liane de rotin sera utilisée pour attacher les tiges de bambou aux traverses prévues
à cet effet. Ces traverses seront quant à elles rattachées aux murs inclinés en bambou par
emboitement.

Figure 22 : Détail sur le plafond

d. Couverture et charpente
La couverture de l’ensemble des bâtiments du projet seront réalisées en feuilles de
cocotier. On coupera les feuilles en pleine maturité, puis on les fera sécher avant de les
entrelacer entre elles pour les superposer sur toute la toiture du projet. Elles seront fixées
sur la toiture grâce à un fin fil de nylon et on les recouvrira d’un fin filet pour amoindrir
l’effet du vent sur les toitures.

Figure 23 : Détail sur la couverture

e. Menuiseries et ouvertures
La majeure partie des menuiseries du projet seront réalisées en teck et en tige de rotin natté,
par contre certaines fenêtres comporteront du verre et auront un cadre en bambou.

86
3. Voirie et réseaux divers
a. Voirie
Afin de promouvoir le caractère écologique et bioclimatique de notre projet, l’ensemble du
site sera parcouru par des voies piétonnes et cyclables, il sera disposé sur le site un réseau de
spots à vélo afin de permettre aux clients de l’hôtel de se déplacer plus aisément.
L’ensemble des voies de 5 mètres du site servant à la circulation d’urgence sera traité avec un
sol pavé de béton. Quant aux voies de secondaire se trouvant sur la terre ferme, elles seront
réalisées en gravillons de granite. Le quai sera réalisé avec des pieux de béton armé
hydrofuge sur lesquelles seront fixés une structure en ébène rouge sur laquelle un plancher en
planche de teck sera assemblé.

b. Eaux pluviales
L’évacuation des eaux pluviales aux niveaux des toitures à forte pentes de nos bâtiments se
fera par le biais de gouttière en bambou qui sera par la suite redirigées vers des caniveaux qui
suivent le dénivellement naturel de notre site en direction de la lagune Ebrié. Quant aux eaux
de surface elles seront elle aussi évacuée par ce même réseau de caniveaux en s’appuyant sur
le relief déjà favorable du site.

c. Eaux usées et déchets


La gestion des eaux usées et eaux vannes se fera par le biais de deux systèmes distincts en
fonctions des bâtiments ce sont :
 Les jardins phytoépurateurs réalisés sur la terre ferme et sur l’eau ;

Figure 24 : Jardin phytoépurateur implanté sur la terre ferme

Figure 25 : Jardin phytoépurateur flottant

87
 Les mini stations d’épuration, Ces eaux subiront un traitement par une approche
biologique; ce qui permet de les traiter avant leur rejet dans la lagune Ebrié. L’évacuation
se fera par des tuyaux en PVC. Quant à l’évacuation au niveau des bungalows sur pilotis
un système de mini stations d’épuration individuelle serra mis en place.

d. Adduction d'eau
Au vue de la proximité de la nappe phréatique avec la surface du sol, l’adduction d’eau se fera
par un forage sur le site. Un château d’eau permettra de constituer des réserves en eau
potable.

e. Réseau électrique
L’ensemble des bâtiments du site seront alimentés par l’énergie électrique vendue par la
Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE). Néanmoins nous prévoyons d’utiliser des panneaux
solaire pour suppléer cette fourniture d’électricité en cas de délestage des locaux seront
prévue dans certains bâtiments à cet effet prévu à cet effet.

f. Sécurité incendie
La sécurité incendie sera assurée par des extincteurs judicieusement disposés dans les
différents bâtiments. De plus des bouches d’incendies seront prévues à des endroits
stratégiques au niveau de chaque espace et un contrôle assidus et professionnel des
installations de protection incendie sera recommandé.

g. Estimatif du projet
L’estimation financière de notre projet se ferra sur la base des surfaces en m² de nos
bâtiments, elles seront ensuite multipliées par le coût estimé d’un mètre carré de surface des
différents bâtiments. Ce coût sera fonction, du standing et aussi du coût des matériaux
utilisée. L’estimation se ferra donc avec l’idée que les matériaux peuvent être disponibles
localement. Afin d’avoir un coût estimatif au plus proche du coût réel de construction nous
avons procédé aux calculs du coût de construction des différents composants du bâtiment.
Nous avons consigné les calculs de ces différents prix dans les tableaux ci-dessous :
 Détail de prix pour un mur hydrofuge en bambou de 4 m² et d’épaisseur 15
centimètres :
TABLEAU 19: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR HYDROFUGE EN BAMBOUS
Désignation Nombres Prix Unitaire Prix totale
Tiges de bambou D= 6 cm 35 500 18 000
Contre plaqué BA 13
1 15 000 15 000
hydrofuge + fixation 2m x 2m
Carrelage en faïence + pose
4 6000 24 000
(m²)
Botte de lianes de rotin 1 1 000 1 000
Vernis cellulosiques 8 2 000 16 0000
Total 74 000 FCFA
 Détail de prix pour un mur en bambou de 4 m² et d’épaisseur 12 centimètres :
TABLEAU 20: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR EN BAMBOUS
Désignation Nombres Prix Unitaire Prix totale
Tiges de bambou D= 6 cm 35 500 18 000

88
Botte de lianes de rotin 1 1 000 1 000
Vernis cellulosiques 8 2000 16 000
Total 35 000 FCFA
 Détail de prix du mur de pisé : Pour une surface de 1m² et une épaisseur de 0,2 m,
nous avons environs 9500 FCFA, ce coût prend en compte, l’extraction, la manutention
et la main d’œuvre.
 Détail de prix pour un plancher en teck sur des pieux en béton armé de 1 m² :
TABLEAU 21: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN TECK
Désignation Nombres Prix Unitaire Prix totale
Poutres et chevrons en ébène
2 8000 34 000
rouge
Planches de teck 5 18 000 54 000
Total 88 000 FCFA
 Détail de prix pour un plancher de 1 m² pour 45 centimètres en ARGILUX sur un
complexe de pose :
TABLEAU 22: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN ARGILUX
Désignation Nombres Prix Unitaire Prix totale
ARGILUX (m²) 1 32 800 32 800
Complexe de pose (m²) 1 5000 5000
Total 37 800 FCFA
 Détail de prix pour une couverture en feuille de cocotiers sur une charpente en
Bambous:
TABLEAU 23: DETAILS DE PRIX POUR LA COUVERTURE
Désignation Nombres Prix Unitaire Prix totale
Lot de feuilles de cocotiers 8 500 4 000
Tiges de bambou D= 6 cm 4 500 2000
Botte de lianes de rotin 1 1000 1000
Total 7000 FCFA
L’évaluation totale du cout du projet sera fera en fonction des prix au mètre carré de
construction en Côte d’Ivoire.
TABLEAU 24: TABLEAU D’ESTIMATION DU PROJET
Désignation surface Prix /m² Prix totale
Espace d’accueil 179.81 m² 120 000 21 577 200
Espace d’administration 163.84 m² 120 000 19 660 800
Espace d’hébergement sur la
1290.27 m² 175 000 225 797 250
terre ferme
Espace d’hébergement sur
994.8 m² 190 000 189 012 000
pilotis
Espace de restauration 341.29 m² 160 000 54 606 400
Espaces commerciaux 360.75 m² 120 000 43 290 000
Espaces de travail 379.72 m² 160 000 60 755 200
Espaces de Bien-être 115.81 m² 190 000 22 003 900
Espaces sanitaires 102.64 m² 100 000 10 264 000
Espaces du personnel 110.96 m² 110 000 12 205 600
Espaces de détente et de
938.43 m² 100 000 93 843 000
loisirs
Forage - 5 000 000 5 000 000
Châteaux d’eau - 5 000 000 5 000 000

89
Sous total 1 763 015 350 FCFA
V.R.D. - 16% du sous total 1 122 082 456
Sous total 2 885 097 806 FCFA
Frais d’études - 10 % du sous total 2 88 509 780,6
Imprévus - 2% du sous total 2 17 701 956,1
Total 991 309 543 FCFA
Le présent estimatif est arrêté à 991 309 543 FCFA, notons que ce cout reste indicatif et
que avant la mise en œuvre du projet des ingénieurs spécialisés et d’autres professionnels
fourniront un estimatif plus précis. D’autre couts seront ajouter à nitre estimatif afin d’avoir le
cout global du projet, ce sont entre autre :
Coût Global = coût estimatif + coûts de maintenance + coûts d’entretien + coûts
d’exploitation FCFA.

II. Phasage du projet


Afin de maitriser au mieux la réalisation de ce projet nous avons décidé de scinder le projet
en deux phases bien distincts dont le déroulé sera consigné dans le tableau ci-dessous :

 Phase 1 : Dans cette phase il serra question de réaliser les espaces d’accueil et
d’administration, les espaces d’hébergement, l’espace de loisirs et l’espace de restauration.
 Phase 2 : Cette phase sera consacré a la réalisation des espaces du programme restant
à savoir, les espaces de bien être, de travail afin de rajouter d’autre locomotives hôtelières
aux projets.
TABLEAU 25: TABLEAU DE PHASAGE DU PROJET
Années 2019 2020 2021 2022 2023 2024
Recherche Début
Mise en
Phase I de des - -
Etude services
promoteurs travaux
d’avant-
projet et de Début
Mise en
Phase II financements - - des
services
travaux

90
CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET

I. Impacts du projet
Dans ce paragraphe nous résumerons les impacts à la fois positifs et négatifs de notre
écolodge sur son environnement sur le plan social, économiques et environnemental.
TABLEAU 26 : TABLEAU DES IMPACTS DU PROJET
Impacts positif Impacts négatifs
 Promotion de la main
d’œuvre locale ;
 Risque d’acculturation;
 Promotion et maintient
 Intrusion sociale ;
des traditions et de la
culture Tchaman ;  Risque
Impacts sociaux d’envahissement par la
 Promotion de la
future clientèle.
gestion participative ;
 Brassage culturel entre
les futurs clients et les
autochtones.
 Redynamisation de
l’économie locale ;
 Accroissement de la  Incertitudes sur les
production et de la revenus positifs du projet;
Impacts économiques consommation locale;  Instabilité des saisons
 Amélioration de la touristiques
qualité de vie locale par la
création d’emploie
directs et indirects.
 Permettre aux touristes
de s’imprégner de
l’atmosphère naturelle de
 Pollution liées à
l’île et de la lagune Ebrié
l’exploitation du site;
 Inciter à la conservation
Impacts environnementaux
et à la restauration de
 Perturbations possibles
l’habitat traditionnel de l’écosystème local
 Promotion des matériaux
locaux

II. Modes de financement et de gestion du projet


Concernant le financement de notre projet nous avons opté pour les deux modes de
financements que sont l’autofinancement et les fonds d’aides. Ces choix sont justifiés par le
caractère privé de ce projet et aussi par le fait que le projet offre des possibilités d’auto
construction. Concernant le financement par les fonds destinés à la promotion des projets
d’éco tourisme, notre projet pourra être soumis au programme ST-EP (Sustainaible Tourism-
Eliminating Poverty) qui est un programme initié par l’OMT lors du sommet mondial sur le

91
développement durable à Johannesburg en 2002 ; dont L’une des missions est l’identification
et le financement de projets concourant à la réduction de la pauvreté à travers les pays en voie
de développement par le tourisme durable.
Concernant la gestion du projet, elle sera confié à des professionnel du secteur touristique
et hôtelier, cependant il serait très souhaitable que la population locale soit formée dans une
certaines mesure et intégrée au projet.

92
CONCLUSION

93
Notre étude menée dans le souci d’apporter une réponse synthétique aux problématiques
de diversification de l‘offre touristique Abidjanaise et de la valorisation de la culture du
peuple Tchaman, c’est faite dans un premier temps en analysant le secteur touristique ivoirien
qui après une décennie de crises politiques est en pleine reprise. Lors de cette analyse il nous
est apparu que la ville d’Abidjan qui est un haut lieu de tourisme d’affaires possède un atout
touristique naturel encore sous exploité, en l’occurrence la lagune Ebrié. Cette lagune qui
baigne une bonne partie de la ville et qui à toujours été la colonne vertébrale de celle-ci
possède des potentialités touristiques comme le tourisme de plaisance, le tourisme sportif et
l’écotourisme de luxe. Tout ces atouts mis en symbiose avec le contexte économique actuel
qui se veut très favorable et ouvert sur l’extérieur ont permit l’émergence d’une nouvelle
clientèle susceptible d’être attirée par de nouveaux réceptifs hôteliers qui prôneraient une
architecture bioclimatique ayant en plus un attrait culturel, un attrait « africain ».

Pour répondre à cette demande que nous avons jugée important dans un second temps
adopté une approche culturelle par l’analyse de l’histoire et la culture du peuple dont la
lagune porte le nom, à savoir le peuple Tchaman plus communément appelé Ebriés. Cette
analyse bien que assez succincte au vue du patrimoine culturel que représente la culture
Tchaman, nous à permit de découvrir des techniques et autres matériaux de constructions
jusqu’à lors délaissés au profil de matériaux nouveaux tel que le béton armé et l’acier.

Puis nous avons tenté à travers notre projet de contribuer à la valorisation de cette
dernière, en proposant un équipement touristique qui se veut moderne et bioclimatique. Cet
équipement, qui doit répondre à une demande déjà bien réelle a été conçu sur la base de
l’évolution de l’habitat traditionnel Ebrié, depuis sa source en pays Ashanti jusqu’à son
établissement sur les berges de la lagune Ebrié. Cette étude menée, dans le but de contribuer
au développement du tourisme à Abidjan en général et particulièrement sur l’ile Boulay, sur
ce besoin qu’a la ville d’Abidjan de diversifier son offre touristique et surtout de faire de la
lagune un moteur de développement pour la région. Nous espérons avoir réussi à apporter une
réponse synthétique et claire à notre problématique avec ce projet qui se veut être un pont
entre la modernité et le traditionnel, entre le luxe et l’écologie.

94
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1: TABLEAU DE PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE .............................. 13
TABLEAU 2: TABLEAU DE PRESENTATION DES CLIMATS DE LA CI ............................ 13
TABLEAU 3:TABLEAU RECAPITULATIF DU RGPH 2014 ................................................. 14
TABLEAU 4 : TABLEAU DES VARIATIONS DE TEMPERATURE A ABIDJAN .................. 21
TABLEAU 5: TABLEAU RECAPITULATIF DU TOURISME EN COTE D'IVOIRE ............. 24
TABLEAU 6: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE ........ 47
TABLEAU 7: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE ........ 54
TABLEAU 8: TABLEAU DES TYPES DE CONSTRUCTION SUR L'ÎLE .............................. 57
TABLEAU 9 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ACCUEIL .......................... 72
TABLEAU 10 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ADMINISTRATION ........ 73
TABLEAU 11: ESPACES D'HEBERGEMENTS...................................................................... 75
TABLEAU 12: ESPACES DE RESTAURATION ..................................................................... 76
TABLEAU 13: ESPACES COMMERCIAUX ........................................................................... 77
TABLEAU 14: ESPACES DE TRAVAIL .................................................................................. 77
TABLEAU 15: ESPACES DE BIEN ETRE .............................................................................. 78
TABLEAU 16: ESPACES SANITAIRES ................................................................................... 79
TABLEAU 17: ESPACES DU PERSONNEL ........................................................................... 80
TABLEAU 18: ESPACES DE LOISIRS ET DE DETENTE ..................................................... 80
TABLEAU 19: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR HYDROFUGE EN BAMBOUS ........... 88
TABLEAU 20: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR EN BAMBOUS .................................... 88
TABLEAU 21: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN TECK ................................. 89
TABLEAU 22: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN ARGILUX ........................... 89
TABLEAU 23: DETAILS DE PRIX POUR LA COUVERTURE .............................................. 89
TABLEAU 24: TABLEAU D’ESTIMATION DU PROJET ...................................................... 89
TABLEAU 25: TABLEAU DE PHASAGE DU PROJET ......................................................... 90
TABLEAU 26 : TABLEAU DES IMPACTS DU PROJET........................................................ 91

LISTE DES PHOTOS


Photo 1 : Peuples Krous Photo 2 : Peuples Gours Photo 3 : Peuples Mandés Photo
4 : Peuples Akans ..................................................................................................................... 10
Photo 5 : Félix Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar SENGHOR le 07 août 1960 ............. 12
Photo 6: Embout des cannes en Or........................................................................................... 29
Photo 7 : Nangui Abrogoua, Chef des Tchaman au début de la colonisation .......................... 31
Photo 8: Femmes Tchaman durant la fête de génération ......................................................... 34
Photo 9 : Intronisation du chef du village Tchaman d’Anono ................................................. 34
Photo 10 : Vue sur une artère de circulation de la ville lors de l’invasion anglaise ................ 36
Photo 11: Palais royal dans la ville de Kumasi ........................................................................ 37
Photo 12 : Faubourgs de la ville de Kumasi............................................................................. 37
Photo 13 : Photo d’une vue en plan et en axonométrie d’une maison traditionnelle de Kumasi
.................................................................................................................................................. 38
Photo 14: Photo montrant une section sur un habitat traditionnel Ashanti .............................. 38
Photo 15 : Femme ashanti badigeonnant son habitat ............................................................... 39

95
Photo 16: Habitat traditionnel Ashanti avec une toiture a 2 pentes ......................................... 39
Photo 17 : Fenêtre ashanti en claustras de terre cuite .............................................................. 39
Photo 18 : Panorama montrant le village de Tiagba depuis la lagune ..................................... 40
Photo 19 : Panorama montrant l’habitat sur pilotis caractéristique du village......................... 40
Photo 20 : Rue principale du village Photo 21 : Rue secondaire du
village ....................................................................................................................................... 41
Photo 22 : Maisons d’agglomérés de ciment avec des toitures en tôles métallique................. 42
Photo 23 : Maison sur pilotis en béton armé ............................................................................ 42
Photo 24 : Maisons traditionnelles sur la terre ferme et en milieu semi lacustre ..................... 42
Photo 25 et 26 : Vues sur les pieux des palafittes .................................................................... 43
Photo 27 : Vue sur un mur composé de tige de branches de palmier avec des montants réalisés
en ébène rouge .......................................................................................................................... 43
Photo 28, 29 et 30: Vues sur quelques typologies de liaisons utilisée pour la construction d’un
palafitte ..................................................................................................................................... 44
Photo 31 et 32: Vues sur la structure porteuse et sur la couverture d’un palafitte ................... 44
Photo 33 et 34: Vues sur des rideaux faits de lamelles de bambou liées par du fil de nylon.. 44
Photo 35: Vue sur la lagune Ebrié depuis Yopougon .............................................................. 45
Photo 36: Vue sur la lagune Ebrié et le palais de la culture depuis le Plateau ......................... 45
Photo 37:Vue sur la lagune Ebrié depuis le village de Tiagba à l'ouest d'Abidjan .................. 45
Photo 38: Vue sur un port de pêche à Abidjan Photo 39: Vue sur le Port
Autonome d'Abidjan ................................................................................................................ 48
Photo 40: Vue sur le village Ebrié d'Azito Photo 41: Vue sur l'espace coca cola au
Plateau ...................................................................................................................................... 48
Photo 42: Vue sur un bateau bus de la SOTRA traversant la lagune Ebrié ............................. 48
Photo 43: Vue sur un bateau bus de STL traversant la lagune Ebrié ....................................... 49
Photo 44: Vue sur des Agents d'assainissement de la Mairie Photo 45: Vue sur des déchets
sur les berges de la lagune ........................................................................................................ 51
Photos 46 et 47 : Vues sur une plage sablonneuse et sur des coquillages jonchant un sol
limoneux argileux ..................................................................................................................... 52
Photo 48: Vue sur un pécheur aux abords de l'île Photo 49: Vue sur une
cocoteraie de la SICOR ............................................................................................................ 55
Photo 50: Vue sur Azito Palace depuis l'embarcadère à Yopougon ........................................ 55
Photo 51: Vue au crépuscule sur le Maria Ressort................................................................... 55
Photo 52: Vue sur un petit commerce dans le village de SISPA Photo 53: Vue sur les
passagers d'une pinasse ............................................................................................................ 56
Photo 54: Vue sur une rue du village de Djonikro ................................................................... 57
Photo 55 : Plan de masse de l’Eden Lodge .............................................................................. 60
Photo 56 : Construction d’un bungalow par les autochtones Photo 57 : Vue sur
un bungalow ............................................................................................................................. 60
Photo 58 : Vue sur la plage du de l’hôtel ................................................................................. 61
Photo 59 et 60 : Vue sur quelques aménagements de l’hôtel ................................................... 61
Photo 61 : Vue sur la baie de l’hôtel ........................................................................................ 62
Photo 62 et 63 : Vue sur quelques villas de l’écoresort ........................................................... 62
Photo 64 et 65 : Vue sur quelques aménagements de l’écoresort ............................................ 62

96
Photo 66 : Vue sur l’entrée du site d’extension à Yopougon Photo 67 : Vue sur le
site du projet sur l’île ................................................................................................................ 64
Photo 68 et 69 : Bars se trouvant de part et d’autre du site d’extension .................................. 65
Photo 70 et 71 : Vues sur le chemin menant au village voisin de Johnykro et sur la limite est
du terrain .................................................................................................................................. 65
Photo 72 et 73 : Vues sur l’intérieur du site d’extensions et sur les aménagements qui s’y
trouvent..................................................................................................................................... 66
Photos 74 et 75 : Vues sur le site du projet et sur les équipements qui s’y trouvent ............... 67
Photo 76 : Carte délimitant les zones où pousse le bambou .................................................... 81
Photo 77: Vue sur un pont en bambou Photo 78:Vue sur une structure en
bambou ..................................................................................................................................... 81

LISTE DES CARTES


Carte 1: Carte historique des migrations ethniques vers la Côte d'Ivoire ................................ 11
Carte 2: Carte administrative de la Côte d'Ivoire ..................................................................... 15
Carte 3: Carte du découpage communale du district d'Abidjan ............................................... 20
Carte 4: Carte représentative des 5 villes les plus visitées de côte d'Ivoire ............................. 24
Carte 5: Carte récapitulatives des atouts touristiques du pays ................................................. 25
Carte 6 : Carte récapitulative des atouts touristiques de la ville d’Abidjan ............................. 28
Carte 7: Carte montrant la migration des AKAN en C.I. ......................................................... 30
Carte 8 : Carte des mouvements migratoire des Tchamans dans les alentours d’Abidjan....... 32
Carte 9 : Carte de la ville d’Abidjan montrant les villages Ebriés ........................................... 35
Carte 10 : Localisation du village de Tiagba............................................................................ 40
Carte 11 : Carte des équipements structurants du village de Tiagba ....................................... 41
Carte 12: Carte de présentation de la lagune Ebrié .................................................................. 46
Carte 13: localisation de l'île Boulay ....................................................................................... 53
Carte 14 : Diagnostique de l’île Boulay ................................................................................... 58
Carte 15 : Plan cadre de l’occupation des sols du grand Abidjan 2030 ................................... 63
Carte 16: Carte de situation des sites de notre projet ............................................................... 64
Carte 17 : Carte d’analyse du site d’extension du projet.......................................................... 65
Carte 18: Carte d’analyse du site du projet .............................................................................. 66
Carte 19 : Carte d’état des lieux du site d’extension du projet ................................................ 67
Carte 20 : Carte d’état des lieux du site du projet .................................................................... 68

LISTE DES ESQUISSES


Esquisse 1: Esquisse du R.D.C. de l’espace d’accueil ............................................................. 72
Esquisse 2 : Esquisse de l’étage de l’espace d’accueil............................................................. 72
Esquisse 3 : Esquisse de l’espace administration ..................................................................... 73
Esquisse 4: Esquisse du bungalow de type 1 ........................................................................... 74
Esquisse 5: Esquisse du bungalow de type 2 et type 2 handicapés .......................................... 74
Esquisse 6 : Esquisse du bungalow de type 3 .......................................................................... 74

97
Esquisse 7 : esquisse des espaces de restauration .................................................................... 76
Esquisse 8 : Esquisse de l’espace commerciale ....................................................................... 77
Esquisse 9 : Esquisses de l’espace de travail ........................................................................... 77
Esquisse 10 : Espace de bien être ............................................................................................. 78
Esquisse 11 : Esquisse des toilettes .......................................................................................... 79
Esquisse 12 : Esquisse des vestiaires ....................................................................................... 79
Esquisse 13 : Esquisse de l’espace du personnel ..................................................................... 80

LISTE DES FIGURES


Figure 1: De la ville coloniale à la mégapole ........................................................................... 17
Figure 2: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 ............................................ 18
Figure 3: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 ............................................ 19
Figure 4: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1984 ............................................ 19
Figure 5: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 2005 ............................................ 19
Figure 6 : qualification, tranche d’âge et sous-classes chez les Tchaman ............................... 33
Figure 7 : Classes d’âge ou afétchué Chez les Tchaman.......................................................... 33
Figure 8: Courbe d'évolution de la salinité de la lagune Ebrié en fonction des jours .............. 49
Figure 9: Courbe d'évolution de la température de la lagune Ebrié en fonction des jours....... 50
Figure 10: Courbe d'évolution Du niveau d’eau de la lagune Ebrié en fonction des jours ...... 50
Figure 11 : Démarche conceptuelle des bâtiments du projet ................................................... 69
Figure 12 : Symbolisme de la case Ashanti ............................................................................. 70
Figure 13 : Symbolisme de la case Tchaman en Côte d’Ivoire ................................................ 70
Figure 14 : Symbolisme de l’ensemble des bâtiments du projet .............................................. 70
Figure 15 : Organigrammes de fonctionnement des espaces ................................................... 71

98
BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES
Ouvrages
DIABATE H. et KODJ L. , (1991). NOTRE ABIDJAN, IVOIRE Media, 256 p.
HONEY M. (1999). ECOTOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT: WHO OWNS
PARADISE? Washington, D.C: Island Press, 405 p.
BAHAMON A. et ALVAREZ A.M. , (2009). HABITAT LACUSTRE, L’INEDITE, 144 p.
OMT, (2016). UNWTO TOURISM HIGHLIGHTS EDITION DE 2016, UNWTO Publications,
16p.

Revues et articles
HAERINGER, P. (2000) Abidjan. IN DUREAU, F., DUPONT, V., LELIEVRE, E., LEVY,
J.-P. & LULLE, T. (Eds.) METROPOLES EN MOUVEMENT. UNE COMPASSION
INTERNATIONALE. Paris, Anthropos.
LE PAPE, M. (1985) DE L’ESPACE ET DES RACES A ABIDJAN, ENTRE 1903 ET 1934.
CAHIERS D’ETUDES AFRICAINES, 25.

Mémoires
Fréan KEASSAY, UN VILLAGE ECOTOURISTIQUE DANS LA LOCALITE DE MAN A L'OUEST DE
LA COTE D'IVOIRE, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte, EAMAU, juin 2015.
Sisso Koffi, DENSIFICATION ET QUALITE DE VIE: PROPOSITION D’UN ENSEMBLE URBAIN
MIXTE A ABIDJAN COCODY, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte, EAMAU,
juin 2015.
Péroline GONCALVES, TOURISME ET CULTURE: PROPOSITION D'UN CENTRE D'ARTISANAT
ET D'HEBERGEMENT A GANVIE AU BENIN, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte,
EAMAU, juin 2015.
Maxime Kobenan ADINGRA, RENFORCEMENT DU TRANSPORT LAGUNAIRE A ABIDJAN,
PROJET D'UNE GARE LAGUNAIRE, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte-urbaniste,
EAMAU, 2011.
Adama Koffi MOUMINI, PROBLEMATIQUE D'INTEGRATION DE L'ÎLE BOULAY DANS LA
DYNAMIQUE URBAINE ET ECONOMIQUE D'ABIDJAN: PROPOSITION D'UN PLAN D'URBANISME DE
DETAIL, mémoire pour l’obtention du diplôme d’urbaniste, EAMAU, juillet 2016.

99
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
EPIGRAPHE ............................................................................................................................. iii
AVANT PROPOS ..................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................... v
DEDICACES ............................................................................................................................ vi
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ vii
INTRODUCTION...................................................................................................................... 1
Contexte et problématique ...................................................................................................... 1
Objectifs de l'étude ................................................................................................................. 5
Hypothèses de travail.............................................................................................................. 5
Intérêt de l'étude ..................................................................................................................... 5
Revue de littérature ................................................................................................................. 7
Approche méthodologique ..................................................................................................... 7
ETUDES DIAGNOSTIQUES ................................................................................................... 9
CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE ......................................... 10
I. Présentation générale de la Côte d'Ivoire ............................................................. 10

1. Historique de la Côte d'Ivoire ......................................................................... 10

2. Présentation de la Côte d'Ivoire ...................................................................... 13

II. La ville d'Abidjan ................................................................................................. 16

1. Historique et présentation de la ville .............................................................. 16

2. L'écosystème Abidjanais ................................................................................ 21

III. Le tourisme en Côte d'Ivoire .............................................................................. 21

1. Présentation du tourisme en Côte d'Ivoire ...................................................... 22

2. Etat des lieux du tourisme à Abidjan .............................................................. 26

CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES ................... 29


I. Généralités sur les Akans ..................................................................................... 29

1. Historique et étymologie ................................................................................ 29

2. Répartition Ethniques des Akans .................................................................... 30

3. Etymologie, migrations et installation des Tchamans .................................... 31

100
II. Organisation sociale chez les Tchaman ............................................................... 32

1. Les matriclans chez les Tchamans.................................................................. 32

2. Les classes d’âge ou « afétchué » ................................................................... 33

3. La chefferie chez les Ebriés ............................................................................ 34

III. Etude de l'occupation spatiale et de l'architecture chez les Tchaman ................ 35

1. Occupation spatiale chez les Tchaman ........................................................... 35

IV. Evolution de l'habitat chez les Ebriés................................................................. 36

1. Habitat précolonial : Etude de l'organisation spatiale et de l'architecture à


Kumasi (époque précoloniale) ................................................................................. 36

a. Présentation ................................................................................................. 36

b. Organisation de l'espace villageois ............................................................. 36

c. Typologie architecturale ............................................................................. 38

d. Méthodes et Matériaux de Construction ..................................................... 38

2. Habitat traditionnel et moderne : Etude de l'organisation spatiale et de


l’architecture à Tiagba village .................................................................................. 40

a. Présentation ................................................................................................. 40

b. Organisation de l'espace villageois ............................................................. 40

c. Typologie architecturale ............................................................................. 42

d. Méthodes et Matériaux de Construction ..................................................... 43

CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU TOURISME


A ABIDJAN ......................................................................................................................... 45
I. Généralités sur la lagune Ebrié............................................................................. 45

1. Présentation de la lagune Ebrié ...................................................................... 45

2. Caractéristiques physiques et état actuel de la lagune Ebrié .......................... 49

a. La salinité de la lagune Ebrié ...................................................................... 49

b. La température de la lagune Ebrié .............................................................. 49

c. La hauteur des eaux de la lagune Ebrié ...................................................... 50

II. Présentation de l'île Boulay .................................................................................. 51

101
1. Historique et localisation de l'île Boulay ........................................................ 51

2. Cadre physique de l'île.................................................................................... 51

III. Dynamiques spatiale et économique sur l'île Boulay ......................................... 54

1. Etudes démographiques et économique de l'île .............................................. 54

a. L'ethnographie............................................................................................. 54

b. Les dynamiques économiques de l'île ......................................................... 54

2. Etudes des dynamiques spatiales sur l'île ....................................................... 56

a. Le régime foncier sur l'île ........................................................................... 56

b. Les dynamiques urbaines de l'île ................................................................ 57

PARTI ARCHITECTURALE ................................................................................................. 59


CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY ............................... 60
I. Présentation du projet ........................................................................................... 60

1. Etudes de cas et de projets similaires ............................................................. 60

a. Eden lodge Nos by Madagascar .................................................................. 60

b. Ecoresort de luxe Six Senses Ninh Van Bay au Vietnam ........................... 62

2. Choix et justification du site ........................................................................... 63

a. Le Shèma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA) ............... 63

b. Sa position géographique ............................................................................ 64

II. Analyse et diagnostique du site ................................................................................ 64


1. Présentation du site ......................................................................................... 64

2. Etat des lieux .................................................................................................. 66

III. Démarche conceptuelle, organigrammes et esquisses........................................ 68

1. Concept du projet............................................................................................ 68

‘‘La modernité’’ ........................................................................................................... 69

2. Programme et organigrammes ........................................................................ 71

3. Programmes détaillés des espaces .................................................................. 72

a. Espace d’accueil.......................................................................................... 72

b. Espace pour l’administration ...................................................................... 73

102
c. Espace d’hébergements ............................................................................... 73

d. Espace de restauration................................................................................. 75

e. Espaces commerciaux ................................................................................. 76

f. Espace de travail ......................................................................................... 77

g. Espaces de bien être .................................................................................... 78

h. Espaces sanitaires........................................................................................ 79

i. Espaces du personnel .................................................................................. 79

j. Espaces de loisirs et de détente ................................................................... 80

CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES ................................................ 81


I. Principes constructifs ........................................................................................... 81

1. Matériaux de construction .............................................................................. 81

a. Le bambou .................................................................................................. 81

b. Le béton armé ............................................................................................. 82

c. Le béton d’argile ......................................................................................... 82

d. Le pisé ......................................................................................................... 83

e. L’acier inoxydable ...................................................................................... 84

f. Les feuilles de cocotiers .............................................................................. 84

2. Préparation du site et détails de mise en œuvre .............................................. 84

a. Les fondations et le plancher bas ................................................................ 84

b. Les cloisonnements intérieurs et murs extérieurs ....................................... 85

c. Plafond ........................................................................................................ 86

d. Couverture et charpente .............................................................................. 86

e. Menuiseries et ouvertures ........................................................................... 86

3. Voirie et réseaux divers .................................................................................. 87

a. Voirie .......................................................................................................... 87

b. Eaux pluviales ............................................................................................. 87

c. Eaux usées et déchets .................................................................................. 87

103
d. Adduction d'eau .......................................................................................... 88

e. Réseau électrique ........................................................................................ 88

f. Sécurité incendie ......................................................................................... 88

g. Estimatif du projet....................................................................................... 88

II. Phasage du projet ................................................................................................. 90

CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET .......................... 91


I. Impacts du projet .................................................................................................. 91

II. Modes de financement et de gestion du projet ..................................................... 91

CONCLUSION ........................................................................................................................ 93
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 95
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. 95
LISTE DES CARTES .............................................................................................................. 97
LISTE DES ESQUISSES ........................................................................................................ 97
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 98
BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES............................................................................. 99
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 100
ANNEXES ............................................................................................................................. 105

104
ANNEXES

105

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