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Introduction

Au Maghreb, et particulièrement en Algérie, la femme a souvent été aux premières loges dans

la lutte contre toutes les oppressions, comme en témoignent les figures emblématiques de la

Kahina et Fatma N’soumer.

Nos mères, sœurs ou épouses se sont souvent illustrées dans les combats contre l’occupation

coloniale et pour l’indépendance du pays, bien avant le 1er Novembre 1954 et durant les sept

années de lutte pour la libération.

Certaines se contentaient de venir en aide aux maquisards en nettoyant leurs vêtements ou en

leur préparant à manger, d’autres étaient infirmières, couturières ou encore propagandistes.

Les plus courageuses d'entre elles étaient prêtes à déposer des bombes ou encore rejoindre les

maquisards.
Les différents rôles de la femme algérienne :

Les infirmières

Les maquisards avaient un besoin vital d’infirmières. Issues de l’école paramédicale ou des
lycées, formées par les docteurs, elles rejoignaient les maquisards après un court stage de
secourisme pour travailler dans une équipe sanitaire (Meriem Bouatoura, Malika Kharchi,
Hassiba Ben Bouali bien d’autres). Elles soignaient les maquisards et donnaient des soins à la
population civile surtout, aux femmes et aux enfants.

Les poseuses de bombes

C’est-à-dire celles qui cachaient les pistolets sous le voile. Elles eurent le rôle le plus poignant
et le plus spectaculaire. Tout le monde est d’accord sur le fait que le réseau bombe n’aurait
jamais aussi bien fonctionné, sans les femmes (Zhor Zerrari, Djamila Bouhired, Djamila
Boubacha et bien d’autres). C’est sur elles que les responsables F.L.N. d’Alger ont misé.

Les moussebilates

Ce sont les grandes anonymes de la Guerre de libération nationale. Ce sont toutes ces femmes
qui préparaient à manger aux moudjahidine, qui lavaient et cousaient les tenues des
maquisards, les hébergeaient, faisaient la collecte d’argent ; elles faisaient le guet, elles étaient
agents de liaison… Bref les moussebilates étaient peut-être chargées de tâches moins ardues
que les autres « sœurs », mais oh ! Combien précieuses pour la bonne marche de la
Révolution. Lampistes, elles sont restées dans le noir avec pour seule consolation, la
conviction d’avoir servi la cause.

Militantes célèbres

Voici quelques unes des militantes les plus célèbres durant la guerre d'indépendance:

Djamila BOUHIRED
Djamila Bouhired l’héroïne de la guerre d’indépendance, est une nationaliste algérienne née
en 1935 et grandit au sein d’une famille de classe moyenne. Elle a suivi sa scolarité à l’école
française. Durant ses années étudiantes, elle rejoint les rangs du Front de Libération Nationale
(FLN) et travaille plus tard comme officier de liaison et assistante personnelle de Saadi Yacef
à Alger. Elle est blessée dans une fusillade et se fait capturée par l’armée française en 1957.
Soupçonnée d’être une porteuse de bombes, elle est inculpée pour terrorisme et sera torturée
et condamnée à mort. L’exécution de Djamila Bouhired est stoppée grâce à la compagne
médiatique qu’ont menée Jaques Vergès et Georges Arnaud. Djamila Bouhired est finalement
graciée et libérée en 1962. Elle est encore en vie.

Hassiba BEN BOUALI

Née en janvier 1938 à Chlef, elle grandit dans une famille aisée et effectua ses études
primaires dans sa ville natale. Après le déplacement de sa famille à Alger en 1948, elle
poursuivit ses études au lycée Omar Racim (actuellement) où elle se distingua par une
intelligence très vive. Elle prit connaissance des conditions de vie très dures du peuple, à
travers ses voyages à l’intérieur du pays dans les rangs des Scouts Musulmans. Au début de
l’année 1955, elle s’engagea dans les rangs de la lutte de libération alors qu’elle n’avait que
quatorze ans en tant qu’assistante sociale. Mais l’efficacité de son action n’émergea qu’en
1956 lorsqu’elle devint un élément actif dans le groupe de fidaiyin, chargé de la fabrication et
du transport des bombes. Elle exploita sa fonction à l’hôpital Mustapha Pacha pour obtenir les
produits chimiques entrant dans la fabrication des bombes. Elle eut – avec ses compagnons –
un rôle important dans le déclenchement de la bataille d’Alger notamment après avoir rejoint
définitivement les moudjahidine dans le quartier de la Casbah, quittant définitivement le
domicile familial en octobre 1956 après la découverte de ses activités par les autorités
coloniales. Elle poursuivit son combat sans répit jusqu’à la découverte de sa cachette par les
troupes de l’ennemi qui avaient encerclé l’endroit. Devant le refus de Hassiba et de ses
compagnons de se rendre, l’armée française fit bombarder la bâtisse avec ses occupants et ce,
le 08 octobre 1957.
Zohra DRIF

Zohra Drif une des quarte femmes du « réseau bombes » de Yacef Saadi chef de la Zone
autonome d'Alger lors de la bataille d'Alger. Photographié ici lors de son arrestation pars les
paras français en septembre 1957.

Zohra Drif est née en 1934 dans une famille bourgeoise (fille de notable) des environs de
Tiaret, à 200 km au sud-est d’Oran. Agée d’un peu plus d’une vingtaine d’année, elle est
révoltée par la colonisation de l’Algérie et par la différence de traitement des indigènes
musulmans comme on les appelait alors. Etudiante à la faculté de droit d’Alger, elle s’inscrit
dans la lutte pour l’indépendance du pays le 30 septembre 1956. La cellule dont elle fait partie
la charge de placer une bombe dans un café-bar le Milk Bar fréquenté par des pieds-noirs qui
tue trois jeunes femmes et fait une douzaine de blessés. Arrêtée avec Yacef Saadi dans la
Casbah d’Alger, Zohra Drif est condamnée en août 1958, à 20 ans de travaux forcés par le
tribunal militaire d’Alger pour « terrorisme ». Enfermée alors au quartier des femmes de la
prison Barberousse, elle vit dans l’obsession de la peine capitale. En 1960, toujours en prison,
elle publie son témoignage intitulé la Mort de mes frères. Zohra Drif est finalement graciée
par le général de Gaulle.

Le rôle de la femme après l’Indépendance:

La participation active des femmes algériennes à la révolution algérienne a été l’un des
facteurs qui ont permis à beaucoup de femmes de faire entendre leur voix après le
rétablissement de leur indépendance et de réclamer la nécessité de permettre aux femmes
d’atteindre la source de la décision.
L'Algérie est riche d'un grand nombre de femmes qui ont joué un rôle actif dans la
construction de l'état et de la société dans divers domaines comme des politiques, des
enseignants, des juristes, des médecins, des scientifiques etc.
Il ne fait aucun doute que le facteur temps, l’évolution des mentalités et le niveau d’éducation,
la pratique politique et les compétences sont des éléments qui a fait de l’égalité entre hommes
et femmes dans divers domaines une réalité vivante.
Conclusion

A travers ces quelques lignes, nous voulons rendre hommage à toutes les femmes

Algériennes, toutes nos gratitudes et reconnaissances à ces martyres, moudjahidates, qui ont

donné leur vie pour la liberté, à celles qui ont combattu l’ennemi, armes à la main et à celles

qui ont été torturées. On s’excuse si on n’a pas cité toutes ces femmes courageuses de

l’Algérie et qui grâce à leur farouche dignité et à leur volonté inébranlable ont sacrifié leur

propre liberté pour la liberté des autres. Elles resteront gravé dans notre mémoire et elles

demeurent une source d'inspiration pour nous toutes.

L’Histoire gardera en mémoire les pages glorieuses écrites par les femmes Algériennes dans

leur lutte pour la libération.

Honneur et Gloire à nos Martyrs


Annexes

Des journaux parlaient des femmes algériennes durant la révolution de libération nationale.

-BALI Belahcène.Tlemcen 2012.La femme Algérienne dans le combat libérateur Algérie


1954-1962 ) Extrait de «Guerre d’Algérie magazine» N°5 Septembre-Octobre 2002(.
-Les combattantes de la guerre d'Algérie [article] Djamila Amrane, Matériaux pour l'histoire
de notre temps/année1992/n°26/ pp. 58-62.

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