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Petit guide
minimaliste de survie
à un coup de chien à
l'usage de ceux qui ne
sont pas survivalistes

Vis9vies

Œuvre publiée sous licence CC0

Image de couverture : Licence CC0

En lecture libre sur Atramenta.net

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I - Survivre à un coup de chien sans
être survivaliste

Survivre, c’est manger, dormir, se protéger des


intempéries et des prédateurs.

Le confort, les amis, le partage, ça, c’est quand on


est sorti de la survie.

Le but, ici, n’est pas de devenir survivaliste, il est


de passer un cap difficile en étant coincé chez soi,
isolé de tout et de tous.

Qu’est-ce qu’un « coup de chien » ?


C’est un évènement qui bouleverse le quotidien de
manière dure et violente, sur un temps relativement
court, de l’ordre de quelques semaines à quelques
mois.
Ce peut être une mise en quarantaine d’ordre
sanitaire ou politique, ou bien une perturbation
climatique ou sismique importante.
Ce peuvent être, pour des raisons diverses, l’arrêt
de la fourniture d’énergies : plus d’électricité, plus de
gaz ni d’essence. Ce qui signifie le plus souvent : plus
de chauffage, plus d’eau chaude, plus de téléphone,
plus de moyens de cuisson, plus de voiture ni de
transports, et, à terme, plus d’eau courante ni de

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soins hospitaliers.
La conséquence immédiate peut être une coupure
des communications : routes, téléphone, ponts,
courrier. Les déplacements deviennent dangereux.
L’isolement est physique et psychologique.

C’est ce qui ramène à l’âge de pierre une société


dite civilisée.

En attendant un retour à la normale, il faut survivre


en mettant un maximum de chances de son côté.

La première chose à faire est un état des lieux et


des stocks, puis de répartir les stocks en rations
exploitables. Trier ce qui se périmera rapidement, ce
qui se gardera encore longtemps. Trier ce qui est
indispensable de ce qui l’est moins.

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1/ Manger

Manger, c’est avant tout boire. Si possible de l’eau,


et de l’eau qui ne rendra pas malade. L’eau du robinet
est adaptée. Tant que l’eau arrive au robinet. Il faut
savoir qu’à quelques rares exceptions près, la
fourniture d’eau dépend de la fourniture d’électricité
et qu’il est probable qu’après une trop longue coupure
d’électricité l’eau ne soit plus distribuée.

Où trouver de l’eau, ou de quoi boire, chez soi ?


Éventuellement :
– au robinet (remplir le maximum de contenants en
prévision d’une coupure d’eau ; les sacs poubelles
peuvent être utilisés à cet usage)
– dans des bouteilles d’eau stockées
– dans le réservoir des wc, voire dans la cuvette
– dans le ballon d’eau chaude
– dans le circuit du chauffage
– dans le fond du lave-linge, du lave-vaisselle
– dans le récupérateur d’eau de pluie
– dans les boissons stockées
– dans les conserves

L’eau, outre telle quelle en boisson, sert à hydrater


et cuire les aliments, préparer café ou tisanes, à se
laver, à nettoyer (penser à la lessive).

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Les besoins d’une personne se monteraient ainsi à
4l d’eau par jour, avec toilette de chat et sans lessive.

Manger de la nourriture solide. Dépend avant tout


des stocks et des habitudes.
La première des priorités est d’éviter les pertes (et
on ne parle plus de gaspillage).

Les aliments les plus fragiles (ceux à consommer


rapidement) sont en général :
– ceux qui se trouvent dans le réfrigérateur
– ceux qui se trouvent dans le congélateur
– les produits laitiers dits frais
– certains fruits et légumes frais
Si possible faire cuire et mettre en conserve ce qui
est dans le congélateur en cas de panne d’électricité
prolongée, sachant que les gros blocs tiendront plus
longtemps que les plus petits, que les plats préparés
sous vide tiendront plus longtemps que le poisson, par
exemple.

Les aliments qui se conserveront une quinzaine de


jours sont les œufs, le fromage et la plupart des fruits
et légumes frais.

Les aliments qui se conserveront sur le long terme


seront ceux qui constituent les stocks d’épicerie sèche
et de conserves, ainsi que certains fruits comme les
pommes ou les fruits secs.

Essayer de garder en réserve des gâteaux secs, des


fruits secs, des aliments qui pourront être transportés
au cas où il faudrait quitter les lieux.

Un animal de compagnie est une charge dont il faut


aussi avoir conscience.

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Si pouvoir faire cuire l’eau et les aliments est non
négligeable en termes de survie, ce n’est pas
indispensable à ladite survie (voir le paragraphe sur
les stocks).

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2/ Dormir

Dormir convenablement est une garantie


supplémentaire de survie.
S’abriter si l’on est chez soi ne pose pas de
problème.
Si l’extérieur présente un danger, rechercher
l’endroit le plus sûr à l’intérieur et en renforcer la
solidité et/ou la sécurité. Ce peut être condamner les
ouvertures si des pillards sont à redouter, ou déplacer
des meubles afin de se créer une « tente » solide en
cas de fragilisation de la bâtisse.
Il est important de s’aménager un endroit sec, à
l’abri des intempéries et des courants d’air, où l’on
pourra stocker couvertures et vêtements, voire
nourriture, et se reposer sans crainte. Il est aussi
important de pouvoir s’isoler du sol, pour dormir, si
celui-ci est froid. Si l’on n’a ni lit ni matelas, une table
peut faire l’affaire, ou de simples planches. Si l’on ne
trouve rien d’autre, il est possible de dormir dans une
voiture.
Il sera plus facile de réchauffer un réduit qu’une
maison. Aménager un sas devant l’endroit aide à
garder la chaleur et à retenir la pénétration de
l’humidité. Le sas peut être assuré par un simple
rideau.

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3/ Se protéger

Prendre soin de sa santé. Se protéger du froid.


S’habiller chaudement, ne pas tomber malade. Éviter
de salir ses vêtements, qui sales ou humides perdront
de leur efficacité. Penser aussi que les lessives
deviendront fastidieuses. Éviter les efforts non
indispensables et les situations à risque.
Se protéger des prédateurs. Qui probablement
seront avant tout des humains. Devenir méfiant, ne
pas laisser de doutes quant à sa capacité à
savoir/pouvoir se défendre. Penser à la fuite, ayant un
sac prêt contenant nourriture et minimum vital
(lampe, vêtements, médicaments). Avoir aux pieds une
bonne paire de chaussures. Réfléchir aux portes de
sortie.

Toujours garder à l’esprit que le temporaire peut


durer. Anticiper.
Comment, où, trouver à manger et à boire ?
Comment s’assurer un endroit sécurisé ?
Comment se protéger des éléments naturels et
d’éléments qui le sont moins ?
Comment s’assurer de rester en bonne santé ?
Quelles priorités pour quelles options de vie ?
Se regrouper, ou pas ?

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Etc.

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II - AVANT

Prévoir est le propre des gens responsables

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1/ Constituer ses stocks alimentaires

Définir une (ou des) ration type, c’est-à-dire au


moins deux repas par jour, et comptabiliser clairement
les aliments nécessaires à ces rations.
Les stocks devraient couvrir au minimum trois
semaines, en eau et en nourriture, sans oublier ni le
chien ni le chat.

Les stocks devraient en bonne partie être constitués


d’aliments secs (farine, pâtes, féculents, café, sucre,
sel, huile, etc.), et d’aliments en conserve, dont une
grande part contenant des protéines (cassoulet, par
exemple, ou viandes et poissons, tels jambonneau et
thon). L’avantage des conserves étant qu’elles peuvent
être consommées sans avoir à être chauffées.

Pour trois semaines, par personne, c’est :


– au moins 40l d’eau (5 packs en bouteilles de 1,5l)
– au moins 40 repas,
dont au moins un repas sur deux avec suffisamment
de protéines (valeur d’un steak)
dont au moins un repas sur deux avec des féculents
ou des céréales

Exemple :
20 portions de protéines, ce peut être :
– 4 boîtes de cassoulet

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– 4 boîtes de pâté
– 6 boîtes de sardines
– 2 boîtes de lait concentré
20 portions de féculents/céréales peuvent être
fournies par :
– 1kg de pâtes
– 1kg riz
– 500g de pommes de terre
(Note : des aliments comme le couscous, la purée
en sachets ou bien les flocons d’avoine peuvent être
consommés sans cuisson)
Des conserves de fruits et de légumes pour
compléter les repas
Des fruits secs, du chocolat, des gâteaux secs, des
fruits à longue conservation directement
consommables (pommes, citrons, oranges), voire
légumes à longue conservation (carottes, choux,
oignons) peuvent être utilisés en collations, sans
cuisson.

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2/ Le plus ou moins indispensable

Avoir toujours une avance de :

Médicaments
Soins d’hygiène : dentifrice, shampoing,
désinfectants
Soins courants : paracétamol, pommades, remèdes
divers
Trousse de premiers secours adaptée

Lessive
Liquide vaisselle
Papier toilette

Outils et petites fournitures diverses : marteau,


tournevis, pointes, etc.
Bougies, lampe et piles

Drogues diverses : cigarettes, etc.

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3/ Le confort et la sécurité

De quoi faire chauffer de l’eau, cuire la nourriture,


en cas de coupure d’électricité
Un réchaud de camping au gaz, par exemple, avec
une recharge en stock
Briquet ou allumettes ne sont pas en option

Les pastilles d’eau de Javel peuvent être utiles et ne


prennent quasiment pas de place

Une pharmacie bien pensée

Des vêtements pratiques, chauds, facilement


lavables et séchant rapidement
De bonnes chaussures

Une arme (et ses munitions), qui à défaut de servir


peut rassurer

Un moyen de transport archaïque (le vélo peut très


bien faire l’affaire)

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III - Dernière remarque

Si vous avez un minimum anticipé

Avec
Une bonne santé
Un bon moral
Du sang-froid et la tête sur les épaules

Vous avez de bonnes chances de vous en sortir

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FIN

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