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Les techniques de

déminage.

Nous aborderons dans ce travail le problème soulevé par les mines et les munitions
non explosées,
à savoir comment les repérer et comment les détruire .

Nous verrons aussi que les besoins militaires et civils en matière de déminage sont
sensiblement « différents » .
Généralités .
Repérage des mines et explosifs : Bilan succinct .
Le bilan tient en quelques mots :

• Il y a des mines de toutes sortes disséminées en grandes quantités .


• Elles ne coutent rien à l’achat, et une fortune à la recherche-destruction.
• Elles sont de conception simples et survivent donc très bien au vieillissement .
• L’essentiel des détecteurs actuellement en dotation sont fonction du champ
magnétique, or cette méthode devient tout à fait inopérante car la masse
métallique des mines devient de plus en plus petite, se résumant parfois dans
le seul ressort de libération, tant et si bien qu’il devient impossible de repérer
par magnétisme une mine de son environnement lequel, surtout dans une
zone de combat, peut être parsemé de déchets métalliques de toutes sortes .
• La technique évolue vers d’autres types de senseurs .
Les plus prometteurs semblent être les infrarouges et le radar de sol .
• Tout système a ses limitations (type de sol, humidité, végétation, durée
d’enfouissage, profondeur d’enfouissage …
• La solution rationnelle impliquera l’utilisation simultanée de plusieurs senseurs
distincts repris par une unité centrale qui traitera l’information et la restituera
sous forme de carte .
Besoins militaires et civil .
Les besoins militaires et civils sont assez différents …

Les militaires ont besoin d’un système répondant aux exigences suivantes :

• Permettre des brèches dans les zones minées .


• Travail efficace et rapide .
• Sans se préoccuper des conséquences « accessoires » .
• Sans se préoccuper du coût.
• Avec ou sans l’emploi de personnel qualifié.

Les civils ont besoin d’un système répondant aux exigences suivantes :

• Enlever absolument toutes les mines .


• En laissant le terrain « intact » cad réutilisable par l’agriculture ,etc .
• Fonctionner à faible coût .
• Avec de préférence du personnel peut qualifié et du matériel peu sophistiqué
.
Les problèmes spécifiques au tiers monde :

Les problèmes spécifiques du tiers monde sont les problèmes de l’extrême pauvreté

• Le balisage des zones minées ne sert strictement à rien puisque le balisage est
aussitôt enlevé pour récupérer les piquets et les fils …
• Bien souvent, ce n’est pas par accident, mais délibérément que les gens sont
entrés dans le champ de mine pour récupérer ce qui y a été abandonné
comme matériels, outils, etc… et même pour récupérer le métal des
munitions non explosées !!!
Bref survol des différents types de mine :
Par puissance :

• Les mines anti-char.


• Les mines anti-personnel .

Par mécanisme d’armement :

• Par pression (quand on appuie dessus) .


• Par dépression (quand on relâche l’appui).
• Par traction d’un fil .
• Par téléphone cellulaire
• Par « influence » (magnétique,accoustique,thermique,doppler …).

Par effet produit :

• Explosion.
• Projection d’une sous unité qui elle explose .

Par composition de l’enveloppe :

• Métal.
• Plastique.
• Céramique.
• Verre.
• Bois.

Par méthode de mise en place :

• Sur le terrain et à la main.


• Sur le terrain et à la machine.
• Dispersion pas obus ou roquettes .
• Dispersions par hélicoptère ou par avion .
Les sous-munitions .
Les sous-munitions sont un sujet controversé parce que beaucoup les considèrent
comme des mines, tandis que d’autres ne les considèrent que comme des « ratés »
d’une munition normale …

Le pourcentage de ratage est toutes fois assez impressionnant : de l’ordre de 30 %....

Et le nombre de sous munitions embarqué dans une seule munition l’est tout
autant :plusieurs centaines …

Quand vous avez beaucoup de chance, la munition porteuse n’a pas fait sa
dispersion ,
et tout se retrouve au même endroit ….
Quand vous n’avez pas de chance, il faut les rechercher une à une sur des
centaines de m² …
Les munitions non explosées .

Les munitions non explosées représentent entre 10 et 30 % des munitions tirées …

Les munitions « non explosées » posent des problèmes particuliers et spécifiques .

• Soit on ne les a pas trouvé et alors elles sont dangereuses .


• Soit « les insurgés » les ont retrouvés et stockés dans un but d’utilisation
ultérieure comme des « mines » .
Le problème survient du fait que ces munitions sont stockées sans grande
sécurité et dans des quantités assez grandes , pouvant représenter plusieurs
tonnes ,ce qui constitue un danger pour la population avoisinante .

Où trouver des munitions non explosées ?

A la différence des mines qui peuvent être posées n’importe où, les munitions non
explosées se retrouvent forcément là où il y a eu des combats et là uniquement .

Plusieurs facteurs permettent de définir la probabilité de retrouver des munitions nion


explosées :

• Certains types d’armes sont « connus pour » (obus et roquettes à sous


munitions) .
• Des terrains de « mauvaise qualité » (marécage,neige,etc …)

Comment se comportent les munitions non explosées ?

Les munitions non explosées sont beaucoup moins dangereuses à manipuler que les
mines .

Le danger vient que dans des pays pauvres, les habitants tentent souvent de
récupérer les munitions non explosées, la plupart du temps pour le métal …
Mais avec le temps elles peuvent devenir très dangereuses :

• Les goupilles de sécurité oubliées peuvent se corroder ;


• L’explosif peut se dissocier et libérer du TNT très explosif au moindre choc .
Détection des mines .
Matériel de détection disponible .
Les fabricants ont mis au point une vaste gamme d'équipements de détection ..

Plusieurs paramètres doivent être pris en considération, en n’oubliant pas que les
besoins militaires sont différents des besoins civils : les civils ont besoin de « tout
nettoyer » , tandis que les militaires peuvent se contenter de franchir le champ de
mine en en laissant sur les côtés ,du moment qu’elles ne gênent pas le passage
militaire .

• Vitesse de traitement.
• Efficacité du traitement .
• Possibilités ou non de travailler en endroits difficiles (bois, neige, marécage,
etc …) .
• Possibilités ou non de travailler en endroits pollués (débris de métal et terre
retournée).
• Possibilités de travailler sur des mines enfuies depuis longtemps ou non .
• Détection seule , ou détection et destruction dans le même temps .

Quel que soit le système choisi, il est admis qu’un nettoyage « à 100 % » nécessite
l’emploi simultané de plusieurs méthodes de détection distinctes , par exemple
magnétique ,infra rouge et radar .

Complémentarité des méthodes :

• La détection magnétique ne fonctionne pas en milieu riche en mitrailles mais


bien en zone recouverte par la végétation .
• La détection thermique fonctionne mal en milieu riche en mitrailles (les
fragments métalliques quels qu’ils soient ont un comportement thermique
distinct du sol ambiant ) ,et mal aussi en zone recouverte par la végétation .
Détecteurs magnétique de mines.
Quelle que soit la méthode utilisée (active ou passive) , la cible doit contenir au
moins une partie en métal.

• Plus la quantité de métal dans la mine est faible, plus la réponse sera faible .
• Plus la quantité de métal dans le sol est élevée (lieu de combat ,etc …) plus il
sera difficile de discerner une mine d’un fragment de métal inoffensif .

La plupart des professionnels estiment que la détection magnétique a atteint ses


limites ; la quantité de métal présent dans les mines ne cesse de diminuer .

Les détecteurs de métaux se composent d'un ou de plusieurs bobines qui oscillent à


une certaine fréquence. Changements à l'oscillation donner des informations sur les
objets en métal détecté. La sensibilité est fonction de la fréquence de
fonctionnement et la taille de la tête de la recherche. Il ya deux principes de
fonctionnement - la méthode à courant de Foucault et de la technologie pulsée.

Détection magnétique active.

Le principe est le suivant :

• Une impulsions électromagnétiques est émise dans le sol .


• Elle magnétise le sol .
• Rapidement le sol perd son magnétisme, mais il le perdra plus lentement là où
il y a des objets métalliques .
• Le tout est traduit de façon visuelle et / ou audible.

Détection magnétique passive .

Ici, le principe est différent : on envoie pas de champ magnétique artificiel, mais on
utilise le champ magnétique terrestre naturel .
Tout changement dans le champ magnétique naturel de la terre sont détectés par
un déséquilibre entre les deux bobines dans le magnétomètre et sont indiqués à
l'opérateur.
La détection thermique :

La détection thermique infra-rouge repose sur un réchauffement ou un


refroidissement différentiel du sol .
Cette différence est faible et ne se remarque que dans des conditions thermiques
« favorables » .
Le meilleur moment pour détecter une mine par des moyens thermiques est la nuit .

Pendant la journée, la chaleur du soleil pénètre très mal dans les mines car les
explosifs ne conduisent pas bien la chaleur ,et par conséquent :

• Pendant la journée, l'énergie thermique fournie par le soleil ne sera pas


captée par la mine, mais restera dans la surface supérieure du sol .
La journée, le sol au dessus de la mine sera plus chaud .
• Pendant la nuit, ce sera l’inverse : puisque la mine n’a pas capté de chaleur
pendant la journée ,elle ne la restituera pas non plus au sol la nuit ,et la nuit
donc le sol audessus de la mine sera plus froid .

Mais tout ceci dépend de plusieurs paramètres :

• Quantité de chaleur solaire reçue .


• Type de sol.
• Type de mines.
• Profondeur de la mine .
• Humidité ou sécheresse du sol .
• Présence ou non de végétation (la végétation est une gêne considérable) .
• Replacement « convenable » ou non (en respectant les couches) du sol par
le « mineur » .

On peut faire la détection thermique de deux façons différentes :

• Soit en un temps : et on regarde la « faible » différence entre la zone


surplombant une mine et la zone environnante .
• Soit en deux temps : et on regarde la « plus forte » différence thermique entre
la même zone une fois prise en pleine journée et une fois prise en pleine nuit .
Détection par visualisation « multispectre » :

Le principe est de visualiser un terrain avec des spectres différents de telle façon que
un au moins des spectres utilisé parvienne à repérer la mine .
On utilise pour cela toute l’étendue du spectre, car chaque longueur d’onde a ses
avantages et inconvénients .
On utilise donc généralement le visible, l’infrarouge l’ultra violet, et les ondes radar .
Détection par le Ground Penetrating Radar
Le principe est le suivant : on injecte un signal magnétique, et on regarde comment
il nous revient .

• Avec le système magnétique « classique » on ne regarde que le temps mis


pour que l’impulsion disparaisse, et ce système ne détecte que les objets
métalliques,
• Avec le système radar, on va regarder les interférences ,et ce système va
permettre de tout mettre en évidence : trou, poche d’eau, mine, etc …

Ce système est donc nettement meilleur, mais requiert une puissance de calcul
énorme pour pouvoir traiter la réponse en temps présent .

La variation de la constante diélectrique entre l'air et le sol est un gros problème .


On peut y remédier en mettant le radar le plus près possible du sol, mais alors le
risque de déclanchement accidentel d’une mine n’est pas nul, et ce matériel coute
très cher

Un autre problème est celui de la reconnaissance de la cible ; le radar va détecter


un nombre incroyable d’anomalies, comment y retrouver uniquement la mine ?.
Détection par Rayons X .
Le principe de la rétrodiffusion des photons est le suivant :

1. un faisceau mince de rayons X est projeté dans le sol.


2. ces rayons x sont très pénétrants et descendent profondément dans le sol
3. ces rayons X se réfléchissent sur des obsytacles et reviennent en surface où ils
sont recueillis
4. Le résultat donne des images de l’objet .

Inconvénients :

• il n’est pas sans danger de travailler à côté d’une telle source de rayons X ….
Détection par Animaux .
L’animal de détection le plus connu est le chien .
Un chien peut être entrainé à rechercher un type d’odeurs : cadavres, explosifs,
drogue ,mais un chien dressé pour la drogue ne pourra pas détecter les explosifs et
vice versa …

Certains chiens sont dressés à repérer l’odeur des explosifs, et d’autre à repérer la
sueur humaine ou la terre fraichement manipulée.
Encore une fois, bien que ces deux chiens soient des chiens détecteur de mines, ce
ne sont pas les mêmes chiens …

D’autres animaux peuvent être utilisés : le porc et le rat par exemple .

Détection par plantes .


Le principe consiste à utiliser des plantes génétiquement modifiées qui vont très mal
réagir à la présence de quantités minimes de vapeurs d’explosifs .

Cette étude se fait via l’ arabidopsis,qui présente les propriétés suivantes :

• ADN complètement séquencé .


• Cycle de végétation très rapide .

En pratique donc il faut :

• Espérer que toutes les mines libèrent du dioxide de nitrogène


• Passer toute la zone au défoliant
• Ensemencer
• Arroser …
Détection par physique nucléaire .

Les explosifs contiennent des concentrations relativement élevées d'hydrogène.


Cet hydrogène peut être détecté, et cela se fait couramment d’ailleurs dans la
recherche de bagages avec explosifs .
Seulement « sur le terrain »… ce n’est pas la même chose …. Et la méthode échoue
dès que l’humidité du sol est supérieure à 5 % …
Déminage .
Déminage par charrues de déminage .
Les charrues de déminage existent depuis des dizaines d’années .
Elles sont bien connues, ne coutent pas cher, et sont fabriquées par de nombreux
pays .
Un problème : elles sont destinées à pousser les mines de chaque côté de la charrue
et celles qui n'explosent pas, restent souvent en bon état et sont donc noyées dans
un sol perturbé.
Il est extrêmement difficile ensuite de les repérer et de les enlever .
En outre le système laisse derrière lui un sol profondément retourné qui va
rapidement s’éroder et devenir impropre à l’agriculture .

Ce type de matériel requiert une énorme puissance motrice habituellement fournie


par un char de combat qui a en outre l’avantage de fournir une protection et une
puissance de feu contre les éventuels « surveillants » de la zone minée .

Lorsque la charrue est utilisé conjointement avec un rouleau, la charrue est l'un des
rares systèmes qui peuvent fournir une clairance de quasiment 100% d'efficacité.
Malheureusement cela ne fonctionne que dans la zone centrale , la zone couverte
par les rouleaux, alors que la zone de rejet des mines est plus large .
Déminage par fléaux .
Un fléau est un tambour rotatif à entraînement mécanique, avec des chaines qui
battent le sol avec suffisamment de force pour faire exploser ou briser les mines
terrestres.

Le système semble « médiatiquement » efficace dans les reportages, mais il a ses


défauts :

• Le déplacement des mines (encore actives) causée par les fléaux est un gros
problème.
• Les fléaux (comme les rouleaux et les hauts-par rapport aux systèmes de
pression) sont également inefficaces contre les mines nécessitant une
compression « longue » (plus « longue » en tous les cas que l’impact ultra bref
du fléau) .
Déminage par Rollers.
Il s’agit d’une méthode classique de déminage militaire : un char qui assure la
protection de l’équipage et la force motrice pousse devant lui des roues
« sacrificielles » cad que l’on s’attend à ce qu’elles soient détruites après un usage
relativement bref .

Il faut faire très attention au type de rouleaux utilisés ; la plupart des modèles
militaires ne dégagent que la place nécéssaire à la progression d’une colonne de
char et laissent entre eux un grand vide non traité .

Exemple typique de déminage militaire : toute la zone ne sera pas traitée,


mais uniquement l’espace pour les chenilles + une marge de sécurité .
Cela convient très bien aux militaires, mais pas du tout aux civils …
Déminage de masse par explosifs .
Il est possible de pénétrer dans un champ de mines en utilisant des explosifs .
Cette méthode est employée par les militaires depuis des années .
Encore une fois elle dégage un axe de pénétration, mais ne démine pas une zone .
Elle est extrêmement couteuse et ravage le sol , ce qui la rend totalement
inacceptable pour un usage civil .

Plusieurs systèmes existent :

• Tir de roquettes » normales » mais fait de façon très serrée .


• Tir de roquettes propulsant en remorque un tuyau d’explosif de plusieurs
dizaines de mètres

La roquette et le bac contenant le ruban de charges explosives (plus de 100 m) .


Déminage ponctuel par explosifs .

Le système de destruction ponctuel des mines au moyen d'un explosif à tir dirigé
placé « à distance » est un système idéal ,car il est très sur, et très simple d'utilisation
.Il peut donc être confié à du personnel très peu entraîné, voire même à des civils .

Principe de fonctionnement :

• Le système est installé à une distance plus ou moins grande de la cible .


• On a ensuite 2 options de destruction :
o Low : On "essaye" de ne faire sauter que le détonateur de la mine de
telle façon que la mine elle même soit rendue inoffensive,mais ne
saute pas .... Mais ce n'est jamais "garanti" ...
o High : on fait sauter l'engin en entier .

Le système : Le système se compose de 3 éléments :

• La charge elle même .


• Tout un jeu de systèmes de fixation de la charge
• Deux systèmes de mise à feu : un électrique et un pyrotechnique (à utiliser par
exemple lorsque les conditions environnementales électromagnétiques
rendent dangereuse l'utilisation d'un système de mise à feu électrique .
Avantages :

• Il ne faut pas s'approcher, ni manipuler l'engin explosif à déminer .


• L'utilisation est simple,et ne nécéssite que très court entrainement : 2 jours …
• Le système peut fonctionner sous l'eau jusqu'à 60 m de profondeur (cad à la
profondeur maximum des plongeurs .
• Le système étant très "sûr" point de vue stockage, il peut être véhiculé à bord
de tout système de transport civil y compris par voie aérienne .
• Le système n'entre pas dans les critères des explosifs militaires ,et peut donc
être vendu à des "particuliers" à savoir la plupart du temps, des organisations
humanitaires .
• Le système ne comporte aucun objet métallique qui pourrait par la suite
"polluer" le terrain, ce qui serait un problème si un contrôle magnétique de
déminage devait avoir lieu ultérieurement .
• La plupart du temps, une petite charge suffit (EOD 20 et EOD 33) ,et dès lors le
coût d'une charge de déminage est de l'ordre de 10 Euros seulement .
Déminage par bombe au fuel .
Les « bombes à fuel » peuvent créer une très importante surpression sur une vaste
zone et ainsi faire détonner les mines (à poids équivalent, ils ont 10 fois plus d’effet
que le TNT …).
Encore une fois, c’est un déminage « militaire » et non « civil » :

• L’essentiel des mines sera neutralisé ,mais pas toutes ;


• La zone entière sera entièrement ravagée .

De multiples substances peuvent être utilisées pour cela :

• Acétylène
• Méthane Éthane Propane Butane
• Kérosène ….

Le principe de fonctionnement est le suivant :

• Le fuel est dans un récipient


• Ce récipient contient en son centre une charge explosive
• L’explosion libère le fuel du récipient et volatilise (cad crée un nuage) ce fuel .
• Le fuel est alors en microgoutelettes et se mélange à l’air
• Une deuxième explosion fait ensuite exploser ce nuage .

Dans la réalité tout n’est pas si simple, et la « qualité » du mélange est absolument
imprévisible car elle dépend des conditions locales lors de la volatilisation :

• température ambiante,
• vitesse du vent,
• humidité ….

Bref la puissance de l’explosif ne peut être déterminé avec certitude et donc la


surface déminée non plus .

Ensuite certaines mines fonctionnent « autrement « et ne seront donc pas détruites


ainsi .

Enfin certaines mines seront poussées par le souffle loin au-delà de la zone minée
initiale …
Déminage par Micro-Ondes de grande puissance .
L'utilisation de micro-ondes de forte puissance (HPM) est une méthode de déminage
envisageable dans un futur proche .
Actuellement la puissance débitée est trop faible,mais elle va en toute logique
croitre énormément car les recherches en la matière sont nombreuses pour
l’industrie civile et en particulier les fours domestiques ou industriels à Micro Ondes

Les Micro ondes peuvent fonctionner de deux façons sur les mines :

• Soit en grillant les circuits électroniques éventuels .


• Soit en faisant fondre les éléments métalliques de la mine et en particulier le
ressort du détonateur .

Cette méthode risque cependant de générer des « problèmes » :

• Les micro ondes peuvent avoir des effets sur les humains .
• La création de micro ondes requiert de très importantes quantité d’électricité
.
Déminage par le feu .
Ce système a été très efficace contre les mines en plastique dans les îles Falkland,
mais n'a aucune action sur les mines métalliques ou enfuies dans le sol .
La technique consiste à mettre le feu au boîtier en plastique qui à son tour démarre
la combustion des explosifs sans le faire exploser ; le détonateur seul peut faire
fonctionner la mine .
Divers systèmes peuvent être utilisés : feu direct sur une mine ou feu dans toute une
zone minée .

Outre la destruction des mines en plastique, ce système « de zone » va également :

• Bruler la végétation qui gène toujours le déminage .


• Bruler les fils des mines déclenchées par fil .

Ce système nécessite d’importantes quantités de substances incendiaires et donc


un véhicule , ainsi qu’un système capable d’apporter la flamme à l’endroit désiré .

De toutes façons, ce système ne peut être considéré comme une technique de


déminage et les procédures normales seront encore nécessaires une fois que
l'incendie aura pris fin.
Déminage par l’eau :
Ce système est basé sur la technologie d’abattage employée dans les mines d’or ,si
l’or se présente en pépite dans une zone alluvionnaire .

On utilise tout simplement une lance à eau , laquelle ramolli le sol au point de le
transformer en boue La boue s’écoule et passe par des tamis qui séparent les mines
du reste .

Ceci requiert beaucoup d’eau et beaucoup d’électricité :

• Pompe soufflant l’eau


• Pompe réaspirant l’eau sale
• Tamis .

L’expérience de la Croatie montre que ce système fonctionne …


Le déminage manuel

Malgré les risques évidents, le déminage manuel effectué correctement n'est pas
une tâche particulièrement dangereux et le taux d'accidents pour les démineurs
professionnels est sensiblement plus faible dans la plupart des pays que le risque
dans la construction ,à condition que le démineur ait un équipement offrant de
bonne qualité de protection correctement, un système de détection correct et soit
bien entrainé .

Il faut faire une différence entre le démineur d’un engin terroriste (fait main ,et dont
on ne sait strictement rien du comportement).) avec le démineur d’une mine
militaire (fabriquée à la chaine et dont on connait tout du comportement, la surprise
venant de la disposition de ceux-çi ) .
Il faut aussi faire la différence entre le déminage d’un seul engin terroriste et celui de
nombreux engins militaires .
Le matériel de protection est à l’avenant ….

• Pour un engin terroriste on peut s’attendre à tout et il est plus que prudent de
bien se protéger avec une combinaison très lourde et très encombrante .
• Pour une multitude d’engins militaires ,il faudra travailler des heures et le port
d’une de ces combinaisons est matériellement impossible et en outre inutile .

Une combinaison pareille fait dans les 30 kgr …


1. L’entièreté de la zone doit
être délimitée .
2. A l’intérieur de cette
délimitation, chaque
démineur doit avoir un
couloir de 1 m de large bien
délimité .
3. Les démineurs progressent de
façon décalée de telle
façon qu’une explosion
accidentelle ne touche
qu’une personne .
4. Il faut prévoir un endroit
spécifique pour mettre les
mines désamorcées, et un
autre endroit spécifique pour
mettre les « déchets »
métalliques autres qui auront
été rencontré .

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