LA PROCEDURE

DISCIPLINAIRE

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 LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE
Principes généraux

Relève de l’autorité de nomination

Le fonctionnaire a droit à :

- communication de son dossier individuel et tous documents
annexes ainsi qu’à un défenseur
- être assisté d'une personne de son choix

La décision doit être motivée

Toute faute commise dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice

des fonctions expose à une sanction disciplinaire sans préjudice
des peines prévues par la loi pénale

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 LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE
Échelle des sanctions

Premier groupe :

- avertissement : sanction purement morale, sans

conséquence matérielle, non classée au dossier
administratif

- blâme : sanction purement morale, sans conséquence

matérielle, inscrite dans le dossier et effacée
automatiquement dans un délai de 3 ans si pas de
sanction durant période

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 LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE

Deuxième groupe :

- la radiation du tableau d’avancement : rare car suppose

inscription sur tableau, peine complémentaire possible

- l’abaissement d’échelon : incidences financières, 1 ou 2

échelons, conservation ancienneté acquise dans échelon d’origine

- l’exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximale

de 15 jours : sans salaire si peine ferme car absence de service
fait, peut être assortie de sursis total ou partiel

- le déplacement d’office : nécessité de faute, différent

mutation dans intérêt du service, point de chute fixé par
administration, en général dans un périmètre qui ne dépasse pas
100 km mais cette limite n’est pas obligatoire, le lieu est fixé par
arrêté ministériel

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 LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE
Troisième groupe :

- rétrogradation : dans le corps au grade

immédiatement inférieur, à indice équivalent,
inapplicable aux agents du premier grade (suivie en
général mutation dans l’intérêt du service car perte
de crédit et d’autorité)

- l’exclusion temporaire de fonctions pour une durée

de 3 mois à 2 ans : modulable, ferme ou avec sursis,
possibilité de travailler ailleurs bien que l’on reste
juridiquement en position d’activité (toujours un
minimum de 1 mois ferme)

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 LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE
Quatrième groupe :

- mise en retraite d’office : paiement de la pension

différée proportionnellement aux services rendus et
à la limite d’âge prévue, bonification des 5 ans retirée

- révocation : droit à la pension en fonction des

années effectuées dans le corps, plus infamante

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Les sanctions applicables aux stagiaires : décret 94-874 du 07/10/1994 :
- avertissement
- blâme
- exclusion temporaire, avec retenue de rémunération (sauf supplément
familial) pour une durée de 1 jour à 2 mois
- le déplacement d’office
- exclusion définitive

Les sanctions applicables aux contractuels, y compris les ADS : décret 86-83
du 17 janvier 1986 :
- avertissement
- blâme
- exclusion temporaire des fonctions avec retenue de traitement pour une
durée de 1 jour à 6 mois
- licenciement sans préavis ni indemnité
 Cas particulier de la procédure pour
insuffisance professionnelle

- Déterminer que les fonctions ne sont pas bien exercées par rapport
à son niveau de recrutement, aux fonctions attribuées et à la
formation reçue.

- Affecter sur un autre emploi pour vérifier ses capacités et

constater ses incompétences.

- Constituer un dossier pour prise de décision en CAP (pas conseil de

discipline) pour licenciement mais avec les droits offerts pour le
disciplinaire (convocation, délai, DI, conseil, récuser 1 représentant
du personnel….)

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 Le Conseil de Discipline

Présidé par le DGPN , directeur ou chef service auprès

duquel il est placé.

Au moins 2 réunions par an.

Rédaction d’un procès-verbal de séance.

Organisme paritaire : 1 président sans voix prépondérante,

des représentants de l’administration et à parité des
représentants du personnel

Président peut convoquer des experts à la demande de

l’administration et des représentants du personnel
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 Les différents Conseils de Discipline

- Commissaires : centralisé à la DRCPN

- Officiers : centralisé à la DRCPN

- CEA : déconcentré au SGAMI (ou SAT), sauf pour ceux ayant une gestion
centralisée (CRS, DCRI, services centraux, formateurs)

- PATS : Catégories A,B et C, déconcentré aux SGAMI pour les sanctions du 1 er

groupe et centralisé (DRCPN) pour les autres sanctions

- ADS : déconcentré au SGAMI ou SAT

 Le Conseil de Discipline

- Fonctionnaire poursuivi peut présenter des observations écrites ou orales et citer des
témoins. Il peut récuser un membre des représentants du personnel.

- Administration peut citer des témoins

- Délibération à huis clos

- Décision prise à la majorité des membres présents en partant de la plus élevée évoquée
lors des débats

- Proposition ou avis motivé transmis à l’autorité ayant pouvoir disciplinaire

- Sanction prononcée par ministre de l’Intérieur, par arrêté motivé, immédiatement

exécutoire

- Recours gracieux et contentieux

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 LE CONSEIL DE DISCIPLINE

Chronologie de la procédure devant le conseil

1/ Le comparant est introduit en séance

2/ Lecture du rapport de saisine
3/ Le comparant donne ses explications
4/ Un débat oral contradictoire est engagé
5/ Les éventuels témoins sont entendus
6/ Le ou les défenseurs font leur plaidoirie
7/ Le comparant peut formuler ses ultimes observations
8/ Le comparant est invité à se retirer de la séance
9/ Il est procédé à la délibération
10/ L’avis est prononcé, après vote à bulletin secret

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 Les voies et délais de recours

La notification de la sanction est une formalité essentielle qui conditionne l’entrée en

vigueur de cette dernière

Les recours ne sont pas suspensifs :

- recours gracieux : présenté à l’auteur de la décision dans les deux mois

- recours hiérarchique : (n+1), délai de deux mois

- recours pour excès de pouvoir : juge administratif pour vice de forme ou pour
erreur manifeste d’appréciation, même délai

- recours en indemnité : juge administratif pour obtenir des indemnités, même délai

- recours devant la commission de recours du conseil supérieur de la fonction publique

de l’Etat
 Suite des procédures disciplinaires

Conformément à la note du Ministre de l’Intérieur du 09

janvier 2001 :

- Un examen de la situation de l’agent sera opéré

systématiquement six mois après l’accomplissement de la
sanction.

- Cet examen fera l’objet d’un compte-rendu détaillé à

l’administration centrale.
 L’effacement des sanctions

• Le blâme est automatiquement effacé du dossier individuel au bout de

trois ans sauf nouvelle sanction dans cette période

• Pour les sanctions du 2ème au 3ème groupe, les fonctionnaires peuvent

après un délai de 10 ans demander l’effacement de celle-ci

• L’amnistie de la sanction disciplinaire est subordonnée à l’amnistie de la

condamnation pénale
 LE POUVOIR DISCIPLINAIRE
induit aussi

La reconnaissance des actes méritoires

- La lettre de félicitations, adressée au fonctionnaire par une autorité

d’autant plus élevée que le fait est remarquable

- La gratification, prime exceptionnelle pouvant accompagner la lettre

de félicitations du directeur central

- La proposition de décoration : médaille des actes de courage et de

dévouement (secours aux personnes), médaille d’honneur de la Police
(action de police), citation à l’ordre de la nation (décès)

- La promotion exceptionnelle (d’échelon, de grade, voire de corps)

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