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REFERENTIEL

REFERENTIELARIANE
ARIANE

Cabinet des inspections et des audits

AVERTISSEMENT :

Ce référentiel est un outil à l'usage des auditeurs de l'IGPN en charge


des missions d'inspection des services (MIS).

Inventaire des règles et bonnes pratiques à respecter pour certains


processus, il permet de sécuriser les activités en maîtrisant les principaux
risques identifiés.

V 2015-1

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I/ GESTION DES ARMES ET MUNITIONS
1) Risque encouru : vol, perte, détournement d'armes et de munitions

a) Instructions :
• une note de service actualisée doit prévoir localement les conditions de conservation et d'accès
aux armes et munitions au sein du service ;
• cette instruction doit être facilement accessible et connue de l’ensemble des opérateurs
concernés ;
• un personnel doit être désigné et identifié au sein du service comme le responsable de
l’armement

b) Lieux de dépôt des armes et munitions, sécurité :

• le service doit disposer de locaux de dépôt des armes (LDA) ou de points de dépôt des armes
(PDA) permettant de conserver l’ensemble des armes individuelles et collectives en sécurité ainsi
que d'une armurerie pour le stockage des armes (durée supérieure à 31 jours et désarmement par
l’autorité hiérarchique) ;
• aucune arme n’est stockée dans un LDA ou un PDA ;
• l'armurerie du service doit être équipée d'un système d'alarme ;
• les armoires fortes contenant des armes (ou les casiers individuels) ne doivent être ni à la vue du
public ni à la vue des personnes retenues ;
• une procédure formalisée prévoit un accès, en cas de nécessité, à un double des clés de
l'armurerie ;
• aucun fonctionnaire ne peut accéder seul et sans contrôle à un lieu de dépôt d'armes indivi-
duelles ou collectives (sauf présence de casiers individuels) ;
• armurerie et armoires fortes contenant des armes et munitions sont d’accès restreint et
contrôlé ;
• en sécurité publique, le chef de poste est porteur des clés de l'armoire forte du poste contenant
les armes individuelles et collectives ;
• la hiérarchie peut accéder à tout moment à tous les lieux où sont entreposées les armes
individuelles et collectives du service ;
• aucun fonctionnaire ne conserve son arme individuelle au service de façon non sécurisée (tiroir
de bureau, armoire administrative, vestiaire...) ;
• à défaut de casiers individuels, les personnels en civil et en tenue disposent d'emplacements
individualisés pour déposer leur arme administrative et la relation entre un personnel et son arme
peut être faite immédiatement ;
• toutes les armes collectives sont stockées en armoire(s) forte(s) ou stockées enchaînées ;
• aucune arme n’est conservée dans des locaux inoccupés la nuit, les week-ends et jours fériés ;
• il existe une zone de neutralisation ou des puits de déchargement dans – ou à proximité immé-
diate - de chaque lieu de dépôt ou de stockage des armes.

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c) Gestion et mouvements d’armes :

• une liste actualisée des personnels avec leur numéro d'arme individuelle est à disposition de la
hiérarchie ;
• un inventaire physique des armes individuelles / collectives est réalisé annuellement et archivé ;
• toutes les armes individuelles déposées ou stockées le sont de façon à identifier immédiatement
leur détenteur légitime ;
• aucune arme individuelle n'est conservée dans sa mallette de transport fermée et codée empê-
chant un contrôle hiérarchique à tout moment ;
• l'obligation de réintégrer l'arme individuelle en cas d'interruption de service d'une durée supé-
rieure au repos cyclique ou hebdomadaire est régulièrement contrôlée ;
• des registres de mouvement des armes individuelles et des armes collectives sont ouverts /
contrôlés et visés périodiquement par la hiérarchie, ils enregistrent tous les mouvements d'armes ;
• un registre est spécialement ouvert pour les armes individuelles des ADS, des gardiens de la paix
stagiaires et des réservistes armés ; ces registres sont contrôlés périodiquement par la hiérarchie ;
• les registres des armes individuelles et collectives sont systématiquement signés par le
dépositaire et un responsable présent à chaque mouvement ;
• le chef de poste (d’unité / de groupe) dispose d'une liste actualisée des fonctionnaires habilités à
l'utilisation des différentes armes collectives ;
• tout mouvement d’arme en dotation collective est effectué en présence et sous le contrôle du
chef de poste (d’unité / de groupe) ou de l’armurier.

2) Risque encouru : accidents liés au stockage des armes et munitions

• une note de service actualisée décline les conditions de stockage des armes et munitions au sein
du service ; celle-ci est facilement accessible et connue des personnels ;
• toutes les armes individuelles sont entreposées une fois « mises en sécurité », munies de leur
témoin de chambre vide pour les pistolets automatiques ;
• les armes stockées sont neutralisées par retrait d’une pièce essentielle ;
• l'armurerie du service est équipée d'une alarme incendie ;
• l'ancienneté maximale des moyens lacrymogènes est respectée ;
• aucune grenade n'est stockée munie de son bouchon allumeur (sauf exceptions en nombre limité
appréciées au cas par cas) ;
• les GLI et leurs bouchons allumeurs sont stockés séparément ou sous emballage d’origine intact.

3) Risque encouru : maîtrise insuffisante de l'usage des armes

• l'obligation réglementaire d'entraînement au tir à l'arme individuelle est respectée (trois séances
de tir obligatoires et distinctes dans l'année) ;
• les séances de tir intègrent systématiquement un rappel sur les conditions légales d'usage de
l'arme ;
• le dernier bilan annuel et l’état en cours des entraînements au tir peut être produit à tout
moment ;
• le service assure un suivi rigoureux des formations de recyclage afin qu'aucun fonctionnaire ne
perde indûment son habilitation à l'usage des armes en dotation collective ou des armes de force
intermédiaire ;
• lorsque le service est doté de PM Beretta, Fusil Cal 12 ou AMD, plusieurs fonctionnaires disposent
des habilitations permettant d'en faire usage ;

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• les bâtons des personnels dont l'habilitation est caduque sont reversés ;
• la liste des personnels habilités aux différentes armes en dotation collective et aux moyens de
force intermédiaire est tenue à jour et disponible ;
• les armes en dotation collective et les moyens de force intermédiaire pour lesquelles plus aucun
personnel n’est habilité sont reversées.

II/ GESTION DES SCELLES ET OBJETS SENSIBLES

1) Risque encouru : vol, détournement, perte de scellés

a) Instructions et conservation des scellés :

• une note de service locale actualisée prévoit les conditions de gestion des scellés au sein du
service (de leur confection à leur dessaisissement) ;
• des dispositions particulières de protection sont prévues pour les scellés sensibles ;
• un responsable des scellés est nommément désigné au sein du service ; pendant son absence un
fonctionnaire le supplée ;
• le service dispose d’un local à scellés sécurisé (au minimum avec une porte solide et une serrure
de sécurité ou verrou supplémentaire, local aveugle ou avec ouverture protégée) ;
• le local à scellés est verrouillé en permanence ; il est d’accès restreint (seuls certains fonction-
naires identifiés peuvent y accéder et selon une procédure déterminée) ;
• en l’absence ou en complément du local dédié, les scellés sont conservés de manière sécurisée
(au minimum dans des armoires fermées à clé) ; ces armoires ne doivent pas être situées dans un
lieu accessible aux usagers et aux mis en cause et doivent être d’accès restreint ; le double des clés
des armoires et du local à scellés doivent être conservés de manière sécurisée ;
• aucun scellé ne doit être conservé, même temporairement, en dehors du local et/ou des
armoires à scellés ;
• le local et/ou les armoires à scellés ne doivent contenir que des objets scellés ou sensibles ;
• le service ne conserve pas de scellés anciens - sensibles ou non - sans justifications procédurales.

b) Enregistrement et transmission des scellés :

• un registre des scellés « ordinaires » est ouvert, il est correctement renseigné et permet de suivre
la vie d’un scellé depuis sa confection ou son arrivée au service jusqu’à sa sortie du service (bris,
destruction, transmission) ;
• si le registre est informatisé, les mentions initialement saisies dans l’application de gestion ne
peuvent être modifiées sans traçabilité ;
• le registre des scellés atteste de contrôles réguliers par la hiérarchie ;
• tous les scellés présents au service sont inscrits sur le registre et inversement, tous les scellés
inscrits sur le registre sont présents au service : un inventaire annuel des scellés ordinaires est
réalisé et archivé ;
• toutes les remises de scellés donnent lieu à récépissé de la part du destinataire ; ces récépissés
sont archivés et consultables, ils permettent des rapprochements avec le registre [un registre des
bordereaux ne saurait en aucun cas remplacer le registre des scellés] ;
• un registre spécifique est ouvert pour les scellés sensibles ; il est correctement renseigné
(traçabilité exhaustive de tous les mouvements) et doit faire l’objet d’inventaires et de contrôles
réguliers de la hiérarchie ;
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• tous les scellés sensibles inscrits sur le registre sont présents au service et tous les scellés
sensibles présents au service sont inscrits sur le registre ;
• les scellés sensibles sont stockés dans un coffre ou une armoire forte spécifique ;
• l’accès à ce coffre ou à cette armoire est d’accès restreint et s’effectue selon une procédure
préalablement déterminée ;
• les scellés ne sont conservés au service que le temps strictement nécessaire à l’accomplissement
des actes procéduraux ;
• une procédure particulière est mise en place pour la remise de fonds ou de valeurs (à la Caisse
des dépôts et des consignations) donnant lieu notamment à la remise de bordereaux de dépôt des
numéraires ;
• les remises de scellés sensibles donnent systématiquement lieu à récépissé de la part du
destinataire ; ces derniers sont archivés et consultables et permettent des rapprochements avec le
registre ;
• tout objet sensible détenu par le service, lorsqu’il n’est pas placé sous scellé, doit faire l’objet
d’un enregistrement et d’une traçabilité relatant son origine et son statut (PV, MCI, rapport) ; il
être conservé dans des conditions de sécurité adaptées.

c) Destruction des produits stupéfiants :

• toute autorisation de destruction de produits stupéfiants doit être actée en procédure ;


• toute opération de destruction de produits stupéfiants donne lieu à la rédaction d’un procès
verbal au moment de la destruction effective (pas de PV de destruction par anticipation) ;
• la destruction de produits stupéfiants doit se faire par incinération et en présence de témoins
(mis en cause, autre fonctionnaire) ; cette opération doit être actée en procédure (en précisant
l’identité des témoins présents, les quantités détruites, le type de produit et les références
procédurales) ;
• la quantité de produits stupéfiants en attente de destruction doit être « raisonnable » au vu de
l’activité habituelle du service.

2) Risque encouru : vol, détournement, perte des objets trouvés

• une note de service actualisée prévoit localement les conditions de traitement des objets
trouvés ; elle peut être produite et est connue des personnels en charge de cette mission ;
• un registre des objets trouvés est ouvert, il permet la traçabilité de tout objet dont le service a la
responsabilité ;
• ce registre atteste des contrôles réguliers de la hiérarchie ;
• tous les objets trouvés sont conservés au service dans un endroit sécurisé avec une attention
particulière portée aux objets de valeur ;
• la restitution/remise des objets trouvés à leur propriétaire ou à un tiers est mentionnée sur le
registre et émargée par l’intéressé qui est identifié ;
• les délais de reversement des objets trouvés sont suffisamment réguliers pour éviter les stocks.

3) Risque encouru : vol, détournement, perte d'armes trouvées ou abandonnées à l'État

• une note de service actualisée prévoit localement les conditions d'enregistrement et de


conservation et des armes trouvées ou abandonnées à l'État ; cette instruction peut être produite
et est connue du personnel chargé de cette mission ;

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• les armes et munitions remises au service sont étiquetées et conservées dans un endroit sécurisé
(local ou armoire forte) dont l’accès est restreint et contrôlé ;
• toutes les armes sont mises en sécurité de manière visible ; elles sont enchaînées lorsqu’elles ne
sont pas conservées dans une armoire forte dédiée ;
• une procédure administrative et un imprimé de déclaration d’abandon sont établis lorsque les
circonstances l’exigent ;
• un registre spécifique répertoriant toutes les armes et munitions trouvées ou abandonnées à
l’État est tenu ; il permet la traçabilité de toute arme ou munition dont le service a la responsa-
bilité ;
• ce registre atteste de contrôles réguliers de la hiérarchie ;
• la remise des armes, éléments d’armes ou munitions en vue de leur destruction font l’objet d’un
inventaire émargé contradictoirement par les personnes concernées, avant d’être archivé ;
• les armes et munitions abandonnées à l’État sont transférées pour destruction dans un délai
raisonnable à compter de la date de remise ou de découverte.

III/ RETENTION DES PERSONNES

1) Risque encouru : évasion et atteinte à l'intégrité physique des personnes

a) Instructions et surveillance des personnes retenues dans les locaux de police :

• une note de service actualisée décline localement les conditions de surveillance des personnes
retenues, y compris lorsqu’il s’agit de personnes retenues pour vérification du droit au séjour ;
• ces instructions peuvent être produites et sont connues du chef de poste ainsi que des
personnels en charge de leur surveillance ;
• les locaux destinés à la rétention des personnes et à l’accomplissement des opérations associées
(mesures de sécurité, locaux avocat/médecin) sont d’accès restreint et l’accès en est protégé par
un dispositif technique ;
• ces locaux ne donnent pas sur des espaces accessibles et visibles du public ;
• ces locaux sont adaptés à leur destination et ne contiennent pas d’objets susceptibles d’être
dangereux (mobilier scellé, absence d’objets incongrus....) ;
• les locaux de rétention, les parties communes et espaces de circulation desservant ces locaux
sont équipés d’un système de vidéosurveillance efficace et en bon état de fonctionnement ;
• à défaut de vidéosurveillance dans les cellules, une surveillance visuelle effective des personnes
retenues est opérée ;
• les parties communes et espaces de circulation desservant les locaux destinés à la rétention et à
l’accomplissement des mesures associées sont équipés d’un dispositif d’alerte utilisable en cas
d’accident ou d’agression ;
• une palpation de sécurité est réalisée au moment de la prise en charge de toute personne avant
son entrée en cellule ;
• les mesures de sécurité prises, leurs motifs et leurs résultats sont inscrits sur le registre
administratif de garde à vue.

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b) Registres et traçabilité de la rétention :

• un registre administratif de garde à vue est ouvert et maintenu à disposition du chef de poste ou
du fonctionnaire dédié à la surveillance des GAV ; il est correctement renseigné et fait état de
contrôles réguliers de la hiérarchie ;
• un registre d’écrou est ouvert et maintenu à disposition du chef de poste ou du fonctionnaire
dédié à la surveillance des personnes concernées ; il est correctement renseigné et fait état de
contrôles réguliers de la hiérarchie ;
• tous les mouvements de personnes retenues hors de leur cellule sont enregistrés sur le registre
ad hoc ;
• des rondes de surveillance des personnes placées en dégrisement sont effectuées toutes les 15
minutes ; ces dernières font l’objet d’une traçabilité permettant un contrôle a posteriori ;
• un registre spécial de retenue est ouvert et maintenu à disposition du chef de poste ou du
fonctionnaire dédié à la surveillance des personnes concernées ; il est correctement renseigné et
fait état de contrôles réguliers de la hiérarchie.

c) Surveillance des personnes retenues lors des mouvements :

• des instructions détaillent les dispositions et précautions à prendre lors des mouvements de
personnes retenues hors de l’espace de rétention, aussi bien dans les locaux de police qu’en
dehors de ceux-ci (escortes, présentations, hospitalisation...) ;
• une nouvelle mesure de sécurité est effectuée après chaque réintégration d’une personne dans
l’espace de rétention ;
• lors de leur déplacement dans le service, le cheminement des personnes retenues est distinct de
celui du public ;
• un dispositif de protection adapté empêche les évasions, les incidents ou les accidents dans les
bureaux d’audition (fenêtres, issues) ;
• les cages d’escalier empruntées par les personnes retenues sont munies de dispositifs empêchant
les accidents ;
• les bureaux d’audition sont munis d’anneaux de sécurité.

2) Risque encouru : atteinte aux droits des personnes retenues et à leur dignité

a) Instructions et registres:

• des instructions déclinent localement les mesures propres à garantir la dignité des personnes
retenues et les mesures de sécurité qui leur sont applicables ; elles peuvent être produites et sont
connues du chef de poste, du ou des personnels en charge de la surveillance ;
• ces instructions :
- opèrent une distinction entre mesures de sécurité et fouille réalisée pour les
nécessités de l’enquête judiciaire (fouille à corps) ;
- prévoient que seules peuvent être imposées à la personne gardée à vue les mesures
de sécurité strictement nécessaires ayant pour objet de s’assurer qu’elle ne détient
aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui (palpation de sécurité,
détection électronique, retrait d’objets …) ;
- précisent que ces mesures ne peuvent consister en une fouille intégrale avec
déshabillage complet ;

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- rappellent que les mesures de sécurité sont pratiquées par une personne de même
sexe ;
• une note de service désigne nommément un « officier ou gradé de garde à vue » qui a
connaissance de ses missions et qui est identifié par le personnel ;
• un ou des registres judiciaires de garde à vue sont ouverts et correctement renseignés, ils
comportent des visas de la hiérarchie attestant de contrôles réguliers.

b) La dignité des personnes retenues :

• les objets personnels retirés pour des raisons de sécurité (lunettes, appareil auditif …) mais dont
le port ou la détention sont nécessaires au respect de la dignité des personnes retenues sont remis
à leur disposition lors de mouvements ;
• les mineurs ne sont pas retenus dans une cellule déjà occupée par des majeurs ;
• les personnes retenues pour vérification du droit au séjour ne sont pas maintenues dans une
pièce dans laquelle se trouve un ou des gardés à vue ;
• les hommes retenus sont séparés des femmes retenues ;
• le service dispose d'appareil(s) de détection électromagnétique ;
• les cellules de GAV sont dotées de matelas et de couvertures régulièrement nettoyées;
• les locaux de rétention ne sont pas vétustes et sont maintenus propres ;
• les repas sont proposés aux personnes retenues à des horaires adaptés ;
• les réserves de repas ne sont pas périmées et conservées dans un endroit adapté.

3) Risque encouru : perte, vol, détournement des effets des personnes retenues

• une note de service décline localement les conditions de conservation des objets et effets
personnels des personnes retenues ; elle est accessible et connue du personnel chargé de leur
surveillance ;
• les objets et effets personnels retirés aux personnes retenus sont inventoriés de manière
exhaustive sur registre administratif et les signatures du fonctionnaire concerné et de la personne
retenue sont apposées sur le registre lors du retrait et de la restitution ;
• les inventaires et restitutions des objets et effets personnels sont effectués de manière
contradictoire (à défaut de la personne concernée, émargement par un second fonctionnaire) ;
• les objets et effets personnels retirés sont conservés dans des conditions de sécurité adaptées et
seul le personnel en charge de la surveillance peut y accéder ;
• le lien entre une personne retenue et ses objets ou effets personnels peut être fait
immédiatement.

IV/ SECURITE DES PERSONNELS EN INTERVENTION


1) Risque encouru : maîtrise insuffisante de l'usage des armes et des GTPI

• les fonctionnaires actifs et les ADS bénéficient au cours de l’année de séances de gestes
techniques professionnels en intervention (GTPI) ;
• ces séances font l'objet d'un suivi hiérarchique et d’une traçabilité ;
• les unités spécialisées dans le maintien de l’ordre suivent au moins une fois par an une formation
en unité constituée ;

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• tous les fonctionnaires affectés en unité spécialisée ont (UCL, FMU) ont effectué la formation
initiale requise ;
• tous les fonctionnaires affectés en BAC ont bénéficié de la formation d’adaptation à l’emploi
obligatoire dans les 6 mois de leur affectation ;
• tous les fonctionnaires affectés en BAC bénéficient de la formation continue adaptée ;
• tous les fonctionnaires affectés en BAC depuis plus de 3 ans ont fait l’objet d’une évaluation
triennale par la DIRF, SFOS ou CTSF.

2) Risque encouru : inadaptation ou mise en œuvre défaillante des moyens


disponibles

• chaque fonctionnaire actif, ADS, personnel technique et scientifique dispose d’un gilet pare-
balles individuel ;
• les fonctionnaires travaillant en structure déconcentrée et recevant du public sont porteurs de
leur arme individuelle et de leur gilet pare-balles ;
• tous les fonctionnaires intervenant sur la voie publique sont porteurs de leur arme individuelle et
de leur gilet pare-balles individuel ;
• des instructions locales (à défaut départementales) rappellent les règles en vigueur concernant la
poursuite de véhicules, elles sont connues du chef de poste ou du personnel CIC ;
• un responsable de la gestion du parc ACROPOL du service est désigné, une procédure de
maintien en état opérationnel des batteries P2G est définie, et en cas de perte ou de vol d’un
poste ACROPOL la demande d’invalidation est faite sans délai ;
• si le service dispose d’un système de géolocalisation des véhicules et/ou des piétons, ce dispositif
est systématiquement activé dès la sortie des effectifs ;
• les entrées, les sorties et les arrivées sur les lieux d’intervention des patrouilles et effectifs civils
sont systématiquement annoncées par voie radio ;
• un responsable est désigné pour assurer le suivi et la maintenance des véhicules du service ;
• les véhicules du service sont à jour de leur contrôle technique ;
• aucun véhicule ayant atteint les critères de réforme n’est utilisé pour des missions
opérationnelles ;
• les vitres des véhicules des unités spécialisées sont dotées d’un film protecteur ;
• les véhicules rapides sont exclusivement conduits par des personnels ayant l’habilitation requise ;
• les véhicules sont tous équipés d’extincteurs dont la vérification périodique a été effectuée;
• les occupants des véhicules administratifs portent tous la ceinture de sécurité ;
• les ceintures de sécurité des véhicules ne sont pas neutralisées ;
• les motocyclistes sont tous dotés d’un casque ACROPOL de moins de cinq ans ;
• des moyens de protection « lourds » sont accessibles à tout moment ;
• des moyens complémentaires de protection sont présents dans certains véhicules d’interven-
tion ;
• du matériel de signalisation est présent dans les véhicules police secours ;
• les grenades et cartouches de masque à gaz à disposition immédiate des effectifs ne sont pas
périmées ;
• le service dispose d’au moins un DIVA opérationnel ;
• le SLPT ou la BT dispose des fiches de sécurité des produits qu’ils utilisent ;
• le véhicule du SLPT est équipé d’une mallette dotée de masques anti-poussière et de gants en
latex.

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3) Risque encouru : mise en danger par manque de préparation ou d'information

•des plans d'intervention actualisés sont disponibles pour les quartiers sensibles ;
•le plan de rappel des effectifs est tenu à jour, il est actualisé et disponible à tout moment.

V/ FICHIERS DE POLICE – SECURITE DES DONNEES

1) Risque encouru : détention et utilisation de fichiers non déclarés, détention de


données nominatives non déclarées

• le conseiller informatique et liberté (CIL) est formellement désigné par note de service ;
• le CIL a suivi une formation institutionnelle ;
• le CIL procède au recensement des fichiers locaux informatisés dits « opérationnels » (par
opposition aux « fichiers de gestion », concernant les agents) et le met à jour régulièrement ;
• il n’existe pas de fichiers locaux ayant les mêmes fonctions que les applications nationales ;
• tous les fichiers locaux opérationnels comportant des données nominatives sont déclarés à la
direction d’emploi et le CIL peut en attester ;
• tous les fichiers locaux comportant des données nominatives font l’objet d’un accès sécurisé.

2) Risque encouru : utilisation irrégulière de fichiers de police, détournement de


leur finalité, cession irrégulière de données

• une note de service actualisée organise une procédure d’ouverture et de clôture de comptes
CHEOPS au bénéfice des agents du service ;
• cette procédure prévoit que la demande est validée par le chef de service avant sa transmission
au RSSI qui la traite ;
• la création, la modification et la suppression des comptes CHEOPS des agents font l’objet d’un
suivi permanent et actualisé ;
• les fiches d’habilitation CHEOPS sont signées par le titulaire du compte, le chef de service ou le
RSSI. Ces fiches sont archivées et concordent avec la liste des personnels en fonction au service ;
• les droits attribués aux titulaires de comptes CHEOPS correspondent aux fonctions qu’ils exercent
(OPJ, APJ, administratif...) ;
• le gestionnaire des comptes CHEOPS s’assure qu’il dispose du dernier catalogue des profils défini
par sa direction d’emploi ;
• les principales règles de sécurité de CHEOPS sont diffusées régulièrement aux utilisateurs (notes
de service, site intranet, messagerie...). Il est notamment rappelé que le prêt d’identifiants et mots
de passe entre les agents est formellement proscrit ;
• une procédure de déblocage de comptes CHEOPS est définie, une liste des personnels pouvant
intervenir à cette fin dans les meilleurs délais est à disposition du service ;
• les consultations TAJ sont conformes aux règles d’emploi : interrogations en mode administratif
ou judiciaire selon le cadre d’enquête, interdiction de consultation à des fins autres que
professionnelles ;
• une procédure de consultation des fichiers de police au profit de demandeurs extérieurs au
service est définie, diffusée et connue des personnels ;
• le traitement de ces demandes est centralisé (un seul point de sortie du service) ;
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• les demandeurs sont authentifiés, leurs coordonnées, ainsi que les informations transmises sont
inscrites sur un registre dédié ouvert à cet effet. Ce registre est régulièrement contrôlé par la
hiérarchie.

3) Risque encouru : sécurité des systèmes d’information : indisponibilité, pertes ou


détournement des informations numériques.

• le service dispose d’un RSSI ou d’un ALSSI, nommément désigné par instruction ;
• le RSSI est habilité « secret défense » ou « confidentiel défense » ;
• le RSSI a reçu une formation SSI et ses connaissances sont régulièrement actualisées ;
• les informations relatives à la SSI (alertes, virus informatiques....) sont régulièrement diffusées
aux utilisateurs (intranet, messagerie, notes d’information...) ;
• le RSSI répond dans les meilleurs délais aux signalements effectués par le CNGESSI, il exploite les
alertes et messages de l’anti-virus et consigne l’ensemble de ses interventions pour en garder
trace ;
• un recensement annuel des personnels autorisés à accéder au réseau est réalisé ;
• il existe une procédure d’attribution et de restitution du matériel informatique ;
• il existe une procédure d'effacement des données en cas de réaffectation des postes de travail ;
• il existe une procédure permettant aux utilisateurs d’assurer la sauvegarde de leurs informations ;
• il existe un « plan de sauvegarde informatique » formalisé, documenté et validé par le chef de
service ;
• la salle informatique (ou salle serveurs) est équipée d'un système de climatisation en fonction-
nement ;
• la salle informatique (ou salle serveurs) est équipée d'une alarme incendie ;
• la salle informatique (ou salle serveurs) est équipée d'onduleurs en état de fonctionnement ;
• les données essentielles du service sont sauvegardées (GEOPOL, MCI, LRPPN, courrier ...) ;
•les sauvegardes sont conservées dans un lieu distinct des sources et sont sécurisées (accès
restreint) ;
• l’usage des postes ADSL fait l’objet d’un accès individualisé et journalisé ;
• tous les postes de travail disposent d'une base anti-virus actualisée ;
•les utilisateurs ne sont pas administrateurs de leur machine ;
• l’interdiction de connecter des matériels non administratifs au réseau est respectée ;
• l’interdiction de connecter des téléphones portables au réseau est respectée ;
• la connexion de postes nomades (ordinateurs portables) au réseau respecte une procédure de
sécurité préalablement et localement définie.

VI/ CONTRÔLE DU TEMPS DE TRAVAIL

Risque encouru : détournement d’heures, perte de potentiel horaire

• les administrateurs technique et fonctionnel ainsi que le référent local sont désignés nomina-
tivement par note de service ;
• la mission de l’administrateur technique et/ou fonctionnel est clairement définie par une
instruction ;
• tous les agents chargés de la saisie dans l’outil GEOPOL ont reçu une formation institutionnelle ;
• la hiérarchie chargée du contrôle a elle-même suivi une formation institutionnelle sur le temps de
travail (règlement, GEOPOL) ;
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• un ou plusieurs suppléants ont été désignés nominativement pour effectuer les saisies en cas
d’absence du ou des titulaires ;
• les données GEOPOL du service, concernant les années précédentes, font l'objet d'une
sauvegarde informatique et sont disponibles à la demande ;
• une note d’organisation du service actualisée prévoit les régimes et horaires de travail des
personnels ;
• elle prévoit les dispositifs d’astreinte et/ou de permanence en vigueur ;
• tous les cycles de travail du service respectent l'IGOT ;
• les cycles de travail sont validés par le CTD après avis préalable de la direction d'emploi ou de la
mission du temps de travail de la DRCPN ;
• les modifications de vacation (prises décalées, dépassements, convocations, ASA …) font l’objet
de commentaires suffisamment explicites dans GEOPOL pour permettre un contrôle a posteriori ;
• des opérations de contrôles des saisies sont réalisées de temps à autre a posteriori ;
• en régime hebdomadaire, l'interruption méridienne (45 minutes à 2 heures) est systé-
matiquement respectée et les fonctionnaires n’effectuent pas de vacations continues ;
• les dépassements sur l’interruption méridienne ne sont pas habituels et sont tous justifiés ;
• les autorisations spéciales d'absences (ASA) en matière syndicale sont justifiées par un document
émanant du SGAP / de la DRCPN et celui-ci est archivé dans le DI des personnels intéressés ;
• les absences médicales sont systématiquement justifiées par un arrêt de travail, y compris pour
les périodes courtes (1 à 2 jours) ;
• les congés maladie sont saisis sur les RL/RC ;
• le module GEONET est utilisé par les fonctionnaires pour la rédaction de leur titre de congé, et
par la hiérarchie comme moyen de contrôle ;
• la latitude opérationnelle (LOP) des officiers est utilisée conformément aux textes, la compen-
sation n’étant pas systématiquement faite « temps pour temps » ;
• les rappels de fonctionnaires, hors astreinte, sont justifiés et ne sont pas mis en application pour
des événements programmés ou prévus ;
• les notions de rappel / de report de repos sont correctement utilisées ;
• lorsqu’elle est mise en œuvre, la prise décalée ne génère pas régulièrement des dépassements
injustifiés ;
• des contrôles de cohérence sont réalisés entre les données de la MCI/NMCI et celles de GEOPOL ;
• les cycles de travail (4/2) des adjoints de sécurité (ADS) sont correctement paramétrés dans
GEOPOL et dans la MCI/NMCI la durée légale de leur vacation de 8h21 est respectée ;
• les chefs de service et responsables de groupes/unités connaissent l'évolution et la capitalisation
des heures supplémentaires de leurs personnels ;
• l’évolution de la capitalisation des HS et CET est maîtrisée.

« Tout contrôle ne vaut que s’il est tracé »

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