Avant le digital, les parcours clients étaient relativement linéaires, assez lents et
prévisibles… mais surtout imperméables aux acteurs de l'écosystème. En effet,
longtemps tournées sur leur organisation et leurs produits, les banques se voient
contraintes aujourd'hui, d'adopter des modèles ouverts pour rester dans la course. Et
cela est d'autant plus avéré que la révolution digitale est venue complètement
bouleverser les parcours clients avec deux grands changements notables :
Les banques doivent mieux exploiter leur atout majeur : leur capacité à connaître
leurs clients qu'elles accompagnent tout au long de leurs parcours de vie. Quel que
soit le cycle de consommation, au cours des parcours clients, il y a trois moments
forts situés entre besoins et usages que les banques se doivent de garder en ligne
de mire : l'acquisition, la mise à disposition et l'aide à l'usage.
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Par conséquent, pour gagner cette course, les banques ont intérêt à s'appuyer sur
un écosystème riche de partenaires, fintechs, regtechs, inssuretech etc… qui
proposent une interprétation nouvelle du parcours client. C'est en effet, avec ces
nouvelles solutions qu'elles pourront améliorer l'expérience de leurs clients pour
fidéliser tout en attirant de nouveaux prospects, plus jeunes et plus digitaux.
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De nombreuses banques ont déployé des robots avant la crise, ce qui leur a permis
d'atteindre leurs objectifs pendant la crise COVID-19 et jusqu'à présent, avec une
intervention humaine limitée.
En plus de la réduction des coûts et de l‘efficacité, pendant la crise, les robots ont
continué à traiter des milliers de transactions par cartes, paiements et autres
opérations bancaires quotidiennes. En effet, les robots ont continué à fonctionner
comme d'habitude et ont également généré des revenus.
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Les banques doivent entamer leur industrialisation en s'appuyant sur des modèles
coopératifs qui permettent de mutualiser les moyens de production. Ces alliances
devront venir à la suite d'une réflexion sur la valeur ajoutée et le caractère
différenciateur des différents métiers de la banque pour ainsi convenir de la
mutualisation des activités non compétitives, dans une logique de consolidation des
volumes pour réduire les coûts de traitement unitaire des opérations. Cette dernière
permet aux banques de maintenir leur présence sur un métier très compétitif, tout en
partageant les coûts d'exploitation et en bénéficiant des expertises complémentaires
des partenaires.
En effet, les banques qui sont les plus centrées sur l'humain et qui ont le plus grand
engagement à la fois avec leurs clients et leurs employés, se verront marquer une
croissance plus rapide, plus forte mais surtout plus durable. Pour les employés, il
s'agit de la profondeur à laquelle ils se sentent pris en charge et que le leadership
pense à leur santé, à leur bien-être et la productivité. Les employés les plus
connectés et les plus engagés guideront toujours leurs banques vers un avenir
meilleur.
La majorité des banques ont engagé des efforts significatifs en vue de renforcer leurs
fonds propres et leurs réserves de liquidité. Néanmoins, les dispositifs de pilotage
des risques en place ne reflètent pas complètement le niveau de risque réel,
n'intègre pas les nouveaux risques (cyber, CatNat, pandémie...) et, surtout, ne
permettent pas aux dirigeants de disposer de tous les éléments d'anticipation requis.
En effet, et à titre d'illustration, les banques dans leur majorité, recourent à des
impasses ou gaps "statiques" dans leur gestion de la liquidité quotidienne, c'est-à-
dire sans faire l'hypothèse de création de nouveaux éléments d'actif ou de passif.
Toutefois, les impasses dynamiques, qui ajoutent à la vision statique des scénarios
possibles sur l'évolution de l'activité, permettraient par exemple de mieux anticiper
les besoins en liquidité de la banque et donc d'optimiser les coûts liés, de mieux
valider les budgets prévisionnels de la banque, ou alors de visualiser comment le
bilan de la banque résisterait à des situations de "stress" sur le marché
(augmentation des retraits, dégradation de la liquidité…)
Pour progresser vers cet objectif, le pilotage des risques doit avant tout répondre à
deux enjeux :
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9- Oser pour une consolidation du secteur bancaire via des initiatives de fusion
et de rapprochement
Les revenus des banques tunisiennes sont principalement tirés de la marge d'intérêt
et plus particulièrement sur les activités de banque de détails. De surcroit, les
banques sont très peu, sinon pas positionnées sur les métiers de banque
d'investissement, découragées par la taille restreinte du marché financier et l'attitude
peu audacieuse des acteurs de la place.
Par conséquent, la forte croissance des crédits corrélée à une progression moins
accentuée des fonds propres a affecté la solvabilité de certaines banques de la
place.
Avoir des banques de grandes tailles permettrait surtout de financer les projets de
grande envergure, nécessaire pour la relance de l'économie tunisienne et
d'accompagner les entreprises tunisiennes désirant de conquérir le marché régional
et international et ce en plus des synergies de coûts et de revenus et des
perspectives de synergie de capital. Toutefois, l'euphorie qui accompagne
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généralement les annonces de regroupement ne doit pas passer sous silence les
défis considérables qui rencontrent de telles opérations.
Que pensez-vous ?
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