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FORMATION THEORIQUE

ET PRATIQUE
en RADIOPROTECTION

Jérémie R. Service de Radioprotection


Plan

• Définition de la radioprotection
• Différents rayonnements
• Protection contre l’exposition externe
• Protection contre l’exposition interne
Définition de la radioprotection

C’est de permettre l’utilisation des RI


(à but diagnostique ou thérapeutique dans le
secteur de la santé) tout en limitant le plus
raisonnablement possible leurs effets
néfastes pour les utilisateurs, les patients et
le public.
Utilisations des RI:
- secteur énergétique
- Secteur industriel
- Secteur recherche
- Secteur militaire
- Secteur médical (en augmentation)
nb Scanner et TEP ( dose)
et procédures interventionnelles ss X/
chirurgies plus lourdes
Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Chef d’établissement (employeur)

CHSCT PCR Med du W


Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Pour le corps entier, la somme des


doses efficaces par expo externe et
interne ne doit pas dépasser

20 mSv/an
⇒Abaisser le risque stochastique
(50 mSv/an auparavant)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003
Pour
.
les effets déterministes, les doses
équivalentes maximales annuelles
restent inchangées.
• La dose maximum Cristallin reste à
150 mSv/an (risques: cataractes)
• La dose maximum Extrémités (et peau) reste
à 500 mSv/an (risques: radiodermites)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003

Pour la professionnelle enceinte,


l’exposition de l’enfant à naître
doit être la + faible
raisonnablement possible
et inférieure à 1 mSv
(conceptus = public)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003

=
Pour la professionnelle allaitant,
Pas d’exercice de poste à risque
d’exposition interne (médecine nucléaire)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003
Le chef d’établissement délimite
et signale une Zone Surveillée si
•Dose efficace comprise entre 1 et 6
mSv/an
•Dose équivalente supérieure à 1/10ème
des limites (15 mSv cristallin, 50 mSv mains)
(expo conditions normales de W)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003
Zone Surveillée

•Port obligatoire:
dosimètre passif au moins trimestriel
Décret 2003-296 du 31 mars 2003
Le chef d’établissement délimite
et signale une Zone Contrôlée si

•Dose efficace supérieure à 6 mSv/an


•Dose équivalente supérieure aux 3/10ème des
limites (45 mSv cristallin, 150 mSv mains)
(expo conditions normales de W)
Décret 2003-296 du 31 mars 2003
Zone Contrôlée
•Accès conditionné par la remise d’une notice
(risques particuliers, ? situation anormale )
•Pas de salle de repos en ZC
•Port obligatoire: dosimètre opérationnel +
dosimètre passif

+
Triptyque de la radioprotection

BASES THEORIQUES
(enseignement et formations)

MOYENS DE PROTECTION
(individuelles et collectives)

SURVEILLANCE DES DOSES


(dosimètres, analyses)
BASES THEORIQUES
Différents types de rayonnements utilisés:
La radioprotection, à adapter aux
conditions de travail, dépend de:
• La nature du rayonnement
• L’ énergie du rayonnement
• La géométrie d’exposition
(rôle du PCR)
BASES THEORIQUES
Différents types de rayonnements utilisés:
• pas ou peu d’α
(en voie de développement pour thérapie)
(noyau d’hélium 42He)
- Pas dangereux en expo externe
- Très dangereux en expo interne
(facteur 20 => 1 mGy Dabs= 20 mSv Deff)
BASES THEORIQUES
α
• Énergies entre 4 et 8 MeV parcours:
• Toujours la même énergie pour un
radionucléide donné (223Ra => 7,4 MeV)
dN/ dE

Spectrométrie alpha:
0
BASES THEORIQUES
α
• Transfert Linéique d’énergie (énergie
transmise au milieu par µm) +++
⇒ parcours faible dans l’air
⇒ parcours très faible dans la matière
⇒ irradiation intense des cellules en interne
⇒ arrêté par une « feuille de papier » en externe
(ne traverse pas l’épaisseur cutanée 70 µm)
BASES THEORIQUES
α
• Pour l’exposition aux α

⇒Expo externe : pas d’écran à envisager (mais


port de gants)
⇒ limiter le risque d’exposition interne
(présence d’une composante volatile ?)
BASES THEORIQUES
-
e /β -

• Électrons
(util. en Médecine nucléaire (thérapie)
et Radiothérapie)
⇒ Interactions obligatoires dans la
matière = TLE +
BASES THEORIQUES
e-/β-
dN/ dE

• Pour émission β-
Spectre continu (anti-neutrino)
énergie
E max et E moy 0
E moy E max

En gros: E moy = E max /3


BASES THEORIQUES
e-/β-
⇒Portée dépend de son énergie cinétique
• Parcours dans l’air de qq cms à qq mètres
• Parcours très sinueux dans la matière

⇒En RT externe pour traiter tumeurs


superficielles
BASES THEORIQUES
e-/β-
• Irradiation pouvant être intense près de
la source
=> pas d’exposition cutanée
si E max < 100 keV
=> peut ioniser jusqu’à 1 cm dans les
tissus (90Y) et jusqu’à 9 m dans l’air
Rayon X
électron

BASES THEORIQUES

noyau
e-/β-
• Dans la matière à Z élevé, l’électron à
grande vitesse transmet son énergie
sous forme de X (rayonnements
continus dits « de freinage »)
=> Écrans de type Z faible (plexiglas,
verre, alu) pour arrêter les e- et ne pas
trop créer de X
BASES THEORIQUES
e-/β-
Idéal pour Haute énergie (90Y= 2,2 MeV,
32P= 1,7 MeV)

⇒Ecran constitué de plexiglas ou alu


(arrêt des électrons) en interne
puis couche de plomb en externe
(atténuation des X) S
BASES THEORIQUES

Différents types de rayonnements utilisés:

• Rayons X et γ en très grande


majorité
(photons ionisants > 13,6 eV)
BASES THEORIQUES

X et γ
• Nature électro-magnétique
• Interaction non obligatoire dans la
matière = probabiliste du type
I = I0.e-(μ.x)
μ est le coefficient linéique d’absorption ou probabilité totale
d’absorption caractéristique du milieu considéré
BASES THEORIQUES

X et γ
3 effets possibles dans la matière:
• Effet Photo-électrique
• Effet Compton
• Effet de production de paire
2° électron Ea= E - W
1° photon γ
incident E BASES THEORIQUES
3° photon de
fluorescence

ou 3° électron
Auger ++
X et γ
L’effet Photo-électrique est protecteur
puisque les photons s’arrêtent dans
l’écran et l’électron y a un parcours
faible
Formule: τ = Ctek ρ Z3
E3
(écran à Z et densité ρ élevés)
2° électron Ea= E - W
1° photon γ
incident E BASES THEORIQUES
3° photon de
fluorescence

ou 3° électron
Auger ++
Photo-électrique X et γ
Sa probabilité augmente donc avec:
• La densité
• Le numéro atomique « Z »
• Si l’énergie est faible
BASES THEORIQUES
Photo-électrique X et γ
On utilise généralement le plomb
(Z= 82, ρ = 11,3) pour des raison
de coût ou de souplesse,
mais il y a + efficace :
le tungstène W (Z= 74, ρ = 19)
(=> usinage matériel MN) coût ++
Ea électron
Compton
photon γ incident

BASES THEORIQUES

X et γ
Es photon
diffusé

L’effet Compton diffuse:


énergie partagée entre photon et électron
Formule: ν =Cte.ρ
E
Cet effet se rencontre obligatoirement
à toutes les énergies (et prépondère à moyenne
énergie)
Ea électron
Compton
photon γ incident

BASES THEORIQUES

X et γ
Es photon
diffusé

Sa probabilité augmente avec:


• L’énergie (pas de raisonnement hâtif !! )
• Les dimensions du champ
(le réduire le + possible)
• L’épaisseur du patient (⇑ obèses)
• La nature du milieu
e-
1° photon γ
incident
Photon 0,511
MeV
BASES THEORIQUES

X et γ
e+ Electron
atomique
Photon 0,511
MeV

L’effet Production de Paire réémet


deux photons à 511 keV
(par annihilation β+)
Cet effet se rencontre uniquement
si E X, γ > 1,022 MeV (cas de
radiothérapie externe) (pas de
personnel durant l’expo du patient)
BASES THEORIQUES

n
L’effet photonucléaire (X,n) en
radiothérapie se rencontre et les
neutrons ne sont pas stoppés par
les écrans plombés => écrans
hydrogénés (paraffine) des parois
(faible activation neutronique post-TTT aussi)
BASES THEORIQUES

Moyens de radioprotection
BASES THEORIQUES
1. Abaisser la dose
DISTANCE
ECRANS
TEMPS
2. Surveiller la dose reçue

DOSIMETRES
BASES THEORIQUES

X et γ
• La loi « de l’inverse carré de la distance » est
fondamentale en RDP: son influence est très
grande. La formule est :
D2 = D1 x (L1)² D1 D2
S
(L2 )² L1 L2

D2 : débit de dose (ou dose) à la distance L2 de la


source S
D1 : débit de dose (ou dose) à une distance L1 de la
source S
D1 D2
S
L2
BASES THEORIQUES
L1

X et γ
Ainsi un débit de 20 microSv/h à 0,5 m passe
à un débit de 5 microSv/h à 1 m (/4)
à un débit de 1,25 microSv/h à 2 m (/16)
à un débit de 0,312 microSv/h à 4 m (/64)
Une condition: la distance L1 > 8 fois la
dimension de la source
D1 D2
S
L2
BASES THEORIQUES
L1

X et γ
Traduction:
Le fait de s’éloigner de quelques pas,
si c’est possible, permet de baisser
fortement le débit de dose.
BASES THEORIQUES
Géométrie de l’exposition
X et γ
Tube
- Rayonnement primaire
- Rayonnement diffusé primaire
- Rayonnement diffusé secondaire
- Fuite de gaine
objet
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
Durant l’exposition du patient, les RX qui
diffusent , retournent principalement vers le
tube.
Toute la salle est soumise aux RX diffusés et
les interactions (PE, Compton) se font avec
tous les objets environnants.
=> Éviter les sources de diffusion
« secondaire » : réserve de poches G5 dans
la salle
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
La très grande majorité du temps, le personnel
se trouve protégé derrière le « paravent »
plombé (vitre plombé et plomb épaisseur
équiv. 2 mm Pb) et un minimum de 2 m de
haut (protection contre l’effet « de ciel » =
rétrodiffusé du plafond => se rapprocher du
paravent)
⇒ Pas de protection supplémentaire
mais surveillance passive
(Zone Surveillée = dosifilms)
BASES THEORIQUES
Effet de ciel
Radiologie standard

Écran de plomb
+ distance
= Expo très faible

G5
Diffusion secondaire
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
La dosimétrie des personnels ne travaillant que
dans cette configuration reste très faible
(< seuil de détection des appareils de mesure
et << 30 µSv/mois )

NB: Le paravent est conçu pour atténuer


les RX diffusés d’énergie et d’intensité réduites:
on ne dirige jamais un tube vers lui
(cas du profil chirurgical en brancard).
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
Les murs ne sont pas nécessairement plombés:
ils doivent avoir des équivalence d’épaisseur de
plomb en fonction de la nature des locaux
1 mm Pb =
• 6 mm de fer
• 70 mm béton ordinaire
• 100 mm de briques pleines
• 200 mm parpaings creux
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
BASES THEORIQUES
Radiologie standard
Les portes sont plombées et doivent être fermées
Sinon une personne passant dans le couloir peut
être plus exposée que celle qui se trouve derrière
le paravent
BASES THEORIQUES
Radiologie au lit/bloc
Au sein d’un bloc, les protections collectives
sont réduites, les distances généralement
courtes:
Pour la GRAPHIE:
• Soit le personnel reste et se protège
efficacement (et porte la dosi)
• Soit il sort et ne reste que le manip (protégé)
(poss de stopper qq s la ventilation du patient)
BASES THEORIQUES
Radiologie au lit/bloc

Port du tablier plombé + protège thyroïde


Protège thyroïde

Tablier plombé

Distance ++
BASES THEORIQUES
Radiologie au lit/bloc

Pour un cliché
Distance 3 m patient 0,025 µGy
Distance 3 m + tablier 0,00055 µGy

Tenant le patient 1,5 µGy


Tenant le patient + tablier 0,004 µGy
BASES THEORIQUES
Radiologie au bloc
Pour la SCOPIE:
• le personnel doit se protéger efficacement
(tablier adapté + protège thyroïde)
• le personnel doit se surveiller (dosi op +
dosifilm sous tablier)
=> Certains personnels (!) pensent que le
tablier arrête tout
BASES THEORIQUES
Radiologie au lit/bloc
Tablier plombé adapté = ½ chasuble

½ chasuble non adaptée = CHASUBLE !!


(+ dosimétrie non représentative puisque fortement atténuée)
BASES THEORIQUES
Radiologie

ATTENTION
Le tablier plombé ne protège pas tous les
organes radiosensibles (15 % de la moelle
osseuse est hors protection)
(Dans certains pays, un dosifilm hors tablier
est également porté et l’on pondère les
doses sous et hors tablier)
BASES THEORIQUES
Radiologie

Le matériel doit être vérifié


régulièrement (état visuel du plomb
sous scopie => recherche de fissures)
Un stockage dans de mauvaises
conditions (tablier en boule)
ou des nettoyages trop agressifs (post
plâtrage) les abîment.
Protection contre l’exposition externe

11 x 11 cm2
100 kV / 1mA
3,2 mGy/h 0,8 mGy/h
2,4 mGy/h 0,6 mGy/h
L’angulation
1,2 mGy/h 0,3 mGy/h du faisceau
est importante

0,5 m du patient 1 m du patient

D’après Vano et al.,


(cours ERPET, 1997)
Protection contre l’exposition externe

Le tube à rayons X doit se trouver sous la table


car le débit de dose à proximité est important.
Tube au dessus
=> exposition des yeux

Tube au dessous
=> exposition des chevilles
Protection contre l’exposition externe
Protection contre l’exposition externe
Profils = Bien se positionner par rapport au tube:
Se mettre du coté de l’ampli et non du tube

(Diminution de la dose
reçue d’un facteur 10)

(faisceau collimaté !!)


Protection contre l’exposition externe

Se protéger systématiquement pendant exposition


• Par les écrans mobiles
= Acrylique + Pb
(divise la dose/3)

Par les bas-volets plombés


(divise la dose des genoux par 20)
Protection contre l’exposition externe

Pour être plus efficace, les écrans doivent être au


plus près de la source
(partie exposée
du patient)
Protection contre l’exposition externe

• Par le port du tablier


(abaisse la dose de 98%)
Qui doit être bien ajusté !!

Et ceinturé au niveau de la taille pour faire


reposer le poids sur le bassin (lésions disques
inter-vertébraux chez les porteurs fréquents)
Protection contre l’exposition externe

• Par le port du protège-thyroïde


(abaisse la dose de 84 % et
couvre aussi la partie sup. de l’œsophage)

• Par le port des lunettes plombées


pour prévenir les cataractes radio-induites
(si dose équivalente > 150 mSv/an)
Protection contre l’exposition externe

En radiologie interventionnelle, les mains


peuvent recevoir une dose importante
Le faisceau
primaire est
mille fois
plus exposant
qu’à 100 cm

Pb de la mesure
de dose
Protection contre l’exposition externe

Les gants chirurgicaux plombés ne sont pas


adaptés à une radioprotection efficace:
leur protection n’offre qu’une CDA
(donc divise la dose par 2)
et l’amplificateur compense
(augmentent les kV) lorsqu’une main radio-
opaque s’interpose dans le champ
(et augmente la dose cutanée du patient)
Protection contre l’exposition externe

Radiothérapie
Protection contre l’exposition externe

Radiothérapie par accélérateur


L’exposition des professionnels ne se fait pas
« directement » comme en radiologie.
Bien que le personnel reste derrière un mur
(minimum de 1,5 m de béton ordinaire)
lors de l’irradiation du patient,
l’exposition y est cependant bien réelle.
Protection contre l’exposition externe

Radiothérapie par accélérateur


Des sécurités multiples empêchent que le
personnel demeure dans la salle ou que
l’irradiation se fasse porte entre-ouverte.
(peu de composante d’activation neutronique
après irradiation)
Protection contre l’exposition externe

Curiethérapie
L’exposition du personnel est réduite par la mise
en place de gaines radio-opaques permettant de
vérifier leurs emplacements et de calculer la
dosimétrie patient avant d’implanter les
sources radioactives
(192 Ir et 137 Cs)
Ir 192 Période: 74 jours
Cs 137 Période: 30 ans
Protection contre l’exposition externe

Curiethérapie
Pour la curie à bas débit de dose (< 2 Gy/h) ,
les fils sont coupés par le manipulateur, la mise
en place des fils et le retrait post-traitement
s’effectue par le médecin
=> Écran plombé sur roulettes + pinces +dosi
Protection contre l’exposition externe

Curiethérapie
Lors de curiethérapie pulsée à haute dose (> 12 Gy/h)
– Pas de préparation des sources
– Chargement différé

CDA mm Béton Acier Plomb


Ir 192 45 13 4
Cs 137 52 17 6,5
Protection contre l’exposition externe

• Le patient est porteur de la source pendant le


traitement:
• Le malade n’est plus « radioactif » à la fin de
son traitement sauf:
– Oubli, perte de source etc. Î contrôle par détecteur
– Prostate Iode 125Î implant permanent
• Hospitalisation dans une chambre spécialement
aménagée (zone contrôlée)
Protection contre l’exposition

Médecine Nucléaire
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

• Porter des vêtements et des chaussures de


travail (à vérifier en cas de doute et
systématiquement avant de se changer)
• Porter la surveillance obligatoire (dosi op,
dosifilm, bagues Fli)
• Ne pas rester inutilement dans les locaux
« chauds » (attente, labo)
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

Labo chaud:
• Travailler avec un détecteur de contamination
adapté
• Vérifier l’absence de sources inutiles (matériel
contaminé dans une boite plombée avec liquide de
décontamination DL1) (n’ y déposer que le
matériel contaminé)
• Ne jeter dans la poubelle froide que le matériel
n’ayant aucun risque de contamination (pas de
contact dans l’enceinte)
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

Labo chaud:
• Ne jamais mettre ses mains sans gants dans
l’enceinte
• Travailler avec les manchettes (contre les
projections), s’assurer régulièrement de leur
non-contamination
• Utiliser la pince pour les flacons
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

Salle d’injection:
• Expliquer l’examen au patient et répondre à
ses questions avant de l’injecter (laisser la
seringue dans le passe en attendant)
• Changer l’aiguille au-dessus d’une
compresse dans un plateau (et pas au dessus
de la poubelle à aiguille, ni au dessus de ses
chaussures=> contamination +)
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

Salle d’injection:
• Ne pas jeter de seringue pleine de
radionucléide dans la poubelle à aiguille
blindée (épaisseur insuffisante)
=> les épaisseurs sont calculées pour une
activité et une énergie donnée.
Radioprotection
protection contre l'exposition externe

port du tablier en scintigraphie ?


• Il peut être utile en dessous de 200 keV puisque
0,33 mm de plomb = 1 CDA à 140 keV, on arrête
donc 1 photon sur 2 (réduit la dose de 50 %).
• Il est beaucoup moins utile au-delà de 200 keV
(111 In et 67 Ga)
• Il est dangereux (diffusion compton) pour le 18F
(511 keV)
Radioprotection
protection contre l'exposition interne

Voies de
pénétration
inhalation
ingestion Milieux concernés
transcutanée atmosphère
blessure surfaces ( paillasses )
peau - vêtements
produits de
consommation
Radioprotection
incorporation et parcours d ’un radionucléide

INGESTION INHALATION TRANSCUTANÉ BLESSURE

poumons peau

appareil
fluides extracellulaires sang
digestif

foie organes de dépôt reins

FÉCÈS URINE
Radioprotection
durée d'exposition interne par un radionucléide

La durée d'exposition interne


dépend : de la période biologique
1-de la vitesse d'élimination
de l'élément par l'organisme
de la période radioactive
2-de la constante radioactive
du radionucléide 1 1 1
= +
Teff Tbiol Tradio

≠ Actions possibles sur Tbiol Tbiol .Tradio


saturation : iodure ( thyroïde ) Teff =
Tbiol +Tradio
Élimination: Ï diurèse (eau)
Radioprotection
Radioprotection
Isotopes période période période
physique biologique effective

99m Tc 6h 4h 2,4 h

201Tl 72 h 10 j 68 h

123 I 13 h 138 j 12,9 h

131 I 8j 138 j 7,5 j

67 Ga 78 h 25 j 68 h
Mbq mCi mSv (dose
Organe vecteur efficace
patient)
Thyroïde Tc99m 100 2,7 1 ,2

I 123 12 300μCi 2,64

Os MDP- 740 20 4,3


Tc99m

Poumons MAA- 190 5,3 0,21


Tc99m

Myocarde Tl 201 140 4,3 32

MIBI- 870 23,5 7


Tc99m
Radioprotection
protection contre l'exposition interne

• Toujours manipuler avec des gants


et en changer dès qu’ils sont contaminés
ou susceptible de l’être
•Ne jamais manger ou boire en Zone Contrôlée
•Vérifier la dépression (bruit) de l’enceinte
(manipulation d’iode 123)

• S’assurer de la non-contamination
des mains avant de sortir de Zone
Radioprotection
détection et mesure d'une exposition interne

• Examens radiotoxicologiques (émetteurs γ, β)


– des liquides biologiques ( urines des 24h ) obligatoires
de manière semestrielle
• Spectrométrie du corps entier (émetteurs γ )
– anthropogammamètrie par comptage externe (IRSN)
• Mesure de l'activité des organes in vivo (thyroïde)
(IRSN)
Contrôles de non-contamination

Ils permettent de découvrir


une contamination dans les pièces,
passée inaperçue et de la gérer.
Ils doivent être réalisés
quotidiennement
et les résultats doivent être
consignés dans le registre (Cf DGSNR).
Gestion de contamination de surfaces

1. Balisage de la Zone
2. Epongeage avec papiers jetés
dans les poubelles blindés
3. Dispersion de mousse
ou de liquide spécifique(agents séquestrants)
4. Essuyage avec papiers jetés
dans les poubelles blindés
5. Contrôle
TRANSFERT
Gestion de contamination de personne

1. Retire ses vêtements (contrôle dans sac)


2. Limitation exacte de la zone
3. Rincage (eau)
4. Savonnage (spécifique)
5. Rincage
6. Contrôle

Si étendu => douche de décontamination


Contaminations
En cas de contamination importante,
le service de radioprotection ou la PCR
doit être alerté et les procédures
doivent toujours être appliquées
(décontamination et
signalement aux personnels
de nettoyage concernés !)
=> responsabilité
Protection de l’environnement (radioécologie)

Gestion des poubelles radioactives

les poubelles doivent être étiquetés:


nature (labo, effort) et date
et mises dans des armoires plombées
dans le service
ou un local spécifique
=> élimination après décroissance
Protection de l’environnement (radioécologie)

Gestion des couches radioactives

Les patients ayant des couches


doivent être signalés
au service de radioprotection
pour une bonne gestion
des déchets radioactifs
(amende: 1600 euros HT par détection)
Protection de l’environnement (radioécologie)

Cuves de décroissance

Des cuves (2 lots de 3000 L) servent


à la décroissance des effluents liquides.
Il faut penser à ne pas y faire couler trop d’eau
(une en remplissage et une en décroissance).

Vidange après vérification A< 7 Bq/L


(eau de mer = 100 Bq/L !)
Protection de l’environnement (radioécologie)

Mesures des effluents

L’hôpital est tenu de faire des mesures 4 fois


par an de la radioactivité contenue dans
les évacuations par les égouts (effluents)
Et ne doit pas dépasser des valeurs « guides »:

1000 Bq/ L pour le 99mTc


100 Bq/L pour les autres
MOYENS
DE SURVEILLANCE
Surveillance
Le dosifilm photographique

Toute personne travaillant en zone contrôlée


ou surveillée est dans l’obligation de porter
un dosifilm au niveau de la poitrine, sous
le tablier.
L’IRSN archive la dose cumulée durant toute
une carrière et pendant 50 ans après la fin
de celle-ci => délai de prise en charge des
maladies professionnelles (tableau 6)
Surveillance
Le dosimètre opérationnel

Toute personne travaillant en zone contrôlée


est également dans l’obligation de porter un
dosimètre opérationnel au niveau de la
poitrine, sous le tablier.
Surveillance
Le dosimètre opérationnel

– Ses intérêts
• Détection de faibles doses (1µSv)
• Connaissance du débit de dose
• Alarme en cas de dépassement
• Surveillance quotidienne de l’exposition du
personnel => enquête en cas de dépassement
important
• Meilleure gestion des résultats dosimètriques
LA RADIOPROTECTION
Surveillance

La protection du personnel
ne se conçoit pas
sans surveillance dosimétrique.
Il est important de connaître
l’exposition professionnelle
afin de la réduire à son minimum.
LA RADIOPROTECTION
Conclusion

Combattre les idées reçues


⇒Ne protéger que les gonades (idées des
années 60 !!!)

⇒ le tablier arrête tout (dose de 1 à


2 mSv /an interventionnel sous tablier:
⇒stoppe 97 % des photons!)
LA RADIOPROTECTION
Conclusion

Rôle du manip = Permis d’exposer

• Signaler les dysfonctions (bras d’un


mobile qui ne tient pas)
• Rappeler les bases aux autres personnels
• Travailler en toute conscience
=> Conflit avec « vieilles générations »

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