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Synthèse imagerie médicale :

Rappel : une onde elm résulte de la propagation d’un champ magnétique et d’un champ
électrique oscillants perpendiculaires entre eux  Onde transversale. Elle se propage dans
le vide et transporte de l’E (photon). E = h.f où h = constante de Planck = 6,63.10 -34 Js. La
propagation des ondes elm dans les milieux obéit aux phénomènes ondulatoires (réflexion,
réfraction, interférence, diffraction, polarisation,…). Une onde sonore est une onde
matérielle. λ=v/f=c.T (dans le vide).f = 1 /T. Lors du passage d’un milieu à un autre, v varie
mais pas f. Spectre électromagnétique (en fonction des fréquences) : rayons γ > rayons X >
UV > visible > IR > micro-ondes > ondes radios. Polychromatiques = photons de fréquences
différentes  E différentes. Monochromatique : même fréquence  Même E.

Chapitre 1 : imagerie nucléaire

Noyau = 99,9% de la masse de l’atome mais petite étendue (rayon atome = 10-10m, rayon
noyau = 10-14m). Nucléons = neutrons + protons. Z = nombre de protons. A = nombre de
nucléons. Isotopes : même Z mais A différent (nombre de neutrons différent). Dans le noyau,
les nucléons possèdent un spin de ± ½  Principe d’exclusion de Pauli : 2 nucléons de même
espèce et dans le même état quantique ne peuvent pas avoir le même niveau d’E 
orientations possibles up (spin = + ½) et down (- ½).

Radioactivité naturelle : transformation spontanée de noyaux atomiques instables d’un


élément en noyaux d’un autre élément. Concerne les noyaux lourds (Z>82). Rayons α :
noyaux d’He composés de 2p et 2n portant une charge électrique positive égale à +2 e (où e =
1,6 10-19C). Rayons β : électron porteur d’une charge –e. E α et β = plusieurs keV voire MeV.
Rayons γ : onde elm dont λ<10-9m. E γ = quelques dizaines de keV ou MeV.

Radioactivité artificielle : bombardement d’isotopes légers par des particules très


énergétiques  Création d’isotopes instables. La radioactivité artificielle se manifeste sous
les mêmes formes que la radioactivité naturelle (α,β,γ). β - (rayons β constitués d’électrons) :
un n donne un p, un e- (conservation des charges) et un antineutrino ṽ (ṽ = spin ½ 
conservation des spins) : 5B  6C + e- + ṽ. β+ (rayons β constitués de positons) : un p donne
un n, un position e+ et un neutrino v : 7N  6C + e+ + v. γ : passage d’un état excité du 12C
vers son état fondamental  « Désexcitation nucléaire » : 12C*  12C + γ (émission de
photons très énergétiques qui constituent le rayonnement gamma). Loi de désintégration
radioactive : N = No.e-λt où λ = constante de désintégration. Demi-vie T = temps nécessaire
pour que No diminue de moitié. Ln 2 = λT. Activité A = nombre de désintégrations par unité
de temps : A = Ao. E-λt. A = λN.

Marqueurs = isotopes radioactifs qui émettent des rayons γ : 1°) Emetteurs γ purs (ex : iode
123) : émettent seulement des rayons γ  Les plus intéressants. La plupart des émetteurs γ
purs sont obtenus par capture électronique : un p du noyau interagit avec un e des couches
profondes : p + e-  n + v : ZX + e-  Z-1Y + v. Le noyau obtenu est excité et revient à son état
fondamental en émettant un γ. Les γ doivent avoir une E adaptée aux détecteurs (50 à
500keV) et T ne doit être ni trop courte (pour permettre manipulation + réalisation de
l’image) ni trop longue (irradiation trop longue du patient). 2°) Emetteurs β -γ : émission d’e-
et de γ. Ex : 53I  54Xe + e- + ; 54Xe  55Cs + e- + γ. Les e- ne parcourent que quelques mm
dans les tissus mais peuvent augmenter l’irradiation du patient. 3°) Emetteurs métastables :
émetteurs qui se comportent comme des émetteurs γ purs mais pouvant demeurer dans un
état excité pendant un certain temps avant d’émettre le rayon γ. Ex : 99mTc  99Tc + γ
(Technétium : le + utilisé en scintigraphie).

Traceurs = substances se localisant au niveau d’un organe particulier ou dans les cellules
cibles dans lesquelles sont incorporés les marqueurs. Certains marqueurs sont directement
traceurs (iode 123, iode 131 et krypton 81m). Les traceurs, qu’ils soient ou non marqués,
subissent une élimination physiologique et/ou métabolique de l’être vivant  Demi-vie
biologique = durée nécessaire à l’élimination par voir biologique de 50% du traceur.
Décroissance de la radioactivité d’une traceur marqué caractérisée par Teff  1/Teff =
1/Tbio + 1/Tphys.

Détecteur de photon γ = détecteur à scintillations composé d’un cristal scintillant (convertit


l’E des photons arrêtés en photons de lumière visible), d’un photomultiplicateur (PM qui
convertit les photons lumineux en signaux électriques : les photons viennent y frapper une
photocathode qui émet des e- sous leur impact par effet photoélectrique. Ces e- sont
accélérés par une ddp et viennent percuter des dynodes qui émettent plusieurs e-
secondaires par e- incidents  amplification du signal).

Scintigraphie : en scintigraphie, le cristal du détecteur à scintillations est un cristal d’iodure


de Na contenant des traces de Thallium (Tl). Collimateur (souvent en Pb) : permet de définir
la région d’où proviennent les γ détectés. Scintigraphie à balayage : utilise un compteur à
scintillations mobile muni d’un collimateur qui parcourt la zone à explorer ligne par ligne.

γ-caméra : détecteur statique mais qui permet de détecter simultanément l’activité


radioactive de tous les points d’une zone de grandes dimensions  La durée du test est +
courte et il devient possible de suivre l’évolution de A en fonction du temps tout en
conservant l’information topographique. La γ-caméra est composée d’un cristal scintillant
blindé par un collimateur percé de trous parallèles entre eux et perpendiculaires au cristal :
le « collimateur parallèle » permet d’étudier l’A d’une zone dont la surface est équivalente à
celle du cristal. Derrière le cristal se trouve une batterie de dizaines de PM disposés en
réseau qui détectent les scintillations produites par les photons dans le cristal. Les signaux
électriques des PM sont envoyés à un calculateur numérique. Il analyse les intensités
lumineuses détectées par chaque PM et calcule l’abscisse et l’ordonnée du point d’impact du
photon γ dans le plan du cristal scintillant et l’E du photon incident (par sommation des
signaux). L’ensemble des points d’impact permet de former une image en 2D, visualisable
sur un écran et stockable numériquement. L’intensité de chaque point P de l’image est
proportionnelle à l’A qui se trouve le long du segment de droite qui croise orthogonalement
le cristal en P. La sensibilité (= nombre de photons détectés par rapport au nombre de
photons émis) d’une γ-caméra dépend de l’épaisseur du cristal, de l’E des photons et du type
de collimateur. Le taux de comptage (= nombre de photons détectés/sec) reste faible car le
collimateur arrête près de 99,99% des photons incidents. L’image se forme progressivement
par accumulation. La résolution d’une γ-caméra (max 6mm) est modérément dépendante de
l’épaisseur du cristal, est très dépendante de collimateur et diminue en fonction de la
distance au collimateur. Les γ-caméras tomographiques permettent de faire tourner les
détecteurs autour du lit d’examen et de réaliser une tomoscintigraphie (= TEMP pour
« tomographie numérisée par émission monophotonique » ou SPE(c)T pour « single photon
emission (computed) tomographic »)  Image en 3D.

Tomographie par émission de positons (TEP) : délivre exclusivement des images en coupe
 3D et meilleure résolution que la scintigraphie. Formation de positons par désintégration
β+. Les émetteurs β+ n’existent pas à l’état naturel et ont une T très courte. Le positon
éjecté du noyau possède une Ec qu’il perd rapidement par interaction avec le milieu.
Lorsque E ≈ 0, le positon s’associe birèvement avec un e- et, presque immédiatement, le
positon et l’e- s’annihilent (disparaissent) pour donner 2 photons γ de 511 keV chacun. Les 2
photons sont émis dans des directions opposées (à 180°). Le TEP est constitué d’une série de
couronnes de détecteurs accolées. Ces détecteurs sont un peu différents de ceux de la
scintigraphie (cristaux différents) et sont associés à des tubes PM. Une annihilation est
détectée lorsque 2 détecteurs situés à 180° enregistrent en coïncidence l’arrivée d’un
photon. La droite parcourue par les 2 photons est appelée ligne de réponse (LOR). Les LOR
sont enregistrées et il leur est attribué un poids égal au nombre de fois que 2 photons en
opposition sont enregistrés le long de cette ligne. Les points d’intersection des LOR sont les
points d’annihilation des positons. La résolution dépend du type d’émetteur β+ (+ l’E des e-
est basse, + la résolution est bonne), elle est diminuée par le fait que les 2 photons ne
parcourent pas exactement une ligne droite et en fonction du diamètre du TEP (des TEP de
diamètre réduit (10-30cm) peuvent atteindre une résolution de 1-2mm) et. Des fausses LOR
peuvent être enregistrées si des photons sont absorbés ou diffusés (déviés)  Coïncidences
fortuites.

Les images en scintigraphie et TEP sont affectées par 2 phénomènes physiques : l’absorption
résultant de l’effet photoélectrique et la diffusion Compton. Les photons émis sont absorbés
ou déviés. Cette atténuation du flux de photons est d’autant plus grande que la matière
traversée par les photons est épaisse ou dense.
Chapitre 2 : Radiologie

Rayons X : en 1895, Wilhelmi C. Roentgen découvre les rayons X. RX = ondes elm d’E =
100keV capables d’impressionner une plaque photographique et de pénétrer dans la
matière. Dans un tube à RX, les e- émis par un filament chauffé (effet Joule : libération d’e-
lors du passage d’un courant électrique) sont accélérés par une ddp entre une cathode et
une anode. Ces e- percutent l’anode et l’impact provoque l’émission de RX ayant des E
individuelles dont la distribution forme le spectre énergétique du faisceau. Ce spectre
comprend un fond continu associé au rayonnement de freinage (issu de l’accélération qui
infléchit la trajectoire des e- lors de leurs interactions électriques avec les noyaux) sur lequel
se superpose un spectre de raies qui dépend de la structure atomique de l’anode (raies
d’émission ou raies de fluorescence X caractérisant la désexcitation des e- excités). Les
sources utilisées sont polychromatiques (plusieurs fréquences). RX mous : entre 20 et 30keV,
peu pénétrants, absorbés dans les premiers mm de la peau, engendrent troubles cutanés. RX
durs : entre 110 et 150keV, + pénétrants, + utiles pour l’imagerie. RX mous : vite absorbés
donc interagissent avec la matière surtout par effet photoélectrique. RX durs : pas vite
absorbés par la matière donc interagissent avec la matière surtout par diffusion Compton.
Atténuation du faisceau suivant la loi : I = Io. e-λx où x = distance parcourue dans l’axe du
faisceau au sein de l’objet, λ = coefficient d’atténuation du milieu traversé (somme des
contributions de l’absorption et de la diffusion ; la prépondérance de l’un ou l’autre dépend
de l’E des RX). Si l’E des RX diminue, μ augmente  le patient absorbe + mais les écarts de
valeur entre les μ sont + grands et donnent une meilleure qualité d’image  Pas grande
pénétration mais bon contraste. Si l’E des RX augmente, μ diminue  le patient absorbe -
mais les écarts de valeur entre les μ sont - grands  Grande pénétration mais mauvais
contraste.

Durcissement du faisceau : lorsqu’un faisceau polychromatique traverse un milieu, les RX


mous (basses E) sont plus vite absorbés que les RX durs  Durcissement du faisceau.

Image radiante : distribution d’intensité dans une section droite du faisceau de RX transmis.

Contraste : (I1-I2)/(I1+I2) dépend de la différence entre le μ d’une structure et son


environnement, l’épaisseur de la structure dans l’axe du faisceau et l’épaisseur des tissus
traversés avant et après la structure.

Radiographie standard : le patient est mis entre une source de RX et un détecteur.


L’atténuation différentielle du faisceau suivant la nature et l’épaisseur de matière traversée
résulte en une sensibilisation différente du détecteur  Image 2D mais irradiation du
patient. Le faisceau de RX émis par la source est filtré par une lame métallique pour éliminer
les RX de basses E puis diaphragmé pour irradier une zone précise. Rapide et peu irradiante,
bonne résolution spatiale (0,1mm), peu couteuse MAIS projection conique (faisceau
divergent  Projection déformée des structures anatomiques), agrandissement (+ l’objet
est proche de la source, + il est agrandi), image 2D ( superposition), « bruit de fond »
(netteté diminuée mais ce phénomène peut être contrôlé par utilisation de grilles qui
agissent comme le collimateur d’une γ-caméra), pénombre (phénomène qui limite la
résolution spatiale, lié à la section non nulle du faisceau d’e- dans le tube à RX. Le faisceau
n’aboutit pas sur l’anode en un point précis mais en une zone (= le spot) + ou – étendue
selon la section du faisceau d’e-. les RX sont émis de cette zone et non d’un point précis 
Les images des structures sont + grandes que si le spot était ponctuel et l’intensité en
périphérie de ces images est décroissante  Bords flous)

Radioscopie : écran fluorescent à la place du film de radiographie. Les RX frappent l’écran,


les atomes s’excitent puis se désexcitent en émettant des photons fluorescents. Visualisation
en temps réel  Observation du mouvement. MAIS, mêmes problèmes que radiographie ;
aucune trace restante après l’examen ; le médecin doit être proche de l’appareil pour
pouvoir observer  Il est aussi irradié. Amplificateur de brillance (utilisé en radioscopie et
en radiographie à amplificateur de brillance) : l’écran fluorescent est accolé à un
amplificateur électronique d’image constitué d’une mosaïque de détecteurs où les photons
lumineux de l’image fluorescente libèrent des e- qui sont accélérés vers un 2 ème écran
fluorescent. La 1ère image est reproduite avec une amplification de sa luminosité, elle peut
être visualisée sur un écran (radioscopie) ou numérisée et stockée (radiographie) 
Diminution de la dose des RX mais diminution de la résolution.

Tomographie classique : la source de RX et le film pivotent ensemble autour d’un centre de


rotation fixe. Le film est toujours parallèle à la coupe que l’on veut obtenir. Le plan de coupe
est le plan parallèle au film qui passe par le centre de rotation. Les points situés ailleurs se
projettent en des points variables et leurs images contribuent au bruit de fond de
l’enregistrement, c’est-à-dire au flou de l’image.

Tomodensitométrie : même principe que la tomographie classique mais profite du


traitement numérique des données que peut assurer un ordinateur. Par rotation
synchronisée de la source et du détecteur autour du patient, sont enregistrées un ensemble
de projections coniques de l’atténuation des RX dans une coupe transversale du patient. Le
détecteur est numérique et les coupes sont stockées dans la mémoire d’un ordinateur.
L’ordi reconstitue, par un algorithme de reconstruction tomographique, la distribution
spatiale de l’atténuation des RX au sein de la coupe. Une coupe représente typiquement une
épaisseur de 1 à qq mm. Les tomodensitomètres hélicoïdaux, dans lesquels il y a un
mouvement de rotation de l’ensemble source-détecteur combiné à un mouvement de
translation du patient, permettent d’obtenir des coupes aussi fines mais jointives  3D.
Chapitre 3 : endoscopie :

Le spectre de la lumière visible s’étend de 400nm à 700nm. Elle ne peut pénétrer les tissus
humains que sur de très faibles distances (mm). L’absorption dépend de la longueur d’onde
de la lumière d’irradiation et est particulièrement importante en dessous de 600nm. On
introduit donc des sondes comprenant caméra et émetteur radio à l’intérieur du corps qui
émettent de la lumière et permettent l’observation locale de certains organes (limité à
certaines parties de l’intestin).

Fibre optique = conduit souple de verre de silice ou plastique entouré d’une gaine (diamètre
en μm). La pureté des fibres optique rend le matériau 1000 fois plus transparent qu’une vitre
ordinaire. Dans un fibre optique, la lumière se propage sans atténuation grâce au
phénomène de réflexion totale : la lumière subit, normalement, une réflexion (i = i’) et une
réfraction. La répartition de l’intensité lumineuse incidente entre les faisceaux réfléchis et
réfractés dépend de l’angle d’incidence). Réfraction : un rayon lumineux qui passe d’un
milieu + réfringent ver un milieu moins réfringent s’écarte de la normale car n 1 > n2  n1sin i
= n2sin r. nverre (1,5) ou neau (4/3) > nair (1)  L’angle de réfraction est donc toujours plus grand
que l’angle d’incidence. Pour une certaine valeur de l’angle d’incidence, appelé angle
critique ic, l’angle de réfraction atteint 90°. Cet angle critique est (sin90° = 1) tel que sin i c =
n2/n1. Pour toute valeur de l’angle d’incidence supérieure à l’angle critique, la lumière est
totalement réfléchie  Réflexion totale  Pas de perte d’intensité  La lumière se propage
par réflexions totales successives, sur des distances importantes le long de la fibre.

Endoscope (0,3 à 1,2 de longueur, 2,5 à 15mm de diamètre, 10000 fibres dans un faisceau
de moins d’1mm de diamètre) : plusieurs canaux : 2 d’entre eux forment le fibroscope
(constitué de milliers de fibres) : le premier canal (canal d’entrée) sert à éclairer l’organe que
l’on souhaite observer et le second (canal de sortie) comporte une lentille à son extrémité et
transmet à l’observateur l’image de cet organe, c’est-à-dire la lumière qu’il réfléchit. Les
autres canaux sont des canaux de service (ex : injection de médicaments, prise de biopsie,…).

Chapitre 5 : imagerie par résonance magnétique (IRM) :

L’IRM fait usage d’ondes elm du domaine des ondes radios : fréquences utilisées variant de
quelques dizaines à quelques centaines de MégaHz. Il leur correspond des photons de très
faible E qui n’ont aucun pouvoir ionisant ( Technique inoffensive). L’image obtenue résulte
des interactions de ces photons avec certains moments magnétiques de la matière. L’IRM
nécessite un champ magnétique intense  Couteux. A la base de l’IRM : la RMN (résonance
magnétique nucléaire) et les phénomènes de relaxation.
RMN : 2 modèles complémentaires faisant appel, l’un à la mécanique classique, l’autre à la
mécanique quantique.

Interprétation quantique : Le proton possède un moment magnétique intrinsèque μl ou


moment magnétique de spin. Le moment cinétique de spin I est une grandeur vectorielle
d’origine quantique. μl = γ I où γ = rapport gyromagnétique (varie selon la particule
considérée  pour un proton, γ = 2,67.108T-1s-1). Interprétation quantique : I = i (i + 1) .
-34
h/2π où h = constante de Planck = 6,63.10 Js, i = nombre quantique de spin toujours égal à
½ pour le proton  I invariable  I = √3/2 . h/2π. Lorsque le proton est soumis à l’action
d’un champ d’induction magnétique extérieur Bo, la composante I suivant oz ne peut
prendre que les 2 valeurs suivantes : Iz = mI.h/2π avec mI = nombre quantique magnétique =
± ½. En conclusion, lorsque des protons sont placés dans un champ magnétique Bo, les
moments magnétiques de spin des protons ne peuvent prendre que 2 orientations, dont les
projections sur l’axe du champ (l’axe oz) valent μI,z = ± ½γ.h/2π

Interprétation classique : le moment magnétique est soumis à un moment de force qui est
égal au produit vectoriel du moment magnétique par le champ d’induction magnétique : τ =
μ Λ Bo. Ce moment de force va induire la précession du vecteur μ autour de Bo, c’est-à-dire
une rotation à vitesse angulaire ω constante de μ selon un cône dont l’axe est orienté selon
Bo = précession de Larmor. ω = γ.Bo. Fréquence de rotation = fréquence de Larmor = f mais
ω est souvent appelé fréquence de Larmor bien qu’elle représente une vitesse : ω = 2πf.
Seuls 2 angles de précession (entre μ et Bo) sont possibles  Orientations parallèle et
antiparallèle. Il leur correspond une U = -μI,z.Bo. Protons orientés parallèlement au champ :
U = - ½.γ.Bo.h/2π, E la + faible  + stable. Protons orientés antiparallèlement au champ : U =
+ ½.γ.Bo.h/2π, E la + élevée. ΔU = γ.Bo.h/2π. N(p)/N(a) = e (ΔE/kbT) où N(p) = nombre de protons
parallèles, N(a) = nombre de protons antiparallèles, k b = constante de Boltzmann = 1,38.10 -23
J/K, T = température absolue. N(p)>N(a)

Condition de résonance (CR) : il faut que des ondes elm dont l’E (= hf) est égale à ΔU soient
envoyés sur l’échantillon ( CR dépend de Bo). Si la condition de résonance est satisfaite,
les protons parallèles captent de l’E et les protons antiparallèles en émettent. Comme
N(p)>N(a), le bilan E est une faible absorption d’E par l’échantillon qui pourra être détectée
et formera un spectre RMN. Dans une molécule donnée, les protons sont des
environnements électriques différents, ils sont donc soumis à des Bo légèrement différents
 Les fréquences de résonance sont légèrement différentes. Le déplacement chimique est
la différence entre la fréquence de résonance d’un proton dans une molécule et la fréquence
de résonance d’un proton libre dans le champ extérieur appliqué. Par ailleurs, les groupes de
protons interagissent entre eux par couplage spin-spin.

RMN à ondes continues (prise d’un spectre) : l’échantillon est placé dans un champ
d’induction magnétique (produit par un électro-aimant) et est soumis à des ondes radios de
fréquences variables. Lorsque la CR est satisfaite, absorption d’E par l’échantillon et
détection de cette absorption  Spectre RMN
RMN pulsée ou par transformée de Fourier : l’absorption de photons d’E adéquate (CR)
induit des transitions entre les 2 niveaux d’E (up et down) : bascule des moments
magnétiques de spin, qui passent d’un angle de précession à l’autre. Il n’existe aucune
corrélation entre la précession des dipôles magnétiques des différents protons : les protons
sont dits déphasés. M = magnétisation statique ou aimantation de l’échantillon (//oz et
dirigée up car N(p)>N(a)) = ∑μ (= somme vectorielle des dipôles magnétiques associés aux
protons).

L’absorption des photons radiofréquences par l’échantillon entraine une modification de la


différence de population entre les 2 niveaux. La M longitudinale peut devenir nulle (2
populations identiques), voire s’inverser (composante de M sur oz négative).

Une impulsion radiofréquence qui contient toutes les fréquences de résonance est capable
de stimuler l’ensemble des protons de l’échantillon  Diminution de la M longitudinale et
apparition de la M transversale (composante M xy qui apparait lorsque les protons changent
d’E en se mettant en phase les uns par rapport aux autres ce qui permet l’observation de
résonance)  Le vecteur M s’écarte de sa position initiale : il bascule. Lorsque l’impulsion
des ondes radios cesse, le système revient à l’équilibre grâce au processus de relaxation : le
signal détecté s’amortit en fonction du temps. Ce signal est appelé signal de décroissance de
l’induction libre ou free induction decay (FID). L’application d’une opération mathématique
(= transformée de Fourier) sur la FID fournit le spectre de RMN.

Référentiel tournant : l’onde radiofréquence est fournie par un oscillateur qui alimente une
bobine orientée selon l’axe ox (bobine d’excitation). Une bobine de détection est placée
selon l’axe oy  Les 2 bobines sont perpendiculaires entre elles pour ne pas s’influencer. On
fait passer un courant alternatif (change d’intensité et de sens) dans la bobine d’excitation
 champ magnétique oscillant = 2B 1 cos (ωt). Dans la bobine de détection, un courant induit
est provoqué par le phénomène de bascule. On veut faire changer l’orientation des dipôles
magnétiques donc c’est la composante magnétique de l’onde radiofréquence qui intervient.
Les champs électriques et magnétiques d’une onde elm sont oscillants. Le champ
magnétique venant de la bobine d’excitation peut être décomposé dans un plan oxy en 2
champs imaginaires de grandeur constante B 1 et tournant avec la même vitesse angulaire ω
mais en sens inverse (remarque : les dipôles tournent dans le sens des aiguilles d’une
montre). Pour qu’il y ait transfert d’E au système, il faut que la fréquence de rotation du
champ tournant soit égale à la fréquence de Larmor. Si cette condition est remplie,
l’échantillon subit l’action conjointe de 2 champs (Bo, champ magnétique statique, et B 1,
champ magnétique tournant)  Double précession de l’échantillon (en spirale)  Il atteint
la bobine de détection. La composante B 1 tourne dans le sens des aiguille d’une montre à la
fréquence de Larmor ω et peut être considérée comme fixe dans un référentiel ox’y’z’,
appelé référentiel tournant, qui tourne à la fréquence de Larmor ω autour de oz et dont
l’axe oz’ est confondu avec oz. Dans le référentiel tournant, B 1 est fixe et perpendiculaire à
Bo. Après absorption des photons de l’onde radiofréquence, il y a une mise en phase des
spins des protons  Bascule de M. Les dipôles magnétiques subissent une double
précession autour de Bo et B1  L’extrémité de M parcourt une spirale sur un calotte
sphérique  M longitudinale diminue et M transversale (oxy) n’est plus nulle. La bobine de
détection détecte Mxy et provoque une fem induite que l’on détecte (M tourne 
Oscillations)

Processus de relaxation : l’ensemble des protons qui viennent de subir le phénomène de


résonance retournent à l’équilibre  M, après avoir subi une bascule lors de la résonance,
revient à sa position d’équilibre // à Bo. Lorsque l’impulsion radiofréquence cesse, le
système tend à revenir à son état d’équilibre, ce qui se manifeste par une décroissance de
l’amplitude du FID en fonction du temps. Retour à l’équilibre : 1°) Relaxation spin-réseau ou
relaxation T1 : échange de chaleur (E) entre les protons qui ont absorbé de l’E et le reste de
l’échantillon. La cinétique de ce retour à l’équilibre des spins (rapidité avec laquelle ils
retournent précesser autour de Bo) est caractérisée par un temps de relaxation T1 qui
dépend du Bo et du type de tissus. 2°) Relaxation spin-spin ou relaxation T2 : perte de
cohérence de phase des moments dipolaires magnétiques μ des protons qui ont absorbé
l’onde radiofréquence  M transversale décroît. La cinétique de déphasage est caractérisée
par un temps de relaxation T2 indépendant du Bo, mais dépendant de la nature des tissus
( Différenciation des tissus en mesurant leur T2).

Spectroscopie RMN : les échantillons ont un volume réduit donc ils sont placés dans un Bo le
+ homogène possible pour éviter un déphasage supplémentaire (et donc éviter des raies
supplémentaires) : tous les protons sont soumis au même Bo donc ils ont la même
fréquence de résonance.

En spectroscopie, on envoie des ondes elm sur l’échantillon pour modifier l’E et provoquer
des bascules  les moments magnétiques de spin μ sont inversés.

Imagerie : f = γ Bo/2π. L’IRM exploite le fait que la fréquence de résonance est


proportionnelle à la valeur du Bo. Si on fait varier ce champ linéairement le long d’une
direction ( gradient de champ), les fréquences de résonance des protons vont également
varier proportionnellement le long de la ligne. Il y a une correspondance entre la fréquence
de résonance d’un proton et sa position le long de cette direction. La mesure de la fréquence
de résonance d’un proton permet donc de le localiser. Un premier gradient de champ (=
gradient de sélection de coupe) est utilisé pour sélectionner les plans de coupe (en effet,
dans un plan perpendiculaire à la direction du gradient, la fréquence de résonance est
identique pour tous les protons) avant le déclenchement de l’impulsion radiofréquence 
Seuls les moments magnétiques de cette coupe seront basculés. Un 2 ème gradient de champ
permettra d’isoler une ligne, et un 3ème plan permettra d’isoler un point  Permet
l’obtention d’une image en densité de point (point par point).
Chapitre 6 : l’échographie

Ultrasons : ondes matérielles (compriment puis décompriment l’air sans modifier le milieu)
de fréquence supérieure à celle des ondes sonores (ultrasonores : 20kHz à 200MHz /
sonores : 20Hz à 20kHz). Dans les gaz et les liquides, ce sont des ondes longitudinales et dans
les solides, elles peuvent être longitudinales et transversales. La vitesse de propagation
dépend du milieu dans lequel se propage l’onde sonore. λ = vT

Echographie : appareil unique servant à produire et à détecter les ultrasons, constitué de


transducteurs piézoélectriques, qui transforment de l’E électrique en E mécanique, et
réciproquement. Les atomes constituant ces matériaux piézoélectriques (cristaux de quartz,
céramiques,…) vibrent lorsqu’ils sont soumis à l’action d’un champ électrique oscillant. Les
déformations macroscopiques ainsi induites sont à l’origine d’ondes sonores ou ultrasonores
de fréquence identique à celle du champ électrique (mode source). Inversement, des
déformations mécaniques de ces matériaux génèrent des champs électriques (mode
détecteur). Un train d’ondes ultrasonores est généré en appliquant une impulsion électrique
brève (électrodes) au transducteur (transducteur = émetteur). Dès que l’émission est
terminée, le transducteur se mue en récepteur. Le train d’ondes émis qui traverse la zone du
corps examinée est partiellement réfléchi (= écho). L’intensité des échos successifs et la
durée qui s’est écoulée entre leur réception et l’émission de l’onde sont enregistrés. Durée
pour que l’écho revienne au transducteur (qqe dizaines de μs): Δt = 2d/v où d = distance
parcourue entre la peau et l’interface génératrice de l’écho. Les trains d’ondes sont émis
périodiquement, l’intervalle de temps séparant 2 émissions successives est appelé la période
de répétition.

Réflexion et réfraction : lorsqu’une onde ultrasonore atteint la surface de séparation entre 2


milieux de surfaces acoustiques différentes, elle subit un phénomène de réflexion (i = i’) et
de réfraction (v1sin i = v2 sin r). R = coefficient de réflexion = I’/I où I’ = intensité réfléchie et I
= intensité incidente. Ce rapport dépend de l’angle d’incidence et des impédances
acoustiques Z des 2 milieux. Z = ρ.v  R = I’/I = (Z1-Z2)2 / (Z1+Z2)2 = (ρ1v1-ρ2v2)2 / (ρ1v1+ρ2v2)2.
En échographie, v1 et v2 sont souvent très proches donc l’intensité réfléchie dépend surtout
de la différence entre les masses volumiques des milieux traversés. R tissus mou-air ≈ 1 
Des ultrasons qui se propagent dans l’air sont presque totalement réfléchis au contact de la
peau donc il faut que le transducteur soir immergé dans un milieu donc Z ≈ Z tissus (gel de
contact) et il est impossible d’explorer des organes qui contiennent des gaz ou qui sont
situés derrière des gaz (estomac, intestins, poumons,…).

Absorption : l’absorption d’une onde sonore par un milieu homogène et isotrope (= milieu
dont les propriétés sont identiques quelle que soit la direction d'observation) donne lieu à
une décroissance exponentielle de son intensité I(x) en fonction de la distance x parcourue
dans le milieu : I(x) = Io e-αx où α = coefficient d’absorption (dépend du milieu et est
proportionnel au carré de la fréquence de l’onde). Lorsqu’une onde ultrasonore est
absorbée, son E se transforme en chaleur. La quantité de chaleur libérée sera d’autant plus
importante que la fréquence de l’onde est élevée. A haute fréquence, les gaz dissous et l’eau
peuvent se vaporiser et donner naissance à des bulles de vapeur  Cavitation. Travail à
haute fréquence  + d’absorption d’E, cavitation et profondeur d’investigation limitée (vu
qu’on aura moins d’E de par l’absorption)  Selon la profondeur de l’organe à observer, on
choisit une fréquence différente (ex : hautes fréquences pour les seins et la thyroïde).

Diffraction : dispersion du faisceau d’ondes ultrasonores  Limite résolution spatiale. Les


phénomènes de diffraction apparaissent lorsque les dimensions des objets rencontrés sont
du même ordre de grandeur que la longueur d’onde. λ = v/f  Travail à fréquence élevée
permet l’observation d’objet de petite taille.  Compromis entre absorption et diffraction
en fonction de l’organe à observer.

Echographie d’amplitude (échographie de type A) : le transducteur émet une impulsion


d’ondes ultrasonores à la surface de la partie du corps que l’on souhaite examiner. Pour
chaque interface entre les tissus, une partie de l’impulsion est réfléchie et retourne vers le
transducteur. L’intensité des échos varie avec le type d’interface et se traduit sur l’écran
d’un oscilloscope par un signal dont l’amplitude est proportionnelle à I.

Echographie de brillance (échographie de type B) : plusieurs éléments piézo-électriques en


barrette  fournit une image (points de différentes clartés en fonction de l’intensité des
échos : + R est grand, + le point est brillant) en 0,01 seconde qui est associée à l’ensemble
des échos produits par les différentes structures échogènes d’un plan  Echotomographie
dynamique (ex : grossesse) : simple, rapide, sans danger, bonne qualité. Echographie de
brillance 3D : images 3D obtenues par divers algorithmes d’interpolation à partir de
l’enregistrement de multiples images échotomographiques ( déplacement de la barrette
selon plusieurs coupes  image 3D).

Echographie temps-mouvement : permet l’étude des mouvements d’une zone anatomique


en fonction du temps. La direction incidente des ultrasons reste fixe (type A) mais les échos
sont représentés par des points de brillance (type B). Chaque ligne de l’image représente la
ligne d’échos, mais à des instants différents. L’échographie TM permet ainsi d’obtenir le
mouvement des points d’une structure qui se trouvent sur le trajet du faisceau d’ultrasons.
 La position de la barrette ne change pas mais la position des interfaces change en
fonction du temps (mouvement) et on les enregistre.

Echographie Doppler : effet Doppler : lorsqu’un émetteur ou un récepteur est en


mouvement par rapport à un milieu conduisant les vibrations, la fréquence observée varie,
bien que la source conserve une fréquence constante. Si la source s’éloigne de l’observateur
fixe, f’ < f : f’ = f.v/(v+vs.cosθ) où f = fréquence réelle de la source, f’ = fréquence observée, v
= vitesse du son (300m/s), vs = vitesse source et θ = angle entre la direction de déplacement
de l’observateur et la droite qui joint la source à l’observateur. Si l’observateur s’éloigne de
la source fixe, : f’ = f (v-vo.cosθ)/v. Vélocimétrie Doppler : les ultrasons émis par la source
immobile sont renvoyés par les hématies en mouvement et récupérés par la sonde  les
hématies jouent le rôle de l’observateur puis le rôle de la source. Si l’angle θ entre la
direction de propagation initiale des ondes et la direction du flux sanguin est petit, f 1 = f (v-
vh.cosθ)/v  fr = f1.v / (v+vh.cosθ) où f1 = fréquence perçue et renvoyée par les hématies et f r
= fréquence finalement perçue par la sonde. Décalage en fréquence (décalage Doppler)
entre les ondes reçues et émises = Δf = fr-f = -2f.vh.cosθ / (v+vh.cosθ) = -2f.vh/v. La vitesse du
sang valant moins d’1% de la vitesse du son dans les tissus (= 1540m/s), le facteur v h.cosθ
peut être ignoré au dénominateur par rapport à v  Δf = -2f.vh.cosθ/v. L’angle θ peut être >,
< ou = à 90°  le signe de cosθ et donc de Δf varie (si θ = 90°, Δf = 0). Remarque : f est
inaudible mais Δf est audible. Echographie Doppler couleur : les informations de type
vélocimétrie Doppler sont superposées à une image d’échographie de type B. La différence
de fréquence mesurée est codée suivant une double échelle de couleur en fonction des 2
paramètres dont elle dépend : le sens (rouge/bleu : s’approche/s’éloigne de la sonde) et la
vitesse (dégradé, nuance de ces couleurs) du flux par rapport à la sonde.

Chapitre 7 : traitement du signal

Images numériques : pour être manipulée par un ordinateur, une image doit être
numérique  numérisation de l’image analogique : il faut remplacer la fonction continue
i(x,y) par la fonction discontinue I(X,Y). Une image numérique est constituée d’une mosaïque
de cellules élémentaires appelées pixels. Les pixels sont de taille identique et sont arrangés
en ligne et en colonne sous forme d’une matrice. Chaque pixel est repéré par le numéro de
la ligne m et de la colonne n auxquelles il appartient. L’image est alors une série d’éléments
qui peuvent être notés im,n. 3 paramètres qui caractérisent une image numérique : le nombre
de ligne et de colonnes et le type de compteur associé à chaque pixel (binaire (21 = 1 bit), 28
= 8 bits, 212,216,…). L’information numérique de chaque pixel est restituée sous forme d’une
nuance de couleur selon un code appelé échelle de couleur. L’image peut être visualisée
dans une fenêtre de valeurs (on ne prend en compte que certaines valeurs des pixels). Le
nombre de pixels devrait être le plus élevé possible pour avoir une meilleure résolution mais
la mémoire pour le stockage de l’image limite le nombre de pixels. Le nombre minimum de
pixels nécessaire afin de ne pas perdre d’information est lié à la résolution spatiale du
dispositif d’imagerie. i(x,y) = ∫Z P(X,Y,Z) dZ où P = grandeur physique détectée (= atténuation
des rayons X) tout le long de la direction z.

Transformée de Fourier : toute fonction périodique peut être représentée par une
combinaison linéaire de cosinus et de sinus dont les fréquences sont des multiples entiers
positifs ou nul de la fréquence de la fonction. s(x+kT) = s(x) pour tout k entier 
Développement en série de Fourier de la fonction s(x) : s(x) = a’0 + a’1 cos(fx) + a’2 cos(2fx)+…
+a’n cos(nfx) +…+ a1 sin (fx) + a2 sin (2fx) +…+ an sin (nfx). Si x représente le temps (en s), f est
une fréquence temporelle (en s-1 ou Hz).

1°) Pour une fonction périodique : le graphique des amplitudes en fonction de la fréquence
est la représentation dans l’espace des fréquences ou « espace de Fourier » (graphique de
l‘amplitude (oy) en fonction de la fréquence (ox) : représente des points). On connait les
amplitudes an et les fréquences nf  Le retour vers la fonction s(x) se fait en calculant la
combinaison linéaire des cosinus et des sinus.

2°) Pour une fonction non périodique, la sommation des fréquences est remplacée par une
intégrale. S(f) = représentation dans l’espace des fréquences d’une fonction quelconque =
transformée de Fourier (graphique du coefficient de Fourier (oy) en fonction de la fréquence
(ox) : représente un spectre). Le retour vers la fonction s(x) se fait par une intégrale appelée
transformée de Fourier inverse. En présence de 2 fréquences différentes, on calcule
individuellement la transformée de Fourier inverse des 2 composantes  on retrouve les 2
fonctions représentant l’amplitude en fonction du temps. En RMN pulsée, le calcul de la
transformée de Fourier inverse du FID fournit immédiatement le spectre RMN : il laisse
apparaitre les 2 fréquences de résonance des protons et le nombre plus élevé de protons
résonants à la fréquence la + basse.

Si un appareil est composé de la transformée de Fourier de de la transformée inverse, s(x)


est épurée de tous bruits.

Fréquence d’une image : dans le cas de fonctions de plus d’une variable comme les images,
la transformée de Fourier compte autant de variables de fréquence que la fonction originale
compte de variables spatiales. Pour une image i(x,y), la transformée de Fourier est une
fonction de 2 variables de fréquence f x et fy qui s’écrit I(fx,fy). Les termes de basse fréquence
d’une série de Fourier donnent l’allure générale de la fonction alors que les termes de haute
fréquence donnent les détails.

Echantillonnage d’un signal : le choix du nombre de pixels est lié au contenu fréquentiel de
l’image. L’équivalent du pixel pour un signal à une dimension est l’intervalle
d’échantillonnage dont la taille fixe la périodicité de l’échantillonnage pratiqué. Si on
pratique au moins 2 échantillonnages, le signal numérique en comporte toutes les
fluctuations, ce n’est pas le cas si le nombre d’échantillonnages est < 2. Moins on pratique de
mesures, + la période apparente est grande et + la fréquence apparente est petite.
Théorème de Shannon : la fréquence de l’échantillonnage doit être au moins égale au
double de la plus haute fréquence contenue dans le signal (= fréquence de Nyquist) pour
obtenir une représentation numérique comportant toutes les fluctuations du signal. Dans le
cas d’une image, la fréquence de Nyquist est automatiquement fixée par la résolution
spatiale du système qui fournit l’image. En cas de non-respect du théorème de Shannon, les
hautes fréquences sont perçues comme basses  Moins bonne résolution, artéfact de
repliement,…
Reconstruction tomographique : seule l’échographie B enregistre des données qui
correspondent directement à l’image de la coupe. En tomographie, IRM,… les données
acquises contiennent les informations sur l’image de la coupe sous forme codée : en
tomographie, les données obtenues sont des projections de la coupe, en IRM, les données
constituent la transformée de Fourier. La reconstruction tomographique consiste à calculer à
partir des données acquises la valeur de chaque pixel de chaque coupe. Les coupes obtenues
sont des images numériques et ne peuvent être visualisées qu’après conversion de leur
contenu numérique en nuance de couleur. La tomographie enregistre la somme des pixels le
long de la direction de projection  L’ordinateur doit réaliser des algorithmes de
reconstruction pour retrouver les valeurs des pixels. Pour un carré de n x n, on a n 2 pixels 
Il nous faut n2 équations.

Chapitre 8 : effet des radiations ionisantes

Radiations ionisantes : constituées soit de particules chargées (e-, e+, p+, particules α), soit
de particules non chargées (neutrons), soit de photons très énergétiques (X et γ). Elles ont
soit une origine nucléaire (rayons α, β, γ, les p+ et les no), soit une origine électronique (les
rayons X proviennent d’un réarrangement de la couche électronique). L’E de ces molécules
varie de quelques keV à quelques MeV.

Pouvoir de pénétration (particules) : distance entre le point incident et le point où la


particule a perdu toute son énergie. Dans le cas des photons, on parler aplutôt d’atténuation
(= diminution progressive du nombre de photons).

Interactions des e- avec la matière : les e- proviennent soit de l’émission directe de rayons
β- par des radio-isotopes, soit de l’éjection d’e- secondaires à la suite d’interactions des
photons X ou γ avec la matière. 1°) Interactions avec les noyaux : les forces d’attraction
électrostatiques entre les protons et l’électron incident vont jouer le rôle de forces
centripètes  L’e- acquiert une accélération centripète et subit une modification importante
de sa trajectoire  Perte d’E de l’e-  Rayonnement d’ondes elm (= rayonnement X de
freinage ou Bremsstrahlung) continu ( Spectre continu). E max du photon X = E de l’e-
incident. 2°) Interactions avec les e- : interactions répulsives entrainant un transfert d’E de
l’e- incident vers l’e- cible, transfert + ou – important suivant la distance qui sépare les 2 e-.
Si l’E transférée à l’e- cible est supérieure à son E de liaison au sein de l’atome, il en résulte
une ionisation  Formation d’un cation et d’un électron secondaire qui est éjecté de
l’atome. Ee- éjecté = Ee- incident – E de liaison. Si l’E transférée à l’e- cible est inférieure à
son E de liaison au sein de l’atome, l’ionisation ne se fait pas mais l’e- cible peut être porté à
un niveau d’E + élevé  L’atome est dans un état excité. Après ionisation ou excitation, le
retour à l’état fondamental de l’atome cible se fait par réarrangement électronique qui
provoque l’émission non continue de plusieurs photons X ou UV ( Spectre de raies). Si l’E
transférée à l’e- cible est trop faible pour provoquer l’excitation, elle provoque un
accroissement thermique et donc une augmentation de vitesse de leur mouvement.

Interaction des photons (X ou γ) avec la matière : 1°) Effet photoélectrique : processus de


photo-ionisation : un e- atomique absorbe la totalité de l’E d’un photon incident. L’e-
s’échappe alors de l’atome avec une E = Ephoton – Eliaison. L’E du photon incident doit donc
être supérieure à l’E de liaison de l’e-. Plus l’E du photon incident augmente (max 100keV), +
la probabilité de l’effet photoélectrique diminue. 2°) Effet Compton : collision élastique entre
un photon et un e- faiblement lié au noyau  diffusion (déviation) du photon et transfert
d’une petite partie de son E à l’e-. C’est l’interaction prépondérante pour les photons X et γ
utilisés en imagerie. La probabilité de l’effet Compton diminue avec l’E des photons
incidents. 3°) Matérialisation par création de paires (apparait au-dessus de 1MeV  Pas en
imagerie) : un photon se matérialise et forme un positon et un e- qui peuvent interagir avec
la matière.

Interaction des particules α (noyaux d’He) avec la matière : les particules α n’ont aucun
intérêt pour l’imagerie car elles ne sont pas détectées par les appareils mais elles peuvent
poser de sérieux problèmes dans le cadre de la radioprotection. E des particules α = de
quelques MeV (lorsqu’elles résultent d’une désintégration nucléaire) à plusieurs dizaines de
MeV (dans le faisceau d’un accélérateur de particules). Elles perdent progressivement leur E
lors de collisions avec les e- de la matière et créent ainsi des ions. Leur masse est plus élevée
que celle des e- donc elles sont à peine déviées. Elles forment finalement des atomes d’He
neutre par capture de 2 e-. Pouvoir de pénétration dépend de densité du milieu : 4cm dans
l’air, elles sont arrêtées par une feuille de papier.

Dose de rayonnement : dose absorbée = E cédée par une radiation ionisante à l’unité de
masse du tissu absorbant. Unités : le gray (Gy) = unité SI : 1Gy = 1J/kg ; le rad (« radiation
absorbed dose ») = ancienne unité : 1 rad = 0,01 Gy = 0,01J/kg. Pour tenir compte de la
nature des rayonnements, les niveaux d’irradiation sont exprimés en dose équivalente : dose
équivalente = dose absorbée.Q où Q = facteur de qualité qui caractérise chaque
rayonnement. Unités : le sievert (Sv) = unité SI : 1Sv = 1Gy.Q ; le rem = ancienne unité : 1rem
= 1rad.Q = 0,01Sv. Le facteur de qualité adopté pour les photons X et γ et les particules β- et
β+ est souvent de 1. Pour les particules α, Q = 20. Les effets des radiations sur les systèmes
biologiques dépendent du type de rayonnement et de son E mais aussi de la nature du tissu
irradié. Le facteur d’efficacité biologique (FEB) est un coefficient qui sert à comparer les
dommages produits par 2 types de rayonnements. Le FEB d’une radiation particulière est
obtenu en comparant les effets biologiques de cette radiation à ceux produits par une
radiation standard pour une dose absorbée identique. Facteur de pondération biologique :
prend en compte la nature et l’E du rayonnement. Facteur de pondération tissulaire : reflète
la dépendance du tissu ou de l’organe considéré. Dose efficace (en Sv)= ∑ (des doses
équivalentes X la nature des tissus ayant reçu le rayonnement). ALARA = As Low Reasonably
Acheviable = irradiation la plus faible possible qui permet d’obtenir l’information
recherchée.

Effet nocif des radiations ionisantes : l’irradiation peut entrainer une altération de la
structure des biomolécules conduisant à des dysfonctionnements, voire la mort de
l’organisme. Les cellules en croissance (fœtus) et les cellules en division rapide (cellules
cancéreuses) sont particulièrement sensibles aux radiations. L’effet ne sera pas pareil si un
individu reçoit une grande irradiation sur une petite portion du corps ou s’il reçoit une petite
irradiation sur tout le corps. 1°) Doses élevées sur l’entièreté du corps : pas d’effet jusqu’à
0,25Sv ; entre 0,5 et 3Sv  « maladies des radiations » (nausées, vomissements, céphalées,
diarrhées, perte de cheveux) ; > 4Sv  mort dans 1 cas sur 2. 2°) Faibles doses (rayons
cosmiques, radio-isotopes présents dans l’air, les sols, les aliments, les radio-isotopes
internes au corps humain  ≈ 2mSv/an) : augmentent fréquences de cancers et de
malformations génétiques. Dose maximale admissible pour le public = 1mSv/an ; pour les
travailleurs = 20mSv/an. Dose d’irradiation en radiologie (dépend de l’appareil utilisé :
ancien, mal entretenu,…) : les examens moins irradiants (radiographie dentaire ou du
thorax) = 0,1mSv ; les examens les plus irradiants (tomodensitométrie) = 10-20mSv. Dose
d’irradiation en imagerie nucléaire (dépend de l’A du traceur et du type de marqueur utilisé)
= de 1 à 10mSv.

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