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Rappel : une onde elm résulte de la propagation d’un champ magnétique et d’un champ
électrique oscillants perpendiculaires entre eux Onde transversale. Elle se propage dans
le vide et transporte de l’E (photon). E = h.f où h = constante de Planck = 6,63.10 -34 Js. La
propagation des ondes elm dans les milieux obéit aux phénomènes ondulatoires (réflexion,
réfraction, interférence, diffraction, polarisation,…). Une onde sonore est une onde
matérielle. λ=v/f=c.T (dans le vide).f = 1 /T. Lors du passage d’un milieu à un autre, v varie
mais pas f. Spectre électromagnétique (en fonction des fréquences) : rayons γ > rayons X >
UV > visible > IR > micro-ondes > ondes radios. Polychromatiques = photons de fréquences
différentes E différentes. Monochromatique : même fréquence Même E.
Noyau = 99,9% de la masse de l’atome mais petite étendue (rayon atome = 10-10m, rayon
noyau = 10-14m). Nucléons = neutrons + protons. Z = nombre de protons. A = nombre de
nucléons. Isotopes : même Z mais A différent (nombre de neutrons différent). Dans le noyau,
les nucléons possèdent un spin de ± ½ Principe d’exclusion de Pauli : 2 nucléons de même
espèce et dans le même état quantique ne peuvent pas avoir le même niveau d’E
orientations possibles up (spin = + ½) et down (- ½).
Marqueurs = isotopes radioactifs qui émettent des rayons γ : 1°) Emetteurs γ purs (ex : iode
123) : émettent seulement des rayons γ Les plus intéressants. La plupart des émetteurs γ
purs sont obtenus par capture électronique : un p du noyau interagit avec un e des couches
profondes : p + e- n + v : ZX + e- Z-1Y + v. Le noyau obtenu est excité et revient à son état
fondamental en émettant un γ. Les γ doivent avoir une E adaptée aux détecteurs (50 à
500keV) et T ne doit être ni trop courte (pour permettre manipulation + réalisation de
l’image) ni trop longue (irradiation trop longue du patient). 2°) Emetteurs β -γ : émission d’e-
et de γ. Ex : 53I 54Xe + e- + ; 54Xe 55Cs + e- + γ. Les e- ne parcourent que quelques mm
dans les tissus mais peuvent augmenter l’irradiation du patient. 3°) Emetteurs métastables :
émetteurs qui se comportent comme des émetteurs γ purs mais pouvant demeurer dans un
état excité pendant un certain temps avant d’émettre le rayon γ. Ex : 99mTc 99Tc + γ
(Technétium : le + utilisé en scintigraphie).
Traceurs = substances se localisant au niveau d’un organe particulier ou dans les cellules
cibles dans lesquelles sont incorporés les marqueurs. Certains marqueurs sont directement
traceurs (iode 123, iode 131 et krypton 81m). Les traceurs, qu’ils soient ou non marqués,
subissent une élimination physiologique et/ou métabolique de l’être vivant Demi-vie
biologique = durée nécessaire à l’élimination par voir biologique de 50% du traceur.
Décroissance de la radioactivité d’une traceur marqué caractérisée par Teff 1/Teff =
1/Tbio + 1/Tphys.
Tomographie par émission de positons (TEP) : délivre exclusivement des images en coupe
3D et meilleure résolution que la scintigraphie. Formation de positons par désintégration
β+. Les émetteurs β+ n’existent pas à l’état naturel et ont une T très courte. Le positon
éjecté du noyau possède une Ec qu’il perd rapidement par interaction avec le milieu.
Lorsque E ≈ 0, le positon s’associe birèvement avec un e- et, presque immédiatement, le
positon et l’e- s’annihilent (disparaissent) pour donner 2 photons γ de 511 keV chacun. Les 2
photons sont émis dans des directions opposées (à 180°). Le TEP est constitué d’une série de
couronnes de détecteurs accolées. Ces détecteurs sont un peu différents de ceux de la
scintigraphie (cristaux différents) et sont associés à des tubes PM. Une annihilation est
détectée lorsque 2 détecteurs situés à 180° enregistrent en coïncidence l’arrivée d’un
photon. La droite parcourue par les 2 photons est appelée ligne de réponse (LOR). Les LOR
sont enregistrées et il leur est attribué un poids égal au nombre de fois que 2 photons en
opposition sont enregistrés le long de cette ligne. Les points d’intersection des LOR sont les
points d’annihilation des positons. La résolution dépend du type d’émetteur β+ (+ l’E des e-
est basse, + la résolution est bonne), elle est diminuée par le fait que les 2 photons ne
parcourent pas exactement une ligne droite et en fonction du diamètre du TEP (des TEP de
diamètre réduit (10-30cm) peuvent atteindre une résolution de 1-2mm) et. Des fausses LOR
peuvent être enregistrées si des photons sont absorbés ou diffusés (déviés) Coïncidences
fortuites.
Les images en scintigraphie et TEP sont affectées par 2 phénomènes physiques : l’absorption
résultant de l’effet photoélectrique et la diffusion Compton. Les photons émis sont absorbés
ou déviés. Cette atténuation du flux de photons est d’autant plus grande que la matière
traversée par les photons est épaisse ou dense.
Chapitre 2 : Radiologie
Rayons X : en 1895, Wilhelmi C. Roentgen découvre les rayons X. RX = ondes elm d’E =
100keV capables d’impressionner une plaque photographique et de pénétrer dans la
matière. Dans un tube à RX, les e- émis par un filament chauffé (effet Joule : libération d’e-
lors du passage d’un courant électrique) sont accélérés par une ddp entre une cathode et
une anode. Ces e- percutent l’anode et l’impact provoque l’émission de RX ayant des E
individuelles dont la distribution forme le spectre énergétique du faisceau. Ce spectre
comprend un fond continu associé au rayonnement de freinage (issu de l’accélération qui
infléchit la trajectoire des e- lors de leurs interactions électriques avec les noyaux) sur lequel
se superpose un spectre de raies qui dépend de la structure atomique de l’anode (raies
d’émission ou raies de fluorescence X caractérisant la désexcitation des e- excités). Les
sources utilisées sont polychromatiques (plusieurs fréquences). RX mous : entre 20 et 30keV,
peu pénétrants, absorbés dans les premiers mm de la peau, engendrent troubles cutanés. RX
durs : entre 110 et 150keV, + pénétrants, + utiles pour l’imagerie. RX mous : vite absorbés
donc interagissent avec la matière surtout par effet photoélectrique. RX durs : pas vite
absorbés par la matière donc interagissent avec la matière surtout par diffusion Compton.
Atténuation du faisceau suivant la loi : I = Io. e-λx où x = distance parcourue dans l’axe du
faisceau au sein de l’objet, λ = coefficient d’atténuation du milieu traversé (somme des
contributions de l’absorption et de la diffusion ; la prépondérance de l’un ou l’autre dépend
de l’E des RX). Si l’E des RX diminue, μ augmente le patient absorbe + mais les écarts de
valeur entre les μ sont + grands et donnent une meilleure qualité d’image Pas grande
pénétration mais bon contraste. Si l’E des RX augmente, μ diminue le patient absorbe -
mais les écarts de valeur entre les μ sont - grands Grande pénétration mais mauvais
contraste.
Image radiante : distribution d’intensité dans une section droite du faisceau de RX transmis.
Le spectre de la lumière visible s’étend de 400nm à 700nm. Elle ne peut pénétrer les tissus
humains que sur de très faibles distances (mm). L’absorption dépend de la longueur d’onde
de la lumière d’irradiation et est particulièrement importante en dessous de 600nm. On
introduit donc des sondes comprenant caméra et émetteur radio à l’intérieur du corps qui
émettent de la lumière et permettent l’observation locale de certains organes (limité à
certaines parties de l’intestin).
Fibre optique = conduit souple de verre de silice ou plastique entouré d’une gaine (diamètre
en μm). La pureté des fibres optique rend le matériau 1000 fois plus transparent qu’une vitre
ordinaire. Dans un fibre optique, la lumière se propage sans atténuation grâce au
phénomène de réflexion totale : la lumière subit, normalement, une réflexion (i = i’) et une
réfraction. La répartition de l’intensité lumineuse incidente entre les faisceaux réfléchis et
réfractés dépend de l’angle d’incidence). Réfraction : un rayon lumineux qui passe d’un
milieu + réfringent ver un milieu moins réfringent s’écarte de la normale car n 1 > n2 n1sin i
= n2sin r. nverre (1,5) ou neau (4/3) > nair (1) L’angle de réfraction est donc toujours plus grand
que l’angle d’incidence. Pour une certaine valeur de l’angle d’incidence, appelé angle
critique ic, l’angle de réfraction atteint 90°. Cet angle critique est (sin90° = 1) tel que sin i c =
n2/n1. Pour toute valeur de l’angle d’incidence supérieure à l’angle critique, la lumière est
totalement réfléchie Réflexion totale Pas de perte d’intensité La lumière se propage
par réflexions totales successives, sur des distances importantes le long de la fibre.
Endoscope (0,3 à 1,2 de longueur, 2,5 à 15mm de diamètre, 10000 fibres dans un faisceau
de moins d’1mm de diamètre) : plusieurs canaux : 2 d’entre eux forment le fibroscope
(constitué de milliers de fibres) : le premier canal (canal d’entrée) sert à éclairer l’organe que
l’on souhaite observer et le second (canal de sortie) comporte une lentille à son extrémité et
transmet à l’observateur l’image de cet organe, c’est-à-dire la lumière qu’il réfléchit. Les
autres canaux sont des canaux de service (ex : injection de médicaments, prise de biopsie,…).
L’IRM fait usage d’ondes elm du domaine des ondes radios : fréquences utilisées variant de
quelques dizaines à quelques centaines de MégaHz. Il leur correspond des photons de très
faible E qui n’ont aucun pouvoir ionisant ( Technique inoffensive). L’image obtenue résulte
des interactions de ces photons avec certains moments magnétiques de la matière. L’IRM
nécessite un champ magnétique intense Couteux. A la base de l’IRM : la RMN (résonance
magnétique nucléaire) et les phénomènes de relaxation.
RMN : 2 modèles complémentaires faisant appel, l’un à la mécanique classique, l’autre à la
mécanique quantique.
Interprétation classique : le moment magnétique est soumis à un moment de force qui est
égal au produit vectoriel du moment magnétique par le champ d’induction magnétique : τ =
μ Λ Bo. Ce moment de force va induire la précession du vecteur μ autour de Bo, c’est-à-dire
une rotation à vitesse angulaire ω constante de μ selon un cône dont l’axe est orienté selon
Bo = précession de Larmor. ω = γ.Bo. Fréquence de rotation = fréquence de Larmor = f mais
ω est souvent appelé fréquence de Larmor bien qu’elle représente une vitesse : ω = 2πf.
Seuls 2 angles de précession (entre μ et Bo) sont possibles Orientations parallèle et
antiparallèle. Il leur correspond une U = -μI,z.Bo. Protons orientés parallèlement au champ :
U = - ½.γ.Bo.h/2π, E la + faible + stable. Protons orientés antiparallèlement au champ : U =
+ ½.γ.Bo.h/2π, E la + élevée. ΔU = γ.Bo.h/2π. N(p)/N(a) = e (ΔE/kbT) où N(p) = nombre de protons
parallèles, N(a) = nombre de protons antiparallèles, k b = constante de Boltzmann = 1,38.10 -23
J/K, T = température absolue. N(p)>N(a)
Condition de résonance (CR) : il faut que des ondes elm dont l’E (= hf) est égale à ΔU soient
envoyés sur l’échantillon ( CR dépend de Bo). Si la condition de résonance est satisfaite,
les protons parallèles captent de l’E et les protons antiparallèles en émettent. Comme
N(p)>N(a), le bilan E est une faible absorption d’E par l’échantillon qui pourra être détectée
et formera un spectre RMN. Dans une molécule donnée, les protons sont des
environnements électriques différents, ils sont donc soumis à des Bo légèrement différents
Les fréquences de résonance sont légèrement différentes. Le déplacement chimique est
la différence entre la fréquence de résonance d’un proton dans une molécule et la fréquence
de résonance d’un proton libre dans le champ extérieur appliqué. Par ailleurs, les groupes de
protons interagissent entre eux par couplage spin-spin.
RMN à ondes continues (prise d’un spectre) : l’échantillon est placé dans un champ
d’induction magnétique (produit par un électro-aimant) et est soumis à des ondes radios de
fréquences variables. Lorsque la CR est satisfaite, absorption d’E par l’échantillon et
détection de cette absorption Spectre RMN
RMN pulsée ou par transformée de Fourier : l’absorption de photons d’E adéquate (CR)
induit des transitions entre les 2 niveaux d’E (up et down) : bascule des moments
magnétiques de spin, qui passent d’un angle de précession à l’autre. Il n’existe aucune
corrélation entre la précession des dipôles magnétiques des différents protons : les protons
sont dits déphasés. M = magnétisation statique ou aimantation de l’échantillon (//oz et
dirigée up car N(p)>N(a)) = ∑μ (= somme vectorielle des dipôles magnétiques associés aux
protons).
Une impulsion radiofréquence qui contient toutes les fréquences de résonance est capable
de stimuler l’ensemble des protons de l’échantillon Diminution de la M longitudinale et
apparition de la M transversale (composante M xy qui apparait lorsque les protons changent
d’E en se mettant en phase les uns par rapport aux autres ce qui permet l’observation de
résonance) Le vecteur M s’écarte de sa position initiale : il bascule. Lorsque l’impulsion
des ondes radios cesse, le système revient à l’équilibre grâce au processus de relaxation : le
signal détecté s’amortit en fonction du temps. Ce signal est appelé signal de décroissance de
l’induction libre ou free induction decay (FID). L’application d’une opération mathématique
(= transformée de Fourier) sur la FID fournit le spectre de RMN.
Référentiel tournant : l’onde radiofréquence est fournie par un oscillateur qui alimente une
bobine orientée selon l’axe ox (bobine d’excitation). Une bobine de détection est placée
selon l’axe oy Les 2 bobines sont perpendiculaires entre elles pour ne pas s’influencer. On
fait passer un courant alternatif (change d’intensité et de sens) dans la bobine d’excitation
champ magnétique oscillant = 2B 1 cos (ωt). Dans la bobine de détection, un courant induit
est provoqué par le phénomène de bascule. On veut faire changer l’orientation des dipôles
magnétiques donc c’est la composante magnétique de l’onde radiofréquence qui intervient.
Les champs électriques et magnétiques d’une onde elm sont oscillants. Le champ
magnétique venant de la bobine d’excitation peut être décomposé dans un plan oxy en 2
champs imaginaires de grandeur constante B 1 et tournant avec la même vitesse angulaire ω
mais en sens inverse (remarque : les dipôles tournent dans le sens des aiguilles d’une
montre). Pour qu’il y ait transfert d’E au système, il faut que la fréquence de rotation du
champ tournant soit égale à la fréquence de Larmor. Si cette condition est remplie,
l’échantillon subit l’action conjointe de 2 champs (Bo, champ magnétique statique, et B 1,
champ magnétique tournant) Double précession de l’échantillon (en spirale) Il atteint
la bobine de détection. La composante B 1 tourne dans le sens des aiguille d’une montre à la
fréquence de Larmor ω et peut être considérée comme fixe dans un référentiel ox’y’z’,
appelé référentiel tournant, qui tourne à la fréquence de Larmor ω autour de oz et dont
l’axe oz’ est confondu avec oz. Dans le référentiel tournant, B 1 est fixe et perpendiculaire à
Bo. Après absorption des photons de l’onde radiofréquence, il y a une mise en phase des
spins des protons Bascule de M. Les dipôles magnétiques subissent une double
précession autour de Bo et B1 L’extrémité de M parcourt une spirale sur un calotte
sphérique M longitudinale diminue et M transversale (oxy) n’est plus nulle. La bobine de
détection détecte Mxy et provoque une fem induite que l’on détecte (M tourne
Oscillations)
Spectroscopie RMN : les échantillons ont un volume réduit donc ils sont placés dans un Bo le
+ homogène possible pour éviter un déphasage supplémentaire (et donc éviter des raies
supplémentaires) : tous les protons sont soumis au même Bo donc ils ont la même
fréquence de résonance.
En spectroscopie, on envoie des ondes elm sur l’échantillon pour modifier l’E et provoquer
des bascules les moments magnétiques de spin μ sont inversés.
Ultrasons : ondes matérielles (compriment puis décompriment l’air sans modifier le milieu)
de fréquence supérieure à celle des ondes sonores (ultrasonores : 20kHz à 200MHz /
sonores : 20Hz à 20kHz). Dans les gaz et les liquides, ce sont des ondes longitudinales et dans
les solides, elles peuvent être longitudinales et transversales. La vitesse de propagation
dépend du milieu dans lequel se propage l’onde sonore. λ = vT
Absorption : l’absorption d’une onde sonore par un milieu homogène et isotrope (= milieu
dont les propriétés sont identiques quelle que soit la direction d'observation) donne lieu à
une décroissance exponentielle de son intensité I(x) en fonction de la distance x parcourue
dans le milieu : I(x) = Io e-αx où α = coefficient d’absorption (dépend du milieu et est
proportionnel au carré de la fréquence de l’onde). Lorsqu’une onde ultrasonore est
absorbée, son E se transforme en chaleur. La quantité de chaleur libérée sera d’autant plus
importante que la fréquence de l’onde est élevée. A haute fréquence, les gaz dissous et l’eau
peuvent se vaporiser et donner naissance à des bulles de vapeur Cavitation. Travail à
haute fréquence + d’absorption d’E, cavitation et profondeur d’investigation limitée (vu
qu’on aura moins d’E de par l’absorption) Selon la profondeur de l’organe à observer, on
choisit une fréquence différente (ex : hautes fréquences pour les seins et la thyroïde).
Images numériques : pour être manipulée par un ordinateur, une image doit être
numérique numérisation de l’image analogique : il faut remplacer la fonction continue
i(x,y) par la fonction discontinue I(X,Y). Une image numérique est constituée d’une mosaïque
de cellules élémentaires appelées pixels. Les pixels sont de taille identique et sont arrangés
en ligne et en colonne sous forme d’une matrice. Chaque pixel est repéré par le numéro de
la ligne m et de la colonne n auxquelles il appartient. L’image est alors une série d’éléments
qui peuvent être notés im,n. 3 paramètres qui caractérisent une image numérique : le nombre
de ligne et de colonnes et le type de compteur associé à chaque pixel (binaire (21 = 1 bit), 28
= 8 bits, 212,216,…). L’information numérique de chaque pixel est restituée sous forme d’une
nuance de couleur selon un code appelé échelle de couleur. L’image peut être visualisée
dans une fenêtre de valeurs (on ne prend en compte que certaines valeurs des pixels). Le
nombre de pixels devrait être le plus élevé possible pour avoir une meilleure résolution mais
la mémoire pour le stockage de l’image limite le nombre de pixels. Le nombre minimum de
pixels nécessaire afin de ne pas perdre d’information est lié à la résolution spatiale du
dispositif d’imagerie. i(x,y) = ∫Z P(X,Y,Z) dZ où P = grandeur physique détectée (= atténuation
des rayons X) tout le long de la direction z.
Transformée de Fourier : toute fonction périodique peut être représentée par une
combinaison linéaire de cosinus et de sinus dont les fréquences sont des multiples entiers
positifs ou nul de la fréquence de la fonction. s(x+kT) = s(x) pour tout k entier
Développement en série de Fourier de la fonction s(x) : s(x) = a’0 + a’1 cos(fx) + a’2 cos(2fx)+…
+a’n cos(nfx) +…+ a1 sin (fx) + a2 sin (2fx) +…+ an sin (nfx). Si x représente le temps (en s), f est
une fréquence temporelle (en s-1 ou Hz).
1°) Pour une fonction périodique : le graphique des amplitudes en fonction de la fréquence
est la représentation dans l’espace des fréquences ou « espace de Fourier » (graphique de
l‘amplitude (oy) en fonction de la fréquence (ox) : représente des points). On connait les
amplitudes an et les fréquences nf Le retour vers la fonction s(x) se fait en calculant la
combinaison linéaire des cosinus et des sinus.
2°) Pour une fonction non périodique, la sommation des fréquences est remplacée par une
intégrale. S(f) = représentation dans l’espace des fréquences d’une fonction quelconque =
transformée de Fourier (graphique du coefficient de Fourier (oy) en fonction de la fréquence
(ox) : représente un spectre). Le retour vers la fonction s(x) se fait par une intégrale appelée
transformée de Fourier inverse. En présence de 2 fréquences différentes, on calcule
individuellement la transformée de Fourier inverse des 2 composantes on retrouve les 2
fonctions représentant l’amplitude en fonction du temps. En RMN pulsée, le calcul de la
transformée de Fourier inverse du FID fournit immédiatement le spectre RMN : il laisse
apparaitre les 2 fréquences de résonance des protons et le nombre plus élevé de protons
résonants à la fréquence la + basse.
Fréquence d’une image : dans le cas de fonctions de plus d’une variable comme les images,
la transformée de Fourier compte autant de variables de fréquence que la fonction originale
compte de variables spatiales. Pour une image i(x,y), la transformée de Fourier est une
fonction de 2 variables de fréquence f x et fy qui s’écrit I(fx,fy). Les termes de basse fréquence
d’une série de Fourier donnent l’allure générale de la fonction alors que les termes de haute
fréquence donnent les détails.
Echantillonnage d’un signal : le choix du nombre de pixels est lié au contenu fréquentiel de
l’image. L’équivalent du pixel pour un signal à une dimension est l’intervalle
d’échantillonnage dont la taille fixe la périodicité de l’échantillonnage pratiqué. Si on
pratique au moins 2 échantillonnages, le signal numérique en comporte toutes les
fluctuations, ce n’est pas le cas si le nombre d’échantillonnages est < 2. Moins on pratique de
mesures, + la période apparente est grande et + la fréquence apparente est petite.
Théorème de Shannon : la fréquence de l’échantillonnage doit être au moins égale au
double de la plus haute fréquence contenue dans le signal (= fréquence de Nyquist) pour
obtenir une représentation numérique comportant toutes les fluctuations du signal. Dans le
cas d’une image, la fréquence de Nyquist est automatiquement fixée par la résolution
spatiale du système qui fournit l’image. En cas de non-respect du théorème de Shannon, les
hautes fréquences sont perçues comme basses Moins bonne résolution, artéfact de
repliement,…
Reconstruction tomographique : seule l’échographie B enregistre des données qui
correspondent directement à l’image de la coupe. En tomographie, IRM,… les données
acquises contiennent les informations sur l’image de la coupe sous forme codée : en
tomographie, les données obtenues sont des projections de la coupe, en IRM, les données
constituent la transformée de Fourier. La reconstruction tomographique consiste à calculer à
partir des données acquises la valeur de chaque pixel de chaque coupe. Les coupes obtenues
sont des images numériques et ne peuvent être visualisées qu’après conversion de leur
contenu numérique en nuance de couleur. La tomographie enregistre la somme des pixels le
long de la direction de projection L’ordinateur doit réaliser des algorithmes de
reconstruction pour retrouver les valeurs des pixels. Pour un carré de n x n, on a n 2 pixels
Il nous faut n2 équations.
Radiations ionisantes : constituées soit de particules chargées (e-, e+, p+, particules α), soit
de particules non chargées (neutrons), soit de photons très énergétiques (X et γ). Elles ont
soit une origine nucléaire (rayons α, β, γ, les p+ et les no), soit une origine électronique (les
rayons X proviennent d’un réarrangement de la couche électronique). L’E de ces molécules
varie de quelques keV à quelques MeV.
Interactions des e- avec la matière : les e- proviennent soit de l’émission directe de rayons
β- par des radio-isotopes, soit de l’éjection d’e- secondaires à la suite d’interactions des
photons X ou γ avec la matière. 1°) Interactions avec les noyaux : les forces d’attraction
électrostatiques entre les protons et l’électron incident vont jouer le rôle de forces
centripètes L’e- acquiert une accélération centripète et subit une modification importante
de sa trajectoire Perte d’E de l’e- Rayonnement d’ondes elm (= rayonnement X de
freinage ou Bremsstrahlung) continu ( Spectre continu). E max du photon X = E de l’e-
incident. 2°) Interactions avec les e- : interactions répulsives entrainant un transfert d’E de
l’e- incident vers l’e- cible, transfert + ou – important suivant la distance qui sépare les 2 e-.
Si l’E transférée à l’e- cible est supérieure à son E de liaison au sein de l’atome, il en résulte
une ionisation Formation d’un cation et d’un électron secondaire qui est éjecté de
l’atome. Ee- éjecté = Ee- incident – E de liaison. Si l’E transférée à l’e- cible est inférieure à
son E de liaison au sein de l’atome, l’ionisation ne se fait pas mais l’e- cible peut être porté à
un niveau d’E + élevé L’atome est dans un état excité. Après ionisation ou excitation, le
retour à l’état fondamental de l’atome cible se fait par réarrangement électronique qui
provoque l’émission non continue de plusieurs photons X ou UV ( Spectre de raies). Si l’E
transférée à l’e- cible est trop faible pour provoquer l’excitation, elle provoque un
accroissement thermique et donc une augmentation de vitesse de leur mouvement.
Interaction des particules α (noyaux d’He) avec la matière : les particules α n’ont aucun
intérêt pour l’imagerie car elles ne sont pas détectées par les appareils mais elles peuvent
poser de sérieux problèmes dans le cadre de la radioprotection. E des particules α = de
quelques MeV (lorsqu’elles résultent d’une désintégration nucléaire) à plusieurs dizaines de
MeV (dans le faisceau d’un accélérateur de particules). Elles perdent progressivement leur E
lors de collisions avec les e- de la matière et créent ainsi des ions. Leur masse est plus élevée
que celle des e- donc elles sont à peine déviées. Elles forment finalement des atomes d’He
neutre par capture de 2 e-. Pouvoir de pénétration dépend de densité du milieu : 4cm dans
l’air, elles sont arrêtées par une feuille de papier.
Dose de rayonnement : dose absorbée = E cédée par une radiation ionisante à l’unité de
masse du tissu absorbant. Unités : le gray (Gy) = unité SI : 1Gy = 1J/kg ; le rad (« radiation
absorbed dose ») = ancienne unité : 1 rad = 0,01 Gy = 0,01J/kg. Pour tenir compte de la
nature des rayonnements, les niveaux d’irradiation sont exprimés en dose équivalente : dose
équivalente = dose absorbée.Q où Q = facteur de qualité qui caractérise chaque
rayonnement. Unités : le sievert (Sv) = unité SI : 1Sv = 1Gy.Q ; le rem = ancienne unité : 1rem
= 1rad.Q = 0,01Sv. Le facteur de qualité adopté pour les photons X et γ et les particules β- et
β+ est souvent de 1. Pour les particules α, Q = 20. Les effets des radiations sur les systèmes
biologiques dépendent du type de rayonnement et de son E mais aussi de la nature du tissu
irradié. Le facteur d’efficacité biologique (FEB) est un coefficient qui sert à comparer les
dommages produits par 2 types de rayonnements. Le FEB d’une radiation particulière est
obtenu en comparant les effets biologiques de cette radiation à ceux produits par une
radiation standard pour une dose absorbée identique. Facteur de pondération biologique :
prend en compte la nature et l’E du rayonnement. Facteur de pondération tissulaire : reflète
la dépendance du tissu ou de l’organe considéré. Dose efficace (en Sv)= ∑ (des doses
équivalentes X la nature des tissus ayant reçu le rayonnement). ALARA = As Low Reasonably
Acheviable = irradiation la plus faible possible qui permet d’obtenir l’information
recherchée.
Effet nocif des radiations ionisantes : l’irradiation peut entrainer une altération de la
structure des biomolécules conduisant à des dysfonctionnements, voire la mort de
l’organisme. Les cellules en croissance (fœtus) et les cellules en division rapide (cellules
cancéreuses) sont particulièrement sensibles aux radiations. L’effet ne sera pas pareil si un
individu reçoit une grande irradiation sur une petite portion du corps ou s’il reçoit une petite
irradiation sur tout le corps. 1°) Doses élevées sur l’entièreté du corps : pas d’effet jusqu’à
0,25Sv ; entre 0,5 et 3Sv « maladies des radiations » (nausées, vomissements, céphalées,
diarrhées, perte de cheveux) ; > 4Sv mort dans 1 cas sur 2. 2°) Faibles doses (rayons
cosmiques, radio-isotopes présents dans l’air, les sols, les aliments, les radio-isotopes
internes au corps humain ≈ 2mSv/an) : augmentent fréquences de cancers et de
malformations génétiques. Dose maximale admissible pour le public = 1mSv/an ; pour les
travailleurs = 20mSv/an. Dose d’irradiation en radiologie (dépend de l’appareil utilisé :
ancien, mal entretenu,…) : les examens moins irradiants (radiographie dentaire ou du
thorax) = 0,1mSv ; les examens les plus irradiants (tomodensitométrie) = 10-20mSv. Dose
d’irradiation en imagerie nucléaire (dépend de l’A du traceur et du type de marqueur utilisé)
= de 1 à 10mSv.