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Mastère spécialisé : Management de Projets de

Construction – Option BIM et maquette numérique

Thèse professionnelle

Le BIM pour l’estimation et


l’optimisation de la consommation
énergétique du bâtiment en phase
exploitation

Louis CHAUVEAU, Promotion octobre 2019-2020, Diffusion


libre
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Fiche de confidentialité

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Fiche de synthèse

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REMERCIEMENTS

Mon entrée au CESI dans la promotion Mastère Spécialisé Management de Projets de Construction –
Option BIM et Maquette Numérique n’aurait pas été envisageable sans une entreprise me proposant
de prendre part à ses projets. Je tiens donc à remercier le CESI qui m’a accueilli au sein de ses effectifs
cette année. Les deux principaux acteurs de la validation de ma candidature et de mon intégration ont
été Lionel POISSON et Omar DOUKARI.
Ainsi, le CESI a fait preuve de beaucoup de confiance quant à motivation, mes capacités et mon
potentiel. Dès mes premiers jours en entreprise, les équipes ont confirmé cette confiance qu’ils avaient
placés en moi en me donnant des missions diverses et en mettant à ma disposition toutes les
ressources et les pouvoirs nécessaires pour atteindre les objectifs.
Le personnel de LINEACT, le département de recherche du CESI, m’a permis de participer à ses travaux
de recherche et d’innovation autour du smart building notamment à travers des états de l’art et des
solutions présentées en partie dans ce rapport de thèse.
Les intervenants du CESI m’ont apporté des connaissances applicables très rapidement au niveau
professionnel. Ce savoir a été indispensable pour la rédaction de ce rapport.
Je tiens également à remercier les enseignants formateurs et les équipes du CESFA BTP, l’école
d’ingénieurs CESI, qui m’ont aidé à acquérir les compétences nécessaires pour obtenir, deux années
plus tôt, mon diplôme d’ingénieur BTP sans lequel je ne pourrais pas suivre cette année de mastère
spécialisé.

Couverture :

Figure 46 : Visualisation de la maquette numérique N3 et de son modèle énergétique dans REVIT.

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SOMMAIRE
Fiche de confidentialité ........................................................................................................................... 2
Fiche de synthèse .................................................................................................................................... 3
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 4
SOMMAIRE .............................................................................................................................................. 5
Table des figures et des illustrations ....................................................................................................... 9
Glossaire ................................................................................................................................................ 13
I. Introduction ........................................................................................................................................ 16
II. Cadrage de la thèse ....................................................................................................................... 19
Démarche de la thèse............................................................................................................ 19
Enjeux .................................................................................................................................... 20
II.2.1 Le CESI : une maîtrise d’ouvrage ................................................................................... 20
II.2.2 La recherche pour la performance énergétique et environnementale du bâtiment avec
le projet FEDER GPS....................................................................................................................... 21
Analyse du besoin.................................................................................................................. 21
II.3.1 Structuration initiale...................................................................................................... 22
II.3.2 Intégration systémique ................................................................................................. 23
II.3.2.a Analyse fonctionnelle ................................................................................................ 23
II.3.2.b Caractérisation des domaines et des fonctions ........................................................ 25
Indicateurs de suivi et d’atteinte des objectifs ..................................................................... 28
Synthèse des objectifs SMART de la thèse ............................................................................ 28
II.5.1 Spécifiques..................................................................................................................... 29
II.5.2 Mesurables .................................................................................................................... 29
II.5.3 Acceptables ................................................................................................................... 30
II.5.4 Réalistes......................................................................................................................... 30
II.5.5 Temporels : Macro-planning de la thèse....................................................................... 30
Périmètre de la thèse ............................................................................................................ 31
III. Exploration de l’état du BIM pour l’optimisation de la consommation énergétique au CESI, en
recherche et dans les entreprises ......................................................................................................... 33
État de l’existant : L’optimisation de la consommation énergétique au CESI ...................... 33
III.1.1 La recherche pour l’optimisation de la consommation énergétique des bâtiments en
exploitation au CESI ....................................................................................................................... 33
III.1.1.a Nanterre 3 : Le bâtiment du futur ......................................................................... 33
III.1.1.b La gestion de la donnée issue des capteurs de Nanterre 3 ................................... 34
III.1.1.c La représentation de l’état du jumeau numérique grâce aux bases de données et au
format IFC .................................................................................................................................. 34

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III.1.1.d Insertion de la thèse à la suite de l’existant .......................................................... 35


III.1.2 L’optimisation de la consommation énergétique du patrimoine immobilier du CESI en
exploitation ................................................................................................................................... 35
III.1.2.a Les études thermiques pour la réalisation de Nanterre 2 et Nanterre 3 .............. 35
III.1.2.b La mise en œuvre du BIM pour l’estimation de la consommation énergétique au
CESI ............................................................................................................................... 35
État de l’art et benchmarks des pratiques proposées par la recherche et les entreprises
pour l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation ............. 36
III.2.1 Les enjeux de la consommation énergétique du bâtiment ........................................... 36
III.2.1.a L’influence du secteur du bâtiment dans la consommation énergétique globale 37
III.2.1.b L’influence économique du secteur du bâtiment ................................................. 38
III.2.1.c L’impact du bâtiment en phase construction sur la consommation énergétique
mondiale et l’environnement.................................................................................................... 38
III.2.1.d L’impact de l’exploitation du bâtiment sur la consommation énergétique
mondiale et l’environnement.................................................................................................... 39
III.2.1.e La politique de réduction de l’impact environnemental et de la consommation
énergétique du bâtiment en exploitation ................................................................................. 41
III.2.2 La stratégie de réduction de la consommation énergétique du bâtiment ................... 44
III.2.2.a Les objectifs de l’estimation .................................................................................. 45
III.2.2.b Les problématiques des estimations de la consommation énergétique du
bâtiment en exploitation ........................................................................................................... 45
III.2.3 Les solutions innovantes du processus BIM pour l’estimation et la réduction de la
consommation énergétique du bâtiment ..................................................................................... 46
III.2.3.a Ce qu’apporte le BIM dans les processus de simulation ....................................... 46
III.2.3.b La simulation via la maquette numérique ............................................................. 47
III.2.3.c La réception des ouvrages assistée par le BIM ...................................................... 53
III.2.3.d La certification assistée par le BIM ........................................................................ 54
III.2.3.e Les outils d’analyse de la consommation énergétique du bâtiment en phase
exploitation utilisés en BIM ....................................................................................................... 54
III.2.3.f Les interfaces graphiques utilisateurs ....................................................................... 58
III.2.3.g L’importance du confort et du comportement de l’utilisateur pour l’estimation et la
réduction de la consommation énergétique du bâtiment prise en compte grâce au BIM ....... 60
III.2.4 Benchmark : Les solutions BIM pour le pilotage énergétique du bâtiment en
exploitation en France................................................................................................................... 62
III.2.5 Benchmark : L’utilisation du BIM d’études thermiques français .................................. 63
III.2.5.a Pourquoi le BIM n’est pas envisageable pour un grand nombre de bureaux
d’études thermiques français ? ................................................................................................. 63
III.2.5.b Le BIM limité au stade 1 pour les bureaux d’études thermiques français parmi les
plus volontaires. ........................................................................................................................ 63

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III.2.5.c Les bureaux d’études thermiques au stade 2 : le cas de TIPEE ................................. 64


III.2.6 Le management BIM des projets de construction en France ....................................... 64
III.2.6.a Normes NF EN ISO 19650 ...................................................................................... 64
III.2.6.b Building Smart & MINnD ....................................................................................... 65
III.2.6.c PTNB...................................................................................................................... 67
III.2.6.d Les usages BIM ...................................................................................................... 68
III.2.6.e L’environnement commun de données (CDE) ...................................................... 69
III.2.6.f Processus BIM ....................................................................................................... 70
Synthèse de l’exploration du BIM pour l’optimisation de la consommation énergétique ... 70
IV. Proposition d’une solution : un processus BIM pour la rénovation énergétique ..................... 72
Justification du choix des outils ............................................................................................. 72
IV.1.1 Le processus BIM tout au long du cycle de vie du bâtiment ......................................... 72
IV.1.2 Référentiels ................................................................................................................... 72
IV.1.3 Outils informatiques ...................................................................................................... 73
Le BIM pour la phase réalisation du projet d’optimisation de la consommation énergétique
du bâtiment en phase exploitation ................................................................................................... 74
IV.2.1 Plan de Management des Risques ................................................................................ 75
IV.2.2 La plateforme collaborative .......................................................................................... 76
IV.2.3 Diagnostic en phase programmation ............................................................................ 78
IV.2.3.a Le nuage de points pour la modélisation exacte du bâtiment .............................. 78
IV.2.3.b Le choix d’une stratégie énergétique à partir des informations de la maquette
numérique 81
IV.2.4 Phase avant-projet : la certification RT du bâtiment avec CLIMAWIN.......................... 82
IV.2.5 Contrôles de réception de l’ouvrage assistés par le BIM .............................................. 85
Exploitation du bâtiment....................................................................................................... 88
IV.3.1 Processus pour l’application de la solution développée en recherche ......................... 88
IV.3.2 Architecture système de la solution .............................................................................. 90
IV.3.3 Solution de modélisation du système intelligent et de l’état du bâtiment : choix d’un
prototype....................................................................................................................................... 91
IV.3.4 Solution de modélisation des protocoles dans la maquette ......................................... 93
Bilan intermédiaire pour la proposition de la solution ......................................................... 93
V. Application de la solution : La rénovation énergétique de Nanterre............................................ 95
Rénovation énergétique en phase réalisation ...................................................................... 95
V.1.1 Plateforme collaborative ............................................................................................... 95
V.1.2 Programmation ............................................................................................................. 96
V.1.2.a Le nuage de points une modélisation exacte du bâtiment Nanterre 3 .................... 96
V.1.2.b Contrôle du modèle d’information et du modèle énergétique ................................ 97
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V.1.2.c Études analytiques préliminaires pour le choix d’une stratégie de rénovation


énergétique avec INSIGHT 360 .................................................................................................. 98
V.1.3 Avant-projet .................................................................................................................. 99
V.1.3.a Production et revue de la maquette de conception avec REVIT et consolidation par
phase 100
V.1.3.b Études analytiques pour la certification RT avec CLIMAWIN .................................. 100
Représentation BIM du smart building pour l’exploitation du bâtiment............................ 100
Bilan de l’application ........................................................................................................... 102
Conclusion générale ............................................................................................................................ 103
Bibliographie ....................................................................................................................................... 104
Webographie ....................................................................................................................................... 106
Annexes ............................................................................................................................................... 108
Annexe 1 : Tri croisé des fonctions.................................................................................................. 109
Annexe 2 : Caractérisation des fonctions ........................................................................................ 111
Annexe 3 : Tableaux des domaines ................................................................................................. 114
Annexe 4 : Étude des risques .......................................................................................................... 120
Annexe 5 : Cahier des charges BIM ................................................................................................. 127
Annexe 6 : Scénario d’audit de maquette pour l’export du modèle énergétique .......................... 145
Annexe 7 : Breakdown Structures ................................................................................................... 147
Annexe 8 : Les facteurs de performance énergétiques proposés par INSIGHT 360 ....................... 150
Annexe 9 : Méthodologie de consultation des bureaux d’études thermiques ............................... 153
Annexe 10 : Architecture du système intelligent d’un smart building ............................................ 155
Annexe 11 : Prototypes de représentation du système intelligent ................................................ 159
Annexe 12 : Prototype d’automatisation de la modélisation des protocoles d’accès aux données
des capteurs .................................................................................................................................... 171
Annexe 13 : Consultation des acteurs au salon EnerJ-meeting 2020 ............................................. 173
Annexe 14 : Résultats CLIMAWIN ................................................................................................... 174
Résumé ................................................................................................................................................ 183
Abstract ............................................................................................................................................... 183

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Table des figures et des illustrations

Figure 1 : Plan de la thèse. .................................................................................................................... 18


Figure 2 : Diagramme d’Ichikawa de la thèse professionnelle. ............................................................. 23
Figure 3 : Bête à cornes de la thèse professionnelle [94]. .................................................................... 24
Figure 4 : Araignée boxeuse de la thèse professionnelle [94]. ............................................................. 25
Figure 5 : Fonctions représentées dans l’araignée boxeuse. ................................................................ 25
Tableau 6 : Tableau FAST des fonctions BIM de la thèse professionnelle [94] [80]. ............................ 26
Figure 7 : Graphique de priorité entre les fonctions (issue du tri croisé) [94]. ..................................... 27
Tableau 8 : Tableaux des indicateurs d’atteinte des objectifs de la thèse. .......................................... 28
Figure 9 : Macro-planning de la thèse. .................................................................................................. 31
Figure 10 : Processus du pilotage énergétique du smart building [4]................................................... 34
Figure 11 : Évolution de la consommation énergétique aux USA [12]. ................................................ 37
Figure 12 : Répartition de la consommation électrique en France en 2010 telle que reportée par EDF
[14]. ....................................................................................................................................................... 38
Figure 13 : Réparation de la consommation électrique dans le monde en 2010 [14]. ......................... 38
Figure 14 : Répartition des sources d’émission de gaz à effet de serre pour chaque phase de l’ouvrage
résidentiel étudié dans l’étude [20]. ..................................................................................................... 39
Figure 15 : Répartition de la consommation énergétique annuelle des bâtiments classiques, dits
existants, et BBC [12]. ........................................................................................................................... 40
Tableau 16 : Tableau des facteurs majeurs de la consommation énergétique dans le bâtiment [26] . 41
Figure 17 : Processus existants pour l’estimation et l’optimisation de la consommation énergétique
du bâtiment en fonction de la phase du cycle de vie de l’ouvrage [44]. .............................................. 45
Figure 18 : Comparaison de la courbe traditionnelle et de la courbe BIM d’efforts à fournir pour
collecter les informations nécessaires à la réhabilitation énergétique du bâtiment en fonction de
l’avancement du projet [7]. ................................................................................................................... 48
Tableau 19 : Tableau des évolutions des versions du format IFC depuis sa création [54] [55] [56] [57].
............................................................................................................................................................... 50
Tableau 20 : Comparaison entre les formats GbXML et IFC [43]. ......................................................... 51
Figure 21 : Processus d’interopérabilité BIM-to-BEM entre la maquette numérique et EnergyPlus [44].
............................................................................................................................................................... 51
Figure 22 : Processus de recherche pour la validation du processus de prise de décision prenant en
compte une multitude de simulations réalisées grâce au BIM proposé dans l’étude [58]. ................. 52
Figure 23 : Processus utilisant des données récupérées par un nuage de points LiDAR [59]............... 54
Tableau 24 : Tableau des applications des outils dans les analyses énergétiques [46]. ....................... 55
Tableau 25 : Synthèse des tableaux des documents [27] [62] des fonctionnalités couvertes par les
outils. ..................................................................................................................................................... 57
Figure 26 : Processus Li-BIM tel que présenté dans l’étude [13]. ......................................................... 60
Figure 27 : Processus de travail pour la modélisation de la performance énergétique du bâtiment
[33]. ....................................................................................................................................................... 61
Figure 28 : Schéma de gestion de l’information dans un projet BIM [87]. ........................................... 66
Figure 29 : Chaîne documentaire dédiée au BIM pour le projet [87]. .................................................. 67
Tableau 30 : Comparatif des usages BIM proposés par Building Smart et MINnD et le PTNB relatifs à la
performance énergétique [3] [87]. ....................................................................................................... 69
Tableau 31 : Comparatif des plateformes collaboratives BIM (Repris et inspiré de [75] [89]). ............ 70
Figure 32 : Exemple de décomposition d’un projet de rénovation énergétique par phase inspirée de la
loi MOP. ................................................................................................................................................. 75

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Figure 33 : Processus de contrôles et de diffusion des livrables dans le CDE, développé en s’appuyant
sur [86] et [91]. ...................................................................................................................................... 77
Figure 34 : Arborescence des dossiers du CDE, développée en s’appuyant sur [91]............................ 78
Figure 35 : Diagramme de modélisation de site et données existantes, inspiré de [3]. ....................... 79
Figure 36 : Diagramme de choix d’une stratégie énergétique en programmation, inspiré de [3]. ...... 81
Figure 37 : Diagramme d’études analytiques, inspiré de [3]. ............................................................... 84
Figure 38 : Diagramme de réception de l’ouvrage, inspiré de [3]......................................................... 87
Figure 39 : Diagramme de développement, de gestion et d’évaluation des équipements IoT, inspiré
de [3]. .................................................................................................................................................... 89
Figure 40 : Diagramme de description d’un système en SysML [77]. ................................................... 90
Figure 41 : Comparaison des solutions d’exportation en IFC d’informations customisées .................. 92
Figure 42 : Données utilisées dans l’élaboration de la Figure 41 (pour plus de lisibilité). .................... 93
Figure 43 : Gestion des accès aux données dans KROQI. ...................................................................... 96
Figure 44 : Insertion du nuage de points dans REVIT. ........................................................................... 97
Figure 45 : Prise d’écran de l’interface graphique REVIT – Repérage des « ombres ». ........................ 98
Figure 46 : Visualisation de la maquette numérique N3 et de son modèle énergétique dans REVIT. . 98
Figure 47 : Gestion de l’outil d’analyse de la production solaire dans REVIT grâce au plug-in INSIGHT
360. ........................................................................................................................................................ 99
Figure 48 : Modélisation des capteurs dans REVIT et visualisation en IFC 4 dans le viewer XBIM
XPLORER. ............................................................................................................................................. 101
Tableau 49 : Résultats des indicateurs de l’atteinte des objectifs à l’issue de l’application des
solutions. ............................................................................................................................................. 102
Figure 50 : Valeurs associées au niveau de supériorité des fonctions. ............................................... 109
Figure 51 : Tableau de tri croisé des fonctions de la thèse professionnelle [94]. ............................... 109
Figure 52 : Tableau de priorité entre les fonctions à l’issue du tri croisé des fonctions..................... 110
Figure 53 : Graphique de priorité entre les fonctions à l’issue du tri croisé des fonctions. ............... 110
Tableau 54 : Tableau de caractérisation des fonctions et de leur souplesse [94]. ............................. 113
Tableaux 55 : Tableaux des domaines de la thèse [94]....................................................................... 119
Figure 56 : Illustration de l’évaluation de la criticité des risques. ....................................................... 120
Tableau 57 : Plan de Management des risques [94]. .......................................................................... 126
Figure 58 : Diagramme du corpus contractuel BIM du projet. ........................................................... 129
Tableau 59 : Tableau FAST des fonctions BIM de la thèse professionnelle. ....................................... 130
Tableau 60 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour la
modélisation de l’existant. .................................................................................................................. 131
Tableau 61 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour la
modélisation architecturale. ............................................................................................................... 131
Tableau 62 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour l’assurance
qualité.................................................................................................................................................. 132
Tableau 63 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour les études
analytiques. ......................................................................................................................................... 133
Tableau 64 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour
l’exploitation du modèle pour la gestion des actifs ............................................................................ 134
Tableau 65 : Liens de dépôt et d’accès aux livrables sur KROQI. ........................................................ 134
Tableau 66 : Tableau des conditions de contrôles des modèles de données. .................................... 135
Tableau 67 : Tableau des jalons de réunions concernant le BIM, inspiré de [96]. ............................. 136
Tableau 68 : Tableau des contenus des réunions, inspiré de [96]. ..................................................... 137
Figure 69 : Organigramme des acteurs du BIM sur le projet. ............................................................. 140
Tableau 70 : Matrice RACI des rôles des contributeurs BIM inspirée de [3]. ..................................... 142

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Figure 71 : Macro-planning des livrables BIM. .................................................................................... 143


Figure 72 : Extrait des propriétés thermiques des matériaux isolants dans la Maquette numérique de
Nanterre 3 dans REVIT. ....................................................................................................................... 145
Figure 73 : Paramétrage du type de bâtiment dans REVIT. ................................................................ 145
Figure 74 : Paramétrage de l’occupation des pièces dans REVIT. ....................................................... 146
Figure 75 : Work Breakdown Structure utilisé pour la production des diagrammes BPMN [94]. ...... 148
Figure 76 : Organisation Breakdown Structure tiré du Work Breakdown Structure [94]. .................. 149
Figure 77 : Extrait des facteurs de performance énergétique paramétrables dans INSIGHT 360. ..... 150
Figure 78 : Implémentation des variantes d’éclairage intérieur, de contrôle de présence et de
régulation de l’éclairage naturel et de la CVC pour la performance énergétique dans INSIGHT 360. 150
Tableau 79 : Tableau des gains de consommation énergétique cumulés de l’ouvrage en exploitation
après optimisation des facteurs. ......................................................................................................... 152
Figure 80 : Extrait des conversations par mails dans le cadre du benchmark sur l’utilisation du BIM
par les bureaux d’études thermiques en France................................................................................. 153
Figure 81 : Extrait de la liste des conversations par mails dans le cadre du benchmark sur l’utilisation
du BIM par les bureaux d’études thermiques en France. ................................................................... 154
Figure 82 : Légende des diagrammes SysML....................................................................................... 155
Figure 83 : Diagramme SysML d’exigences du smart building. ........................................................... 155
Figure 84 : Diagramme SysML de définition des blocs du smart building. ......................................... 156
Figure 85 : Diagramme SysML de blocs internes du smart building. .................................................. 157
Figure 86 : Diagramme SysML de séquence du smart building. ......................................................... 158
Figure 87 : Diagramme SysML de cas d’utilisation du smart building................................................. 158
Figure 88 : Représentation de l’IfcProxy [82]. ..................................................................................... 159
Figure 89 : Fenêtre REVIT des classes d’exportation IFC. .................................................................... 160
Figure 90 : Représentation des informations sémantiques exportées de REVIT dans XBIM XPLORER en
IfcBuildingElementProxy. .................................................................................................................... 160
Figure 91 : Représentation du capteur dans REVIT. ............................................................................ 161
Figure 92 : Fenêtre REVIT des classes d’exportation IFC après modification des conditions
d’exportations en IFC des équipements électriques. .......................................................................... 161
Figure 93 : Représentation de l’IfcSensor [83]. ................................................................................... 162
Figure 94 : Deux types de capteurs représentés dans REVIT. ............................................................. 162
Figure 95 : Fenêtre de configuration avancée des exports IFC depuis REVIT. .................................... 163
Figure 96 : Représentation des informations sémantiques exportée de REVIT du capteur de type
LightSensor dans XBIM XPLORER en IfcSensor avec l’utilisation de la famille et du type pour les
références............................................................................................................................................ 164
Figure 97 : Nomenclature REVIT des caractéristiques d’un capteur à exporter en IFC. ..................... 164
Figure 98 : Configuration de l’export en IFC des caractéristiques représentées dans la nomenclature
REVIT comportant le terme « IFC ». .................................................................................................... 165
Figure 99 : Représentation des informations sémantiques exportée, entre autres, depuis la
nomenclature REVIT dans XBIM XPLORER en IfcSensor. .................................................................... 165
Figure 100 : Script DYNAMO permettant la représentation de l’état d’une pièce dans le modèle REVIT
et la représentation de l’évolution des valeurs selon le modèle de la Figure 103. ............................ 167
Figure 101 : Courbe de l’évolution de l’état (température) d’une pièce sélectionnée dans REVIT. ... 167
Figure 102 : Diagramme de représentation et d’extraction des données issues des capteurs. ......... 168
Figure 103 : Exemple de processus de développement d’une extension IFC [84].............................. 170
Figure 104 : Nomenclature des propriétés des capteurs à exporter en IFC après exécution du script
DYNAMO pour leur implémentation dans REVIT ................................................................................ 171

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Figure 105 : Script DYNAMO permettant la saisie automatique des paramètres de protocole puis leur
actualisation en fonction d’un paramètre à déterminer par l’utilisateur. .......................................... 171
Figure 106 : Extrait du script DYNAMO appliqué sur la maquette numérique de Nanterre 3............ 172
Figure 107 : Arborescence des facteurs de la performance énergétique issus du modèle énergétique
de Nanterre 3 visibles dans CLIMAWIN............................................................................................... 174
Figure 108 : Extrait de la certification à la RT2012 issue de l’étude énergétique réalisée dans
CLIMAWIN à l’aide des données d’entrée BIM. .................................................................................. 175
Figure 109 : Catalogue des parois du modèle énergétique de Nanterre 3 dans CLIMAWIN. ............. 176
Figure 110 : Définition du site pour l’étude énergétique du bâtiment de Nanterre 3. ...................... 177

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Glossaire

4
4D, 32, 50, 70 : Usage du BIM consistant à associer les éléments de la maquette numérique aux différentes tâches du planning
travaux pour créer une animation telle qu’un phasage travaux.

A
ACT, 75 : Assistance pour la passation des Contrats de Travaux.
AIM, 66 : Asset Information Model, Modèle d’information de l’actif.
AMO, 30, 65, 76, 84, 85, 135, 141 : Assistant Maîtrise d’Ouvrage.
ANN, 59, 61 : Artificial Neural Networks, solutions de machine-learning.
APD, 131, 133, 134 : Phase Avant Projet Définitif.
API, 34 : Interface de programmation.
AVP, 28, 73, 85, 102, 131, 132, 133 : Phase AVant Projet.

B
BCF, 70 : BIM Collaboration Format, Format permettant l’échange d’annotations entre acteurs sur une maquette numérique.
BEPS, 45, 47, 54 : Building Energy Performance Simulation.
BIM, 16, 17, 19, 20, 21, 25, 26, 31, 33, 34, 35, 36, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 66,
67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 80, 84, 85, 86, 88, 89, 100, 104, 105, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 130, 153 :
Building Information Modeling.
BIM FOR VALUE, 64 : Référentiel BIM.
BIM manager, 66, 76, 84, 85, 114, 115 : Acteur du projet en charge de l’organisation et du suivi du processus BIM.
BIM modeleur, 76 : Dessinateur-projeteur en charge de la production des livrables BIM de type maquettes numériques.
BMS, 59 : Building Monitoring System, Surveillance du bâtiment assistée par la maquette numérique.
BPMN, 70 : Business Process Model and Notation, Diagramme permettant la description des processus.
Breakdown Structures, 22, 149 : Décomposition d'un projet en tâches, rôles, coûts, etc…
BTP, 20, 36, 37, 46 : Bâtiments et Travaux Publics.
Building Smart, 64, 65, 66, 67, 72, 94, 107 : Alliance d’éditeurs de logiciels de modélisation des ouvrages de la construction à
l’origine des IFC.

C
Cahier des charges BIM, 29, 66, 67, 68, 76 : Document contractuel présentant les exigences BIM du MOA, éventuellement
rédigé par un AMO BIM.
CDE, 67, 69, 70, 77, 78, 131, 132, 133, 134, 144 : Common Data Environnement, Plateforme collaborative BIM permettant
l’échange de données entre acteurs d’un projet.
CESI, 17, 19, 20, 21, 25, 30, 33, 35, 71, 112, 116, 119 : Centre des Études Supérieures Industrielles, école d’ingénieurs, centre
de formation et de recherche.
CLIMAWIN, 35, 57, 64, 82, 100, 145, 174 : Logiciel d’études énergétiques compatible avec des données d’entrée BIM.
Cluster, 34 : Groupe de serveurs fonctionnant de manière coordonnée.
CO2, 40, 42, 43, 59, 61, 106 : Dioxyde de carbone, gaz à effet de serre.
Contributeur BIM, 30, 67, 76, 111 : Contributeur à l’élaboration de livrables et de documents nécessaires au processus BIM.
Convention BIM, 35, 65, 66, 70, 84, 115 : Document rédigé par le BIM manager dont le but est d’organiser les différents
acteurs d’un processus BIM. Selon le référentiel retenu pour le projet, elle peut avoir une valeur, une place et un contenu
variable.
Coordinateur BIM, 76 : Acteur en charge de la gestion et du contrôle d’une équipe de travail BIM.
CSTB, 54, 85, 107 : Centre Scientifique et Technique du Bâtiment.
CVC, 34, 36, 40, 56, 69, 86, 89, 98, 150, 152 : Chauffage Ventilation Climatisation.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 13/183
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D
DCE, 75 : Dossier de Consultation des Entreprises.
DIA, 143 : Phase diagnostic.
Diagnostiqueur, 31, 74, 81, 102, 133, 134 : Prestataire en charge d’études de diagnostic (ici thermique) d’un ouvrage existant.
DIUO, 68 : Dossier d'Interventions Ultérieures sur l'Ouvrage.
DOE, 53, 63, 68, 74, 76, 80, 85, 86, 88, 95, 132, 134 : Dossier des ouvrages exécutés.

E
Eco-feedback, 61, 104 : Outil d’information à destination des utilisateurs d’un ouvrage comprenant leur consommation
énergétique et leur impact environnemental.

F
Fab-lab, 20 : Laboratoire de fabrication dont l’objectif est avant tout pédagogique.
FAST, 26, 32, 68 : Fonctional Analysis System Technic.
FEDER, 21, 30, 33, 36 : Fonds Européen de Développement Régional
Format natif, 35, 70, 78, 91, 92, 135 : Format développé pour être utilisé et édité par un logiciel en particulier et en général
proposé par défaut lors de l’enregistrement d’un fichier.

G
GbXML, 21, 51, 85, 98, 100, 102 : Green building XML, Format BIM conçu pour échanger des informations relatives à la
consommation énergétique d’un ouvrage.
GPS, 21, 25, 26, 28, 30, 33, 35, 36, 102, 111 : Grid Power Sustainability.

H
HEXABIM, 64, 67, 68 : Réseau de professionnels BIM proposant des ressources BIM.

I
IFC, 21, 34, 35, 49, 50, 51, 62, 63, 64, 65, 85, 107, 111, 113, 117, 173 : Industry Fondation Classes, Format de plus répandu
dans les processus BIM éditer par BUILDING SMART.
INSIGHT 360, 55, 73, 96, 98, 99, 102, 103, 150 : Logiciel AUTODESK d’études énergétiques, fonctionnant d’une part comme
un plug-in REVIT et d’autre part sur cloud.
Interopérabilité, 16, 28, 46, 49, 51, 70, 73, 92, 93, 102, 103, 111, 112, 113, 115, 116, 117 : Capacité de plusieurs systèmes à
communiquer des informations avec un minimum d’interventions de l’utilisateur.
IoT, 21, 28, 34, 35, 36, 59, 62, 63, 89, 102, 106, 111, 113 : Internet of Things, Interconnexion entre des systèmes échangeant
de l’information grâce à Internet (Exemple : capteur IoT dont les données sont accessibles grâce à une URL).

L
LiDAR, 53, 54, 105 : Light Detection And Ranging, Télédétection par laser.
LINEACT, 4, 20, 21, 28, 30, 31, 33, 34, 62, 76, 89, 91, 93, 102, 104, 114, 119, 128, 133, 135, 183 : Laboratoire d’innovation
Numérique pour les Entreprises et les Apprentissages au service de La Compétitivité des Territoires, département
recherche du CESI.
Loi MOP, 74 : Loi régissant les marchés publics.

M
Machine-learning, 59, 173 : Méthode permettant l’apprentissage d’un système et l’élaboration d’une intelligence artificielle.
Maquette numérique, 4, 16, 21, 34, 35, 47, 51, 59, 60, 61, 63, 64, 66, 73, 74, 78, 81, 82, 85, 86, 88, 89, 90, 92, 94, 95, 100,
132, 133, 134, 135, 137, 138, 145, 173, 183 : Modèle d’informations BIM comprenant, au moins, des valeurs géométriques.
MEDIA CONSTRUCT, 65 : Filiale française de BUILDING SMART.
Menuiseries, 89 : Ensemble des ouvrants (portes, fenêtres, etc…) d’un ouvrage.
Middleware, 34 : Logiciel permettant l’échange entre plusieurs logiciels.

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MINnD, 64, 65, 67, 68, 72, 94 : Modélisation des INformations INteropérables pour les INfrastructures Durables, Projet de
recherche IREX.
MOA, 17, 19, 33, 44, 66, 71, 81, 84, 86, 114, 115, 116, 117 : Maîtrise d’ouvrage.
Modèle d’informations, 82, 93, 95, 142 : Fichier contenant les informations sémantiques et/ou géométriques d’un ouvrage,
destiné à être échangé entre acteurs dans le cadre d’un processus BIM.
MOE, 31, 65, 66, 82, 85, 86, 99, 127, 128, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 137, 138, 141 : Maîtrise d'œuvre.

O
Ontologie, 32, 166 : Structuration d'informations.

P
Partie désignante, 65, 80 : Partie donneuse d'ordre dans un processus BIM. Ici, il s'agit du MOA.
Partie désignée, 32, 65, 128, 132, 137, 138 : (Terme tiré des normes NF EN 19650) Partie désignée en premier lieu par la partie
désignante pour une prestation BIM (management et/ou livrable). Ici, la partie désignée principale est la MOE et a à sa
charge le management du BIM sur le projet.
Plug-in, 98 : Programme destiné à intégrer un programme existant. En général, il apparaît sous forme d’un onglet
supplémentaire.
PTNB, 16, 26, 67, 68, 69, 72, 73, 104, 128, 130, 131, 132, 133 : Plan de Transition Numérique du Bâtiment.

R
Règle de Chilton, 81 : Solution de chiffrage d’un projet s’appuyant sur la connaissance du coût d’un projet ou d'un composant
d'ouvrage similaire par unité (Exemple : prix par m2).
REVIT, 100, 145 : Logiciel de modélisation compatible avec les processus BIM (capable d’importer et d’exporter des IFC) édité
par AUTODESK.
RT2012, 43, 54, 56, 57, 95, 99, 100, 107, 112, 132, 133 : Certification énergétique du bâtiment pour la phase exploitation
obligatoire pour les nouvelles constructions en France.
RVT, 78, 80, 145 : Format natif du logiciel de modélisation REVIT.

S
Simulation dynamique, 36, 59 : Simulation prenant en compte l’évolution de l’état d’un système en réalisant des simulations
par pas rapprochés.
SMART, 19, 22, 28, 112, 114, 115 : Spécifique/Simple, Mesurable, Acceptable, Réaliste, Temporel.
Smart Building, 4, 19, 26, 33, 34, 36, 62, 71, 76, 91, 94, 95, 100, 106, 114, 128, 129, 130, 133, 155, 156, 158, 183 : Bâtiment
équipé de capteurs permettant la récupération des données utilisées pour l’actionnement d’équipement aux moments
opportuns pour diminuer la consommation énergétique du bâtiment. Le smart building peut également d’appuyer sur le
machine learning.
Smartgrid, 21 : Réseau électrique intelligent à l'échelle urbaine.
SVM, 59 : Support Vector Machine, Artificial Neural Networks, solutions de machine-learning.
SysML, 90 : Systems Modeling Language, Language de représentation du fonctionnement d’un système basé sur des
diagrammes.

T
Thermicien, 102 : Ingénieur ou technicien œuvrant au sein d’un bureau d’études thermiques.
TIPEE, 64, 103 : Environnement de développement de réalité virtuelle.

U
UNITY, 35 : Environnement de développement de réalité virtuelle.
Usages BIM, 26, 68 : Utilisation du BIM permettant la production d’un livrable exploitable en phase réalisation ou exploitation
de l’ouvrage.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 15/183
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I. Introduction

La consommation énergétique et son impact sur l’environnement constituent des enjeux majeurs.
Le monde politique s’est saisi depuis plusieurs années de ces sujets en mettant en place des
réglementations pour la limitation des conséquences de l’activité humaine sur le climat. Ainsi, les
acteurs de l’économie, privés et publics, et les particuliers doivent s’adapter à ces nouvelles exigences.
Dans le cadre de démarches telles que la responsabilité sociale des entreprises, celles-ci s’impliquent
dans la limitation de ces impacts environnementaux en cherchant à faire labelliser leur patrimoine
pour communiquer autour de leurs valeurs.
Aussi, ces objectifs, en plus d’être climatiques, sont économiques, car le poste de dépenses que
représente l’exploitation d’un patrimoine est important [1].

Réussir cette transition relève de plusieurs domaines et implique divers moyens et échelles. Le
bâtiment en fait partie. Un usage optimisé de toutes les ressources, en l’occurrence les ressources
énergétiques telles que l’électricité et les gaz, est nécessaire. Cette transition passe aussi par le
numérique et une évolution de l’exploitation du bâtiment.
La conception et la réalisation des ouvrages sont des phases essentielles pour atteindre les objectifs
de performances énergétiques et environnementales. En effet, c’est au plus tôt dans le projet de
construction que les décisions les plus importantes pour l’optimisation de la consommation
énergétique peuvent être prises [7]. C’est lors de la phase de réalisation de l’ouvrage que la qualité
d’exécution et de conception vont particulièrement rentrer en compte pour la conformité aux
estimations de consommation énergétique lors de la phase exploitation.
Le rôle que doivent jouer les usagers à travers des comportements énergétiques vertueux est central
dans la réussite de cette transition. Ainsi, le patrimoine immobilier de demain doit être plus sobre et
plus respectueux de l’environnement. Il doit être aussi confortable, intelligent et en phase avec les
évolutions numériques et les mutations que nos modes de comportement pourraient connaître dans
le futur. Utiliser un bâtiment intelligent préfigure une nouvelle relation de l’usager à ses locaux.

La solution pour atteindre ces nouveaux objectifs se trouve en grande partie dans la numérisation du
bâtiment. En France, ce projet est notamment porté par le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment
(PTNB).
Le Building Information Modeling représente une part importante de ces nouveaux processus. En effet,
cette organisation permet un meilleur échange des informations concernant un ouvrage tout au long
de son cycle de vie. De la qualité et de l’accès à ces données dépendent des performances très diverses
lors des projets de construction et de l’exploitation d’un bâtiment. En effet, le BIM doit permettre aux
acteurs du projet de collaborer autour d’une maquette numérique qui contient les informations
nécessaires qu’ils peuvent récupérer depuis celle-ci et représenter dans celle-ci de manière facilitée
grâce à l’interopérabilité.
Ces qualités représentent bien évidemment un avantage important pour l’optimisation de la
consommation énergétique d’un bâtiment en phase exploitation.

Problématique : Comment le BIM peut-il contribuer à l’optimisation de la consommation énergétique


du bâtiment en phase exploitation ?

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 16/183
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Cette problématique amène à deux autres questions qui seront :


- Quelles technologies BIM utiliser pour l’estimation puis le pilotage énergétique du bâtiment
en phase exploitation ?
- Comment manager le processus BIM au cours de la vie de l’ouvrage pour atteindre ces
objectifs ?

Dans ce rapport, je présente les enjeux, objectifs, problématiques et besoins qui ont motivé cette
thèse.
Par la suite, je présente l’état du BIM au CESI en tant que MOA et centre de recherche, notamment
son utilisation pour l’optimisation et l’estimation de la consommation énergétique du bâtiment en
phase exploitation.
Vient ensuite un état de l’existant au CESI et un état de l’art. Ce dernier décrit de manière plus précise
les enjeux de la consommation énergétique du bâtiment en exploitation, les solutions traditionnelles
d’estimation et d’optimisation de celle-ci puis les solutions réalisables grâce au BIM. Aussi, je propose
des benchmarks autour des solutions BIM pour le pilotage énergétique et l’utilisation du BIM par les
bureaux d’études thermiques. Finalement, je clos ce chapitre avec un état de l’art sur le management
du BIM.
Après cela, je propose des solutions découlant de la phase exploratoire dressée plus tôt et qui
répondent aux besoins du CESI.
Enfin, je décris une application de cette solution sur le bâtiment intelligent du CESI « Nanterre 3 » qui
donne lieu à une mesure de l’atteinte des objectifs pour finalement conclure en proposant notamment
des pistes d’amélioration.
Le plan est représenté dans la Figure 1.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Figure 1 : Plan de la thèse.

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II. Cadrage de la thèse

Ce chapitre a pour objectif d’expliquer l’intérêt que représente cette thèse pour le CESI. Il permet aussi
de présenter l’organisation des travaux qui ont permis l’élaboration de ce document.
Ainsi, les points ci-dessous seront présentés :
II.1 La démarche de la thèse qui présente l’articulation des différents chapitres entre eux ;
II.2 Les enjeux de la thèse qui présentent notamment le contexte dans lequel celle-ci s’inscrit ;
II.3 Une analyse du besoin qui justifie ce travail ;
II.4 La définition d’indicateurs de suivi et d’atteinte des objectifs de la thèse ;
II.5 La synthèse de cette première phase d’études à travers le cadrage des objectifs de manière
SMART ;
II.6 La définition du périmètre de la thèse.

Démarche de la thèse

Cette thèse est le fruit d’une démarche élaborée en amont afin de fournir une solution pertinente à
des besoins bien identifiés.
L’identification des besoins du CESI, en tant que MOA et centre de recherche, et l’élaboration d’un
certain nombre d’éléments de la solution, ont été permises à l’aide de la méthode HGM [94] proposée
par Henri Georges Minyem. Les domaines concernés par la thèse, les fonctions nécessaires à la réussite
de la solution, leur souplesse, leur décomposition et l’analyse des risques et les moyens de s’en
protéger ont été conçus de cette manière.
Le document présente par la suite une phase exploratoire comprenant :
- L’état de l’existant du BIM au CESI en tant que MOA et centre de recherche ;
- Un état de l’art sur les enjeux de l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment
et les solutions « traditionnelles » et BIM existantes, et proposées par la recherche ;
- Des benchmarks sur les solutions mises en œuvre en France ;
- Une dernière partie d’état de l’art présentant des solutions de management pour l’application
de solutions BIM.
Des solutions répondant aux besoins proposés plus tôt, et s’appuyant sur l’état d’art, les benchmarks
et venant s’insérer logiquement pour compléter l’existant, sont présentées. Elles se divisent en deux
parties :
- Un ensemble de solutions BIM pour la rénovation énergétique en phase de réalisation des
travaux ;
- Une solution smart building, s’appuyant sur la représentation BIM de l’ouvrage, élaborée pour
la recherche.
Une application de ces solutions, suivie par des indicateurs nécessaires à la mesure des performances,
est présentée.

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 19/183
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Enjeux

Le CESI est un centre de formation et d’enseignement du supérieur et également de recherche grâce


à son laboratoire LINEACT.
Les enjeux concernent l’exploitation des ouvrages, autant au niveau de son impact environnemental
que de son coût. En effet, notamment en raison de la consommation énergétique en exploitation, déjà
source d’émission de gaz à effet de serre, le coût d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie est
composé à 75 % par des dépenses liées à son utilisation et sa maintenance [1].

II.2.1 Le CESI : une maîtrise d’ouvrage

Le groupe CESI possède des campus à travers toute la France. Il existe notamment un campus en Île-
de-France qui comprend un centre à Nanterre.
Celui-ci propose des formations post bac à bac+6 et des formations professionnelles. Ainsi, différentes
formations de type bac+2, cycles préparatoires intégrés, école d’ingénieurs BTP, généralistes et
informatiques, mastères spécialisés etc… sont suivies dans les locaux de Nanterre.
Ce dernier est divisé en 4 bâtiments :

• Nanterre 1 : Le bâtiment le plus ancien du centre. Il comprend un rez-de-chaussée et deux


étages supérieurs avec un grand nombre d’installations pédagogiques comme des salles de
cours, un amphithéâtre, divers locaux pour la restauration des apprenants et des salariés, et
des bureaux pour l’administration et les enseignants.
• Nanterre 2 : Un bâtiment de 4 étages comprenant un rez-de-chaussée pour la restauration et
le coworking, 3 plateaux pour l’enseignement des promotions d’ingénieurs, un fab-lab et
divers bureaux et salles de réunion pour le personnel pédagogique et LINEACT. Il a été inauguré
en 2019. Le projet de construction a été réalisé avec des usages BIM.
• Nanterre 3 : Un bâtiment N+1, composé de conteneurs, appelé également « démonstrateur
du bâtiment du futur » car il possède un ensemble de capteurs permettant l’actionnement de
plusieurs systèmes tels que les luminaires en fonction des conditions environnementales telles
que l’ensoleillement. Cet ouvrage est utilisé pour la recherche.
• Nanterre 4 : Un bâtiment de plain-pied également composé de conteneurs qui renferme un
ensemble d’installations nécessaires à l’impression 3D par fusion laser sur lit de poudre en
toute sécurité.

En plus de la réalisation de Nanterre 2 en BIM, le centre de Nanterre possède des maquettes


numériques de tous ses ouvrages.
Celles-ci sont utilisées pour l’enseignement des ingénieurs et diverses formations BIM, ainsi que par le
laboratoire LINEACT pour la recherche.

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II.2.2 La recherche pour la performance énergétique et environnementale du bâtiment avec


le projet FEDER GPS

Le CESI œuvre actuellement au sein du projet FEDER GPS (Grid Power for Sustainability) dont l’objectif
est de réaliser des démonstrateurs du pilotage de la performance énergétique de bâtiments et
d’usages de la mobilité électrique au sein de la Smartgrid.
Ainsi, les différents prototypes démontreront la pertinence des solutions proposées.
Le sous-projet sur lequel œuvre le centre de Nanterre vise à lever plusieurs verrous scientifiques afin
de contribuer à relever le défi énergétique pour l’exploitation du bâtiment à l’aide du numérique et
plus particulièrement du pilotage [2] :
- Caractérisation de la signature ou l’empreinte énergétique de l’usager à travers l’exploration
et l’analyse des données recueillies par les capteurs et des entretiens ;
- Analyse de l’influence de la qualité environnementale sur le confort des utilisateurs et la
consommation d’énergie liée à l’exploitation du bâtiment ;
- Identification des conséquences d’un environnement connecté sur le confort, le
comportement énergétique individuel et les économies de consommation d’énergie liée à
l’exploitation du bâtiment.
L’usage du BIM est une composante essentielle du projet. L’objectif, concernant cette partie du projet,
est de travailler sur la simulation et l’utilisation de la maquette numérique comme modèle de
référence. Le BIM, pour ses formats ouverts (IFC, GbXML etc…), est nécessaire pour développer des
processus capables d’automatiser l’échange d’informations entre des IoT, des bases de données et des
actuateurs. Ensemble, ces outils devront rendre le bâtiment intelligent en lui permettant de prendre
des décisions nécessaires à l’optimisation de la consommation énergétique en prenant en compte le
bien-être et le comportement de l’utilisateur.
Le bâtiment Nanterre 3, déjà équipé en systèmes IoT, sera l’un des démonstrateurs pour ce projet.

Analyse du besoin

Comme mentionné plus tôt, LINEACT souhaite appliquer la solution de pilotage pour l’optimisation de
la performance énergétique et environnementale du bâtiment en exploitation en prenant en compte
le confort de l’utilisateur et en s’appuyant sur l’échange d’informations via sa représentation dans la
maquette numérique.

La méthode HGM d’Henri Georges Minyem [94] nous propose d’organiser une étude approfondie pour
exprimer au mieux les besoins et exigences orientant cette thèse de la manière suivante :
❖ Structuration initiale.
Afin d’identifier l’ensemble des entités impactées par l’atteinte des objectifs visés, un
diagramme d’Ichikawa est réalisé.

❖ Intégration systémique.
- Analyse fonctionnelle.
Cette partie débute avec la réalisation de la bête à cornes qui reprend l’ensemble
des entités impactées, renommées domaines, les buts et les bénéficiaires de cette

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thèse. Par la suite, les domaines viennent s’organiser et interagir entre au sein de
l’araignée boxeuse à l’aide de fonctions.
- Caractérisation des domaines et des fonctions.
Ces fonctions sont analysées au sein du tableau Fonctional Analysis System
Technic. Aussi, elles sont comparées en importance à l’aide du tri croisé. Au sein
des tableaux des domaines, les domaines sont analysés au regard de leurs
caractéristiques, les risques et opportunités qu’ils représentent pour le projet et
les solutions de pilotages.

❖ Objectifs, expression et analyse des exigences techniques.


Cette phase se concentre sur la formulation des objectifs : pour cela ceux-ci ont été
élaborés de manière SMART.

❖ Montage de projet.
Ce chapitre présente, à l’aide des breakdown structures, les tâches de la solution à
mettre en œuvre, leur organisation, les ressources et les coûts nécessaires pour leur
mise en œuvre (Voir l’annexe 7).
Le choix de la stratégie à mettre en œuvre prend également en compte une étude des
risques.

II.3.1 Structuration initiale

Diagramme d’Ichikawa
Cet outil, également appelé diagramme causes-effets ou 5M, permet une recherche des entités
intervenant dans les projets en tendant vers plus d’exhaustivité.
En effet, les 5 branches de causes doivent amener à un listage aussi vaste que possible des éléments
et acteurs influençant le projet.
Ainsi, ces entités doivent être regroupées dans les catégories suivantes :
- Main d’œuvre ;
- Méthode ;
- Matériel ;
- Matière ;
- Milieu.
La Figure 2 suit ce modèle.

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 22/183
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Figure 2 : Diagramme d’Ichikawa de la thèse professionnelle.

II.3.2 Intégration systémique

Cette phase apporte une réflexion plus poussée autour des entités repérées dans le diagramme
d’Ichikawa et leurs rôles.

II.3.2.a Analyse fonctionnelle

Bête à cornes
Cet outil rassemble en 3 catégories les entités repérées dans le diagramme d’Ichikawa, elles posent
les questions suivantes sur la thèse :
- Sur qui/quoi agit-elle ? Personnes, éléments physiques, éléments immatériels et
environnement ;
- Buts ;
- À qui rend-elle service ?
Ainsi, la Figure 3 résume cette première partie de l’analyse fonctionnelle.

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Figure 3 : Bête à cornes de la thèse professionnelle [94].

Araignée Boxeuse.
Cet outil, mis en place dans la Figure 4 et la Figure 5, permet de rassembler toutes les entités de la
catégorie « Sur qui/quoi agit-elle ? » de la bête à cornes autour du projet de thèse. Ces entités,
désormais appelées « domaines », ont des fonctions qui les lient entre elles et au projet.
Ces fonctions sont réparties entre les groupes des fonctions principales, secondaires et techniques, qui
s’exercent entre les domaines et également, dans le groupe des fonctions contraintes, sur le projet.
Ainsi, les fonctions principales sont incontournables pour que le projet atteigne ses buts majeurs. Les
fonctions secondaires permettent l’atteinte des buts qui nécessitent une attention moindre durant le
déroulement du projet. Les fonctions techniques sont internes au projet et permettent aux domaines
de réaliser d’autres missions telles que des fonctions principales. Enfin, les fonctions contraintes
limitent le projet de différentes manières (dans le temps ou l’espace, au niveau des ressources pouvant
être employées, etc…).

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Figure 4 : Araignée boxeuse de la thèse professionnelle [94].

Fonctions Liens entre les domaines


Fonctions principales
FP1 : Suivre l’application d’une solution de mise en œuvre du BIM. D1 vers D8
FP2 : Communiquer son besoin en matière d’application pour la recherche au sein du D2 vers D15
projet Feder GPS.
FP3 : Désigner les acteurs du projet et du processus BIM. D3 vers D4 et D1
FP4 : Produire les livrables BIM. D4 vers D10
FP5 : Communiquer les exigences. D3 vers D1
D1 vers D4
Fonction secondaire
FS1 : Servir de processus pilote pour la formation au CESI. D8 vers D14
Fonctions techniques
FT1 : Contribuer à l’élaboration des livrables BIM. D5 vers D11
FT2 : Encadrer la production de livrables BIM. D8 vers D10
FT3 : Contribuer à la performance énergétique. D9 vers D11
D10 vers D11
FT4 : Maîtriser les outils et le matériel compatibles BIM. D4 vers D5 et D7
FT5 : Contribuer au pilotage du bâtiment. D10 vers D9
FT6 : Encadrer l’usage des outils, matériels et livrables BIM. D8 vers D7, D10 et D5
Fonctions contraintes
FC1 : Contraindre le projet à s’appliquer sur le bâtiment N3. D6 vers projet
FC2 : Contraindre le projet dans le temps. D12 vers projet
FC3 : Contraindre financièrement le projet. D13 vers projet
Figure 5 : Fonctions représentées dans l’araignée boxeuse.

II.3.2.b Caractérisation des domaines et des fonctions

La caractérisation des domaines et des fonctions permet une analyse plus fine du rôle et de l’impact
de chaque domaine et de chaque fonction.

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Fonctional Analysis System Technic


Le FAST permet de décomposer les fonctions du livrable en moyens mis en œuvre pour les atteindre.
Ces moyens sont eux-mêmes sous-détaillés en méthodes utilisées pour atteindre ces sous-fonctions.
Ici, nous nous concentrerons sur les fonctions donnant lieu à des objectifs BIM définis par COBIM 2012
[80] présentés dans la deuxième colonne.
Ces objectifs BIM trouvent des réponses pratiques dans les usages BIM tels que définis par le PTNB
dans le modèle de convention BIM qu’il propose [3].
Ainsi, celui-ci se présente sous la forme du Tableau 6.
Fonctions supérieures Objectifs BIM Usages BIM
Performance énergétique Modélisation de l'existant Modélisation du site et des données
existantes
Modélisation architecturale Production des livrables de conception
Assurance qualité Réception de l’ouvrage

Revue de maquette et consolidation par


phase
Analyse énergétique Études analytiques
Proposition et application d'une solution Exploitation du modèle pour la gestion des Gestion des ouvrages et des équipements
pour le smart building actifs
Tableau 6 : Tableau FAST des fonctions BIM de la thèse professionnelle [94] [80].

Tri croisé des fonctions


Cet outil permet le classement des fonctions les unes par rapport aux autres en termes d’importance.
La Figure 7 représente graphiquement le résultat de ce classement.
Ainsi, les fonctions suivantes dominent les autres en importance :
- FP1 : Suivre l’application d’une solution de mise en œuvre du BIM ;
- FT3 : Contribuer à la performance énergétique ;
- FP4 : Produire les livrables BIM ;
- FP5 : Communiquer les exigences ;
- FP2 : Communiquer son besoin en termes d’application pour la recherche au sein
du projet Feder GPS.
Voir l’annexe 1.

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Priorité entre les fonctions


30

25

20

15

10

0
FP1 FT3 FP4 FP5 FP2 FT5 FT1 FT6 FP3 FC3 FT2 FT4 FC2 FS1 FC1

Figure 7 : Graphique de priorité entre les fonctions (issue du tri croisé) [94].

Caractérisation des fonctions


Ce tableau a pour but de définir l’expression fonctionnelle du besoin.
Celui-ci est inspiré de la norme X50 151.

Celle-ci définit 4 classes de flexibilité par rapport à l’atteinte des niveaux cibles :
• F0 = Flexibilité nulle/niveau impératif ;
• F1 = Flexibilité faible/niveau peu négociable ;
• F2 = Flexibilité bonne/niveau négociable ;
• F3 = Flexibilité très bonne ou très forte/niveau très négociable.

Cet outil donne lieu à un choix d’indicateurs de suivi, pour suivre en priorité les objectifs les plus
importants. En effet, nous ferons le choix d’un nombre limité d’indicateurs pour clarifier l’observation
des écarts.

Voir le tableau dans l’Annexe 2 : Caractérisation des fonctions

NB : Dans les délais de la thèse plusieurs de ces objectifs présentés ici ne sont pas atteints car les travaux
n’ont pas été lancés. Toutefois dans une démarche projet que je souhaitais rendre complète, je les ai
inclus à cette analyse.

Tableaux des domaines


Les tableaux des domaines permettent une analyse plus précise de chacune des entités autour de
l’araignée boxeuse en énumérant ses caractéristiques, les opportunités et risques qu’elle représente
pour le projet. Ainsi, des axes de pilotage sont définis pour exploiter au mieux ces éléments dans
l’intérêt du projet.

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Voir l’annexe 3.
Cet outil contribue à fournir une liste de données d’entrée exhaustives pour le Plan de Management
des Risques.

Indicateurs de suivi et d’atteinte des objectifs

Les indicateurs de suivi et d’atteinte des objectifs permettent de mesurer les écarts par rapport à ces
derniers durant et à la fin du projet.
Afin d’en déterminer un nombre limité pour conserver une bonne lisibilité de ces données, le choix a
été fait de se concentrer sur les fonctions qui ont été déterminées parmi les plus importantes grâce au
tri croisé des fonctions (II.3.2.b). Le niveau de flexibilité des fonctions déterminé dans la caractérisation
des fonctions sera aussi utilisé pour élaborer ces indicateurs.

Pour le suivi du projet, le macro-planning présenté dans la partie II.5.5 sera utilisé.
La Tableau 8 ci-dessous reprend les indicateurs d’atteinte des objectifs.
Caractéristique suivie Indicateur de suivi
FP1 : Suivre l’application d’une solution de mise en œuvre du BIM
Absence de ressaisie des données d’entrée issues de la Géométrie : Oui/Non + remarques éventuelles.
maquette (interopérabilité). Sémantique : Oui/Non + remarques éventuelles.
Accès aux données d’entrée pour l’élaboration des Oui/Non + remarques éventuelles.
livrables.
FT3 : Contribuer à la performance énergétique
Exactitudes des analyses énergétiques en phase AVP. Pourcentage d’erreur.
Certification énergétique RT2012 assistée par le BIM. Oui/Non + gain temporel et financier.
Économies réalisées grâce au pilotage énergétique en Indiquer le coût de l’investissement et son amortissement.
phase exploitation.
FP4 : Produire les livrables BIM mentionnés dans le cahier des charges BIM
Production de tous les livrables BIM mentionnés dans le Pourcentage, du total des livrables prévus, réalisé.
cahier des charges BIM (avec les qualités exigées) dans les Pourcentage, du total des maquettes prévues, réalisé.
délais. Retard cumulé dans les livrables BIM.
FP5 : Communiquer les exigences du MOA
Après production des livrables, il s’est avéré que toutes les Coût potentiel des failles contractuelles repérées.
clauses nécessaires à la protection du MOA étaient
présentes.
FP2 : Communiquer et trouver une réponse à son besoin en matière d’application pour la recherche au sein du projet
Feder GPS
Représentation des capteurs IoT en IFC conforme au Oui/Non.
besoin de LINEACT.
Production d’une publication scientifique. Oui/Non.
Tableau 8 : Tableaux des indicateurs d’atteinte des objectifs de la thèse.

Synthèse des objectifs SMART de la thèse

Les objectifs de la thèse ont été conçus de sorte à être SMART, c’est-à-dire Spécifiques et Simples,
Mesurables, Acceptables, Réalistes, Temporels.
Ces objectifs majeurs sont présentés sous forme de fonctions principales (FP) dans la Figure 4.

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Les objectifs plus secondaires sont présentés sous la forme de fonctions secondaires et techniques.
Ces dernières existent pour contribuer à l’atteinte des objectifs principaux.
Les objectifs se décomposent en deux sous-catégories : les objectifs généraux de la thèse permis par
l’usage du BIM et les objectifs BIM qui répondent à ces fonctions supérieures du projet.
Les objectifs BIM sont présentés de manière plus détaillée dans le cahier des charges BIM disponible
dans l’Annexe 5 : Cahier des charges BIM. Le cahier des charges est un document contractuel à
destination des intervenants extérieurs à la MOA au cours du projet.
Le cahier des charges présenté en annexe (Annexe 5 : Cahier des charges BIM) comprend
essentiellement les clauses pour l’utilisation du BIM pour la performance énergétique du bâtiment en
exploitation. Afin d’amortir le coût de développement des maquettes numériques et du management
BIM grâce à des économies d’échelle, il est souhaitable d’avoir recours à d’autres objectifs BIM qui
dépassent le périmètre de cette thèse.

II.5.1 Spécifiques

Chaque objectif correspondant à une fonction est affecté à un acteur et le contexte dans lequel il
s’inscrit a été clairement énoncé notamment grâce aux outils utilisés dans la partie II.3.

Spécification des objectifs BIM


Les exigences de la MOA ont été formulées à l’aide d’expressions clairement définies et expliquées et
sont adaptées au projet. Aussi, des référentiels sont cités pour uniformiser le langage technique.
La fonction supérieure à ces objectifs BIM est également clairement définie et chacun de ces derniers
est décomposé en usages BIM, eux-mêmes décomposés en livrables dont les données d’entrée et les
exigences temporelles de livraison et d’emplacement dans la plateforme collaborative ont été
spécifiées.
Pour chaque tâche du processus BIM, des responsabilités sont affectées aux différents acteurs à l’aide
d’une matrice RACI (Voir la matrice RACI dans l’Annexe 5 : Cahier des charges BIM).

II.5.2 Mesurables

Les exigences d’atteinte des objectifs sont rendues mesurables à travers le tableau de caractérisation
des fonctions décrit dans la section II.3.2.b et disponible dans l’Annexe 2 : Caractérisation des fonctions
. Il permet aussi la détermination d’un niveau de souplesse.
Ces objectifs donnent aussi lieu à des indicateurs de suivi en nombre limité (Voir section II.4).

Mesure des objectifs BIM


Les objectifs sont mesurables avec des délais et des niveaux clairement définis s’appuyant sur la
matrice ND (Niveau de Développement) (que nous n’avons pas représentée ici, mais dont le rôle est
présenté dans la thèse).

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II.5.3 Acceptables

Les objectifs ont été présentés à divers acteurs du CESI, dont l’équipe de recherche de LINEACT
œuvrant au sein du projet FEDER GPS, pour validation.
Aussi, celle-ci devait contrôler, au cours d’itérations, la conformité entre la formulation de ses besoins
et sa vision d’un côté et mes propositions de l’autre.

Acceptabilité des objectifs BIM


Le cahier des charges BIM a été rédigé en prenant en compte les exigences de l’utilisateur de l’ouvrage,
LINEACT.
Les acteurs devaient accepter les objectifs et proposer leurs solutions pour élaborer une réponse. Ces
échanges se sont déroulés au cours de réunions et à travers la formulation des solutions mises en
œuvre par les contributeurs BIM à travers des plans d’exécution BIM.
Les livrables devaient également être approuvés au cours de plusieurs contrôles en interne, par le chef
de projet BIM, l’équipe de production BIM et LINEACT.

II.5.4 Réalistes

Les objectifs ont été étudiés de sorte à être atteignables avec l’expérience, les ressources et le temps
dont je disposais.
Ainsi, les objectifs tels que l’étude énergétique exacte ont été mentionnés, mais exclus pour se
concentrer sur des aspects tels que le management des données d’entrée et de sortie.

Des objectifs BIM réalistes


Lors de la soumission d’une offre, une évaluation des moyens mis en œuvre par l’équipe de production
doit être faite par la MOA (ou l’AMO BIM s’il en existe un) (évaluation des compétences de l’équipe de
production via des mémoires techniques et des CVs). Les contributeurs BIM qui sont consultés pour
l’élaboration des plans d’exécution BIM et de la convention BIM doivent veiller eux-mêmes à la
formulation de réponses réalistes.

II.5.5 Temporels : Macro-planning de la thèse

Le planning projet a suivi le principe décrit à travers le planning ci-dessous dans la Figure 9.
Cette organisation temporelle des tâches a été inspirée par le plan de la thèse.

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mars-20

août-20
sept-19

janv-20

sept-20
févr-20
nov-19

juin-20

nov-20
mai-20
déc-19

déc-20
avr-20
oct-19

oct-20
juil-20
Phases Tâches

Analyse du besoin

Jalon de choix
Cadrage Choix d'un enjeu de thème
Choix des objectifs et des
indicateurs de suivi

Etat de l'existant
Phase
Etat de l'art
exploratoire

Benchmark

Proposition de solutions
Solutions
Application des solutions

Rédaction du rapport

Jalon de rendu
Rendu du rapport
du rapport écrit

Figure 9 : Macro-planning de la thèse.

Il existe des principes d’itération entre certaines tâches du planning. En effet, les réponses aux besoins
de LINEACT ont suivi une logique d’amélioration continue au fur et à mesure que de nouveaux
prototypes de solutions étaient proposés (Voir principe d’itération dans la section IV.3.1). En effet, à
chaque proposition d’un prototype à LINEACT répondant à un besoin exprimé plus tôt, des faiblesses
puis des pistes d’améliorations et des nouvelles possibilités étaient relevées afin de permettre une
nouvelle définition, plus précise, du besoin.

Planification des livrables BIM


Des jalons globaux pour la livraison des maquettes et autres éléments BIM ont été fixés, pour le projet,
dans l’Annexe 5 : Cahier des charges BIM.

Périmètre de la thèse

Les travaux autour de cette thèse devaient s’étaler d’octobre 2019 à août 2020. Pour cette raison, bien
que certains domaines, objectifs et indicateurs de suivi et d’atteinte des objectifs du projet
mentionnent des événements qui dépassent le stade de cette thèse, ceux-ci n’ont pas été mis en
œuvre. En effet, une partie de ces sujets requièrent le lancement d’un projet et donc la consultation,
particulièrement onéreuse, d’acteurs extérieurs tels qu’un diagnostiqueur, un MOE etc…

L’état de l’art et les solutions proposées découlant de celui-ci concernent :


- L’utilisation du BIM pour l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment en
phase exploitation ;
- Les solutions traditionnelles utilisées en dehors des processus BIM, à titre de comparaison ;
- Les enjeux de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation.

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Ainsi, la thèse n’aborde pas le sujet de la consommation énergétique et la performance


environnementale en phase de construction de l’ouvrage. Les objectifs et usages du BIM non
mentionnés dans le FAST (Voir II.3.2.b) (Par exemple relatifs à la synthèse, la 4D, la 5D, la maintenance
etc…) ne sont pas étudiés.
La solution pour l’estimation de la consommation énergétique du bâtiment exploité en phase
réalisation se limite aux phases de diagnostic, d’avant-projet et de réception. Les phases projet et
exécution sont exclues de cette thèse.
La solution pour l’optimisation de la consommation énergétique durant la phase exploitation s’insère
dans une solution déjà partiellement développée et plus large représentée dans la section III.1.1.b. Le
périmètre de la thèse pour la phase exploitation se limite au carré rouge de la Figure 10 et concerne
donc la représentation de l’ouvrage supporté par les formats du BIM. La gestion des données grâce au
middleware ou à l’ontologie ou encore les solutions de simulations énergétiques ne seront pas
abordées en détail.

Le CESI occupe, dans le cadre de ce projet et selon le volet de normes BIM NF EN ISO de 19650 de
2018, le rôle de partie désignante. Certaines missions traitées dans cette thèse, sont selon cet
ensemble de normes et d’autres référentiels BIM qui sont cités, voire utilisés dans cette thèse, à la
charge de la partie désignée principale, la maîtrise d’œuvre et des autres intervenants du projet tels
que les titulaires travaux.
Toutefois, afin de vérifier l’existence de réponses crédibles aux besoins de recherche et de maîtrise
des compétences au sein du CESI, nous avons fait le choix de développer et d’appliquer ces solutions.

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III. Exploration de l’état du BIM pour l’optimisation de la


consommation énergétique au CESI, en recherche et dans les
entreprises

Ce chapitre présente la phase exploratoire de cette thèse professionnelle.


Le but de cette partie est d’étudier les solutions proposées par le marché, la recherche et le CESI pour,
par la suite, développer une réponse aux besoins de ce dernier en prenant appui sur ces informations.
En effet, cette réponse doit s’inscrire dans la continuité des solutions déjà maîtrisées au CESI et dans
les autres entités. Les éléments de cette phase d’exploration ont vocation à éviter de reproduire un
travail qui a déjà été fait tout en prenant en compte leurs apports pour l’atteinte des objectifs de cette
thèse.
Ainsi, cette phase exploratoire se composera :
III.1 De l’état de l’existant du BIM et de l’optimisation de la consommation énergétique en
phase exploitation au CESI ;
III.2 D’un état de l’art enrichi par des benchmarks sur le même domaine.

État de l’existant : L’optimisation de la consommation énergétique au CESI

Le BIM est essentiellement utilisé de deux manières au CESI : en recherche, où ses formats constituent
un support pour représenter les informations liées au smart building, et en MOA, permettant de plus
l’utilisation des ressources BIM pour la dimension pédagogique.

III.1.1 La recherche pour l’optimisation de la consommation énergétique des bâtiments en


exploitation au CESI

Le département recherche du CESI, LINEACT, œuvre notamment au sein du projet FEDER GPS pour le
développement de solutions pour le pilotage énergétique des installations pour la mobilité, les
quartiers et les bâtiments. C’est dans le cadre de ce dernier objectif que ce laboratoire met en
application ses réponses sur le bâtiment Nanterre 3 à l’aide du BIM.

III.1.1.a Nanterre 3 : Le bâtiment du futur

Le bâtiment du CESI Nanterre 3, également appelé « bâtiment du futur », a été achevé en 2017.
Il est équipé de luminaires de la marque Philips qui sont associés à des capteurs tels que des détecteurs
de présence et des cellules photométriques (90 environ [4]). Aussi, les informations issues de ces
différents capteurs sont stockées sur une base de données [5]. Il doit notamment être utilisé dans un
processus développé dans le cadre du projet Feder GPS présenté dans la Figure 10.

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III.1.1.b La gestion de la donnée issue des capteurs de Nanterre 3

LINEACT propose un processus de stockage des informations issues des capteurs du bâtiment Nanterre
3. Celui-ci a été testé dans un prototype.
Un middleware se connecte à ces différents composants de la couche intelligente de l’ouvrage puis
l’intègre dans un cluster de bases de données.
Les données issues des capteurs ainsi récupérées doivent être utilisées en parallèle pour permettre
une anticipation des conditions dans le bâtiment (Luminosité, chauffage, etc…). La validité des
simulations du futur état du bâtiment permettant son pilotage repose ici sur la prise en compte, dans
chacun des modèles, des actuations entrainant l’activation des systèmes d’un ouvrage (Luminaires,
CVC, etc…).
La simulation du comportement du bâtiment doit être réalisée dans un logiciel exploitant les données
issues d’une maquette numérique BIM. En effet, les dernières versions des IFC permettent de
représenter des éléments IoT.
Les données exploitées dans le cadre de ces simulations réalisées en parallèle sont associées à des
composants IFC représentant l’ouvrage [4].

Modélisation et exploitation d’un modèle BIM

Figure 10 : Processus du pilotage


énergétique du smart building [4].

III.1.1.c La représentation de l’état du jumeau numérique grâce aux bases de données et au format
IFC

L’API de REVIT a permis de développer en C# une interface graphique permettant le contrôle de


systèmes du bâtiment tels que les luminaires.

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Aussi, un prototype d’interface dans le logiciel open source XBIM XPLORER, permettant d’allumer ou
d’éteindre les luminaires représentés dans la maquette numérique, a été réalisé.
Le laboratoire a également conçu un logiciel permettant la consultation à distance de l’état du
bâtiment. Pour cela une représentation 3D reposant sur un export IFC (réalisé par exemple depuis
REVIT) et des informations, issues des capteurs et des actuateurs, stockées dans la base de données
du bâtiment est développée dans l’environnement UNITY. Finalement, cette représentation est
accessible depuis une interface web. Un processus permettant la modélisation dans REVIT et l’export
vers UNITY a été exploité [4].

III.1.1.d Insertion de la thèse à la suite de l’existant

C’est notamment dans le cadre de ce sous-projet de Feder GPS qu’est réalisée cette thèse.
Le travail concerne notamment la représentation des systèmes IoT dans un format BIM tel que les IFC.

III.1.2 L’optimisation de la consommation énergétique du patrimoine immobilier du CESI en


exploitation

Le BIM a permis la réalisation de Nanterre 2 et la modélisation de l’intégralité des bâtiments du centre


de Nanterre.
Les 4 ouvrages du centre sont utilisés pour les scénarios pédagogiques des différentes formations.

III.1.2.a Les études thermiques pour la réalisation de Nanterre 2 et Nanterre 3

Bien qu’ayant été demandées dans le cahier des charges BIM de Nanterre 2 et pris en compte dans la
convention BIM, les études thermiques de ce bâtiment n’ont pas été réalisées en BIM. Il était demandé
que celles-ci servent de données de sortie des études analytiques en amont dans le projet puis de
données d’entrée pour la conception des maquettes suivantes.
L’étude thermique a toutefois été réalisée avec le logiciel CLIMAWIN par Axima comme demandé dans
la convention BIM.
Sur le bâtiment Nanterre 3, l’étude thermique, réalisée par THERMI-FLUIDE a également été réalisée
sans usage du BIM.

III.1.2.b La mise en œuvre du BIM pour l’estimation de la consommation énergétique au CESI

Si le BIM a été mis en œuvre au CESI pour la réalisation de Nanterre 2, aucune analyse énergétique n’a
été réalisée en BIM dans le cadre de la réalisation des ouvrages de Nanterre.
Toutefois, la maquette numérique de Nanterre 3 en format natif REVIT a été modélisée pour contenir
toutes les informations utiles à l’estimation de la consommation énergétique et au pilotage intelligent
du bâtiment.

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En effet, cette maquette renferme des informations géométriques et sémantiques représentant les
espaces, la qualité de l’isolation, la CVC, des capteurs, etc… Ainsi, elle est utilisée dans le cadre du
projet de smart building FEDER GPS où elle permettra la simulation dynamique et la représentation
BIM des éléments IoT pouvant être associés aux données issues de ceux-ci dans le jumeau physique
grâce aux ontologies. Elle est également utilisée dans le cadre de scénarios pédagogiques de l’école
d’ingénieurs BTP au sein de laquelle les apprentis doivent réaliser une étude énergétique à l’aide du
logiciel BIM CYPETHERM. Cette même maquette est également exploitée dans le cadre du Mastère
Spécialisé – Management de projets de construction option construction durable avec le logiciel
PLEÏADE.

État de l’art et benchmarks des pratiques proposées par la recherche et les


entreprises pour l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment en
phase exploitation

Cet état de l’art, enrichi par des benchmarks, s’inscrit dans un contexte de transition énergétique et
écologique, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation du secteur du bâtiment
aux enjeux et défis du changement climatique.
Ce chapitre cherche à rassembler les méthodes de contribution à l’amélioration de la performance
énergétique du bâtiment exploité à travers l’optimisation de la consommation d’énergie en utilisant
une approche et des outils de modélisation paramétrique.
Les méthodes classiques affectent principalement les propriétés physiques des bâtiments telles que
l’orientation ou l’isolation thermique sans se préoccuper de la dimension humaine avec les occupants
qui y vivent. D’autres solutions se focalisent sur l’usage du BIM pour l’estimation et l’amélioration de
la performance énergétique du bâtiment en exploitation.

Cet état de l’art approfondi sur la performance énergétique du bâtiment en exploitation ainsi que les
approches et outils permettant sa représentation, son calcul et sa simulation, s’organisera de la
manière suivante :
- Dans cette première partie, nous commencerons par étudier les enjeux de la consommation
énergétique dans le secteur du bâtiment ;
- Puis nous verrons les stratégies de réduction de la consommation énergétique du bâtiment en
exploitation ;
- Par la suite, nous analyserons les techniques récentes en BIM qui permettent d’estimer puis
d’optimiser la consommation énergétique du bâtiment en exploitation, notamment en
influençant, à l’aide d’un environnement connecté, le comportement énergétique individuel
et les besoins bioclimatiques des usagers à l’échelle d’un bâtiment ;
- Ensuite, nous étudierons les solutions BIM mises en place par le marché ;
- Enfin, nous étudierons les solutions de management de la donnée dans un projet pour
atteindre ces objectifs.

III.2.1 Les enjeux de la consommation énergétique du bâtiment

En plus de présenter un poste de dépense important, la consommation énergétique, dans de


nombreux domaines, est émettrice de gaz tels que le CO2 qui contribue au dérèglement climatique.

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Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines constituent une des préoccupations
majeures, contraintes par législation ou non, pour les différents secteurs d’activités partout dans le
monde.
Ainsi, la consommation énergétique du bâtiment présente une série d’enjeux importants comme nous
allons le voir. Ces enjeux sont d’ordres :
- Environnementaux ;
- Économiques ;
- Énergétiques ;
- Politiques.

III.2.1.a L’influence du secteur du bâtiment dans la consommation énergétique globale

Parmi les principaux secteurs consommateurs d’énergie et émetteurs de CO2, on trouve le domaine
de construction de bâtiments et les travaux publics (BTP).
Le bâtiment est responsable de 40 % de la consommation énergétique et de 25 % à 36 % des émissions
de CO2 selon les études [6][7] [8] [9] [10].
Aux USA, où 39 % de la consommation énergétique sont liées au bâtiment, on s’attend à une
augmentation des émissions carbone de 1.8 % par an [11] et ce même si les mesures prises au cours
de ces dernières décennies ont déjà permis de ralentir cette augmentation comme nous le montre les
courbes de l’évolution de la consommation énergétiques aux USA sur la Figure 11.

Figure 11 : Évolution de la consommation énergétique aux USA [12].

En France, l’industrie de la construction représente 44 % de la consommation énergétique et 21 % du


total des émissions de CO2 [13].
Le secteur bâtiment représente une part encore plus importante de la consommation électrique,
particulièrement en France (68.1 %) par rapport au reste du monde (56.9 %) comme nous le montrent
les graphiques de la Figure 12 et la Figure 13 ci-dessous.

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Figure 12 : Répartition de la consommation électrique en Figure 13 : Réparation de la consommation électrique dans le


France en 2010 telle que reportée par EDF [14]. monde en 2010 [14].

En plus d’être un poste de dépenses important pour les entreprises et les particuliers en France et
partout dans le monde, la consommation énergétique a un impact conséquent sur le climat.
En effet, à Hong Kong par exemple, le bâtiment compte pour 61 % des émissions carbones et 90 % de
la consommation énergétique [15], [16]. En raison de son climat, 40 % de ces émissions carbones sont
liées à la ventilation [15].
Tandis qu’en 2016, au Québec, dans le secteur commercial et institutionnel, 56 % de la consommation
d’énergie annuelle d’un bâtiment étaient distribuées en trois pôles principaux : le chauffage (31 %),
l’éclairage (17 %) et la climatisation (8 %) [17].

III.2.1.b L’influence économique du secteur du bâtiment

De même qu’il a un rôle majeur dans la consommation énergétique et la production de gaz à effet de
serre, le bâtiment est également un acteur essentiel de l’économie partout dans le monde. En effet,
l’industrie de la construction représente 5 à 10 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial d’où l’intérêt
d’investir dans l’innovation [18]. Les mesures économiques et politiques incitatives ou dissuasives de
ce secteur ont ainsi rapidement un impact important dans ces mêmes domaines.
Par exemple au sein de l’Union européenne, une augmentation de la performance énergétique des
bâtiments de 20 % permettrait 60 milliards d’euros d’économies [19]. Une augmentation de 2 % du
coût de la construction du bâtiment pourrait faire baisser le coût de l’exploitation de 20 % [10].

III.2.1.c L’impact du bâtiment en phase construction sur la consommation énergétique mondiale et


l’environnement

Si la consommation du bâtiment en phase exploitation a été un sujet inévitable dans le secteur et en


politique, très peu d’efforts ont été faits pour réduire la consommation énergétique en phase
réalisation [6].
C’est notamment le cas en Chine, où l’empreinte carbone est de 2993 kg CO2eq/m2 dans le bâtiment.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 38/183
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Le graphique de la Figure 14 ci-dessous représente la part des émissions de gaz à effet de serre
correspondant à chaque phase du cycle de vie d’un ouvrage résidentiel en Chine étudié dans [20]. Ici,
près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent de la phase construction.

Emissions de gaz à effet de serre pour chaque phase


Tansport des matériaux
de construction
0.04 % Construction sur site
Exploitation
Production des matériaux de 0.07 %
construction Rénovation
23.87 %
Démolition
Traitement des
déchets de Traitement des déchets de
construction construction
0.61 % Production des matériaux de
Exploitation construction
Démolition Tansport des matériaux de
68.92 %
0.05 % construction
Construction sur site
Rénovation
6.43 %

Figure 14 : Répartition des sources d’émission de gaz à effet de serre pour chaque phase de l’ouvrage résidentiel étudié dans
l’étude [20].

Selon d’autres études, 40 % de la production de carbone proviennent de la production et du transport


des matériaux de construction et 56 % de la phase opérationnelle, les 4 % restants correspondent à la
construction sur site, maintenance, et à la démolition [16].
Cet état de l’art se concentrera sur la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation.

III.2.1.d L’impact de l’exploitation du bâtiment sur la consommation énergétique mondiale et


l’environnement

La construction ne représente pas la part la plus importante du coût d’un bâtiment. En effet, sur 50
années, les dépenses de fonctionnement peuvent atteindre 3 à 4 fois le montant de l’investissement
pour la réalisation [21].
Dans des pays comme la Chine, près des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment
se font pendant la phase exploitation comme nous le montre la Figure 14 [20].
En France, le premier poste de consommation énergétique des résidences reste le chauffage. Mais la
part de celui-ci tend à diminuer dans les bâtiments basse consommation (BBC) comme nous le montre
les graphiques de la Figure 15 qui comparent les consommations énergétiques réparties par usage des
bâtiments classiques et des bâtiments basse consommation.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 39/183
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30
Consommation énergétique annuelle des bâtiments

CONSOMMATION ANNUELLE [MWH/AN] 25


2,4

2,6
20
Auxilaires
4,9
Eclairage
15
4,9 Ventillation

10 ECS
0,8 Chauffage
1,5
5 10,2 1,4
2,9
1,3
0
Bâtiment existant BCC

Bâtiment existant BBC

9% 10%
Chauffage 16% Chauffage
10%
41% ECS ECS
19%
Ventilation Ventilation
20%
Eclairage Eclairage
37%
Auxilaires 18% Auxilaires
20%

Figure 15 : Répartition de la consommation énergétique annuelle des bâtiments classiques, dits existants, et BBC [12].

Les facteurs de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation


Les facteurs majeurs de la consommation énergétique dans le bâtiment en exploitation sont les
suivants [11] [22] [23] [24] [25] :
- Le comportement des utilisateurs compte à hauteur de 7,4 % dans l’émission de CO2 du
bâtiment ;
- Il est important de prendre en compte les changements météorologiques et/ou climatiques
d’une région à une autre ou au cours de l’année, la météo peut influer à hauteur de 20 à 40 %
sur les charges du bâtiment de l’été à l’hiver ;
- Les propriétés du bâtiment (ancienneté, géométrie, etc.) ;
- L’équipement CVC du bâtiment.
[26] présente les variables qui figurent dans le Tableau 16 comme étant les facteurs les plus
importants de la consommation énergétique dans le bâtiment.
S/n Facteur Description
1 Climat • Degrés-jour de climatisation ;
• Degrés-jour de chauffage.
2 Building • Surface de sol ;

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• Nombre de fenêtres ;
• Propriété de l’enveloppe du bâtiment ;
• Type d’ouvrage ;
• Année de construction.
3 Occupants • Nombre d’occupants ;
• Revenus totaux.
4 Équipement • Modèle de chauffage ;
• Modèle de climatisation.
5 Comportement des occupants • Nombre de pièces chauffées ;
• Réglage moyen de la température ;
• Nombre de pièces climatisées.

Tableau 16 : Tableau des facteurs majeurs de la consommation énergétique dans le bâtiment [26]

Selon European Union Building Energy Performance Directives, les aspects ci-dessous doivent être pris
en compte dans le calcul de la performance du bâtiment [26] :

(1) Les caractéristiques thermiques du bâtiment ;


(2) Les installations de chauffages ;
(3) Les installations de système d’air conditionnée ;
(4) La ventilation ;
(5) Les installations relatives à la lumière intégrée à la construction ;
(6) La position et l’orientation du bâtiment, y compris le climat de la région ;
(7) L’impact solaire et les protections contre celui-ci ;
(8) La ventilation naturelle ;
(9) Les conditions climatiques intérieures.

Pour réaliser ces analyses dans le domaine industriel, les facteurs ci-dessous sont proposés [27] :

- Structure de production ;
- Flux d’énergie ;
- Flux de ressources ;
- Facteur humain, apprentissage et social ;
- Symbiose et contexte spatial ;
- Technologie d’information et de communication et systèmes cyber-physiques.

L’impact de l’ancienneté des bâtiments


Parmi les causes de la consommation du secteur du bâtiment, on trouve l’ancienneté de ceux-ci. En
effet, 30 % des bâtiments de l’UE ont plus de 50 ans [7]. Aux USA, l’âge moyen des bâtiments était de
37 ans en 2011 et 11 ans en 1985 [28].
La rénovation de vieux bâtiments pourrait réduire les émissions de carbone dans l’UE de 5 % [7].

III.2.1.e La politique de réduction de l’impact environnemental et de la consommation énergétique du


bâtiment en exploitation

Le problème écologique présenté plus haut a bien été pris en compte politiquement au niveau
international avec :
- La convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP) qui consiste en
une rencontre des 197 pays participants chaque année depuis 1995 ;

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- Le protocole de Kyôto signé au cours de la troisième édition de la COP en 1997. L’objectif était
de parvenir, de 2008 à 2012, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’origine
anthropique d'au moins 5 % (dans les pays engagés) par rapport aux niveaux de 1990. Un
second accord a été signé en 2012 pour une nouvelle période de baisse des émissions des gaz
à effet de serre de 2013 à 2020. Le second accord a été signé et ratifié par 191 États.
Pour entrer en vigueur, il devait être ratifié par 55 pays développés générant, en consolidé, au
moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 1990. Il est finalement entré
en vigueur le 16 février 2005, 90 jours après la signature du dernier pays nécessaire [29] ;
- L’accord de Paris signé en 2015 au cours de la COP 21. La majorité des pays l’a signé, y compris
les principaux pays émetteurs de CO2 à l’exception des USA qui se sont retiré de celui-ci.
L’accord consiste essentiellement à publier ses résultats au regard des objectifs de limitation
du réchauffement climatique et d’usage d’énergies fossiles et de neutralité carbone [30] [31]
[32].

Parmi les 17 objectifs des Nations-Unies adoptés en 2015 pour 2030 dans l’agenda mondial pour le
développement durable, on compte [18] :
- 11 : Bâtir des communautés durables ;
- 12 : Consommation et construction durables.
Ces objectifs ont été repris par les états qui se sont fixé des fiches de routes pour baisser
considérablement leurs émissions carbones au cours des prochaines décennies :
- L’Australie prévoit de réduire de 50 à 52 % ses émissions carbones d’ici 2030, notamment en
réduisant les émissions dans le secteur du bâtiment à l’aide des nouvelles technologies. Le
Royaume-Uni et l’Allemagne visent une diminution de 80 % des émissions d’ici 2050 [33] ;
- Le Royaume-Uni visait une baisse de 60% de ses émissions de CO2 pour 2050 en 2000. Cet
objectif est désormais monté à 80 % [34] ;
- Hong Kong veut faire baisser la production de carbone de 50-60 % pour 2020, par rapport au
niveau de 2005 [16].

Les labels « bâtiments verts »


Un label est une reconnaissance accordée par un organisme privé ou public. Ainsi, divers labels de type
« vert » existent pour les bâtiments. Ceux-ci ont pour but d’attester pour l’ouvrage d’un certain niveau
de qualité environnementale et de performances. Les critères peuvent concerner les émissions de CO2
ramenées au mètre carré en phase exploitation, la consommation d’eau en phase exploitation, les
matériaux de construction etc… mais aussi contribuer au développement durable, c’est-à-dire
répondre au besoin d’aujourd’hui en anticipant les problématiques de demain. Parmi ces labels, on
compte notamment :
- Leadership in Energy & Environmental Design (LEED) aux USA ;
- Building Research Establishment Assessment Method (BREEAM) au Royaume-Uni ;
- The green building index (GBI) en Malaisie ;
- CASBEE ;
- SBTool ;
- Green Globes ;
- PassivHaus en Allemagne ;
- Minergie en Suisse ;
- Edge ;
- Green Star.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 42/183
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Selon des études, les bâtiments verts consomment 25 % d’énergie en moins et émettent 34 % de
carbone en moins [16].

La politique de réduction de l’impact environnemental et de la consommation énergétique du


bâtiment en France
En France, les mesures d’amélioration de la consommation du bâtiment passent par la réglementation
thermique (RT1982, RT1988, RT2000, RT2005, RT2005-Rénovation (en 2007), RT2012). Les mesures
prises visent également à diviser par 4 la consommation des bâtiments existants [12].
La RT2012, en vigueur encore aujourd’hui, résulte des objectifs Grenelle de l’environnement de 2010.
Elle contraint notamment les bâtiments à la valeur de consommation conventionnelle maximale
d’énergie primaire (Cepmax) de 50 kWhEP/ (m2 · an) en moyenne modulée par différents facteurs
comme la géographie, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les
émissions de gaz à effet de serre pour le bois et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2
[35].
Tout comme dans le reste du monde des labels existent, notamment pour renforcer les
réglementations RT en construction neuve et en rénovation. C’est le cas des labels [36] :
- Haute Performance Énergétique (HPE) rénovation pour les logements, qui exige une
consommation maximale d'énergie primaire de 150 kWh/m2.an modulable selon la zone
climatique et l’altitude. Ce label est délivré par Céquami, Cerqual et Promotelec Services ;
- Bâtiment Basse Consommation (BCC) énergétique rénovation pour les logements, qui exige
une consommation d'énergie primaire de 80 kWh/m2.an. Ce label est délivré par Céquami,
Cerqual et Promotelec Services ;
- Le BBC rénovation pour les bâtiments non-résidentiels, qui consiste en une consommation
inférieure de 40 % aux exigence de la RT. Ce label est délivré par Céquami, Cerqual et
Promotelec Services ;
- NF HQE Bâtiments Tertiaires – Neuf ou Rénovation, adaptée au contexte de l’opération.
- NF HQE Bâtiments Tertiaires en Exploitation.
- Effinergie+, un label énergétique destiné au tertiaire et délivré par Cerqual, Céquami,
Promotelec, Prestaterre, ou Certivéa (des organismes accrédités par le Cofrac suivant les
critères d'un référentiel européen selon la norme NF EN 45011) qui exige des besoins
énergétiques inférieurs de 20% comparé à ce qu’exige la RT2012 ;
- Promotelec pour les logements collectifs ou individuels ;
- Bepos, un label délivré par Céquami, Cerqual, Certivéa et Prestaterre pour les immeubles
d'habitation, les bureaux, les crèches et les locaux d'enseignement qui exige notamment un
bilan énergétique positif, en utilisant les énergies gratuites et renouvelables ;
- Qualiprom qui valorise le savoir-faire de la promotion-construction sur le management
opérationnel ;
- NF Études Thermiques – RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) qui valorise les
compétences des bureaux réalisant des études thermiques ;
- NF Maison Individuelle et NF Maison Individuelle démarche HQE ;
- NF Maison Rénovée ;
- Qualitel, délivrée par Cerqual pour les logements neufs en immeubles collectifs et individuels
groupés ;
- Habitat & Environnement délivrée par Cerqual et adaptée aux opérations de logements neufs
en immeubles collectifs et individuels groupés ;
- NF Logement et NF Logement démarche HQE délivrée par Cerqual. Elle concerne la production
d'un promoteur.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 43/183
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Des labels étrangers peuvent être utilisés en France, c’est notamment le cas du BREEAM pour le
tertiaire et du LEED en raison de l’intervention d’une tierce personne pour les contrôles d’atteinte des
objectifs.
Des doubles ou triples certifications peuvent être exigées par les MOA afin de répondre aux exigences
de l’ensemble des acteurs internationaux [37].

III.2.2 La stratégie de réduction de la consommation énergétique du bâtiment

Le lancement d’une stratégie de réduction de la consommation énergétique du bâtiment peut se


décider, comme nous le montre la Figure 17, lors de deux phases :
- La phase de conception (Design phase) du bâtiment, avant sa réalisation ;
- La phase d’exploitation (Use phase), après sa réalisation.
Afin de minimiser les coûts de la consommation énergétique du bâtiment, la phase de conception va
permettre d’optimiser l’ouvrage en fonction de plusieurs aspects tels que son orientation, sa
dimension et les composants et matériaux de son enveloppe.
Afin d’atteindre les mêmes objectifs depuis la phase exploitation du bâtiment, nous pourrons opter
pour une stratégie de surveillance de la consommation énergétique ou de réhabilitation de
l’enveloppe.
Ces stratégies reposent sur des outils tels que :
- La conception assistée par ordinateur (CAD) ;
- La domotique pour la gestion automatisée de la consommation énergétique dans le bâtiment ;
- Les outils de simulation de la consommation énergétique du bâtiment.
Dans le cadre de cet état de l’art, nous nous intéresserons essentiellement à la simulation de la
consommation énergétique du bâtiment et à la domotique.
Comme mentionné plus tôt, la réhabilitation joue un rôle majeur dans la consommation énergétique
du bâtiment. Ainsi, nous nous concentrerons sur celle-ci. Toutefois, la conception pour la réhabilitation
des ouvrages se rapproche de la conception d’ouvrages neufs même si les solutions d’optimisation de
la consommation énergétique en phase exploitation se retrouvent limitées par les parties de l’ouvrage
existant conservées.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 44/183
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Figure 17 : Processus existants pour l’estimation et l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment en fonction
de la phase du cycle de vie de l’ouvrage [44].

III.2.2.a Les objectifs de l’estimation

Les objectifs de l’estimation de la consommation énergétique du bâtiment sont les suivants [14] :
1) Minimiser le coût de consommation ;
2) Améliorer l’efficacité d’utilisation ;
3) Maximiser l’exploitation des sources renouvelables.

III.2.2.b Les problématiques des estimations de la consommation énergétique du bâtiment en


exploitation

Les processus traditionnels de calcul pour l’estimation de la consommation du bâtiment nécessitent


un grand nombre de données d’entrée pour être précis tout comme les processus modernes,
notamment les processus BIM que nous présenterons plus tard. La répétition de saisies dans les
processus building energy performance simulation (BEPS) est une source d’erreurs et de pertes
d’informations [38].
Des problèmes d’estimations ont été constatés sur la majorité des bâtiments existants en termes de
géométrie ou directement d’estimation de la consommation énergétique [34] [29].
Une des raisons principales de ces écarts est le comportement des occupants qui n’est pas pris en
compte dans la méthode traditionnelle d’estimation de la consommation énergétique du bâtiment en
phase exploitation [33].
Lors de la réception, il est important de vérifier l’atteinte des objectifs de qualité du bâtiment,
notamment du point de vue de la performance énergétique. Les inspections lors de cette phase sont
souvent imprécises [40].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 45/183
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Selon certains observateurs aux USA, l’écart d’estimation pour la consommation énergétique du
chauffage est de 91 % pour les bâtiments résidentiels construits avant 1960 et 29 % pour les bâtiments
construits après 1989 [28].

Valeur de l’information
Lors d’un projet de construction, puis au cours du cycle de vie d’un bâtiment, les informations relatives
à celui-ci sont souvent fragmentées, perdues ou fausses et leur qualité se retrouve ainsi limitée [38].
En effet, les formats utilisés entre les différentes phases de la construction d’un bâtiment et lors de sa
réception dans le dossier des ouvrages exécutés obligent souvent les acteurs à saisir manuellement
des informations essentielles. Si certains de ces formats permettent l’interopérabilité entre les logiciels
celle-ci reste souvent partielle, car certaines informations sont corrompues ou disparaissent [10] [41]
[42]. De plus sans un processus soumis à un management bien appliqué, l’information est désorganisée
et reste introuvable pour de nombreux acteurs [5] [20] [16] [43] [44].
La qualité de ces informations est essentielle pour réaliser des estimations précises de la
consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation.

III.2.3 Les solutions innovantes du processus BIM pour l’estimation et la réduction de la


consommation énergétique du bâtiment

Le Building Information Modeling (BIM) est un processus ayant pour but le partage d’informations
relatives au secteur de la construction entre les différents acteurs, les différentes phases et tout au
long du cycle de la vie du bâtiment.
Les avantages du BIM dans le management de l’énergie du bâtiment peuvent être résumés par les
points suivants [42] :
- Automatisation de la modélisation énergétique ;
- Amélioration des informations relatives aux propriétés des matériaux ;
- Stockage et organisation de l’information ;
- Meilleure représentation des données énergétiques de sortie.
Dans ce chapitre, nous verrons les intérêts du BIM pour les simulations. Puis nous étudierons comment
celui-ci peut nous aider à obtenir des modèles plus exacts en amont de la simulation. Ensuite, nous
aborderons les solutions de certification énergétiques du bâtiment assistées par le BIM, après quoi
nous listerons les outils BIM et leurs applications. Enfin, nous relèverons plusieurs méthodologies
permises par le BIM pour prendre en compte le confort et le comportement des utilisateurs du
bâtiment.

III.2.3.a Ce qu’apporte le BIM dans les processus de simulation

L’usage du BIM en amont du projet pourrait contribuer à une meilleure conception permettant de faire
baisser la consommation énergétique de 19 % en phase exploitation [41].
Selon certains observateurs, l’usage du BIM pourrait grandement contribuer aux objectifs de baisse
des émissions de CO2 [10]. En Chine, acteur majeur du BTP et émetteur important de gaz à effet de
serre, l’utilisation du BIM progresse pour permettre une transformation du secteur du bâtiment vers
moins d’impact carbone [20].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 46/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

L’information BIM
Le BIM permet d’apporter un grand nombre d’informations sur le bâtiment dans les simulations
dont [15], [6] :
- La géométrie du bâtiment ;
- Les propriétés des matériaux ;
- L’environnement extérieur ;
- L’occupation ;
- Life Cycle Cost Analysis (LCCA) pour le calcul des quantités, coûts etc… [18]. Le BIM pourrait
contribuer à un retour sur investissement montant à 634 % pour certaines spécialités telles
que l’étude de faisabilité, la pré-construction [36] etc… ;
- Le Li-BIM permet de réaliser des simulations en prenant en compte le comportement des
utilisateurs et leur confort. Ce système est présenté dans la section III.2.3.g.

Au cours des processus BIM, le transfert de l’information est automatisé. Ainsi, il est plus rapide et
devient une source de risques moins importante dans les études augmentant par conséquent la
productivité des acteurs [26] [45].

Le BIM permet de mieux partager, organiser et stocker l’information relative à la construction du


bâtiment notamment pour calculer la consommation énergétique au cours de la phase de réalisation
de celui-ci et après, avant une rénovation par exemple [5] [20] [16] [43] [44].

III.2.3.b La simulation via la maquette numérique

La maquette numérique du bâtiment permet de réaliser, sur le bâtiment, avant la fin de sa construction
un grand nombre de simulations très diverses appelés usages BIM dans les processus BIM. Parmi ces
usages, on compte les études énergétiques du bâtiment.
La qualité de la simulation dépend prioritairement de la donnée disponible [26]. Une granularité plus
importante du modèle permettra la prise en compte d’un plus grand nombre de détails pour la
simulation thermique [44].
Le BIM permet un meilleur management de l’information nécessaire à une simulation détaillée des
solutions de conception en projet de construction neuve ou réhabilitée [46] [47], voire même
holistique/systémique [7] [48]. L’approche holistique permet de prendre en compte les interactions
des constituants de la construction entre eux tels que la rétroaction de l’ouvrage sur le chauffage par
exemple. Les écarts de résultats entre ces méthodes et les méthodes traditionnelles peuvent monter
à 20% selon certaines études [12].

Habituellement, 70 % de l’information nécessaire au BEPS sont déjà stockés dans les modèles BIM
permettant ainsi de gagner un temps précieux [38].
Le BIM permet notamment de réaliser un grand nombre de simulations automatisées et donc
rapidement, facilement, à moindres coûts et en évitant les erreurs de saisies [49] [38] [47].
Une étude montre que les simulations dites dynamiques tendent à donner des estimations plus
proches de la réalité de 23 % que les simulations non-dynamiques [34]. Les modèles dynamiques
permettent de prendre en compte plus de scénarios, notamment autour du temps grâce à des pas

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 47/183
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temporaires beaucoup plus courts donnant ainsi des données de sortie avec une fréquence beaucoup
plus élevée [12].

III.2.3.b.a Le management du BIM

Les enjeux du BIM, aussi bien dans le domaine de l’estimation de la consommation énergétique en
phase exploitation que dans les autres, dépassent la technicité. En effet, le BIM est avant tout une
méthodologie de travail qui s’appuie sur, en plus des logiciels, des acteurs qui doivent :
- Mettre en place le BIM à partir du moment opportun ;
- Gérer leur propriété ;
- Être compétent dans le domaine.

• La mise en place du BIM


Le BIM, de manière générale, nécessite un effort plus important en début de projet, mais moins
important par la suite qu’avec la méthode traditionnelle comme nous le montre la Figure 18 [7].

Figure 18 : Comparaison de la courbe traditionnelle et de la courbe BIM d’efforts à fournir pour collecter les informations
nécessaires à la réhabilitation énergétique du bâtiment en fonction de l’avancement du projet [7].

Légende : PD : pre-design, SD : schematic design, DD : design development, CD : construction documentation, PR :


procurement.

En effet, l’implémentation des informations BIM doit être faite durant les phases de conception et de
construction afin de permettre une bonne gestion de l’information à destination des acteurs
responsables de l’exploitation [41].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 48/183
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• Le droit dans le BIM


La standardisation des processus est nécessaire sur le plan légal (propriété intellectuelle), pour
permettre la confiance entre les acteurs et faciliter la mise en place de processus d’interopérabilité
entre les logiciels [40] [20].

• Les utilisateurs du BIM


La majorité des utilisateurs œuvrant avec le BIM en études thermiques et d’éclairage ont fait des
retours positifs sur celui-ci [51].
Les blocages sur l’usage du BIM viennent [52] :
- Du manque de formation ;
- De l’absence de volonté des utilisateurs d’utiliser le BIM pour son coût supposé alors que celui-
ci tend plutôt à réduire les couts de construction.

III.2.3.b.b Les formats BIM adaptés aux études énergétiques du bâtiment

L’interopérabilité est l’un des objectifs majeurs des études de la consommation énergétique du
bâtiment assistées par le BIM. En effet, selon l’étude [51], 82 % des répondants souhaitent lier leurs
outils d’analyses énergétiques à un modèle BIM.
Pour permettre cette interopérabilité, plusieurs formats ont été conçus.
Parmi les plus utilisés dans les solutions BIM d’estimation de la consommation énergétique, on trouve :

• Industry Foundation Classes (IFC) :


En utilisant des formats XML, STEP, zip ou autres... ce format permet l’interopérabilité de données
orientées objets entre les logiciels du BIM en facilitant l’échange d’informations [38]. Ainsi, la
description de l’objet et ses relations sont indiquées de manière codifiée et structurée pour être lus
par les autres logiciels.
Le format est un standard international défini par la norme ISO 16739:2013 depuis 2013 pour la version
IFC 4 et par la norme ISO 16739-1:2018 depuis 2018 pour la version IFC4-Add2-TC1.
Les IFC ont été conçus par International Alliance for Interoperability devenue depuis 2008 Building
Smart qui enrichit les nouvelles versions (Tableau 19) et certifie les logiciels sur ce format [53].

Version Date de Statut Certification ISO Améliorations des IFC


publication
IFC4.2 Avril 2019 Candidature en - Introduit la représentation des ponts et diverses
cours extensions :
- IfcBridge
- IfcBearing,
- IfcDeepFoundation
- IfcVibrationDamper
- IfcTendonConduit
- IfcRelPositions

IFC4.1 Juin 2018 Officielle - Base pour les domaines de l’infrastructure (ex :
rails, routes, tunnels, ports, canaux etc…)

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 49/183
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Introduction de l’IfcSectionedSolidHorizontal
pour la représentation des installations des
infrastructures.

IFC4-Add2-TC1 Octobre 2017 Officielle ISO 16739-1:2018 Correction et clarification de la version


précédente.

IFC4-Add2 Juillet 2016 Officielle - Amélioration de la version précédente de la


même manière que pour l’IFC4-Add1.

IFC4-Add1 Juillet 2015 Dépassée - Amélioration de la documentation des


spécifications et du schéma.

IFC4 Février 2013 Dépassée ISO 16739:2013 Amélioration par l’introduction de spécifications
architecturales et structurelles avec de nouveaux
éléments paramétriques et géométriques.

A permis de nombreux processus (4D, 5D,


bibliothèques, BIM to GIS, amélioration des
simulations thermiques etc…)

Corrections diverses.

Etc…

IFC2x3-TC1 Juillet 2007 Officielle ISO/PAS 16739:2005 Corrige des problèmes techniques avec de
nouvelles règles

Améliore la documentation générale.


Premier rapprochement entre les IFC et les
Geospatial Information Specifications (GIS).

IFC2x3 Décembre 2005 Dépassée - Amélioration de la qualité sans élargissement du


spectre de l’information.

IFC2x2 Add1 Juillet 2004 Dépassée - Correction de la version précédente.

IFC2x2 Mai 2003 Dépassée - Permet une meilleure analyse structurelle.


Extension des définitions électriques, plomberies
etc…

Introduction des capteurs avec l’entité


IfcSensorType

IFC2x-Add1 Octobre 2001 Dépassée - Correction de la version précédente.

IFC2x Octobre 2000 Dépassée - Introduction du concept du modèle central.

IFC2.0 1999 Dépassée -


IFC1.5 ADD1 1998 Dépassée -
IFC1.5 1998 Dépassée -
IFC1.0 1996 Dépassée -

Tableau 19 : Tableau des évolutions des versions du format IFC depuis sa création [54] [55] [56] [57].

• Green Building XML (gbXML) :


Ce format utilisant aussi le langage XML est conçu pour faciliter la modélisation énergétique. Les
informations géométriques supportées restent plus basiques qu’avec les IFC [38] [41] [44] [43].

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Il permet de couvrir un certain nombre de fonctions que les IFC ne traitent pas telles que la localisation,
comme nous le montre le Tableau 20, bien qu’étant peu adapté pour des applications autres que la
simulation thermique.

Tableau 20 : Comparaison entre les formats GbXML et IFC [43].

• Construction Operations Building Information Exchange (COBie)


Ce format est conçu pour les informations BIM non-géométriques [47].
Malgré ces efforts, l’interopérabilité entre les outils des lots techniques reste un défi important pour
le BIM dans l’étude de la consommation énergétique du bâtiment en construction ou en exploitation
[10] [41] [42].
Des processus peuvent être mis en place pour permettre l’interopérabilité. En effet, la modélisation
énergétique du bâtiment a souvent besoin de tous les attributs du modèle BIM. Afin d’éviter les
pertes de données des processus doivent être créés [42].
Parmi les outils de programmation utilisés dans ces processus destinés à la correction des défauts
d’interopérabilité on retrouve [44] [47] :
- C++ pour faire en sorte qu’ENERGYPLUS fournisse des informations plus détaillées sur les
transferts dans chaque composant.
- Python pour corriger des problématiques liées à la conversion des fichiers et éviter les
ouvertures de plusieurs outils.
- Ruby pour la conversion de GbXML en Input Data File (IDF).
L’étude [44] parvient ainsi à créer un processus de type BIM-to-BEM (Building Energy Modeling)
entièrement automatisé de simulation énergétique dans un bâtiment selon le principe de la Figure
21 :

EnergyPlus
Conversion en modifié (avec
Correction du fichier IDF pour
fichier à l'aide de C++) générant
Réception du EnergyPlus à
Python les fichiers
fichier gbXML l'aide de Ruby et
de fonction Open textes des
Studio données de
sortie

Figure 21 : Processus d’interopérabilité BIM-to-BEM entre la maquette numérique et EnergyPlus [44].

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 51/183
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III.2.3.b.c La prise de décision dans la stratégie énergétique assistée par le BIM

Ainsi, la prise de décision ou le choix d’une stratégie se retrouvent facilités grâce au BIM en comparant
les multiples solutions proposées alors faciles à évaluer. C’est un point important que mentionne la
majorité de la littérature scientifique sur la simulation énergétique du bâtiment dans un processus BIM
[7] [33] [24] [46] [43] [48].

Figure 22 : Processus de recherche pour la validation du processus de prise de décision prenant en compte une multitude de
simulations réalisées grâce au BIM proposé dans l’étude [58].

Le processus présenté dans la Figure 22 peut se résumer par les étapes suivantes :

1) La simulation est faite sur ENERGYPLUS à partir d’un modèle développé sur REVIT ;
2) La simulation est contrôlée en comparant les résultats obtenus en 1) et les résultats obtenus
en entrant les données du as-built (données du bâtiment tel que construit par opposition aux
plans de conception) sur ENERGYPLUS ;
3) Optimisation des composants du bâtiment dans le modèle BIM et comparaison des meilleurs
d’entre eux à l’aide de 29 simulations ;
4) Étude statistique pour déterminer la combinaison optimale des ressources selon les coûts, la
simplicité etc… dans le processus de conception.

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 52/183
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On remarque que dans le processus proposé (Figure 22) les versions du modèle sont multipliées pour
être optimisées. La modification est une étape obligatoire qui serait rendue bien plus complexe en
l’absence de solution numérique comportant toutes les informations nécessaires, facilement
exploitables.

III.2.3.c La réception des ouvrages assistée par le BIM

Le BIM permet des contrôles techniques de l’ouvrage moins basés sur le jugement de l’individu,
limitant ainsi les décisions arbitraires et les erreurs à la réception des ouvrages [40]. L’estimation de la
consommation énergétique est plus précise si elle est réalisée sur le bâtiment tel que construit. Le
rassemblement des informations est plus facile avec un processus BIM, notamment pour le contrôle
et les DOE [28].

La LiDAR dans les processus BIM pour les bâtiments existants


Comme vu plus tôt, une des principales sources d’erreurs des estimations est l’inexactitude des
modèles utilisés pour la simulation. Le système LiDAR permet de corriger ce problème en se basant sur
des relevés du terrain précis.
Le système LiDAR permet d’estimer la distance des points grâce à la lumière. Il peut être utilisé pour
créer des modèles à partir de nuages de points et permet ainsi d’étudier des solutions de rénovation
pour améliorer la consommation énergétique du bâtiment [59] avec des informations nécessaires à la
réalisation d’un modèle 3D exploitable en BIM telles que :
- La géométrie (en général moins de 1 % d’erreur) ;
- Les ouvertures (avec 3 % d’erreur) ;
- La position de divers éléments complexes tels que des luminaires de différentes intensités avec
des erreurs allant de 0.5 à 8 cm d’erreur selon le type de produit.
Ce système permet la semi-automatisation du processus d’estimation de la consommation
énergétique sur des bâtiments existants [39] [60].

Ci-dessous un exemple de processus utilisant la LiDAR :

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Figure 23 : Processus utilisant des données récupérées par un nuage de points LiDAR [59].

Ce dernier processus (Figure 23) est utilisé pour calculer la consommation énergétique des bâtiments
en exploitation afin de prendre des décisions, pour la réhabilitation énergétique, basées sur des relevés
fiables de l’existant.

III.2.3.d La certification assistée par le BIM

Les processus BIM to BEPS pourraient grandement simplifier les processus de certifications
énergétiques des bâtiments [41].
En France, c’est la solution que proposent plusieurs logiciels dont certains agissent comme des plug-
ins de logiciels couramment utilisés pour BIM tels que REVIT.
Les logiciels permettant la certification à la RT 2012 sont évalués et validés ou non par le Centre
Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Il s’agit de l’établissement public chargé de la recherche
et expertise, l'évaluation, la certification, les essais et la diffusion des connaissances. Il engage des
travaux de recherche sur des préoccupations comme l'adaptation de l'environnement bâti au
vieillissement de la population, la gestion durable de l'eau, le développement de l'économie circulaire,
la durabilité des matériaux et autour de solutions technologiques pour la construction, son
industrialisation et la rénovation [61].
Ces outils sont présentés dans la section III.2.3.e.

III.2.3.e Les outils d’analyse de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation


utilisés en BIM

Selon l’étude [46] le choix d’un logiciel, d’un processus ou d’une méthode se fait selon les critères
suivants :

- Précision : selon cette étude, 88.9 % des participants se basent sur cet aspect pour choisir un
logiciel. Cette caractéristique correspond avant tout à la qualité des données de sortie
(notamment le détail des résultats) ;

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 54/183
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- Sensibilité : 50 % des répondants se basent sur cet aspect ;


- Rapidité et coût d’apprentissage et d’utilisation : 44,4 % des répondants ;
- Reproductibilité : 27,8 % des répondants ;
- Facilité d’utilisation et niveau de détail ;
- Disponibilité à la date demandée : 16,7 % ;
- Qualité des données de sortie (output) ;
- Étape du projet.

Aussi certains outils sont spécialisés dans quelques applications prises en compte dans les analyses
énergétiques comme nous le montre le Tableau 24.

Parmi les logiciels d’analyse de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation


utilisés en BIM on trouve [38] [25] :
- ENERGYPLUS [38] : Cet outil est le plus utilisé dans les études sur l’optimisation de
consommation énergétique du bâtiment grâce au BIM de 2015 à 2018 [52].
- MODELICA [38] [47] ;
- TRNSYS ;
- ESP-R ;
- CONTAM ;
- EDSLTAS [34] ;
- PREDIS MHI [14].

Logiciels Applications dans les analyses énergétiques


AUTODESK - REVIT Analyse énergétique ;
Simulation de charge de climatisation.

AUTODESK - FLOW DESIGN Simulation de flux d’air ;


Simulation et analyse de la direction du vent et débit d’air extérieur.

ECOTECT ANALYSIS Simulation d’éclairage naturel ;


Rayonnement thermique sur l’enveloppe ;
Carte de données climatiques.

AUTODESK - INSIGHT 360 Simulation de la consommation énergétique ;


Analyse d’ombrage ;
Rayonnement thermique sur l’enveloppe ;
Simulation de charge de climatisation.

AUTODESK - VASARI Enjeux d’orientation ;


Simulation du flux d’air intérieur ;
Rayonnement thermique sur l’enveloppe.

GREEN BUILDING STUDIO Simulation de flux d’air et de ventilation ;


Analyse de la consommation énergétique globale des bâtiments ;
Calcul et analyse des émissions carbones ;
Utilisation de l’eau.

IES VE Simulation d’éclairage naturel ;


Rayonnement thermique sur l’enveloppe ;
Carte de données climatiques ;
Charge de climatisation ;
Simulation de la consommation énergétique ;
Analyse de la simulation du flux d’air intérieur ;
Simulation de la lumière du jour ;
Simulation de l’évacuation du personnel.

Tableau 24 : Tableau des applications des outils dans les analyses énergétiques [46].

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L’étude [27] propose une revue d’un certain nombre d’outils de simulation thermique qui sont repris
dans le Tableau 25.

D’une part, sont listées les solutions adaptées au Building Energy Modeling (BEM), c’est-à-dire l’analyse
de l’enveloppe thermique des bâtiments résidentiels et commerciaux :

(1) DESIGNBUILDER ;
(2) ENERGYPLUS SIMULATION ENGINE ;
(3) EQUEST ;
(4) GREEN BUILDING STUDIO ;
(5) INTERNATIONAL BUILDING PHYSICS TOOLBOX ;
(6) INTEGRATED ENVIRONMENTAL SOLUTIONS ;
(7) VIRTUAL ENVIRONMENT ;
(8) MODELICA BUILDINGS LIBRARY ;
(9) SEFAIRA.

Ces solutions apportent +7 %/−9 % de précision dans l’étude [27].


D’autre part, sont listées les solutions pour le Manufacturing Process Simulation, c’est-à-dire l’analyse
énergétique d’une ligne de production en prenant en compte l’impact des machines :
(1) ANYLOGIC ;
(2) ARENA ;
(3) DELMIA ;
(4) FLEXSIM ;
(5) PLANT SIMULATION ;
(6) SIMIO ;
(7) SIMUL8 ;
(8) WITNESS.

Ces solutions arrivent à être justes à 95 % dans le contexte de l’étude [27].


Logiciels Études Études Installation Installation Possibilité Open Source Certification
énergétique énergétique énergétique du bâtiment de lier les RT 2012
s à l’échelle s à l’échelle (CVC, etc…) (gains couches
de la de la ligne solaires, (installation
machine de etc…) etc…)
fabrication

ANYLOGIC ✓ ✓ ✓ ✓ ? X X

ARENA ✓ ✓ ✓ X ? X X

AUTODESK GREEN X X ✓ ✓ ✓ X X
BUILDING STUDIO

AUTODESK - REVIT X X ✓ ✓ ✓ X X

BUILDOPT-VIE X ✓ ✓ ✓ ✓ X X

DELMIA ✓ ✓ ✓ X X X X

DESIGNBUILDER X X X X X X X

ECOINVENT X X X X X ✓ X

ENERGYPLUS X ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ X
SIMULATION
ENGINE

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ESP-R X ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ X

EQUEST X ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ X

FLEXSIM ✓ ✓ ✓ X X X X

HKSIM ? ? ✓ ? X X X

IBPT ? ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ X

IDA ICE ? ? ✓ ✓ ✓ ? X

IES VE ? ✓ ✓ ✓ ✓ X X

MICROSOFT EXCEL ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ X X

MODELICA ✓ ✓ ✓ ✓ ? ✓ X

BUILDINGS LIBRARY

PLANT SIMULATION ✓ ✓ ✓ X X X X

SEFAIRA X X ✓ ✓ ✓ X X

SIMFLEX/3D ✓ ✓ ? ? ? X X

SIMIO LLC ✓ ✓ ✓ X X X X

SIMUL8 ✓ ✓ ✓ X X X X

SIMULINK&MATLAB ✓ ✓ ✓ ✓ ? X X

TRACE 700 ? X ✓ ? ? X X

TRNSYS X ? ✓ ✓ ✓ X X

WITNESS ✓ ✓ ? ? ✓ X X

CLIMAWIN ? ? ✓ ✓ ? X ✓

DISCEPOLO ? ? ✓ ✓ ? X ✓

CYPECAD MEP ? ? ✓ ✓ ? X ✓

DESIGNBUILDER ? ? ✓ ✓ ? X ✓

LESOSAI ? ? ✓ ✓ ? X ✓

VISUAL TTH ? ? ✓ ✓ ? X ✓

ARCHIWIZARD ? ? ✓ ✓ ? X ✓

PLEIADES +COMFIE ? ? ✓ ✓ ? X ✓

Module RT 2012

U22WIN RT 2012 - ? ? ✓ ✓ ? X ✓
U21WIN – Maisons ✓ ✓ ✓
individuelles ? ? ? X

Tableau 25 : Synthèse des tableaux des documents [27] [62] des fonctionnalités couvertes par les outils.

Les éditeurs proposent également des logiciels BIM-compatibles adaptés aux études d’ensoleillement
[30] [41] [63] [64] :

- SKETCH UP - PLUG IN SUNHOUR ;

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- ARCHWIZARD ;
- DIAL + LIGHTNING ;
- DIALUX ;
- RELUXSUITE ;
- RADIANCE ;
- DAYSIM ;
- DIVA-FOR-RHINO ;
- GREEN BUILDING STUDIO.

AUTODESK INSIGHT 360


Ce logiciel est conçu pour exporter le modèle énergétique de la maquette numérique directement
depuis REVIT vers l’interface principale de l’outil. Les informations sont exportées au format GbXML ;
D’autres analyses, telles que l’étude de stratégies pour l’installation de panneaux solaires, sont
réalisées dans REVIT à l’aide des nouvelles fonctionnalités proposées à la suite de l’installation
d’INSIGHT 360.
Une fois les données d’entrée fournies à INSIGHT 360 (Export du modèle énergétique de la maquette
numérique et coût du gaz et de l’électricité), une liste importante de facteurs, sur lesquels il est
possible d’agir pour améliorer la performance énergétique du bâtiment, est présentée. Pour chacun
de ces facteurs entre 5 et 9 variantes sont proposées dont la situation existante représentée par la
maquette numérique. À chacune de ces variantes des économies d’énergie chiffrées en euros par an
et par mètre carré sont indiquées. Ainsi, la somme de ces ajustements indique une estimation du coût
d’exploitation énergétique du bâtiment si cette stratégie est choisie.

III.2.3.f Les interfaces graphiques utilisateurs

Les interfaces graphiques utilisateurs fournissent une représentation graphique des données d’entrée
et de sortie des simulations.
Il existe alors deux types de moteurs de simulation énergétique [42] :
1) Les moteurs indépendants qui possèdent leur propre interface graphique. Parmi ceux-ci, on
compte ECOTECT, TRNSYS, IDA ICE, APACHESIM, EDSL TAS, le langage MODELICA ;
2) Les moteurs dépendants des interfaces graphiques. Ainsi, ENERGYPLUS peut utiliser des
interfaces comme OPENSTUDIO, DESIGNBUILDER, HEVACAMP, SIMERGY ou BEOPT tandis que
DOE2 peut utiliser GBS, EQUEST ou RIUSKA.

• Les méthodes hybrides utilisant le BIM


Dans de nombreuses études des solutions combinant plusieurs outils associés de différentes manières
sont présentées [27], [47]. Le but est d’améliorer la précision de l’estimation réalisée sur le modèle.
Dans l’étude [27] une co-simulation est proposée afin de prendre en compte les différents aspects du
scénario. Ici, il s’agit de prendre en compte d’une part le système enveloppe et de l’autre côté la
dimension industrielle qui sont alors mis les uns à la suite des autres pour prendre le meilleur de
chaque solution. Parmi les combinaisons d’outils, on retrouve également ABEMAT [44].
La méthode grey-box consiste à combiner mesures réelles et connaissance physique pour réaliser une
simulation énergétique. Elle consiste, par exemple, à représenter le bâtiment sous la forme de

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capacités et de résistance dans le cadre d’une simulation dynamique. La nécessité de connaitre les
caractéristiques du bâtiment étudié donne un grand intérêt au BIM qui permet ici de générer plusieurs
modèles complexes de manière rapide et exacte notamment à l’aide d’une connexion BIM-BMS
(Building Monitoring System). En effet, le BMS permet de surveiller les paramètres intérieurs et
extérieurs du bâtiment à l’aide de capteurs représentés dans la maquette numérique [47].

• L’apprentissage automatique pour un processus BIM to BEM


Parmi les méthodes de machine-learning les plus utilisées dans le bâtiment, on trouve :
- Artificial Neural Networks (ANN) ;
- Support Vector Machine (SVM) ;
- Gaussian distribution regression and clustering.

La première date des années 90. Elle nécessite un bon paramétrage au début, notamment pour le
choix des échantillons. Elle ne fonctionne que sur des cas simples. En matière d’étude de la
consommation énergétique, elle sera préférentiellement à utiliser pour le calcul des charges à court
terme [19].

Les deux autres nécessitent moins de données d’entrée pour un résultat satisfaisant. SVM parvient
même à surpasser ANN avec un échantillon moins large tandis que le Gaussian distribution regression
and clustering, lorsqu’il s’agit d’aborder des sujets mal maîtrisés tels que l’évolution des charges à long
terme surpasse aussi SVM.

Le machine-learning consiste à simplifier l’approche statistique d’un large échantillon qui sera alors
utilisé pour une étude en liant des données d’entrée à des objectifs de données de sortie. Une fois le
modèle de machine-learning entrainé avec assez d’échantillons, il peut anticiper les résultats issus de
simulations avec de nouvelles données d’entrée [19].

• Les bases de données dans les processus BIM pour les études énergétiques
Avec le BIM, chaque matériau peut être associé à une quantité de CO2 émise [41].
Un grand nombre d’études sur l’utilisation du BIM pour l’estimation de la consommation énergétique
du bâtiment propose l’usage d’une base de données associée à une méthodologie BIM. C’est
notamment le cas pour les bases ci-dessous [20] [59] [49] :
- DESIGN OF EXPERIMENTS (DoE) : Ces données ont été relevées en soumettant à des
expériences réelles ou simulées des produits ou des ouvrages en modifiant plusieurs
paramètres de design (Par exemple : location, orientation, géométrie etc…). Le but est
d’obtenir un maximum d’informations avec un minimum d’expériences ;
- SEMANCO : Base de données de consommations réelles de villes ;
- The EBALANCE (logiciel chinois de Life Cycle Management) : Chinese Life Cycle Database ;
- ECOINVENT DATABASE ;
- EUROPEAN LIFE CYCLE DATABASE.

• Les capteurs dans le modèle BIM


Les conditions de confort et d’utilisation du bâtiment recherchées par les utilisateurs peuvent être
relevées à travers des capteurs représentés sur un modèle BIM. L’exemple des capteurs Internet of
Things (IoT) est notamment cité dans la littérature [65]. L’intérêt des capteurs est qu’ils permettent un

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raisonnement empirique pour l’estimation de la consommation en comparant les résultats de l’étude


de la consommation énergétique du bâtiment avec des expérimentations réelles [66].

III.2.3.g L’importance du confort et du comportement de l’utilisateur pour l’estimation et la réduction


de la consommation énergétique du bâtiment prise en compte grâce au BIM

La prise en compte du comportement des utilisateurs permet de réduire les écarts d’estimation en
prenant en compte un plus grand nombre de facteurs dans le modèle énergétique [33]. En effet, les
simulations reposent sur des hypothèses, notamment concernant l’utilisation des bâtiments. Si le
comportement des occupants tend à s’éloigner de la simulation, celle-ci devient de plus en plus
éloignée de la réalité au fur et à mesure que l’écart se creuse [48].

• La réalité virtuelle
La réalité virtuelle peut facilement être mise en place à partir d’un modèle 3D dans un processus BIM
et à moindre coût puisque la maquette existe déjà. Celle-ci permet notamment à l’utilisateur de se
plonger dans une simulation réaliste de la luminosité facilitée par le BIM permettant ainsi de lier
confort du futur occupant et optimisation de la consommation d’énergie [67].

• La simulation du comportement de l’occupant dans un modèle Li-BIM


Des études ont permis de repérer plusieurs catégories d’utilisateurs permettant ainsi de mieux
concevoir le bâtiment en fonction de l’utilisateur et de mieux estimer la consommation énergétique
en phase exploitation [68].
Le Li-BIM, dont un des processus est représenté dans la Figure 26, permet de réaliser des simulations
en prenant en compte le comportement des utilisateurs et leur confort. La maquette numérique est
liée à un modèle de comportement permettant ainsi, en conception, d’appréhender les effets des
paramètres du bâtiment sur le confort de l’occupant et le comportement impactant sur la
consommation énergétique du bâtiment qui en résulte [13].

• Maquette numérique ;
Données • Données d'entrée liées aux occupants.
d'entrée
• Facteurs liés aux composants de l'ouvrage ;
Facteurs • Facteurs liés aux occupants.

Données • Consommation énergétique en fonction de l'activité.


de sortie

Figure 26 : Processus Li-BIM tel que présenté dans l’étude [13].

• Le comportement des utilisateurs pris en compte dans les estimations grâce au BIM
Le comportement des utilisateurs peut être intégré dans un modèle BIM du bâtiment tel que construit
permettant ainsi des écarts d’estimation par rapport à la réalité bien moins importants.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Artificial Neural Networks (ANNs) permet de repérer les écarts de consommation entre l’estimation et
le réel via un processus qui permet alors de prendre en compte le comportement des occupants,
source de ces écarts. Ce processus permet ainsi de réaliser une seule simulation pour l’ensemble des
occupants au lieu d’en faire une pour chaque profil d’utilisateur de l’ouvrage facilitant ainsi
l’élimination d’erreurs sur l’estimation de la consommation énergétique du chauffage et de la
ventilation liées aux comportements individuels pour descendre à 10.4 % d’erreur. Comparés aux
méthodes statiques traditionnelles, les processus utilisant l’ANNs sont 72 % plus précis.

Figure 27 : Processus de travail pour la modélisation de la performance énergétique du bâtiment [33].

Le processus de la Figure 27 reprend les étapes suivantes :


- Les données d’entrée liées au bâtiment et aux occupants issues de capteurs représentés dans
la maquette numérique sont enregistrées dans le modèle BIM ;
- L’intelligence artificielle entraînée par les données statistiques réalise une simulation ;
- Les résultats sont comparés à la réalité pour obtenir de nouvelles données d’entrée si les
résultats sont positifs.

• Informer l’occupant et l’acteur du bâtiment grâce au BIM


Informer l’occupant des conséquences de ses choix pour l’aider à baisser sa consommation et son
empreinte carbone est une solution efficace [69]. Le BIM peut contribuer à rassembler les informations
sur la consommation du bâtiment au cours de ses différentes phases pour les communiquer sous la
forme d’eco-feedbacks. En effet, de même que pour les coûts économiques, informer les acteurs de la
consommation énergétique et des émissions carbone les engage dans leur réduction. Des études aux
USA ont permis de démontrer que l’information des usagers permet de diminuer les émissions de CO2
de 8 % et 19 % pour les familles avec des enfants. Pour cela des feedbacks illustrés par une
représentation simplifiée des effets des émissions de CO2 du foyer leurs ont été remis [11].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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III.2.4 Benchmark : Les solutions BIM pour le pilotage énergétique du bâtiment en exploitation
en France

Le benchmark de ces solutions s’est essentiellement déroulé au salon ENERJ-MEETING qui se tenait le
6 février 2020 au Palais Brognard de Paris.
Ce salon rassemblait des maîtres d'ouvrage, des maîtres d’œuvre, des instances de l'État, des
industriels, et des start-ups œuvrant dans les domaines de l’efficacité énergétique et
environnementale du bâtiment [70].
Cette journée me permit notamment de rencontrer un grand nombre d’entreprises qui proposaient
des solutions pour l’estimation et le pilotage de la consommation énergétique du bâtiment en
exploitation dont :
- ERGELIS ;
- BBS SLAMA ;
- OPENERG ;
- GRUNDFOS ;
- ADVIZEO ;
- CITRON ;
- NANOSENSE ;
- AC ENVIRONNEMENT ;
- THERMOZYKLUS.
Voir la méthodologie de consultation dans l’annexe 9.

Les acteurs sont tournés vers les enjeux actuels et futurs de l’optimisation de la consommation
énergétique du bâtiment en phase exploitation. Par exemple, l’arrivée de la RE2020 est anticipée
autant que possible avec les informations accessibles.
Toutefois, beaucoup de blocages demeurent importants pour réussir à réaliser un smart building dans
un modèle IFC. Parmi les problématiques évoquées, nous avons relevé celles-ci :
- L’utilisation de la donnée recueillie sur le bâtiment est réglementée, entre autres par le
Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Pour d’autres acteurs, cette
situation semble plus aisée si l’utilisateur donne son accord et les blocages demeurent ailleurs.
- Les fabricants de capteurs souhaitent conserver les protocoles de leurs technologies protégés.
Or pour représenter ces systèmes (capteurs IoT, actuateurs etc…) dans un modèle BIM
supporté, par exemple par le format IFC, ces aspects doivent être représentés. La solution
résiderait dans la standardisation des données de sortie de ces systèmes ce qui permettrait de
les représenter sans dévoiler leur fonctionnement.
- L’idée du smart building est complexe pour beaucoup d’acteurs, car le comportement de
l’utilisateur est trop imprévisible. Le smart building permet d’anticiper le comportement des
usagers de manière empirique, mais celui-ci demeurerait trop inconstant. Ainsi, il vaudrait
mieux informer l’utilisateur avec des données issues des capteurs pour qu’il programme lui-
même des systèmes du bâtiment tels que le chauffage et adapte de manière consciente son
comportement.

Les entretiens et ma participation aux activités de recherche du département LINEACT m’ont permis
de travailler auprès de plusieurs chercheurs dont Benjamin COHEN BOULAKIA et Omar DOUKARI. Nos
différents états de l’art dans le cadre des travaux de recherche nous ont permis de nous rendre compte

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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que le format IFC représentes les systèmes de capteurs IoT de manière très imparfaite. En effet, de
plusieurs publications scientifiques proposent d’ailleurs des extensions de celui-ci [84].

III.2.5 Benchmark : L’utilisation du BIM d’études thermiques français

Afin de réaliser cette partie de l’état de l’art, j’ai consulté divers bureaux d’études français de tailles
variables pour m’informer sur l’utilisation du BIM pour l’estimation de la consommation énergétique
du bâtiment avant sa rénovation ou sa réalisation. Parmi ces acteurs, on trouve :
- ALTEREA ;
- BE THERMIQUE ;
- THERMICONSEIL ;
- TREENERGY ;
- ELEYS ;
- ACCORD THERMIQUE ;
- THERMIFLOW ;
- APITM ;
- SENOVA ;
- SYNAPSE ;
- IENERGIE ;
- AXELIOS ;
- CHALLENGE-ENERGIE ;
- INGEBIME ;
- TERAO ;
- ADEQUATION.
Voir la méthodologie de consultation dans l’annexe 9.

III.2.5.a Pourquoi le BIM n’est pas envisageable pour un grand nombre de bureaux d’études
thermiques français ?

La majorité des acteurs cités plus haut n’utilisent pas la maquette numérique.
En effet, beaucoup de leurs projets concernent la réhabilitation énergétique. Le BIM ayant atteint une
part importante des marchés de construction que très récemment, il n’existe presque jamais de
maquette numérique DOE ou exploitation pour les bâtiments à réhabiliter qui ont plusieurs décennies
d’existence.
Aussi, leurs interventions se font au plus tôt dans les projets, souvent en phase diagnostic. Ainsi, la
maquette n’est pas encore réalisée quand bien même il est prévu de réaliser ce projet en BIM.

III.2.5.b Le BIM limité au stade 1 pour les bureaux d’études thermiques français parmi les plus
volontaires.

Parmi les bureaux d’études consultés, plusieurs utilisaient le BIM stade 1.

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Celui-ci, également appelé BIM métier consiste à travailler en BIM de manière non-collaborative. Le
modèle d’information est alors uniquement modélisé et utilisé par un seul acteur du projet. Ici, il s’agit
du bureau d’études thermiques qui l’utilise sur des logiciels tels que Pléiade ou CLIMAWIN.
Les avantages qui m’ont été mentionnés sont principalement :
- La possibilité de ne pas ressaisir les métrés, ce qui permet d’éviter leurs erreurs de saisie ;
- La possibilité de représenter des détails sans avoir à les redessiner, la réalisation d’une coupe
ou une vue en plan sur le modèle 3D permettant d’automatiser cette tâche.

III.2.5.c Les bureaux d’études thermiques au stade 2 : le cas de TIPEE

Certains bureaux d’études proposent des solutions BIM qui s’inscrivent dans le stade 2.
Le stade 2 du BIM est le premier niveau de collaboration entre des acteurs du projet en BIM. Ceux-ci
s’échangent des modèles de données, en général sous forme de maquette numérique 3D.
Ce niveau vise à travailler de manière collaborative autour d’une maquette numérique. Pour cela, celle-
ci doit être partagée entre les différents acteurs du projet pour qu’ils puissent l’exploiter et en tirer les
informations utiles. Ce processus nécessite la mise en place d’un management BIM qui définira
notamment des responsabilités et des outils tels que le format IFC [71].
Le stade 2 incluant le bureau d’études thermiques implique une modélisation au plus tôt dans le projet,
car ces études doivent être réalisées au plus tôt dans le projet [7] pour permettre la certification à la
RT indispensable au dossier du permis de construire.
Le stade 0 consiste à un travail individuel en 2D, par exemple avec AUTOCAD, et le stade 1 à un travail
en 3D, par exemple avec REVIT, tous deux sans échange de données entre les différentes entités du
projet [71].
Au cours d’un entretien téléphonique avec l’entreprise TIPEE, celle-ci nous a présenté ses solutions
innovantes. L’entreprise propose des variantes de solutions pour l’optimisation de la consommation
énergétique du bâtiment en phase exploitation à l’aide d’une solution informatique de conception
débouchant sur un classement des solutions en fonction des coûts et de la performance énergétique.

III.2.6 Le management BIM des projets de construction en France

Plusieurs acteurs du BIM proposent des référentiels vers lesquels se tourner pour proposer un
processus BIM. C’est notamment le cas d’HEXABIM [72], de BUILDING SMART, de MINnD, de l’AFNOR
avec la série de normes NF EN ISO 19650 ou de BIM FOR VALUE.

III.2.6.a Normes NF EN ISO 19650

Les normes ont pour objectif de faciliter la communication entre différentes entités. Ainsi, il est
possible de demander à des acteurs d’un projet ou à un fournisseur de se conformer à ces règles. Elles
servent aussi à communiquer des bonnes pratiques formulées par des experts du domaine [85] [86].
Les normes NF EN ISO 19650 ont été inspirées des normes britanniques BS 1192.
Cet ensemble de normes 19650 est divisée en 4 volets :

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- 19650-1 (NF EN ISO) : Concepts et principes [85] ;


- 19650-2 (NF EN ISO) : Phase de réalisation des actifs [86] ;
- 19650-3 (PR NF EN ISO) : Phase d'exploitation des actifs ;
- 19650-5 (PR NF EN ISO) : Approche de la gestion de l'information axée sur la sécurité.
Les volets 3 et 5 de cet ensemble ne sont pas encore adoptés et sont en projet.

Les deux premiers volets présentent notamment les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour mettre
en place le BIM stade 2 dans un projet de construction.

Le corpus contractuel BIM selon la norme NF EN ISO 19650-2 de 2018


Selon ce référentiel, une partie désignante, en général une MOA ou une AMO, définit des exigences à
travers un cahier des charges.
La partie désignée principale produit un plan d’exécution BIM et organise et contrôle ses équipes de
travail en charge de la production des livrables BIM.

L’ensemble du volet de normes NF EN ISO 19650 ne reprend pas les termes classiques de BIM manager,
coordinateur, modeleur, MOE, titulaires travaux etc… Ces normes proposent des principes de
management de la donnée pouvant s’appliquer à divers acteurs [85] [86].

III.2.6.b Building Smart & MINnD

BUILDING SMART, aussi appelé MEDIA CONSTRUCT en France, est un consortium d’entreprises,
comprenant AUTODESK, à l’origine des IFC.
BUILDING SMART propose notamment des guides pour l’établissement des processus BIM.
BUILDING SMART et MINnD ont rédigé des ouvrages de référence tels que : « Comment rédiger une
convention BIM ? » [87] ou « BIM Book : L’essentiel » [88].

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L’organisation BIM d’un projet selon Building Smart & MINnD

Figure 28 : Schéma de gestion de l’information dans un projet BIM [87].

Les exigences d’informations pour un projet mené en BIM renferment, contribuent et spécifient
d’autres exigences et maquettes numériques comme de la manière présentée par la Figure 28 ci-
dessus [87].
En France, ces exigences d’information et données sont contenues dans des documents qui sont les
suivants :
- Exigences d’informations du donneur d’ordre (Organization Information Requirement) :
Charte BIM ;
- Exigences d’informations du projet (Project Information Requirement) : Cahier des charges
BIM ;
- Exigences d’informations de l’actif (Asset Information Requirement) : Cahier des charges BIM ;
- Exigences d’échanges d’informations (Exchange Information Requirement) : Cahier des
charges BIM ;
- Modèles d’informations du projet (Project Information Model) : Maquettes numériques du
projet ;
- Modèle d’information de l’actif (Asset Information Model) : Maquette numérique
exploitation/maintenance (avec son historique).

Le corpus contractuel BIM selon Building Smart & MINnD


L’élaboration des documents dédiés au processus s’organise de la manière décrite dans la Figure 29 :
- Élaboration de la chartre BIM par la MOA (1) ;
- Rédaction par la MOA du cahier des charges BIM, une application de la chartre BIM au projet ;
- Le BIM manager, en général intégré par la MOE, élabore la convention BIM de conception en
réponse au cahier des charges BIM (2) ;
- Rédaction du plan de mise en œuvre BIM par les entreprises en réponse au CdC BIM et mise à
jour de la convention BIM (Convention BIM de réalisation) (3) ;
- Livraison de la maquette exploitation et maintenance par les entreprises (4) ;
- 5 et 6 : Alimentation de la charte et du CdC BIM par l’AIM (5 et 6).

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Figure 29 : Chaîne documentaire dédiée au BIM pour le projet [87].

La convention BIM selon Building Smart & MINnD


Ce document explique la démarche BIM mise en place sur un projet. Les acteurs d’un projet doivent y
adhérer, car ils seront contraints en la signant. Comme évoqué plus haut, elle répond également au
cahier des charges BIM. Ainsi, les contributeurs BIM doivent être convoqués pour son élaboration ou
sa mise à jour au cours des différentes phases du projet.
Ainsi, la convention, selon le guide publié par Building Smart et MINnD, doit [87] :
- Reprendre la description du projet et ses objectifs ;
- Définir les rôles des acteurs du BIM ;
- Rappeler les objectifs BIM, qui ont été définis par les donneurs d’ordre ;
- Définir les usages BIM, en réponse à ces objectifs ;
- Décrire le processus d’échange d’informations entre les acteurs ;
- Définir le choix et la gestion de l’environnement commun de données (CDE) ;
- Définir le choix des outils numériques ;
- Définir les règles de modélisation ;
- Définir les livrables à fournir dans le cadre du processus BIM ;
- Être signée par les acteurs.

III.2.6.c PTNB

Le référentiel proposé par le PTNB n’entre pas en contradiction avec celui de Building Smart & MINnD.

La convention BIM selon le PTNB


La convention proposée par PTNB doit [3] :

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- Rappeler les objectifs du document ;


- Définir les dispositions communes et générales pour le projet, ses acteurs et les acteurs du
BIM ;
- Organiser le processus BIM en définissant ses usages, l’équipe BIM, les responsabilités ;
- Détailler le processus BIM en prévoyant des réunions, un environnement commun de
données, le processus de coordination, les outils numériques, les formats de données, les
livrables BIM, le processus de contrôle de ceux-ci, leur utilisation et leur sauvegarde ;
- Être signée des différents acteurs ;
- Proposer des fiches de cas pour chaque usage.

III.2.6.d Les usages BIM

Un usage BIM est une utilisation du BIM pour atteindre un objectif BIM généralement formulé par la
partie donneuse d’ordre, ici la maîtrise d’ouvrage, dans un cahier des charges BIM.
Les usages se basent sur un langage commun qui doit être clairement expliqué. Pour cela, les acteurs
peuvent faire appel aux référentiels tels que ceux de BUILDING SMART & MINnD et le PTNB.
En effet, des listes de cas d’usage sont définies par ces entités.
Le Tableau 30 propose un comparatif entre les usages BIM proposés dans les référentiels de BUILDING
SMART & MINnD et du PTNB exploitables pour les objectifs BIM mentionnés dans le FAST dans la partie
II.3.2.b.

BUILDING SMART & MINnD PTNB

Usages pour la modélisation des ouvrages

-
03 - Modélisation du site/données - Usage 2 : Production des livrables de
existantes ; conception ;
- 06 - Production des livrables ; - Usage 6 : Modélisation de site et
- 20 - Modélisation de conception ; données existantes.
- 21 - Modélisation des objets.
Usages pour la performance (notamment énergétique et environnementale)

-
01 - Définition, analyse et vérification - Usage 9 : Études analytiques.
du programme ;
- 07 - Études analytiques (Structure,
lumière, performances
environnementales) ;
- 05 - Revue de projet ;
- 14 - Analyse des performances
effectives de l’ouvrage (et comparaison
aux performances simulées).
Usages pour l’exploitation des ouvrages

-
16 - Consolidation des DOE et DIUO ; - Usage 4 : Gestion des ouvrages et des
-
17 - Gestion des ouvrages et équipements.
équipements.
Usages généraux du processus BIM

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- - Usage 8 : Revue de maquette et


consolidation par phase.
Usages pour la réception des ouvrages

- 15 - Réception des ouvrages - Usage 15 : Réception de l’ouvrage.


(opérations préalables à la réception).
Tableau 30 : Comparatif des usages BIM proposés par Building Smart et MINnD et le PTNB relatifs à la performance
énergétique [3] [87].

III.2.6.e L’environnement commun de données (CDE)

L’environnement commun de données, aussi appelé Common Data Environnement (CDE), est un outil
numérique essentiel au travail de collaboration dans un processus BIM. Ainsi, on parle de plateforme
de collaboration.
En effet, il doit permettre la collecte, l’organisation et l’accès à l’information pour les acteurs du BIM
dans un projet. La gestion des informations dans celui-ci doit être réfléchie pour donner accès aux
informations pertinentes à chacun au moment opportun, protéger les informations dans le temps,
supporter les formats, tracer les informations et identifier leur éditeur, tracer l’état et l’avancement
dans le processus contrôle et de validation d’un modèle, atteindre des performances de stockage et
travail en synchronisation et garantir la confidentialité de l’information (Par exemple avec norme
ISO27001:2013) [73] [74].

Arborescence du fichier visible

Gestion des droits d’ accès


Gestion des commentaires
Gestionnaire de révisions

Extraction des données

Archivage des données


Rapport d’ activité
Phases concernées

Visionneuse
Editeur
Nom

Prix

BIM+ ALLPLAN Architecture ✓ ✓ X ✓ ✓ ✓ ✓ ? Gratuit


Structure CVC-
MEP
EDIFYCAD EDIFYCAD Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ? ? ?
Construction
Exploitation
A360 AUTODESK Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ Gratuit
Construction
Exploitation
3DEXPERIENCE DASSAULT Conception ✓ ✓ ? ✓ ✓ ✓ ? ? ?
SYSTEMES Construction
Exploitation
BIMSYNC CATENDA Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ?
Construction
Exploitation
TRIMBLE CONNECT TRIMBLE Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ? Gratuit
Construction
Exploitation
BIMDATA.IO BIM IN Conception ✓ X X ✓ ✓ ✓ ✓ ? ?
MOTION Construction
Exploitation
REVIZTO VIZERRA Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ? ? 500 euros
Construction /utilisateur
Exploitation
KROQI PTNB Conception ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ? ✓ Gratuit

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Construction
Exploitation
Tableau 31 : Comparatif des plateformes collaboratives BIM (Repris et inspiré de [75] [89]).

Le Tableau 31 compare les avantages de différentes plateformes collaboratives parmi les plus
couramment utilisées en France.
La possibilité de réaliser une partie des tâches telles que la 4D (BIMSync), l’extraction d’informations,
la détection des clashs ou l’audit des maquettes dans la plateforme à l’aide de visionneuses BIM,
notamment, est un argument important. Les fonctions qui permettent l’administration des droits,
l’échange de commentaires (en BCF), un suivi de l’historique ou l’archivage des modèles sont
également importantes.
L’utilisation de solutions cloud proposées par les éditeurs est courante, mais des solutions peuvent
aussi être personnalisées [76] en reposant sur des serveurs n’appartenant pas à un éditeur de
plateforme collaborative, par exemple pour répondre à des besoins particuliers de sécurité des
données.

III.2.6.f Processus BIM

Les processus BIM permettent l’élaboration des livrables BIM en respectant les exigences du projet et
de la convention BIM (selon le référentiel retenu pour le projet), elles-mêmes tirées du cahier des
charges BIM.
Ces exigences peuvent concerner la qualité de la maquette, l’accès à celle-ci, les délais, les protocoles
de validations etc…
Ainsi, le processus BIM doit présenter ces contraintes, ou du moins les documents auxquels se référer,
et les étapes à suivre avant que le livrable soit considéré comme conforme avec les contrôles pour
validation avant le partage sur le CDE par exemple. La représentation de ce processus peut prendre la
forme d’un diagramme BPMN.

Synthèse de l’exploration du BIM pour l’optimisation de la consommation


énergétique

Dans ce chapitre, nous avons pu étudier diverses solutions pour l’estimation de la consommation
énergétique du bâtiment en phase exploitation.
Ce type d’études énergétiques existe depuis de nombreuses décennies, mais il devient plus précis
depuis quelques années avec les nouveaux enjeux environnementaux et économiques rencontrés lors
de cette phase.
Des solutions numériques diverses existent désormais pour améliorer les processus d’estimation et
d’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation mais c’est
véritablement avec le BIM que l’exactitude de ces estimations a atteint des niveaux acceptables. En
effet, les processus BIM permettent d’échanger des informations en provenance d’outils très variés
grâce à l’interopérabilité des formats. Pour cela, le format IFC peut être utilisé, mais il existe d’autres
formats très couramment utilisés pour les études énergétiques tels que le format GBXML. Certains
logiciels utilisent aussi les formats natifs. Les informations sont alors échangées, rapidement, à

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moindres coûts et sans erreur. Pour cela, elles peuvent être conservées dans des plateformes de
collaboration spécialement prévues pour le partage de ces fichiers au sein d’un projet de construction.
En plus d’améliorer l’estimation de la consommation énergétique des futurs bâtiments en exploitation,
la représentation des ouvrages supportée par les formats du BIM permet un meilleur accès à
l’information relative à l’état d’un ouvrage et des simulations dynamiques du comportement à venir
de l’ouvrage. Ce dernier avantage ouvre de nouvelles voies pour mettre développer des solutions de
smart building à l’origine d’un meilleur pilotage énergétique pour le confort et la consommation
énergétique des actifs immobiliers en exploitation.
Les processus nouveaux doivent être utilisés par tous les acteurs de manière standardisée sur les
projets de construction. Ainsi, ils requièrent du management et du suivi pour être mis en place et
rendus opérationnels. Pour cela de nombreux référentiels découlant des expériences de nombreux
professionnels sont proposés. En effet, la gestion de l’information requière une attention importante
pour que celle-ci soit rendue accessible, pertinente, juste et apporte des réponses aux besoins du
projet, des exploitants et de la MOA.
Au CESI, aussi bien recherche qu’en formation les avantages du BIM pour une amélioration de la
consommation énergétique ont bien été pris en compte et diverses solutions existantes sont mises en
application. Toutefois, du côté de la maîtrise d’ouvrage, ces mesures sont encore difficiles à mettre en
œuvre, notamment avec les acteurs qui sont intervenus au cours des derniers projets.
Les propositions existantes proposées par la recherche et les entreprises permettent désormais
d’élaborer des solutions qui s’inscriront dans la continuité des pratiques déjà mises en œuvre au CESI
pour s’adapter au mieux aux besoins de ce dernier.

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IV. Proposition d’une solution : un processus BIM pour la


rénovation énergétique

La proposition faite dans le cadre de cette thèse répond à la problématique évoquée plus tôt :
Comment le BIM peut-il contribuer à l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment
en phase exploitation ?
Le développement de la solution s’appuie sur l’état de l’art et les benchmarks réalisés dans le chapitre
précédent. En effet, les conclusions issues de la recherche et de l’expérience des entreprises, des
solutions techniques et des processus existants inspirent cette solution.
De plus, le BIM, pour atteindre ses objectifs en termes de collaboration, doit utiliser des formats et des
règles de standardisation existants et utilisés par les différents acteurs de la construction. Ainsi, la
solution proposée doit se conformer à des règles pour être applicable.
L’ensemble se divisera de la manière suivante :
IV.1 Tout d’abord les outils retenus dans le cadre de l’élaboration des solutions seront
présentés et ces choix seront justifiés ;
IV.2 Par la suite, les technologies et solutions de management BIM utilisées pour l’estimation
de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation seront développées. Il
s’agit des solutions à mettre en œuvre en phase réalisation/rénovation ;
IV.3 Et enfin, les technologies et solutions de management BIM utilisées pour le pilotage
énergétique du bâtiment en phase exploitation seront à leur tour décrites. Il s’agit des
solutions à mettre en œuvre durant l’exploitation de l’ouvrage.

Justification du choix des outils

Ce sous-chapitre arrête et justifie les choix du BIM, des outils informatiques et du référentiel pour les
solutions mises en œuvre dans cette thèse.

IV.1.1 Le processus BIM tout au long du cycle de vie du bâtiment

Comme vu dans la partie III.2.3.b.a, le BIM nécessite une répartition différente des efforts de
conception qui se feront désormais plus tôt dans le projet.
Les articles cités dans l’élaboration de la section III.2.2.b nous montrent que le BIM permet une
conservation des informations dans le temps et notamment entre les différentes phases d’un projet.
L’enrichissement en informations pertinentes des modèles devra se faire au fur et à mesure de
l’avancement dans les différentes phases du projet.

IV.1.2 Référentiels

Le référentiel choisi pour le corpus contractuel BIM est basé sur norme NF EN ISO 19650-2 de 2018.
Toutefois des documents apparaissant dans les guides proposés par Building Smart & MINnD ou le
PTNB sont utilisés. C’est notamment le cas :

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- De la convention BIM [3] pour organiser les pratiques et répondre aux besoins des différents
intervenants communiqués dans leur plan d’exécution BIM ;
- Des usages BIM proposés dans la trame de convention BIM proposée par le PTNB [3].

IV.1.3 Outils informatiques

Ce sous-chapitre présente les outils informatiques utilisés dans le cadre des solutions retenues.

Plateforme collaborative
KROQI répond aux exigences de collaboration autour du projet.
Cette plateforme, bien que ne permettant pas l’accès à un aussi grand nombre d’outils que des
solutions concurrentes, est, à l’heure de la rédaction de ces lignes, gratuite.
Cette plateforme possède également des caractéristiques rassurant les partenaires au niveau de leur
propriété intellectuelle : elle est française et supprime les données définitivement [90].

Logiciel de modélisation
Le logiciel de modélisation retenu pour la proposition et l’application des solutions est REVIT. En effet,
il possède les avantages suivants :
- Avec des licences pédagogiques, il est accessible financièrement. La licence professionnelle (à
peu près 3000 Euros/an) reste relativement accessible en comparaison à d’autres logiciels de
modélisation ;
- Il est maîtrisé par un grand nombre d’acteurs du BTP et des ressources utiles pour la formation
à ce logiciel sont facilement accessibles sur Internet ou dans diverses formations ;
- Il s’inscrit dans un environnement de logiciels et d’extensions Autodesk important. Ces
dernières sont aisément personnalisables. Parmi ces solutions d’extension de ses fonctions,
on compte notamment des systèmes en plug-ins comme CLIMA BIM ou INSIGHT 360, pour les
études énergétiques, ou DYNAMO pour le paramétrage et l’interopérabilité des données de la
maquette numérique.

Logiciels d’études énergétiques


Les logiciels d’études de la consommation énergétique de la phase exploitation retenus sont :
- AUTODESK INSIGHT 360 pour le premier diagnostic réalisé en phase programmation pour
arrêter une stratégie de rénovation énergétique dont le coût pourra être calculé. En effet, ce
logiciel fournit des estimations de consommation énergétique en phase exploitation, selon les
variantes retenues, avec un rapport équilibré entre simplicité d’études et précision. Cette
dernière s’apprécie notamment au regard de l’aspect préliminaire de cette étude ;
- BBS SLAMA CLIMAWIN sera utilisé pour les études thermiques dont la certification
énergétique en phase AVP.
Ces deux logiciels possèdent les avantages suivants :
- Ils sont utilisés par un nombre important d’entreprises ;

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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- Le CESI possède déjà des licences, réduisant ainsi le coût et les efforts pour la prise en main de
ceux-ci.

Le BIM pour la phase réalisation du projet d’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation

La solution proposée en phase réalisation s’inscrit dans un projet de rénovation énergétique. Ainsi, elle
s’insère dans les phases d’un projet de rénovation traditionnel qui a été représenté dans la Figure 32
en reprenant une partie des phases de la loi MOP (bien que cette solution n’ait pas vocation à s’adapter
uniquement aux marchés publics).
La maîtrise d’ouvrage peut faire réaliser tout ou une partie du diagnostic en amont de la phase
concours. Ici, il souhaitable est de faire modéliser l’existant par un prestataire en amont de la phase
concours pour pouvoir déjà réaliser une partie de ce diagnostic à l’aide du BIM. En effet, pour réaliser
des études énergétiques supportées par la maquette numérique, il est nécessaire de modéliser celle-
ci avec un niveau de développement élevé, ce qui représente un investissement conséquent. Une
maîtrise d’œuvre en phase concours, n’ayant pas obtenu le marché ne souhaitera peut-être pas
prendre le risque de réaliser un tel investissement dans le projet même si une indemnité est versée
aux participants [92].
Un diagnostiqueur mobilisé par la maîtrise d’ouvrage pourra utiliser la maquette numérique de
l’existant pour retenir plusieurs pistes de rénovation énergétique et calculer l’investissement et son
amortissement. L’existence d’une maquette par exemple issue du DOE du projet de construction
neuve de l’ouvrage abaissera grandement le coût de cette modélisation.

NB : Toutes les missions obligatoires de la loi MOP ne sont pas représentées dans la Figure 32. En effet,
cette illustration se concentre sur les phases sur lesquelles le processus BIM proposé à une influence.
Dans le cadre de cette solution, le thème des phases et des missions, telles que l’exécution ou
l’assistance pour la passation des contrats de travaux, ne sont pas abordées.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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• Choix d'un chef de projet pour l'AMO ;


• Rédaction des cahiers des charges (dont BIM) ;
• Première estimation financière des coûts et bénéfices engendrés par le projet, permise par un
Progammation premier diagnostic.

• Appel d'offres MOE ;


• Solutions d'ensemble par les MOE en concours ;
Concours/ • État des lieux par les MOE en concours ;
Diagnostic • Estimations financières par les MOE en concours.

• Permis de construire et autres autorisations administratives ;


• Composition générale des ouvrages ;
• Enrichissement des solutions techniques et propositions de principes constructifs ;
Avant-Projet • Calendrier et coûts prévisionnels.

• Précision des délais, des coûts et des solutions techniques ;


• Précision des plans.
Projet

• DCE ;
• Choix de l'entreprise.
ACT

• Études d'exécution : plans d'exécution et méthodes ;


• Calendrier prévisionnel d'exécution des travaux ;
Exécution • Réalisation.

• Examen des désordres ;


• DOE.
Réception

Figure 32 : Exemple de décomposition d’un projet de rénovation énergétique par phase inspirée de la loi MOP.

IV.2.1 Plan de Management des Risques

L’échange d’informations est une source de risques comme ils en existent beaucoup sur un projet. Ces
risques peuvent être anticipés en réalisant une étude des risques.
Les risques sont variés, mais pour cette étude le choix a été fait de se concentrer essentiellement sur
les problématiques BIM.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Celle-ci contribue évaluer la criticité de chaque risque grâce au produit de la probabilité de celui-ci et
ses conséquences si celui-ci devenait une réalité. La criticité permettra aux acteurs du projet de se
concentrer sur les principaux risques en proposant des mesures préventives et correctives plus
importantes telles que des provisions financières, l’usage de clauses contractuelles ou des marges
planning.
Ainsi, les principaux risques identifiés se regroupent autour de deux catégories :
- Les erreurs d’estimation de la consommation énergétique du bâtiment en phase exploitation
auxquelles le BIM est déjà une réponse en permettant de limiter un certain nombre
d’imprécisions de l’études thermiques ;
- Des coûts imprévus, dus à une prestation plus onéreuse que prévu ou des fiches modificatives
et devis supplémentaires pour la production de livrables qui n’étaient pas prévus à l’origine.
Pour cela, les exigences BIM doivent être formulées correctement et de manière exhaustive
dans le cahier des charges BIM. Aussi, les processus proposés prévoient des principes
d’itération pour revoir les exigences BIM contre rémunération plafonnée par des prix unitaires
prévus en amont.
Voir l’annexe 4.

IV.2.2 La plateforme collaborative

Le MOA doit rester le propriétaire de la plateforme collaborative même s’il délègue la responsabilité
de son administration au BIM manager.
La plateforme collaborative, également nommée environnement commun de données, est divisée en
sous-dossiers eu même divisés en dossiers ayant des statuts : « Travail en cours », « Partagé »,
« Publié » et « Archivé » sur le modèle des Figure 33 et Figure 34.
À la suite du contrôle par le coordinateur de l’équipe, le BIM manager contrôle la maquette au cours
de la revue de maquette dans le sous-dossier « travail en cours » permettant ainsi son partage avec le
reste de l’équipe de production BIM et l’AMO BIM dans le sous-dossier « partagé ».
Ce dernier pourra alors contrôler la maquette au cours de la revue d’autorisation, permettant ainsi
l’usage de cette maquette par un plus grand nombre d’acteurs du projet, notamment en revue de
projet, dans le sous-dossier « publié ».
Enfin, des remarques émises lors de l’utilisation des livrables BIM au cours des revues de projet,
pourraient être utilisées pour revoir les exigences autour de la maquette.
Une fois la phase achevée, la maquette est archivée pour être conservée par le MOA ou d’autres
acteurs autorisés par celui-ci, comme LINEACT qui doit se baser sur la maquette DOE pour réaliser la
représentation du smart building de type maquette exploitation.
Ainsi, d’un droit d’accès limité à une unique équipe de contributeur BIM composé d’un coordinateur
BIM et de BIM modeleurs, les informations seront rendues accessibles à de plus en plus d’acteurs du
projet pour être finalement exploitées en revue de projet quand elles seront validées.

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Figure 33 : Processus de contrôles et de diffusion des livrables dans le CDE, développé en s’appuyant sur [86] et [91].

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Projet

Programmation Conception Reception

Relevé MN existant Diagnostiqueur DIA/Concours APS APD AOR

En cours Candidat 1 BET thermique BET thermique MOE

Publié Candidat 2 MOE MOE Relevé

Partagé

Archivé

Figure 34 : Arborescence des dossiers du CDE, développée en s’appuyant sur [91].

IV.2.3 Diagnostic en phase programmation

Cette première phase du projet se décompose entre deux groupes de tâches :


- La modélisation de l’existant débouchant sur une maquette numérique en format natif REVIT :
RVT ;
- Le choix d’une stratégie assisté par la maquette numérique réalisée plus tôt.
Durant cette phase, l’ensemble des acteurs du projet ne sont pas encore identifiés. Il est donc
important de prendre en compte l’absence de maîtrise d’œuvre et le fait que la maîtrise d’ouvrage soit
obligée de s’appuyer sur ses propres services techniques ou sur des prestataires extérieurs autres tels
que des bureaux d’études en mesure de fournir les premiers livrables nécessaires au choix et au
chiffrage d’une stratégie de rénovation énergétique.

Comme mentionnée dans l’état de l’art (La réception des ouvrages assistée par le BIM III.2.3.c), une
des causes importantes des erreurs d’estimation de la consommation énergétique du bâtiment en
exploitation est due à une mauvaise représentation des ouvrages. Ainsi, la solution proposée vise à
éviter ce type problématique.

IV.2.3.a Le nuage de points pour la modélisation exacte du bâtiment

La Figure 35 décrit le processus BIM proposé pour la modélisation de l’existant supporté par le nuage
de points.

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Figure 35 : Diagramme de modélisation de site et données existantes, inspiré de [3].

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Une fois les besoins identifiés à l’aide du corpus documentaire, une inspection du site, une analyse de
vétusté, un scan 3D et une collecte des données existantes issues par exemple du DOE ou des
maquettes numériques précédentes sont utilisées pour rédiger un diagnostic technique, un rapport de
vétusté, réaliser un nuage de points exploitable par un logiciel BIM et monter une base de données.
Ces deux derniers livrables serviront de données d’entrée pour réaliser ou corriger une première
maquette en format RVT. Le nuage de points permet de représenter avec précision le spectre des
volumes existant dans le logiciel de modélisation permettant ainsi soit :
- Un contrôle aisé des volumes la maquette existante ;
- Une modélisation des ouvrages sur ce nuage de points.
Dans tous les cas, ces données d’entrée devront être complétées par une analyse des documents
portant sur l’existant et/ou les visites réalisées sur site (Caméra de diagnostic thermique, sondages
etc…).

Le nuage de points permet de s’assurer de la fiabilité de la modélisation de l’existant en le superposant


à cette maquette ou en se basant sur celui-ci pour modéliser cette dernière. Il s’agit donc d’un moyen
supplémentaire de limiter les erreurs possibles parmi les données d’entrée des simulations
thermiques.

Cette maquette sera contrôlée par la partie désignante avant d’être acceptée ou non. Au cas où
celle-ci ne serait pas retenue, elle devra être de nouveau modélisée.
Il est important que la maquette et notamment le modèle énergétique soient contrôlés à l’aide d’un
scénario accessible dans l’annexe 6.

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IV.2.3.b Le choix d’une stratégie énergétique à partir des informations de la maquette numérique

La Figure 36 décrit le processus BIM exploitant la maquette numérique de l’existant pour établir une
stratégie de rénovation énergétique.

Figure 36 : Diagramme de choix d’une stratégie énergétique en programmation, inspiré de [3].

Autodesk - Insight 360


La maquette numérique réalisée plus tôt doit être exploitée dans le logiciel INSIGHT 360 d’AUTODESK.
Une fois que quelques-unes des variantes proposées par un diagnostiqueur ont été retenues, chacune
peut être chiffrée par le chef de projet à l’aide de retour d’expériences de projets similaires, par
exemple grâce à la règle de Chilton, pour être présentée dans un rapport de diagnostic.
La facilité d’utilisation de ce logiciel permet à la MOA et/ou à l’AMOA d’envisager et de chiffrer dès le
début du projet une ou plusieurs stratégies permettant. Cet outil permet donc de prendre, au plus tôt
dans le projet, des décisions capitales pour la réussite financière de celui-ci avant que de nouveaux
acteurs tels que des bureaux d’études interviennent et que des frais importants soient ainsi engagés.

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IV.2.4 Phase avant-projet : la certification RT du bâtiment avec CLIMAWIN

Au cours de la phase précédente de concours entre les MOE, la maquette numérique aura pu être mis
à la disposition des candidats. Pour protéger la propriété intellectuelle des modèles d’informations, il
est souhaitable de faire signer des clauses de confidentialité et d’usages de ressources et de
restreindre l’appel d’offres.

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Figure 37 : Diagramme d’études analytiques, inspiré de [3].

Avec l’avant-projet, de nouveaux acteurs interviennent sur le projet, notamment pour permettre
l’obtention du permis de construire. Pour que celui-ci soit accordé, une étude énergétique réalisée par
un bureau d’études thermiques et permettant la certification RT est nécessaire.
Ces nouveaux acteurs doivent être coordonnés, notamment à l’aide d’un processus BIM présenté dans
la Figure 37. Les livrables réalisés plus tôt, le cahier des charges BIM et le programme du projet doivent
être étudiés par les acteurs du projet pour proposer des solutions répondant aux besoins du MOA.
Celle-ci (ou l’AMO) imposera sa solution pour la plateforme collaborative afin de contrôler au mieux le
projet.
Chaque intervenant identifié en charge d’une prestation propose un plan d’exécution BIM dans son
offre. La compilation de ces documents donnera lieu à une convention BIM rédigée par le BIM manager
projet s’appuyant sur les plans d’exécution BIM fournis par les divers contributeurs une fois le
prestataire retenu (Annexe 5 : Cahier des charges BIM).

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Une première équipe de travail MOE ayant pour mission la conception en phase AVP modélise la
variante retenue en respectant les exigences de la convention BIM et des plans d’exécution BIM
auxquels elle renvoie.
Le BIM manager projet élabore un scénario de contrôle (Voir l’annexe 6) afin de s’assurer que la
maquette numérique livrée répond aux besoins présentés par l’AMO dans le cahier des charges BIM,
mais également aux besoins des autres acteurs utilisant cette maquette comme donnée d’entrée. C’est
notamment le cas du bureau d’études thermiques.
Ainsi, l’ensemble des critères mentionnés sont contrôlés au cours d’une revue de maquette pour
donner lieu à une validation du modèle ou au contraire à son refus par le BIM manager projet.
La maquette peut encore être soumise à des modifications décidées à l’issue de la réunion de revue
de projet par l’équipe projet.
Si celle-ci le juge utile, elle peut exprimer de nouvelles exigences. Cela donnera lieu à la production
d’une fiche modificative et d’un devis supplémentaire. Une étude des risques, en amont du projet
permettra de limiter la criticité de ce risque. Une expression exhaustive et correcte du besoin est
nécessaire pour le choix de solutions préventives et correctives, telles que le recours à des prix
unitaires dans le marché pour éviter un devis trop important, et la préparation de provisions, sont
nécessaires (Voir notamment l’annexe 4).
L’équipe de travail du bureau d’études thermiques réceptionne la maquette validée pour l’exploiter
dans un logiciel BIM. En effet, celle-ci aura fait plus tôt connaître son besoin en termes d’informations
au BIM manager. Le modèle analytique est alors généré. Cette phase consiste à finaliser la génération
d’un modèle énergétique.
Le modèle devient alors la donnée d’entrée principale pour l’étude énergétique qui se déroulera sur
un logiciel BIM prenant les formats GbXML et/ou IFC. Parmi ces logiciels on compte CLIMAWIN. Les
études sont finalisées dans ce logiciel (Prise en compte des protections solaires mobiles, etc…).
Ce logiciel, fonctionnant avec un moteur produit par le CSTB, est conçu pour permettre des exports de
PDF certifiant à la RT (Annexe 14 : Résultats CLIMAWIN).
Si l’étude échoue à certifier énergétiquement l’ouvrage ou si d’autres objectifs de performance ne sont
pas atteints, l’étude énergétique devra recommencer.

IV.2.5 Contrôles de réception de l’ouvrage assistés par le BIM

La réception des ouvrages s’inscrit dans une démarche qualité. Comme mentionné dans l’état de l’art
(Voir III.2.3.c), les écarts entre l’ouvrage tel que construit et les données d’entrée sur lesquelles se sont
basées les études pour l’estimation de la consommation énergétique du bâtiment en exploitation sont
une des causes importantes des erreurs d’estimation de ces dernières.
Le contrôle du respect des plans, maquettes et autres éléments constituant le DOE est donc important
pour la performance énergétique et bien d’autres aspects de l’ouvrage, par exemple pour des
problématiques de coordination spatiale avec d’autres lots ou avec l’exploitant.
Le bâtiment présenté dans le DOE est plus détaillé et a subi des modifications en comparaison de l’état
d’avancement de la conception en AVP, phase du projet durant laquelle le dossier pour la certification
RT a été constitué. Le bureau d’études thermiques a élaboré des livrables d’exécution pour adapter la
mise en œuvre des solutions de performance énergétique à l’ouvrage en prenant en compte les
besoins de détails et de modifications. Ainsi, les livrables développés au cours de la phase d’exécution,

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si besoins révisés, qui constituent une partie du DOE doivent toujours assurer les performances
énergétiques visées.
À la réception de la maquette numérique DOE, le MOA accompagné du MOE, des différents titulaires
et si besoin de l’exploitant réalise une inspection de site qui donne lieu à la livraison d’un diagnostic
technique. C’est ici que débute le BPMN représenté dans la Figure 38.
Un prestataire indépendant de la maîtrise d’œuvre et consulté pour le compte de la MOA réalise un
scan 3D des différents espaces et des extérieurs.
Le nuage de points issu de ce dernier sera superposé avec la maquette DOE. La MOA sera alors en
mesure d’identifier aisément les écarts spatiaux dans l’espace entre l’ouvrage tel que construit et la
maquette DOE. Les implantations d’éléments tels que la CVC, les luminaires, les ouvertures, la
dimension des vides et des pleins pourront alors être contrôlées et être présenté dans un rapport.
Ce dernier document et le diagnostic technique permettront l’identification des réserves qui seront
consignées dans un rapport.
Les titulaires et les producteurs BIM concernés pourront alors réaliser les tâches nécessaires à la levée
des réserves et la mise à jour de la maquette numérique.
Enfin, un contrôle de levée de réserves et de la représentation éléments concernés dans la maquette
et les autres livrables DOE sera réalisé pour donner lieu à une validation ou à un refus.

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Figure 38 : Diagramme de réception de l’ouvrage, inspiré de [3].

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Exploitation du bâtiment

Cette partie du processus proposé répond, comme la partie précédente, à des besoins de performance
énergétique. Toutefois, le développement de la solution est bien différent car il se déroule dans le
cadre d’un projet de recherche. Les itérations entre la proposition d’une solution et la définition de
nouveaux besoins sont bien plus nombreuses.

Comme mentionné en III.2.6.b, la maquette numérique du projet contribue à l’élaboration du modèle


d’information de l’actif, aussi appelée maquette exploitation.
Ainsi, les solutions BIM proposées s’appuieront sur la maquette numérique exploitation, elle-même
issue en partie de la maquette numérique projet, et plus précisément DOE.

IV.3.1 Processus pour l’application de la solution développée en recherche

Le processus proposé dans la Figure 39 est développé pour permettre la mesure des bénéfices
engendrés par la solution développée.

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Figure 39 : Diagramme de développement, de gestion et d’évaluation des équipements IoT, inspiré de [3].

Ainsi, cette phase débute avec un mode d’exploitation traditionnel, c’est-à-dire sans mécanisme
d’action sur les systèmes du bâtiment (CVC, luminaires, menuiseries, etc…) à partir des données issues
des capteurs.
Les montants liés à la consommation énergétique du bâtiment au cours de cette phase doivent être
mesurés. Ces valeurs permettent d’évaluer l’atteinte des objectifs de la partie traditionnelle de la
rénovation énergétique.
L’implémentation du BIM exploitation débute avec l’identification des besoins BIM fixés par le
laboratoire de recherche LINEACT.
La réponse à ces besoins se présente sous forme de prototypes BIM de représentation du système
intelligent basés sur des états de l’art. Les états de l’art ont pour fonction de compléter les avancées
existantes dans le domaine sans les reproduire.
Le prototype proposé est alors soumis à un contrôle de LINEACT pour être validé ou au contraire
refusé.
Celui-ci doit alors être modifié pour répondre aux exigences reformulées avec LINEACT.
Une fois la solution validée, celle-ci est implémentée dans la maquette numérique exploitation lors de
l’élaboration de cette dernière.
Le modèle d’information est ensuite validé par le LINEACT ou au contraire refusé.
L’exploitation BIM assistée par le pilotage intelligent peut alors débuter.
Les performances en matière de consommation liée à l’exploitation de l’ouvrage peuvent alors être
mesurées pour être comparées aux performances de l’exploitation traditionnelle.

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IV.3.2 Architecture système de la solution

Le langage SysML représente un système à travers des blocs liés entre eux par diverses formes de
relations [77].

Comparaison entre l’UML et le SysML


Le SysML est basé sur l’UML, mais remplace un certain nombre de représentations utilisées par celui-
ci. Ainsi, la description faite s’approche désormais plus de l’ingénierie système [77].
Ainsi le Component diagram, Communication diagram, Deployment diagram, Interaction diagram,
Overview diagram, Object diagram et Minutage diagram n'existent pas en SysML, mais des éléments
tels que le diagramme paramétrique, le diagramme d’exigences et les tables d’allocations ont été
ajoutés [77].

Organisation des diagrammes SysML


La description globale prend la forme de la Figure 40 et se décompose en plusieurs ensembles de
diagrammes de la manière suivante [77] :
- Diagrammes comportementaux (activité, séquence, état, cas d’utilisation) ;
- Diagrammes transverses (exigences) ;
- Diagrammes structurels (blocs, blocs internes, paramétrique, package).

SysML

Structurel Exigences Comportemental

Bloc Bloc interne Package Activité

Paramétrique Séquence

Cas d'utilisation

État

Figure 40 : Diagramme de description d’un système en SysML [77].

Les diagrammes suivants ont été réalisés afin de localiser les éléments à modéliser en IFC et les
paramètres nécessaires à leurs identifications et l’accès aux données via la maquette numérique :
- Exigences ;
- Définition des blocs ;

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- Blocs internes ;
- Séquence ;
- Cas d’utilisation.
Ces diagrammes sont visibles dans l’annexe 10.

IV.3.3 Solution de modélisation du système intelligent et de l’état du bâtiment : choix d’un


prototype

La solution retenue doit permettre de représenter un bloc de type capteur tel qu’il a été décrit dans le
chapitre précédent et dans l’annexe 10.
Les logiciels de modélisation BIM tels que REVIT permettent une représentation d’éléments
composant un ouvrage de type bâtiment, infrastructure ou génie civil en phase réalisation ou
exploitation puis leurs exports en IFC.
Toutefois, le format natif de ces logiciels ou leur interface de modélisation par défaut n’exploitent pas
toutes les classes IFC. Ainsi, REVIT ne permet pas la modélisation de capteurs par défaut.
Ce chapitre décrit les solutions que propose ce logiciel pour contourner cette problématique en
permettant la représentation d’informations qui ne sont pas exportées par défaut.

Méthodologie de validation de la solution


Afin de d’assurer de la viabilité des exports IFC, ceux-ci seront testés dans un viewer IFC n’étant pas
édité par AUTODESK.
Pour des raisons de simplicité, nous avons fait le choix d’XBIM XPLOREUR, un viewer qui, à travers son
interface, représente notamment la géométrie et les informations sémantiques contenues dans les
fichiers IFC.

Prototypes proposés à LINEACT


L’ensemble de ces solutions de modélisation du bâtiment intelligent est présenté en détail dans
l’annexe 11.

• 1er prototype : Proxy elements


Cette classe générique est conçue pour représenter des objets non-standards. Ainsi, il est possible d’y
ajouter de l’information. Toutefois, l’export en IFC depuis des logiciels comme REVIT est possible en
quantités limitées.
• 2ème prototype : Object types
Cette classe permet de représenter un type d’objet. Il est donc possible d’exporter en IFC qu’une seule
information correspondant au type.
• 3ème prototype : Property sets
L’utilisation des paramètres avancés des exports en IFC des property sets permet d’exporter un
nombre très important d’informations représentées dans des nomenclatures REVIT.

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• 4ème prototype : AUTODESK DYNAMO


L’usage de DYNAMO permet d’utiliser la représentation du bâtiment dans REVIT sans passer par un
export IFC évitant ainsi une perte d’information et/ou un paramétrage des exports. En effet, DYNAMO
permet notamment d’échanger de manière relativement automatisée des paramètres entre des bases
de données et la maquette numérique.
Toutefois, le format de REVIT est un format natif et propre aux logiciels de l’éditeur AUTODESK.
L’interopérabilité est donc très limitée. De plus, l’utilisation en permanence du script DYNAMO
nécessite une installation informatique complexe.
• 5ème solution : Extension du format IFC
Une extension du format IFC est un travail important. Cette piste, bien que devant être mentionnée
afin de proposer une étude exhaustive des solutions, a été rapidement écartée pour sa complexité.

Synthèse des solutions de représentation du bâtiment et de son état


La Figure 41 (complétée par la Figure 42) permet d’évaluer les solutions présentées plus haut. Ainsi,
elles sont évaluées sur différents critères avec une note de 0 à 5 :
- La simplicité de développement des solutions (Temps de développement, compétences
requises, etc…) ;
- L’accès aux outils permettant le développement puis l’application de la solution (Usage de
REVIT, de programmation, etc…) ;
- La quantité d’informations rendues exportables en IFC grâce à cette solution ;
- La lisibilité de l’export IFC par les viewers (les classes nouvellement exportées sont
parfaitement représentées en IFC pour être lisible par les viewers) ;
- La facilité à reproduire cette solution sur divers biens immobiliers et sur des applications autres
que la représentation des capteurs.
Finalement avec sa simplicité de développement, de mise en œuvre et son accessibilité, l’usage des
property sets exportées à l’aide des nomenclatures REVIT semble la plus pertinente.

Comparaison des solutions d’exportation en IFC d’informations


customisées
Usage des property sets Extension IFC Usages des types DYNAMO

Simplicité de développement
5
4
3
2
Reproductibilité Accès aux outils
1
0

Quantité d'informations
Lisibilité par les viewers
exportables

Figure 41 : Comparaison des solutions d’exportation en IFC d’informations customisées

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Figure 42 : Données utilisées dans l’élaboration de la Figure 41 (pour plus de lisibilité).

IV.3.4 Solution de modélisation des protocoles dans la maquette

Un ouvrage de taille modeste tel que Nanterre 3 est équipé de près de 90 capteurs [4]. Ce nombre,
déjà important, peut être encore plus conséquent dans un ouvrage possédant une surface supérieure.
Aussi, les paramètres de protocoles d’accès aux données issues des capteurs sont susceptibles
d’évoluer selon des changements de configuration sur un capteur ou son voisin.
La ressaisie de ces informations dans le modèle d’information représente un travail conséquent qui
peut amener à des erreurs.
Pour cette raison, un prototype de script DYNAMO a été proposé à LINEACT. Celui-ci permet
l’automatisation de la prise en compte de ces changements dans la représentation des capteurs dans
la maquette et la limitation du nombre d’erreurs de ressaisies possibles.
Ainsi à travers ce script :
1) Les capteurs sont regroupés par fonction et par pièce.
2) Le regroupement peut par la suite varier si le besoin de l’utilisateur évolue. Pour cela, il faudra
modifier le script.
3) À chaque regroupement est associé un paramètre de protocole d’accès aux données qui se
présente sous la forme d’une url.
4) Le paramètre de protocole est inséré dans les paramètres des objets capteurs dans REVIT.
5) En parallèle, si un paramètre de protocole, déterminé à l’avance, est associé à une occurrence
de capteur déterminée dans la maquette, un paramètre, défini ultérieurement par LINEACT,
peut être associé à ce capteur ou à un autre. En effet, la modification d’un paramètre de
protocole sur un capteur peut amener à modifier un paramètre de protocole sur un capteur
voisin.
Voir le script dans l’annexe 11.

Bilan intermédiaire pour la proposition de la solution

Ce chapitre a permis la présentation d’un ensemble de solutions s’appuyant :


- Sur une structure informatique :
o Des logiciels de modélisation et d’exploitation des informations représentées et
échangées, notamment pour les études énergétiques ;
o Une plateforme collaborative permettant à chaque acteur d’accéder facilement aux
bonnes données ;
o Des formats d’échanges permettant l’interopérabilité et la limitation des ressaisies,
source d’erreurs et onéreuses.

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- Des solutions de management de la collaboration autour des données d’entrée et de sortie


nécessaires à chaque acteur reposant sur :
o Un ensemble de documents contractuels inspirés de référentiels maîtrisés et acceptés
par le plus grand nombre telles les normes NF EN ISO 19650-1 et 2 de 2018 combinées
avec des solutions proposées par Building Smart & MINnD, permettant ainsi la prise
en compte des besoins de chaque acteur en matière d’informations.
o Des processus qualité permettant de s’assurer du respect des exigences en matière
d’informations représentées dans la maquette mais aussi en matière de validité de
celle-ci au regard de l’existant et du tel que construit.
o La prise en compte des besoins de mesures de l’efficacité des solutions mises en place
au niveau des économies de consommation permises par le smart building.
Dans le chapitre suivant, nous allons mettre en œuvre ces solutions sur la maquette numérique du
bâtiment du CESI Nanterre 3.

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V. Application de la solution : La rénovation énergétique de


Nanterre

L’application des solutions se déroule sur la maquette numérique de Nanterre 3.


Ce chapitre présentera :
V.1 Dans un premier temps, les résultats de l’application des solutions pour l’estimation de la
consommation énergétique en phase exploitation et la certification à la RT 2012 ;
V.2 Puis l’application des solutions pour la représentation des capteurs du smart building dans
ce modèle d’information.

Rénovation énergétique en phase réalisation

La maquette numérique détaillée de Nanterre 3 existe déjà en version DOE depuis 2019. Bien qu’il soit
souhaitable de contrôler la maquette numérique en amont du projet, une maquette de l’existant
réalisée au cours d’un projet précédent représente une économie importante, notamment en début
de projet où les efforts pour la mise en place du BIM sont les plus importants [7].

V.1.1 Plateforme collaborative

La gestion de la plateforme collaborative a pu être mise en œuvre conformément à la proposition de


la solution. En effet, comme le montre la Figure 43 :
1) L’arborescence est rapidement reproduite ;
2) Chaque acteur peut se voir attribuer un droit de lecture ou d’écriture ;
3) Le contenu d’un sous-dossier peut également être déplacé ou copié vers un autre.

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Figure 43 : Gestion des accès aux données dans KROQI.

V.1.2 Programmation

Cette partie présente la mise en œuvre du scénario de contrôle du modèle énergétique et l’utilisation
d’INSIGHT 360 pour déterminer des pistes de rénovation énergétique pour le bâtiment Nanterre 3.

V.1.2.a Le nuage de points une modélisation exacte du bâtiment Nanterre 3

Le bâtiment existant qu’est Nanterre possède déjà une maquette numérique DOE.
Toutefois, dans le cadre de cette thèse, le choix a été fait d’avoir recours au nuage de points grâce à
un scanner FARO afin de s’assurer de l’exactitude de la maquette dans l’espace. Pour cela, la maquette
a été superposée au nuage de points selon le processus représenté dans la Figure 44.

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Nuage de points dans AUTODESK RECAP PRO.

Insertion du nuage de points dans REVIT, superposé avec la maquette numérique de l’existant.

Figure 44 : Insertion du nuage de points dans REVIT.

V.1.2.b Contrôle du modèle d’information et du modèle énergétique

La revue de maquette, s’appuyant sur le scénario dans l’annexe 6.


, a démontré la majorité des éléments nécessaires à l’étude énergétique sur des logiciels utilisant le
modèle énergétique en donnée d’entrée, ici CLIMAWIN, était présente.

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Toutefois, l’étude des « ombres » (visibles


dans la Figure 45) du modèle énergétique
dans REVIT a démontré que des éléments,
qui ne devraient pas l’être, étaient
considérés comme des limites de pièces.
Ces éléments, situés en dehors des
trajectoires de transfert de chaleur du
bâtiment, apparaissent entourés d’un trait
noir épais.
La désactivation du paramètre « Limite de
pièce » dans REVIT permet ainsi
d’améliorer le modèle énergétique [78].

Figure 45 : Prise d’écran de l’interface graphique REVIT – Repérage


des « ombres ».

V.1.2.c Études analytiques préliminaires pour le choix d’une stratégie de rénovation énergétique avec
INSIGHT 360

Données d’entrée :
- Modèle énergétique :
Le modèle énergétique, visible dans la Figure
46, est généré dans REVIT.
L’export vers INSIGHT 360 des informations
énergétiques d’une maquette est réalisable
automatiquement depuis les fonctions
INSIGHT, accessibles dans le bandeau
supérieur REVIT, installé en tant que plug-in.

Figure 46 : Visualisation de la maquette numérique N3 et de son modèle énergétique dans REVIT.

Résultats
Les résultats d’un diagnostic sur INSIGHT 360, nous montrent que les optimisations de la
consommation énergétique d’un ouvrage en phase exploitation sont possibles, notamment en :
- Diminuant la puissance à fournir pour éclairer une même surface (W/sf).
- Mettant en place un système de contrôle des volets en fonction de l’occupation des locaux.
- Installant des systèmes CVC à haute efficacité en remplacement du système CTA (Centrale de
traitement d'air) et plus précisément : un système PTAC (Packaged Terminal Air Conditioner)
haute efficacité.

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Le logiciel propose à travers ces solutions des économies d’énergie électrique de 66 %.


Les résultats détaillés sont consultables dans l’annexe 8.

NB : Pour des raisons de protection de la propriété intellectuelle, la maquette numérique de Nanterre


3 n’a pas pu être utilisée sur le cloud. Un modèle Autodesk a été utilisé dans ce contexte.

INSIGHT 360 propose également l’utilisation de panneaux solaires sur le toit et désigne les zones aux
rendements les plus intéressants (en orange dans la Figure 47).
Ainsi, 1883 euros d’économies seraient réalisables annuellement (Coût des panneaux solaires non pris
en compte dans le calcul).

Figure 47 : Gestion de l’outil d’analyse de la production solaire dans REVIT grâce au plug-in INSIGHT 360.

V.1.3 Avant-projet

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Au cours de cette phase, les solutions de rénovation énergétique proposées par la MOE retenue à
l’issue de la phase concours sont représentées dans la maquette avec un niveau de développement
assez élevé pour assister les études énergétiques et la certification à la RT2012.

V.1.3.a Production et revue de la maquette de conception avec REVIT et consolidation par phase

La revue de maquette menée par le BIM manager du projet reprend les critères présentés dans
l’annexe 6.
Le BIM manager doit également contrôler la représentation des informations demandées par le
bureau d’études thermiques.

V.1.3.b Études analytiques pour la certification RT avec CLIMAWIN

L’utilisation du format GbXML pour exporter le modèle énergétique issu de la maquette numérique a
permis de démontrer sa capacité à contenir des informations nécessaires aux études thermiques pour
la future en phase exploitation entre les logiciels BIM.
Toutefois, une partie des informations n’est pas prise en compte lors de l’export dans des formats du
BIM tels que le GbXML et les IFC. C’est notamment le cas de la présence de volets et autres protections
mobiles à l’extérieur des fenêtres.
De telles informations doivent être ressaisies dans le logiciel CLIMAWIN.
L’attestation à la RT2012 pour le permis de construire peut par la suite être exportée en PDF (Annexe
14 : Résultats CLIMAWIN).

Représentation BIM du smart building pour l’exploitation du bâtiment

L’implémentation des familles de capteurs et leurs mises à jour supporté par le script DYNAMO ont pu
être mis en place dans REVIT et exportées en IFC 4 Reference View comme nous le montre la Figure 48
(Voir annexe 12).
Le contrôle du modèle IFC 4 dans le viewer XBIM XPLORER a révélé que les informations nécessaires
avaient été correctement exportées.

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Représentation
des valeurs
géométriques et
sémantiques des
capteurs dans
REVIT.

Représentation
des valeurs
géométriques et
sémantiques des
capteurs en IFC
exportées depuis
REVIT dans XBIM
XPLOREUR

Figure 48 : Modélisation des capteurs dans REVIT et visualisation en IFC 4 dans le viewer XBIM XPLORER.

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Bilan de l’application

Les objectifs de cette application ont globalement été atteints comme le montre la Tableau 49 des
indicateurs d’atteinte des objectifs.
FP1 : Suivre l’application d’une solution de mise en œuvre du BIM
Absence de ressaisie des données d’entrée issues de la Géométrie : Oui.
maquette (interopérabilité). Sémantique : Oui pour les valeurs des matériaux, des
données, telles que la présence de volets, doivent être
saisies dans le CLIMAWIN.
Accès aux données d’entrée pour l’élaboration des Oui, via la plateforme collaborative KROQI.
livrables.
FT3 : Contribuer à la performance énergétique
Exactitudes des analyses énergétiques en phase AVP. Non chiffrable dans le cadre de la thèse.
Certification énergétique RT2012 assistée par le BIM. Oui, gain de temporel et financier non chiffrables dans le
cadre de la thèse.
Économies réalisées grâce au pilotage énergétique en Amortissement non-chiffrable dans les délais de cette
phase exploitation. thèse.
FP4 : Produire les livrables BIM mentionnés dans le cahier des charges BIM
Production de tous les livrables BIM mentionnés dans les Pourcentage du total des livrables : 90 % (nuages des points
cahiers des charges BIM (avec les qualités exigées) dans les à la réception non-réalisés) ;
délais. Pourcentage du total des maquettes : 100 % ;
Retard cumulé dans les livrables BIM : Non-chiffrable dans
le cadre de la thèse.
FP5 : Communiquer les exigences du MOA
Après production des livrables, il s’est avéré que toutes les Coût potentiel des failles contractuelles repérées : 0 Euros.
clauses nécessaires à la protection du MOA étaient
présentes.
FP2 : Communiquer et trouver une réponse à son besoin en matière d’application pour la recherche au sein du projet
Feder GPS
Représentation des capteurs IoT en IFC conforme au besoin Oui
de LINEACT.
Production d’une publication scientifique. Oui
Tableau 49 : Résultats des indicateurs de l’atteinte des objectifs à l’issue de l’application des solutions.

Bien que le choix ait été fait de les mentionner, certains indicateurs n’ont pas pu être mis utilisés dans
le périmètre temporel limité de la thèse. En effet, ils nécessitent l’utilisation de données issues des
phases de conception du projet de rénovation énergétique ou de l’exploitation après la fin du projet.
Nous pouvons constater que les formats du BIM, notamment le GbXML, ne permettent pas l’export
d’une partie des informations, telles que la présence de protections mobiles aux fenêtres comme les
volets. Il est donc de la responsabilité des bureaux d’études, ici le diagnostiqueur puis le thermicien,
de ressaisir ces informations.
Toutefois avec une majorité d’informations géométriques et sémantiques exportées depuis les
maquettes numériques accessibles sur la plateforme collaborative et prises en compte sans ressaisies
dans les logiciels métiers (Exemple : CLIMAWIN ou INSIGHT 360), les avantages de ce processus restent
conséquents.
La modélisation des capteurs en REVIT et son export en IFC sans perte d’informations nécessaires ont
été mis en œuvre.
Enfin, les travaux réalisés dans le cadre et autour cette thèse mène en ce moment à la rédaction d’un
article scientifique qui sera publié prochainement.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 102/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Conclusion générale

Les travaux réalisés dans le cadre de cette thèse ont été particulièrement bénéfiques pour mettre en
œuvre les notions de management de projet et BIM acquises cette année. Aussi, celle-ci m’a amené à
produire des solutions à partir d’informations rassemblées au sein de benchmarks et d’un état de l’art.
Cette démarche m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances qui répondent à des enjeux
essentiels du BIM pour tous les corps de métier ayant recours à celui-ci.
Parmi ces notions essentielles du BIM, on compte notamment :
- L’interopérabilité entre les logiciels ;
- Le management des informations pour permettre l’accès à celles-ci par les acteurs appropriés ;
- La modélisation des informations nécessaires à chaque acteur à un niveau de développement
adapté ;
- Le choix des propriétés exportées en IFC depuis un logiciel de modélisation, facilitant l’échange
de celles-ci ;
- Les méthodes de contractualisation des exigences BIM, indispensables à la collaboration avec
des acteurs externes.

Perspectives d’améliorations des travaux réalisés dans le cadre de cette thèse


Les travaux présentés dans ce rapport sont perfectibles.
En effet, afin de faciliter l’échange des maquettes numériques et leur utilisation, les informations non-
essentielles au sein de celles-ci auraient pu être purgées.
La consultation d’un futur exploitant professionnel du bâtiment Nanterre 3 aurait pu permettre une
prise en compte de ses besoins et une solution plus adaptée à cet utilisateur, notamment au niveau
des informations nécessaires et de ses compétences en BIM.
D’autres solutions d’études des stratégies de rénovation énergétique auraient pu être appliquées.
C’est notamment le cas de celle de TIPEE qui a été présenté dans le benchmark des bureaux d’études
thermiques. Mais cette solution mobilisant beaucoup de ressources par rapport à l’échelle de ce travail
n’a pas pu être retenue. Pour la même raison, les logiciels métiers tels que CLIMAWIN n’ont pas pu
être exploités au maximum de leurs capacités par des acteurs possédant les compétences pour ces
études.
Enfin, la propriété intellectuelle autour des maquettes numériques du CESI a été un obstacle majeur
au cours des travaux présentés dans ce rapport. En effet, il n’a pas été possible d’utiliser le modèle
d’information du bâtiment sur des solutions cloud telles que KROQI ou celui d’INSIGHT 360, empêchant
ainsi l’utilisation de la majorité des fonctions de ces dernières. Pour ces travaux d’autres modèles en
libre accès ont été utilisés. Cet enjeu est évoqué par de nombreux utilisateurs du BIM, ceux-ci
cherchent des solutions en s’appuyant sur les conditions de confidentialité des plateformes et sur le
droit.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ces solutions sur le projet de rénovation énergétique de Nanterre
3, ou dans le cadre d’un autre projet, les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces pistes
d’amélioration devraient être mobilisées.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 103/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

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Annexes

Annexe 1 : Tri croisé des fonctions.................................................................................................. 109


Annexe 2 : Caractérisation des fonctions ........................................................................................ 111
Annexe 3 : Tableaux des domaines ................................................................................................. 114
Annexe 4 : Étude des risques .......................................................................................................... 120
Annexe 5 : Cahier des charges BIM ................................................................................................. 127
Annexe 6 : Scénario d’audit de maquette pour l’export du modèle énergétique .......................... 145
Annexe 7 : Breakdown Structures ................................................................................................... 147
Annexe 8 : Les facteurs de performance énergétiques proposés par INSIGHT 360 ....................... 150
Annexe 9 : Méthodologie de consultation des bureaux d’études thermiques ............................... 153
Annexe 10 : Architecture du système intelligent d’un smart building ............................................ 155
Annexe 11 : Prototypes de représentation du système intelligent ................................................ 159
Annexe 12 : Prototype d’automatisation de la modélisation des protocoles d’accès aux données
des capteurs .................................................................................................................................... 171
Annexe 13 : Consultation des acteurs au salon EnerJ-meeting 2020 ............................................. 173
Annexe 14 : Résultats CLIMAWIN ................................................................................................... 174

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Annexe 1 : Tri croisé des fonctions

Légende

Légende
1 Légèrement supérieure ou égale
2 Supérieure
3 Très supérieure
Figure 50 : Valeurs associées au niveau de supériorité des fonctions.

FP1 FP2 FP3 FP4 FP5 FS1 FT1 FT2 FT3 FT4 FT5 FT6 FC1 FC2 FC3

FP1 FP3 FP4 FP5 FP1 FP1 FP1 FT3 FP1 FP1 FP1 FP1 FP1 FP1
FP1
1 1 1 1 2 1 1 2 1 1 2 2 2 1
FP2 FP4 FP5 FP2 FP2 FP2 FT3 FP2 FP2 FP2 FP2 FP2 FP2
FP2
2 1 1 2 1 1 2 1 1 2 2 2 1
FP4 FP5 FP3 FT1 FT2 FT3 FP3 FT5 FT6 FP3 FP3 FP3
FP3
1 2 2 1 1 1 1 1 2 2 1 1
FP5 FP4 FP4 FP4 FT3 FP4 FT5 FP4 FP4 FP4 FP4
FP4
1 2 1 1 1 2 1 1 2 2 2
FP5 FP5 FP5 FT3 FP5 FP5 FP5 FP5 FP5 FP5
FP5
2 1 1 1 1 1 1 2 1 1
FT1 FT2 FT3 FT4 FT5 FT6 FS1 FC2 FC3
FS1
2 2 3 2 2 2 1 1 1
FT1 FT3 FT1 FT1 FT1 FT1 FT1 FT1
FT1
1 2 1 1 1 1 1 1
FT3 FT2 FT5 FT6 FT2 FT2 FC3
FT2
1 1 1 1 1 1 1
FT3 FT3 FT3 FT3 FT3 FT3
FT3
2 1 2 1 1 1
FT5 FT6 FT4 FC2 FC3
FT4
2 1 1 1 1
FT5 FT5 FT5 FT5
FT5
2 2 1 1
FT6 FT6 FT6
FT6
2 1 1
FC2 FC3
FC1
1 1
FC3
FC2
1
Figure 51 : Tableau de tri croisé des fonctions de la thèse professionnelle [94].

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Résultats du tri des fonctions

Fonctions Priorité entre les fonctions


FP1 27
FT3 21
FP4 16
FP5 16
FP2 15
FT5 12
FT1 10
FT6 10
FP3 8
FC3 5
FT2 4
FT4 3
FC2 3
FS1 1
FC1 0
Figure 52 : Tableau de priorité entre les fonctions à l’issue du tri croisé des fonctions.

Priorité entre les fonctions


30

25

20

15

10

0
FP1 FT3 FP4 FP5 FP2 FT5 FT1 FT6 FP3 FC3 FT2 FT4 FC2 FS1 FC1

Figure 53 : Graphique de priorité entre les fonctions à l’issue du tri croisé des fonctions.

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Annexe 2 : Caractérisation des fonctions

Fonction Critère d’appréciation Niveau (=cible) Flexibilité Classe de


(Tolérance) flexibilité
FP1 : Suivre Définition de solutions
l’application d’une pour :
solution de mise en L’interopérabilité Définition de Usage de F1
œuvre du BIM. entre les outils formats « open » programme
et répandus en DYNAMO
(Objectif BIM : BIM
Management d'un Le travail depuis Choix d’une Aucune F0
projet BIM) une plateforme plateforme
unique en début
d’application
La qualité des Définition d’un Aucune F0
livrables processus qualité
des livrables
La coordination des Définition de Aucune F1
délais délais pour sauf
chaque livrable livrables
permettant son supplément
exploitation aires
Permettre la Définition de Aucune F0
communication de principes
nouvelles exigences d’itération
BIM
FP2 : Communiquer Publication scientifique 1 Aucune F0
son besoin en
matière
d’application pour la
recherche au sein du
Usage d’IoT dans la solution _ Aucune F0
projet Feder GPS

(Objectif BIM :
Exploitation du
modèle pour la Usage du format IFC pour la _ Aucune F0
gestion des actifs) représentation de l’IoT
FP3 : Désigner Atteinte des objectifs BIM Atteinte des 5 1/5
par les contributeurs BIM objectifs BIM
FP4 : Produire les Tous les livrables BIM ont 100 % 10 % F1
livrables BIM été produits (avec la qualité
exigée).
Qualité des livrables BIM Exploitation de Aucune F0
l’information (blocage
respectueuse du lors du
CdC (Cahier des contrôle
Charges) BIM et qualité)
sans ressaisie

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 111/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

FP5 : Communiquer Production d’un CdC BIM


les exigences protégeant le MOA
comprenant :

Les informations Présence du Aucune F0


générales. chapitre en
question et
Les exigences BIM. Aucune F0
expression
exhaustive et
Les contributeurs SMART des Aucune F0
concernés. éléments

La temporalité. Aucune F0

FS1 : Servir de Production d’une thèse _ Aucune F0


processus pilote écrite.
pour la formation au
CESI
FT1 : Contribuer à Interopérabilité Aucune ressaisie Coût de F1
l’élaboration des ressaie > 2
livrables BIM % de la
prestation
Qualité Exploitation de Aucune F0
l’information (blocage
respectueuse du lors du
CdC BIM et sans contrôle
ressaisie qualité)
FT2 : Encadrer la Travail depuis une 100 % des Aucune F0
production de plateforme échanges de
livrables BIM fichier depuis la
plateforme
Qualité des livrables Exploitation de Aucune F0
l’information (blocage
respectueuse du lors du
CdC BIM et sans contrôle
ressaisie qualité)
Coordination des délais : 0 jour d’attente 5 jours F1
Accès aux informations ouvrés
nécessaires en temps voulu d’attente
maximum
FT3 : Contribuer à la Certification Certification Aucune F0
performance environnementale/ RT2012
énergétique énergétique
Économies réalisées en 10 % d’économie -3 % F2
exploitation sans pilotage
énergétique
Objectif BIM pour la
performance énergétique :

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 112/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Modélisation de 5 cm de 2 cm F1
l'existant tolérance pour
les implantations

2 cm pour les 1 cm F1
épaisseurs.
Assurance qualité
Exactitude des Aucune F0
valeurs
sémantiques
(matériaux)
Extraction des 3 % de marge +1 % F1
quantités d’erreur
Analyse 10 % +2 %
énergétique
FT4 : Maîtriser les Qualité des livrables Exploitation de Aucune F0
outils et le matériel l’information (blocage
compatibles BIM respectueuse du lors du
CdC BIM et sans contrôle
ressaisie qualité)
Interopérabilité Aucune ressaisie Coût de F1
ressaie < 2
% de la
prestation
FT5 : Contribuer au Usage d’IoT dans la solution _ Aucune F0
pilotage du
Usage du format IFC pour la _ Aucune F0
bâtiment
représentation de l’IoT
Économies réalisées en 10 % d’économie -3 % F2
exploitation grâce au
pilotage énergétique
FT6 : Encadrer Interopérabilité entre les Exploitation de Aucune F0
l’usage des outils, outils l’information (blocage
matériels et respectueuse du lors du
Définir les accès aux
livrables BIM CdC BIM et sans contrôle
informations
ressaisie qualité)
FC1 : Contraindre le Application sur le bâtiment _ Aucune F0
projet à s’appliquer Nanterre 3
sur le bâtiment N3
FC2 : Contraindre le Respect des délais Aucun Aucune F0
projet dans le temps dépassement des
délais
FC3 : Contraindre Respect de la limite Aucun 2% F1
financièrement le financière dépassement du
projet budget
Tableau 54 : Tableau de caractérisation des fonctions et de leur souplesse [94].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 113/183
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Annexe 3 : Tableaux des domaines

Domaine : BIM manager projet (D1)


Caractéristiques
- Propose une déclinaison opérationnelle BIM ;
- Suit le processus BIM ;
- Transmet les nouvelles exigences aux équipes de production.

Risques Opportunités

- Maîtrise incomplète des outils et - Adaptabilité ;


processus BIM ; - Culture projet ;
- Expérience limitée. - À l’écoute du besoin ;
- Motivé par la réussite du projet.

Axes directeurs de pilotage

- Former cet acteur aux outils et aux processus ;


- Lui communiquer de manière transparente et SMART les besoins.

Domaine : LINEACT (D2)


Caractéristiques

- Laboratoire de recherche pédagogie, impression 3D et informatique ;


- Recherche dans le domaine du smart building ;
- Souhaite produire des publications scientifiques à partir des solutions mises en œuvre.

Risques Opportunités

- Évolution des besoins/exigences ; - Très impliqué dans la réussite du projet.


- Recherche de solutions innovantes
donc peu maîtrisées par les acteurs du
projet.

Axes directeurs de pilotage

- Connaitre son besoin ;


- Pour développer une solution innovante applicable au smart building, réaliser un état de
l’art ;
- Proposer des itérations dans le processus d’expression des exigences.

Domaine : MOA (D3)


Caractéristiques

- Désigne les acteurs du projet et leurs responsabilités ;


- Communique ses besoins.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 114/183
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Risques Opportunités

- Expression Incomplète des - Expérience en BIM ;


besoins/exigences ; - Dispose des outils et d’un
- Évolution des besoins/exigences. environnement idéal pour l’application
du BIM.

Axes directeurs de pilotage

- Communiquer de manière transparente et SMART les besoins ;


- Proposer des itérations dans le processus d’expression des exigences.

Domaine : Equipe de production BIM (D4)


Caractéristiques

- Cherche à répondre aux exigences exprimées par la MOA dans le cahier des charges BIM
et complétées par la convention BIM rédigée par BIM manager ;
- Suit le processus proposé par le BIM manager une fois que celle-ci a été validée par la
MOA.

Risques Opportunités

- Maîtrise incomplète des outils BIM ; - Adaptabilité.


- Expérience limitée ;
- Peut chercher à présenter des devis
supplémentaires pour des besoins non-
exprimés ;
- Délais.

Axes directeurs de pilotage

- Proposer des itérations dans le processus d’expression des exigences ;


- Faire un suivi de la qualité des livrables ;
- Prévoir des pénalités ;
- Prévoir des provisions ;
- Prévoir de la marge planning.

Domaine : Matériel BIM (D5)


Caractéristiques

- Outils (Exemple : scanner 3D) incorporés dans un processus BIM ;


- Contribue à l’élaboration des livrables BIM ;
- Maitrisé par les producteurs de livrables BIM.

Risques Opportunités

- Difficultés à les maîtriser. - Permet l’interopérabilité ;


- Aide à la prise de décisions.

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 115/183
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Axes directeurs de pilotage

- Exiger des formations et/ou de l’expérience chez les équipes de production (CV, mémoires
techniques, etc…).

Domaine : Bâtiment N3 (D6)


Caractéristiques

- Smart building du centre de Nanterre du CESI ;


- Solution de pilotage encore incomplète.

Risques Opportunités

- Technologie difficilement maîtrisable. - Déjà équipé de technologie de pilotage


énergétique (Capteurs, actuateurs
etc…).

Axes directeurs de pilotage

- État de l’art et benchmarks pour trouver des solutions existantes, éventuellement à


compléter.

Domaine : Outils BIM (D7)


Caractéristiques

- Outils (Exemple : logiciels BIM) incorporés dans un processus BIM ;


- Contribuent à l’élaboration des livrables BIM ;
- Maitrisés par les producteurs de livrables BIM.

Risques Opportunités

- Difficultés à les maîtriser. - Permet l’interopérabilité ;


- Aide à la prise de décisions.

Axes directeurs de pilotage

- Exiger des formations des équipes de production (CVs, mémoires techniques, etc…).

Domaine : Solution de mise en œuvre du BIM (D8)


Caractéristiques

- Exigée et programmée par la MOA ;


- Encadre la production des livrables BIM et l’utilisation des outils et matériels BIM.

Risques Opportunités

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- Incomplet pour répondre à tous les - Bien conçu et appliqué, prévient les
besoins/exigences de la MOA ; risques liés aux échanges
- Non suivi. d’informations.

Axes directeurs de pilotage

- À élaborer à la suite d’une étude détaillée des besoins/exigences de la MOA et des


risques ;
- Prévoir des principes d’itération pour communiquer des nouvelles exigences ;
- Inclure une démarche d’évaluation de la qualité des livrables avant validation.

Domaine : Système intelligent N3 (D9)


Caractéristiques

- Solution de pilotage encore incomplète ;


- À concevoir pour Nanterre 3.

Risques Opportunités

- Technologie difficilement maîtrisable. - Doit s’appuyer sur le format IFC.

Axes directeurs de pilotage

- État de l’art et Benchmarks pour trouver des solutions existantes, éventuellement à


compléter.

Domaine : Livrables BIM (D10)


Caractéristiques

- Développés par les équipes de productions à l’aide d’outils et de matériels BIM ;


- Production et utilisation encadrés par le processus BIM.

Risques Opportunités

- Non-conforme aux besoins/exigences - Interopérabilité ;


exprimés ; - Outils d’aide à la prise de décisions.
- Non-accessible aux acteurs les
exploitants ;
- Propriété intellectuelle ;
- Confidentialité ;
- Responsabilité des acteurs.

Axes directeurs de pilotage

- À partager sur une plateforme compartimentée et avec des accès régulés ;


- Contractualisation ;
- Information des acteurs en termes de propriété intellectuelle ;

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

- Chercher des solutions de partage labellisées en termes de sécurité des données.

[93]
Domaine : Performance énergétique (D11)
Caractéristiques

- Améliorée par le pilotage intelligent du bâtiment et l’usage du BIM dans le projet.

Risques Opportunités

- Difficulté à estimer les performances - Source d’économie et de performance


futures ; environnementale ;
- Dépend de l’exactitude des livrables - Le BIM permet d’éviter les ressaisies et
BIM. aide à la prise de décision en matière de
stratégie de rénovation énergétique.

Axes directeurs de pilotage

- Les données d’entrée doivent être soumises à un contrôle qualité et intégrées dans un
processus BIM.

Domaine : Délais (D12)


Caractéristiques

Contraignent le projet dans le temps.

Risques Opportunités

- Peuvent être dépassés avant que


l’intégralité des livrables soient
achevés.

Axes directeurs de pilotage

- Indicateurs de suivi des délais ;


- Calculer la durée des tâches en amont du projet.

Domaine : Budget (D13)


Caractéristiques

Contraignent financièrement le projet.

Risques Opportunités

- Peut limiter en termes de choix des


ressources.

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Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Axes directeurs de pilotage

- Indicateur de suivi financier ;


- Chiffrer les solutions en amont du projet.

Domaine : Formations (D14)


Caractéristiques

- Enseignement de l’usage des processus et des outils BIM.

Risques Opportunités

- Solutions proposées en inadéquation - Scénario pédagogique appliqué au


avec les enjeux pédagogiques ; CESI ;
- Processus communiqué mal formulé. - Possibilité de communiquer.

Axes directeurs de pilotage

- Application sur un ouvrage du CESI ;


- Confirmation de l’intérêt pour le BIM et la performance énergétique au CESI.

Domaine : Recherche (D15)


Caractéristiques

- Pilotée par LINEACT ;


- Contribue à la production de publications scientifiques du CESI.

Risques Opportunités

- Reproduction de solutions existantes. - Intervention de chercheurs dans le


projet.

Axes directeurs de pilotage

- État de l’art et benchmarks ;


- Développement des solutions avec les chercheurs.

Tableaux 55 : Tableaux des domaines de la thèse [94].

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Annexe 4 : Étude des risques

[79]

Légende
Gravité

5 5 10 15 20 25

4 4 8 12 16 20

3 3 6 9 12 15

2 2 4 6 8 10

1 1 2 3 4 9

1 2 3 4 5

Probabilité
Figure 56 : Illustration de l’évaluation de la criticité des risques.

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Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

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Tableau 57 : Plan de Management des risques [94].

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Annexe 5 : Cahier des charges BIM


Plan et contenu inspiré de [96]

TABLE DES MATIÈRES


A Les informations générales ............................................................................................................. X
A.1 Objet ........................................................................................................................................ X
A.2 Positionnement du cahier des charges BIM ............................................................................ X
A.3 Annexes ................................................................................................................................... X
A.4 Référentiels ............................................................................................................................. X
A.5 Corpus contractuel BIM du projet ........................................................................................... X
B Les exigences BIM............................................................................................................................ X
B.1 Objectifs et livrables BIM ........................................................................................................ X
I B.1.1 Modélisation de l'existant ............................................................................................... X
B.1.2 Modélisation architecturale ............................................................................................ X
B.1.3 Assurance qualité ............................................................................................................ X
B.1.4 Analyse énergétique ........................................................................................................ X
B.1.5 Exploitation du modèle pour la gestion des actifs .......................................................... X
B.2 Exigences pour la mise en œuvre des usages BIM .................................................................. X
B.2.1 Exigences diverses pour les livrables ............................................................................... X
B.2.2 Contrôles des modèles .................................................................................................... X
B.3 Actions de collaboration.......................................................................................................... X
B.3.1 Objectif de collaboration ................................................................................................. X
B.3.2 Réunions .......................................................................................................................... X
B.3.3 Plateforme collaborative ................................................................................................. X
B.3.4 Définition d’exigences d’information par la MOE ........................................................... X
B.3.5 Élaboration de la convention BIM ................................................................................... X
B.4 Infrastructures numériques..................................................................................................... X
C Contributeurs BIM du projet ........................................................................................................... X
C.1 Rôles des contributeurs BIM ................................................................................................... X
C.2 Organigramme des responsabilités BIM ................................................................................. X
C.3 Matrice des responsabilités des acteurs ................................................................................. X
D Planning des livrables BIM............................................................................................................... X
Annexes : ................................................................................................................................................. X
Matrices de niveau de développement .............................................................................................. X
Exigences de contenu de la convention BIM ………………………………………………………………………………….X

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A INFORMATIONS GENERALES
A.1 Objet
Ce document consiste à contractualiser les spécifications techniques nécessaires à la mise en œuvre
des objectifs BIM du CESI pour la rénovation énergétique du bâtiment « Nanterre 3 ».
Ce document est contractuel. Il prévaut, avec ses annexes et les exigences BIM pour le smart building,
sur l’ensemble du corpus documentaire BIM émis par l’ensemble des acteurs du projet (sauf mise à
jour avec l’accord des parties désignées concernées, cas dans lequel la nouvelle version prévaudra).

A.2 Positionnement du cahier des charges BIM


Le cahier des charges BIM est une pièce comprise dans le dossier concours de maîtrise d’œuvre puis
du dossier de consultation des entreprises.

A.3 Annexes
Le cahier des charges BIM est composé de deux annexes :
1- Matrices de niveau de développement ;
2- Exigence de contenu de la convention BIM.

A.4 Référentiels
Ce document a été élaboré selon les recommandations des normes NF EN ISO 19650-1 et NF EN ISO
19650-2, publiées en 2018.
Les usages BIM cités sont tirés de la convention BIM élaborée par le Cerema et BIM in Motion, dans le
cadre du PTNB.

A.5 Corpus contractuel BIM du projet


Ce cahier des charges BIM a été rédigé en phase de programmation en reprenant notamment en
compte les exigences BIM de LINEACT pour la modélisation du smart building. Il s’agit d’un document
de désignation de la maîtrise d’ouvrage pour exprimer ses exigences BIM.
La Figure 58 schématise les données d’entrée nécessaires à la rédaction des différents documents
contractuels ainsi la temporalité et les responsabilités relatives à ceux-ci.
Les différents acteurs du processus se baseront sur celui-ci pour rédiger leur offre technique BIM
formalisée dans un plan d’exécution BIM pré-contrat. Une fois le marché de MOE ou de travaux passés,
celui-ci sera désormais appelé plan d’exécution BIM.
La partie désignée principale, ici la MOE, s’appuiera sur ces derniers documents pour rédiger la
convention BIM de la phase conception (dans le cas où plusieurs acteurs sont désignés pour la
conception) puis exécution.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 128/183
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Figure 58 : Diagramme du corpus contractuel BIM du projet.

Ainsi, en cas de conflit, l’ordre de priorité des documents sur le plan contractuel est le suivant :
- Exigences BIM smart building ;
- Cahier des Charges BIM ;
- Plan(s) d’exécution BIM ;
- Convention BIM (Mise à jour pour l’intervention de nouveaux acteurs dans le projet).

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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B LES EXIGENCES BIM


B.1 Objectifs et livrables BIM
Un objectif BIM répond à un besoin « supérieur » du projet ou, plus largement du cycle de vie de
l’ouvrage, qui a été exprimé par la MOA. Ainsi, chaque fonction supérieure du projet exprimée ici a
pour réponse un ou plusieurs objectifs BIM. Les objectifs BIM sont tirés du Common BIM Requirements
2012, de Building Smart [80], disponible à l’url suivant à la date 21/06/20 :
https://buildingsmart.fi/en/common-bim-requirements-2012/ .
Chacun de ces objectifs a lui-même pour réponse un ou plusieurs usages BIM comme le montre le
Tableau 59.
Ainsi, l’usage BIM décrit une solution de mise en œuvre du BIM pour répondre à un objectif BIM. Il se
base sur un référentiel, ici, il s’agit de la convention BIM élaborée par le Cerema et BIM in Motion,
dans le cadre du PTNB [3].
Dans la suite de ce cahier des charges BIM, ces usages BIM sont attribués à des acteurs et des exigences
informatiques, de délais, de caractéristiques de livrables et de conditions de réalisation sont définies.
Fonctions supérieures Objectifs BIM Usages BIM
Modélisation de site et
Modélisation de l'existant
données existantes
Production des livrables de
Modélisation architecturale
conception
Performance énergétique Réception de l’ouvrage
Assurance qualité
Revue de maquette et
consolidation par phase
Analyse énergétique Études analytiques
Proposition et application
Exploitation du modèle pour la Gestion des ouvrages et des
d'une solution pour le smart
gestion des actifs équipements
building
Tableau 59 : Tableau FAST des fonctions BIM de la thèse professionnelle.

B.1.1 Modélisation de l'existant


Usage à mettre en œuvre : Modélisation de site et données existantes.

Cet objectif consiste à modéliser les ouvrages existants pour mener des études qui requièrent une
modélisation des alentours et de la condition actuelle du bâtiment. Ici, le but est de réaliser un
diagnostic de l’existant pour déterminer une stratégie de rénovation énergétique (Voir Tableau 60).
Fonction supérieure Performance énergétique
Objectif BIM Modélisation de l'existant
Usage BIM du PTNB Modélisation de site et données existantes
Livrables (données de sortie) Nuage de points Maquette de l’existant
Responsable MOA MOA
Phase de livraison Programmation Programmation
Date de livraison Programmation + 2 Programmation + 3
mois mois

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Emplacement CDE du livrable Programmation > Programmation > MN


Relevé > Partagé existant > Partagé

Format RCS Natif et IFC 4


Reference View
Taille max - 200 Mo
Données d’entrée Nuage de points,
diagnostic technique,
visite de site, données
existantes
Emplacement CDE des données d’entrée Accessibles à
l’emplacement
Programmation >
Relevé > Partagé

Date d’accès aux données d’entrée A partir de


Programmation + 2
mois
Tableau 60 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour la modélisation de l’existant.

B.1.2 Modélisation architecturale


Usage à mettre en œuvre : Production des livrables de conception.

La modélisation architecturale de l’ouvrage en projet permettra la production de modèles de données


de type maquettes numériques qui faciliteront les études énergétiques, la réception de l’ouvrage puis
la gestion de l’ouvrage en phase exploitation (Voir Tableau 61).
Fonction supérieure Performance énergétique
Objectif BIM Modélisation architecturale
Usage BIM du PTNB Production des livrables de conception
Livrables (données de sortie) Maquette AVP
Responsable MOE
Phase de livraison AVP
Date de livraison AVP + 2 mois
Emplacement CDE du livrable Conception > APD > MOE > Partagé
Format Natif et IFC 4 Reference View
Taille max 200 Mo
Données d’entrée Maquette de l’existant
Emplacement CDE des données d’entrée Programmation > MN existant > Partagé

Date d’accès aux données d’entrée DIA/concours + 0


Tableau 61 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour la modélisation architecturale.

B.1.3 Assurance qualité


Usage à mettre en œuvre : Réception de l’ouvrage, revue de maquette et consolidation par phase.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Les acteurs du projet devront s’appuyer sur la maquette pour contrôler la conformité des ouvrages
réceptionnés.
Aussi les modèles de données, outils d’échanges d’informations entre les acteurs du projet, devront
être contrôlés par la partie désignée principale avant d’être utilisés (Voir Tableau 62).
Fonction supérieure Performance énergétique
Objectif BIM Assurance qualité
Usages BIM du PTNB Réception de l’ouvrage Revue de
maquette et
consolidation
par phase
Livrables (données de sortie) Nuage de points Maquette DOE à CR de revue de
jour maquette
Responsable MOA MOE MOE (BIM
manager)
Phase de livraison Réception Réception Toutes phases
Date de livraison Réception + 0,5 Réception + 2 mois Réception
mois d’une
maquette + 0,5
semaine
Emplacement CDE du livrable Réception > AOR > Réception > AOR > Sous-dossier
Relevé > Partagé MOE > Partagé « Partagé » de
chaque mission
Format RCS Natif et IFC PDF
Reference View
Taille max _ 200 Mo 200 Mo
Données d’entrée Visite de site Nuage de points + Maquettes à
maquettes EXE contrôler
Emplacement CDE des données _ Nuage de points : Sous-dossier
d’entrée Réception > AOR > « Partagé » de
Relevé > Partagé chaque mission

Date d’accès aux données d’entrée _ Réception + 1 mois _


Tableau 62 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour l’assurance qualité.

B.1.4 Analyse énergétique


Usage à mettre en œuvre : Études analytiques.

Les études énergétiques devront être réalisées à partir des maquettes numériques. Ainsi, les études
pour les stratégies de rénovation énergétique seront réalisées à partir de la maquette numérique de
l’existant et les études énergétiques pour la certification à la RT 2012 seront réalisées à partir de la
maquette numérique de la phase AVP (Voir Tableau 63).
Fonction supérieure Performance énergétique
Objectif BIM Analyse énergétique
Usage BIM du PTNB Études analytiques

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Livrables (données de sortie) Variantes de stratégies Certification RT 2012


de rénovation et rapport d’analyse
énergétique
Responsable MOA MOE
Phase de livraison Variantes de stratégies
de rénovation AVP
énergétique
Date de livraison Programmation + 4 AVP + 4 mois
mois
Emplacement CDE du livrable Programmation > Conception > APD >
Diagnostiqueur > BET thermique >
Partagé Partagé

Format PDF Natif et IFC 4


Reference View
Taille max 200 Mo 200 Mo
Données d’entrée Maquette de l’existant Maquette AVP (Natif)
Emplacement CDE des données d’entrée Accessibles à Conception > APD >
l’emplacement MOE > Partagé
Programmation >
Relevé > Partagé

Date d’accès aux données d’entrée A partir de AVP + 2,5 mois


Programmation + 2,5
mois
Tableau 63 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour les études analytiques.

B.1.5 Exploitation du modèle pour la gestion des actifs


Usage à mettre en œuvre : Gestion des ouvrages et des équipements.

La maquette numérique sera utilisée pour représenter le nouvel ouvrage en phase exploitation. Les
enjeux comprennent notamment la modélisation des capteurs (Voir Tableau 64).

Fonction supérieure Proposition et application d'une solution pour le


smart building
Objectif BIM Exploitation du modèle pour la gestion des
actifs
Usage BIM du PTNB Gestion des ouvrages et des équipements
Livrables (données de sortie) Prototype de Maquette numérique
représentation du exploitation
système intelligent
Responsable Équipe de production Équipe de production
BIM LINEACT BIM LINEACT
Phase de livraison Exploitation Exploitation
Date de livraison Exploitation + 4 ans Exploitation + 4 ans et
2 mois

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 133/183
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Format Natif Natif et IFC 4


Reference View
Taille max - -
Données d’entrée Prototype de
représentation du
système intelligent,
Maquette numérique
DOE
Emplacement CDE des données d’entrée - -,
Réception > AOR >
MOE > Archivé
Date d’accès aux données d’entrée - Exploitation + 4 ans,
Réception + 2,5 mois
Tableau 64 : Conditions d’accès aux données d’entrée et de sortie des livrables BIM pour l’exploitation du modèle pour la
gestion des actifs

Liens de dépôt et d’accès aux livrables dans le CDE


Le Tableau 65 regroupe les liens pour le dépôt et l’accès aux livrables décrit.
Description du chemin du Liens
dossier
Programmation > Relevé > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Partagé reha/documents/?directory=64437632
Programmation > MN https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
existant > Partagé reha/documents/?directory=64437573
Conception > APD > MOE > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Partagé reha/documents/?directory=64437803
Réception > AOR > MOE > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Partagé reha/documents/?directory=64438090
Réception > AOR > Relevé > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Partagé reha/documents/?directory=64438127
Réception > AOR > MOE > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Archivé reha/documents/?directory=64439101
Programmation > https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
Diagnostiqueur > Partagé reha/documents/?directory=64439317
Conception > APD > BET https://cesin3reha.kroqi.fr/#/cesi-bdf-
thermique > Partagé reha/documents/?directory=64437415
Tableau 65 : Liens de dépôt et d’accès aux livrables sur KROQI.

B.2 Exigences pour la mise en œuvre des usages BIM


B.2.1 Exigences diverses pour les livrables
Les livrables BIM devront respecter les exigences ci-dessous. La prise en compte de ces exigences devra
être contrôlée par le BIM manager avec toutes celles qui seront communiquées dans le cahier des
charges, les conventions BIM et les besoins en information pris en compte par le BIM manager :

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 134/183
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• Nomenclature de nommage des livrables :


Le BIM manager devra mettre en place une nomenclature de nommage et une liste de numérotation
de tous les livrables. Dans le cas où la MOE accepte de reprendre la maquette numérique de l’existant,
la nomenclature reprendra celle des modèles existants.
• Géoréférencement et l’orientation :
La MOE aura la charge de la production d’une maquette pour le géoréférencement et l’orientation
comprenant les axes correspondants aux parois extérieures principales, à moins que celle-ci accepte
d’utiliser la maquette numérique de l’existant.
Dans tous les cas le géoréférencement reprendra le référentiel de la maquette existante.
• Fichiers :
o Les modèles de données et autres données feront au maximum 200 Mo (sauf nuages
de points), si besoin un découpage devra mis en place par le BIM manager. Ce
découpage devra être proposé au sein du plan d’exécution BIM pré-contrat de la
MOE ;
o Toutes les maquettes devront être livrées en format natif et IFC.

B.2.2 Contrôles des modèles


Chaque livrable devra faire l’objet de contrôles comme indiqué dans la Tableau 66.
À la suite de la revue de maquette par le BIM manager, la maquette pourra être utilisée par les autres
acteurs du projet.
Ordre Délais maximum Contrôles Acteur en charge du
chronologie contrôle
Sans objet (livrable Contrôle de maquette en Coordinateur BIM
1
considéré comme interne
non livré avant la fin Contrôle de maquette en Référent BIM/coordinateur
2 de ces contrôles) interne BIM/BIM manager
contributeur
3 1 semaine Revue de maquette BIM manager
4 Contrôle AMO AMO BIM
Contrôle exploitant LINEACT (pour les livrables
2 semaines
5 Exploitation du modèle
pour la gestion des actifs)
Tableau 66 : Tableau des conditions de contrôles des modèles de données.

B.3 Actions de collaboration


Par ce chapitre, la MOA demande à la MOE de mettre en œuvre et de détailler ses solutions
opérationnelles et organisationnelles dans la convention BIM (Voir en annexe les exigences de contenu
de la convention BIM) pour permettre la collaboration entre les acteurs du projet durant la conception
de l’ouvrage.

B.3.1 Objectif de collaboration

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 135/183
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La mise en œuvre du BIM devra permettre l’atteinte du stade 2 tel qu’il est décrit dans la norme NF EN
ISO 19650-1 de 2018.

B.3.2 Réunions

Le Tableau 67 décrit la temporalité mais également l’implication des contributeurs BIM dans celles-ci.

BIM modeleur
BIM manager

coordinateur

contributeur
MOA/AMO
Fréquence

(MOE)
projet
Lieu

BIM

BIM
BIM
Intitulé

Réunion de En début de phase Locaux du O/A P P I I


lancement conception. MOA
BIM post
contrat

Revues de A la livraison d’un Locaux du I O/A A P P


maquettes modèle par une MOA (Pour les (Pour les (Pour les
entité ; livrables le livrables le livrables le
+ en cas de refus concernan concernan concernan
d’une maquette ; t) t) t)
+ en cas de révision
des exigences.
Revues de Mensuelles ; Locaux du I O/A P I P
projet + revues MOA
exceptionnelles ;
+ en cas de refus
d’une maquette ;
+ en cas de révision
des exigences.

Clôture A la fin de chaque Locaux du P O/A P I I


phase MOA

Tableau 67 : Tableau des jalons de réunions concernant le BIM, inspiré de [96].

Légende :
- I : Informé ;
- O : Organise ;
- P : Participe ;
- A : Anime.

Contenu des réunions :


Le Tableau 68 décrit le contenu et les données d’entrée et de sortie des réunions.
Nom de la réunion Définition Eléments nécessaires à la Livrables développés à
préparation de la réunion l’issue de la réunion
(à diffuser sur la plateforme
au moins une semaine
avant)
Réunion de lancement Présentation des attentes du - CdC BIM ;
BIM post contrat MOA formulées dans le CdC BIM. - Plan d’exécution BIM.

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Revue de maquette Validation des maquettes par le - Maquette numérique ; - CR de réunion ;


BIM manager au regard des - CdC BIM ; - Diffusion des
exigences formulées dans les - Matrice ND ; livrables validés ;
entrants. - Plan d’exécution BIM ; - Note de mise en
- Convention BIM. œuvre de la
réunion.
Revues de projet Exploitation des livrables BIM par - Livrables BIM ; - Mise à jour du
l’équipe projet pour détecter et - Dossier de revue de dossier :
suivre les diverses projet BIM ; Recensement des
problématiques du projet. - Livrables BIM remarques et
commandés pour la décisions
revue de projet. formulées et veille
à leur intégration
dans la maquette.

Clôture Bouclage d’une phase : définition - Dossier de revue de - CR (Compte-


des objectifs d’amélioration pour projet BIM à jour de Rendu) ;
la prochaine phase (si besoin toutes les remarques. - REX (démarche
négociation). qualité).

Tableau 68 : Tableau des contenus des réunions, inspiré de [96].

B.3.3 Plateforme collaborative


La plateforme collaborative sera mise en place par la MOA et administrée en dernier recours par celle-
ci. La partie désignée principale, le BIM manager, se verra déléguer sa gestion pour les droits liés à son
lot.
Il s’agit ici de KROQI.
Les contributeurs BIM devront y déposer les livrables BIM sous la forme exigée au chapitre Objectifs
et livrables BIM.

B.3.4 Définition d’exigences d’information par la MOE


La MOE pourra formuler à l’ensemble de l’équipe de production ses exigences en matière
d’informations tant qu’elles ne rentrent pas en contradiction avec celles de la MOA. L’équipe de
production (bureaux d’études ou titulaires travaux) pourra également faire remonter ses exigences à
la MOE qui pourra alors les imposer au reste de l’équipe de production dans sa convention BIM.
Ces besoins devront être présentés dans les plans d’exécution BIM.

B.3.5 Elaboration de la convention BIM


En réponse aux plans d’exécution BIM, le BIM manager devra proposer une convention BIM qui
reprendra, à minima les points mentionnés en annexe de ce document. Elle pourra en prendre en
compte les besoins en information mentionnés dans les plans d’exécution BIM des différents acteurs
de son lot aux phases concernées.
La convention sera mise à jour à l’arrivée d’un nouvel acteur sur le projet, à partir de son plan
d’exécution BIM, et en cas de modification des conditions du BIM sur le projet.

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B.4 Infrastructures numériques


Ce marché étant privé, le MOA demande que les maquettes numériques soient développées sur le
logiciel REVIT d’AUTODESK. Le BIM manager pourra imposer la version qui lui semble la plus appropriée
à condition qu’elle permette l’usage de la maquette numérique de l’existant développée sous REVIT
2019.

C CONTRIBUTEURS BIM DU PROJET


C.1 Rôles des contributeurs BIM
Tous les candidats aux différents marchés du projet doivent joindre à leur candidature les CVs des
collaborateurs et prestataires qu’ils souhaitent affecter aux missions de management, de coordination,
de modélisation et de contribution BIM et s’engager à affecter un profil équivalent au projet si celui-ci
n’est pas disponible.
Ce chapitre décrit par les différents rôles que pourront occuper ces acteurs dans le projet et leurs
responsabilités.
Des acteurs peuvent cumuler plusieurs rôles au sein d’une même entité.

• Le BIM manager :
Le BIM manager, aussi appelé partie désignée principale, est un acteur de la MOE en charge de
l’organisation du BIM sur projet. Ainsi, il s’assure du respect de l’application des exigences du cahier
des charges, des plans d’exécutions BIM et de la convention BIM.
Pour cela, il contrôle les modèles des donnés au cours de la réunion de revue de maquette et
administre la plateforme collaborative pour le compte de la maîtrise d’ouvrage.
Il n’existe qu’un seul BIM manager dans le projet.

• Le coordinateur BIM :
Le coordinateur BIM est le référent BIM pour chaque entité intervenant sur le projet. Il coordonne les
BIM modeleurs de son entreprise et s’assure également de la conformité des maquettes au cours d’un
contrôle de maquette avant de les mettre à disposition du BIM manager pour revue de maquette.

• Le modeleur BIM :
Le modeleur BIM modélise les maquettes numériques. Ils œuvrent au sein des différentes entités
contributrices BIM.

• Référent BIM/coordinateur principal/BIM manager contributeur


Un référent BIM peut intervenir dans chaque entité pour, par exemple, coordonner différentes
équipes au sein du même marché et produire des plans d’exécutions BIM. Un acteur peut cumuler la
mission de BIM coordinateur et de référent BIM s’il n’existe qu’un seul BIM coordinateur dans une
entité.

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énergétique du bâtiment en phase exploitation 138/183
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• Contributeur BIM :
Tous les acteurs cités ci-dessus sont des contributeurs BIM. On compte également parmi cette
catégorie d’acteurs, des participants au projet exploitant les maquettes numériques pour produire des
livrables BIM et pour utiliser des informations issues de celles-ci. Ces acteurs doivent avoir un accès à
la plateforme collaborative.

C.2 Organigramme des responsabilités BIM


La Figure 69 décrit le sens de communication des exigences BIM. L’acteur au niveau supérieur de
l’organigramme doit également contrôler les productions de cet acteur et prendre en compte son
besoin pour formuler les nouvelles exigences.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Le rôle des acteurs est plus précisément décrit dans le chapitre Rôles des contributeurs BIM.

Figure 69 : Organigramme des acteurs du BIM sur le projet.

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C.3 Matrice des responsabilités des acteurs


La matrice du Tableau 70 résume les responsabilités des acteurs par rapport aux différentes tâches.

BIM coordinateurs

Contributeurs BIM

Responsable MOE
BIM modeleurs
BIM manager

Référent BIM
AMO BIM
LIENACT
Répartition des tâches envisagées pour les
membres de l'équipe BIM

Faire connaître ses exigences en matière


R R R I I I I I
d’informations

Identifier les personnes qui auront la charge du


I R/A C I I I I R
management de la donnée

Définir son besoin en données R R C/A R R I R R

Définir les jalons des livrables de données I A R C C I I C

Définir les standards liés aux données du projet I R I I I I I I

Définir les référentiels applicables au projet I R I I I I I I

Définir les méthodes et procédures de production


I A A/R R R I I I
des données liées au projet

Établir les informations de référence du projet et les


I A R I I I I I
ressources partagées

Mettre en place l’environnement commun de


I R I I I I I I
données du projet

Administrer l’environnement commun de données


I A R I I I I I
du projet

Définir et mettre en place les plans d’exécution BIM I A C R I I I I

Définir et mettre en place la convention BIM I A R C C I I I

Établir les critères d'évaluation des équipes


I R C C I I I C
concourantes

Désigner les personnes en charge du management


I R/A R I I I I R
des données BIM

Évaluer les compétences de chaque acteur engagé


I R/A R C I I I C
dans la production BIM

Définir les compétences des membres de l’équipe


I A/R A/R R I I I R
BIM

Établir la matrice des responsabilités de l’équipe


A A/R R I I I I A
BIM

Établir les plans d’actions des équipes en charge de


I A A R R I I I
la production des données

Compiler et harmoniser l’ensemble des plans


I A R C C I I I
d’actions des équipes de production

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Mobiliser les ressources et mettre en place les


I A R R C C C C
équipes

Mettre en place les contrôles de données BIM en


I I I R R I I I
interne

Tester les méthodes et processus de production des


I I R A R C I I
données liées au projet

Vérifier la disponibilité des données de référence et


I I R I C I I I
des ressources partagées

Produire la donnée I A A A A R I I

Partager la donnée auprès des différentes entités du


A A R I I I I A
projet

Soumettre à autorisation du coordinateur BIM le


I I I I A R I I
modèle d’information

Soumettre à autorisation du référent BIM le modèle


I I I A R I I I
d’information

Sauvegarder les données BIM I I R I R I I I

Archiver le modèle d’information I I R I I I I I

Capitaliser pour les projets futurs R R R R R R R R

Tableau 70 : Matrice RACI des rôles des contributeurs BIM inspirée de [3].

Légende :
- R : Réalisateur ;
- A : Approbateur ;
- C : consulté ;
- I : Informé.

D PLANNING DES LIVRABLES BIM


Ce macro-planning dans la Figure 71 résume les exigences BIM en matière de délais de livraison sur la
plateforme collaborative.

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Reception + 1 mois

Reception + 2 mois
Reception + 3 mois
Reception + 4 mois

Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
M10
M11
M12
M13
M14
MX
MX
M1
M2
M3
M4
M5
M6
M7
M8
M9

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


Tâche Date de livraison
Phase projet Programmation DIA AVP PRO EXE Exploitation
Nuages de points de
Programmation + 2 mois
l’existant
Maquette de l’existant Programmation + 3 mois
Maquette AVP AVP + 2 mois
Nuage de points pour la
Réception + 0,5 mois
réception

énergétique du bâtiment en phase exploitation


Maquettes DOE à jour Réception + 2 mois
Réception d’une
CR de revue de maquette

Figure 71 : Macro-planning des livrables BIM.


maquette + 0,5 semaine
Variantes de stratégies de
Programmation + 4 mois
rénovation énergétique
Certification RT 2012 et
AVP + 4 mois
rapport d’analyse
Prototype de
représentation du système Exploitation + 4 ans
intelligent
Maquette numérique Exploitation + 4 ans et 2
exploitation mois
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

ANNEXES :
1- Matrices de niveau de développement

2- Exigences de contenu de la convention BIM :


Ce document a pour but d’organiser les différents acteurs du projet. Ainsi, le document s’appuie sur
les plans d’exécution qui répondent aux exigences du cahier des charges BIM
Lorsque plusieurs entités seront présentes sur le chantier, il uniformisera les pratiques.
De manière détaillée, cette convention BIM (inspirée de [3]) comprend au minimum les thématiques
suivantes, soit dans le corps du texte, soit en faisant référence aux plans d’exécution BIM en annexe :
- Dispositions communes et générales ;
- Organisation et processus BIM : Usages pour chaque phase ; Équipe ; RACI ; Réunions ;
- Détail du processus BIM : CDE ; Infrastructures numériques et structuration des données ;
nommage ; livrables ; contrôles ; utilisation des livrables ;
- Engagement des différents acteurs (accord et signature de chaque partie) ;
- Les fiches cas d’usage (Description, Objectif(s) correspondant(s), compétences nécessaires,
diagramme).

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 144/183
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Annexe 6 : Scénario d’audit de maquette pour l’export du modèle énergétique

Cette solution de contrôle permet l’audit d’une maquette REVIT et de son modèle énergétique,
d’autres éléments, non mentionnés dans cette annexe doivent être contrôlés (Niveaux de
développement, nommage des objets et des fichiers, etc…).

Éléments à contrôler pour modéliser l’utilisation de la maquette pour l’étude énergétique :


- Taille maximale autorisée : 200 Mo ;
- Format : RVT ;
- Version du logiciel de contrôle de la maquette numérique et du modèle énergétique : REVIT
2019 (ou ultérieur selon le choix d’infrastructure informatique retenue par le BIM manager) ;
- Isolation du bâtiment :
Désactivation de la propriété « Limite de pièce » pour tous les éléments extérieurs au bâtiment.

Éléments à représenter dans le modèle


énergétique [78] :
- Plafonds ;
- Colonnes ;
- Composants (panneaux,
systèmes et meneaux) de
murs-rideaux ;
- Portes ;
- Sols ;
- Volumes ;
- Toits : arêtes communes, lignes
cachées, arêtes intérieures,
sous-faces de toits ;
- Ouvertures de cages ; Figure 72 : Extrait des propriétés thermiques des matériaux isolants
- Poteaux porteurs ; dans la Maquette numérique de Nanterre 3 dans REVIT.
- Murs : arêtes communes, lignes cachées ;
- Fenêtres ;
- Valeurs thermiques des matériaux composant
les éléments (Figure 72) ;
- Orientation du projet ;
- Géolocalisation du projet ;
- Dans la fenêtre « Paramètres énergétiques
avancés » (Analyser > Paramètres d’énergie >

Figure 73 : Paramétrage du type de bâtiment dans REVIT.

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 145/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Avancés > Autres options > modifier) : Choix du type


de bâtiment adapté dans la liste déroulante (Figure
73) ;
- Propriétés des zones : informations sur le
refroidissement, sur le chauffage et sur l’air
extérieur ;
- Propriétés des espaces : Type de condition, type
d’espace, nombre de personnes (Figure 74), charges
électrique, charges de chauffage et charges de
refroidissement.

Figure 74 : Paramétrage de l’occupation des


pièces dans REVIT.
Contrôle de la fermeture des espaces dans le modèle :

Dans l'onglet « Catégories de modèles analytiques », effectuez les opérations suivantes :

- Désélectionnez « Espaces analytiques » ;


- Pour Surfaces analytiques, sélectionnez uniquement « Ombres ». Désélectionnez toutes les
autres sous-catégories du paramètre « Surfaces analytiques ».

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


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Annexe 7 : Breakdown Structures

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Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Figure 75 : Work Breakdown Structure utilisé pour la production des diagrammes BPMN [94].

Projet de rénovation
énergétique

2. Recherche 1. Maîtrise d'ouvrage

2.1. Proposition et 1.3. Expression des


application d'une 1.1. Performance exigences
1.2. BIM management
solution Smart- énergétique
Building MOA

2.1.1. Exploitation du
(Voir matrice RACI du 1.1.1. Modélisation de 1.1.2. Modélisation 1.1.3. Assurance 1.1.4. Analyse
modèle pour la gestion 1.3.1. CdC BIM
CdC BIM) l'existant architecturale qualité énergétique
des actifs

1.1.3.2. Revue de
2.1.1.1. Gestion des 1.1.1.1. Modélisation 1.1.2.1. Production des
1.1.3.1. Réception de maquette et 1.1.4.1. Études 1.3.2. Révision du CdC
ouvrages et des de site et données livrables de
l’ouvrage consolidation par analytiques BIM
équipements existantes conception
phase

2.1.1.1.1. 1.1.1.1.1. 1.1.2.1.1. 1.1.4.1.1. Diagnostic


1.1.3.1.1. Maquette 1.1.3.2.1. Scénarios de
Identification des Identification des Identification des thermique des
DOE contrôle
besoins besoins acteurs variantes

1.1.4.1.2. Choix d'une


1.1.2.1.2. Mise en
2.1.1.1.2. Elaboration 1.1.1.1.2. Inspection 1.1.3.2.2. Revue de la stratégie de
place de la plateforme 1.1.3.1.2. Scan 3D
du prototype du site maquette rénovation
collaborative
énergétique

2.1.1.1.3. Contrôle du 1.1.1.1.3. Analyse de 1.1.2.1.3. Organisation 1.1.3.1.3. Compilation 1.1.4.1.3. Elaboration
prototype l'état de vetusté des réunions MN + nuage des études analytiques

2.1.1.1.4. Réalisation
1.1.2.1.4. Définition du 1.1.3.1.4. Inspection 1.1.4.1.4. Études
de l'exploitation 1.1.1.1.4. Scan 3D
calendrier des livrables du site analytiques
courante

2.1.1.1.5. Vérification 1.1.2.1.5. Organisation 1.1.3.1.5.


1.1.1.1.5. Collecte des 1.1.4.1.5. Analyse des
des performances et de la structuration des Identification des
données existantes études
coût global maquettes réserves

2.1.1.1.6. MN 1.1.1.1.6. Maquette 1.1.2.1.6. Réunion de 1.1.3.1.6. Levée de


exploitation numérique (MN) lancement de la phase reserves et MàJ MN

1.1.1.1.7. Contrôle des 1.1.2.1.7. Maquette 1.1.3.1.7. Contrôle de


2.1.1.1.7. Contrôle MN
donnés numérique levée de reserves

2.1.1.1.8. Exploitation 1.1.2.1.8. Revue de


courante projet

2.1.1.1.9. Verification
des performances

2.1.1.1.10. Analyse
comparative des
performances

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 148/183
Mastère spécialisé : Management de Projets de Construction – Option BIM et maquette numérique

Figure 76 : Organisation Breakdown Structure tiré du Work Breakdown Structure [94].


Projet de rénovation
énergétique
MOA

2. Recherche 1. Maîtrise d'ouvrage


LINEACT MOA

2.1. Proposition et 1.3. Expression des 1.1. Performance


application d'une 1.2. BIM management
exigences énergétique
solution Smart- BIM manager
Building MOA MOA
Equipe de production
recherche
1.1.1. Modélisation 1.1.2. Modélisation 1.1.3. Assurance 1.2.4. Analyse
1.3.1. CdC BIM (Voir matrice RACI)
de l'existant architecturale qualité énergétique
MOA BIM manager
MOA MOE MOA MOE
2.1.1. Exploitation du
modèle pour la
gestion des actifs 1.3.2. Révision du CdC 1.1.1.1. Modélisation 1.1.3.1. Réception de 1.1.3.2. Revue de 1.2.4.1. Études
1.1.2.1. Production maquette et
Equipe de production BIM de site et données des livrables de l’ouvrage analytiques
existantes consolidation par
recherche MOA conception MOA phase MOE
MOA MOE BIM manager
2.1.1.1. Gestion des
ouvrages et des Diagnostic thermique
Identification des Maquette DOE
équipements Identification des des variantes
besoins MOE Scénarios de contrôle
Equipe de production acteurs MOE
MOA BIM manager
recherche BIM manager
Choix d'une stratégie
Identification des Scan 3D de rénovation
Mise en place de la
besoins Inspection du site Revue de la maquette énergétique
plateforme MOA
Equipe de production MOA collaborative BIM manager MOE
recherche
BIM manager

Elaboration du Compilation MN + Elaboration des


prototype Analyse de l'état de Organisation des nuage études analytiques
vetusté réunions
Equipe de production MOA MOE
recherche MOA BIM manager

Contrôle du Inspection du site Études analytiques


Définition du
prototype Scan 3D calendrier des MOA MOE
Equipe de production MOA livrables
recherche
BIM manager
Réalisation de Identification des
l'exploitation Collecte des données Organisation de la Analyse des études
réserves
courante existantes structuration des MOE
maquettes MOA
Equipe de production MOA
recherche BIM manager

Vérification des Levée de reserves et


Réunion de MàJ MN
performances et coût Maquette numérique lancement de la
global phase MOE
MOA
Equipe de production BIM manager
recherche
Contrôle de levée de
Contrôle des donnés reserves
MN exploitation Maquette numérique
MOA MOA
Equipe de production MOE
recherche

Contrôle MN Revue de projet


Equipe de production MOE
recherche

Exploitation courante
Equipe de production
recherche

Verification des
performances
Equipe de production
recherche

Analyse comparative
des performances
Equipe de production
recherche

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Annexe 8 : Les facteurs de performance énergétiques proposés par INSIGHT 360

Figure 77 : Extrait des facteurs de performance énergétique paramétrables dans INSIGHT 360.

Figure 78 : Implémentation des variantes d’éclairage intérieur, de contrôle de présence et de régulation de l’éclairage
naturel et de la CVC pour la performance énergétique dans INSIGHT 360.

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Facteur Consommation énergétique de Consommation énergétique de


l’ouvrage en exploitation avant l’ouvrage en exploitation après
optimisation du facteur mentionné optimisation du facteur mentionné

Gain de
température et
consommation
énergétique due à
l’éclairage
intérieur

Contrôle de
l’éclairage naturel
en fonction des
données issues des
capteurs de
présence

Louis Chauveau : Le BIM pour l’estimation et l’optimisation de la consommation


énergétique du bâtiment en phase exploitation 151/183
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CVC

Tableau 79 : Tableau des gains de consommation énergétique cumulés de l’ouvrage en exploitation après optimisation des
facteurs.

La consommation énergétique avant optimisation mentionnée dans chacune des cases prend en
compte l’optimisation mentionnée à la ligne précédente.

NB :
- 1 kWh = 3.412 kBtu ;
- 1 ft = 0,3048 m ;
- 1 ft2 = 0,093 m2.

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Annexe 9 : Méthodologie de consultation des bureaux d’études thermiques

Mode de consultation :
Entretiens téléphoniques de 10 minutes à ½ heure.

Questions posées :
1- Vos interventions au sein des projets de construction se font-elles dans le cadre d’une
démarche BIM ?
2- Si oui à quel stade ? Utilisez-vous la maquette architecture (ou autre intervenant) ou votre
propre maquette ?
3- Quels avantages représente le BIM pour vous ?
4- Quels sont les blocages à l’implémentation du BIM ?
5- Si le stade 1 du BIM est atteint, quels sont les blocages que vous rencontrez pour l’atteinte du
stade 2 ?
6- Quel(s) logiciel(s) utilisez-vous et pourquoi ?

NB : Cette liste de questions a évolué au fur à mesure des entretiens.

Figure 80 : Extrait des conversations par mails dans le cadre du benchmark sur l’utilisation du BIM par les bureaux d’études
thermiques en France.

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Figure 81 : Extrait de la liste des conversations par mails dans le cadre du benchmark sur l’utilisation du BIM par les bureaux
d’études thermiques en France.

Bureaux d’études consultés :


- ALTEREA.
- BE THERMIQUE.
- THERMICONSEIL.
- TREENERGY.
- ELEYS.
- ACCORD THERMIQUE.
- THERMIFLOW.
- APITM.
- SENOVA.
- SYNAPSE.
- IENERGIE.
- AXELIOS.
- CHALLENGE-ENERGIE.
- INGEBIME.
- TERAO.
- ADEQUATION.

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Annexe 10 : Architecture du système intelligent d’un smart building

Légende :

Figure 82 : Légende des diagrammes SysML.

Diagramme d’exigences
Le diagramme d’exigences décrit les exigences que doit respecter le système [81] (Voir Figure 83).

Objets à représenter en IFC

Figure 83 : Diagramme SysML d’exigences du smart building.

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Diagramme de définition des blocs


Le diagramme de définition des blocs décrit les relations entre les blocs qui constituent le système
[81] (Voir Figure 84).

Figure 84 : Diagramme SysML de définition des blocs du smart building.

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Diagramme de blocs internes


Le diagramme de blocs internes décrit la structure interne d’un des blocs qui constituent le système
[81]. Il s’agit d’un zoom du sur un bloc du diagramme de définition des blocs qui est le bâtiment
intelligent (Voir Figure 85).

Objets à représenter en IFC

Figure 85 : Diagramme SysML de blocs internes du smart building.

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Diagramme de séquence
Le diagramme de séquence décrit les flux entre les blocs qui constituent le système [81] (Voir Figure
86).

Figure 86 : Diagramme SysML de séquence du smart building.

Diagramme de cas d’utilisation


Le diagramme de cas d’utilisation représente les fonctionnalités du système [81] (Voir Figure 87).

Figure 87 : Diagramme SysML de cas d’utilisation du smart building.

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Annexe 11 : Prototypes de représentation du système intelligent

Pour réaliser les travaux d’export des IFC depuis REVIT, nous nous sommes basés sur le Guide
d'utilisation du standard IFC dans Revit, 2018, Autodesk [95].

1èr prototype : Proxy elements


Cette classe générique est conçue pour représenter des objets non-standards. Ainsi, il est possible d’y
ajouter de l’information. Celle-ci est représentée dans Figure 88.

Figure 88 : Représentation de l’IfcProxy [82].

Ainsi, cette classe générique permet l’export d’éléments variés tels que les équipements électriques,
le génie climatique ou les équipements spécialisés comme nous le montre la Figure 89.

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Figure 89 : Fenêtre REVIT des classes d’exportation IFC.

Un export réalisé depuis REVIT à travers cette classe d’IFC ne permet pas un échange de toutes les
informations nécessaires pour caractériser un capteur comme nous le montre la Figure 90.
En effet, les quelques informations nécessaires à la représentation du capteur visible dans la Figure 91
et qui ont été implémentées dans REVIT, n’ont pas été exportées de manière lisible pour le viewer en
IFC 4.
La comparaison entre ces illustrations permet de constater la perte d’informations.

Figure 90 : Représentation des informations sémantiques exportées de REVIT dans XBIM XPLORER en
IfcBuildingElementProxy.

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Figure 91 : Représentation du capteur dans REVIT.

Les éléments exportés par défaut en IfcBuildingElementProxy ont l’avantage d’avoir une classe
d’exportation IFC aisément modifiable. C’est notamment le cas des équipements électriques qui
peuvent par exemple être exportés en IfcSensor comme sur la Figure 92.

Figure 92 : Fenêtre REVIT des classes d’exportation IFC après modification des conditions d’exportations en IFC des
équipements électriques.

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2ème prototype : Object types


Le type d’objet est utilisé pour apporter une précision supplémentaire pour caractériser le classement
d’un objet, par sa fonction par exemple. Sur la Figure 93 le détecteur/capteur peut être de type
COSENSOR, CO2SENSOR, CONDUCTANCESENSOR, etc…

Figure 93 : Représentation de l’IfcSensor [83].

REVIT permet la création de type sur le même modèle des IFC. En effet, chaque famille REVIT, comme
les capteurs, peut avoir plusieurs types. Dans la Figure 94 deux types ont ainsi été créés :
1) Les capteurs de luminosité (LightSensor) ;
2) Les capteurs de température (HeatSensor).

Figure 94 : Deux types de capteurs représentés dans REVIT.

La configuration avancée des exports IFC dans REVIT permet par exemple d’utiliser le nom de la famille
et du type d’un objet comme référence exportable en IFC comme nous le montre la Figure 95.

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Figure 95 : Fenêtre de configuration avancée des exports IFC depuis REVIT.

De même que pour les exports précédents, comme nous le montre la Figure 96, la majorité des
informations n’est pas exportée. En effet, la famille et le type ne suffisent pas à caractériser le capteur.

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Figure 96 : Représentation des informations sémantiques exportée de REVIT du capteur de type LightSensor dans XBIM
XPLORER en IfcSensor avec l’utilisation de la famille et du type pour les références.

Cette solution permet d’exporter une quantité très limitée d’informations.


Chaque objet possède un seul type et dans un bâtiment intelligent un grand nombre de capteurs du
même type peuvent être présents, mais dans des configurations différentes. En effet, il est souhaitable
de fournir des informations telles que l’url de l’entité, la pièce dans laquelle celui-ci est présent et les
systèmes du bâtiment qu’il surveille et contrôle directement ou indirectement.

3ème prototype : Property sets


Les property sets (les propriétés) des éléments représentés en IFC sont plus aisément modifiables.
L’utilisation des nomenclatures REVIT permet d’exporter des informations en IFC qui n’étaient pas
exportables par défaut.

Figure 97 : Nomenclature REVIT des caractéristiques d’un capteur à exporter en IFC.

En effet, la configuration des exports en IFC des jeux de propriétés propose d’exporter les
nomenclatures (Figure 97) en jeux de propriétés comme le montre la Figure 98.

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Figure 98 : Configuration de l’export en IFC des caractéristiques représentées dans la nomenclature REVIT comportant le
terme « IFC ».

La visualisation du fichier IFC dans le viewer (Figure 99) permet de constater que toutes les
informations représentées dans la nomenclature REVIT exportée est visible en format IFC.

Figure 99 : Représentation des informations sémantiques exportée, entre autres, depuis la nomenclature REVIT dans XBIM
XPLORER en IfcSensor.

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4ème prototype : AUTODESK DYNAMO


DYNAMO est un logiciel de programmation proposé par AUTODESK. Le développement d’un script se
fait en reliant des blocs (nœuds) de scripts par leur(s) entrée(s) et leur(s) sortie(s) permettant ainsi
l’échange de données entre eux. Il peut notamment être utilisé en tant qu’extension de plusieurs
logiciels de modélisation.
Le script DYNAMO présenté dans la Figure 100 permet la représentation de l’état de la pièce dans une
annotation visible dans REVIT. Aussi, à partir de la sélection d’une pièce dans REVIT, le script
automatise l’extraction des valeurs de son état (ici la température) présentes dans une base de
données (ici en EXCEL) en excluant les valeurs propres aux autres pièces. En effet, ici les feuilles EXCEL
sont nommées de la même manière que la pièce, de sorte à être sélectionnées pour l’extraction de ses
valeurs en même temps que la pièce dans le modèle REVIT. Les valeurs sont extraites vers un fichier
(ici EXCEL) permettant la représentation de l’évolution de l’état d’une pièce (Voir Figure 101).
Ici, pour des raisons de simplicité, le choix a été fait d’utiliser EXCEL plutôt qu’une base de données
SQL (Structured Query Language) par exemple. Cette dernière solution apporte plus de possibilités
bien qu’elle requière plus de compétences. Des extensions de DYNAMO nommées « packages »
proposent des nœuds pour intégrer ce type de base de données aux échanges. C’est notamment le cas
avec « Slingshot ! ».
Des échanges entre une base de données SQL et un fichier EXCEL, qui se verra utilisé dans le même
script DYNAMO, sont aussi réalisables.
REVIT devient alors le seul viewer possible et le format IFC est exclu pour l’application de cette solution.
DYNAMO permet notamment le développement ou l’extension de scripts pour contribuer à
l’élaboration de l’ontologie visant à permettre la sélection des informations à extraire de la base de
données. Toutefois, la modélisation d’une ontologie sur DYNAMO est un travail complexe.
Aussi, le choix de l’usage d’un script DYNAMO peut être une solution pertinente dans uniquement le
cas de l’usage de REVIT par tous les acteurs du développement et de l’usage de solutions
d’exploitation. La Figure 102 représente le diagramme de développement d’une solution basée sur les
IFC (avec usage des property sets) ou sur DYNAMO.

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Figure 100 : Script DYNAMO permettant la représentation de l’état d’une pièce dans le modèle REVIT et la représentation de
l’évolution des valeurs selon le modèle de la Figure 103.

Figure 101 : Courbe de l’évolution de l’état (température) d’une pièce sélectionnée dans REVIT.

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Figure 102 : Diagramme de représentation et d’extraction des données issues des capteurs.

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5ème prototype : Extension du format IFC


L’extension du format IFC telle que proposée dans l’article [84] est une solution pour exporter des
informations à travers des classes IFC nouvelles.
Toutefois, il s’agit d’un travail de développement conséquent, comme cela est présenté dans la Figure
103, qui résume la démarche de développement proposée dans l’article en question. En effet, on
observe que la proposition fait appel à de la documentation, des solutions de développement des IFC
et des contrôles complexes et multiples.

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Figure 103 : Exemple de processus de développement d’une extension IFC [84].

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Annexe 12 : Prototype d’automatisation de la modélisation des protocoles


d’accès aux données des capteurs

Figure 104 : Nomenclature des propriétés des capteurs à exporter en IFC après exécution du script DYNAMO pour leur
implémentation dans REVIT

Figure 105 : Script DYNAMO permettant la saisie automatique des paramètres de protocole puis leur actualisation en
fonction d’un paramètre à déterminer par l’utilisateur.

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Figure 106 : Extrait du script DYNAMO appliqué sur la maquette numérique de Nanterre 3.

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Annexe 13 : Consultation des acteurs au salon EnerJ-meeting 2020

Mode de consultation :
Entretiens dans les stands de 10 minutes à ½ heure.

Questions posées :
1- Comment se présente le système smart building que vous proposez (ou dans lequel vos
solutions s’insèrent) ?
2- Le pilotage est-il basé sur le machine-learning, la programmation par l’utilisateur ou
l’exploitation des informations issues des capteurs ?
3- Vous appuyez-vous sur la maquette numérique pour représenter les informations liées aux
bâtiments intelligents (Capteurs, actuateurs, etc…) ?
4- Voyez-vous le format IFC comme un bon support pour représenter le système intelligent d’un
bâtiment ?
5- Quels sont les blocages rencontrés par les entreprises pour proposer une solution de pilotage
du bâtiment basée sur l’intelligence artificielle ?
6- Votre solution (dans le cas des logiciels) permet-elle d’effectuer un calcul par pas rapprochés
pour prendre en compte l’évolution de l’état du bâtiment et ce de manière automatisée ? Si
oui, quelle est la durée minimale de ces pas ? La représentation du bâtiment, pour ce calcul,
se base-t-elle sur les IFC ?

NB : Cette liste de questions a évolué au fur et à mesure des entretiens et en fonction des acteurs.

Principales entreprises consultées :


- ERGELIS ;
- BBS SLAMA ;
- OPENERGY ;
- GRUNDFOS ;
- ADVIZEO ;
- CITRON ;
- NANOSENSE ;
- AC ENVIRONNEMENT ;
- THERMOZYKLUS.

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Annexe 14 : Résultats CLIMAWIN

Figure 107 : Arborescence des facteurs de la performance énergétique issus du modèle énergétique de Nanterre 3 visibles
dans CLIMAWIN.

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Figure 108 : Extrait de la certification à la RT2012 issue de l’étude énergétique réalisée dans CLIMAWIN à l’aide des données
d’entrée BIM.

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Figure 109 : Catalogue des parois du modèle énergétique de Nanterre 3 dans CLIMAWIN.

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Figure 110 : Définition du site pour l’étude énergétique du bâtiment de Nanterre 3.

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Résumé

Cette thèse professionnelle a été rédigée dans le cadre de mon année en Mastère Spécialisé
Management de Projet de Construction – Option BIM et Maquette Numérique. Au cours des travaux
qui ont mené à la rédaction de ce rapport, j’ai pris part à des projets du CESI autour des solutions
que proposait le BIM pour optimiser la consommation énergétique du bâtiment en phase
exploitation.
Ainsi, à la suite d’une étude des besoins du CESI et de ses départements, d’un état de l’existant, d’un
état de l’art complété par benchmark, des solutions s’appuyant sur ceux-ci et se décomposant en
deux parties sont proposées :
- Un premier ensemble de solutions BIM pour les études de la consommation énergétique en
phase exploitation du futur bâtiment rénové à réaliser pendant la programmation et la
conception du projet.
- Un autre ensemble de solutions permettant la représentation du bâtiment intelligent,
s’intégrant dans un processus de pilotage énergétique de celui-ci, élaboré par le
département recherche du CESI : LINEACT.
Ces solutions sont appliquées sur la maquette numérique du smart building Nanterre 3, du centre
de Nanterre du CESI

Mots clés : Smart Building, BIM, 6D, Rénovation Énergétique, Exploitation

Abstract
This professional thesis was written in the context of my specialized master's degree in construction
projects management - BIM and digital model option. During the work that led to this report, I took
part in CESI projects around the solutions offered by BIM to optimize the energy consumption of
buildings in the operational phase.
Thus, following a study of the needs of CESI and its departments, a state of the existing, a state of
the art supplemented by benchmark, solutions based on these and broken down into two parts are
introduced:
- A first BIM solutions set for energy consumption in the operating phase of the future
retrofitted building studies to be carried out during programming and design phases.
- Another set of solutions enabling the representation of the smart building, to be integrated
in a process of energy management of this one developed by the research department of
CESI : LINEACT.
These solutions are applied to the digital model of the smart building Nanterre 3, in the CESI’s
facilities in Nanterre.

Key Words: Smart Building, BIM, 6D, Energy Retrofitting, Building


Operational Phase

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