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CONCLUSION
DES ROIS DE FRANCE AU ROI DES FRANÇAIS
REPÈRES CHRONOLOGIQUES
GLOSSAIRE
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
INDEX
C r éd its p h o t o g r a p h iq u e s
P. 8-9
Nova totius Galliae descriptio (Description nouvelle de toute la Gaule)
(1525, rééditée en 1538, 1546 et 1553, au 1/1 700 000) dressée par Oronce Finé
(1494-1555). © Bibliothèque nationale de France.
P. 10
La première carte des côtes de France fondée sur des relevés astronomiques
et établie par Picard, Lahire et Cassini (1682). © Bibliothèque nationale de France.
P. 1011
Relevé de triangulation de la perpendiculaire à la méridienne par Cassini
de Thury, 1746. © Bibliothèque nationale de France.
P. 11
Extrait d’une feuille de la carte de Cassini des années 1750-1760
au 1/86000 environ. © Bibliothèque nationale de France.
P. 13
Tapisserie du X V siècle intitulée Collation de paysans, musée du Louvre,
donation Grog-Carven. Photo RMN © Daniel Amaudet. -
P. 20-21
La construction d’un grand chemin, Joseph Vemet (1714-1789), musée du Louvre.
Photo RMN © René-Gabriel Ojéda.
P. 75
La Fête de la Fédération, Louis-Joseph Watteau dit Watteau de Lille (1731-1798),
musée des Beaux-Arts de Lille. Photo RMN © Hervé Lewandowski.
At l a s d e l’h is t o ir e
DE FRANCE
Sous la direction de Je a n Boutier
La France m o d e r n e x v i e- x i x e s iè c l e
Jean Boutier
Cartographie de Guillaume Balavoine
Éditions A u trem en t
Collection A tla s/M ém o ires
J e a n B o u t ie r , qui a dirigé l'A/7as de l'histoire de France et est auteur de la France
m od ern e, ancien membre de l'E co le fran çaise de Rome, est d irecteur d'études à
l'E H E S S (Ecole des hautes études en sciences sociales) en histoire m oderne. Il di
rige le SH A D YC (S o cio lo g ie , histoire, anthropologie des dynam iques culturelles,
E H ESS-C N R S) au centre de la V ie ille -C h arité à M a rse ille . Ses o u vrag es les plus
connus sont Un tour de France royal. Le voyage de C h arles IX (1 5 6 4 -1 5 6 7 ), avec
A la in Dew erpe et D aniel N ordm an, A u b ie r, Paris, 1 9 8 4 ; C a m p agn es en ém ois.
Révoltes et révolution en Bas-Limousin , 1789-1800, Ed. des M onédières, Treignac,
1987 ; Les Sociétés p o litiqu es, vol. VI de l'A tlas d e la Révolution fra nçaise, Ed. de
l'E H E S S , P a ris, 1 9 9 2 (a v e c Philipp e B o u try) ; Les P lan s d e P a ris, d e s o rig in e s
(1 4 9 3 ) à la fin du XVIIIe siè c le , Bibliothèque nationale de France, Paris, 2 0 0 2 . Il a
d irig é , ave c Dom inique Ju lia , P assés ré c o m p o sé s. C ham ps e t ch a n tie rs d e l'h is
to ire , Autrement, Paris, 1 9 9 5 , et, avec Sandro Landi et O livie r Rouchon, Florence
e t la Toscane. Les d yna m iq ues d'un éta t italien , X/V’-XJX9 siè c le s, Presses universi
taires de Rennes, Rennes, 2 0 0 4 .
G i l l e s PÉCOUT, auteur de l'A tla s d e l'histo ire d e France - La France contem poraine
et qui a co-écrit ave c Je a n Boutier la partie intitulée « L a Révolution et l'Em p ire :
rupture et fondation ? » , est professeur d'histoire contem poraine à l'E co le normale
supérieure depuis 2 0 0 2 . Ancien membre de l'E co le française de Rome, il est aussi
d irecteu r d'étu d es à l'E c o le p ratiq ue des hautes études (IV 8 section S o rb o n n e).
Spécialiste de l'Italie et de l'Eu rop e, il a publié plusieurs ouvrages, dont N aissance
d e l'Ita lie contem poraine (1 7 7 0 -1 9 2 2 ), nouvelle édition, Arm and Colin, 2 0 0 7 . Il a
d irigé P en ser les fro n tière s d e l'E u ro p e (xix8-xxie siè cle ), PUF, Paris, 2 0 0 4 . Su r la
France contem poraine, il a codirigé le Dictionnaire d e la France du XIXe siècle, H a .
chette, P aris, 2 0 0 2 , ain si que C a m p a g n e s et s o c ié té s en E u ro p e . 1 8 3 0 -1 9 3 0 ,
L'Atelier, Paris, 2 0 0 5 .
M a q u e t t e
20 In tro d u ctio n
DES FRANCE
D iv e r s it é s
38 Un ro y a u m e p a y s a n
40 H ié ra rc h ie s u rb a in e s
42 P ra tiq u e s e t c ro y a n c e s (I) : la « F ra n c e trè s c a th o liq u e »
44 P ra tiq u e s e t c ro y a n c e s (II) : ju ifs e t p r o te s ta n ts
46 Un accès in é g a l à l'é c r it
D y n a m iq u e s
48 In n o v a tio n s v é g é ta le s
50 T ra d itio n e t in n o v a tio n s : a r tis a n a t, in d u strie
52 M is e s en c o h é re n c e c u ltu re lle s ?
54 L e s L u m iè re s : s o c ia b ilité s e t é q u ip e m e n ts c u ltu re ls
56 C o m m u n ica tio n s, c ircu la tio n s
C o n f l it s
58 G u e r re s c iv ile s , X W -X V H * siè c le s
60 R é b e llio n s , r é v o lt e s e t é m e u te s
UN ESPACE OUVERT
62 Négoce e t fin a n c e s
64 La F ra n ce d a n s l'E u r o p e s a v a n te e t le ttré e
66 La F ra n ce é tr a n g è re
68 L e s F ra n ça is d a n s le m o n d e
70 La g u e r r e : le s th é â tre s e u r o p é e n s
72 O u tre-m e rs : c o lo n ie s e t o p é ra tio n s n a v a le s
CONCLUSION
87 D es r o is d e F ra n ce a u r o i d e s F ra n ça is
88 R e p è re s c h ro n o lo g iq u e s
90 G lo s s a ire
92 O rie n ta tio n s b ib lio g ra p h iq u e s
94 In d e x
96 C ré d its p h o to g r a p h iq u e s
In t r o d u c t i o n L
À CONTRE-COURANT DE CERTAINES CONCEPTIONS BIEN ÉTABLIES, nous avons pensé que la plus
longue durée n’apportait pas nécessairement les éclairages les plus pertinents pour
comprendre ces configurations territoriales successives. Il n’est pas assuré que nos vil
lages s’enracinent dans «notre sol dès le IIP millénaire avant le Christ», que la Gaule
esquisse à l’avance « l ’espace où la France allait grandir», comme le proposait naguère
Fernand Braudel dans son introduction à L ’Identité de la France (1986). Quel que soit
ce que les historiens de la Renaissance ou du siècle romantique ont pu écrire, ou
IN T R O D U C T IO N
croire, les Celtes ou les Gaulois n’ont jamais été des Français en puissance. Occupé par
les Celtes au cours du I" millénaire avant notre ère, hellénisé par endroits, romanisé « Les Celtes
plus en profondeur, travaillé dès les premiers siècles de notre ère par des populations ou les G aulois
germaniques qui s’installent progressivement dans l’Empire romain, avant que d’autres n 'o n t jam a is été
ne finissent par remettre en question son existence même, l’espace occupé actuelle d es Français
ment par la France n’émerge que progressivement comme un territoire façonné par des en p u issa n ce. »
activités coordonnées, des façons de faire et de vivre plus ou moins partagées. Du
Regnum Francorum (le royaume des Francs) en passant par les Francies, la France
émerge aux xil'-xnr siècles d’une évolution pluriséculaire complexe et parfois confuse.
Dans ce glissement progressif, le fameux traité de Verdun, qui, en 843, marque le
démembrement de l’Empire carolingien, a souvent été considéré comme un moment
décisif de cristallisation, une origine. Il faut bien reconnaître que seul le hasard (si ce
n’est le souci machiavélique d’embarrasser Charles le Chauve) explique ce découpage.
Débiter en tranches le cœur du vieux pays franc, en donner à Charles la partie occi
dentale augmentée des turbulentes et lointaines terres aquitaines renvoie plus aux
ancestrales mœurs germaniques de partage du butin qu’à une quelconque préfiguration
territoriale fondée en raison. C’est ensuite par hasard encore, par l’épuisement final
des protagonistes, qui ont pourtant tout fait pendant cent cinquante ans pour changer
la dorme de 843, par la faiblesse des rois capétiens, par le mirage italien qui saisit les
Ottoniens, que cette configuration s’est finalement pérennisée. En cela, 1’« accident »
de 843 constitue bien notre point de départ, plus fortement que le grand melting pot de
populations et de cultures qu’avaient connu les tout premiers siècles de notre ère. Dès
lors, notre attention doit se concentrer sur le millénaire qui a construit la France telle
que nous la connaissons aiyourd’hui.
Une telle approche rompt délibérément avec des événements et des figures qui ont
joué un rôle fort, quoique non dépourvu d’ambiguïté, dans la mythologie française
(Vercingétorix, Clovis, les « rois fainéants », Charlemagne). Elle s’écarte aussi d’une
préoccupation très répandue qui consiste à s’intéresser à l’espace français actuel en
enquêtant sur ce qui a pu s’y passer depuis que l’homme et, avec lui, la vie sociale y
sont apparus. Ce livre, enfin, dérangera d’autres « certitudes » en renonçant au récit
historique et en proposant un itinéraire cartographique.
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A S , F A C I E B A T 13 55 ^
en 1538, 1546 et 1 553 , où se lisent clairem ent les ambitions ou Guillaum e Postel en 1570)
au 1/1 7 0 0 0 0 0 ) (III. 1), dressée italiennes de la m onarchie, que des tra v a u x rég ionaux.
par Oronce Finé (1 4 9 4 -1 5 5 5 ), mais reste très encore im précise En p articulier, C atherine de M édicis
professeur de mathématiques dans le dessin des côtes. comm ande en 1561 à un certain
au Collège royal. Cette dernière, N icolas de N ico la y une «description
qui complète les données UNE CA RTO G R A PH IE generalle et p a rticu lière» du
ptoléméennes par de nombreuses R ÉG IO N A LE royaum e, province p a r province,
observations contem poraines, Les progrès dans la description qui produira trois volumes,
propose une description fine des carto graphiq ue du royaum e consacrés au B e rry (1 5 6 7 ),
provinces qui juxtapose toponymies proviennent alors moins des cartes au Bourbonnais (1 5 6 9 ) et au
gallo-romaine et fran çaise. Elle successives de la France (p a r Jean Lyonnais (1 5 7 3 ). La carto graphie
représente une large G a u le , Jo livet en 1 5 6 0 , Diego Homem du royaum e est poursuivie
jusqu'au Rubicon, en Italie du N ord, en 1 5 5 9 , Pierre Hamon en 1568 p a r Henri IV, puis p a r le card in al
aras M.
ES? À t*KE
de Richelieu : relevé des côtes, carte des côtes de France fondée sur
tracé des forteresses et des zones des relevés astronom iques et
de confins, constitution d'une vaste com parée à celle étab lie par
collection de cartes, souvent œ uvres N icolas Sanson vers 16 5 0 , Louis
des ingénieurs du roi. Dans aurait répondu : «V otre voyag e
les années 1 6 6 0 , Louis X IV m 'a coûté une bonne partie
fait carto g rap hie r systématiquement de mon ro yau m e» ( I I I . 2 ) .
les zones annexées, liant ainsi Recourant à la triangulation
la connaissance du territoire géodésique mise au point autour de
à l'exaltatio n de la gloire du roi. Paris (carte des environs publiée en
1 6 7 8 ), la mesure de la m éridienne
ACAD ÉM ICIEN S de Dunkerque à Perpignan,
ET IN G ÉN IEU R S confiée en 1670 à Je a n Dominique
La carto graphie est devenue Cassin i, ouvre la voie à la
indispensable à l'e xe rcice du carto g rap hie scientifique du
pouvoir. A u projet présenté au roi royaum e. Un temps interrom pue, VER S LA CARTE D'ETAT-MAJOR
p a r le carto g rap he N ico las Sanson l'opération est term inée en 1718. Une nouvelle couverture plus précise
en 1 652-165 3 d'une « ca rte Com plétée à l'initiative - en 180 feuilles au 1 / 8 6 0 0 0 - est
g e n e ra le » du royaum e, C olbert du contrôleur g énéral O rry alors confiée en 1747 par Louis XV
substitue une opération dirigée à p artir de 1733 ( IU . 3 ) , à César-François Cassini de Thury
par l'Etat et confiée dès 1668 la prem ière couverture fIII. 4 ). En 17 5 6 , Louis XV décide
à la nouvelle acad ém ie des carto g rap hiq ue, en 18 grandes q u'elle ne sera plus financée
sciences. Elle s'attach e d 'a b o rd , feuilles, est publiée en 1744. p a r l'E tat, quoique restant
par des méthodes astronom iques, A rm é de telles cartes, l'ing énieur sous le contrôle de l'Académ ie
à déterm iner longitudes et latitudes. ro yal, dont l'ing én ieu r des Ponts des sciences. A ssociant l'argent
A u x trois académ iciens, et Chaussées incarne l'id é a l, devient de quelque d eux cents souscripteurs
Picard, Lahire et Cassin i, qui lui le responsable d'un type nouveau a u x fonds donnés p a r les Etats
présentent en 168 2 la première de gestion du territoire. provinciaux ou les généralités,
111. 3. E x tra it d'une feu ille
de la carte de Cassini
des années 1750-1760
au 1/86 000 environ.
l'opération n'est pas achevée de l'O b se rva to ire au Dépôt constituante vient de décider :
lorsque la Révolution éclate. de la G u e rre . Sa réalisation à partir de 1 7 9 0 , l'ing énieur
En plus de la précision incombe désorm ais a u x m ilitaires. Pierre Dumez puis, à partir
cartographique q u'ap porte son Elle prélude ainsi au x deux de l'a n II, l'a vo ca t Pierre
échelle, elle entend ne pas isoler g randes aventures du XIXe siècle, G illes C h an laire en tirent
la France du reste de l'Eu rop e : la carte d'état-m ajor et le cad astre. un monumental Atlas national
les Cassini développent le canevas Q uoique inachevée, dont chaque planche représente
géométrique vers les Flandres la carte de Cassini exerce un départem ent au 1 / 2 6 0 0 0 0 .
(1746-1747), l'Autriche d 'o res et déjà une influence Publication carto graphiq ue
(1761-1762), plus tard l'A ngleterre décisive. Elle constitue m ajeure des années 17 9 0 ,
(1787). En 1793, la Convention notamment la base l'Af/as national sera réédité,
décide de « n a tio n a lis e r» de la carto graphie de la nouvelle ave c les corrections nécessaires,
l'entreprise et de la transférer territorialisation que l'Assem blée jusqu'en 1 8 3 0 .
MOYEN AGE
ET T E M P S M O D E R N E S :
INVENTAIRE
D’UNE D IVE R SIT É
du ro ya u m e, sa n s q u e f j j j | Franco-provençal
ja m a is la m ona rchie [ Castillan
Nissard
n'en e x ig e l'u sa g e [ | Dialectes italiens
[■
Béarnais
exclusif. Les la ng u es
j Croissant : zone de
resten t ainsi un fa cteu r 1 transition entre les
langues d 'o c et d'oïl
de d ive rsité, sociale
Progression des langues
e t spa tia le. romanes au détriment Frontière actuelle
des autres langues de la France
PROGRESSION D E S F O R M E S D ’É C R I T U R E F R A N Ç A I S E I“
LA N G U ES ET PARLERS X I V E- XVI 1= S I È C L E
R ÉG IO N A U X
Les enquêtes linguistiques menées [T470-8Ö]
ijvers)480l
[XVIL'-XVIII® s i
au x XIX" et XX8 siècles ont révélé une
géographie des langues régionales
telle q u'elle a dû s'é tab lir à partir
de la fin du XIIe siècle.
La principale d ifférence, entre
domaine d'o c et dom aine d 'o ïl,
Il 325-50j
est ancienne, puisqu'elle existe
dès le «g allo -ro m an », parlé
probablem ent dès le V° siècle. M ais
il faut attendre les V lll8-lXe siècles
pour assister à l'ém ergence
d'une langue nouvelle, la « lan g ue France septentrionale
du processus
rom ane ru stiq u e», clairem ent 113001 Début
de disparition
distincte du latin. La rareté de la scripta
lisool Fin
régionale
de la documentation rend difficile
l'étude des évolutions linguistiques France méridionale 1500-35 1S0Ô-4Ô j 1540)
Remplacement de la
jusqu'au xii° siècle. L'ancien français
scripta occitane par
nous a p p a ra ît alors à travers des la scripta française
varian tes régionales, en prem ier ___ Frontières françaises
les fran çais de Norm andie au début du XVIe siècle
Frontières françaises
et de Cham p agne, ou le picard , actuelles
qui mord sur l'A rto is et la France, Groupes linguistiques
portés p a r l'éclosion littéraire
[ Langues d'oïl [ ] Franco-provençal [ | Dialectes italiens | | Breton j ......... ] Anglais
(chansons de geste, fa b lia u x ,
| Langues d 'o c | | Castillan | | Basque [ ] Dialectes germaniques
h agiograph ie, th éâtre), ainsi que,
Source : C. T. Gossen, in Zeitschrift für Romanische PMo/ogie, lrXXIII, 1957.
L A N G U E S PARLÉES, L AN G UE S ECRITES : LA PROGRESSION
LE LIVRE O C C I T A N 1 7 7 0 - 1 8 0 0 DU F R A N Ç A I S V E R S L’ E S T
• Luxembourg j
A LLEM A G N E
Ouvrages publiés Thionville ? \&
(1789-1800) : , «
Boulay Sarrebruck
EZ31 Metz»
. MOSELLE V
I ~ 1 de 2 à 5
■ d e 6 à 10
H ü de 1 1 à 2 0
□Oax
f i plus de 2 0
□
Bayonne
Lieux d'impression ■mfw □
Oloron
■ ¡1770-1788)
Lieux d'impression Source : Collectif, Le Texte occitan
(1789-1800) de la période révolutionnaire, 178p-1800. Inventaire, approches, lectures,
Section française de l'Association internationdle d'études occitanes, Montpellier, 1989.
____________ IR
Pendant des siècles, la limite linguis
en partie, la vie de cour et l'essor et ju d iciaire au moins
tique franco-germ anique a été stable
urbain. Le fran çais du roi, largem ent jusqu'au XIVe siècle. Dès le début
à travers le plateau lorrain et les
parisien mais fortement hybride, du XIVe siècle, le fran çais commence
Vosges. Dans le détail, les situations
ne se diffuse vraim ent q u 'à partir à s'im poser a u x autres langues
linguistiques étaient certes com
du XIVe siècle, dans une société régionales dans le Nord
plexes. D'une part, les traces d'une
française qui, au moins jusqu'au comme langue écrite dom inante.
m osaïque linguistique sont nom
milieu du XVIe siècle, reste bilingue, Le mouvement est plus tard if
breuses : présence romane très avant
voire trilingue, tant que le latin dans la France du Sud - entamé
à l'e st dans la zone germ anique
demeure la langue dominante, voire à la fin du XIVe siècle, il s'ach ève
(attestée notamment par d'anciens
exclusive, des écoles et de l'E g lise . deux siècles plus tard . L'édit
toponymes en v illa re), noyaux ger
Depuis le M oyen A g e , les territoires de Villers-Cotterêts (1 5 3 9 ),
maniques en zone rom ane, à l'ouest
où le fran çais est une des langues qui exig e que tout acte public
de Thionville, créations de villages
vernaculaires ne coïncident jam ais soit rédigé « e n lang age maternel
francophones au lendemain des des
avec ceux sur lesquels le roi françois et non autrem ent»,
tructions de la guerre de Trente Ans,
de France exerce sa suzeraineté. pa rach è ve une évolution
au milieu du XVIIe siècle, entre Saverne
Au nord, il s'étend au-delà d éjà presque totalement acquise.
et Bénestroff. D'autre part, le multi
de l'actuelle W allo nie, à travers Le royaum e est toutefois
linguisme était une réalité très pré
les pays flam ands jusqu'au comté loin d'être encore un espace
sente (fra n ç a is, allem an d , p arlers
de Frise, sous l'influence des linguistiquement unifié :
régionaux) dont ne rend pas compte
comtes de H ainaut et des ducs face au fran çais, langue du roi
la carto graphie. En trois siècles, entre
de Bourgogne. A l'est, il est installé et de la cour, de l'adm inistration,
la fin du XVIe et la fin du XIXe siècle, le
en terre d 'Em p ire, en Lorraine, de la littérature, se maintiennent
fran çais a toutefois gagné sur des
en Franche-Comté et dans le pays à la fois les langues régionales
régions germ anophones, dans une
de N euchâtel. En A ng leterre, devenues parlers populaires,
zon e étirée sur quatre-vingts kilo
le fran çais, introduit comme langue et le latin, langue de la science et du
mètres entre M orhange et Saint-Dié.
de cour à la suite de la conquête droit à laquelle les collèges jésuites
Il reste d ifficile d'en p réciser les
par Guillaum e de N orm andie contribueront à donner force et
étapes et les m odalités.
(1 0 6 6 ), reste langue adm inistrative vitalité pendant encore deux siècles.
DROITS ET COUTUM ES
L E « S Y S T È M E D ES C O U TU M ES» À L’É P O C
La façon d o n t la m onarchie
a h o m o g én éisé le territoire
a fait l'o b je t d e vifs
d é b a ts. L'a-t-elle
u niform isé, ou s'est-elle
fo n d é e su r un p lura lism e
ju rid iq u e où co e x iste ra ie n t
o rd o n n a n ces ro y a le s,
coutum es et p riv ilè g e s ?
C erta ins a va n ce n t la
doctrine d e l'o m n ip o tence
norm a tive du roi. D 'autres
co n sid è ren t q u e la vie
d e s Français n'était
q u e p a rtiellem en t sou m ise
à la législation ro ya le
et d é p e n d a it d 'a u tres
sy stè m e s ju rid iq u e s.
Il e s t certain q u e
si la m o na rchie, à p a rtir
de Louis X IV , a voulu
p ro m o u v o ir une loi
com m une, les coutum es
loca les so n t re sté e s A TLA N TIQ U E
en v ig u e u r ju s q u 'à la fin
d e l'Ancien R égim e.
■a
Coutumes de rapport forcé
(/) Type normand
u H Type tourangeau-angevin
Œ Coutumes préciputaires
Les coustumes sont
Lü si diverses que l’en 1 Auvergne, Haute-Marche
Û ne pourroit pas trouver
j Groupe préciputaire du Nord
ou roiaume de France deux
0 Dispense possible de rapport
chasteleries qui de tous cas
usassent d ’une meisme □ (modalités très diverses)
(/) P. d e B e a u m a n o ir, C o u t u m e s
Coutumes d'aînesse en roture
de B e a u v a is is [1 2 8 3 ], p r o lo g u e ,
d Éd. A. S a lm o n , P ic a r d , y77y\ Eléments d'égalité stricte dans
P a r is , 1899, T. I.
z une coutume d'un autre type
h
H
LE SYSTEM E DES COUTUM ES à la g éographie féo d ale : on a alors qui invite à la mise par écrit
llJ La limite, juridique, qui sépare compté ju sq u'à 7 0 0 coutumes, g énérale des coutumes. Le face-
la France «cou tum ière» au nord, dont 3 6 0 pour les p ays de droit à-face entre hommes du roi
de la France de droit écrit au sud coutumier et 3 4 0 pour les p a ys de et experts lo cau x s'effectue dans
ressemble à celle, linguistique, droit rom ain. A p artir du XIIIe siècle, des cad res divers, depuis de petits
qui divise dom aines d'oïl et d 'o c. la mise par écrit progressive p ays comme le Vimeu ou le Dunois,
Les ressorts de coutume définissent des coutumes, le plus souvent p a r un ju sq u'à de vastes provinces comme
Z des territoires voisins des aires enquêteur royal assisté des hommes la N orm andie, ou les duchés
Lü des langues et p a rle rs rég io n au x. « le s plus saiges du lie u » , entraîne de Bretagne ou de Bourgogne,
>- Au cœ ur du M oyen A g e , cette une prem ière harm onisation encore hors du royaume.
0 extrêm e division, qui succède juridique. Le mouvement est renforcé Au siècle suivant, la rédaction
à nos ye u x au x lois codifiées par l'ordonnance prise en 1453 des coutumes s'accom pagne
I par les Francs, renvoie pour partie p a r C h arle s V II à Montils-lès-Tours, de leur réform e, sous l'impulsion
4--------------------
LES PR ÉN OM S RÉGIONAUX :
?I e m o d e r n e
« L É O N A R D » , P R É N O M L I M O U S I N ( X I V E- X I X E S I È C L E )
Dun- Bonnat
St-Sulpice- ie-Palestel
les-Feuilles • Châtelus-Malvaleix
Magnoc-
toval ChombonA
Le Dorât» , _ , St-Vaury
le Grand- • sur-Voueize \
•Jarnages •
Bourg ■ Guéret
-ggf Évaux-
Bejjac les-Bains
Bénévent-I'Abbaye
Mézières-
sur-lssoire
■St-Sulpice- Auzanees
• Naotiat ies-Champs Bellegarde-
en-Marche
Aubusson*
Oradour- Courtine
sur-Vayres Nexon • Châteauneuf-
Pierre- | Eygurande
la-Forêt
Buffière
Châlus
'Sf-Yrieix-la-
Fréquence du rsac
prénom Léonard • Uzerche
(en pourcentage de garçons
prénommés au moins Léonard, § S * bls* Seiltrac. Neuvic
p ar rapport au total des
naissances masculines,
pour les années 1803-1812) 'Ayen Donzenac Laguennei La Roche-
C an illac
| plus de 25 Malemort-
Brive-la-
*sur-Corrèze St-Privat
Gaillarde *
| de 1 2 ,4 à 25 Beynat•
J )» Larche
' Argentât
| de 6 ,2 à 1 2 ,4 Meyssac
• Mercœu
[~~1 de 0,1 à 6 ,2
Beàulieu-
V sur-Dordogr
| moins de 0,1
de parlem entaires cham pions é g al entre tous les héritiers V erm andois, A rtois et H ainaut.
de l'uniformité juridique - c'est la France de l'O u est, Entre les deux, et au centre du
du royaume. de la N orm andie à l'Angoum ois ; royaum e (Ile-de-France, O rlé a n a is,
Si la diversité des coutumes d 'autre part, celui qui pratique Vexin et B rie, partie de la
se maintient jusqu'à la Révolution le p artag e in é g al, regroupant C h am p agn e), l'exclusion des enfants
française, leur étude met en la France, rom aine et m éridionale, dotés de l'h éritage accom pagne
évidence des principes communs du droit d 'aîn esse, et la France le partag e ég alitaire entre ceux
qui révèlent l'existence d'un nombre des coutumes à préciput, proche qui ne se sont pas établis.
restreint de fam illes juridiques. de celle du droit écrit - A uvergne, Les rédactions du XVIe siècle
L'analyse des formes de dévolution M arch e, B e rry, Bourbonnais, accentuent le caractère é g alitaire
des biens distingue ainsi trois grands N ive rn ais - , mais aussi sur de ce d ernier groupe et tendent
groupes à travers le royaume : d'une les m arges de l'Est, parfo is hors ainsi à réduire à deux les grands
part, celui qui institue le partag e du royaum e - Bourgogne, Lorraine, dom aines juridiques.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE TO
D IV ER SITÉ
S'ils d o n n en t so u v en t
l'im pressio n d e
con stitu er une « culture
traditionn elle» q u a si
im m obile, les élém en ts
d e l'a ncien ne culture
m a térielle, p e u à p e u mis
en place d ep u is le cœ ur
du M o y e n A g e , n 'o n t
ce ssé d 'é v o lu e r ju sq u 'a u
xix’ siècle. La lo n g u e d u ré e
D ’UNE
|
-f
RES
cc
Au début du XX8 siècle, les enquêtes
des folkloristes sur I'« habitat Une France bigarrée,
haute en couleurs,
traditionnel» ont permis de tracer
c’est par quoi doit débuter
une cartographie des m atériaux
toute histoire «sincère»
de toiture. A cette époque, la tuile de la France.
sous ses différentes form es (tuile can al,
tuile plate carrée ou é caille , tuile F. B r a u d e l , L ’I d e n t it é
d e la F ran c e, A rth a u d ,
panne) a conquis l'essentiel du
P a r is , 1986, v o l. I.
territoire fran çais. Des ressources
locales spécifiques (ardoises fines
en Bretagne, dans la vallé e de
55
la Loire, les Ardennes ou les Pyrénées,
plus épaisses en Limousin ; lauzes
du Massif central ou du Q uercy)
sont utilisées par endroits, tout comme
quelques petits pays continuent,
résiduellement, d'em p loyer chaume
ou bardeau. En rupture avec la forme
des tuiles rom aines, tuile can al, au sud,
et tuile plate, au nord, ap paraissent
aux Xir-Xlir siècles ; longtemps chère,
et donc marque sociale, la tuile,
comme l'ard o ise, recouvre ch âteau x
et églises. La tuile s'im pose lentement
et inégalement contre le chaum e,
encore très présent au XIXe siècle.
Si, d è s le d éb u t
du xvir siècle,
la m onarchie
a ré u ssi l'unification
territoriale du
ro ya u m e, elle ne
ch erch e p a s p o u r
a utant à en fa ire
un e sp a ce h o m o g èn e.
L'histoire du ro ya u m e
qui se co n sid è re,
a ve c Louis X IV , com m e
l'État le plus p u issa n t
d 'E u ro p e, se jo u e A vec l'ab an d o n p a r le roi TERRITO IRE :
a u ssi su r se s lim ites, d'A n gleterre de ses possessions LE ROYAUM E DE FRANCE
v o ire h ors d e France. continentales (1 4 5 3 , à l'exception De la fin du XVe siècle à îa fin
M a is si d e n o u velles de C a la is ), puis l'éch ec du duc du XVIIIe siècle, le royaum e ne cesse
France a p p a ra isse n t de Bourgogne, C h arles le de s'élarg ir. Les rois entendent
au loin, elles Tém éraire, de form er un Etat ainsi m anifester leur prééminence
sem b len t d e s e n je u x puissant entre la France et l'Em pire sur les autres souverains,
seco n d a ires et (1 4 7 7 ), s'ouvre une longue période en particu lier vis-à-vis du roi
é p h é m è re s, a lo rs que que l'h istoriograph ie « n a tio n a le » d 'Esp ag n e et de l'em pereur.
/'« esp ace fra nçais» du xixB siècle a souvent décrite Chacun y a contribué, avec des
s e nationalise. comme celle de la «form ation de « a v a n c é e s » mais aussi des reculs,
l'unité fra n ç a ise » . Le roi étendrait des « ré u n io n s» (les dernières,
son autorité ju sq u'au x «frontières Dombes, Lorraine, Corse,
n aturelles» de la France, datent des années 1760)
m ontagnes, fleuves, mers ou et des «restitutions», des achats
océans. Il exe rce rait son contrôle et des échanges. Si les horizons de
sur ce territoire en développant l'action politique restent longtemps
une forte m achine politico- très ouverts (Italie du N ord, monde
adm inistrative. Suivie étape par rhénan, Catalo g n e, e tc.), les
étap e, cette histoire pluriséculaire changem ents effectifs résultent de
de la form ation du territoire rapports de forces. Durant ces trois
n ational a p p a ra ît plus chaotique siècles, la guerre est en effet quasi
et incertaine et bien moins perm anente. D 'ab ord relativement
program m ée p a r une volonté lo calisés, les conflits prennent
politique qu'on ne l'a longtemps une dimension européenne dès
affirm é. les années 16 3 0 , se jouent sur
des théâtres encore plus éloignés
au XVIIIe siècle, au x Caraïb es
ou dans l'o céan Indien. Ce sont
eux qui décident égalem ent des
espaces coloniau x, les «nouvelles
Fran ce s» d'Am érique ou du sous-
continent indien. La guerre
contribue enfin à stabiliser
les limites : à p artir de Louis XIV,
la m ilitarisation de la frontière
(le « p ré c a rr é » de Vauban)
entraîne sa fixatio n, tandis qu'un
long travail diplom atique régularise
le tracé des limites.
A l'intérieur, les unes après les
autres, les grandes principautés
disparaissent, à l'issue de
S successions (M aine et Provence, A UTO U R DU ROI : qui, en élargissant ses compétences
1481) ou de m ariages (duché L'ÉTAT, LA N ATIO N (routes, comm erce, manufactures,
de Bretagne, 14 91 ), combinés Depuis le M oyen-Age, l'attachem ent forêts, riviè res), accroît son contrôle
à des coups politiques (principauté à la personne du souverain est le sur la société. M obilisant
de Bourbon, 1 5 2 2 ). L'unification principal ciment de l'unité française. des com pétences techniques,
territoriale renforce le royaum e : Comme leurs prédécesseurs, les la m onarchie s'ap pu ie aussi sur
malgré les crises violentes qui derniers Valois ne cessent de parcourir ses commis, ses ingénieurs (ceux
l'ébranlent à plusieurs reprises au x leur vaste royaume. En même temps, des fortifications, créés à la fin
XVIe et XVIIe siècles (guerres civiles ils amorcent le développement du XVIIe siècle, ou des Ponts et
à partir de 1 5 6 2 , Ligue, « fro n d e s» de l'a p p a re il politico-administratif Chaussées, établis en 1713-1716),
* nobiliaires, révoltes répétées qui, à terme, transforme le royaume ses inspecteurs (ceux des manufactures
des villes et des cam p agnes), il ne en Etat. Les dernières années sont établis en 1 6 6 9 ). L'exercice
connaît aucune sécession d urab le. de la guerre de Cent Ans voient de l'autorité royale repose désorm ais
la naissance de l'arm ée et de l'impôt en grande partie sur l'a p p a re il d 'Etat.
royal permanents. Le roi multiplie M algré les crises et les conflits
ses agents à travers le royaume : intérieurs, malgré la diversité
de 4 0 0 0 vers 1515, ils sont devenus linguistique voire religieuse, c'est
4 6 0 0 0 en 16 65 . Dans les secteurs une «natio n » française qui, née
clés (arm ée, finances, justice), au cœ ur du Moyen A g e, ne cesse
les agents royaux gagnent aussi de se renforcer. Elle se nourrit du lien
en autonomie, dès lors que leurs fort entre les sujets et la monarchie,
I offices deviennent héréditaires (1 6 0 4 ). ses héros, ses symboles (lys, oriflamme),
Pour ag ir directement là où il le désire, ses rituels (sacre, touché des écrouelles,
le roi crée alors des agents dotés Te Deum), ses hauts lieux (Reims,
de pouvoirs plus vastes et plus limités, Saint-Denis, Versailles), il s'agit
ca r révocables : les plus fam eux de de suivre la constitution de l'une
ces «com m issaires» sont les intendants, des plus anciennes nations d'Europe.
bras du roi dans les provinces.
M alg ré le faible nombre d'agents
à leur service, ils imposent partout
la médiation m onarchique. Paris, enfin,
s'impose progressivement comme point
de référence unique de l'ensemble
du royaume, centre des activités
et des réseau x, matériels ou humains,
qui permettent son fonctionnement.
Ja d is « co n su ltative » , lorsque le roi
gouvernait en convoquant plus ou
moins régulièrem ent des assem blées
des représentants des trois ordres
(les états g é n é rau x), la m onarchie
se fait «adm inistrative» au XVIIIe siècle.
Le roi s'affirm e comme chef d'un Etat
A v a n t l ’h e x a g o n e d e s h o r i z o n s
5 25 50 100
Cam pagnes des guerres d'Italie
Itinéraire de Charles VIII en 1 4 9 4 -1 4 9 5
Rares sont les enclaves étrangères : au nord, Calais, sous domination anglaise jus
qu’à son rachat définitif en avril 1564 ; dans le Sud-Est, la principauté d’Orange et le
Comtat Venaissin, qui appartient à la papauté. De statut différent sont les fiefs déte
nus par des princes souverains étrangers, comme le Charolais, fief des Habsbourg __j Domaine royal en 1483
jusqu’à la fin du xvif siècle. Principaux fiefs et apanages réunis
au domaine royal par :
À la fin du XV' siècle, le royaume comprend un certain nombre de grands en ÉÉB8B Louis XII (1498-1515)
sembles féodaux, le plus souvent possédés par des familles apparentées à la mai llill François Ier (1515-1547)
son royale. Dans le sud-ouest, le vicomte de Béarn a réuni un vaste ensemble ter l l l l Henri IV (1589-1610)
ritorial qui comprend la Navarre, le pays d’Albret, le Périgord, la vicomté de [ 1 Louis XIV (1643-1715)
Limoges et les comtés de Foix et de Bigorre, ajoutés en 1499 par mariage. L’acces Louis'XV (1715-1774)
sion au trône d’Henri IV réunira définitivement, en deux étapes (1607 et 1620), ces
terres à la couronne. Au centre, la maison ducale de Bourbon, d’origine royale, ------ Limites du royaume de France en 1483
possède de vastes possessions, renforcées par l’union avec les Montpensier (1506), Rectifications de la frontière de 1483 aprè
les restitutions de Charles VIII en 1 4 9 3 et
qu’elle administre depuis Moulins. Le décès de la duchesse Suzanne de Bourbon la renonciation à toute suzeraineté sur
(1521) et la « trahison » de son mari, le connétable, conduisent à la réunion des l'Artois, la Flandre et Tournai au traité de
Cam brai, dit « p a ix des Dames» en 1529
fiefs à la couronne. À l’ouest, enfin, la Bretagne est un duché autonome. Le ma
r j Territoires cédés par Charles VIII en 1493
riage de la duchesse Anne avec Charles VIII en 1491 puis avec Louis XII, en 1492, la ------' et reconquis par Louis XIV
^
transformation des règles de dévolution du duché en 1524 aboutissent à l’union h j Territoires cédés par Charles VIII en 1493
'- ’ mais non concernés par le traité des
perpétuelle de 1532. Pyrénées de 1 6 59
Territoires rattachés au royaume
Ainsi l’unification du royaume au sous le règne de :
xvr siècle n’est-elle pas le simple fruit fM Henri II (1547-1559)
Amiens» Montmédy
Charle villej*r^
Coucy —, Luxemt^durg \
Mézièresa f
ngwy ° / g»Kastel (Schambourg)
C o m té d e C le rm o n t | , C o m fé J
en B e a u v a is is * Thionville Sarrelouis
• Rouen issons d e R e th e l
. )u c h é 9 oSarrebru cL^
Clermoni V a lo is
Clermont*
ChâlonS'
Versailles# •Paris
Strasboj
D u ché d 'A le n ç o n
• Troyes
D u ch é d e Colmai
•Rennes Beaum ont
Chaumont
Bourges »Nevers
N iv e rn a is
Chalón.
Poitiers • Moulins Ch a r o la is
/ B re s s e
• La Rochelle iGuéret P rin c ip a u té
M d e Dom bes
Limoges
Clermont-
Angoulême V ic o m té d e Ferrand OChambéry
d e F o re z
L im o g e s î
Grenoble
Périgueux
•Tulle d A
V ic o m té d e
T u re n n e V ico m té • Valence
Bordeaux*
d e C a r la t >Saluces
Barcèionnette •
Cahors •
• Rodez :ntraunes
D uché
OrangeB’f'v^ iuillaumes
Albret» de R o d e z
V ico m té d e
Montauban
d Vallée de
d 'A lb r e t , Lo m a g n e
Avignone
l'Esteron
Nîmes •
V ic o mtét
-> d e * Pau larsëïïle Bastia
Toulon
IB é a rn ry
V ico m té
d e B ig o rre
Perpignan
A jaccio»
L a c o n s t i t u t i o n d e s f r o n t i è r e s
1. Quiévrechain
a* Places fortes Lignes de défense 2. Marchipont
du pré carré du pré carré 3. Bersillies
a Places de la barrière Frontière du royaume 4. Cousoire et Bousignies
d 'Utrecht de France en 1658 ¿•Anvers 5. Senzeille
Frontière du royaume 6. Romerée
o Autres places fortes 7. Motignolles
de France en 1 78 9
lieuport
Gand
Gravelines
iCau/
Bergues<
Haagedorne
BoulogneO Neuvo-Éç
Aire-sur-la-Lys
Cinq-Branches-
de-Warneton
Morfaçfrit Namur
Valenciennes
Bouchon
Le Quesnoyi
Douller
Mariemboi
Pertes territoriales :
Rocroi
16 7 8 (traité de Nimègue)
1713 (traité d'Utrecht)
seconde moitié
frrcdsa du XVIIIe siècle
Duché de Bouillon sous la protection du roi de France en 1678
«
apdis „XIX-JAX
FRONTIÈRE, FÉODALITÉ,
S O U V E R A I N E T É : L'ALSACE
Dela suzeraineté
à la souveraineté PA LA TIN A T
.a n d a u ^p
Vers 1620, l’Alsace, terre d’Empire,
est un ensemble hétéroclite de pos
sessions autrichiennes, de princi
pautés, parfois allemandes ou lor
raines, de seigneuries laïques et fo u x w ille r / " m SADE
l e s l i e s e t p a s s e r i e s d a n s l e s P y r é n é e s
a 0
Hecho
Aragues
□ de 1 5 1 3 sans obligation d'avertissement et
de défense mutuelle
30 I Teña i """l Espace commercial protégé
Villanua L,x,.„:.w2l (Magnoac et Bas-Comminges)
G o u v e r n e m e n t s G é n é r a l i t é s e t i n t e n d a n c e s
EN 1559 EN 1789
Picardie
Rouen
Soissons
Normandie
Châlons
Champagne Alençon
Rennes O rléa n s
Orléanais -iiïÈM
Bourgognt Besançon
Bourges
Poitiers
Moulins
La Rochelle
Lyonnais
Limoges
Grenoble'
•Bordeaux
Montauban
Montpelli
Provence •Toulouse
Languedoc
¡nan •; Bastía
100 km
Source : D. Nordman et M.-V. Ozouf-Marignier,
Atlas de la Révolution française. Le territoire, tomes IV et V, Éditions de l'EHESS, Paris, 1989 et compléments. Le royaume de France est représenté dans ses limites de 1789.
xvr-xIXe siècle
R IT O IR E (I) : L E R O Y A U M E Un espace administratif
LES R E S S O R T S D E P A R LEM EN TS AU X V IIe S IÈ C L E stable
Les circonscriptions diocésaines, sou
vent construites à partir des civitates
du Bas-Empire romain, sont beaucoup
plus anciennes que les divisions de la
monarchie. Elles sont aussi beaucoup
plus stables. Depuis la création, en
1317-1318, de seize diocèses dans le
Sud-Ouest par le pape Jean XXII, un
juriste né à Cahors, les circonscrip
tions diocésaines n’ont guère connu
que de légères retouches. Il s’est par
fois agi de faire coïncider les limites
religieuses avec les limites du
royaume : au traité du Cateau-Cam-
brésis, le diocèse de Thérouanne, sup
primé, est divisé en trois diocèses,
Boulogne, Saint-Omer et Ypres. De
nombreux diocèses frontaliers conti
nuent toutefois de s’étendre sur des
entités politiques différentes. Si
quelques trop vastes diocèses sont dé
membrés (Chartres, Langres, Toul),
H Parlement ces modifications ne remettent pas en
1§V' j Conseil souverain question les anciens contrastes entre
les petits diocèses du Midi et les
■□ Siège de parlement ou de conseil souverain Frontières du royaum e en 1 6 9 7
vastes unités du reste du royaume.
• te royaume de France est représenté dans ses limites de J 789.
LE S C R É A T IO N S D E D IO C È S ES
De la justice à la politique
Apparus à Paris au xn f siècle, puis
dans les provinces au cours du xv* siè
cle (Dole, 1422 ; Toulouse, confirmé
en 1443 ; Bordeaux, 1462, Dijon,
1477...), les parlements sont à la fois
des tribunaux d’appel en dernier res
sort et des chambres d’enregistre
ment des édits royaux. Dans les ter
ritoires récemment annexés ou
conquis, leur rôle est dévolu à un
conseil souverain (Alsace, Roussillon, o siege
..
L ’A D M I N I S T R A T I O N RO YA LE EN P R O V E N C E AU X V IIIe S I È C L E
G é n é ra lité de G re n o b le
oMontélimar
Viviers O
Rémuzat
MondragonV SI Sisferon
G é n é ra lité
de M o ntp e llier
O Orange
\
LS Digne
COMTAT
VENAISSIN • Les Mées
Uzès O (p o s s e s s io n p o n t ific a le )
•Gordes
SMoustief
M onjsqu. / vdenso|e
Bouibon
¡E Tarascón
St-Rémy
Cadenet
i'Pertui'ü'..
lámbese
Cotignac
Isfres; Velaux. LorguesE
ESt-Maximin
Gardanne
Saintes-Maries Martic
de France en 1 7 8 9 La Roquebrussa»
Marseille, Signes
Limites de généralité et i Aubagne
de ressort de parlement Cuers
V a le n c e
P R O V IN C E D E V IE N N E
i Embrun > PK O V /N C E D E
M IL A N
V iv i c i S è
Saint-Paul-
Tro is-C h âtea u x
Sisteron
C a rp e n tra s
« U zès iux (G la n d è v e s)
Senez
N îm es
M é d ite rra n é e
Sédimentations
institutionnelles
À la mort de Charles du Maine, frère
de René d’Aryou, en décembre 1481, le
comté de Provence revient à Louis XI.
Il conserve ses privilèges et sa circons
cription administrative régulière reste
la viguerie. L’organisation territoriale
et institutionnelle est toutefois redéfi
nie avec la mise en place progressive
d’une administration royale. Vingt ans
après le rattachement, en juillet 1501,
l’édit de Lyon crée le parlement de Pro
vence, chambre de justice dont le res
sort se confond avec le comté de Pro
vence. En 1536, l’édit de Joinville crée de nouvelles divisions judiciaires, les
sénéchaussées, six au départ (Aix, Arles, Marseille, Draguignan, Digne, Forcal-
quier), devenues douze un siècle et demi plus tard (Hyères en 1644, Grasse en 1574,
Brignoles en 1575, Sisteron en 1583, Castellane en 1639, Toulon en 1664), plus la
préfecture de Barcelonnette, cédée par le royaume de Piémont-Sardaigne au traité
d’Utrecht (1713). Installé à Aix dans les années 1620, l’intendant établit à son tour
de nouveaux agents, qui ne dépendent que de lui seul. On dénombre jusqu’à 65 sub
délégués, qui définissent progressivement une circonscription dont ils auraient la
15 km
charge, circonscriptions qui ne se stabilisent véritablement qu’à partir des années
Sources :
Atlas historique. Provence, Comtat venaissin, 1770. À cette date, les vigueries, jadis cœur de l’administration provençale, sont ré
principauté d'Orange, comté de Nice, duites à de simples circonscriptions financières des états de Provence. Quant aux
principauté de Monaco, A. Colin, Paris, 1969 ;
D. Nordman et M.-V. Ozouf-Marignier, circonscriptions ecclésiastiques, hors des préoccupations monarchiques, elles té
î Atlas de la Révolution française. Le territoire (2), tome V,
Éditions de I'EHESS, Paris, 1989. moignent des transformations du réseau urbain sur plus d’un millénaire.
L e r o i e n s o n r o y a u m e
L a r o y a u t é i t i n é r a n t e d e F r a n ç o i s Ie
De l'itinérance
à la sédentarité Union perpétuelle de la
Bretagne en 1 5 32
Calais
[O ccupation anglaise
/usq Renonciation à toute suzeraineté
En mars 1528, François I" fait savoir à M arquisat de Saluces sur l'ArtqjS, la Flandre ët Tournai
(suzeraineté française) au traité de Cambrai en 1529
la municipalité parisienne qu’il entend
désormais « faire la pluspart de nostre
demeure et séjour en nostre bonne ville AmiensV^j
Compiègne'
et cité de Paris et alentour plus qu’en ) Chantilly l
Rouen
autres lieux du Royaulme ». Paris, de
puis plusieurs siècles capitale du
royaume, s’affirme alors comme l’une
des résidences majeures du roi, asso Fontainebleau
ciée aux châteaux voisins, comme Amboise,
Saint-Germain-en-Laye ou Fontaine
bleau. Elle n’en devient pas pour autant
son unique résidence. Les châteaux du
Val de Loire attirent également le roi et
la cour. Mais, dès lors que le roi s’en
éloigne, les déplacements deviennent Angoulême
presque incessants.
Durant ses trente-deux années de
règne, François Ier a changé de rési
dence entre 40 et 110 fois par an (sans Durée des séjours de
compter les périodes de campagne mi François Ier attestés
par les sources entre
litaire ou, à l’opposé, de captivité) et 15 2 8 et 1 5 32
dormi dans plus de mille villes et ........ ..........................250
/ _____- X __________ 150
bourgs différents de son royaume.
C’est que les voyages du souverain res
tent un des instruments essentiels du
gouvernement monarchique : ils per
mettent à la fois d’établir un lien direct
entre le souverain, son territoire et ses siyets, et de manifester aux yeux de tous la
majesté de l’exercice du pouvoir. Cette façon d’exercer le pouvoir se perpétue jus
qu’à ce que Louis XIV l’inverse. Après avoir beaucoup voyagé, Louis fixe sa cour à
Versailles en 1682. Le journal que nous a laissé un de ses courtisans, le marquis de
Dangeau, permet de connaître jour après jour ses déplacements. Dans les années
1689-1694, le souverain est devenu étonnamment stable : en dehors des quatre à
dix semaines qu’il passe au printemps avec son armée sur les champs de bataille,
en période de guerre, il vit désormais les deux tiers de son temps à Versailles, se
rend de temps en temps à Marly, en petite compagnie, séjourne quelques semaines
en automne à Fontainebleau. Ses siyets ne lui manifestent plus leur soumission en
lui remettant les clés de leur ville à chaque entrée solennelle du souverain. Ils se
rendent auprès de lui pour solliciter décisions, intercessions ou faveurs : le roi ne
va plus à la rencontre de ses siyets ; ce sont eux qui viennent à lui.
C O N S T R U C T I O N DU T E R R I T O I R E
xvf-xw siècle
L’I T I N É R A N C E R E S T R E IN T E D E L O U IS X IV
• Boulogne 1. Herlaimont
2. St-Amand
>*• .
• Tournai Gembloux
Ü P "Thieusies Thiméon I(.
Mons □ ° à ° am ^ r
21jours n P • Charleroi 1692:38 jours
Givry ,11693: 2 jo
1693:2 urs
jours
r
Le Quesnoy rri Sattv^® S É DDînant
ii
Phliippeville»
Cambrai □
□ Le Cateau-Cambrésis 0 3- CD Gîvet
M a riem b o u rg
Péronne □
St-Quentin m
RumignyP Chàrjevi
CKajlfVIlie ïo tc M B
Mézières
AézièresS
□Montcornet •Sedan
□ Laon
□ Refhel
30 km\
Sej0>-'..... S o urce Nto u rn a i d u m arquis d e D a ng ea u, publié p ar
M M . S o ulié, D ussieux, de C henn evières, M a n tz et de M o ntaigldn,
F.ÏH d o t, Paris, tome III (1 6 8 9 - 1 6 9 ] ) 1 8 5 4 et tome (1 6 9 2 -1 6 9 4 ) 185,5.
L'itinérance royale
La dimension politique de l’itinérance
royale apparaît encore plus claire
ment lorsque le souverain s’éloigne
pendant plusieurs mois du centre de
son royaume pour effectuer un
voyage prolongé dans les provinces,
voire, exceptionnellement, autour de
son royaume. Le plus long voyage ja
mais entrepris par un roi de France
est probablement celui qu’accomplit
le jeune Charles IX, de février 1564 à
mai 1566, à l’instigation de sa mère,
Catherine de Médicis. Au sortir de la
première guerre civile, conclue avec
la paix d’Amboise (1563), le roi en
tend à la fois réduire les conflits qui
ont ébranlé son royaume, réaffirmer
son autorité en parcourant son
royaume jusqu’au plus près des fron
tières, tant à l’est, vers la Lorraine,
qu’au sud, vers l’Italie ou l’Espagne.
A chaque étape majeure, en étroite
liaison avec la noblesse des pro
vinces, les officiers de justice ou les
magistrats des villes, il s’efforce de ré
tablir la concorde tout en faisant re
connaître l’autorité royale.
LA C A P IT A L E DU R O Y A U M E : P A R IS
A vec q u e lq u e 5 0 0 0 0 0 habitants v ers 1700,
d e 6 0 0 à 700 0 0 0 à la v eille d e la R évolution, Paris
e st d éso rm a is la d e u x iè m e ville e u ro p é e n n e d e rriè re
L o n d res. C ertes, en 1789, elle ne re g ro u p e encore q u e 3 %
d e la p o pu la tio n fra n ça ise, loin d e la m ég a lo p o le d es
siècles su iva n ts. M a is son em p rise p o litiq u e, éco n o m iq u e,
intellectuelle et artistiq ue ne ce sse d e s'é te n d re su r le
ro ya u m e et au-delà d e s fro n tière s. A in si, à l'o p p o sitio n ,
locale, d e la ville et d e la cour, qui a va it m a rqu é
le x v i i * siècle, se su b stitu e, à p a rtir d es a n n é e s 1730,
celle, n ation ale, d e Paris et d e la « p ro v in ce » .
----------------------ï
,’W M i 1 ^ , , fa
P A R IS V E R S 1770-1780 : G É O G R A P H IE D ’U N E C A P I T A L E
Enceinte et barrières ]
des Fermiers-Générau)!}
s > ._ à partir de 1784
Limites des quartiers de
police créés en 1702 ‘
1. LOUVRE
2. ST-EUSTACHE
3. LES HALLES
4. STE-OPPORTUNE
5. ST-JACQUESDE-lA-BOUCH0f
6. ST-ANDRÉ-DES-ARTS
7. LA GRÈVE
8. STE-AVOYE
9. ST-ANTOINE
T u ile rie s
„© L o u v re ' f ' / , , 3 : ®
□ © □ \ .7 5¡ *5.
»
N LA CITE
ü - D am e °
P a la is d u ^ f $ ❖
L u x e m b o u rg
Ministérielle et aristocratique
Sous l’Ancien Régime, une capitale est normalement la ville où réside le souverain.
Le choix de Louis XIV de transférer sa résidence à Versailles (1682) n’a pourtant pas
modifié l’emprise de Paris sur le royaume. Certes, le roi est absent de Paris, à part
les premières années de la régence de Louis XV, et ce sont les foules parisiennes
qui, en octobre 1789, ramèneront au Louvre « le boulanger, la boulangère et le petit
mitron ». Paris n’en reste pas moins le centre politique et symbolique du royaume.
Les secrétariats d’État et les grandes institutions centrales (chancellerie, ferme gé
nérale, ferme des postes) y occupent d’imposants palais. Les principales cours sou
veraines (dont, à l’exception du Grand Conseil, le ressort est rarement national)
y ont leur siège. Les plus grandes familles de l’aristocratie s’y côtoient dans de nou
veaux quartiers résidentiels comme les faubourgs Saint-Germain ou Saint-Honoré.
La ville est sans rivale dans l’économie du luxe, la vie intellectuelle et artistique.
xvï-xix" siècle
L’A P P R O V I S I O N N E M E N T DE PARIS
Marché parisien Lieux de résidences des
et spécialisations agricoles marchands de bestiaux
1715-1790
Pour son ravitaillement, la capitale Nombre de m archands :
Douai
doit recourir à de nombreuses ré _ _ _ _ _ 106
Bœufs et chevaux
Deux France s’opposent, qui ne cor
respondent pas exactement à celle
de la charrue ni à celle de l’araire
(voir p. 19). Au Nord, le cheval, ani
mal roi des grandes plaines céréa
lières, est présent dans les pays d’as
solement triennal pour le labour,
mais aussi le trait ou la selle. Au sud
d’une ligne Isigny-Genève, c’est le
bœuf qui l’emporte, y compris dans
plusieurs régions dominées par l’as
solement triennal, dont la Bour
gogne et la Franche-Comté, ce qui
n’exclut pas l’aide du cheval, dans
l’Ouest et dans le Midi. Il est même
présent dans l’arc méditerranéen, où
il n'est pourtant pas élevé ; il y est en
revanche associé au mulet, animal
robuste et facile à nourrir, élevé en
Auvergne ou dans les monts du Jura,
et dont l’essor révolutionne les la
bours autour de Narbonne et de
Toulouse au xvnr siècle. Il ne faut
1 I Bœufs
pas oublier l’âne, utilisé pour labou
rer les terres légères, à l’exception 1 I Chevaux
de l’Ouest breton et de l’Est alsa j____ ] Mulets
cien, d’où il est absent. S o urce : J.-M . M o n c e a u , Histoire et g é o g ra p h ie d e l'é le v a g e fra n ça is,
H i é r a r c h i e s u r b a i n e s
T Villes de plus
Carcassonne Q) Jr M a rse ille '
urbain entre Bordeaux, Lyon, Nîmes et
T° urs de 2 0 0 0 0 hab
Montauban contraste avec la domina iPerpignar
Villes de moins
tion de quelques grandes métropoles de 2 0 0 0 0 hab
S o urce : B. Lep etit, Les villes d a n s la Fra nce m od erne (1 7 4 0 - 1 8 4 0 ) , A . M ichel, Paris, 198
conquérantes : Lyon reste au premier
rang, Bordeaux, dont la croissance
commerciale repose sur la maîtrise
d’un vaste espace atlantique, de
l’Afrique et des Antilles jusqu’à la Bal
tique, se propulse dès 1750 à quasi-éga-
lité avec Marseille, alors que l’essor de
cette dernière ne s’effectuera qu’au
début du siècle suivant, pour rejoindre
Lyon vers 1840. Parmi les villes
moyennes, seule Nîmes, grand centre
de l’industrie textile, affiche un puis
sant dynamisme, alors que les autres
centres, d’Agen à Aix ou Toulon, ré
gressent dans la hiérarchie urbaine.
DES FRANCE
I V l R S I T E S
xvr-xviir siècle
Un maillage urbain
à la française
« Jardin de la France », la Touraine est
une ancienne province dont l’arma
ture dérive du diocèse médiéval. Terre
de petite culture, moyennement peu
plée (30 hab./kmzvers 1789), elle pré
sente un espace solidement structuré.
Aucun village n’est éloigné d’un bourg
(plus de 1 000 habitants) de plus d’une
dizaine de kilomètres, aucun bourg
des chefs-lieux administratifs de plus
de 20 km, à l’exception de Preuilly au
sud, de Saint-Christophe au nord. Les
villes (plus de 2 500 habitants) réunis
sent les pouvoirs administratifs : les
subdélégués qui aident l’intendant, les
officiers de justice (bailliages) et de fi
nances (élections) ; on y trouve hôpi
taux, médecins et l’essentiel de la ma
réchaussée. Les bourgs (de 500 à
2 500 habitants environ) sont des lieux
d’échange (un marché hebdoma
daire), les services y sont plus limités
(notaires, huissiers et chirurgiens), on
y trouve aussi les greniers à sel et une
brigade de maréchaussée si le bourg
est situé sur une grande route.
D IO C È S E
Maubuisson
TavernyA
Bois
St-Père
A ADomont
A
Moussy-
le-Neuf
□ XVIIe siècle " s i è c l e les contrôler. C’est en revanche à
l’âge classique, celui de la Réforme
DE R O U EN ___ Limites d'archidiaconés
(Paris, Jo sas et Brie) et catholique, que la France doit l’es
Sein* de l'archiprêtré de Paris
-Honorine sentiel des structures intermédiaires
comme les couvents.
Les Loges | Si le xvi' siècle a souvent expéri
St-G erm ain B l / | ç r0j, D IO C È S E menté, c’est le x v ii' siècle qui a
Marly-le-Roi A % __ DE M EA U X
n I
Rennemoulm
construit. Prévus par le concile de
VillepreuxA A Jard yA Trente (1563), les premiers sémi
.. ... n a MeudonQ .u..yC»
V e r s a ille s S A .
S Le Plessis- m
n
Du
naires, créés autour d’Avignon, ne
la-Reine font guère école. Le bilan révèle une
Port-Royal H, , ,
La RocheQ D Châfeaufort Val Profond géographie méridionale, fruit de
Yuotto A AVilletain
Chevreuse^A^e"^'v°y e APalaiseau Athis, l’action de certains évêques (voir
□ St-Poul- G |,D A AStÉloi
sous-Sénart □ 0 Brie-Comte-Robert p. 67), de l’appui des jésuites et de la
les Vaux des-Auloois A Saulx-W C
de Cernay Gometz-le-Châtel
'Hermitagt
f-_AVernelle relative faiblesse des chapitres de
Lim oursBA^ Marcoussis B a Longpont
Forges A
AM ons chanoines qui, sans s’opposer, ne
Briis-sous-Forges
Corbeill constituent pas un vrai centre de
Bruyères-le-Châtel A
«pajon formation des prêtres. Un autre
D IO C E S E
St-Yon Montceaux | modèle de séminaire s’implantera à
DE CH A R TRES St-VrainA Ste-Radegonde’
partir des années 1660, pour se
généraliser au début du xviif siècle.
D IO C È S E DE S E N S
St-Vaury
messe et à une procession men
Chambon-
sur-Vooeize
suelles, à la récitation de trois chape
lets par semaine, à des dons pour leur
ténérail
chapelle. Un siècle plus tard, actives
Bénévent-
ai'Abbove dans une paroisse sur deux, ces
A uzance confréries attirent désormais plus de
Présence d'une
confrérie des PontarionO
femmes que d’hommes. Les pénitents,
pénitents : Aubusson, quoique plus précoces, se limitent
Bellegarde
■ ¡¡• fQ B o u r g à m W l ^Marchi
■fr blancs aux villes et aux gros bourgs, comme
t noirs dans le reste du Midi. Les années
Royère-
t de-Vassivière Crocq O 1720-1740 voient l’essor des confré
f inconnue Gentioux- P U Y -D ries du Saint-Sacrement.
Pigerolles
Paroisses de la Creuse ayant DÔM Ces formes de la spiritualité confra
une confrérie du rosaire
ternelle suscitent d’autres pratiques,
connue à partir du :
plus exceptionnelles dans la vie du
p R l XVIIe siècle
chrétien, telles que le pèlerinage vers
H H l XVIIIe siècle Villes et bourgs de la Creuse
(en nombre d'habitants vers 1680-1 7 0 0 ) : la Ville éternelle. Chaque année, ce
jf[ | Autres paroisses O plus de 2 0 0 0 Q de 1 0 0 0 à 1 9 9 9 Q de 5 0 0 à 9 9 9 o moins de 5 0 0 sont plusieurs centaines de pèlerins
Source : L. Pérouas, La Diffusion d e la con frérie du ro sa ire a u X V IIe siè cle d a n s le s p a ys creusois, originaires du royaume qui sont hé
10 km
Mémoire de la So ciété des scien ces naturelles et a rch éo lo g iq u e d e la C reu se, X XXV III, 1 9 7 5 .
bergés à l’hôpital de Saint-Louis-des-
LE S P È L E R IN S F R A N Ç A IS H É B E R G É S Français, plusieurs milliers lors des
À S a in t - l o u i s - d e s - f r a n ç a i s à R o m e (1 7 0 0 -1 7 7 5 ) années saintes. L’attrait de Rome ne
s’exerce pas également sur tout le
A r to is 1 royaume. Il concerne surtout une
. F la n d re
France orientale, des Flandres à la
Lorraine et à la Provence par Paris et
P ica rd ie
Lyon, sans doute moins gallicane. Il
Île-d e-Fran ce révèle aussi la partition de la France
N o rm a n d ie
entre les deux grands pèlerinages de
V , y L o rra in e e t , l’Occident : l’Ouest, de la Bretagne à
C ham pagne Trois-Évêchés
M a in e l’Aquitaine, s’il n’ignore pas Rome, se
IO rlé a n a is
tourne plus massivement vers Saint-
Jacques-de-Compostelle.
N iv e rn a is
m che-C om té
T o u ra in e e t
S a um urois
P oitou
B o u rb o n n a is ®o u r9 ° 9 ne
L E S P R E M IE M IN A IR E S
Marche F R A N Ç A IS -1620)
Nombre de pèlerins
hébergés à l'hôpital
Languedoc
St-Louis-des-Français
à Rome au cours des QBéarn
années 1 7 0 0 , 1 7 0 9 ,
17 25, 1 7 38 et 1 7 75
O Ro u ssillon
séminaires :
*Pour la C o rse , seule l'an n ée 1 7 7 5 a été retenue. □ de 1 5 6 7 à
Les gouvernements sont re p ré se n té s d a n s les limites du royau m e d e Fra n ce en 17 8 9 .
100 km
□ de 1591 à 1 6 2 0
P r a t i q u e s e t c r o y a n c e s (II)
L E S É G L I S E S R É F O R M É E S A U X V IIe S I È C L E
LES NO U VEAUX M EM BRES DE I. Île-de-France, Picardie, Champagne j
L ’ É G L IS E F R A N Ç A IS E D E L O N D R E S
' " II. Normandie]
(1 6 8 0 - 1 7 0 5 )
^ v \ III. Bretagne !
IV. Touraine, Anjou, Maine
J ( V. Poitou}
' j / VI. Aunis, Saintonge|
VII. Basse-Guyenne
VIII. Béam j
IX. Haute-Gpyenne, Haut-Languedoc
X. Cévennesi
XI. Bas-Languedoci
XII. Provence
XIII. Dauphiné
XIV. Vivarais, Velay, Forez :
XV. Bourgogne
XVI. O rléanais, Berry /
L E S C O M M U N A U T ES JU IV E S
JU IF S E T P R O T E S T A N T S e n A l s a c e v e r s 1789
1. Comté de Saarwerden
La «religion prétendue réformée» 2. Principauté de Salm
^3. Principauté de Montbéliard
Apparu en France vers 1530, le protestantisme, qui s’organise à partir des années
1540, s’institutionnalise dans les années 1555-1560. Les églises « dressées » adop > ©
tent alors le calvinisme. À la répression individuelle, forte sous Henri II, succède B o u x w ille r
BA SSE-
une phase de conflits violents dans les années 1560-1590. En 1598, l’édit de
Nantes ouvre une période de coexistence fragile : la monarchie reconnaît une
M arm o utiç'riy.
structure politique aux protestants, avec quelque 150 lieux de refuge (51 places R o m a n sw iller ( L
Bischheir
de sûreté, 16 places de mariage) et des établissements scolaires (collèges et aca- W esthoffer fasbourg
sauf en Normandie et en Picardie, ils ne subsistent que dans les villes. Au sud H a fts ta tt \ ^ jr
HAU TE - A LSA C E.
d’une ligne La Rochelle-Grenoble, de puissants bastions se sont au contraire Ju n g h o ltz ,
constitués en Poitou, en Aunis, en Béarn, dans la vallée de la Garonne, dans le UffhoItzQr À
Bas-Languedoc et en Dauphiné ; les protections nobiliaires y ont maintenu un
ZillisKeim C .Blo tzh eim
fort protestantisme rural.
^ Altkirch «
Malgré l’édit de 1598, les conflits politico-religieux continuent jusqu’à l’édit de D u rm en ach
B u sch w iller
grâce d’Alès (1629), qui sanctionne la défaite du parti protestant et la perte de
Hagenth< H agenthal-le-Bas
son appareil politique et militaire. Pendant près d’un demi-siècle, la monarchie
applique alors l’édit de Nantes, mais sans bienveillance particulière. La révoca Principales* communautés
juives d 'A lsace en 1784
tion de l’édit de Nantes (1685) interdit la pratique du culte protestant (qui ne sera Nombre de juifs
CO M TÉ
à nouveau autorisé qu’en 1787). L’émigration est massive - plusieurs centaines
i^ ^ -2 0 0
de milliers de personnes - et brutale - la grande majorité part entre 1685 et 1688.
supérieures à 2 0 0 membres
LES C O M M U N A U T ÉS JU IV E S DAN S LA FR A N C E DU SU D
LA S IG N A T U R E : UN IN D IC E D E L ’A L P H A B É T I S A T I O N
! Absence de données
80 60 40 20
Les limites d é pa rtem en tales sont re p ré se n té e s d a n s le c a d re d e s limites du royau m e d e Fra nce en 1 8 1 5 .
Une ligne
1 7 8 6 -1 7 9 0 Saint-Malo-Genève
Fe m m e s Les enquêtes conduites sur la capacité
des hommes et des femmes à signer
leur acte de mariage (signature obliga
toire en France depuis 1667) ont mis
en évidence, d’une part, le considé
rable retard culturel des femmes et,
d’autre part, l’existence dès le xvir siè
cle de deux France, séparées par une
ligne imaginaire reliant Saint-Malo à
Genève : au sud, l’accès à l’écrit reste
le privilège d’une minorité ; au nord,
au contraire, la très grande majorité
des hommes, mais aussi un nombre important de femmes savent signer, soit très
probablement lire et écrire. Il faut toutefois noter, ce qui n’apparaît pas sur la
carte que, au nord comme au sud, les villes sont nettement plus alphabétisées que
les campagnes environnantes. Cette France septentrionale s’inscrit plus large
ment dans une Europe du Nord qui, de l’Angleterre et de l’Écosse jusqu’à la Prusse
et à la Suède, en passant par les Provinces-Unies, a connu une alphabétisation an
cienne et forte, bien antérieure à l’industrialisation.
Entre xvir et xviir siècle, l’évolution n’est pas uniforme. Au sud, certaines régions
- vallée du Rhône, Provence, Languedoc, Pyrénées - connaissent un fort dyna
misme, alors que la France atlantique (malgré son dynamisme économique) et
plus encore le Centre restent à des niveaux faibles. L’utilisation de l'école comme
arme contre le protestantisme est sans doute un important élément d’explication,
mais pas le seul : en Provence, les changements majeurs s’effectuent après 1770,
dans une période qui n'est plus celle d’un antiprotestantisme agressif.
u
DES FRANCE
_________ D I V E R S I T E S
P e t i t e s é c o l e s e t p r é s e n c e p r o t e s t a n t e
xvr-xvnr siècle
EN LA N G U ED O C
Contre les protestants ?
Au cours du x v i i i ' siècle, la vallée du
Rhône et le Midi méditerranéen con
naissent une plus forte progression de
» ! Province du Languedoc
l’alphabétisation que le reste de la
D Limites de diocèse à l'intérieur de la province
France méridionale. Un des facteurs
p | | ] Présence protestante (zones dons lesquelles
jpfeii se trouvent des nouveaux convertis) importants, entre Toumon et Béziers,
* Ecoles de filles en a été le renforcement du réseau
* Ecoles de garçons scolaire par l’Église pour conduire,
avec l’appui de l’État (avec notam
Sommes imposées pour les maîtres et
maîtresses d'école par les diverses ment la déclaration de 1698), le com
paroisses en 1737, (en livres) bat antiprotestant. Dès 1679, le roi in
« à Plus de 20G terdit toute école protestante. Dès
1685, l’école, contrôlée par l’évêque,
confiée aux communautés d’habi
tants qui rétribuent le maître et désor
mais gratuite, devient obligatoire
pour les enfants d’anciens protes
tants ; elle se développe aussi dans
des zones sans présence protestante,
comme autour de Béziers. Apparais
sent également des écoles pour filles.
Cette scolarisation forcée pour
contraindre les consciences disparaît
dans les années 1740-1750, alors que
réapparaissent des maîtres protes
tants dans les campagnes.
l e s p e t i t e s é c o l e s d a n s l e d i o c è s e d ’A u x e r r e e t l e s
A R C H I D I A C O N O S D ’A V A L L O N ET DE F L A T IG N Y (1 6 9 0 -1 7 0 0 )
D IO C ÈS E.
D IO CÈSE
DE SEN S
DE LAN G R ES
;; D IO C È S E X .
D 'O R LÉ A N S G i
0 o0 o » ® e ®
• ° « 8« o *( r0 r ' o Â
Ò O D 'A U X E R R E Y X ® t
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:>a r c h id ia 6 o n é °
° O'AVAlpON o
° ,,0 ° ° D IO C È S E
D IO CÈSE /^0° O rVAIITIIW
Routes (d'après le D 'A U T U N
ç..f-à
DE NEVERS
Nouveau guide des .... V^ Í D'après
,, w/umioi, w-.ju.iwti
R. dhartier, D. Julia et
chemins de France, 1724) Compère, L'Éducation en France du XVIe au XVIIIe siècle, SEDES, Paris, 1976.
IN N O V A T IO N S V É G É T A L E S
Les c a m p a g n e s d e l'é p o q u e m o d e rn e n e so nt
p a s un m o n d e d e la ro u tin e e t d e l'im m o b ilis m e .
Sans m ê m e c o n s id é re r ces « re m u e s d 'h o m m e s »
q u i n e cessent d e d é p la c e r u n e p a r t d e le u rs p o p u la tio n s ,
elle s c o n n a is s e n t d e n o m b r e u x c h a n g e m e n ts . L'un des
p lu s in té re s s a n ts e s t l'in tro d u c tio n c o n tin u e d e p la n te s
n o u v e lle s , s o u v e n t o rig in a ire s d u p o u r to u r m é d ite rra n é e n
o u , à p a r t ir d e la fin d u xv* s iècle, d e l'A m é r iq u e . D ans
ces e x p é rim e n ta tio n s , les ja rd in s d u M id i o n t p u jo u e r
un rô le d é cisif, m a is p a s e x c lu s if. Les crises d e su bsistan ce
les o n t e n s u ite f a i t ac c e p te r.
L E S A R R A S IN
Une plante des terres pauvres
Le blé noir ou sarrasin, une polygona-
cée de la famille de l’oseille semée en
Frontière du royaum e
mai ou juin sur des sols acides et peu de France en IfO O
fertiles, est probablem ent présent à
l ’état sauvage dans l’Europe nord-
atlantique depuis l’âge du fer. Comme /eux PAY'S DE]
HAÀAU
en Allem agne à partir des années mI
1380, il est cultivé dans la Bretagne lit CHAMPA&M.E
P ontoubauif lençon
BRETAGNE JW Trcyes \
torale à la fin du XVe siècle. À la fin du
v, ' ÿ m /' Rennes O *-c
x vr siècle, il est présent dans tout le W HAUTE-J|
'< 1
Massif armoricain, jusque dans le Co- ^AtS AC r'f
tentin, le Maine et le bas Poitou. Son
expansion aux x v if et xvnr siècles se
fait pour l ’essentiel sur des terres
• Jçontendrÿ
pauvres, aux sols aluminisés fo rte
ment acides, bien arrosées en été. En Rochechouarf
perm ettant une réco lte supplémen L IM O U S IN
taire sur la jachère improductive, l’in
troduction du sarrasin a entraîné une
forte augmentation de la production
Extension d e la zone
céréalière globale. de culture du sa rrasin
© A rriv é e a u X V e siècle
| 0 Au X V IIIe siècle
| Inférieure à 1 0 0 0 hectolitres
1S99 O A vilé s
A S T U R IE S
G A L IC IE
¡.Salnés
£ M o rrazo
V a llé e d e
la N este
'Sources :
J.-M. Pérez García, dans Plantes et cultures nouvelles en Europe occidentale, Abeh, 1992 ; )
•G. Prêche, Toulouse et la région M idi-Pyrénées au siècle des Lumières, vers 1670- Í789, Éditions Cujas, Paris, 1974 ; avçe'compléments.
L a p o m m e DE TERRE
Surface p a r ra p p o rt
aux te rre s la b o u ra b le s en 1 8 1 7 , en %
I I Absence d
0,8 1,5 2,8 4,8 données D'après J.-C. Toutain, dans Cahiers de l'ISEA, n° 115, 1961.
T r a d i t i o n e t i n n o v a t i o n : a r t i s a n a t ,
LES F O RG ES DU P E R IG O R D (1 7 8 0 - 1 8 1 0 )
M a ze ro lle s
P roduction de fe r et d e fonte
en 1811 , en tonnes :
La Rochefoucauld M aisonnais îhéronnac
HÁUTE-VI EN N E
Roussines
St-Mathieu
in férieu r d e 51 d e 151 d e 351
lontb ro r ^C ham pagnac à 50 à 150 à 350 6 750
¡hampniérs-
et-Reilhc U sine d o n t le fon ctio nn em en t
Châlus 'v D ,
n est p a s atteste
Ì *
^ La C h ap e lle -M o n tb ra nd e ix 0 U sine en ch ô m a g e
D ournazac
M a rv a l
ïtouars O 1 V ir b w x
M ia le t V J
La R oche-l'Abeille
Ladignac et
Javerlhac-et- i A u g ig n a c
Le C halard
inac ia-Chapelle- Savignac-
St-Robert d e-N ontroi
C om biers
^ J u m ilh a c - Coussaç-
Nontron
lhaleix le-G rand
St-Pardoux- St-Yrieix-
'^fSulpfee- ^té-R ivière la-Perche
^ lZonne
d e-M areuil St-Paul-la-Rpche'
Rudeau-
Ladosse
Thîviers * A n g o is s e ^ C O R R E Z E
Lanopäille Beyssenac
Dussac 7 Savignac-
3ranfôme
Lédrier
S t-M édard-d'E xcideuil
; ExcideuiJ.-*
St-Mesmin
A n lh ia ci
Qronne
H. et G. Bourgir>f L'Industrie sidérurgigvé'en France a u d é b u t de la Révolution, Imprimerie na
• Ribérac D. Woronoff, L'Jnéustrie sidérurgique e n jfra n c e pe n d a n t la Révolution e t /'Empire, Éditions de I'
siècle
LES F IL A T U R E S M É C A N IQ U E S DE COTON (1 7 8 0 -1 8 1 5 )
IN D U S T R IE
xvf -xviip
Innovation technique
et travail en usine
À la fin du xvnr siècle, un des rares
secteurs à connaître une révolution
industrielle fondée sur l’innovation
technique et la mécanisation est
celui de la filature du coton. La
création des filatures mécaniques
de Neuville, près de Lyon (1780),
puis d’Itteville, au sud de Paris
(1.783), repose sur l’im portation
clandestine des machines à filer de
Richard Arkwright, mises au point Source : G. Béaur et P. Minard, Atlas de la Révolution française.
Économie, tome X, Éditions de l'EHESS, Paris, 1997.
en Angleterre dans les années 1760,
qui exige le recours à l’énergie ani LA M ANUFACTURE
DE D R A P S F IN S D E S E D A N
male (manège de chevaux) ou hydraulique, plus tard à la vapeur. Après une A U X V IIIe S IÈ C L E
période initiale encore incertaine - sept créations de filatures dans les années 1. Villers-aux-Boi:
2. Bazeilles
1780 -, la diffusion de l ’innovation s’accélère pendant la Révolution - 27 dans
3. La Moncelle
les années 1790 -, plus encore sous le Consulat et l’Empire - près de 70 dans 4. Lamécourt
5. Remilly-Aillicourt
les années 1800. On compte 272 filatures en 1814. Administrateurs et négo
ciants ont joué un rôle décisif.
Si la mécanisation de la filature entraîne la concentration de la main-d’œuvre et
permet l ’augmentation de la production, elle n’induit pas pour autant la méca
nisation des autres branches de l’industrie cotonnière : le tissage, par exemple,
conserve encore au début du xixe siècle une structure typiquement proto-indus-
trielle, marquée par la dispersion dans les campagnes de métiers à tisser en
totalité manuels. L’enquête industrielle de 1806 révèle une filature concentrée,
principalement en Normandie, dans le Nord et la région lyonnaise.
Un modèle de proto-industrie
Établie par Mazarin en 1646, la manufacture de draps fins de Sedan a pris son
essor à la fin du xvn' siècle, sous l’action de grands marchands drapiers parisiens
et de manufacturiers protestants devenus «nouveaux convertis». En 1789, avec
1000 métiers battants et 20000 ouvriers, elle domine l’industrie française de
draps fins, produits à partir de laine mérinos importée d’Espagne. L’essentiel du
V illa g e s q u i « tra va ille n t
travail est fait à domicile par les fileuses et les tisserands des campagnes envi p o u r la m a n ufa ctu re »
ronnantes. Fortement spécialisés, ces villages ne sont pas éloignés de la ville de V illa g e s o ù l'o n file
plus de 15 à 20 km. Au-delà, la manufacture de Sedan butte sur celle de Reims à p o u r la m a n ufa ctu re
l’ouest, sur les filatures de Montmédy et de Bouillon à l’est. Une telle activité V illa g e s où l'o n tisse
p o u r la m a n ufa ctu re
industrielle, qui devient souvent un travail à temps plein, est un facteur impor
I--------] M é ta llu rg ie , ferro ne rie ,
tant de croissance démographique, à la campagne, mais aussi en ville : Sedan ^ ""L —— ! q u in c a ille rie
double au cours du siècle, atteignant plus de 18 000 habitants vers 1780. Source : G. Gayot, Les D raps
d e Sedan, 1 6 4 6 - 1 8 7 0 , Éditions de l'EHESS, Paris, 1998.
M i s e s e n c o h é r e n c e c u l t u r e l l e s ?
En m u lt ip lia n t t e x t e s e t im a g e s p a r l'im p r im e r i e ,
e n d é v e l o p p a n t l'é d u c a t io n p a r le b ia is d e s c o l lè g e s ,
e n in s t a u r a n t d e s s o c ia b i li t é s s a v a n t e s h o r s d e l ' u n iv e r s it é
e t d u c o n t r ô le d e ¡ 'E g li s e , l e s T e m p s m o d e r n e s o n t f a it
d e la c u lt u r e l e t t r é e u n c r it è r e e t u n s ig n e d e d is t in c t io n .
En p r o p o s a n t u n e c u lt u r e c e n t r é e s u r la r h é t o r iq u e
e t le s h u m a n it é s , ils o n t p e r m is l'é m e r g e n c e d e l i e u x d e
r é f le x io n h o r s d e s u n i v e r s i t é s e t d u c o n t r ô le e c c lé s ia s t iq u e .
C o ll è g e s , l i v r e s , a c a d é m ie s c o n t r ib u e n t à s é p a r e r c u lt u r e
s a v a n t e e t c u lt u r e p o p u l a i r e , s a n s p o u r a u t a n t p r o p o s e r
a u x é li t e s q u i s o u v e n t s e c ô t o ie n t u n e c u lt u r e u n if o r m e .
L e s c o l l è g e s a u xvnr s iè c l e
Les collèges
dans les années 1780
La création et la diffusion des collèges G é n é ra lité s en 1 7 8 9
banisation qu’aux niveaux d’alpha * Paris est pourvue de 10 coll èges séculiers de 6 professeurs
bétisation, tém oignant surtout des Source : D. Julia, Atlas d e la Révolution française.
L'enseignem ent 1 7 6 0 -1 8 1 5 , tome II, Éditions de l'EHESS, Paris, 1
différences de structures. En Bretagne,
seuls fonctionnent quelques grands
collèges, alors que dans le Centre ou le Sud-Ouest, ces gros établissements sont re
layés par des institutions où n’enseignent que deux ou trois régents.
Deux moments scandent ces implantations. Créés dans les premières décennies
du xvr siècle, les collèges des grandes villes sont issus d’initiatives municipales.
Pris en charge, à partir du milieu du xvr siècle, par les congrégations enseignantes
de la Réforme catholique, ils assurent en particulier la formation des élites admi
nistratives locales et du clergé, incluant des chaires de philosophie voire de théolo
gie. Ils sont pour l’essentiel en place dans les années 1680. Des villes plus modestes
développent alors leurs propres collèges, souvent financés, comme dans la France
méridionale, par l’ensemble des habitants. Les fils de notables y côtoient des fils de
paysans ou d’artisans. Tous y apprennent une culture fondée sur la rhétorique, le
latin et les références à [’Antiquité. Si l’expulsion des jésuites, entre 1762 et 1768,
entraîne une sécularisation des collèges, elle ne remet pas en cause leur existence.
xvr-xvnr siècle
LE S A T E L IE R S D ’IM P R IM E R IE AU X V IIt' S IE C L E
LaFrance «typographique»
1. Bar-le-Duc Dunkerq
À la fin du xvir siècle, l’imprimerie 2. St-Mihiel '.alais ß
plus importantes, la librairie pari d 'im p rim e rie en 1701 / A g errQ ^M o nta ub an
# V illes ne p o ssé d a n t plus Nîmes
SD ax Condom O
sienne renforce sa domination aux ^ d 'im p rim e rie en 1 7 7 7 M o n tpe llii
- ° Auch O
Bayonne O Castres
dépens des m étropoles provin Villes a ya n t un nom bre !
V ille s a y a n t vu d is p a ra ître
une ou plusieu rs im prim e rie s
PauO OTarbes
Pamiers
Carcassonne
’erpignan
LE M O N D E D E S A C A D É M IE S ( X V I I E- X V I I I E S I È C L E S )
, J \ Un réseau puissant
Issus d’une dynamique interne aux mi
Frontière du royaume lieux cultivés, des dizaines de cercles
Arras
de France eo i 7,89 ou d’académies privées se sont créés à
travers le royaume, souvent obscurs et
CherbouräJ
;; <3 T Rouen Soissons éphémères. Recrutant leurs membres
selon un principe de com pétence et
Coutanceî |Châloni
tournés vers le travail, littéraire mais
aussi scientifique, ils ont pendant long
Orléans temps été majoritairement parisiens.
Le rayonnement intellectuel de la capi
tale est sorti ren forcé de la mise en
Iesançor
place, à partir de l’Académie française
(1635), d’académies d’Etat puissantes
Création des académ ies |La Rochelle et durables. Leur réussite a souvent
privées conduit les m ilieux cultivés des gran
3 A va n t 1 6 5 0 des villes du royaume, à partir des an
Q A près 1 6 5 0 Grenoble nées 1660, à faire officialiser leurs
'alence]
C réation des académ ies cercles savants. Dans une trentaine de
p rivilég ié es* m étropoles plurifonctionnelles, les
■ 1 6 5 0 -1 7 1 5 Montaubai Villeneuve académies dotées de privilèges royaux
Nîmes (3H
1 7 1 6 -1 7 6 0 ont diffusé les valeurs de la monarchie :
Toulouse0 1 §g Montpellier|
/ Castres g ¿d larseille « service de l’État, unification par la
O 1 7 6 1 -1 7 8 9
* ayant privilège royal. Toulon langue, multiplication du s a v o ir»
(D. Roche). Mêlant clergé, noblesse et
Q l V ille a y a n t une a ca d é m ie
p rivé e puis p rivilé g ié e , hors Paris roture, elles ont contribué à élaborer
Sources : une culture commune, où la tradition
A. Viala, N aissance d e l ’écrivain, Minuit, Paris, 1985 ;
savante se frotte aux Lumières.
D. Roche, Les Lumières en province, Mouton, Paris, 1978.
l e s L u m i è r e s S O C IA B IL IT É S ET
Source :
D. Roche, Le Siècle des Lumières
xvr-xvnr siècle
E Q U IP E M E N T S C U L T U R E L S Le seuil de l'éducation
A F R A N C -M A Ç O N N E R IE EN FRANCE AU X V IIIe S IÈ C L E et de l'aisance
Avec quelque 650 loges actives en 1789
pour le seul Grand Orient, regroupant
probablement 50 000 maçons dans en
viron 350 villes et gros bourgs, la
franc-maçonnerie est la forme de so
ciabilité la plus présente et la plus
conquérante de la France des Lu
mières. Apparues à Paris vers 1725, les
loges sont actives dans tout le
royaume dès le milieu du siècle. Les
créations augmentent à partir des an
nées 1760, pour s’intensifier dans les
années 1780. Particulièrement denses
N om bre d 'a te lie rs
connus p a r ville "' le long des grands axes de communi
dans la se co n d e cation (routes, rivières, littoraux), les
moitié d u X V IIIe siècle loges sont plus nombreuses dans le
Midi, tant aquitain que m éditerra
néen ; elles sont en revanche plus dis
crètes en Alsace et dans l’Ouest. Elles
j* Hors Paris
Date d e c ré a tio n touchent un large éventail social, des
de la p re m iè re lo g e nobles et des bourgeois jusqu’à de
a A va n t 1 7 6 0 m odestes artisans ou boutiquiers,
E l Entre 1 7 6 0 et 1 mais leur recrutem ent s’arrête au
seuil de l’éducation et de l’aisance, in
□ A près 1 7 8 0
dispensables au travail en lo ge et à
I F3
Les
A bsence d e date
généralités sont représentées dans les limites du royaume d e France en 1789.
lesgéi
l’exercice de la bienfaisance.
L’ E X T E N S I O N D U R E S E A U R O U T I E R
( X V I I E- X V I I I E S I È C L E S )
L'œuvre des
J H ) \ J
Ponts et Chaussées J Dunkerque r f \
xvr-xvur siècle
LA GRANDE M U T A T IO N DU TR A NSPO RT R O U T IE R (1 7 6 5 -1 7 8 0 )
1 7 8 0
"j ' ■ 0 Bruxelles P,Bruxelles
,Valenciennes
v.piencienne
A rra s . ,
'à JkCaiBBniii
3 Am iens v ..... ......
• • .”
/ . St-Quentin c? •*jXV
j N '\ * St-Quentin . x *
Rouen Beauvais *L a o n a e a a n '— ;y < \5, . Rouen • Laon decían - - -
. - Soissons • Reims . Beauvais Soissons «Reims . M ÿ *B
Caen « Paris ^ eaux Verdun ¡.7 (^2 13 E” « " » M .o u * . V .S u n Ô ÎA “
V e rs a ille s .® ; Châlons . N ancy '^ S a v e rn c VJn^jBfcS, . O t ó
V e rs a ille s .® « : O N **
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S&bou P
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Rennes# Sens*' #C olm ai — * ch°%- si t " ' “y« • Coli'-
Le M a n s . 0 r|é o n s # A uxerre | O rU o n w A uxerre _ ¿ -"9 ™ . ^
■ é f* Belfort»
B lo is * •B ria re Châtillon V e s o u l^ y v P ^ ‘ ¡e A n g e rs - T Bloi»» «B riore C hâtillon V ew ul T f,
T » r,. V lo rz o n Sou, , . „ . ^ • ^ . r o u r î# Vierzon S a ulieu * D i£._ • /
• Dllon B esançon/
• Ne vers C hâfeauroux «N evers ^
• •C h o io n
•M o u lin s ... . • Poitiers «M oulins
V. N io rt a . :
•M â c o n , „ . .• f «M açon
La R ochelle*
•Lim oges _ . * ty ô n
, v v Angoulêm e \ j ®rmç>nt V ie n n e *
À „• ...... Briveé • •
•B o rd e a u x .
Cahors *
.. , ■ Ponf-St-Espritl!
Montaufaan
... ' * " Avignone
d ilig e n c e P aris® —
1 0 0 km
LES G U ERRES DE R E L IG IO N (1 5 6 2 -1 5 9 8 )
J. Casimir 1567
2. Dandelot 1562
Bou/og
1 5 6 2 -1 5 7 6 3. Zweibrücken 1569 1577 5 9 8 .Amiens
4. Louviers
.. Thoré 1575 Doullens
Aum ale —
Vlerwitk 1562
A rques-% J 'ervins
Rouen
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Écouert »[Dorm ansi
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St-Germain AM eai : Jvry £
H P a ris Château-Th.
D reux i ÿ Dreux |3
Longjumeau
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C rozon Chartres E3^
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Bonneval i¿¡
V im ory g
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La C harité Chalón^
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□ Angoulême Issoire
Coutras Sl-Agrève
Bordeaux A
Cahors
A M ontaubar
E IA .
,A A lb i
Bayonne,
Toulouse'
IN avarrenx
St-Gilles
ILeucole
Siège: A M a ssa cre s et co m b a ts P Édits et traités S ièges M a ssa cre s e t co m b a ts # Edits et traités
Source : F. Braudel, C ivilisation m atérielle, économ ie e t capitalism e, tome III, A. Colin, Paris, 19 79 ; avec compléments.
Royaume de France en 1 6 4 8
I . St-Germa D u n k e rq u e
dont territoires acquis ou reconnus , &1652 OTuxelles
T on na y- Ó . M o u lin s
M o n tro n d n
C h° r? r fe Ì Po itiers /
La R o c h e lle Q i * f C h á r o la i:
Tdhb¿^0¿V- ^ / R io m D
o * / . / ® L im oges
Sa inte s i ¡ ^ A n ^ o u lé m e
C o g n a c -^ / S 1651
St-Germain •
G re n o b le
St-Cloud»!
Bataille du
faubourg Bagneux* |v^
St-Antoine y* V
1 juillet
Palaisea^« j
P ro v e n c e
M o n tp e llie r®
Armées : / •’
Ferté-Alais
•*"“ prm cières
Fontain«
...... ro ya le s Etampes Zo n e d'influence française d e 1 6 4 0 à 1652,
Louis XIV p o rte le titre d e com te de Barcelone.
C a ta lo g n e
Nogent-le-Rotrot OMéry
la tête de véritables années pour s’op
Mainar^ j i J o ig n y C ham pagne
J o lS y © o / ' ns e
p oser aux décisions royales. Après
V a nn es
quelques mois de campagnes m ili
taires, un accord est le plus souvent
trouvé : les paix signées prévoient
d’énormes dédommagements, souvent
sous form e de charges, de gouverne Provinces touchées
par la révolte durant : M a rc h e
ments ou de pensions, pour payer la
A u V & fg h e
soumission des rebelles qui retrouvent v /m m m
L im o u s in
1 2 3 ans
alors leur place à la cour et au Conseil. La Tour-
d 'A u v e rg n e G re n o b le
V ille s fa v o ra b le s
Les minorités des rois, comme lors de
a u x princes B o rd e a u x @
M ariàge le f
la décennie 1610, sont des moments fa _____ D é place m e nts 2 8 nov. 16 )5 :
G uyenne
au ro i
du roi et prennent la tête de « m écon
tents ». Un accord trouvé avant l’affron B ata ille s
tement armé prévoit entre autres la ré C o n fé re nce s, traités | Royaume de N a v a rre en union
avec la couronne de France
union des états généraux. En 1615, cinq 1 0 0 km
H. Duccini, Concini. G ra n d e u r et misère d u fa vo ri d e M a rie d e M éd icis, A|Min Michel, Paris, 1991.
ducs rejoignent Condé pour près d’un
an de rébellion armée, sans autre gain
final que financier. En 1616-1617, la révolte, plus brève (novembre 1616-avril 1617),
s’achève avec l’assassinat du favori de Louis XIII, Concini. À chaque fois, c ’est la
place politique de l’aristocratie qui se joue à travers ce « devoir de révolte ».
Les révoltes populaires, tant urbaines que paysannes, révèlent d’autres formes de
protestation et de conflits. Au x vr siècle, la mise en place de nouveaux impôts
comme la gabelle avait suscité des troubles violents. Une agitation quasi endémique
secoue le royaume à partir de 1620, en réaction aux innovations fiscales qui devien
nent écrasantes avec la participation de la France à la guerre de Trente Ans et le
« tour de vis » fiscal de Richelieu. Les révoltes, qui embrasent de vastes régions et
aboutissent à la formation d’armées paysannes guidées par des hobereaux ou de
modestes notables, touchent surtout les provinces périphériques comme celles du
Sud-Ouest. Celles des années 1635-1637 constituent un des plus grands soulève
ments paysans de l’histoire de France, resté célèbre sous le nom de « croquants ».
~~
LES ÉM EUTES D E S U B S IS T A N C E (1 6 6 1 -1 7 8 9 )
I
Total : 1 5 2 6 émeutes
velles de la pression fiscale. La
protestation populaire ne disparaît N om br e d'émeutes
pour 1 0 0 0 0 0 hab.
• pas pour autant. Les révoltes se
[ | | ll§ | Plus d e 10
font plus brèves, plus localisées.
: Une des formes de violence collec- IBS! D e 5 ,7 à 10
: tive qui émerge alors au premier f "1 D e 3 à 5 , 6
J rang est la révolte frumentaire, en
i ] M o in s d e 3
période de disette et de prix élevé Indice moyen : 5,7
des céréales, dont le nombre aug R é g io n s c ré é e s à p a r t i r d e l'a g r é g a tio n d e d é p a r te m e n ts a c tu e ls
® C h efs-lie ux d e g é n é ra lité
Albas
Q Localités e t leurs
a le n to u rs tou ch és p a r O M on lcuq
■
>te-Marie
les insurrections de Bouloc O
'u e r c y
AgenQ . it-D eisuj
1635
■ (c h a s s e a u x g a b e le u rs ) jissac
Ast.afforf
16 3 6
□ (a s s e m b lé e s a n tifis c a le s ) ! M ontouban
1637
(c o m m u n e s d u P é rig o r d )
i-Lomagno
(— ] d é c. 1 6 3 8 - d é c . 1 64 1
I— I ( c ro q u a n ts d ë P. G r e le tty )
¡¡Toulouse
3 0 km i
is c r o q u â t
N É G O C E ET F IN A N C E S
LE M O N D E A T L A N T IQ U E : LE S E X P O R T A T IO N S D E B O R D E A U X
V E R S L’ E U R O P E E T L ' A M É R I Q U E D U N O R D ( 1 7 8 0 - 1 7 9 1 )
Un espace colonial
, __________ -o
Exportations bordelaises (hors Fra Le port de Bordeaux connaît une
e t co lon ie s), en to n n e a u x, m o ye nn e Trondheim
forte croissance au long du xvnf siè
d es ann ée s 1 7 8 0 -1 7 9 1 :
cle, croissance encore plus rapide à
Christiana partir de 1750. C’est la vitalité du
de 0 de 51 de 501 de 1 001 de 5 001 plus de Stoèkjh o jy 5fc?éter&bôurg|
com m erce colonial (contrôlé à 40 % ;
à 50 à 5 00 à 1 0 0 0 à 5 000 à 15 0 00 15 000
L . a« Reval © Naçya
^ | O( \\
par Bordeaux dans les années 1750- ;
Londonderry ', ^ N o r r k ö p in g ^
1790) qui est à la base du dynamisme
Belfast Q
bordelais. Sa fonction d’entrepôt, de
Galway^
Limeri,d ti
I Newcastle
Emden —
b ûboUQ
plus en plus au bén éfice du monde
—
C° rk S ,
L iv e r p o o l
Londre
Ì
Hull Amsterdam
;
nlla9',e
f U
Q M em el
l Königsberg
baltique, s’am plifie considérable
ment après 1750. Les marchés tradi
W a te rfo rd - 1 Bristol H ? »»« tionnels comme la Hollande, quoique
O C É A N ' Exeter' ' S tP ? - Stettin
Hambourg Lübeck toujours importants, sont dépassés
Rotterdam 1. Drogheda
Brème
2. Wismar par les demandes du monde hanséa-
3. Rostock
tique, principalem ent Hambourg et
4. Stralsund
5.W olgast Brème, mais aussi Lübeck, Dantzig et
6. Kolberg la Russie. Le port tire ainsi sa fortune
La Corogne
7. Pillau
• B ordeaux de son rôle d’interm édiaire entre,
S a n ta n d e r^ jp Trieste
St-Sébùstien Fiume
d’un côté, le monde colonial des îles
Bilbao Gênes
d’Am érique dominé par Saint-Do
mingue, fournisseur de sucre et de
Barcelon«
café et demandeur de produits euro
péens (métal, textiles, farines), et, de
l’autre l'Europe du Nord, consomma
Cagliari trice de produits coloniaux et de vins
Paierme
aquitains. Dans les années 1780, l’An
gleterre achète aussi du coton, alors
D'après P. Butel, Les négociants bo rdelais, l'E urope et les îles au !jS$llle siècle,~AuÛier, Paris, 1974.
que l’Irlande importe massivement le
claret du Médoc. C’est alors que Bor
deaux distance les autres grands
M 'lew York ports français, Nantes, Le Havre-
Philadelphie Rouen et M arseille. Vers 1775, Bor
‘timore deaux réalise le quart du commerce
extérieur français.
L’autre source, toujours coloniale, du
dynamisme économ ique atlantique
est la traite négrière. A vec 16 % de
^ C h a rle s to n
l’ensemble de la traite au XVm* siècle,
Savannah
La Nouvel!» la France arrive loin derrière la
Orléans
Grande-Bretagne (42 %) et le Portu
gal (29 %) pour la traite négrière. :
Dans ce commerce qui, du côté fran-
UN ESPACE O U V E I
63'
LE M O N D E M E D IT E R R A N E E N
siècle
LE M A R C H É D U B L É À M A R S E I L L E A U X V II Ie S IÈ C L E
i Le Hambourg du Midi
Importation d e blé,
encharge de 120 kg :
Le port de Marseille connaît lui aussi
une forte croissance, qui provient
| f § de 1724 à 1729
xvr-xir
pour l ’essentiel au cours du xvn f siè
' { | de 1 /8 4 à 1789
cle du com m erce atlantique, notam
Principaux co u ra n ts
de re d is trib u tio n :
ment du monde antillais. Quoiqu’en
permanents train de s’ouvrir sur l ’espace atlan
H * * irréguliers tique, M arseille n’en continue pas
moins de dominer le monde m éditer
ranéen. Alors que les ports du Ponant
redistribuent les produits coloniaux
36 5 6 7r i
i 9 BARBARIE
antillais (sucre, café, indigo) vers l’Eu
! D'après GVButi, in N o u rrir les cités de M é dite rran ée, rope du Nord, Marseille joue le même
sous la directrbn de B. Martin et C. Virlouvet, Maisonneuve-Larose, Paris, 20Q4. \
rô le vers la M éditerranée, vers la
LE C O M M E R C E N É G R IE R quelle elle réexporte 75 % des produits
çais, a transporté d’Afrique en Am é qu’elle reçoit des îles. Au total, en
rique près d’un m illion d’esclaves 1789, l’ensemble de son trafic méditer
noirs en quelque 3 300 expéditions au ranéen représente 150 m illions de
cours des années 1713-1792, Nantes livres, contre 64 m illions pour son
occupe une place dominante dans les com m erce atlantique et 17 m illions
années 1716-1750 ; sa position recule pour le Ponant et le Nord. Au xvnf siè
un peu par la suite, avec l ’essor de cle, l’aire d’approvisionnement en cé
Bordeaux dans les années 1780, qui réales de Marseille, toujours méditer
rejoint ainsi La Rochelle et Le Havre. ranéenne, se transform e ; le blé
La traite a faiblem ent concerné les levantin perd son im portance alors
ports méditerranéens jusqu’à ce que, que l’Italie et l’Afrique du Nord devien
à partir de 1784, Marseille devienne à nent les principaux fournisseurs. Mar
son tour un port négrier. seille s’affirme aussi comme un centre
de redistribution, régulier vers l ’Es
P a r i s e t l’ E u r o p e d e sa f f a ir e s : l a b a n q u e
pagne, irrégulier vers le Ponant. Elle
G REFFULHE, M O N TZ E T C O M P A G N IE (1 7 8 9 -1 7 9 3 )
est ainsi devenue « le Dantzig ou le
Hambourg du Midi ».
□
L 1
d 'affa ire s
G ra nd s centres
com m erciaux
titres français, Francfort avec un équi
libre entre le commerce international
G randes places de commission et le crédit vers l’Alle
I financières
D'après G. Antonièfti, magne moyenne et méridionale.
i j|g g Places
Une maison de banque à Paris
IsvkJ w secondaires
au XVIIIe siècle. Greffulhfë? M o n tz et Compagnie, SEVPEN, Paris, 196p.
L a F r a n c e d a n s l ’E u r o p e s a v a n t e
S antpoort,
sterdam \
Endegeeikt# St-Pétersjjourg
(Q > Dever
La Haye
D ordrechtV)
O Gotha
Londres Dantzig __
■"©"Vienne
Paris-Versailles
Rennes( 2 )
56ÔW?
Dii°nO /
^Yverdon N o m b re d e co rre sp o n d a n ts
de Jean-Jacques Rousseau (1728-1778)
Angoulêr / i V .m s.Q ^ 198
JChambéry
ifôïïÂ-^' 78
G ren ob le5
30
10
Uz0sj 1
N o m b re d e lettres reçues e t envoyées
Toulouse ( O p a r M a rin M ersen n e (1 6 1 7 -1 6 4 3 )
52
Frontièrê'du royaum e
.. e h fF ra n c e \n 1 7 8 9 S I Lettres reçues
Sources:
D. Roche, Les prim itifs d u R o u S s e a u ittç /Â M a le s ESC, XXVI, 1971; [ J | Lettres envo yée s
La C orrespondance du p è re M a rin M e rs e n rif religieux minime,
sous la direction de P. Tannery, Beauchesne, PUF, CNRS,'Paris, 1932-1972. O Sans p ré cisio n d e lieu
xvr-xixe siècle
LES JO U R N A U X F R A N Ç A IS HORS DE FRANCE (1 6 2 0 - 1 7 9 0 )
L E T T R E E
H am bourg i St-Pétersbourg
A S S O C IÉ S E T M E M B R E S C O R R E S P O N D A N T S E T R A N G E R S
D E L’ A C A D É M I E D E S S C I E N C E S ( 1 6 9 9 - 1 7 9 3 )
3*5|SfeAn«//es i 'hgf \ / i O V ) ¡k
~ Q D Guyane - - - 1 ^
Kristiansu
nJ q •*«»» 7 .
- i Ile de France -A (\ l4 ' Ô"i Edimbourg r ? i /> * * "
: Nouvelle■ NobvelU iy w iS “ y
Espagne Grenadt
L a F r a n c e é t r a n g è r e
V* W Suède —
Russie
P rovinces-
Irla n d e
U nies
A n g le te rre
Pays-Bas e s p a g n o l
C o lo n ie s
Lorrain«
Cantons
suisses
xvr-xix * siècle
LES ÉVÊQ UES IT A L IE N S ( X V I c- X V I I e S I È C L E S )
Les Italiens en France
L’implantation d’italiens en France est
une constante, depuis le M oyen Age.
A l'ancienne puissance économique
qui envoyait ses marchands-banquiers
florentins, lucquois, génois ou mila
nais, s’est ajoutée depuis la Renais
sance une dimension artistique, ainsi
qu’une dimension politique : les reines
italiennes ont attiré à la cour nombre
de gentilshommes, secrétaires, valets
de chambre, artistes, ingénieurs ou
gens de métiers. Ce courant favorise
la dimension romaine du catholicisme
tridentin. Entre 1500 et 1700, quelque
150 évêques italiens ou d’origine ita
lienne ont administré 57 diocèses, et
Limites d e diocèse non des moindres, dont Paris pendant
C n
en 1 6 0 0
N o m b re d 'évêques
italiens d uran t la
93 ans ou Aix-en-Provence pendant
61 ans, le record étant détenu par Bé-
p ériod e ziers, pendant 106 ans, dont 93 ans
Durée de la présence pour la fam ille florentine Bonsi. Les
des évêques italiens
liens avec l’Italie sont particulière
entre 1500 et 1700
ment forts dans la France m éridio
H Plus de 6 0 ans
nale, qui connaît ainsi une introduc
I H De 31 à 6 0 ans
tion précoce des innovations
E De 15 à 3 0 ans post-tridentines (séminaires, ordres
□ M o in s de 15 ans
100 km religieux, confréries nouvelles).
M oulins
domestiques. Le tiers de cette colo
Poitiers O
nie est toutefois com posé d’artisans
et d’ouvriers, en majorité limousins,
mais aussi auvergnats ou quercynois,
qui exercent les professions de bou
langer, boucher, chapelier, charbon
G renoble
nier, cafetier, faiseur de chaise, mar
N o m b re d e Français M ontauban
Bordeaux
selon le u r g é n é ra lité chand d’huile ou porteur d’eau, tous
d 'o r ig in e en 1 7 7 7 : Toulouse trop m odestes économiquement
M o n tp e llie r
pour faire partie de la nation.
[Statut * © Trondheim A m é r iq u e
O Bahia (Brésil)
Consulats et consulats g é n é ra u x ©Baltim ore (Etats-Unis)
O Boston (États-Unis)
p Vice-consulats >St-Pétersbourg ©Charleston (États-Unis)
❖La Havane (C uba)
i®' Autres (agent consulaire, charg é d 'affaires) © N e w York (États-Unis)
Kristìansand
© G ö te b o r A sie
Jp le statut ne tient pas compte des possibles
::changements de statut au cours de la période. ©Canton (Chine)
I Date de création
ou d'existence connue
A tla n t iq u e
sFayal (AçoresJ
| Absence d e d a te Santander
La Corogne O
SL-Âs*“»
O S ebenico
O C É A N
Belém d® tisB onrre'
j rdanelles
Créte
-Candie
St-Jean-d'Acre EI
Rethymnön
Jérusalem © ’
T rip o li©
Rosette
I. V. San Remo 6. Portovenere 11. Civitavecchia 16. Athènes A le x a n d rie ®
^pÇoffo-Maurizio 7. Lerici 12. Gallipoli 17. Nauplie 300 km
Î
.aireieÿ
j 3,-Alassio 8. Tino 13. Otrante 18. Mykonos Sources :
14. Missolonghi 19. N axos, Paros, A n tip a ro s Archives de la Chambre de commerce ce et d'industrie.c
ie .de Marseille, séries J et K ;
15. Patras 20. Coron ierie nationale, Paris, 1998.
A. Mézin, Les Consuls d e France a u siècle des Lumières (1 7 1 5 -i-1 7 9 2 ), Impnmei
j---------------------------
HpSavone 9. Livourne
! 5. Portofino 10. Portoferraio
i L E S H U G U IE N O T S F R A N Ç A IS EN B R A N D E B O U R G -P R U S S E
L'exil religieux
u B randebourg-Prusse en 1 7 9 5 Trois semaines après l’édit de Fontai
| . | d on t territoires a cquis a près 1 6 8 5 nebleau par lequel Louis XIV révo
Effectifs moyens des colonies huguenotes quait l’édit de Nantes, le Grand Élec
entre 1697 et 1804 teur, par son édit de Potsdam de
novem bre 1685, o ffra it aux hugue
nots français un accueil très avanta
geux en Brandebourg-Pom éranie :
Königsberg exemptions d’impôts, aides diverses,
Jüdischen autonomie administrative. Le souve
Pasewalk Pattìéranie
Duche rain com ptait ainsi repeupler son
W Poméranie «| orientale de Prusse
occidentale - État, encore affecté par les ravages
Strassburg ^ 7 / Prusse
P re n z la u »
occidentale de la guerre de Trente Ans.
Nouvelle
B randebourg ' À j, GrS Prusse orientale C’est ainsi que se fondèrent, de 1685
jy o ^ üj
Stendali} à 1731,48 colonies françaises, en ma
Duché
jJe Clèves
romfé c/e Magdebourc jorité urbaines, regroupant de 16 000
>Wesel Prusse à 18 000 « c o lo n is te s» dans les an
m éridionale
■ Comté nées 1710-1800, dont 6 000 à 8 000 à
de la M ark
Berlin. La plupart d’entre elles possè
dent un consistoire et un juge-arbitre
M argraviat français. La « colonie française » s’af
de Bayreuth
firme alors comme une institution au
tonome. Fortem ent ébranlée par la
M argraviat
!- d'Ansbach guerre de Sept Ans, elle ne perd ses
privilèges qu’en 1809.
■ffiincipauté^S'^'^
dejjpbenzollem
Source
F. David, äans Huguqnotten zwischen M ig ra tio n und Integration. N eue Forschungen zum K efu& einB gcliq und Brandenburg,
~ sous la direction de M. Böhm, J. Häseler et R. violet, Metropol, Berlin, 2005.
LA G U E R R E : LES T H É Â T R E S E U R O P É E N S
B a t a il l e s e t s iè g e s e n t r e 1490 e t 1630
V., . W P —
Typologie des opérations militaires
0 B ata ille s A Sièges, bom ba rd em en ts et
terrestres villes prises ou détruites par
les Français
^ B a ta ille s n ava le s e t autres o p é ra tio n s
n ava le s (d é ba rq ue m e nts, bombardements)
Manche ¡ H E n tre 1 4 9 0 et 1 5 5 9
| ~| Entre 1 5 6 0 e t 1 6 3 0
R oyaum e d e France en 1 4 9 0
Fin d e l'autonomie
OCEAN
ATLANTIQUE
■ Entre 1 6 6 1 e t 1 7 1 5
F I Entre 171 6 et 1 7 9 0
Tripoli l i t A 200 km
IA N E E T « I L E S A S U C R E ’
French Shore
(droits de pêche) Présence française en Amérique du Nord
- Fort York
(Fort Bourbon! g g g Territoires cédés a u x J g j Vers , 75|
T e rre - B ritanniques en 1 7 1 3
N euve ■ F x l Possessions dem eurées _ c .
■ ::-x , > , 7/.0 ° Forts
™ 1trançaises après I / o J
* St-Pierre
Fort Rupert
- M iq ue lon
St-Jean C o l° nieS| r n vers 1 7 5 0 □ après 1762
espagnoles L—- - 1 r
Trois-Rivières*
' 7 N o u v e lle - mm - Intervention française durant la guerre
f Ecosse d 'in d é p e n d a n ce am éricaine
■. M ontréal
le - 16421° [, Vente p a r la France de la Louisiane aux
Lo C olette
Chequamegon Etats-Unis en 1 8 0 3 après sa cession par
>ntenac
.L a Boy« l'Espagne en 1 8 0 0 au traité de San lldefonso
Com bats opp osa n t des Français
L'H uillier Ci
et des Britanniques
Beauharnais Rochambeau
(1780)
¿ fi StLouis a L A P R É S E N C E F R A N Ç A IS E
.ij O M ia m i OCÉAN
■ i Ji a o D'Estaing D A N S L E S A N T IL L E S
5 C ré v *cc8 u r Q u io fo no n Fort
Necessity In dépendante (X V I|E - X V II|E S IÈ C L E S )
(1778)
Cavagna! O O^an* (
St-Barthélemy- - Sl-Christopht
„„aCkortc, Yorktown St-Marfin
W a Ma..« De Grasse u
Bermudes
(1781)
Loui si ane Guadeloupe ^
OPrudhomme
Les Treize Colonie: St-Domingue M er Dominique \
(L'Assomption) >eorgetown 1. New Hampshi
Port-au-Prince d es C a r a ï b e s M or!' n,que%
Ste-Lucie *
Charlestown 3 . Rhode St-Vincent *
Tombéchë a Colonies françaises
FSavannah WÊÊ à un moment donné Grenade »
Rosalie
5. New au cours de la période Tobago *
(Condé)
N o u v e lle - Influence française
 F o r t Augusti' 7. Pennsylvan
8. Marylan
(co/ons français
-w. (turuiia Jfuiiyuia après
ufjrcs 1783) ■ ..... ^
. ^
Révolution haïtienne
9. Delawai
>, (1791-1803)
10. Virgin.
m iAnnexion de la partie
im a s
11. Caroline du Nor
12. Caroline du Su
n
¡
orientale de l'île en 1795
UN ESPACE O UVERT
73
N A V A LE S In i t i a t i v e s f r a n ç a is e s en In d e ( x v i i E- x v m e s i è c l e s )
Jodhpur* jo u t r e / ’
Kasim bazar»
lA hm adabad
C o n fé d é ra tio n
Chandernaqoì
f ti5™?£do SeramporeE
mara! le Gonadi
N og pu r salasore
Damans
Bassein g
B o m b ay ©
Chaul
É tà ts d u
Hyderabad
Vizagapatam pr ésence fra n ç a is e en Inde
N iz a m Yanaon 1731
rasulipatam 1748
■ C o m p to irs (Mahé : après 1763)
M e r Goa n Nizamf
[Britanniques après 1759)
Un empire éphémère Ka rw a r I I
(1 7 5 3 -1 7 5 8 ) d 'in flu e n c e
C’est avec Richelieu puis Colbert d'O m an B h a tk a lü R ^e gi O c c u p a tio n d e (yers 1 7 5 5 )
j j Pulicat
“ a l M a d ra s (1 7 4 6 -1 7 4 9 )
que l’État incite les marchands fran P M ad ra s (Fort St-George)
Cannanore r- n Loges m a rch a n d e s dan s
çais à s’intéresser à l’Inde. A vec la ^ C uddalore (Fort St-David)
* 1721Mahé d 'a u tre s co m p to irs
formation de la Compagnie des '* C alicut i l Karikal 1739 Tranquebar
£ ranganore ¿J
☆ I n t M Poss6551005 c o m p to irs
Indes orientales en 1664, Colbert Laqueaives Cochin ü J N egapatam '— b rita n n iq u e s vers 1 7 6 5
T ra v a n C o re C
veut s’opposer à la domination com r " | Possessions b rita n n iq u e s
Q uilon à ,. p T o fic orhi
Ù Trincom alee vers 1 7 9 2
merciale des Anglais et des Hollan C ap C om oi I Possessions et c o m p to irs
Níeegom
go m b
boo q
p Batticaloa
Batti
dais. Il envoie une flotte de neuf na C o lo m b o Q
p
' p o rtu g a is en 1 7 6 5
C e y ljn n
vires de guerre pour constituer des Pointe de G a lle C 9□ r " a 'I Possessions e t c o m p to irs
L— — ' n é e rla n d a is en 1 7 6 5
positions de force en Inde ; après une ÇMalé ■ C o m p to irs d a n o is en 1 7 6 5
escale à Surat en 1671, elle fonde
O C E A N INDIEN ^ C o m b a ts o p p o s a n t des
Pondichéry. La faiblesse des États 2 5 0 km F rançais e t des B ritanniques
du Sud facilite l ’implantation de
comptoirs sur les côtes. La nouvelle
Compagnie des Indes, active à Escales et comptoirs
l’échelle de l’océan Indien, connaît Jusqu’à la fin du xvn f siècle, les Européens (Portugais, Hollandais, Danois, Prus
un essor dans les années 1720, au siens, Anglais, Français) ne peuvent pénétrer à l’intérieur du continent africain. Di
point de concurrencer l ’East India rectement liées à la traite des esclaves, leurs installations, réparties entre Sénégal et
Company. L’Inde suscite alors l ’af Angola, se concentrent (32 sur 43) sur la Côte de l’Or et la Côte des Esclaves. Dans
frontement, tant économ ique que chacune, un com ptoir fortifié, au mieux un fort matérialisent une simple escale,
militaire, des puissances euro sans aucune domination territoriale. Arrivés tardivement, les Français n’ont de véri
péennes. Dans les années 1730, les tables installations fixes qu’au Sénégal (ils s’installent en 1638 à l’embouchure du
Français, à la suite des Anglais, com fleuve, sur le futur site de Saint-Louis, reprennent l’île de Gorée aux Portugais en
mencent à intervenir dans les af 1677, fondent en 1681 un petit com ptoir à Albréda, sur la Gambie, en face de Fort
faires du pays à l ’appel de souve James) et sur la Côte des Esclaves, à Ouidah, où le fort Saint-Louis est construit en
rains indiens, en pleine crise de 1669-1671. Leurs installations d’Assinie (1700-1705) ou de Grand Popo sur la Côte
¡’Empire moghol. La guerre de Suc des Esclaves sont éphémères.
cession d’Autriche (1741-1748) ren
force la rivalité franco-anglaise en C O M P T O IR S F R A N Ç A IS E T C O M M E R C E N É G R IE R
E N A F R IQ U E N O IR E ( X V I I E- X V I 1 1 ' S I È C L E S )
Inde. Utilisant les différends entre P o rte n d ic B
Indiens, Dupleix, gouverneur de S A H A R A
Ile s d u St-Louis
Pondichéry, contrôle le Carnatic, P o do r
C a p V e rt 1638r
étend son influence au-delà de l’État île de ^ ('7o w Ìr \Sf-Joseph de Galam
Zo n e de tra ite Gorée ?
de Hyderabad, s’empare de Madras
□ A ire p rin c ip a le 5ufis^ «
j"— ' r r Portudal
et des Circars. Mais sans appui poli
__ I A ire se c o n d a ire Joal
tique, cette emprise est fragile. Du
C o m p to irs fra n ça is
pleix est rappelé en France. En quel
0 P rin cip a u x c o m p to irs D ah o m e y \ fjàTj
ques années, la compagnie anglaise
a C o m p to irs se con da ires
renverse la tendance et conquiert le
® Présence te m p o ra ire
st cæ
C ô te d e s
SL ^10
Bengale (1756), base du futur em E scalves
Dès l'a u to m n e 7 7 8 9 ,
la R é v o lu tio n fra n ç a is e Limites et sièges
MZ? ,t
7 ^
D iocèses supprim és
d 'a rc h e v ê c h é en 1822 Y Æ :A p a r ra p p o rt à 1 7 9 0
in v e n te u n e n o u v e lle Limites et sièges n “ ~|j S ièges d e d iocèse
o rg a n is a tio n d u te r rito ire de d io cè se en 1 8 2 2 L- — d é p la c é s p a r ra p p o rt 1
à 1790
n a tio n a l : un te r rito ire
m o d u la ir e , d o n t
R ouenî • • ± v„ j „ n
c h a q u e é lé m e n t 1 Keims « «Metz”
•P e rp ig n a n
100 km
Source : C. Langlois, T. Tackett et M. Vovelle, ^ /->
Atlas d e la Révolution française. Religion, tome IX, Editions de l'EHESS, Paris, 1996.
UN NOUVEAU p o u r ro m p re a v e c les p ro v in c e s
«M O D U LE TERRITORIAL» e t p a y s d e ['A n c ie n R ég im e, Il est devenu indispensable
La p ré c o c ité d e la ré fo rm e d o it r e n v o y e r a u x é lé m e n ts n a tu re ls de partager la France,
t e r r ito r ia le - s u g g é ré e d e p u is (m o n ta g n e s , fle u v e s e t riv iè re s , dans l ’ordre de la
représentation, en
le d é b u t d u xvm e s iè c le p a r m e rs). M a lg r é les c o n flits q u e
nouvelles divisions de
des ré fo rm a te u rs d e to u s o rd re s e t suscite le d é c o u p a g e ( fix a tio n des
territoires égales entre elles
v iv e m e n t s o u h a ité e d a n s les c a h ie rs lim ite s , d é s ig n a tio n d es c h e fs -lie u x ), autant q u ’il serait possible.
d e d o lé a n c e s d e l'h iv e r 1 7 8 8 -1 7 8 9 — c e lu i-c i, ré a lis é en q u e lq u e m ois, J .-G . T h o u r e t , d é p u t é d e R o u e n ,
re n v o ie m o in s a u x e x ig e n c e s m e t en p la c e p o u r p rè s d e d e u x À l ’ A s s e m b lé e n a t i o n a l e ,
l e 2 9 s e p t e m b r e 1 7 89.
d e la ra tio n a lis a tio n a d m in is tra tiv e siècle s (ju s q u 'à la c ré a tio n d es
(u n ité e t u n ifo rm ité des d iv is io n s ré g io n s ) la s tru c tu re p o litiq u e e t
t e r r ito r ia le s ) q u 'à la c o n s tru c tio n a d m in is tra tiv e d u te r r ito ir e fra n ç a is .
d e la N a tio n e t d e s fo n d e m e n ts C 'e s t d a n s ce c a d re q u e s 'in s ta lle ,
d e la fu tu re C o n s titu tio n . à p a r t ir d e l'h iv e r 1 7 8 9 - 1 7 9 0 ,
L 'o b je c tif est d o u b le : é ta b lir la n o u v e lle a d m in is tra tio n
un m o d e d e s u ffra g e é g a lita ir e r é v o lu tio n n a ire é lu e : m u n ic ip a lité s , Le d é p a rte m e n t s e rt a lo rs d 'o u tii
(c h a q u e p o r tio n d u te r r ito ir e d is tric ts , d é p a rte m e n ts , tr ib u n a u x , p o litiq u e p o u r o rg a n is e r e t d irig e r
é ta n t é g a le m e n t re p ré s e n té e a d m in is tr a tio n fis c a le e x p é rim e n te n t le n o u v e a u te r r ito ir e q u 'e s t le
à l'A s s e m b lé e n a tio n a le ) e t a s s u re r une d é m o c ra tie lo c a le où « G ra n d E m p ire ». A l'e x c e p tio n des
la m a îtris e d u te r r ito ir e p a r le les n o ta b le s d é tie n n e n t seuls le P ro vin ce s illy rie n n e s , sous la coupe
p o u v o ir e x é c u tif. P o u r l'a tte in d r e , p o u v o ir, sans le c o n trô le d 'a g e n ts d 'in te n d a n ts c iv ils , les te rrito ire s
l'A s s e m b lé e é ta b lit une u n iq u e d e I' E ta t d é s ig n é s d e p u is la a n n e x é s à l'E m p ire sont
d iv is io n , b a se d e la re p ré s e n ta tio n c a p ita le . C 'e s t d a n s ce m êm e c a d re d é p a rte m e n ta lis é s . Le d é p a rte m e n t
p o litiq u e e t d e l'a d m in is tr a tio n . q u 'a v e c le C o n s u la t (a n V III) e t la p e u t m êm e s e rv ir à o rg a n is e r
Le d é c re t d u 2 6 fé v r ie r 1 7 9 0 fix e m ise en p la c e des p ré fe ts s 'in s ta u re un e s p a c e fr o n ta lie r e x té rie u r.
les lim ite s e t les c h ê fs -lie u x d es une tu te lle a d m in is tra tiv e in c o n n u e En ja n v ie r 1 81 2 , la C a ta lo g n e , sans
8 3 « d é p a rte m e n ts » d o n t le n o m , d e la d é c e n n ie ré v o lu tio n n a ire . ê tre in té g ré e à l'E m p ire , est a insi
g",.....| Royaum e d e France
WÊm en 1791
Bouches-
d e -l'E lb e T e rrito ire s a n n e x é s p a r
Ems-
Bouches- la France d u ra n t :
d u -W ô se r
O c c id e n tà l la p re m iè re R é pu b liq ue
Bouches-
de-l'Yssel
Ems-
S u p é rie u r ■ (1 7 9 2 -1 7 9 9 )
le C o n su la t
Yssel-
u p é rie u r I ■ (1 7 9 9 -1 8 0 4 )
le p re m ie r Em pire
(1 8 0 4 -1 8 1 4 )
E m pire fra n ç a is en 1 8 1 2
Escaut
a in s i q u e l'île d e C o r fo u
(h o rs c a d r e ) d e p u is 1 8 0 7 1 |
O u rfh e
Pas-de-CaU Limites d e d é p a rte m e n t
S am bre-
e t-M eu se en 1 8 1 2
M o rb ih a n V ib in e S arthe
Loir-et- Y o nn é
laine-et-
Loire In dre- C ô te -d 'O r
et-Loire D oubs
N iè v re
S aône-ef- Jura P ro v in c e s
V endée
V ie n n e Lo ire
Illy rie n n e s
,e _ C reuse
Puy-de-
V ie n n e D o ire
D ôm e M o n t-B la n c
M a re n g o
C a n ta l
G iro n d e G ê ne s
A rd è c h e
Lo zère
A v e y ro n
Basses- Pietrasanta
Landes A lp e s
M é d ite rra n é e
H é ra u lt
Basses- O m b ro n e TraSim ène
Pyrénées
Aude
Pyrénées-
O r ie n ta le s Rome
M on tserr
Bouches-
-----------------------------------
L 'ENTRÉE EN P O L IT I QU E
LA p a r t i c i p a t i o n au vote sur la c o nstitu tion
ÉTÉ 1 7 9 3
A vec la R é v o lu tio n ,
la France e n tre , selo n
des vo ie s e t des processus
c o m p le x e s , c o n tra d ic to ire s
e t v io le m m e n t co n flictu els,
d a n s l'è r e d e la p o litiq u e .
A tra v e rs la p r a tiq u e des
é le c tio n s , la m ise en p la c e ,
ja m a is re m is e en cau se,
d 'a s s e m b lé e s
re p ré s e n ta tiv e s ,
la p a rtic ip a tio n p lu s ou
m o in s a c tiv e a u x d é b a ts
su r la p la c e p u b liq u e
ou d a n s les sociétés
p o litiq u e s , les
m a n ife s ta tio n s ré p é té e s
d a n s la ru e , l'e s s o r
d 'u n e p re s s e q u i in fo rm e
e t d iscu te , le p a y s
e x p é rim e n te une
d é m o c ra tie en co re
lim ité e e t tâ to n n a n te ,
selo n u ne g é o g ra p h ie
q u i ré v è le les a d h é s io n s
e t les résis tan ce s . P a rticip a tio n a p p ro c h é e p a r district, en % :
| j : 1 Absence de données
97 4 6 ,7 6 4 0 ,0 4 2 6 ,5 8 ~ Ï9 ,8 5 5
£C
L a Révolution
a été le lieu de
l ’apprentissage
de la politique moderne.
M . V o y e lle , L a D éc o u ver te
D E LA P O LITIQ U E.
G é o p o l it iq u e d e la
R é v o l u t io n f r a n ç a is e ,
L a D é c o u v e r t e , P a k is , 1993.
35
La p r e s s e l o c a l e e t
L’I N F O R M A T I O N P O L IT IQ U E
«La Ga z e t t e de Pa r i s »
RÉPARTITION DES ABONNÉS EN 1792
Nombre d 'a b o n n é s :
SOCIABILITÉS POLITIQUES ou des fo rm e s d 'a f filia tio n , m a rq u e n t
ES3
30 20 15 10 5 1 M ÉRIDIO NALES un to u rn a n t d a n s la vie a ssocia tive
A p p a ru e s d ès les p re m ie rs m ois du p a y s . L'A ncie n Régim e co n n a is s a it
d e la R é vo lu tio n , d u ra n t l'é té 1 7 8 9 , la c o n fré rie , p r o té g e a it l'a c a d é m ie ,
les a s so cia tio n s p o litiq u e s , connues to lé r a it la lo g e . D éso rm a is, la lo i
sous le nom d e « c lu b s » o u de re c o n n a ît la lib e rté d 'a s s o c ia tio n ,
D if f u s io n
DE « L A F E U IL L E V I L L A G E O I S E « « s o c ié té s p a trio tiq u e s » , sont q u i b é n é fic ie p re s q u e im m é d ia te m e n t
1790-1795 prése n te s d a n s une v in g ta in e à la n o u v e lle p assio n des Français.
de v ille s dès la fin d e 1 7 8 9 . Q u a tre Elle in s ta u re la so cié té p o litiq u e
ans plus ta rd , a u p le in cœ u r d e la com m e le lie u p riv ilé g ié
T e rre u r ja c o b in e de l'a n II, e lle s sont d e re n c o n tre s , d 'é c h a n g e s ,
atte sté e s, sous le nom d e « s o c ié té s d 'a p p re n tis s a g e e t d e p a r tic ip a tio n
p o p u la ire s » , d an s plu s d e 5 5 0 0 p o litiq u e s des c ito yen s et, à un d e g ré
des q u e lq u e 4 0 0 0 0 com m unes q u e trè s in fé rie u r, des c ito yen n e s.
c o m p te a lo rs la R é p u b liq u e . P ar-delà A suivre la g é o g ra p h ie de
le u r fo rte d iv e rs ité , q u i s'e st ré d u ite l'im p la n ta tio n d e ces sociétés,
au fil d u te m p s, e lle s sont d evenues la France n 'e s t pas e ntré e
l'u n des lie u x essentiels de en p o litiq u e en b lo c . D 'é n o rm e s
la n o u v e lle vie p o litiq u e ; p o u r co n tra s te s a p p a ra is s e n t.
la p re m iè re fo is, leurs m em bres, A l'e x c e p tio n de l'e ffe rv e s c e n c e de
e t so u ve n t un plu s vaste p u b lic , la ré g io n p a ris ie n n e e t d e la basse
N om bre d e lettres reçues et p ub liée s :
p e u v e n t v e n ir ré g u liè re m e n t v a llé e d e la Seine, la s o c ia b ilité
y d é b a ttre d es a ffa ire s p o litiq u e s p o litiq u e est trè s fo rte m e n t
d e l'h e u re . Ces sociétés, créées un p h é n o m è n e m é rid io n a l, dans
Les limites départementale sont représentées
lo c a le m e n t, m ais so uve n t re lié e s un la rg e Sud-Est, d a n s les va llé e s
dans le cadre des limites du royaume de France en 1815.
D'après Histoire générale de la presse française, tome I, les unes a u x a u tre s p a r des d u S u d -O u est e t to u t au lo n g
PUF, Paris, 1969. é c h a n g e s d e co rre s p o n d a n c e s d 'u n a x e q u i jo in t Paris à Toulouse.
R UPTURE R E L I G I E U S E ET S É C U L A R I S A T I O N
LES C H A N G E M E N TS T O P O N Y M IQ U E S EN L IM O U S IN
A vec la D é c la ra tio n
des d ro its d 'a o û t 1 7 8 9 ,
la R é v o lu tio n p ro c la m e
la lib e r té re lig ie u s e .
L o rsq u e, en 1791, le
s e rm e n t à la C o n s titu tio n
c iv ile du c le rg é suscite
u ne fo r te ré s is ta n c e ,
la q u e s tio n re lig ie u s e
p ro v o q u e la p re m iè re
ru p tu re p ro fo n d e
d e la d y n a m iq u e
ré v o lu tio n n a ire . Ses e ffe ts ,
en p a r tie in c o n trô la b le s ,
c o n d u is e n t, en p lu s ie u rs
p h a s e s , à d e v io le n ts
m o u v e m e n ts
d é c h ris tia n is a te u rs
e t à la su spen sion
m o m e n ta n é e des cultes, * Nom révolutionnaire
u n iq u e d a n s l'h is to ire • Autre nom
d e France. R é v é la tric e
♦ Laïcisation
d e ten sio n s a n té rie u r e s ,
o Hagiotoponym e maintenu
cette s é c u la ris a tio n
a g re s s iv e m a rq u e ? Données absentes
p o u r p lu s ie u rs d é c e n n ie s
l'h is to ire d e la France. H Préfecture
■ Chef-lieu de district
Somme
Côtes-du-
Finistère
Morbihan
Loire-*^
Inférieure Maine-et-
Loire
| plus d e 5 o uvertures
P J de 2 à 5 o uvertures
2 0 0 km \ ......
1. U ch a u x d r q m e ; ia u t ë s
2. V a c q u e y ré ç Grignon AIRES,,
3. Jo nq uières GriHonÇa.J ROYAUME
4 . Pernes Richerench(es £ PIÉMONT-
êoilèrte
5 . V e lle ro n SA RD A IG N E
6. Le B ea u cet Mondrogo»
7. L'Isle-sur-la-Sorgues Mwnw ¿Cama'ret, ¡Malaucène Frontières de
PiolenffM p |Barroux
O ra n g e ®
lô France en 1
E yragues wCaromb /
Caderousse i *
^Saoft
.arpentfas
Courthézon ■
Sorgues<jg Le Chaffqùt
Entrevaux)
Avignor
Jg) Oraison
G a ftiè r e s ô 'Æ IP
Tarascón ;
Vence
St-Rémy
Grasse
Q jo u q u e s La V erdière «A ups
Antibes(
@ Fox-Amphou
0 Draguignan
Lorgues<§^
Gardanne
V /'M a rltgoftrfe .lag Peypinv
Ç cpp A lla u c h ®
D iffusion et répression Au b a gn e i j>t-Tropez
du m o uve m e n t fé d é raliste
en 1793 " £ { a i Solliès
S oulèvem ents V M e r s 'l- l
N o m b re d e co n d a m n a tio n s 1 i " t II}'0 Palette
m é rid io n a u x ® 8 ï
à m o rt : Méditerranée 0 0 0
en 1 79 2 d e : --------- 100 M arseille
La C iotat
Bandol-J
, ¡ÂpÉggàpl: ÎW SÈBf' / *
{1
a. 0.£
(270 condamnations) S a n a r y - J x E ^ W B B ^ S |^
Six-Fours , - w i)
Toulon C o m ta t V enaissin a v a n t
(le cercle central représente les victimes dénombrées)
son a n n e x io n en 1 7 91
L ocalité où la pré sen ce d 'u n e section est attestée, ou du m oins Limites d ép a rte m e n ta le s
en co rre s p o n d a n c e suivie a v e c d es sections m arseillaises
□ en 1 7 9 2
La France en ré v o lu tio n
c o n n a ît u n e e x p lo s io n En ju ille t 1 7 9 3 , l'a rm é e fé d é ra lis te
sans p ré c é d e n t de La rupture révolutionnaire c o n trô le les B ouches-du-R hône,
v io le n c e s collectives. a modifié profondém ent le sud d u V au clu se e t l'o u e s t du Var.
les pratiques sociales,
Dès 1 7 8 9 se m u ltip lie n t U tilis a n t en P rovence des ressorts
et donc le rapport
p ro te s ta tio n s d e ru e , ré g io n a lis te s et m u nicipa liste s,
que chacun entretenait
é m e u te s e t in s u rre c tio n s . avec les religions. la v io le n c e fé d é ra lis te , à l'o r ig in e
Leur é tu d e lo c a le ré p u b lic a in e , est p ro g re s s iv e m e n t
p e r m e t d e re c o n s titu e r C . L a n g l o i s , L a R e l ig io n , A t l a s ré c u p é ré e p a r les ro y a lis te s . A l'est,
d e la R é v o l u t io n f r a n ç a is e ,
les d y n a m iq u e s la p rése n ce d e l'a rm é e d 'Ita lie limite
É d . DE l ’EHESS, P a r is , 1996.
d e la v io le n c e so cia le sans d o u te la ré b e llio n .
e t d e la c a ra c té ris e r p a r La ré p re s s io n est sa n g la n te : les
r a p p o r t à l'A n cie n R é g im e tro u p e s de la C o n v e n tio n s'e m pa re n t
e t a u x ten s io n s du d 'A ix (21 a o û t) e t de M a rs e ille
q u o tid ie n r u r a l o u u rb a in . (2 5 a o û t), puis d e Toulon
A u x n o m b re u s e s ré v o lte s N AISSANCE DU M ID I BLANC (1 8 d é c e m b re ), à l'is s u e d 'u n long
des a n n é e s 1 7 8 9 -1 7 9 2 En P rovence, a p rè s les ré vo lte s s ièg e . D ans les Bouches-du-R hône
su ccèden t, à p a r t ir d e a n tis e ig n e u ria le s du p rin te m p s 1 7 9 2 e t le V a r, la ré p re ssio n est p lu tô t
1 7 9 3 , des in su rrectio n s e t les p re m iè re s e x p é rie n c e s u rb a in e , a lo rs q u e les représentants
à é c h e lle ré g io n a le , de T e rre u r d e l'é té , un m o uve m e n t en m ission d e la C o n v e n tio n s'en
q u e la C o n v e n tio n d é s ig n e fé d é ra lis te puissa n t, c o n te s ta n t p re n n e n t à la p la in e vauclu sien n e.
co m m e e x p re s s io n d e l'a u to r ité d e la C o n v e n tio n
la c o n tre -ré v o lu tio n . Elles et d é n o n ç a n t la p ré p o n d é ra n c e
c o n d u is e n t à s 'in te r r o g e r de Paris, se d é v e lo p p e d ès a v ril-m a i
sur l'im p a c t p o litiq u e , 1 7 9 3 . Un trè s dense réseau
à te r m e , d e ces d é c h iru re s . de sections fé d é ra lis te s c o u v re
l'e n s e m b le des B ouches-du-R hône, la
p la in e va u clu sie n n e e t l'o u e s t du V ar.
jgj i | Territoire hors enquête
R e p re n a n t la D é c la ra tio n cc
des d ro its d e l'h o m m e e t
P a r rapport à l ’Ancien
d u c ito y e n , la C o n s titu tio n
Régime, les règles du je u
d u 3 s e p te m b re 1791 scolaire ont changé :
m e t a u titre p r e m ie r avec la reconstruction
d e ses « D isp o s itio n s impériale, l ’Etat entend
fo n d a m e n ta le s » la canaliser tant la demande
scolaire émanant des villes
c ré a tio n e t l'o r g a n is a tio n
que l’offre du secteur privé.
d 'u n e « In stru ctio n
p u b liq u e , co m m u n e D . J u lia , d a n s L ’E s p a c e f r a n ç a is ,
à to u s les cito yen s , L e S e u il, P a r is , 1 989.
N o p o lé o n v ille
;C 5 Rennes
( ^1 E m pire fra n ça is
1
— ~-J en 1 8 1 2
j n C o llè g e s
“— (écol es secondaires)
t . .,<11 Lycées
N o m b re d e professeurs :
:
EN GUISE DE CO N CLUSIO N
Temps m o de rn e s co n tre M o y e n A g e ? R évolution co n tre A n cie n R égim e ? Ces g ra n d e s
d ic h o to m ie s o n t p e rd u en c a p a c ité d 'a n a ly s e ce q u 'e lle s c o n tin u e n t p a r fo is à d é
p lo y e r en v ir tu o s ité r h é t o riq u e . Des n o m b re u s e s tr a n s fo r m a tio n s q u e la F ra n c e
a connues e ntre le XVe e t le XIXe siècle, c e rta in e s o n t plus d 'im p a c ts q ue d 'a u tre s .
S 'il e xiste une « n a tio n F ra n c e » à la fin du M o y e n A g e , e lle n 'e s t e n c o re q ue le lie n
d 'u n p e u p le à son so uve ra in et à sa d y n a s tie . M a is c 'e s t la m o n a rc h ie q u i, avec ses o f
fic ie rs, ses in g é n ie u rs e t ses insp e cte u rs, d e v ie n t a u x siècles suivants g e s tio n n a ire a t
te n tive e t e x ig e a n te d 'u n ro y a u m e u n ifié e t sta b ilis é sur ses fro n tiè re s , q u i c o n trib u e
à lie r la n a tio n a u te rrito ire . Si e lle ne cesse de m o d ifie r e t de s u p e rp o s e r ressorts et
c irc o n s c rip tio n s , les a n c ra g e s u rb a in s q u i les o rg a n is e n t so n t d é s o rm a is fix é s . Le sol
p e u t a lo rs s 'a ffirm e r com m e c a té g o rie p o litiq u e e t ju rid iq u e , m ais aussi com m e é lé
m ent d 'u n e e x p é rie n c e subje ctive p a rta g é e .
C ette co n stitu tion du te rrito ire est p a ra d o x a le m e n t in s é p a ra b le d 'u n e o u v e rtu re m a in
te n u e, v o ire croissa n te , sur l'e x té rie u r. Des flu x p o litiq u e s , é c o n o m iq u e s , cu lture ls ou
s c ie n tifiq u e s re m o d è le n t une s o c ié té q u i c o n ç o it p o u rta n t sa ric h e s s e co m m e é ta n t
d 'a b o r d le p r o d u it d 'u n te r r ito ir e . Tout en re n fo rç a n t ses lie n s tra d itio n n e ls , n o ta m
m ent a ve c le m o n d e m é d ite rra n é e n , ils o u v re n t la France sur l'E u ro p e et, a u -d e là, sur
un m o nd e a u x d im ensions n ou ve lle s. La fix a tio n des fro n tiè re s sem ble m êm e a v o ir a c
cé lé ré la c irc u la tio n des hom m es, des p ro d u its, des sa voirs e t des idées.
U ne te lle o u v e rtu re suscite é cha n g es e t c o lla b o ra tio n s . Elle a lim e n te aussi une c o nflic-
tu a lité q u i, à p a r tir du XVIIe siècle, p re n d une dim e n sio n n o u ve lle . Les c o n flits m ilita ire s
a u g m e n te n t, la g u e rre se fa it p lu s p e s a n te su r l'é c o n o m ie e t l'a p p a r e il p o litiq u e .
M a is , com m e to u te g ra n d e puissance, la France ne re d o u te plus la g u e rre sur son te r
rito ire , elle l'e x p o rte , vers des th é â tre s d 'o p é ra tio n s de plus en plus lo in ta in s .
P re n a n t a p p u i su r ces é la b o r a tio n s m o n a rc h iq u e s d e lo n g u e d u ré e , la R é v o lu tio n
v ie n t e n fin o u v r ir la France à n o tre c o n te m p o ra n é ité . Elle lui d o n n e ses fo n d e m e n ts
te r r ito ria u x , p o litiq u e s , re lig ie u x , c u ltu re ls, e lle in s ta lle c o n flits e t d é c h iru re s , e lle lui
d o n n e aussi son a rro g a n c e et ses peurs.
«
D e s r o i s d e F r a n c e a u r o i d e s f r a n ç a i s
Louis le G e rm a n iq u e C h a rle s le C h a u v e
840-877
_. . I
C h a rle s le G ro s L o uis II le B è gu e ROBERTIENS
884-888* 877-879
R o b e rt Ier
Lo uis III C a r lo m a n C h a rle s le S im p le
879-882 879-884 898-922 CAPETIENS 922-923
1
Louis IV d 'O u t r e m e r H u g u e s le G ra n d Em m a QD R a o u l d e B o u rg o g n e
936-954 923-936
H u g u e s C a p e t 987-996
I
L o th a ire I
R o b e rt II le P ie u x 996-1031
954-986
' . 1 I
H e n ri Ie r 1031-1060
Louis V i
986-987 P h ilip p e Ier 1060-1108
L o uis V M 108-1137
Louis V II 1137-1180
P h ilip p e II A u g u s te 1180-1223
I
Louis V III 1223-1226
I
Lo uis IX = S a in t Louis 1226-1270 BO U R BO N S
P h ilip p e III le H a r d i 1270-1285 VALOIS R o b e rt d e C le rm o n t
!
Louis X le H u tin P h ilip p e V le Long C h a rle s IV le Bel P h ilip p e VI
1314-1316 1316-1322 1322-1328 1328-1350
J e a n II le B o n 1350-1364 ORLEANS
Je a n ier
1316 C h a rle s V 1364-1380 A N G O U LÊM E
ORLEANS
Louis, d u c d e B o u rg o g n e
I
Lo uis X V le B ie n -A im é 1715-1774
I
Louis, d a u p h in d e F rance
1482 Louis XI devient comte de Provence (janvie r). 1562 Le m assacre de protestants à W assy ouvre les guerres 1638 Prise de Brisach par les troupes françaises (décem bre). J
de Religion (m a rs) • On en dénombre classiquem ent huit,
1484-1488 Succession de Bretagne; 1639 Révolte des Nu-Pieds en Normandie.
séparées les unes des autres par des paix plus ou moins
1491 Les troupes royales occupent Nantes e t Rennes ; 1641 Traité entre la France et la Catalogne révoltée :
prolongées (Am boise, m ars 1563 ; Longjum eau, m ars 1568 ;
Charles V III épouse Anne, duchesse de Bretagne depuis 14 89 . Louis XIII comte de Barcelone.
Saint-Germ ain, août 1570 ; Boulogne, ju illet 1573 ; Beau lieu ,
1492 Anne de Bretagne est couronnée reine m ai 1576 ; Bergerac, septembre 1577 ; F le ix, novembre 1 5 80 ; 1642 Dans les provinces, les in tendants rem placent
de France à Saint-Denis (fé v rie r). Nantes, avril 1 5 9 8 ). les trésoriers de France pour la levée des fa ille s • Le cardinal
Giulio M azarini (M azarin ) entre au Conseil du roi à la mort
1494 Charles VIII prend le titre de roi de Naples 1564 Édit de Roussillon : dans l'ensem ble du royaum e,
du cardinal de Richelieu.
et de Jérusalem (m a rs) • Début des guerres d 'Ita lie • Entrée l'année commence désorm ais au I e' janvier.
de Charles VIII à Rome (décem bre). 1644 Les troupes françaises contrôlent la rive gauche du Rhin.
1572 M assacre à Paris le jour de la Saint-Barthélem y
1499 Louis XII épouse Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII de protestants, réunis à l'occasion du m ariage entre Henri 1648 La Cham bre Saint-Louis (union des cours souveraines et |
(ja n v ie r) • La Bretagne reste indépendante • Louis XII entre de Navarre et M arguerite de Valois, fille d'H enri II et sœur du roi du parlem ent de Paris) dem ande la suppression des intendants |
ò son tour en Ita lie (a o û t). Charles IX (ao û t) • Des m assacres sont perpétrés dans d'autres et des allègem ents fiscau x (ju ille t) • Journée des Barricades
ville s dans les mois qui suivent. à Paris, début de la Fronde (27-2 8 ao ût) • Paix de Westphalie i
1501 Création du parlem ent d'Aix-en-Provence (ju ille t).
entre la France et l'Em pire (octobre) • La guerre continue
1576 Henri de Navarre abjure le catholicism e (fé v rie r).
1505 Louis XII reçoit l'investiture du duché de M ilan (a v ril). avec l'Espag ne.
1576 Jean Bodin publie Le s S ix Livre s d e la R ép ub liq ue
1508 La ligue de Cambrai unit le pope iu le s II, l'em pereur 1649 Le roi quitte Paris (ja n v ie r).
• Form ation de la Ligue catholique (ju in ) • À Blois, les états
M axim ilien , Ferdinand d'Aragon, Henri VII d'Angleterre
généraux esquissent une réform e générale du royaum e 1652 Condé, chef des frondeurs, est battu à la porte Saint-
et Louis XII contre lo république de Venise (décem bre) • Venise
(décem b re). Antoine (ju ille t) • M assacre de l'H ôtel de V illè à Paris • Les ;
est battue à Agnadel (m a i).
S ix Corps des m archands parisiens dem andent la paix au roi
1584 La Ligue o btient le soutien de Philippe II d'Espagne
1515 Création du parlem ent de Rouen. (septem bre).
(décem b re).
1522-1527 A ffaire de la succession de Bourbon. 1653 Soum ission de Bordeaux, dernière ville «frondeuse»
1588 À la suite de la journée des Barricades, Henri III quitte
1525 Battu à Pavie, François 1“ est fa it prisonnier (févrie r) (ju ille t).
Paris (m a i).
• Le roi est transféré à Madrid (ao û t) • Il ne rentre à Paris
1659 Paix avec l'Espagne • Traité des Pyrénées (novem bre).
1589 Henri III est assassiné à Saint-Cloud par le dom inicain
qu'en avril 1527.
ligueur Jacques Clém ent (ao û t) • Henri de Navarre devient roi 1661 Louis XIV annonce q u 'il gouvernera seul, sans premier
1526 Traité de Madrid (jan vie r) : François I" abandonne l'Italie , de France sous le nom d'H enri IV. m inistre (m a rs) • Colbert devient m inistre d 't fa t (septem bre).
la Flandre e t l'A rto is • Il promet la Bourgogne à Charles Quint.
1590 Henri IV assiège Paris • Il est repoussé par une arm ée 1662 Dunkerque est racheté à l'Angleterre (novem bre). ||
1531-1534 François 1“ , sa nouvelle épouse Éléonore
espagnole (m ai-septem bre).
1663 Louis XIV nomme un conseil souverain, un gouverneur
d'Autriche e t le douphin font le tour du royaum e • À l'occasion
1593 Henri IV abjure le protestantism e (ju ille t). e t un intendant à Québec • Avignon e t le Comtat Venaissin
du passage en Bretagne, le duché est uni avec la couronne
sont annexés tem porairem ent, en représailles contre la papauté '
à perpétuité (1 5 3 2 ). 1594 Henri IV entre dans Paris (m a rs ).
(ju ille t) • Ils le seront à nouveau en octobre 1688.
1534 L'a ffa ire des Placards dénonçant la m esse et le dogme 1594 Révolte des Tard-Avisés en Lim ousin et Périgord.
1664 Prem ière grande fête royale à Versailles • Louis XIV
catholique de l'e ucharistie provoque une forte répression contre
1598 Édit de Nantes (a v ril). nomme des conseils souverains en M artinique et en Guadeloupe, l
les protestants.
1601 Traité de Lyon avec le duc de Savoie : acquisition du un gouverneur à Saint-Domingue.
1535-1538 Troisièm e guerre entre François I* et Charles Bugey, de la B resse, du Valrom ey et du pays de Gex, en échange
1666 Statuts de l'Académ ie de France à Rome (févrie r)
Quint • Charles Q uint en vahit la Provence.
du m arquisat de S alu ces (ja n v ie r).
• Colbert in stalle l'Académ ie royale des sciences (décem bre).
1538 Alliance de François 1“ avec Solim an (fév rie r)
1607 Réunion à la couronne du dom aine patrim onial 1667 Création de la lieutenance générale de police à Paris. 1
• Des capitulatio ns accordent aux Français des privilèges
d'H enri IV, à l'e xception de la Navarre.
com m erciaux dans le Levant. 1668 Louis XIV crée un conseil souverain à Tournai • Il
1608 Sam uel Cham plain fonde Québec.
1539 L'ordonnance de Villers-Cotterêts im pose le français
devient parlem ent de Flandres en 16 86 , est transféré à Cambrai j
1610 Henri IV est assassiné par R availlac (m a i) • Le en 1709 • O uverture d'un comptoir français à Surat (Inde)
comme langue des actes o fficiels (a o û t).
Florentin Concino Concini entre au Conseil du roi (ju ille t). • Condé conquiert la Franche-Comté, restituée en m ai (février). J
1541 Révoltes dans l'O uest contre l'extensio n de la gabelle du sel.
1613-1617 Révol tes des grands. 1669 Prom ulgation de l'ordonnance sur les eaux et forêts
1542-1544 Q uatrièm e guerre entre François I" e t Charles • Aide aux Vénitiens assiégés par les Turcs en Crète • Picard
1614 O uverture des états généraux (octo bre).
Q uint, allié à Henri VIII d'Angleterre.
m esure le degré du m éridien terrestre.
1618 Défenestration de Prague (m a i) • Début de la guerre
1552 «Voyage d'A llem agne» d'H enri II • Les Trois-Évêchés 1670 Prom ulgation du Code de procédure crim inelle
de Trente Ans.
(M etz, Toul et Verdun) sont occupés • Guerre entre Henri II
• Institution du conseil souverain d'Acadie • Les troupes
et Charles Q uint • Après la défaite française de Saint-Quentin 16191620 Prises d 'arm es de M arie de Médicis françaises occupent la Lorraine, qui n 'est restituée à son duc
(a o û t 1 5 5 7 ), la p aix, signée au Cateau-Cam brésis, m et fin contre son fils , Louis XIII.
qu'en 1697.
aux guerres dites d 'Ita lie .
1620-1629 Les expéditions contre les protestants, dans le 1672-1679 Guerre de Hollande • Au traité de Nimègue
1553 Création du parlem ent de Bretagne, qui siège en Sud-Ouest et l'O ue st, puis dans le M idi, s'achèvent avec le siège
(1 6 7 8 -1 6 7 9 ), Louis XIV, vainqueur lors des opérations m ilitaires,
alternance à Nantes et à Rennes, puis à Rennes à partir de 1561. (novem bre 1 6 2 7 ) et la capitulation de La Rochelle (2 8 octobre
apparaît comme l'arbitre de la diplom atie européenne.
1 6 2 8 ), puis avec l'é d it de grâce de Nîm es, dit paix d'Alès
1556 Ouverture du prem ier collège de jésuites dans 1673 Toute im pression d'ouvrage doit être autorisée
(ju in 1 6 2 9 ).
le royaum e à Billom • Le prem ier collège jésuite parisien,
par le chancelier de France.
le collège de Clermont, fu tu r Louis-le-Grand, est fondé en 15 62 . 1623 Création du parlem ent de Pau.
1674 O uverture d'un comptoir à Pondichéry (In d e) • Seconde |
1558 Calais est repris aux Anglais • La ville est 1624 Richelieu entre au Conseil du roi. occupation de la Franche-Comté (fé v rie r) • Création du
définitivem ent rachetée par le roi de France en 1567.
1628 Suppression des états du Dauphiné et création d'élections. parlem ent de Dole, transféré à Besançon en 1676 • Fondation
1559 Prem ier synode, secret, des Églises réform ées 1632 Révolte du duc de M ontm orency, gouverneur du
de l'h ô tel royal des Invalides.
du royaum e à Paris (m a i). 1675 Francesco Procope ouvre son prem ier café à Paris,
Languedoc • B attu, le duc est exécuté à Toulouse en octobre.
1560 Ouverture des états généraux à O rléans (décem b re). rue de Tournon • Il est transféré rue des Fossés-Saint-Germain
1633 Occupation de la Lorraine par les troupes royales
en 1686.
1561 Échec du colloque de Poissy, entre théologiens • Création du parlem ent de M etz.
catholiques et protestants (septem bre-octobre).
1635 Création de ('Académ ie française.
1677 Le comte d'Estrées prend Gorée (Sé n ég al) aux J
Hollandais.
1635 Déclaration de guerre à l'Espagne (m a i) • La France
entre dans la guerre de Trente Ans.
1679-1681 Louis XIV se lance dans la politique des 1726 Réunion du prem ier club politique, le club de l'Entresol, 1789 Rédaction des cahiers de doléances (hiver) • Révoltes
«réunio ns», en créant des cham bres de réunion auprès des à P aris • Il est ferm é par le cardinal Fleury en 1731. dans les cam pagnes • Réunion des états généraux à V ersailles
?■ parlements de Metz et de Besançon et du conseil souverain (m a i) • Le tiers état se proclam e Assem blée nationale (ju in )
1733-1738 Guerre de Succession de Pologne • À la paix
ji d'Alsace • Il réunit les seigneuries alsaciennes et le comté • L'Assemblée nationale se déclare constituante (ju ille t)
de Vienne (novem bre 1 7 3 8 ), Stan islas Leszczynski renonce
î: de Montbéliard, ain si que d'autres territoires soum is • Création de la garde nationale parisienne • Prise de la
à la Pologne et devient duc de Lorraine • À sa m ort, le duché
I t féodalem ent, à des territoires acquis par tra ités (1 6 8 0 ) B astille • « In ven tio n » de la cocarde tricolore • Une «grande
reviendra à sa fille , épouse de Louis XV.
| • Il crée une chaire de droit français à l'u niversité de Paris. peur» parcourt le pays à la fin du mois • L'Assemblée abolit
1733 Le prem ier pacte de Fam ille est conclu entre le roi
1680 Louis XIV fonde la Com édie-Française • Vauban les privilèges et déclare les «dro its naturels, inalién ables et
de France et le roi d'Espagne • Il est renouvelé en 1743,
I ■construit, l'a rse n al de Toulon. sacrés de l'h o m m e» (ao û t) • Les fem m es de Paris ram ènent
élargi aux souverains de Naples et de Parme en 1761.
la fa m ille royale de V ersailles à Paris (octobre) • L'Assemblée
1681 Prem ières dragonnades contre les protestants en
1741-1748 Guerre de Succession d'Autriche nationale s'in stalle au manège des Tuileries • Premières réunions
I Poitou (m a rs) • Fin du creusem ent du canal du Midi (m ai)
• La paix d'Aix-la-Chapelle (octobre 1748) entérine du club des Am is de la Constitution ou «club des Jaco bins».
• Louis XIV entre dans Strasbourg (octobre).
le sta tu quo • Louis XV rend ses conquêtes aux Pays-Bas.
1790 La France est divisée en 83 départem ents • Les Juifs
e 1682 Cavelier de La Salle prend possession de la Louisiane
1747 Trudaine m et en place l'Éco le des ponts et chaussées. du Midi deviennent citoyens (ja n v ie r) ; ceux de l'E s t, en
I (avril) • Louis XIV visite l'observatoire de Paris (m a i) • Avec
1748 Fondation de l'Éco le du génie, à M ézières (m a i). septem bre 1791 • Prem ières élections m unicipales (février-
I la cour, il s'in stalle au château de V ersailles, encore in achevé.
m ars) • Constitution civile du clergé (ju ille t) • Fête de la
1684 prem ier numéro des N ou velles d e la rép u b liq u e d es
1749 L'im pôt du vingtièm e porte sur tous les revenus nets.
Fédération sur le Champ-de-Mars • Suppression des
I lettres, journal de Pierre Bayle, est publié à Amsterdam (m a i). 1751 Création de l'École royale m ilitaire à Paris • Parution parlem ents (septem bre) • Adoption du drapeau tricolore
du prem ier volum e de l'E n c yc lo p é d ie ou D ictio nna ire ra ison n é (octobre) • Soulèvem ent des esclaves de Saint-Domingue
1685 L'édit de Fontainebleau révoque l'é d it de Nantes
d e s scien ces, d e s a rts e t d es m étiers. (novem bre) • Le clergé est obligé de prêter un serment civique.
:| (octobre) • En Prusse, l'é d it de Potsdam organise l'accueil
I des protestants français (novem bre). 1755 Les Anglais occupent l'Acadie e t en déportent les 1791 Fuite de Louis XVI, arrêté à Varennes (ju in ) • La
habitants d'o rigine française : c 'est le «grand dérangem ent». garde nationale tire sur la foule assem blée au Champ-de-Mars
1686 uverture de la maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr,
I pour l'éducation des jeunes fille s de la noblesse pauvre (ao û t). 1756-1763 Guerre de Sept Ans • Après le renversem ent qui dem ande la destitution du roi (ju ille t) • Avignon
des allian ces, la France et l'A utriche, au xquelles se joignent et le Com tat Venaissin sont réunis à la France (septem bre)
1688-1697 Guerre de la ligue d'Augsbourg' nouveau
1
en 1757 la Saxe, la Suède et la Russie, s'opposent à l'Angleterre • La prem ière Constitution est prom ulguée • Prem ière
conflit d'échelle européenne • Au traité de Ryswick
et à la Prusse • La guerre se déroule en Europe et outre-mer séance de l'Assem blée lég islative (octobre).
! (septembre-octobre 1 6 9 7 ), la France rend tous les territoires
• Elle s'achè ve au traité de Paris, qui reconnaît la suprém atie 1792 La France déclare la guerre au «ro i de Bohême
| occupés ou réunis après 1679, sauf l'Alsace * O rganisation
| des places de la « Barrière » pour protéger- les Provinces-Unies. anglaise • La France perd l'e sse n tiel de ses colonies, et de Hongrie» (a v ril) • D éfaites françaises (printem ps-été)
à l'e xception des Antilles et des anciens comptoirs in diens. • Déclaration de la Patrie en danger (ju ille t) • À la suite
1689-1697 ean Domat publie Le s Lo is c iv ile s don s
1759 Québec capitule en septembre • La dernière place forte d'une journée populaire, le roi est suspendu et em prisonné
I leur ordre n a tu rel, somme de la jurisprudence du royaum e.
française, Montréal, capitule un an plus tard (8 septembre 1760). (ao û t) • Élection o la Convention au suffrag e universel
1692 a Bretagne est la dernière province à recevoir un (septem bre) • Victoire de Volmy • La République est
I intendant.
1760 Création du Cabinet des chartes, pour regrouper
proclam ée «un e et in divisible» • Annexion de la Savoie
les docum ents adm in istratifs.
1694 L'Académie française présente au roi son D ictionnaire (novembre) • Ouverture du procès de «Louis Capet» (décembre).
i. (ao ût). 1762 Le comte d'Eu cède au roi la principauté de Dombes.
1793 Exécution de Louis XVI (ja n v ie r). • Déclaration
1695 Instauration de la capitation, im pôt payable par tous 1764 Interdiction de la Com pagnie de Jésus dans le royaum e. de guerre à l'Angleterre et aux Provinces-Unies, levée
ï; pour financer la guerre (ja n v ie r). 1766 À la m ort de Stan islas Leszczynski, rattachem ent de la des 3 0 0 0 0 0 hom m es (fév rie r) • Début de l'insurrection
Lorraine à la France • La Commission des réguliers est in stituée. de l'O uest (m a rs) • Création du tribunal révolutionnaire
f 1698 Déclaration royale prévoyant la m ise en place d'une
• Création du Com ité de salu t public (a v ril) • Proscription
école par paroisse (décem bre). 1768 La Corse est achetée à la république de Gênes (m a i)
des chefs girondins (m ai-juin ) • Révolte fédéraliste en
• Installatio n d'un conseil souverain à B astia • Un in tendant
1699 Règlem ent d éfin itif de l'Académ ie royale des sciences Norm andie, dans le Sud-Ouest et dans le Sud-Est • Ratification
(janvier). est envoyé en septem bre 1769.
de la Constitution par vote populaire (ju ille t) • Instauration
1701 Érection d'un conseil souverain à Saint-Domingue 1771 Le chancelier Maupeou prom ulgue une am bitieuse du systèm e m étrique (ao û t) • Loi des suspects, loi
et à Pondichéry, qui devient en 1724 Conseil supérieur réforme de la justice (févrie r) : abolition de la vénalité du m axim um des prix, début de la Terreur (septem bre)
de l'océan Indien. des o ffices, gratuité de la justice, suppression du Grand Conseil • Fête de la Raison à Notre-Dame de Paris (novem bre).
et des cours souveraines, division du ressort du parlem ent
1702-1704 Guerre des Cam isards dans les Cévennes 1794 Fête de l'Être suprêm e, instauration de la Grande
de Paris en six conseils supérieurs • Elle est retirée en août
• Jean Cavalier dépose les arm es en octobre 1704. Terreur (ju in ) • Procès et exécution de Robespierre (ju ille t)
1774 • Le parlem ent de Paris est rappelé.
• Tout le territoire français est désorm ais libéré (ao û t)
1702-1714 Guerre de Succession d'Espagne • Elle s'achève
1774 Turgot contrôleur général des Finances (ao û t) • Libre • Fondation de l'Éco le centrale des travaux publics, future
aux traités d'Utrecht (a v ril 1713) avec la Grande-Bretagne,
circulation des grains dans le royaum e (septem bre). Polytechnique (septem bre) • Ouverture de l'École norm ale
la Hollande, le Portugal, la Prusse et la S avo ie, et de Rastatt
supérieure (octobre) • Ferm eture du dub des Jacobins
(m ars 1714) avec l'Em pire. 1775 Création du parlem ent de Nancy • Révoltes
à Paris (novem bre) • Am nistie aux chouans et Vendéens
frum entaires, dites «gu erre des Farin e s», en Île-de-France
1713 Création du corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées. qui déposent les arm es (décem bre).
et en Normandie (m ai-septem bre).
1715 Prem ier synode protestant du «désert» près de Nîmes , 1795 Séparation de l'É g lise et de l'É ta t (févrie r)
1777 Le Jo u rn a l d e Pa ris e st le prem ier quotidien français
(ao û t) • Les Français s'in stalle n t à l'île de France, • Proclam ation de la République batave, prem ière république
(ja n v ie r) • Le prem ier détachem ent français rejoint
abandonnée par les Hollandais. sœur • Le sy stèm e m étrique est obligatoire (a v ril) • Paix
les insurgents am éricains (m a i).
1716 L'Écossais John Law fonde la Banque générale (m a i) avec la Prusse * R atification de la Constitution par vote
1778 Louis XVI déclare la guerre à l'Angleterre (m a i).
• Elle devient banque royale en décem bre 1718. populaire (ao û t) • Annexion des Pays-Bas autrichiens, Liège
1778-1783 Guerre d'indépendance am éricaine • B atailles chef-lieu du départem ent de l'O urthe (octobre) • Début
1717 Découverte du bassin houiller d'A nzin, l'exploitation
navales en Am érique et aux Indes • Le traité de Versailles du Directoire • Création de l'in stitu t national des sciences
1 commence en 1734.
(septem bre 1 7 8 3 ) reconnaît l'indépendance des États-Unis. et des arts (In stitu t de France).
1720 La bulle U n ig en itu s est im posée comme loi
1783 Création de l'École royale des m ines à Paris (m a rs ). 1796 Bonaparte général en chef de l'a rm ée d 'Ita lie (m ars)
i du royaume (ao û t).
• Les troupes françaises entrent dans M ilan (m a i) • Création
1787 Assem blée des notables à Versailles (février-m ai)
1723 Laurière publie les O rdonn ances d e s ro is d e France de la République cispadane (octobre).
• Reconnaissance de l'é ta t civil aux protestants (novem bre).
I de la tro isièm e race.
1797 Poussée royaliste aux élections (printem ps) • Création
1788 Necker, contrôleur général des Finances, est favorable
1725 Constitution à Paris de la prem ière loge maçonnique de la République cisalpine (ju ille t) • Coup d'Étot de Fructidor
à la convocation des états généraux pour 1789 (a o û t).
I française, dite loge de Soint-Thom as. (septem bre) • Traité de Campoformio avec l'Autriche (octobre).
REPERES CHRONOLOGIQUES G lo ssaire
1798 Création de la République rom aine (fév rie r) • Victoire
jacobine au x élections (printem ps) • Coup d 'É ta t anti-jacobin
A c a d é m ie s . Cercles savants, apparus en ]
du 22 flo réal (m a i) • Début de l'expédition d'Ég ypte, sous Italie à la Renaissance. A l’origine, re
le com m andem ent du général Bonaparte • Etablissem ent groupem ents privés que le pou voir
de la conscription m ilitaire (lo i Jo urdan) (septem bre).
royal s’efforce de contrôler en les do
1799 La France déclare la guerre à l'Autriche (m a rs) • Création
tant de privilèges à partir des années j
de la République helvétique (a v ril) • D éfaites françaises (é té )
1660. Les plus im portantes (A cad é
• Retour du général Bonaparte en France (octobre) • Coup d'État
des 18-19 brum aire (octobre) • Établissem ent du Consulat. m ie française, Académ ie des i
1800 Réorganisation adm inistrative (fé v rie r) • Établissem ent sciences, Académ ie des inscriptions >
des préfets • Am nistie partielle des ém igrés (m a rs) • Début et belles lettres) sont directement fi
de la deuxièm e cam pagne d 'Italie du Prem ier consul (m ai) nancées par la monarchie. À ne pas j
• Victoire de Marengo (ju in ).
confondre avec les académies protes-
1801 Paix de Lunéville avec l'Autriche (fév rie r) • Annexion des
tántes, créées dans la seconde moitié
quatre départem ents de la rive gauche du Rhin (m a rs) • Division
de la Cisalpine italien ne en douze départem ents (m a i) • Concordat
du x v r s iècle et actives jusque dans
avec Pie VII (ju ille t). les années 1660, qui sont en fait des
1802 Bonaparte élu président de la République italienne universités.
par la Consulte de Lyon (jan v ie r) • Paix d'Am iens avec l'Angleterre
(m a rs) • Consulat à vie (ao û t). A n c ie n R é g im e . Notion fréquemment rete- ]
C ette b ib lio g r a p h ie
e s t d iv is é e en d e u x
p a rtie s . La p re m iè re ,
in titu lé e «T ou tes p é rio d e s
co n fo n d u e s », tr a ite
d e l'h is to ire d e France
en g é n é r a l ; la seconde
es t s p é c ifiq u e à ce to m e
consacré à la « France
m o d e rn e ».
Les n u m é ro s
d e p a g e s in d iq u é s
en ita liq u e c o rre s p o n d e n t
à des c a rtes.
PERSONN ES L LIEUX
la h ire , Philippe d e .................................... 10
A Le Pelelier de Saint-Fargeau, A
A rk w rig h t, Richard 51 Fedinand 81 A friq u e de l'O u est ..................... 7 3 1
A lb re t, d u c h é .......... 26-27
B Louis X I ......................................................... 33
Louis XII 2 6, 27, 70 A lençon, duché 26-27
B eaum anoir, Philippe de 16 A ls a c e ....................... 15, 29, 45
Louis XIII 8, 2 6 , 27, 2 9 , 60
B onaparte, N ap o léo n 25 A ngoulêm e, comté 26-27
Louis XIV 10, 16, 2 4, 27, 28, 3 4, 35,
Bonsi, fam ille 67 A rm agnac, comté 26-27
36, 4 5 , 5 6 , 6 6, 67, 69
B ourbon, Charles, connétable de 26 A uvergne, duché 26-27
Louis X V ........................................ 10, 27, 3 6
B ourbon, Suzanne de 26 A m érique du N ord .........................7 «
Bretagne, Jeanne, duchesse de .......... 26 M A ntilles .........................7 2 1
M a rat, Jean-Paul 81
C M a z a rin , Jules 51, 59
A q u itain e ..............6 1 ]
C apitaine, Louis 11
A u xe rre ............471
M édicis, C atherine de 9, 35
C artier, Ja cques.......................................72
M ercier, Louis-Sébastien 37 B
Cassini, Jean-Dom inique 10 Bar, duché 26-27
M ersenne, père M a rin ............................ 64
Cassini de Thury, César François 11 Basse N a va rre , royaum e 26-27
Cham plain, Samuel de 72 N Béarn, vicomté 26-27
C haptal, Jean-Antoine, 84 Nevers, C harles Ier de G onzague, Beaumont, duché 26-27
Charles Q u int ...........................................7 0 duc de 60 B igorre, vicom té 26-27
Charles VII, 16 N ico la y, N icolas de 9 Blois, comté 26-27
Charles VIII 2 6, 7 0 N o rm a n d ie , G u illaum e de 15 Bordeaux 62
Charles IX 3 5, 58 Bourbon, duché 26-27
Charles du M a in e 33 Brandebourg 69
Oresm e, N icolas 15
Charles le Tém éraire 24 Bresse ................................................. 26-27
O rry , Philibert 10
C olb e rt, Jean Baptiste 10, 73 Bretagne 27, 83
Concini, Concino 60 P Bretagne, duché 26-27
Condé, H enri II de, prince de 60 Parmentier, A ntoine-Augustin 48 Bugey 26-27
Condé, Louis II, prince de 59 Philippe Auguste 30
Conti, prince de 59 Picard, Jean 10 C
C a d ix ................................................. 68
Postei, G uillaum e 9
D C arlat, vicomté 26-27
Cartes, René 64 C atalogne 76
Dumez, Pierre 11 René d 'A njo u 33 C lerm ont en Beauvaisis, comté 26-27
Duranti, Jean-Etienne 35 Richelieu, A rm a nd Jean du Plessis,
ca rdin a l de 9, 2 9 , 6 0, 7 0 , 73
D
F Rousseau, Jean-Jacques 64
Dombes, principauté 26-27
Finé, O ronce 9 D ordogne (rivière) 56, 57
François Ier......................................... 27, 34 S E
François II 58 Sanson, N ico las 10
Espagne ............................................ 68
Furet, François 46 Savoie, Charles Emmanuel Ier de,
G
duc de 70 F
Silvano, Bernardo 8 Flandres ........................... ................ 70
G a lilé e , ou G a lile o G a lile i 64 26-27
Foix, comté .......................................
G o nzague, C harles Ier de, T Forez, comté 26-27
duc de Nevers 60 Thouret, Jacques-Guillaum e 76
G reffuelhe, L ou is......................................63 Turgot, Anne Robert Jacques 57 G
Guyenne 61
H Y |
Ham on, Pierre 9 Young, A rth u r 49 1
H enri I I ........................................ 27, 4 5 , 71 Ile de F rance.................................... 42
H enri IV 9, 2 6 , 27, 5 9 Inde .................................................... 73
Homem, D ie g o ............................................ 9 Italie 24, 67, 70
J L
Jean XXII 31 Languedoc 47
Jolivet, Jean 9 Limoges, vicomté ............................ 26-27
L im ousin............................................ 17, 80
Lomagne, v ic o m té ................... 26-2 7 B Livres 15
Londres ..................................... .......... 4 4 B an qu e s..................................................... 63 Lycées 85
Lorraine, duché 2 6-2 7
C M
M Cabinets de le c tu re ................................ 54 M aïs 49
Marche 2 6 -2 7 , 43 C atholiques 42, 43, 58 M anufactures ....................... 51
M arseille .............. 6 3 C ollèges ............................................ 5 2, 85 M onastères ..................... ...................... 43
M éditerranée 6 3 ,6 9 C olonies 6 2 , 6 3 , 7 2 , 73 M ouvem ent fédéraliste 82
M orvan .............. 4 7 Commerce 62, 63 N
N C o n fré rie s ...................................................43
Consulats 6 8 , 69
Noblesse 60
Nevers, comté puis duché 2 6-2 7
N o r d ........................................... 28
Coutumes juridiques 16,17 0
Couvents .................................................... 42 O ccitan ............................ 15
0 D
O utils agricoles 19
O range, principauté
Orléans, duché
2 6 -2 7
2 6 -2 7
Départem ents 76, 7 7 P
Dialectes 14 Parlements ...................... 31
P Diocèses 31, 3 3, 4 2 , 47, 6 7, 76, 7 7 P è le rin ag e s...................... 43
Paris 36, 37, 4 2 , 5 9, 6 3, 6 7 Divisions adm inistratives 30, 31, 3 2, Pénitents........................... ....................... 4 3
Pays de G ex 2 6-2 7 ..................................................... 3 3, 76, 7 7 Peuplement ....................... 38
Périgord, comté 2 6-2 7 Draps 51 Pomme de terre ....................... 49
Périgord .............50 Prénoms ....................... 77
E
Pignerol 24 81
École 46, 47
Provence ................................... 32, 33, 82 Protestants 4 4, 4 5, 4 6 , 47,
E c ritu re ........................................ 14, 4 6 , 4 7
Prusse 69 51, 5 8, 59, 6 9
Elevage 37, 39
Pyrénées .............. 2 9 Em igration 6 8, 69 R
R Empire
Esclavage 62, 6 3, 7 2, 73
25 Refuge .............................. 44, 6 9
Rodez, comté 26-2 7 Religions .................. 42, 4 3, 44, 4 5, 58,
Evêques 67 6 6 , 6 7 , 6 9, 80, 81
Rome .............. 4 3
Républiques sœurs 25
S F Résidences royales 34, 35
Fer 50
Saluces, m arquisat 24 Révoltes.............................. 6 0, 67, 82, 83
Forges 50
Sancerre, comté ...................... 26-2 7 Rosaire (confrérie) 43
Franc-maçonnerie 55
Sedan 51 R outes................................ .............. 56, 5 7
Fronde 59
T Frontières 2 8 , 2 9 , 7 0, 71 S
S a rra s in ............................
Touraine
Turenne, vicomte
41
2 6-2 7
G Savants
48
65
Gouvernements 30
Guerres 24, 5 8, 5 9, 70, 71, 8 2, 83 Séminaires 43
Y
Serment ecclésiastique 81
V a lo is ....................................................2 6-2 7 H
Vendée 83 H ab ita t ...............................................78, 79 T
Vendôme, duché 2 6-2 7 Hôtels de ville 41 Temples de la Raison 8)
Versailles 35 Théâtres ........................... ......................5 5
I T o itu res.............................. 18
Im m igration ............................... 37, 6 6, 67 Toponymes ................... 8 0
Im prim erie ................................................53 Transports ......................... 5 6, 5 7
THÈMES Industrie 5 0, 51
Intellectuels 6 4, 65 U
A Intendances 30 U n ive rsités......................... 8 4 ,8 5
Académ ies 53, 65
J
A g ricu ltu re 19, 37, 3 8, 3 9, 4 8, 4 9
Jo u rn a u x .................................... 6 5, 7 8, 7 9 V
A lim entation 18 Villes 4 0 , 41
J u ifs ..................................................... 4 4 , 45
A lphabétisation 46, 4 7 Vote ......................78
A pprovisionnem ent 37, 61, 63 L Voyages r o y a u x .............. ..............3 4, 35
A rtisa na t 5 0 , 51 Langues, ............................................. 14, 15
Associations p o litiq u e s ........................... 79 Limite linguistique 15
A s s o le m e n t................................................3 9 Lies et passeries.......................................2 9
de l'histoire de France
En 3 tomes sous la direction de Jean Boutier