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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Vendredi 11 Mars

Journée mondiale contre la cyber-censure : Reporters sans frontières rend


publique sa nouvelle liste des pays ennemis d’Internet

A l’occasion de sa Journée mondiale contre la cyber-censure, le 12 mars 2011,


Reporters sans frontières a dressé un état des lieux de la liberté de l’information en
ligne.

« Un internaute sur trois dans le monde n’a pas accès à un Internet libre. Une
soixantaine de pays censurent le réseau à des degrés divers ou harcèlent les net-
citoyens. Au moins 119 personnes sont emprisonnées simplement parce qu’elles ont
utilisé Internet pour s’exprimer librement. Ces quelques chiffres font froid dans le dos.
Alors que le Web a joué un rôle crucial dans les récentes révolutions tunisienne et
égyptienne, de plus en plus de gouvernements tentent de manipuler l’information qui
circule sur le Net et d’en retirer les contenus critiques. Il faut, plus que jamais, défendre
la liberté d’expression en ligne et protéger les cyberdissidents. Cette journée est aussi
l’occasion de rendre hommage à la solidarité dont les internautes font preuve les uns
envers les autres », a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters
sans frontières.

Les ennemis d’Internet

Reporters sans frontières rend public un rapport de 70 pages qui fait le bilan de la
situation de la liberté d’expression en ligne dans les 10 pays qualifiés d’ennemis
d’Internet et les 16 pays placés sous surveillance. Les régimes répressifs déploient de
multiples efforts pour contrôler les contenus, allant de la censure à la répression
physique des acteurs du Web, en passant par la diffusion massive de propagande.

« La Tunisie et l’Egypte ont été retirés de la liste des ennemis d’Internet après la chute
des gouvernements en place. Ces pays restent tout de même sous surveillance, au
même titre que la Libye. Les acquis de la révolution sont à consolider et les libertés
nouvelles doivent être garanties. Nous avons également placé sous surveillance trois
démocraties – l’Australie, la Corée du Sud et la France – en raison de différentes
mesures qui risquent d’avoir des conséquences négatives pour la liberté d’expression
en ligne et l’accès au Web », a ajouté le secrétaire général de l’organisation.

Mobilisation sur un site dédié

A l’occasion de cette journée, Reporters sans frontières a conçu un site spécifique


(12mars.rsf.org) sur lequel les internautes peuvent télécharger le pictogramme
représentant la défense de la liberté d’expression en ligne. Il est également possible de
visionner un film réalisé pour l’occasion par l’illustrateur français Joel Guenoun et de
consulter la carte des trous noirs du Web.

REPORTERS SANS FRONTIERES ASSURE LA PROMOTION ET LA DEFENSE DE LA LIBERTE D'INFORMER ET D'ETRE INFORME PARTOUT DANS LE MONDE.
L'ORGANISATION, BASEE A PARIS, COMPTE NEUF BUREAUX A L'INTERNATIONAL (BERLIN, BRUXELLES, GENEVE, MADRID, MONTREAL, NEW YORK,
STOCKHOLM, VIENNE ET W ASHINGTON DC) ET PLUS DE 140 CORRESPONDANTS REPARTIS SUR LES CINQ CONTINENTS.
Les internautes sont appelés à relayer ces informations sur les réseaux sociaux, les
blogs et les sites en soutien aux net-citoyens emprisonnés. Ils peuvent utiliser le
pictogramme disponible dans une vingtaine de langues (dont le chinois, l’arabe, le
birman, le turkmène, le persan et le russe) comme image de leur profil Facebook,
Twitter ou des autres réseaux sociaux.

2010, l’année du Web ?

L'année 2010 aura vu la consécration des réseaux sociaux et du Web comme outils de
mobilisation et de transmission d’informations. Elle aura été marquée également par
une complémentarité grandissante entre médias traditionnels et nouveaux médias,
illustrée par le Printemps arabe, mais aussi par la publication des câbles diplomatiques
américains par WikiLeaks, en collaboration avec plusieurs médias internationaux.

Internet reste avant tout un outil, utilisé pour le meilleur et pour le pire. Dans les pays
les plus cloisonnés, il crée un espace de liberté. Son potentiel de diffusion
d'informations irrite les dictateurs et rend inefficaces les méthodes traditionnelles de
censure. Le Web est utilisé par les dissidents, mais aussi par les autorités afin de
relayer la propagande officielle et de renforcer la surveillance et le contrôle des
populations.

La nouvelle stratégie des régimes autoritaires ne rime plus tant avec un blocage pur et
dur qu’avec une manipulation et une propagande en ligne. Certes, des pays comme la
Chine, l'Arabie saoudite ou l'Iran appliquent toujours un filtrage sévère, qu'ils ont même
tendance à accentuer en période de tensions, mais leurs internautes continuent
d'apprendre à contourner la censure.

47, rue Vivienne - 75002 Paris – Tel : 33 1 44 83 84 82 – Fax : 33 1 45 23 11 51


presse@rsf.org - Plus d'informations  www.rsf.org

REPORTERS SANS FRONTIERES ASSURE LA PROMOTION ET LA DEFENSE DE LA LIBERTE D'INFORMER ET D'ETRE INFORME PARTOUT DANS LE MONDE.
L'ORGANISATION, BASEE A PARIS, COMPTE NEUF BUREAUX A L'INTERNATIONAL (BERLIN, BRUXELLES, GENEVE, MADRID, MONTREAL, NEW YORK,
STOCKHOLM, VIENNE ET W ASHINGTON DC) ET PLUS DE 140 CORRESPONDANTS REPARTIS SUR LES CINQ CONTINENTS.

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