Chapitre 2-L3S6 - 19-20

Physique subatomique
Cours
Abdel-Mjid NOURREDDINE
nourreda@unistra.fr
Travaux Dirigés
Eric CHABERT
Eric.chabert@iphc.cnrs.fr
A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 1/chap2
Chapitre 2
RADIOCTIVITE ET FILIATIONS
1
Rayonnements ionisants provenant du noyau
- n + 
+

+
+ +
+ +
+
e-
+
Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 3/chap2
MODES DE TRANSFORMATIONS
RADIOACTIVES
2
Désintégration alpha
Concerne les noyaux lourds : Z > 70
 Équation de désintégration :
A A4 4
ZX N  Z  2YN  2  2 He 2
M : masse atomique au repos T : énergie cinétique
 Bilan de désintégration : Q = (X – Y - c2 = TY + T x
 Condition d’instabilité : Q > 0  (X – Y -  > 0
 Spectre de raies : 3 < E < 9 MeV
Exemples : I (%)
210
Po  206
Pb + α I1 = 77%
T = 5,3 MeV I = 100 %

232
Th  228 *
Rn + α
I2 = 23%
T 1 = 4,01 MeV I 1 = 77 %
T 2 = 3,95 MeV I 2 = 23 % 3,95 4,01 E (MeV)
Désintégration alpha
Exemple :
226
88 Ra138  222
86 Rn136 + α
226
Ra
Q = 4,8 MeV
222
Rn
M α Qα
TRn = = 85 keV
(M Rn +M α )
M Rn Q
Tα = = 4,72 MeV
(M Rn +M α )
3
Désintégration béta moins
Concerne les noyaux riches en neutrons
A
Z XN  A
YN-1   
Z+1  e
électron
interprétation :
anti-neutrino
neutron proton électronique
 Bilan de désintégration : Qβ = (M X - M Y )c 2 = T + T = E β
- -
e
-
max
 Condition d’instabilité : Q- > 0  (X – Y) > 0
Exemple : 32
P  32
S    e E   = 1,71 MeV I   = 100 %
max max
137
Cs  137
Ba*   
 e
E  = 1,71 MeV I  =5%
max1 max1
E  = 0,51 MeV I  = 95 %
max 2 max 2
Désintégration -
Exemple :
32
P  32
S    e
137
Cs  137 Ba*      e
32P
Q-=1,7 MeV
32S
n p
d u e-  e
4
Désintégration +
Concerne les noyaux riches en protons
A
Z XN  A
Z-1 YN+1      e
positron
interprétation :
Neutrino
proton neutron électronique
 Bilan : Qβ = (M X - M Y - 2m e )c 2 = T + + T = E β
+ +
max
 Condition d’instabilité : Q+ > 0  (X – Y)> 2mec2 = 1,022 MeV

Exemple :
13
N  13
C    e E   max = 1,20 MeV E   max = 100 %
Désintégration +
Exemple :
22
Na  22
Ne + e + + ν e 22
Na  22
Ne + e+ + ν e
22Na
2mec2 =1022 keV
Qmax = 542 keV
E
22Ne
5
Spectre en énergie des émissions 
10 keV < Emax < 3 MeV la seule indication fournie dans la bibliographie
Il est parfois utile de considérer l'énergie moyenne de cette distribution

continue.
E
E =  max
3
Capture Électronique (CE)

Concerne les noyaux riches en protons
Capture d’un électron orbital du noyau
 Équation de désintégration :
A
Z X N + e-  A
YN+1 + ν e
Z-1
interprétation : p + e-  n + e
 Condition d’instabilité : (X – Y ) > BK

BK : énergie de liaison de l’électron dans la couche K
Be (eV)=15,73Z7/3 < 2m e c2
Exemples :
55
Fe + e -  55
Mn + ν e ICE = 100 %
18
F + e-  18
O  νe ICE = 3 %
18
F  18
O   
 νe I   max = 97 % E   max = 0,63 MeV
6
Capture Électronique (CE)
Exemple :
54
Mn + e-  54
Cr + ν e
55
Fe + e-  55
Mn + ν e
54Mn
CE
E
54Cr
Désintégration gamma
Accompagne le plus souvent la radioactivité  ou 
Réarrangement des nucléons au sein du noyau
A * A
 Équation de désintégration : ZX N  ZX N 
 Spectre de raies : 60 keV < E < 3 MeV
Exemples :
95
Nb  95
Mo*     e E   = 0,16 MeV I   = 99 %
max max
E = 0,77 MeV I = 99 %
60
Co  60
Ni*     e E   = 0,32 MeV I   = 100 %
max max
E 1 = 1,17 MeV I 1 = 100 %

E 2 = 1,33 MeV I 2 = 100 %
7
Désintégration 
Exemple : 137Cs
137
Cs      e  137
Ba * -
55 56 137Ba*
137
Ba + γ
56 E
137Ba
Conversion interne (CI)

Phénomène en compétition avec l’émission 
Un noyau se désexcite en transmettant directement son énergie à un

électron de son cortège électronique
L’électron est libéré de sa couche si l’énergie qui lui été

communiquée est supérieure à son énergie de liaison :
électron de conversion
ECIK = E - BK
Conséquence : Le réarrangement du cortège électronique
s’accompagne d’émission de rayon X
Z2
E X (keV) =
100
8
Radionucléide métastables
le noyau fils, émis dans un état excité, ne se désexcitera pas instantanément mais
avec une période qui lui est propre. Ces états excités particuliers sont nommés
« niveaux métastables ».
Exemple: 99
Mo 
(T = 66 h)
 99m
Tc  
(T = 6 h)
 99 Tc
Fission spontanée
Un noyau lourd se scinde en deux autres noyaux moins

lourds : fragments de fission avec émission de x neutrons
Équation de fission :
A
Z X*N  A1
Z1 YN1 + A2
Z2 YN2 + xn
Bilan : QFS = (X - Y1 - Y2 - xn)
236 * 144 89
Exemple : 92U144  56Ba88  36Kr53  3n
238U  périodes TFS = 8 1015 ans et T= 4,5 109 ans
9
ACTIVITE ET PERIODE
RADIOACTIVE
Période et vie moyenne
 Loi de décroissance : dN(t) = - N(t)dt  N(t) = N 0 e-λt

 Activité : A(t) =  N(t)
Ln2
 Période : T =
λ A0
1 A(nT)=
 Vie moyenne : τ = = 1,44T 2n
λ
 Unité légale de l’activité : le becquerel 1 Bq = désintégration par seconde

Ancienne unité : Curie 1 Ci = 3,7 1010 Bq = 37 GBq 1 Bq = 27 pCi
 Taux d’émission : le nombre de rayonnement d’un type et d’une énergie

déterminés émis par unité de temps I
n =A
100
10
Loi de décroissance
131
I 
T = 8 jours
 131
Xe     e
100
100
10 10
Activité
1 1
0,1
0,1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
0 10 20 30 40 50 60 70 80 100
Jours
Période radioactive
Exemple : Décroissance de la radioactivité naturelle créée lors de la formation de la Terre
 Relation masse-période
1 AM
m=
Na λ
A : activité
M : masse molaire
 : constante de désintégration
Na : nombre d’Avogadro
Radioélément Période Activité massique(Bq/g)
131I 8 jours 4,6 1015

137Cs 30 ans 3,2 1012
239Pu 24 000 ans 23 109
238U 4,5 109 ans 12,3 103
11
Origine de la radioactivité
La radioactivité naturelle créée au jour le jour par

les rayonnements cosmiques
L’activation des noyaux stables (N, Ar, …) de l’atmosphère terrestre créé en

permanence des noyaux radioactifs
Le Becquerel est une très petite unité
 Eau minérale : 2 à 4 Bq/L 40K
0,02 à 1,8 Bq/L 226Ra
0,01 à 0,9 Bq/L 238U La nature
 Eau de pluie : 0,5 Bq/L est
 Eau de mer : 13 Bq/L 40K + traces U,3H, 87Rb radioactive
 Poisson : 100 Bq/kg 40K

 Lait : 80 Bq/kg dont 62 % 40K
 Pomme de terre : 150 Bq/kg 40K
 Engrais phosphatés : 5 000 Bq/kg U, Th, 40K

 Sédiments : 400 Bq/kg 40K + 12 % U-Th
 Granite : 8 000 Bq/kg 600 à 2000 238U ; 600 226Ra
 Matériaux de construction :
 Béton : 200 à 1 000 Bq/kg 40K
 Briques : 600 à 1 000 Bq/kg 40K
 Plâtre : 50 à 1 000 Bq/kg 226Ra dominant du au phosphogypse
12
 Corps humain adulte : 4 500 Bq 40K

3 700 Bq 14C
Nous sommes des sources radioactives
 Essais atmosphériques : 1945 à 1981

423 essais = 143 USA + 142 URSS + 45 FR + 21 GB + 22 Chine
90Sr, 137Cs, 106Ru
Radioactivité
 Accidents des installations nucléaires : artificielle et
 1957 : Windscale (GB) déchets
 1986 : Techernobyl (URSS) 131I, 134-137Cs, …
 2011 : Fukushima
 Industries nucléaires :
Rejets liquides Rejets gazeux
Réacteur nucléaire 3H, 60Co, 54Mn, 110Ag, 131I, 137Cs 3H, 14C, 85Kr, 131I
Usine de retraitement 3H, 14C,, 90Sr, 129I, 137Cs 3H, 14C, 85Kr, 129I
Origine des expositions
TbTp
A(t) = A0 e -e t Te =
Tb + Tp
13
Période biologique
 Décroissance du radioélément dans l’organisme par sa propre période Tp
 L’organisme élimine lui-même le radioélément , par renouvellement de ses
constituants : période biologique Tb
 La vitesse de disparition du produit radioactif obéit à la combinaison de ces deux
décroissances : période effective Te :
 Loi de décroissance :
1 1 1
= +
Te Tp Tb
0,693
A(t)=A 0 e -λ e t avec λe =
Te
Exemples
Radionucléide Tp Tb Te
1 j (organisme entier) 4,8 h
99mTc 6h 5 j (poumon) 5,8 h
30 j (foie) 6h
131I 8,1 j 138 j 7,6 j
32P 257 j (organisme entier) 13,5 j (organisme entier)
14,3 j
1155 j (os) 14,1 j (os)
3H 12,3 a 12 j 12 j
137Cs 30 a 70 j 70 j
241Am 465 a 55 a 49,3 a
14
Répartition dans l’organisme
Le radioélément passé dans le sang va fréquemment se comporter comme
le composé chimique correspondant en matière d’affinité pour un organe.
Radioélément Répartition
Tritium Organisme entier
Carbone Os, graisse
Phosphore Os, foie
Soufre Os, peau
Iode Thyroïde
Césium Muscles
 Répartition homogène dans l’organisme

 Fixation préférentielle sur certains organes qui seront alors les plus irradiés
Radioactivité artificielle
Les radionucléides à période courte n’existent pas à l’état naturel et doivent être
fabriqués pour répondre aux besoins industriels ou médicaux.
1934 (Irène et Fréderic JOLIOT CURIE) : production des premiers radioisotopes artificiels
27
Al +  
 30
P+n
30
P 
 30
Si +   + e
• Production des radionucléides artificiels auprès des accélérateurs ou de cyclotrons

mettant en œuvre des réactions nucléaires sur des noyaux stables.
Technique d’activation : bombardement une cible par un faisceau de particules X(a , b)Y
Différents types de projectiles :
 Particules chargées
 photons  ou X
 neutrons :activation neutronique
59
Co + n 
 60
Co* 
 60
Ni +    e
15
Activation neutronique
Equation générale d’activation : X(n, ) Y
NX : Nombre de centre cibles

n : Flux des neutrons incidents (nombre de neutrons par unité de temps et de surface)
 : section efficace de la réaction (exprimé en barn 1 b = 10-24 cm2)
dNY : nombre de noyaux formés durant l’irradiation par unité de temps dt :
dN +Y = N X .Φn .σ.dt
Pendant dt, et puisque Y formé est radioactif, il va disparaître par décroissance radioactive, :
dN-Y = N Y .λ.dt
λ : constante radioactive du radionucléide Y formé.
Le nombre de noyaux Y produits pendant l’intervalle de temps dt :

dN Y
dN Y = dN +Y - dN-Y + N Y λ = N X Φn σ
dt
NX peut être considéré comme constant et compte tenu des faibles valeur de 
En considérant que la cible est inactive à l’instant initial, l’intégration par rapport au temps :
N X Φn σ
N Y (t) =(1 - e-λt )
λ
Le nombre de noyaux Y crée correspond a une activité : A(t) = λN Y (t)
après un temps d’irradiation tirr:
A(t = t irr ) = N X Φn σ (1 - e-λtirr )

= Asat (1 - e-λtirr )
A(t)
t = 4T   98 %
Asat
Si le temps d'activation est long devant la période de l'élément radioactif formé ( t > 10 T) :
A(t) = N X Φ n σ
16
td : temps séparant la fin d’irradiation et le début du mesure de la radioactivité

A(t = t irr +t d ) = N X  n (1 - e-λtirr )e-  t d
-t - t
tm : temps de mesure de l’activité A mes (t = t irr + t d + t m ) = N X  n (1 - e irr )e d (1 - e m )
-λt
Dans le cas de cible épaisse : R

A mes (t = t irr + t d + t m ) = N X  n (1 - e-λtirr )e- td (1 - e-  t m )   (x)dx
0
R : parcours du projectile dans la cible d’épaisseur x
Exemple :
Soit une cible de 59Co de 30 mg. La section efficace de la réaction 59Co(n,)60Co

est égale à 20 b et la période radioactive du 60Co est de 5,27 années. Si le flux de
neutrons Фn vaut 5.1012 neutrons.cm-2.s-1,
Quelle sera l’activité en 60Co disponible après une irradiation de 30 jours ?
Réponse :
Sachant que 59 grammes de 59Co contient une mole d’atomes soit 6,02.1023 atomes,
30 mg de 59Co contient 3,06.1020 atomes.
L’application numérique donne :
20 -24 12
 -
30
5,27x3652
x ln2 
6
A = 3,06.10 x 20.10 x 5.10 1 - e  =329.10 Bq
 
17
FILIATIONS RADIOACTIVES
Filiation à trois corps

λ1 λ2
X1  X 2  X3 (stable)
àt=0 N10 0 0
à l’instant t N1 N2 N3
dN1
Population X1 : - = λ1 N1  N1 (t) = N10 e-λ1t
dt
dN 2 λ
Population X 2 : = λ1 N1 - λ 2 N 2  N 2 (t) = N10 1 (e-λ1t - e-λ 2 t )
dt λ 2 -λ1
dN 3 λ λ 1 - e -λ1t 1 - e-λ1t
Population X 3 : = λ 2 N 2  N 3 (t) = N10 1 2 ( - )
dt λ 2 -λ1 λ1 λ2
λ1
N 2 (t) = N10 (e-λ1t - e-λ 2 t ) + N 20 e-λ 2 t
λ 2 -λ1
Si N20  0 et N30  0
λ1 -λ 2 t λ 2 -λ1t
N 3 (t) = N 30 + N 20 (1 - e -λ1t ) + (N10 (1 + e - e )
λ 2 -λ1 λ1 -λ 2
18
Équilibre radioactif
Si on se place dans le cas où à t = 0 on a N20 = N30 = 0, l’évolution de l’activité de X2 :
λ2
A 2 (t) = λ 2 N 2 (t) = A1 (t) (1 - e-(λ 2 - λ1 )t )
λ 2 - λ1
dN 2
A 2 est maximale si : 0  A 2 (t m ) = A1 (t m ) équilibre idéal
dt
λ2 T
Ln Ln 1
λ1 TT T2
tm = = 1 2
λ 2 - λ1 T1 - T2 Ln2
La connaissance de tm est importante en particulier en médecine nucléaire pour le

diagnostic où on injecte le produit X1 et on essaye de minimiser les effets néfastes du
produit fils.
 Choix radioisotope : tm soit supérieur au temps d'élimination biologique.
 Cas 1 > 2 ou T1 < T2 A2 2
Le rapport des activités croit constamment avec le temps : = (e(1 -λ 2 )t  1)
A1 1  2
- -
131
Te  β
T1 = 30 h
131
I  β
T2 =8,02 j
 131 Xe (stable)
L’activité de 131I est maximale

au bout de tm = 95 h
Le rapport des activités
augmente continuellement avec
le temps.
Si T1 << T2, l’activité de X2 devient finalement indépendante de celle de X1.

Pour t >> T1, l’activité de X2 atteint la valeur : λ 2 -λ 2 t
A 2 (t) = A 01 e
λ1
19
 Cas 1 > 2 ou T1 < T2
A1 (t)
λ2
A1 (t)
λ1 - λ 2
A 2 (t)
Exemple d’application
Génération des sources radon à partir du radium
   218
230
Th 
T1 = 6,7 a
 226 Ra 
T2 = 1620 a
 222 Rn  
T3 = 3,8 j
 Po
 Cas   ou  

λ2
X2 se désintègre plus rapidement que X1  >1
λ1 - λ 2
Si t >> T2 t = 10T2  e-2 t  10-3 négligeable
λ2 λ2
A 2 (t) = A 10 (e -λ1t - e -λ 2 t )  A1 (t)
λ 2 -λ1 λ 2 -λ1
A 2 (t) λ2 T2
= = >1 A2(t) > A1(t) : équilibre de régime
A1 (t) λ 2 - λ1 T1 - T2 (non instantané : t long)
Exemple d’application
découverte du 224Ra à partir du 228Th (Rutherford et Soddy)
220
232
U  α
T1 = 6,7 a
 228 Th  α
T2 = 1,9 a
 224 Ra  α
T3 = 3,64 j
 Rn
20
 Cas   ou  
λ2
A1 (t)
λ 2 -λ1
A1 (t)
A 2 (t)
Si T1 >> T2 ou 2 << 1  A2(t) = A1(t) X1 et X2 sont en équilibre séculaire

 Cas 1 < 2 ou T1 > T2
Le rapport des activités croit d’abord avec le temps puis finit par atteindre une valeur constante :
Equilibre de régime : Quand le rapport des activités de X1 et X2 est constant et > 1
- -
 224
228
Ra  β
T1 = 6,7 a
 228 Ac  β
T2 = 6,13 h
 228 Th 
T3 = 1,9 a
 Ra
228
A( Th) 6,7
Équilibre de régime entre 228Ra et 228Th 228
=  1,39
A( Ra) 6,7-1,9
 Cas 1  2 ou T1  T2 T1 = T2(1 + 
Le rapport des activités croit quasi linéairement tant que t << :
 t
A2 1  
= (1- e 1+  2 )  tλ 2
A1 
21
Généralisation à n corps
λ1 λ2 λ3 λn
dN1 dN n
X1  X 2  X3  ... X n  X n+1 (stable) = -λ1 N1 = λ n-1 N n-1 -λ n N n
dt dt
La solution générale correspondante (Nn0 = 0 pour n  1) s’écrit :
A n (t) = A 01  C1e-λ1t  C 2 e-λ 2 t  .... C n e-λ n t  Formule de Bateman
n
λ2 λ3 λ n-1 λn λi
C1 = ..... 
(λ 2 -λ1 ) (λ 3 -λ1 ) (λ n-1 -λ1 ) (λ n -λ1 ) i=2 (λ i -λ1 )
n
λ1 λ3 λ n-1 λn λi
C2 = ..... 
(λ1 -λ 2 ) (λ 3 -λ 2 ) (λ n-1 -λ 2 ) (λ n -λ 2 ) i=1 (λ i -λ 2 )
i 2
n-1
λ1 λ2 λ3 λ n-1 λi
Cn = ..... 
(λ1 -λ n ) (λ 2 -λ n ) (λ 3 -λ n ) (λ n-1 -λ n ) i=1 (λ i -λ n )
Exemple de filiation à n corps
Chaîne de décroissance des descendants du 222Rn provenant de la famille 238U :
 214 - 214 210

  
218
Po 
T1 = 3 mn
 214 Pb 
T2 = 27 mn
 Bi  β
T1 = 1,64 µs
 Po 
T1 = 22 a
Pb
210Pb
214Bi
22
Familles radioactives naturelles
4n + 2 4n +3 4n
Radioactivité naturelle
1 – Isotopes cosmogéniques : 14C, 3H, 7Be, 22Na.

Interaction des rayons cosmiques sur les noyaux de l’atmosphère
14 14
Neutrons  N (n , p ) C
2 – Isotopes d’origine tellurique :

Radon : émanation du sol dépôt des descendants dans les poumons
 Habitat : 10 à 1000 Bq/m3
Cave : 1000 à 10000 Bq/m3
Mine d’uranium : 10 à 1000 Bq/m3
40K : se fixe dans les plantes :
23
Le radon
Radon : gaz radioactif d’origine naturelle

 Désintégration : U et Ra présents
dans la croûte terrestre. Famille Isotope Période
235U 219Rn Actinon 3,96 s
 Présent à la surface de la planète, 232Th 220Rn Thoron 55,6 s
provient surtout des sous-sols 238U 222Rn Radon 3,82 j
granitiques et volcaniques ainsi que
de certains matériaux de construction.
24
Évolution des descendants solides
Vies courtes
Vies longues
EAPV (MeV.m-3 ) =13,7N(218 Po) + 7,7 N(214 Pb) + N(218 Po) 
EAP (MeV) EAP(MeV/Bq)

218Po 13,7 3 620
Facteur d’équilibre dans les 214Pb 7,7 17 800
habitations
214Bi 7,7 13 100
0,3 < f < 0,6 214Po 7,7 2 10-3
CIPR  f =0,4 Total à l’équilibre/Bq de Rn 34 520
Carte d’activité volumique du Radon
 France : IRSN (1982 à 2000)

 National : <A> = 90 Bq/m3
 Département : <A> = 68 Bq/m3
 Angletere : 20 Bq/m3
 Suède : 108 Bq/m3
25
Conseil Supérieur
d'Hygiène Publique
Réglementation
Circulaire DGS/DGUHC 99-46 du 27 janvier 1999
(Préfets, DRASS, DRE)
Organisation du risque de la gestion du risque lié au radon

Des actions correctrices doivent impérativement être conduites
Fermeture de l’établissement
recevant du public jusqu’à la
réalisation des actions
1000 Bq.m-3
Décret 460 du 4 avril 2002 : Mesure périodique
tous les 10 ans du radon dans les lieux publics
Entreprendre des actions où le taux de radon est élevé
correctrices simples
400 Bq.m-3
La situation ne justifie pas
d’action correctrice
200 Bq.m-3
Connaître le potentiel radon de ma commune – IRSN
Bâtiments à construire
https://www.irsn.fr/FR/.../radon
Détection du Rn : mesures passives

 DSTN : LR115, CR39
 Chambre d’ionisation Electret : Disque en Téflon chargé positivement
(VI  VF )
AR n   B
CF  t
26
Détection du Rn : mesures actives
 Chambre d’ionisation : ALPHAGARD
Détection du Rn : mesures actives
Scintillation liquide
Emanométrie
27

Chapitre 2-L3S6 - 19-20

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Physique subatomique

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 1/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 2/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 4/chap2

T = 5,3 MeV I = 100 %

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 5/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 6/chap2

 Condition d’instabilité : Q- > 0  (X – Y) > 0

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 7/chap2

 Condition d’instabilité : Q+ > 0  (X – Y)> 2mec2 = 1,022 MeV

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 9/chap2

2mec2 =1022 keV

Qmax = 542 keV

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 10/chap2

Il est parfois utile de considérer l'énergie moyenne de cette distribution

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 11/chap2

Capture Électronique (CE)

 Condition d’instabilité : (X – Y ) > BK

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 12/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 13/chap2

 Spectre de raies : 60 keV < E < 3 MeV

E 1 = 1,17 MeV I 1 = 100 %

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 14/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 15/chap2

Conversion interne (CI)

Un noyau se désexcite en transmettant directement son énergie à un

L’électron est libéré de sa couche si l’énergie qui lui été

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 16/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 17/chap2

Un noyau lourd se scinde en deux autres noyaux moins

Bilan : QFS = (X - Y1 - Y2 - xn)

238U  périodes TFS = 8 1015 ans et T= 4,5 109 ans

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 18/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 19/chap2

Période et vie moyenne

 Loi de décroissance : dN(t) = - N(t)dt  N(t) = N 0 e-λt

 Unité légale de l’activité : le becquerel 1 Bq = désintégration par seconde

 Taux d’émission : le nombre de rayonnement d’un type et d’une énergie

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 20/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 21/chap2

Radioélément Période Activité massique(Bq/g)

131I 8 jours 4,6 1015

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 22/chap2

La radioactivité naturelle créée au jour le jour par

L’activation des noyaux stables (N, Ar, …) de l’atmosphère terrestre créé en

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 23/chap2

 Poisson : 100 Bq/kg 40K

 Engrais phosphatés : 5 000 Bq/kg U, Th, 40K

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 24/chap2

 Corps humain adulte : 4 500 Bq 40K

 Essais atmosphériques : 1945 à 1981

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 25/chap2

Origine des expositions

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 26/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 27/chap2

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 28/chap2

 Répartition homogène dans l’organisme

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 29/chap2

• Production des radionucléides artificiels auprès des accélérateurs ou de cyclotrons

A. Nourreddine Cours L3S6 : Physique subatomique 30/chap2

Equation générale d’activation : X(n, ) Y

NX : Nombre de centre cibles

λ : constante radioactive du radionucléide Y formé.