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Fait à Libreville, le
23/08/2020
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11/10/2020
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Fait à Libreville , le
25/10/2020
DECHARGE
Dans le souci d’assurer la fiabilité et l’authenticité des écritures jusqu’aux états financiers,
l’organisation comptable a fait l’objet de développements particuliers dans les articles 14 à 21
de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière, et ce, afin d’en
souligner toute l’importance.
De l’existence de deux niveaux de présentation de ces états, dans le cadre des deux «
systèmes » comptables retenus par le Système comptable OHADA : Système normal
et Système minimal de trésorerie ;
- De la stricte application des principes comptables affirmés, notamment ceux de
transparence, de non-compensation et de régularité, obligation rappelée à l’article 34
de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.
Les états financiers sont établis sur une base de continuité d’exploitation, c’est à dire en
présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins que des
événements ou des décisions survenus avant la date de publication des comptes rendent
probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation d’activité. Lorsque les états
financiers ne sont pas établis sur cette base (non-continuité d’exploitation : liquidation de
l’entité par exemple), les incertitudes quant à la continuité d’exploitation sont indiquées et
justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés est précisée.
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du Système comptable
OHADA sont les suivants :
o Postulat de l’entité
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la personne
morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires,
membres).En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et celui de ses
propriétaires. Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires qui sont prises
en compte dans les états financiers de l’entité. Une entité s'étend à toute organisation exerçant
une activité économique et qui contrôle et utilise des ressources économiques. Lorsqu’une
entité (personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui
doit présenter des états financiers consolidés.
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent. L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle
contenue dans le tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques
concernant le Système Minimal de Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les
transactions passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations
et autres événements entraînant des encaissements et des paiements futurs.
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme relatif
au droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de prise en
compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre. En
effet, la comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes
successives implique la permanence des méthodes d'évaluation et de présentation. Le terme «
méthode comptable » s’applique - aux méthodes et règles d’évaluation et de présentation des
comptes. On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel
est intervenu dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou
financier et que le changement de méthodes fournit une meilleure information financière
compte tenu des évolutions intervenues.
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les transactions
et autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et
présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique. Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce
postulat comptable. Les quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien
référentiel comptable) qui sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence
sont les suivantes :
- Inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété » ;
- Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat
de location acquisition (côté preneur) et d’une créance de location financement (côté
bailleur).Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente
ou tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d’exercer) ;
- Inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
- Inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres entités.
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont
un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un
pays ou d’un espace géographique à un autre. Les conventions comptables servant de guide
pour l’élaboration des états financiers annuels du Système comptable OHADA sont les
suivantes :
Selon la convention du coût historique, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou
pour la valeur de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation ou, dans certaines
circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant que l’on s’attend à verser
pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal de l’activité.
o Convention de prudence
Cette convention est énoncée d’entrée dans les articles 3 et 6 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière : « La comptabilité doit satisfaire, dans le respect
de la convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence
inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations
qu’elle a traitées. » La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions
d’incertitude afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes
susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et les produits ne
doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués. La
convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de nos
entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des tiers et, d’autre
part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution de plus-values
potentielles) susceptibles de nuire à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité
d’autofinancement. Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à
la création de réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des
actifs ou des revenus ou la surévaluation délibérée des passifs ou des charges.
Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les articles 6, 8, 9, 10
et 11 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière. En fait, il
imprègne tous les textes relatifs à l’information externe.
Cette convention est rappelée à l’article 34 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière : « le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent ». Cette convention, classique mais d’application délicate, a
pour principale conséquence que l’on ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à
l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l’exercice précédent) :
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice. Dans le cadre
du Système comptable OHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas d’imputation
possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le compte de résultat :
Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la transparence
sur la réalité de l’entité en présentant une information complète et utile. Cette information doit
répondre aux caractéristiques qualitatives classées en deux catégories :
Pour que l’information financière soit utile, elle doit être pertinente et représenter fidèlement
ce qu’elle prétend représenter. Les caractéristiques qualitatives essentielles sont donc la
pertinence et la fidélité.
o Pertinence
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les prises de décision
et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela, l'information doit
avoir une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.
- Valeur prédictive : l’information financière a une valeur prédictive si elle peut être
utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les résultats futurs.
- Valeur de confirmation (ou rétrodictive) : l’information financière a une valeur de
confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations précédentes.
La valeur prédictive et la valeur de confirmation de l’information financière sont
interdépendantes. L’information qui a une valeur prédictive a souvent aussi une valeur de
confirmation. Par exemple, des données sur les produits réalisés, pour une année courante,
peuvent être utilisées comme base pour la prévision des recettes de l’année à venir. Elles
peuvent également être comparées avec les prévisions de recettes de l’année en cours ou des
années précédentes. Les résultats de ces comparaisons peuvent aider l’utilisateur à corriger et
améliorer les processus qui ont servi à effectuer ces prévisions. La pertinence s'appuie sur la
convention de l'importance significative.
o Fidélité
Selon le Système comptable OHADA, l’information financière donne une image fidèle quand
elle dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement ou des circonstances
sous-jacents de façon complète, et exempte d’erreurs significatives.
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre
à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors nécessaire de
mentionner dans les Notes annexes les motifs de cette dérogation.
o Comparabilité
La comparabilité est la qualité de l'information qui permet aux utilisateurs de relever les
similitudes et les différences entre des éléments. La comparabilité est le but ; la cohérence et
la permanence dans le choix ainsi que dans l'application des méthodes comptables permettent
d'atteindre cet objectif. Par exemple, les prises de décision des utilisateurs impliquent de
choisir entre des alternatives : investir dans l'entité A plutôt que dans une autre. Dans ce cas,
les informations sur l'entité A sont nettement plus utiles si elles peuvent être comparées à des
informations similaires concernant d'autres entités, mais aussi portant sur d'autres périodes.
o Vérifiabilité
La vérifiabilité est la qualité de l'information financière qui donne aux utilisateurs l'assurance
que l'information reflète l'image fidèle des phénomènes économiques décrits. La vérifiabilité
suppose que divers observateurs bien informés et indépendants pourraient aboutir à un
consensus sur la fidélité de l'information. Il peut s'avérer impossible de vérifier certaines
informations prospectives : dans ce cas, il sera nécessaire d'indiquer les hypothèses sous-
jacentes ainsi que les méthodes d'évaluation utilisées.
o Rapidité
La rapidité répond au besoin de rendre l'information financière accessible aux décideurs avant
qu'elle ne perde sa capacité d'influencer leurs décisions. Rendre plus rapidement accessible
une information pertinente peut accroître son influence. En règle générale, plus l'information
date, moins elle est utile.
o Compréhensibilité
L'équilibre entre les avantages et les coûts est une contrainte générale. Les informations
contenues dans les états financiers doivent procurer un intérêt supérieur au coût de leur
production. L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est probable que les
avantages procurés par l’information financière justifieront les coûts entraînés par sa
production et son utilisation. Lors de cette évaluation, il y a lieu de se demander si une ou
plusieurs caractéristiques qualitatives pourraient être sacrifiées dans une certaine mesure pour
réduire les coûts.
Après avoir vu dans le cadre de la première section de notre premier chapitre, les définitions,
rôles et objectifs de la comptabilité et de l’organisation comptable, nous allons à présent voir
dans la deuxième partie de notre chapitre l’assistance comptable à travers l’externalisation par
les professionnels de cette discipline.
Les entreprises évoluant dans un monde concurrentiel de plus en plus complexe optent pour
une stratégie de recentrage sur le cœur de métier en ayant recours à l’externalisation. Cette
pratique, connue aussi sous le nom d’outsourcing, est courante pour des activités telles que
l’informatique ou la logistique, mais apparaît comme une innovation dès qu’il s’agit de la
fonction comptable et financière. Dans cette partie, il s’agira pour nous de définir d’abord le
concept d’externalisation ou d’assistance comptable avant de développer le concept de cabinet
comptable.
Bien qu’étant très utilisé, le terme d’assistance comptable ou externalisation (chez le client),
n’est pas très bien comprise par tous, et est souvent confondu avec la sous-traitance.
Selon BARTHELEMY (2010 : 2), « c’est le fait de confier une activité et son management à
un fournisseur ou à un prestataire extérieur, plutôt de la réaliser en interne ».
Globalement, après ces trois définitions, on peut dire que l’externalisation comptable, aussi
appelée outsourcing, désigne le transfert de tout ou partie d'une fonction d'une entreprise vers
un partenaire externe.
En effet, elle consiste pour le prestataire, à assister le client sur son organisation interne, le
traitement des opérations comptables jusqu’à l’établissement des états financiers annuels. Ces
traitements concernent les petites et moyennes entreprises (PME), qui ne disposent de tous les
moyens nécessaires pour mettre en place un service comptable : dans ce cas, on assiste à une
externalisation de la fonction comptable.
Selon GUERY (2010 : 506), la mission d’assistance comptable ne doit pas se confondre à la
mission de contrôle de comptes. Le cabinet met en place chez le client, des ressources
humaines qui permettront de faciliter le travail de collecte et de remontée des données. Un
autre assistant sera chargé du suivi dans le cabinet. Pour les plus grandes entités disposant des
services et/ou département comptables, les travaux d’externalisation comptable portent
principalement sur les missions de révision des comptes, consistant à analyser les comptes,
passer les écritures de régularisation et monter les états financiers annuels et la liasse fiscale.
Après avoir défini l’externalisation comptable, nous allons à présent nous intéresser aux
entreprises chargées de la gestion de la comptabilité d’autre entreprises : les cabinets
comptables.
Un cabinet d’expertise comptable est selon DUPUICH (2007 :187), « une micro culture qui a
ses valeurs et ses normes et qui secrète un type d’hommes de référence ». Il intervient pour
apprécier et tenir la comptabilité, certifier la régularité et la sincérité des étés financiers
annuels et faire l’analyse de la situation financière, économique et juridique. L’expert-
comptable par ses compétences s’avère aussi un atout pour tout créateur d’entreprise en quête
d’un accompagnement performant pour pérenniser son activité.
Comme déjà indiqué plus haut, l’externalisation de la comptabilité d’une entreprise consiste à
confier à un professionnel externe, tout ou partie de la tenue de la comptabilité. Quel est son
fonctionnement ? Quels en sont les avantages ? Existent-ils des freins à son utilisation ?
L’assistance juridique
Pour une TPE / PME, choisir de produire en interne la comptabilité et les déclarations fiscales
de l’entreprise amène souvent des problèmes de coûts, de temps et de compétences. En effet,
si la force d’une entreprise se situe dans sa capacité à produire de la valeur ajoutée pour ses
clients, il paraît important de se demander s’il est stratégiquement intéressant d’intégrer la
fonction comptable dans l’entreprise.
Pour autant, tous les avantages que présente l’intégration de la comptabilité sont basés sur le
prérequis que le dirigeant sache et aime animer un service administratif et comptable. Car
bien souvent, choisir de gérer soi-même sa comptabilité engendre des problèmes de coûts, de
temps, et de compétences. Les avantages liés à l’externalisation de la comptabilité ont
également liés aux problèmes de coût, de compétences et de temps :
Bien que cela ne paraisse pas toujours évident lors d’une analyse rapide, pour les TPE
et les PME un expert-comptable est souvent plus économique que de réaliser la
comptabilité en interne. Si on intègre les coûts cachés et les économies (souvent
récurrentes d’une année sur l’autre) que permettent de faire les conseils d’un bon
expert-comptable, le coût global de l’externalisation est souvent inférieur au coût
global d’une comptabilité interne.
Les avantages et les inconvénients de l’externalisation perçus par les entreprises n’ont pas
forcément un impact direct sur leur taux de recours à ce type de solution
- Elle permet de réduire les coûts de l’entreprise. En effet, ce n’est pas toutes les
entreprises qui disposent de moyens suffisants pour embaucher un comptable. De
plus, le recours à un comptable externe coûte moins cher que d’en embaucher un.
- Externaliser sa comptabilité permet aussi de se consacrer entièrement au cœur de son
métier. Non seulement, cela vous permet de gagner du temps, mais d’être aussi
mieux concentré sur les activités de votre entreprise.
- En outre, cela permet au dirigeant d’entreprise d’éviter les erreurs comptables et de
bénéficier des services d’un professionnel dans le domaine des règles fiscales,
comptables, juridiques et sociales.
- Le recours à un comptable externe vous permet de bénéficier du respect des
obligations légales et de la garantie de couverture. Aussi, ce professionnel assume la
responsabilité de ces erreurs.
- Vos informations comptables sont également en sécurité. Du fait de leurs
confidentialités, certaines tâches comptables doivent plutôt être externalisées.
- Le recours à un expert-comptable peut être aussi très utile pour le dirigeant et
contribuer à la croissance de l’entreprise. Il pourra vous donner des conseils dans le
domaine fiscal, social ou juridique.
Même si à priori, externaliser sa comptabilité est moins cher, il faut savoir que cela peut entraîner de
lourdes factures surtout si vous devez faire appel régulièrement à ce professionnel. Aussi, il y a un
risque que certaines données de l’entreprise soient divulguées. Il s’agit par exemple, de la perte de
brevets techniques, de prix d’achats, de contrats…
La révision comptable étant le procédé choisi pour conduire notre travail de reconnaissance
du chiffre d’affaires, nous allons dans la dernière partie de notre première section définir les
termes essentiels de notre thème : révision comptable, chiffre d’affaires et entreprise avec
tiers collecteur.
Devant être effectuée au moins une fois par an, la révision comptable est une étape importante
qui consiste à vérifier si la comptabilité d’une entreprise a été établie correctement et
conformément aux règles en vigueur. Présentation de son déroulement
La révision comptable est un ensemble de procédures qui consiste à effectuer un certain
nombre de travaux afin de vérifier que la comptabilité d’une entreprise soit correcte
et conforme aux règles en vigueur.
Cette notion elle est souvent confondu par les profane à la notion d’audit qui elle se définit
comme étant est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et impartial
aboutissant à un jugement sur les états financiers, le contrôle interne, l'organisation, la
procédure, ou une opération quelconque d'une entité.
Il faut noter que la révision des comptes et l’audit sont deux disciplines qui interviennent dans
des sphères totalement différentes. L’une opère dans le cadre du commissariat aux comptes et
l’autre dans celui de l’expertise comptable.
Traditionnellement, ce contrôle est mené avant la clôture d'un exercice comptable, ce qui
n'empêche la tenue de révisions partielles tout au long de l'année. Dans ses grandes lignes, la
révision comptable vise 4 objectifs principaux :
Selon les cas, le travail de révision peut être réalisé par l'entreprise elle-même ou bien être
confié à un expert-comptable externe.
En pratique, le travail de vérification consistera à :
Dans cette deuxième partie, il nous sera assigné la tache de définir la notion de chiffre
d’affaires, d’en donner les objectifs généraux et ses caractéristiques.
Le chiffre d’affaires est le premier indicateur de performance dans les entreprises, il est très
certainement l’indicateur le plus connu par l’ensemble des départements d’une entreprise.
L’essentiel des produits de l’entreprise est constitué par son chiffre d’affaires.
Le chiffre d’affaires correspond au montant hors taxes récupérables des ventes de produits et
services liés aux activités ordinaires de l’entreprise. Il regroupe le montant des ventes, de la
production vendue et des produits accessoires.
.2 Notion de ventes
Devenue plus stratégique, la vente ne peut plus être abordée avec de simples batailles de
commerciaux dans les rues ou dans les agences comme l’imaginent encore de trop nombreux
responsables. La vente est devenue la préoccupation majeure des directions générales du fait
de l’évolution de l’environnement économique, notamment l’intensification de la
concurrence.
.2.1 Définition
La vente est la cession d’un bien ou d’un service en échange d’une somme d’argent convenue
entre le vendeur, celui qui cède le bien ou le service, et l’acheteur, celui qui paie. Par
extension, une vente est l’ensemble des processus qui conduit à la conclusion de cet accord de
cession. Par analogie au sein d’une entreprise, la vente est le service où la fonction
commerciale qui a en charge la réalisation des profits.
.2.2 Objectifs de la vente
Nous étudierons dans ce point, la vente sous ces différents aspects juridique, technique,
managérial et comptable.
Aspect juridique
La vente est réalisée dans le cadre d'un contrat de vente, oral ou écrit en droit commercial.
Le contrat de vente précise les conditions dans lesquelles se fait l'échange du bien ou du
service. Il décrit le bien ou le service vendu, le délai de livraison, le prix et les conditions de
paiement. Il existe différentes formes de contrats. Cependant, le simple fait être d'accord par
oral sur la chose et sur le prix transfère la propriété du vendeur à l'acheteur.
Aspect technique
Aspect de management
La force de vente est constituée par l'ensemble du personnel commercial chargé de la vente et
de la stimulation de la demande. Elle constitue le principal outil de la performance
commerciale, et regroupe différents postes : directeur commerciale, directeur des ventes,
représentant, animateur des ventes, prospecteur, conseiller commercial, chargé d'affaires,
ingénieur commercial, ingénieur technico-commercial, etc....
Aspect comptable
La vente est réalisée sur la base de pièces justificatives internes et externes. Ces pièces sont
établies en partie par rapport à la procédure de vente adoptée par l'entreprise. Mais pour un
cadre général, nous pouvons retenir :
Ces opérations sont donc celles que l'entreprise effectue à titre principal pour l'obtention d'un
revenu. Elles vont couvrir aussi bien les fonctions situées en amont de la vente (approbation
préalable des crédits, réception des commandes et préparations des livraisons), que les
fonctions d'aval (suivi des comptes de clients, recouvrement et encaissement des créances).
. Tiers collecteur
Ceux-ci correspondent aux versements reçus de l’État, des organismes nationaux, ou d’une
autre entité, par l’organisme qui les transferts sans marge d’appréciation au bénéficiaire final.
L’organisme est un intermédiaire dans le processus de recouvrement de l’entreprise tierce.
Après avoir parcouru les principales définitions liées à notre thème de travail dans le cadre de
dans la deuxième section, les fondements de notre environnement de travail qui est
l’entreprise, mais aussi de la discipline sur laquelle se fonde notre travail, à savoir la
comptabilité.
Section 2 : la comptabilité à travers la théorie des organisations : L’externalisation de la
fonction comptable à l’épreuve de la théorie du signal
Il est difficile d’enfermer dans une définition unique le sens d’un mot comme entreprise qui
s’applique aussi bien à un complexe industriel, qu’à un cabinet de conseil ou bien encore à un
petit commerçant.
. Définitions de l’entreprise
L’entreprise est une : Action d'entreprendre quelque chose, de commencer une action ; ce que
l'on entreprend : Échouer dans son entreprise. Affaire agricole, commerciale ou industrielle,
dirigée par une personne morale ou physique privée en vue de produire des biens ou services
pour le marché ; unité économique de production ; firme : Entreprise industrielle,
commerciale. Action par laquelle on essaie de porter atteinte à quelque chose ou à quelqu'un :
Une entreprise contre la liberté.
L'entreprise selon l'approche juridique
.2 Objectifs de l’entreprise
Nous tenons à préciser que nous considérons l'objectif comme une finalité de l'entreprise et ils
sont aussi des buts concrets et souvent quantifiables à atteindre dans un délai précis. Et des
buts sont des étapes intermédiaires dans la réalisation des objectifs. Les auteurs GUERNY et
GUIREC définissent les objectifs comme des résultats, généralement chiffrés, que l'on se fixe
d'atteindre dans un certain délai. Ainsi, les buts sont compris ici, comme des objectifs
subsidiaires dont la réalisation conditionne l'atteinte des objectifs fondamentaux de
l'entreprise. Dans la fixation et la mise en œuvre des objectifs, il faut tenir compte des
hommes. En effet, la formulation des objectifs peut donner lieu à plusieurs interprétations qui
vont se répercuter au niveau de la mise en œuvre. Par ailleurs, la formulation d'une série
d'objectifs peut comporter à première vue des contradictions qui ne vont faciliter leur mise en
œuvre. Lorsque les objectifs sont trop globaux, il y a nécessité en termes mesurables et
immédiatement compréhensibles pour qu'ils soient réalisés avec un minimum d'efficacité.
Ainsi, il est indispensable de détailler les objectifs subsidiaires jusqu'au niveau le plus bas. Par
ailleurs nous devons noter que les objectifs et buts devront être adéquats aux moyens dont
dispose l'entreprise ceci afin d'éviter les ambitions irréalistes. C'est pourquoi, il est donc
nécessaire de fixer des objectifs pertinents et de bien évaluer le potentiel de chaque secteur de
l'entreprise. Enfin, l'entreprise doit tenir compte des opportunités que lui offre son
environnement ainsi que des contraintes que lui impose ce dernier. Par environnement, il faut
entendre l'ensemble des facteurs externes qui ont une influence sur l'entreprise, sa vie et son
exploitation.
Ce point vise a présenté les grandes écoles de la théorie des organisations (l’école classique,
l’école des ressources humaines, l’école de la contingence, Les théories des systèmes et de la
décision et l’école socio technique), ainsi que les lectures métaphores et transversales de
l’organisation et les sources d’idées qui les ont nourries. Un minimum de cohérence théorique
se révèle nécessaire pour élaborer des principes opérationnels d'entreprise, à partir desquels
les dirigeants animeront effectivement les ressources humaines. C’est pourquoi nous en
présenterons les plus importants sous l'angle de la théorie des entreprises.
L’école classique
L'école classique regroupe les auteurs (TAYLOR, FAYOL, etc.) dont la principale
préoccupation était de trouver la bonne façon d'organiser le travail au sein d'une unité
productive. L'approche adoptée par ces auteurs peut être qualifiée d'universelle en ce qu'ils
prétendent que les préceptes qu'ils mettent en œuvre sont valables pour tout type
d'organisation (« one best way »). C'est avec eux que les grands principes de gestion des
organisations ont été posés : l'autorité s'exerce de haut en bas; l'entreprise est un tout, mais
plusieurs fonctions doivent être distinguées; chacun est spécialisé dans une tâche précise («the
right men in the right job »).
L'école des relations humaines s'est développée en réaction aux excès du taylorisme qui dans
sa recherche de la productivité a engendré des comportements contraires à ses objectifs
initiaux. La vision stratégique implicite de cette école reste identique à celle de l'école
classique s'attachant à proposer un cadre d'analyse unique et universel. Mais l'approche de
l'organisation évolue en intégrant une nouvelle dimension : l'Homme en tant qu'individu et
membre d'un groupe. Les principaux défenseurs de cette école sont Elton MAYO, MASLOW.
Selon MAYO, la quantité de travail accomplie par un individu n'est pas déterminée
par sa capacité physique mais par sa capacité sociale, c'est-à-dire son intégration à un
groupe. En effet, l'employé ne réagit pas en tant qu'individu mais en tant que membre
d'un groupe. Au-delà de l'organisation formelle, il existe donc une organisation
informelle qui obéit à une logique de sentiments et d'appartenance.
MASLOW, quant à lui a élaboré une théorie des motivations qui repose sur la
hiérarchie des besoins humains. Cette approche peut se résumer en cinq besoins : les
«besoins physiologiques », les «besoins de sécurité », les «besoins d'appartenance »,
les «besoins d'estime», les « besoins de réalisation de soi et d'accomplissement».
Cette théorie peut s'appliquer dans le domaine du travail. Les individus dont les
besoins sont primaires (physiologiques et de sécurité), recherchent un travail spécialisé
tandis que ceux qui désirent atteindre le plus haut niveau de l'échelle des besoins,
préféreront un travail à responsabilité.
L’école de la contingence
Cette école rassemble un grand nombre d'auteurs dans cette école : Woodward, Lawrence et
Lorsch, Burns et Stalker... Les théories de la contingence (Contingence = dépendance) se
caractérisent par leur rupture avec les courants de pensée normatifs classiques qui prônent
l'existence d'une seule forme structurelle meilleure dans tous les cas (le fameux « one best
way » est ainsi remis en cause), pour donner comme alternative le principe selon lequel il n'y
a pas de structure d'organisation idéale, mais autant de « best way » qu'il existe de contextes
différents.
D’autres écoles en termes de pensée d’entreprise avanceront l'idée qu'il n'y a pas
d'organisation idéale mais des organisations adaptées à leur contexte. On retiendra
essentiellement une profonde continuité et complémentarité des enseignements de ces
diverses écoles.
Théorie des systèmes, C'est à Bertalanffy1 que l'on attribue la théorie des systèmes.
Cette théorie assimile l'organisation à un système (ensemble des parties
interdépendantes agencées en fonction d'un but) complexe, finalisé, hiérarchisé,
commandé et ouvert sur son environnement que l'on définit comme l'ensemble des
éléments extérieurs à l'entreprise ayant une influence sur elle et qu'elle peut influencer
en retour. En outre, l'analyse systémique repose sur l'idée que pour bien comprendre le
fonctionnement d'un tout, il faut examiner les relations existant entre les parties de ce
tout. Les principaux concepts associés à la théorie des systèmes sont ceux de système
ouvert et de système fermé, de rendement et d'efficacité, d'entropie, de sous-système,
d'équifinalité et de synergie.
Les théories de la décision, Le principal modèle s'inscrivant dans le cadre des théories
de la décision est celui de la rationalité absolue/limitée de H.A Simon.
On entend par rationalité, une situation de choix dans laquelle l'acteur rationnel en
face de plusieurs branches d'alternatives va choisir celle qu'il croit aboutir au meilleur
résultat global. C'est dans cet esprit que s'inscrivent les travaux de H. SIMON,
CYERT et MARCH.
- Selon SIMON, dans son ouvrage le plus célèbre est " administrative behavior "
(1947). " l'homme administratif " se distingue de " l'homo economicus ", car il
ne maximise pas, économiquement, son utilité, il ne connaît pas tous les
paramètres indispensables à la prise de position rationnelle, et il n'a pas une
fonction de préférence stable et durable. Le but de la théorie dite " de la
rationalité limité " est donc de mettre en lumière les limites pratiques de la
rationalité humaine et de s'efforcer trouver les moyens (entraînement,
formation, adhésion à de nouvelles valeurs) de repousser ces limites.
- Richard CYERT (1921 ...) et James MARCH (1928 ...) : Disciples de SIMON,
se sont efforcés, au travers d'un célèbre ouvrage : " A behavioral theory of the
firm " (1963), de donner un caractère opératoire aux idées de SIMON. Ils
décrivent toutes les entreprises comme des processus dynamiques et continus
de prises de décisions. Ils remarquent que l'entreprise est " un groupe de
participants aux demandes disparates ", bien que tous aient, " in fine " intérêt à
la bonne marche du système. Il existe donc des négociations entre coalitions
qui conduisent aux prises de décision. Donc les buts poursuivis ne sont pas
rationnels, mais représentent le meilleur compromis possible. Ainsi, selon eux,
la théorie du comportement de la firme peut être résumée en 4 concepts
fondamentaux :
o La résolution des conflits : Une entreprise étant composée de coalitions
de membres ayant des buts différents, il est nécessaire de mettre au
point des procédures de résolution des conflits.
o L'élimination de l'incertitude : Une firme cherche à éliminer
progressivement les multitudes d'incertitudes qui l'entourent, mais telles
les têtes de l'hydre, elles renaissent sans cesse à Irrationalité
incontournable des choix à long terme.
o La recherche de la problématique : Il est indispensable de rechercher
les vraies causes des problèmes posés dans l'entreprise sans utiliser de
masques (indulgence pour les " amis " et dénigrement des " ennemis
") : Il faut voir les réalités en face.
o L'apprentissage : Les entreprises changent leurs comportements et la
perception qu'elles ont des choses avec le temps, et ce qui est vrai
aujourd'hui ne sera peut-être pas vrai demain (vision systémique).
La théorie des coûts de transaction (TCT) La théorie des coûts de transaction est
définie par Ronald. H. Coase dans un article de 1937 « The nature of the firm » où
l'auteur s'interroge sur les raisons d'existence des organisations. Il y montre que c'est la
comparaison entre les coûts de transaction du marché et les coûts de transaction
internes qui, pour une situation donnée, permettent de déterminer quelle est
l'organisation la plus pertinente.
On entend par coûts de transaction les coûts de fonctionnement du système d'échange
dans une économie du marché, à savoir les coûts d'information, de négociation, de
comportements liés au recours au marché pour procéder à l'allocation de ressources et
transférer les droits de propriété des éléments objet d'échange.
Théorie d’agence : La relation d'agence est « un contrat par lequel une ou plusieurs
personnes (le principal) engagent une autre personne (l'agent) pour exécuter en son
nom une tache quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de
décision à l'agent » ( Jensen et Meckling). La théorie d'agence a pour principal objectif
de mettre en avant les divergences d'intérêts potentielles entre les différents
partenaires de l'entreprise (dirigeants, actionnaires et créanciers) .En effet, selon
Jensen et Meckling, les différents acteurs de l'entreprise, s'ils veulent maximiser leur
propre utilité, peuvent avoir des intérêts divergents.
Dans la relation d'agence, il y asymétrie d'information, c'est-à-dire que l'information
détenue par les deux personnes (le principal et l'agent) n'est pas la même, l'agent a en
général une connaissance plus grande sur la tache qu'il doit accomplir que le principal,
donc le contrat est incomplet et si le principal veut contrôler l'agent, il doit supporter
des coûts d'agence (dépenses de surveillance, commissaires aux comptes...). La théorie
d'agence tente ainsi de définir la forme d'organisation et les types de contrats
susceptibles de minimiser ces coûts d'agence.
- Production ;
- R&D;
- Marketing, ventes ;
- Administration, finances ;
- Gestion des ressources humaines ;
- Planification stratégique.
.1 Fonction production
L’entreprise met à la disposition des consommateurs des produits (biens ou services). En les
supposant mis au point, il est indispensable de les produire ; on dira aussi de les fabriquer
(usiner).
L’entreprise disposera donc d’une unité (au minimum), qui réunit tous les moyens humains et
techniques nécessaires à la fabrication d’un bien ou nécessaires à l’élaboration du service
proposé et vendu.
Un produit n’existe que s’il a été défini. L’unité de Recherche et Développement explore en
permanence les évolutions possibles du produit. Elle sera informée de l’émergence de
technologies nouvelles, de nouveaux concepts, de nouveaux matériaux, de nouvelles manières
de procéder.
La ” veille ” tout azimut est une activité essentielle de la fonction R & D qui doit ensuite et en
permanence incorporer de l’innovation dans les produits d’aujourd’hui et préparer les produits
de demain.
La fonction R & D a en charge l’élaboration de prototypes et leur mise au point. Elle se situe
en amont de la fonction de production avec laquelle elle collabore étroitement.
La fonction R & D doit aussi établir un lien fort avec la fonction de planification stratégique –
l’avenir de l’entreprise – et avec la fonction marketing qui identifie et mesure les attentes du
marché.
.3 Fonction Marketing/Vente
Le marketing est dans l'entreprise une fonction intégrée comme toutes les autres fonctions, il
concourt à la conduite de l'entreprise. Le marketing est un moyen optionnel pour permettre
d'optimiser les objectifs poursuivis dans l'échange et satisfaire le mieux possible les besoins
exprimés et latents des consommateurs.
Le produit, une fois conçu doit être ou pouvoir être fabriqué (bien) ou pouvoir être assumé tel
que prévu (service) avant d’être proposé aux consommateurs. Ce sont les équipes ou les
services de vente – internes ou externes à l’entreprise – qui auront pour mission de trouver les
clients, c’est-à-dire ceux qui, accepteront d’acheter le bien ou le service et de le payer. Pour
soutenir l’action des équipes de vente, l’entreprise développera une action marketing, c’est-à-
dire un ensemble de mesures telles que des études de marché, des tests de produits, des
analyses de satisfaction, de la promotion et de la publicité.
Outre la fonction d’appui à la vente, une des fonctions essentielles d’un département
marketing est de définir le plus précisément possible qui est susceptible de devenir un client,
que faudra-t-il pour qu’il le soit (prix, qualité, délai de livraison…) et pour qu’il le reste
(connaissance de l’évolution de ses attentes, de ses besoins futurs). Le rôle du marketing est
de tisser un lien entre votre entreprise et le consommateur. Le marketing possède à la fois un
rôle d'action et d'analyse dans l'entreprise. Il sert à concevoir et offrir des produits qui vont
satisfaire le consommateur.
33 Tout au long de vos démarches de marketing, il vous faudra utiliser l'ensemble des
moyens dont dispose votre entreprise pour vendre ses produits ou services aux clients. Le tout
devra être fait de manière réfléchie et structurée, mais aussi rentable. Pour tisser un lien entre
l'entreprise et le consommateur, le marketing répond à cinq fonctions :
De nombreuses études montrent que l’acquisition d’un client nouveau est généralement bien
plus coûteuse que le maintien dans le temps d’une relation commerciale avec des clients
existants. D’où l’importance et la valeur d’un fonds de commerce, c’est-à-dire d’un ensemble
de clients récurrents, d’accès facile, avec qui un dialogue peut être développé.
Une des missions essentielles d’un service marketing sera de pouvoir définir les nouvelles
attentes du marché de manière à permettre au dirigeant d’orienter l’action du service R & D et
d’intégrer ces attentes dans sa réflexion stratégique.
.4 Fonction Administration/Finance
Tous les aspects financiers doivent aussi être gérés avec rigueur car il est essentiel qu’à tout
instant, il y ait un équilibre entre les besoins financiers et les ressources financières au risque
de ne pouvoir assurer la pérennité de l’entreprise. De nombreux organigrammes sont possibles
pour rattacher les différents “services de soutien”, que sont les services administratifs, à des
dirigeants de l’entreprise. Cela pourra dépendre de sa taille, de son passé,… L’essentiel sera
de veiller à leur efficacité, de réévaluer régulièrement la pertinence des procédures utilisées,
de comparer le coût – si ces services sont réalisés en interne – avec le coût d’une sous-
traitance… à qualité égale. Le dirigeant doit régulièrement remettre en cause les procédures
utilisées en matière administrative, comme d’ailleurs en matière de production, en utilisant
une démarche telle l’analyse de la valeur
La GRH peut être définie comme l’ensemble des moyens mis en œuvre pour garantir en
permanence à l’entreprise une adéquation entre ses ressources et ses besoins en personnel,
tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.
Aspect quantitatif: la quantité de facteur travail disponible dans l’entreprise doit correspondre
à ses besoins.
Aspect qualitatif: la main d’œuvre disponible doit par ailleurs disposer des compétences
nécessaires à l’entreprise.
Les ressources humaines sont le bien le plus précieux de l’entreprise. Elles sont source de
créativité pour réaliser de nouveaux produits, les mettre au point, les vendre.
A tous les endroits clés de l’entreprise, des femmes, des hommes conçoivent, gèrent,
administrent…
Le dirigeant sera donc attentif à être lui-même bien (in)formé sur les moyens de recrutement,
formation, motivation, développement de la créativité qu’il a intérêt à mettre ou faire mettre
en œuvre pour disposer d’une équipe qui le soutiendra dans sa recherche de l’atteinte des
objectifs qu’il aura fixés.
Ce qui se passe aujourd’hui dans l’entreprise est le résultat des actions engagées hier. Ce qui
se passera dans l’avenir sera la conséquence des actions que vous lancerez aujourd’hui ou que
vous vous préparez à lancer demain.
De même que, en tant que créateur, vous avez d’abord fait un plan d’affaire avant de lancer
une activité nouvelle, de même, une fois chef d’entreprise, vous réajusterez votre plan
stratégique pour tenir compte des réalités (le marché ne répond pas comme vous
l’imaginiez…) ou pour saisir des occasions qui ne se reproduiront plus ou parce que vous
venez de discerner une nouvelle opportunité commerciale dans votre environnement…
Il est très important de comprendre les motivations qui poussent les entreprises à choisir
l’externalisation. Faire ou faire-faire est une question que se posent depuis toujours les
économistes et les gestionnaires des entreprises. Ce point de notre travail présente une analyse
de la décision de faire ou faire-faire en suivant le point de vue que les uns et les autres ont
progressivement développé.
1. L’externalisation et le dilemme du « faire ou faire faire? », pour une nécessité de
recentrage de l’entreprise sur son cœur de métier
À l’origine de toute externalisation d’activités on trouve l’idée qu’une organisation n’a pas
toujours intérêt à tout réaliser elle-même. Notamment si elle cherche à se centrer ou se
recentrer sur leur métier de base, à améliorer sa réactivité, à mieux gérer ses coûts et profiter
des compétences externes pour compléter son offre.
Faire ou faire faire ? Voici une phrase, ou plutôt une question, qui résume tout à fait la
problématique de l’externalisation. Ce phénomène, contrairement à ce que nous pouvons
penser, est vieux comme le monde et consiste à faire réaliser par un tiers plus compétent que
soi même une activité nécessaire à son entreprise.
La théorie des coûts de transaction part du postulat qu’il existe trois façons d’organiser une
activité:
Les coûts permettant de déterminer la structure de gouvernance optimale peuvent être divisés
en deux catégories : Les coûts de production et les coûts de transaction :
La meilleure structure de gouvernance est celle qui permettra de minimiser la somme des
coûts de production et de transaction.
Opportunisme : Etablit le fait qu’un individu poursuit son intérêt personnel sans prendre en
considération les engagements qu’il a pris auprès de ses partenaires. Pour que l’opportunisme
puisse s’exprimer, la présence d’un petit nombre de fournisseurs est fondamentale. En effet,
plus le nombre de fournisseurs est limité, plus le fournisseur attitré est difficile à remplacer
(même s’il se conduit de manière opportuniste). En compléments de ces différents éléments
nous pouvons ajouter l’atmosphère qui l’influencera le comportement des individus et leur
niveau d’opportuniste.
La théorie de la ressource date du milieu des années 1980. Elle est particulièrement utile pour
comprendre ce qui définit l’avantage concurrentiel et le cœur de métier d’une entreprise, et
facilitant parallèlement la décision d’externalisation.
Cette théorie repose sur l’idée que « les différences de la performance entre les entreprises
d’une même industrie peuvent être expliquées par des différences en matières de ressources et
de compétences ». En effet, les dirigeants d’entreprise devront être capables d’identifier, de
protéger, d’exploiter et de créer des ressources et des compétences de haut niveau. (cf. figure
I4)
Aussi, nous rappelons (brièvement et sous une autre forme) les conditions indispensables que
les ressources et les compétences doivent respectées pour bénéficier d’un avantage
concurrentiel durable.
- Valeur : Les ressources et les compétences qui présentent le plus de valeur sont celles
qui permettent l’accès à un grand nombre de marchés et donnent de l’importance aux
yeux du client.
- Rareté : Pour fonder un avantage concurrentiel durable, une ressource ou une
compétence ne doit pas être détenue par un grand nombre d’entreprises.
- Imitation imparfaite : La ressource ou la compétence doit impérativement être difficile
à imiter par les concurrents de l’entreprise qui la possède.
- Substituabilité imparfaite : La facilité de remplacement d’une compétence ou d’une
ressource ne permettra à l’organisation d’avoir un avantage concurrentiel.
Figure 3 : Proximités avec le cœur de métier en fonction des caractéristiques des ressources et des
compétences.
Ces critères de valeur, de rareté, d’imitation imparfaite et substituabilité imparfaite ont des
implications claires sur la problématique de l’externalisation. D’ailleurs, les ressources et les
compétences présentant ces caractéristiques ne devront pas être externalisées.
Nous sommes bien conscients que dans la majorité des cas le choix de l’externalisation
favorise le démantèlement d’un service en interne, cependant au préalable nous avons bien vu
que l’externalisation d’une fonction stratégique pouvait rapporter des gains et des réductions
de coûts non négligeable pour l’entreprise.
Après avoir vu dans les deux premiers points précédents, les aspects généraux relatifs aux
fondements théoriques de l’externalisation, nous allons à présent voir dans le cadre du dernier
point, le lien théorique qui existe entre l’externalisation comptable à l’épreuve de la théorie du
signal.
. Externalisation de la fonction comptable à l’épreuve de la théorie du signal
Malgré les dispositifs légaux, il demeure une asymétrie d’information quant à la qualité des
états financiers obligatoires. L’externalisation de la fonction comptable peut jouer un rôle de
signal, en limitant les possibilités de gestion des données comptables.
Ces deux cadres d’analyse ont été à maintes reprises utilisés pour expliquer les pratiques
d’externalisation de différentes fonctions, et plus particulièrement les fonctions informatique,
productive et commerciale. L’externalisation de la fonction comptable a été, quant à elle, très
peu étudiée (Everaert et al., 2010).
Dans cette partie, nous tentons d’apprécier la pertinence des deux visions de la gouvernance
de l’entreprise qui influencent la manière de concevoir la comptabilité. La vision actionnariale
et la vision partenariale.
Jusqu’à la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, l’entreprise a été conçue à travers la
notion de société telle qu’elle est définie par le droit. Sa gouvernance posait souvent des
problèmes dans les sociétés de capitaux, les petits porteurs s’estimant lésés par les pratiques
des dirigeants au service des administrateurs. Ces conflits trouvaient leur origine dans le
manque d’information sur la gestion, la comptabilité n’étant organisée que pour contrôler
l’action des dirigeants. Le modèle comptable qui exprimait cette vision de la société était celui
du propriétaire selon lequel seuls les détenteurs de parts sociales participaient à la société et
s’en partageaient les résultats. Il s’agissait ici d’une gouvernance actionnariale qui supposait
une conception statique de la comptabilité cherchant à donner une image de la société en
valeurs de marché au moment de l’établissement du bilan (Richard, 2005).
Les travaux de Taylor (1911) et de Fayol (1916) ont permis de penser l’entreprise comme
étant un objet de management distinct de la société définie par le droit (Segrestin et Hatchuel,
2009). Sous leur optique, l’entreprise se devait de mettre en œuvre une dynamique collective
visant à créer de nouvelles ressources devant être réparties entre ses membres selon un
principe d’équité et de solidarité. A cette dynamique collective correspond une gouvernance
partenariale de l’entreprise qui est considérée comme une entité séparée de ses propriétaires
(Paton, 1922), ceux-ci étant assimilés à de simples créanciers au même titre que les autres
prêteurs. Le modèle comptable de l’entité qui lui est associé et dont Courcelle-Seneuil (1872)
en France et Folsom (1873) aux Etats-Unis en firent une première proposition, est conçu de
manière dynamique en s’appuyant sur le principe de la continuité des exercices et sur une
valorisation des actifs à leurs coûts historiques (Schmalenbach, 1961). A l’opposé de la
théorie du propriétaire, la vision partenariale répond à la théorie de l’« entité » selon laquelle
les comptes sont envisagés sous l’angle de la séparation de l’entreprise conçue comme une
entité comptable virtuelle et de ses propriétaires qui sont alors considérés comme de simples
créanciers (Geschäftstheorie). Le capital apporté doit alors être géré car il représente un « coût
», notion qui débouche sur une véritable mutation managériale.
. Expertise comptable
Une profession réglementée est une profession qui est contrôlée par la loi et par une
association professionnelle. Les experts comptables sont régis par l'Ordre des experts
comptables qui définit les conditions d'accès à la profession, ainsi que les conditions
d'exercice inscrites dans le code de déontologie. Ces restrictions garantissent aux clients la
qualité des professionnels auxquels ils recourent.
La profession comptable n’est pas réglementée au plan national même s’il existe des
dispositions en la matière au niveau de la zone CEMAC. Il n’existe pas non plus au niveau
national de Commission de Normalisation Comptable. Différents textes de la CEMAC
régissent l’exercice du métier d’Experts comptables au Gabon mais il n’est pas conféré par
une loi nationale à un Ordre professionnel, l’existence d’une organisation professionnelle
spécifique à la profession comptable étant néanmoins une pratique reconnue au plan
international. Aussi, des actions sont en cours au niveau de la profession pour la mise en place
d’un Ordre professionnel conformément aux dispositions de l’article 4 du Règlement n°11/01-
UREC-027-CM-07 du 05 décembre 2001 portant révision du Statut des Professionnels
Libéraux de la Comptabilité. A cet effet, un projet de texte a été soumis aux autorités pour
réglementer la profession. En ligne avec les orientations de l’UEAC, ce projet de texte décrit :
Les Experts comptables du Gabon agréés par les Autorités de la CEMAC se sont regroupés au
sein de l’Union des Experts comptables du Gabon (UEG): conformément aux dispositions de
l’article 2 du Règlement n°11/01-UREC-027-CM-07 du 05 décembre 2001 portant révision
du Statut des Professionnels Libéraux de la Comptabilité, les Experts comptables habilités à
exercer au Gabon doivent disposer d’un agrément du Conseil des Ministres de l’UEAC,
laquelle fait partie de la CEMAC. Les dispositions communautaires prévoient aussi
l’agrément de sociétés d’expertise comptables et d’Experts judiciaires en comptabilité. En
raison de l’absence d’un Ordre national, les professionnels se sont regroupés au sein de
l’UEG, créée en 2009. Cette association regroupe les agréés CEMAC/UDEAC (personnes
morales et physiques) exerçant à titre libéral et les agréés CEMAC/UDEAC salariés
(membres associés).
Les grands cabinets internationaux (big four) sont membres de l’UEG. En raison du contexte
national marqué par l’absence d’un ordre professionnel, de nombreux prestataires exercent de
manière illégale dans le domaine de la tenue de la comptabilité en violation des dispositions
communautaires.
L’UEG est une association à but non lucratif régie par la loi N°35/62 du 10 décembre 1962
relative aux associations en République gabonaise. Elle a pour objet principalement de
regrouper les personnes ayant les qualifications pour exercer la profession d’Experts
comptables en République du Gabon telles qu’elles sont définies actuellement, d’assurer la
défense des intérêts des professionnels de la comptabilité, de promouvoir l’exercice libéral de
la profession comptable, de collaborer avec les pouvoirs publics en vue de la définition des
programmes de formation et de l’organisation des examens professionnels dans le domaine de
la comptabilité et de proposer aux pouvoirs publics toute suggestion relative à la profession
comptable. L’UEG dispose de statuts et d’un règlement intérieur. Elle comprend deux organes
de décision: l’Assemblée Générale, le Conseil d’administration.
Dans la pratique, l’activité principale de l’UEG tourne autour de la création d’un Ordre des
Experts comptables au Gabon. A cet effet, elle a mené plusieurs initiatives auprès des
différentes Autorités et du secteur privé afin d’accélérer le processus juridique de finalisation
du projet de texte créant l’ordre.
Agrément CEMAC
Les conditions d’accès pour être Experts comptables agréés CEMAC sont définies par
l’article 3 du Règlement n°11/01-UREC-027-CM-07 du 05 décembre 2001 portant révision
du Statut des Professionnels Libéraux: pour être agréé par le Conseil des ministres de
l’UDEAC, il faut être de nationalité d’un des Etats membres, être âgé de 25 ans au moins, être
de bonne moralité et être titulaire du Diplôme d’expertise comptable2F3 ou d’un diplôme
comptable équivalent délivré ou reconnu par les autorités compétentes de l’Etat dont relève le
candidat (article 3 du Règlement mentionné ci-avant).
La Décision N°29/01/UEAC-027-CM-07 du 05 décembre 2001 fixant les conditions de
reversement des comptables agréés dans la catégorie des Experts comptables indique un
régime transitoire pour les Comptables Agréés de la CEMAC. Ainsi, un délai de 10 ans
expirant le 05 décembre 2011 a été retenu par l’article 4 de ladite décision pour le
reversement des Comptables Agréés. Par conséquent, des actions doivent être menées au sein
de la profession avec l’appui des autorités pour permettre la régularisation de la situation des
Comptables Agréés qui souhaitent devenir Expert-comptable.
Néanmoins, le Gouvernement ou éventuellement le futur Ordre des Experts comptables
devrait s’assurer que les comptables agréés qui souhaitent devenir Experts comptables
disposent des qualifications et compétences nécessaires. Ceci pourrait, par exemple, être
effectué par le développement d’un programme de formation continue renforcé pour
l’ensemble de ces professionnels conformément à la Décision N°29/01/UEAC027-CM-07 de
la Commission de la CEMAC. Pour être membre actif ou associé de l’UEG, il faut être agréé
CEMAC/UDEAC exerçant à titre libéral (membres actifs) ou salariés (membres associés).
Les Experts comptables stagiaires ou mémorialistes du Diplôme d’expertise comptable
français peuvent être agréés au sein de l’UEG comme membres juniors. Ces derniers ne sont
pas autorisés à exercer en tant que professionnel indépendant.
. Que fait l’expert-comptable, quelle est sa fonction principale et quels sont ses travaux
accessoires ?
S'il a avant tout pour mission la réalisation d'une prestation définie au départ (supervision
des comptes de l'entreprise, réalisation du bilan, etc.), il est aussi un conseiller pour le chef
d'entreprise, capable de le renseigner et de l'orienter dans de nombreux domaines (paie,
juridique, fiscalité, gestion). L'expert-comptable est présent pour accompagner l'entreprise
à toutes les étapes de sa vie.
Le domaine d'intervention de l'expert-comptable est très vaste. Il est donc très important pour
le chef d'entreprise de bien définir avec son expert-comptable le cadre d'intervention de ce
dernier.
Lors d’une création d’entreprise ou d’une reprise d’entreprise, le porteur de projet peut se
poser les questions suivantes : est-ce obligatoire d’avoir un expert-comptable ?
. Obligations de l’expert-comptable
Le client doit tout mettre en œuvre pour que l'expert-comptable puisse réaliser sa mission. Il
s'agit évidemment de rémunérer sa prestation, mais aussi de mettre à sa disposition les
documents nécessaires pour effectuer les travaux requis dans des délais raisonnables.
Apres avoir vu dans le cadre de le première et deuxième partie de cette première section, les
contours règlementaires, institutionnels, et professionnels du métier d’expert-comptable, nous
allons à présent présenter le procédé d’organisation d’un dossier de révision comptable, base
de notre travail.
II. Procédé d’organisation d’u dossier de révision comptable
L'organisation du dossier de révision des comptes constituent à la fois une base de travail et
un moyen de preuve de l'application des diligences et recommandations de la profession
d'expertise comptable.
Par conséquent une bonne organisation et une révision efficace des comptes permettent
d'aboutir aux objectifs attendus.
. Définition de la révision
Produire des comptes fiables signifie produire des comptes réguliers, sincères et qui donnent
une image fidèle. C'est en principe l'objectif du réviseur qui travaille à la révision des
comptes.
En somme réviser les comptes, c'est effectuer un certain nombre de contrôles. Ces contrôles
sont réguliers. Ils sont effectués au moins une fois par an, au moment de la clôture des
comptes.
La révision des comptes s'appuie sur le contrôle interne de l'entreprise (lorsqu'il existe) afin de
déterminer les contrôles à effectuer. Le but de ces contrôles : obtenir des comptes fiables, en
d’autres termes, la mission de révision des comptes a pour but de finale, la présentation des
comptes fiables.
La tenue du dossier de révision de l’expert-comptable repose sur des normes de travail, aussi
internationales, nationales que des pratiques de travail cabinet.
La Fédération Européenne des Experts Comptables (FEE) met l'accent sur l'objet des dossiers
de travail du réviseur ainsi que sur les documents qu'ils doivent contenir dans la
recommandation n° 3 intitulée « the auditors working papers ».
En effet pour elle : « Les dossiers de travail comprennent tous les documents préparés ou
reçus par un réviseur de façon à constituer un recueil d'informations utilisées et de sondages
effectués dans l'exécution de sa mission, ainsi que les décisions prises par lui pour arriver à
former son opinion». La FEE distingue :
- le dossier annuel : ce dossier comporte les documents relatifs aux travaux concernant
la période.
- Toutes les informations utiles sur l'entreprise pour la mission en cours et les missions
ultérieures ;
- Tous les documents de travail relatifs aux comptes annuels de l'exercice.
Dans le cadre d'une mission de présentation, le dossier contient sans préjudice d'autres
éléments liés aux particularités de l'entité que le professionnel de l'expertise comptable
jugerait utile d'ajouter :
.3 Normes cabinet
Ces normes sont en principe appliquées à l'ensemble des missions, elles entrent dans le cadre
de la formation dispensée aux collaborateurs, chacun devant mettre en œuvre la méthodologie
retenue par le cabinet.
Ces règles internes sont reconnues et admises par la profession elle-même, à condition
toutefois qu'elles ne dérogent pas aux normes édictées, en matière de révision, par les
organismes professionnels eux-mêmes.
Il permet de s'assurer que chaque point important de la mission a été couvert et facilite ainsi le
contrôle par l'expert-comptable, des travaux du collaborateur.
Il contribue à améliorer la qualité des interventions ultérieures, dans la mesure où les éléments
qu'il contient (description de l'entreprise, difficultés rencontrées...) permettront de compléter
ou de préciser le programme de travail.
Il n'est pas envisageable en raison de la variété des missions et de leurs modalités d'exécution
de préciser un contenu obligatoire d'un dossier de révision comptable.
Toutefois, certains documents fondamentaux paraissent devoir trouver leur place dans un
dossier de travail répondant aux objectifs définis précédemment :
- la lettre de mission ;
- les pièces justifiant les interventions auprès du client pour obtenir les informations
et documents nécessaires à l'exercice de la mission ;
- les informations reçues du client et des tiers ;
- les documents établis par l'expert-comptable
Le dossier client est l'un des éléments de l'organisation interne du cabinet. Une structure ou
une forme particulière des dossiers clients ne peut donc être préconisée. Toutefois, il importe,
afin de faciliter l'accès aux dossiers, que l'expert-comptable opte pour une structure et une
forme définies. Lorsque la mission est répétitive et porte sur plusieurs périodes, le dossier
peut être divisé en deux parties : une partie permanente est constituée de l'ensemble des
documents susceptibles d'être utiles à l'exécution des missions successives et qui présentent
donc un intérêt durable, une seconde partie comporte les documents relatifs aux travaux
concernant la période.
Après avoir vu dans le cadre de la première section de ce deuxième chapitre, les aspects
théoriques liés au métier d’expert-comptable et à la mission de révision comptable, nous
allons à présent voir ans le cadre de la deuxième section, la mise en place d’un dossier de
révision du cycle de ventes/clients.
La révision des comptes consiste à vérifier les soldes comptables avant d'éditer le bilan. Ce
contrôle doit être fait au moins une fois par an au moment de la clôture de l'exercice.
Cependant, la plupart des comptes seront vérifiés en cours d'année pour alléger la révision de
fin d'exercice.
Il existe deux méthodes de révision des comptes : la première est assez traditionnelle, il s'agit
de réviser selon l'ordre de la balance c'est-à-dire des comptes de la classe 1 jusqu'à ceux de la
classe 7. En effet cette méthode n'est pas assez pratiquée. La deuxième méthode, que je
développerai par la suite est le contrôle de comptes par cycle. La révision des comptes par
cycle consiste à regrouper les comptes en plusieurs groupes logiques.
. Cycles de révision
Réviser les comptes par cycles consiste à analyser simultanément un certain nombre de
comptes liés entre eux, sans tenir compte du fait qu'ils se trouvent au bilan ou au compte de
résultat. L'intérêt de les analyser ensemble réside dans le fait que les opérations se trouvent
souvent sur le(s) même(s) document(s).
C'est cette méthode qui ressort du dossier de travail de l'ordre des experts-comptables. Ce
dossier propose par exemple les cycles suivants (liste non exhaustive) et y associe un certain
nombre de comptes :
Nous allons détailler ci-dessous pour cycle, les objectifs attendus, les différents travaux à
effectuer, mais aussi les documents à insérer (documents internes te externes à la société).
.1 Cycle trésorerie/financement
Objectifs
Ce cycle comprend principalement les effets de commerce, la banque, les emprunts et la
caisse.
L'état de rapprochement doit fournir le montant réel de l'avoir en banque et non pas
simplement permettre de s'assurer de l'exactitude du compte. Ce solde réel est celui qui devra
figurer au bilan
Le contrôle de la caisse se base sur un arrêté physique. Si ce dernier n'a pas été fait le contrôle
de la caisse s'avère difficile. Mais il faut dans tous les cas s'assurer que la caisse n'a jamais
présenté un solde créditeur.
Travaux
Documents à insérer
.2 Cycle immobilisation
Objectifs
Le but de la révision des comptes d'immobilisations est de s'assurer que chacune des
immobilisations existe et appartient à l'entreprise et de veiller à ce qu'elles soient enregistrées
et bien évaluées à la clôture.
Travaux
Documents à insérer
Objectifs
L'objectif à atteindre en révisant le cycle capitaux et provisions est de s'assurer que les
décisions prises au cours d'Assemblées soient visibles au travers des comptes, l'affectation du
résultat doit être justifiée.
Il faut s'assurer que les minimums légaux soient respectés, notamment pour la réserve légale.
En effet, cette réserve légale doit être égale, au minimum à 10% du capital. Le résultat peut
être affecté à bien d'autres postes, notamment à diverses réserves.
Travaux
Documents à insérer
.4 Achats/fournisseurs
Objectifs
L’objectif à atteindre est de s’assurer que toutes les dettes fournisseurs figurant au bilan
correspondent à des dettes réelles dues aux fournisseurs et aux autres créanciers de
l'entreprise, et de s'assurer que les achats inscrits au compte de résultat proviennent
uniquement de l'exercice en cours.
Travaux
Documents à insérer
.5 Cycle ventes/clients
Objectifs
Les objectifs vont être de vérifier l'évaluation et l'enregistrement des créances de l'entreprise
et de s'assurer que les produits inscrits au compte de résultat proviennent uniquement de
l'exercice en cours.
La révision va également consister à lettrer les comptes clients avec les règlements reçus. Cela
permet de se rendre compte si chaque facture a été payée et si ce n'est pas le cas pour
certaines, il faut contrôler pourquoi, c'est-à-dire si le non-paiement a été prévu (échéance
repoussé) ou si justement ce n'est pas normal ou qu'un oubli de relance a été commis.
Le client peut nous informer de certaines créances douteuses mais c'est le comptable qui le
plus souvent questionne le client suite à des factures douteuses. Pour faire face à cela, il est
préférable d'établir des provisions en fin d'exercice afin d'anticiper l'éventuel non-paiement du
client douteux.
Travaux
- Révision analytique du cycle
- Contrôle de la séparation des exercices
- État récapitulatif des factures à établir, avoir à établir et produits constatés
d’avance
- Tableau récapitulatif des créances douteuses et irrécouvrables.
Documents à insérer
Objectifs
Les charges externes sont directement consommées par l'entreprise, et ne font pas partie de la
catégorie des achats. Il faut s'assurer que les charges externes concernent bien l'exercice et
qu'elles soient correctement reportées au compte
Travaux
Documents à insérer
Objectifs
La plupart des PME/PMI font établir leurs bulletins de salaires, déclarations et cotisations
sociales par des cabinets d'expertise comptable. La révision de cette partie consiste vérifier
que les charges de personnel sont bien calculées et que les dettes provisionnées sont bien
évaluées.
Travaux
Documents à insérer
Objectifs
Les objectifs des contrôles pour cette partie vont être de vérifier la juste évaluation et
classification des dettes et créances envers l'Etat. Comme pour les parties précédentes, il faut
également s'assurer que les charges constatées concernent bien l'exercice présent. Une des
premières choses à effectuer est de comparer le chiffre d'affaires comptabilisé avec celui qui
est déclaré.
Travaux
- Cadrage de TVA ;
Documents à insérer
- Copie des autres impôts et taxes (CSS, TPS, RETSAL, CFP, etc.) ;
Objectifs
Les objectifs de révision pour cette partie sont de vérifier que les stocks sont bien enregistrés
et évalués à la clôture de l'exercice et qu'ils appartiennent bien à l'entreprise.
Travaux
Documents à insérer
- Copie des dernières factures d’achats (pour justifier une valorisation selon la
méthode du dernier prix d’achat connu)
Objectifs
L'objectif à atteindre en révisant Le cycle provisions pour risques et charges est de veiller à la
juste comptabilisation des risques et charges prévisibles au moment de la clôture.
.1 Opérations concernées
L’essentiel des produits de l’entreprise est constitué par son chiffre d’affaires. Celui-ci
correspond au montant hors taxes récupérables des ventes de produits et services liés aux
activités ordinaires de l’entreprise. Il regroupe le montant des ventes, de la production vendue
et des produits accessoires. Ne sont pas compris dans le chiffre d’affaires la production
immobilisée, les variations de stocks, les produits nets partiels sur contrats pluri-exercices, les
subventions d’exploitation reçues, les produits financiers.
Dans le respect du principe de séparation des exercices, les produits doivent, en fin de
période, faire l’objet de régularisation.
Dans ce sens :
- Les produits encaissés, imputés à l’exercice qui s’achève mais dont une
partie au moins incombe à la période suivante, sont régularisés parle débit
des comptes de produits concernés et par le crédit du compte produits
constatés d’avance ;
- Les produits concernant l’exercice qui s’achève et qui n’ont pas été
comptabilisés, sont imputés à la période à laquelle ils se rapportent
effectivement par le débit du compte de tiers concernés et par le crédit du
compte de produits ad hoc.
Selon la norme comptable internationale n°18, les produits provenant des ventes ou des
prestations de services doivent être constatés lorsque les exigences relatives à l’exécution de
la vente sont satisfaites, pourvu qu’à la date de l’exécution, il existe une certitude raisonnable
de recouvrement. Si au moment de la vente ou de la prestation de service, le recouvrement est
incertain, la constatation des produits doit être reportée.
Les produits relatifs à la vente des biens doivent être constatés lorsque les conditions
suivantes sont réunies :
Prestations de services
Une prestation de services doit être constatée lorsque le résultat de l’opération peut être
estimé de façon fiable. Les revenus associés à cette transaction doivent être constatés par
référence à l’état d’avancement de l’opération à la date de clôture du bilan. Le résultat d’une
opération peut être estimé de façon fiable lorsque l’ensemble des conditions suivantes sont
satisfaites.
Certains organismes publics, tels que les régies financières peuvent effectuer des opérations
financières et comptables au profit des sociétés tierces sans avoir de marge de manœuvre sur
ces opérations. Ces organismes agissent alors « pour le compte d'un tiers ».
L’organisme est un intermédiaire dans le dispositif d’intervention qu’il met en œuvre au profit
de tiers.
Dans le cas de notre travail, l’organisme en charge des opérations financières est la Directions
des Douanes et des droits Indirectes.
Réviser les comptes, c'est effectuer un certain nombre de contrôles. Ces contrôles sont
réguliers. Ils sont effectués au moins une fois par an, au moment de la clôture des comptes.
Plusieurs contrôles peuvent être mis en place dans le cadre de la conduite d’un dossier de
révision, en fonction du cycle de révision à traiter.
. Revue analytique
La revue analytique consiste à comparer les comptes d'un exercice à l'autre afin de repérer les
anomalies significatives. Elle permet de repérer les évolutions anormales entre deux exercices
et d'orienter les contrôles.
Exemples
. Observation physique
L'observation physique permet de vérifier l'existence des stocks et du matériel par exemple.
Les stocks sont ainsi contrôlés au moins une fois par an, au moment de l'inventaire annuel.
L'existence des immobilisations entièrement amorties dans l'entreprise doit également faire
l'objet d'une vérification.
. Rapprochements
. Confirmation directe
La confirmation directe permet d'obtenir des tiers un extrait du grand livre. Ce type de
contrôle peut s'appliquer aux clients et fournisseurs notamment et permet de vérifier
l'exhaustivité des enregistrements, l'existence de lettres de changes non échues. Le but est de
réconcilier le solde comptable de l'entreprise avec le solde comptable du tiers concerné.
. Entretiens
Les entretiens avec la direction permettent d'obtenir des renseignements sur la société au
début de la mission, d'obtenir les informations manquantes ou de poser des questions sur les
anomalies significatives identifiées. Ces entretiens seront généralement documentés dans le
dossier de travail.
Interceptée dans le contexte global de la gestion de toute entreprise, le cycle chiffre d’affaires
occupe une place déterminante dans la structure générale, constituant ainsi l’essentiel des
produits ou des ressources engendrés par l’entreprise, ce qui lui confère un rôle moteur dans
le fonctionnement général et la bonne continuation de cette dernière.
Dans son fonctionnement quotidien, le cycle chiffre d’affaires a pour principale vocation de
répondre aux exigences aussi bien internes (mesure de l’activité de l’entreprise, capacité à
dégager des résultats « positifs »…) qu’externes (base de calcul des impôts sur le résultat,
mesure de la performance, etc.), en offrant des produits et services demandés au meilleurs
prix, avec une qualité requise et ce en respectant les délais convenus.
Il devient dès lors essentiel de mettre en place, sur ce cycle, des travaux de révision qui
permettent de s’assurer des principaux objectifs de la révision de ce compte qui sont, réalité et
exhaustivité.
Plus concrètement réviser le cycle chiffre d’affaires appellera de dérouler plus ou moins,
selon les spécificités, les travaux suivants :
1. Feuille maitresse ;
6. Contrôle de pièces ;
. Feuille maitresse
La feuille maîtresse est faite à partir de la balance générale. Les comptes utilisés ne sont pas
forcément les mêmes d’une année à l’autre. Elle est faite en kilo FCFA ou en millier de
FCFA.
► ACTIF :
► PASSIF :
70 Ventes
. Revue analytique
Objectifs
Travaux à effectuer
- Analyser les principales variations : par entretien, par recoupement avec les évolutions
des postes de produits,
Objectifs
L’objectif va être de s'assurer que le chiffre d’affaires inscrit au compte de résultat est réel,
exhaustif et correctement enregistré.
Travaux à effectuer
- Rapprocher les ventes comptabilisées avec les états extracomptables des biens,
produits et services commandés, expédiés et situation des ventes édité par le service
commercial ;
- Vérifier la valorisation et l’exactitude arithmétique des factures de ventes, ainsi que
l’imputation comptable.
Objectifs
- S’assurer de l’exhaustivité des comptes clients tels qu’ils apparaissent dans la balance
générale
Travaux à effectuer
Cette procédure n’est pas obligatoire lors d’une mission de révision des comptes. Cependant,
elle reste très utile pour s’assurer de la réalité, l’exhaustivité et la bonne comptabilisation des
créances. Une simple demande d’extrait de comptes des écritures lettrées et non lettrées peut
être faite.
Objectifs
- litige commercial
- Faire des demandes d’extraits de comptes des écritures lettrées et non lettrées ;
- Rapprocher les écritures reçues des clients avec celles existants dans notre système
comptables ;
Les travaux de cut-off sont réalisés en parallèle avec ceux sur les FAE, les AAE et les PCA.
Rappels comptables : le fait générateur d’une vente de biens ou de services est la livraison (et
non la facturation) ce qui explique la comptabilisation des écritures de clôture suivantes :
FAE (facture à établir) : le bien/service est livré en N et la société n’a pas encore établi de
facture au moment de l’arrêté. Elle doit donc provisionner une FAE pour constater cette vente
sur l’exercice auquel elle se rattache.
AAE (avoir à établir) : le client a retourné en N un produit et la société n’a pas constaté cette
diminution du chiffre d’affaires au moment de l’arrêté. Elle doit donc provisionner un AAE
pour minorer son chiffre d’affaires de la vente ainsi annulée.
PCA (Produit constaté d’avance) : la société a facturé le client des produits qu’elle ne lui a pas
encore livrés ou des prestations qui n’ont pas été effectuées au moment de l’arrêté. Elle doit
donc minorer son chiffre d’affaires du montant des ventes qui n’ont pas encore été réalisées.
Objectifs
Travaux à effectuer
- S’assurer du correct apurement des AAE sur l’exercice (ou la période) suivant(e)
- S’assurer de la pertinence des avoirs à établir émis juste après la clôture
Le contrôle sur pièce est un test qui cumulatif autres tests, il constitue le test principal lors
d’une mission de révision, quel que soit le cycle de révision.
Objectifs
- Réalité de la créance
Travaux à effectuer
Une position client créditeur correspond à une dette de la société révisée vis à vis d’un client.
Il convient de vérifier de la correcte présentation des comptes. Ce solde client n’est-il pas
constitutif d’une avance faite par un client pour un marché ? Cette situation est alors normale.
Si ce n’est pas le cas il convient de vérifier que cette dette n’est pas la contrepartie d’un
encaissement client sur une facture qui n’a pas été comptabilisée.
Objectifs
- S’assurer que ces comptes sont suivis et ne sont pas la manifestation d’un litige
ou d’un risque latent.
Travaux à effectuer
Objectifs
Travaux à effectuer
- Rapprocher leur montant des soldes confirmés par les banques (réponses à la
circularisation).
- Obtenir des explications pour les rejets significatifs (litiges? Risque latent sur
un client?)
Le point d’attention porte sur la déductibilité des provisions sur créances douteuses
Les provisions sur créances douteuses ne sont fiscalement déductibles qu’à partir du moment
où le recouvrement de la créance est définitivement acquis, à savoir dès lors que le liquidateur
a prononcé la mise en liquidation de la société débitrice
Objectifs
- S’assurer que les provisions pour dépréciation des créances sont correctement
évaluées et couvrent suffisamment le risque client.
Travaux à effectuer
- Pour les clients douteux : Obtenir le détail, valider les principales variations
(pièces justificatives du redressement judiciaire, de la mise en liquidation…),
valider la pertinence des soldes à la clôture (avancement dans la procédure,
jugements, …) et contrôler que le taux de dépréciation est en adéquation avec
le niveau de risque.
- Pour les clients « sains » : Obtenir la balance âgée, analyser, le risque des
créances les plus anciennes et s’assurer que les incidents de paiement ne
présentent pas un risque latent pour la société. S’assurer que le mode de
dépréciation selon l’ancienneté de la créance est appliqué et est adéquat avec
les risques identifiés.
Par ailleurs, les créances les plus significatives peuvent être analysées, même si elles ne sont
pas anciennes.
Conclusion chapitre II
De l’étude de la profession comptable, il ressort une grande évolution non seulement de son
environnement règlementaire, mais aussi des missions qui sont les siennes.
L’entreprise peut être amenée à réviser ses comptes pour différentes raisons :
Les techniques de révisions ou les méthodes utilisées pour réviser les comptes peuvent varier.
Tout est fonction de la taille et de la tenue comptable de celles-ci
CHAPITRE III : Méthodologie de l’étude
Deloitte Touche Tohmatsu Gabon, et Deloitte Juridique et fiscal Gabon, sont des cabinets
membres du réseau de Deloitte Touche Tohmatsu Ltd. Les cabinets membres ne sont ni
filiales ni succursales de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et n’agissent pas en qualité de
mandataires de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, ni d’autres cabinets membres.
Ce sont des entités constituées localement, dont l’actionnariat est indépendant de Deloitte
Touche Tohmatsu Limited et qui ont librement choisi de devenir membres du réseau Deloitte
Touche Tohmatsu Limited avec, pour principal objectif, de coordonner leur approche en
matière de service aux clients, de normes professionnelles, de valeurs partagées, de
méthodologies et de systèmes de contrôle qualité et de gestion des risques.
C’est dans cette structure que les cabinets membres puisent leur force, puisqu’elle allie
normes et méthodologies de qualité à une compréhension approfondie des marchés locaux et à
un sens des responsabilités et de l’initiative chez des professionnels directement concernés par
l’intégrité et la croissance de leurs cabinets respectifs.
Ces structures professionnelles ont favorisé notre étude empirique, et nous ont permis de
confronter les aspects théoriques avec la réalité pratique. Dans ce chapitre, nous présenterons
les cabinets Deloitte, ainsi que les méthodes utilisées pour le recueil de l’information.
Deloitte Touche Tohmatsu Ltd. est un Groupe mondial de Conseil, qui est présent dans plus
de 150 pays où il exerce ses activités dans les domaines de l’Audit, de la Finance, de
l’Organisation, de la Fiscalité et du Droit avec des professionnels hautement qualifiés. Il
compte plus de 200 000 professionnels dans le monde.
I. Présentation du cabinet Deloitte
. A propos de Deloitte
Deloitte est la marque sous laquelle des dizaines de milliers de professionnels collaborent à
travers le monde au sein de cabinets membres indépendants afin de fournir à leurs clients des
services professionnels dans les domaines de l’audit, du consulting, du financial advisory, des
risk services et de la fiscalité. Ces cabinets sont membres de Deloitte Touche Tohmatsu
Limited (DTTL), une société de droit anglais (« private company limited by guarantee »).
Chaque cabinet membre de DTTL fournit ses services au sein d’une zone géographique
spécifique, soumise aux lois et réglementations professionnelles en vigueur dans le(s) pays où
il est implanté. Chaque cabinet membre de DTTL a une structure spécifique qui dépend des
lois, réglementations et usages propres au pays et peut offrir ses services professionnels sur
son territoire en ayant recours à ses filiales, ses affiliés ains qu’à d’autres entités. Les cabinets
membres de DTTL ne sont pas tous en mesure de proposer l’ensemble des services et certains
services peuvent ne pas être disponibles en vertu des lois et réglementations publiques liées à
la comptabilité.
DTTL et chacun des cabinets membres constituent des entités juridiquement distinctes et
indépendantes les unes des autres. DTTL et chacun de ses cabinets membres sont
responsables uniquement de leurs propres actes et omissions, et non de ceux des autres
cabinets. DTTL (également appelé « Deloitte Global ») ne fournit pas de services aux clients.
En France, fort de l’expertise de ses 9 400 collaborateurs et associés, Deloitte France mobilise
un ensemble de compétences diversifiées en audit & risk services, consulting, financial
advisory, juridique & fiscal et expertise comptable pour répondre aux enjeux de ses clients, de
toutes tailles et de tous secteurs – des grandes entreprises multinationales aux
microentreprises locales.
Le cabinet DTT GABON qui réalise des missions d’audit, d’expertise comptable et de
commissariat au compte.
Le cabinet DJF GABON qui réalise des prestations de conseil juridique et fiscal.
Bien qu’étant juridiquement distincts, DTT et DJF appartiennent au cluster Afrique
francophone (17 bureaux répartis dans 13 pays d’Afrique francophone) qui intervient depuis
une trentaine d’années dans les pays francophones de l’Afrique (Maghreb, Afrique de l’ouest,
Afrique centrale).
FICHE IDENTITAIRE :
Siège social : Immeuble LBS – Libreville business square (ex GML) / BP. 4660, Libreville-
Gabon/ Tél : +241 01 77 21 42/ www.deloitte.com
FICHE IDENTITAIRE :
Siège social : Immeuble LBS – Libreville business square (ex GML) 8 ème étage / BP. 3927,
Libreville-Gabon/ Tél : +241 01 72 32 31/ www.deloitte.com
. Historique du bureau
Nés de la fusion d’un cabinet d’expertise comptable, d’un cabinet juridique et des activités
d’audit de Calan Ramolino, les cabinets DTT GABON et DJF GABON se sont développés
dans la sous-région d’Afrique centrale en investissant directement dans la création des
bureaux de Malabo en Guinée-Equatoriale en 2005, puis de Pointe Noire au Congo en 2007.
Deloitte Touche Tohmatsu Gabon voit alors le jour en 2002 lors de son rapprochement avec le
cabinet français Calan Ramolino (alors 3ème cabinet indépendant d’audit français) implanté
au Gabon depuis le 31/12/1991. Deloitte Juridique et fiscal voit lui, le jour en 2002.
Si ces deux cabinets détiennent des positions fortes dans certains secteurs comme la banque et
l’assurance, le secteur des technologies, médias et télécommunications, l’automobile, les
activités portuaires et de transit, l’agro-industrie, le bois, le secteur aérien, celui du pétrole et
des mines, le secteur public… ils continuent de renforcer leurs expertises métiers et
sectorielles afin de se développer sur certains créneaux du marché pour accompagner leurs
clients sur l’ensemble de leurs problématiques.
Transports (Bolloré) ;
Banques (BGFI BANK, Citibank, UGB);
Secteurs publics et parapublics (Banque mondiale, Union Européenne, La Poste,
Gabon Telecom) ;
Pétrole ( Addax, Oil Lybia, Tullow, Maurel & Prom, Petro Gabon, Acergy);
Services et Distribution (Groupe PPR, SOGAFRIC).
Deloitte est un cabinet très actif au Gabon et dans la région d'Afrique Centrale (Guinée
Equatoriale, Congo). Il est le dernier des grands cabinets d’audit à être arrivé dans ce pays,
mais a connu une progression substantielle, au point de devenir leader dans de nombreux
domaines. Deloitte Gabon est situé à l’Immeuble Gabon mining logistics (GML).
. Offre de services
Deloitte offre des services d’expertises qui répondent aux besoins dans le secteur privé, voire
public.
Deloitte déploie une offre des services complète, articulées selon les problématiques des
clients autour de missions légales et de missions de conseil :
L’audit légal
L’audit contractuel
L’Expertise comptable
L’Audit du contrôle interne
Commissariat aux apports et à la fusion
Evaluation des entreprises et des actifs
Assistance et conseil …
Les professionnels de Deloitte sont animés par un objectif commun : être la référence en
matière d’excellence de service.
En effet, la structure du réseau Deloitte Touche Tohmatsu Limited est destinée à permettre
aux cabinets membres et à leurs filiales respectives dans plus de 150 pays de maintenir des
niveaux uniformément élevés de qualité et d’intégrité et de conserver la confiance de leurs
clients, des marchés de capitaux, de leur personnel et du public. Pour cela, le Conseil
d’administration de Deloitte Touche Tohmatsu Limited a adopté des politiques et procédures
en matière de normes et de méthodologies professionnelles et a mis au point des systèmes de
contrôle qualité et de gestion des risques.
Ainsi Les cabinets membres, tels que Deloitte Gabon, fournissent à leurs clients des services
pour lesquels ils appliquent ces politiques et procédures, dans la mesure où celles-ci sont
conformes aux normes professionnelles et à la législation en vigueur dans leur pays.
Deloitte Gabon a fait récemment l’objet d’un contrôle qualité au sein de ses bureaux de la part
de diligentée par la Direction qualité risque qui a pour mission de mettre en place et de
surveiller l’application des standards de qualité les plus élevés afin d’assurer :
l’excellence des services rendus ;
e respect des textes légaux et réglementaires applicables ;
une éthique irréprochable et le respect des règles d’indépendance.
Pour coller aux reformes au sein des Douanes, ainsi qu’aux normes Safe de l’organisation
mondiale des douanes (OMD), qui reconnaissent l’utilité de la technologie NII pour la
facilitation du commerce, le gouvernement a signé un contrat avec une société de droit Suisse,
en vue de la création de Société de scanning du Gabon, dont l’objet porterait sur la fourniture
l’équipement et l’exploitation de scanners dans le port d’Owendo.
FICHE IDENTITAIRE :
Siège social : Immeuble DIANA – carrefour SNI OWENDO / BP. 18229, OWENDO-Gabon/ Tél :
+241 01 70 50 61
. Structure organique
.1 Organes permanents
La Direction Générale :
.2 Fonctions
La Direction d’exploitation :
o Les opérations :
o La technique :
Cette dernière est chargée de la gestion technique des scanners. Elle procède au check
(contrôle) ou entretiens des scanners après les interventions et met en route une politique de
surveillance technique des à partir des grands entretiens.
Elle s'occupe du recrutement des agents, des problèmes sociaux et gère plus de 1500 agents,
etc...
Direction Financière :
Elle s'occupe de la politique financière de la société qui consiste à rechercher les capitaux
(recouvrement et financement), à les affecter en dépense ou en investissement de manière
efficiente (trésorerie et budget) et à traduire les flux financiers ainsi générés en termes
comptables.
- la Division de Recouvrement ;
- la Division de Trésorerie ;
- la Division de la Comptabilité & Budget.
Le recouvrement :
Cette Division est en contact permanent avec le tiers collecteur qui, lui est en contact avec la
clientèle. Du fait que l’activité de Scan Gabon repose sur un contrat signé avec l’Etat
Gabonais et que le recouvrement (encaissement) soit effectué par une régie financière, le
recouvrement des fonds, l'établissement des programmes de recouvrement et le suivi des
échéanciers et des déductions de facturation soient réalisés conjointement par les deux parties
La trésorerie :
Composantes de la Division :
Chaque Service est dirigé par un chef de Service, supervisé par le Chef Comptable et Budget.
Secrétariat
Elle s'occupe de la réception de tous les documents comptables et du dispatching dans les
services concernés après visa du Chef de Division Comptabilité & Budget.
Ce service s'occupe des imputations, des journaux financiers précisément de caisse, de banque
et les analyses de compte 59 virement interne, des comptes spéciaux et ainsi que les comptes
de charges du personnel, des comptes de liaison, des immobilisations et des stocks.
Ce service s'occupe des imputations des journaux de ventes et les analyses des opérations de
ventes (chiffre d’affaires).
Il analyse les données relatives à la comptabilité clients, effectue les factures client (principal
client DGDDI), le suivi de la politique commerciale et vérifie la réception des encaissements
de la DGDDI.
Ce service s'occupe des imputations des journaux des achats et les analyses des opérations
diverses des fournisseurs.
. Secteur d'activités
Le service réalisé par Scan Gabon revêt un caractère fondamental, du fait de la coopération
très étroite qui unit le pouvoir public et l'initiative privée, de l'économie mixte.
En effet, la société Scan Gabon intervient dans un secteur jusqu’à très récemment encore était
et demeure encore dans d’autres du domaine des pouvoirs public: le service de contrôle en
frontière, plus précisément le scanner des conteneurs.
Alors que l’adoption des scanners de contrôle en frontière voit le jour dans certains pays
Ouest africain et central en 2003, au Gabon, c’est en 2012 que le gouvernement a signé le
contrat avec Cotecna Inspection SA., société mère de Scan Gabon, pour un démarrage des
activités portant sur la fourniture, l’équipement et l’exploitation des scanners dans les ports
d’Owendo et Port Gentil en 2013. Mais quels en sont les acteurs, les fonctions dévolues et les
moyens utilisés ?
. Aspects juridiques liés à la personnalité morale du tiers collecteur
Les pays d’Afrique sub-saharienne (ASS) présentent à tous points de vue des particularités
similaires. Le risque y est essentiellement fiscal. Les budgets nationaux de ces pays sont sans
aide extérieure et parfois comme pour le Gabon, avec des recettes pétrolières qui
s’amenuisent. En outre, les recettes douanières sont des recettes fiscales les plus simples à
collecter. Elles se prélèvent sur des richesses visibles en circulation et transitant par quelque
points d’entrée du fait du nombre de routes de commerce.
En outre, depuis plusieurs années, le mot d’ordre fort des gouvernements et des bailleurs de
fonds qui investissent dans les infrastructures de transport pour accroitre les capacités
commerciales des pays est de renforcer les services de douanes dans les pays de l’ASS.
Du fait de toutes ces raisons, lors de la signature du contrat signé par l’Etat Gabonais et la
société Scan Gabon, la Direction Général des Douanes a été identifiée comme le tiers
collecteur des encaissements qui ressortent des activités de contrôle de conteneurs.
Le rôle de l'état dans les services de contrôle des conteneurs est déterminant car il consiste à
définir les mesures réglementaires puis à vérifier que leur application assure un niveau de
sécurité plancher propre à protéger le mieux possible les passagers et les tiers à la surface.
Il est un devoir pour l'état d'exercer les actions d'information, de surveillance et de contrôle
auprès des entreprises assurant les services de contrôle.
Tous les conteneurs maritimes contenant du bois d’œuvre exportés à partir du Gabon ;
Tout autre conteneurs exporté ou véhicule importé que la Douane du Gabon désignera comme
devant être scanné.
La RDS est facturée par l’Etat aux opérateurs économiques ou à leurs représentants et
reversée à Scan Gabon. Pour les besoins de la comptabilité, d’imposition et de déclaration
fiscales, Scan Gabon facture à la DGDDI, les encaissements reçus TTC de cette dernière.
. Moyens utilisés
Les douanes et autorités portuaires ont pour mission, entre autres, de faciliter le commerce
international tout en maintenant un niveau approprié de contrôles afin de limiter la
contrebande et autres activités illégales ou terroristes. Selon les recommandations du cadre de
normes SAFE de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), la convention de Kyoto 1999
révisée ainsi que le code maritime ISPS et diverses mesures nationales, les douanes et
autorités portuaires doivent s’orienter de préférence vers des contrôles non destructifs du type
scanner à rayons X couplés à des techniques de sélectivité et de gestion du risque.
Dans le cadre des activités de Scan Gabon, les moyens suivants ont été mis en œuvre :
- Deux scanners mobiles à rayons X, avec une pénétration de 310 mm d’acier minimum
et une puissance de 4.2 MeV ;
- Deux postes d’analyses d’images ;
- Toutes les pièces détachées nécessaires aux réparations, pendant toute la durée du
contrat ;
- Les infrastructures et les équipements annexes, pour assurer un fonctionnement
parfait.
Une fois installé, le scanner est un objet puissamment attractif. Les autres services de contrôle
en frontière (police, sécurité d’Etat) se greffent sur le scanner des douanes, en installant une
guérite pour avoir accès aux images, ou, de façon ponctuelle, en demandant aux douaniers le
passage de conteneurs suspects. L’attractivité du scanner dépasse les limites des services de
contrôle
Section 2 : Descriptions des systèmes et des procédures du cycle d’affaires de Scan Gabon
Les produits sont généralement pris en compte lorsqu'une augmentation des avantages
économiques, liée à une augmentation d'actif ou à une diminution de passif, s'est produite et
qu'elle peut être mesurée de façon fiable.
Selon la norme comptable internationale IFRS 15 « Produits des contrats avec les
clients » (date de publication : 28 mai 2014), la comptabilisation des produits
résultant de contrats avec les clients doit traduire le transfert à un client du
contrôle d'un bien ou d'un service pour le montant auquel le vendeur s’attend à
avoir droit.
Principe de rattachement
Dans le cas de prestations continues, le produit est considéré comme
définitivement acquis à l'entité au fur et à mesure de l'exécution des prestations
de services, quelle que soit la date fixée pour le paiement du prix ou pour la fin
du contrat. Les exemples généralement présentés comme caractérisant une
prestation de services continue sont la perception de loyers ou d'intérêts en
contrepartie de la location d'un bien. Entrent également dans cette catégorie les
contrats de maintenance, d'entretien et de garantie.