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ESPACES VERTS

INTRODUCTION
l’espace vert est un élément essentiel pour la détermination de
la qualité du milieu urbain. Donc l’espace vert est une nécessité vitale pour le bien être de la
population.
De nos jours la végétation, par opposition au minéral, occupe une place importante dans le tissu
urbain des villes occidentales. Elle est de plus en plus désirée par les urbains pour leur permettre
de supporter la ville, de l'accepter dans leurs pratiques et usages quotidiens. Les espaces verts sont
des lieux de détente et de récréation, prisés par les citadins . Les apports de la végétation sont
indéniables : elle est une source de bien-être et de plaisir, et son pouvoir apaisant contribue à la
réduction de certains maux urbains comme la pollution de l'eau et de l'air ou l'îlot de chaleur
urbain.. Si 7 Français sur 10 choisissent aujourd'hui leur lieu de vie en fonction de la présence
d'espace vert à proximité de leur habitation . les raisons de cet engouement sont diverses :
relaxation, rencontre des autres habitants ou pratique d'un sport ou d'une activité récréative .
D'après une enquête menée sur les pratiques et le ressenti de visiteurs de trois parcs urbains nantais
et auprès d'habitants d'un quartier durable d'Angers, il en ressort une volonté réelle des usagers de
faire une coupure avec la ville, de se retrouver dans un endroit calme ou de pratiquer une activité.
L'ambiance du parc (entretenu/sauvage) ne semble pas avoir d'influence sur le ressenti des usagers.
Ces résultats permettent de cerner les demandes de nature pour pouvoir mieux y répondre lors de
futurs aménagements urbains.

les matériaux d’urbanisme :

• Le soleil : Faire pénétrer les rayons solaire dans toutes les habitations ;
• La verdure : Assurer la verdure pour toutes les habitations ;
• L’espace : Procurer l’espace nécessaire pour chaque habitant.
L’objectif principal de ce rapporte :
- Bénéficier d’un savoir sur les espaces verts et leur impact sur l’environnement,
Particulièrement urbain.
- Appréhender les différents paramètres nécessaires à la conception et l’aménagement, la
réalisation et la gestion des espaces verts.
- Analyser et diagnostiquer l’état des espaces verts dans les villes et/ou dans les milieux
urbains.
- Définir les besoins et répondre à la demande des populations urbaines en matière d’espaces
verts.

DEFINITIONS :
Selon le Larousse le mot espace vert est composé de deux mots :
Espace : Milieu affecté à une activité
Vert : C’est une couleur
Une fois composé le mot signifie Jardin, espace vital à l’homme pour vivre avec
équilibre.
Selon le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement mot espace vert semble
être utilisé pour la première fois en France par un conservateur des parcs et Jardins
de
Paris J C N Forestier.
l’espace vert selon les différentes époques :
A l’époque antique et médiévale la ville était largement pénétrée par la compagne.
Les jardins
de cette époque étaient en abondance.
Au 19éme siècle, le préfet Haussmann met en place une politique d’aménagement
des espaces
verts dans les villes Françaises pour des motifs d’hygiène.
A l’heure actuelle, les espaces verts prennent des formes différentes et occupent des
superficies et des emplacements variables selon les besoins, les aires d’influences et
la milieu urbain avoisinant.

les types de classement sont possible selon :


• Localisation (urbaine, suburbaine et rurale) ;
• Leur degré d’aménagement ;
• Leur statut de propriété (public, privé, privé ouvert au public) ;
• Le type d’utilisateurs ;
• La fréquence (quotidienne, hebdomadaire, occasionnelle..) ;
On distingue, aux différents niveaux : (typologie)
• De l’unité d’habitation : Les jardins privés et jardins d’immeubles
• De l’unité de voisinage : Les places et jardins publics de voisinage ;
• Du quartier : parc de quartier, promenades, terrains de sport ;
• De la ville : parc urbain, parc d’attraction, parc zoologique ;
• De la zone périurbaine : forêts ; terrains de compagne plein air et loisir.
L’espace vert concerne aussi bien le mètre carré qu’occupe un arbre que les dizaines
d’hectares qui constituent les forêts, en passant par toutes les formes et dimensions
intermédiaires.
La définition du mot espace vert, dans notre rapporte, nous mène à définir aussi le
concept de
qualité du cadre de vie. Le mot est composé de trois mots :
Qualité : Manière d’être bonne ou mauvaise ;
Cadre : Milieu, contexte et entourage ;
Vie : Ensemble des phénomènes qui constituent le mode d’activité propre de la
naissance à la mort ;
Qualité de vie : Tout ce qui contribue à créer des conditions de vie plus favorables ;
Qualité du cadre de vie : Tout ce qui contribue à favoriser les conditions du milieu
de vie.
LES DIFFERENTS ROLES DES ESPACES VERTS :
I- Fonction santé publique
Le domaine de la santé publique est aussi large que l’espace vert :

Régulateur bioclimatique :
Le végétale permet une multitude d’effets bénéfiques à l’environnement bioclimatique du

milieu urbain dont nous citons

-L’humidification de l’air ambiant ;

-Épuration bactériologique ;

-Purification de l’atmosphère (CO2, O2);

-Abaissement des températures de 1° à 4°C.

. Lutte contre les nuisances :


Les sources de nuisance dans un milieu urbain sont agressives à la santé publique et l’espace

vert est loin d’être une solution au problème. Sauf qu’il est nécessaire à la résorption et la

réduction des nuisances et pollutions diverses.

- Protection contre les rayons solaires ;

- Fixation des particules de poussière ;

- Affaiblissement de la propagation du bruit en l’amortissant de 10 à 15 Db.

- Diminution de la vitesse du vent et parfois déviation de sa trajectoire.

Pour mieux apprécier la lutte des espaces verts contre les nuisances en faveur de la qualité de

l’environnement urbain et de la santé publique, nous exposons quelques exemples :

• Un (1) hectare de hêtraies âgés de 80 ans transpirent 3000 m3 d’eau ;

• Une (1) bande de verdure de 100 m de large augmente l’humidité atmosphérique de

l’ordre de 50% ;

• Réduction de 10 à 15 décibels soit de 50 à 55 % du bruit par un écran de 10 m de large

précédé d’une pelouse ainsi qu’une rangée de pin noir d’Autriche de 4.5 m de

hauteur.

: Effets de l’arbre en faveur de l’environnement.

Source : www.crecn.qc.ca/commission/pdf/cifq-arbreenville.

.Fonction relative à la morale (au psychique)


Selon J.P Muret (1987) « la perception de n’est pas seulement dimensionnelle, elle est aussi

colorée, tactile et olfactive, et les plantations offrent toute une gamme d’influences par leurs

couleurs, leur formes et leur parfums ».

Les couleurs vertes et bleues font partie de la gamme des couleurs reposantes et calmantes.

L’homme, souvent compromis à des conditions minimales de vie dans le milieu urbain, a

besoin de se défouler, se promener, se détendre et se reposer.

L’espace vert peut être à la fois ou séparément un lieu de socialisation et un lieu d’isolement.

Garett. Eckbo (1997) voit la fonction psychologique selon deux types d’utilisation, l’une

passive : Repos, promenade et l’autre active tels que le sport et les jeux.

. Fonction liée à l’esthétique


Loin d’être un privilège cette fonction est une nécessité dans un milieu urbain. L’espace vert

offre une satisfaction visuelle et crée une harmonie avec le cadre bâti. La verdure peut être

unificatrice, complémentaire d’agrément, adoucissante et décoratrice.

La meilleure signification qui peut être donnée à l’espace vert sur ce domaine, est que :

L’espace vert est un équipement social et la verdure (les plantes) sont les matériaux. L’espace

vert valorise les constructions et les tissus urbains. Il valorise aussi l’image de la ville

. Fonction liée à l’activité économique


L’espace vert s’il est productif est considéré comme activité économique, et s’il est non

productif il est considéré comme support à l’activité économique car il crée un dynamisme

urbain.

. Fonction éducative
L’espace vert peut jouer le rôle d’éducateur pour les écoliers en leur incitant à poser des

questions sur leur environnement vert. Ce rôle peut être complété par la création des jardins

botaniques et par l’étiquetage des végétaux.

Fonction environnementale
Cette fonction peut protéger et rehausser les ressources naturelles comme celles citées par

Goodman. Cette fonction lutte aussi contre toutes nuisances contre la nature en générale et

l’homme en particulier. L’écologie a développée cette approche environnementale.


TYPOLOGIE DES ESPACES VERTS
Les espaces verts sont classés selon leur échelle :

• Espaces verts naturels ;

• Espaces verts ruraux;

• Espaces verts périurbains;

• Espaces verts urbains ;

Comment conserver les espaces verts

LA GESTION DES ESPACES VERTS

DEFINITION DE LA GESTION
La gestion est une série d’actions afin de bien entretenir les espaces verts. Toute gestion a
besoin de ses outils et de ses méthodes :

LES TRAVAUX DE GESTION


La gestion des espaces verts nécessite différents travaux selon les diverses composantes de
cet espace vital.
1. Traitement du sol : Préparation des sols et les enrichir par des engrais ;
2. Entretien des points d’eaux : équiper les EV d’un point d’eau et entretenir les réseaux ;
3. Entretien des plantations : Pas de hasard ; il faut respecter les périodes de plantation ;
4. L’arrosage : La bonne croissance des plantations dépend de la source en eau ;
• Arrosage naturel : Pluviométrie, mais il faut assurer une régularité dans le
cycle d’irrigation ;
• Arrosage manuel ;
• Arrosage mobile : à l’aide d’un véhicule mobile ;
• Arrosage artificiel : Technique adaptée sur les racines et aussi sur les
feuilles ;

Nb : Le rythme d’arrosage dépend de :


• Type des plantations ;
• Nature du sol ;
• Conditions climatologiques ;

5. Protection phytosanitaire : un traitement sanitaire des plantes, régulièrement, contre


les bactéries et la pollution urbaine ;
• L’élagage : cette opération assure aux plantes, une bonne
santé, une bonne croissance et aspect esthétique.
• Traitement chimique ;
• Désherbage ;
6. Entretien du mobilier urbain : Tous les mobiliers existants dans un espace vert doivent
être entretenus : Les murets, revêtement des sols, peinture et antirouille, les poubelles,
les bancs, l’éclairage, nettoyage, les toilettes publics.
7. Le gardiennage : Selon nécessité car les services de gardiennage sont très coûteux et
dépendes en premier lieu de la culture et du degré de civisme dans les sociétés.

LES OUTILS DE GESTION


Parmi les outils de gestion des espaces verts nous citons :
1. Schéma de fonction : Désigne les caractéristiques et fonctions des différents EV ;
2. Schéma des types de végétations : Définit la zone et types des plantations ;
3. Plan de détails : Recommandations et procédure de plantation des types d’arbres ;
4. Plan des surfaces : Donne l’estimation des coûts de réalisation et de gestion des EV.
5. Carte de carence : Définit les déficits qualitatives et quantitatives d’EV dans la ville ;
6. Plan vert : Précise l’inventaire et localisation des EV dans la ville et superficie ;
7. Cadastre vert : Définit les propriétaires des EV et l’état phytosanitaire des végétaux.

LES METHODES DE GESTION


Comme nous venons de voire dans la définition, la gestion est une série d’actions qui
dépendes de plusieurs paramètres dont, les moyens financier, matériels et humains de chaque
cas. Afin d’adapter les actions de gestion il existe plusieurs méthodes de gestion :
1. Gestion communale : La commune gère seule les EV ;
2. Gestion Privée : La gestion est déléguée aux entreprises privées ;
3. Gestion mixte : La gestion est partagée entre la commune et les entreprises privées ;
4. Gestion concertée : Une gestion coordonnée avec les associations et les habitants ;
5. Gestion au forfait : Le montant des services de gestion est forfaitaire (mensuelle) ;
6. G Gestion différenciée ou appropriée : La gestion est évolutive durable, elle propose
que certain espaces écologiquement précieux soient laissés à la nature.

EXEMPLE DE GESTION DIFFÉRENCIÉ D’UN PROJET PAYSAGER

Exemple de l’expérience d’Api Trees en Belgique


ApiTrees propose de prendre en charge l’ensemble de la conception des projets paysagers
suivants :
1. Etude du projet
2. Esquisse d'avant-projet
3. Estimatifs d'aménagement et de gestion
4. Plan de plantation
5. Dossier technique
6. Appel d'offre et sélection d'entreprises
7. Suivi de chantier
8. Réception
9. Formation pour le personnel

L’objectif du projet d’aménagement


L’objectif est d’offrir de réelles solutions face aux enjeux actuels et à venir en matière de
développement urbain durable, notamment en termes d’aménagement et d’entretien en
zérophyto,
de capacité d’accueil de la biodiversité, gestion de l’eau, de maîtrise et économie des
coûts d’aménagement et de gestion
La mise en place d’un projet d’aménagement comporte donc les objectifs suivants :
• Intégrer l’aménagement du site dans son environnement existant
• Concevoir un aménagement qui répond aux besoins et attentes de l’utilisateur
• Privilégier la qualité, la provenance et le recyclage des matériaux utilisés
• Préserver les ressources en eau en proposant par exemple une gestion alternative des
eaux pluviales
• Connaître et respecter le sol en place pour éviter l’imperméabilisation, la pollution,
l’érosion la dégradation et le tassement.
• Favoriser la biodiversité en créant des milieux d’accueil privilégiés pour des espèces
cibles. (Privilégier notamment le choix d’une végétation indigène adaptée au milieu
sans pour autant bannir les espèces horticoles)
• Offrir des espaces nécessitant un entretien limité où le zéro phyto est applicable au
quotidien
• Maîtriser et limiter les coûts de réalisation et d’entretien par une approche intégrée
• Former, informer et sensibiliser les acteurs du projet

Conclusion
Au terme de cette étude, l’importance de la demande de végétation de la part des habitants ressort
de façon flagrante. Plus que la demande, c’est le ressenti et le vécu des espaces verts, et plus
généralement de la nature urbaine, qui sont remarquables. Elle constitue un élément
incontournable de la vie quotidienne des citadins. Que l’on y prête attention ou non, qu’on le fasse
à l’occasion d’une activité particulière ou quotidiennement en regardant autour de soi, la nature
est présente et répond à des objectifs divers comme se couper de la ville, se détendre ou pratiquer
une activité récréative. Le fait que la population soit demandeuse de végétation n’a rien d’étonnant;
elle apporte une réelle plus-value en qualité de vie. Beaucoup de personnes répondent par
l’affirmative à la question « souhaitez-vous plus de nature en ville? »; la première réaction est
presque toujours positive envers le végétal. Ce n’est que lorsqu’elle est réfléchie que la réponse
peut être reformulée et/ou réévaluée. Durant l’enquête, le retour d’une nature sauvage, non
maîtrisée par l'homme, a été souvent plébiscité de façon spontanée. Ce n’est qu’à la vue d’une
photographie du jardin de l’île Mabon que les personnes interrogées ont révisé leur jugement
préférant « un juste milieu » entre un parc classique et le jardin présenté. La question culturelle sur
l'acception sociale d'un nouveau type de végétation en ville (différent du modèle horticole) devra
être approfondie suite à ces résultats.

Si les pratiques des espaces verts et leurs ressentis sont relativement homogènes, de grandes
tendances se dégagent. Parmi elles, la recherche d’une nature qui cache la ville ou permet de
l’oublier pour un temps et la demande d’une nature propre et maîtrisée sont des constantes. Les
propos de Blanc (2009) font écho à ces idées : « la pertinence des actions publiques en matière de
verdissement urbain est analysée à 3 niveaux : le premier niveau relève de la tradition en matière
d’urbanisme végétal et renvoie au concept de décor urbain; le deuxième met l’accent sur la qualité
du milieu urbain en termes de fonctionnement du système écologique et des rapports des citadins
à l’environnement. Enfin, le troisième interroge la manière dont l’urbanisme végétal participe à
l’édification d’une ville écologique à l’échelle des agglomérations et des métropoles urbaines ».
La volonté de la recherche est de situer les attentes des habitants au sein de ces trois niveaux. La
demande de nature n’est pas nécessairement dirigée vers le toujours plus. Il est incontestable que
toute destruction du végétal en ville provoque des réactions outragées de la part des habitants.
Cependant, il faut également rester conscient qu’en certaines circonstances, retirer de la végétation
peut être synonyme de bien-être pour les individus. À titre d’exemple, la rénovation actuelle du
quartier du Bouffay à Nantes a entraîné l’abattage et l’élagage de grands platanes. Le contraste a
alors été marqué entre les Nantais offusqués d’assister à la destruction de nature et, à l’inverse, les
riverains retrouvant de la lumière se sont réjouis de cette opération.

Que l’on veuille plus de nature ou non, les usages sont nettement connus et définis contrairement
au ressenti envers les espaces verts. Ce dernier est plus varié et moins bien cerné. Présente sans
être toujours vue, pratiquée sans être nécessairement réfléchie, la nature en ville souffre
fréquemment d’un manque de reconnaissance et de considération. Avant de penser à un nouveau
type de végétation urbaine, il ne serait pas également inutile de réfléchir aux rapports que les
habitants entretiennent avec elle.

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