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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI-BEL-ABBES


Faculté de Technologie
Département d'Electrotechnique

Mémoire présenté par :

LARBAOUI Ahmed

Pour l'obtention du diplôme de :

MAGISTÈR

Spécialité : Electrotechnique
Option : Systèmes électro-énergétiques

Intitulé du mémoire:

Commandes Non Linéaires Robustes


Appliquées à un Moteur Synchrone à
Aimants Permanents

Présentée devant le jury composé de :

Prof MEROUFEL Abdelkader Prof (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Président


Dr BELABBES Baghdad MCA (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Encadreur
Dr MASSOUM Ahmed MCA (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Examinateur
Dr BENTAALLAH Abderrahim MCA (U.D.L. Sidi Bel-Abbès) Examinateur

Soutenu le : / / 2013

L a b o r a t o i r e d e R e c h e r c h e I C E P S (Intelligent Control & Electrical Power Systems)


Remerciements

Mes remerciements les plus chaleureux et plus sincères sont


adressés à Monsieur B.BELABBES Maître de Conférences (A) , à
l’université Djillali Liabès Sidi Bel-Abbès, pour ses précieux conseils,
ses encouragements tout au long de ce travail, du choix du sujet, aux
corrections ultimes.

Mes vifs remerciements sont adressés à Monsieur


A.M E R O U F E L professeur à l’université Djillali Liabès pour
l’honneur qu’il m’a fait en acceptant la présidence du jury de ce
mémoire.

Ainsi que Monsieur A . M A S S O U M Maître de Conférences


(A) à l’université Djillali Liabès , soit vivement remercié pour l’intérêt
d’accepter d’examiner ce travail.

A Monsieur A . B E N T A A L L A H , Maître de Conférences (A)


à l'Université Djillali Liabès pour avoir accepté d'être membre de ce
jury.

Nous remercions aussi tous les enseignants du département


électrotechnique et le chef de département.

Des remerciements vont également à tous ceux qui nous ont


apporté, de près ou de loin, orientation, soutien et aide dans la
réalisation et la concrétisation de ce travail .
Dédicaces

Je dédie ce mode s te tr avail :


A mes tr ès ch ers p ar ents et ma gr ande f amil le.
A mes tr ès ch èr es s œ urs .
A ma f u tu r e f emme.
A tou s mes amis .
A tou s ceu x q u i m’ aiment et q u e j ’ aime.
A tou s mes collègu es de la p r omotion 2 01 2 .
A vou s .

Ahmed
Notations et

Abréviations
Notations et Abréviations

Notations et Abréviations

Notations Signification

Composantes de Park (lié au rotor) directe et quadrature

Référentielle fixe lié au stator

Temps

Opérateur de Laplace

Tension instantanés des phases statoriques [V ]

Courant instantanés des phases statoriques [A ]

Courants des phases statoriques [A ]

Courants statoriques diphasés dans le repère tournant (d,q)

Tensions des phases statoriques [V ]

Tensions statoriques diphasées dans le repère tournant (d,q)

Flux statoriques diphasés dans le repère tournant (d,q)

, Inductances propres des phases a , b , c [h]

, Mutuelle inductance entre phases (a et b) , (a et c) , (b et c) [h]

Flux statoriques [W b]

iv
Notations et Abréviations

Inductance statorique [h ]

Résistance statorique [Ω]

Coefficient de frottement visqueux

Inertie De l'entraînement

Nombre de paire de pôles

Vitesse de rotation mécanique

La vitesse de référence

Couple de charge

Position mécanique du rotor

Couple électromagnétique

Position électrique du rotor

Pulsation électrique du rotor

Matrice de Park normalisée

Grandeur estimée

iv
Notations et Abréviations

Abréviations désignation

MSAP Moteur Synchrone à Aimants Permanents

MSAPPL Machine Synchrone à Aimant Permanent à Pôle Lisse

MSAPPS Machine Synchrone à Aimant Permanent à Pôle Saillant

MLI Modulation de Largeur d'Impulsion

FMM Force Magnétomotrice

FOC Contrôle à Flux Orienté

FEM Force Electromotrice

FCEM Force Contre Electromotrice

FTBF Fonction de Transfert en Boucle Fermée

FTBO Fonction de Transfert en Boucle Ouverte

PI Action Proportionnelle et Intégrale

CNL Commande Non Linéaire

CSV Commande à Structure Variable

RMG Réglage par Mode Glissant

MRAS Systèmes Adaptatifs avec Modèle de Référence

iv
Sommaire
Table des Matières

Table des matières

Résumé i
Remerciement ii
Dédicace iii
Notations et Abréviations iv
Tables De Matières v
Liste des figures vi

Introduction générale 1

Chapitre I :
Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.1. Introduction 7
I.2. Généralités sur les aimants permanents utilisés dans les MSAP 8
I.2.1. Les aimants permanents 8
I.2.2. Caractéristiques générales des aimants permanents 9
I.2.3. Causes de la désaimantation 10
I.3. Les différents types de matériaux pour aimants 11
I.3.1. Les aimants métalliques 11
I.3.2. Les ferrites 12
I.3.3. Terre rares 12
I.3.3.1. Samarium Cobalt (SmCo) 12
I.3.3.2. Neodyme-Fer-Bore 13
I.4. Structures des inducteurs des MSAP 15
I.4.1. Classement des machines synchrones 16
I.4.1.1. Inducteurs à pôles lisses 17
I.4.1.2. Inducteurs à pôles saillants 17
I.4.1.2.a. Structures avec pièces polaires et concentration de flux 17
I.4.1.2.b. Structures avec pièces polaires sans concentration de flux 18
I.4.1.2.c. Structures à aimants insérés dans l'armature rotorique 18
I.4.1.2.d. Structures à aimants internes 18
I.5. Avantages et inconvénients des MSAP 21
I.6. Domaines d’application 22
I.7. Différents types d’alimentation 24
I.7.1. Alimentation par un commutateur de courant 24
I.7.2. Alimentation par un onduleur de tension 25
I.8. Conclusion 25
Table des Matières

Chapitre II :
Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.1 Introduction 27
II.2 modélisation d’un moteur synchrone à aimants permanents 28
II.2.1 Hypothèses simplificatrices 28
II.2.2 Équations électriques 29
II.3. Transformation de Park 30
II.3.1. Modèle de la machine synchrone à aimants permanents dans le 32
repère de Park
II.3.2. Expression de la puissance et du couple électromagnétique 33
II.4. Équation mécanique 34
II.5 Mise sous forme d’équation d’état 35
II.6. Bond graph dans le repère d q. 37
II.7. Système d'alimentation 38
II.7.1. Modélisation du redresseur triphasé double alternance 38
II.7.2. Le modèle bond graph d’un redresseur 40
II.7.3. Modélisation du filtre 40
II.7.4. Le modèle bond graph d’un filtre 41
II.7.5. Modélisation de l’onduleur à commande MLI 42
II.7.5.1. Tensions dans les phases de la MSAP 43
II.7.5.2. Le modèle bond graph d’un Onduleur 44
II.7.5.3. Techniques de commande de l’onduleur de tension 45
II.7.5.4. Commande des onduleurs 46
II.7.5.4.a Contrôle des courants par régulateurs à hystérésis 46
II.7.5.4.b Contrôle des tensions par MLI 49
II.8 Résultats de simulation 51
II .9 Conclusion 54

Chapitre III :
Commande Vectorielle de la MSAP

III.1 Introduction 56
III.2 Commande vectorielle des MSAP 57
III.2.1 Principe 57
III.2.2 Commande vectorielle de la MSAP pour l’asservissement de la 58
vitesse
III.2.3 Structure globale de la commande 59
III.2.3.a. Technique de découplage 61
III.2.3.b. Découplage par compensation 61
Table des Matières

III.3 Détermination des régulateurs 64


III.3.1 Calcul des régulateurs 64
III.3.2 Dimensionnement des régulateurs 66
III.3.2.1 Régulateur du courant « » 66
III.3.2.2 Régulateur du courant « » 68
III.3.2.3 Régulation de vitesse 69
III.3.3. limitation des courants 71
III.4. Simulation de la commande vectorielle de la MSAP 72
III.4.1. Bloc de simulation 72
III.4.2. Résultats de la simulation 73
III.4.3. Interprétation des résultats 75
III.4.4. Test de robustesse 75
a- Variation de la résistance statorique 76
b- Variation du moment d’inertie 77
c- Variation de le flux magnétique des aimants 78
d- Variation des inductances , de 79
III.5 Conclusion 81

Chapitre IV :
Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des
Entrées-Sorties de la MSAP

IV.1 Introduction 83
IV.2 Systèmes non linéaires 85
IV.3 Non-linéarités dans les systèmes asservis 85
IV.4. Introduction a la géométrie différentielle 87
IV.4.1. Gradient 87
IV.4.2. Dérivée de Lie 87
IV.4.3. Crochets de Lie 88
IV.4.4. Difféomorphisme 88
IV.5. Système mono – entrée / mono - sortie 89
IV.6. Notion de degré relatif 90
IV.7. Système multi-entrées / multi-sorties (MIMO) 92
IV.8. Technique de linéarisation au sens des entrées-sorties 92
IV.9. Contrôle non linéaire du courant et de la vitesse de la MSAP 95
IV.9.1 Objectif de la commande 96
IV.9.2 Modélisation de la MSAP commandée en tension: 96
IV.9.3 Choix des grandeurs de sortie 97
IV.9.4 Calcule du degré relatif 97
IV.9.4 .1 Le degré relatif 97
a- degré relatif du courant 97
Table des Matières

b- degré relatif de la vitesse mécanique 98


IV.9.4 .2 Linéarisation du système 98
IV.10. Commande du courant et de la vitesse 100
IV.10.1 Loi de commande interne 100
IV.10.2 Loi de commande physique 101
IV.11 Simulation de la commande non linéaire de la MSAP 102
IV.11.1 Bloc de simulation 102
IV.11.2 Simulation 102
IV.11.2.1 Démarrage à vide avec introduction d'un couple de charge 103
IV.11.2.2 Inversion du sens de rotation 105
IV.11.2.3 Test de robustesse 106
a- Variation de la résistance statorique ± 50% de 107
b- Variation du moment d’inertie ± 50% de 108
c- Variation de flux ± 50% de . 109
d- Variation des inductances , de 110
IV.12. Conclusion 112

Chapitre V :
Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.1 Introduction 114


V.2 Généralistes sur la théorie du contrôle par mode glissant 115
V.3 L’objectif de la commande par mode glissant 116
V.4 Principe de la commande à structure variable 116
V.4.1 Les systèmes à structure variable en mode glissant 116
V.4.2 Formulation des expressions générales de la commande par mode de 119
glissement
V.4.3 Condition pour l’existence du mode de glissant 120
V.5 Les modes de la trajectoire dans le plan de phase 121
V.6 Conception de la commande par mode glissant 122
V.6.1 Choix de la surface de glissement 122
V.6.2 Conditions de convergence 124
V.6.2.1 Fonction directe de commutation 124
V.6.2.2 Fonction de LYAPUNOV 125
V.6.3 Calcul la loi de la commande 126
V.7 Définition des grandeurs de commande 126
V.8 Expression analytique de la commande 127
V.9 Phénomène de chattering 129
V.10 Elimination du phénomène de chattering 130
V.10.1 Commande discontinue de base 131
V.10.2 Commande avec un seuil 132
Table des Matières

V.10.3 Commande adoucie 132


V.10.4 Commande continue avec composante intégrale 134
V.10.5 Utilisation d’une surface augmentée 135
V.11 Application de la commande par mode de glissement a la MSAP 135
V.11.1 Stratégie de réglage à trois surfaces 136
V.11.1.a Réglage de la vitesse 136
V.11.1.b Réglage du courant 136
V.11.1.c Réglage du courant 138
V.11.2 Simulation de la commande par mode de glissement de la MSAP 140
V.11.2.1 Bloc de simulation 140
V.11.2.2 Résultat de simulation 140
V.11.2.3 Interprétation 143
V.11.2.4 Test de robustesse 143
a- Test de robustesse par rapport à la variation de la résistance statorique 145
b- Test de robustesse par rapport à la variation de résistance 146
c- Test de robustesse par rapport à la variation de moment d’inertie 147
d- Test de robustesse par rapport à la variation du flux 148
V.12 Conclusion 150

Chapitre VI :
Commande par Backstepping de la MSAP

VI.1 Introduction 152


VI.2 Principe du Backstepping 153
VI.3. Application de la commande par backstepping à la MSAP 157
VI.3.1 simulation de la commande non linéaire de la MSAP 160
VI.3.1.1 Bloc de simulation 160
VI.3.1.2 Résultats de simulation 161
VI.3.1.3 Démarrage à vide avec introduction du couple de charge 161
VI.3.1.4 Inversion du sens de rotation 163
VI.3.1.5 Robustesse aux variations paramétriques 165
a- Variation de la résistance 166
b- Variation du moment d’inertie 167
c- Variation du flux 168
d- Variation du l’inductance et 169
VI.4 Nouvelle Stratégie de la Commande par Backstepping 171
VI.4.1 Commande par Backstepping avec action intégrale pour la MSAP 171
VI.4.2 Objectif de commande 171
VI.4.2.1 Boucle de vitesse 171
VI.4.2.2 Boucle de courant 172
VI.4.2.3 Boucle de courant 173
Table des Matières

VI.4.3 simulation de la commande non linéaire de la MSAP 175


VI.4.3.1 Bloc de simulation 175
VI.4.3.2 Résultats de simulation 175
VI.4.3.3 Démarrage à vide avec introduction du couple de charge 176
VI.4.3.4 Inversion du sens de rotation 177
VI.4.3.5 Robustesse aux variations paramétriques 178
a- Variation de la résistance 179
b- Variation du moment d’inertie 180
c- Variation du flux 181
d- Variation du l’inductance et 182
VI.5.Conclusion 184

Chapitre VII :
Commande Non Linéaire sans Capteur de
Vitesse d’une MSAP

VII.1 Introduction 189


VII.2 Observabilité 191
VII.2.1 Observabilité des systèmes linéaires 191
VII.2.2 Observabilité des systèmes non linéaires 192
VII.3 Structure et principe d’un observateur 192
VII.4 Estimation basée sur les observateurs 194
VII.5 Estimation de la vitesse par la technique MRAS 194
VII.5.1 Principe de la technique MRAS 194
VII.5.2 Equations de l’observateur MRAS 195
VII.5.3 Etude de stabilité de l’observateur MRAS 198
VII.6. Résultats de simulation par la technique MRAS 202
VII.6.1. Démarrage à vide avec introduction d'un couple de charge 203
VII.6.2. Inversion du sens de rotation 205
VII.7. Conclusion 207
Conclusion générale 207

ANNEXE A
Formalisme Bond Graph

A.1. Modélisation en bond graph 214


A.1.1. Les variables généralisées 214
A.1.2. Les éléments bond graphs 215
A.1.2.1. Eléments actifs 215
A.1.2.2. Eléments passifs 215
A.1.2.3. Détecteurs 216
Table des Matières

A.1.3. Les jonctions 216


A.2. Procédure pour la modélisation des systèmes électriques 217

ANNEXE B
Paramètres de simulation, cycle de fonctionnement et cahier de
charges utilisées pour la MSAP

B.1 Paramètres de simulation 219


B.2. Cycle de fonctionnement et cahier de charges 219

Références bibliographiques

Références bibliographiques 222


La Liste des Figures

La liste des figures

Chapitre I :
Figure .I.1 : Cycle d'hystérésis 8
Figure .I.2 : Illustration d’une courbe B-H des aimants. 9
Figure .I.3 : Courbe de désaimantation 10
Figure .I.4 : Courbe de désaimantation des aimants permanents. 14
Figure .I.5 : Différentes structures du rotor à aimant permanent. 15
Figure .I.6 : Classement des machines synchrones. 16
Figure .I.7 : Structures à pôles lisse 19
Figure .I.8 : Structures avec pièces polaires et concentration de flux. 19
Figure .I.9 : Structure avec pièces polaires sans concentration de flux 20
Figure .I.10 : Structure à aimants insérés dans l'armature rotorique 20
Figure .I.11 : Structure à aimants internes. 20
Figure .I.12 : Principales applications des machines synchrones à aimants permanents 23
Chapitre II :
Figure .II.1 : Représentation d’une machine synchrone. 31
Figure .II.2 : Machine équivalente au sens de Park. 32
Figure.II.3 : Le circuit équivalant du MSAP dans le système d'axe d-q 33
Figure .II.4 : Les différents couples qui agissent sur le rotor. 34
Figure.II.5 : Schéma bloc du modèle de la MSAP dans le repère d, q 36
Figure .II.6 : Bond graph avec la charge mécanique. 37
Figure .II.7 : Schéma global d'une MSAP à vitesse variable et de son alimentation. 38
Figure .II.8 : Redresseur triphasé à diodes double alternance 39
Figure .II.9 : Forme de la tension redressée. 39
Figure .II.10 : Modèle bond graph d’un redresseur triphasé double alternance. 40
Figure .II.11 : Filtre (LC) 41
Figure .II.12 : Modèle bond graph Filtre (LC). 41
Figure .II.13 : Schéma bloc du modèle d’un redresseur et le filtre 41
: Représentation de l’onduleur à deux niveaux alimentant une machine 42
Figure .II.14
synchrone (MSAP).
Figure .II.15 : Représentation d’un GTO. 42
Figure .II.16 : Modèle bond graph d’onduleur. 45
Figure .II.17 : Illustration de la bande de courant à hystérésis. 48
Figure .II.18 : MLI sinus-triangle bipolaire. 49
Figure .II.19 : Schéma bloc du MLI sinus-triangle. 50
Figure .II.20 : Schéma bloc d’un l’alimentation. 50
Figure .II.21 : Principe de la MLI sinusoïdale. 50
Figure .II.22.a :Caractéristique dynamique de l’ensemble onduleur de tension-MSAP à vide 52
: Caractéristique dynamique de l’ensemble onduleur de tension-MSAP en 53
Figure II.22.b
charge

vi
La Liste des Figures

Chapitre III :
Figure .III.1 : Principe de la commande vectorielle. 59
Figure .III.2 : Schéma global de simulation de la commande vectorielle avec Régulateur. 60
Figure .III.3 : Modèle de MSAP commandé à flux orienté à nul . 61
Figure .III.4 : Description de couplage. 61
Figure .III. 5 : Reconstitution des tensions et . 62
Figure .III. 6 : Principe de découplage par compensation. 63
Figure .III.7 : Structure générale : (machine – découplage par compensation). 63
Figure .III.8 : Commande découplée. 64
Figure.III.9 : Régulateur PI. 65
Figure .III.10 : Boucle de régulation du courant . 66
Figure .III.11 : Boucle de régulation du courant . 68
Figure .III.12.a : Boucle de régulation de vitesse. 69
Figure .III.12.b : Boucle de régulation de vitesse. 69
Figure .III.13 : Boucle de régulation de vitesse avec limitation du courant. 71
Figure.III.14 : Régulateur PI avec anti_windup 71
Figure .III.15 : Bloc de simulation de la commande vectorielle de la MSAP. 72
Figure .III.16 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation 73
Figure .III.17 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation 74
Figure .III.18 : Résultats de simulation lors de la variation de la résistance statorique 76
Figure .III.19 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie j. 77
Figure .III.20 : Résultats de simulation lors de la variation du fluxdes aimants . 78
Figure .III.21 : Résultats de simulation lors de la variation de . 79
Figure .III.22 : Résultats de simulation lors de la variation de . 80
Chapitre IV :
Figure .IV.1 : Exemple de non linéarités. 86
Figure .IV.2 : Combinaisons de non linéarités. 86
Figure .IV.3 : Schéma bloc du système linéarisé 94
Figure .IV.4 : Dynamique du système linéarisé. 95
Figure .IV.5 : Sous-systèmes découplés et linéarisés 99
Figure .IV.6 : Principe de la commande par linéarisation entrée-sortie, 101
: Bloc de simulation de CNL de la MSAP Contrôle du courant et de la 102
Figure .IV.7
vitesse.
Figure .IV.8 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation. 104
Figure .IV.9 : Réponse de la MSAP en charge avec inversion de sens de rotation. 106
: Réponse de la MSAP avec variation de la résistance statorique ± 50% de 107
Figure .IV.10
.
Figure .IV.11 : Réponse de la MSAP avec variation du moment d’inertie ± 50% de 108
Figure .IV.12 : Réponse de la MSAP avec variation du flux ± 50% de . 109
Figure .IV.13 : Réponse de la MSAP avec variation des inductances , de . 111

vi
La Liste des Figures

Chapitre V :
Figure .V.1 : Trajectoire d’état dans le plan de phase. 117
Figure .V.2 : Différents comportements en dehors de la surface de discontinuité. 118
: Convergence de la trajectoire vers la surface de commutationgrâce à la 118
Figure .V.3
discontinuité de la commande.
Figure .V.4 : Phénomène de glissement. 120
Figure .V.5 : Les modes de trajectoires dans le plan de phase. 121
Figure .V.6 : Linéarisation exacte de l’écart. 124
Figure .V.7 : L’évolution du point de fonctionnement dans l’espace des phases. 125
Figure .V.8 : Commande appliquée aux systèmes à structure variable. 126
: La valeur continue prise par la commande lors de la commutation entre 127
Figure .V.9
et .
Figure .V.10 :Définition de la commande.par différentes méthodes à limiter ce phénomène. 129
Figure .V.11 : Mode de glissement avec chattering. 131
Figure .V.12 : Commande appliquée aux systèmes à structure variable. 131
: (a) : Traduction de la bande qui entoure la surface dans le plan de phase ; 132
Figure .V.13
(b) : Fonction signe avec un seuil.
Figure.V.14 : Fonction signe de la commande adoucie. 133
Figure .V.15 : Fonction intégrale de . 134
Figure .V.16 : Schéma global de réglage par mode glissant stratégie de trois surfaces 136
Figure .V.17 : Bloc de simulation de la commandepar mode de glissementde la MSAP. 140
Figure .V.18 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation 142
Figure .V.19 : Réponse de la MSAP en charge avec inversion de sens de rotation 143
: Comportement dynamique de la MSAP avec changement de résistance 145
Figure .V.20
statorique avant le démarrage.
: Comportement dynamique de la MSAP avec changement le moment 146
Figure .V.21
d’inertie avant le démarrage.
: Comportement dynamique de la MSAP avec changement le flux avant le 147
Figure .V.22
démarrage.
Figure .V.23 : Réponse de la MSAP avec variation des inductances , de . 149

Chapitre VI :
Figure .VI.1 : Principe de la commande backstepping à la MSAP 160
Figure .VI.2 : Bloc de simulation de la commande backstepping appliquée à la MSAP 160
Figure .VI.3 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation 163
Figure .VI.4 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation 165
Figure .VI.5 : Résultats de simulation lors de la variation de la résistance statorique 166
Figure .VI.6 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie j. 167
Figure .VI.7 : Résultats de simulation lors de la variation du fluxdes aimants . 168
Figure .VI.8 : Résultats de simulation lors de la variation de . 169
Figure .VI.9 : Résultats de simulation lors de la variation de . 170

vi
La Liste des Figures

:Bloc de simulation de la commande backstepping avec action intégrale 175


Figure .VI.10
appliquée à la MSAP.
Figure .VI.11 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation 177
Figure .VI.12 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation 178
Figure .VI.13 : Résultats de simulation lors de la variation de la résistance statorique 179
Figure .VI.14 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie . 180
Figure .VI.15 : Résultats de simulation lors de la variation du flux des aimants . 181
Figure .VI.16 : Résultats de simulation lors de la variation de . 182
Figure .VI.17 : Résultats de simulation lors de la variation de . 183
Chapitre VII :
Figure .VII.1 : Principe d’un observateur d’états. 193
Figure.VII.2 : Schéma synoptique du MRAS. 195
Figure .VII.3 : Schéma équivalent de la MRAS sous la forme d’un système bouclé. 198
Figure .VII.4 : Schéma-bloc en boucle fermée de l’estimation de la vitesse rotorique. 200
: Schéma bloc de la commande sans capteur mécanique par la méthode 202
Figure .VII.5
MARS.
: Résultats de simulation de la commande non linéaire d'un MSAP utilisant 204
Figure .VII.6 l’observateur MRASpour un démarrage à vide avec l'application d'un
couple de charge de 5 Nm à t=0.2s
: Résultats de simulation de la commande non linéaire d'un MSAP utilisant 206
Figure .VII.7 l’observateur MRASpour un démarrage à vide avec inversion de sens de
rotation à t=0.2s

vi
Introduction Générale
Introduction Générale

Introduction générale

Depuis le début des années 1960, la machine à courant continu occupe une

place prépondérante dans le domaine des asservissements de vitesse et de position

de précision. Néanmoins, ce type d’actionneur présente des inconvénients majeurs de

par son coût élevé, ses limitations en puissance et en vitesse de rotation, des

difficultés de maintenance et des interruptions de fonctionnement…etc.

Ces dernières années, le domaine d'application des machines à courant

alternatif s'est considérablement étendu avec le développement de l'électronique de

puissance, de la microélectronique et du génie informatique. En effet, les évolutions

technologiques ont permis aux machines alternatives, en particulier la machine

synchrone, de se doter de la souplesse de contrôle et des performances dynamiques

naturellement obtenues.

Les machines de type synchrone représentent aujourd'hui une part importante

du marché des convertisseurs électromécaniques d'énergie et couvrent une gamme

de puissance très large qui s'étend de quelques , jusqu'à environ.

Traditionnellement, les fortes puissances restent le domaine réservé de la production

d'électricité. Parmi les différents types de moteurs synchrones alternatifs, on trouve

la machine synchrone à aimants permanents (MSAP) qui est devenue un choix très

populaire dans la technologie d'enchaînement au cours des dernières années en

raison de certaines de ses propres caractéristiques avantageuses.

Ces caractéristiques comprennent une faible inertie, un couple massique élevé,

une meilleure performance dynamique, un facteur de puissance élevé, sa

construction et sa maintenance plus simple. Dans la machine synchrone à aimants

permanents (MSAP), l'inducteur est remplacé par des aimants, le champ d'excitation

UDL SBA 2013 1


Introduction Générale

peut être également créé par des aimants permanents, ceci présente l'avantage

d'éliminer les balais, les pertes rotoriques et l’augmentation de la constante

thermique et de la fiabilité.

Cette machine (MSAP) est connue pour sa grande puissance massique, ce qui

lui confère une place importante dans les applications embarquées. Cependant, vu

que son comportement est celui d'un système non linéaire, sa dynamique est rapide,

ses paramètres varient pendant le fonctionnement et elle est sujette à des

perturbations. Toutes ces caractéristiques rendent la commande de cette machine

complexe.

Le défi majeur de notre travail de recherche est de concevoir une loi de

commande pour asservir la machine synchrone à aimants permanents plus

performante au niveau de la poursuite de trajectoires, du rejet de perturbations, de la

stabilité, et de la robustesse vis-à-vis des incertitudes paramétriques.

Ces dernières années plusieurs techniques ont été développées pour

permettre au variateur synchrone d'atteindre ces performances. Le contrôle vectoriel,

qui permet un découplage entre les variables de commande, reste le plus utilisé vu

les performances dynamiques élevées qu'il offre pour une large gamme

d'applications.

Les bases de la théorie sur le contrôle vectoriel ou contrôle à flux orienté

(FOC) ont été développées par BLASCHKE dès 1971, ce type de commande permet

d'envisager un découplage entre le couple et le flux de la machine et d'aboutir à un

contrôle comparable à celui des machines à courant continu. Grâce au contrôle

vectoriel, le moteur synchrone à aimants permanents a remplacé le moteur à courant

continu dans plusieurs applications, notamment dans le domaine de la traction

électrique.

UDL SBA 2013 2


Introduction Générale

Cependant cette structure nécessite, la mise en place d'un capteur au niveau

de l'arbre de la machine et qui reste très sensible aux variations des paramètres de

celle ci. C'est ainsi qu'une identification imprécise ou une variation des paramètres de

la machine influe considérablement sur les performances portées par les régulateurs

classiques (PI), en plus ces derniers se comportent difficilement avec le régime

dynamique dû à la variation de la charge.

L'aspect non linéaire du moteur synchrone à aimants permanents, lui a

conféré une grande place dans la communauté des automaticiens pour évaluer et

tester les nouvelles méthodologies de l'automatique non linéaire.

Dans ce contexte, différentes stratégies de commande basées sur la théorie des

systèmes non linéaires ont été déjà étudiées pour le moteur synchrone à aimants

permanents, parmi ces approches, il y a lieu de noter la linéarisation exacte entrée-

sortie, le mode de glissement et la commande par backstepping.

Cependant, les études ont montré que les performances de ces techniques de

commande restent suffisantes face aux incertitudes paramétriques et aux

perturbations externes non mesurables.

Tous les modes de contrôle présentés précédemment exigent l'utilisation d'un

capteur de position ou d'une estimation de la position pour effectuer la

transformation de Park, les inconvénients inhérents à l'utilisation de ce capteur

mécanique, placé sur l'arbre de la machine, sont multiples. D'abord, sa présence

augmente le volume et le coût global du système. Ensuite, il y a nécessité d’un bout

d'arbre disponible, ce qui peut constituer un inconvénient pour des machines de

petite taille. De plus, l'installation de ce capteur requiert un calage relatif au stator,

opération qui s'avère délicate à reproduire en série et qui diminue la fiabilité du

système.

UDL SBA 2013 3


Introduction Générale

Tenant compte de toutes ces limites qui présentent le fonctionnement de la

machine avec capteur mécanique, de nombreuses études ont été faites pour

supprimer ce capteur mécanique tout en préservant le bon fonctionnement de la

machine. Ces études ont fait apparaître différentes méthodes comme l'utilisation de

l’observateur de type MRAS (Model Référence Adaptive Control).

Le but de ce mémoire dans un premier lieu est de présenter une étude

théorique sur une multitude de techniques de commande, puis l'application de ces

techniques de commande à la machine synchrone à aimants permanents.

Afin d'atteindre les objectifs fixés, nous avons suivi la démarche suivante:

Le premier chapitre, est constitué de trois parties, dans lequel nous donnons

un aperçu sur les caractéristiques générales des principaux matériaux pour aimants

permanents, puis nous présentons les différentes structures envisageables des

inducteurs des MSAP; à la fin de ce chapitre, nous citons les principaux avantages

des machines synchrones à aimants permanents et leurs domaines d’application.

Dans le deuxième chapitre, nous abordons le problème de la modélisation de

l'association convertisseur moteur synchrone à aimants permanents MSAP. Nous

commençons par des généralités sur la MSAP, les transformations utilisées dans la

modélisation des machines triphasées puis nous donnons le modèle d'état de cette

machine, ainsi une modélisation de l'onduleur de tension commandée par la

technique MLI sinus-triangle sera abordée.

Le troisième chapitre, sera consacré à la commande vectorielle de la MSAP

alimentée en tension pour l'asservissement de vitesse. La vitesse est réglée par un

régulateur proportionnel intégral (PI).

Le quatrième chapitre, sera dédié à une illustration théorique de la

commande non linéaire statique du type linéarisation entrée – sortie par retour d’état

non linéaire, puis une application directe par cette technique de commande au

contrôle du courant et de la vitesse de la MSAP.

UDL SBA 2013 4


Introduction Générale

Le cinquième chapitre, aborde la mise en œuvre de la commande par mode

glissant, son principe, ses propriétés de robustesse ainsi que ses inconvénients. En

appliquant la méthode de la commande équivalente sur la machine synchrone à

aimants permanents, il est intéressant de prouver la stabilité asymptotique en boucle

fermée quand les paramètres du modèle changent. Ce point va être illustré de façon

théorique en faisant appel à la théorie de stabilité de Lyapunov.

Dans le sixième chapitre, l’accent sera mis sur la théorie des systèmes non

linéaires, et les définitions de stabilité selon Lyapunov. Notre proposition dans ce qui

suit sera l’introduction de l’algorithme du backstepping et backstepping avec action

intégrale, la première procédure est de choisir les conditions qui permettent

d’implanter cette technique, on appliquera à la fin du chapitre la commande par

backstepping sur la machine synchrone à aimants permanents.

Au dernier chapitre, on présentera une technique de commande non linéaire

sans capteur de vitesse basée sur la technique MRAS (Système Adaptatif avec

Modèle de Référence), permettant l’estimation de la position et de la vitesse à partir

des courants et tensions mesurés dans un référentiel lié au stator.

A la fin de chaque chapitre on présente les résultats de simulation à base du

logiciel Matlab/Simulink.

Nous terminons par une conclusion générale sur l’ensemble des résultats

obtenus et nous exposons les différentes contributions que nous avons apportées par

rapport à l'existant, ainsi que les perspectives que nous envisageons pour la

poursuite de ces travaux de recherche.

UDL SBA 2013 5


Chapitre : I

Généralités sur la Machine


Synchrone à Aimants
Permanents
Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.1. Introduction

ans l’industrie, le moteur synchrone à aimants permanents s’efforce de

plus en plus à remplacer le moteur à courant continu dans les applications où l’on

cherche des performances dynamiques et statiques très élevées avec des puissances

importantes, [1].

Ce type de moteur s’impose sur le marché en raison de sa simplicité de commande et

sa puissance massique élevée, vu que les aimants modernes ont la capacité de

produire une forte induction dans l’entrefer sous un faible volume, ce qui est

impossible avec un inducteur bobiné, [2].

L’essor considérable de ces machines a été possible grâce aux avancées

technologiques dans le domaine des aimants permanents. En effet, l’avènement des

aimants à terres rares de type Sm-Co et Nd-Fe-B a permis, non seulement

d’augmenter la densité d’énergie de ces machines, mais aussi de réduire leurs

dimensions et leurs pertes, [2]. De plus, l’excitation à aimants permanents a permis à

ces machines de fonctionner sans collecteur et sans balais (Brushless) et, d’augmenter

ainsi leur durée de vie tout en réduisant le coût de leur maintenance.

La grande évolution dans le domaine de l’électronique de puissance et de la

technologie de fabrication des aimants permanents, d’une part, a rendu possible la

construction des machines à aimants destinées à la propulsion marine, à l’avionique,

au domaine des énergies renouvelables et aux véhicules électriques ou hybrides.

L’importante avancée des technologies modernes numériques, telles que celles

des microcontrôleurs et des processeurs de traitement de signaux, d’autre part, a

permis l’implémentation d’algorithmes sophistiqués pour commander ces machines

dans diverses applications industrielles, [2], [5].

UDL SBA 2013 7


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

Dans ce premier chapitre, nous présentons les différents types d’aimants

permanents ainsi que les principales structures des machines synchrones à aimants et

leur domaine d’application.

I.2. Généralités sur les aimants permanents utilisés dans les MSAP

I.2.1. Les aimants permanents

L'industrie des aimants permanents offre plusieurs catégories de matériaux

qui se différencient par les procédés de leurs obtentions. Ces procèdes ont un effet

direct sur leurs caractéristiques magnétiques et mécaniques. Ces différences

conduisent, selon l'application, à un choix d'un type d'aimant qui résulte le plus

souvent de critères technico-économiques, [1].

Les matériaux utilisés pour leurs propriétés magnétiques se classent en

fonction de la largeur de leur cycle d’hystérésis figure I.1 et forment deux grandes

familles. La première est celle des matériaux magnétiques durs (à large cycle),

appelés communément « aimants permanents » car leur aimantation ne varie pas

sous l’effet d’un champ magnétique extérieur, [3]. La seconde est celle des matériaux

magnétiques dits «doux» qui ne manifestent de propriétés magnétiques qu’en

présence d’une excitation externe.

Br

-Hm -Hc
Hc Hm

-B r

Figure I.1 : Cycle d'hystérésis

UDL SBA 2013 8


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.2.2. Caractéristiques générales des aimants permanents

L’état de fonctionnement d’un aimant se situe dans le deuxième quadrant de

son cycle d’hystérésis voir figure I.2.

Figure I.2 : Illustration d’une courbe B-H des aimants, [3].

En ce qui concerne les aimants, les trois paramètres essentiels pour les

machines électriques sont :

• l’induction rémanente , qui indique les performances potentielles des

aimants (plus est important, plus l’aimant est performant).

• Le champ coercitif qui donne un premier ordre de grandeur de mesure

de la résistance de l'aimant à la démagnétisation durant les démarrages, les courts-

circuits … etc. Le champ limite admissible est celui pour lequel on peut faire

travailler un aimant sous des conditions de fonctionnement variables sans que celui-

ci perde une part importante de son aimantation de départ, [3].

• Le troisième paramètre est le "produit d'énergie" . Cette énergie

est disponible pour une utilisation dans l'espace qui environne l'aimant. Elle définit

une sorte "d'énergie spécifique", [3], [4].

Ceux sont, ces trois dernières grandeurs qui permettent de classifier les

aimants permanents. Néanmoins suivant l’application envisagée, d’autres critères

UDL SBA 2013 9


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

portant sur les propriétés mécaniques et physico-chimiques, en dehors du coût et des

difficultés d’usinage, sont parfois déterminants dans le choix des matériaux pour

aimants.

En effet, la plupart des aimants performants présentent une difficulté

d’usinage et l’obtention d’un bon état de surface est onéreuse. De plus, le point de

Curie est un facteur qu’il faut prendre en considération. La température limite joue

un grand rôle dans la stabilité et la performance des aimants.

Au niveau des machines électriques, l’excitation par aimants performants

supprime tout paramètre de réglage. Ces derniers permettent en général (mis à part

le NdFeB) d’atteindre des températures supérieures à celles tolérées par les bobines.

I.2.3. Causes de la désaimantation

Le champ magnétique, vu à travers l’aimant peut être variable, soit par la

modification de la géométrie du circuit magnétique, soit par l’application d’un

champ magnétique extérieur variable, [4], [11]. Les différentes causes de

désaimantation sont les suivantes :

Figure I.3 : Courbe de désaimantation, [4], [11]

a- Variations de la température

A des températures de fonctionnement qu’on appelle critiques, les grandeurs

essentielles de l’aimant, ( et ) subissent des variations dont les effets se

UDL SBA 2013 10


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

matérialisent par des pertes de flux dans l’entrefer de la machine. On distingue

généralement deux sortes de diminutions, [3], [4]:

- Diminutions réversibles d’induction :

Elles sont annulées par le retour de l’aimant à la température initiale. Elles

s’expriment par le coefficient de la température de la rémanence.

- Diminutions irréversibles d’induction :

Elles sont dues à la dépendance en température du champ coercitif. En effet, à des

températures élevées le champ coercitif diminue et l’aimantation de certaines zones

ne peut être ramenée à l’état initial. Ces pertes ne sont pas annulées après retour à la

température initiale. Elles ne pourront l’être que par une réaimantation.

I.3. Les différents types de matériaux pour aimants

Un aimant permanent est un matériau ferromagnétique ayant la propriété de

posséder une, aimantation pratiquement constante en l’absence d’un champ

démagnétisant relativement important. Cette aimantation provient des dipôles

magnétiques, contenus dans ce matériau constitués d’ensembles de moments

orbitaux et de spin d’électrons [2], [3], [4].

Il existe aujourd’hui, principalement, trois familles de matériaux conduisant à

l’essentiel des applications sur le marché des aimants permanents. Ces trois familles

sont dans l’ordre d’apparition : les aimants métalliques, les ferrites et les terre rares.

I.3.1. Les aimants métalliques

Il existe plusieurs types d'aimants métalliques ; les plus intéressants pour être

utilisés dans les machines électriques sont ceux du type alliages ALINCO (alliage

Fer-Aluminium- Nickel-Cobalt). Les ALINCO, sont durs et fragiles. Leur induction

rémanente est relativement élevée ; cependant la faible valeur de leur champ

coercitif rend difficile leur utilisation au niveau des machines électriques. Le plus

UDL SBA 2013 11


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

grave inconvénient est qu’en cours de fonctionnement, ils nécessitent généralement

une réaimantation, [4], [11].

I.3.2. Les ferrites

Ce sont des matériaux pour aimants permanents d'usage fréquent. Ce sont des

mélanges d'oxydes de Fer et d'oxydes de Baryum ou de Strontium dont la densité

d'énergie peut atteindre 50 kJ/m3. Ces matériaux céramiques présentent une

induction rémanente relativement réduite, comprise entre 0,3 T et 0,4 T pour un

champ coercitif largement supérieur à celui des ALNICO (figure. I.4), [4], ce qui leur

confère une bonne résistance à la démagnétisation. Leurs prix de revient,

relativement bas, offre la possibilité d'envisager leurs utilisations comme inducteurs

de machines électriques de faible puissance, [3].

L’utilisation des ferrites dans les machines électriques conduit généralement à

des couples faibles. Les ferrites sont généralement utilisées là où le critère de la

puissance volumique n’est pas prépondérant, [4], [11].

I.3.3. Terre rares

Les terres rares sont les meilleurs matériaux pour aimants performants, [4],

[11]. Ils paraissent très bien appropriés pour les machines électriques. Leur coût

encore élevé, a tendance à freiner l'extension de leur utilisation. Néanmoins des

solutions intermédiaires apparaissent avec les Palsto-Neodyme. C'est un mélange de

Neodyme-Fer-Bore avec un liant plastique. Cette matière permet de réaliser des

pièces moulées, ce qui facilite l'assemblage et diminue le nombre de pièces

mécanique, [3].

I.3.3.1. Samarium Cobalt (SmCo)

Les aimants de type Samarium-Cobalt sont connus dans le milieu industriel

principalement sous deux formes, SmCo5 et Sm2Co17. Ils présentent à l’état massif

UDL SBA 2013 12


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

des propriétés très intéressantes. Tout d’abord, leur comportement magnétique est

remarquable: le SmCo5 possède un champ coercitif très élevé de l’ordre de2000

kA/m, ce qui en fait un aimant résistant à la désaimantation. Pour Sm2Co17, ce

champ est de 1000 kA/m, ce qui est excellent également. Leurs aimantations

rémanentes sont respectivement de 0,9 T et de 1,15 T.

Les moteurs à aimants du type ferrites sont moins coûteux que les moteurs à aimants

du type SmCo, mais aussi moins performants, [4], [5], [6].

I.3.3.2. Neodyme-Fer-Bore

Le Neodyme-Fer-Bore est le type d'aimants le plus récent. Sa première

utilisation remonte à 1985. Dans un court intervalle de temps, il a prit plus d'ampleur

au niveau de sa production. Le NdFeB est presque le matériau idéal pour les

excitations des machines électriques. L'induction qu'il permet de produire dans

l'entrefer est importante, son champ coercitif est élevé, [4], [11].

Ils sont constitués essentiellement de Nd2Fe14B. Ils sont moins coûteux que

les Samarium-Cobalt et présentent des propriétés magnétiques supérieures. Leur

produit d’énergie volumique atteint 400 kJ/m3 à température ambiante.

L'inconvénient principal de ce type d'aimant est qu'ils sont peu utilisables à des

températures supérieures à 100°C et sont très sensibles à l’oxydation de l’air.

Le choix d’aimant est effectué en fonction des caractéristiques recherchées et

du prix de l’aimant qui est très variable. Quelques propriétés magnétiques des

différents types d’aimants sont données dans le Tableau I.1 ci-dessous.

UDL SBA 2013 13


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

en en T° de Curie en
Matériaux Remarque diverses
Tesla KA /m C°

Ferrites 0.2 à 0.4 200 300 Les moins chers

Se démagnétisent trop
Alnico 1.2 50 750 à 850
facilement

Samarium Prix élevé à cause du


0.5 800 700 à 800
Cobalt cobalt

Néodyme Prix en baisse (brevets),


1.5 1500 310
Fer bore sujet à l’oxydation

Tableau I.1 : Tableau récapitulatif des caractéristiques des aimants, [3].

Figure. I.4 : Courbe de désaimantation des aimants permanents, [4], [5].

Au-delà des avantages des aimants permanents, nous avons estimé important de

signaler quelques difficultés et inconvénients propres à leur manipulation, [5].

 Le placement des aimants sur le rotor est sujet à des difficultés dues aux forces

d’attraction-répulsion de ces derniers entre eux et avec le noyau

ferromagnétique (rotor).

UDL SBA 2013 14


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

 Les matériaux composés de terre rare sont inflammables et l’extinction ne doit

pas se faire, s’ils prennent feu, avec de l’eau.

 Une cassure des aimants entraîne un rejet brutal et violent des parties brisées

pouvant blesser l’opérateur et entrainer quelques dégâts pour le matériel.

 Un simple mouvement manuel du rotor suffit à engendrer une f.é.m aux

bornes des plaques du stator, laquelle pourrait être néfaste pour l’opérateur.

I.4. Structures des inducteurs des MSAP

A l’origine, l’actionneur à aimant dérive exclusivement de la machine à

collecteur mécanique où l’excitation fixe a été remplacée, presque sans changement

technologique, par un aimant permanent, [6].

De nombreuses tentatives ont été faites par des chercheurs pour réaliser des

moteurs synchrones à aimants, mais ce n’est qu’avec l’apparition des matériaux à fort

champ coercitif et induction rémanente assez élevée qu’elles ont pu, réellement se

concrétiser, [6].

Dans ce type de moteur le rotor est constitué avec des aimants permanents, et

ne comporte ni bagues ni balais. Le flux inducteur est fixé par ces aimants. En

conséquence, les pertes cuivre sont localisées au stator, d'où la facilité de les évacuer

par une ventilation extérieure, [5], [6].

(a) aimants collés (b) concentration (c) aimant enterré

Figure I.5 : Différentes structures du rotor à aimant permanent, [5].

UDL SBA 2013 15


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

Les différents types de machines synchrones à aimants ne se distinguent que

par leurs inducteurs. Les aimants peuvent être montés en surface, insérés ou enfouis

dans le fer. Dans tous les cas, le stator reste, au moins dans son même principe. Il est

souvent constitué d’un enroulement bobiné réparti dans les encoches du circuit

magnétique statorique.

Ce circuit magnétique est constitué d’un empilage de tôles dans lesquelles

sont découpées des encoches parallèles à l’axe de la machine.

I.4.1. Classement des machines synchrones

En reprenant le principe de la classification de Chalmers et de ces collègues

[7], on peut agencer l'ensemble des machines synchrones comme l'indique la figure

I.6. Les machines sont distinguées par la nature de leur excitation (bobinages,

aimants permanents, etc.) et par leur rapport de saillance : , [7], [8] .

Machine synchrones

Rotor Bobiné Double Aimants Réluctance


Excitation Permanents Variable

Pôles Pôles AP interne AP AP


Saillant Lisses saillance surfacique internes
s inverse s (saillance
normale)

Figure I.6 : Classement des machines synchrones, [8].

On peut distinguer les machines synchrones à aimants permanents via deux

grandes catégories d'inducteurs qui peuvent être à « pôles lisses » ou à« pôles

saillants ».

UDL SBA 2013 16


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.4.1.1. Inducteurs à pôles lisses

La majorité des machines synchrones à aimants sont à aimants montés

directement sur la surface du rotor. Les aimants sont plaqués sur un noyau

magnétique et fixés grâce à des frettes au niveau de l'entrefer. Ces aimants peuvent

avoir une aimantation radiale figure I.7.a, azimutale figure I.7 .b ou mixte figure

I.7 .c; parfois, on rencontre une aimantation inclinée, [8], [9].

Les paramètres qui influent sur les performances de ce type de machines sont le sens

de l'aimantation, l'épaisseur de l'aimant, son ouverture sur un pas polaire, l'épaisseur

de l'entrefer, le type de matériaux utilisé, le mode d'alimentation adopté et la densité

de courant injectée au niveau des encoches statoriques. La distribution de l'induction

au niveau de l'entrefer varie fortement suivant le type d'inducteur [8], [9].

I.4.1.2. Inducteurs à pôles saillants

La saillance permet en principe d'augmenter le couple et d'améliorer les

performances de la machine tout en réduisant le volume des aimants, [8], [9].

On distingue plusieurs catégories d'inducteurs à pôles saillants.

I.4.1.2.a. Structures avec pièces polaires et concentration de flux

Les aimants sont logés entre les pièces polaires et leur aimantation est

transversale.

Ces structures permettent d'améliorer le niveau de l'induction dans l'entrefer

grâce aux pièces polaires surtout pour les inducteurs constitués d'aimants présentant

une faible induction rémanente telles que les ferrites, [8].

Ces structures peuvent être différenciées entre elles par le sens de l'aimantation

figure I.8-a, ou par la disposition des pièces polaires figure I.8 -b.

Le principe de la concentration de flux réside dans le fait que la surface moyenne qui

reçoit le flux au niveau de l'entrefer, est inférieure à celle de l'aimant qui engendre ce

flux.

UDL SBA 2013 17


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

Ainsi l'induction dans l'entrefer devient supérieure à celle de l'aimant. Pour

ces structures on cherche donc à accentuer l'effet de concentration de flux.

I.4.1.2.b. Structures avec pièces polaires sans concentration de flux

Les aimants sont montés entre des pièces polaires (machines dites de structure

APP).Les aimants sont généralement à aimantation radiale. Un exemple de

réalisation est montré à la figure I.9 avec des aimants insérés dans un paquet de

tôles magnétiques découpées spécialement à cet effet. [8], [9].

I.4.1.2.c. Structures à aimants insérés dans l'armature rotorique

Les aimants à aimantation radiale sont insérés entre les dents rotoriques et

débouchent sur l'entrefer figure I.10. Ce type de structures, outre la simplicité de sa

réalisation, permet d'augmenter le couple tout en diminuant le volume des aimants.

Le couple, dans ce cas, est la résultante d'un couple d'interaction et d'un couple de

reluctance en dehors du couple de détente, [8], [9].

I.4.1.2.d. Structures à aimants internes

Ce sont des inducteurs à géométrie complexe. Les aimants sont logés à

l'intérieur du rotor figure I.11. Il existe toute une variété de configurations, [8]. Ces

structures offrent un certain nombre d'avantages parmi lesquels:

• Des rotors robustes qui permettent de plus grandes vitesses de rotation.

• Une adaptation à des puissances plus importantes.

• De bonnes performances, selon la littérature, surtout avec les aimants du

type NdFeB, [8], [9].

UDL SBA 2013 18


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

a- Aimantation radiale b- Aimantation azimutale

c- Aimantation mixte

Figure I.7 : Structures à pôles lisse

a- Pièces polaires et aimantation b- Combinaison d'aimantation

azimutale. radiale et azimutale.

Figure I.8 : Structures avec pièces polaires et concentration de flux.

UDL SBA 2013 19


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

Figure I.9 : Structure avec pièces polaires sans concentration de flux

Figure I.10 : Structure à aimants insérés dans l'armature rotorique

Figure I.11 : Structure à aimants internes.

UDL SBA 2013 20


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.5. Avantages et inconvénients des MSAP

I.5.a. Avantages

Les machines synchrones à aimants permanents présentent plusieurs

avantages par rapport aux autres types de machines : à courant continu, synchrone à

excitation électrique et asynchrone.

Parmi ces avantages, on peut citer, [8], [9] :

 Meilleurs caractéristiques thermiques, la localisation des pertes joules et des

pertes fer au stator simplifie le refroidissement de la machine.

 Aucun courant d’excitation (30% de pertes en moins).

 Une capacité à fonctionner à haute vitesse, voire très haute vitesse.

De plus, il possède une puissance massique, un rendement supérieurs et un facteur

de puissance élevé aux autres technologies. En outre, le faible coût des aimants plus

performants lui permet d'occuper une grande place dans le domaine de la variation

de vitesse, notamment en robotique, en traction électrique et dans d'autres

applications industrielles

I.5.b. Inconvénients, [9], [10], [11]

 Dans le moteur synchrone à aimants permanents le commutateur mécanique

du moteur à courant continu est remplacé par un commutateur électronique,

ce qui a pour effet de rendre le contrôle de ce moteur plus complexe et

couteux que celui d’un moteur à courant continu.

 Un désavantage du moteur synchrone est la présence de pulsations de couple.

Selon la méthode de commutation utilisée, le moteur synchrone est plus ou

moins sujet à ce phénomène. La commutation sinusoïdale d’un contrôleur

complexe et de capteur de courant sophistiqué (coûteux). La commutation

trapézoïdale, permet d’utiliser un contrôleur et des capteurs de courant plus

simples et moins couteux (exemple : capteur à effet hall), mais implique la

présence de fortes pulsations de couple.

UDL SBA 2013 21


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

 La présence d’aimants permanents majore le prix des moteurs synchrones,

notamment dans le cas de l’utilisation d’aimants de type terre rare. Ces

aimants présentent de très grandes qualités (champs coercitif, tenue en

chaleur, etc.) par rapport aux aimants « ferrites » mais ont un prix aussi

beaucoup plus élevé.

 Le contrôle basé sur une commutation électronique augmente la complexité et

donc le prix du contrôleur et du variateur. A cela s’ajoute le coût des capteurs

supplémentaires nécessaires à la boucle du courant.

 Risque de désaimantation (irréversible) : limite de température maximale,

courant maximum, défluxage impossible dans les machines à courant continu,

possible dans les machines synchrones par contrôle de l’angle d’autopilotage.

 Pertes par courants de Foucault dans les aimants.

I.6. Domaines d’application

Les moteurs brushless sont largement utilisés dans l’industrie, en particulier

dans les servomécanismes des machines outils et en robotique où ils ont remplacé les

machines à courant continu. Ils équipent en particulier les disques durs et les

graveurs de DVD des ordinateurs. Ils sont également très utilisés en modélisme pour

faire se mouvoir des modèles réduits d’avions, d’hélicoptères (aéromodélisme et

voitures). Une forme simplifiée et populaire de ces technologies est utilisée dans les

ventilateurs assurant le refroidissement des microordinateurs, [11].

Toutefois leur domaine d’utilisation privilégié reste les puissances à quelques

dizaines de kilowatts où l’aimant permanent permet d’obtenir à taille égale, une

induction dans l’entrefer plus élevée que les machines à rotor bobiné, [9].

UDL SBA 2013 22


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

(a) : Voiture Hybride (b) : Vélo électrique

(c): Lecteurs CD/DVD et disque dur de


(d) : Lecteur vidéo, VCR
PC

(e) : Compresseur réfrigérateur et moteur (f) : Moteur d’un ventilateur


machine à laver

Figure I.12 : Principales applications des machines synchrones à aimants permanents

UDL SBA 2013 23


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.7. Différents types d’alimentation

La machine synchrone peut-être alimentée en tension ou en courant. La source

doit-être réversible pour un fonctionnement dans les quatre quadrants (moteur

/générateur dans les deux sens de rotation).

Les convertisseurs alternatif/continu de l’électronique de puissance sont

utilisés dans les domaines d’applications variés, dont le plus connu est sans doute

celui de la variation de vitesse des machines à courants alternatifs. La forte évolution

de cette fonction s’est appuyée sur le développement des composants à semi-

conducteur entièrement commandables, puissantes, robustes et rapides. [2], [4]

I.7.1. Alimentation par un commutateur de courant

Dans le cas d’une alimentation en courant, la commutation peut-être naturelle

(le courant doit alors être en avance sur la tension. Pour faciliter ce mode de

fonctionnement, la machine doit-être surexcitée). Les f.é.ms ne sont pas suffisantes

pour permettre l’excitation des thyristors. [11]

L’alimentation de la machine doit-être adaptée aux caractéristiques de celle-ci.

Ainsi, il sera préféré une alimentation en créneaux de courant dans le cas d’une

machine qui, lorsque deux de ses phases sont alimentées en série par un courant

constant possède une courbe de couple électromagnétique de forme trapézoïdale

(moteur synchrone à aimants sans pièces polaires).

Cette alimentation minimise les ondulations de couple (la superposition des courbes

de lors des différentes séquences de fonctionnement donne une courbe de couple

pratiquement constante), [9].

UDL SBA 2013 24


Chapitre I : Généralités sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents

I.7.2. Alimentation par un onduleur de tension

La commande d’un moteur synchrone peut se faire aussi à partir d’un

convertisseur statique alimenté par une source de tension continue constante. Les

onduleurs de tension permettent d’imposer aux enroulements statoriques de la

machine des tensions d’amplitude et de fréquence réglables et agissant sur la

commande des interrupteurs du convertisseur statique (GTO, Transistors bipolaire,

MOSFET, IGBT, etc.), [9].

I.8. Conclusion

L’utilisation optimale du matériau ferromagnétique pour la conception des

machines électriques relève toujours du compromis entre ses propriétés

magnétiques, thermiques, mécaniques et le coût de la production totale.

Les performances des machines synchrones à aimants dépendent essentiellement de

l’inducteur qui détermine la forme de l’induction au niveau de l’entrefer, du volume,

de la structure et du type d’aimants utilisés.

On a présenté dans ce chapitre la machine synchrone à aimants permanents,

ses avantages et ses domaines d’application. Dans notre travail nous nous

intéressons aux machines synchrones à aimants montés sur la surface rotorique. Ce

type de machines présente généralement un large entrefer magnétique. Ces machines

nécessitent donc l’utilisation d’aimants très performants.

UDL SBA 2013 25


Chapitre : II

Modélisation de l’ensemble
Convertisseurs-MSAP
Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.1. Introduction

’étude de tout système physique nécessite une modélisation. Celle-ci

nous permet de simuler le comportement du système face à différentes sollicitations

et d’appréhender ainsi les mécanismes régissant son fonctionnement, [14].

Pendant longtemps le moteur à courant continu a été utilisé dans le domaine

de la vitesse variable à cause de l’avantage de la machine en termes de découplage

naturel entre le flux et le couple. Grâce à cette propriété, de hautes performances

dynamiques peuvent être atteintes. Le flux étant maintenu à sa valeur nominale

tandis que le couple est maximal à tout instant. Le principal défaut de la machine à

courant continu reste son collecteur mécanique qui ne peut effectuer de grand

transfert d’énergie et qui tolère mal le fonctionnement dans certains environnements

pollués faisant augmenter les coûts d’entretiens. Ces contraintes ont dirigé les études

vers les entraînements équipés de machines à courant alternatif qui ne disposent

cependant pas de découplage naturel telle que les machines à courant continu,[14].

La machine à courant alternatif se présente alors comme un système multi-

variable, non linéaire fortement couplé dont le contrôle reste toujours un chalenge.

Les états non mesurables et les paramètres variant durant le fonctionnement ont

limité ses performances, [12].

Toutefois, l'évolution rapide des processeurs numériques a permis d'implanter des

techniques de commandes sophistiquées faisant atteindre à la machine des

performances très élevées sur le plan de la rapidité et de la précision ,[28].

L’apparition sur le marché des aimants permanents plus performant a

entraîné un intérêt grandissant pour les moteurs synchrones à aimants permanents

(MSAP). Ils offrent par rapport aux autres types des machines électriques (machine à

courant continu, machine asynchrone) beaucoup d’avantages notamment une

puissance massique élevée, une faible inertie et un rendement élevé. Ce type de

machine est limité en puissance, ne supportant ni des températures élevées de

fonctionnement, ni des surcharges importantes, [28].


UDL SBA 2013 27
Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Dans ce chapitre, on présentera le principe de la modélisation d’un moteur

synchrone à aimants permanents associé à un convertisseur statique (un onduleur à

MLI). Une démonstration des résultats de simulation indiquant la validation du

modèle utilisé est aussi présentée.

II.2. Modélisation du moteur synchrone à aimants permanents

Les lois modernes de commande de plus en plus performantes permettent un

meilleur contrôle des régimes transitoires tout en assurant, dans une grande plage de

fonctionnement, un asservissement précis de la vitesse, [21]. Tous ces

perfectionnements demandent une bonne connaissance de la machine et de son

convertisseur, notamment en régime transitoire.

II.2.1. Hypothèses simplificatrices

Le comportement électrique et dynamique des machines électriques ne peut

être étudié que s’il est défini par un modèle mathématique. Pour obtenir ce modèle

les hypothèses simplificatrices suivantes sont prises en compte, [21], [22]:

 L’absence de saturation dans le circuit magnétique.

 La distribution sinusoïdale de le F.M.M crée par les enroulements du stator.

 L’hystérésis négligée avec les courants de Foucault et l’effet de peau.

 L’effet d’encochage négligeable.

 La résistance des enroulements ne varie pas avec la température.

L’excitation étant faite par un aimant permanent, telle que le flux d’excitation est

considéré comme constant, par ailleurs, l’aimant est considéré comme un

enroulement sans résistance ni inductance propre et mutuelle, mais comme source de

flux, [15].

Dans ces conditions, on peut établir l’expression de l’équation électrique au

stator en convention récepteur et en l’absence d’enroulements amortisseurs sous la

forme suivante:

UDL SBA 2013 28


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.2.2. Équations électriques

Les équations triphasés des tensions statoriques s’expriment par :

(II.1)

ou sont les tentions des phases statoriques, est la résistance

statorique, sont les courants des phases statoriques et

sont les flux totaux statoriques qui sont exprimes par :

(II.2)

ou

(II.3)

Ou, l’amplitude du flux produit par les aimants permanents.

: Position absolue du rotor en degré électrique

: Étant la matrice des inductances statoriques.

Dans la machine à pôles saillants, la matrice des inductances propres

statorique estfonction de la position. Elle contient deux termes : qui est

constant, et qui est en fonction de l’angle , étant l’angle électrique et

est la position mécanique du rotor par rapport au stator. Elle peut écrire :

(II.4)

avec :

(II.5)

L’inductance de fuite et l'inductance de magnétisation .

Le terme s’écrit, dans le cadre de la théorie du premier harmonique

UDL SBA 2013 29


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

(II.6)

Avec et représentant l'inductance propre et l'inductance mutuelle entre les

enroulements statoriques.

La substitution de (II.2) dans (II.1) donne :

(II.7)

On remarque que l’équation (II.7) est non linéaire et couplée pour supprimer

ce problème on adopte des changements de variable et des transformations qui

réduisent la complexité du système. Dans ce cas nous procédons à la transformation

de Park, qui consiste à transformer les enroulements immobiles (a, b, c) par des

enroulements (d, q) qui tournent avec le rotor.

II.3. Transformation de Park

A l’aide de la transformation de Park, on passe des grandeurs statoriques

réelles tension, flux courant) à leurs composantes fictives appelés les composantes

d, q. La transformation de Park est définie comme suit,[12]:

(II.8)

Où peut être un courant, une tension ou un flux et représente la position

du rotor. Les termes , représentent les composantes longitudinale et

transversale des variables statorique (tensions, courants, flux et inductances).

UDL SBA 2013 30


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Figure. II.1 : Représentation d’une machine synchrone.

Dans le système d’équations (II.9) effectuons le changement de la variable suivant,

[22]:

(II.9)

avec :

(II.10)

étant la matrice de la transformation de Park qui permet le passage des

grandeurs statoriques , et à leurs composants relatives et

Le moteur est supposé en étoile formant un système équilibré .

Ainsi, la composante homopolaire désignée par la première colonne de la matrice

(II.9) est nulle.

En appliquant la transformation (II.10) au système (II.1), on aura:

(II.11)

UDL SBA 2013 31


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Si on prémultiplié tous ces termes par et en sachant que

Ensuite, en se basant sur (II.7) on obtient :

(II.12)

avec :

(II.13)

II.3.1. Modèle de la machine synchrone à aimants permanents dans le repère de

Park

Figure. II.2: Machine équivalente au sens de Park, [12].

À l’aide de (II.12) on obtient les équations statorique de la machine exprimées dans le

référentiel de Park lié au rotor :

(II.14)

D’après les équations (II.4), (II.8), (II.13), nous avons :

UDL SBA 2013 32


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

(II.15)

D`ou

(II.16)

, : Inductances d`axes directe et en quadrature.

En tenant compte des équations du flux, on peut écrire :

(II.17)

Ces équations permettent de dessiner le circuit équivalant du MSAP dans le système

d'axe d-q présenté ci-dessous, [13] :

+ +

- -

Figure. II.3. Le circuit équivalant du MSAP dans le système d'axe d-q

II.3.2. Expression de la puissance et du couple électromagnétique

Selon Park, l’expression de la puissance s’écrit comme suit :

(II.18)

En remplacent et par leur expressions il vient :

(II.19)

D’où :

UDL SBA 2013 33


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Le 1er terme représente la chute de tension Ohmiques (pertes par effet joule).

Le 2ème terme représente la variation de l’énergie magnétique emmagasinée.

Le 3ème terme représente la puissance transférée du stator au rotor à travers l’entrefer

(puissance électromagnétique).

Sachant que :

(II.20)

D’où :

(II.21)

En remplacent et par leur expressions il vient :

(II.22)
avec :

p : nombre de paire de pôles

II.4. Équation mécanique

L’étude des régimes transitoire fait intervenir, en plus des grandeurs

électriques, les grandeurs mécaniques. Ainsi, pour compléter le modèle, nous devons

ajouter l’équation mécanique déduite à partir du théorème des moments figure II.4.

La dernière équation importante qui complète le modèle du MSAP, est l’équation

fondamentale de la mécanique décrivant la dynamique du rotor de la machine :

(II.23)

Figure. II.4 : Les différents couples qui agissent sur le rotor.

L’équation mécanique de la machine s’écrit :

(II.24)

UDL SBA 2013 34


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

: vitesse mécanique de rotation de la machine ;

: Couple résistant.

: Couple électromagnétique.

: Moment d’inertie.

: Nombre de paires de pôles.

: Vitesse électrique du rotor.

: Coefficient de frottement.

En déduisant la forme finale des équations du la MSAP dans le référentiel d – q

avec , et comme variable d’état :

(II.25)

Le système d'équations est plus simple que celui donné en (II.1) sauf qu'il est

toujours non linéaire. À noter que si le moteur est à entrefer constant le

modèle sera encore plussimple comme l'indique le système d'équations suivant :

(II.26)

II.5. Mise sous forme d’équation d’état

Considérons les tensions et le flux d’excitation comme grandeurs

de commande, les courants statoriques comme variables d’état. A partir des

équations (II.25), on peut écrire le système d’équations comme suit, [22], [23] :

(II.27)

UDL SBA 2013 35


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

(II.28)

avec :

: Vecteur de dynamique du système.

: Matrice d’état.

: Vecteur d’état (posons )

: Matrice d’entrée

: Vecteur de commande (posons )

A partir de (II.22) et (II.25), le modèle de le MSAP dans le repère de Park est

schématisé par la figure II.5 :

Figure. II.5 : Schéma bloc du modèle de la MSAP dans le repère d, q

UDL SBA 2013 36


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.6. Bond graph dans le repère dq

Le Bond graph est un outil d’analyse très adéquat pour la modélisation, ici

nous allons procéder à la démarche inverse et établir celui-ci à partir des équations

différentielles qui viennent d’être définies [15], ces notions sont détaillés en Annexe

A.

Ainsi, à partir des relations (II.17), nous pouvons écrire :

(II.29)

(II.30)

Couple électromagnétique :

(II.31)

avec :

: nombre de paire de pôles

L’équation mécanique de la machine s’écrit :

(II.32)

1 MG 1 GY 1 T 1
Y F

Figure II.6: Bond graph avec la charge mécanique, [18].

UDL SBA 2013 37


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.7. Système d'alimentation

L'alimentation du MSAP est constituée de deux étages qui sont connectés l’un

à l’autre par un circuit intermédiaire constitué d’une inductance et d’un

condensateur. Le premier étage, alimenté par un réseau triphasé, est un redresseur et

le deuxième étage est un onduleur de tension. La source d'alimentation triphasée est

supposée symétrique, d’une tension à amplitude et fréquence, imposées et

constantes. Le redresseur et le filtre de tension doivent être dimensionnés

convenablement afin de les associer à l'onduleur de tension alimentant la MSAP, [24].

La Figure II.7 illustre le schéma de principe synoptique de l’association convertisseur

– machine.

Redresseur Filtre Passe Bas Onduleur


Source Triphasée

MSAP

Commande De
L’onduleur

Figure II.7 : Schéma global d'une MSAP à vitesse variable et de son alimentation.

Un onduleur de tension type modulation de largeur d’impulsion (M.L.I).

La M.L.I est une technique qui présente deux avantages importants, [25], [26] :

- Elle repousse vers les fréquences plus élevées les harmoniques de la tension

de sortie, ce qui facilite le filtrage.

- Elle permet de faire varier la valeur du fondamental de la tension de sortie.

II.7.1. Modélisation du redresseur triphasé double alternance

Le redresseur est un convertisseur « alternatif / continu ». Une conversion

d’énergie électrique permet de disposer d’une source de courant continu à partir

d’une source alternative, [25], [26].

UDL SBA 2013 38


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Dans notre travail, nous nous intéressons seulement au redresseur triphasé à

double alternance non commandé dont les composantes sont des diodes. Ce type de

redresseur comporte trois diodes à cathode commune ( , et ) assurant l'aller

du courant , et trois diodes à anode commune ( , et ) assurant le retour du

courant . Il est schématisé par la figure II.8, [26].

D1 D2 D3
R a
S b
T c
D4 D5 D6

Figure II.8 : Redresseur triphasé à diodes double alternance

Si on suppose que le redresseur est alimenté par un réseau triphasé équilibré

de tension :

(II.33)

Si l'effet de l'empiètement anodique est négligé, la valeur instantanée de la

tension redressée peut être exprimée par:

(II.34)

La tension redressée aura la forme schématisée par la figure II.9.

Figure II.9 : Forme de la tension redressée.

UDL SBA 2013 39


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

La valeur moyenne de cette tension redressée est donnée par :

(II.35)

Son facteur d’ondulation est donnée par :

(II.36)

Ce facteur caractérise la qualité de la tension redressée, plus ce facteur est petit

plus la tension redressée est moins ondulée, [26].

Cette tension redressée est assez ondulée, ce qui nécessite une opération de filtrage.

II.7.2. Le modèle bond graph d’un redresseur

Nouvel élément BG : interrupteur idéal T

 Lorsque T est fermé, il est équivalent à une source d’effort nul ;

 Lorsque T est ouvert, il est équivalent à une source de flux nul.

1 0 1

0 1 0 1 0

1 0 1

Figure II.10 : Modèle bond graph d’un redresseur triphasé double alternance, [16].

II.7.3. Modélisation du filtre

Pour minimiser le taux d'ondulation de la tension redressée à la sortie du

redresseur, on utilise un filtre passe-bas (LC), schématisé par la figure II.11, [26].

UDL SBA 2013 40


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Id Is

Ud Cf U dc

Figure II.11 : Filtre (LC)

Ce filtre est modélisé par les équations suivantes :

(II.37)

(II.38)

La fonction de transfert du filtre est donnée par la relation suivante :

(II.39)

La fréquence de coupure de ce filtre est [7], [14]:

(II.40)

II.7.4. Le modèle bond graph d’un filtre

Ud Udc
1 0

I:Lf C:Cf

Figure II.12 : Modèle bond graph Filtre (LC), [17].

Figure. II.13 : Schéma bloc du modèle d’un redresseur et le filtre.

UDL SBA 2013 41


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.7.5. Modélisation de l’onduleur à commande MLI

L’onduleur de tension à MLI est toujours choisi pour ses performances élevées

permettant d’imposer à la machine des ondes de tension à amplitude et fréquence

variable à partir d’un réseau standard 220/380-50 Hz.

L’onduleur est un convertisseur statique permettant, à partir d’un signal

continu, d’imposer un signal alternatif à fréquence et amplitude variables [26].

Il joue un rôle très important dans la commande des machines, particulièrement la

machine synchrone. La figure II.14 illustre le schéma structurel d’un onduleur

triphasé à deux niveaux alimentant le stator d’une machine synchrone (MSAP).

Le montage onduleur est constitué de six interrupteurs bidirectionnels, chaque

interrupteur est constitué d’un transistor et une diode de récupération montée en

tête-bêche figure II.15. Les couples d’interrupteurs (k11, k12) (k21, k22) (k31, k32) sont

commandés d’une manière complémentaire, pour assurer la continuité des courants

dans les phases statoriques de la machine, et pour éviter de court-circuiter la source

[26],[27].

K11 K21 K31 Vas

A Vbs
Vao n
Vbo B Vcs
Vco C

K12 K22 K32

Commande Des
Transistors

Figure II.14 : Représentation de l’onduleur à deux niveaux alimentant une machine

synchrone (MSAP).
I k1 I k1

K 11 D k1

Figure II.15 : Représentation d’un Transistor.

UDL SBA 2013 42


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.7.5.1. Tensions dans les phases de la MSAP

Pour simplifier l’étude, on suppose que

 La commutation des l’interrupteurs est instantanée.

 On néglige les chutes de tension aux bornes des interrupteurs c.-à-d

(c [1,2,3] , i [1,2]).

 La charge est équilibrée couplée en étoile avec le neutre isolé.

On a, donc :

; interrupteur ouvert

; interrupteur fermé

Les tensions composées , , , sont données par :

(II.41)

; et sont les tensions de sortie de l’onduleur par rapport à la référence ‘o’.

Les tensions des phases sont données par :

(II.42)

: est la tension de neutre de la charge par rapport au point ‘o’.

On a:

Donc on tire :

(II.43)

En remplaçant (II.42) dans (II.43) on obtient :

UDL SBA 2013 43


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

(II.44)

La forme matricielle :

(II.45)

Avec :

; ; et

Où S1, S2 et S3 représentent respectivement les états logiques des interrupteurs

k11, k21 et k31 [26], [27]

II.7.5.2. Le modèle bond graph d’un onduleur

On fait l’hypothèse que la charge de l’onduleur est équilibrée, ce qui, dans

notre cas revient à considérer que la machine synchrone possède trois armatures

identiques. L’équilibre des courants impose alors l’équilibre des tensions simples :

(II.46)

Il est alors possible d’exprimer simplement le potentiel de chaque bras par rapport

au neutre de la charge en fonction des états de conduction, [18].

(II.47)

(II.48)

Inversement, le courant continu à l’entrée de l’onduleur s’exprime en fonction des

courants de ligne et des états de conduction, en considérant

(II.49)

(II.50)
UDL SBA 2013 44
Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

ou

(II.51)

(II.52)

Selon ces hypothèses, il est possible de représenter cet onduleur par un

modèle bond graph simplement représenté par trois transformateurs modulés dont

les gains sont donnés par la commande à Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI).

La figure II.16 illustre cette modélisation, [18].

MTF

0 MTF

MTF

Figure II.16 : Modèle bond graph d’onduleur, [18].

L’intérêt de cette modélisation réside dans sa simplicité bien que permettant

de représenter de façon fidèle le comportement instantané ou moyen de l’onduleur.

En complexifiant le calcul des ordres logiques de commande, des phénomènes de

retards à la commutation peuvent si besoin être considérés.

II.7.5.3. Techniques de commande de l’onduleur de tension

A l’âge de la révolution des interrupteurs semi-conducteurs de puissance à

commutation très rapide, l’utilisation des convertisseurs de fréquence de type

onduleur de tension à MLI, trouve énormément d'intérêt, en particulier dans

l’entraînement des machines à courant alternatif, [28],[29]. Dans la littérature se

présentent différentes méthodes de commande de ces convertisseurs. Parmi elles,

deux variantes de commande se distinguent: la MLI sinusoïdale et la MLI vectorielle.

UDL SBA 2013 45


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Toute application concrète du variateur synchrone est liée à un cahier de

charge précis nécessitant un choix de mode d’alimentation de la machine. Il existe

deux modes d’alimentation en courant ou en tension, [29].

Ceci signifie que le convertisseur statique associé à la machine lui impose au

niveau de ses enroulements statoriques un courant ou une tension de forme et

d’amplitude données.

Selon l’application et les performances demandées, on choisira le type

d’alimentation et par conséquent le type de contrôle à implanter. Trois structures

principales peuvent être envisagées :

 Onduleur de courant réalisant une alimentation en courant,

 Onduleur de tension réalisant une alimentation en tension,

 Onduleur de tension réalisant une alimentation en courant.

II.7.5.4. Commande des onduleurs

II.7.5.4.a. Contrôle des courants par régulateurs à hystérésis

C’est une technique très simple à implanter. Elle s’intéresse directement au

contrôle du courant. La commutation logique est réalisée par trois contrôleurs à

hystérésis, un pour chaque phase, [29], comme le montre la figure. II.17.

Les interrupteurs et sont relies, l’un à la sortie d’un comparateur à

hystérésis, l’autre a cette même sortie via un inverseur. Où, le changement de signe

de la différence entre le courant de référence et le courant mesure n’entraine pas

instantanément le basculement du comparateur à cause de l’effet de l’hystérésis.

Pour augmenter le courant de la phase, la tension entre la phase affiliée et le

neutre est égale à la demi tension continue , jusqu’à ce que le segment

supérieur de la bande soit atteint. La tension est appliquée jusqu'à ce

qu’on aboutisse à la limite inférieure de la bande.

UDL SBA 2013 46


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Evidemment, les performances dynamiques de cette stratégie sont excellentes

et sa mise en œuvre est relativement simple, puisque la tension maximale est

appliquée du moment que l’erreur du courant est dans les limites prédéterminées.

Suite à l’élimination d’un contrôleur du courant supplémentaire, la dépendance des

paramètres de la machine est énormément réduite. En revanche, les revers de la

simplicité conduisent aux inconvénients inhérents, [30].

 Pendant les régimes transitoires, l’erreur du courant n’est pas strictement

limitée, Les valeurs des courants peuvent sortir de la bande d’hystérésis en

raison de l’indépendance des trois régulateurs face au couplage imposé par

l’onduleur. Celui-ci n’autorise ainsi que le contrôle effectif de deux tensions

parmi trois,

 La fréquence de commutation est variable ce qui exige un aménagement

particulier dans le contrôle des commutations (butées sur les durées du

blocage et de conduction des semi-conducteurs du convertisseur),

 le contrôleur d’hystérésis produit des subharmoniques inférieures

involontaires,

 La fréquence de commutation produit des pertes et spécialement dans les

basses modulations.

Le contrôle du courant par hystérésis est utilisé pour les fonctionnements à fréquence

de commutation élevée.

Les conditions de commutation sont définies en termes des états logiques

correspondants de la façon suivante :

si

si

si

Tel que :

(i=1, 2,3) : représentent les courants des phases statoriques .

(i=1, 2,3) : représentent les courants de référence issus des circuits de commande

des trois bras de l’onduleur.


UDL SBA 2013 47
Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Les courants de référence sont donnés par :

(II.53)

Pour éliminer l’harmonique d’ordre deux et l’harmonique supérieure on pose:

+
-

+
-

Logique de
Commutation

(a)

Bande
Courant de réf (I *a).
d’hystérésis

Courant Réel (I a)

0
t
Tension de
(+Vdc)/2
sortie
t
(-Vdc)/2

(b)

Figure II.17 : Illustration de la bande de courant à hystérésis, [30].

UDL SBA 2013 48


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.7.5.4.b. Contrôle des tensions par MLI

La modulation triangulo-sinusoïdale est appelée également modulation de

largeur d’impulsion intersective puisque son principe repose sur l’intersection d’une

onde modulante basse fréquence, dite tension de référence, généralement

sinusoïdale, avec une onde porteuse haute fréquence de forme, généralement,

triangulaire, d’où l’appellation triangulo-sinusoïdale, [30] . Le résultat de la

comparaison de ces deux signaux sert à commander l’ouverture et la fermeture des

interrupteurs du circuit de puissance. Deux paramètres caractérisent cette

commande si la référence est sinusoïdale :

 L’indice de modulation m qui définit le rapport entre la fréquence de la

porteuse et la fréquence de la référence :

 Le taux de modulation (ou coefficient de réglage en tension ou encore

rapport cyclique) qui donne le rapport de l’amplitude de la modulante à

la valeur crête de la porteuse : .

Le schéma de principe est donné par la figure II.18.

Le signal de commande de l'interrupteur électronique d'un bras de l'onduleur

triphasé = 1,2,3 est fermé si l'onde de référence de la phase correspondante est

supérieure ou égale à la porteuse triangulaire, et vice versa [28] , [29], [30] :

Figure. II.18 : MLI sinus-triangle bipolaire, [30].

UDL SBA 2013 49


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

Figure. II.19 : Schéma bloc du MLI sinus-triangle.

Figure. II.20 : Schéma bloc d’un l’alimentation.

400 400

300 300

200 200

100 100

0 0

-100 -100

-200 -200

-300 -300

-400 -400
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08
Temps(s)

Figure. II.21 : Principe de la MLI sinusoïdale.

UDL SBA 2013 50


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.8. Résultats de simulation

Pour compléter l’étude théorique présentée précédemment, une simulation

numérique est indispensable.

Nous avons simulé l’association convertisseur statique - MSAP (à vide puis en

charge), l’onduleur étant commandé par la technique triangulo-sinusoïdale MLI.

La présence de l’onduleur engendre des ondulations autour des valeurs moyennes.

Les programmes sont testés dans l’environnement MATLAB. Pour les paramètres de

la machine définis en Annexe B.

a-Résultats de simulation de la MSAP à vide :


CouplebÉlectromagnétique (N.m)

150
(rad/s)

15
100
10
Vitesse

50 5

0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec] Couple Electromagnétique [N.m]
50 60

40
(A)
Courant iq (A)

40
30
Courant id

20
20
10

0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant [A] Courant [A]

UDL SBA 2013 51


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

(A)
60 0.2
phf q
40
phf d
Courant de phase

20 0.15

(Wb)
0
0.1

Flux
-20
-40 0.05
-60
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant statorique [A] Flux [Wb]
Figure II.22.a :Caractéristique dynamique de l’ensemble onduleur de tension-MSAP à vide

b-Résultats de simulation de la MSAP en charge avec Cr=2 N.m :

Couple Électromagnétique (N.m) 20


150
(rad/s)

15
100
Vitesse

10

50
5

0 0
0 0.1 0.2 Temps (sec) 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec] Couple Electromagnétique [N.m]
50 60

40
( A)
( A)

40
Courant id

30
Courant iq

20
20
0
10
-20
0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
0 0.1 0.2 Temps (sec) 0.3 0.4 0.5 Temps (sec)
Courant [A] Courant [A]

UDL SBA 2013 52


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

60 0.2
(A)

phf q
40 phf d
Courant de phase

0.15
20

(Wb)
0 0.1

Flux
-20 20

10

-40 0
0.05
-10
-60 -20
0.2 0.22 0.24
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant statorique [A] Flux [Wb]
Figure II.22.b : Caractéristique dynamique de l’ensemble onduleur de tension-MSAP en
charge

Nous avons présenté sur les figures (II.22.a), (III.22.b) la vitesse ω (rad/s), le

couple électromagnétique, les deux composantes d’axe directe et en quadrature ,

de la MSAP, le courant statorique.

La figure II.22.a présente les résultats de la simulation de la MSAP pour un

fonctionnement à vide. Nous remarquons que la vitesse de rotation se stabilise à la

valeur de (157) rad/sec après un démarrage très rapide avec des battements au

régime transitoire.

Le couple électromagnétique présente une allure identique à celle du courant

d’axe ‘q’ du fait de la linéarité existante entre ces deux grandeurs. Le courant

augmente rapidement puis se stabilise à sa valeur nominale après un temps assez

court.

La figure II.22.b montre l’évolution des grandeurs précédentes avec

l’application d’un échelon du couple résistant ( = 2 N.m) à l’instant (t =0.2s), on

remarque que les caractéristiques suivent cette variation puis se stabilisent au régime

permanent.

UDL SBA 2013 53


Chapitre II : Modélisation de l’ensemble Convertisseurs-MSAP

II.9. Conclusion

On a présenté dans ce chapitre, le modèle de la machine synchrone à aimants

permanents triphasé alimenté en tension et le modèle de Park (biphasé) équivalent.

Sachant que la commande de la machine impose que celle-ci soit soumise à des

tensions alternatives de fréquence et d'amplitude variable. Le convertisseur de

tension permet d'imposer un système de tensions triphasées, obtenues à partir d'une

tension continue d'entrée.

A partir de ces résultats, on remarque que les performances ne sont pas bon

suite à l'application de la charge avec onduleur de tension, malgré l'apport de la

transformation de Park dans le sens où le modèle devient plus simple et les non

linéarités réduites. Son modèle est fortement non linéaire et couplé.

Les résultats de simulation montrent et vérifient la validité de notre modèle

conformément aux travaux réalisés dans les références [15],[27],[30].

Donc, pour obtenir des performances statiques et dynamiques élevées on

applique la commande vectorielle dans le chapitre suivant.

UDL SBA 2013 54


Chapitre : III

Commande Vectorielle de la
MSAP
Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.1. Introduction

ar le découplage entre la magnétisation en flux et la production du

couple électromagnétique la machine à courant continu est parfaitement adaptée aux

traitements à vitesse variable, mais la présence du système balai collecteur limite la

puissance et la vitesse maximale est présente des difficultés de maintenance et des

interruptions de fonctionnement, [21], [24], [26].

Pour toutes ces raisons, la machine synchrone à aimants permanents tend à se

substituer à la machine à courant continu. Cette évolution, motivée par d'indéniables

qualités de robustesse et de fiabilité.

Toutefois, un problème majeur se pose : la difficulté pour commander la

machine synchrone réside dans le fait qu’il existe un couplage complexe entre les

variables d’entrée, les variables de sortie et les variables internes de la machine

comme le courant, le couple, la vitesse ou la position , c’est pour cette raison, une

méthode de commande dite « d’orientation du flux » , à été proposée par Blaschke en

1971[22], qui permet d’assimiler la machine synchrone à une machine à courant

continu. Elle n’a cependant pas eu tout de suite un grand essor car les régulations, à

l’époque, reposaient sur des composant analogiques, l’implantation de la commande

était alors difficile. Avec l’évènement des microcontrôleurs et des dispositifs

permettant le traitement du signal, il est devenu possible de réaliser une telle

commande à un coût raisonnable. Cela a conduit à une explosion des recherches et

des applications relatives à la commande vectorielle de la machine synchrone à

aimants permanents, qui est l’objectif de ce chapitre.

Si beaucoup de problèmes sont résolus, certains autres font encore l’objet de

recherche .Quand on ne cherche pas à obtenir des performances élevées, même si

l’identification n’est pas bien faite et que les régulateurs du schéma de contrôle
UDL SBA 2013 56
Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

vectoriel ne sont pas réglés à l’optimum, le comportement global du système

commande –machine paraît satisfaisant. Cependant, les problèmes ne surgissent que

lorsque la machine est poussée dans ses retranchements.

La commande vectorielle des MSAP nécessite une connaissance précise de la

position du rotor qui assure l'autopilotage de la machine, [30].Cette connaissance

peut être obtenue directement par un capteur de position ou indirectement par un

capteur de vitesse. Quel que soit le but de la commande (régulation de couple, de

vitesse ou de position), le contrôle du couple de moteur est nécessaire. Celui-ci,

dépendant des deux variables et nous laisse un degré de liberté.

III.2. Commande vectorielle des MSAP

III.2.1. Principe

Un des buts de la commande du MSAP est d’avoir un rendement maximal

entre la puissance électrique délivrée au moteur (courant et tension), et la puissance

mécanique fournie sur l’arbre du moteur.

La puissance électrique fournie au moteur est :

(III.1)

Exprimons cette puissance en fonction des flux et des courants en utilisant les

équations de Park, [28], [29]

(III.2)

La puissance mécanique délivrée par le moteur est :

(III.3)

Le rendement

(III.4)

Quel que soit le but de la commande (régulation de couple, de vitesse ou de

position), le contrôle du couple de moteur est nécessaire. Celui-ci, dépendant des

deux variables et selon la relation (II.23), nous laisse un degré de liberté. Cette

UDL SBA 2013 57


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

liberté peut être exploitée afin de satisfaire un critère d'optimisation selon

l'application.

L'objectif principal de la commande vectorielle des MSAP est donc de

contrôler le couple de manière optimale selon un critère choisi. Compte tenu de

l'importance de la contrainte thermique dans les machines électriques, le critère

choisi correspond souvent à la minimisation des pertes Joule à couple donné. Celles-

ci, étant proportionnelles au courant efficace, nous amènent à minimiser à

couple voulu. Mais ce critère demande la solution d'un problème d'optimisation qui

impose le contrôle simultané de et [28].

III.2.2. Commande vectorielle de la MSAP pour l’asservissement de la vitesse

L’objectif de la commande vectorielle de la MSAP est d’obtenir un modèle

équivalent à celui d’une machine à courant continu à excitation séparée, c’est-à-dire

un modèle linéaire et découplé, ce qui permet d’améliorer son comportement

dynamique, [25].

Les variables d'état dans l'équation du couple (II.21) sont les courants direct et en

quadrature et selon la relation (II.24).

Les stratégies de commande utilisées consistent à maintenir la composante

directe du courant égale à zéro. Nous contrôlons le couple uniquement par la

composante . On règle ainsi la vitesse par la composante .

UDL SBA 2013 58


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

r
d
q
Is = Iq Vd
Vq

Id = 0

Is
f
a

Figure. III.1 : Principe de la commande vectorielle.

III.2.3. Structure globale de la commande

La référence du courant direct est fixée égale a zéro et la sortie du

régulateur de vitesse constitue la référence du couple . Les références des

courants et sont comparées séparément avec les courants réels mesurés

de la machine et , [25].

Les erreurs des courants sont appliquées à l’entrée des régulateurs classiques

de type PI. Un bloc de découplage génère les tensions de références et .

Le système est muni d’une boucle de régulation de vitesse, qui permet de

générer la référence de courant . Cette référence est limitée au courant

maximal. Par contre, le courant est imposé nul dans ce cas.

Les sorties du bloc de découplage et passent par une

transformation biphasé vers transformation triphasé ce qui nous donne les trois

tensions de référence , et de la commande MLI, et qui doivent être

comparés avec une porteuse triangulaire pour générer les signaux de l'onduleur à

MLI.

La figure III.2, représente le schéma global de la commande vectorielle en

vitesse d’une machine synchrone à aimants permanents dans le repère (d, q) [29],

UDL SBA 2013 59


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Park

-
P.I
+
Onduleur
Découplage -1 MSAP
Park
MLI
+ + -
P.I P.I
- Encodeur

Calcul de
la vitesse

Figure. III.2 : Schéma global de simulation de la commande vectorielle avec

Régulateurs PI.

Si le courant est forcé à zéro , d’où la représentation suivante :

(III.5)

Et la forme du couple électromagnétique sera de la forme suivante :

(III.6)

Comme le flux est constant, le couple est directement proportionnel à ,

d’où la représentation suivante :

(III.7)

avec :

(III.8)

Il est parfaitement remarquable que cette expression (III.7) soit similaire à

celle d’une machine à courant continu à excitation séparée , comme le montre la

figure.III.3 et qu’un contrôle indépendant du couple et du flux est établi

(découplage).

UDL SBA 2013 60


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

-
-
+ +

Figure. III.3 : Modèle de MSAP commandé à flux orienté à nul.

III.2.3.a. Technique de découplage

Les lois de commande vectorielle des machines alimentées en tensions

présentent des couplages entre les actions sur les axes (d) et (q). Dans un

repère (d , q) avec l’axe (d) aligné sur le flux rotorique, nous avons les équations

suivantes [26],[27]:

(III.9)

La figure III.4 représente le couplage entre l’axe « d » et « q » :

+ -

Figure. III.4 : Description de couplage.

Pour découpler l’évolution des courants , par rapport aux commandes, nous

allons définir des termes de compensation , telle que:

(III.10)

avec :

UDL SBA 2013 61


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

(III.11)

et

(III.12)

III.2.3.b. Découplage par compensation

Les équations (III.9) montrent que et dépendent des courants à la fois sur

les axes (d) et (q). Nous sommes donc amenés à implanter un découplage. Ce

découplage est basé sur l’introduction des termes de compensation et .

Les courants et sont découplés. Le courant ne dépend que de et le

courant ne dépend que de . Leurs expressions s’écrivent comme suit:

(III.13)

Les tensions et sont alors reconstituées à partir des tensions et et

illustrées sur la figure .III.5, [24],[30] :

-
Onduleur MLI

+ Vitesse
Park -1

Découplage MSAP

+ Couple

Figure. III. 5 : Reconstitution des tensions et .

UDL SBA 2013 62


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Le principe de correction (régulation) consiste à réguler les courants

statoriques à partir des grandeurs de référence (désirées) par les régulateurs

classiques PI. Le schéma de principe de régulation des courants statoriques est

représenté par la figure III.6.

- -
+ +

+ +
- +

Figure. III. 6 : Principe de découplage par compensation.

Sur le schéma de principe précédent

: la tension à la sortie de régulateur de courant « ».

: la tension à la sortie de régulateur de courant « ».

Si on associe la machine avec le bloc de compensation on obtient la figure III.7 :

- - +
+ + +

+ + +
- + -

Régulateur + Découplage Modèle de la MSAP

Figure. III.7 : Structure générale : (machine – découplage par compensation).

UDL SBA 2013 63


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Les actions sur les axes d et q sont donc découples et représentées par la figure III.8

+ -

+
-

Figure .III.8 : Commande découplée.

III.3. Détermination des régulateurs

III.3.1. Calcul des régulateurs

Pour calculer les paramètres des régulateurs, on adopte des modèles linéaires

continus, [19],[20],[31].

Les méthodes classiques de l’automatique sont utilisables. Ces méthodes ont

l’avantage d’être simples et faciles à mettre en œuvre.

Les éléments fondamentaux pour la réalisation des régulateurs sont les

actions P.I.D (proportionnelle, intégrale, dérivée). Les algorithmes, même les plus

performants, sont toujours une combinaison de ces actions.

Nous considérons que la machine est orientée vectoriellement et

complètement découplée. Ceci nous permet d’écrire les équations de la machine

d’une manière simple et de calculer les coefficients des régulateurs.

Nous nous contentons de régulateurs classiques de type PI dans une structure

par boucle imbriquée.

Dans ce cas, nous pouvons distinguer deux modes :

 Le mode électrique (mode rapide : boucle interne).

 Le mode mécanique (mode lent : boucle externe).

UDL SBA 2013 64


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Pour chacune des boucles de courant, nous proposons de commander la machine

par des régulateurs classiques Proportionnel Intégrateur (PI) pour compenser la

perturbation du couple résistant au niveau de la réponse de la vitesse de rotation,

c'est-à-dire ; ils comportent une action proportionnelle qui sert à régler la rapidité

avec laquelle la régulation doit avoir lieu et une action intégrale qui sert à éliminer

l’erreur statique entre la grandeur régulée et la grandeur de consigne. [20],[31].

Le régulateur PI (action proportionnelle-intégrale) est une combinaison

d'un régulateur P et d'un régulateur I. Le régulateur (PI) est la mise en parallèle

des actions proportionnelle et intégrale, figure III.9.

La relation entre la sortie et le signal d’erreur est donnée par la relation

suivante :

(III.14)

C’est à dire :

(III.15)

: Gain proportionnel

: Gain intégral

: Constant de temps d’intégration; avec

Le régulateur PI est donné par la figure suivante :

+
+

- +

Figure. III.9 : Régulateur PI.

La fonction de transfert sera :

(III.16)

On peut aussi écrire le régulateur sous la forme suivante :

UDL SBA 2013 65


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

(III.17)

avec : (III.18)

III.3.2. Dimensionnement des régulateurs

La machine étant découplée selon deux axes (d, q), la régulation sur l'axe "d"

est faite par une seule boucle, tandis que la régulation sur l'axe "q" est faite par

deux boucles en cascades l'une interne pour réguler le courant et l'autre externe

pour réguler la vitesse.

III.3.2.1. Régulateur du courant « »

La commande de la MSAP s’effectue en contrôlant les courants et , le

système est composé d’une boucle de régulation de vitesse, qui impose la

référence , le courant est maintenu nul, la commande est effectuée par les

régulateurs PI pour avoir l’erreur statique nulle ( ).

Sachant que :

(III.19)

Et que la forme générale du régulateur PI est :

On aboutit au schéma de la figure III.10 :

+ - + -
+
+
Découplage
FT du régulateur
de courant

Equation électrique du MSAP

Figure. III.10 : Boucle de régulation du courant .

La fonction de Transfert en boucle ouvert (FTBO) de la figure III.10 est :

UDL SBA 2013 66


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

(III.20)

(III.21)

Par l’utilisation de la méthode de compensation des pôles, on aura :

Ce qui se traduit par la condition:

(III.22)

Avec : constant de temps électrique.

Si en remplace la constant par sa valeur équation (III.20) dans l’équation (III.22),

on trouve :

(III.23)

Pour la fonction de Transfert en boucle fermé (FTBF) :

(III.24)

de la forme

Par identification on trouve :

(III.25)

On imposant le temps de référence : (critère de ) (III.26)

On a : (III.27)

: Temps de réponse imposé.

: Constante de temps électrique de l'axe "q" de la machine.

En remplace l’équation (III.25) dans (III.18b), On obtient : (III.28)

Si on remplace l’équation (III.26) dans (III.28) :

On obtient finalement : (III.29)

UDL SBA 2013 67


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.3.2.2. Régulateur du courant « »

La boucle de régulation sur l’axe « d » est présentée par la figure suivante :

- - +
+ +
+
Découplage
FT du régulateur
de courant

Equation électrique du MSAP

Figure. III.11 : Boucle de régulation du courant .

Pour la régulation du courant , on suit la même procédure utilisée pour la

régulation du courant .

(III.30)

(III.31)

(III.32)

On impose : (III.33)

(III.34)

On remplace l’équation (III.33) dans (III.34) on obtient :

(III.35)

: Constante de temps électrique de l'axe "d" de la machine.

et caractérise est l’accélération de la boucle de courant et correspondent au

rapport entre la dynamique réelle et la dynamique souhaitée.

UDL SBA 2013 68


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.3.2.3. Régulation de vitesse

Nous avons montré au chapitre II, qu’on peut ramener le modèle du moteur

synchrone à aimants permanents à un modèle linéaire équivalent à celui d’un moteur

à courant continu à excitation indépendante. A partir de ce modèle, les régulateurs

de vitesse et de position peuvent être synthétisés au moyen de techniques classiques

développées pour les systèmes linéaires, [26].

Le processus à commander est décomposé en deux sous systèmes :

 Sous système du réglage de courant donc du couple aussi.

 Sous système de la partie mécanique.

Le régulateur de vitesse peut aisément être déterminé à partir du modèle découplé

de la machine. La figure ci-dessous montre schématiquement la régulation de vitesse

du système découplé.

-
+ +

- -

Figure.III.12.a : Boucle de régulation de vitesse.

Le schéma de la figure III.12.a peut être simplifié par la figure III.12.b :

+
-

Figure.III.12.b : Boucle de régulation de vitesse.

: La fonction de transfert du régulateur de vitesse.

(III.36)

UDL SBA 2013 69


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Ou : (III.37)

: La fonction de transfert en boucle ouverte :

(III.38)

: Constant mécanique de la machine.

La FTBF est donnée par :

(III.39)

Après les calculs en trouve:

(III.40)

Si on néglige et devant , le polynôme caractéristique de cette fonction

devient:

(III.41)

En imposant au polynôme caractéristique en boucle fermée deux pôles complexes

conjugués

, il devient alors :

(III.42)

Par identification terme à terme entre l’équation (III.41) et (III.42) on trouve :

(III.43)

Ou : (III.44)

: Pulsation propre du système

: Facteur d’amortissement

UDL SBA 2013 70


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.3.3. limitation des courants, [31].

Les organes de commande introduisent des limitations sur la grandeur

de commande .Ces limitations peuvent causer des problèmes lors de grands

phénomènes transitoires sous formes d’un dépassement élevé de la grandeur à

régler, voire même d’un comportement instable du réglage.

La caractéristique non linéaire de la limitation ne permet plus l’application

de la théorie linéaire afin d’analyser précisément le comportement dynamique dès

que la sortie du régulateur est saturée.

La saturation perturbe également le fonctionnement des régulateurs

comportant une action intégrale. En effet, la composante intégrale continue à

croitre, bien que la sortie du régulateur soit limitée.

-
+ +

- -

Figure. III.13 : Boucle de régulation de vitesse avec limitation du courant.

Afin d’éviter ces inconvénients, il s’avère indispensable de corriger le

comportement dynamique du régulateur (en particulier la composante intégrale)

lorsque la limitation est atteinte. Cette mesure est appelée mesure anti-reset-windup

(anti remise de l’emballement).

Figure. III.14 : Régulateur PI avec anti-windup

UDL SBA 2013 71


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Comme le dimensionnement de ce régulateur est très compliqué, nous

procédons par des simulations pour régler le correcteur de vitesse. La méthode

utilisée est du type :

Essai – erreur - dépassement. Les coefficients obtenus sont : .

III.4. Simulation de la commande vectorielle de la MSAP


III.4.1. Bloc de simulation

Figure III.15 : Bloc de simulation de la commande vectorielle de la MSAP.

UDL SBA 2013 72


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.4.2. Résultats de la simulation

100
Vitesse (rad/sec)

80 wr
wr ref
60
40
20
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
Couple Electromagnétique (N.m)

25 40
20 30

Courant iq (A)
15
20
10
10
5
0
0
-5 -10
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Couple Electromagnétique [N.m] Courant [A]
10 0.15
Courant id (A)

5 0.1
Flux(Wb)

phi d
0 phi q
0.05

-5 0

-10 -0.05
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant [A] Flux et [Wb]
Courant de phase (A)

20

10

0
10

5
-10 0

-5
-20 -10
0.18 0.2 0.22

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5


Temps (sec)
Courant statorique [A]
Figure III.16 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation

UDL SBA 2013 73


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

Vitesse (rad/sec) 100 wr


wr ref
50

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
30 40
Couple Electromagnétique (N.m)

Ce
20 Cr 20

Courant iq (A)
10
0
0

-10 -20

-20 -40
0 0.1 0.2 0.3
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec) Temps (sec)
Couple Electromagnétique [N.m] Courant [A]
5 0.15

0.1
Courant id (A)

Flux (Wb)

0
0.05 phi d
phi q
-5
0

-0.05
-10 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec) Temps (sec)
Courant [A] Flux et [Wb]
Courant de phase (A)

20

10

-10

-20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Courant statorique [A]
Figure III.17 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation

UDL SBA 2013 74


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.4.3. Interprétation des résultats :

Dans cette partie, on démarre la machine à vide puis on applique un couple de

charge de 5 (N.m) aux instants 0.2 s et on l’élimine à 0,3 s . A l’instant t = 0.5 on fait

l’inversion du sens de rotation de 100 (rad/s) à -100 (rad/s).

On remarque d’après les figures III.16 et III.17que :

 L’allure de la vitesse suit parfaitement sa référence qui est atteinte très

rapidement avec un temps de réponse acceptable. L’effet de la perturbation est

rapidement éliminé et que le couple électromagnétique se stabilise à la valeur de

couple charge.

 La réponse des deux composantes du courant montre bien le découplage

introduit par la commande vectorielle de la MSAP (le courant ).

 Le courant est l’image du couple.

 Le courant de phase à une forme sinusoïdale avec un pic au démarrage

III.4.4. Test de Robustesse aux variations paramétriques

Les paramètres de la MSAP sont soumis à des variations qui peuvent être

dues au changement des inductances ou à l’échauffement, il est donc important

d’étudier l’influence de la variation des paramètres caractérisant le modèle sur les

performances de la commande afin d’évaluer la robustesse de cette dernière. On a

testé le comportement de la régulation par rapport aux variations des paramètres de

la MSAP en faisant varier l’inertie, la résistance statorique, le flux des aimants et les

inductances , .

UDL SBA 2013 75


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

a- Variation de la résistance statorique

100
Sortie sans variation
Vitesse (rad/sec)

wr ref
50
- 50% de Rs
+ 50% de Rs
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
30
+ de 50% de Rs
20 - de 50% de Rs
Sortie sans variation
Courant iq (A)

10

-10

-20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)
Courant [A]

Figure III.18 : Résultats de simulation lors de la variation de la résistance statorique

La figure III.18 montre que la variation de la résistance statorique n’influe pas

sur la dynamique de la vitesse, mais on observe des petites variations au niveau de

couple électromagnétique et du courant , lors du démarrage et l’inversion de

vitesse

UDL SBA 2013 76


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

b- Variation du moment d’inertie et 3x

150
- 50% de j
100 wr ref
Vitesse (rad/sec)

Sortie sans variation


50 100
+ 50% de j
0 80
x 3 de j
60

-50 40

-100 20

0
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07
-150
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
40
Sortie sans variation
+ de 50% de j
20
Courant iq (A)

- de 50% de j
x 3 de j
0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Courant [A]

Figure III.19 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie j.

La figure III.19 montre les variations de l’inertie, on remarque que l’augmentation

de l’inertie se traduit par :

- Un temps de réponse lent avec un léger dépassement.

- Une augmentation par des pics de courant trop important pour la MSAP.

UDL SBA 2013 77


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

c- Variation du flux magnétique des aimants

100 wr ref
Sortie sans variation
Vitesse (rad/s)

50 100 - 2% de phf
80 + 2% de phf
0 60

40

-50 20

0
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

30 Sortie sans variation


- 2% de phf
20
+ 2% de phf
Courant iq (A)

10
0
-10
-20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure III.20 : Résultats de simulation lors de la variation du flux des aimants .

La figure III.20, montre que la variation du flux à 2% n’influe pas sur la

dynamique de la vitesse, mais on observe des petites variations au niveau du couple

électromagnétique et du courant .

UDL SBA 2013 78


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

d- Variation des inductances , de

Dans la figure III.21, on montre la réponse du moteur pour les valeurs nominales

des inductances statoriques ( , ) et quand celles-ci augmentent et diminuent de

50% par rapport à leurs valeurs nominales.

100
wr ref
+ de 50% de Ld
Vitesse (rad/s)

50 - de 50% de Ld
Sortie sans variation
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Vitesse de rotation [rad/sec]

30 Temps(sec)
Sortie sans variation
20 + de 50% de Ld
Courant iq (A)

- de 50% de Ld
10

-10

-20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure III.21 : Résultats de simulation lors de la variation de .

UDL SBA 2013 79


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

100 wr ref
Sortie sans variation
Vitesse (rad/s)

50 - de 50% de Lq
+ de 50% de Lq
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Vitesse de rotation [rad/sec]

30 - de 50% de Lq
Temps(sec) Sortie sans variation
20 + de 50% de Lq
Courant iq (A)

10
0
-10
-20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure III.22 : Résultats de simulation lors de la variation de .

La figure III.22, montre que la variation de n’influe pas sur la dynamique

de la vitesse, mais on observe une augmentation par des pics de courant trop

important au niveau de et du couple électromagnétique, lors du démarrage et

l’inversion de vitesse

UDL SBA 2013 80


Chapitre III : Commande Vectorielle de la MSAP

III.5. Conclusion

L’application de la commande vectorielle à la MSAP nous permet non

seulement de simplifier le modèle de la machine mais aussi d’améliorer ces

performances dynamique et statique, le développement de la commande vectorielle

permet d’atteindre un découplage entre les axes « d » et « q » ce qui rend la machine

synchrone à aimants permanents similaire à la machine à courant continu. Le réglage

de la vitesse par la commande vectorielle avec un régulateur classique ( PI )

permet d’obtenir des performances dynamiques satisfaisantes.

Puisque les correcteurs classiques sont dimensionnés à partir des paramètres

de la machine. Si ces derniers varient dans une large plage de fonctionnement, les

performances sont détériorées, alors il est préférable de voir d’autres techniques de

réglage.

A la suite de quoi et dans le but de palier les inconvénients de la commande

vectorielle, nous avons essayé dans le chapitre suivant de proposer une alternative

intéressante qui rentre dans le cadre des commandes appliquées à la machine

synchrone à aimants permanents, Ainsi elle apporte une solution prometteuse au

problème de la robustesse.

UDL SBA 2013 81


Chapitre : IV

Commande Non-Linéaire
par linéarisation au Sens
des Entrées-Sorties de la
MSAP
Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.1 Introduction

a conception d'un contrôleur donné dépend de la nature du système

lui même et de la qualité de son modèle dynamique. L'intérêt constant

d'améliorer les performances des systèmes commandés conduit à des

modélisations de plus en plus précises. Les modèles résultants sont souvent non-

linéaires et les outils fondamentaux de synthèse de lois de commande dans le

domaine linaire deviennent insuffisants ce qui oblige d'avoir recours à de nouvelles

méthodes. Plusieurs techniques d'analyse de ce type de systèmes sont

présentement disponibles et chacune d'elles dépend du degré des non-linéarités et de

l'ordre du système considéré. Les systèmes appelés quasi-linéaires où les non-

linéarités ne sont pas prononcées, permettent d'utiliser la technique de

linéarisation de premier ordre, maintenant maîtrisée, [33]. Dans ce cas, le système

non-linéaire peut être approximativement représenté dans une région linéaire

en linéarisant ses équations autour d'un point d'opération. Cette solution reste,

cependant, valable uniquement autour de ce point d'opération car il est difficile

d'élargir la solution afin de l'appliquer à d'autres régions.

D’autre part, les techniques de linéarisation de premier ordre sont

généralement appliquées aux problèmes où on n'autorise que de faibles

perturbations, situation qui concerne en particulier, les machines électriques. En

effet, plusieurs techniques de commande ont été développées (commande à flux

orienté, commande prédictive etc.).

Les contrôleurs conçus restent, cependant, très dépendant du point de

fonctionnement considéré et surtout du taux de variation des non-linéarités du

modèle du moteur. Si ces non-linéarités deviennent très prononcées, la linéarisation

de premier ordre n'est donc plus valable et les contrôleurs perdent

automatiquement leurs performances et peuvent rendre le système instable.

Cette situation a poussé les chercheurs à s'orienter de plus en plus vers les

techniques de la commande non-linéaire basée sur la théorie de la géométrie

UDL SBA 2013 83


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

différentielle. Cette commande a été introduite principalement pour remédier aux

problèmes rencontrés avec la commande linéaire. Présentement, plusieurs méthodes

traitant le sujet sont disponibles,[35],[40]. Parmi ces méthodes, on trouve la

technique de linéarisation au sens des entrées-sorties introduite par [43],[82].

Dans ce chapitre, on présente le principe de la technique de linéarisation

au sens des entrées-sorties. Nous allons concevoir un contrôleur non-linéaire basé

sur cette technique, afin de réguler la vitesse d'un moteur synchrone à aimants

permanent.

La première partie du présent chapitre, présente brièvement les concepts de la

théorie de la commande non linéaire en se basant sur la notion de la Géométrie

Différentielle (dérivée de Lie) [37], [39].

La seconde partie est une application directe de la commande non linéaire

pour le contrôle du courant et de la vitesse de la MSAP. Une simulation sous

l’environnement SIMULINK/MATLAB permet de mettre en évidence les

performances de la stratégie de commande adoptée.

À la fin du chapitre, nous allons montrer les limitations et les faiblesses du

contrôleur non-linéaire lorsqu'on est en présence d'incertitudes paramétriques du

moteur.

UDL SBA 2013 84


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.2. Systèmes non linéaires

Par définition, un système non linéaire est un système qui n’est pas linéaire,

c’est-à-dire (au sens physique) qui ne peut pas être décrit par des équations

différentielles linéaires à coefficients constants.

Cette définition, ou plutôt cette non-définition explique la complexité et la

diversité des systèmes non linéaires et des méthodes qui s’y appliquent. Il n’y a pas

une théorie générale pour ces systèmes, mais plusieurs méthodes adaptées à

certaines classes de systèmes non linéaires,[34],[42].

On se limitera dans ce chapitre à l’étude des systèmes asservis non linéaires,

c’est-à-dire les asservissements qui contiendront des éléments non linéaires. Ces

éléments devront en outre appartenir à des types bien définis de non-linéarités.

IV.3. Non-linéarités dans les systèmes asservis

La caractéristique entrée/sortie d’un système présente fréquemment des

distorsions dues aux non-linéarités du système. Par exemple, un amplificateur

présente une saturation, un pont de redressement présent des seuils en raison des

seuils des diodes qui le composent (figure. VI.1).

Ces cinq non-linéarités de base peuvent se combiner pour former des non-

linéarités plus complexes, comme le montre la figure. IV.2. Ces cinq non-linéarités et

leurs combinaisons permettent de représenter à peu près tous les types de non-

linéarités rencontrés dans les systèmes asservis:[45].

UDL SBA 2013 85


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

s s s

e e e

Courbure Saturation Seuil


s s

e e

Hystérésis (jeu) Commutation tout-ou-rien


Figure. IV.1 : Exemple de non linéarités.
s s s

e e e

Courbure avec hystérésis Relais avec seuil Seuil avec saturation


s s

e e

Relais avec seuil et hystérésis Relais avec hystérésis

Figure. IV.2 : Combinaisons de non linéarités.

UDL SBA 2013 86


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Elles ne modélisent pas les phénomènes dynamiques comme les temps de

commutation (relais ou transistor) ou les déférences de comportement selon les

fréquences.

On peut classer les non-linéarités en plusieurs catégories selon leurs propriétés [47]:

 des non-linéarités continues (courbures) ou discontinues (relais),

 des non-linéarités avec ou sans mémoire (avec hystérésis),

 des non-linéarités accidentelles, c’est-à-dire dues aux imperfections des

composants (saturation d’un amplificateur, …), ou essentielles, c’est- à-dire

liées à la nature même du composant (relais)

IV.4. Introduction à la géométrie différentielle :

Dans cette section, nous présentons quelques outils mathématiques

nécessaires pour assimiler la technique de linéarisation au sens des entrées-sorties.

IV.4.1. Gradient

On définit le gradient d’une fonction scalaire lisse par rapport au vecteur, par le

vecteur ligne , défini par . D’une façon similaire, le gradient d’un

champ de vecteur est défini par le Jacobien de f (matrice de éléments)

comme suit, [40] :

(IV.1)

IV.4.2. Dérivée de Lie

Nous utilisons la notation standard des dérivées de Lie. Soient :

un champ de vecteurs et une fonction scalaire. On introduit la

dérivée de Lie comme étant une nouvelle fonction scalaire, notée , donnant

la dérivée de dans la direction de , tel que :

(IV.2)

UDL SBA 2013 87


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Pour un ordre quelconque, on a:

(IV.3)

et :

(IV.4)

La dérivée de Lie n’est rien d’autre que la dérivée directionnelle le long du vecteur .

Si est un autre champ de vecteur, alors la fonction scalaire est donnée

par:

(IV.5)

IV.4.3. Crochets de Lie

Soient et deux champs de vecteurs. Le crochet de Lie de et est un troisième

champ des vecteurs défini par,[40]:

(IV.6)

Ou sont des matrices Jacobiennes. L’application des crochets de Lie

successives donne :

(IV.7)

IV.4.4. Difféomorphisme

Un difféomorphisme généralise la notion de changement de coordonnées au cadre

non linéaire, [40].

La fonction définie dans une région est appelée

difféomorphisme si elle vérifie les deux conditions suivantes:

 est inversible, i.e. il existe une fonction tel que :

(IV.8)

UDL SBA 2013 88


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Pour tout et

 et sont des fonctions lisses.

Le difféomorphisme est utilisé pour transformer un système non-linéaire en un

autre système non-linéaire en effectuant un changement de variables de la forme:

(IV.9)

Ou représente variables:

À noter que si existe pour tout , le difféomorphisrne est dit global.

Dans le cas contraire, le difféomorphisme est appelé local et on doit le considérer

seulement autour de la région .

IV.5. Système mono – entrée/mono-sortie

Soit un système non linéaire, correspondant à la classe définie par:

(IV.10)

Avec : vecteur d'état

: vecteur de commande

: vecteur de sortie

et : champs de vecteur et est une fonction analytique ; elles sont

définies dans un voisinage de de ,

et sont supposées infiniment différentiable.

Le principe consiste à établir un bouclage non linéaire, qui linéarise le système

après une transformation des coordonnées dans l'espace d'état. Ce bouclage ne doit

pas être seulement linéarisant mais surtout stabilisant, cela en vérifiant une certaine

condition concernant la notion de degré relatif, qui peut dans certain cas faire

apparaître une partie non observable dont la dynamique est dite dynamique des

zéros, [52], [53].

UDL SBA 2013 89


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.6. Notion de degré relatif

Un système de la forme (IV.10) est dit de degré relatif r dans une région au

voisinage d'un point si,[42]:

1)

(IV.11)
2)

Où est la dérivée de lie de selon le champ de vecteur . Finalement, le

degré relatif d'un système non linéaire, représente le nombre de fois qu'il faut dériver

la sortie afin de faire apparaître explicitement l'entrée. En effet, si nous dérivons la

sortie du système, nous obtenons:

(IV.12)

Lorsque le degré relatif du système est supérieur à 1, pour tout au voisinage de

nous avons et la deuxième dérivation de conduit à:

(IV.13)

Encore une fois, si le degré relatif est supérieur à deux, pour tous au voisinage de

Alors: (IV.14)

D’où

(IV.15)

En étendant le raisonnement à l'ordre nous obtenons:

(IV.16)

(IV.17)

UDL SBA 2013 90


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Si cette condition est vérifiée pour tout , ce degré relatif est défini globalement.

Ainsi, l'idée est de trouver le degré de dérivation degré relatif de qui est le

nombre de fois qu'il faut dériver tel que apparaisse [55],[56].

Remarque 1, [52] :

Pour un système contrôlable, le nombre de dérivation de la sortie pour faire

apparaître explicitement l'entrée , ne peut pas dépasser l'ordre du système, c'est à

dire que . Si l'entrée n'apparaît pas après dérivation, le système est non

contrôlable.

Remarque 2, [52]

Pour montrer l'analogie avec les systèmes linéaires, calculons le degré relatif d'un

système non linéaire donné par ces équations d'état:

(IV.18)

il est donc facile de déduire que :

(IV.19)

et donc:

(IV.20)

Ainsi l'entier qui satisfait les conditions:

(IV.21)

Pour tous

Est alors égale à la différence entre le degré du dénominateur et celui du numérateur

de la fonction de transfert du système donnée par:

(IV.22)

UDL SBA 2013 91


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Remarque 3, [52] :

Les fonctions apparues dans les dérivées ont

une importance particulière; elle peuvent être choisies comme étant un nouveau

système de coordonnées ce choix apporte une simplification importante à la

structure des équations d'état décrivant le système, comme le montre les sections

suivantes .

IV.7. Système multi-entrées / multi-sorties (MIMO)

La théorie développée pour les systèmes non linéaires mono variables peut

être étendu pour le cas multivariable. On ne considère que les systèmes carrés, c'est à

dire ayant le même nombre de sortie que d'entrée, de ce fait un grande nombre de

résultats issus des systèmes mono variables peuvent faire l'objet d'une extension au

cas multivariable (la transformation locale des coordonnées, dynamique des zéros

…etc.) , [57], [44].

IV.8. Technique de linéarisation au sens des entrées-sorties

Le concept de la linéarisation au sens des entrées-sorties est maintenant très connu

plusieurs références qui décrivent la manière de l’appliquer sont maintenant

disponibles.

On va montrer comment obtenir une relation linéaire entre la sortie et une

nouvelle entrée , en effectuant un bon choix de la loi linéarisante. Le modèle

équivalent étant linéaire on peut lui imposer une dynamique stable en se basant sur

les méthodes linéaires classiques.

Avant tout, on considère que le système non linéaire de entrées et sorties a

pour forme :[57], [59],[60]

(IV.23)

UDL SBA 2013 92


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Ou est le vecteur des états, est le

vecteur des commandes et représente le vecteur des

sorties.

Sont des champs de vecteurs lisses non linéaire et, , est

une fonction lisse non linéaire.

Le problème consiste à trouver une relation linéaire entre l’entrée et la sortie en

dérivant la sortie jusqu’à ce qu’au moins une entrée apparaisse en utilisent

l’expression :

(IV.24)

Où : et sont les dérivées de Lie de respectivement dans la direction

de et est le nombre de dérivées nécessaires pour qu’au moins, une des entrées

apparaisse dans l’expression (IV.24) et est connu sous le nom du degré relatif

correspondant à la sortie

Le degré relatif total est défini comme étant la somme de tous les degrés relatifs

obtenus à l’aide de (IV.24) et doit être inférieur ou égal à l’ordre du système :

(IV.25)

On dit que le système (IV.23) a pour degré relatif s’il vérifie :

(IV.26)

et : (IV.27)

Dans le cas ou le degré total est égale à l’ordre du système, on est en

présence d’une linéarisation au sens des entrées-états, si par contre la degré relatif

total est strictement inférieur à l’ordre du système, la linéarisation est dite la

« linéarisation au sens des entrées-sorties »,[61],[62]

UDL SBA 2013 93


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Pour trouver l’expression de la loi linéarisante qui permet de rendre linéaire

la relation linéaire entre l’entrée et la sortie, on réécrit l’expression (IV.24) sous forme

matricielle :

(IV.28)

Ou : (IV.29)

(IV.30)

Où est appelée matrice de découplage du système .

Si on suppose que n’est pas singulière, la loi de commande linéarisante a pour

forme :

(IV.31)

On note que la linéarisation ne serait possible que si la matrice de découplage

est inversible, le schéma bloc du système est donné à la figure .IV.4

Figure. IV.3 : Schéma bloc du système linéarisé.

En remplaçant (IV.31) dans (IV.28), le système équivalent devient linéaire et

totalement découplé de la forme :

UDL SBA 2013 94


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

(IV.32)

Ou plus explicitement par :

(IV.33)

ce qui nous permet de lui imposer n’importe quelle dynamique stable par une bonne

conception du nouveau vecteur d’entée

On remarque que l’expression (IV.32) représente intégrateurs en cascade dont le

comportement dynamique n’est toujours pas souhaitable figure IV.4.

. . .

. . .

Figure. IV.4 : Dynamique du système linéarisé.

IV.9. Contrôle non linéaire du courant et de la vitesse de la MSAP

La seconde partie du présent chapitre illustre avec détails une application

directe de la commande non linéaire, décrite auparavant, à la conduite de la machine

synchrone à aimants permanents et spécialement le contrôle du courant et de la

vitesse [62], [63]. On commence par la détermination du degré relatif de chaque

sortie à contrôler pour établir la matrice de découplage puis l’élaboration de la

consigne externe qui découple les deux sorties, en tenant compte de la dynamique

des erreurs de poursuite des trajectoires de références, et enfin la conception de la

UDL SBA 2013 95


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

commande physique du système découplé et linéarité. Une simulation est prévu

pour valider l’intérêt de l’approche [55], [64], [65].

Avec cette technique de commande, le modèle du moteur est décomposé en

deux systèmes linéaires mono variables indépendants. Chaque sous-système

représente une boucle indépendante de commande. La dynamique du système

linéarisé est choisie par un placement de pôles.

IV.9.1 Objectif de la commande

Notre objectif, dans une première étape est de linéariser et découpler le

système via la technique de linéarisation entrée-sortie. Puis dans une deuxième étape

de commander les sorties du système ainsi linéarisé (la vitesse rotorique et le

courant qui permettent une linéarisation exacte du système), dans une troisième

étape, nous introduisons l'influence de l'onduleur à MLI sur les performances du

système déjà réglé,[57].

IV.9.2 Modélisation de la MSAP commandée en tension

Pour une commande en tension de la MSAP, le modèle complet correspondant

dans le repère lié au rotor est obtenu en considérant les vecteurs d’état,[95],[63]:

(IV.34)

(IV.35)

Ce modèle est régi par : (IV.36)

(IV.37)

Où les champs vectoriels d’ordre et sont :

UDL SBA 2013 96


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

(IV.38)

(IV.39)

IV.9.3 Choix des grandeurs de sortie

L’objectif consiste à contrôler la vitesse du moteur et forcer la composante

longitudinale du courant à être nulle, en tout temps assurant ainsi un

fonctionnement à couple maximale,[42], [58].

Les variables à contrôler sont :

 la composante du courant statorique

 et, la vitesse de la rotation mécanique

(IV.40)

IV.9.4 Calcul du degré relatif

La condition de linéarisation permettant de vérifier si un système non linéaire

admet un linéarisation entrée-sortie est l’ordre du degré relatif du système [64],[65].

On calcule le degré relatif associé à chaque grandeur de sortie choisie, lequel

correspond au nombre de fois qu’il faut dériver cette sortie pour faire apparaître

l’entrée .

IV.9.4 .1 Le degré relatif

Le degré relatif d'une sortie est le nombre de fois qu'il faut dériver la sortie pour

faire apparaître l'entrée : (IV.41)

a- degré relatif du courant

(IV.42)

UDL SBA 2013 97


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Avec (IV.43)

(IV.44)

Donc (IV.45)

Ainsi l'entrée apparaît. On arrête ici et on note, pour cette sortie, le degré relatif est

b- degré relatif de la vitesse mécanique

(IV.46)

Remarquons qu'aucune entrée n'apparaît. On est donc obligé de dériver une autre

fois :

(IV.47)

(IV.48)

Les deux entrées apparaissent et le degré relatif de est .

Donc le degré globale du système est , le système est exactement

linéarisable

: étant l’ordre du système à contrôler.

IV.9.4 .2 Linéarisation du système

Pour linéariser la dynamique entrée-sortie du moteur, on considère seulement

les dérivées des sorties, on obtint, [44],[46],[47]:

(IV.49)

(IV.50)

(IV.51)

est la matrice de découplage.

UDL SBA 2013 98


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Le déterminant de la matrice est différent de zéro (machine à aimants

permanents), donc est matrice inversible.

(IV.52)

avec : ;

Ainsi, la loi de commande par la linéarisation par retour d’état est donnée par :

(IV.53)

Avec : représente le nouveau vecteur des variables d’entrées.

L’application de la loi linéarisante (IV.53) sur le système (IV.49) conduit à deux

sous-systèmes mono-variables linéaires et découplés :

(IV.54)

Le système (IV.54) est résolu par une chaîne d'intégrateurs :

Figure IV.5: Sous-systèmes découplés et linéarisés.

UDL SBA 2013 99


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.10. Commande du courant et de la vitesse

IV.10.1 Loi de commande interne

Pour assurer une parfaite régulation du courant et de vitesse vers leurs références

respectives et , les entrées internes et sont calculées de la manière

suivante [56], [57].

(IV.55)

(IV.56)

Conduit à la dynamique

(IV.57)

(IV.58)

Où les erreurs de poursuite et sont définies par :

(IV.59)

(IV.60)

On choisi la consigne externe de façon à satisfaire les critères suivants :

ƒ En régime statique :

(IV.61)

(IV.62)

ƒ En régime dynamique :

 Assurer un comportement, convenable, du premier ordre pour l’erreur :

 Assurer un comportement, convenable, du deuxième ordre pour l’erreur :

Les coefficients , , et sont choisis tel que et soient

des polynômes d’hurwitz, [44] ,[60] (racines du polynôme à parties réelles négatives).

Ces coefficients sont calculés pour un placement de pôles.

UDL SBA 2013 100


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.10.2 Loi de commande physique

La loi de commande non linéaire déterminée à partir de (IV.53), s’obtient :

(IV.63)

(IV.64)

On résume les opérations de linéarisation et de mise en forme de la dynamique

(calcul du contrôleur) dans la figure IV.6

Park (-1) + Onduleur


+

Modèle De MSAP
+

+
+
- +

C.NL

Figure IV.6 :Principe de la commande par linéarisation entrée-sortie, [64].

En pratique, on fait recours à un placement de pôles, décrits comme ci-dessous.

 pour assurer une dynamique convenable de l'erreur de poursuite du courant,

décrite par un système du premier ordre, on choisi un pôle à partie réelle

négative, de façon à obtenir un temps de réponse minimal tout en maintenant

le système stable ;

UDL SBA 2013 101


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

 pour assurer une dynamique convenable de l'erreur de poursuite de la vitesse,

décrite par un système du deuxième ordre ; on obtient : et

IV.11. Simulation de la commande non linéaire de la MSAP


IV.11.1. Bloc de simulation

Figure. IV.7:Bloc de simulation de CNL de la MSAP: Contrôle du courant et de la

vitesse.

IV.11.2. Simulation

Afin de mettre en évidence les performances et la robustesse de la commande

non linéaire à la vitesse de rotation et donc le système d'entraînement global, on a

simulé le système en deux cas; la première est le démarrage à vide et en charge et

pendant l'inversion du sens de rotation.

UDL SBA 2013 102


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.11.2.1. Démarrage à vide avec introduction d'un couple de charge

100
wr
50 wr ref
Vitesse (rad/s)

101

0 100

99

-50 98
0.19 0.2 0.21 0.22

-100

-150
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps(sec)

(a) Vitesse de rotation [rad/sec]


50 40
Couple Electromagnétique (N.m)

Ce
40 Cr 30
Courant iq (A)

30 20
20
10
10
0
0
-10
-10 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
0 0.1 0.2 Temps(sec) 0.3 0.4 0.5 Temps(sec)
(b) Couple Electromagnétique [N.m] (c) Courant [A]
6 0.15

4
Courant id (A)

0.1
ph d
Flux (Wb)

2
0.05
0 phq
0
-2

-4 -0.05
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
(d) Courant [A] (e) Flux et [Wb]

UDL SBA 2013 103


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

Courant de phase ( A)
20
10
0
-10 5

-20 -5

-30 -10
0.19 0.195 0.2 0.205 0.21 0.215 0.22

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5


Temps (sec)
(f) Courant statorique [A]
Figure VI.8: Réponse de la MSAP en charge sans inversion du sens de rotation

La figure IV.8 illustre les performances de la commande appliquée au MSAP.

Le moteur démarre à vide pour une consigne de 100 rad/s avec application d'un

couple de charge de 5 N.m à t=0.2 s et on l’élimine à t = 0,3 s.

Les résultats de simulation montre que la vitesse suit bien sa référence sans

dépassement avec un temps de réponse court (figure IV.8.a), avec l’application de la

charge =5 N.m à t=0.2 s, on remarque que l’influence de cette charge sur la vitesse

est pratiquement négligeable, le couple électromagnétique débute par une valeur de

0 à 5 N.m et se stabilise à la valeur du couple résistant (5N.m) (figure IV.8.b).

La réponse des deux composantes du courant statorique et montre bien le

découplage introduit par la commande non linéaire de MSAP, ( ), le couple

dépend seulement de la composante (figure IV.8.b et figure IV.8.c).

Le courant prend une valeur d'amplitude petite à vide et en charge prend une

valeur considérable avec une forme sinusoïdale (figure IV.8.f).

UDL SBA 2013 104


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.11.2.2. Inversion du sens de rotation

Ce test est effectué pour montrer la robustesse de la commande vis-à-vis des

variations brusques de la vitesse de rotation. Pour ce faire, on applique une consigne

de vitesse égale à 100 rad/s pendant une durée de temps t=0.5 s, puis, on inverse le

sens de rotation du moteur à -100 rad/s. Les résultats de simulation sont donnés sur

la figure .IV.9.

100
wr
wr ref
Vitesse (rad/s)

50

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)
(a) Vitesse de rotation [rad/sec]
40
Couple Electromagnétique (N.m)

40 Ce
Cr
20 20
Courant iq (A)

0
0
-20
-40 -20
-60
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 -40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)
(b) Couple Electromagnétique [N.m] (c) Courant [A]
20 0.15

10 0.1
Courant id (A)

ph d
Flux (Wb)

0 0.05
phq
-10 0

-20 -0.05

-30 -0.1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec) Temps (sec)
(d) Courant [A] (e) Flux et [Wb]

UDL SBA 2013 105


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

40

Courant de phase ( A)
20

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
(f) Courant statorique [A]
Figure VI.9 : Réponse de la MSAP en charge avec inversion de sens de rotation

On observe d’après ces résultats que la commande est robuste vis à vis de la

variation importante de la vitesse.

Dans ce test la vitesse suit sa référence avec exactitude en régime permanent

qu’en transitoire (démarrage et inversion du sens de rotation) sans dépassement et

avec un temps de réponse court. Le courant (figure IV.9.c) et le couple

électromagnétique (figure IV.9.b) ont la même allure, ce qui montre que le

découplage est parfaitement réalisé.

D'après les résultats de la figure IV.9, on observe que les réponses obtenues

surtout les courbes de courant et du couple présentent des ondulations, les

harmoniques qui apparaissent sont dus à la présence de l'onduleur.

IV.11.2.3. Test de Robustesse aux variations paramétriques :

Pour mettre en évidence la sensibilité du CNL, on teste les performances du

contrôleur non-linéaire, en réalisant les tests de robustesse suivants :

 Une variation de la résistance statorique ± 50% de ;

 Une variation du moment d’inertie ± 50% de ;

 Une variation le flux des aimants de ± 2% de ;

 Une variation des inductances , de .

UDL SBA 2013 106


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

a- Variation de la résistance statorique ± 50% de

100 sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/s)

50 - 50 % de Rs
100.5

100
+50 % de Rs
0 99.5

99

-50 98.5
0.19 0.2 0.21 0.22

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ de 50% de Rs
Courantiq ( A)

20
- de 50% de Rs

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Courant [A]

Figure IV.10 : Réponse de la MSAP avec variation de la résistance statorique ± 50% de .

On remarque dans ce test que la variation de la résistance n'affecte pas le

contrôleur non linéaire lorsque le moteur fonctionne à vide et en charge, mais elle

provoque une petite erreur statique de la vitesse après l'application d'un couple de

charge de 5 Nm à t = [0.2, 0.3] s

UDL SBA 2013 107


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

b- Variation du moment d’inertie ± 50% de

La figure .IV.11, représente le comportement du moteur lorsque le moment

d’inertie est égal à sa valeur nominale puis subite une variation de ± 50% de

nominale.

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/s)

50 - 50% de j
+ 50% de j
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 50% de j
Sortie sans variation
Courantiq ( A)

20
+ 50% de j
0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Courant [A]

Figure. IV.11 : Réponse de la MSAP avec variation du moment d’inertie à ± 50% de

On remarque que cette augmentation n'affecte guère le contrôleur lorsque le

moteur fonctionne à vide en charge, par contre la diminution de l’inertie fait

introduire des oscillations en niveau du et couple électromagnétique.

UDL SBA 2013 108


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

c- Variation de flux ± 2% de .

Dans la figure IV.12, on montre la réponse du moteur pour les valeurs nominales de

flux et quand celles-ci variant de ± 2% par rapport à leurs valeurs nominales.

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/s)

50 + 2% de phf
- 2% de phf
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 2% de phf
+ 2% de phf
Courant iq ( A)

20
Sortie sans variation

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Courant [A]

Figure IV.12 : Réponse de la MSAP avec variation du flux ± 2% de .

La figure IV.12, montre que les variations du flux à 2% n’influe pas énormément sur

la dynamique de la vitesse ni sur le comportement des autres grandeurs.

UDL SBA 2013 109


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

d- Variation des inductances , de

100 wr ref
- 50% de Ld
Vitesse (rad/s)

50 Sortie sans variation


+ 50% de Ld
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

(a) Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 50% de Ld
+ 50% de Ld
Courant iq ( A)

20
Sortie sans variation

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

(b) Courant [A]

UDL SBA 2013 110


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

100
Sortie sans variation
wr ref
Vitesse (rad/s)

50 - 50% de Lq
+ 50% de Lq
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

(c) Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 50% de Lq
+50% de Lq
20
Courant iq (A)

Sortie sans variation

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

(d) Courant [A]

Figure IV.13 : Réponse de la MSAP avec variation des inductances , de .

On remarque que la diminution de fait introduire des oscillations en niveau

du courant et du couple électromagnétique.

UDL SBA 2013 111


Chapitre IV: Commande Non-Linéaire par linéarisation au Sens des Entrées-Sorties de la MSAP

IV.12. Conclusion
Dans ce chapitre la commande non linéaire a été appliquée au modèle de la

MSAP, cette technique de commande a pour but de transformer le modèle de la

machine qui forme un système non linéaire en un système linéaire. Chaque sortie est

commandée uniquement par une seule entrée.

L’application de la commande non linéaire basée sur un retour d’état a permis de

mettre en évidence les propriétés statiques et dynamiques de la commande

linéarisante.

Les différents résultats obtenus en simulation montrent la robustesse du

réglage par la CNL vis-à-vis de la perturbation due à la charge (rejet rapide) et

l'inversion du sens de rotation. Elle est bien adaptée aux problèmes de suivi de

trajectoires et aux problèmes de stabilisation,[82].

Le modèle est à paramètres constants et l’état de la machine est supposé

entièrement mesurable, par conséquent la commande permet de réaliser des boucles

de régulations indépendantes pour le courant et la vitesse de rotation, ce qui se

traduit par un très bon découplage entre le couple et le flux statorique. ( et

= ).

En générale, on constate un dépassement important du courant lors du

démarrage de la machine, qui peut dépasser les contraintes physiques imposées par

le constructeur, surtout lorsque la puissance mise en jeu devient importante, ce qui

présente l’inconvénient majeur de l’algorithme de commande proposé. Pour y

remédier, la limitation du courant par saturation ou mieux encore par imposition

d’une trajectoire de la vitesse de rotation a été proposée comme solution par :

[43],[51].

Le problème de la sensibilité du contrôleur aux changements des

paramètres sera discuté dans les prochains chapitres.

UDL SBA 2013 112


Chapitre : V

Commande par Mode


Glissant de la MSAP
Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.1. Introduction

ans le chapitre précédent nous avons mis en œuvre la commande

vectorielle en utilisant les régulateurs PI classiques ou les lois de commande qui

utilisent les régulateurs à action proportionnelle, intégrale donnent des bons résultats

dans le cas des systèmes linéaires à paramètres constants, [65],[66].

Ces lois de commande classique peuvent être insuffisantes car elles sont non

robustes surtout lorsque les exigences sur la précision et autres caractéristiques

dynamiques du système sont strictes. On doit faire appel à des lois de commande

insensibles aux perturbations, aux variations de paramètres et aux non linéarités.

Lorsque la partie commandée est soumise à des perturbations et à des

variations de paramètres du système, une solution auto adaptative, qui par

réajustement des paramètres des régulateurs, permet de conserver des performances

fixées à l’avance en présence de perturbations et de variations de paramètres.

Cette solution présente l’inconvénient de nécessiter une mise en œuvre souvent

complexe.

Ainsi, il est possible d’enregistrer une autre solution plus simple, faisant

appel à une classe particulière de systèmes de commande appelés « systèmes à

structures variables », ces systèmes ont fait l’objet depuis longtemps de travaux

importants au Japon par H.Harachima, aux Etat Unis par I.I.Slotine et en ex-Union

Soviétique par V.Utkin et ceci à partir des travaux théoriques du mathématicien

soviétique A.F.Filipov. [67],[68]

L’intérêt récent accordé à cette technique de commande est dû essentiellement

à la disponibilité des composants électroniques plus performants et de

microprocesseurs très développés.

La commande à structure variable (CSV) est par nature une commande non

linéaire. La caractéristique principale des systèmes à structure variable est que leur

loi de commande se modifie d’une manière discontinue. [69], [70]


UDL SBA 2013 114
Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Ce type de commande (CSV) présente plusieurs avantages tels que la

robustesse, précision importante, stabilité et simplicité, temps de réponse très faible

vis-à-vis l’insensibilité à la variation des paramètres internes et externes. Ceci lui

permet d'être particulièrement adaptée pour traiter les systèmes qui ont des modèles

mal connus, soit à cause de problèmes d'identifications des paramètres, soit à cause

de simplification sur le modèle du système [71],[72],[73].

Ce chapitre est consacré dans un premier temps à une présentation générale

des concepts de base de la CMG. Son principe, ses propriétés de robustesse ainsi que

ses défauts sont abordés, puis en appliquant la méthode de la commande

équivalente sur la machine synchrone à aimants permanents, la stabilité du système

est théoriquement prouvée par la fonction de Lyapunov.

V.2. Généralités sur la théorie du contrôle par mode glissant

Les commutations de la commande à structure variable s’effectuent en

fonction des variables d’état, utilisées pour créer une « variété » ou « surface » dite de

glissement.

La commande par mode glissant (CMG) consiste à ramener la trajectoire d’état

vers la surface de glissement et de la faire évoluer avec une certaine dynamique

jusqu’au point d’équilibre , [71].

Une surface de glissement : c’est une surface sur laquelle le système suivra

l’évolution souhaitée (sur laquelle évoluera l’erreur).

Quand l’état est maintenu sur cette surface, le système est dit en régime

glissant. Ainsi, tant que les conditions de glissement sont assurées, la dynamique

du système reste insensible aux variations des paramètres du processus, aux

erreurs de modélisation (dans une gamme qui reste plus large par rapport à celle

des approches classiques de l’automatique), et à certaines perturbations [74],[75].

UDL SBA 2013 115


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.3. L’objectif de la commande par mode glissant

L’objectif de la commande par mode glissant est de :

synthétiser une surface , telle que toutes les trajectoires du système

obéissent à un comportement désiré de poursuite, de régulations et de

stabilité.

Déterminer une loi de commande qui est capable d’attirer toutes les

trajectoires d’état vers la surface de glissement et de les maintenir sur

cette surface.

V.4. Principe de la commande à structure variable,[71], [76]


V.4.1. Les systèmes à structure variable en mode glissant

Les systèmes à structure variable sont caractérisés par le choix d’une fonction

et d’une logique de commutation.

Soit le système décrit par l’équation différentielle suivante :

(V.1)

Où : est le vecteur d’état ; est l’entrée de commande;

: le temps ; : la fonction décrivant l'évolution du système au cours du temps.

On définit également , une fonction suffisamment différentiable, telle

que soit non nulle, la variété de glissement est définie par [77],[80]:

(V.2)

Dans le but de maintenir l’état représentatif de l’évolution du système sur une

variété, on définit le vecteur de commande qui commute entre deux valeurs

selon le signe de la surface de commutation :

(V.3)

et étant des fonctions continues.

est une variété de surface de glissement qui divise l’espace

d’état en deux parties disjointes et .

UDL SBA 2013 116


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Cette logique de commutation a pour but de contraindre la trajectoire à suivre

la surface de commutation. On dit alors que la trajectoire du système glisse le

long de la surface de commutation et on parle alors du phénomène de

glissement, [78], [79].

La trajectoire dans le plan de phase est constituée de deux parties figure V.1 :

 Le mode d’accès (reaching mode)

 Le mode de glissement.

Phase d’accès =0 Mode de glissement


convergence vers convergence vers
=0 l’état désiré

𝑑
1

Figure. V.1 :Trajectoire d’état dans le plan de phase.

Dans la première phase, l’état du système (à partir d’une condition initiale

quelconque tend vers une surface de commutation .

La deuxième phase est caractérisée par le mode de glissement durant lequel

la variable d’état évolue sur la surface de glissement et converge vers l’état désiré

Le système variable (V.1) avec la loi de commande (V.3) peut se ramener à

l’écriture suivante :

(V.4)

: est une surface dans qui divise l'espace en deux parties disjointes :

et

UDL SBA 2013 117


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

En dehors de la surface de discontinuité, les fonctions et peuvent avoir

différents comportements :

les fonctions et traversent la surface d'un côté vers l'autre : (figure V.2.a

et figure V.2.b).

les fonctions et sont pointés chacune vers la surface : figure (V.2.c).

𝒇 𝒇 𝒇

𝒇 𝒇 𝒇
𝒇 𝒇 𝒇
𝒇 𝒇 𝒇
𝒇 𝒇 𝒇

𝒇 𝒇 𝒇
Figure. V.2.a Figure. V.2.b Figure. V.2.c

Figure. V.2 : Différents comportements en dehors de la surface de discontinuité.

Le cas qui nous intéresse est celui où les deux fonctions et sont pointés

chacun vers la surface, on dit alors que la surface est attractive, figure V.2.c. [79]

En se plaçant dans un espace à 2 dimensions, le principe de discontinuité de la

commande (Equation (V.3) et (V.4)) peut être illustré par la figure V.3 :

, >0

, <0
Mode de glissement
+
𝒇
𝒇−

Figure. V.3 : Convergence de la trajectoire vers la surface de commutation

Grâce à la discontinuité de la commande.

UDL SBA 2013 118


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Ainsi, le problème de l'existence du régime glissant se résume à analyser la

trajectoire du système, qui ne doit pas s'éloigner de la surface . Nous cherchons à

vérifier que la distance et la dérivée de la distance (autrement dit, la vitesse

d'approche), entre la trajectoire et la surface de commutation soient opposées en

signe, cela peut être exprimé par l'équation suivante :

(V.5)

D’où la condition d’attractivité pour l’obtention du régime glissant :

(V.6)

Il s'agit du principe d'attractivité. Des justifications mathématiques complémentaires,

pourront être trouvées dans les ouvrages traitant des systèmes non linéaires.

V.4.2. Formulation des expressions générales de la commande par mode de

glissement

Les définitions des modes glissants dans le cadre d’un système non linéaire dont le

comportement dynamique est défini par les équations différentielles suivants :

(V.7)

Où :

: le vecteur dont les composantes sont les variables d'état, ;

: vecteur de commande, ;

: est un champ de vecteur ou fonction vectorielle, ;

: la matrice de commande, .

La fonction de commutation sépare l'espace d'état en deux régions

représentant des structures différentes. C'est une fonction vectorielle dont les

composantes sont des fonctions scalaires représentatives d'une relation algébrique

entre deux grandeurs. Elle est définie par l'utilisateur afin d'obtenir les

performances dynamiques désirées. [65], [66], [67]

UDL SBA 2013 119


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Lorsque nous sommes dans le "mode de glissement", la trajectoire restera sur la

surface de commutation. Cela peut être exprimé par:

et (V.8)

V.4.3. Condition pour l’existence du mode de glissant

Le mode de glissement existe lorsque les commutations ont lieu continûment

entre et pour un système de deuxième ordre avec les grandeurs d’état

et , ce phénomène est présenté par la figure suivante,[68]:

𝑿 𝒔𝟏
𝒖 = 𝒖 𝒎𝒂𝒙
a
c

b
𝑿𝒔 = 𝑿 𝒔𝟐

𝒖 = 𝒖 𝒎𝒊𝒏 ± 𝒉

± 𝒉

Figure. V.4 : Phénomène de glissement.

On admet d’abord une hystérèse sur la loi de commande , par

conséquent, les commutations ont lieu sur les droites décalées parallèlement de

Une trajectoire avec touche au point (a) le seuil de basculement

inférieur. Si , la trajectoire est orientée vers l’intérieur de la zone de

l’hystérèse, elle touche au point (b) le seuil de basculement supérieure ou a lieu une

commutation sur .

Si la trajectoire est de nouveau orientée vers l’intérieur, elle touche le point (c)

le seuil de basculement inférieur et ainsi de suite. Il y a donc un mouvement

continu de la zone de l’hystérèse.

UDL SBA 2013 120


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

On suppose dans le cas idéal que l’hystérèse est infiniment petite. La loi de

commutation fait un mouvement infiniment petit autour de . Par

conséquent, le vecteur d’état suit une trajectoire qui respecte cette condition.

La fréquence de commutation est donc infiniment élevée [68], [69].

V.5. Les modes de la trajectoire dans le plan de phase

La technique par mode glissement consiste à ramener la trajectoire d’état

d’un système vers la surface de glissement et faire commuter à l’aide d’une

logique de commutation appropriée jusqu’au point d’équilibre, [65].

Cette trajectoire est constituée de trois parties distinctes, figure V.5 :

 Le mode de convergence (MC) : dont la variable régulière se déplace à partir

du point d’équilibre initial.

 Le mode glissement (MG) : durant lequel la variable d’état a atteint la surface

de glissement.

 Le mode de régime permanent (MRP) : le comportement du système est

autour du point d’équilibre.

MG
MC

1
MRP

Figure V.5 : Les modes de trajectoires dans le plan de phase.

UDL SBA 2013 121


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.6. Conception de la commande par mode glissant

La conception de la commande par mode glissant revient principalement à

déterminer trois étapes, [73]:

1. Le choix de la surface.

2. L’établissement des conditions d’existence de la convergence.

3. La détermination de la loi de commande.

V.6.1. Choix de la surface de glissement

Le choix de la surface de glissement concerne non seulement le nombre nécessaire de

ces surfaces mais également leur forme en fonction de l’application et de l’objectif

visé. En général, pour un système défini par l’équation d’état suivant [72] :

(V.9)

Il faut choisir « » surfaces de glissement pour un vecteur de dimension « ». En

ce qui concerne la forme de la surface, deux possibilités se présentent : soit dans le

plan de phase ou dans l’espace d’état. Dans ce dernier cas, on trouve la méthode dite

« loi de commutation par contre réaction d’état », celle-ci utilise les concepts du

réglage par contre réaction d’état pour synthétiser la loi de commutation. Son

inconvénient majeur réside dans le faite qu’elle présente une réponse transitoire

lente et de conception très difficile.

Dans le cas du traitement dans l’espace de phase, la fonction de commutation

est une fonction scalaire, telle que la variable à régler glisse sur cette surface pour

atteindre l’origine du plan de phase.

Ainsi, la surface représente le comportement dynamique désiré du

système. J.J.Slotine propose une forme d’équation générale pour déterminer la

surface de glissement qui assure la convergence d’une variable vers sa valeur

désirée, cette équation est sous la forme suivant : [73], [74]

UDL SBA 2013 122


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Avec : (V.10)

: L’écart de la variable à régler. −

: Une constante positive qui interprète la bande passante du contrôle désiré.

: Degré relatif, égale au nombre de fois qu’il fait dériver la sortie pour faire

apparaître la commande.

Il est à noter qu’en général, on donne une grande valeur à pour assurer

l’attractivité ainsi que le maintien du système sur cette surface.

Où : (V.11)

: scalaire positif donné ;

: Constante positive de valeur très faible.

Il est à noter que représente la pente de glissement le long de la surface quand

elle est atteinte par le système.

Pour .

Pour .

Pour .

est une équation différentielle linéaire dont l’unique solution est .

La difficulté de cette commande, revient à un problème de poursuite de

trajectoire dont l’objectif est de garder à zéro .Ceci est équivalent à une

linéarisation exacte de l’écart en respectant la condition de convergence .La

linéarisation exacte de l’écart a pour but de forcer la dynamique de l’écart :

(référence – sortie) à être une dynamique d’un système linéaire autonome

d’ordre « » [72], [73].

UDL SBA 2013 123


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

+ 𝒆𝒓 𝒙 𝒆 𝒓−𝟏 𝒙 𝒆 𝒙
𝒙 . .
-
𝒙 𝑬𝒏𝒕𝒓é𝒆 𝒆 𝒙 Sortie
𝝀 𝒓−𝟏

Figure. V.6 :Linéarisation exacte de l’écart.

V.6.2. Conditions de convergence [53],[79]

Les conditions de convergence ou d’attractivité permettent aux dynamiques

du système de converger vers les surfaces de glissement et rester indépendamment a

la perturbation. Il y’a deux conditions, celles correspondent au mode de convergence

de l’état de système qui sont :

 La fonction de commutation.

 La fonction de LYAPUNOV.

V.6.2.1. Fonction directe de commutation

C’est la première condition de convergence, elle est proposée par U.TKIN, Il s’agit

de donner à la surface une dynamique convergente vers zéro. Elle est donnée par :

(V.12)

Ceci signifie, que la trajectoire du point de fonctionnement après avoir atteint

la surface de glissement durant un régime transitoire qui vérifie la condition (V.12)

oscille de part et d’autre de la surface avec une fréquence élevée et une amplitude

faible et tend rapidement vers le point de fonctionnement désiré

(figure V.7),[80].

UDL SBA 2013 124


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Figure. V.7 :L’évolution du point de fonctionnement dans l’espace des phases.

TG: temps de glissement; le glissement s’effectue à partir de TG au voisinage de la

surface de glissement .

V.6.2.2. Fonction de LYAPUNOV [53], [79]

La fonction de LYAPUNOV est une fonction scalaire positive pour

les variables d’état du système, la loi de commande doit faire décroitre cette fonction,

la condition, elle rend la surface attractive et invariante.

En définissant la fonction de LYAPUNOV par :

(V.13)

Pour que la fonction de LYAPONUV décroisse, il suffit de s’assurer que sa dérivée

soit négative. Ceci est vérifié par la relation suivante :

(V.14)

Cela peut être exprimé par l'équation suivante :

et (V.15)

L'équation (V.13) explique que le carré de la distance vers la surface mesurée

par diminue tout le temps, contraignant la trajectoire du système à se diriger

vers la surface dans les deux côtés. Cette condition suppose un régime glissant idéal

où la fréquence de commutation est infinie.

UDL SBA 2013 125


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.6.3. Calcul la loi de la commande [65]

Une fois la surface de glissement est choisie, ainsi que le critère de

convergence, il reste à déterminer la commande nécessaire pour ramener la

variable à contrôler vers la surface et ensuite vers son point d’équilibre en

maintenant la condition d’existence des modes glissants.

Une des hypothèses essentielles dans la conception des systèmes à structure

variable contrôlés par les modes glissants, est que la commande doit commuter entre

et instantanément (fréquence infinie), en fonction du signe de la surface

de glissement figure V.8 .Dans ce cas, des oscillations de très haute fréquence qui

apparaissent dans le mode de glissement.

Figure. V.8 : Commande appliquée aux systèmes à structure variable.

V.7. Définition des grandeurs de commande [65],[67],[67]

En mode glissant, le but est de forcer la dynamique du système à correspondre avec

la surface de glissement au moyen d’une commande définie par l’équation

suivante :

(V.16)

avec :

: grandeur de commande,

: correspond à la composante équivalente.

: correspond à la composante non linéaire (grandeur de commande discontinue).

UDL SBA 2013 126


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Lorsque la surface de commutation est atteinte, équation (V.8), on peut écrire :

et . (V.17)

La commande peut être interprétée comme étant la valeur moyenne que prend la

commande lors des commutations rapides entre et :

Figure. V.9 : La valeur continue prise par la commande lors de la commutation entre

et .

Le vecteur de commande permet donc de régler les dynamiques des deux

modes de fonctionnement :

: Permet d'influer sur le mode de glissement. Elle est calculée en sachant que le

comportement du système durant le modèle de glissement est décrit par

c’est-à-dire dans le cas d’un système sans incertitudes. Elle est obtenue grâce aux

conditions d’invariance de la surface donnée par l’équation (V.8) : et

: Permet d'influer sur le mode d'approche, elle est déterminée pour garantir

l’attractivité de la variable à contrôler vers la surface de glissement et satisfaire la

condition de convergence, elle assure l’insensibilité du système aux variations des

paramètres [68],[69].

V.8. Expression analytique de la commande

Nous nous intéressons au calcul de la commande équivalente et par la suite au

calcul la commande attractive du système défini dans l’espace d’état par l’équation

(V.9) :

UDL SBA 2013 127


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

(V.18)

Le vecteur est composé par deux grandeurs :

(V.19)

On a:

(V.20)

En mode de glissement, la trajectoire restera sur la surface de commutation ,

autrement dit, sa dérivée sera nulle et , l’équation (V.17).

− (V.21)

Durant le mode de convergence, en remplaçant le terme par sa valeur

(V.21) dans l’équation (V.20).

Posons : d’ou : − (V.22)

Donc, nous obtenons une nouvelle expression de la dérivée de la surface :

(V.23)

Le problème revient à trouver tel quel :

(V.24)

La solution la plus simple est de choisir sous la forme de relais, figure V.10.

Dans ce cas, la commande s’écrit comme suit :

𝑛 (V.25)

UDL SBA 2013 128


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Figure. V.10 :Définition de la commande.

En remplaçant l’expression (V.24) dans (V.23), on obtient :

(V.26)

 le facteur est toujours négatif pour la classe de système que nous

considérons.

 Le gain est choisi positif pour satisfaire la condition (V.26). Le choix de

ce gain est très influent car s’il est très petit, le temps de réponse sera très

grand et s’il est choisi très grand, nous aurons un temps de réponse très petit

et des fortes oscillations au niveau de l’organe de la commande. Ces

oscillations de très haute fréquence, appelées « Chattering » peuvent exciter

les dynamiques négligées ou même détériorer l’organe de commande ou

endommager les actionneurs ,[69].

V.9. Phénomène de chattering

Un régime glissant idéal requiert une commande pouvant commuter à une

fréquence infinie. Evidemment, pour une utilisation pratique, seule une

commutation à une fréquence finie est possible. Ainsi, durant le régime glissant,

les discontinuités appliquées à la commande peuvent entrainer un phénomène

de broutement ou « chattering ». Celui-ci se caractérise par de fortes oscillations

des trajectoires du système autour de la surface de glissement. Le principal

UDL SBA 2013 129


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

raison à l’ origine de ce phénomène, c’est le caractère discontinu de la commande

correspond à la composante discontinue de la forme « 𝑛 » qui permet

au point de fonctionnement d’osciller autour de la surface de glissement avec

une fréquence élevée sous la forme (V.25) rappelée ci-dessous

𝑛 (V.27)

C’est pour ça qu’on peut dire que lorsque la surface de commutation est atteinte,

condition (V.8), on peut écrire : , .

 On a un glissement moins satisfaisant si on a un chattering plus important.

 le phénomène de chattering apparaît clairement dans la courbe de

couple électromagnétique,

Cependant le phénomène de chattering sera réduit par des techniques qui sont

cité dans le paragraphe suivant.

V.10. Elimination du phénomène de chattering

Du point de vue de la synthèse de commande, on procède généralement au

choix de la surface de commutation en fixant le plus souvent la

dynamique de glissement, puis on en déduit une commande discontinue

du type, équation (V.2) qui rend cette surface attractive et assure ainsi

l’apparition du mode de glissement, [67] ,[68]

Ce mode de glissement idéal est illustré par la figure V.3. Un mode de

glissement idéal correspond à une commande qui commute à une fréquence

infinie or il n’existe aucun organe de commande pouvant réaliser cette

opération. Malgré les différents avantages de la commande par modes de

glissement, son utilisation a été entravée par un inconvénient majeur lié au

phénomène de broutement (phénomène de chattering), figure V.11. Ce

phénomène est une conséquence naturelle du comportement dynamique réel de

l’ensemble actionneur système à commander.

UDL SBA 2013 130


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Le broutement peut provoquer une détérioration anticipée de l’organe de

commande ou exciter des dynamiques hautes fréquences non considérées dans la

modélisation du système.

Ainsi, nous allons chercher par différentes méthodes à limiter ce phénomène.

Figure. V.11 :Mode de glissement avec chattering.

V.10.1. Commande discontinue de base

Plusieurs choix pour la commande discontinue peuvent être faits. Le plus

simple consiste à exprimer la commande discontinue avec la

fonction signe par rapport a , [67], [68].

𝑛
(V.28)
𝑛 −

: S’exprime donc :

𝑛 (V.29)

Avec : Gain positif.

Ce premier choix de la fonction discontinue est représenté sur la figure

suivante :
𝑁

Figure. V.12 : Commande appliquée aux systèmes à structure variable.

UDL SBA 2013 131


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.10.2. Commande avec un seuil

Cette commande est caractérisée par un seuil . Dans la bande qui entoure la

surface de glissement , seule la composante continue de la de tension de

commande agit. La partie discontinue étant égale à zéro, les

oscillations sur les réponses fortement atténuées. Cependant lorsque augmente,

il apparaît un écart statique sur la réponse en régulation. , [67] ,[68].La

commande discontinue est donnée par l’expression :

(V.30)
𝑛

Ce choix de la fonction est représenté par la Figure V .13 :

Figure V.13 :(a): Traduction de la bande qui entoure la surface dans le plan de phase;

(b) : Fonction signe avec un seuil.

Ce type de commande n'est pas très utilisé, car en plus du problème d'erreur

statique en présence d'une perturbation, intervient avec toute sa valeur et des

oscillations peuvent persister en régime permanent. Un adoucissement de la

commande est donc nécessaire.

V.10.3. Commande adoucie

Dans le but de diminuer progressivement la valeur de la commande en

fonction de la distance entre la trajectoire de la variation à régler et la surface

de glissement, donc il s’agit d’encadrer la surface par une bande avec un ou deux

UDL SBA 2013 132


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

seuils. Cette commande est caractérisée par un seuil ou deux seuils

pour diminuer progressivement la valeur de la commande , [67], [68].

Dans cette configuration présentée par la figure V.14, on peut distinguer trois

zones dans l’intervalle positif qui dépendent de la distance du point à la surface de

glissement :

 La distance est supérieure au seuil , alors la fonction signe est effective.

 La distance est inférieure au seuil , alors est nul (zone morte) .

Le point dans la bande et alors est une fonction linéaire de la distance.

Droite de pente égale : (V.31)

Figure V.14 :Fonction signe de la commande adoucie.

Quelle que soit la méthode utilisée, nous remarquons que le seuil est grand, il

y a problème de précision. En effet le système va évoluer dans la bande et risque

donc de ne jamais atteindre le point désirer (origine du plan de phase).

En conclusion, nous pouvons dire que la commande adoucie :

 Limitent voir éliminent les oscillations de glissement.

 de point de vue théorique, le mode de glissement n'existe plus parce

que la trajectoire d'état n'est pas forcée de rester sur .

 le système ayant deux points d'équilibre (P1 et P2) et par conséquence, en

régime permanent, un écart statique apparaît et dépend du seuil utilisé.

UDL SBA 2013 133


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.10.4. Commande continue avec composante intégrale

Les oscillations de haute fréquence qui apparaissent sur les réponses en

régime glissant peuvent être éliminées en convertissant la commande discontinue

, équation (V.30) en commande continue en remplaçant la fonction signe par la

fonction continue voisine :[71], [72]

(V.32)

: est un paramètre définissant le degré d'atténuation des oscillations.

Lorsque , on tend vers la même commande discontinue défini par (V.30).

La fonction est illustrée sur la figure V.15 :

Figure V.15 : Fonction intégrale de .

Pour augmenter la précision de la réponse du système, on peut utiliser une

commande continue incluant une composante intégrale qui devient active lorsque le

point est proche de la surface, [71] ,[76] .

En général, le compensateur intégral diminue l'erreur en régime

permanent, mais il est souvent indésirable pour les régimes transitoires brusques,

car il provoque des oscillations supplémentaires sur la réponse.

La commande dans ce cas devient :

(V.33)

Avec :

UDL SBA 2013 134


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

(V.34)

𝑑
(V.35)

𝑑
(V.36)

Où sont des constantes ou paramètres adaptatifs en fonction des

références. Ce type de commande est difficile à mettre en œuvre car il y a un grand

nombre de paramètres à déterminer.

V.10.5. Utilisation d’une surface augmentée

Le phénomène des oscillations peut être résolu par une méthode différente

des méthodes décrites ci-dessus et qui consiste à augmenter faiblement l’ordre de la

surface de glissement. En introduisant la dérivée de l’erreur dans le calcul de la

surface (ce qui revient à introduire un terme d’accélération dans le cas de

l’asservissement de vitesse),[70].

(V.37)

Où : sont deux constantes positives.

L’emploi d’une surface augmentée entraîne une augmentation de la fréquence

de commutation de la commande d’où une diminution des oscillations.

V.11. Application de la commande par mode de glissement a la MSAP

On rappelle le modèle de la machine synchrone à aimants permanents :

− (a)

− − − (b) (V.38)

− − (c)

UDL SBA 2013 135


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.11.1. Stratégie de réglage à trois surfaces

La figure V.16 présent le schéma du réglage par mode glissement utilisant

le principe de la méthode de réglage en cascade, la structure comprend une boucle

de régulation de vitesse qui génère la référence de courant laquelle impose

la commande .la commande est imposée par la régulation de courant

, [71] ,[72],[95].

𝒊 Park

-
𝒊 𝒓𝒆𝒇
𝒊
+ 𝒓𝒆𝒇
Onduleur
Park -1 MSAP
MLI
+ + -
𝒓 𝒓𝒆𝒇
𝒊 𝒓𝒆𝒇
𝒓

- 𝒊 𝒓𝒆𝒇 Encodeur

𝒓 Calcul
de la
vitesse

Figure. V.16 : Schéma global de réglage par mode glissant stratégie de trois surfaces.

V.11.1.a. Réglage de la vitesse

La synthèse de commande exploite la technique des modes glissants en

utilisant le principe de la méthode de réglage en cascade, Cette dernière nécessite le

choix des surfaces qui assurent les objectifs de commande.

On remarque que d’après l’équation (V.38c), le degré relatif de la vitesse

avec est égal à 1 :

Dans ce cas, l’erreur de réglage est choisie comme la surface :

− (V.39)

Par conséquent sa dérivée :

− (V.40)

La loi de commande est définie par :

UDL SBA 2013 136


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

− (V.41)

Qui est exprimée aussi par la forme suivant :

(V.42)

Si on remplace l’équation (V.38 c) dans (V.40), on obtient :

− (V.43)

Et si on remplace l’équation (V.42) dans (V.43), on obtient :

− (V.44)

Durant le mode de glissement on a :

, , (V.45)

Donc, on déduit la commande équivalente à partir de l’équation (V.44) :

(V.46)

Durant le mode de convergence, la dérivée de l’équation de LYAPUNOV doit être

négative :

, si en remplace l’équation (V.46) dans (V.44), on obtient:

− (V.47)

avec : 𝑛 (V.48)

: Gain positive pour le régulateur de vitesse.

V.11.1.b. Réglage du courant 𝒊 :

L’expression de courant est donnée par l’équation (V.38a):

− (V.49)

On remarque que d’après l’équation (V.38a), le degré relatif du courant avec la

commande est égal à 1:

UDL SBA 2013 137


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Donc la variable erreur est donnée par :

− (V.50)

L’erreur résultante sera corrigée par un régulateur fonctionnant en mode de

glissement et la surface de cette régulation est donnée par :

− (V.51)

Par conséquent la dérivé de la surface :

− (V.52)

En tenant compte de l’expression du courant déduite dans l’équation du

système (V.38a), la dérivé de cette surface devient :

− − (V.53)

Lorsque le régime glissant est atteint, la surface s’annule et par conséquent sa dérivée

est donnée par :

− (V.54)

D’où

(V.55)

Durant le mode de convergence :

(V.56)

𝑛 (V.57)

Par conséquent, la commande a la sortie de régulateur dévient:

− 𝑛 (V.58)

: Gain positive pour le régulateur de courant direct.

V.11.1.c. Réglage du courant 𝒊 :

L’expression de courant est donnée par l’équation (V.38b) :

UDL SBA 2013 138


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

− − − (V.59)

La valeur de à la sortie de régulateur de la vitesse est comparée à

celle mesurée. L’erreur résultante sera corrigée par un régulateur fonctionnant en

mode de glissement.

Pour calculer et on passe par la même procédure précédente.

La surface de cette régulation est donnée par l’équation suivant:

− (V.60)

Sa dérivée est donnée par :

− (V.61)

En remplaçant la valeur de (V.38b) dans l’équation (V.61), on obtient :

− − − − (V.62)

(V.63)

Lorsque le régime glissant est atteint, la surface s’annule:

(V.64)

Pour garantir la convergence on choisit :

𝑛 (V.65)

En remplaçant la valeur de (V.63) et de (V.64) dans (V.63), on

obtient :

𝑛 (V.66)

avec :

: Gain positive pour le régulateur de courant quadratique.

UDL SBA 2013 139


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.11.2. Simulation de la commande par mode de glissement de la MSAP

V.11.2.1. Bloc de simulation

Figure. V.17 : Bloc de simulation de la commande par mode de glissement de la MSAP.

Ces tests sont effectués à vide et en charge avec les valeurs de gains suivantes :

, ,

V.11.2.2. Résultat de simulation

Pour la validation de la structure de la commande par mode glissant. On a

effectuait des simulations à l’aide du logiciel MATLAB/SIMULINK.

La figure V.18 représente le comportement dynamique de l’ensemble MSAP–

onduleur (MLI) avec régulation par mode glissement, stratégie de trois surfaces.

La simulation est effectuée comme suit :

Le démarrage à vide pour une consigne de 100 (rad/s) avec application d’un couple

résistant (Nm) entre [0.2 et 0.3] (s) puis on inverse le sens de rotation de

100 (rad/s) à -100 (rad/s) à l’instant = 0.5 (s) puis on refait l’application

avec un couple résistant − (Nm) entre [0.6 et 0.8] (s).

UDL SBA 2013 140


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

100
wr
Vitesse (rad/sec)

80 wr ref

60

40

20

0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

20 40
Couple Electromagnétique (N.m)

15 30
Courant iq (A)

10 20

5 10

0 0

-5 -10
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec) Temps(sec)

Couple Electromagnétique [N.m] Courant iq [A]

2 0.15
Courant id (A)

0 0.1
phf d
Flux (Wb)

phf q
-2 0.05

-4 0

-6 -0.05
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec) Temps(sec)

Courant id [A] Flux et [Wb]

UDL SBA 2013 141


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

40

Courant de phase (A)


20

-20

-40
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec)

Courant statorique [A]


Figure V.18 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion du sens de rotation

150
wr
100 wr ref
Vitesse (rad/sec)

50

0 100.1

100
-50 99.9

0.19 0.2 0.21


-100

-150
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

20 40
Couple Electromagnétique (N.m)

Ce
Cr
10 20
Courant iq (A)

0 0

-10 -20

-20 -40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)

Couple Electromagnétique [N.m] Courant iq [A]

UDL SBA 2013 142


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

2
0.1

0 0.05 phf d
Courant id (A)

Flux (Wb)
0
-2
-0.05

-0.1 phf q
-4
-0.15

-6 -0.2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)

Courant id [A] Flux et [Wb]

40
Courant de phase (A)

20

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant statorique [A]


Figure V.19 : Réponse de la MSAP en charge avec inversion du sens de rotation

V.11.2.3. Interprétation

Les différentes simulations faites nous permettent de constater que :

 Le rejet de perturbation est très rapide ;

 Un temps de réponse très faible ;

 Une erreur statique pratiquement nulle ;

 Un découplage réalisé avec succès par le maintien de nul ;

V.11.2.4. Test de Robustesse aux variations paramétriques :

Pour mettre en évidence l’importance de la technique de la commande par mode

glissant, on va effectuer des tests de robustesse de notre machine ; et pour vérifier

cette dernière :

1/ variations des paramètres électriques de la machine à savoir:

UDL SBA 2013 143


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

 : La résistance statorique.

 et

2/ variations des paramètres mécaniques à savoir :

 : Le moment d’inertie.

 : le flux.

Les variations introduites dans les essais ressemblent en pratique aux conditions de

travail comme l’échauffement et le freinage.

UDL SBA 2013 144


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

a- Test de robustesse par rapport à la variation de la résistance statorique

Dans ce test on a triplé et quintuplé la valeur initiale de la résistance statorique. Les

résultats obtenus sont donnés par la figure V.20 :

100 Sortie sans variation


wr ref
+ 50 % de Rs
50
Vitesse (rad/sec)

- 50 % de Rs

100.05
0 100
99.95
99.9
99.85
-50
0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ 50 % de Rs
20 - 50 % de Rs
Courant iq (A)

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure V.20 : comportement dynamique de la MSAP avec changement de la

résistance statorique avant le démarrage.

UDL SBA 2013 145


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

On remarque d’après la figure V.20 que la vitesse restera insensible aux variations

de la résistance statorique et cette dernière suit sa consigne avec un temps de réponse

très court sans aucun dépassement.

b- Test de robustesse par rapport à la variation de moment d’inertie

100 Sortie sans variatino


wr ref
+ 50 % de j
50
Vitesse (rad/sec)

- 50 % de j
100.2

0 100

99.8

99.6
-50 0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 50 % de j
Sortie sans variation
20 + 50 % de j
Courant iq (A)

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure. V.21 :comportement dynamique de la MSAP avec changement le moment

d’inertie avant le démarrage.

UDL SBA 2013 146


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

Pour le moment d’inertie, on a varié à chaque fois la valeur nominal de ± 50%, on

remarque que la vitesse mécanique suit sa consigne avec un temps de réponse qui est

très petit.

c- Test de robustesse par rapport à la variation du flux

100 Sortie sans variatino


wr ref
+ 2 % de phf
50
Vitesse (rad/sec)

- 2 % de phf
100.05
0 100
99.95
99.9
99.85

-50 0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ 2 % de phf
20 - 2 % de phf
Courant iq (A)

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]
Figure. V.22 :Comportement dynamique de la MSAP avec changement du flux

avant le démarrage.

UDL SBA 2013 147


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

d- Test de robustesse par rapport a la variation des inductances et

100 Sortie sans variatino


wr ref
+ 50% de Ld
50
Vitesse (rad/sec)

- 50% de Ld

100.05
0 100
99.95
99.9
99.85

-50 0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ 50 % de Ld
20 - 50 % de Ld
Courant iq (A)

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

UDL SBA 2013 148


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/sec)

50 + 50% de Lq
- 50% de Lq
0
100.1

100

-50 99.9

0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
- 50% de Lq
Sortie sans variation
20
Courant iq (A)

+ 50% de Lq

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure V.23 : Réponse de la MSAP avec variation des inductances , de .

UDL SBA 2013 149


Chapitre V : Commande par Mode Glissant de la MSAP

V.12. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présenté la commande à structure variable

(CSV) fonctionnant en mode de glissement appliquée à la machine synchrone à

aimants permanents, après la présentation de la théorie de base de cette commande

et le calcul des lois de régulateurs, nous avons réalisé une simulation de la

commande par la méthode de trois surfaces : une structure en cascade ( surface de la

vitesse avec la surface du courant quadratique) et la surface du courant direct.

La commande par mode glissant montre que les performances sont meilleures

autour du point de fonctionnement. Le point fort de cette technique de régulation est

la simplicité de mise en œuvre et la robustesse même en présence des perturbations

internes et externes avec un temps de réponse très faible.

Finalement, on peut conclure que la caractéristique essentielle de cette

technique est la capacité de robustesse dans tout le régime permanent, Néanmoins

cette robustesse reste limitée par un inconvénient du réglage qui réside dans

l’existence d’une loi de contrôle discontinu produisant l’effet de« chattering ».

Le contrôle par mode glissant garanti une bonne insensibilité à la variation

paramétrique illustrée par la poursuite en vitesse est sans dépassement, sans erreur

statique, la stabilité et la convergence vers l’équilibre. On ajoute aussi que la

régulation proposée peut être appliquée dans des domaines exigeants de hautes

performances telles que le domaine de la robotique et le domaine des machines-

outils.

UDL SBA 2013 150


Chapitre : VI

Commande par Backstepping


de la MSAP
Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.1. Introduction

a technique de backstepping a été développée au début des années 90

(Kokotovic, 1992). L’arrivée de la commande par backstepping a donné un nouveau

souffle à la commande des systèmes non linéaires, qui malgré les grands progrès

réalisés, il manquait des approches générales. Cette technique est une méthode

systématique et récursive de synthèse de lois de commande non linéaires qui utilise

le principe de stabilité de Lyapunov et qui peut s’appliquer à un grand nombre de

systèmes non linéaires. [81],[82].

La plupart des systèmes physiques qui nous entourent sont non linéaires. Bien

souvent, ces non linéarités sont faibles ou ne sont pas visibles sur la plage

d'opérations de ces procédés. Le souci constant d'améliorer les performances des

systèmes commandés conduit à des modélisations de plus en plus précises qui

permettent de répondre sur une plus large plage d'opérations. C'est à ce moment

que les non linéarités se font sentir et rendent les outils d'analyse et/ou de synthèse

des lois de commande, utilisés dans le domaine linéaire, anciens et absolument

incapables de rendre compte de certains phénomènes. C'est pourquoi, depuis

quelques années, beaucoup de recherches ont été effectuées dans le domaine de la

commande des systèmes non linéaires. Le backstepping fait partie de ces nouvelles

méthodes de commande. [83],[84].

Dans ce qui suit, nous irons clarifier d’abord la notion des systèmes non

linéaires, puis le concept et la mise au point de la technique backstepping, ensuite

nous établirons l’algorithme généralisé.

UDL SBA 2013 152


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.2. Principe du Backstepping

L’idée de base de la commande de type Backstepping est de rendre les

systèmes bouclés équivalents à des sous-systèmes d’ordre un en cascade stable au

sens de Lyapunov, ce qui leur confère des qualités de robustesse et une stabilité

globale asymptotique. En d’autres termes, c’est une méthode multi-étapes. A chaque

étape du processus, une commande virtuelle est ainsi générée pour assurer la

convergence du système vers son état d’équilibre. Cela peut être atteint à partir des

fonctions de Lyapunov qui assurent pas à pas la stabilisation de chaque étape de

synthèse, [81],[85]. L'idée consiste à calculer une loi de commande afin de garantir

qu'une certaine fonction (de Lyapunov) soit définie positive et que sa dérivée soit

toujours négative.

Le calcul de la fonction de Lyapunov s'effectue, ensuite, récursivement en

partant de l'intérieur de la boucle. A chaque étape, l'ordre du système est augmenté

et la partie non stabilisée lors de l'étape précédente est traitée. À la dernière étape,

la loi de commande est trouvée. Celle-ci permet de garantir, en tout temps, la

stabilité globale du système compensé tout en travaillant en poursuite et en

régulation. Contrairement à la plupart des autres méthodes, le backstepping n'a

aucune contrainte au niveau du type de non linéarité. Cependant, le système doit se

présenter sous la forme dite paramétrique pure, [84] ,[85]. Les équations d'un tel

système sont données par :

(VI.1)

(VI.2)
.
.
.
(VI.3)

(VI.4)

(VI.5)

UDL SBA 2013 153


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Où est le vecteur de paramètres constants. Les et les sont des

fonctions non linéaires connues, avec et , . De plus,

le backstepping permet de garder les non linéarités utiles, [82].

Le système étant du troisième ordre , le design s’effectue en trois étapes.

(VI.6)

(VI.7)

(VI.8)

 Etape 1

On considère d’abord l’équation (VI.6) , ou la variable d’état est traitée

comme une commande (fictive) et l’on définit la première valeur désirée

. (VI.9)

La première variable d’erreur se définit par :

(VI.10)

Avec ces variables , le système (VI.10) s’écrit :

(VI.11)

On prend la fonction de Lyapunov suivante :

(VI.12)

Sa dérivée , est donnée par :

(VI.13)

Un choix judicieux de rendrait négatif et assurerait la stabilité de l’origine du

sous système. Prenons comme valeur de , la fonction tel que :

(VI.14)

Ou est un paramètre de design , cela donne :

(VI.15)

Donc la dérivée de première fonction de Lyapunov s’écrit :

(VI.16)

Ce qui assure la stabilité asymptotique de (VI.11).

UDL SBA 2013 154


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

 Etape 2

On considère le sous système (VI.7), (VI.8) et l’on définit la nouvelle variable

d’erreur :

(VI.17)

Qui représente l’écart entre la variable d’état et sa valeur désirée . A cause du

fait que ne peut être forcée à prendre instantanément une valeur désirée, en

l’occurrence .

L’erreur , n’est pas instantanément, nulle. Le design dans cette étape consiste,

alors, à la forcer à s’annule avec une certaine dynamique, choisie préalablement.

Les équations du système à commander, dans l’espace s’écrivent :

(VI.18)

(VI.19)

Pour lequel on choisit comme fonction de Lyapunov :

(VI.20)

Cette dernière a pour fonction dérivée, le long de la solution de (VI.18) , (VI.19) :

(VI.21)

(VI.22)

(VI.23)

(VI.24)
Le choix de devient évident. Ce dernier est donné par

(VI.25)

Pour on trouve que,

(VI.26)

Ce qui assure la stabilité asymptotique de l’origine de (VI.18) et (VI.19)

UDL SBA 2013 155


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

 Etape 3 :

Le système (VI.6) à (VI.8) est maintenant considéré dans sa globalité. La variable

d’erreur est définie

(VI.27)

Ce qui permet d’écrire les équations du système d’erreurs

(VI.28)

(VI.29)

(VI.30)

Avec comme fonction de Lyapunov

(VI.31)

Sa dérivée devient :

(VI.32)

(VI.33)

A présent, on est en présence de la vraie commande (qui contrairement à et

peut être instantanément forcée à prendre n’importe quelle valeur désirée,

physiquement réalisable).Un bon choix de celle-ci est donné par :

(VI.34)

Avec ce choix, on a :

(VI.35)

Ceci traduit la stabilité, en boucle fermée, du système original (VI.6) à (VI.8) et

le réglage à zéro de l’erreur de poursuite.

UDL SBA 2013 156


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.3. Application de la commande par backstepping à la MSAP

Il est évident que le modèle dynamique de la MSAP est fortement non linéaire

en raison du couplage entre la vitesse et les courants électriques, [82],[83]. Selon le

principe de la commande vectorielle, le courant est toujours forcé à zéro et le

modèle MSAP peut être réécrite comme suit :

(VI.36)

Où : , et (VI.37)

L’application de backstepping à la commande de la machine synchrone est

effectuée en trois étapes :

 Etape 1 : tout d’abord, puisque le courant doit être forcé à zéro, la première

variable réglementé est introduite par :

(VI.38)

La dérivée de (VI.38) est donnée par :

(VI.39)

(VI.40)

La première fonction de Lyapunov de est définie par :

(VI.41)

Sa dérivée de (VI.41) est :

(VI.42)

(VI.43)

On choisit la composante de la commande directe comme suite :

UDL SBA 2013 157


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

(VI.44)

Avec l’équation(VI.40) devient :

(VI.45)

Par conséquent l’équation (VI.43) peut être écrite comme suite :

(VI.46)

 Etape 2 : le but de cette conception du contrôle est d’atteindre le suivi de la

vitesse de référence, de sorte que la deuxième variable réglementée est choisie

comme :

(VI.47)

La dérivée de (VI.47) est donnée par :

(VI.48)

En définissant la variable d’erreur (VI.49)

Où est la fonction de stabilisation choisie comme suit :

(VI.50)

L’équation (VI.48) peut être écrite comme suit :

(VI.51)

La fonction de Lyapunov est définie par :

(VI.52)

Avec la dérivée de cette équation devient :

(VI.53)

(VI.54)

UDL SBA 2013 158


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

 Etape 3 : La dérivée de la variable d’erreur est calculée comme suit :

(VI.55)

On adopte une nouvelle fonction de Lyapunov décrite par l’expression suivante :

(VI.56)

Ainsi la dérivée de la fonction de Lyapunov finale est :

(VI.57)

(VI.58)

On choisit la composante de la commande comme suit :

(VI.59)

Par conséquent :

(VI.60)

De toute évidence, la fonction de Lyapunov est définie négative, il implique

que le système résultant en boucle fermée est asymptotiquement stable et, par

conséquent toutes les variables d’erreur , et vont converger

asymptotiquement vers zéro.

La figure VI.1 représente le model complet de la commande backstepping de la

MSAP.

UDL SBA 2013 159


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Park

Onduleur
Contrôleur Park
-1 MSAP
MLI
Backstepping
Encodeur

Calcul de
la vitesse

Figure VI.1 : Principe de la commande backstepping à la MSAP.

VI.3.1. Simulation de la commande non linéaire de la MSAP

VI.3.1.1. Bloc de simulation

Figure.VI.2: Bloc de simulation de la commande backstepping appliquée à la MSAP.

Ces tests sont effectués à vide et en charge avec les valeurs des gains suivantes :

, ,

UDL SBA 2013 160


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.3.1.2. Résultats de simulation :

Afin de mettre en évidence les performances et la robustesse des trois

stratégies de commande non linéaire introduites précédemment du type

linéarisation entrée-sortie, la commande par mode de glissement et la commande par

backstepping.

Les performances statiques et dynamiques des trois commandes sont analysées dans

les mêmes conditions de fonctionnement (référence, charges perturbation, …. Etc.) et

dans la même configuration de simulation (pas d’échantillonnage, durée de

simulation,…, etc.) à partir des tests de simulation des trois modes de

fonctionnement suivants :

- Test de démarrage à vide avec insertion de la charge.

- Test d’inversion de sens de rotation.

- Sensibilité du contrôleur aux variations paramétriques.

VI.3.1.3. Démarrage à vide avec introduction du couple de charge :

Pour étudier la régulation représentée par la figure (VI.3), nous avons simulé

un démarrage à vide suivi par une application du couple de charge 5 N.m à l’instant

t = 0.2s et on l’élimine à 0,3 s pour une vitesse de référence .

Les figures (VI.3a) illustrent bien la réponse en vitesse de la MSAP à vide,

semblable à celle d’un système du premier ordre sans dépassement, avec un temps

de réponse court. On constate encore le rejet de la perturbation (couple de charge)

appliquée 0.2 s plus rapide et le suivi parfait de la référence de vitesse ( ).

Ce qui confirme le bon choix des coefficients de réglage de la vitesse.

Les figures (VI.3b) montrent un démarrage à vide de la machine avec un pic notable

du couple électromagnétique, puis une application d’un couple de charge de 5 N.m

à 0.2s.

La commande répond à l’échelon de charge avec une dynamique du couple

presque instantanée, avec un très faible dépassement et sans oscillations.

UDL SBA 2013 161


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Les figures (VI.3c) permettent de voir les composantes du courant statorique dans le

repère de Park :

- A vide, la composante est maintenue à zéro par le contrôleur non linéaire

du courant ; la composante présente un pic très important au démarrage

puis s’annule rapidement (pas de couple de charge).

- En charge, la composante est toujours maintenue à zéro par le contrôleur

non linéaire du courant, ce qui confirme le bon choix du coefficient de réglage

du régulateur de courant, par contre, la composante présente la même

dynamique que celle du couple électromagnétique pour répondre au couple

de charge.

120 wr
wr ref
100
Vitesse (rad/sec)

80
100

60 99.8

99.6
40
99.4
0.19 0.2 0.21 0.22

20

0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec)

(a) Vitesse de rotation [rad/sec]

20 40
Ce
Couple Electromagnétique (N.m)

Cr
15 30
Courant iq (A)

10 20

5
10

0
0

-5
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 -10
Temps(sec) 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec)

(b) Couple Electromagnétique [N.m] (c) Courant [A]

UDL SBA 2013 162


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

0.06 0.14

0.12
0.04
0.1
0.02 0.08
Courant id (A)

Flux (Wb)
0.06
0
0.04

-0.02 0.02

0
-0.04
-0.02

-0.06 -0.04
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps(sec) Temps(sec)

(d) Courant [A] (e) Flux et [Wb]

40
Courant de phase (A)

20

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps (sec)

(f) Courant statorique [A]


Figure VI.3 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation

VI.3.1.4. Inversion du sens de rotation :

Ce test est fait pour montrer la robustesse de la commande vis-à-vis des

variations brusques de la vitesse de rotation. Pour se faire, on applique une consigne

de vitesse égale à pendant une durée de temps , puis, on inverse le

sens de rotation du moteur à .

UDL SBA 2013 163


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

100 wr
wr ref

50
Vitesse (rad/sec)

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

(a) Vitesse deTemps(sec)


rotation [rad/sec]

20 40
Ce
Couple Electromagnétique (N.m)

Cr
10 Courant iq (A)
20

0 0

-10 -20

-20 -40

-30 -60
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)

(b) Couple Electromagnétique [N.m] (c) Courant [A]

0.08
phf d
0.15 phf d
0.06
0.1
0.04
Courant id (A)

0.02 0.05
Flux (Wb)

0 0

-0.02 -0.05

-0.04 -0.1

-0.06
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Temps(sec)
(d) Courant [A] (e) Flux et [Wb]

UDL SBA 2013 164


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

40
Courant de phase (A)
20

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

(f) Courant statorique [A]


Figure VI.4 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation

On observe d’après ces résultats que la commande est robuste vis-à-vis de la

variation importante de la vitesse. Dans ce test la vitesse suit sa référence avec

exactitude au régime permanent que au transitoire (démarrage et inversion du sens

de rotation) sans dépassement et avec un temps de réponse petit. Le courant et le

couple électromagnétique ont la même allure ce qui montre que le découplage est

resté parfaitement réalisé.

VI.3.1.5. Test de Robustesse aux variations paramétriques :

Pour mettre en évidence la sensibilité de la commande par backstepping, on

teste les performances du contrôleur on réalisant les tests de robustesse suivants :

- Une variation de la résistance statorique .

- Une variation du moment d’inertie .


- Une variation du flux .

- Une variation des inductances ( )

UDL SBA 2013 165


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

a- Variation de la résistance

100 + 50% de Rs
wr ref
- 50 % de Rs
50 Sortie sans variation
Vitesse (rad/sec)

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
+ 50 % de Rs
30 - 50 % de Rs
20 Sortie sans variation

10
Courant iq (A)

-10 40

-20
35
-30

-40
30
0.8 1 1.2 1.4
-50 x 10
-3

-60
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.5 : Résultats de simulation lors de la variation de la résistance statorique

On remarque dans ce test que la variation de la résistance n’affecte pas le contrôleur

pour ce mode de contrôle.

UDL SBA 2013 166


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

b- Variation du moment d’inertie

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/sec)

50 + 50 % de j
100 - 50 % de j
99.5
0
99

98.5

-50 0.19 0.2 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ 50% de j
20
- 50 % de j
Courant iq (A)

-20

-40

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9


Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.6 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie j.

La variation de l’inertie influe sur la dynamique de la vitesse on remarque que

la diminution de l’inertie se traduit par un temps de réponse un peu court.

UDL SBA 2013 167


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

c- Variation du flux

100 Sortie sans variation


wr ref
+ 2 % de phf
50
Vitesse (rad/sec)

100.5 - 2 % de phf

100
0
99.5

-50 99
0.19 0.2 0.21 0.22

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Sortie sans variation
+ 2 % de phf
20
Courant iq (A)

- 2 % de phf

-20

-40

-60
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.7 : Résultats de simulation lors de la variation du flux à ± 2% des aimants .

On remarque que cette variation à ± 2% n'affecte guère le contrôleur lorsque le

moteur fonctionne à vide, mais elle provoque une petite erreur statique de la vitesse

après l'application d'un couple de charge de 5 Nm à t = [0.2 , 0.3]s

UDL SBA 2013 168


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

d- Variation des inductances et

100 Sortie sans variation


wr ref
+ 50 % de Ld
50 - 50 % de Ld
Vitesse (rad/sec)

100

0 99.5

99
-50 0.195 0.2 0.205

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40

30 Sortie sans variation


+ 50 % de Ld
20 - 50 % de Ld
10
Courant iq (A)

-10

-20

-30

-40

-50
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.8 : Résultats de simulation lors de la variation de .

UDL SBA 2013 169


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

100
+ 50% de Lq
wr ref
Vitesse (rad/sec)

50 - 50% de Lq
100 Sortie sans variation
0 99.5

99

-50 0.195 0.2 0.205 0.21

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
+ 50% de Lq
- 50% de Lq
20 Sortie sans variation
Courant iq (A)

0
38

-20 36

34

-40 0 1 2
-3
x 10

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9


Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.9 : Résultats de simulation lors de la variation de .

UDL SBA 2013 170


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.4. Nouvelle Stratégie de la Commande par Backstepping :

VI.4.1. Commande par Backstepping avec action intégrale pour la MSAP

Dans le cadre de la poursuite de trajectoire, l’idée de base de la commande par

backstepping est de rendre le système bouclé, équivalent à des sous-systèmes d’ordre

un en cascade stables au sens de Lyapunov, ce qui lui confère des qualités de

robustesse et une stabilité globale asymptotique de l’erreur de poursuite. Pour une

large classe de systèmes, cette technique est une méthode systématique et récursive

de synthèse de lois de commande non linéaire,[86].

Ainsi à chaque étape du processus, une commande virtuelle est générée pour

assurer la convergence des sous systèmes d’ordre un caractérisant la poursuite de

trajectoires vers leurs états d’équilibre (erreurs de poursuite nulles dans le cas

déterministe et non perturbé), [87]. Cette technique permet la synthèse de loi de

commande robuste malgré une certaine méconnaissance des paramètres du système

et de certaines perturbations. Ici nous améliorons la robustesse de cette technique par

l’introduction de termes intégraux dans la conception de la commande de la MSAP.

VI.4.2. Objectif de commande :

L’objectif de commande est de calculer des régulateurs afin que la vitesse

suive sa référence malgré les incertitudes paramétriques.

D’autre part et afin d’annuler l’effet de réluctance du à , le courant est

forcé à zéro. La conception des régulateurs se fait en deux étapes, [87].

VI.4.2.1. Boucle de vitesse :

Pour résoudre le problème de suivi de vitesse, on définit l’erreur de poursuite en

vitesse par :

(VI.61)

UDL SBA 2013 171


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Avec est l’action intégrale ajoutée à la commande par

backstepping afin d’assurer la convergence de l’erreur de poursuite vers zéro malgré

des incertitudes de type constante par morceaux à chaque étape de l’algorithme.

Soit une entrée virtuelle utilisée pour assurer la stabilité de la boucle de vitesse.

La dynamique d’erreur de vitesse provenant de (VI.61) est donnée par

(VI.62)

Considérons la fonction candidate de Lyapunov suivante : sa dérivée est

donnée par l’équation suivante :

(VI.63)

Suivant la méthode de backstepping et dans le but d’assurer la stabilité de suivi en

vitesse, la commande virtuelle est donnée par l’équation suivante :

(VI.64)

Nous obtenons alors :

avec

VI.4.2.2. Boucle de courant :

Une fois l’entrée virtuelle définie dans la première boucle afin de

stabiliser les dynamiques de (VI.62), pour calculer la loi de commande du

système complet, on définit l’erreur sur le courant de la manière suivante :

(VI.65)

Avec : est une action intégrale.

Considérons la fonction candidate de Lyapunov suivante :

(VI.66)

UDL SBA 2013 172


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

La dérivée temporelle de est donnée par :

(VI.67)

(VI.68)

En choisissant la loi de commande comme :

(VI.69)

On trouve que :

(VI.70)

En remplaçant , (VI.70) devient :

(VI.71)

(VI.72)

Avec (VI.73)

La loi de commande force le courant à suivre l’entrée , et la commande

virtuelle est calculée afin que la vitesse suive sa référence .

VI.4.2.3. Boucle de courant :

En imposant le courant de référence , on répond à un autre objectif

de notre commande qui est l’annulation de l’effet de réluctance, nous obtenons donc

un fonctionnement similaire à celui d’une machine à courant continu à excitation

séparée. On définit l’erreur de courant de la manière suivante :

(VI.74)

Avec est une action intégrale.

Considérons la fonction candidate de Lyapunov suivante :

(VI.75)

UDL SBA 2013 173


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Sa dérivée est donnée par

(VI.76)

En remplaçant (avec ) dans l’´equation précédente, nous

obtenons

(VI.77)

En choisissant la loi de commande comme :

(VI.78)

et en remplaçant dans (VI.77), nous obtenons

(VI.79)

En choisissant On trouve que (VI.80)

(VI.81)

Par ce choix de la loi de commande force le courant à suivre sa

référence :

Finalement, par le choix de avec , les objectifs fixés précédemment

sont réalisés.
Proposition 1. Considérons le système de la MSAP (II.26) , avec les références,

et supposons qu’elles sont différentiables et bornées. Alors, les trajectoires du

système en boucle fermée avec les commandes de poursuite (VI.69) et (VI.78)

suivent exponentiellement les références et .

UDL SBA 2013 174


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.4.3. Simulation de la commande non linéaire de la MSAP

VI.4.3.1. Bloc de simulation

Figure .VI.10 : Bloc de simulation de la commande backstepping avec action intégrale

appliquée à la MSAP.

Ces tests sont effectués à vide et en charge avec Les valeurs des gains suivantes

, , , , ,

VI.4.3.2. Résultats de simulation :

Les figures suivantes présentent les résultats de simulation de la commande

par Backstepping avec action intégrale appliquée à la MSAP.L’objectif est de

contrôler le fonctionnement du système en boucle fermée, donc on démarre la

machine à vide puis on applique un couple de charge de aux instants t = 0.2 s

à 0.3 s. A l’instant t = 0.5 s on effectue l’inversion du sens de rotation de

à .

UDL SBA 2013 175


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.4.3.3. Démarrage à vide avec introduction du couple de charge :

100
wr
80
Vitesse (rad/s)

wr ref
60

40

20

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

25
Couple Electromagnétique(N.m)

Ce 30
20 Cr Courant iq (A)

15 20
10
10
5

0 0

-5 -10
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps(sec) Temps(sec)

Couple Electromagnétique [N.m] Courant [A]

10 0.15

0.1
Flux (Wb)
Courant id (A)

5 phf d
0.05 phf q

0
0

-5 -0.05
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Temps(sec) Temps(sec)

Courant id [A] Flux et [Wb]

UDL SBA 2013 176


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Courant de phase (A)

20

-20

-40

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

Courant statorique [A]


Figure VI.11 : Réponse de la MSAP en charge sans inversion de sens de rotation

VI.4.3.4. Inversion du sens de rotation :

100
wr
wr ref
Vitesse (rad/s)

50
Temps(sec)

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40 40
Couple Electromagnétique(N.m)

Ce
20 Cr
20
Courant iq (A)

-20 0

-40
-20
-60

-80 -40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)

Couple Electromagnétique [N.m] Courant [A]

UDL SBA 2013 177


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

10 0.2

0 0.1
Courant id (A)

Flux (Wb)
phf d phf q
-10 0

-20 -0.1

-30
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
-0.2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec) Temps(sec)

Courant [A] Flux et [Wb]

60
Courant de phase (A)

40
20
0
-20
-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Courant statorique [A]


Figure VI.12 : Réponse de la MSAP en charge avec une inversion de sens de rotation

On remarque d’après la figure VI.11 et figure VI.12 que : L’allure de la

vitesse suit parfaitement sa référence qui est atteinte très rapidement avec un temps
Temps(sec)

de réponse rapide . L’effet de la perturbation est rapidement éliminé et que le couple

électromagnétique se stabilise à la valeur de couple charge.

VI.4.3.5. Robustesse aux variations paramétriques :

Pour mettre en évidence la sensibilité de la commande par backstepping, on

teste les performances du contrôleur en réalisant des tests de robustesse suivants :

- Une variation de la résistance statorique .

- Une variation du moment d’inertie .

- Une variation du flux .

- Une variation des inductances ( ).

UDL SBA 2013 178


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

a- Variation de la résistance

100
Sortie sans variation
wr ref
Vitesse (rad/s)

50 - 50% de Rs
+ 50% de Rs
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Vitesse de rotation [rad/sec]


Temps(sec)

- 50% de Rs
20 + 50% de Rs
Courant iq (A)

Sortie sans variation


0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.13 : Résultats de simulation lors de la variation de résistance statorique

La figure VI.13 montre que les variations de résistance statorique n’influent pas sur

la dynamique de la vitesse.

UDL SBA 2013 179


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

b- Variation du moment d’inertie

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/s)

100
50 + 50% de j
80
- 50% de j
0 60

40

-50 20

0
0 0.01 0.02 0.03 0.04

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
Temps(sec) - 50% de j
20 + 50% de j
Courant iq (A)

Sortie sans variation


0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.14 : Résultats de simulation lors de la variation de l’inertie .

La figure VI.14 montre que la diminution de l’inertie se traduit par un temps de

réponse très rapide.

UDL SBA 2013 180


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

c- Variation du flux

100 Sortie sans variation


wr ref
Vitesse (rad/s)

50 102
- 2% de phf
101

100
+ 2% de phf
0 99

98
0.19 0.2 0.21 0.22 0.23

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

+ 2% de phf
20
Courant iq (A)

- 2% de phf
Sortie sans variation
0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.15 : Résultats de simulation lors de la variation du flux des aimants .

On remarque que cette variation n'affecte guère le contrôleur lorsque le moteur

fonctionne à vide, mais elle provoque une petite erreur statique de la vitesse après

l'application d'un couple de t = [0.2, 0.3] s, le couple de charge étant égal à 5 Nm.

UDL SBA 2013 181


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

d- Variation du l’inductance et

100 wr ref
Sortie sans variation
Vitesse (rad/s)

50 - 50% de Ld
+ 50% de Ld
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
+ 50% de Ld
Courant iq ( A)

20 - 50% de Ld
Sortie sans variation
0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)

Courant [A]

Figure VI.16 : Résultats de simulation lors de la variation de .

UDL SBA 2013 182


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

100 wr ref
Sortie sans variation
Vitesse (rad/s)

50 - 50% de Lq
+ 50% de Lq
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Vitesse de rotation [rad/sec]

40
+ 50% de Lq
- 50% de Lq
Courant iq (A)

20
Sortie sans variation
0

-20

-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Courant [A]

Figure VI.17 : Résultats de simulation lors de la variation de .

UDL SBA 2013 183


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

VI.5. Conclusion

Dans ce chapitre, on a constaté que la technique non-linéaire par la

linéarisation au sens entrée-sortie est basée sur l’idée de transformer un système non-

linéaire en un système linéaire. L’un des succès incontestables de cette stratégie

réside dans son formalisme mathématique pour la linéarisation des modèles non

linéaires. En effet, la linéarisation permet d’obtenir un modèle qui est simple et facile

à utiliser pour la synthèse d’une loi de commande.

Cependant, l’inconvénient majeur de cette approche réside dans le fait qu’elle

se base sur les paramètres du modèle. Par conséquent, l’absence de la mesure du

couple résistant et l’existence des paramètres incertains pourraient fausser la

compensation du non linéarité du système, ce qui pourrait entrainer une dégradation

de comportement du système bouclé.

La commande par mode glissant montre son efficacité même dans le cas où les

paramètres (mécaniques et électriques) de la machine subissent des variations. La

commande ainsi développée nous permet d’assurer une très bonne poursuite de la

vitesse. Les différentes simulations faites montrent que le système de régulation

donne de bonnes performances.

On remarque que la poursuite de la vitesse est robuste dans le cas où le couple

de charge nominal subirait des variations. Les résultats ainsi obtenus, nous

permettent de conclure que notre système de régulation proposé est robuste surtout

dans le cas où les perturbations sont connues. Néanmoins cette robustesse reste

limitée dans le cas de très fortes oscillations qui provoquent le phénomène de

« Chattering ».

Ainsi nous avons présenté la structure de la commande backstepping qui apparait

comme un moyen efficace et simple de piloter une MSAP ainsi il apporte une

UDL SBA 2013 184


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

solution prometteuse aux problèmes de la robustesse et présente des avantages par

rapport à la commande classique.

Les tests effectués pour les différents modes de fonctionnement ont montré

que la commande par backstepping garde la propriété de découplage parfait entre le

flux et le couple. Les résultats de simulation obtenus montrent bien les performances

de la commande par backstepping : la perturbation est rejetée en un temps très court,

une réponse rapide et un dépassement négligeable.

Les résultats de simulation obtenus montrent clairement que les commandes

non linéaire (linéarisation au sens des entrées-sorties, par mode glissant, et par

Backstepping), quoiqu‘elles soient les plages de fonctionnement étudiées, les

réponses sont robustes vis-à-vis de la variation paramétrique interne et externe. Par

contre, on a noté une diminution de la rapidité d’établissement de la vitesse face à

l’augmentation de l’inertie ce phénomène apparait dans les commandes par mode

glissant, et par Backstepping, mais il n’a pas été noté dans la commande par

linéarisation au sens des entrées-sorties

Si on compare les résultats obtenus avec les quatre techniques de commande

étudiées précédemment, on peut tracer le tableau suivant :

UDL SBA 2013 185


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

Régulateur Commande Régulateur à Commande par


Classique PI Non-Linéaire Mode Glissant Backstepping

Démarrage

Application La chute La chute


La chute relative La chute relative
d’un relative de la relative de la
de la vitesse est de la vitesse est
couple de vitesse est de vitesse est de
de 7.75 % de 0.5%
charge 1.2% 0.2%

Inversion
du sens de
rotation

N’influe pas sur


la dynamique de
la vitesse,
lorsque le
Variation moteur la vitesse restera
de la N’influe pas sur la fonctionne à insensible aux L’affecte plus le
résistance dynamique de la vide, mais elle variations de la contrôleur pour ce
statorique vitesse provoque une résistance mode de contrôle
erreur statique statorique
de ±50%
de vitesse
lorsqu’on
applique un
couple de charge

N’influe pas sur la


dynamique de la
N’influe pas sur la
vitesse, mais on
dynamique de la
Variation observe une
N’influe pas sur N’influe pas sur vitesse, mais on
des augmentation par
la dynamique de la dynamique de observe une
des pics de courant
inductances la vitesse ni le la vitesse ni le augmentation par
trop important au
, de comportement comportement des pics de courant
niveau de et
des autres des autres trop important au
couple
grandeurs. grandeurs. niveau de et
électromagnétique
couple
électromagnétique

UDL SBA 2013 186


Chapitre VI : Commande par Backstepping de la MSAP

La variation
n'affecte guère le
contrôleur
lorsque le
moteur
L’augmentation de fonctionne à
l’inertie se traduit vide et en
Variation par un temps de charge. L’augmentation
L’augmentation de
réponse très lente de l’inertie se
du moment l’inertie se traduit
avec un Les courants traduit par
d’inertie par un temps de
dépassement. passent en un temps de
réponse de 0.01 s,
Et elle provoque des saturation réponse 0.02 s,
pics de courant trop lors du
important démarrage et de
l’inversion
du sens de
rotation.

N’influe pas sur la


Variation N’influe pas sur N’influe pas sur dynamique de la
du flux N’influe pas sur la
la dynamique de la dynamique de vitesse mais, elle
dynamique de la
magnétique la vitesse ni le la vitesse ni le provoque une petite
vitesse ni le
des aimants comportement comportement erreur statique de la
comportement des
des autres des autres vitesse après
autres grandeurs.
grandeurs. grandeurs. l'application d'un
couple

UDL SBA 2013 187


Chapitre : VII

Commande Non Linéaire


sans Capteur de Vitesse
d’une MSAP
Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.1. Introduction

algré les qualités du moteur synchrone à aimants permanents abordées

au chapitre II, sa commande performante a longtemps été difficile à cause de la non

linéarité de son modèle, de ses paramètres mal connus ainsi que de sa dynamique

rapide, [88]. De même, il existe des perturbations non mesurables comme pour tous

les actionneurs électriques. Tout ceci rend la mise en œuvre d’une loi de commande

très compliquée. Cependant, ces dernières années, un intérêt considérable a été

accorde aux machines synchrones à aimants permanents grâce d’une part à

l’évolution des microprocesseurs et d’autre part aux progrès dans le domaine de la

commande des systèmes non linéaires,[89].

L’industrie ne cesse de chercher à réduire le coût de mise en œuvre et la

maintenance. La tendance générale est donc de minimiser le nombre de capteurs. Les

commandes les plus performantes comme “la commande non linéaires” nécessitent une

connaissance précise de la position du rotor pour assurer un auto-pilotage,[30],[42].

Ces informations proviennent des capteurs mécaniques tels que « les encodeurs, les

résolveurs ». En effet, la présence des capteurs implique l’augmentation du volume, le

coût global du système ainsi que la diminution de la fiabilité de ce dernier. De plus,

cela nécessite un bout d’arbre disponible pour les ajouter, ce qui est surtout difficile

pour des machines de petites tailles. En outre, dans certains cas (motorisation pour la

propulsion navale), il est difficile voire impossible d’y accéder.

Dans le cas où la charge est une entrée inconnue et que l’on ne dispose pas de

capteurs de vitesse et de position, il faut donc trouver une technique pour estimer ces

grandeurs. De ce fait, une solution est l’usage d’observateurs. La synthèse des

observateurs dits “capteurs logiciels” qui remplacent les capteurs mécaniques présente

une solution prometteuse. C’est pourquoi l’observation et donc la commande sans

capteur mécanique devient primordiale.

UDL SBA 2013 189


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Ces études ont fait apparaître des différentes méthodes de la commande sans

capteur. Elles sont toutes fondées sur l'utilisation de certaines variables électriques,

courants et tensions, pour estimer la position du rotor, d'après un modèle

représentatif de la machine. On peut distinguer trois catégories différentes :[90]

 méthodes fondées sur la saturation locale du circuit magnétique,

 méthodes fondées sur l'estimation de la F.E.M.

 méthodes utilisant un observateur d’état.

Ce chapitre sera consacré principalement à proposer des lois de commande non

linéaires par backstepping sans capteur mécanique de rotation de la machine

synchrone à aimants permanents à pôles saillant alimenté par un onduleur de

tension à MLI. Nous présenterons les techniques de commande non linéaires dotée

d’un observateur MRAS pour l’estimation de la position et de la vitesse du rotor des

moteurs synchrones dans un système de commande non linéaires.

La méthode (MRAS) est basée sur le modèle dynamique de la MSAP à pôles

saillants, formulé dans un repère lié au rotor. En utilisant les mesures des

courants et des tensions statoriques, on construit deux estimateurs de courants

statoriques dans le référentiel lié au rotor. Les courants statoriques mesurés dans

le repère ( d , q ) sont comparés avec ceux d’un modèle adaptatif. Enfin, l’erreur

issue de cette différence permet de générer la vitesse du rotor qui est utilisée

pour ajuster le modèle adaptatif ,[42].

UDL SBA 2013 190


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.2. Observabilité

L’observabilité d’un processus est un concept très important dans le domaine

d’estimation de l’état. En effet, pour reconstruire les états inaccessibles d’un système,

il faut savoir, à priori, si les variables d’état sont observables ou non. L’observabilité

d’un système est la propriété qui permet de dire si l’état peut être déterminé

uniquement à partir de la connaissance des signaux d’entrées et de sorties. Dans le

cas des systèmes non linéaires, la notion d’observabilité est liée aux entrées (via la

notion d’entrée uniforme) et aux conditions initiales (via la notion de distinguabilité).

Les résultats classiques que l’on peut trouver dans la littérature [92], [93], [96] sont

rappelés dans cette partie.

VII.2.1. Observabilité des systèmes linéaires

Soit un système continu décrit par l’équation d’état déterministe suivante:

(VII.1)

Où les vecteurs , et représentent respectivement

l’état, la commande et la sortie du système. Les matrices A,B et C sont des matrices

constantes de dimensions appropriées. L’observabilité du système linéaire (VII.1) est

garantie si et seulement si :

(VII.2)

Par conséquent le système linéaire (VII.1) est observable, si le rang de la matrice

d’observabilité est égal à la dimension de ce système. Dans le cas où le rang de la

matrice est inférieur à on parle alors, d’observabilité partielle.

UDL SBA 2013 191


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.2.2. Observabilité des systèmes non linéaires

Pour les systèmes non linéaires, étant donné l'espace de l'état à et

l'ensemble desentrées, la notion d'observabilité est basée sur la possibilité de

différencier deux conditions initiales distinctes. On parlera ainsi de la distinguabilité

d'un couple de conditions initiales, [89], [90], [94].

On considère le système non linéaire donnée par :

(VII.3)

Où les vecteurs , sont respectivement le vecteur d’état et de

commande.

VII.3. Structure et principe d’un observateur

Il existe plusieurs modèles d’observation. Ils dépendent du mode d’alimentation de

la machine, auquel est associé le choix du vecteur d’état et surtout du référentiel. Les

observateurs peuvent être classés en deux familles :

 Les observateurs d’ordre complet qui donnent les informations sur les quatre

variables d’état. Ce type d'observateurs nécessite un temps d’exécution

relativement long.

 Les observateurs d’ordre réduit obtenus en ne considérant que les équations

décrivant les modes non mesurables, qui donnent des informations sur les

deux variables d’état.

La figure VII.1 indique la structure d’un observateur d’état. Elle fait intervenir

tout d’abord un estimateur fonctionnant en boucle ouverte qui porte également le

nom de « prédicateur » et qui est caractérisé par la même dynamique que celle du

système [96]. La structure fonctionnant en boucle fermée est obtenue par

l’introduction d’une matrice de gains , qui permet d’imposer une dynamique propre

UDL SBA 2013 192


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

à cet observateur. Les différentes grandeurs mentionnées sur la figure ci-après,

représentent respectivement :

 Un vecteur d’entrée du système réel et de l’observateur,

 Un vecteur d’état constitué des grandeurs à observer,

 Un vecteur de sortie dont les composantes sont mesurables (tensions,

courants).

Ce dernier vecteur est comparé au vecteur équivalent donné par l’observateur pour

assurer le fonctionnement en boucle fermée. Ainsi, on définit une nouvelle variable

qui est l’erreur d’observation . Celle-ci est multipliée par une matrice de gains et

renvoyée à l’entrée de l’observateur pour influencer les états estimés par un retour

d’état [97].

La mise en équation de l’observateur conduit à la forme suivante [42], [97]:

(VII.4)

Système

B C
+
+ Mesure

A
Observateur
+
K
-
+
B C
+
+

Estimateur A

Figure VII.1 :Principe d’un observateur d’états.

UDL SBA 2013 193


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.4. Estimation basée sur les observateurs

Dans la littérature, plusieurs approches de la commande sans capteur

mécanique de la MSAP basée sur les observateurs d’états ont été proposées. Nous

distinguons les catégories suivantes : le filtre de Kalman [26], [80], [93],

l’observateur de Luenberger [97], [91], les Systèmes Adaptatifs avec Modèle de

Référence (MRAS) [42], [91], l’observateur de Matsui, les observateurs non linéaires

tels que les observateurs par modes glissants.

VII.5. Estimation de la vitesse par la technique MRAS

VII.5.1. Principe de la technique MRAS

On implémente cette technique, en utilisant deux modèles indépendants. Le

premier est le modèle de référence, il est utilisé pour la détermination de deux

composantes du courants statoriques suivant l’axe direct et en quadrature (dans le

référentiel de Park) à partir de la mesure directe des courants dans le référentiel

statorique. Le deuxième est le modèle ajustable, il est utilisé pour l'estimation de

deux composantes des courants statoriques à partir de la mesure directe des courants

et tensions statoriques. En annulant l'écart entre les courants statoriques du modèle

de référence et du modèle ajustable, nous pouvons estimer la vitesse rotorique en

régime dynamique. Cet écart est utilisé par le mécanisme adaptatif pour générer la

valeur estimée et de la faire converger vers la valeur de référence. Un mécanisme

d’adaptation, généralement un régulateur PI, fait tendre le comportement du modèle

adaptatif vers le comportement du modèle de référence. La première étude du MRAS

a été faite sur la machine asynchrone par Schauder [42],[91].La structure de

l'estimation de la vitesse rotorique par la méthode MRAS est donnée par la figure

suivante :

UDL SBA 2013 194


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

( , ) Modèle de
Référence
( , ) +

Modèle
Adaptatif

Mécanisme
d’Adaptatio
n

Figure VII.2 :Schéma synoptique du MRAS.

Pour estimer la vitesse rotorique et la résistance statorique par la technique

MRAS, il est nécessaire de choisir un référentiel lié au rotor. Cette transformation fait

appel à la position du rotor que l'on estime par la méthode adaptative du modèle de

référence. Pour avoir une commande sans capteur dans un référentiel lié au stator, il

est indispensable d'utiliser la transformation de Clark qui utilise les repères d'axes

(d, q) à condition de connaître parfaitement la position initiale du rotor.

Dans cette section, on présentera une commande du MSAP par backstepping

sans capteur mécanique munie d’un MRAS.

VII.5.2. Equations de l’observateur MRAS

En se basant sur le modèle dynamique de la machine synchrone à aimants,

dans un repère lié au rotor (d, q), nous développons deux estimateurs de courants

statoriques dans ce repère, en utilisant les mesures des courants et des tensions

statoriques [42],[91]. Après transformation et arrangement des équations en faisant

les manipulations et les transformations nécessaires, on aboutit au modèle d’état de

la MSAP exprimé dans le repère lié au rotor :

(VII.5)

UDL SBA 2013 195


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Avec :

, , ;

, , , .

On construit maintenant deux estimateurs de courants statoriques à partir de la

mesure des tensions et des courants statoriques. Le premier est construit à partir du

système (II.27) et le second à partir du système (VII.5) tels que :

(VII.6)

On remarque que le système de calcul des courants statoriques à partir des courants

mesurés ne dépend pas de la vitesse rotorique : d’où il est retenu comme modèle

de référence [42], [91].Dans le système (VII.5) les estimateurs des courants statoriques

à partir des équations statoriques dépendent de la résistance statorique et la

vitesse rotorique , on le considère comme un modèle ajustable. Le système (II.27)

peut se mettre sous la forme suivante:

(VII.7)

D’où l’équation d’état de l’observateur qui s’écrit :

(VII.8)

Avec :

, , ;

, , , .

UDL SBA 2013 196


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Sachant que les deux modèles (de référence et ajustable) utilisent les mêmes

entrées (tensions statoriques), on définit alors les écarts des courants statoriques dans

un repère lié au rotor, comme ci-dessous :

(VII.9)

(VII.10)

En ajoutant et en soustrayant le terme dans le système (VII.10), on

obtient finalement :

(VII.11)

En écriture matricielle, les écarts des courants statoriques deviennent :

(VII.12)

Finalement nous pouvons écrire l’erreur d’estimation sous la forme d'équation d'état

comme suit:

(VII.13)

Avec :

: La différence entre le modèle de référence et le modèle ajustable;

: Le bloc de contre réaction, qui constitue l'entrée du bloc linéaire.

Les équations (VII.12) et (VII.13) constituent un système en contre réaction non

linéaire représenté par la figure VII.3, [42]. En effet, ce système peut être schématisé

par un bloc linéaire décrit par la matrice de transfert et une

partie non linéaire d’entrée et de sortie .

UDL SBA 2013 197


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Bloc linéaire
+ +
+ -

[A]

Bloc non linéaire


Mécanisme
- d’Adaptation
+

Figure VII.3: Schéma équivalent de la MRAS sous la forme d’un système bouclé.

VII.5.3. Etude de stabilité de l’observateur MRAS

Pour résoudre le problème de stabilité dans notre système, nous allons utiliser

la théorie de l’hyperstabilité introduite par Popov’s au début des années soixante-dix

[97]. Pour être considéré comme hyperstable, le bloc de contre réaction doit satisfaire

l'inégalité de Popov’s :

pour (VII.14)

avec une constante positive.

L'estimation de la vitesse rotorique est donnée par:

(VII.15)

Où , sont des fonctions non linéaires de , .

En utilisant l’expression de , la quantité (VII.14) est équivalente à

(VII.16)

En utilisant l’équation (VII.15), le critère de Popov’s pour le système actuel

devient:

UDL SBA 2013 198


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

(VII.17)

Et en appliquant l'inégalité suivante [42]:

(VII.18)

En comparant les équations (VII.18) et (VII.14), les expressions de et

s’expriment comme suit:

(VII.19)

Avec et sont des constantes positives appelées gains d’adaptation. A partir de

la structure générale du mécanisme d'adaptation, l'estimation de la vitesse de

rotation est une fonction de l’erreur . Dans le but d’améliorer la réponse de

l’algorithme d’adaptation, nous allons utiliser un régulateur PI afin d’estimer la

vitesse rotorique. D’où l’estimation de la vitesse de rotation donnée sous la forme

suivante :

(VII.20)

Avec et qui sont les gains du régulateur PI pour corriger l’erreur

entre la vitesse réelle et celle estimée. Enfin, la position électrique estimée du rotor est

obtenue en intégrant la vitesse estimée du rotor.

(VII.21)

Avec représentant la condition initiale sur la position électrique estimée.

Ainsi, le mécanisme d’adaptation adéquat est déduit en utilisant le critère

d’hyperstabilité de Popov’s [42], [97]. Cette loi intégrale garantit la stabilité du

système global. Dans cette phase, on considère que les deux paramètres et

UDL SBA 2013 199


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

varient au cours du temps, et chacun peut être considéré comme une entrée de

l’équation statorique (VII.12). L’étude de la réponse dynamique de l’estimation de la

vitesse rotorique nécessite une linéarisation des équations statoriques pour une petite

variation autour d’un point de fonctionnement. En conséquence, les variations de

l’erreur sont décrites par l’équation suivante :

(VII.22)

Pour obtenir de meilleures performances, nous avons utilisé la commande par

backstepping. Ce type de commande consiste à annuler le courant statorique suivant

l'axe direct. En effet, cette propriété sera ensuite utilisée dans le calcul de la fonction

de transfert qui relie avec .

A partir des équations (VII.13) et (VII.19) nous obtenons la fonction de

transfert qui relie avec :

(VII.23)

Avec ; ;

En effet, le schéma-bloc en boucle fermée de la réponse dynamique de

l’estimation de la vitesse rotorique par la méthode MRAS est donné par la figure

VII.4.

+
-
Régulateur PI

Figure. VII.4: Schéma-bloc en boucle fermée de l’estimation de la vitesse rotorique.

A partir de la figure .VII.4, nous obtenons la fonction de transfert reliant et :

(VII.24)

UDL SBA 2013 200


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Le choix des valeurs de et a été déterminé afin d’obtenir une stabilité

globale du système. Nous validons ce choix par l'étude du placement des pôles de

l’observateur et des pôles du système, à l’aide du logiciel MATLAB. La plage de

variation de qui remplit cette condition déterminée en analysant le lieu des pôles

du système, est = [-100, 100]. Le placement de pôles du système en boucle fermée

dans le plan complexe avec :

En effet, le placement des pôles dans le plan complexe a permis de montrer que les

gains pour l’estimateur de la vitesse sont adéquats afin d’éviter des problèmes

d’instabilité. Dans ce travail, nous avons développé un estimateur adaptatif

permettant d’estimer la vitesse de rotation et la position du rotor de la machine

synchrone à pôles saillants, en utilisant les équations électriques dans le repère .

Ainsi, la figure. VII.5 représente le schéma bloc de la commande backstepping sans

capteur mécanique de la MSAP.

UDL SBA 2013 201


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

+
-
+

Modèle -
Ajustable

Mécanisme d’Adaptation

Figure. VII.5: Schéma bloc de la commande sans capteur mécanique par la méthode MARS.

VII.6. Résultats de simulation par la technique MRAS

La simulation en boucle fermée signifie qu'on remplace le capteur de position

par son estimateur de vitesse algorithmique dans la boucle de régulation de vitesse.

Le schéma de principe de simulation est donné par la figure VII.5. Dans le but de

tester les performances et la robustesse de la commande par backstepping sans

UDL SBA 2013 202


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

capteur de vitesse par la méthode MRAS, quelques simulations numériques ont été

effectuées :

Les simulations sont effectuées pour les paramètres nominaux de la machine et pour

des valeurs de :

VII.6.1. Démarrage à vide avec introduction d'un couple de charge

La figure VII.6 illustre les performances de la régulation sans capteur de

vitesse. Le moteur démarre à vide , puis à t=[0.2 et 0.3] s on le charge avec un couple

résistant = 5N.m.

Pour ces régimes transitoires, on observe que l'estimation de la vitesse de

rotation, les courants, et l'angle de rotation sont très satisfaisants. En effet, l'erreur

d'estimation est négligeable tant en permanent qu'en transitoire. On remarque que la

charge n'influe plus aux grandeurs estimées qu’aux grandeurs réelles. L'insensibilité

de l'algorithme d'estimation vis-à-vis de la variation de la charge est acceptable. Ces

résultats montrent que cet observateur ‘’MRAS’’ est implanté avec succès pour un

control non linéaire robuste sans capteur vis-à-vis de la variation de la charge.

UDL SBA 2013 203


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

100
Vitesse mesurée

Vitesse (rad/sec)
50 Vitesse de référence
100.5
Vitesse estimés
0 100
100
90

-50 80
99.5

70 99
0.01 0.015 0.02 0.025 0.2 0.205 0.21 0.215
-100
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
3
Ecart de la vitesse (rad/sec)

-1
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (sec)
Ecart de la vitesse [rad/sec]
50

40
Position (rad)

30 théta mesurée
théta estimée
20

10

0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (sec)
Position [rad]
40
Courant iq mesurée Courant id estimée
30 Courant iq estimée Courant id mesurée
Courant id (A)
Courant iq (A)

0.5
20

10 0

0
-0.5
-10
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (sec) Temps (sec)
Courant iq [A] Courant id [A]
Figure.VII.6 : Résultats de simulation de la commande non linéaire d'un MSAP utilisant

l’observateur MRAS pour un démarrage à vide avec l'application d'un couple de charge de 5

Nm à t=0.2s

UDL SBA 2013 204


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.6.2. Inversion du sens de rotation

Ce test est effectuait pour montrer la robustesse de la commande non linéaire

utilisant l’observateur MRAS vis-à-vis des variations brusques de la vitesse de

rotation. Pour ce faire, on applique une consigne de vitesse égale à 100 rad/s pendant

une durée de temps entre [0.2 et 0.3], puis, on inverse le sens de rotation du moteur à

-100 rad/s. Les résultats de simulation sont donnés sur la figure.VII.7


100
Vitesse mesurée
Vitesse (rad/sec)

50 Vitesse de référence
Vitesse estimés
0

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Vitesse de rotation [rad/sec]
4
Ecart de la vitesse (rad/sec)

-2

-4
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Ecart de la vitesse [rad/sec]
50
théta mesurée
40 théta estimée
Position (rad)

30

20

10

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec)
Position [rad]

UDL SBA 2013 205


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

Courant iq estimés Courant id estimés


Courant iq mesurée 0.5 Courant id mesurée
20

Courant id (A)
Courant iq (A)

0 0

-20
-0.5
-40
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 0 0.1 0.2 0.3
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps (sec) Temps (sec)
Courant iq [A] Courant id [A]

Figure.VII.7 : Résultats de simulation de la commande non linéaire d'un MSAP utilisant

l’observateur MRAS pour un démarrage à vide et avec inversion de sens de rotation à t=0.5s.

On observe d’après ces résultats que ce l’observateur MRAS est robuste vis à

vis de la variation importante de la vitesse. L'erreur d'estimation de la vitesse montre

que la vitesse estimée suit la vitesse réelle avec précision au régime permanent. Aux

transitoires (démarrage et inversion du sens de rotation), cette erreur est acceptable

et n'affecte pas les comportements statiques et dynamiques de la commande et

également le système d'entraînement global. On note aussi que l'estimation du

courant et de l'angle est faite d'une façon adéquate.

Il est bien clair, d'après ces résultats, que cet algorithme de réglage sans

capteurs proposé possède une large capacité de réglage de vitesse et une bonne

réponse aussi bien en transitoire qu'en statique.

UDL SBA 2013 206


Chapitre VII : Commande Non Linéaire sans Capteur de Vitesse d’une MSAP

VII.7. Conclusion

La commande sans capteur mécanique est en pleine évolution. Cette évolution

a pour but d'éliminer les capteurs avec leurs inconvénients tel que: encombrement,

fragilité, coût, … etc.

Au cours de ce chapitre, nous avons étudié la commande non linéaire par

backstepping sans capteur de vitesse de la machine synchrone à aimants.

l’observateur MRAS ont été présentés pour estimer la position et la vitesse

rotorique en utilisant uniquement les courants et les tensions statoriques. En effet,

nous avons implémenté une loi d’adaptation de la vitesse en se basant sur une

fonction de Popov’s pour la stabilité de l’observateur MRAS. Des résultats de

simulation sont présentés pour montrer les performances des algorithmes proposés.

Ce travail a permis de montrer qu’ils sont bien adaptés pour des applications de

commande non linéaire par backstepping sans capteur mécanique de la MSAP à

pôles saillants.

UDL SBA 2013 207


Conclusion Générale
Conclusion Générale

Conclusion générale

Les travaux présentés dans ce mémoire ont essentiellement porté sur les

techniques de commandes robustes pour la commande de la machine synchrone à

aimants permanents en position et en vitesse, et l’estimation les grandeurs

mécaniques non mesurables (vitesse, position,…) en utilisant exclusivement des

grandeurs électriques mesurées (courants statorique, tensions statoriques)

On a d'abord présenté dans le premier chapitre l'état de l'art des caractéristiques

générales des principaux matériaux pour aimants permanents.

Ensuite on a modélisé le MSAP en utilisant le modèle de Park, la modélisation

du moteur synchrone à aimants permanents par les équations d'état dans la

référentiel (d , q) nous a été très bénéfique, du fait qu'elle nous amène à conclure que,

le moteur synchrone à aimants permanents peut être commandé en utilisant la

transformation de Park (d , q).

La modélisation est un passage obligatoire pour concevoir des systèmes de

commande performants et adaptés aux variateurs de vitesse, elle nous permet de

simuler la machine et d'en déduire les lois de commande en manipulant les

équations décrivant le comportement de la machine.

Nous avons présenté la commande de la machine synchrone à aimants

permanents via quatre différentes structures de commande:

 La commande vectorielle par orientation du flux FOC à MLI-ST. Grâce à cette

technique de commande on peut réaliser le découplage entre le flux et le couple de la

machine, et par conséquent le contrôle de la vitesse sera plus simple.

UDL SBA 2013 209


Conclusion Générale

Et puisque les systèmes industriels ont souvent un comportement significativement

non linéaire. La linéarisation autour d'un point de fonctionnement est souvent

inadaptée pour les besoins de la commande, par conséquent il est important de

développer des méthodes de commande pour les systèmes non linéaires.

Pour contourner le problème des non linéarités, trois commandes robustes ont été

étudiées et simulées:

La première technique non linéaire appliquée à la machine synchrone à

aimants permanents est la commande par linéarisation entrée-sortie. L'application de

cette technique de commande permet d'obtenir un système linéaire et parfaitement

découplé par le biais d'un bouclage statique, dont le but d'assurer la commande de la

vitesse et du courant.

Les coefficients de la commande non linéaire à retour d'état ont été choisis de

manière à assurer la stabilité du système de commande. Cette technique de

commande permet de faire fonctionner la machine avec de bonnes performances

dynamiques et statiques.

La deuxième technique basée sur la technique du mode glissant permet de

garantir la robustesse par la commande discontinue. Afin de remédier au problème

des broutements (chattering), la fonction signe est remplacée par autre fonction dite

fonction continue lisse.

La troisième technique est la commande non linéaire par backstepping qui est

une technique relativement récente. Elle est apparue à la fin des années 80. Cette

technique offre une méthode systématique, en combinant la notion de contrôle de

Lyapunov avec une procédure récursive de design. Cela permet de surmonter

l'obstacle de la dimension et d'exploiter la souplesse de conception pour résoudre les

problèmes de commande des systèmes d'ordre plus élevé, ne faisant pas

UDL SBA 2013 210


Conclusion Générale

nécessairement appel à la linéarisation.

Pour ces stratégies de commande, nous avons obtenu des résultats intéressant à

savoir:

 poursuite de la consigne parfaite.

 Erreur statique pratiquement nulle en régime permanent.

 Rejet de la perturbation.

 Insensibilité aux variations paramétriques de la machine synchrone.

D'autre part, les commandes non linéaires des machines synchrones à aimants

permanents nécessitent la bonne connaissance des grandeurs difficilement ou même

non mesurables. Les techniques développées en automatique connues sous le nom

d’observation d’état apportent une aide considérable pour l’approche et la

résolution de ce problème. En effet, grâce à un observateur MRAS, on a pu obtenir

des commandes performantes, fiables et robustes par rapport aux variations des

paramètres structurels et fonctionnels, et de se débarrasser en même temps du

capteur mécanique qui fragilise l’entraînement.

Ce travail pourra être amélioré et avoir des perspectives en considérant:

 Introduction de la saturation et des pertes fer dans le modèle de la machine

par introduction de la caractéristique de magnétisation du moteur.

 L'utilisation des onduleurs multiniveaux afin d'augmenter le nombre des

vecteurs tensions utilisés dans la technique de la commande.

 L'utilisation des techniques intelligentes (logique floue, réseaux de neurones)

pour remplacer les régulateurs classique de type PI, au sein de la commande

vectorielle, par un régulateur flou ou par un régulateur neuronal. La logique

floue offre un cadre formel pour une synthèse linguistique intégrant des

considérations heuristiques. Les réseaux de neurones permettent, quant à eux,

d'adopter l'approche "boîte noire" du système et de ne considérer que ses

entrées et ses sorties.

UDL SBA 2013 211


Conclusion Générale

 L'utilisation d’un algorithme génétique pour optimiser les paramètres de

réglage, permet d’élargir l’application de cette commande à une gamme plus

variée de moteurs,

 Adaptation du programme réalisé par le modèle bloc Simulink pour le

contrôle en temps réel de la commande non linéaire sans capteur mécanique

par utilisation des cartes actuelles à microprocesseurs rapides (DSP).

UDL SBA 2013 212


Annexes
ANNEXE A

Formalisme Bond Graph

A.1. Modélisation en bond graph


Le bond graph est une technique graphique utilisée pour modéliser les
systèmes avec un langage unifié pour tous les domaines des sciences physiques.
Cette méthode illustre les transferts énergétiques dans le système en utilisant des
liens de puissance (bond, en anglais). Un lien de puissance est symbolisé par une
demi flèche, dont l'orientation indique le sens de transfert de puissance. Ainsi la
Figure A.1 représente le transfert de puissance du sous-système A vers le sous-
système B.
e
A B
f
Figure A.1.Bond graph : transfert de puissance de A vers B.
Une des caractéristiques fondamentales du formalisme bond graph est son aspect
unifiant , quel que soit le domaine physique d’application (électrique, mécanique,
hydraulique , chimique,…), ce qui permet une visualisation graphique des relations
de cause à effet, et assure la conservation de la puissance.
Nous pouvons visualiser les transferts énergétiques dans les systèmes multi
domaines grâce aux variables généralisées présentées dans le paragraphe suivant.
A.1.1. Les variables généralisées
Chaque lien de puissance véhicule deux informations simultanément : l’effort
e et le flux f (voir Figure A.1). Ce sont les variables généralisées de puissance (leur
produit étant la puissance transférée). Nous utilisons aussi des variables généralisées
d’énergie : le moment p (l’intégrale de l’effort par rapport au temps) et le
déplacement q (l’intégrale du flux par rapport au temps). Nous présentons Tableau
A.1 les variables associées aux variables généralisées dans plusieurs domaines
physiques.

Domaine Effort E Flux F Moment P Déplacement q


Tension Courant Flux Charge
Electrique
U I Magnétique Φ q
Force Vitesse Impulsion Déplacement
Mécanique Translation
F V P X
Mécanique Couple Vitesse Angulaire Impulsion Angle
Rotation C W Pression Г
Pression Débit Volumique Volume
Hydraulique --
P Q V
Potentiel Flux
Chimique -- Nombre De Mole
Chimique Molaire
Thermodynamique Température Flux D’entropie -- Entropie
Force Dérivée Du Flux Flux
Magnétique --
Magnétomotrice Magnétique Magnétique
Vitesse
Acoustique Pression Impulsion Volume
Volumique
Tableau A.1.Equivalences des variables généralisées dans des domaines physiques

UDL SBA 2013 214


ANNEXE A

A.1.2. Les éléments bond graphs


Nous utilisons les éléments pour représenter des phénomènes qui lient les variables
généralisées.
Les éléments d’un bond graph sont :
 Résistance : Elle relie le flux et l’effort et est indépendante du temps. En
électricité, elle correspond à une résistance et à un frottement visqueux en
mécanique.
 Capacité : Elle met en relation le flux, l’effort et le temps via une dérivée ou
intégration et fait référence à un condensateur en électronique et à un ressort
par exemple en mécanique.
 Inertie : Semblable à la capacité, l’Inertie représentée peut symboliser une
bobine en électricité et un volant d’inertie en mécanique, entre autres.
 Gyrateur : Tout en conservant la puissance transmise, il relie le flux entrant à
l’effort de sortie, et l’effort entrant au flux de sortie. Typiquement, un moteur
à courant continu est un gyrateur dans un bond graph : la vitesse de rotation
(qui est un flux) est proportionnelle à la tension (effort) et le couple de sortie
(effort) est proportionnel au courant (flux).
 Transformateur : Il conserve également la puissance transmise. Le
transformateur impose une relation entre le flux d’entrée et celui de sortie et
aussi entre l’effort d’entrée et de sortie. Exemple mécanique : le réducteur ;
exemple électrique : le transformateur.
Nous pouvons les séparer en trois catégories :
A.1.2.1. Eléments actifs
Les éléments actifs sont des sources d’effort ou de flux. Ces dernières peuvent
avoir une valeur indépendante de toute influence extérieure (par exemple la
pesanteur) symbolisées par Se pour des sources d’effort ou Sf pour des sources de
flux, ou modulée selon un signal (symbolisées par MSe ou MSf). Ces éléments
fournissent la puissance (positive ou négative) au système. Par conséquent, le sens de
la demi-flèche sortant de l'élément est obligatoire.
A.1.2.2. Eléments passifs
Le tétraèdre de Paynter présenté Figure A.2 illustre les relations entre les
variables généralisées en passant par les éléments passifs (R, L, C). Ceux-ci peuvent
être de caractéristique linéaire ou non linéaire. Dans cette section, nous ne parlons
que des éléments passifs ayant un seul lien de puissance entrant.

Figure A.2. Tétraèdre de Paynter.

UDL SBA 2013 215


ANNEXE A

Un élément R est dissipatif d'énergie, sous forme de chaleur. Les éléments L et C sont
les éléments de stockage d’énergie. L’énergie stockée est définie comme :

Les éléments passifs consomment la puissance et la transforment soit en énergie


dissipée comme chaleur dans les éléments R, soit en énergie stockée dans les
éléments L (énergie cinétique) et C (énergie potentielle). L'orientation de la demi-flèche
est donc entrante vers l'élément.
A.1.2.3. Détecteurs
Nous utilisons les détecteurs d’effort (De) et de flux (Df) pour mesurer les
variables correspondantes dans un modèle bond graph. Nous les considérons idéaux
: ils ne consomment pas de puissance; nous utilisons donc un lien de type signal (une
flèche). Le Tableau A.2 résume les éléments bond graphs avec des exemples dans
quelques domaines physiques.

Elément Symbole Loi générique Exemples


e indépendant de f Générateur idéal de tension
Elément
Actifs f indépendant de e Générateur idéal de courant

Résistance électrique,
frottement,
Φ
amortisseur, restriction
Elément
hydraulique
passifs
Monoports Φ Bobine, inertie, masse

Condensateur, ressort,
Φ
élasticité, réservoir
Voltmètre, manomètre

Détecteur Ampèremètre, tachymètre

Tableau A.2.Eléments de base de bond graph.

A.1.3. Les jonctions


Les jonctions servent à coupler les éléments précédemment présentés. Celles-ci
sont conservatives de puissance. Quatre types de jonction sont définis. Il s’agit des
jonctions 0, 1, TF (transformateur) et GY (gyrateur).

 Les jonctions 1 sont des jonctions iso-flux


 Les jonctions 0 sont des jonctions iso-effort
 Les jonctions TF transforment les variables effort - effort, flux - flux.
 Les jonctions GY transforment les variables effort - flux, flux - effort.
Le Tableau A.3 présente le symbole et la loi générique de chaque type de jonction.
Les coefficients correspondent à l’orientation de la demi-flèche ( si celle-ci
entre dans la jonction et si elle sort de la jonction).

UDL SBA 2013 216


ANNEXE A

Elément Symbole Loi générique Exemples

couplage en parallèle en
mécanique,
1 en série en électrique et
hydraulique

couplage en série en
mécanique, en
parallèle en électrique et
Jonctions 0
hydraulique

transformateur électrique,
levier,
m réducteur mécanique,
1 2
couplage de
systèmes physiques
moteur à courant continu,
1 r 2 couplage de
systèmes physiques
Tableau A.3.Eléments de jonction de bond graph.

A.2. Procédure pour la modélisation des systèmes électriques


Pour la construction d’un BG on peut suivre une procédure propre au
domaine concerné.
Nous présentons uniquement les procédures permettant de déduire le modèle bond
graph à partir d'un système électrique à partir d'un circuit.
1. Fixer un sens de circulation pour le courant. Il sera pris comme sens de
transfert de la puissance.
2. Rechercher touts les nœuds de potentiels. Placer une jonction 0 par nœud.
3. Placer une jonction 1 entre deux jonctions 0 et y attacher les éléments soumis à
la différence de potentiels correspondants.
4. Relier les jonctions par des liens, en respectant le sens de transfert de la
puissance.
5. Choisir un nœud de référence (ou plusieurs suivant les cas) et supprimer la
(ou les) jonction(s) 0 qui y est (sont) associée(s), ainsi que tous les liens qui
sont attachés.
6. Simplifier si possible :

UDL SBA 2013 217


ANNEXE A

Causalité Symbole Loi Causalité Symbole Loi

𝑺 imposé par
2 i
1 n
Obligatoire
0 𝑺 imposé par

C
2 i Intégrale
1 n (préférentielle)
1
Restrictions de causalité

1 2
TF C
m
Dérivée
1 2
TF
m I

R
Arbitraire
(linéaire)
R

1 2 R
GY Non arbitraire
r (non linéaire) R

Tableau A.4. Présente les règles d’affectation de la causalité.

UDL SBA 2013 218


ANNEXE B

Paramètres de simulation, cycle de fonctionnement et cahier de

charges utilisées pour la MSAP

B.1 Paramètres de simulation

Les paramètres de la machine utilisés pour la simulation sont donnés dans

tableau B.1.

Il s'agit des paramètres de simulation utilisés par :

0.0014 H
0.0028 H
0.12 Wb
0.6 Ω
0.0014 N.m / rad / s
0.0011 Kg. m2
4
3Kw

Tableau B.1: Valeurs des paramètres de simulation

B.2. Cycle de fonctionnement et cahier de charges

Nous menons notre étude accompagnée des simulations réalisées sur la MSAP,

à puissance (3Kw) dont les caractéristiques sont données au tableau précédent [119].

Le cycle de fonctionnement choisi pour la machine se résume par les étapes

suivantes :

Instant
Etape
d’application en s
Magnétisation de la machine. 0.00
Démarrage et montée de la vitesse jusqu'à une vitesse égale à
0.00
100 rad/s dans notre étude.
Application d’un couple de charge constant égal 5 N.m [0.2, 0.3]
Inversion du sens de rotation de la machine. 0.5
Inversion du couple au niveau de l’arbre de la machine. [0.7, 0.8]

Tableau B.2: Cycle de fonctionnement de la machine

UDL SBA 2013 219


ANNEXE B

Vitesse de référence (rad/sec) 100

50

-50

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)
Couple de charge de référence (N.m)

6
4
2
0
-2
-4
-6
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Temps(sec)

Figure B.1 : Cycle de fonctionnement de la machine

La figure B.1 nous montre le cycle de fonctionnement choisi pour la machine.

Nous donnons ci-après un cahier de charges:

Réponse en vitesse :

Pas d’erreur statique.

Pour n’importe quel réglage nous cherchons à vérifier les contraintes suivantes :

 Avoir un temps de réponse inférieur, dans un rapport raisonnable, à celui

donné par le système en boucle ouverte.

 Eviter, autant que possible, la saturation du correcteur.

 Garder des marges de stabilité suffisantes pour le système.

 Avoir une erreur nulle en régime permanent.

 Rejet des perturbations en régime permanent et effet minime en régime

transitoire.

 Les boucles internes doivent être plus rapides que les boucles externes.

UDL SBA 2013 220


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[95] B. BELABBES, A. Meroufel, M. K. Felleh, A. Benaisa : « Etude Comparative de


la CSV et la Commande Non-Linéaire pour l'Asservissement de Vitesse d'un Moteur
Synchrone à Aimants Permanents ». CEE'02. Université de Batna, pp.74-79, Décembre
2002.

[96] Ε. EVANGELISTI : « Controllability and Observability», Springer-Verlag Berlin


Heidelberg 2010.

[97] A . AISSA : « Commande sans capteur de vitesse par DTC d’un moteur synchrone à aimants
permanents en utilisant des techniques de l’intelligence artificielle », Thèse de Doctorat en
Sciences en Électrotechnique, université de Batna Algérie Mai 2011.

UDL SBA 2013 229


‫مــلـــخــــص‬

‫الهدف من العمل المعروض في هذه الرسالة دراسة مختلف طرق التحكم الالخطي في اآلالت المتزامنة ذو المغناطيس‬
‫ في هدا اإلطار قمنا في جزء األول بتطوير عدد خوارزميات بعد نمذجة اآللة المتزامنة عن طريق وضع نظامها‬. ‫الدائم‬
‫ و نظرا‬. ‫ أما في الجزء الثاني قمنا بعرض لطريقة التحكم الشعاعية الكالسيكية باستعمال المحاكاة الرقمية‬, ‫المكافئ‬
‫لسلوك اآللة المتزامنة ذو مغناطيس دائم هو نظام غير خطي ديناميكية سريعة معاملته تتغير خالل عمله ويخضع‬
‫ لهذا اقترحنا في الجزء‬. ‫ كل هذه الميزات تجعل التحكم على هذا المحرك المتزامن ذو مغناطيس معقد‬. ‫الضطرابات‬
‫الثالث قيام بتطبيق طرق تحكم الغير الخطية للمحرك المتزامن األكثر فعالية على مستوى السعي في المسارات ورفض‬
‫ تحكم‬, ‫مخرج‬/‫ في هذا السياق قمنا بتطبيق ثالثة أنواع في التحكم الغير الخطي مدخل‬. ‫االضطرابات واالستقرار ومتانة‬
‫بنمط االنزالق وتحكم بواسطة باكستبيبن بينما خصصنا جزء رابع لتحسين أداء التحكم الالخطي بإدماج ما يتعلق‬
. ‫بالمالحظات كمالحظ النموذج المرجعي ألتكيفي‬
‫اختيارات المحاكاة الرقمية تم اتخاذها والنتائج محصل عليها تدل على كفاءة األداء الديناميكي االستراتيجي للتقنيات‬
.‫المقترحة‬

‫مخرج‬/‫ التحكم الغير الخطي مدخل‬, ‫ التحكم الشعاعية الكالسيكية‬,‫ اآللة المتزامنة ذو المغناطيس الدائم‬: ‫كلمات المفتاحية‬
.‫المالحظ النموذج المرجعي ألتكيفي‬,‫ ليبونوف‬, ‫تحكم بنمط االنزالق وتحكم بواسطة باكستبيبن‬

Résumé

Le travail présenté dans ce mémoire a pour objectif l’étude des stratégies de commande non
linéaires appliquées aux machines de type synchrone à aimants permanants. Dans le
premier lieu on a étudié et modélisé la machine synchrone ainsi que l'onduleur de tension.
Dans le deuxième lieu la commande vectorielle est modélisée et simulée. Cependant, vu que
le comportement de la MSAP est celui d'un système non linéaire, sa dynamique est rapide,
ses paramètres varient pendant le fonctionnement et elle est sujette à des perturbations.
Toutes ces caractéristiques rendent la commande de cette machine complexe. Pour cela on
propose dans la troisième partie la synthèse des lois de commande non linéaire pour la
MSAP plus performante au niveau de la poursuite des trajectoires, du rejet de perturbation,
de stabilité, de la robustesse vis-à-vis des incertitudes paramétriques, dans ce cadre nous
avons présenté trois types commande non linéaires , la commande par linéarisation entrée-
sortie , la commande par mode de glissement et la commande par backstepping ; pour cela ,
dans la quatrième partie, on propose une commande non linéaire sans capteur mécanique de
position et de vitesse par l'utilisation de l'observateur de type MRAS (Model Référence
Adaptive Control).
Des simulations numériques sur Matlab/Simulik ont été implantées pour valider les
méthodes proposées.

Mots clés: Machine synchrone à aimants permanents (MSAP), Commande Vectorielle


(FOC), Commande par linéarisation entrée-sortie, Commande par mode de glissement,
Commande par backstepping, LYAPUNOV, Système Adaptatif avec Modèle de Référence
(MRAS).

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