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Éclairage Intérieur

Résumé de cours

C. Cachoncinlle
Sommaire
I. Notions de bases................................................................................................................................3
I.1) Notions de visibilité et performance visuelle............................................................................3
I.2) La luminance.............................................................................................................................3
I.3) Le contraste de luminance.........................................................................................................4
I.4) L'acuité visuelle.........................................................................................................................4
I.5) Surfaces "mates" et surfaces "brillantes"..................................................................................5
II. Projet d'éclairage: La méthodologie................................................................................................6
II.1) Objectif....................................................................................................................................6
II.2) Avant-projet.............................................................................................................................6
II.3) Mode d'éclairage......................................................................................................................7
II.4) Éclairement..............................................................................................................................8
II.5) Facteur de maintenance M.....................................................................................................10
II.6) Projet d'éclairage: Méthode du facteur d'utilisation...............................................................12
II.7) Projet d'éclairage: Méthode de l'équilibre (ou distribution) des luminances.........................15
II.8) Efficience énergétiques..........................................................................................................19
II.9) Éclairage naturel et facteur de lumière du jour......................................................................20
III. Normes, Recommandations et Réglementation...........................................................................22
III.1) Code du travail.....................................................................................................................22
III.2) Photométrie des luminaires d'éclairage intérieur..................................................................24
III.3) U.G.R: éblouissement d'inconfort........................................................................................35
III.4) Directive EUP.......................................................................................................................37
III.5) Conception et fin de vie des produits : RoHs , DEEE..........................................................40
III.6) Norme d'éclairage interieur des lieux de travail...................................................................42
I. Notions de bases

I.1) Notions de visibilité et performance visuelle.

La performance visuelle est définie comme l'aptitude à détecter, identifier et analyser les détails
entrant dans le champ de vision.

On entendra par visibilité la capacité de distinction du plus petit élément visible. La visibilité
peut être quantifiée en terme de "niveau de visibilité VL".

La visibilité dépend d'un grand nombre de facteurs:

Les dimensions
La couleur
Le contraste
La Luminance
La position dans le panorama visuel
L'âge et l'état du système visuel
L'expérience...
Les performances attendues du système visuelle dépendent du travail qui est à accomplir; on
introduit donc la notion primordiale de tâche visuelle: la lecture par exemple.

I.2) La luminance.

La luminance de la tâche visuelle et de son environnement sont essentielles pour obtenir une
bonne visibilité.

Le système visuel s'adapte en permanence au niveau de luminance. Pour éviter la fatigue


visuelle due à cet adaptation, on privilégiera des rapports de luminances faibles dans l'ergorama
( 30°).

En pratique, les recommandations porteront plus spécifiquement sur l'éclairement de la surface


de référence considérée que sur sa luminance. Ce fait se justifie par l'assimilation des surfaces
courantes à des diffuseurs lambertiens. Dans ce cas, la luminance de l'objet observé est
proportionnel à l'éclairement qu'il reçoit en suivant la loi:

 E= L
Ou ρ est le coefficient de réflexion de cette surface.

I.3) Le contraste de luminance.

Au voisinage du seuil de visibilité, le contraste, C, se définit par:

LO −L f
C=
Lf

Ou Lf est la luminance du fond et Lo la luminance de l'objet.

Lorsque la luminance de l'objet est beaucoup plus grande que la luminance du fond, le contraste
peut s'exprimer par:

LO
C=
Lf

Remarque: Cette définition du contraste doit être complétée par la notion de contraste de
couleur.

I.4) L'acuité visuelle.

l'acuité visuelle donne une mesure du plus petit détail observable. elle s'exprime comme
l'inverse du diamètre angulaire sous lequel est observé le détail, ce diamètre, α, est exprimé en
minute d'arc (symbole: ' et 60 minutes=60'= 1° ).

Par définition, l'acuité visuelle, av, est:

1
av=

On exprime toujours l'av en dixième: par exemple: α=2.5 ', alors av=1/2,5=0,4=4/10=4 dixème.

Remarque: 1'=3.10-4 radians.


I.5) Surfaces "mates" et surfaces "brillantes".

I.5.a) Surfaces mates.

Nous avons vu que la luminance d'une surface peut se calculer simplement dans le cas d'une
surface lambetienne. C'est une bonne approximation pour les surfaces mates.

 E= L

C'est la loi de Lambert.

I.5.b) Surface brillantes.

Dans le cas des surfaces présentant une texture brillante, la loi de Lambert n'est plus respectée.
On définit alors un facteur de luminance, β, comme le rapport de la luminance observée Lo à celle,
LB, d'une surface lambertienne de coefficient de réflexion,ρ , unitaire.

L o LO L O 
= = =
LB E E

La luminance d'une surface brillante dépend de l'angle sous lequel elle est vue. Le facteur de
luminance, qui caractérise la surface, est donc une fonction de dépendance angulaire.

LO 
 , =
E

La connaissance de ce facteur β(θ,Φ) pour une texture donnée, permet de calculer la luminance
de cet objet sous en éclairement E:

E
L0 = , 

Remarque: Le facteur de luminance peut être supérieur à 1.


II. Projet d'éclairage: La méthodologie

II.1) Objectif

Nous allons voir ici les règles et les définitions qui permettent à l'ingénieur de concevoir une
lumière de qualité et de quantité optimale pour l'organisation des activités humaines sur les lieux de
travail dans les bâtiments.

Concrètement un projet d'éclairage consiste principalement à déterminer le nombre ainsi que


l'implantation des luminaires destinés à mener à bien un tâche professionnelle déterminée.

Cette démarche suppose la prise en compte de facteur humain, environnementaux et


économique, l'analyse de nombreux paramètres et le choix d'un matériel adapté.

II.2) Avant-projet

Une liste de données d'entrée est nécessaire pour permettent d'établir le dimensionnement de
l'installation d'éclairage.

Ces données sont à fournir par le bureau d'étude ou l'exploitant pour débuter tout projet
d'éclairage. Elles concernent particulièrement les domaines suivants:

Besoins et exigences visuelles pour les personnes.

Type d'activité
Difficulté de la tâche visuelle
Age des utilisateurs
Type de local
Utilisation: permanente , occasionnel, réduite
Présence de lumière naturelle
Orientation cardinale des ouvertures
Ambiance lumineuse souhaitée
Éclairage de valorisation
Caractéristique du local.

Dimension du local et géométrie ( plan)


Couleur des parois, plafond et sol
Présence d'un faux plafond
Type et encombrement de mobiliers fixes
Temps d'occupation annuel
Zone climatique (selon RT 2012)
Niveaux lumineux des surfaces voisines
Niveau empoussièrement
Installation électrique, maintenance, exploitation et gestion.

BT, TBT Transformateur éventuel


Éclairage de sécurité
Facilité d'accès, handicap
Type d'abonnement (EDF,...)
Système de gestion de l'éclairage
Climatisation
Exigence relative à la qualité des équipements.
Marquage de qualité ENEC
Indice IP, IK, résistance au feu...
Performance photométrique spécifique
Système de contrôle et gestionnaire

II.3) Mode d'éclairage

La CIE a classifié les modes d'éclairage en cinq types selon la fraction du flux lumineux sortant
du luminaire qui atteint directement le plan utile. On distingue:

L'éclairage direct; 90 à 100 % du flux atteint le plan


L'éclairage semi-direct; 60 à 90 % du flux atteint le plan
L'éclairage mixte; 40 à 60 % du flux atteint le plan
L'éclairage semi-indirect; 10 à 40 % du flux atteint le plan
L'éclairage indirecte; 0 à 10 % du flux atteint le plan
Dans beaucoup de cas, on est conduit à envisager, en plus de l'éclairage général, un éclairage
localisé de renforcement de certaines zones, soit sur la tâche visuelle d'un exécutant, soit sur une
partie architecturale du local.

II.3.a) Éclairage général

L'éclairage général est destiné à éclairer la globalité du local. Il permet aux usager de travailler,
de se repérer et de se déplacer dans les bâtiments.

Il doit répondre à des critères précis dont les recommandations de l'AFE et respecter le code du
travail. On est également dans l'obligation de respecter une certaine uniformité d'éclairement sur la
zone de travail.

II.3.b) Éclairage d'appoint ( ou localisé)

Il est conseillé d'ajouter un mode d'éclairage d'appoint comme un complément de lumière dans
les cas où:

L'éclairage est insuffisant pour réaliser la tâche visuelle.


Tâche visuelle très difficile.
Éclairage directionnelle obligatoire (perception du relief par exemple).
Ombre portée par un obstacle.
Travail effectué par un exécutant âgé.

On utilise également ce type d'éclairage pour la mise en valeur d'objet.

II.3.c) Éclairage d'ambiance.

C'est l'éclairage typique des lieux de détente ou récréatifs. La lumière y est généralement
« douce et chaude ».

II.3.d) Éclairage d'accentuation.

L'éclairage d'accentuation est destiné à la mise en valeur des zones particulières, reliefs ,
niches...

II.4) Éclairement

II.4.a) Éclairement ponctuel.

L'éclairement est une grandeur locale. C'est le rapport du flux sur une surface lorsqu'on fait
tendre cette surface vers zéro. C'est donc une mesure ponctuelle. Cependant dans la pratique la
surface est délimitée par la taille du détecteur, « le luxmètre ».

En toute rigueur la surface peut être horizontale, verticale ou inclinée, plane, sphérique ou
cylindrique. Des formules particulières correspondent donc au mesurage de l'éclairage plan,
sphérique et cylindrique. Dans la pratique on mesure souvent un éclairement plan.

II.4.b) Éclairement moyen.

Dans la pratique, on mesure l'éclairement sur une grille , quadrillant une surface de référence.
La moyenne des valeurs mesurées sur ce maillage représente l'éclairement moyen de la surface de
référence.

Dans la pratique, l'éclairement mesuré décroît au fur et à mesure que l'installation vieillit. On
utilise le terme d'éclairement moyen en service pour désigner l'éclairement pendant sa période
d'utilisation, le terme d'éclairement moyen initial, Ei, pour stipuler la valeur lors de sa mise en
service. Le terme d'éclairement moyen à maintenir, Em, correspond à la valeur en dessous de
laquelle le niveau d'éclairement ne doit pas descendre. Lorsque l'éclairement à maintenir est atteint ,
il est plus que temps d'effectuer une opération de maintenance.

Éclairement moyen en service: oublions ce terme qui ne sert pas a grand chose.

Éclairement moyen initial: à la mise en service de l'installation, il convient de


prévoir un éclairement supérieur à celui désiré. A titre d'exemple, et en l'absence
autres informations, on prévoira un éclairement initial de :

1.25 fois Em pour les locaux à faible empoussièrement


1.40 fois Em pour les locaux à empoussièrement moyen
1.80 fois Em pour les locaux à empoussièrement élevé
Ce facteur multiplicatif est appelé facteur de dépréciation, d, son inverse est appellé facteur de
maintenance, M.

Éclairement moyen à maintenir: c'est donc l'éclairement juste encore acceptable


avant une période d'entretien. C'est donc la valeur qui est donnée dans les
recommandations et les réglementations. Par exemple pour un éclairage de bureau,
L'AFE recommande un éclairement moyen à maintenir de 500 lux sur le plan de
travail , ce qui suppose de prévoir une installation délivrant 625 lux (500*1.25) à sa
mise en service pour un local à faible empoussièrement.

II.4.c) Éclairement minimum réglementaire.

Le code du travail donne des valeurs minimales de l'éclairement en-dessous duquel l'employeur
peut être condamné pénalement ; par exemple 200 lux dans les locaux aveugle à travail permanent.

Les recommandations prescrites par l'Association Française de l'Éclairage viennent préciser ces
niveaux dans un très grand nombre de cas pratiques.

II.4.d)Uniformité d'éclairement.

La répartition de la lumière sur le plan d'éclairement est une caractéristique important de la


qualité d'une installation.

On mesure cette répartition en calculant le facteur d'uniformité: c'est le rapport de l'éclairement


minimum mesuré à la valeur moyenne de l'éclairement sur la surface de référence considérée.

E min
u 0=
E moyen
Typiquement , ce facteur doit être compris entre 0.4 et 0.7.

Le facteur d'uniformité dépend bien sur du rapport entre la séparation, e, des luminaires et leur
hauteur, h, d'installation (le rapport e/h). Mais il dépend aussi des coefficients de réflexion de parois
et de la répartition du flux du luminaire (Les classes photométriques définies plus loin).
Typiquement la pratique à montrer que pour avoir une bonne uniformité d'éclairement il fallait
respecter:

1<e/h<2

II.4.e) Éclairement de deux zones contiguës

le rapport d'éclairement de deux zones contiguës doit être compris entre 1 et 5.

De plus, l'éclairement moyen des sols doit être supérieur à 1/5 de celui de la zone de travail, et,
en aucun cas, l'éclairement moyen à maintenir ne doit descendre en dessous de 100 lux.

II.5) Facteur de maintenance M.

Une installation professionnelle doit intégrer son évolution au court du temps. L'installation
vieillit et l'éclairement se dégrade progressivement. Les facteurs responsables sont principalement
la dépréciation du flux des lampes, mais également l'empoussiérement des luminaires et des parois
du local.

Les performances initiales de l'installation peuvent être retrouvées si l'on procède à intervalles
réguliers à une maintenance. Le remplacement des lampes est effectué selon les recommandations
du fournisseur et le nettoyage des appareils doit être programmer.

Le maintien de la qualité de l'éclairage est pris en compte dès la conception du projet d'éclairage
au moyen d'un facteur du maintenance, M, et d'un plan de maintenance.

Ce facteur de maintenance est définit par:

E moy à maintenir
M=
E moy initial

Et conduit à sur-dimensionner l'installation initiale par rapport aux recommandations de


l'éclairement à maintenir.
Le facteur de maintenance M est le produit de 4 facteurs:

LLMF: 'Lamp Lumen Maintenance Factor'


LSF: 'Lamp survivance Factor'
LMF: 'Luminaire Maintenance Factor'
RSMF:'Room surface Maintenance Factor'
On recherchera bien évidement, lors de la conception d'un projet, à rechercher le matériel qui
conduira au facteur de maintenance le plus élevé (longévité des lampes et protection contre les
poussière).

On appelle dépréciation, d, l'inverse du facteur de maintenance M.

En l'absence d'information pertinente, le facteur de maintenance se détermine à partir de


tableaux donnés dans la publication CIE 97 2005. Bien souvent les facteurs de survie LSF et de
dépréciation du flux de la lampe LLMF sont regroupés en un seul facteur. La facteur de
maintenance se résume alors au produit de 3 facteurs.

II.5.a) Dépréciation du flux lumineux des lampes

L'information sur la dépréciation des lampes doit être recherché auprès des fournisseurs. Cette
dépréciation dépend de plusieurs facteurs:

La température ambiante
la position de fonctionnement
la fréquence d'utilisation
Les conditions d'alimentation électrique

II.5.b) L'empoussièrement du local

L'influence de l'empoussièrement des parois est fonction des dimensions relatives du local, ainsi
que de leurs coefficients de réflexion.

La prise en compte du niveau d'empoussièrement du local se fait en distinguant quatre niveaux:

Très faible (Salles « blanches » , cliniques, salles informatiques....)


Faible (Locaux scolaires , bureaux, laboratoires...)
Moyen (boutiques , magasins, ateliers, restaurant...)
Elevé ( Industrie chimique, aciérie, industrie du bois...)

II.5.c) L'empoussièrement des lampes et des luminaires

L'empoussièrement des lampes dépend bien évidement de l'activité du local (Très faible, Faible,
Moyen, Élevé) mais également des propriétés du luminaire (direct/indirect, étanchéité, inclinaison,
ventilations...).
Selon le luminaire et le niveau d'empoussièrement, on recommande un intervalle d'entretien de
1 à 6 ans.

II.6) Projet d'éclairage: Méthode du facteur d'utilisation

Le projet d'éclairage doit quantifier et qualifier une installation. Nous allons détaillé
successivement la méthode dite du facteur d'utilisation, excessivement simple, puis la méthode dite
de distribution ou équilibre des luminances, qui permet de dimensionner une installation de
meilleur confort visuel.

Notons que ces méthodes « pas à pas » permettent de bien comprendre la démarche du projet;
cependant les solutions « logicielles » sont bien souvent les plus utilisées professionnellement.

II.6.a) Le facteur d'utilisation

Le facteur d'utilisation, u, d'une installation est simplement le rapport entre le flux utile qui
arrive sur la surface de référence considérée, appelée plan utile, et le flux total des lampes présentes
dans l'installation:

F utile
u=
∑ Flux lampes

Le Flux utile se calcule comme étant l'éclairement moyen Em du plan utile multiplié par la
surface S de ce plan.

F u=E moy . S

l'éclairement à maintenir doit être sur-dimensionné à l'installation pour tenir compte de sa


dépréciation. Après prise en compte du facteur de maintenance M, l'éclairement initial moyen à
prévoir sera donc:

E maintenir
E moy =
M

Aussi le flux total, Ft, des lampes à prévoir lors de l'installation peut se calculer par:

E à maintenir . S
F t=
M.u
II.6.b) L'Utilance

Bien évidement la totalité du flux produit par les lampes ne sort pas du luminaire. Une fraction
de ce flux est absorbé par les réflecteurs, non parfaits, ou par les lampes entre-elles, quand plusieurs
lampes sont assemblées dans un même appareil. On appelle LOR (Light Output Ration) ce
rendement. On définit alors l'utilance , U, comme le rapport du flux utile au flux sortant du
luminaire:

Fu u. F t u
U= = =
LOR.F t LOR.F t LOR

On peut alors écrire le flux total à installer en fonction de l'utilance sous la forme:

E à maintenir . S
F t=
U.LOR.M

II.6.c) La géométrie du local

On caractérise l'installation des luminaires dans un local par l'indice K et le rapport de


suspension J.

On note a, la longueur du local, b sa largeur, et h la hauteur entre le plan utile et la frise , elle
même de hauteur h'. la frise est la hauteur entre les luminaires et le plafond. Lorsque les luminaires
sont encastrés dans le plafond, h'=0; Sinon les luminaires sont installés suspendus d'une hauteur h'.

a.b h'
K= et J=
h ab  hh ' 
Pour les luminaires encastrés on a donc toujours J=0. Pour des locaux de géométrie courante,
l'indice K varie entre 0.5 et 5.

On remarquera que K est simplement le rapport entre la surface au sol du local et la surface des
parois éclairées.

II.6.d) Le groupement des facteurs de réflexion des parois

Les parois contribuent fortement à l'éclairement d'une pièce. On attribue aux parois des facteurs
de réflexion, ρ, en fonction de leur couleur plus ou moins sombre.

On attribue à chaque type de parois un indice: 1 pour le plafond, 3 pour les murs, 4 pour le plan
utile. On obtient ainsi trois facteurs : ρ1, ρ3, et ρ4.

On appelle groupement de réflexion la chaine de caractère « ρ1ρ3ρ4 ».

Par exemple un local ayant un coefficient de 70% pour le plafond, 50% pour les murs et 30%
pour le plan utile sera référencé « 753 ».

II.6.e) Les classes photométriques des luminaires

Les luminaires sont classées selon leur propension à concentrer la lumière sur une région de
l'espace. On distingue 10 classes photométriques de base, classées de A à J du plus intensif ( très
directif) au plus extensif (peu directif). On ajoute une classe unique T pour les luminaires indirects,
et 8 autres classes, peu usitées, pour les luminaires mixtes.

Classe Type
A,B,C,D,E Luminaire direct intensif
F,G,H,I,J Luminaire direct extensif
K,L,M,N Luminaire semis direct
O,P,Q,R,S Luminaire mixte
T Luminaire indirect

Cette notation en classe photométrique à été réglementée par la norme UTE C71-121. On
préfère maintenant l'application de la norme européenne EN 13032-2, qui sera détaillée dans le
chapitre sur les textes réglementaires.
II.6.f) Classes de qualité d'une installation

Les exigences de qualité d'une installation dépendent bien évidement de la tâche à accomplir.
On propose de décliner cette exigence en 5 classes de qualité: A,B,C, D et E. On prendra soin de
ne pas confondre ces 5 classes de qualité, qui caractérisent l'installation, avec les 20 classes
photométriques précédentes qui caractérisent les luminaires.

Classe de qualité Exigences de la tâche visuelle


A Très exigeant ( travail minutieux)
B Exigence particulière (Travail bureau)
C Concentration modérée ( assemblage simple)
D Concentration normal ( manutention...)
E Exigence faible. Travail non permanent,

II.7) Projet d'éclairage: Méthode de l'équilibre (ou distribution) des


luminances

De fait, le qualité d'un bonne installation d'éclairage doit répondre à trois critères:

Niveau d'éclairement satisfaisant sur les surfaces de référence.


Contrôle de l'éblouissement dû au luminaires.
La répartition des luminances sur les parois du local doit être équilibré.
Le respect de ces critères permet l'exécution de la tâche sans fatigue visuelle inconfortable.

Un certains nombre de règles de bonnes pratiques ont déjà été établies précédemment. En
particulier par la méthode du facteur d'utilisation qui permet à l'éclairagiste de prévoir les
éclairements sur les surfaces utiles.

Nous allons, dans la méthode dite « de distribution des luminances » contraindre encore un peu
plus les installations. Nous imposerons des rapports normés entre les luminances des parois, murs et
plafond, et celle du plan utile, ainsi que des contraintes sur la luminances des appareillages.

De plus, nous compléterons cette démarche de projet par un choix judicieux de la composition
spectrale de la lumière (Température de couleur), de l'Indice de Rendu des Couleurs ( IRC ou Ra).

II.7.a) Distribution des luminances dans le local.

Nous avons déjà mentionné le fait que, en éclairagisme, on estimait que les parois d'un local se
comportaient comme des diffuseurs Lambertien. On peut facilement obtenir les luminances par la
loi de Lambert dès que l'on connaît les éclairements reçus par ces parois. Il y a simplement
proportionnalité entre l'éclairement reçu et la luminance qui en résultant.

On peut alors imposer les rapports des luminances entre parois en réglementant les rapports
d'éclairements reçus.

Ainsi que pour les groupements de réflexion, on attribue l'indice 1 pour le plafond, l'indice 3
pour les murs et l'indice 4 pour le plan utile: E1, E2, E4.

L'éclairement E4 est obtenu par la méthode du facteur d'utilisation, en utilisant les tables
d'utilance.

Les règles de bonnes pratiques imposent certains rapports d'éclairement entre le plan utile et les
murs. Des tableaux et abaques donnent ces rapports pour différentes teintes et différents coefficients
de réflexion.

A titre d'exemple, pour un mur de coefficient de réflexion 0.7, on préconisera un éclairement de


420 lx sur les murs si le plan utiles est à 600lx.

En fait on s'assurera que

E3
0.5 0.8
E4
On remarquera qu'il existe un tableau spécifique pour la teinte jaune.

L'éclairage d'appoint par des sources spécifiquement dirigées vers les murs peut être une
solution si E3 est trop faible.

On recommande également un équilibre des luminances, donc des éclairements, entre le plan
utile et le plafond. On veillera à ce que:

E1
0.3 0.9
E4

Un plafond trop lumineux par rapport à la tache visuel peut être gênant.
II.7.b) Distribution des luminances au plafond.

Il est particulièrement inconfortable d'avoir une source lumineuse de forte luminance dans le
champ visuel. On privilégiera donc des solutions d'implantation des luminaires telles que leur
luminance soit faible pour un exécutant. Pour ce faire, on recommande de limiter le rapport des
luminances L75° des luminaires vues sous un angle de 75°, entre la verticale et la direction de
l'observateur, et la luminance L1 du plafond selon le tableau suivant:

Classe de qualité L75°/L1

A 20
B 30
C 40
D 50
E 60

Il peut être difficile d'obtenir des luminances satisfaisantes pour le plafond dans le cas de
luminaires de classe photométrique A ( luminaire intensif). Dans ce cas il est fortement conseillé
d'utiliser un plafond de facteur de réflexion élevé et une sol très clair.

De plus, il est recommander de limiter les luminances, dans toutes les directions supérieur à 45°,
à 500 cd/m2. Ce cas particulier peut se produire dans le cas d'un plafond entièrement lumineux.

Dans le cas particulier des tâches avec écran de visualisation , on préconisera l'utilisation des
luminaires dits de « très basse luminance » pour limiter la gêne occasionnée par les reflets sur les
écrans.

II.7.c) Couleur à l'intérieur des locaux

Un source de lumière blanche se caractérise physiquement par son spectre L'(λ), c'est à dire la
luminance spectrique de la source. Cette grandeur quelque peu complexe se trouve substituée par la
notion, plus simple mais restrictive, de Température de Couleur ( ou température proximale).

Historiquement, les sources blanches ont longtemps été des sources basées sur le principe
physique du corps noir, notamment les lampes à filament. Aussi, a-t-on pris l'habitude de
caractériser la couleur d'une lampe par comparaison avec la couleur d'un corps noir porté à la même
température que cette lampe. Par extension, parfois abusivement , on caractérise la couleur des
sources lumineuse blanches ( à Incandescence, à décharge, LFC, Tubes Fluorescents) par cette
température exprimée en Kelvin, dite température de couleur Tc.

Cette Température peut être obtenue à partir des coordonnées chromatiques (x,y) de la source
dans le CIEXYZ par (Selon Mac Camy 1992):

x−0.3320
Tc=5520.33−6828.3 n3525 n 2−449 n3 avec n=
y−0.1853
Par exemple le blanc E de coordonnées( x,y)=(1/3,1/3) à une température de couleur de 5459 K.

Remarque: on trouvera également le vocabulaire de température proximale.

On ressent une ambiance chaude lorsque la température de couleur est basse ( par exemple
moins de 3000 K) et une ambiance froide quand elle est élevée (par exemple plus de 5000 K).

Le choix lors de l'installation de la température de couleur est donnée par l'ambiance désirée et
le niveau de rendu des couleurs souhaité ( IRC).

D'après les études sur un grand nombre d'observateurs standards, il apparaît que la couleur
donnant une sensation agréable est corrélée au niveau d'éclairement. Plus le niveau d'éclairement est
élevée, plus la température de couleur souhaitée est, elle aussi, élevée. Il est admis que la courbe de
Kruitoff fournit la plage de température d'un éclairage confortable , B, en fonction du niveau
d'éclairement requis. La zone A est jugée « trop chaude » et C, « Trop Froide »

Le choix des couleurs des parois importe dans le confort visuel. Le plafond sera de préférence
Blanc, ou très clair, pour donner une impression de hauteur. Les murs sont souvent colorés pour
l'agrément visuel. Là aussi, pour des raisons de consommation d'énergie, on choisira des tons clairs
à fort coefficient de réflexion.

Le choix sera guidé par les règles de l'art suivantes:


La perception de la couleur d'un objet dépend légèrement de la couleur du fond sur
lequel il se détache.
Les tonalités voisines sont à préférer sur des surfaces adjacentes.
Les objets de « couleur chaude » ( i.e. tonalités jaune-orangé) sont particulièrement
bien mis en valeur par des éclairages de températures de couleur bases (i.e. couleurs
chaudes)

II.7.d) Méthodologie

Les différentes étapes à suivre pour la mise en œuvre de la méthode de distribution des
luminances sur un installation fonctionnelle classique peuvent être les suivantes:

Détermination de l'éclairement à maintenir E4


Définir la classe de qualité
Choix du type des sources lumineuses
Choix des appareils d'éclairage
Détermination du nombre minimale de luminaire
Détermination de l'indice K du local
Détermination du groupement des facteurs de réflexion
Lecture du facteur d'utilisation u
Calcul du flux total à produire et du flux par lampe
Sélection de la lampe dont le flux est le plus proche
Calcul de l'éclairement E4 obtenue avec ces lampes
Vérification des critères ( Éclairement des parois et luminances)
Contrôle de l'éblouissement
Implantation des luminaires

II.8) Efficience énergétiques

II.8.a) Choix des matériels

Il convient de favoriser l'utilisation d'appareillage présentant les meilleurs performances


écologiques ( recyclage et fin des produits) et énergétiques.:

Efficacité lumineuse des sources


Photométrie adaptée
Utilisation des systèmes de gestions (horloge détection de présence).

II.8.b) Calcul de l'efficience énergétique d'une installation.

Par définition, l'efficience énergétique Ps d'une installation est sa puissance électrique ramenée
au mètre carré et pour une éclairement des 100 lx.

On appelle P la puissance électrique absorbé par l'appareil, E l'éclairement à maintenir désiré, S


la surface du plan utile, et Φ le total du flux lumineux des lampes. Alors

P 100
Ps= W/m2 pour 100 lx
S E
E.S
Comme nous avons établi que =
u.M

P 100.S
soit Ps=
S  uM
P 100.
soit Ps=
 uM

En introduisant l'efficacité énergétique Fe de la lampe Fe= en lm/W, il vient
P

100
Ps= en W/m2 pour une tranche de 100 lux
Fe u M
La réglementation thermique actuelle impose des critères d'exigence de puissance installée pour
l'éclairage général, sur un bâtiment de:

2.8 W/m2 pour 100 lx pour la rénovation des locaux non résidentiel de plus
de 100 m2
2.5 W/m2 pour 100 lx pour la rénovation des locaux de plus de 1000 m2
Pour se faire, il faut porter une attention toute particulière à l'efficacité énergétique des
sources lumineuses ( utilisation de tubes fluorescents de préférence), bien choisir la
photométrie des luminaires pour avoir un facteur d'utilisation le plus proche de 1 possible,
avoir un plan de maintenance conduisant à un facteur de dépréciation le plus faible possible
(i.e; un facteur de maintenance proche de 1).

II.8.c) Indicateur numérique de l'énergie d'éclairage LENI.

L'indicateur LENI fournit la consommation de l'éclairage d'un bâtiment. Il s'exprime en


kWh/m2/an. Il est défini comme la consommation d'énergie, W, lié à l'éclairage (Luminaire avec
son alimentation et son système de gestion intégré) pendant un an divisée par la surface totale utile
au sol , S, du bâtiment:

W
LENI = en kWh m−2 an−1
A

II.9) Éclairage naturel et facteur de lumière du jour

La Réglementation Thermique RT2005 puis 2012 demande la prise en compte de l'apport de


lumière naturelle dans le local dès l'étude d'éclairage. Pour ce faire on recommande l'installation de
système de gestion de l'éclairage incorporant des capteurs de lumière du jour.
II.9.a) Facteur de lumière du jour Fj

L'éclairage naturel est particulièrement complexe à prendre en compte dans les calculs
d'éclairage des bâtiments. Il est, de fait, très variable selon la localisation; de plus, en un lieu donné,
le niveau d'éclairement et la composition spectrale de la lumière varie au cours du temps. La
température de couleur du soleil varie au cours de la journée, de couleurs froides la matin à des tons
plus chaud en soirée.

On prend en compte l'apport de la lumière naturelle par le facteur de lumière du jour , Fj.

Par définition, le facteur de lumière du jour est égal au rapport de l'éclairement en un point sur
un plan donné ( à l'intérieur du local, éclairement dû, directement ou indirectement, à la luminosité
du ciel) à l'éclairement extérieur sur un plan horizontale dégagé. Dans les deux cas, on exclut de la
mesure la lumière directe du soleil, seul ne compte que l'éclairage produit par le ciel lumineux
couvert.

•On peut estimer que Fj comporte trois composantes:

La composante directe:
-si elle est nulle, c'est que le point considéré « ne voit pas le jour ».
La composante de réflexion externe:
-venant de la réflexion de la lumière du jours sur les différents « masques »
(stores...). elle dépend beaucoup des coefficients de réflexion de ces derniers.
La composante de réflexion interne:
-c'est bien sûr la clarté des parois internes ( sol , mur plafond) qui influe sur cette
composante.
Le facteur de lumière du jour dépasse rarement 30% près d'une ouverture et tombe rapidement à
quelques pour-cents à quelques mètres. A titre d'exemple, pour les bureaux, le référentiel HQE
( haute qualité énergétique) impose 0,7% < Fj < 2.5% selon le local.

Ainsi défini, le facteur de lumière du jour ne dépend pas du climat du lieu. Il ne dépend que des
ouvertures géométriques, du prospect (distance devant le bâtiment) , des voilages , stores et
transmission du vitrage et des facteurs de réflexion (parois intérieur et obstacle extérieur). Il
caractérise donc bien le bâtiment.

Le facteur de lumière du jour dépend de la distribution de luminance du ciel, aussi la CIE à


définit des modèles de type de ciel couvert qui sont utilisés par les logiciels d'éclairage.

Ciel uniforme: caractérisé par une luminance constante


Ciel Couvert CIE: la dépendance de la luminace est:
12sin 
L= L z
3
ou lz est la luminace dans la direction du zenith.

II.9.b) Niveau d'éclairement

On considère le point du local le moins bien éclairé par la lumière du jour. On peut distinguer
trois types de solution d'éclairage à apporter selon la valeur de Fj:

Fj>2%: un éclairage de jour n'est pas nécessaire


Fj<0.5%: un éclairage de jour est nécessaire
0.5% < Fj< 2%: on conseil un fractionnement de l'éclairage en différentes zones et
une gradation en fonction de la lumière du jour.
Exemple cas 1: Extérieur ciel couvert on mesure 30000lx (temps couvert clair en été) , en
intérieur près d'une baie 3000 lx et au fond de la pièce 650 lx.

Exemple cas 2: même valeur mais fond de pièce à 150 lx.

III. Normes, Recommandations et Réglementation

III.1) Code du travail.

Le code du travail , Art R4223-1 et suivants, donne les prescriptions réglementaires sur
l'éclairage des lieux de travail. Elles définissent, entre autre, les valeurs ponctuelles minimales de
l'éclairement de la tâche visuelle. Ces valeurs sont des obligations pour l'employeur et peuvent
donner lieu à des sanctions en cas de non respect.
Le code du travail intègre les transcriptions en droit français des directives européennes
relatives à l'amélioration des conditions de travail en matière de sécurité et de santé des salariés.

On notera qu'un texte particulier au travail sur écran de visualisation à été publié en 1991,
transcription de la directive européenne 90-270 CEE du 29 mai 1990.

Les prescriptions minimales en matière d'éclairement sont les suivantes:

A l'intérieur des locaux de travail:

LOCAUX AFFECTES AU TRAVAIL VALEURS MINIMALES


et leurs dépendances d'éclairement ( lux)
Voies de circulation intérieur 40
Escaliers et entrepôts 60
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires 120
Locaux aveugles affectés à un travail permanent 200

et à l'extérieur:

ESPACES EXTERIEURS VALEURS MINIMALES


d'éclairement ( lux)
Zones et voies de circulation extérieures 10
Espaces extérieurs où sont effectués des travaux 40
à caractère permanent

le maître d'ouvrage à obligation de concevoir les bâtiments en accord avec cette réglementation.
Cette obligation s'applique même en l'absence d'un permis de construire.

Entre autre, Art R 4213-2, les bâtiments doivent être conçus, sauf exception due à la nature de
l'activité qui y est prévue, de façon à ce que la lumière naturelle puisse y pénétrer.

Le maître d'ouvrage élabore et transmet, lors de la prise de possession des locaux, un dossier de
maintenance. Les niveaux minimum d'éclairement y sont consignés, ainsi que les règles d'entretien
du matériel.

Le matériel doit être conçu et installé de telle sorte que la tâche d'entretien du matériel ne soit
pas pénible. Le comité d'hygiène et sécurité doit se voir remettre ce dossier de maintenance.
Le matériel est vérifié avec une périodicité appropriée, les défectuosités susceptibles d'affecter
la santé des travailleurs sont corrigées. les interventions sont consignées dans ce même dossier.

L'inspection du travail peut demander à faire effectuer des relevés de photométrie. l'employeur à
alors l'obligation de les transmettre aux inspecteurs dans les 15 jours!

Les postes de travail doivent être protégés de la lumière du soleil gênante ( par des protections
extérieures par exemple).

les sources lumineuses doivent avoir une qualité de rendu des couleurs en rapport avec la tâche
à effectuer, et ne pas compromettre la sécurité des travailleur.

les fluctuations des sources lumineuses, le papillotement, ne doivent pas être perceptibles,ni
provoquer d'effet stroboscopique (par exemple: des pièces mécaniques en rotations pourraient
semblées être à l'arrêt) .

Les sources d'éclairage doivent être installées de façon à ne pas provoquer de risques de
brûlures pour les travailleurs. De même, ils ne doivent pas être gêné par leurs effet thermiques.

les établissements disposent d'un éclairage de sécurité permanentant l'évacuation du personnel


en cas de coupure de l'éclairage général.

les zones de réglage et de maintenance doivent disposer d'un éclairage d'appoint.

Pénalités employeur:

Amende: 3750 €
Récidive: 1 an de prison et 9000€ par salarié concerné
Pénalité maître d'ouvrage:

Amende: de 1200€ à 300 000€ (selon la surface)


Récidive: 6 mois de prison et affichage du jugement

III.2) Photométrie des luminaires d'éclairage intérieur.

La qualité d'un projet d'éclairage reposent en grande partie sur le respect de la normalisation.
Les normes ne sont pas nécessairement réglementaires (pas d'obligation de les suivre). Cependant,
les grands acteurs du secteur ont vu l'intérêt de respecter ces normes, les membres du Syndicat de
l'Éclairage s'engagent également par une charte à la sincérité de leurs données photométriques.
III.2.a) Norme NF C71-121

Les luminaires sont conçus de façon à produire une répartition de l'intensité lumineuse autour
du luminaire. Cette répartition doit obéir à certaine règle, d'un part pour éviter la gêne occasionnée
par l'éblouissement, et, d'autre part, pour produire un facteur d'utilisation le plus élevé possible.

La norme NF C71-121 s'applique aux locaux de formes parallélépipédiques pourvus de


luminaires dons l'axe de révolution est perpendiculaire au plafond et qui sont implantés
symétriquement par rapport aux axes de symétrie du local.

La connaissance de cette directrice d'intensité permet de calculer la répartition de l'éclairement


sur les différentes paroi du local. aussi il est important de connaître cette distribution qui va
caractériser les performances photométriques du luminaire.

Les directions de l'espace sont repérées dans des systèmes de coordonnées normalisées et les
résultats sont conventionnellement rapportés à une source de 1000 lm ( 1 klm). Ces diagrammes
sont souvent représentés en coordonnées polaires ou cartésiennes et donnent généralement la
distribution d'intensité , en cd/klm, dans deux plans perpendiculaires: un plan transversal à l'axe
principalement du luminaire et un plan longitudinale selon l'axe de la plus grand dimension du
luminaire.

l'axe transversal (T) correspond au plan C0-C180 de la norme 13032-1


l'axe longitudinal ( L) correspond aux plans C0-C270 de cette même norme.
Des données supplémentaires accompagnent souvent la répartition des intensités lumineuses
donnée par les constructeurs. Ces données apportent des informations sur:

La luminance du luminaire.
le symbole photométrique (classe photométrique et rendement)
Le rapport espacement-hauteur pour une bonne uniformité d'éclairement
L'utilance ou le facteur d'utilisation
L'intensité maximale et son ouverture
Le calcul des éclairements sur une surface type
Nous allons reprendre et commenter ces quelques points.
La luminance du luminaire.

Il est nécessaire de connaître la luminance moyenne du luminaire pour vérifier le critère


d'éblouissement d'inconfort (cf abaques de Bodmann et Söllner). Ces luminances moyennes sont
données dans le système de plan Cγ ( voir ci apres la norme EN 13032-1). Elles sont généralement
données dans un seul demi plan , ou , si le luminaire est dissymétrique, dans les deux plans C0° et
C90° ( respectivement plan T et L).

La luminance moyenne vu sous un angle γ est obtenue en divisant l'intensité dans cette direction
par la surface apparent du luminaire vues sous cet angle.

I   I 
L moyen= =
S apparent S réelle cos 

Il s'agit bien d'une luminance moyenne puisqu'elle est considéré constante sur la surface du
luminaire. On prendra comme surface la surface lumineuse vu par l'oeil: Dans le cas d'un encastré
plafonnier à grilles de défilement, la surface lumineuse est la surface totale de l'appareil. si ce même
luminaire ne possède pas cet écran paralum, Alors la surface à considérer est la surface des tubes
fluorescents.

Le calcul doit être effectué tous les 5 degrés pour des valeur de l'angle γ, mesuré à partir de la
verticale, de 45 à 85 degrés.

les symboles photométriques-Classe photométrique-Rendement

La norme NF C71-121 permet de classifier les répartitions lumineuses des luminaires à symétrie
de révolution.

On divise le demis espace hémisphérique inférieur en quatre zones (n°1 à 4) d'ange solide π/2
stéradians et l'hémisphère supérieur en une seule zone (n°5) de 2π stéradians.

On mesure les flux partiels, F1,F2,F3,F4 et F5, dans chacune de ces 5 zones.
Les luminaires émettant uniquement dans l'hémisphère inférieur sont répartis en 10 classes
selon la proportion de flux cumulés dans ces 4 zones. Les plus intensifs sont de classes A, les plus
extensifs sont de classe J.

Le tableau suivant donne , en pourcentage, la répartition des flux cululé dans les différentes
zones associé a la classe photométrique du luminaire.

F1 F1+F2 F1+F2+F3 F1+F2+F3+F4 Classe Type


90 97 100 100 A
77 93 100 100 B
63 90 97 100 C Direct intensif
53 83 97 100 D
43 77 97 100 E
40 87 100 100 F
37 67 90 100 G
33 60 83 100 H Direct extensif
27 67 93 100 I
23 50 73 100 J
Totalité du flux dans l'hémisphère supérieur T indirect

Si on appelle Fla le flux des lampes (donnée constructeur), le rendement du luminaire est donné
par:

 F 1 F 2 F 3F 4
si =
F La

Par exemple pour un luminaire de classe photométrique B et de rendement 73 % on écrira le


symbole 0.73B
Une classe unique, T, est attribuée aux luminaires qui émettent uniquement dans l'hémisphère
supérieur. on fait précéder cette lettre par son rendement dans l'hémisphère supérieur définit par:

F5
ss =
Fla

par exemple un luminaire indirect de 80% de rendement sera identifié par le symbol 0.80T

lorsque le luminaire est mixte, on l'identifie a deux luminaire fictif , l'un direct et l'autre indiret.
par exemple 0.60C+0.26T

pour ces types mixte, le rendement de servie globale est simplement:

s =ss  si

soit 60%+26%=86% dans le dernier exemple.

Rapport e/h

Le constructeur fournit souvent, avec les données photométriques, le rapport (e/h) permettant
d'assurer une uniformité d'éclairement dans le local. Ce rapport est indépendant du local.

L'espacement, e, est donnée de centre optique à centre optique. il peut y avoir , pour des
luminaires dissymétriques, un espacement recommandé en longitudinal et un autre en transversal. h
représente la hauteur utile, c'est a dire la distance entre le plan utile et la hauteur du plan contenant
les luminaires. On veillera donc, lors de l'implantation à ne pas dépasser l'espacement maximal
recommandé calculer à partir du rapport (e/h) pour la hauteur utile h du cas étudié:

e
e max = . h
h

Utilance et facteur d'utilisation

Les définitions du facteur d'utilisation et de l'utilance ont été donnée au paragraphe § 11.6.a & b.
En particulier, l'utilance ne dépend que de la classe photométrique du luminaire , des indices K et J
du local et des facteur de réflexion des parois. Il peuvent donc être tabulé une fois pour toute: Les
Tables d'utilances. L'annexe D de la norme fournir ces valeur prè-calculer pour 10 installation de
références.
Aussi, si le constructeur donne uniquement la classe et le rendement du luminaire, l'éclairagiste
pourra , à partir de ces tables calculer l'implantation par la méthode du facteur d'utilisation (§ II.6.).

Remarque: Le facteur d'utilisation est le produit de l'utilance par le rendement du luminaire. On


peut donc passer facilement de l'une à l'autre grandeur.

Intensité maximale et ouverture

La répartition de l'intensité lumineuse tous les 5 degrés ,n'est pleinement exploitable pour
calculer les éclairements qu'avec l'aide du logiciel de calcul. L'éclairagiste a souvent besoin de
valeurs approchées pour tester rapidement une solution envisagée.

le constructeur peut fournir pour des luminaires de type projecteur à symétrie de révolution des
données simplifiées qui sont l'intensité maximale , Imax, du luminaire sur son axe de révolution,
ainsi que l'angle d'ouverture, α, défini comme l'angle plan qui contient les intensités supérieures à
la moitié de l'intensité maximale. Aussi, α est tel que

 I
I  = max
2 2

Schéma des éclairements

pour les luminaires de type projecteur , on peut également fournir un schéma des éclairements
simplifiés pur différentes hauteurs utiles . ce schéma continent:

L'éclairement relevé au centre du faisceau


Les dimensions de la tache lumineuse où I> Imax/2
l'ouverture du faisceau
III.2.b) Norme EN 13032-1

la norme européenne donne les prescriptions relatives à la métrologie des sources lumineuses.
Nous nous contenteront ici de présenter les systèmes de coordonnées servant de base aux mesures
photométrique.

i. Système de coordonnées.

La détermination de la distribution d'intensité fait appel à un système de coordonnées sphériques


ayant pour origine le centre photométrique du luminaire.

Ce système de coordonnées comprend également un ensemble de plans passant par le même axe
d'intersection: l'axe polaire. Une direction est alors repérée par deux angles:

l'angle déterminé par le plan pris comme origine conventionnelle et le demi plan
contenant la direction considérée.
l'angle déterminé par l'axe polaire et la direction considérée ou le complément de
cette angle.
On associe à ce système un jeu de trois axes orthogonaux: le 1er axe, le 2sd axe et le troisième
axe. C'est le fabricant du luminaire qui déclare ces axes et leurs positions. le 3ième axe passe par le
centre photométrique.

i. Plans de mesure.

Selon que l'on choisit l'axe polaire parallèlement à l'axe n°1 ou n°2, on parlera respectivement
de système de plan C ou B. Dans ce système de repérage, ces plans sont en fait mathématiquement
des ½ plans. Des formules de conversion entre ses deux systèmes existent.

ii. le système Plan Bβ

L'axe polaire est choisi passant par le centre photométrique et parallèlement au 2sd axe du
luminaire. Ces plans de mesure sont repérés par la lettre « B » indicée de l'angle en degré entre
-180° et +180°. Dans la plan choisi, la direction de mesure est repérée par un angle ß compris en
+90° et -90°.
Le système de plan B est rigidement couplé au luminaire et suit l'inclinaison de la source
lumineuse (généralement le luminaire).

Remarque: par choix conventionnel, le premier axe est généralement pris perpendiculaire à la
surface émettrice principale. Mais cela peut varier selon le type et la spécificité du luminaire
(projecteur, ...).

iii.le Système Plan Cγ.

Le plan C est défini de façon rigide dans l'espace de sorte que , si l'on incline le luminaire, l'axe
polaire ne coïncide plus avec le premier axe, il convient alors de déclarer cet angle d'inclinaison.
Les plans C sont identifiés par la lettre « C » indicée par un angle exprimé en degré entre 0° et
360°. Dans le plan Cx choisi, la direction est repérée par un angle γ, compris entre 0°et 180°. la
direction de γ=0 est prise vers le bas.

iv. Conditions de mesures

Local d'essai

La tête du photomètre ne doit recevoir que la lumière du luminaire directement ou après une
réflexion voulue. La lumière parasite doit être minimisée, par exemple par l'utilisation d'écrans de
fond et baffles noires mat.

Tension de mesure

La lampe doit être alimentée sous sa tension nominale, stabilisée à 0,1 ou 0,2 % près.

Température ambiante

La température ambiante moyenne doit être de (25±1) °C. la température ambiante doit être
mesurée à une distance horizontale ne dépassant pas 1,5 m de la surface de la lampe allumée.

Mouvement de l'air

Les mouvements d'air (Ventilation, climatisation...) sont à l'origine de modification du flux de la


source. La vitesse de l'air ne doit pas dépassée 0,2 m/s.

Stabilisation de la source lumineuse

Il faut attendre la stabilisation thermique de la source avant d'entreprendre les mesures. A la fin
de chaque mesure on revient à la position initiale (ex goniomètre) pour vérifier sa mesure, on doit
retrouver la même valeur à ±1%.

Mesure de la distribution d'intensité lumineuse

Les intensités lumineuses sont mesurées par un goniomètre et exprimées en candela par 1000 lm
pour les luminaires et en candelas pour les lampes.
Mesure du flux lumineux

En général, on obtient le flux lumineux par intégration numérique sur les valeurs de l'intensité
obtenues sur un goniomètre. Un photomètre intégrateur sphérique peut être utilisé. On s'assurera
alors que l'écart avec la méthode précédente ne diffère pas de plus de 2%.

Mesure de luminance

On peut mesurer deux types de luminance: la luminance élémentaire et la luminance moyenne.

La luminance moyenne est obtenue en divisant l'intensité mesurée par un


goniomètre par la surface lumineuse apparente.
La mesure de la luminance élémentaire dans une direction donnée s'effectue au
moyen d'un luminancemètre.

III.2.c) Norme EN 13032-2

La norme EN 13032-2 remplace la norme NF C71-121. Elle en reprend les grands principes.

Cette norme définit les rendements normalisés des luminaires:

LOR: Light Output Ratio: rendement total du luminaire: c'est le rapport du flux
sortant du luminaire sur le flux des lampes.
F
LOR= sortant
F La

DLOR: Downward Light Output Ratio: c'est le rapport du flux sortant du


luminaire dans tout l'hémisphère inférieur sur le flux des lampes.
F
DLOR= sortantInf
F La
ULOR: Upward Light Output Ratio: c'est le rapport du flux sortant du luminaire
dans tout l'hémisphère supérieur sur le flux des lampes.
F
ULOR= sortantSup
F La
DDF: Fraction du flux sortant dans l'hémisphère inférieur sur le flux total
sortant.
F DLOR
DDF = SortantInf =
F sortant LOR
UFF: Fraction du flux sortant dans l'hémisphère inférieur sur le flux total
sortant.
F ULOR
UFF = SortantSup =
F sortant LOR

Cette norme préconise également l'utilisation de la Classe energétique selon la directive


européenne 98/11/CE.
La "signature photométrique" du luminaire doit être définie dans les plans du système de
coordonné Cγ.

Les types des luminaires sont classés selon le tableau suivant en fonction de la fraction du flux
émis dans l'hémisphère inférieur:

Type DDF
Direct >0.9
Direct-Indirect de 0.1 à 0.9
Indirect <0.1

Dans cette norme le Rapport (e/h) d'espacement maximale pour une bonne uniformité est noté
SHR, et le facteur d'utilisation UF.

La norme donne une méthode de calcul des Facteurs d'utilisation pour un ensemble d'installation
de référence de SHR de 1, 1.25, 1.5, 1.75 et 2.

La norme reprend le principe de partage de l'espace en zone d'égale angle solide de π/2 de la
norme C71-121 , mais étend cette répartition à l'hémisphère supérieur selon le graphe suivant:

Sur ce schéma, sont indiquées directement les zones de


flux cumulés (FCL ou FCU) pour les angles plans (41.4°,
60°, 75,5°...) correspondant aux angles solides (π/2, π ,
3π/2 ...).

FCU3 signifie: flux (F) cumulé (C) dans l'hémisphère


supérieur ( U) de 180°à 104,5°.

Remarque importante: comme dans la normes C71-121 on ramène ces flux cumulés à une
source de 1000 lm.

Cette norme propose, dans son annexe A, une méthode de calcul des tableau de facteur
d'utilisation FU.

Code CEN:

La photométrie simplifié d'un luminaire direct est alors fournie par le constructeur sous la
forme d'un code à 5 nombres entiers successif:
FCL1/FCL4
FCL2/FCL4
FCL3/FCL4
DFF
LOR
Celle d'un luminaire mixte est résumée par un code à 9 chiffres:

FCL1/FCL4
FCL2/FCL4
FCL3/FCL4
DFF
LOR
FCL1/FCL4
FCL2/FCL4
FCL3/FCL4
UFF
Par exemple un luminaire direct, symbolisé selon la norme C71-121 par le code "0.82G" , sera
selon la norme NF13032-2 codé:37 69 92 100 82. Ce code est parfois appelé code CIE.

III.3) U.G.R: éblouissement d'inconfort

L'éblouissement des luminiares est définit dans la norme EN 12464-1. Elle s'appuie sur la
publication CIE 117:1995 qui donne la méthode de calcul unifié pour l'évaluation de
l'éblouissement d'inconfort.

Cette méthode se substitue à la méthode dite des abaques de Bodmann et Söllner, basée sur la
luminance moyenne du luminaire.

la valeur UGR ( Unified Glare Rating) fournit une quantification de l'impression


d'éblouissement à l'aide de la formule suivante:

0.25 n L2 
UGR=8 log ∑
L f 1 p2

avec:

Lf Luminance du fond Lf=Ei/π, Ei est l'éclairement sur l'oeil de l'observateur


L: luminance des partie lumineuse des luminaire dans la direction de
l'observateur
ω: angle solide correspondant à la partie lumineuse du luminaire vu depuis la
position de l'observateur.
p: indice de position de Guth pour chaque luminaire (indice tabulé pour des
pièces standards)
n: nombre de luminaires dans le local considéré.
Des écarts de valeurs inférieures à 3 ne sont pas significatif, aussi les valeurs de l'UGR sont
regroupées en 8 classes:

UGR=10, 13, 16, 19, 22, 25, 28, 31

Les valeurs inférieures à 13 correspondent à un éblouissement négligeable


Les valeurs supérieures à 28 correspondent à un éblouissement intolérable.
Pour un travail de bureau la norme européenne exige UGR>19.

i. Méthode Tabulée CIE du calcul de l'UGR

On le voit, le calcul de l'UGR, n'est pas vraiment simple... aussi la CIE a proposé un méthode
basée sur l'utilisation de tableau pré-calculé pour un luminaire donné caractérisé par sa photométrie.

On définit alors deux types d'implantation: axe longitudinal des lampes des luminaires orienté
parallèlement ou perpendiculairement au grand coté du local. Puis, pour chacun de ces deux types ,
on place un observateur aux deux positions les plus défavorables pour chaque cas: milieu du petit
coté et milieu du grand coté.

Les dimensions X et Y du local sont exprimées en fonction de la hauteur H, distance entre le


plan du regard (pris à 1.2 m par défaut pour une personne assise) et le plan d'installation des
luminaires. Y est toujours choisi selon l'axe de vision de l'observateur.

La table donne alors des valeurs d'UGR pour une source de 1000 lm et un espacement S de
0.25H entre les centres optiques des luminaires. Ces valeurs sont dites valeurs non corrigées,
puisqu'il faudra les corriger du flux réel de l'espacement réel. les valeurs sont données:

➔ pour chacune des deux directions du regard: parallèlement et


perpendiculairement.
➔ par ligne :pour un couple de dimension X et Y du local
➔ par colonne: pour un groupement des facteurs de réflexion
correction à apporter:

la correction du flux réel Φ s'effectue par la formule suivante:


UGR=UGR10008 log  
1000

la correction de l'espacement S réel s'effectue à partir des valeurs de correction spécifiées à la


fin de la table pour des valeurs de S=1H, 1.5H et 2H.

Attention, certain logiciel fournissent des tables déja corrigée en flux et espacement.

On retiendra enfin pour caractériser l'installation la valeur de l'UGR la plus défavorable.

III.4) Directive EUP

L'Europe compte plus de 4,2 milliards de lampes qui consomment plus de 110 TWh. Sans
mesure particulière la croissance européenne porterait cette consommation à plus de 135 TWh en
2020. Aussi la réglementation EuP (Ecodesign requierements for Energy usin Products) a été mise
en place avec comme objectif une réduction de 39 TWh d'ici 2020.

Deux réglementations s'appliquent. L'une concerne les lampes domestiques, l'autre concernes
les lampes professionnelles.

i. Les lampes dans l'habitat domestique.

Le règlement CE n° 244/2009 porte sur les lampes à usage domestique destinée à l'éclairage.
Les lampes spéciales, éclairage faible , aquarium, ... ne sont pas concernées par ce règlement.

Dans son annexe IV, la directive 98/11/CE impose la classification énergétique des lampes selon
leur flux lumineux et leur puissance électrique.

On note W la puissance électrique absorbée par l'appareillage (en Watt) et Φ le flux lumineux
(en lumens)

Les lampes sont classées dans la catégorie A si:


- pour les lampes fluorescente sans ballast intégré, leur consommation électrique en W
est telle que :
W 0.15  0.0097

- pour les autres lampes, leur consommation électrique W est telle que:
W 0.24  0.00103 

Si la lampe n'est pas classée dans la classe A, on calcule alors une puissance de référence WR:

-Si Φ≤34 lm alors WR=0.2 


-Si Φ>34 lm alors WR=0.88 0.049 
Puis calcule l'indice d'efficacité énergétique, Ei, selon la formule :

W
Ei=
WR

Les lampes sont alors classées dans les différentes classes de B à G selon le tableau suivant:

Classe Ei
B en dessous de 60%
C 60% - 80%
D 80% - 95%
E 95% - 110 %
F 110% - 130%
G au dessus de 130%

les règles de marquages imposées à partir de 2010 sont:

Si la puissance est affichée, le flux lumineux doit l'être aussi ( et 2 fois plus
gros!)
La durée de vie nominale en heures
Le nombre de cycles d'allumage/extinction
La température de couleur
Le temps de chauffe pour atteindre 60% du flux
Alerte si la lampes ne peut être gradée par un variateur
Une utilsation spéficique doit être précisée
Les dimensions en mm
un équivalent de puissance peut être aposé mais en accord avec la
réglementation.

i. Lampes professionnelles

L'objectif de cette réglementation est de faire augmenter la pénétration des produits à meilleur
efficacité sur le marché européen. Cette réglementation concerne l'éclairage intérieur dans le
domaine du tertiaire et de l'industrie, y compris les commerces, ainsi que l'éclairage extérieur.

Les lampes concernées sont les lampes de lumière blanche. les paramètres retenus pour l'éco-
conception sont principalement:

L'efficacité lumineuse
Le facteur de dépréciation du flux et la survivance
Le flux lumineux
La température de couleur
l'IRC
La teneur en mercure des lampes
Exigence applicable aux lampes sans ballast intégré et au lampe HID ( High Intensity
Discharge):

Des valeurs minimales d'efficacité lumineuse pour chaque puissance de lampes


T8/T5, lampes fluorescentes à simple culot, lampes circulaires T9/T5, Lampes
SHP ( sodium haute Pression) et lampes à iodures métalliques.
Un IRC >80 pour les tubes Fluorescents T8/T5
Une valeur du facteur de dépréciation supérieure à une valeur seuil fixée pour le
tube fluorescents et les lampes HID.

Le fabricant à obligation d'information via un site WEB en accès libre et faire une déclaration
de conformité à la directive EuP en ce qui concerne:

la puissance nominale
le flux nominal
la température qui optimise le flux de la lampe
le facteur de dépréciation et de survivance de 2000 à 20 000h par pas de 2000h
La teneur, en mg, de mercure
De la me façon, la réglementation impose des performances minimales pour les ballast qui
équipent les lampes professionnelles. par exemple pour les tubes fluorescents les plus usités, on a
défini 7 classes d'efficacité pour les ballast: A1,A2,A3,B1,B2,C et D.

Les Ballasts A sont "électroniques", les autres sont des ballasts "ferromagnétiques". les Ballasts
type C et D ne sont plus autorisés à la vente sur le marché Européen.

L'efficacité énergétique du ballast est déterminée par l' indice d'efficacité énergétique du ballast
noté η.

Puissance consommée par la lampe


=
puissance totale comsommée par la lampe et l ' appareillage qui l ' équipe
les Fabricants ont obligation de fournir ces informations sur un site WEB accessible librement
et d'en garantir leurs conformité avec la réglementation EuP.

III.5) Conception et fin de vie des produits : RoHs , DEEE

III.5.a)Directive 2002/95/CE RoHS : Restriction of the uses of


Hazardous Substances

Le texte vise 8 catégories d'équipement dont 3 d'éclairage:

Les luminaires domestiques et professionnels

leurs composants et pièces détachées

les lampes domestiques et professionnelles

il limite l'utilisation de 6 substance dangereuses: plomb, mercure, cadnium, le chrome


Hexavalent, les polybromobiphenyles (PBB) et les polybromobiphenyléthers (PBDE).

La limitation de la concentration est fixée à 0.1% ( saut cadnium 0.01%). ces concentration
limite s'applique à chaque partie homogène des équipements.

Il y a des exemptions: par exemple le mercure qui n'a pas de remplacement pour le moment
( mais <5mg puis 2.5 mg en 2013).

La mise sur le marché équivaut à une déclaration de conformité à la directive (pas d'autorisation
préalable)

III.5.b)Directive 2002/96/CE DEEE: Déchets d'équipement electrique et


électroniques

La DEE impose au « producteur » de financer et d'organiser la fin de vie des équipements visés
par cette directive. Le « producteur » étant l'entité juridique française qui met sur le marché français
l'équipement: c'est à dire l'acte de fabrication+vente, importation, et vente sous sa propre marque.

Elle vise 10 catégories de matériel mais contrairement à le RoHS elle ne concerne pas les
luminaires domestiques ni les lampes à filaments.

L'application de la DEEE peut être différente selon le pays européen.


Les obligation du producteur sont différentes selon que le produit est à usage professionnel ou
domestique.

i. Lampes Domestiques

Les lampes qui ont la vocation d'être changée régulièrement ne sont pas des composants , ce
sont des produits autonome qui doivent être traité en fin de vie. Les autre lampes ' exemple des
écran LCD) sont considérées comme des composants.

Les lampes autres qu'a filament doivent comporter les marquages suivant:

•identification du producteur
•pictograme « poubelle barrée »
•signe indiquant que la mise sur le marché est postérieur au 13
Aout 2005
collecte et traitement:

Dans le régime ménager, les producteurs sont responsable solidairement


de la collecte, de l'organisation ( fiancement ) de la collecte et du traitment.

Cette solidarité se fait au moyen d'un organisme agréé par l'état: RECYLUM en France.

Les producteur adhère à l'éco-organisme recylum et lui verse une contribution. En 2009, 565
producteur adhéraient.

La prise de bénéfice sur cette éco- contribution n'était pas possible jusqu'au 13 février 2011.

En 2009 , le taux de récupération atteignait 33% ( 4389 tonnes de lampes récupérées sur 10230
points de collecte)

i. Régime professionnel.

Depuis le 13 Aout 2005, les luminaire professionnels doivent présenter les marquages suivant:

•Identification du producteurs
•Signe indiquant que la mise sur le marché est postérieure à Aout 2005
la poubelle barré n'est pas obligatoire en France sur ces lampes professionnelles

Le producteur est responsable de l'organisation, du financement et du recyclage de ces propres


équipements mis sur la marché après Aout 2005. le détenteur des équipements antérieurs est
responsable à la place du producteur.

En France, sous l'impulsion de 5 syndicat de professionnels, dont le Syndicat de l'Éclairage, ont


mis en place une filière de collecte collective par l'organisme RECYLUM.

La proportion de déchet professionnel DEEE est estimée à 70000 tonnes par an. Seul environ
10% fait l'objet d'un traitement de fin de vie actuellement.

III.6) Norme d'éclairage interieur des lieux de travail.

III.6.a) Norme d'ergonomie visuelle

Le référentiel, qui définit les prescriptions nécessaires à l'élaboration d'un projet d'éclairage d'un
lieu de travail, est donné par la norme NE 12464-1.

Cette norme est précisée par la norme française NF X35-103 (1990): « ergonomie , principe
d'ergonomie visuelle applicable à l'éclairage des lieux de travail ».

Elle a pour but de permettre aux travailleurs d'effectuer leur tâches visuelles sans causer de
fatigue particulière et d'assurer la performance.

Elle prend en particulier en compte les personnes âgées et les handicapés ainsi que le problème
du travail sur écran.

Cette norme est la source de la méthode de distribution des luminances dans le calcul d'un
projet d'éclairage.
III.6.b) Établissement recevant du public: ERP

Les établissements recevant du public, dit ERP, (administrations, locaux scolaire, , lieux de
spectacle, restaurants...) sont soumis à des réglementations particulières ayant pour but d'assurer la
sécurité des personnes.

Ces ERP sont classés en 5 catégorie en fonction du nombre de personnes selon le tableau
suivant:

Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4 Catégorie 5


>1500 701-1500 301-700 <300 autre que 5 JO 1447

Pour palier au manque d'éclairage naturel, un éclairage artificiel est donc à prévoir. Cet
éclairage comprend l'éclairage normal, l'éclairage de sécurité et éventuellement l'éclairage de
remplacement.

La défaillance de la source de remplacement entraîne l'allumage de l'éclairage de sécurité. Cet


éclairage à pour but de permettre l'évacuation sûr et facile du public vers l'extérieur; ainsi que les
manoeuvres et l'intervention des secours.

Les textes réglementent particulièrement la gestion de l'électricité. mais le texte précise que : "
l'exploitant peut poursuivre l'exploitation de son établissement si l'une des deux conditions
suivantes est respectée:

Une source lumineuse de remplacement fonctionne.


l'éclairage naturel des locaux est suffisant.

i. Eclairage normal

Les luminaires doivent être conformes aux normes en vigueur (sécurité électrique , tenu au
feu...).

les appareils fixes ou suspendus sont reliés aux éléments stables de la construction. il ne doivent
pas faire obstacle à la circulation des personnes. pour les luminaires encastrés dans les faux-
plafonds, il ne repose pas sur les faux-plafonds , ils sont suspendus par tige ou chaînette.
ii. Eclairage de sécurité.

Un éclairage de sécurité doit être prévu dans tout les ERP. Il est assuré soit par une source
centralisée équipée d'accumulateurs, soit par des blocs autonomes , donc possédant également leur
propre batterie. l'autonomie demandé est de 1 heure (5 heures si locaux avec habitation). les baterie
et accumulateurs doivent être conformes aux normes EN 50171.

Cet éclairage doit être fixe.

Dans le cas de source centralisée, à l'état de veille les lampes sont alimentées par la source
d'éclairage normal ou de remplacement. le basculement de l'alimentation à lieu en cas de coupure de
cette source principale.

Les blocs autonomes sont des luminaires qui se suffisent à eux-même. La défaillance d'un des
blocs de sécurité ne doit pas provoquer la mise hors service de l'ensemble de l'éclairage de sécurité.

un bloc de autonome contient en particulier:

Les sources lumineuses


Une batterie nickel-cadnium ou nickel-metal-hydrure étanche
Un chargeur
dispositif de limitation de la charge
Un dispositif de mise à l'état de repos
Un contrôle électronique de la tension d'alimentation
Un témoin de charge

Ces bloc doivent être équipé du système automatique de test intégré SATI conforme à la norme
NF C 71-820.

on distingue 3 types de blocs autonomes:

les blocs autonomes d'éclairage de sécurité d'évacuation


les blocs autonomes d'éclairage de sécurité d'ambiance
les blocs autonomes d'éclairage de sécurité pour habitation
les différentes normes à prendre en compte sont les suivantes:

NF C71-800 pour les BAES évacuation


NF C71-801 pour les BAES d'ambiance
NF C71-820 pour les BAES avec Dispositif SATI.
EN 60598-2-22 partie "luminaire de secours"
NF C71-830 pour les obligation de maintenance de ces blocs.
Ces blocs peuvent avoir un marquage de qualité qui atteste de leur conformité aux normes et un
marquage environnemental.

i. Éclairage d'évacuation;

L'éclairage d'évacuation à pour but de permettre à toue personne d'accéder à l'extérieur en


assurant l'éclairage du cheminement: balisage, indication des sorties, indication des changements de
direction.

Cette disposition s'applique aux ERP de plus de 50 personnes ou plus de 300 m2 de surperficie.

Les indications de changement de direction et de balisage doivent être éclairées, donc placées à
proximité de l'éclairage de secours si ce sont des affiches apposées.

Dans les circulations, les foyer lumineux ne doivent pas être séparés de plus que 15 mètres et
avoir une flux de 45 lm pendant la durée de fonctionnement (1ou 5 heures) .

ii. Éclairage d'ambiance ou d'anti-panique.

Il doit être installé si l'établissement accueil plus de 100 personnes ( 50 en sous sol). Il doit être
allumé en cas de disparition de l'éclairage normal.

Il doit étre de 5 lm/m2 sur la surface du local pendant la duré de fonctionnement (1 ou 5


heures).
Le rapport entre l'inter distance des foyer et la hauteur de pose de ces blocs doit être
inférieur à 4.

III.6.c) Immeuble de Grande Hauteur: IGH

Une réglementation spécifique s'applique aux immeubles de grande hauteur. Par exemple, les
circuits d'alimentation doivent être doublés, les gaines avoir un degré de coupe feu de 2 heures et
les circuits d'éclairage sont séparés des autres circuits électriques.

Cette réglementation est actuellement en révision.

III.6.d) Établissement recevant des travailleurs: ERT

Pour les établissement recevant des travailleurs, ERT, de plus de 20 personnes, l'éclairage
d'évacuation est obligatoire pour les dégagements.

Pour mois de 20 travailleur, il reste obligatoire pur les circulations si les personnes peuvent se
trouver à plus de 30 mètre d'un dégagement commun (une issue) .

Le loi impose en particulier un dispositif d'éclairage de sécurité permettant d'assurer:

l'évacuation des personnes


le mise en oeuvre de la sécurité
l'intervention des secours

III.6.e) Parc de stationnement

la réglementation des ERP s'applique au parc de stationnement couverts de plus de 100 m2

sont exclus de cette réglementation:

les immeuble de d'habitayion de plus de 50 m de haut ( réglement IHG)


Les parcs de plus de 6000 m2 (réglementation environnementale spécifique)

III.6.f) Acces handicapés

les prescriptions d'éclairage qui régissent l'accessibilité des personnes handicapées sont
réglementé par la loi sur "l'égalité des droits et des chances, de la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées" du 11 fèvrier 2005.
III.7) la Réglementation Thermique: RT 2012.

En Application du décret relatif à la directive européenne 2010/31/CE du 19 mai 2010, une


nouvelle réglementation "relative aux caractéristiques thermiques et à la performances énergétique
des constructions" est mise en place. elle remplace la réglementation précédente RT2005.

III.7.a) Introduction.

La RT 2012 doit s'appliquer à compter du 1 er juillet 2011 à certaines constructions puis, à partir
de 2013, il est prévu une généralisation à tous projets de construction.

La RT2012 fixe un maximum de consommation à ne pas dépasser. La consommation


conventionnelle d'énergie primaire est exprimée en kWhep/m2/an. Les surfaces sont comptées
"Surface Hors Oeuvre Nette" (SHON). La consommation énergétique du bâtiment doit prendre en
compte:

le chauffage
le refroidissement
la production d'eau chaude
l'éclairage
la ventilation
Les auxiliaires de ces équipements
Comme dans la réglement thermique précédente, un arrêté fixe, selon les catégories de
bâtiments:

Les caractéristiques thermiques appropriées


une méthode de calcul de la consommation conventionnelle.
la valeur de la consommation maximum.
une méthode de calcule du besoin énergétique pour le chauffage, la climatisation
et l'éclairage.
Des caractéristiques thermiques de référence.
L'objectif de la RT2012 est d'accélérer les économie d'énergie et la réduction des émission de
gaz à effet de serre. A ce titre elle impose un maximum de consommation typique Cmax=50
kWhep/m2/an. Mais elle tient compte des variation climatiques possibles selon les régions.

Remarque: On admet l'équivalence 1 kWh=2.58 kWhep/m2/an

La consommation est évaluée sur un an à partir de la puissance par unité de surface


multiplier la surface considérée et par deux coefficients de correction C1 et C2.

l'éclairement naturel intérieur ,Einat, est calculé à partir de coefficients caractérisant le flux
lumineux naturel, la nature, position et transmission des surfaces vitrées.

1.8 Fl Teq
E Inat = gr 2
R Aecinat 1− R

On se reportera au 1200 pages de la réglementation RT2012 pour le calcul des coefficients de


l'équation ci-dessus...
III.7.b) Définition du Besoin climatique: le Bbio

Pour connaître les besoins en énergie d'un bâtiment, la RT définit 8 zones climatiques auquelles
elle affecte un coefficient bioclimatique Bbio.

Ce coefficient à pour but de d'optimiser les apports solaires, les températures d'été et les apports
de lumière naturelle au cours de l'année entière. Il est la somme pondérée de trois consommations:

le chauffage pour l'hiver


la climatisation pour l'été
l'éclaire annuel
Bbio=2  Bchaud B froid 5 Becl

Le Bbio est calculé selon une méthode donnée par la réglementation elle même, méthode
résumé ci dessous. Ce coefficient est exprimé en nombre de point. Pour le calcul, la puissance
surfacique conventionnelle pour l'éclairage est de 2 W/m2 par tranche de 100 lux. (soit une
réduction de 20% par rapport à la précedente RT2005.)

Pour que le bâtiment soit considéré de qualité conforme à la réglementation, il doit avoir, entre
autre, un coefficient Bbio inférieur à un coefficient Biomax , soit 60 points mais avec modulation,
ainsi qu'une consommation d'énergie primaire Cep inférieure à une consommation limite Cep max.

Le besoin en éclairage artificiel, qui vient en compensation du maque de l'éclairage naturel, est
évalué sous la forme d'un indicateur Becl.

Cet indicateur, particulier à l'éclairage du bâtiment, se décline en sous indicateurs spécifique aux
différentes zones et différents groupes du bâtiments. Ces indicateur sont exprimés en kWhep/( m2
SHON. an).

III.7.c) Méthode de calcul Th-BCE-2012.

i. Lumière naturelle

Pour facilité la méthode, un logiciel informatique sera disponible pour calculé les différents
coefficients: Bio, Cep & Tic (Température intérieur d'été). ce logiciel permet de comparer ces
indicateurs à leur valeurs maximales réglementées.

L'indicateur Bcl est calculé en fonction de l'autonomie des locaux en lumière du jour. Pour ce
calcul, on détermine le nombres d'heures d'occupation des locaux ou l'éclairage naturel est
suffisant, c'est à dire supérieur à une valeur seuil.

Cette nouvelle réglementation apporte plus d'importance encore à la lumière du jour que la
RT2005. Ainsi, les protections solaires sont mieux caractérisées, les apports du ciel lumineux et du
soleil sont pris en compte de façon plus fine, la composante interne su facteur de lumière du jour
est mieux évaluée et enfin cette méthode prend en compte le facteur de transmission des baies
vitrées.

ii. Consommation d'éclairage artificiel

Les niveau d'éclairement à maintenir impacte directement sur la valeur de l'énergie consommée
pour l'éclairage. la RT 2012 , se réfère pour ces niveaux d'éclairement à la norme EN 12464-1 sur
l'éclairage des lieux de travail.

On notera que l'éclairage de sécurité, l'éclairage extérieur, et l'éclairage de valorisation ne sont


pas pris en compte par cet indicateur Cep pour l'éclairage.

Les systèmes de gestion de l'éclairage sont particulièrement mis en valeur par cette méthode de
calcul (coefficient C1 et C2). En particulier, la gestion par découpage du bâtiment en zones autorise
une prise ne compte plus pertinente des systèmes de gestion de l'éclairage ( prise en compte de la
proximité de baies).
La consommation des appareil de gestion de l'éclairage pendant leur période de veille est pris en
compte.

iii.Coefficient C1

Le coefficient C1 est appelé coefficient de pondération des consommations. Il permet de


prendre en compte l'efficacité des systèmes de régulation et de gestion de l'éclairage prévus à
l'installation du bâtiment.

La normes EN 15193 distingue plusieurs modes de gestion:

Interrupteur manuel
programmation horaire et interrupteur manuel
Marche/arrêt automatique
Marche manuel et arrêt automatique.
Les valeur de ces coefficient dépendent de chacun de ces modes mais également du type du
local et de l'activité qui y est pratiquée.

Ces coefficient doivent être les plus petit possible pour baisser les consommations.

A titre d'exemple voici les coefficients C1, non encore validés, prévus pour quelques locaux
(sources AFE) :

type de zone type de local Int. manuel Int. manuel + Marche Marche manuelle
programmation arrêt arrêt automatique
horaire automatique
crèche salle de jeux 0.95 0.9 0.85 0.7
Cité U Chambre sans cuisine 0.6 0.55 0.5 0.4

iv. Coefficient C2

Le coefficient C2 permet de tenir compte de l'apport de la lumière naturelle. Là encore, ce


coefficient est différent selon le choix des 4 modes de gestion:

Interrupteur manuel.
Gradation automatique.
Allumage et extinction par détection de franchissement de seuil d'éclairement.
Extinction automatique par franchissement de seuil d'éclairement.
Le seuil de basculement des capteurs de lumière sont calés selon le respect des normes
d'éclairement des lieux de travail en vigueur. Le placement de ces détecteurs doit permettre leur bon
fonctionnement et assurer la détection des variations de l'éclairement des zones de travail. placer
judicieusement, les systèmes de gradation permettent de compenser la dépréciation du flux des
lampes et celle du local dûe à l'empoussièrement.

La méthode de calcul de la RT 2012 distingue deux cas de figure:

Gradation automatique à éclairement constant.

Selon l'apport de la lumière naturelle, on distingue trois cas:

-si le niveau d'éclairage naturel ne permet pas d'atteindre sur la zone de travail le niveau
minimum d'éclairement à maintenir, alors la gradation des sources artificielles apporte le
complément de lumière pour atteindre d'éclairement à maintenir requis.

-si, l'apport de lumière naturelle permet d'attendre le niveau de l'éclairement à maintenir mais
reste en dessous de deux fois sa valeur, alors le flux des sources d'éclairage artificiel esr
automatiquement réduit de telle sorte que seulement 15 % de la puissance maximale des sources est
utilisées.

-si l'éclairement naturelle est deux fois plus important que l'éclairement à maintenir alors les
lampes doivent être automatiquement éteintes. seul reste dans ce mode la consommation en mode
veille de l'appareillage.

Détection de franchissement de seuil d'éclairement.

Dans ce mode si l'éclairement naturel devient supérieur ( respectivement inférieur) à


l'éclairement à maintenir alors les sources lumineuses sont automatiquement éteintes
( respectivement allumées). On distinguera le mode semi-automatique pour lequel l'allumage est
manuel et l'extinction automatique.

Les valeurs des coefficients C2 sont données par des abaques portant en ordonnées la valeurs du
coefficient et en abscisse l'éclairement naturel intérieur ( Einat) exprimé en lux

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