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Roches ferrugineuses

Nous appellerons roches ferriques toutes les roches qui contiennent plus de 10% de fer, ce
qui correspond à une teneur de Fe2O3 supérieure à 15%. Ce fer peut être présent dans les
roches sédimentaires et résiduelles à l’état d’oxyde (hématite, magnétite), d’hydrate
(goethite, limonite), de carbonate (sidérose), de sulfure (pyrite), ou de silicate (chlorite,
glauconie). Nous avons étudié ici les roches ferriques véritablement sédimentaires. Celles-ci
peuvent être rapportées à deux groupes différents :

1- Minerais d’oxydes (ou minerais de fer).


2- 2- Carbonates de fer (ou bien les roches glauconieuses).

1. Minerais de fer :

Les minéraux ferreux et ferriques bien qu’ubiquistes dans les sédiments de toutes les
époques géologiques, ont tendance à se concentrer dans des formations qui, en raison de
leur importance économique, sont connues sous le nom de « minerais de fer ».

Le fer éliminé des roches lors de leur altération superficielle, est transporté par les eaux
courantes à l’état ionique ou sous forme de complexes. En milieu marin, la présence
d’alcalins et surtout le calcium, entraîne sa précipitation et son dépôt sur le fond. Au cours
de sa diagenèse ce dépôt évolue de différentes façons :

- En milieu réducteur, c’est-à-dire dans les bas-fonds mal aérés, il donne naissance à des
minéraux ferreux, tel que la chlorite, la sidérose et la pyrite.

-Lorsque le milieu est oxydant, ce qui se produit lorsque l’eau de mer est agitée et
renouvelée par des courants, il se transforme en minéraux ferriques et notamment en
hématite ou en goethite.

2-Classification : on distinguent ;
2-1. Minerais oolitiques : La structure de ces minerais rappelle celle des calcaires oolitiques.
Au microscope, on y voit de petites balles juxtaposées à structture concentrique. Dans les
minerais verts, ces oolites sont faites d’une chlorite particulière, la chamosite, ou chlorite de
minerai de fer. Dans les minéraux rouges, leur constituant est la goethite. Il existe parfois
des oolites pyriteuses, mais ce cas est exceptionnel. Les oolites sont enrobées dans un
ciment granulaire fait de calcite, d’argile, de grains de quartz et de divers minéraux
ferrugineux. Les minerais de fer oolithiques ne sont pas tous formés de la même façon.

2.2. Sphérosidérite : L’hydrate de fer colloïdal flottant dans l’eau de mer a pu constituer
parfois des gels dans lesquels le concrétionnement en oolite ne s’est pas opéré. L’existence
de ces minerais, assez rares, n’est évoquée ici que pour ordre.

2.3. Quartzites rubannés à hématite : Ces minerais, appelés également B.H.Q. (banded
hematite quarzites), sont formés d’une alternance de bancs d’hématite et de bancs
quartzeux. Ils constituent des gisements considérables dans les terrains précambriens des
Amériques et de l’Afrique. La genèse de ces minerais pose de nombreux problèmes non
encore élucidés.

2.4. Carbonates de fer = La glauconie : La glauconie est un pigment granulaire bien


constitué, composé de glauconite et un minéral, homéotype ferrique de l’illite, c’est un
minéral accessoire des roches sédimentaires. Mais il arrive qu’elle soit le constituant
principal, ou même unique, de certains dépôts plus accidentels. De tels sédiments méritent
d’être classés parmi les roches ferriques. La glauconie est une illite riche en fer, doit à sa
couleur verte d’être reconnue facilement aussi bien à l’œil nu qu’au microscope. Elle se
présente tantôt sous une forme cryptocristalline, tantôt en grandes lames à faciès de mica.

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