La corrosion est un fléau technologique dont les ravages
ont été particulièrement importants depuis l'utilisation massive des alliages de fer : on a estimé à 15 % de la production annuelle d'acier la perte subie chaque année de son fait.
Les tuyauteries, dont le matériau constitutif le plus
répandu est l'acier non allié, sont particulièrement exposées à ce risque du fait, soit de leur environnement (comme pour les tuyauteries enterrées), soit de leur fonction (transport de fluides corrosifs). Parmi les conséquences qui peuvent être désastreuses, citons pour mémoire :
rupture de capacités sous pression ;
fuite de liquides corrosifs, dangereux ou polluants ; contamination de fluides dans les industries alimentaires ou pharmaceutiques; arrêt prolongé d'unités importantes de production (énergie, pétrochimie, etc.).
Heureusement, depuis une cinquantaine d'années, et en particulier grâce
aux travaux des chercheurs, se sont développées des techniques d'anticorrosion, fondées sur une meilleure connaissance des phénomènes physico- chimiques, qui ont permis de réduire considérablement les risques et, par voie de conséquence, l'importance économique des dommages constatés.
ROLE DES REVETEMENTS DANS LA PROTECTION
DES OUVRAGES
Il ne peut en effet y avoir de sécurité industrielle sans une connaissance technique
approfondie de l'outil industriel.
- Protection par revêtement :.
Elle consiste à isoler le métal du milieu environnant. Le métal uniquement protégé par le revêtement lorsque les causes de corrosion conduisent exclusivement à une forme de corrosion généralisée quantifiable et compatible avec la durée de vie souhaitée. C'est le cas des ouvrages aériens, des ouvrages enterrés dans des milieux homogènes très faiblement corrosifs (zone désertique par exemple) et de certains ouvrages immergés dont la durée de vie requise est très courte (canalisations de puits de production à courte durée d'exploitation par exemple).
Comportement des revêtements de surface métallique :
Par l’effet de protection anodique , c’est le métal de revêtement qui est attaqué, son potentiel étant négatif par rapport à celui du métal de base. Ainsi le fer est protégé anodiquement par le zinc, le cadmium, le chrome.
Par l’effet de protection cathodique, le revêtement, plus électronégatif que le métal
de base résiste mieux à la corrosion du milieu extérieur mais toute discontinuité dans le revêtement (rayure, égratignure) risque d’entraîner une attaque locale plus rapide du métal de base. On protége ainsi le fer par le plomb, le nickel, l’étain ou le cuivre.