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La convergence économique renvoie à la possibilité pour un pays pauvre de rattraper les pays
plus riches en termes de PIB par habitant. Une telle convergence implique que les pays dont
le PIB par habitant est faible doivent avoir une croissance économique plus rapide que les
pays dont le PIB par habitant est plus élevé. Une telle convergence ne s’observe pas à l’échelle
mondiale. Les données de la PennWorld table montrent une absence de corrélation entre PIB
par habitant et taux de croissance de ce même PIB par habitant. Elle s’observe cependant
pour des pays tels que ceux appartenant à l’OCDE ou pour les pays d’Europe. On parle à ce
sujet de convergence de club ou de convergence conditionnelle. Des pays ayant déjà atteint
un certain niveau de convergence tendent à converger. Le modèle de Solow explique assez
bien ces faits. Il prédit que la croissance d’un pays pauvre décélère jusqu’à l’atteinte du sentier
de croissance régulier sur lequel la croissance ne dépend plus que du rythme du progrès
technique. Dans ce cadre, un pays pauvre partageant les caractéristiques structurelles d’un
pays riche aura un taux de croissance plus rapide et convergera donc vers son revenu par
habitant. Le modèle explique la convergence de club. Mais le modèle peut aussi expliquer
l’absence de convergence comme le résultat de différences structurelles entre les pays.
Partie critique : Lorsque le modèle de Solow ne tient pas compte du capital humain, il conduit
à des prédictions absurdes. Ainsi, d’après les calculs de Robert Lucas, l’écart de revenu entre
les Etats-Unis et l’Inde suppose un écart de capital de 1 à 900 qui ne correspond pas à la
réalité. Mais la performance du modèle peut être améliorée en tenant compte du capital
humain à la manière de Mankiw, Romer et Weil. La limite plus profonde du modèle tient au
fait qu’il fait reposer les écarts de revenu persistants sur des écarts de niveau de technologie
et de niveau de capital humain qui restent inexpliqués.
4. Quels sont les effets d’une hausse du taux d’épargne dans le modèle de Solow ? Vous
répondrez en vous aidant d’un ou plusieurs graphiques.
Graphiquement, s définit la pente de la courbe d’I. Si s augmente, la courbe d’I (∂k) se déplace
vers le haut.
Corrélation entre S et I.
Voir TD
5. Quels sont les effets d’une hausse du taux de croissance démographique dans le modèle
de Solow? Vous répondrez en vous aidant d’un ou plusieurs graphiques.
Selon le graphique :
•la croissance démographique réduit bien la part de gâteau de chaque individu à l’état
stationnaire (très Malthusien) et ralentit la croissance transitionnelle mais ne l’empêche pas
pour autant.
•L’augmentation de la population génère une croissance du PIB/tête
Chez Solow, les nouveaux individus épargnent et génère leur propre stock de capital. A l’état
stationnaire, la croissance démographique ne réduit pas le PIB/hab. Le taux de croissance sera
égal à l’augmentation de la population : gY = n.
Problème : la croissance démographique réduit le stock de K => croissance inférieure dans un
pays à forte croissance démographique.
Voir TD
6. Qu’est-ce que l’agent représentatif dans le cadre du modèle de croissance optimal ?
Les préférences des ménages sont telles que leurs choix équivalent au choix d’un ménage
(agent) représentatif qui dispose de toutes les dotations de l’économie. Sa préférence entre
plusieurs biens est identique, son TMS est par conséquent homogène (de degré zéro) par
rapport à ses consommations. L’agent représentatif est parfaitement rationnel, et choisit un
équilibre qui est un optimum de Pareto. Avec un agent représentatif, le taux de préférence
pour le présent pondère le poids des générations futures
7. Qu’est-ce que la condition Keynes-Ramsey aussi appelée équation d’Euler ?
La condition de maximisation inter-temporelle dans le cadre d’une économie simplifiée à
deux périodes :
- L agents vivant deux périodes
- Une économie peuplé de ménages immortels avec un horizon de calcul infini (altruisme)
- Une économie d’agent aux préférences identiques et avec TMS homogène de degré zéro.
- Une économie à système de marché complet ou une économie avec anticipations parfaites
des agents.
La règle d'optimalité intra-générationnelle détermine le TMS intertemporel de l’individu
entre ses consommations sur les deux périodes de sa vie. Il dépend évidemment du rapport
entre le taux d'intérêt et son taux de préférence pour le présent.
C'est la règle d'or : la consommation par tête d'état régulier est maximale lorsque le capital
par tête d'état régulier est tel que la productivité marginale du capital est égale à (x+n+
sigma).
Puisque les capitalistes sont rémunérés à la productivité marginale du capital nette de
l’amortissement et puisqu'il y a arbitrage entre les deux formes d'actif, le capital et les prêts,
on doit avoir l'égalité entre le taux d'intérêt et le taux de croissance de l’économie.
8. Présentez de façon synthétique les trois types de modèle de croissance endogène vus en
cours.
Les travaux de Romer (1986, 1987, 1990) sont à l’origine des théories de la croissance
endogène. Cette dernière est assimilée à un phénomène auto-entetenu par accumulation de
quatre facteurs principaux : le capital physique, la technologie, le capital humain et le capital
public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est
pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.
10. En quel sens l’apprentissage par la pratique peut-il conduire à une endogénéisation de la
croissance ?
Idée générale. Le modèle d’apprentissage par la pratique de Paul Romer fait dépendre la
productivité du travail d’une entreprise du stock de capital accumulé par l’ensemble des
entreprises. Autrement dit, le stock de capital est conçu comme un indicateur du stock d’idées
à disposition des entreprises et générées par l’introduction de nouvelles machines dans les
entreprises. Cette modification de la fonction de production introduit dans le modèle une
externalité. Lorsqu’une entreprise accroit sa demande de capital, elle accroit sa production
mais elle accroit aussi sans le vouloir la production des autres entreprises en générant de
nouvelles idées qui ont la caractéristique d’être non-rivales. (1 point) Obtention d’une
fonction de production agrégée de type AK. Cette modification de la fonction de production
des entreprises permet d’obtenir une fonction de production de type AK. En effet, la chute
de la productivité marginale du capital liée à son accumulation, typique du modèle de Solow,
est compensée par l’effet du stock de capital sur la productivité du travail. (Idéalement
l’étudiant montre comment on dérive la fonction de production agrégée à partir de la fonction
de production d’une entreprise individuelle i) (1 point) Ceci conduit à un phénomène de
croissance endogène. Dans le modèle de Romer (1986), le taux de croissance est décidé par
le ménage représentatif qui calcule l’évolution optimale de sa consommation au cours du
temps. Mais selon la condition Keynes-Ramsay ou équation d’Euler, ce taux dépend
positivement de la productivité marginale du capital. A partir de la fonction de production
précédente, on montre qu’elle dépend de la taille de la population. On obtient ainsi ce qu’on
appelle un effet d’échelle ou un taux de croissance endogène. (1 point) Implication de
politique. L’entreprise individuelle ne tient pas compte du phénomène d’apprentissage par la
pratique ou de la conséquence positive de ses décisions en matière de demande de capital
sur les autres entreprises (elle suppose A donné). Elle a donc tendance à demander trop peu
de capital. Ceci freine l’accumulation de capital et la croissance. Il est possible d’internaliser
l’externalité en subventionnant la demande de capital et en introduisant une taxe forfaitaire
sur les revenus des ménages. De cette façon, l’économie peut atteindre le sentier de
croissance qui serait choisir par un planificateur bienveillant raisonnant directement à partir
de la fonction de production agrégée
11. Montrez comment l’introduction d’une fonction de production d’idées peut transformer
un modèle à la Solow en modèle AK.
Le modèle AK suit les mêmes propriétés que le modèle de Solow (sans PT)
•Fonction de production simple, linéaire
•Même équation d’accumulation du capital :
(-) produits et cette production moindre entraine un apprentissage moindre : les individus ne
tiennent pas compte du fait que leurs idées accroissent la productivité des autres chercheurs
dans le futur. Donc pas assez de recherche et pas de transfert => croissance dans ces secteurs
+ lente.
=> l’équilibre du marché n’est donc pas efficient au sens de Pareto.
13. Expliquez la critique formulée par Charles Jones à l’encontre des modèles de croissance
endogène.
La critique de Charles Jones ou la croissance semi-endogène Jones (1995) « R&DBased Models
of Economic Growth » :
Thèse de Jones: le modèle de Romer (1990) fait intervenir un effet d’échelle qui n’est pas
confirmé par les données empiriques. Doubler le nombre de chercheurs ne double pas le taux
de croissance.
Exemple : Ce que disent les faits d’après Jones, le nombre de scientifiques et ingénieurs
engagés dans la R&D aux Etats-Unis de 1950 à 1988 passe de 160 000 à
1 000 000 = x5. Mais la croissance de la productivité totale des facteurs (TFP) est plutôt
constante.
+ Si on considère la part des chercheurs dans la population : elle augmente aussi fortement
sans que le taux de croissance augmente en proportion
Sa conclusion :
•Effet de duplication réduit la productivité des chercheurs
•Externalités de connaissance moins puissante que ne le propose Romer
Jones critique les modèle AK en notant que les estimations du paramètre α donnent des
valeurs comprises entre 1/3 et 4/5 mais jamais 1. Ces modèles ont donc une base empirique
très fragile.
14. Les théories de la croissance peuvent-elle fournir aux gouvernements des méthodes pour
élever le taux de croissance économique ?
OUI
•Investissement dans l’éducation est de manière générale conseillé
•Modèle de croissance endogène ont permis la croissance des dragons.
•Développement des institutions est toujours favorable.
•Le gouvernement a un rôle à jouer pour corriger les mauvaises allocations des ressources du
marché.
•le gouvernement doit encourager S
NON
• On ne peut pas appliquer le même schéma à tous les pays => erreur faite en AL et en AFR
par le biais du consensus de Washington. Si les institutions ne sont pas similaires, cela ne peut
pas fonctionner.
• Les théories de la croissance sont rarement validés empiriquement et difficilement
applicable à la réalité (simplification) ex. modèle de Solow où simplification de l’économie.
15. Comment Acemoglu, Johnson et Robinson montrent-ils l’importance des institutions pour
la croissance économique ?
Sujet vu en fin de cours avec beaucoup d’étudiants absents. Donc question un peu bonus.
Acemoglu, Johnson et Robinson (2001, 2002) montrent l’importance des institutions pour la
croissance en étudiant un ensemble de pays correspondant aux anciennes colonies
européennes. Ils montrent d’abord un phénomène de « revers de fortune » (fortune reversal)
dans l’ensemble de ces pays. A partir d’indicateurs de degré d’urbanisation et de densité de
population, ils évaluent le niveau de richesse (relative) des différents pays considérés autour
de 1500 et le compare au niveau de richesse (relative) aujourd’hui et en termes de PIB par
tête. Ils montrent ainsi que les pays riches sont devenus pauvres et inversement. (1 point) Ce
phénomène est ensuite relié à l’évolution des institutions dans ces pays. La qualité des
institutions est appréhendée à partir d’une mesure contemporaine produite par l’entreprise
Political Risk Service. Les économistes montrent une corrélation entre la qualité des
institutions aujourd’hui et la croissance connue par les différents pays. Cette corrélation est
expliquée à partir de l’histoire des colonies. De façon générale, les colons auraient introduit
des institutions néfastes à l’industrialisation dans les pays les plus riche en 1500. Ceci est
expliqué de deux façons différentes. Première explication, la richesse existante incitait les
colons à la prédation et la propriété privée n’a pas été protégée. Ce fût l’inverse dans les pays
pauvres en 1500 comme l’Amérique du Nord ou la Nouvelle Zélande. Deuxième explication
invoquée dans l’article de 2002, les maladies épidémiques expliqueraient la différence de
qualité des institutions. Les pays avec un fort taux de mortalité des colons ont été le lieu d’un
système de prédation alors que les pays avec un très faible taux de mortalité ont attiré de
nombreux colons qui ont introduit des institutions favorables à la croissance et au décollage
industriel du début du 19ième siècle.
16. L’ouverture au commerce internationale est-elle favorable à la croissance économique ?
17. Comment l’inégalité des revenus et des patrimoines peut-elle limiter le potentiel de
croissance d’un pays ?
Car la répartition est mauvaise et il y a aura moins d’épargne et donc d’investissement. Il y a
également moins de capacité à faire des études à cause du coût d’opportunité de celles ci.
Donc le capital humain sera moindre et le pt aussi alors il n’y aura pas de croissance car celle
ci croît au taux du pt. Dans le modèle de Solow, elles sont expliquées sous forme de capital
par tête qui donne le taux de rémunération. Les inégalités se creusent parce que même si le
patrimoine des agents pauvre augmente plus vite que celui des riches ils ont moins accès à
l’épargne et donc aux rendements du capital que les riches pour lesquelles la part de l’épargne
dans le revenu pourra être plus élevée. Le progrès technique de la dernière révolution
(internet) accroît le niveau de salaire des agents déjà plus qualifiés car ceux ci ont une
productivité d’autant plus importante par rapport à celle des peu qualifiés. Ces inégalités ont
un effet positif sur l’accumulation du capital qui doit revenir aux entrepreneurs selon Smith
mais un effet négatif sur le niveau de capital humain et donc sur l’innovation.
18. Le modèle DICE de William Nordhaus et ses limites.
Le modèle DICE de William Nordhaus et ses limites. Le modèle DICE (1991) ou « Dynamic
Integrated Model of Climate and the Economy » est un modèle de croissance optimal
augmenté et constitue l’élément central de la réponse néoclassique à la problématique du
développement soutenable. Ce modèle comme le pointe Olivier Godard (2007) suggère que
la poursuite de l’accumulation du capital et la croissance permet aux générations futures
d’être beaucoup plus riches que les générations présentes. En effet, les gains futurs pèsent
moins lourds que les pertes présentes. Les générations futures vont bénéficier de la
croissance continue du PIB et seront plus riches que nous. Cet enrichissement permettra de
gérer plus facilement le changement climatique futur. Cependant c’est l’évaluation
économique qui doit guider la prise décision en matière de lutte contre le changement
climatique. Le changement climatique (externalité) doit être internalisé dans les règles de
décision économique. Cette internationalisation du changement climatique dans le système
économique passe par l’instauration d’un « marché du carbone » par le biais d’un système de
permis négociables ou d’une taxe. De plus, Martin Weitzman pense que le modèle de DICE
sous-estime l’incertitude qui entoure le processus de réchauffement climatique. En effet, le c
dans l’atmosphère n’a jamais été observé depuis 800 000 ans et il ne s’est jamais produit à
une telle vitesse. Il existe une probabilité non nulle que le réchauffement atteint les 12°C. De
plus, les modèles courants ignorent la possibilité que le réchauffement conduise à relâcher
dans l’atmosphère des gazes à effet de serres piégés dans la toundra et sous l’océan
(méthane, clathrate).