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Suivi et contrôle des opérations d’adduction d’eau potable

et d’assainissement
Objectifs pédagogiques généraux du cours

L’objectif général de ce cours est de donner les outils techniques et administratifs pour le
suivi contrôle des opérations d’adduction d’eau potable et d’assainissement.

Ce cours permettra à l’étudiant de :


• savoir les différentes étapes d’un projet d’adduction d’eau potable et d’assainissement
puis les différents acteurs en interaction;
• savoir lister les outils et équipements nécessaires à la réalisation des opérations
d’adduction d’eau et d’assainissement ;
• savoir réaliser des opérations d’adduction d’eau potable et d’assainissement (pose de
canalisation et activités connexes) ;
• savoir les différents documents techniques et administratif nécessaires pour le suivi et
contrôle ;
• Assurer le suivi et le contrôle des opérations d’adduction d’eau potable et
d’assainissement : Aspects techniques (réalisations physiques, vérifications des notes de
calcul, réalisation des différentes pièces dessinées), Aspects administratifs et financiers.

Pré requis :
L’apprenant qui rejoint ce module doit impérativement avoir des connaissances en
Topographie, Ecoulement en charge, Ecoulement à surface libre, Technologie des
canalisations, Génie civil –béton, Organisation des réunions

Consignes :
Confère bibliographie

Ce document s’adresse aux opérateurs publics ou privés chargés des,


• opérations de réalisation des réseaux d’eau potable et/ou d’assainissement.
• Opérations de de suivi et/ou contrôle des travaux de pose des réseaux d’eau potable et/ou
d’assainissement.

Le contrôle des opérations de réalisation s’exerce à deux niveaux.


- Au niveau interne : le chargé des opérations de réalisation dispose en son sein d’une
équipe de surveillance contrôle ;
- Au niveau externe : le maître d’ouvrage ou son représentant assure un contrôle
externe.

Auteur (s) Mr. Bega Ouedraogo Date de création Décembre 2019

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Table des matières
Mots clés
Contrôle de travaux, Suivi de travaux, Eau potable, Assainissement,

Introduction générale

CHAPITRE 1 : TECHNOLOGIE DES PRESSIONS DES


CANALISATIONS, ROBINETTERIES ET PIECES DE RACCORDS

CHAPITRE 2 : DOMAINES D’EXERCICES DE LA MISSION DE SUIVI


CONTROLE

2.1. Définitions
2.1.1- Contrôle des travaux
2.1.2- Surveillance des travaux
2.2. Les objectifs du suivi-contrôle
2.3. Les tâches du chargé de suivi-contrôle
2.4. Références pour l’exercice de la mission de suivi contrôle

CHAPITRE 3 : ETAPES ET ACTEURS D’UN PROJET

3.1. Les acteurs en inter action dans le cadre des projets


3.2. Principales étapes d’un projet

CHAPITRE 4 : PRINCIPALES OPERATIONS D’AEP ET


D’ASSAINISSEMENT

4.1. Nature des travaux


4.2. Les activités de suivi contrôle

CHAPITRE 5 : PREPARATION & EXECUTION DES TRAVAUX

5.1. Opérations préliminaires aux travaux


5.1.1. Etudes géotechniques
5.1.2. Enquêtes préalables
5.1.3. Accès, installation et emprises du chantier
5.1.3.1. Travaux en domaine public
5.1.3.2. Travaux en propriété privée
5.1.3.3. Signalisation
5.1.4. Organisation des chantiers
5.1.4.1- reconnaissance du chantier –piquetage
5.1.4.2- conditions d’acceptation des produits sur le chantier
5.2. Livraison et transport
5.3. Exécution des travaux
5.3.1. Généralités
5.3.2. Elimination des venues d’eau
5.4. Exécution des fouilles
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5.4.1. Généralités
5.4.2. Ouverture des tranchés
5.4.3. Pose & Assemblage des tuyaux
5.4.3.1. Techniques de pose des tuyaux
5.4.3.2. Techniques d’assemblage des tuyaux
5.5. Pose d’équipements nécessaires au bon fonctionnement des réseaux
5.5.1. Ventouses et purgeurs d’air
5.5.2. Les équipements hydrauliques /ouvrages de génie civil

CHAPITRE 6 : REMBLAYAGE DES TRANCHEES ET REMISE EN


ETAT DES LIEUX

6.1. Matériaux et disposition des remblais


6.2. Remblai supérieur en zone rurale
6.3. Remblai supérieur en milieu urbain
6.4. Conduites installées en terrain roche
6.5. Remise en état du sol et des clôtures

CHAPITRE 7 : TECHNIQUES DE REPRISE DES POUSSEES


EXERCEES SUR LES PAROIS DES CONDUITES

7.1. Les poussés sur les parois


7.2. Techniques de reprise des poussées
7.2.1. Les butées
7.2.2. La technique

CHAPITRE 8 : EPREUVE DES CONDUITES

8.1. Conditions de réalisation des épreuves des conduites


8.2. Préparation des épreuves
8.3. Fourniture et qualité de l’eau
8.4. Mise en eau & Mise en pression
8.4.1. Pression d’épreuve des conduites
8.4.1.1. Modalité des épreuves –cas des matériaux autres que le
polyéthylène-
8.4.1.2. Modalités des épreuves –cas du Polyéthylène
8.4.2. Mise en conformité et épreuves supplémentaires
8.4.3. Procès-verbal

CHAPITRE 9 : NETTOYAGE, DESINFECTION ET RACCORDEMENT


AU RESEAU

CHAPITRE 10 : LES BRANCHEMENTS

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CHAPITRE 11 : LES PIECES DESSINEES

11.1. Les plans d’exécution


11.2. Dossier de récolement
11.3. Représentation de la robinetterie, des pièces de raccord et des équipements
11.4. Représentation des équipements de tête de forage
11.5- Dispositif de by-pass entre les conduites de refoulement et de distribution

CHAPITRE 12 : EQUIPEMENTS ET OUTILLAGE NECESSAIRES AUX


OPERATIONS D’AEPA

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Bibliographie

• Fourniture et pose de conduites d’adduction et de distribution, Fascicule 71 –Fascicule


spécial N° 2003 - 4
• Manuel Métier Réseaux, Mai 2007 – version 3, Lyonnaise des Eaux
• « Robinetterie et raccords pour l’eau potable », SAINT-GOBAIN /PAM
• Adduction et distribution d’eau potable /Solutions de verrouillage des canalisations en
fonte ductile. Nouveautés édition 2012 : Standard Vi DN 350 à 600 ; Natural Universal
DN 80 à 600 ; Universal Ve DN 700 à 1200. Conformité EN 545:2010 et ISO 2531:2009.
• SAINT-GOBAIN / PAM
• Prescriptions techniques pour la conception et la réalisation des ouvrages d’eau,
Montpelier Direction de l’Eau et de l’Assainissement : Octobre 2014

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Introduction générale
Le présent document s’applique aux conduites d’adduction et de distribution d’eaux
brutes et d’eaux de consommation et les conduites d’eaux usées.
Le document est bâti sur les principes les chargés de suivi contrôle devrait être apte à :
contrôler les opérations d’adduction d’eau potable et d’assainissement, il est capable
soi-même de les réaliser,
maîtriser le rôle et le principe de fonctionnement des équipements est une condition
nécessaire pour mieux réaliser ou contrôler son installation,
poser des canalisations et des équipements hydrauliques avec une vision des
conditions d’exploitation et de maintenance ultérieures,
contrôler les notes de calcul du chargé d’étude et/ou de l’entreprise.
N.B. : Les opérations d’adduction d’eau potable et diffèrent peu de celles
d’assainissement.
Le document s’appuie fortement sur le Fascicule 71 –Fascicule spécial N° 2003 – 4 du
ministère français de l’Equipement, des Transports et du logement, du tourisme et de la mer et
les documents techniques Saint Gobain –PAM canalisation.

Généralités
Le Service d’Eau ou Service d’eau potable regroupe l’ensemble des ouvrages qui permettent
de prélever l’eau dans la ressource, de la rendre conforme aux normes de qualité, de la mettre
en pression et à la disposition de l’abonné.
Un Service d’Eau Potable est un ensemble cohérent :
d’ouvrages de mobilisation des ressources en eau : forage, barrage et d’aménagements
de prise d’eau de surface;
de réseaux hydrauliques comportant des conduites d’adduction et de
distribution. Sur ces réseaux on retrouve des ouvrages de génie civil : butées,
chambres de vannes, regards pour ventouses et vidanges ;
d’ouvrages de traitement ;
d’ouvrages de stockage : réservoirs de distribution et bâches ;
d’équipement de pompage;
Un service d’assainissement est un ensemble cohérent :
d’ouvrages de collecte et de transport des eaux usées (réseaux hydrauliques et
ouvrages connexes)
d’équipements de pompage (station de relevage)
d’ouvrages de traitement –épuration-
Il ne faut pas confondre le Service d’Eau avec le Service des Eaux qui dans son acception
habituelle est l’organisme qui gère le service d’eau (aussi parfois le service de
l’assainissement) que la gestion soit déléguée ou en régie.
Le service des eaux est structuré en directions, services, sections administratifs ou techniques.
Champ d’application
Le présent document est applicable aux fournitures et pose de conduites d’eau, robinetterie,
branchements et accessoires
Chapitre 1 : Terminologie des pressions des canalisations, robinetterie, pièces de raccord,
équipements hydrauliques.
Introduction

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La maîtrise de la terminologie des pressions est nécessaire pour le choix des PN des
canalisations, de la robinetterie, des pièces de raccord et des équipements hydrauliques.
L’entreprise chargée des réalisations soumet avec des fiches de caractéristiques techniques.
Le chargé de contrôle est déjà sollicité à l’évaluation des offres techniques pour les
fournitures ou les fournitures et pose.

Objectifs spécifiques
donner aux apprenants les informations techniques et technologiques nécessaires pour
la réception des canalisations et des équipements hydrauliques,
donner aux apprenants les informations techniques et technologiques sur les
conditions de pose des canalisations et des équipements hydrauliques.
Contenu
les opérateurs et leurs pressions caractéristiques ;
les critères de choix des PN des conduites.

Les opérateurs et leurs références de pression


Appellation
Opérateur Abréviation Désignation complète
DP Pression de calcul en régime
permanent
Concepteur MDP Pression maximale de calcul
STP Pression d'épreuve du réseau
PFA Pression de fonctionnement
admissible
Fabricant PMA Pression maximale admissible
PEA Pression d'épreuve admissible
OP Pression de fonctionnement
Utilisateur SP Pression de service

Remarque
La PN correspond à la valeur en bar d’une pression d’eau intérieure maintenue
constante que l’élément de canalisation peut supporter sans défaillance et avec une sécurité
convenable pendant la durée de vie prescrite par le fabricant.
Généralement PN ≈ PFA, PMA ≈ 1,2*PFA
Les canalisations utilisées généralement utilisées en AEP sont de PN qui vont de 6 à 25 bars.
Pour l’assainissement, écoulement gravitaire la PN est de 4 bars.
Remarques
Lors du choix d'une canalisation et/ou d'un composant, il faut s'assurer que les inégalités ci-
dessous sont respectées.
DP (concepteur) ≤ PFA (fabricant)
MDP (concepteur) ≤ PMA (fabricant)
STP (concepteur) ≤ PEA (fabricant)

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Chapitre 2 : Domaines d’exercice de la mission de suivi et contrôle
Introduction

Dans le cadre d’un projet d’AEP et d’assainissement des activités de suivi contrôle
sont réalisées à diverses étapes. Il convient de préciser que les activités de suivi contrôle dont
il est question dans le présent document s’appliquent aux réseaux, équipements et ouvrages
hydrauliques d’adduction et d’assainissement.
Objectifs spécifiques :
situer l’apprenant sur le contenu et les domaines d’exercice de la mission de suivi
contrôle,
situer l’apprenant sur le contenu de la mission de suivi contrôle,
montrer à l’apprenant les documents techniques et administratifs sur lesquels il devrait
s’appuyer pour exercer sa mission.

Contenu
- définitions,
- les tâches des différents acteurs,
- les documents de base pour le suivi contrôle.

Pour mener à bien sa mission de suivi contrôle, le chargé devrait,


disposer des documents relatifs au projet ;
connaître les différents acteurs en interaction dans le projet depuis l’initiation à la
mise en exploitation ;
connaître les différentes étapes du projet depuis l’initiation à la mise en exploitation ;
savoir soi-même réaliser les opérations d’AEPA ;
savoir organiser les opérations de suivi contrôle

Les missions de contrôle peuvent porter sur,


- les études : conception et dimensionnement,
- les réalisations,
- l’exploitation et la gestion ;
- la qualité de l’eau distribuée ;

Le présent cours traite essentiellement du suivi et contrôle des travaux


Seront également abordés les équipements hydrauliques des têtes de forage et des
réservoirs de distribution.
Spécifiquement il portera sur :
L’acceptation des matériaux sur le chantier,
La pose des canalisations,
La réalisation des branchements,
Les équipements hydrauliques des réservoirs et des têtes de forage,…);
Les opérations de vérification de la qualité des travaux de pose : essai de pression

La partie génie civil de l’AEP


o Butées (coude, té, vanne ;
o Regards (ventouse, vidange…..)

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o Chambres de vanne,
o Petits génie civil (bouche à clé, borne incendie…)

2.1- Définitions
2.1.1- Contrôle de travaux
Il s’agit de directives données aux entrepreneurs pour qu’ils respectent et appliquent les
plans et prescriptions qui ont été établis contractuellement.
En général un contrôle de chantier se limite à un passage sur chantier par semaine. La
fréquence du contrôle va dépendre du type de travaux et du stade de réalisation. Elle ne sera
sans doute pas constante : au-delà des fréquences arrêtées en commun accord, le chargé de
contrôle peut procéder à des contrôles inopinés.
Les échanges tenus lors des passages sont consignés dans un rapport de chantier que le
maître d’œuvre tient à la disposition du maître d’ouvrage et des autres acteurs concernés.

2.1.2- Surveillance des travaux


La surveillance implique une présence régulière quotidienne sur chantier et induit presque
un lien de subordination entre entrepreneur et maître d’œuvre.
Cette surveillance permanente serait peu constructive sur chantier pour les entreprises et
excessivement chère pour les maîtres d’ouvrage.

2.2- Les objectifs du suivi contrôle des opérations d’adduction chantier sont :
- délivrer les ordres de service, établir tous les procès-verbaux nécessaires, procéder aux
constats contradictoires, organiser et diriger les réunions de chantier,
- organiser les approvisionnements,
- assurer la gestion des délais et des éventuelles pénalités de retard,
- s’assurer de la conformité entre les documents du marché, les documents d’exécution
et l’exécution des travaux par des visites régulières, mais aussi inopinées,
- assurer la gestion financière du chantier.
Les documents généralement établis par le contrôle sont :
- notes de service,
- ordres de service,
- procès-verbaux,
- bons de commande,

2.3- Les tâches du chargé de suivi contrôle


Le suivi et/contrôle de chantier est matérialisé par,
- la planification –programmation- de réalisation dans le délai contractuel,
- les réunions de chantier,
- les approvisionnements,
- la gestion des délais en rapport avec la planification,
- le contrôle de la qualité des travaux,
- la gestion financière.

2.4- Références pour l’exercice de la mission de contrôle


- Le Cahier des Clauses Techniques Générales –C.C.T.G.-
- Le Cahier des Clauses Administratives Générales –C.C.A.G.-,

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Il sert au bureau d’études pour l’élaboration du Cahier de Clauses Techniques Particulières –
C.C.T.P.- et le Cahier des Clauses Administratives Particulières –C.C.A.P-.
- L’Avant-Projet Détaillé –APD- comportant les plans d’exécution ;
- Le Cahier des Clauses Techniques Particulières –C.C.T.P.-,
Ces documents fournissent à l’entrepreneur tous les éléments nécessaires à l’élaboration de
son offre technique et financière. Ils sont des repères pour l’exécution et pour le contrôle des
travaux.

Remarque
Les parties, entrepreneur et maître d’œuvre pourraient être amenés à se référer aux documents
ci-dessus :
- Cahier des Clauses Techniques Générales –C.C.T.G., document de base pour
l’élaboration du Cahier des Clauses Techniques Particulières –C.C.T.P.-,
- Cahier des Clauses Administratives Générales –C.C.A.G.-, document de base pour
l’élaboration du Cahier des Clauses Administratives Particulières C.C.A.P.

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Chapitre 3 : les étapes et les acteurs d’un projet d’AEP et/ou
d’assainissement
Introduction
Le contrôleur de chantier de travaux travail dans le contexte d’un projet et est en interaction
avec d’autres acteurs. Le projet comporte des étapes auxquels sont liés des acteurs.

Objectifs spécifiques
Situer le chargé de suivi contrôle dans la chaîne d’un projet ;
Donner au chargé de suivi contrôle l’environnement de travail dans la vie d’un projet ;

Contenu :
Les étapes d’un projet d’AEP et/ou d’assainissement ;
Les acteurs en inter action dans le cadre des projets ;
Les documents de base pour la réalisation et pour le contrôle

3.1- Acteurs en interactions dans le cadre des projets,

Le Maître d’Ouvrage et maîtrise d’ouvrage


Le maître d’ouvrage est la personne pour qui est réalisé le projet. Il a un rôle dans les
interactions vis-à-vis des tiers.
Le maître d’ouvrage est à l’origine de l’idée de base du projet et représente, à ce titre les
utilisateurs finaux. Son rôle essentiel est de fixer formellement les objectifs du produit à
réaliser « coût, délai, performance ».
Très souvent le maître d’ouvrage n’a ni les compétences et/ou ni le temps de jouer ce rôle lui-
même. Il met alors en place une organisation, qui assurera en pratique la continuité. C’est
cette organisation qui s’appelle généralement la maîtrise d’ouvrage.
Il appartient à la maîtrise d’ouvrage,
de s’assurer de la faisabilité et de l’opportunité de l’opération envisagée ;
de définir dans un programme, les objectifs de l’opération et les besoins qu’elle doit
satisfaire ;
de relever les contraintes et exigences relatives à la réalisation et à l’utilisation de
l’ouvrage ;
d’arrêter l’enveloppe financière prévisionnelle et de s’assurer du financement.

Le maître d’ouvrage peut alors,


- Soit s’appuyer sur les conseils et les avis d’organismes disposant de toutes les
compétences nécessaires : cela constitue l’assistance à la maîtrise d’ouvrage.
- Soit déléguer une partie de ses responsabilités à un organisme plus compétent
techniquement tout ou partie : cela constitue la délégation à la maîtrise d’ouvrage.

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En résumé
Déléguer sa maîtrise d’ouvrage c’est demander à un autre acteur généralement plus
compétent techniquement de décider à sa place.
Avoir recours à une assistance à la maîtrise d’ouvrage, c’est demander des conseils à un
autre acteur plus compétent pour pouvoir mieux décider soi-même.
La maîtrise d’œuvre
Cela concerne l’ensemble des tâches relatives à la réalisation de l’ouvrage. Œuvre = travaux
de réalisation de l’ouvrage = installation terminée = résultat de réalisation.
Dans certains milieux professionnels, le maître d’œuvre désigne l’entrepreneur en charge des
travaux, en charge de la réalisation.
La réalisation peut se faire sans ou avec un maître d’œuvre
Réalisation sans maître d’œuvre
Le maître d’ouvrage a la responsabilité de faire réaliser l’ouvrage. Il peut donc lui-même
organiser le travail des différentes entreprises nécessaires. Il recrute les entreprises et passe
avec elles des contrats en spécifiant les résultats et qualités attendus. Il contrôle leur travail ou
charge un assistant au maître d’ouvrage de ce contrôle.
Réalisation avec maître d’œuvre
Lorsque la réalisation de l’ouvrage devient complexe et dépasse les compétences du
maître d’ouvrage, il confie ces tâches à un maître d’œuvre désigné par Ingénieur Conseil ou
Maître d'œuvre délégué : bureau d’études recruté pour le suivi-contrôle technique et financier
des travaux. Il sera tenu de mettre en œuvre tout ce qui sera nécessaire pour réaliser l’ouvrage
tel que voulu par le maître d’ouvrage.

3.2- Principales étapes d’un projet


Etape 1 : Identification /Initiation
- Idée de projet et diagnostic ;
- Organisation du projet ;
- Etude de faisabilité.
Etape 2 : Conception
- Conception technique ;
- Elaboration des mesures d’accompagnement ;
Etape 3 : Réalisation /Suivi et contrôle des travaux
La réalisation intervient à l’issue des études d’Avant Projet Détaillé –APD-. La
réalisation comprend aussi bien les travaux et les équipements que la mise mise en œuvre des
mesures d’accompagnement.
Une surveillance est assurée l’entreprise adjudicatrice des travaux
Le contrôle est mené parallèlement aux travaux de réalisation. Les acteurs sont
différents.
Remarque :

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On retrouve des activités de suivi contrôle à toutes les étapes d’un projet, mais c’est
celles qui portent sur les actions de réalisation qui intéressent le présent cours.
Domaines d’exercice de la mission de suivi et contrôle
Les missions de contrôle peuvent porter sur,
- les études : conception et dimensionnement,
- les réalisations,
- l’exploitation et la gestion ;
- la qualité de l’eau distribuée ;

Le présent cours traite essentiellement de suivi et contrôle des opérations d’adduction


d’eau potable et d’assainissement.
Seront également abordés les équipements hydrauliques des têtes de forage et des
réservoirs de distribution.
Spécifiquement il portera sur :
L’acceptation des matériaux sur le chantier,
La pose des canalisations (ouverture de tranchée, pose des canalisation, remblais…)
La réalisation des branchements,
Les équipements hydrauliques des réservoirs et des têtes de forage,…);
Les opérations de vérification de la qualité des travaux de pose : essai de pression
La partie génie civil de l’AEP
o Butées (coude, té, vanne ;
o Regards (ventouse, vidange…..)
o Chambres de vanne,
o Petits génie civil (bouche à clé, borne incendie…)

Pour mener à bien sa mission de suivi contrôle, le chargé devrait,


disposer des documents relatifs au projet ;
connaître les différents acteurs en interaction dans le projet depuis l’initiation à la
mise en exploitation ;
connaître les différentes étapes du projet depuis l’initiation à la mise en exploitation ;
savoir soi-même réaliser les opérations d’AEPA ;
savoir organiser les opérations de suivi contrôle

Etape 4 : Réception /mise en exploitation


Etape 5 : Gestion, exploitation et maintenance

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Chapitre 4 : Principales opérations d’AEP et d’Assainissement
Introduction :
Les opérations d’adduction d’eau potable comportent un certain nombre de travaux
spécifiques, qu’il convient de porter à la connaissance du chargé du suivi contrôle.

Objectifs spécifiques :
lister les différents types de travaux entrant dans les opérations d’adduction d’eau
potable et d’assainissement ;
lister les différentes tâches du chargé du suivi contrôle des opérations d’adduction
d’eau potable et d’assainissement ;

Contenu :
nature des travaux auxquels s’applique la mission de suivi contrôle,
activités de suivi contrôle,
les documents produits dans le cadre des activités de suivi contrôle.

4.1- Nature des travaux


Les travaux qui sont traités dans ce cours portent sur la fourniture et la pose des
canalisations d’adduction et de distribution d’eau.
En général les travaux y relatifs comprennent
- la fourniture des tuyaux, des pièces de raccords et des appareils d’équipement,
- les travaux de terrassement (ouverture fermeture des tranchées),
- la pose des appareils de robinetterie et des équipements hydrauliques,
- la réalisation des branchements,
- l’exécution de travaux complémentaires nécessaires pour la pose des tuyaux et
branchements et la remise en état des lieux,
- le rétablissement provisoire et/ou le rétablissement définitif des voies de circulation,
- la construction des ouvrages en maçonnerie ou en béton armé qui constituent
l’accessoire de la conduite : regards, massifs d’encrage, butées, fourreaux pour
traversées,
- les épreuves, le lavage et la désinfection des conduites,
- éventuellement les travaux de dépose, repose, modification, remplacement des
conduites ou branchements existants y compris leurs accessoires.

4.2- Les activités de suivi et de contrôle


Elles sont d’ordre technique et administratif
• Prestations d’ordre technique de contrôle
Les activités de contrôle porte sur,
− contrôle de la qualité et réception des canalisations et des équipements ;
- contrôle de la pose des canalisations des réseaux hydrauliques : (ouverture des tranchées –
largeur, profondeur-, remblai de pose) ;
− organisation et gestion des essais périodiques de pression ;
− lavage désinfection des canalisations ;
− suivi de l'avancement des travaux et prises des mesures correctives ;

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− vérification du métré ;
− élaboration des décomptes physiques (volume de travaux réalisés) ;
− vérification des plans de récolement ;
− réception provisoire des ouvrages et des documents à fournir par l’entreprise.

• Prestations d'ordre administratif :


− préparation de l’ordre de service rappelant l’ensemble des documents contractuels à
préparer et à remettre à la mission de contrôle : cautionnements d'avance de démarrage, de
bonne exécution et de retenue de garantie, polices d'assurances, autres documents ;
− traitement des demandes d’avance de démarrage sous réserve d’une caution bancaire;
− traitement des éventuelles demandes de nantissement en banque ;
− suivi de l’exécution du Plan d’Assurance Qualité ;
− organisation et animation des réunions de chantiers sanctionnées par un procès-verbal ;
− prise des métrés et des attachements contradictoirement avec l'entreprise ;
− établissement des certificats pour paiement ;
− vérification des décomptes mensuels des travaux établis et présentés par l'entreprise ;
− élaboration des rapports d'activités mensuels sur l’avancement des travaux ;
− élaboration d’un rapport final sur le déroulement du chantier ;
− etc….
Les réceptions sur site seront prononcées en présence des principaux acteurs.
• Réception partielle : elle intervient dans le cas où, une ou des parties des réalisations
peut être exploitée indépendamment de l’ensemble.
• Réception provisoire
− conformité des travaux de réalisation avec les spécifications du DAO –CCTP-;
− livraison au complet, installation conforme ;
− conformité des performances des équipements avec les caractéristiques annoncées
(pompe, groupe électrogène, …) ;
− documentation et manuels fournis en français.
Elle est généralement faite en deux séquences :
o une ou des séquence(s) purement technique(s) –visite de pré réception- à laquelle sont
obligatoirement conviés les techniciens professionnels du domaine ;
o une séquence administrative à laquelle sont conviés tous les acteurs. Elle n’intervient
que quand les réalisations sont techniquement acceptées par les parties techniques
commises à la réalisation, au suivi contrôle.
La réception provisoire fera l’objet d’un procès-verbal signé contradictoirement par les
représentants du maître d’œuvre, de l’Entreprise, du maître d’ouvrage et/ou maîtrise
d’ouvrage.
Le montant total du marché est décaissé, déduction faite de la caution de garantie pour bonne
exécution.
• Réception définitive
Elle intervient à l’issue de la période de garantie. Là également, il y a une ou des prés visite
(s) technique (s).

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Si la réception définitive est prononcée, alors intervient la levée de la caution pour bonne
exécution.

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Chapitre 5- Préparation /Exécution des travaux
Introduction
Les travaux sont organisés dans une logique cohérente d’organisation de réalisation. Ils
doivent être réalisés dans un environnement de sécurité et de conditions de bonne exécution.

Objectifs spécifiques
Donner au chargé de contrôle, les préalables aux travaux (organisation sécuritaire des
chantiers et conditions d’acceptation puis de stockage des produits) ;
Donner au chargé de contrôle le déroulement chronologique des travaux ;
Donner au chargé de contrôle les modalités d’exécution des travaux.
Contenu
Opérations préliminaires,
Livraison et transport & stockage,
Exécution des travaux.
5.1- opérations préliminaires aux travaux
5.1.1- Etudes géotechniques
La consistance des études géotechniques est fonction de l’importance du projet et des risques
encourus.
Les résultats de l’étude géotechnique préalable sont fournis par le maître de l’ouvrage en
annexe du C.C.T.P. afin de permettre à l’entrepreneur d’adapter ses propositions techniques
aux difficultés susceptibles d’être rencontrées.
La prise en compte des conditions géotechniques dans l’établissement du projet est
complétée par un suivi au moment des travaux. Ce suivi est assuré contradictoirement par le
maître d’œuvre et l’entrepreneur.
Au moment de l’exécution, il y a lieu de s’assurer que les dispositions prévues sont
effectivement appropriées. Dans le cas contraire, l’entrepreneur soumet au maître d’œuvre des
dispositions adaptées aux conditions de chantier réellement rencontrées.
5.1.2- Enquêtes préalables
Elles consistent à identifier /repérer sur le terrain,
- les réseaux de télécommunication enterrés ;
- les conduites de distribution ou d’évacuation d’eau ;
- les conduites de transport d’énergie (gazoducs, oléoducs, câbles électriques) ;
- etc…
Ces informations sont à communiquer aux entrepreneurs lors de la consultation. L’absence de
ces informations peut avoir des incidences sur la sécurité des personnes et des biens,
l’environnement, sur les conditions ou les moyens d’exécution et, en conséquence sur les prix
à proposer par les entrepreneurs.

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5.1.3- Accès – installations et emprises du chantier
Il est très fortement recommandé que l’emprise soit constituée d’une bande de 12m de largeur
et avec une largeur des voies d’accès non inférieure à 4 mètres.
La largeur d’emprise nécessaire à une bonne exécution des travaux peut être
augmentée suivant le diamètre, la profondeur et la tenue du terrain et des conditions
d’exécution (fouilles talutées, travaux de battage, bardage, dépôt de terre, etc…).
On distinguera les situations ci-dessous :

5.1.3.1- Travaux en domaine public


Le maître de l’ouvrage ou son représentant précise, avant le commencement des
travaux, toutes les prescriptions et autorisations obligatoires pour accéder sur le chantier, à
toutes les installations et à son emprise.
Il délimite les emplacements mis à la disposition de l’entreprise pour les installations
de chantier, ainsi que les lieux de stockage. Il précise les largeurs d’emprise réservées à la
réalisation des travaux et éventuellement la longueur maximum des tronçons neutralisés.

5.1.3.2- Travaux en propriété privée (se référer à législation en vigueur dans le pays)
Avant toute intervention en propriété privée un droit d’occupation temporaire établi entre le
maître de l’ouvrage et le propriétaire est nécessaire. Pour éviter toute contestation ultérieure, il
sera procédé contradictoirement avec les propriétaires intéressés, à l’établissement d’un état
des lieux. Au besoin on établira un état exact des limites séparatives des propriétés en
recourant à un homme de l’art.

Les indemnités éventuelles pour occupation temporaire et pour servitudes relatives à


cette zone sont à la charge du maître de l’ouvrage.
Le maître de l’ouvrage fournit à l’entrepreneur des copies des pièces concernant les
autorisations de passage en terrain privé et éventuellement les servitudes.

5.1.3.3- Signalisation & Protection


Pour être efficace, la signalisation temporaire est :
- adaptée au chantier afin d’assurer la sécurité du personnel et des usagers ;
- Cohérentes pour ne pas donner des instructions contradictoires avec celles de la signalisation
permanente ;
- crédible : la nature et la position des panneaux doivent évoluer en fonction des risques et de
l’avancement du chantier ;
- lisible : éviter la concentration de panneaux, ne pas les placer trop bas par rapport au sol ;
- stable : caler les panneaux afin qu’ils supportent les effets des conditions atmosphériques et
de la circulation
Avant de commencer un travail sur la voie publique, le balisage et les panneaux de
signalisation temporaire de chantier sont mis en place.

Selon la nature, l’importance, la durée et le voisinage, les chantiers sont signalés et


protégés par des dispositifs adaptés.

17
5.1.4- Organisation des chantiers
5.1.4.1- Reconnaissance du chantier – Piquetage
La reconnaissance, après réception des réponses à la déclaration d’intention de
commencement des travaux (DICT) est effectuée contradictoirement et comporte la
vérification de la conformité de la plate-forme livrée à l’entrepreneur et des pièces du
marché. Il est procédé au piquetage des ouvrages.
L’entrepreneur procède, avant l’exécution du piquetage général, à la reconnaissance
des conduites, câbles et/ou autres ouvrages souterrains, s’il y a lieu par des sondages décidés
par le maître d’œuvre.

5.1.4.2- Conditions d’acceptation des produits sur chantier


Deux situations existent :
Cas des produits fournis par le maître de l’ouvrage
Cas des produits fournis par l’entrepreneur
Dans les deux cas l’entrepreneur et le chargé de suivi contrôle se réfèreront aux dispositions
prescrites dans le C.C.A.G.
Le chargé de réception des tuyaux, pièces de raccord et robinetterie doit s’assurer que
toutes les obligations résultant des C.C.T.P. du marché sont respectées.
Remarque :
Généralement des échantillons sont joints à la soumission avec les fiches techniques. Des
fiches techniques doivent également être jointes à la livraison.
A la réception des tuyaux, une attention doit être accordée aux
- éléments d’assemblage,
- revêtements intérieurs et extérieurs,
- déformations sur le corps et sur les bouts des tuyaux

5.2- livraison et transport


Cas d’un marché de fourniture et pose
Le chargé de la fourniture et pose transporte, décharge et range les pièces et tuyaux soit dans
des dépôts ou soit à pied d’œuvre. Les emplacements mis à disposition de l’entreprise pour le
stockage sont de la responsabilité du maître d’ouvrage. Ils sont précisés dans le C.C.T.P.
Cas d’un marché de pose sans fourniture
Le maître d’ouvrage approvisionne les fournitures
Dans les deux cas de figure les points d’attention sont les conditions de transport et de
stockage.
- Transport

- Stockage
Les fournitures sont stockées et conservées conformément aux normes et/ou aux
prescriptions techniques du fabricant afin d’éviter toute détérioration.
Les conditions de stockage visent en particulier à se prémunir contre les modifications
géométriques, les efforts excessifs et l’action du rayonnement solaire.
Les conditions de stockage sont données par le fabricant.
18
Dispositions de stockage et/ou de transport

Stockage des tubes en PVC : gerbage


DN(mm) Hauteurs de gerbage
(en nombre de
fardeaux)
75 6
90 6
110 6
125 5
140 5
160 5
Tableau N°…. : stockage en gerbage de tuyaux
L’empilage doit toujours se faire sur une base plane.
Les tuyaux en PVC doivent être protégés des rayonnements solaires. Il faut les recouvrir d’un
matériau opaque en veillant à une bonne circulation d’air

Protection contre les déformations et contre les rayonnements solaires (PVC et PeHD)

Tuyaux en fonte

Stockage des tuyaux en fonte

19
Pour les conduites ayant un revêtement de protection extérieure des dispositions doivent être
prises pour éviter une dégradation de cette protection.

5.3- Exécution des travaux


5.3.1- Généralités
L’entrepreneur est tenu de porter, par écrit à la connaissance du maître d’œuvre tout
élément qui, en cours de travaux, lui paraîtrait susceptible de compromettre la tenue des
ouvrages.
Il en est de même si l’entrepreneur décèle une impossibilité d’exécution. Si le maître
d’œuvre en fait la demande, il soumet à son agrément les pièces techniques pour la partie
modifiée, ainsi qu’un détail estimatif y afférent.

5.3.2- Elimination des venues d’eaux


A défaut de stipulation au C.C.T.P., l’entrepreneur doit sous sa responsabilité, organiser son
chantier de manière à le débarrasser des venues d’eau de toute sorte, à maintenir les
éboulements.
L’entrepreneur est tenu d’avoir sur le chantier les moyens nécessaires d’épuisement.
Un drainage temporaire sous l’appui des tuyaux –fond de fouille- peut être nécessaire. Le
drain est placé latéralement au tuyau pour ne pas l’endommager.
Des opérations de rabattement de nappe peuvent intervenir : s’il n’est pas prévu au C.C.T.P.,
le maître d’œuvre émet l’ordre de service correspondant.

5.4- exécution des fouilles


5.4.1- Généralités
Le chargé de contrôle s’assure que,
- l’entrepreneur prend toutes les dispositions utiles pour éviter les éboulements et
assurer la sécurité du personnel. Ces dispositions sont adaptées à la nature du sol, à la
profondeur des fouilles et de l’environnement ;
- le dépôt de déblais et la circulation des engins sont organisés pour éviter tout
éboulement ;
- les déblais pour réutilisation en remblais sont disposés le long des tranchés. Le
C.C.T.P. peut prévoir des dispositions contraires pour une partie ou la totalité des tronçons.
- Les terres en excés ou impropres au remblaiement sont évacués aux décharges souvent
prescrites au C.C.T.P..

La pose des tuyaux est précédée par,


- un tracé du réseau sur le terrain : piquetage (le tracé à l’étude est réalisé par le maître
d’œuvre sur les plans,
- un levé topographique : production de profils en long,

Profil en long
• Donner de la pente à la canalisation pour faciliter la montée de l'air (la conduite idéale
est à pente constante: 2 à 3mm/m représente la pente minimale souhaitable).
• Quand le profil est horizontal, créer autant que possible des points hauts et des points
bas artificiels, afin d'obtenir une pente minimale de:
- 2 à 3mm/m dans les parties montantes,
- 4 à 6mm/m dans les pentes descendantes.

20
5.4.2- Ouverture des tranchées
Eviter de grandes longueurs de tranchées ouvertes :
- Risques d’inondations des tranchées en cas de pluies et/ou eaux souterraines ;
- Risques d’éboulements des parois latérales.

Les dimensions sont spécifiquement, la largeur et la profondeur


• Largeur
La règle retenue est telle qu’il soit aisé d’y placer les tuyaux et autres éléments, d’y
réaliser les assemblages, et d’y effectuer convenablement les remblais autour de la conduite.
Le profil en travers des tranchées à ouvrir est en principe laissé au choix de l’entreprise,
dans les limites fixées par les autorisations des voiries, les autorisations de passage sur les
propriétés privées. Tout cela est fait dans le respect des textes relatifs à l’hygiène et à la
sécurité des travailleurs et usagers de la route.
Le fascicule 71 recommande,
Pour les diamètres extérieurs ≤ 600mm, largeur au fond = D + 0,30m de part et
d’autre du tuyau ;
Pour les diamètres extérieurs > 600mm, largeur au fond = D + 0,40m de part et
d’autre du tuyau ;
Si la tranchée est prévue pour plusieurs conduites, la largeur au fond est au moins égal
à la somme des diamètres extérieurs augmentée de 0,60m à 0,70m voire 0,80m selon le
diamètre nominal, et autant de fois 0,50m qu’il y a de conduites moins une.

Remarque :
Selon le document « Conseils de pose PLUTOP –Edition 2014, pour des ouvertures
mécaniques, on peut avoir les largeurs indiquée dans le tableau ci-dessous. pas mécaniques.
DN (mm) 75 90 110 125 140 160
Largeur (cm) 45 45 45 45 50 50
Source : Conseils de pose PLUTOP –Edition 2014

Diamètre Largeur (m) de Profondeur (m)


extérieur (mm) la tranchée de la tranchée
63 0.60 1.10
90 0.60 1.10
110 0.60 1.10
160 0.60 1.10
200 0.80 1.10
225 0.80 1.10
315 0.80 1.15
dimensions de tranchée (selon EDM – SA au
• Fond de fouille –Profondeur- Mali )
Sauf prescriptions spéciales le fond de fouille est réglé avec une pente longitudinale au
moins 4 pour mille : ce qui permet une montée de l’air en chaque point haut.
En terrain peut accidenté (plat) pour respecter cette pente minimale, une succession de
montées et de descentes est réalisée. Chaque point haut est muni d’un dispositif d’évacuation
d’air et chaque point bas d’une vidange.

21
Lorsque des bancs rocheux ou des maçonneries sont rencontrés, le fond de fouille est
approfondi d’au moins 0,10m. La hauteur décapée est remplacée par un matériau de
granulométrie appropriée, mis en place et compacté suivant le C.C.T.P.
Si le fond de fouille n’a pas les caractéristiques de portance suffisante dans les
conditions définies au C.C.T.P., la tranchée est approfondie d’une hauteur appropriée. Cette
sur profondeur d’au moins 0,20m, est remblayée comme spécifié au C.C.T.P.

Disposition des tuyaux le long des tranchées

5.4.3- Etape de pose & d’assemblage des tuyaux


5.4.3.1- Techniques de pose tuyaux

Situation de Pose Technique de pose


Tranchée ouverte
Forage dirigé
Enterrée
Pose en immersion
Pose en fourreau
Pont
Aérienne Galeries et locaux
techniques
Enterrée ou aérienne
Pose en pente

Tableau N° ….Différentes techniques de pose des


canalisations
5.4.3.2- Techniques d’assemblage
Les tuyaux peuvent être assemblés essentiellement par,
- Par soudure : jonction de deux lisses de conduites métalliques. On les retrouve surtout
au niveau des stations de pompage, travaux en espace réduit ;
- Par électro-soudure : jonction de deux bouts lisses de tuyaux en PEhD ou en PPR ;
- Par emboîtement : jonction d’un bout lisse avec un bout à emboîture: PVC, fonte ;
- Par boulons : Bride contre bride avec un joint plat en caoutchouc comme intercalé :
fonte, acier ;
-

22
Le chargé de contrôle doit s’assurer que les dispositions ci-dessous sont respectées
1- le joint d’étanchéité est bloqué en place dans l’emboîture et le chanfrein réalisé en
usine n’est pas endommagé,
2- absence de corps étrangers ni dans l’emboîture, ni à l’intérieur du tuyau,
3- Application de lubrifiant sur le bout lisse sur 50 à 75mm
4- Application de lubrifiant sur toute la circonférence intérieure de l’emboîture et sur la
moitié de sa profondeur. Une légère couche de lubrifiant est appliqué sur la partie du
joint qui sera en contact avec le bout lisse,
5- Le bout mâle est enfoncé jusqu’à ce que le repère d’assemblage, prévu sur le fût du
tuyau coïncide avec le bord de l’emboîture.

5.5- Pose d’équipements nécessaires au bon fonctionnement des réseaux


5.5.1- ventouses et purgeurs d’air
L’air est le principal ennemi de l’écoulement de l’eau les conduites sous pressions
Les ventouses et purgeurs d’airs permettent leur gestion dans les conduites sous pressions

Ventouse simple
Ventouse triple fonctions effet automatique

Les ventouses triple fonctions


Elles généralement posées sur les conduites de refoulement. Elles sont conçues pour réaliser
la protection efficace des réseaux, contre les surpressions et dépressions en assurant,
- le dégazage automatique en pression d’opération normale, lorsque le réseau est en
charge ;

23
- l’admission d’air en grand volume lors de la vidange du système ;
- la décharge d’air en grand volume lors du remplissage de la conduite.
Les ventouses simple effet automatiques sont utilisées pour le dégazage permanent de l’air
présent dans les conduites sous pression en service. Elles peuvent exécuter les deux fonctions
suivantes :
- évacuation d’air à grand débit à la mise en eau,
- rentrée d’air à grand débit à la vidange de la conduite.

Principe de fonctionnement de la ventouse triple fonctions

Admission d’air au moment Evacuation d’air au monent Dégazage permanent de l’air


de la vidange du remplissage dans les conduites sous
pression en service

Règle de dimensionnement –valable pour les ventouses triple fonctions et les ventouses
simple efffet.

DN(mm) de la conduite DN(mm) de la ventouse


< 200 50
200 – 250 80
300 – 500 100
600 - 900 150
1000 – 1200 200

5.5.2- Les équipements hydrauliques /ouvrages de génie civil


Les bouches et poteau d’incendie
Suivant les contextes le chargé de contrôle devrait si il faut un poteau ou une bouche
d’incendie. On devrait pouvoir les remplacer sans perturber le fonctionnement du réseau.
les ventouses et les purgeurs d’air : prévoir un robinet pour leur démontage ultérieur

24
les têtes de bouche à clef: elles métallique. Il est recommandé de réaliser un massif en
béton de 30cm x 30cm tout au tour. Sur ce massif une flèche donnera le sens
d’ouverture de la vanne.
Les regards /chambres : dans cerains contextes, on peut être amené à réaliser des
regards pour les vannes, les compteurs, les ventouse/purgeurs, les vidanges les clapets etc….
Ces regards sont béton armé ou en maçonnerie de parpaings de ciment. Leurs dimensions
devraient permettre à un ouvrier (voire deux) d’y travailler. Les écarts entre parois létérales et
de fond devraient permettre la manipulation d’outils de travail –clefs-.
Remarque : les équipements sous sol (têtes de bouche à clef, regards… ) devraient faire
l’objet d’un croquis de repérage.

Chapitre 6 : Remblayage des tranchées et remise en état des sols


Introduction
Une fois les opérations de pose, d’épreuve hydraulique terminée il va falloir procéder au
remblayage des tranchées et à la remise en état des lieux.

Objectifs spécifiques
Le remblayage des tranchées comporte trois phases principales
o lit de pose,
o l’enrobage,
o le remblai supérieur /de protection.

Le remblai est réalisé en s’assurant de l’absence


de matériaux susceptibles d’endommager les
conduites et leurs revêtements.
Il est également nécessaire de s’assurer d’absence d’action chimique néfaste pour les
canalisations.
Le remblai supérieur est exécuté avant ou après les épreuves, en fonction des contraintes de
l’environnement et de la sécurité des personnes et des biens. Il est réalisé en mettant en place
des matériaux appropriés qui proviennent en général de la réutilisation des déblais de fouilles
exemptes d’éléments impropres : débris végétaux, blocs de roches ….
Pour les grands travaux, le C.C.T.P. définit les objectifs du compactage et peut prescrire des
contrôles au pénétromètre.
Si le C.C.T.P. prévoit une signalisation du tracé des conduites, le grillage avertisseur est
placé à 0,60m sous le sol fini. Des bornes de repérage peuvent être placées hors sol : à des
distances régulières sur les tronçons rectilignes et aux changements de direction.
6.1- Matériaux & disposition des remblais
6.1.1- remblai supérieur en zone rurale
Sont concernées les tranchées ouvertes en terrain de culture, prairie et zone boisée.
Le remblayage est effectué par couches successives et damées légèrement. La couche
supérieure utilise la terre végétale mise en dépôt. Une légère sur-hauteur est observée pour les
tassements ultérieurs.
Il peut être spécifié des substitutions de matériaux d’apport et des conditions de
consolidations plus élevées pour des tronçons supportant une circulation lourde. Dans des
zones paysagères, la remise en place de gazon peut être prescrite

25
Type de pose Type 1 Type 2 Type 3 Type 4
DN fonte DN ≤ 600 600 < DN ≤ 2000 DN ≤ 1400 DN > 1400 DN ≤ 600 DN > 600

Illustration de la
pose

Lit de pose Fond de fouille nivelé Fond de fouille nivelé Lit en matériaux sélectionnés Lit en matériaux sélectionnés

En pose enterrée, voici 4 types de pose : Source : Catalogue Saint – Gobain PAM 2001

26
6.1.2- remblai supérieur en milieu urbain
Le remblayage supérieur sous voirie est effectué par couches régulières successives
compactées pour la qualité de compactage requise au C.C.T.P.
Le C.C.T.P. spécifie s’il y a lieu, les substitutions de matériaux à effectuer sur tout ou partie
de la hauteur de remblai supérieur.
6.1.3- conduites installées en terrain rocheux
La granularité du matériau de réemploi dépend de la nature de celuic-ci et du procédé
d’extraction : explosif ou brise roche.
Tant que possible on réutilisera pour le remblayage le matériau extrait éventuellement
fragmenté à la granularité appropriée.
6.1.4- remise en état du sol et des clôtures
Le remblai supérieur est exécuté avant ou après les épreuves, en fonction des contraintes de
l’environnement et de la sécurité des personnes et des biens. Il est réalisé en mettant en place
des matériaux appropriés qui proviennent en général de la réutilisation des déblais de fouilles
exemptes d’éléments impropres : débris végétaux, blocs de roches ….
Pour les grands travaux, le C.C.T.P. définit les objectifs du compactage et peut prescrire des
contrôles au pénétromètre.

27
Chapitre 7 : techniques de reprise des poussées exercées sur les parois dans les conduites
sous pression : les butées et les joints verrouillés.

Introduction
Dans une conduite sous pression, l’eau exerce une poussé F sur les éléments d’extrémité
(plaque pleine en extrémité) ou de changement de direction (coude, té, cône de réduction …).
Cette force F tend à déboîter les assemblages réalisés
Objectifs spécifiques
Evaluer les efforts de poussé sur les parois,
Opérer un choix de techniques de reprise des efforts de poussé,
Evaluer les volumes et dimensions des butés
Contenu
principes et calcul des poussés sur les singularités dans les réseaux hydrauliques,
outils de choix du type de technique de reprise des poussés,
outils d’évaluation du volume et des dimensions des butées,
Ces efforts peuvent être repris par des butées ou par un dispositif de verrouillage ou
d’autobutage

7.1- les poussés sur les parois

Dans une conduite sous pression, l’eau exerce une poussée F sur les éléments d’extrémité
(plaque pleine en extrémité) ou de changement de direction (coude, té, cône, de réduction …).
Cette force F tend à déboîter les assemblages réalisés.
Il convient de reprendre cette force F exercée sur ces pièces par,
- Soit par une butée constituée le plus couramment par un massif en béton s’opposant à
la poussée de l’eau ;
- Soit en utilisant des canalisations auto butées : canalisations à joints verrouillés,
canalisation soudées ou à brides

Les efforts de la poussée F sont repris par les butées dont la masse dépend :
- de la section extérieure « S » de la canalisation ;
- du type de la singularité (coude ¼, coude 1/8, Té, cône, …..)
- de la pression d’épreuve « PSTP » System Test Pressure) parfois appelée PE.
Pour une extrémité de canalisation équipée d’une plaque la poussée F (en Newton) à
reprendre par la butée est,
= ∗ 10 ∗ ∗ ; PSTP en bar ; S en m2
Type de Extrémité Té Cône Coude Coude Coude Coude
pièce 1/4 1/8 1/16 1/32
Coef k 1 1* ** 1,414 0,765 0,39 0,196
* pour un té prendre le diamètre extérieur de la canalisation de piquage,
** pour un cône, prendre la surface résultant de la différence des deux sections extérieures
maxi et mini.

DN(mm) 80 100 125 150 200 250 300 350 400


Dext(mm) 98 118 144 170 222 274 326 378 429
Sext(m2) 0,0075 0,0109 0,0163 0,0227 0,387 0,059 0,0835 0,112 0,145

28
7.2- techniques de reprise des efforts de poussé
7.2.1- les massifs butée
Il en existe deux types
Type 1 : massifs butée qui s’appuient sur le terrain en place. Il ne faut donc pas que des
fouilles soient réalisées ultérieurement à proximité de la face arrière : il n’y a pas de reprise
des efforts par le terrain.

Massif de butée Type 2


. Type 2 : massifs poids Massif butée
qui sont de type
stables même1 si une fouille est réalisée en arrière du
massif. Ce type de massif est recommandé dans les zones à forte densité de réseau : crainte
d’un concessionnaire puisse opérer une fouille à proximité de la face arrière du massif.
Les massifs type 1 sont moins volumineux, donc moins coûteux.

Butée de type
Exemples pratiques de détermination des2volumes de béton et des dimensions de butée
Voir Annexe N°………..

7.2.2- La technique de verrouillage des canalisations


Le verrouillage ou auto-buttage des joints à emboîtement est une technique alternative aux
massifs en béton pour reprendre les effets de poussée hydraulique.
Le verrouillage est avantageux lorsqu’il existe des contraintes d’encombrement, notamment
en zone urbaine et aussi dans les terrains instables. Le verrouillage permet également un gain
de temps de temps et permet de tester les conduites immédiatement après leur pose.
SAINT-GOBAIN PAM a développé une gamme de joints verrouillés
• STANDARD Vi dans la gamme de DN 60 à 300 ;
• EXPRESS Vi dans la gamme DN 60 à 300 ;
• STANDARD Ve dans la gamme de DN 80 à 120 ;
• PAMLOCK dans la gamme 1400 à 1800.
• STANDARD Vi dans la gamme DN 350 à 600 ;
• UNIVERSAL Vi et Ve dans la gamme Natural de DN 80 à 600
• UNIVERSAL Ve dans la gamme classique de DN 700 à 1200.

L’utilisation des verrouillages est une façon moderne de mettre en œuvre les canalisations en
fonte ductile.

29
30
Chapitre 8 : Epreuves des conduites
Introduction
Ces épreuves sont des mises en pression destinées à contrôler l’étanchéité des conduites. Les
conduites sont éprouvées au fur et à mesure de l’avancement des travaux et avant un éventuel
raccordement définitif sur le réseau existant. Ces épreuves sont faites par l’entrepreneur à ses
frais et suivant les indications du maître d’ouvrage.
Objectifs spécifiques
déterminer la pression d’épreuve à appliquer,
conduire des opérations d’épreuves des conduites,
Appliquer les vérifications nécessaires.

Contenu
conditions de réalisation des épreuves,
les équipements d’épreuve,
déroulement des épreuves.

8.1- Conditions de réalisation des épreuves des conduites


Principales dispositions à prendre en essai de pression
• La longueur à tester dépend de la configuration du tracé et des données du CCTP ;
• Il est recommandé de ne pas dépasser 2000m ;
• Obturer les extrémités du tronçon concerné avec des plaques pleines équipées de
robinets, pour le remplissage et l’évacuation d’air ;
• Evaluer les efforts hydrauliques développés aux extrémités de la conduite et mettre en
place un système de butées ou de verrouillage adapté ;

Eviter une prise d’appui sur l’extrémité de la conduite déjà posée et ayant subi l’épreuve
hydraulique

Vérifications préalables
• Vérifier l’efficacité des ventouses ;
• Remplir progressivement la conduite par le bas ;
• Purger l’air aux divers points hauts du tronçon ;
• Utiliser les robinets vannes de vidange pour vérifier l’arrivée progressive de l’eau.

Essai de débit
• Si des essais de débit sont demandés, les conditions sont définies dans le C.C.T.P.
• Les essais de débit sont destinés à vérifier si des obstacles, notamment des poches
d’air ne réduisent pas (voir n’annule pas) la capacité hydraulique des conduites. Ces
essais peuvent être réalisés à des débits inférieurs aux valeurs de service. Une
correspondance doit être obtenue entre débit obtenu et pertes de charge (linéaires)
mesurée.

Les équipements et dispositif de réalisation

Ils sont consignés dans la figure ci-dessous.

31
Figure N°………dispositif /équipement d’épreuves

1- Pompe d’épreuve 5- pièce extrémités basse


2- Manomètre 6- pièces extrémité haute
3- Raccordement 7- système de butée
pompe 8- cavalier de terre
4- Purge d’air
8.2- Préparation des épreuves
Sauf stipulations contraires du C.C.T.P. ou ordre de service du maître d’œuvre, les
épreuves de tronçon de conduite sont normalement effectuées après remblayage des
tranchées.
Dans le cas d’épreuve avant remblai définitif, des cavaliers sont mis en place sur les
tuyaux. L’entreprise a à sa charge la fourniture et la pose des plaques pleines, butées,
dispositifs de remplissage des conduites et toutes autres installations accessoires nécessaires y
compris le matériel nécessaire aux épreuves.

Figure : ……….dispositifs de cavaliers libérant les joints


Source : Saint-Gobain PAM « Conseils de pose des canalisations »

Toutes ces dispositions devraient préalablement figurer dans le C.C.T.P.


Préalablement à la réalisation de l’épreuve, il est procédé à un contrôle des conduites
dans le but d’expurger tout corps étranger.

8.3- fourniture et qualité de l’eau


L’eau utilisée pour les épreuves ne devrait pas présenter des dangers de contamination
de l’eau de consommation qui sera ultérieurement véhiculée.

Deux cas peuvent se présenter :


pose de conduites à partir d’un réseau existant ou d’ouvrages existants :
Le maître d’ouvrage ou l’exploitant du réseau fournit gratuitement à l’entrepreneur l’eau
nécessaire.
Pose de conduites à partir d’ouvrages non encore alimentés : sauf stipulations
contraires différentes du C.C.T.P., l’entrepreneur assure la fourniture et le transport de l’eau
nécessaire.

8.4- Mise en eau & mise en pression


Mise en eau
Que ce soit dans l’un ou l’autre cas ci-dessus, la mise en eau est faite à l’aide d’un dispositif
de raccordement provisoire. Ledit dispositif est protégé contre les coups de bélier dus à un

32
éventuel remplissage trop rapide et devrait permettre une purge correcte de l’air de la
conduite.
Mise en pression
Après une mise en pression préalable de 5mn, faite à la pression d’épreuve, il est
procédé à l’ouverture de la purge disposée à l’autre extrémité du tronçon d’essai par rapport
au manomètre : il s’agit de s’assurer qu’il n’existe aucun obstacle (robinet vanne fermé) à la
montée en pression sur toute la longueur de tronçon éprouvé.
La pression est rétablie par la suite à la pression d’épreuve pendant le temps prescrit.

8.4.1 -Pression d’épreuve de conduite en place & modalité des épreuves


La pression d’épreuve retenue dans le tronçon de conduite en place (STP) est égale à
la pression maximale de calcul (MDP) du tronçon. MDP correspond au niveau statique en
gravitaire ou au niveau dynamique en refoulement, majoré des effets du régime transitoire.
Cette pression d’épreuve est fixée au C.C.T.P. et résulte du calcul préalable effectué
par le maître d’œuvre.

8.4.1.1- Modalité des épreuves –cas des matériaux autres que le polyéthylène
• La canalisation étant totalement remplie, monter lentement en pression jusqu’à la
pression d’épreuve prescrite ;
• Surveiller en permanence les butées ;
• Appliquer les critères de contrôle définis. La pression d’essai ne doit pas diminuer de
0,2 bar lorsqu’elle est maintenue 30mn suivant le Fascicule 71 ou 1h suivant la Norme
EN 805) ;

Dès que la pression d’épreuve est atteinte et stabilisée, le tronçon éprouvé est
désolidarisé du matériel de mise en pression.
Le tronçon est maintenu en pression pendant 30mn au cours desquelles la diminution
de pression, mesurée avec un appareil approprié ne devrait pas dépasser 20kPa.
Si l’opération est concluante, vidanger la canalisation, enlever les équipements d’essai et
connecter le tronçon.

8.4.1.2- Modalité des épreuves –cas du polyéthylène


Les épreuves sont réalisées comme suit :
Appliquer une pression d’épreuve égale à la pression maximale de service
–STP = MDP- de la conduite et au moins égale à 600 kPa, et à maintenir pendant 30mn en
pompant pour l’ajuster ;
Ramener la pression à 300 kPa à l’aide de la vanne de purge. Fermer la vanne pour
isoler le tronçon à éprouver ;
Noter (ou enregistrer) les valeurs de la pression aux temps ci-dessous :
o Entre 0 et 10mn : une lecture toutes les 2 minutes (5 mesures),
o Entre 10 et 30mn : une lecture toutes les 5 minutes (4 mesures),
o Entre 30 et 90mn : une lecture toutes les 10 minutes (6 mesures)
Les valeurs successives doivent être croissantes puis éventuellement stables, par suite de la
réponse viscoélastique du polyéthylène.

8.4.2- Mise en conformité et épreuves supplémentaires


Il est remédié par l’entrepreneur, à ses frais, à tout défaut constaté à l’épreuve. Ne sont
toutefois pas à sa charge, le remplacement et la pose des pièces non fournies par lui et cause
du désordre.

33
Les modalités de prise en compte financière des réparations des fuites et de réalisation
d’une nouvelle épreuve lorsque l’origine du désordre provient de pièces non fournies par
l’entrepreneur sont définies au C.C.A.G. et éventuellement dans le C.C.A.P.

8.4.3- Procès-verbal
Un procès-verbal est dressé à chaque épreuve. Ce document devrait comporter les
indications ci-dessous :
o N° d’ordre et date de l’épreuve ;
o Désignation exacte du tronçon de conduite éprouvé (dénomination des voies
empruntées, repérage par rapport au profil en long etc…)
o Repérage des extrémités du tronçon ;
o Durée et pression d’épreuve, résultats obtenus ;
o Décisions relatives à toutes réfections éventuelles et conclusions.
Le procès-verbal est dressé à chaque épreuve contradictoirement entre le maître d’œuvre et
l’entrepreneur.

34
Chapitre 9- Nettoyage, désinfection et raccordement au réseau

Introduction
La pose est terminée. Grâce aux soins apportés aux travaux, la canalisation va devenir
un outil de transport sûr, économique et durable.
Malgré toutes les précautions prises, la propreté est insuffisante ; Les canalisations
contiennent toujours de la terre ou des pierres, qui en se déposant dans les appareils de
robinetterie, de fontainerie peuvent gêner leur manœuvre, détériorer les sièges et les clapets de
retenue. Avant la mise en service définitive du réseau d’eau potable, il convient donc
d’effectuer correctement des opérations de nettoyage et de désinfection des conduites.
Objectifs spécifiques
Donner aux apprenants
les outils de nettoyage et de désinfection,
les désinfectants recommandés,
les conditions d’utilisation des désinfectants.
Contenu
opérations de nettoyage et de désinfection,
les désinfectants et doses d’utilisation

9.1- opérations de nettoyage, et de désinfection


• Laver intérieurement les conduites neuves au moyen de chasse d’eau ou autres
procédés adéquats ;
• Répéter si nécessaire ces lavages, afin que la turbidité de l’eau soit inférieure au
maximum admis par les normes et règlements en vigueur ;
• Procéder à la désinfection et au rinçage des conduites ;
• Effectuer un prélèvement d’eau pour le contrôle interne conformément aux
instructions en vigueur ;
• Rincer à nouveau la canalisation ;
• Faire effectuer immédiatement des prélèvements de contrôle par un laboratoire agréé
chargé du contrôle de la qualité des eaux de consommation ;
• Renouveler l’opération dans les mêmes conditions si les résultats sont défavorables ;
• Les opérations de nettoyage et de désinfection des conduites sont effectuées par
l’entrepreneur.
La désinfection peut s’effectuer soit au chlore, soit au permanganate de potassium. Il
faudra obtenir aux extrémités une coloration violacée pour le permanganate de potassium ;
une teneur de 5 mg/l de chlore.
Il est impératif de respecter un temps de contact minimum pour l’opération de
désinfection, fonction du produit utilisé et de la dose introduite.

Doses de désinfectants en fonction du temps de contact


Désinfectant utilisé Temps de contact Dose (mg/l)
minimum en heures correspondante
35
24 10
Chlore ou hypochlorite 1.2 50
0.5 150
Instantané 10000
Permanganate de potassium 24 50
Tableau N° ……. Dose de désinfectant suivant le type de désinfectant et le temps de contact

Après désinfection puis raccordement des différents tronçons éprouvés, il est procédé,
- à la mise en eau générale du réseau ;
- aux vérifications de fonctionnement des robinets et des appareils publics de régulation et de
protection.

36
Chapitre 10 : les branchements

Introduction
Un réseau d’AEP ou d’assainissement comporte des conduites d’adduction, de distribution et
de branchement. Les branchements sont réalisés après la mise en place des conduites
principales et secondaires de distribution voir même après la réception provisoire de celles-ci.

Objectifs spécifiques
donner les différentes parties d’un branchement,
donner les conditions d’installation du compteur,
définir la partie publique et la partie privée.
Contenu
composition d’un branchement
éléments de pose d’un compteur

Parties constitutives d’un branchement


Un branchement comprend au moins :
- la prise d’eau sur la conduite de distribution publique,
- le robinet de prise en charge sous bouche à clef,
- la canalisation de branchement située tant sous le domaine public ou privé, peut être
en PVC ou en PEHD d’une PN égale à celle du réseau de distribution,
- la pose d’un grillage avertisseur,
- un regard abritant un système de comptage et de robinets.

Technique de prise sur la conduite publique


Pose du collier et du robinet de prise en Perçage

Technique de pose de la conduite de branchement


Cette conduite va de la conduite publique du réseau au domicile du l’usager. La technique de
pose se limite à l’ouverture d’une tranchée, à la pose de la conduite (généralement en PEHD
100, léger remblai, grillage avertisseur puis remblai complémentaire.

Technique d’installation du compteur & limite de l’exploitant

37
38
Chapitre 11 : Pièces dessinées
Introduction
Les travaux sont censés être réalisés conformément aux plans contenus dans le dossier
d’A.P.D. Des contraintes peuvent conduire à des modifications. L’entreprise à la fin des
travaux devrait produire des plans reflétant le réalisé. Et tout cela devrait être visé par le
contrôle.
Objectif spécifique
Lister le contenu du dossier de pièces dessinées

Contenu
Les plans de l’A.P.D.
Les plans de récolement

11.1- les plans d’exécution


Ils sont contenus dans le dossier D’APD. Les réalisations ont été faites sur la base de ces
plans de projet.
Au cours des réalisations, pour des raisons diverses, des modifications sont
intervenues. Alors, à la fin des travaux, des plans conformes au réalisé seront produits. Ces
plans sont appelés plans de récolement.

11.2- Dossier de récolement


Le dossier de récolement est constitué de l’ensemble des plans reproduisant ce qui a été
effectivement réalisé. Le plan de récolement est la restitution en pièces dessinées (en fichier
numérique et sur papier) à une certaine échelle du réseau hydraulique et des ouvrages de génie
civil etc.., tel qu’ils ont été réalisés. Il se doit d’être une copie conforme du chantier.
Le plan général du réseau à l’échelle du plan d’assemblage des plans cadastraux
(1/10 000 ou 1/5 000), ou sur carte IGN au 1/25 000, suivant la taille du réseau,
représentant le schéma général du réseau avec les interconnections et les conduites
principales. Les robinetteries y sont reportées.
Les plans de réseau aux échelles cadastrales (en utilisant pour les agglomérations les
fonds de plans fournis : plans à moyenne échelle (1/5.000ème ou 1/2000ème)
représentant une partie du réseau sur lesquels est représenté l’ensemble des conduites,
les robinets vannes, les ventouses, etc. avec la nature, le diamètre et l’année de pose
des canalisations.
Les profils en long mis à jour, ou la mention portée sur les plans ci-dessus des cotes
NGF des ouvrages et du sol pour les points singuliers ;
Les croquis de repérage à grande échelle (1/500ème ou 1/200), avec triangulation
comportant les indications suivantes :
− distances des angles et points spéciaux par rapport à des repérages fixes ;
− emplacement des appareils de robinetterie, fontainerie, accessoires et appareils
divers ;
− position des ouvrages existant au voisinage du tracé ;
− renseignements utiles sur les traversées spéciales.
Les repères retenus pour cette triangulation doivent être fixes et immuables
(N.B.: il est recommandé à cette étape de procéder à une numérotation des points
particuliers nœuds).

39
Chaque nœud, point de rencontre de deux conduites de même diamètre ou de diamètres
différents fera l’objet d’un schéma donnant les pièces raccords entrant dans la réalisation
dudit nœud.
Remarques : Pour la réalisation des schémas des nœuds on pourra utiliser les symboles ci-
dessous pour représentation des robinetteries et pièces de raccord.
11.3- représentation de la robinetterie, des pièces de raccord et des équipements

40
Désignation des pièces de raccords de tuyaux en fonte
Manchon à Té à 3B Manchon Cône à Té à 2E et une BU : Bride Té à 3E Coude à Coude à Cône
2E BE 2E tubulure à bout Uni 2B 2B à à 2B
Bride patin

Symboles

Désignation des pièces de raccords de tuyaux en PVC


Manchon à 2E Cône à 2E Bouchon Té à 3E Coude à 2E Cône à 2B

Symboles

Exemple d’un schéma de nœud:


Schéma N° quantité Dénomination / Références des pièces
1 pièce constitutives
1 01 Té PVC PN10 égal à coller 3.E DN 110
2
3 2 01 Réduction intérieure PVC DN 110-90
5
4 3 01 Réduction intérieure PVC DN 90-75
5 4 01 Compteur à brides DN 65 PN 16 Qn 15
5 02 m3/h
Adaptateur de brides pour PVC DN 75

Extrait du guide de T.P. de Moussa OUEDRAOGO -2iE-

Robinets – vannes
Désignation Symbole Dénomination Désignation Symbole Dénomination

41
Robinet vanne à
Robinet vanne à opercule à
opercule à
brides
emboîtements

Appareils de protection de réseau.

Clapet de retenue à
Clapet de retenue à battant
soupape

Robinet à papillon à
Ventouse / purgeur sonique
brides

Compteur général à
brides

Extrait du guide de T.P. de Moussa OUEDRAOGO -2iE-

42
11.4- Equipement hydraulique de tête de forage

Ce qui peut être reproché à ce dispositif :


- L’emplacement de la vanne : elle devrait être placée de telle sorte que
pour toute intervention sur les équipements de tête de forage, il n’y ait pas
de perte d’d’eau,
- Il n’y a pas de robinet de prélèvement : eau de la ressource pour analyses,
- Il n’y a pas de vanne d’isolement du manomètre,
- Il n’y a pas de piège à sable
-

11.5- Dispositif de by-pass entre les conduites de refoulement et de distribution

Fonctionnement Normal
Sens d’écoulement
- RVR1 et RVR3 sont ouverts
- RVR2 est fermé
Situation d’isolement de la cuve –
Sens écoulement
- RVR1 est fermé
- RVR2 est ouvert
- le clapet empêche l’eau de monter
dans la cuve

RVR1 RVR4 ou
RVR2 Clapet de

RVR3

43
Chapitre 12 : Equipements et outillage nécessaires aux opérations d’adduction d’eau potable
et d’assainissement.

Tracteur pose canalisations


Petit outillage de plombier

Machine à chanfreiner les tubes


Dimensions d’un
chanfrein

Contexte d’utilisation d’outils

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