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ENSIM2A Vibrations&Acoustique 2
ENSIM2A Vibrations&Acoustique 2
VIBRATIONS et ACOUSTIQUE 2
Jean-Claude Pascal
2008-2009
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
ii
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
iii
I - VIBRATIONS DES SYSTEMES MECANIQUES
CONTINUS
1
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
7. MODELES D'AMORTISSEMENT
8. REPONSE FORCEE
ANNEXE A
ANNEXE B
0508
2
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Bibliographie
Niveau élémentaire
Niveau supérieur
W. Soedel, Vibration of shells and plates (2nd Edition), Marcel Dekker, 1993.
3
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
4
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Une corde de masse linéique m (en kg/m) est tendue avec une tension τ entre deux points
d'attache. L'équilibre des forces d'un petit élément ∆x de la corde est observé.
f ( x, t ) f ( x, t ) τ2
θ1 θ2
τ w( x , t )
0 l corde au repos
τ1
z ∆x
f ( x, t ) densité linéique de force
x
m masse par unité de longueur w(x, t ) déplacement transversal
Figure 1.1 – Déplacement transversal et équilibre des forces pour une corde tendue
La résultante des forces agissant sur l'élément ∆x doit être égal à la force d'inertie dans la
direction z
∂ 2 w( x , t )
− τ 1 sin θ 1 + τ 2 sin θ 2 + f ( x, t ) ∆x = m ∆x
∂t 2
Les angles θ 1 et θ 2 sont petits, si bien que l'équilibre des forces dans la direction x
conduit à
τ 1 cos θ 1 = τ 2 cos θ 2 ⇒ τ 1 = τ 2 = τ
∆x ∂s (x ) ∆x ∂s ( x )
s( x ) x = s (x ) x − + O (∆x 2 ) et s (x ) x = s( x ) x + + O (∆x 2 )
1 0
2 ∂x x0 2 0
2 ∂x x0
5
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
donc
∂w( x, t ) ∂w(x, t ) ∆x ∂ ∂w
τ = τ τ + O (∆x )
2
m
∂x x1 ∂x x0 2 ∂x ∂x x0
x2
∂ ∂w ∂ 2 w( x , t )
τ ∆x + f (x, t ) ∆x = m ∆x
∂x ∂x x0 ∂t 2
Dans le cas où la force externe est nulle ( f ( x, t ) = 0 ), cette relation conduit à l'équation
des cordes
∂ 2 w( x , t ) 1 ∂ 2 w( x , t )
− 2 =0
∂x 2 c ∂t 2
Sans considérer de conditions aux limites, la solution représente la propagation des ondes
(le long d'une corde très longue ou infinie, par exemple)
Avec une excitation harmonique, l'équation peur se mettre sous la forme semblable à celle
de l'équation de Helmholtz en acoustique
d 2 w( x ) ω
2
+ k 2 w(x ) = 0, où le nombre d'onde k =
dx c
dont la solution est
w( x ) = A e − jkx + B e jkx ,
(la dépendance temporelle en e jωt est omise tel que w( x, t ) = w(x ) e jωt ).
Pour une code de dimension finie, le déplacement dépendra des conditions de fixation aux
extrémités : les conditions aux limites.
Si l'extrémité de la corde n'est pas maintenue fixe, la résultante dans la direction z des
forces à cette extrémité doit être nulle
∑
direction z
F x0
= τ sin θ + forces extérieures x = 0
0
∂w(x, t )
=τ + forces ext. x = 0
∂x x0 0
6
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
fixe
w(l, t ) = 0
glissière
∂w( x, t ) forces ext. l = 0
τ + forces ext. l = 0
∂x l
∂w( x, t )
=0
∂x l
raideur
x=l ∂w( x, t ) forces ext. l = k w(l, t )
τ + k w(l, t ) = 0
∂x l
k ∂w(x, t )
= − w(l, t )
k
∂x l τ
Cette technique permet d'obtenir les solutions du mouvement pour une corde de dimension
finie avec des conditions aux limites particulières. La solution recherchée pour le
déplacement transversal se présente sous la forme d'un produit de deux fonctions, dont
l'une dépend de l'espace et l'autre du temps
w( x, t ) = X ( x )T (t )
c 2 X ′′( x )T (t ) = X (x )T&&(t )
7
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
CL en x = 0 ⇒ X (0) = β = 0
Les solutions du problèmes sont celles qui vérifient l'équation caractéristique sin σ l = 0 ,
c'est à dire σ l = nπ où n est un entier ( n = 0 est écarté car il conduit à X (x ) = 0 , c'est à
dire à l'absence de mouvement), soit
nπ
σn = , n = 1, 2, 3, L
l
T&&n (t ) + σ n2 c 2 Tn (t ) = 0 , (pour n = 1, 2, L )
Tn (t ) = a n sin σ n c t + bn cos σ n c t
∞
w( x, t ) = ∑ ( An sin σ n c t + Bn cos σ n c t ) sin σ n x
n =1
∞
w& ( x, t ) = ∑ σ n c ( An cos σ n c t − Bn sin σ n c t ) sin σ n x
n =1
nπ c
ωn = σ n c =
l
8
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Remarque
Les deux équations qui représentent les conditions aux limites (CL) peuvent se mettre sous
la forme matricielle
sin σ l 0 α 0
0 =
1 β 0
Le vecteur [α β ]T est non nul et les solutions correspondent à
sin σ l 0
det = sin σ l = 0 .
0 1
l l nπ x mπx l 2 n = m
∫ sin σ n x sinσ m x dx = ∫ sin sin dx =
0 0 l l 0 n≠m
∫0 w0 (x ) sin σ n x dx = ∑
l
Bm ∫ sin σ m x sin σ n x dx = Bn
m =1 0
2
donc
l
Bn = ∫ w0 (x ) sin σ n x dx
2
n = 1, 2, L
l 0
1.3.3 – Interprétation
∞ ∞
w( x, t ) = ∑ w n ( x, t ) = ∑ ( An sin ω n t + Bn cos ω n t ) φ n (x )
n =1 n =1
9
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
nπ c nπ τ
les pulsations propres ω n = σ n c = = ou les fréquences propres
l l m
nc n τ
fn = = . Les fréquences sont "harmoniques" :
2l 2l m
nπ x
les déformées modales φ n (x ) = sin σ n x = sin ,
l
φ1 ( x )
0 φ 3 (x ) l x
φ 2 (x )
noeud
Figure 1.3 – Déformées modales des 3 premiers modes d'une corde fixées à ses extrémités
10
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Equation différentielle
∂ w( x , t ) 1 ∂ 2 w( x , t )
2
− 2 =0
∂x 2 c ∂t 2
T&&(t ) + σ 2 c 2 T (t ) = 0 X ′′( x ) + σ 2 X ( x ) = 0
Solution
X ( x ) = α sin σ x + β cos σ x
σn
w& 0 ( x ) g (σ n x ) dx
1 l
N nσ n c ∫ 0
An =
Conditions initiales
w ( x ,0 ) = w 0 ( x )
∫ 0 w0 (x ) g (σ n x ) dx
1 l
Bn =
Nn w& ( x ,0 ) = w& 0 ( x )
11
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
On considère ici une corde montée fixe à une extrémité et sur un support de raideur k à
l'autre extrémité.
0 l x
k
Figure 1.5 – Configuration d'une corde montée sur un support de raideur finie
entraînent
X (0) = β = 0 ⇒ X ( x ) = α sin σx
X ′(x ) = ασ cos σx
X ′(l ) = − X (l )
k k
⇒ ασ cos σ l = − α sin σ l
τ τ
τ
− σ l = tan σ l
kl
Sur la figure 1.6, les intersections de la courbe tan σ l et de la droite de pente − τ kl sont
les solutions σ n l cherchées.
12
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
tan(σ l )
τ
− (σ l )
kl
τ
τ (σ n l ) pour =0
(σ n l )
écart par
n pour = 0,1 kl rapport à une
kl
(k → ∞ ) raideur infinie
1 2.86277259 π − 8.88 %
2 5.76055793 2π − 8 .32 %
3 8.70831383 3π − 7.60 %
4 11.70267808 4π − 6.87 %
13
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
F F + dF
0 l x
w( x , t ) x x + dx
Figure 2.1 – Déplacement longitudinal dans une barre
∂ 2 w( x , t )
F + dF − F = ρ A(x ) dx
∂t 2
∂w(x, t )
F = E A(x )
∂x
∂F
Puisque dF = dx , l'équation d'équilibre devient
∂x
∂ ∂w(x, t ) ∂ 2 w( x , t )
E A(x ) dx = ρ A(x ) dx
∂x ∂x ∂t 2
E ∂ 2 w( x , t ) ∂ 2 w( x , t )
=
ρ ∂x 2 ∂t 2
14
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
E
et en notant la vitesse de propagation des ondes longitudinales c L = , l'équation de
ρ
propagation peut se représenter sous la forme
∂ 2 w( x , t ) 1 ∂ 2 w( x , t )
− 2 =0
∂x 2 cL ∂t 2
La loi de Hooke montre qu'il existe aussi une déformation dans la direction z (et y )
1+υ υ υ
ε zz = σ zz − σ xx = − σ xx = −υ ε xx
E E E
∂w( x, t )
ε zz = −υ ε xx = −υ
∂x
C'est une démarche identique à celles des cordes qui est suivie ici : le déplacement
longitudinal est représenté par des fonctions indépendantes
w( x, t ) = X ( x ) T (t )
Introduite dans l'équation des ondes, cette relation va conduire (voir les cordes) à deux
équations indépendantes dont les solutions sont
X (x ) = α sin σ x + β cos σ x
T (t ) = a sin σ ct + b cos σ ct
Fréquences naturelles et déformées modales vont dépendre des conditions aux limites.
15
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
La barre encastrée à une extrémité et libre à l'autre (cantilever) est prise comme exemple.
x
0 A l
Figure 2.3 – Barre encastrée - libre
CL en x = l : X ′(l ) = σα cos(σ l ) = 0
π 3π 5π
conduit à l'équation caractéristique : cos σ l = 0 ⇒ σl = , , ,L
2 2 2
Les solutions sont
2n − 1
σn = π, n = 1, 2, 3, L
2l
∫ φ (x ) φ (x ) dx = ∫
l l l
n m sin σ n x sinσ m x dx = δ nm
0 0 2
1 n = m
avec le symbole de Kronecker δ nm = . Les pulsations naturelles sont
0 n ≠ m
(2n − 1)π c L (2n − 1)π E
ω n = σ n cL = =
2l 2l ρ
∞
w( x, t ) = ∑ ( An sin σ n c L t + B n cos σ n c L t ) sin σ n x
n =1
∞
w& ( x, t ) = ∑ σ n c L ( An cos σ n c L t − B n sin σ n c L t ) sin σ n x
n =1
ω n = σ n cL φ n (x ) = sin σ n x
16
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Les conditions initiales (pour t = 0 ) et la relation d'orthogonalité (voir les cordes) sont
employées pour déterminer les coefficients An et B n
∫ w (x ) sin σ
l
0 n x dx = ∫ Bn sin 2 σ n x dx =Bn
0 0
2
donc l
w0 ( x ) sin σ n x dx
2
l ∫0
Bn =
∫ w& (x ) sin σ
l
0 n x dx = ∫ σ n c L An sin 2 σ n x dx =σ n c L An
0 0
2
donc
l
w& 0 (x ) sin σ n x dx
2
σ n c L l ∫0
An =
Exemple
A t = 0 , la vitesse initiale w& 0 (x ) = 0 et une force F0 est appliquée à l'extrémité libre de la
barre encastrée
∂w(x,0) F0 F x
= ⇒ w(x,0) = 0
F0 ∂x EA EA
0 l
l
2
l
F0 x 2 F0 x sin σ n x
Bn = ∫ sin σ n x dx = − cos σ n x +
l 0
EA E Al σn σ n2 0
2 F0 l π π 2 F0 4l 2 (− 1)n +1
cos(2n − 1) + 2 sin (2n − 1) =
1
= −
E Al σn 2 σn 2 E Al (2n − 1)2 π 2
0 (− 1)n +1
8F0 l (− 1)n +1
soit Bn = et An = 0 car w& 0 (0 ) = 0
E Aπ 2 (2n − 1)2
Le déplacement libre de la barre est complètement défini par ses conditions aux limites et
ses conditions initiales
8F0 l ∞ (− 1)n +1 (2n − 1)π x
w( x , t ) = 2 ∑
cos ω n t sin
E Aπ n =1 (2n − 1) 2
2l
17
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
(2n − 1)π E
avec ω n = , n = 1, 2, 3, L .
2l ρ
Les déformées modales et les fréquences naturelles dépendent des conditions aux limites
aux deux extrémités de la barre. Différents types de conditions aux limites peuvent être
envisagés :
∂w
a) extrémité libre : la contrainte est nulle =0
∂x
b) extrémité encastrée : le déplacement est nul w=0
∂w
c) extrémité fixée à un ressort de raideur k kw = E A
∂x
∂2w ∂w
d) extrémité attachée à une masse m −m 2 =E A
∂t ∂x
Le tableau suivant donne les pulsations naturelles et les déformées modales pour quelques
combinaisons de CL
18
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Une barre peut vibrer en torsion : la vibration est caractérisée par un déplacement angulaire
(mouvement de rotation) autour de l'axe longitudinal de la barre.
∂M t
Mt + dx
∂x
L'équation de propagation des ondes de torsion peut s'écrire sous la forme habituelle
∂ 2θ (x, t ) 1 ∂ 2θ (x, t )
− 2 =0
∂x 2 cT ∂t 2
G
avec la vitesse de propagation des ondes de torsion cT = .
ρ
19
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
La méthode pour obtenir les pulsations naturelles et les déformées modales est la même
que pour les cordes et les barres en traction-compression. La prise en compte des
conditions initiales permettra de déterminer totalement le mouvement de la barre en torsion
Le tableau suivant donne les pulsations naturelles et les déformées modales pour quelques
combinaisons de CL
20
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
f ( x, t )
z y h
h
x
0 l
b
dx
∂M
P M+ dx
M Q ∂x
w ∂Q
Q+ dx
∂x
axe au repos
∂ 2 w( x , t )
M ( x, t ) = E I
∂x 2
bh 3
I= est le moment d'inertie de la section droite (selon l'axe y ). L'équation d'équilibre
12
des forces est établie en considérant que les déformations due au cisaillement peuvent se
négliger (les sections droites ne se déforment pas)
∂Q (x, t ) ∂ 2 w( x , t )
Q ( x , t ) + dx − Q ( x , t ) + f ( x , t ) dx = ρ A dx
∂x ∂t 2
Pour l'équilibre des moments par rapport au point P, les inerties de rotation selon y sont
négligées
∂M (x, t ) ∂Q (x, t )
M ( x, t ) + ∂x dx − M (x, t ) + Q ( x, t ) + ∂x dx dx + [ f ( x, t ) dx ] 2 = 0
dx
21
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
∂M (x, t ) ∂Q ( x, t ) f ( x, t )
∂x + Q ( x , t ) dx + ∂x + 2 (dx ) = 0
2
∂M (x, t )
Q (x, t ) = −
∂x
Cette dernière expression permet de remplacer Q par M dans l'équation d'équilibre des
forces
∂ 2 M (x, t ) ∂ 2 w( x , t )
− dx + f ( x , t ) dx = ρ A dx
∂x 2 ∂t 2
soit
∂ 4 w( x , t ) ∂ 2 w( x , t )
EI + ρ A = f (x, t )
∂x 4 ∂t 2
E I ∂ 4 w ( x , t ) ∂ 2 w( x , t )
+ =0
ρ A ∂x 4 ∂t 2
Ces équations sont basées sur la théorie des poutres d'Euler-Bernouilli qui fait deux
approximations importantes :
- déplacement dû à la flexion : w( x , t )
∂w(x, t )
- déplacement angulaire (rotation) dû à la flexion : θ (x, t ) =
∂x
∂ 2 w( x , t )
- moment de flexion : M ( x, t ) = EI
∂x 2
∂ 3 w( x , t )
- force de cisaillement (effort tranchant) : Q (x, t ) = − EI
∂x 3
22
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
extrémité encastrée
w( x 0 , t ) = 0
les déplacements transversal
∂w( x, t )
et angulaires sont nuls en x 0 θ (x 0 , t ) = =0
∂x x = x0
x0
∂w(x, t )
extrémité guidée le déplacement transversal est θ (x 0 t ) = =0
libre et la rotation est bloquée ∂x x = x0
⇒ la force de cisaillement ∂ 3 w( x , t )
x0 Q (x 0 t ) = − E I =0
est donc nulle en x0 ∂x 3 x = x0
X (4 ) ( x ) T&&(t ) EI
µ2 =− =ω2 avec µ=
X (x ) T (t ) ρA
T&&(t ) + ω 2 T (t ) = 0
T (t ) = a sin ω t + b cos ω t
ω 2 ρ Aω 2
X (4 ) ( x ) − β 4 X ( x ) = 0 avec β 4 = =
µ2 EI
23
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
d'où la solution
X (x ) = D1 e β x + D 2 e − β x + D 3 e jβ x + D 4 e − jβ x
Pour x = 0 , X (0) = 0 ⇒ C 2 + C 4 = 0
X ′(0) = 0 ⇒ β (C1 + C 3 ) = 0
0 1 0 1 C 1 0
β 0 β 0 C 0
2 = ⇒ AC=0
sin β l cos β l sinh β l cosh β l C 3 0
− β sin β l
2
− β 2 cos β l β 2 sinh β l β 2 cosh β l C 4 0
e x − e−x e x + e−x
1
sinh x = , cosh x = , sinh(0 ) = 0 , cosh (0) = 1 ,
2 2
(sinh x )′ = cosh x , (cosh x )′ = sinh x
24
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
tan β l = tanh β l
1.5
1 βnl
β 1l β 2l β 3l
tanh β l
0.5 n exactes approchées par
(4n + 1)π 4
0
1 3.92660231 3.92699082
-0.5 tan β l 2 7.06858275 7.06858347
3 10.21017612 10.21017612
-1
4 13.35176878 13.35176878
-1.5
-2
0 π 2π 3π 4π
βl
Figure 4.4 – Représentations graphique des solution de la poutres encatrée-simplement supportée.
ω n2 EI
β n4 = ⇒ ω n = (β n l )2 , n = 1, 2, 3,L
µ2 ρ Al 4
Pour obtenir les déformées modales, il faut utiliser les relations entre les différents
coefficients C1 à C 4 . La condition pour x = 0 conduit à C 2 = −C 4 et C1 = −C 3 . En
utilisant ces relations dans l'équation X ′′(l ) = 0 , on obtient
25
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
∫ φ (x ) φ (x ) dx = 0 ,
0
m n quand m ≠ n
mode 3 mode 2
Le tableau 4.3 donne les valeurs β n l pour calculer les pulsations ω n = (β n l ) EI ρAl 4 ,
2
coshβ n l − cos β n l
Free-free σn =
sinh β n l − sin β n l
sinhβ n l − sin β n l
Clamped-free σn =
cosh β n l + cos β n l
coshβ n l − cos β n l
Clamped-pinned σn =
sinh β n l − sin β n l
sinhβ n l − sin β n l
Clamped-sliding σn =
cosh β n l + cos β n l
coshβ n l − cos β n l
Clamped-clamped σn =
sinh β n l − sin β n l
26
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Tableau 4.3 – Combinaison des principales conditions aux limites pour la poutre
27
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Remarque : seul le cas simplement supporté aux deux extrémités conduit à une expression
analytique complète.
0 l
X (0 ) = 0 X (l ) = 0
X ′′(0 ) = 0 X ′′(l ) = 0
X (0) = 0 ⇒ C 2 + C 4 = 0
Pour x = 0 , ⇒ C2 = C4 = 0
X ′′(0) = 0 ⇒ β (− C 2 + C 4 ) = 0
2
X (l ) = 0 ⇒ C1 sin β l + C 3 sinh β l = 0
Pour x = l , ⇒ sin β l = 0
X ′′(l ) = 0 ⇒ β 2 [− C1 sin β l + C 3 sinh β l ] = 0
28
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
résonateur constitué d’un tube fermé à une extrémité est utilisé pour renforcer le son
rayonné2.
Figure 4.9 – Renforcement de la réponse de la première fréquence propre par les résonateurs
tubulaires.
x=0 p, u x x=l
l ux = 0 ⇒ X ′(0) = 0 X (l ) = 0
L’accord des tubes est obtenu en réglant leur longueur, en prenant en compte le fait qu’il
sont fermés à une extrémité (vitesse nulle) et ouvert à l’autre (pression nulle). La méthode
de séparation des variables p ( x, t ) = X ( x)T (t ) permet de calculer cette longueur en
2
D’après A. Chaigne http://wwwy.ensta.fr/~chaigne/percussion/TEXTES/percussion.htm. voir également :
A. Chaigne, V. Doutaut, ''Numerical simulations of xylophones. I. Time-domain modeling of the vibrating
bars'', J. Acoust Soc. Am. 101 (1997) 539-557, et I. Bork, ''Practical tuning of xylophone bars and
resonators'', App. Acoust. 46 (1995) 103-127.
29
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
fn =
( β n L )2 EI
.
2π L 2
ρA
30
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
n βnL f n f1
1 cosh β L cos β L
1 4.73004 1
2 7.85320 2.76
β2 L 3 10.9956 5.40
4 14.1371 8.93
β1 L β3 L 5 17.2788 13.3
>5 (n + 0.5)π (n + 0.5) 2 0.41
La modification de section des lames permet une progression harmonique des fréquences
propres. Les lames sont faites en bois de Padouk ou en palissandre.
31
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Les membranes sont les équivalents en deux dimensions des cordes Ils se retrouvent dans
les diaphragmes de microphones, les peaux de tambours et timbales, …
Pour simplifier les développements mathématiques et introduire les vibrations des plaques,
les membranes sont traitées en cordonnées cartésiennes. Les solutions obtenues pour des
membranes rectangulaires ne correspondent pas évidemment aux applications les plus
courantes ...
dx
∂w f ( x, y , t )dx dy
τ dy
∂x
τ dx w( x , y , t )
τ dy τ dy ∂w ∂ 2 w
dy τ dy + 2 dx
∂x ∂x
∂w ∂ 2 w ∂w ∂w ∂ 2 w ∂w ∂2w
τ dy + 2 dx − τ dy + τ dx + 2 dy − τ dx + f (x, y , t ) dxdy = M s dxdy 2
∂x ∂x ∂x ∂y ∂y ∂y ∂t
soit
∂2w ∂2w ∂2w
τ + dxdy + f ( x , y , t ) dxdy = M dxdy
∂x ∂y 2 ∂t 2
2 s
∂ 2 w ( x , y , t ) ∂ 2 w ( x , y , t ) ∂ 2 w( x , y , t )
c
2
+ =
∂x 2 ∂y 2 ∂t 2
32
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
τ ∂2 ∂2
avec c = , et en utilisant le Laplacien ∆ ≡ ∇ 2 ≡ +
Ms ∂x 2 ∂y 2
1 ∂ 2 w( x , y , t )
∇ 2 w( x , y , t ) − =0
c2 ∂t 2
Les solutions devront satisfaire les conditions aux limites sur le contour Γ . Pour les
membranes, on peut envisager les mêmes conditions aux limites que pour les cordes. En
particulier, on distingue les cas suivants :
w( x, y , t ) = X ( x )Y ( y )T (t )
X ′′ Y ′′ 1 T&&
+ = 2 = − σ 2 = constante 1
X Y c T
d’où on peut tirer
X ′′ Y ′′
= −σ 2 − = −α 2 = constante 2
X Y
soit
X ′′
X = −α
2
Y ′′
= −σ 2 + α 2 = −γ 2 avec σ 2 = α 2 + γ 2
Y
On obtient trois équations différentielles indépendantes
X ′′ + α 2 X = 0 ⇒ X (x ) = a sin αx + b cos αx
Y ′′ + γ 2Y = 0 ⇒ Y ( y ) = c sin γy + d cos γy
T&& + σ 2 c 2 T = 0 ⇒ T (t ) = e sin σ ct + f cos σ ct
Pour la préciser davantage il faut considérer des conditions aux limites particulières.
33
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
On choisit ici le cas le plus fréquent : la membrane est fixée sur le contour Γ : w( x, y, t ) = 0
pour (x, y ) ∈ Γ .
CL pour x = 0
X (0)Y ( y ) = C 3 sin γy + C 4 cos γy = 0
La relation C3 sin γ y + C 4 cos γ y = 0 doit être vérifiée pour tout y , ce qui conduit à
C3 = C4 = 0 , donc
X (x )Y ( y ) = C1 sin αx sin γy + C 2 sin αx cos γy
CL pour x = Lx
X (L x )Y ( y ) = C1 sin α L x sin γy + C 2 sin α L x cos γy = 0
d’où
sin αLx (C1 sin γ y + C 2 cos γ y ) = 0 .
sin ααL xL =
sin x =
00 ⇒ α m L x = mπ , m = 1,2,...
CL pour y = 0 et y = L y
Ces conditions aux limites conduisent à C 2 = 0 et à l'autre équation caractéristique
γ Lγy L=y 0= 0
sinsin ⇒ γ n L y = nπ , n = 1,2,...
m2 n2
σ mn = α m2 + γ n2 = π +
L2x L2y
Il est alors possible d'obtenir pour une membrane fixée sur ses bords
m2 n2 τ
ω mn = σ mn c = π +
L2x L2y Ms
mπ x nπ y m, n = 1, 2, K
φ mn (x, y ) = sin sin ,
Lx Ly 0 ≤ x ≤ Lx , 0 ≤ y ≤ L y
34
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Lx
Ly
m = 1, n = 1 m = 1, n = 2 m = 2, n = 1 m = 2, n = 2
1 1 1 4 4 1 4 4
ω 11 = π c 2
+ 2 ω 12 = π c 2
+ 2 ω 21 = π c 2
+ 2 ω 22 = π c 2
+ 2
Lx L y Lx L y Lx L y Lx L y
Figure 5.2 - Représentation des déformées pour les 4 premiers modes (lignes nodales)
Remarque
Pour une membrane carrée ( L x = L y = L )
- les déformées φ mn et φ nm ont des fréquences naturelles identiques
πc
ω mn = ω nm = m2 + n2
L
∞ ∞
w( x, y, t ) = ∑∑ [Amn sin ω mn t + B mn cos ω mn t ]φ mn (x, y )
m =1 n =1
Ce sont les conditions initiales qui permettent de déterminer les coefficients Amn et B mn en
employant la relation d'orthogonalité
Lx L y
N mn m = p et n = q
∫
0
∫ φ mn (x, y ) φ pq (x, y ) dx dy =
0 0 m ≠ p et n ≠ q
∫ ∫ w(x, y, t ) φ (x, y ) dx dy = N [A
0 0
mn mn mn sin ω mn t + B mn cos ω mn t ]
et
Lx L y
35
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Lx L y
∫ ∫ w (x, y ) φ (x, y ) dx dy
1
Bmn = 0 mn
N mn 0 0
Lx L y
1 Θ′′ 1
Θ T R ′′ + R ′ + RT 2 − 2 R ΘT&& = 0
r r c
R ′′ 1 R ′ 1 Θ ′′ 1 T&&
+ + 2 = 2 = −σ 2 ← constante
R r R r Θ c T
Comme précédemment, cette dernière relation peut se séparer en deux : une équation
temporelle dont on connaît déjà la solution
qui peut encore se séparer en deux par avec l'introduction d'une nouvelle constante
Θ′′(θ ) + m 2 Θ(θ ) = 0
2 m2
R r + R r + σ − 2 R(r ) = 0 .
( ) ( )
1
′
′ ′
r r
36
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
et la deuxième équation différentielle est connue comme étant l'équation de Bessel dont la
solution est
R(r ) = a J m (σ r ) + b Ym (σ r )
Si on considère que la membrane est tendue sur un cadre circulaire fixe, la condition aux
limites R(a ) = 0 conduit pour être satisfaite à chercher les solutions de l'équation
J m (σ a ) = 0, m = 0,1, 2,K
Les solutions discrètes χ mn = σ mn a (en nombre infini) correspondent aux passages à zéro
des fonctions J m ( x ) , comme le montre la figure ci-dessous (voir aussi le tableau 5.1)
37
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Tableau 5.1 – Valeurs des arguments des fonctions de Bessel correspondant à leur passage à zéro
∞ ∞
w( x, y, t ) = ∑∑ [ Amn sin ω mn t + Bmn cos ω mn t ] J m (σ mn r )(c sin mθ + d cos mθ )
m =1 n =1
2π a
∫ ∫ w (r ,θ ) J (σ r ) cos mθ
1
Bmn d = 0 m mn r dr dθ .
N mn 0 0
Figure 5.5 – Les déformées modales des membranes circulaires classées par fréquences naturelles
croissantes (d'après Berg et Stork3)
3
R.E. Berg, D.G. Stork, The Physics of Sound, 2nd Ed., Prentice Hall, 1995
38
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Les timbales sont des instruments composés d'une membrane fermant un volume
acoustique. La peau de veau est remplacée maintenant par une membrane en Mylar
parfaitement homogène et insensible à l'humidité. Des tirants actionnés par une pédale
permettent de changer l'accord en modifiant la tension de la membrane. La position de la
frappe vers le bord à pour effet de sélectionner plus particulièrement les modes (1,1), (2,1),
(3,1), (4,1), (5,1), (6,1). Sur la face à l'air libre le fluide agit par effet d'inertie en
augmentant la masse en mouvement avec pour conséquence une diminution des fréquences
naturelles. La cavité crée un couplage vibroacoustique beaucoup plus complexe où
l'amortissement joue un rôle important. Dans le tableau 5.2, les fréquences naturelles de la
membrane sont comparées à des mesures de fréquences rayonnées.
(m, n ) f mn f 11
fréquences acoustiques mesurées
f f 11 intervalles musicaux
1,1 1 1 fondamental
2,1 1.35 1.5 quinte
3,1 1.67 1.74
4,1 1.99 2 octave
5,1 2.30 2.25
6,1 2.61 2.49 octave + tierce majeure
… … … …
4
A.H. Benade, Fundamentals of Musical Acoustics, Oxford University Press, 1976
39
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
De façon similaire à l'équation qui décrit les déplacements dus aux ondes de flexion dans
les poutres, il est possible d'obtenir une équation pour décrire les ondes de flexion qui
existent dans un milieu à deux dimensions: c'est l'équation des plaques
∂ 2 w( x , y , t )
D ∇ 4 w( x , y , t ) + ρ h =0
∂t 2
L'écriture des conditions aux limites dépend du système de coordonnées utilisé. pour une
plaque rectangulaire, elles s'expriment pour chaque bord de la même façon que pour la
poutre (voir partie 4). Par exemple, pour une plaque rectangulaire simplement
supportée
w( x , y , t ) = 0 pour x = 0 , x = L x , y = 0 et y = L y .
∂ 2 w( x , y , t )
=0 pour x = 0 et x = L x .
∂x 2
∂ 2 w( x , y , t )
=0 pour y = 0 et y = L y .
∂y 2
L'équation des plaques ci-dessus correspond à la théorie des plaques minces ou théorie de
Kirchoff-Love. Elle est l'équivalent de la théorie d'Euler-Bernouilli des poutres et néglige
également les déformations dues au cisaillement et les effets de l'inertie de rotation. A
cause de ces approximations, elle est valable pour les plaques minces (quand l'épaisseur est
très petite devant les dimensions de la plaque et la longueur d'onde flexion) c'est à dire
pour le domaine basse fréquence des plaques isotropes. La théorie plus complète,
équivalente de la théorie des poutres de Timoshenko, est la théorie de Mindlin (1951).
40
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
w( x, y , t ) = X (x )Y ( y )T (t )
X (4 ) X ′′ Y ′′ Y (4 ) 1 T&&
+2 + = − 2 = constante = β 4
X X Y Y µ T
B
avec µ 2 = ( µ n'est pas la célérité des ondes). La difficulté apparaît dans le membre de
ρh
gauche où il n'est plus possible d'obtenir des équations séparées pour X ( x ) et Y ( y ) .
Une méthode de résolution consiste à choisir arbitrairement une fonction X ( x ) qui satisfait
les conditions aux limites, puis à résoudre l'équation précédente pour obtenir Y ( y ) . Elle
conduit à une solution exacte du problème. Cependant, il n'est pas possible de trouver des
solutions analytiques dans la majorité des cas de conditions aux limites. Cette méthode est
souvent employée quand deux bords opposés sont simplement supportés (ou appuyés):
c'est cette démarche qui est décrite par la suite.
Pour traiter les autres cas on utilise le plus souvent la méthode de Rayleigh-Ritz, basée sur
la minimisation de l'énergie vibratoire (potentielle et cinétique) ou encore une méthode
approximative comme :
x
y
mπ x
X (x ) = sin , m = 1, 2, K
Lx
Figure 6.2 – Plaque simplement supportée sur les deux bords opposés
41
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
2 4
mπ mπ x mπ x
(x ) = mπ
X ′′( x ) = − sin et X (4 )
sin
Lx Lx Lx Lx
s − 2
4
s + − β 4 = 0
Lx L x
Les solutions de cette équation caractéristique sont
s1 = γ 1 , s 2 = −γ 1 , s 3 = jγ 2 , s 4 = − jγ 2
avec
2 2
mπ mπ
γ 1 = β + 2
et γ 2 = β − 2
L
x Lx
donc la solution pour la fonction Y ( y ) est
Y ( y ) = D1 e γ 1 y + D2 e −γ 1 y + D3 e jγ 2 y + D4 e − jγ 2 y
ou
Y ( y ) = C1 sin γ 2 y + C 2 cos γ 2 y + C 3 sinh γ 1 y + C 4 cosh γ 1 y
Cette solution est similaire à celle obtenue pour les poutres avec comme différence deux
paramètres γ 1 et γ 2 à la place d'un seul. En toute rigueur, il faudrait écrire Y m ( y ) car les
constantes de cette équation dépendent de m : C im , γ 1m , γ 2 m . Les coefficients de
l'équation Y ( y ) peuvent s'obtenir en fonction des conditions aux limites par la même
méthode que celle employée pour les poutres :
- les conditions aux limites en y = 0 et y = L y permettent d'obtenir 4 équations qui
s'expriment sous forme matricielle
AC=0
où A est une matrice 4 × 4 et C le vecteur des coefficients C i .
- les solutions de l'équation caractéristique obtenue à partir de det (A ) = 0 permettent
de calculer les fréquences propres et les déformées modales.
Remarque : cette démarche utilise la forme particulière de X ( x ) pour des conditions aux
limites simplement supportées pour laquelle X ′′ X et X (4 ) X deviennent des constantes.
42
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Pour les deux autres bords, il est possible de choisir n'importe quelles conditions aux
limites.
Exemple : cas d'une plaque simplement supportée sur tous ses bords
0 1 0 1 C1
sin γ L cos γ 2 L y sinh γ 1 L y cosh γ 1 L y C 2
2 y =0
0 − γ 22 0 γ 12 C 3
2
− γ 2 sin γ 2 L y − γ 22 cos γ 2 L y γ 1 sinh γ 1 L y
2
γ 1 cosh γ 1 L y C 4
2
sin γ 2 L y = 0 ⇒ γ 2 L y = nπ , n = 1, 2, K
2 2
mπ nπ
β = +
2
L
Lx y
d'où l'expression des pulsations naturelles ω mn = β 2 µ
m
2
n
2
D
ω mn = π 2
+
L x L ρh
y
L'étape suivante consiste à utiliser les 4 relations obtenues avec les conditions aux limites
sur y = 0 et y = L y pour exprimer 3 des 4 coefficients C1 à C 4 . On obtient alors
l'expression
nπ y
Y ( y ) = C1 sin
Ly
qui permet d'écrire l'équation complète du déplacement d'une plaque simplement
supportée
∞ ∞
w(x, y , t ) = ∑∑ [Amn sin ω mn t + Bmn cos ω mn t ] φ mn ( x, y )
m =1 b =1
mπ x nπ y
φ mn (x, y ) = sin sin
Lx Ly
43
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
x
Cette approche peut être utilisée pour n'importe quelles conditions aux limites associées à
deux bords opposées simplement supportés5. Dans les autres cas des solutions approchées
utilisant des fonctions de poutre peuvent fournir des solutions dont la précision est très
dépendantes des conditions aux limites (voir en Annexe). Dans tous les cas où les solutions
analytiques exactes ne sont pas accessibles, c’est la méthode de Rayleigh-Ritz qui est
préférée car sa précision est contrôlable.
Toutefois, les plaques circulaires permettent aussi des solutions analytiques exactes en
variables séparées de la forme
Cette méthode approchée qui permet d'obtenir des solutions pour des conditions aux
limites quelconques sera examinée en détail en 3ème année. Comme la méthode de
Rayleigh-Ritz est très souvent employée, on en donne ici le principe.
5
voir : A.W. Leissa, "The free vibration of rectangular plates", Journal of Sound and Vibration 31(3), 257-
293 (1973).
44
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
U
ω R2 = ( max .
Tmax
Ritz en 1909 a étendu cette méthode pour calculer les r premiers modes d'une structure.
Les déformées modales sont représentées à partir d'une fonction φ comportant r
coefficients arbitraires C1 , C 2 , L , C r , qu'il convient de calculer pour chaque mode
φ = C1 ϕ 1 + C 2 ϕ 2 + L + C r ϕ r .
Les fonctions spatiales ϕ i doivent satisfaire les conditions aux limites du problème.
La différence entre énergie potentielle et énergie cinétique est minimisée par rapport aux
coefficients C i et on obtient alors r équations homogènes qui peuvent s'écrire sous forme
matricielle.
∂
∂C1
( (
U max − ω 2 Tmax = 0 )
C1
∂
( (
U max − ω Tmax = 0
2
)
C2
∂C 2 ⇒ A =0
M
L
C r
∂
∂C r
( (
U max − ω Tmax = 0
2
)
ω Rn = ωn + ε
φ n = C q (α 1 ϕ 1 + α 2 ϕ 2 + L + α r ϕ r ) , ( α q = 1 ).
45
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Note historique
46
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
7 – MODELES D'AMORTISSEMENT
Dans les modèles de cordes, barres, poutres, membranes et plaques étudiées
précédemment, l'amortissement n'est pas pris en compte pour simplifier la mise en
équation du problème. En conséquence, les solutions pour les réponses libres obtenues ne
présentent pas de décroissance de l'amplitude des mouvements avec le temps. Dans tous
les cas considérés, la fonction Tn (t ) avait pour équation différentielle
T&&n (t ) + ω n2 Tn (t ) = 0 , n = 1, 2, K
T&&n (t ) + 2ζ n ω n T&n (t ) + ω n2 Tn (t ) = 0
[
Tn (t ) = e −ζ nω n t a n sin(ω n 1 − ζ n2 t ) + bn cos(ω n 1 − ζ n2 t ) ]
ou encore la forme équivalente
(
Tn (t ) = An e −ζ n ω n t sin ω n 1 − ζ n2 t + ϕ n )
où les constantes (a n , bn ) et ( An , ζ n ) sont déterminées à partir des conditions initiales.
∂2w
équation non-dissipative: τ ∇ w − Ms 2 = 0
2
∂t
∂w ∂2w
équation dissipative: τ ∇2 w − c − Ms 2 = 0
∂t ∂t
c : coefficient d'amortissement
47
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
∂4w ∂2w
équation non-dissipative : + ρEI
A =0
∂x 4 ∂t 2
∂4w ∂ ∂4w ∂2w
équation dissipative: EI 4 + α I 4 + ρ A 2 = 0
∂x ∂t ∂x ∂t
L'amortissement peut également être reporté dans la définition des conditions aux limites.
En effet, les modes de fixation des structures vont souvent introduire une dissipation. Un
exemple en est donné pour des conditions aux limites dans le cas des ondes longitudinales
dans une barre
k1 0 l k2
c1 c2
Figure 6.1 – Conditions aux limites dissipatives pour les ondes longitudinales dans
une barre.
48
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
8 – REPONSE FORCEE
Les solutions étudiées jusqu'à maintenant correspondent aux réponses libres de systèmes
continus. Elles dépendent des fréquences naturelles, des déformées modales et de
conditions initiales. On recherche maintenant la réponse en régime stationnaire à une
excitation harmonique forcée représentée par une force
F (t ) = F0 cos ω t
Remarque: La notation complexe est souvent employée F = F0 e jωt (ou plus simplement
F = F0 , le terme e jωt étant souvent omis) où F est une force complexe. Le signal
physique réel se retrouve par F (t ) = Re{F } = Re{F0 e jωt }
La méthode de décomposition modale est basée sur l'orthogonalité des déformées modales
φ n (r ) . Les φ n constituent une base orthogonale sur laquelle sont décomposés les
paramètres du système (ces équations sont démontrées en Annexe dans le cas des poutres)
K n = ω n2 M n raideur généralisée
Ces paramètres modaux permettent d'écrire une équation modale pour chaque mode qui est
découplée des autres
M n q&&n (t ) + C n q& n (t ) + K n q n (t ) = Fn (t )
( )
q n (t ) = An e −ζ nω n t sin ω an t + θ n + Fn (t ) ∗ hn (t )
( )
An e −ζ nω n t sin ω an t + θ n : réponse libre du système dont les constantes An et φ n dépendent
des conditions initiales à t = 0 .
49
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
e −ζ nω n t
t t
Fn (t ) ∗ hn (t ) = ∫ Fn (t ) h n (t − τ ) dτ = ∫ F (τ ) e
ζ ω
− n nt
sin ω an (t − τ ) dτ
M n ω an
n
0 0
Cn
avec ζ n = et ω an = ω n 1 − ζ n2 . Ce terme représente la réponse en régime établi,
2M nω n
quand t >> 0 .
Une force complexe Fn e jωt produira une réponse de la forme q n = Bn e jωt où Bn est
complexe. L'équation du système devient
− ω 2 M n Bn + jω C n Bn + K n Bn = Fn
ou encore
[− ω 2
]
+ j 2ω ω nζ n + ω n2 M n Bn = Fn ⇒
Bn
Hn
= Fn
en posant
1
Hn =
[
M n (ω − ω 2
n
2
) + j 2ωω ζ ] n n
Fn 2ω ω ζ
q n (t ) = Fn H n cos(ω t + ϕ n ) = cos ω t − arctan 2 n n2
Mn (ω 2
n − ω 2 ) + (2ω ω nζ n )
2 2
ωn − ω
∞
w(r, t ) = ∑ q n (t ) φ n (r )
n =1
6
voir cours Vibrations et Acoustique 1 (ENSIM 2A)
50
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
l
d 4φ n ( x ) l
∫ EI φ p (x ) dx = ω n2 ∫ ρ Aφ n ( x )φ p (x )dx
0 dx 4 0
d 4φ n ( x )
l l
K n = ∫ EI φ n ( x )dx et M n = ∫ ρ Aφ n ( x ) φ n ( x ) dx
0 dx 4 0
K n = ω n2 M n
La deuxième étape considère une excitation sous la forme d'une densité linéique de force
f ( x, t ) , la réponse forcée de la solution de l'équation inhomogène
∂ 4 w( x , t ) ∂ 2 w( x , t )
EI + ρ A = f (x, t )
∂x 4 ∂t 2
∞
On cherche une solution sous la forme w( x, t ) = ∑ w m (t )φ m (x ) , donc
m =1
d φ m (x )
4
EI ∑ w m (t ) && m (t )φ m ( x ) = f (x, t )
+ ρ A∑ w
m dx 4 m
l
d 4φ m ( x ) l l
∫0 EI ∑ wm (t ) φ n ( x ) dx + ∫ ρ A∑ w
&& m (t )φ m (x )φ n ( x ) dx = ∫ f (x, t )φ n (x ) dx
m dx 4 0 m 0
51
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
l
d 4φ m ( x ) l l
∑ w m (t )∫ EI φ n (x ) dx + ∑ w
&& m (t )∫ ρ Aφ m ( x )φ n (x ) dx = ∫ f (x, t )φ n ( x ) dx
m dx 4 m
144424443
0
1
0
4442444 3 1 0
442443
0 ou K n 0 ou M n Fn (t )
Quand m = n
&&n (t ) + K n wn (t ) = Fn (t ) .
Mnw
C'est l'équation d'un système à 1DDL non dissipatif. Un facteur d'amortissement modal ζ n
est introduit à ce niveau. Dans le cas d'une excitation harmonique de la force
f ( x, t ) = f ( x ) e jω t le déplacement de la poutre s'écrira
w( x, t ) = ∑ w n (t )φ n (x ) = ∑ wn φ n (x ) e jωt
n n
soit
[
M n − ω 2 + j 2ω ω nζ n + ω n2 wn = Fn ]
avec la force modale généralisée
l
Fn = ∫ f ( x, t ) φ n (x ) dx
0
La solution est
∞
Fn e jω t
w( x , ω ) = ∑ φ n (x )
n =1 [
M n (ω n2 − ω 2 ) + j 2ω ω nζ n ]
∞
Fn e jϕ n e jω t − 2ω ω nζ n
=∑ φ n (x ) avec tan ϕ n =
n =1 M n (ω n2 − ω 2 ) 2 + (2ω ω nζ n ) 2 ω n2 − ω 2
− 20 log(2 K nζ n )
20 log H n
-2 -1 0 1
10 10 10 10
0
Figure 8.1 – Réponse
π fréquentielle en amplitude et
− phase pour un mode.
2
ϕn
−π
52
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Exemple : Cas d'une force ponctuelle sur une poutre simplement supportée
F0
0 l La poutre est excitée par une distribution de
force (force ponctuelle)
x0 f ( x, t ) = F0 δ (x − x 0 ) e jω t
Figure 8.2 – Excitation d'une poutre
par une force ponctuelle
mπ x nπ y
la déformée modale φ mn (x, y ) = sin sin
Lx Ly
mπ x
Lx y
nπ y
L
ρ h Lx L y
la masse généralisée M mn = ρ h ∫ sin dx ∫ sin 2
2
dy =
0
Lx 0
Ly 4
la force f ( x, y ) = F0 δ ( x − x 0 ) δ ( y − y 0 )
la force généralisée
mπ x nπ y mπ x 0 nπ y 0
Lx y L
53
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Quand une structure est excitée à la pulsation ω , tous les modes sont plus ou moins
excités. Le champ vibratoire est créé par la superposition de tous les modes. La
contribution de chacun dépend
- de la force modale généralisée du mode (donc de la position de la force
d'excitation),
- de la proximité de la pulsation naturelle du mode de celle de l'excitation.
20 log w
ω
20 log wA
20 log wC
20 log wB
anti-résonance
log ω
ωA ωB ωC
π
2
ω mn = (m 2 + n 2 )
D 2 5 8 13 20 29 40 53
L ρh 3 10 13 18 25 34 45 58
54
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
y
L L
excitation en x0 = , y 0 = , sur la ligne nodale
4 2
du mode (1,2). La déformée du mode (2,1)
apparaît
Φ 21
2π x πy
Φ 21 = A21 sin sin
L L
x
L L
excitation sur la diagonale en x0 = , y0 = . y
4 4
Les deux modes sont également excités car les
forces modales généralisées sont identiques. Ainsi,
A12 = A21 et
Φ12, 21
πx 2π y 2π x π y
Φ 12, 21 = A12 sin sin + sin sin
L L L L
x
Cette déformée présente une ligne nodale pour
y = L − x où Φ 12, 21 = 0 .
Figure 8.4 – Déformées apparentes
(non-modale) pour une plaque
carrée.
Cependant, si la position du point d'excitation est changée, A21 = α A12 et une forme
modale différente apparaît, comme la figure suivante permet de le constater pour les modes
(1,2) et (2,1), (1,4) et (4,1), (1,5) et (5,1). Ces formes ne sont pas orthogonales car si
Φ A = φ12 + α A φ 21 et Φ B = φ12 + α B φ 21
alors
= ∫∫ (φ122 + α A α B φ 212 ) dS ≠ 0
S
55
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Figure 8.5 – Lignes nodales des déformée apparentes dues aux combinaisons de
modes pour une plaque carrée
w( x, y , t ) = e jω t ∑∑ F mn H mn (ω )φ mn ( x, y )
m n
− 12 dB/oct
v ( x , y , t ) = jω w ( x , y , t ) log ω
v ( x, y , t ) = ∫ v (x, y, t ) dt
2 1 2
T 0
= v (x, y, t )
1 2
2
2 + 6 dB/oct − 6 dB/oct
ω2
= ∑∑ F mn H mn (ω )φ mn (x, y ) log ω
2 m n
Figure 8.6 – Réponse d'un mode en
déplacement et en vitesse
56
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
2
En considérant que ∑zi i
= ∑∑ z i z ∗j
i j
ω2
v 2 ( x, y , t ) = ∑∑∑∑ F mn F pq∗ H mn (ω ) H ∗pq (ω ) φ mn ( x, y )φ pq (x, y )
2 m n p q
0 0
4
d'où
2
4ω 2 Fmn
∫∫ v ( x, y , t ) dx dy =
2
∑∑
2( ρ h ) L x L y
2
m n (ω 2
mn − ω 2 ) + (2ω ω mn ζ mn )
2 2
La vitesse quadratique moyenne sur la surface de la plaque peut s'exprimer par une simple
somme de la valeur quadratique des composantes de chaque mode.
Pour les calculs dynamiques de structures mécaniques, le module de Young est souvent
considéré sous la forme complexe
E = E (1 + jη )
La raideur modale généralisée de la structure (poutre, plaque, etc.) qui est proportionnelle
au module de Young, devient elle aussi complexe
K n = K n (1 + jη )
57
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Fn e jω t
q n (t ) =
(
Mn ωn −ω2
2
)
avec ω n = K n M n la pulsation propre complexe ω n = ω n2 (1 + jη ) , soit
2 2
Fn e jω t
q n (t ) = A la résonance ω = ω n et η = 2ζ n
M n (ω n2 − ω 2 + jη ω n2 )
58
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
A partir de la relation
X ′′( x ) 1 T&&(t ) E
= = constante , cL =
X ( x ) c L2 T (t ) ρ
on obtient avec T (t ) = e jω t
1 T&&(t ) ω2
= − = − k L2
cL2 T (t ) cL2
ce qui conduit à l'équation X ′′( x ) + k L2 X (x ) = 0 dont les solutions sont (en notation
complexe)
X (x ) = A e − jk L x + B e jk L x
k L = ω c L est le nombre d'onde ( c L : célérité des ondes longitudinales)
A e − jk L x : onde se propageant vers les x positifs
jk L x
Be : onde se propageant vers les x négatifs
Ainsi, une force F (t ) = F0 e jω t appliquée à une barre semi-infinie va créer une onde
propagative
w( x, t ) = W e − jk L x e jω t
F0 w( x , t )
x
0
Figure 9.1 – Déplacement longitudinal produit par une force appliquée à
l'extrémité d'une barre infinie
∂w(x, t )
∑F x =0
=EA
∂x x = 0
+ forces extérieures x = 0 = 0
59
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
∂w(x, t )
En calculant = − j k LW e − jk L x e jω t , la relation d'équilibre devient
∂x
− j k L E AW e jω t + F0 e jω t = 0
F0
Elle permet d'obtenir l'amplitude de l'onde W = . L'onde propagative (avec
jk L E A
l'hypothèse que l'onde n'est pas réfléchie) s'écrit
F0
w( x , t ) = e − jk L x e jω t
jk L E A
force F0 e jω t
Zm = = ,
vitesse x =0 jω w(0, t )
Pour une barre semi-infinie avec une onde purement propagative, l'impédance mécanique
Z m correspond à l'impédance caractéristique
F0 e jω t EA
Zc = = = ρ A cL = m cL , m : masse par unité de longueur
jω w(0, t ) c L
F0 w( x , t )
x
0 l
Figure 8.2 – Déplacement longitudinal produit par une force appliquée à
l'extrémité d'une barre finie libre de longueur l
Expression du déplacement
w (x , t ) = W ( +
e − jk L x + W −
e jk L x
)e jω t
60
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
∂w(x, t )
x=0 EA = − F0 e jω t
∂x x = 0
∂w( x, t )
x=l EA =0
∂x x = l
Puisque
∂w(x, t )
∂x
( )
= − j k L W + e − jk L x − W − e jk L x e jω t ,
F0
la première condition aux limites permet d'écrire W + − W − = et la seconde
j kL E A
cos k L l (W + − W − ) = j sin k L l (W + + W − ) , soit
= j tan k L l (W + + W − )
F0
j kL E A
L'impédance mécanique est
F0 e jω t F0 k E A tan k L l EA
Zm = = =− L = j
( )
tan k L l
jω w(0, t ) jω W + W + −
jω cL
EA E
En considérant = ρE A = ρ A = Zc , l'impédance mécanique au point
cL ρ
d'application de la force pour une barre libre est
Z m = j Z c tan k L l
La puissance mécanique injectée dans une structure par une force se définit comme le
produit moyen dans le temps de cette force par la vitesse au point d'application
Π = F (t ) v (0, t ) , ce qui correspond aussi
1
2
Re F0 v ∗ (0)
Π= { }
si on utilise la notation complexe. En écrivant v (0 ) = F0 Z m
1 F0∗ 1 1 2
Π= Re F0 = Re F0
2 Z m∗ 2 Z m
Pour une barre semi-infinie la puissance injectée par une force F0 est
2 2
F0 F0
Π= = .
2 Zc 2ρ A cL
7
Z m = − j Z c cot k L l si l'extrémité de la barre est encastrée ( w(l , t ) = 0 ).
61
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
η η
Z m = j ρ E A tan k L l ≈ jZ c 1 + j tan k L l 1 − j
2 2
E I X (4 ) ( x ) T&&(t )
=− = constante
ρ A X (x ) T (t )
T&&(t )
Si T (t ) = e jω t alors = −ω 2 et
T (t )
ω 2ρ A
X (4 )
(x ) − k 4
B X (x ) = 0 , avec k B4 =
EI
X (x ) = B1 e − jk B x + B 2 e jk B x + B3 e − k B x + B 4 e k B x
62
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
ρA EI
kB = ω 4 et cB = ω 4
EI ρA
La célérité des ondes de flexion dans la poutre dépend de la pulsation ω : elle n'est donc
pas constante avec la fréquence et le nombre d'onde n'est pas une droite comme pour les
ondes acoustiques ou les ondes longitudinales dans les barres.
ω ρ
kL = =ω
cL E
ω ρA
kB = = ω 4
cB EI
ω
ωc
Figure 9.3 – Nombres d'onde des ondes longitudinales et de flexion en fonction de la fréquence
9.3 – Flux de puissance transmis par les ondes de flexion dans les poutres
Comme pour l'intensité acoustique, on parle couremment d'intensité de structure. Pour les
poutres ce terme désigne la puissance transmise à travers la section de la poutre (en Watt).
En considérant les deux mouvements couplés du modèle d'Euler-Bernouilli
l'intensité (ou flux de puissance) à travers la section de la poutre s'écrit en utilisant les
variables complexes
1
{
I = Re M θ& ∗ + Q w& ∗
2
}
Les vitesses dans l'expression précédente s'écrivent v = w& = jω w et θ& = jω θ . En utilisant
les expression obtenues précédemment
∂w ∂2w ∂3w
θ= , M = EI 2 , Q = − EI 3
∂x ∂x ∂x
63
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
v = A e − jk B x + B e jk B x
∂v
= − jk B ( A e − jkB x − B e jk B x )
∂x
∂ 2v
= − k B2 ( A e − jk B x + B e jk B x ) = −k B2 v
∂x 2
∂ 3v ∂v
= jk B3 ( A e − jk B x − B e jk B x ) = − k B2
∂x 3
∂x
EI ∂v ∗ ∂v ∗ EI k B2 ∂v ∗
I ≈ I CL = Im − k B2 v + k B2 v =− Im v .
2ω ∂x ∂x ω ∂x
ρA
Exprimer le nombre d'onde par sa valeur k B2 = ω , conduit à l'expression usuelle de
EI
l'intensité en champ lointain
∂v ∗ EIρA ∂a ∗
I CL = − EIρA Im v =− Im a .
∂x ω2 ∂x
Cette approximation a souvent été utilisée avec un schéma aux différences finies
( ∂a ∂x ≈ (a 2 − a1 ) ∆x et a ≈ (a 2 + a1 ) 2 ) pour mesurer l'intensité de structure dans une
poutre à l'aide de deux accéléromètres à condition de valider l'approximation de champ
lointain
a1
a2
I CL ≈
EIρA
2∆x ω 2
{ }
Im a1∗ a 2 .
∆x
64
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Méthode : Le système vibrant est divisé en sous-structures (ou tronçons). Dans chaque
tronçon, les conditions aux limites et les conditions de raccordement permettent de trouver
des solutions en termes d'ondes forcées. Cette méthode est également désignée sous le nom
de méthode spectrale et les tronçons sont appelés éléments spectraux.
Pour les barres ou les systèmes dont les équations ondes sont représentées par des
opérateurs différentiels d'ordre deux, les conditions aux limites sont décrites par deux
équations (pour x = 0 et x = l ) et les conditions de raccordement portent sur un
déplacement et un effort.
Le cas d'une barre excitée en torsion est choisi comme exemple. Les déplacements
angulaires θ (x, t ) sont les solutions de l'équation différentielle
∂ 2θ ( x, t ) ∂ 2θ ( x , t )
G I0 − ρ I =0
∂x 2 ∂t 2
0
d 2θ ( x )
GI0 2
+ ρ I 0 ω 2 θ (x ) = 0
dx
Il est considéré que cette barre est encastrée aux deux extrémités et qu'elle est excitée par
un couple harmonique en x = x 0
M ( x 0 , t ) = M 0 e jωt
0 M0 l
x
x0
θ (0) = 0 θ (l ) = 0
65
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
dθ
discontinuité du moment de torsion G I 0 dû au couple d'excitation M 0
dx
dθ 1 (x ) dθ ( x )
G I0 − G I0 2 = M0
dx x = x0 dx x = x0
θ 1 (0) = 0 et θ 2 (l ) = 0
Les solutions générales pour les déplacements angulaires dans les deux tronçons sont
θ 1 ( x ) = A1 e − jkx + B1 e jkx
θ 2 (x ) = A2 e − jkx + B2 e jkx
ou encore la forme équivalente
θ 1 (x ) = a1 sin kx + b1 cos kx
θ 2 (x ) = a 2 sin kx + b2 cos kx
avec le nombre d'onde de torsion k = ω cT et la célérité des ondes de torsion dans la barre
cT = G ρ .
Les solutions qui satisfont les conditions aux limites pour toutes les valeurs de k sont
θ 1 (x ) = a1 sin kx
θ 2 (x ) = a 2 sin k ( x − l )
L'utilisation des conditions de raccordement permet d'écrire des équations qui peuvent se
mettre sous la forme matricielle
sin kx 0 − sin k (x 0 − l ) a1 M
0
cos kx − cos k ( x − l ) a = 0
0 0 2 k G I 0
66
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
M 0 sin k (x 0 − l )
− sin k (x 0 − l )
−1 0 −
a1 sin kx 0
M 0 = kG I 0 ∆
a = cos kx − cos k ( x 0 − l )
2 k G I − M 0 sin kx 0
0
0
kG I 0 ∆
avec le déterminant du système ∆ = sin kl .
M 0 sin k (x 0 − l )
θ 1 (x ) = − k G I sin kl
sin kx 0 ≤ x ≤ x0
0
M 0 sin kx 0
θ 2 ( x ) = − sin k (x − l ) x0 ≤ x ≤ l
k G I 0 sin kl
Cette méthode fournit donc une solution analytique ("close form") de la réponse forcée.
Les zéros de la fonction sin kl (qui apparaît dans la solution des deux tronçons)
correspondent aux fréquences naturelles
ω nπ c T
kl = l = nπ soit ωn =
cT l
Les caractéristiques mécaniques peuvent varier pour les tronçons. Dans l'exemple suivant,
la méthode va considérer 3 tronçons dans lesquels les solutions générales seront
θ 1 (x ) = a1 sin kx + b1 cos kx , 0 ≤ x ≤ l1
θ 2 (x ) = a 2 sin kx + b2 cos kx l1 ≤ x ≤ x 0
θ 3 (x ) = a 3 sin kx + b3 cos kx x0 ≤ x ≤ l
67
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
0 M0 l
l1 ρ a , I a , Ga pour 0 ≤ x ≤ l1
x
ρ b , I b , Gb pour l1 ≤ x ≤ l
θ (l ) = 0
x0
θ (0) = 0
dθ 1 (x ) dθ ( x )
θ 1 (l1 ) = θ 2 (l1 ) et Ga I a = Gb I b 2
dx x = l1 dx x = l1
Avec les conditions aux limites elles permettent de constituer un système linéaire de 3
équations dont la résolution conduira aux solutions dans les 3 tronçons. Le nombre de
tronçons à prendre en compte dépend du nombre de singularités (excitations et
discontinuités de structure).
E = E (1 + jη ) , η facteur de perte
G = G (1 + jη )
Dans les solutions du déplacement
θ (x ) = A e − jkx + B e jkx
ω ρ ρ
le nombre d'onde de torsion k = =ω est remplacé par k = ω , soit
cT G G
k
k=
1 + jη
k 1 − jη η
k= ≈ k 1 − j .
(1 + jη )(1 − jη ) 2
8
En utilisant les approximations suivantes pour ε << 1
(1 + jε )(1 − jε ) = 1 + ε 2 ≈ 1 et (1 − jε )(1 − jε ) = 1 − ε 2 − j 2ε ≈ 1 − j 2ε
68
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
M 0 e j k ( x0 − l ) − e − j k ( x 0 − l ) e j k x − e − j k x
θ 1 (x ) = −
k GI0 e j kl − e − j k l 2j
η η
( )
Le dénominateur 2 j e j kl − e − j kl = − sin kl cosh
2 2
l + j cos kl sinh
l ne s'annule plus pour
les fréquences naturelles : l'amortissement limite l'amplitude des déplacements.
d 2θ ( x )
G I0 2
+ ω 2 ρ I 0 θ ( x ) = δ ( x − x ′)
dx
1 sin k (x ′) − l
G1 (x ′ x ) = − k G I
sin kx 0 ≤ x ≤ x′
G (x ′ x ) = 0 sin kl
1 sin kx ′
G 2 (x ′ x ) = − sin k (x − l ) x′ ≤ x ≤ l
k G I 0 sin kl
l x l
θ (x ) = ∫ m( x ′) G (x ′ x ) dx ′ = ∫ m(x ′) G 2 (x ′ x ) dx ′ + ∫ m( x ′) G1 (x ′ x ) dx ′
0 0 x
Exemple : m( x ) = M 0 δ ( x − x 0 )
x l
θ (x ) = M 0 ∫ δ ( x ′ − x 0 ) G 2 (x ′ x ) dx ′ + M 0 ∫ δ (x ′ − x 0 ) G1 (x ′ x ) dx ′
0 x
soit
θ 1 (x ) = M 0 G 2 (x 0 x ) quand 0 ≤ x ≤ x 0
θ 2 ( x ) = M 0 G1 (x 0 x )
quand x 0 ≤ x ≤ l
69
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
La méthode s'applique de la même façon que pour les barres. Les calculs sont plus longs
car la solution générale comporte 4 coefficients (ondes propagatives et ondes
évanescentes) et la poutre peut être excitée par des forces et des moments.
Comme exemple, on considère une poutre encastrée-libre excitée par une force
harmonique F ( x 0 , t ) = F0 e jω t .
0 F0 l
x w (x ) e jω t 0 ≤ x ≤ x0
w( x , t ) = 1
w2 (x ) e
jω t
x0 ≤ x ≤ l
x0
Figure 10.3 – Excitation des ondes de flexion dans la poutre encastrée - libre
La poutre est composée de deux tronçons où les déplacements doivent vérifier l'équation
d 4 wi ( x )
EI − ω 2 ρ A wi ( x ) = 0 , i = {1, 2}
dx 4
ρA
avec k = ω 4 .
EI
Les conditions aux limites s'écrivent de la façon suivante
70
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
Pour faire la comparaison avec la méthode de synthèse modale, le premier exemple d'une
barre excitée localement en x = x 0 par un couple harmonique de moment M 0 est
considéré avec un milieu dissipatif.
∞
Fn
θ (x ) = ∑ (x )
n =1 [
Mn ωn −ω2
2
]φ n
ω =
2
= (1 + jη ) = ω n2 (1 + jη )
l ρ l ρ
n
soit
nπ x 0
sin
nπ x nπ G
∞ 2
2M 0
θ (x ) = ∑ l sin , avec ω = 2
.
ρ I 0 l n =1 ω n − ω + jω n η l ρ
2 2 2 n
l
71
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
Réponse d'une barre encastrée à x/l = 0.25 Réponse d'une barre encastrée à x/l = 0.28
0 0
-5 -5
-10 -10
deplacement [dB]
deplacement [dB]
-15 -15
-20 -20
-25 -25
-30 -30
-35 -35
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
fréquence réduite kl fréquence réduite kl
Figure 10.4 – Réponses par la méthode des ondes forcées (trait plein) et la méthode
modale tronquée (N = 16, trait interrompu) pour une barre excitée par un couple en
x 0 l = 0.6 pour des points d'observation à x l = 0.25 (à gauche) et x l = 0.28 (à
droite).
Malgré l'intérêt que présente la méthode de décomposition en ondes forcées, elle est moins
générale que la méthode modale. Des extensions aux plaques rectangulaires ont été
proposées : les conditions de raccordement entre tronçons rectangulaires se font par les
composantes de séries de Fourier (tronquées) représentant les grandeurs le long des
frontières.
72
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
ANNEXE A
∫ EI 4
φ p (x ) dx − ω n2 ∫ ρ Aφ n (x )φ p ( x )dx = 0 (1)
0
dx 0
∫ EIφ φ dx
( 4)
p n
0
[ ]
l
l
= − ∫ EIφ p( 3)φ n′ dx + EIφ p( 3)φ n
0
0
[ ]
l
l
= ∫ EIφ pφ n( 4 ) dx − EIφ pφ n( 3)
0
0
73 0
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
∫ EI φ n (x ) dx = −ω p2 ∫ ρ Aφ p (x )φn ( x ) dx = 0 (2)
0
dx 4 0
et calculant (2)-(1) on obtient donc grâce aux relations de symétrie
l
(ω n2 − ω 2p ) ∫ ρ Aφ p ( x )φ n (x ) dx = 0
0
∫ ρ Aφ (x )φ (x )dx = 0
0
n p (n ≠ p)
∫0 EI dx 4 φ p (x ) dx = 0 pour n ≠ p
d 4φ n (x )
l
K n = ∫ EI φ n (x )dx
0
dx 4
.
K n = ω n2 M n
74
Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus
ANNEXE B
D f ∇4 f − ω 2 ρ h f 2 = 0
ω =
2
.
ρ h ∫∫ f 2 dx dy
a b
∫∫ f 2 dx dy = ∫ α 2 dx ∫ β 2 dy
0 0
et en considérant
∂4 ∂4 ∂4 ∂4 ∂ 2α ∂ 2 β ∂4β
∇ 4 f = 4 + 2 2 2 + 4 f et ∇ 4 (αβ ) = β 4 + 2αβ 2 + α
∂x ∂x ∂y ∂y ∂x ∂x ∂y 2 ∂y 4
∫∫ f ∇
4
et le numérateur f dx dy peut s'exprimer par
∂ 4α ∂4β ∂ 2α b ∂ 2 β
a b a b a
où λ4m est la solution pour la poutre qui satisfait les conditions aux limites en x = 0 et
x = a (et même chose pour λ4n ).
a b a b a
∂ 2α b ∂ 2 β
∫∫α β ∇ (α β ) dx dy = ∫ λmα dx ∫ β dy + ∫ α dx ∫ λn β dy + 2∫ α dx ∫ β 2 dy
4 2 2 2 2 2 2
2
0 0 0 0 0 ∂ x 0 ∂y
75
I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2
α β
∫0 ∂x 2 ∫0 ∂y 2 dy
dx
D 4 .
ω mn =
2
λ + λn + 2
4
ρh m a b
∫ α 2 dx ∫ β 2 dy
0 0
Exemple : Pour une plaque carrée encastrée sur 4 bords, les déformées de la poutre
encastrée est utilisée
C (λm a )
α ( x ) = C (λm x ) − S (λm x )
S (λm a )
avec
C (λ m x ) = cosh λ m x − cos λ m x et S (λ m x ) = sinh λ m x − sin λ m x
m =1 m=2 m=3
n =1 36.11 73.74 132.48
n=2 73.74 108.85 165.92
n=3 132.48 165.92 220.91
Remarque : Dans le cas de conditions aux limites encastrées ou de mélange avec des
conditions aux limites simplement supportées, l'approximation est assez satisfaisante pour
obtenir les fréquences naturelles, par contre elle devient imprécise dès que des conditions
aux limites libres sont introduites (voir l'ouvrage de Soedel et l'article de Leissa, cités
précédemment).
76
II - PROPAGATION ACOUSTIQUE A UNE DIMENSION
ET SILENCIEUX
1. ONDES PLANES
2. CHANGEMENT DE SECTION
4. RESONATEUR DE HELMHOLTZ
5. SILENCIEUX A RESONATEUR
6. SILENCIEUX DISSIPATIFS
7. SILENCIEUX INDUSTRIELS
8. TERMINAISONS
ANNEXE A
0106
II – Silencieux Vibrations – Acoustique 2
78
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
Références
[1] A.P. Dowling, J.E. Ffows Williams, Sound and Sources of Sound, Ellis Horwood,
1983.
[3] T.F.W. Embleton, "Mufflers", in Noise and Vibration Control (L.L. Beranek, ed.),
McGraw-Hill, 1971.
[4] D.D. Davies, G.M. Stokes, D. Moore, G.L. Stevens, "Theoretical and experimental
investigation of mufflers with comments on engine-exhaust muffer design",
NACA, Report n°1192, 1954.
[5] D.A. Bies, "Acoustical properties of porous materials", in Noise and Vibration
Control (L.L. Beranek, ed.), McGraw-Hill, 1971.
[6] H. Levine, J. Schwinger, "On the radiation of sound from an unflanged circular
pipe", Phys. Rev. 73 (1948), 386-406.
107
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
108
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
1. Introduction
Un système silencieux est constituer d'un ensemble d'éléments mis en série : tuyaux
cylindriques, chambres d'expansion, résonateurs, etc.
0408
109
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
Chaque élément des schémas précédents peu constituer lui-même un système. L'idée est de
représenter les caractéristiques de chaque élément par une matrice qui relie les grandeurs
de sortie aux grandeurs d'entrée.
p1 T11 T12 p 2 p2
Q = T =T Q
1 21 T22 Q 2 2
p1 Système p2
silencieux
Q1 Q2
Note : la masse volumique moyenne du gaz à l'entrée et à la sortie pourra être différente du
fait des variations de température. Dans ce cas, la célérité des ondes devra aussi varier dans
les différents éléments.
Un système silencieux décrit par une matrice T pourra être représenté simplement à partir
des matrices de transfert des éléments mis en série
pe ps ps
Q = TA TB TC Q = T Q
e s s
pe ps
TA TB TC
Qe Qs
La source (caractérisée par une pression p i et une impédance interne Z i ) sera raccordée à
l'entrée du système
pi = p e + Z e u e
110
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
et la charge en sortie du système sera représentée par une impédance qui permettra de
fournir une relation entre les grandeurs acoustiques de sortie
p s = Z s us
Ze
pi TA TB TC Zs
pe ps
Qe Qs
3. Pertes de transmission
Pour calculer les pertes de transmission de l'élément global dont la matrice de transmission
est T = TA TB TC , on considère comme précédemment qu'il est raccordé sur l'impédance
caractéristique du fluide Z s = ρ 0 c (on considère aussi que la masse volumique ρ 0 du gaz
et sa célérité c ne change pas de l'entrée à la sortie).
pe pe ps
T ρ0c Q = T Q
Qe e s
ps
Qs
Dans ces conditions la puissance de l'onde transmise en sortie peut s'exprimer par
2
ps
Ws = S s
2 ρ 0c
et l'indice de perte de transmission s'écrit
2
Se p I
D = 10 log 2
S s ps
La pression incidente p I (ne pas confondre avec la pression interne p i de la source)
s'exprime en utilisant les caractéristiques de l'onde plane quasi-stationnaire dans la section
d'entré S e
pe = p I + p R
1 c
c ⇒ p I = p e + Q e
ρ 0 c u e = p I − p R = Qe 2 Se
Se
111
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
S
pe = T11 ps + T12Qs = T11 + s T12 p s
pe T11 T12 p s c
Q = T ⇒
e 21 T22 Qs Ss
Qe = T21 p s + T22Q s = T21 + T22 p s
c
1 c 1 S c S
pI = pe + Qe = T11 + s T12 + T21 + s T22 p s
2 Se 2 c Se Se
Pour utiliser la méthode des matrices de transfert pour calculer un silencieux à chambre
d'expansion, la première étape consiste à calculer la matrice de transfert d'un conduit droit
p1 p2
u1 u2
x
x1 x2
Un élément de conduit droit est présenté dans la Figure ci-dessus. La pression et la vitesse
dans le conduit droit de longueur l sont exprimées par ( e jωt est utilisé) :
AI − jkx A
p (x ) = AI e − jkx + AR e jkx , u( x ) = e − R e jkx ,
ρ0c ρ 0c
112
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
il est possible d'exprimer les amplitudes des ondes incidente et réfléchie dans le conduit de
la manière suivante
1 1
AI = ( p 2 + ρ 0 c u 2 ) e jkx 2 , AR = ( p 2 − ρ 0 c u 2 ) e − jkx 2
2 2
Ces expressions sont utilisées ensuite pour décrire la pression et la vitesse à l'entrée
cos kl jρ 0 c sin kl
p1 2
p
u = j sin kl cos kl u
1 2
ρ0c
c
p1 cos kl j
S
sin kl p
2
Q = S Q
1 j sin kl cos kl 2
c
l
S2
S1 S2 S1 ρ0c
pe ps
Qe Qs
La perte de transmission apportée par la cha mbre d'expansion de section S 2 raccordée à
des sections d'entrée et de sortie identiques S e = S s = S1 s'obtient en appliquant
l'expression précédente des pertes de transmission
2 2
S c S S c
Se T11 + s T12 + T21 + s T22 T11 + 1 T12 + T21 + T22
c Se Se c S1
D = 10 log = 10 log
4 Ss 4
113
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
c
cos kl j
S2
sin kl
T=
j S 2 sin kl cos kl
c
1S S
D = 10 log 1 + 2 − 1 sin 2 kl
4 S1 S 2
l1 l2 l3
S1 S2 S1 S2 S1 ρ0c
pe ps
Qe Qs
114
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
115
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
La dissipation peut facilement être prise en compte en remplaçant les termes en e ± jkx par
des termes en e ± Γx avec Γ = σ + jk . Le terme σ représente alors la dissipation. Ainsi la
matrice de transfert du conduit droit devient
1 Γl
2 e +e
− Γl
( ) c
2S2
(
e Γl − e −Γl )
cosh( Γl )
c
S2
sinh( Γl )
T= =
S 2 e Γl − e − Γl 1 Γl S 2 sinh( Γl )
2c
( ) 2
(e + e − Γl ) c
cosh( Γl )
S1 S2 S1 ρ0c
pe ps
Qe Qs
1 1
2
1 1
2
D = 10 log cosh σ l + m + sinh σ l cos2 kl + sinh σ l + m + cosh σ l sin 2 kl
2 m 2 m
8
Perte de transmission [dB]
0
0 2 4 6 8 10 12
La matrice d'impédance qui fait correspondre les pressions et les vitesses particulaires
116
Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux
p1− R S p1+
+ = −
p2 S R p2
p1+ p 2+
p1− p1−
A. G. Galaitsis, I. L. Vér, "Passive silencers and lined ducts", Chapter 10 in Noise and
Vibration Control Engineering (L.L. Beranek and I.L. Vér, Eds), Wiley, 1992.
117
II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2
118
III - ACOUSTIQUE MODALE ET STATISTIQUE
3. ACOUSTIQUE STATISTIQUE
ANNEXE A
Modélisation simplifiée des silencieux dissipatifs
ANNEXE B
Traitement acoustique par encoffrement des sources de bruit
0205
119
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
120
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
Cette partie traite de la propagation des ondes acoustiques en conduit quand une dimension de
la section est supérieure à λ / 2 . Les applications sont les conduits de ventilation, les conduits
hydrauliques, les gaines d'admission et d'éjection de compresseurs, les manches à air de
turboréacteurs, etc.
Pour simplifier l'exposé on considère dans une premier temps une configuration
bidimensionnelle où les ondes se propagent dans la direction z entre deux plans parallèles
réfléchissants.
z
0
p (x , z , t ) = X (x ) Z (z )T (t ) = X ( x ) Z (z ) e jωt
X ′′(x )Z (z ) + Z ′′(z )X (x ) + k 2 X (x )Z (z ) = 0
ω
avec le nombre d'onde k =
c
Z ′′(z ) X ′′(x )
− = + k 2 = β 2 = constante
Z (z ) X (x )
121
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
Z ′′(z ) + β 2 Z (z ) = 0
X ′′(x ) + k x2 X (x ) = 0
avec k x2 = k 2 − β 2
a) Résolution de l'équation en Z (z )
La solution est Z (z ) = Ce − jβz + De jβz donc la pression dans le conduit peut déjà s'écrire
[
p (x , z , t ) = X (x )Z (z ) e jωt = X (x ) Ce j (ωt − βz ) + De j (ωt + βz ) ]
C : amplitude des ondes se propageant vers les z positifs
D : amplitude des ondes se propageant vers le z négatifs
Aucune condition aux limites n'est pas imposée dans la direction z a priori (réflexion à une
extrémité du conduit par exemple).
b) Résolution de l'équation en X (x )
p
Z= = ∞ ⇒ u x (0) = u x (H ) = 0 ⇒ X ′(0 ) = X ′(H ) = 0
ux x =0 , H
(
Ces conditions s'appliquent sur la fonction X ′( x ) = − jk x Ee − jk x x − Fe jk x x , donc )
X ′(0) = 0 ⇒ k x (E − F ) = 0
(
X ′(H ) = 0 ⇒ k x Ee − jk x H − Fe jk x H = 0 )
Deux cas sont possibles : d'une part k x = 0 qui conduit à X (x ) = constante , c'est à dire à
l'onde plane et d'autre part
E=F ⇒ e − jk x H − e jk x H = −2 j sin k x H = 0 ,
k x H = mπ , pour m = 0,1,2, L
122
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
mπ x
( )
X (x ) = E e − jk x x + e jk x x = 2 E cos k x x = 2 E cos
H
Solution complète
2
mπ
k x2 2
=k −β 2
⇒ βm = k −
2
H
∞
mπ x
p (x , z , t ) = X ( x )Z (z )e jω t = ∑ (Am e jβ m z
)
+ Bm e jβ m z e jω t cos
H
m=0
2 π 2H
La longueur d'onde transversale λx = = dépend de l'indice m donc du mode de
kx m
propagation. L'indice m correspond donc au nombre de demi-longueur d'onde λ 2 , donc
aussi au nombre de passages par zéro comme le montre la figure ci-dessous.
Les nœuds de vitesse correspondent aux ventres de pression et inversement. La paroi est
rigide et impose une vitesse nulle sur les parois. En conséquence il y aura toujours un ventre
de pression au niveau des parois.
2. Relation de dispersion
123
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
mπ
kx =
H
k
mπ mπ
b) k < a) k >
H H
mπ mπ
a) k >
H H
k
β m2 > 0 donc β m ∈ ℜ
2π
L'onde se propage avec une longueur d'onde longitudinale λ z = > λ . Par exemple, en
βm
considérant seulement la composante se propageant vers les x positifs :
mπx jω t
p = Am e − j β m z cos
e (avec Bm = 0)
H
− 1 ∂p β m Am − jβ m z mπ x jω t
uz = = e cos e
jρ 0 ck ∂z k ρ0 c H
2 2
p A mπ x
Pression quadratique : = m cos2
2ρ 0 c 2ρ 0c H
2
1 A βm mπ x
Intensité active:
2
{ }
I z = Re pu *z = m
2ρ 0 c k
cos 2
H
mπ mπ
b) k < H
H
k
β m2 < 0 donc β m ∈ ℑ
124
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
On peut écrire
2
mπ 2 mπ 2
βm = − 1 −k =−j − k = − j βm
H H
d'où l'expression générale de la pression
p = Am e ( − βm z
+ Bm e
βm z
) cos mHπx e jωt
2 2
p Am −2 βm z mπx
Pression quadratique : = e cos 2
2ρ 0 c 2ρ 0 c H
1
Intensité active : I z = Re{pu z } = 0
2
Il n'y a donc aucune énergie que se propage dans le conduit pour cette configuration
( k < mπ H ). La pression d'un mode m qui a pu être produite par une source va décroître
rapidement dans la direction z. Son atténuation sur une longueur l s'obtient par
2
p (0) 2 βm l
Atténuation sur l = 10 log 2
= 10 log e
p (l )
2
mπ 2
Atténuation sur 1 m = (10 log e)2 β m = 8,69 −k
H
mπ 2πf c mπ cm
k= ⇒ = soit fc =
H c H 2H
évanescent propagatif
f
0 fc
mπ
f > fc , k> ⇒ β m2 > 0 : ondes propagatives
H
mπ
f < fc , k< ⇒ β m2 < 0 : ondes évanescentes
H
125
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
La fréquence de coupure dépend du mode m : plus un mode est d’ordre élevé, plus sa
fréquence de coupure est haute. Pour le mode d’ordre, m = 0, β 0 = k et c’est une onde plane
qui se propage sur toute la gamme de fréquence.
f
mode propagatif mode évanescent cm
fc =
2H
m→ 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
∂2 p ∂2 p ∂2 p 1 ∂2 p
+ + − =0
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 c 2 ∂t 2
126
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
x
Ly
Lx
z
0
avec k = ω / c . On écrit
Z ′′ X ′′ Y ′′
− = + + k 2 = k z2 ← constante
Z X Y
Equation en Z : Z (z ) = C e − jk z z + D e jk z z
X ′′ Y ′′
Equation transversale : + + K T2 = 0 avec K T2 = k 2 − k z2
X Y
Cette équation peut s’écrire encore de deux façons différentes
X ′′ Y ′′ Y ′′ X ′′
− = + K T2 = k x2 ou − = + K T2 = k y2
X Y Y X
X ′′(x ) + k x2 X (x ) = 0 et Y ′′( y ) + k 2y Y ( y ) = 0
( )
p = Amn e − jk z z + Bmn e jk z z e jωt cos k x x cos k y y
mπ nπ
avec k x = et k y =
Lx Ly
Relation de dispersion
2 2
mπ mπ
k = K + k = k + k + k = k +
2 2 2 2 2 2 2
+
T z x y z z
Lx Ly
127
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
Pression totale
∞ ∞
mπ x mπ y
p(x, y, z, t ) = ∑
m =0
∑ (A
n=0
mn )
e − jβ mn z + Bmn e jβ mn z e jω t cos
Lx
cos
Ly
avec
2 2
mπ mπ
β mn = k z = k − k − k = k −
2 2 2 2
−
x y L
Lx y
C’est la somme des contributions de tous les modes. Exemple de répartition transversale de la
pression pour quelques modes représentés par des couples (m, n ) .
+ +
onde
plane +
+
+
+ +
m=0 m=0 m =1
∞ ∞
mπ x mπ y
p (x, y, z, t ) = ∑ ∑A mn e − jβ mn z e jω t cos cos
m =0 n=0 Lx Ly
128
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
1
Q = ∫∫ ρ 0 u z dxdy = ∫∫ Q 0 e jω t δ ( x − x 0 )δ ( y − y 0 ) dxdy
S
2 S
Q0
S En remplaçant dans cette équation la vitesse particulaire
par son expression dérivée de la pression (relation
0 d'Euler) exprimée dans la base modale,
− 1 ∂p β A mπ x nπ y
uz = = ∑∑ mn mn e − jβ mn z e jω t cos cos
jρ 0 ck ∂z m n k ρ0 c Lx Ly
la relation d'orthogonalité des modes permet d'obtenir une expression qui permet de
déterminer les coefficients Amn de l'amplitude de pression de chaque mode
ε 00 = 1
β mn Amn S 1 mπ x 0 nπ y 0
= Q 0 cos cos avec ε m0 = ε 0n = 2
k ρ 0 c ε mn 2 Lx Ly
ε mn = 4
z
a
1 ∂2 p
2
Equation d’onde ∇ p − 2 2 = 0 s'exprime en coordonnées cylindriques avec
c ∂t
1 ∂ ∂p 1 ∂ 2 p ∂ 2 p ∂ 2 p 1 ∂p 1 ∂ 2 p ∂ 2 p
∇2 p = r + + = 2 + + +
r ∂r ∂r r 2 ∂θ 2 ∂z 2 ∂r r ∂r r 2 ∂θ 2 ∂z 2
129
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
Equation en Z : Z ′′(z ) + β 2 Z (z ) = 0
Equation transversale
R′′ 1 R′ 1 Θ′′
+ + 2 + KT2 = 0 avec KT2 = k 2 − β 2
R rR r Θ
ou
Θ′′ R ′′ R′
− = r2 + r + K T2 r 2 = m 2 ← constante
Θ R R
soit 2 équations :
a) Equation angulaire
b) Equation radiale
1 m2
R ′′(r ) + R ′(r ) + K T2 − 2
R (r ) = 0
r r
en divisant par K T2 et en considérant comme variable x = K T r , nombre sans
dimension
d 2 R( x ) 1 dR (x ) m2
+ + 1 − 2 R (x ) = 0
dx 2 x dx x
Cette équation est connue comme l’équation de Bessel dont la solution générale est
R( x ) = α J m (x ) + γ Ym (x )
α , γ sont des constantes.
130
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
L'utilisation des conditions aux limites sur les parois du conduit (parois parfaitement rigides)
∂p dR( r )
→ vitesse particulaire radiale nulle en r = a → r = a = 0 ou r =a = 0 permet
∂r dr
d'obtenir une équation. Soit α K T J ′m (K T a ) = 0
χ mn
Relation de dispersion : k 2 = K T2 + β 2 avec K T =
a
K T et β dépendent des deux entiers m et n .
Pression totale
∞ ∞
r
p (r ,θ , z , t ) = ∑
m =0
∑ (A
n =0
mn e j (ω t − β z ) + Bmn e j (ω t + β z ) ) cos(mθ + θ 0 ) J m χ mn
a
2
χ
avec β = k − mn
2
a
1
Si K T = 0 , J m (0) = 0 pour m ≠ 0 . Mais pour m = 0, J 0 (0) = 1 ce qui correspond aussi à l'onde plane.
2
M. Abramowitz and I. A. Stegun, Handbook of mathematical functions, Dover, 1975.
131
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
La plus basse fréquence de propagation d’un mode angulaire m donné correspond à la plus
petite valeur possible de χ mn donc à n = 1 .
Exemple pour m = 0 J ′0 (χ 0n ) = 0
χ J′0 (x )
χ 0n → φ 0n (r ,θ ) = J 0 0n r
a
x
p (r ) ← J 0 (x )
n =1 n=2 n=4
J 1′ (χ 1n ) = 0
Exemple pour m = 1
J′1 (x )
J1 (x )
χ1n
χ1n → φ1n (r ,θ ) = cosθ J1 r
a
x
n =1 n=2 n=3
132
Références
[1] S. Lewy, "Fondements de l'acoustique industrielle, UTC, Compiègne, 1990.
[2] A.D. Pierce, Acoustics : an introduction to its physical principles and applications,
McGraw-Hill, 1981.
[6] R. Waterhouse, "Interference patterns in reverberant sound fields", J. Acoust. Soc. Am.
27 (1955), 247-258.
152
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
ANNEXE A
Silencieux dissipatifs
Bibliographie
D.A. Bies, C.H. Hansen (1996) Engineering Noise Control, Spon, Chapitre 9.
M.E. Delany, E.N. Bazley (1970), "Acoustical properties of fibrous absorbent materials", Appl.
Acoust. 3, 105-116.
W. Frommhold, F.P. Mechel (1990), “Simplified methods to calculate the attenuation of silenceurs”, J.
Sound Vib., 141, 103-125.
A.G. Galaitsis, I.L. Vér (1992), "Passive silencers and lined ducts (Ch.10)", in Noise and Vibration
Control Engineering, (L.L. Beranek and I. Vér, Ed.), (Wiley).
H.L. Kuntz, R.M. Hoover (1987), "The interrelationships between the physical properties of fibrous
duct lining materials and lined duct sound attenuation", ASHRAE Transactions 3082, Vol.93, PT.2
(RP-478), 449-470.
153
PRISE EN COMPTE DE LA DISSIPATION
Constante de propagation complexe Γ = σ + jk
x
x1 x2
En considérant l’onde incidente seule
p ( x ) = AI e − Γx = AI e − jkx
e −σx
Perte par propagation: perte de transmission sur une
longueur unitaire (1m) x2 = x1 + 1
S p ( x1 )
2
[dB/m]
Da l Dt Dt ≅ Le + Da l + Ls
[dB]
Ls
Da en dB/m
154
1
QUANTIFICATION DE L’ATTENUATION
S
WT 1
(a)
(c)
Système
S
silencieux WT 2
(b)
WT 1
Di = 10 log = LWSANS − LWAVEC
WT 2
l l
λ >> l
Dissipation visqueuse
Dissipation thermique
Dissipation viscoé
viscoélastique
155
2
MODELE DE MATERIAU DISSIPATIF
Modèles de fluide équivalent Modèle poroélastique
(théorie de Biot)
Z
ξ = a coth (Γa d ) 1
Z0
0.8
Zon 0 = ρ 0 c
i
pt
r
o
Z0 = ρ0 c s 0.6
b
a'
d
t
n
ei
d o
ci
ff
e
0.4
4 Re{ξ }
α0 =
+ 2 Re{ξ } + 1
2
ξ rd
R=
résistance normalisée au passage de l’air Z0
156
3
Modèles empiriques
P [dB/m]
Sabine Da = 1.05 α 1.4
S
Piening P [dB/m]
Da = 1.5 α
S
Parkinson P
Da = 2.84 log10 (1 − α 0 ) [dB/m]
S
Modèles empiriques
Modèle proposé Kuntz et Hoover (1987)
ASHRAE (American
(American Society of Heating,
Heating, Air Conditioning,
Conditioning, and Refrigerating Engineers)
Engineers)
2h W
157
4
Modèles empiriques
Modèle de Kuntz et Hoover (1987) W
2h
2
10
d
1
10
d = 0.026 m - ρ = 24 kg:m 3
d = 0.048 m - ρ = 27 kg:m 3
d = 0.023 m - ρ = 58 kg:m 3
0
d = 0.050 m - ρ = 48 kg:m 3
10
2 3
10 10 10
fre que nce [Hz]
Modèles empiriques
Modèle de Kuntz et Hoover (1987)
2h W 60
l = 1.5 m , 2 h = 0.32 m , W = 0.5 m
d/h = 0 .25
d/h = 0 .5
d/h = 1
50
]
B
d[ 40
t
d D
n
oi
s
si 30
m
s
n
ar
t
r
pa 20
et
r
e
P
10
0
2 3 4
10 10 10
fré que nc e [Hz]
158
5
Modèles empiriques
la perte par propagation peut s’écrire sous la forme
P
Da = Dh [dB/m]
S h
h 2h
h
W
P 1 P 1 P 1 P 1 1
= = = = +
S h S h S h S h W
Dh
Da ≅
h
2h Γ = jK
p ( x, y , t ) = A e − jKx φ (k y y ) e jω t = A e − Γx φ (k y y ) e jω t
Relation de dispersion
2
Γ
k = K + k = + k y2 = k y2 − Γ 2
2 2 2
y Γ = k y2 − k 2
j
159
6
Perte par propagation normalisée
deux plans parallèles d’impédance Zw
− 1 ∂p( x, y , t )
u y ( x , ± h, t ) =
2h jZ 0 k ∂y y =±h
Z0 = ρ0c
2h
160
7
Perte par propagation normalisée
d h = 0.5 d h =1 d h=2
d’après Vér
Méthode approchée
Méthode approchée de résolution proposée par Mechel
Z0
k y h tan (k y h ) = j kh E tan E = jU
Zw Dh en fonction de fh - d/h = 0.75 - r = 6.0
3.5
Solutions 3
eq. A Mechel
2.5
eq. B Mechel
Eq. A 2 x données Mechel
D h [dB]
E≈
(2.74 − j 0.52 ) jU 1.5
2.88 − j 0.55 + jU 1
Eq. B 0.5
0 -1
(78.94 − j 5.43) + jU (34.47 − j 2.2 ) ± 10 10
0
fh [ kHz.cm]
10
1
10
2
E1, 2 ≈
16.1 − j 1.11 + 2 jU
= (6203 − j 857 ) + jU (2887.3 − j 372 ) + ( jU ) (867.4 − j 130 )
2
161
8
Méthode approchée
5
1
2
3
4 4
5
3
]
B
d[
h 2
D
1
3
4 2
5
1
0
-2 -1 0 1
10 10 10 10
2h/λ
162
9
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
ANNEXE B
Introduction
L'efficacité d'un capot
Comportement acoustique d'un encoffrement
Modèle simple pour la prévision des performances d'un capot
Modèle monodimensionnel de Jackson
Bibliographie
Introduction
Un encoffrement (ou capotage) est une enveloppe qui enferme la source sonore (machine)
totalement ou partiellement, et dont la fonction attendue est de réduire le rayonnement
acoustique. On distingue :
le capotage intégré : c'est un encoffrement acoustique fermé qui est monté directement sur
le bâti de la machine. Compact, il épouse les formes de la machine.
le capotage partiel : il est seulement mis en œuvre sur les parties bruyantes de la machine
quand celles-ci sont nettement séparées. C'est une protection acoustique de type écran qui
est rarement suffisante pour obtenir une amélioration très importante.
sans avec
163
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
Les parois de l'encoffrement constituent une barrière au bruit aérien rayonné par la source, mais il ne
faut pas oublier que c'est l'ensemble des chemins de transmission qui doit être maîtrisé afin
d'optimiser les performances :
l'étanchéité : elle doit être assurée au niveau des assemblages et des ouvertures fonctionnelles par
des joints, des silencieux, des chicanes, etc.…
la propagation solidienne : les attaches du capot sur la source, les éléments de machine solidaires
du capot ou le traversant doivent être isolés sur le plan vibratoire. Il est indispensable de
désolidariser le capotage de toute source d'excitation, que ce soit la machine ou le sol.
L'indice d'affaiblissement global des panneaux R = log 1 τ est obtenu en considérant l'indice
d'affaiblissement en champ diffus de chaque paroi en tenant compte des ouvertures éventuelles. Le
facteur de transmission en champ diffus est
τ = 10 − R 10
Pour définir un modèle qui nous permette de prédire simplement l'efficacité d'un capotage de machine,
on considère
le rayonnement direct de la source dont une partie de la puissance est transmise par les panneaux
( WTD ) , une autre dissipée par les matériaux absorbants disposés sur la face interne et une
troisième partie réfléchie ( WR ).
l'effet de réverbération qui dépend de l'absorption totale (parois + source) sous le capot. La
puissance incidente sur les parois ( W INC ) créée par le champ diffus est en partie transmise vers
l'extérieur du capot ( WTR ).
W
WTD
WR WT
pR2 4WR Puissance
=
champ ρ 0c A transmise
diffus WTR
interne 2
1 pR
WINC =
4 ρ0 c
Chemin diffus
164
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
W
LW sans = 10 log .
W0
1) Rayonnement direct
WTD = W τ 0
Puisque l'indice d'affaiblissement acoustique en champ diffus R = 10 log 1 τ , qui est généralement la
valeur connue, est de 5 dB inférieur à l'indice d'affaiblissement en incidence normale
R0 = 10 log 1 τ 0 (loi de masse)
τ 0 = 0,316 τ
2) Effet de la réverbération
C'est la puissance réfléchie par les parois WR après absorption partielle due au matériau qui les
recouvre qui vient alimenter le champ réverbéré sous le capot
WR = W (1 − α )
α est le coefficient d'absorption moyen à l'intérieur du capot. Pour connaître le niveau de pression
acoustique du champ réverbéré p R2 ρc à l'intérieur du capot (produit par les réflexions sur les
panneaux et les parois de la machine), le modèle de Sabine est employé
p R2 4 WR
=
ρc A
A est l'aire d'absorption du volume intérieur qui correspond au produit du coefficient d'absorption
moyen α par la surface totale intérieure S i (panneaux + source)
A = α Si
p R2 WR S W (1 − α ) S
Winc = S= =
4ρ c A α Si
165
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
WTR = Winc τ .
La puissance transmise totale est la somme des deux contributions : la puissance transmise
due au champ direct WTD et celle due au champ réverbéré WTR
WT 1−α S
=τ 0,3 +
W α S i
.
W 1 1−α S
D = 10 log = 10 log − 10 log 0,3 +
WT τ α S i
Cette formule, qui permet de calculer une efficacité globale du capot, est souvent donnée sous une
forme encore simplifiée, où il est considéré que
α 1
≈α et >>0,3.
1−α α
Ces approximations conduisent à la relation
.
D ′ = R + 10 log α
Le tableau suivant compare les pertes par insertion D et D ′ pour différentes valeurs de α et
en considérant que S / S i = 0,8 .
166
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
α D D′ D′ − D
1 R+5 R −5
0.8 R+3 R −1 −4
0.6 R + 0. 8 R − 2.2 −3
0.1 R − 8. 8 R − 10 − 1. 2
0.05 R − 12 R − 13 −1
a) le modèle utilisé montre qu'un coefficient moyen α d'environ 0,6 est nécessaire pour
obtenir des performances équivalentes à l'indice d'affaiblissement moyen R des parois
qui composent le capot. Au-delà, un accroissement du coefficient α de 0,1 apportera
un gain d'environ 1 dB jusqu'à α = 1 ( D = R + 5 dB).
Cependant, cette rapidité d'accroissement des performances au-dessus de α = 0,4 ne
correspond pas aux résultats expérimentaux de Fischer et Veres rapportés par Vér [Vér
1992, p.509] et représentés sur la figure 1.3
70 mm
40 mm
20 mm 20 mm
0 mm mmm
0 mm
Figure - Perte par insertion mesurée sur un encoffrement constitué de panneaux d'acier de
1,5 mm et de matériaux absorbants d'épaisseur variable.
167
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
Figure - Structure typique d’un encoffrement : carcasse support, panneaux avec trappes de
visite, encoffrement monté sur socle avec ouvertures pour passages et aération.
Devant toute les difficultés à créer un modèle exact trop complexe, Jackson a proposé un modèle
unidimensionnel qui reste simple et qui permette de mettre en évidence certains (mais pas tous) des
mécanismes mis en jeu [Jackson 1962][Jackson 1966][Byrne et al 1988]. Ce modèle est bien adapté
aux cas où les panneaux de l'encoffrement se trouvent à faible distance des parois de la machine. La
principale différence entre le modèle et la réalité et que le capotage ajouté ne modifie pas les
vibrations de la source (mais seulement son impédance de rayonnement). Cette hypothèse est
acceptable parce que l'impédance interne de la machine est généralement grande devant celle du
capotage [Fahy 1986].
168
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
Le modèle utilisé est décrit par la figure 3.4. Entre la source et le capot, la pression peut se représenter
comme une onde quasi stationnaire
AI A
p0 = AI + AR et u0 = − R .
ρo c ρo c
v0 = u0 ,
où v0 est la vitesse vibratoire de la source. Dans la cavité, la pression qui agit sur le capot ( x = l ) est
p1 = AI e − jkl + AR e jkl ,
AI − jkl AR jkl
v1 = u1 = e − e ,
ρo c ρo c
z p = j ω m − + r
s
ω
A cette impédance, on doit mettre en série l'impédance de rayonnement qui est ici supposée égale à
ρoc (vibration d'un panneau infini rigide). Donc l'impédance totale est
zt = z p + ρoc ,
169
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
p1 = zt v1.
On dispose également d'une seconde équation obtenue à partir de l'équation de continuité des vitesses
v1 1
= .
v0 cos kl + j zt sin kl
ρo c
W0
On traduit la performance du capot par la perte par insertion D = 10 log , avec W0 la puissance
W1
acoustique rayonnée par la source en l'absence de capotage et W1 la puissance acoustique rayonnée
par le capot. Comme les deux surfaces vibrantes sont chargées par l'impédance caractéristique ρ oc du
fluide, l'équation précédente se traduit par
2
v
D = 10 log 0 2 .
v1
A l'aide de l'expression du rapport v1 v 0 , l'équation précédente fournit les pertes par insertion
ω m − s ω
2
2 r
2
D = 10 log cos kl − sin kl
ρoc
+ sin kl 1 + .
ρoc
ρ 0c ρ 0 cω 1
tan k1 l = = ,
ω 1 m − s ω 1 m (ω 12 − ω 02 )
où ω 02 = s m est la fréquence propre du panneau constituant le capot dans les conditions de montage.
Dans les basses fréquences, alors tan k1 l ≈ k 1 l et
170
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
ω1 ρ 0 cω 1
k1l = l=
c m (ω 12 − ω 02 )
d’où
ρ0c2
ω 12 = + ω 02
ml
Si k 02 l 2 << 1 et ρ 0 l m < 1 , comme c’est généralement le cas, le second terme est négatif. Ainsi,
pour éviter que les performances se dégradent (dans les basses fréquences) autour de la fréquence de
résonance ω 1 , le capot doit présenter une raideur importante, un amortissement important et une
faible masse. L’impédance mécanique du capot n’est significative que si elle est sensiblement plus
importante que celle de la cavité
ρ0c 2
s = ω 02 m >
l
Pour augmenter D à ω 1 , il est possible d’augmenter la profondeur l de la cavité.
tan kl = ρ 0 c (ωm − s ω )
sin 2 kl sin 2 kl α2
2
tan kl = = ⇒ α (1 − sin kl ) = sin kl ⇒ sin kl =
2 2 2 2
2
r
D = 10 log α − 10 log(1 + α ) + 10 log1 +
2 2
.
ρ 0 c
Comme ces résonances sont bien supérieures à la résonance du capot dans le vide
ρ 0c
α≈
ωm
et
ρ0c ρ c 2 r
D = 20 log − 10 log 1 + 0 + 20 log1 +
ω m ω m ρ 0 c
171
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
qui peut être négatif (les fréquences de ces minima sont très proches de celles pour lesquelles
sin kl = 0 ).
Le modèle utilisé ici est basé sur une simplification de la source et du capot. Il fournit cependant de
résultats donnant les grandes tendances de comportement des systèmes plus complexes. Par rapport
aux constatations qui ont été faites, on a pu remarquer que les performances sont augmentées par
l’ajout de matériaux absorbants à l’intérieur du capot, et dégradées si le capot n’est pas désolidarisé de
la source (montage souple).
La Figure 3.5 représente la perte par insertion d’un capot en acier de 2 mm placé à 0.1 m d’une surface
vibrante
m = 15.6 kg/m 2 , l = 0.1 m , f 0 = 80 Hz , f 1 = 92.4 Hz
172
III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2
Références bibliographiques
K.P. Byrne, H.M. Fisher, H.V. Fuchs, (1988), "Sealed, close-fitting, machine-mounted
acoustic enclosures with predictable performance", Noise Control Eng. J. 31(1), 7-15.
R.S. Jackson, (1962), "The performance of acoustic hoods at low frequencies", Acustica 12,
139-152.
R.S. Jackson, (1966), "Some aspect of the performance of acoustic hoods", J. Sound Vib. 3
(1), 82-97.
R.K. Miller, W.V. Montone, (1978), Handbook of Acoustical Enclosures and Barriers,(The
Fairmont Press).
N.P. Norton, (1989), Fundamentals of noise and vibration analysis for engineers, (Cambridge
Univ. Press), p. 290.
L.W. Tweed, D.R. Tree, (1976), "Three methods for predicting the insertion loss of close
fitting acoustical enclosures", Noise Control Eng. J. 10, 74-79.
I. Vér (1992), "Enclosures and wrappings (Ch.13)", in Noise and Vibration Control
Engineering, (L.L. Beranek and I. Vér, Ed.), (Wiley).
Norme NF EN ISO 3746, "Détermination des niveaux de puissance acoustique émis par des
sources de bruit à partir de la pression acoustique", (AFNOR, 1996).
Norme VDI 2711, "Noise reduction by enclosures", (VDI, 1978). (en allemand).
173
Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique
174
Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique
3. PISTON CIRCULAIRE
5. REPRESENTATION INTEGRALE 3D
0208
175
IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2
176
Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique
Un grand nombre de sources acoustiques sont constituée par des structures vibrantes. Il est
important de connaître les relations entre champ vibratoire et champ acoustique rayonné, qu'il
s'agisse d'améliorer ce transfert pour les sources désirables (haut-parleurs, instruments de
musique …) ou qu'il s'agisse de la réduire pour les sources indésirable ("bruiteurs"
industriels).
L'étude des relations entre structures vibrantes et champ acoustique rayonné est souvent
désigné par le terme vibroacoustique. Ces relations dépendent de la géométrie des sources et
de la longueur d'onde acoustique.
Le premier principe appliqué pour caractériser le rayonnement d'un corps vibrant est:
Pour un fluide parfait non visqueux comme l'air, il y a continuité entre les composantes
normales de la vitesse vibratoire et de la vitesse particulaire acoustique
n̂
v n = u n (r0 )
r0
− 1 ∂p
soit vn =
surface vibrante jρ 0 ck ∂n r= r0
Attention : cette relation s'applique seulement entre les composantes normales. En général
v ≠ u(r0 )
Dans le milieu fluide, l'équation de propagation des ondes doit être satisfaite
2 1 ∂2 p
∇ p− 2 2 =0
c ∂t
Un piston plan infini est animé d'un mouvement vibratoire uniforme v(t ) = v0 e jωt . Par la
relation continuité des vitesses vibratoire et acoustique (normales), ce mouvement va produire
une onde plane acoustique de pression
ω
p( x, t ) = A e j (ωt − kx ) k=
c
177
IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2
et de vitesse particulaire
A j (ωt − kx )
u x ( x, t ) = e
ρ 0c
n̂
x
v0
u x (0, t ) = v0 e jωt
A = ρ 0 cv0
p( x, t ) = ρ 0 cv 0 e j (ωt − kx )
2
1 A
I x ( x ) = Re pu *x =
2
{ }
2ρ0c
d'où
2
v0
W = S I x = ρ0c S ( S = 1m 2 )
2
178
Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique
ω
∇ 2 p + k 2 p = 0, k=
c
∂p ∂p
Comme et sont nuls, ∇ 2 p se conduit à
∂θ ∂φ
∂ 2 p 2 ∂p
∇ 2 p( r , θ , φ ) = +
∂r 2 r ∂r
et la solution est de la forme
e j (ωt −kr )
p (r, t ) = A , (rayonnement monopole)
4πr
∂p
1 A e j (ωt − kr ) j
u r ( r, t ) = − = 1 −
jρ 0 ck ∂r ρ 0 c 4πr kr
4π aρ 0 cv 0 e jka
A = jka
1 + jka
Expression de la pression
ka 2 ( ka + j ) e − jk ( r − a ) j ω t
p ( r, t ) = ρ 0 cv 0 e
1 + ( ka ) 2 r
1 A 1 + j kr
2 2
1 A
I r ( r ) = Re{pu r }= Re
*
=
2 2 ρ 0 c 16π 2 r 2 32 ρ 0 cπ 2 r 2
2
p( r )
On vérifie que I r ( r ) = → source monopolaire.
2ρ 0 c
179
IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2
Puissance acoustique: W = SI r (r )
S = 4πr 2 est la surface de la sphère de rayon r . La puissance acoustique est invariante avec
la distance r .
2
2
4π a 2 p( a )
W = 4πa I r (a ) =
2ρ 0 c
soit
2
2πρ 0 ck 2 a 4 v 0
W=
1 + (ka ) 2
Remarque:
2
2
v0
• En haute fréquences, quand ka >> 1 , W ≈ 4πa ρ 0 c . La puissance acoustique est
2
2
proportionnelle à la vitesse vibratoire quadratique v 0
2
2
v0
• En basse fréquences, quand ka << 1, W ≈ 4πa ρ 0 c (ka ) 2 . La puissance acoustique
2
2
est en plus proportionnelle au facteur (ka ) , c'est à dire qu'à vitesse vibratoire
constante, elle va décroître comme le carrée de la fréquence. C'est pour rendre compte
de ces modifications de puissance rayonnée que l'on définit le "facteur de
rayonnement".
180
Facteur de rayonnement
Définition : grandeur sans dimension
2 2
v0 1 v (r0 )
2
≡
S0 ∫∫S0 2
dS = v n2 eff
S0
Facteur de rayonnement
Notation générale
W W
σ = 2
=
v n (r0 ) ρ 0 c S 0 v n2 eff
ρ 0 c ∫∫ dS S0
S0 2
Le facteur de rayonnement s’exprime aussi en dB
Lσ = 10 log σ
Pour une vitesse uniforme W
σ = 2
v (r )
ρ 0c S0 n 0
2
Piston infini σ = 1 ou Lσ = 0 dB 2
181
1
Facteur de rayonnement de la sphère pulsante
W
σ = ( ka ) 2
v n (r0 )
2
2
← 2π ρ 0 c a v0
2 σ =
ρ0c S0 1 + ( ka ) 2
2
λ
ka = 1 ⇒ π a =
2
λ
L’efficacité de rayonnement optimal πa
est atteint quand la dimension de la 2
sphère correspond un peu près à la
demi-longueur d’onde acoustique 4
182
2
Onde de flexion dans une plaque infinie
onde plane
acoustique k
kf ∝ ω
θ
y
ω
v ( x, t )
x onde de flexion
− j ( kx x +k y y )
Onde plane acoustique p( x, y ) = A e
6
183
3
Onde de flexion dans une plaque infinie
onde plane
L’onde plane acoustique
acoustique − j ( kx x +k y y )
p( x, y ) = A e
doit vérifier l’équation
d’onde
y θ
∂2 p ∂2 p
+ + k2 p = 0
∂x 2 ∂y 2
x v ( x, t )
2 2 2
il faut que k = k x + k y k y = k cos θ
θ k
(relation de dispersion)
k x = k sin θ 7
Vitesse particulaire
y θ
− 1 ∂p k y A − jk x x − jk y y
u y ( x, y ) = = e e
jρ 0 ck ∂y k ρ0 c
x v ( x, t )
184
4
Pression rayonnée par une plaque infinie
Pression acoustique
y θ rayonnée
x v ( x, t )
k − jk f x − j k 2 −k 2f y
p ( x , y ) = ρ 0 c v0 e e
k 2 − k 2f
ρ 0 c v0 − jk f x − jk 1−( k f / k )2 y
= e e
1 − (k f / k ) 2 9
négatif positif
ω
donc k= donc
c
k 2 − k 2f kf ∝ ω k 2 − k 2f
est imaginaire pur est réel
évanescent propagatif
k =kf
ω
ωc 10
185
5
Onde propagative rayonnée par une plaque infinie
Au-dessus de la fréquence critique
k >kf ω > ωc
front d'onde
plan
2 2
ky = k − k f
θ λ
puisque k f = k x = k sin θ
donc
k y = k 2 − k 2f = k cos θ
λf
Onde plane propagative avec une direction θ
p ( x, y ) =
ρ 0 c v 0 − jk x − jk y cosθ
e e
f λf > λ
cos θ
11
k <kf ω < ωc
λf < λ
k y = k 2 − k 2f = − 1 k 2f − k 2 λ
puisque −1 = − j
donc
k y = − j k 2f − k 2 λf
− jk y y ( )
− j − j ky y − ky y
Onde plane évanescente e =e =e
jρ 0 c v0 2 2
− jk f x − k f − k y
p ( x, y ) = e e
2
kf
− 1
k 12
186
6
Onde de flexion dans une plaque infinie
k ω
k=
c
kf ∝ ω
ω
ωc
(
exp(± jk z z ) = exp ± k 2f − k 2 z ) ( )
exp (± jk z z ) = exp ± j k 2 − k 2f z = exp (± jk cos θ )
ω
ωc
Onde évanescente Onde propagative
2 2 2
p ρ 0 c v0 ρ 0 c v0
I = = ⇒ I n = I y = I cos θ =
2ρ0 c 2 cos 2 θ 2 cos θ
14
187
7
Intensité acoustique pour une plaque infinie
k ω
k=
c
kf ∝ ω
ω
ωc
Onde évanescente Onde propagative
−1
k
− 1 ∂p − jk x − k 2 −k 2 y
uy = = v0 e f e f 15
jρ 0 c k ∂y
ω
ωc
Onde évanescente Onde propagative
2
2
(k f / k ) e − 2 1 1 jρ 0 c v0 k 2f − k 2 y
1 v
I y = Re{pu y } = Re
−2
Re{pu *x } = ρ 0 c 0
k 2f − k 2 y *
Ix = e = 0
2 2 k f 2 2 2 kf
2
− 1 − 1
k k
188
8
Facteur de rayonnement pour une plaque infinie
k ω
k=
c
kf ∝ ω
ω
Onde évanescente ωc Onde propagative
2
v0 1
W = S I y = ρ0c S ⇒ σ =
W 2 cos θ cos θ
σ= 2
v0
ρ 0 cS
2
W = S Iy = 0 ⇒ σ =0
17
pas d’énergie rayonnée en dessous de la fréquence critique
189
9
Facteur de rayonnement pour une plaque infinie
ω
k=
c
pulsation critique k =kf ρ h
1
4
kf = ω
D
2
ωc
k 2f k = ω c ω ω
ωc = c2
ρh
= c2
(
12 ρ 1 − υ 2 )
D E h2
1 k k 1 1
= = = kf < k
cos θ k y 2
k −k 2
k 2 f
f f σ = 1− c
1− f
k 2
0 k f >19k
c2 12 ρ h(1 − ν 2 ) c ρ12(1 − ν 2 )
fc = 3
=
2π Eh 2π h E
σ 2 mm 1 mm
6 kHz 12 kHz f
Excitation 9 kHz
épaisseur 2 mm épaisseur 1 mm
20
190
10
Facteur de rayonnement pour une plaque infinie
21
kf k
V cos k f x
−kf kf
V cos k f x Π(x )
22
k
191
11
Facteur de rayonnement pour une plaque
infinie
−kf kf
ky
Φ 2p (k x )
+ + kx
finie
− mπ a mπ a 23
−kf kf −kf kf
kx kx
ω1 c ωc ω2 c
+ + + +
ω2
finie ω1
24
192
12
Puissance rayonnée par une plaque rectangulaire
quatre bords simplement supportés Modes de coin
Modes de bord
Modes de bord
25
r=a b λc = c f c f c = (c 2 2π ) ρh D
où les deux fonctions sont définies par
4 1 − 2α 2
1
(1 − α )ln 11 +− αα + 2α
2
f < 0.5 f c g 2 (α ) =
g 1 (α ) = π 4 α (1 − α 2 )
0 f > 0.5 f c
4π 2 (1 − α )
2 32
α 2 = f fc 26
193
13
Facteur de rayonnement approché pour une
plaque rectangulaire
Formule de Maidanik
27
a
1,5 dB/oct
10 log
λ2c b
S
15 dB/oct
6 dB/oct
c2 P2 fc
2S f c 8S − 1
c c2 ρh
λc = fc = P = 2(a + b) S=ab 28
fc 2π D
194
14
Facteur de rayonnement pour une plaque finie
Lσ 1 oct
h2 = 2h1
a
λ2c 6 dB b
10 log
S h1
1 oct
fc
c2 P2
2S f c 8S − 1
Lσ
0
S1
λ 2
c S1 a
10 log
S1
3 dB S 2 = 2S1 b
2
λ c S 2 = 2S1
10 log
2 S1 1 oct
c2 P2 fc
2S f c 8S − 1
195
15
Facteur de rayonnement
excitation mécaniques / excitation acoustique
31
32
196
16
Rayonnement acoustique des sources planes
jω Q e − jk ( r −a )
p (r ) =
1 + jka 4π r
a Symétrie du
rayonnement
Débit de masse Q = ρ 0 S v 0 = 4 ρ 0π a 2 v 0
197
17
Rayonnement acoustique des sources planes
Champ proche
R = r − r0
p (r )
R = r − r0
r r0 ⋅ r r
θ r
θ
vn (r0 ) dS Σ Σ
ξ
r0 0 vn (r0 ) dS r0 0
35
si r >> r0 alors
r0 ⋅ r r
r ⋅r 1 1 r
θ
R = r − r0 ≈ r − 0 et ≈ ξ Σ
r R r
vn (r0 ) dS r0 0
e − jkR e − jkr jkr0 ⋅r / r
≈ e 36
R r
198
18
Rayonnement acoustique des sources planes
Piston circulaire
e − jkr
p (r ) ≈ jω ρ 0
2πr Σ ∫∫ v n (r0 )e jkr0 ⋅r / r dS
199
19
Piston circulaire
e − jkr
p (r ) ≈ jω ρ 0
2πr ∫∫Σ
v n (r0 )e jkr0 ⋅r / r dS
y
x r ⋅ r0
z = r0 sin θ (cos φ cos ϕ + sin φ sin ϕ ) = r0 sin θ cos(ϕ − φ )
r
Σ
ψ
L’intégrale du champ de pression devient
a 2π
e − jkr
∫ ∫e
jkr0 sin θ cosψ
p ( r , θ , φ ) = jω ρ 0 v 0 r0 dψ dr0
2πr 0 0
39
Piston circulaire
a 2π
e − jkr
∫ ∫e
jkr0 sin θ cosψ
Calcul de l’intégrale p( r, θ ) = jω ρ 0 v 0 r0 dψ dr0
2πr 0 0
x Champ lointain
v0 ϕ r p (r )
φ 2π
θ 1
∫e
jx cosψ
r0 Par définition J 0 ( x) = dψ
2π 0
y
x d’où
z a
e − jkr
Σ p ( r , θ , φ , t ) = jω ρ 0 v 0
r ∫J
0
0 ( kr0 sin θ ) r0 dr0
200
20
Pression rayonnée en champ lointain par le
piston circulaire
ka 2 e − jkr 2 J 1 ( ka sin θ )
p ( r , θ ) = jρ 0 c v0
2 r ka sin θ
x Champ lointain
v0 ϕ r p (r )
φ
r0 θ 2 J 1 ( ka sin θ ) 2 J 1 ( x )
Le terme =
y ka sin θ x
x
z
représente la directivité du piston
Σ en champ lointain
2 J1 ( x)
2 J1 ( x)
x 20 log
x
x x
41
201
21
Directivité du piston circulaire
2 2 2
p( r, θ ) v0 k 2a 4 2 J 1 (ka sin θ )
I r ( r, θ ) = = ρ0 c ka sin θ
2ρ0 c 2 4r 2
θ
− 1 ≤ sin θ ≤ +1 alors − ka ≤ ka sin θ ≤ + ka
0.5
ka = 6
0
-10 -5 0 5 10
ka sin θ
43
ka − ka
λ
ka 2a 2
λ π
= 2a ⇒ ka =
2 2
44
202
22
Pression dans l’axe du piston circulaire
203
23
Facteur de rayonnement du piston circulaire
2 J 1 (2ka )
σ =1−
2ka
σ Lσ [dB]
6 dB/oct.
48
204
24
Rayonnement modal des plaques p (r )
Plaque rectangulaire bafflée (simplement supportées) Champ lointain
R = r − r0
r0 ⋅ r r
r θ
ξ Σ
r0 0
baffle plan infini
et rigide Utilisation de l’intégrale de Rayleigh pour
calculer la pression en champ lointain
e − jkr
2πr ∫∫Σ
p (r ) ≈ jω ρ 0 v n (r0 )e jkr0 ⋅r / r dS 49
x
y Lx Facteur de rayonnement pour le mode (m,n)
Ly
W
σ mn = 2 2
1
2
ρ 0 cω Amn (ω ) 50
205
25
Rayonnement modal des plaques
2π π 2 2
p( r , θ , ϕ , ω )
W (ω ) = ∫ ∫
0 0
2ρ 0 c
r 2 sin θ dθ dϕ
64k 2 Lx L y 2π π 2
{ }
cos cos
{ }
sin ( kLx sin θ cos ϕ 2) sin ( kL y sin θ sin ϕ 2)
sin θ dθ dϕ
2
σ mn (ω ) =
π 6m2n2 ∫∫ [ ][
(kL sin θ cos ϕ mπ ) 2 − 1 (kL sin θ sin ϕ mπ ) 2 − 1 51 ]
0 0 x y
σ mn σ mn
52
Wallace (1972)
206
26
Influence des conditions aux limites
résultats par mode
encastrée
simplement supportée
acier
0.55 m x 0.45 m
(r = 1.2),
épaisseur 1 mm,
fréquence critique 12 kHz
acier
0.55 m x 0.45 m
(r = 1.2),
épaisseur 1 mm,
amortissement 1%
encastrée
simplement supportée
54
Berry, Guyader, Nicolas, JASA 1990
207
27
Influence des conditions aux limites
Plaque libre partiellement encastrée
acier
0.55 m x 0.45 m
(r = 1.2),
épaisseur 1 mm,
amortissement 1%
55
Berry, Guyader, Nicolas, JASA 1990
Influence du baffle
bafflée
non bafflée
56
Atalla, Nicolas, Gauthier JASA 1996
208
28
Facteur de rayonnement
excitation mécaniques / excitation acoustique
58
209
29
Formulation générale
du problème de rayonnement
Un problème de rayonnement peut se représenter par
n̂ p (r )
∇ 2 p (r ) + k 2 p (r ) = − f (r ) dans Ω
r0 Ω
conditions aux limites sur la surface Σ
Σ f (r ) terme de sources
59
210
30
Généralisation avec les fonctions de Green
p f (r ) = ∫∫∫ f (r0 ) G (r r0 ) dΩ
Ω
intégrale de
p s (r ) = − ∫∫ µ s (r0 ) G (r r0 ) dΣ Rayleigh
Σ
∂G (r r0 )
pd (r ) = ∫∫ µ d (r0 ) dΣ
Σ
∂n 61
∇ 2 g (r r0 ) + k 2 g (r r0 ) = −δ (r − r0 )
pas de conditions aux limites autre que Sommerfeld
e − jkR
g (r r0 ) =
4π R
62
211
31
Intégrale de Kirchhoff
∂g (r r0 )
h (r ) p (r )= ∫∫ jωρ 0 v n (r0 )g (r r0 ) + p (r0 ) dS
S0
∂ n 0
pas de source dans le domaine Ω
n̂ 0
p (r ) e − jkR
g (r r0 ) = g (R ) =
4π R
S0 Ω
1, quand r est extérieur à S 0
1
h (r ) opérateur de découpage h(r ) = quand r est sur S 0 (r = r0 )
2
0 quand r est intérieur à63S0
Principe de Huyghens
v (r0 )
p (r0 )
e − jkR ∂g ( R ) j
g ( R) = = jkg (R )1 − cos(n,
ˆ R)
4πR ∂n kR
p (r0 )
v (r0 ) n̂ 0
p (r )
R = r − r0
R
S0 Ω
64
212
32
Cas particuliers
G=g+X
g est la fonction de Green en espace infini (ne vérifie que les conditions de
Sommerfeld)
X est une autre fonction qui permet de
g (R )vérifier les autres conditions du
p (r ) X (R ′ ) → g (R )
g (R )
∂p
et = 0 sur S 0
n̂ 0 ∂n
S0
X (R ′) v (r0 ) p(r )= ∫∫ jωρ 0 v n (r0 ) G (R ) dS = ∫∫ jωρ 0 vn (r0 ) 2 g 65
(R ) dS
S0 S0
Approximations
Basses fréquences
∂g ( R ) j
Le terme dipolaire = jkg (R )1 − cos (n,
ˆ R) peut être négligé
∂n kR
Hautes fréquences
On considère que l’impédance de rayonnement vaut ρ 0 c donc
p (r0 ) = ρ 0 c v n (r0 )
j
p (r )= ∫∫ jω ρ 0 v n (r0 ) g (R ) 1+ 1 − cos (nˆ , R ) dS
S0
kR
Et en champ lointain : 1 kR → 0
p(r )= ∫∫ jω ρ 0 v n (r0 ) g (R ) [1+ cos(nˆ , R )]dS 66
S0
213
33
Solution de l’intégrale de Kirchhoff
1
Formulation de la pression sur la surface : h(r0 ) =
2
p (r0 ) p (r0 )
n̂ 0 n̂ 0
v (r0 ) R p(r ) v (r0 )
p(r → r0 )
S0 Ω S0
R→0
∂g (r0′ r0 )
p(r0' ) = 2 VP ∫∫ p (r0 ) + jω ρ 0 v n (r0 ) g (r0′ r0 ) dS
S0
∂ n 0
P = DP + MV ⇒ (I − D)P = MV ⇒ P = (I − D ) MV
−1
67
Références
M.C. Junger, D. Feit, Sound, Structures, and their Interaction (2nd ed.), MIT
press, 1986. (réédition : Acoustical Society of America, 1993).
214
34