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Projet III

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Evaluation diagnostique :

Activité page 152 :

Consigne :
En mobilisant tout ce que vous avez appris sur le récit au cours de votre scolarité,
complétez l’extrait suivant par des passages narratifs et descriptifs afin d’obtenir un récit
qui aura du sens.

Il arriva par le train, excité à l’idée de découvrir la grande ville. Il descendit de son
wagon et se retrouva sur le quai de la gare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Il rassembla ce qui lui restait d’affaires, remonta dans son train et se jura de ne
plus revenir dans ce lieu infernal !

Nicole jouant à l’arbalète

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3 4

5 6

Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
3
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité de l’oral :
Objectifs : - Développer l’expression orale chez les apprenants.
- Comprendre l’acte de parole à partir des gestes, attitudes et symboles.
- Savoir raconter une histoire à partir d’une BD muette.

Support : planche de BD muette « Nicole jouant à l’arbalète »

- Distribuer aux groupes d’élèves les planches de cette BD (bande dessinée).


- Leur demander de bien visualiser ces planches avant de répondre aux questions.

Questions  :

A – Observation de l’ensemble de cette planche de BD  :

 Que représente cette planche ?


 C’est une planche représentant une bande dessinée (BD : bédé)

 Complétez cette phrase par les termes manquants :


« La bande dessinée est une suite de . . . . . . . . . . racontant . . . . . . . . . . . . . où il y des
. . . . . . . . . . . . . . » 
 « La bande dessinée est une suite de dessins racontant une histoire où il y des
personnages.» 

 De combien de vignettes est constituée cette BD ?


 Cette BD est constituée de six (6) vignettes numérotées (la vignette est une case de
forme carrée ou rectangulaire)

 Qui sont les personnages présents dans cette BD ?


 Les personnages présents dans cette BD sont :
- une fillette
- un bébé (apparemment son petit frère)
- un homme adulte (ça ne peut être que le père)

 Qui est Nicole dont on parle dans le titre et avec quoi joue-t-elle ?
 Nicole est la fillette qui joue à l’arbalète (c’est une arme qui sert à tirer des flèches
composée d'un arc monté sur un fût et bandé à la main ou par un mécanisme).

 Que représentent ces dessins qui se trouvent dans les vignettes ?


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 Ces dessins sont des bulles à l’intérieur desquelles on exprime :


1- les paroles des personnages (bulle n° 1)
2- les pensées des personnages (bulle n° 2)

B – Observation des vignettes (dans l’ordre)  :

 Que vise Nicole ?


 Nicole vise la pomme posée sur la tête de son petit frère.

 Qu’est-ce que Nicole a l’intention de faire ?


 Nicole a l’intention de tirer sur la cible (la pomme posée sur la tête de son petit frère).

 Que pense son petit frère ? Quel dessin le montre bien ?


 Son petit frère pense qu’il va mourir. Ce qui le montre bien est le dessin de la tombe.

 Quel personnage fait son entrée dans la 2ème vignette ?

 Le personnage qui fait son entrée dans la 2ème vignette est le père.  

 D’après les pictogrammes et symboles qui se trouvent dans la 2ème vignette ainsi que les
gestes du père, imaginez les paroles prononcées par celui-ci.
 Le père dit à Nicole : « Non ! Ne fais pas ça, arrête-toi, c’est dangereux . . . »

 Que fait le père dans la 3ème vignette et que dit-il à Nicole ?


 Dans la 3ème vignette, le père prend l’arbalète que tenait Nicole et lui dit : « Si tu joue
avec ça, tu vas blesser ton frère. »

Remarque :
On nous montre le bébé avec un œil crevé (il est devenu borgne) et portant un bandeau
noir.

 Imaginez les paroles prononcées par le père dans la 4ème vignette ?


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 Le père s’exclame : « Mais ça ne va pas, tu es folle ? »

 D’après l’expression du visage, décrivez l’état dans lequel est le père ?


 D’après l’expression du visage, le père est en colère, il est furieux à cause du
comportement de sa fille.

 Comment se sent Nicole à ce moment ?


 A ce moment, Nicole se sent déprimée et démoralisée (elle a l’air abattu et elle se dit en
elle-même qu’elle est nulle : 0/10)

 Que nous raconte la 5ème vignette ?


 La 5ème vignette nous raconte que le père a involontairement déclenché le mécanisme de
l’arbalète et a tiré une flèche.

 Comment paraît le père ?


 Le père paraît figé et immobile (il ne s’attendait pas à cela).

 Que dit Nicole ? Pourquoi ?


 Nicole dit à son père : « Tu es un champion, un gagnant ». Il a touché la cible (la pomme)

C – Récapitulatif (travail de groupes)  :

Rédigez un texte dans lequel vous raconterez l’histoire illustrée dans cette BD.

Votre texte comportera :


- des passages narratifs,
- des passages descriptifs,
- des paroles au discours direct.

Texte :
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Fortunato et le bandit

Un jour d'automne du début du XIXème siècle, Mateo Falcone, homme riche et réputé
pour son passé un peu trouble (il était un ancien bandit), partit avec sa femme Giuseppa
dans le maquis1 de Porto-Vecchio (Corse) pour visiter un de ses troupeaux, laissant à la
maison (qui était à une demi-lieue de ce maquis) son unique fils, Fortunato, âgé de dix ans…
Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil, regardant les montagnes bleues, quand il fut soudainement interrompu dans
ses méditations par l'explosion d'une arme à feu. Il se leva et se tourna du côté de la plaine
d'où partait ce bruit.
D'autres coups de fusil se succédèrent, tirés à intervalles inégaux, et toujours de plus en
plus rapprochés ; enfin, dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un
homme, coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards, barbu, couvert de
haillons, et se traînant avec peine en s'appuyant sur son fusil. Il venait de recevoir un coup de
feu dans la cuisse.
Cet homme était un bandit, qui, étant parti de nuit pour aller chercher de la poudre à
la ville, était tombé en route dans une embuscade de voltigeurs corses 2. Il avait peu d'avance
sur les soldats et sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint.
Il s'approcha de Fortunato et lui dit :
«  Tu es le fils de Mateo Falcone ?
- Oui.
- Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car je
ne puis aller plus loin.
- Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ?
- Il dira que tu as bien fait.
- Attends que mon père soit revenu.
- Que j'attende ? Malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te
tue. »
Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid : « Ton fusil est déchargé, et il n'y a plus
de cartouches dans ta carchera3.
« Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ? »
L'enfant parut touché.
« Que me donneras-tu si je te cache ? » dit-il en se rapprochant.
Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de
cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la
vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto : « Ne crains rien. »
Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto s'y
blottit, et l'enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d'air pour respirer, sans qu'il fût
possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Ensuite, remarquant des
traces de sang sur le sentier près de la maison, il les couvrit de poussière avec soin, et, cela
fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.

Prosper MÉRIMÉE, Mateo Falcone, 1829.

1. maquis : forêt dégradée formée d’arbustes et de buissons touffus.


2. voltigeurs corses : soldats chargés de réprimer le banditisme en Corse (île française dans la
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Méditerranée).
3. carchera (mot italien) : ceinture de cuir qui sert de cartouchière et de portefeuille.
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité de lecture :
Objectif : Lire et comprendre le texte

Support : « Fortunato et le bandit » texte de Prosper MÉRIMÉE.

A/ Image du texte :

 Quels éléments composent la page ?


 Les éléments qui composent la page sont :
- un titre en caractères gras : « Fortunato et le bandit.»

- un chapeau comportant un ensemble d’informations.

- les références :
- l’auteur : Prosper MÉRIMÉE (Écrivain français [Paris 1803 ~ Cannes 1870],
auteur de romans et de nouvelles).
- la source : Mateo Falcone
- date de la première publication de cet ouvrage : 1829

- un texte composé de quatre (4) paragraphes.

*Hypothèse de sens :

 D’après le titre, de qui parle-t-on dans ce texte ?


 D’après le titre, on parle, dans ce texte, de Fortunato et d’un bandit.

 D’après le chapeau, de quel type de texte s’agit-il ?


 D’après le chapeau il s’agit d’un texte narratif (récit, histoire).

II. Lecture silencieuse :

Complétez ce tableau à partir des informations données dans le chapeau :

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Epoque Lieux Personnages Relations entre ces
personnages
- Mateo Falcone - père de Fortunato
le maquis de Porto-
Un jour d'automne du
Vecchio (Corse)
début du XIXème - Giuseppa - femme de Mateo
siècle (18..) (mère de Fortunato)
la maison (qui était à
une demi-lieue de ce Fortunato (10 ans) L’unique fils de Mateo
maquis) et de Giuseppa.
Remarques :
- Mateo Falcone et Giuseppa étaient parti dans le maquis de Porto-Vecchio (à ce moment,
ils n’étaient pas à la maison)
- Fortunato restait seul à la maison (parce que ses parents vont trop loin et qu'il faut
quelqu'un pour la garder).
- Ces personnages portent des noms italiens car les Corses parlent un dialecte italique :
* Mateo Falcone : [mati-o] [falkoné]
* Giuseppa : [djwizépa]

III. Lecture magistrale :

1. Qui sont les personnages en présence dans ce texte ?

► Les personnages en présence dans ce texte sont : Fortunato et le bandit (Gianeto


Sanpiero)

2. Où se déroule exactement l’histoire racontée dans ce texte ?


► L’histoire racontée dans le texte se déroule précisément en dehors (ou à côté) de la
maison de Mateo Falcone (dans la propriété de Mateo Falcone).

IV. Lecture – Compréhension :

Paragraphe – 1 –

Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil, regardant les montagnes bleues, quand il fut soudainement interrompu
dans ses méditations par l'explosion d'une arme à feu. Il se leva et se tourna du côté de la
plaine d'où partait ce bruit.

1. Où était Fortunato et que faisait-il ? Dans quel état était-il ?


► Fortunato était étendu tranquillement (il était dans un état de tranquillité) au soleil (cela
sous-entend qu’il était en dehors de la maison) et il regardait les montagnes bleues.

2. Quel est le fait ou l’événement qui a bouleversé cette tranquillité dans laquelle était
Fortunato ?
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► Le fait ou l’événement qui a bouleversé cette tranquillité dans laquelle était Fortunato est
l’explosion d’une arme à feu.

3. Quelle expression du § 1 nous signale ce changement de situation ? Que nous informe


cette expression ?
► - L’expression du § 1 qui nous signale ce changement de situation est :
«  quand il fut soudainement »
- Cette expression nous informe que cet événement était soudain et brusque.

4. D’où venait le bruit de cette explosion ?

► Le bruit venait du côté de la plaine.

chiffons, vêtements usés Paragraphe – 2 –

D'autres coups de fusil se succédèrent, tirés à intervalles inégaux, et toujours de plus en


plus rapprochés ; enfin, dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un
homme, coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards, barbu, couvert de
haillons, et se traînant avec peine en s'appuyant sur son fusil. Il venait de recevoir un coup de
feu dans la cuisse. Chemin, piste

1. Quelle était cette arme à feu dont on parle dans cette partie ?
  .L’arme à feu dont on parle dans cette partie était un fusil ►

2. Quel est l’événement le plus important mentionné dans ce § ?


► L’événement le plus important mentionné dans ce § est l’apparition d’un homme sur le
chemin entre la plaine et la maison de Mateo.

? L’homme se traînait avec peine en s'appuyant sur son fusil. Pourquoi   .3

►L’homme se traînait avec peine en s'appuyant sur son fusil parce qu’il venait (passé
proche) de recevoir un coup de feu dans la cuisse (il était blessé).

4. Comment est décrit cet homme ?

► Cet homme était coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards,
barbu, couvert de haillons, et se traînant avec peine en s'appuyant sur son fusil.

Paragraphe – 3 – (partie 1)
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Cet homme était un bandit, qui, étant parti de nuit pour aller chercher de la poudre à
la ville, était tombé en route dans une embuscade de voltigeurs corses. Il avait peu d'avance
sur les soldats et sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint. Il
s'approcha de Fortunato et lui dit : . . .

1. Qui était cet homme apparu sur le chemin menant à la maison de Mateo ?

► Cet homme apparu sur le chemin menant à la maison de Mateo était un bandit.  

2. Par qui a été blessé le bandit ?


► Le bandit a été blessé par les voltigeurs corses.
3. Le bandit a préféré s’approcher de Fortunato que de continuer son chemin vers le maquis.
Pourquoi ?

► Le bandit a préféré s’approcher de Fortunato que de continuer son chemin vers le maquis
parce que :
a- Il avait peu d'avance sur les soldats et
b- sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint (il
était incapable de continuer son chemin vers le maquis à cause de la blessure).

Paragraphe – 3 – (partie 2)

«  Tu es le fils de Mateo Falcone ?


- Oui.
- Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car je
ne puis aller plus loin.
- Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ?
- Il dira que tu as bien fait.
- Attends que mon père soit revenu.
- Que j'attende ? Malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te
tue. »

1. Que représente ce passage ?

► Ce passage représente un dialogue (discours direct) entre Fortunato et le bandit.

2. Comment s’appelle le bandit ?


► Le bandit s’appelle Gianetto Sanpiero.

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3. Que demanda le bandit de Fortunato ? Pourquoi ?

► Le bandit demanda à Fortunato de le cacher parce que :


- il était poursuivi par les collets jaunes et
- il ne pouvait pas aller plus loin (il était blessé).

4. Fortunato a-t-il accepté de le cacher ? Quelles expressions le montrent bien ?

► Fortunato n’a pas accepté de le cacher. Les expressions qui le montrent bien sont :
- « Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ? »
- « Attends que mon père soit revenu. »

5. Dans quel état était le bandit après que Fortunato a refusé de le cacher ?

► Après que Fortunato a refusé de cacher le bandit, celui-ci était furieux et menaçant :
« Que j'attende ? Malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te
tue. »

Paragraphe – 3 – (partie 3)

Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid : « Ton fusil est déchargé, et il n'y a
plus de cartouches dans ta carchera3.
« Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ? »
L'enfant parut touché.
« Que me donneras-tu si je te cache ? » dit-il en se rapprochant.
Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de
cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la
vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto : « Ne crains rien. »

1. Fortunato avait-il peur face aux menaces du bandit ? Quelle expression le montre ?
► Fortunato n’avait pas peur face aux menaces du bandit. L’expression qui le montre est :
« Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid. »

2. Quelle expression nous laisse penser (sous-entend) que Fortunato a accepté finalement
de cacher le bandit ?

► L’expression qui nous laisse penser (sous-entend) que Fortunato a accepté finalement de
cacher le bandit est : « Ne crains rien. »
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3. Dans quelle circonstance a accepté Fortunato de cacher le bandit ?

► Fortunato a accepté de cacher le bandit après que celui-ci lui avait donné une pièce de
cinq francs.

Paragraphe – 4 –

Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto
s'y blottit, et l'enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d'air pour respirer, sans qu'il
fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Ensuite, il le couvrit de
poussière avec soin, et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.

1. Où Fortunato avait-il caché le bandit ?


► Fortunato avait caché le bandit dans un tas de foin.

2. Quelle expression nous indique que Fortunato était très habile et intelligent dans sa
manière de cacher le bandit ?
► L’expression qui nous indique que Fortunato était très habile et intelligent dans sa
manière de cacher le bandit est :
« . . . sans qu'il fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. »

3. Qu’avait fait Fortunato après avoir cacher le bandit ?

► Après avoir cacher le bandit, Fortunato se recoucha au soleil avec la plus grande
tranquillité.

4. « Il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité » Quelle expression du § 1 a un


sens équivalent que celle-ci ?
► L’expression du § 1 qui a un sens équivalent est :
« Le petit Fortunato était tranquillement étendu au soleil »

Synthèse de compréhension

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 Aller à l’essentiel :

Complétez les phrases proposées dans ce tableau qui nous donne les éléments essentiels
de ce récit par ordre chronologique :

1. Cette histoire se déroule (où et quand) :


- près de la maison de Mateo Falcone (à une demi-lieue du maquis de Porto-Vecchio
(Corse),
- un jour d'automne du début du XIXème siècle.

2. Le personnage principal de ce récit est : Fortunato.


3. au moment des faits, il était âgé de 10 ans.
4. Ses parents sont : Mateo Falcone et Guiseppa.

5. L’autre personnage qui a fait son apparition dans cette histoire est le bandit (Gianetto
Sanpiero)
6. Il voulait se cacher parce que :
- il était poursuivi par des soldats et
- il ne pouvait pas aller plus loin (il était blessé dans la cuisse).

7. Fortunato a accepté de cacher le bandit parce que ce dernier lui a donné une pièce de
cinq francs (pièce d’argent)

Analyse du texte :
- Dégager les constituants du texte narratif.
- Connaître les caractéristiques de la nouvelle.
- Dégager le schéma narratif de ce récit.

A/ Les constituants du texte narratif :


Complétez ce tableau en relevant des passages du texte étudié :
Parties Passages du texte Temps ou procédés
employés
- « Mateo Falcone partit avec sa femme Giuseppa - Passé simple :
1. récit dans le maquis » (actions achevées qui se
(actions) - « Il se leva et se tourna du côté de la plaine » succèdent
- « D'autres coups de fusil se succédèrent » chronologiquement)
- « Il s'approcha de Fortunato et lui dit … » - 3ème personne (il, ils)

- « . . . homme riche et réputé pour son passé un peu - imparfait


trouble (il était un ancien bandit) » (temps de la description)
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- «  Le petit Fortunato était tranquillement étendu au
2. soleil » - adjectifs qualificatifs
description - « Cet homme était un bandit » - adverbes
- « un homme, coiffé d'un bonnet pointu comme en - comparaison
portent les montagnards, barbu, couvert de haillons, - localisation
et se traînant avec peine »
- « . . . dans le maquis de Porto-Vecchio (Corse) »

«  Tu es le fils de Mateo Falcone ?


- présent de l’indicatif
- Oui.
- Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis - passé composé
3. dialogue
poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car
- impératif présent
je ne puis aller plus loin.
- Et que dira mon père si je te cache sans sa - futur simple
permission ?
- Il dira que tu as bien fait. » - 1ère, 2ème et 3ème
personne (je, tu, il)

NB :
Dans un texte narratif (quelque soit son genre : conte, nouvelle, roman, …) il y a une
alternance (dans ce cas, c’est une succession dans un ordre irrégulier) du récit (passages
purement narratifs), de la description et du dialogue.

B/ Qu’est-ce que la nouvelle ?

Complétez cet énoncé (qui nous donne la définition et les caractéristiques de la nouvelle)
par les termes et expressions suivants :
peu nombreux / brièveté / policières / récit / concentration / science-fiction / surprenante /
court / fantastiques / inattendue / réalistes / un seul événement

La nouvelle est un . . . . . . . . complet mais . . . . . . . . . Elle se distingue du roman par sa


. . . . . . . . et par le fait qu’elle est centrée sur . . . . . . . . où on trouve une . . . . . . . . du temps.
Les personnages y sont . . . . . . . . et sont moins développés que dans le roman. La fin est
souvent . . . . . . . . et . . . . . . . ., et prend la forme d'une « chute ». Il y a différents types de
nouvelles : les nouvelles . . . . . . . ., . . . . . . . ., . . . . . . . . ou de . . . . . . . . (nouvelles
d’anticipation).

Correction :

La nouvelle est un récit complet mais court. Elle se distingue du roman par sa brièveté
et par le fait qu’elle est centrée sur un seul événement où on trouve une concentration du
15
temps. Les personnages y sont peu nombreux et sont moins développés que dans le
roman. La fin est souvent inattendue et surprenante, et prend la forme d'une « chute ». Il y
a différents types de nouvelles : les nouvelles réalistes, policières, fantastiques ou de
science-fiction (nouvelles d’anticipation).

C/ Le narrateur (celui qui raconte) est-il un personnage de cette histoire ?

 Le narrateur (celui qui raconte) n’est pas un personnage de cette histoire. Il ne se


manifeste pas dans ce texte (absence du « je »).  

Schéma narratif :
  (Travail collectif –oral– pour remplir au fur et à mesure la grille au
verso du texte)

[Le texte est fragmenté en cinq (5) parties (voir fiche au verso du texte)]

1. Quelles information nous fournit la partie 1 ?


Le personnage principal (Fortunato), le temps et le lieu sont indiqués explicitement dans
le chapeau, l’état dans lequel est le personnage : (la tranquillité).

 A quelle(s) question(s) répond-elle ? Qui, quand, où, dans quel état

 Quel est le mode et le temps dominant ? L’indicatif imparfait

2. Quelles information nous fournit la partie 2 ?


Soudain, Fortunato a entendu l’explosion d’une arme à feu venant du côté de la plaine.

 A quelle question répond-elle ?


Quel évènement vient perturber la situation de départ ?

 Que constates-tu au niveau des temps employés ?


L’imparfait est remplacé par le passé simple (sauf dans la description)

3. Quelles informations nous fournit la partie 3 ?


- Apparition d’un bandit blessé, poursuivi par les soldats
- Il demande à Fortunato de le cacher parce qu’il ne peut aller plus loin
- Fortunato n’accepte pas tout de suite de le cacher.

 A quelles questions répond-elle ?

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Que se passe-t-il alors ? Que s’est-il arrivé par la suite ? Quels sont les événements qui
se sont déroulés après ?

4. Quelles informations nous fournit la partie 4 ?


La façon avec laquelle se résout le problème (le problème de cacher le bandit) :
- Fortunato accepte enfin de cacher le bandit après que celui-ci lui a donné une pièce de
5 francs (pièce d’argent)
- Il le cache soigneusement dans un tas de foin auprès de la maison.

 A quelle question répond-elle ? Comment le problème sera-t-il enfin résolu ?

5. Quelles informations nous fournit la partie 5 ?


Ce qui fait le personnage principal : il retourne se coucher tranquillement au soleil.

 A quelles questions répond-elle ? Comment l’histoire se termine-t-elle ? Que fait le


personnage principal à la fin ?

Structure du récit / schéma narratif :

Résumé du contenu
Étapes Début . . . fin Fonction de cette partie

« Le père Situation d’équilibre : Depuis quelques heures


1. Situation ... présente le personnage que le père était parti et en
initiale montagnes principal et décrit le temps, dehors de la maison,
bleues. » le lieu, l’ambiance et Fortunato était seul et
(§ 1) l’atmosphère. tranquillement couché au
(temps dominant : soleil.
imparfait)
   
Déroulement

2 « … quand il Rupture soudaine de Soudain, Fortunato a


Élément fut l’équilibre et entendu l’explosion d’une
des

modificateur ou soudainement déclenchement des arme à feu venant du côté


perturbateur actions. [le récit démarre de la plaine.
. . . ce bruit » réellement.]
(§ 1) (temps dominant : passé
simple)

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événements   Un bandit blessé et
3 « D’autres C’est une suite poursuivi par les soldats
coups d’évènements (actions et apparaît et demande à
Série d’actions . . . réactions) dans un ordre Fortunato de le cacher.
et réactions / chronologique. Celui-ci n’accepte pas tout
les péripéties acheter de la (temps dominants : passé de suite de satisfaire à la
poudre.» simple + imparfait) requête du bandit.
(§2 et 3)
   
4 « Fortunato Fortunato cède finalement
Solution / sourit Résolution du problème. à la demande du bandit
La résolution (temps dominant : passé après avoir reçu de celui-ci
...
ou le simple) 5 francs. Il le cache
dénouement avec soin. » soigneusement dans un
(§ 3 et 4) tas de foin.

   
« . . . et, cela Nouvelle situation Après, Fortunato est
5. Situation fait, il se d’équilibre : retourné se coucher
finale coucha . . . C’est la fin de l’histoire, le tranquillement au soleil.
retour à la vie normale, au
tranquillité. » calme.
(§ 4) (temps dominant : passé
simple)

Nb : Les temps dominants dont il est question sont les temps du récit (sans inclure les
dialogues).

Travail à faire à la maison :

Lisez bien le texte n° 1 page 158 « Le joueur de flûte de Hamelin » puis dégagez son
schéma narratif.

Schéma narratif :

Étapes Début . . . fin Résumé du contenu de cette partie

« Il était une fois Une ville de Prusse (Hamelin) était


1. Situation ... envahie par des rats qui ont tout dévoré. Il y
initiale la famine menace. » a risque de famine
(§ 1)

18
 
Déroulement des événements 2 « Voila qu’un certain Un certain vendredi se présente un grand
Élément vendredi . . . homme devant le maire de la ville.
modificateur ou
perturbateur chapeau pointu. »
(§ 1)

3 « Il offrit . . . Cet homme offre, pour 100 pièces d’or, de


Série d’actions délivrer la ville (on accepte son offre). Il joue
et réactions / Il entra dans l’eau…» avec sa flûte un air qui fait accourir à lui les
les péripéties rats de Hamelin qui le suivent jusqu’à la
(§ 1 et 2) rivière.

 
4 « . . . suivi de tous les
Solution / rats de Hamelin qui Les rats sont noyés en entrant dans l’eau de la
La résolution furent noyés. » rivière.
ou le
dénouement (§ 2)

   
« Il n’en restait plus
5. Situation qu’un seul dans la La ville est débarrassée de tous les rats.
finale ville. »
(§ 2)

Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité de langue : LES INDICATEURS DE TEMPS


Objectifs : - Savoir l’utilité des indicateurs temporels dans un récit.
- Connaître les différents indicateurs temporels d’après les étapes du
récit dont ils précisent les limites.
- Savoir identifier les étapes du récit d’après ces indicateurs.

I – Imprégnation :

A/ Soulignez dans les paragraphes 1, 2 et 4 du texte déjà étudié (Fortunato et le bandit) les
indicateurs temporels existants :
19
§ 1 :
- Le père était absent depuis quelques heures
- quand il fut soudainement interrompu dans ses méditations

§ 2 :
- Enfin, dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un homme.

§ 4 :
- Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison.
- Ensuite, il le couvrit de poussière avec soin.
- . . . et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.

B/ Dans ce récit :
a) les événements se suivent chronologiquement (se succèdent dans le temps) ?
ou
b) les événements ne respectent pas l’ordre chronologique ?

 Dans ce récit, les événements se suivent chronologiquement (se succèdent dans le


temps) 

C/ Comment avez-vous su que les événements s’enchaînent selon un ordre chronologique ?


Quels éléments du texte vous ont aidé ?

 Il y a des indices qui nous permettent de conclure que les événements de ce texte
suivent un ordre chronologique : depuis quelques heures, quand . . . soudainement, enfin, . . .

A retenir :
Le plus souvent, dans un récit, les événements respectent un ordre chronologique (le
déroulement des faits racontés se fait selon leur succession dans le temps). Cette
chronologie est marquée par des indicateurs de temps (indicateurs temporels) qui
précisent aussi les limites entre chaque étape de la narration.

II - Exercices d’application et d’entraînement :

Exercice 1 :
Classez les indicateurs de temps suivants dans le tableau ci-dessous selon les étapes du
récit qu’ils introduisent :
après / tout à coup / un jour / autrefois / ainsi / brusquement / il y a longtemps / ensuite /
enfin / aussitôt / une fois / depuis ce jour-là / puis / soudain / tout avait commencé lorsque /
quelques moments plus tard / finalement / mais un jour / dès lors / il était une fois

Situation initiale : début Élément Suite des Situation Finale :


du récit perturbateur événements Fin du récit

20
- un jour - tout à coup - après - ainsi
- autrefois - brusquement - ensuite - enfin
- il y a longtemps - soudain - aussitôt - depuis ce jour-là
- une fois quand - mais un jour - puis - finalement
- tout avait - un jour - quelques - dès lors
commencé lorsque moments plus tard
- il était une fois

Exercice 2 :
- A quelle étape du schéma narratif chacun des extraits suivants correspond-il ?
- Soulignez les éléments qui vous permettent de répondre à la question.

1) « Je pus alors me nourrir des fruits qui poussaient là en grand nombre et me désaltérer de
cette eau limpide. Mes forces furent bientôt restaurées.»
 Les Aventures de Sindbad le marin.
………………………………………..Situation finale……………………………………………

2) « Au fond d'une sombre et dense forêt vivait, autrefois, un pauvre bûcheron qui avait bien
du mal à nourrir ses sept petits enfants.»
Le Petit Poucet
………………………………………..Situation initiale……………………………………………

3) « Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille
s'envola. »
Les Trois Petits Cochons
………………………………………..Péripéties……………………………………………

4) « À partir de ce moment-là, Ali Baba et son fils profitèrent de leur fortune et vécurent dans
une grande aisance.»
Ali Baba et les quarante voleurs
………………………………………..Situation finale……………………………………………

5) « Un matin, alors que le Géant était éveillé dans son lit, il entendit, tout à coup, une
musique ravissante. Elle résonna agréablement à ses oreilles. »
Oscar WILDE, Le Prince heureux.

………………………………………..Elément perturbateur………………………………………

21
6) « À ces mots, les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la colline
pour chasser le loup. Mais ils ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou. »

Esope. Le garçon qui criait au loup.


………………………………………..Péripéties……………………………………………

Exercice page 157 (manuel « Lettres ») : [même consigne]


- A quelle étape du schéma narratif chacun des extraits suivants correspond-il ?
- Soulignez les éléments qui vous permettent de répondre à la question.
- Attention : dans certains passages, il n’y a pas d’indicateurs de temps.

Il s’arrêta sur le seuil et parcourut lentement la salle du regard. Les chaises étaient
renversées sur les bancs, les vitres avaient été lavées et quelques grains de poussière
dansaient dans un rayon de soleil qui se heurtait aux murs nus. Les élèves pouvaient
arriver, la classe était prête.
P. Dupuis, Le maître immobile.

 Situation initiale (le temps dominat est l’imparfait)

Ce fut sa seule tentative, elle ne regarda plus dès lors que de loin la mer ennemie.
Out El Kouloub, Hafnaoui, le
magnifique.
 Situation finale (emploi de l’expression « dès lors »)

La treizième nuit, face au manège, cette discussion lui vint en mémoire.


Sa cité meurtrie se projeta devant lui en redoutables images. Il revit ces visages familiers,
fraternels, soudain métamorphosés en masques hideux.
A l’exemple de ses parents Omar refusa de haïr. Pourtant sa mère et son père étaient
morts. Ces souvenirs lui firent mal, il ne songea plus qu’à étouffer ses sanglots.
D’après A. Chédid, L’enfant des
manèges.

 Déroulement des événements (le temps dominat est le passé simple)


Dans le groupe, Omar avait un ami, Saïd, du même âge que lui. Un noiraud qui était le
génie grimpeur même des arbres ! le sang de Omar et de Saïd courait à l’unisson ; ensemble,
ils faisaient de bruyantes apparitions dans la torpeur endormie du village. Au détour de celui-
ci se trouvait la case en torchis des parents de Saïd. Devant la porte Khadra, la mère,
tournait une meule posée entre ses jambes écartées
22 […] elle écrasait de l’orge, du froment,
des piments rouges séchés. [Cet après-midi, lorsqu’ils arrivèrent elle leva la tête et
s’interrompit brusquement.]
 - Situation initiale (le temps dominat est l’imparfait : en bleu) +
- Elément perturbateur (temps dominant : le passé simple (en rouge) ; emploi de
« brusquement »)

Et brusquement, comme les ingénieurs s’avançaient avec prudence, une suprême


convulsion du sol les mit en fuite. Des détonations souterraines éclataient, toute une artillerie
monstrueuse canonnant le gouffre.
D’après E. Zola, Germinal.

 Elément perturbateur (emploi de « brusquement »)

Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité de langue : LES TEMPS DU RECIT


Objectifs : - Savoir les temps utilisés dans le récit.
- Savoir leurs emplois.
- savoir les réutiliser.

A/ Observez ces passages pris du texte déjà étudié puis soulignez tous les verbes conjugués :

1) « Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil » (§ 1)

2) « Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce
de cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à
la vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto . . . » (§ 3)

B/ A quels temps sont conjugués ces verbes ?

 Ces verbes sont conjugués :

23
a. à l’imparfait : était / pendait
b. au plus-que-parfait : avait réservée
c. au passé simple : fouilla / tira / sourit . . .

C/ Complétez ce tableau en classant convenablement les expressions suivantes qui nous


donnent l’emploi de ces différents temps :

exprimer des actions (inachevées) qui ont duré dans le temps / exprimer des actions passées
brèves qui se succèdent / exprimer des actions passées antérieures à d’autres actions
passées / décrire un état, une personne, un lieu

Passé simple imparfait Plus-que-parfait


exprimer des actions - exprimer des actions exprimer des actions
passées brèves qui se (inachevées) qui ont duré passées antérieures à
succèdent dans le temps : pendait d’autres actions passées

(1er plan) - décrire un état, une


personne, un lieu : était

(arrière plan : décor)

A retenir (oralement) :

Les temps utilisés dans le récit (sans inclure les dialogues) sont :
1) le passé simple : c’est le temps principal (1er plan) qui exprime des actions passées
brèves qui se succèdent (généralement).
2) l’imparfait : c’est un temps secondaire (arrière plan). D’après le contexte, il est utilisé :
- pour exprimer des actions passées (inachevées) qui ont duré dans le temps.
- Pour décrire un état, un lieu, une personne, . . .
3) le plus-que-parfait : pour exprimer des actions passées antérieures, qui se sont
déroulées avant d’autres actions passées (au passé simple ou à l’imparfait).

NB :
Dans un récit, le passé simple peut être remplacé par :
a) le passé composé,
b) le présent de narration.

Rappel de conjugaison (les terminaisons des temps du récit) :

Passé simple imparfait Plus-que-parfait


24
1er gr. : 2ème gr. : 3ème gr. :
ai is us ais avais (étais) pp
as is us ais avais (étais) pp
a it ut ait avait (était) pp
âmes îmes ûmes ions avions (étions) pp
âtes îtes ûtes iez aviez (étiez) pp
èrent irent urent aient avaient (étaient) pp

Exercice 1 page 189 (manuel “ Lettres”) :


Mettez les verbes donnés à l’infinitif aux temps qui conviennent :

1. L’orage (éclater) éclata pendant qu’ils remontaient vers le village.


2. Nous (arriver) arrivâmes enfin à une rivière qui (couler) coulait en contrebas.
3. Un jour quand il (être) était petit, il (tenter) tenta de fuguer mais ses parents (retrouver)
retrouvèrent sa trace vite : il (se réfugier) se réfugia dans la cabane au fond du jardin.
4. Comme les oiseaux (voler) volaient bas, ils (savoir) avaient su que la tempête
(approcher) approcha.
5. Le bateau (rentrer) rentrait au port quand soudain le phare (s’étendre) s’éteignit.

Exercice 1 page 189 (2ème variante) :


Remplacez cette fois le passé simple par le passé composé :

1. L’orage (éclater) a éclaté pendant qu’ils remontaient vers le village.


2. Nous (arriver) sommes arrivés enfin à une rivière qui (couler) coulait en contrebas.
3. Un jour quand il (être) était petit, il (tenter) a tenté de fuguer mais ses parents (retrouver)
ont retrouvé sa trace vite : il (se réfugier) s’est réfugié dans la cabane au fond du jardin.
4. Comme les oiseaux (voler) volaient bas, ils (savoir) avaient su que la tempête
(approcher) a approché.
5. Le bateau (rentrer) rentrait au port quand soudain le phare (s’étendre) s’est éteint.

Exercice 3 page 189 (manuel “ Lettres”) :

Dans le texte suivant, utilisez le temps qui convient : l’imparfait, le passé simple ou le plus-
que-parfait.

Le navire (voguer) voguait depuis des jours, et n’(avoir) n’avait pas fait escale une
seule fois. Pourtant l’équipage s’(affairer) s’affairaient, chacun (savoir) savait parfaitement
ce qu’il (devoir) devait faire. Les marins (hisser) hissaient des voiles et en (affaler)
25
affalaient d’autres, (resserrer) resserraient des cordages et en (desserrer) desserraient
d’autres, (grimper) grimpaient aux gréements, (bondir) bondissaient d’un côté et d’un autre
au gré des roulis, tandis que le second du capitaine (veiller) veillait du haut de la passerelle.
Soudain, du haut du mât, le marin de vigie s’(écrier) s’écria : « Terre ! Terre en vue,
droit devant, droit devant ! » Le capitaine (surgir) surgit de la cale du bateau, (prendre) prit
place à la proue, (déplier) déplia sa longue vue et (faire) fit signe à son équipage de barrer à
tribord toute.

Remarque :
a) Les verbes soulignés en rouge expriment des actions qui ont duré dans le temps : ces
verbes sont conjugués à l’imparfait car ce passage représente la situation initiale de
ce récit.
b) Les verbes soulignés en bleu expriment des actions brèves et soudaines (élément
perturbateur et actions) : ils sont conjugués au passé simple.

Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité d’écriture : A/ Préparation à l’écrit :

Objectifs : - Savoir retrouver l’ordre chronologique d’un petit récit en se basant


sur les indicateurs temporels ou les temps des verbes.
- Savoir rédiger le début d’un récit.
- Savoir rédiger la suite d’un récit.

Activité 2 page 161 :


Réécrivez le petit texte suivant de manière à respecter l’ordre chronologique. Soulignez les
éléments qui vous ont fait retrouver cet ordre :

a) Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès
de lui marcher sur les pieds chaque fois qu’il montait ou descendait des voyageurs.

26
b) Un jour, vers midi, du côté du parc Monceau, sur la plate-forme arrière d’un autobus à
peu près complet de la ligne cinq, j’aperçus un personnage au cou long qui portait un
chapeau feutre entouré d’un galon tressé.

c) Deux heures plus tard, je le revis devant la gare Saint-Lazare en grande conversation
avec un ami qui lui conseillait de diminuer l’échancrure de son pardessus en faisant
remonter le bouton supérieur par un tailleur compétent.

d) Il abandonna d’ailleurs rapidement la discussion pour se jeter sur une place qui se
libérait.
D’après R. Queneau, Exercices de style.

Correction :

1–b 2–a 3–d 4–c

Texte reconstitué :
Début du récit (temps, lieu, personnages)

Un jour, vers midi, du côté du parc Monceau, sur la plate-forme d’un autobus à peu
près complet de la ligne cinq, j’aperçus un personnage au cou long qui portait un chapeau
feutre entouré d’un galon tressé. (Ce personnage était debout dans un autobus)

(Élément perturbateur)

Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès
de lui marcher sur les pieds chaque fois qu’il montait ou descendait des voyageurs. Il
abandonna d’ailleurs rapidement la discussion pour se jeter sur une place qui se libérait.
(Le personnage est assis maintenant)

Deux heures plus tard, je le revis devant la gare en grande conversation avec un
ami qui lui conseillait de diminuer l’échancrure de son pardessus en faisant remonter le
bouton supérieur par un tailleur compétent.
(Dernière partie de ce récit : le personnage est descendu du bus et il est maintenant devant la gare.)

27
D’après R. Queneau, Exercices de style.

Activité 2 :
Comment avez-vous passé les vacances d’été de l’an dernier ?
Vous rédigerez un petit récit qui comportera uniquement deux parties :
a) la situation initiale [indicateurs de temps, lieux, personnages (deux au minimum),
imparfait/passé simple ou passé composé + description]
b) un élément perturbateur qui a bouleversé cette situation initiale (indicateur temporel,
passé simple ou passé composé + début des événements)

Un exemple du travail attendu de l’apprenant :

Des vacances inoubliables

L’année dernière, j’ai passé mes vacances d’été à Béjaïa avec deux amis Ahmed et
Brahim. Le trajet était long et un peu pénible mais cette région avec ses montagnes et forêts
avait un charme séducteur. Lorsque nous étions arrivés à Béjaïa, nous nous sommes rendus
vers un hôtel qu’on nous avait conseillé et nous avons réservé une seule chambre collective
car c’était moins cher.
Après avoir fait une petite sieste, nous sommes sortis pour visiter la ville, soudain, deux
personnes nous avaient fait signe, de loin, pour que nous nous arrêtions. Nous nous sommes
retournés pour voir qui c’étaient. En se rapprochant de plu en plus, nous avons pu reconnaître
leurs visages et ça a été une grande surprise . . .

Activité 3 :

Voici le début d’un récit (situation initiale et élément perturbateur). Imaginez une suite à
celui-ci. Vous devrez le compléter par :
- une série d’actions et réactions (des événements)
- la situation finale (fin du récit).

C’était un jeudi de novembre, il était midi passé et comme tous les jours à cette heure-là,
nous sortions du lycée en nous pressant et en bavardant gaiement.
Nous marchions en groupe moi et mes copines depuis à peine quelques instants, quand
tout à coup une voiture grise est arrivée à toute vitesse sur nous . . .

28
Un exemple du travail attendu de l’apprenant :

L’accident de voiture

C’était un jeudi . . . en bavardant gaiement.


Nous marchions . . ., quand tout à coup une voiture grise est arrivée à toute vitesse sur
nous. Quand nous l’avons vue, ma camarade Leïla et moi, nous nous sommes arrêtées
immédiatement au bord du trottoir ; Farida, sans se rendre compte, a continué à avancer. Le
chauffeur a essayé de l’éviter mais comme la voiture allait vite, elle l’a percutée et elle est
tombée par terre inconsciente. Quelques secondes après, un des professeurs qui était
témoin de cet effroyable spectacle a transporté Farida dans son véhicule vers l’hôpital.
Deux jours plus tard, on nous a dit qu’elle s’était rétablie et elle pouvait marcher sans
difficulté.

Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Activité d’écriture : B/ Expression écrite :

Objectif : Amener les apprenants à produire un petit récit en réinvestissant


tous les acquis de cette séquence.

Sujet :

On organise un concours du meilleur récit qui sera publié dans le journal de votre lycée. Ce
récit comportera impérativement la phrase suivante :

29
« Soudain, ma mère a eu (eut) un mal terrible à la tête si bien qu’elle n’a pas pu (ne
put) se relever seule . . . »
Vous allez rédiger un texte narratif dans lequel vous raconterez ce que c’est arrivé à votre
mère et à vous (y compris votre famille).

Quelques recommandations à suivre :

  Donnez un titre à ce récit


  Votre texte comportera les cinq étapes du récit (situation initiale – élément perturbateur
– déroulement des événements – dénouement – situation finale)
  Vous emploierez les temps du récit :
- passé simple / imparfait / plus-que-parfait ou
- passé composé / imparfait / plus-que-parfait.
  N’oubliez pas d’utiliser des indicateurs de temps et de lieu.

Utilisez des verbes d'action et de mouvement.

30
Le Loup et l'Agneau 
Livre 1, fable X

Jean De La Fontaine :
Poète français [Château-Thierry 1621 ~ Paris 1695].

31
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.

Fait poétique :
Objectifs : - Entraîner les apprenant à la lecture expressive d’un poème.
- Comprendre et analyser une forme spéciale de récit : la fable.

Support : « Le Loup et l’Agneau » : Fable de La Fontaine (p.180 du manuel de 1°AS


Lettres)

Le Loup et l’Agneau

1 Un Agneau se désaltérait
2 Dans le courant d'une onde pure.
3 Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
4 Et que la faim en ces lieux attirait.
5 « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
6 Dit cet animal plein de rage :
7 Tu seras châtié de ta témérité.
8 - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
9 Ne se mette pas en colère ;
10 Mais plutôt qu'elle considère
11 Que je me vas désaltérant
12 Dans le courant,
13 Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
14 Et que par conséquent, en aucune façon,
15 Je ne puis troubler sa boisson.
16 - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle ;
17 Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
18 - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
19 Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère.
20 - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
21 - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens ;
22 Car vous ne m'épargnez guère,
23 Vous, vos bergers, et vos chiens.
24 On me l'a dit : il faut que je me venge. »
25 Là-dessus, au fond des forêts
26 Le Loup l'emporte, et puis le mange,
27 Sans autre forme de procès.

Jean De La Fontaine, Fables


- se désaltérait : buvait (de l’eau), s’abreuvait
- dans le courant d'une onde : dans un cours d’eau, un ruisseau.
32
- à jeun : sans avoir rien mangé de la journée, avec l'estomac vide.
- hardi : audacieux, courageux.
- châtié : puni.
- je me vas désaltérant : je suis en train de me désaltérer.
- de moi tu médis : tu dis du mal sur moi.
- des tiens : les parents, la communauté à laquelle on appartient
A/ Observation globale et hypothèses de sens  :

1 Quelles informations peut-on dégager du paratexte (les éléments périphériques du


texte) ?

® Les informations qu’on peut dégager du paratexte sont :


- Ce texte est une fable de Jean de La Fontaine (elle raconte une histoire
dont on peut tirer une morale, une leçon)
- Ce texte est un texte poétique (d’après sa disposition)
- Les deux personnages de cette fable sont : le Loup et l’Agneau.

2 Ce texte est constitué de deux parties distinctes. Lesquelles ?


® Ce texte est constitué de deux parties distinctes :
a) une partie narrative (récit).
b) Un discours au style direct (dialogue)

B/ Lecture silencieuse :

Vérification des hypothèses de sens.

C/ Lecture magistrale :

 Qui parle dans ces deux parties ?


® a) Le narrateur (l’auteur) parle dans le récit.
b) Le dialogue se fait entre le Loup et l’Agneau. .

 Où se déroule cette histoire ?


® Cette histoire se déroule dans une forêt, près d’un cours d’eau.

Lecture expressive de la fable :

 En combien de parties peut-on découper cette fable ?


® On peut découper cette fable en trois (3) parties.

33
 Quelles sont ces trois différentes parties ? Découpez cette fable en trois séquences.
® Les trois différentes séquences sont :
1) séquence 1 : les vers 1-4
2) séquence 2 : les vers 5-24
3) séquence 3 : les vers 25-27

Séquence 1 :

 Résumez en reformulant cette séquence :

Alors qu’un agneau buvait de l’eau dans un cours d’eau, un loup affamé est apparu.

Séquence 2 :

 Quelles sont les expressions que le narrateur emploie (sans inclure les phrases au DD) et
qui renvoient au loup ?
® Les expressions que le narrateur emploie et qui renvoient au loup sont :
- cet animal plein de rage
- cette bête cruelle

 De quoi est accusé l’agneau ? Trouvez les 4 reproches que le loup fait à l’agneau.
® Le Loup accuse l’Agneau de (les quatre reproches que le loup fait à l’agneau sont) :
a) avoir troublé son breuvage : « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? »
b) dire du mal sur lui : « Et je sais que de toi tu médis l’an passé. »
c) le frère de l’agneau qui dit du mal sur le loup : « Si ce n’est toi, c’est donc ton
frère. »
d) Ceux auxquels appartient l’agneau disent du mal sur le loup : « C’est donc
quelqu’un des tiens. »

 Que répond l’agneau à chacun de ces accusations (reproches) ?


® A ces accusations (reproches), l’Agneau répond :
a) « . . . je me vas désaltérant . . . plus de vingt pas au-dessous d'Elle, Et que par
conséquent, . . . je ne puis troubler sa boisson »
b) « Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? . . ., je tette encor ma mère. »
c) « Je n'en ai point (je n’ai pas de frères). »

Séquence 2 :

34
 Qu’a fait le Loup ? Comment se termine cette fable ?
® A la fin, le Loup emporte l’Agneau au fond de la forêt et le mange.

Récapitulatif :

A Complétez ce tableau qui résume cette fable :

Séquences Etapes du récit Résumé du contenu


Les vers - Situation initiale + Alors qu’un agneau buvait de l’eau dans un
1-4 - Elément perturbateur cours d’eau, un loup affamé est apparu.
- Le Loup accuse faussement (à tort)
Les vers Déroulement des l’Agneau et lui reproches plusieurs
5-24 événements faits prétendus

- L’Agneau essaie de se défendre


rationnellement et logiquement mais
en vain

Les vers A la fin, le Loup emporte l’Agneau au fond


25-27 Situation finale de la forêt et le mange.

B Classez dans le tableau ci-dessous les termes et expressions qui qualifient soit le Loup
ou l’Agneau :
naïf / affamé / mauvaise foi / défenseur / logique / cruel / accusateur / poli / innocent

Le Loup L’Agneau
- naïf
- affamé - défenseur
- mauvaise foi - logique
- cruel - poli
- accusateur - innocent

C Choisissez parmi les phrases suivantes celle qui serait la morale de cette fable (voir p.
180) :
35
a) On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
b) La raison du plus fort est toujours la meilleure.
c) L’occasion fait le larron.
d) Il n’y a pas de fumée sans feu.

 La phrase qui conviendrait mieux comme morale de cette fable est :


« La raison du plus fort est toujours la meilleure. »

Versification :
A/ Étude des rimes :

 Relevez dans cette fable :

a) des rimes plates (AABB) :

vers 5 . . . . . . . . . . . . . breuvage A

6 . . . . . . . . . . . . . . . . . rage A

7 . . . . . . . . . . . . . témérité B

8 . . . . . . . . . . . . . . majesté B
.

b) des rimes embrassées (ABBA) :

vers 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . désaltérait A

2 . . . . . . . . . . . . . . . . . pure B

3 . . . . . . . . . . . . . . aventure B

4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . attirait A

B/ Étude des syllabes

 Etudions le nombre de syllabes dans quelques vers choisis :

- Un a gneau se dé sal té rait  1er vers


1 2 3 4 5 6 7 8
Ce
vers octosyllabes :
- Dans le cou rant d’un(e) on de pur(e)  2ème vers qui comportent 8 syllabes
1 2 3 4 5 6 7 8

- Un Loup sur vint à jeun, qui cher chait a ven tur(e)  4ème
vers 36
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

- Qui te rend si har di de trou bler mon breu vag(e)  5ème vers
des vers
alexandrins

Remarque : le poème de cette fable est constituée de vers irréguliers.

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