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Evaluation diagnostique :
Consigne :
En mobilisant tout ce que vous avez appris sur le récit au cours de votre scolarité,
complétez l’extrait suivant par des passages narratifs et descriptifs afin d’obtenir un récit
qui aura du sens.
Il arriva par le train, excité à l’idée de découvrir la grande ville. Il descendit de son
wagon et se retrouva sur le quai de la gare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Il rassembla ce qui lui restait d’affaires, remonta dans son train et se jura de ne
plus revenir dans ce lieu infernal !
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5 6
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
3
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
Activité de l’oral :
Objectifs : - Développer l’expression orale chez les apprenants.
- Comprendre l’acte de parole à partir des gestes, attitudes et symboles.
- Savoir raconter une histoire à partir d’une BD muette.
Questions :
Qui est Nicole dont on parle dans le titre et avec quoi joue-t-elle ?
Nicole est la fillette qui joue à l’arbalète (c’est une arme qui sert à tirer des flèches
composée d'un arc monté sur un fût et bandé à la main ou par un mécanisme).
Le personnage qui fait son entrée dans la 2ème vignette est le père.
D’après les pictogrammes et symboles qui se trouvent dans la 2ème vignette ainsi que les
gestes du père, imaginez les paroles prononcées par celui-ci.
Le père dit à Nicole : « Non ! Ne fais pas ça, arrête-toi, c’est dangereux . . . »
Remarque :
On nous montre le bébé avec un œil crevé (il est devenu borgne) et portant un bandeau
noir.
Rédigez un texte dans lequel vous raconterez l’histoire illustrée dans cette BD.
Texte :
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Fortunato et le bandit
Un jour d'automne du début du XIXème siècle, Mateo Falcone, homme riche et réputé
pour son passé un peu trouble (il était un ancien bandit), partit avec sa femme Giuseppa
dans le maquis1 de Porto-Vecchio (Corse) pour visiter un de ses troupeaux, laissant à la
maison (qui était à une demi-lieue de ce maquis) son unique fils, Fortunato, âgé de dix ans…
Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil, regardant les montagnes bleues, quand il fut soudainement interrompu dans
ses méditations par l'explosion d'une arme à feu. Il se leva et se tourna du côté de la plaine
d'où partait ce bruit.
D'autres coups de fusil se succédèrent, tirés à intervalles inégaux, et toujours de plus en
plus rapprochés ; enfin, dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un
homme, coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards, barbu, couvert de
haillons, et se traînant avec peine en s'appuyant sur son fusil. Il venait de recevoir un coup de
feu dans la cuisse.
Cet homme était un bandit, qui, étant parti de nuit pour aller chercher de la poudre à
la ville, était tombé en route dans une embuscade de voltigeurs corses 2. Il avait peu d'avance
sur les soldats et sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint.
Il s'approcha de Fortunato et lui dit :
« Tu es le fils de Mateo Falcone ?
- Oui.
- Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car je
ne puis aller plus loin.
- Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ?
- Il dira que tu as bien fait.
- Attends que mon père soit revenu.
- Que j'attende ? Malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te
tue. »
Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid : « Ton fusil est déchargé, et il n'y a plus
de cartouches dans ta carchera3.
« Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ? »
L'enfant parut touché.
« Que me donneras-tu si je te cache ? » dit-il en se rapprochant.
Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de
cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la
vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto : « Ne crains rien. »
Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto s'y
blottit, et l'enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d'air pour respirer, sans qu'il fût
possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Ensuite, remarquant des
traces de sang sur le sentier près de la maison, il les couvrit de poussière avec soin, et, cela
fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.
Activité de lecture :
Objectif : Lire et comprendre le texte
A/ Image du texte :
- les références :
- l’auteur : Prosper MÉRIMÉE (Écrivain français [Paris 1803 ~ Cannes 1870],
auteur de romans et de nouvelles).
- la source : Mateo Falcone
- date de la première publication de cet ouvrage : 1829
*Hypothèse de sens :
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Epoque Lieux Personnages Relations entre ces
personnages
- Mateo Falcone - père de Fortunato
le maquis de Porto-
Un jour d'automne du
Vecchio (Corse)
début du XIXème - Giuseppa - femme de Mateo
siècle (18..) (mère de Fortunato)
la maison (qui était à
une demi-lieue de ce Fortunato (10 ans) L’unique fils de Mateo
maquis) et de Giuseppa.
Remarques :
- Mateo Falcone et Giuseppa étaient parti dans le maquis de Porto-Vecchio (à ce moment,
ils n’étaient pas à la maison)
- Fortunato restait seul à la maison (parce que ses parents vont trop loin et qu'il faut
quelqu'un pour la garder).
- Ces personnages portent des noms italiens car les Corses parlent un dialecte italique :
* Mateo Falcone : [mati-o] [falkoné]
* Giuseppa : [djwizépa]
Paragraphe – 1 –
Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil, regardant les montagnes bleues, quand il fut soudainement interrompu
dans ses méditations par l'explosion d'une arme à feu. Il se leva et se tourna du côté de la
plaine d'où partait ce bruit.
2. Quel est le fait ou l’événement qui a bouleversé cette tranquillité dans laquelle était
Fortunato ?
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► Le fait ou l’événement qui a bouleversé cette tranquillité dans laquelle était Fortunato est
l’explosion d’une arme à feu.
1. Quelle était cette arme à feu dont on parle dans cette partie ?
.L’arme à feu dont on parle dans cette partie était un fusil ►
►L’homme se traînait avec peine en s'appuyant sur son fusil parce qu’il venait (passé
proche) de recevoir un coup de feu dans la cuisse (il était blessé).
► Cet homme était coiffé d'un bonnet pointu comme en portent les montagnards,
barbu, couvert de haillons, et se traînant avec peine en s'appuyant sur son fusil.
Paragraphe – 3 – (partie 1)
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Cet homme était un bandit, qui, étant parti de nuit pour aller chercher de la poudre à
la ville, était tombé en route dans une embuscade de voltigeurs corses. Il avait peu d'avance
sur les soldats et sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint. Il
s'approcha de Fortunato et lui dit : . . .
1. Qui était cet homme apparu sur le chemin menant à la maison de Mateo ?
► Cet homme apparu sur le chemin menant à la maison de Mateo était un bandit.
► Le bandit a préféré s’approcher de Fortunato que de continuer son chemin vers le maquis
parce que :
a- Il avait peu d'avance sur les soldats et
b- sa blessure le mettait hors d'état de gagner le maquis avant d'être rejoint (il
était incapable de continuer son chemin vers le maquis à cause de la blessure).
Paragraphe – 3 – (partie 2)
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3. Que demanda le bandit de Fortunato ? Pourquoi ?
► Fortunato n’a pas accepté de le cacher. Les expressions qui le montrent bien sont :
- « Et que dira mon père si je te cache sans sa permission ? »
- « Attends que mon père soit revenu. »
5. Dans quel état était le bandit après que Fortunato a refusé de le cacher ?
► Après que Fortunato a refusé de cacher le bandit, celui-ci était furieux et menaçant :
« Que j'attende ? Malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te
tue. »
Paragraphe – 3 – (partie 3)
Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid : « Ton fusil est déchargé, et il n'y a
plus de cartouches dans ta carchera3.
« Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ? »
L'enfant parut touché.
« Que me donneras-tu si je te cache ? » dit-il en se rapprochant.
Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de
cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la
vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto : « Ne crains rien. »
1. Fortunato avait-il peur face aux menaces du bandit ? Quelle expression le montre ?
► Fortunato n’avait pas peur face aux menaces du bandit. L’expression qui le montre est :
« Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid. »
2. Quelle expression nous laisse penser (sous-entend) que Fortunato a accepté finalement
de cacher le bandit ?
► L’expression qui nous laisse penser (sous-entend) que Fortunato a accepté finalement de
cacher le bandit est : « Ne crains rien. »
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3. Dans quelle circonstance a accepté Fortunato de cacher le bandit ?
► Fortunato a accepté de cacher le bandit après que celui-ci lui avait donné une pièce de
cinq francs.
Paragraphe – 4 –
Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto
s'y blottit, et l'enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d'air pour respirer, sans qu'il
fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Ensuite, il le couvrit de
poussière avec soin, et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.
2. Quelle expression nous indique que Fortunato était très habile et intelligent dans sa
manière de cacher le bandit ?
► L’expression qui nous indique que Fortunato était très habile et intelligent dans sa
manière de cacher le bandit est :
« . . . sans qu'il fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. »
► Après avoir cacher le bandit, Fortunato se recoucha au soleil avec la plus grande
tranquillité.
Synthèse de compréhension
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Aller à l’essentiel :
Complétez les phrases proposées dans ce tableau qui nous donne les éléments essentiels
de ce récit par ordre chronologique :
5. L’autre personnage qui a fait son apparition dans cette histoire est le bandit (Gianetto
Sanpiero)
6. Il voulait se cacher parce que :
- il était poursuivi par des soldats et
- il ne pouvait pas aller plus loin (il était blessé dans la cuisse).
7. Fortunato a accepté de cacher le bandit parce que ce dernier lui a donné une pièce de
cinq francs (pièce d’argent)
Analyse du texte :
- Dégager les constituants du texte narratif.
- Connaître les caractéristiques de la nouvelle.
- Dégager le schéma narratif de ce récit.
NB :
Dans un texte narratif (quelque soit son genre : conte, nouvelle, roman, …) il y a une
alternance (dans ce cas, c’est une succession dans un ordre irrégulier) du récit (passages
purement narratifs), de la description et du dialogue.
Complétez cet énoncé (qui nous donne la définition et les caractéristiques de la nouvelle)
par les termes et expressions suivants :
peu nombreux / brièveté / policières / récit / concentration / science-fiction / surprenante /
court / fantastiques / inattendue / réalistes / un seul événement
Correction :
La nouvelle est un récit complet mais court. Elle se distingue du roman par sa brièveté
et par le fait qu’elle est centrée sur un seul événement où on trouve une concentration du
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temps. Les personnages y sont peu nombreux et sont moins développés que dans le
roman. La fin est souvent inattendue et surprenante, et prend la forme d'une « chute ». Il y
a différents types de nouvelles : les nouvelles réalistes, policières, fantastiques ou de
science-fiction (nouvelles d’anticipation).
Schéma narratif :
(Travail collectif –oral– pour remplir au fur et à mesure la grille au
verso du texte)
[Le texte est fragmenté en cinq (5) parties (voir fiche au verso du texte)]
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Que se passe-t-il alors ? Que s’est-il arrivé par la suite ? Quels sont les événements qui
se sont déroulés après ?
Résumé du contenu
Étapes Début . . . fin Fonction de cette partie
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événements Un bandit blessé et
3 « D’autres C’est une suite poursuivi par les soldats
coups d’évènements (actions et apparaît et demande à
Série d’actions . . . réactions) dans un ordre Fortunato de le cacher.
et réactions / chronologique. Celui-ci n’accepte pas tout
les péripéties acheter de la (temps dominants : passé de suite de satisfaire à la
poudre.» simple + imparfait) requête du bandit.
(§2 et 3)
4 « Fortunato Fortunato cède finalement
Solution / sourit Résolution du problème. à la demande du bandit
La résolution (temps dominant : passé après avoir reçu de celui-ci
...
ou le simple) 5 francs. Il le cache
dénouement avec soin. » soigneusement dans un
(§ 3 et 4) tas de foin.
« . . . et, cela Nouvelle situation Après, Fortunato est
5. Situation fait, il se d’équilibre : retourné se coucher
finale coucha . . . C’est la fin de l’histoire, le tranquillement au soleil.
retour à la vie normale, au
tranquillité. » calme.
(§ 4) (temps dominant : passé
simple)
Nb : Les temps dominants dont il est question sont les temps du récit (sans inclure les
dialogues).
Lisez bien le texte n° 1 page 158 « Le joueur de flûte de Hamelin » puis dégagez son
schéma narratif.
Schéma narratif :
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Déroulement des événements 2 « Voila qu’un certain Un certain vendredi se présente un grand
Élément vendredi . . . homme devant le maire de la ville.
modificateur ou
perturbateur chapeau pointu. »
(§ 1)
4 « . . . suivi de tous les
Solution / rats de Hamelin qui Les rats sont noyés en entrant dans l’eau de la
La résolution furent noyés. » rivière.
ou le
dénouement (§ 2)
« Il n’en restait plus
5. Situation qu’un seul dans la La ville est débarrassée de tous les rats.
finale ville. »
(§ 2)
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
I – Imprégnation :
A/ Soulignez dans les paragraphes 1, 2 et 4 du texte déjà étudié (Fortunato et le bandit) les
indicateurs temporels existants :
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§ 1 :
- Le père était absent depuis quelques heures
- quand il fut soudainement interrompu dans ses méditations
§ 2 :
- Enfin, dans le sentier qui menait de la plaine à la maison de Mateo parut un homme.
§ 4 :
- Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison.
- Ensuite, il le couvrit de poussière avec soin.
- . . . et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.
B/ Dans ce récit :
a) les événements se suivent chronologiquement (se succèdent dans le temps) ?
ou
b) les événements ne respectent pas l’ordre chronologique ?
Il y a des indices qui nous permettent de conclure que les événements de ce texte
suivent un ordre chronologique : depuis quelques heures, quand . . . soudainement, enfin, . . .
A retenir :
Le plus souvent, dans un récit, les événements respectent un ordre chronologique (le
déroulement des faits racontés se fait selon leur succession dans le temps). Cette
chronologie est marquée par des indicateurs de temps (indicateurs temporels) qui
précisent aussi les limites entre chaque étape de la narration.
Exercice 1 :
Classez les indicateurs de temps suivants dans le tableau ci-dessous selon les étapes du
récit qu’ils introduisent :
après / tout à coup / un jour / autrefois / ainsi / brusquement / il y a longtemps / ensuite /
enfin / aussitôt / une fois / depuis ce jour-là / puis / soudain / tout avait commencé lorsque /
quelques moments plus tard / finalement / mais un jour / dès lors / il était une fois
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- un jour - tout à coup - après - ainsi
- autrefois - brusquement - ensuite - enfin
- il y a longtemps - soudain - aussitôt - depuis ce jour-là
- une fois quand - mais un jour - puis - finalement
- tout avait - un jour - quelques - dès lors
commencé lorsque moments plus tard
- il était une fois
Exercice 2 :
- A quelle étape du schéma narratif chacun des extraits suivants correspond-il ?
- Soulignez les éléments qui vous permettent de répondre à la question.
1) « Je pus alors me nourrir des fruits qui poussaient là en grand nombre et me désaltérer de
cette eau limpide. Mes forces furent bientôt restaurées.»
Les Aventures de Sindbad le marin.
………………………………………..Situation finale……………………………………………
2) « Au fond d'une sombre et dense forêt vivait, autrefois, un pauvre bûcheron qui avait bien
du mal à nourrir ses sept petits enfants.»
Le Petit Poucet
………………………………………..Situation initiale……………………………………………
3) « Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille
s'envola. »
Les Trois Petits Cochons
………………………………………..Péripéties……………………………………………
4) « À partir de ce moment-là, Ali Baba et son fils profitèrent de leur fortune et vécurent dans
une grande aisance.»
Ali Baba et les quarante voleurs
………………………………………..Situation finale……………………………………………
5) « Un matin, alors que le Géant était éveillé dans son lit, il entendit, tout à coup, une
musique ravissante. Elle résonna agréablement à ses oreilles. »
Oscar WILDE, Le Prince heureux.
………………………………………..Elément perturbateur………………………………………
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6) « À ces mots, les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la colline
pour chasser le loup. Mais ils ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou. »
Il s’arrêta sur le seuil et parcourut lentement la salle du regard. Les chaises étaient
renversées sur les bancs, les vitres avaient été lavées et quelques grains de poussière
dansaient dans un rayon de soleil qui se heurtait aux murs nus. Les élèves pouvaient
arriver, la classe était prête.
P. Dupuis, Le maître immobile.
Ce fut sa seule tentative, elle ne regarda plus dès lors que de loin la mer ennemie.
Out El Kouloub, Hafnaoui, le
magnifique.
Situation finale (emploi de l’expression « dès lors »)
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
A/ Observez ces passages pris du texte déjà étudié puis soulignez tous les verbes conjugués :
1) « Le père était absent depuis quelques heures et le petit Fortunato était tranquillement
étendu au soleil » (§ 1)
2) « Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce
de cinq francs qu'il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à
la vue de la pièce d'argent ; il s'en saisit, et dit à Gianetto . . . » (§ 3)
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a. à l’imparfait : était / pendait
b. au plus-que-parfait : avait réservée
c. au passé simple : fouilla / tira / sourit . . .
exprimer des actions (inachevées) qui ont duré dans le temps / exprimer des actions passées
brèves qui se succèdent / exprimer des actions passées antérieures à d’autres actions
passées / décrire un état, une personne, un lieu
A retenir (oralement) :
Les temps utilisés dans le récit (sans inclure les dialogues) sont :
1) le passé simple : c’est le temps principal (1er plan) qui exprime des actions passées
brèves qui se succèdent (généralement).
2) l’imparfait : c’est un temps secondaire (arrière plan). D’après le contexte, il est utilisé :
- pour exprimer des actions passées (inachevées) qui ont duré dans le temps.
- Pour décrire un état, un lieu, une personne, . . .
3) le plus-que-parfait : pour exprimer des actions passées antérieures, qui se sont
déroulées avant d’autres actions passées (au passé simple ou à l’imparfait).
NB :
Dans un récit, le passé simple peut être remplacé par :
a) le passé composé,
b) le présent de narration.
Dans le texte suivant, utilisez le temps qui convient : l’imparfait, le passé simple ou le plus-
que-parfait.
Le navire (voguer) voguait depuis des jours, et n’(avoir) n’avait pas fait escale une
seule fois. Pourtant l’équipage s’(affairer) s’affairaient, chacun (savoir) savait parfaitement
ce qu’il (devoir) devait faire. Les marins (hisser) hissaient des voiles et en (affaler)
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affalaient d’autres, (resserrer) resserraient des cordages et en (desserrer) desserraient
d’autres, (grimper) grimpaient aux gréements, (bondir) bondissaient d’un côté et d’un autre
au gré des roulis, tandis que le second du capitaine (veiller) veillait du haut de la passerelle.
Soudain, du haut du mât, le marin de vigie s’(écrier) s’écria : « Terre ! Terre en vue,
droit devant, droit devant ! » Le capitaine (surgir) surgit de la cale du bateau, (prendre) prit
place à la proue, (déplier) déplia sa longue vue et (faire) fit signe à son équipage de barrer à
tribord toute.
Remarque :
a) Les verbes soulignés en rouge expriment des actions qui ont duré dans le temps : ces
verbes sont conjugués à l’imparfait car ce passage représente la situation initiale de
ce récit.
b) Les verbes soulignés en bleu expriment des actions brèves et soudaines (élément
perturbateur et actions) : ils sont conjugués au passé simple.
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
a) Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès
de lui marcher sur les pieds chaque fois qu’il montait ou descendait des voyageurs.
26
b) Un jour, vers midi, du côté du parc Monceau, sur la plate-forme arrière d’un autobus à
peu près complet de la ligne cinq, j’aperçus un personnage au cou long qui portait un
chapeau feutre entouré d’un galon tressé.
c) Deux heures plus tard, je le revis devant la gare Saint-Lazare en grande conversation
avec un ami qui lui conseillait de diminuer l’échancrure de son pardessus en faisant
remonter le bouton supérieur par un tailleur compétent.
d) Il abandonna d’ailleurs rapidement la discussion pour se jeter sur une place qui se
libérait.
D’après R. Queneau, Exercices de style.
Correction :
Texte reconstitué :
Début du récit (temps, lieu, personnages)
Un jour, vers midi, du côté du parc Monceau, sur la plate-forme d’un autobus à peu
près complet de la ligne cinq, j’aperçus un personnage au cou long qui portait un chapeau
feutre entouré d’un galon tressé. (Ce personnage était debout dans un autobus)
(Élément perturbateur)
Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès
de lui marcher sur les pieds chaque fois qu’il montait ou descendait des voyageurs. Il
abandonna d’ailleurs rapidement la discussion pour se jeter sur une place qui se libérait.
(Le personnage est assis maintenant)
Deux heures plus tard, je le revis devant la gare en grande conversation avec un
ami qui lui conseillait de diminuer l’échancrure de son pardessus en faisant remonter le
bouton supérieur par un tailleur compétent.
(Dernière partie de ce récit : le personnage est descendu du bus et il est maintenant devant la gare.)
27
D’après R. Queneau, Exercices de style.
Activité 2 :
Comment avez-vous passé les vacances d’été de l’an dernier ?
Vous rédigerez un petit récit qui comportera uniquement deux parties :
a) la situation initiale [indicateurs de temps, lieux, personnages (deux au minimum),
imparfait/passé simple ou passé composé + description]
b) un élément perturbateur qui a bouleversé cette situation initiale (indicateur temporel,
passé simple ou passé composé + début des événements)
L’année dernière, j’ai passé mes vacances d’été à Béjaïa avec deux amis Ahmed et
Brahim. Le trajet était long et un peu pénible mais cette région avec ses montagnes et forêts
avait un charme séducteur. Lorsque nous étions arrivés à Béjaïa, nous nous sommes rendus
vers un hôtel qu’on nous avait conseillé et nous avons réservé une seule chambre collective
car c’était moins cher.
Après avoir fait une petite sieste, nous sommes sortis pour visiter la ville, soudain, deux
personnes nous avaient fait signe, de loin, pour que nous nous arrêtions. Nous nous sommes
retournés pour voir qui c’étaient. En se rapprochant de plu en plus, nous avons pu reconnaître
leurs visages et ça a été une grande surprise . . .
Activité 3 :
Voici le début d’un récit (situation initiale et élément perturbateur). Imaginez une suite à
celui-ci. Vous devrez le compléter par :
- une série d’actions et réactions (des événements)
- la situation finale (fin du récit).
C’était un jeudi de novembre, il était midi passé et comme tous les jours à cette heure-là,
nous sortions du lycée en nous pressant et en bavardant gaiement.
Nous marchions en groupe moi et mes copines depuis à peine quelques instants, quand
tout à coup une voiture grise est arrivée à toute vitesse sur nous . . .
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Un exemple du travail attendu de l’apprenant :
L’accident de voiture
Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
Sujet :
On organise un concours du meilleur récit qui sera publié dans le journal de votre lycée. Ce
récit comportera impérativement la phrase suivante :
29
« Soudain, ma mère a eu (eut) un mal terrible à la tête si bien qu’elle n’a pas pu (ne
put) se relever seule . . . »
Vous allez rédiger un texte narratif dans lequel vous raconterez ce que c’est arrivé à votre
mère et à vous (y compris votre famille).
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Le Loup et l'Agneau
Livre 1, fable X
Jean De La Fontaine :
Poète français [Château-Thierry 1621 ~ Paris 1695].
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Projet 3
Intention communicative : Relater un événement fictif.
Objet d'étude n°1 : La nouvelle.
Séquence : Organiser le récit chronologiquement.
Fait poétique :
Objectifs : - Entraîner les apprenant à la lecture expressive d’un poème.
- Comprendre et analyser une forme spéciale de récit : la fable.
Le Loup et l’Agneau
1 Un Agneau se désaltérait
2 Dans le courant d'une onde pure.
3 Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
4 Et que la faim en ces lieux attirait.
5 « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
6 Dit cet animal plein de rage :
7 Tu seras châtié de ta témérité.
8 - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
9 Ne se mette pas en colère ;
10 Mais plutôt qu'elle considère
11 Que je me vas désaltérant
12 Dans le courant,
13 Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
14 Et que par conséquent, en aucune façon,
15 Je ne puis troubler sa boisson.
16 - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle ;
17 Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
18 - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
19 Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère.
20 - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
21 - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens ;
22 Car vous ne m'épargnez guère,
23 Vous, vos bergers, et vos chiens.
24 On me l'a dit : il faut que je me venge. »
25 Là-dessus, au fond des forêts
26 Le Loup l'emporte, et puis le mange,
27 Sans autre forme de procès.
B/ Lecture silencieuse :
C/ Lecture magistrale :
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Quelles sont ces trois différentes parties ? Découpez cette fable en trois séquences.
® Les trois différentes séquences sont :
1) séquence 1 : les vers 1-4
2) séquence 2 : les vers 5-24
3) séquence 3 : les vers 25-27
Séquence 1 :
Alors qu’un agneau buvait de l’eau dans un cours d’eau, un loup affamé est apparu.
Séquence 2 :
Quelles sont les expressions que le narrateur emploie (sans inclure les phrases au DD) et
qui renvoient au loup ?
® Les expressions que le narrateur emploie et qui renvoient au loup sont :
- cet animal plein de rage
- cette bête cruelle
De quoi est accusé l’agneau ? Trouvez les 4 reproches que le loup fait à l’agneau.
® Le Loup accuse l’Agneau de (les quatre reproches que le loup fait à l’agneau sont) :
a) avoir troublé son breuvage : « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? »
b) dire du mal sur lui : « Et je sais que de toi tu médis l’an passé. »
c) le frère de l’agneau qui dit du mal sur le loup : « Si ce n’est toi, c’est donc ton
frère. »
d) Ceux auxquels appartient l’agneau disent du mal sur le loup : « C’est donc
quelqu’un des tiens. »
Séquence 2 :
34
Qu’a fait le Loup ? Comment se termine cette fable ?
® A la fin, le Loup emporte l’Agneau au fond de la forêt et le mange.
Récapitulatif :
B Classez dans le tableau ci-dessous les termes et expressions qui qualifient soit le Loup
ou l’Agneau :
naïf / affamé / mauvaise foi / défenseur / logique / cruel / accusateur / poli / innocent
Le Loup L’Agneau
- naïf
- affamé - défenseur
- mauvaise foi - logique
- cruel - poli
- accusateur - innocent
C Choisissez parmi les phrases suivantes celle qui serait la morale de cette fable (voir p.
180) :
35
a) On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
b) La raison du plus fort est toujours la meilleure.
c) L’occasion fait le larron.
d) Il n’y a pas de fumée sans feu.
Versification :
A/ Étude des rimes :
vers 5 . . . . . . . . . . . . . breuvage A
6 . . . . . . . . . . . . . . . . . rage A
7 . . . . . . . . . . . . . témérité B
8 . . . . . . . . . . . . . . majesté B
.
vers 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . désaltérait A
2 . . . . . . . . . . . . . . . . . pure B
3 . . . . . . . . . . . . . . aventure B
4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . attirait A
- Un Loup sur vint à jeun, qui cher chait a ven tur(e) 4ème
vers 36
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
- Qui te rend si har di de trou bler mon breu vag(e) 5ème vers
des vers
alexandrins
37