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Exercices corrigés - Dénombrements (théoriques)

Dénombrements théoriques
Exercice 1 - Parties disjointes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit E un ensemble à n éléments.

1. Soit X une partie à p éléments de E . Combien y-a-t-il de parties Y de E disjointes de X ?


2. Combien y-a-t-il de couples (X, Y ) formés de parties disjointes de E ?

Indication

1. Y est une partie de ...


2. On choisit d'abord X , puis Y d'après la première question.

Corrigé

1. Y est une partie quelconque de E∖X qui compte n − p éléments. Il y a donc 2n−p choix
pour Y .
n
2. On choisit d'abord p le nombre d'éléments de X . Ce nombre étant fixé, il y a ( p ) choix pour
X . X étant fixé, il y a 2n−p choix pour Y d'après la question précédente. Le nombre recherché
est donc
n
∑ ( )2n−p = (1 + 2)n = 3n .
n
p=0
p

Exercice 2 - Inclusion [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit E un ensemble à n éléments; Combien y-a-t-il de couples (X, Y ) de parties de E tels que
X ⊂Y?

Indication
Choisir d'abord Y .

Corrigé
n
Pour p parcourant 0, … , n , il y a ( p ) choix possibles pour Y une partie de E à p éléments. Y étant
fixé, X est une partie quelconque de Y , qui compte p éléments, il y a donc 2p choix pour X . Le nombre
recherché est donc égal à
n
∑ ( )2p = (1 + 2)n = 3n .
n
p=0
p

Exercice 3 - Parties de cardinal pair [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit E un ensemble fini de cardinal n ≥ 1 . Démontrer que le nombre de parties de E de cardinal pair
vaut 2n−1 .

Indication
Procéder par récurrence sur n .

Corrigé
On commence par remarquer que, si on a prouvé que le nombre de parties de cardinal pair d'un
ensemble à n élément est 2n−1 , alors le nombre de parties du même ensemble qui sont de cardinal
impair vaut également 2n−1 . En effet, le nombre total de parties, qui vaut 2n , est la somme du nombre
de parties de cardinal pair et du nombre de parties de cardinal impair.
Démontrons maintenant le résultat. On procède par récurrence sur n . Si n = 1 , la seule partie de E de
cardinal pair est ∅. On a bien 1 = 20 . Supposons maintenant le résultat démontré au rang n , et
prouvons-le au rang n + 1. Soit donc E de cardinal n + 1, et écrivons E = {a} ∪ F où F est de
cardinal n . Alors une partie de E de cardinal pair

ou bien contient a, et on doit alors la compléter avec une partie de cardinal impair de F . Il y a
2n−1 telles parties.
ou bien ne contient pas a, et c'est également une partie de cardinal pair de F . Il y a là aussi
exactement 2n−1 telles parties.

Finalement, on trouve que le nombre de parties de E de cardinal pair vaut


2n−1 + 2n−1 = 2n = 2(n+1)−1 . L'hypothèse de récurrence est donc prouvée au rang n + 1.

Exercice 4 - Partition d'un ensemble [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Combien existe-t-il de partitions d'un ensemble de cardinal np en n parties de cardinal p?

Indication
Pour chaque liste ordonnée des np éléments, on regroupe les éléments dans l'ordre p par p . Il faut
ensuite diviser par le nombre de listes qui donnent la même partition.

Corrigé
Pour fabriquer une telle partition, on peut partir d'une liste ordonnée des np éléments, et les grouper
ensuite p par p . Il y a (np)! façons d'écrire ces listes ordonnées, mais plusieurs listes peuvent donner la
même partition. D'abord, sur chaque groupe de p éléments qu'on a choisi, on peut opérer une
permutation qui ne changera par la partition obtenue. Pour chaque groupe, il y a p! telles permutations,
et comme il y a n groupes de p éléments, on obtient finalement (p!)n telles permutations. Ensuite, on
peut également permuter tous ces groupes les uns avec les autres. Il y a n! telles permutations de ces
groupes. Finalement, on trouve que le nombre de partitions d'un ensemble de cardinal np en n parties
(np)!
de cardinal p est .
(p!)n n!

Exercice 5 - Dénombrer les réunions donnant l'ensemble [Signaler une erreur] [Ajouter à ma
feuille d'exos]

Enoncé
Soit E un ensemble de cardinal n et i ∈ {0, … , n} .
1. Déterminer card(Ωi ), où

Ωi = {(A, B) ∈ P(E); A ∪ B = E, card(B) = i}.


2. Combien y-a-t-il de couples de parties (A, B) de E telles que A ∪ B = E.

Indication

1. Choisir B une partie quelconque à i éléments, puis A une partie contenant le


complémentaire de B .
2. Faire varier i de 0 à n , et retrouver la formule du binôme.

Corrigé

n
1. Il y a ( i ) choix de parties B possibles dont le cardinal est i . Ce choix étant fait, une partie A
de E telle que A ∪ B = E s'écrit A = Bc ∪ C , où C est une partie quelconque de B . Il y a
donc 2i telles parties. Finalement on a

card(Ωi ) = ( )2i .
n
i
n
2. Le nombre de couples (A, B) recherché vaut ∑i=0 card(Ωi ), en décomposant l'ensemble
suivant le nombre d'éléments de B . Il vaut encore
n n
∑ ( )2i = ∑ ( )2i 1n−i = 3n .
n n
i=0
i i=0
i

Exercice 6 - Partitions d'un entier [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On appelle partition d'un entier naturel n toute suite finie (α1 , … , αk ) ∈ (N∗ )k telle que
α1 ≥ ⋯ ≥ αk et α1 + ⋯ + αk = n. On note Γn l'ensemble des partitions de l'entier n .
1. Déterminer Γ1 , Γ2 , Γ3 , Γ4 .
2. Pour j, n ∈ N, on note Yn,j l'ensemble des partitions de n dont le premier terme est inférieur
ou égal à j , et on note yn,j le cardinal de Yn,j . On convient que y0,0 = 1.
2.1. Calculer yn,1 .
2.2. On se propose de démontrer que, si 2 ≤ j ≤ n, alors
yn,j = yn,j−1 + yn−j,min(n−j) . Démontrer cette relation pour j = n.
2.3. Pour 2 ≤ j < n, vérifier que yn,j = yn,j−1 + yn−j,j puis conclure.
3. Écrire une fonction Python qui prend en argument un entier n ≥ 1 et qui renvoie le cardinal
de Γn .

Indication

1.
2.

2.1.
2.2. Classer les partitions en deux types.
2.3. Classer les partitions en deux types. Pour conclure, on pourra utiliser que si q > p,
alors yp,q = yp,p .
3.

Corrigé

1. On a Γ1 = {(1)}, Γ2 = {(2), (1, 1)}, Γ3 = {(3), (2, 1), (1, 1, 1)},


Γ4 = {(4), (3, 1), (2, 2), (2, 1, 1), (1, 1, 1, 1)}.
2.

2.1. Il n'y a qu'une seule partition qui commence par un 1 : celle qui comporte n fois le
chiffre 1 . Donc yn,1 = 1 .
2.2. Lorsque j = n, on cherche à déterminer toutes les partitions. On les sépare en deux
parties disjointes :
Les partitions qui commencent par un n : il n'y en a qu'une, la partition (n), et
yn−n,0 = y0,0 = 1.
Les partitions qui commencent par un nombre inférieur ou égal à n − 1 : il y en a
yn,n−1 .
D'où yn,n = yn,n−1 + y0,0 qui est le résultat demandé.
2.3. De la même façon, on sépare les partitions de n commençant par un nombre
inférieur ou égal à j en deux parties disjointes :
les partitions commençant par j; il reste alors n − j à partager en une partition qui
commence par un nombre inférieur ou égal à j; il y a donc exactement yn−j,j telles
partitions.
les partitions commençant par un nombre inférieur ou égal à j − 1 . Il y a
exactement yn−1,j telles partitions.
On a donc prouvé, pour 2 ≤ j ≤ n − 1, la relation yn,j = yn−1,j + yn−j,j . Si
j ≤ n − j, c'est exactement la relation demandée. Si j > n − j, alors on a
yn−j,j = yn−j,n−j (plus généralement, si q > p, alors yp,q = yp,p car toute partition de
p qui commence par un nombre inférieur ou égal à q commence en réalité par un nombre
inférieur ou égal à p ). Dans tous les cas, on a prouvé le résultat demandé.
3. En utilisant la formule démontrée à la question précédente, en utilisant un tableau, et en
faisant attention aux indices et à l'initialisation (par exemple, yn,0 = 0 ), voici une fonction
possible :

def partitions(n):
    y=[[1]]
    for i in range(1,n+1):
        y.append([0,1])
        for j in range(2,i+1):
            y[i].append(y[i][j-1]+y[i-j][min(j,i-j)])
    return y[n][n]
Par exemple, un appel \verb+partitions(8)+ donne 22.

Exercice 7 - Dérangement et problème des rencontres [Signaler une erreur] [Ajouter à ma


feuille d'exos]

Enoncé
Soit E un ensemble à n éléments. On appelle \emph{dérangement} de E toute permutation de E ne
laissant aucun élément invariant. On notera Dn le nombre de dérangements de E , avec la convention
D0 = 1.
1. Si E comporte un seul élément, y-a-t-il des dérangements de E ? En déduire D1 .
2. Si E comporte deux éléments, combien y-a-t-il de dérangements de E ? En déduire D2 .
3. On suppose n quelconque, et on écrit E = {a1 , … , an }. Soit f une permutation de E . On
suppose qu'elle laisse k éléments invariants. Combien y-a-t-il de telles permutations? En déduire
la formule suivante :
n
n! = ∑ ( )Dk .
n
k=0
k

4. En déduire D3 , D4 , D5 .
5. Cinq couples de danseurs se rendent à un bal masqué. A l'arrivée, on sépare les hommes et
les femmes , on numérote les femmes de 1 à 5 , et les hommes de 1 à 5. On les fait ensuite
s'élancer sur une piste , chaque homme choississant au hasard une femme pour partenaire.
a. A chaque numéro de femme, on associe le numéro de l'homme avec lequel elle danse.
Combien y-a-t-il d'associations possibles?
b. Donner la probabilité pour qu'aucun couple légitime ne soit reconstitué.
c. Déterminer la probabilité pour qu'un seul couple légitime soit reconstitué.
d. Déterminer la probabilité pour qu'il y ait plus de couples illégitimes sur la piste de
danse que de couples légitimes.

Indication

1. Une permutation d'un tel E peut-elle n'avoir aucun point fixe?


2. Ecrire toutes les permutations de E .
3. Compter le nombre de choix d'éléments invariants, puis le nombres de permutations
possibles sur les éléments non invariants. Séparer ensuite l'ensemble des permutations de E en
fonction de leurs nombre de points invariants.
4. Appliquer successivement la relation précédente pour n = 3 , n = 4 , n = 5 .
5.

5.1. Exprimer le nombre en terme de permutations.


5.2. Exprimer le nombre en terme de dérangements.
5.3. Choisir le couple légitime, puis déranger les autres.
5.4. Compter aussi le cas où il y a exactement deux couples légitimes.

Corrigé

1. Il n'y a qu'une seule permutation de E qui est l'identité. Ce n'est pas un dérangement,
D1 = 0.
2. Des deux permutations de E , seule celle qui inverse les deux éléments est un dérangement :
D2 = 1.
n
3. Il y a ( k ) choix de k éléments invariants parmi n . Une fois ces choix fixés, la permutation est
n
un dérangement sur les n − k autres éléments. Il y a donc ( k )Dn−k telles permutations. La
convention D0 = 1 fait que cette formule reste vraie si k = n. On sépare ensuite les
permutations de E en fonction de leur nombre de points invariants. Comme les ensembles que
l'on obtient sont disjoints, et qu'il y a en tout n! permutations de E , on obtient :
n
n! = ∑ ( )Dn−k .
n
k=0
k

Pour obtenir la formule demandée, il faut ensuite faire le changement d'indices l = n − k, et


n n
utiliser la propriété des coefficients binômiaux : ( k ) = (n−k).
4. On applique la relation pour n = 3 . On obtient :
3! = D0 + 3D1 + 3D2 + D3 ⟹ D3 = 2.
De même, en appliquant la relation pour n = 4 , on trouve D4 = 9, et pour n = 5 , D5 = 44.
5.

a. Une telle association correspond à une permutation de {1, … , 5} . Il y a 5! = 120


telles permutations.
b. Si aucun couple légitime n'est reconstitué, c'est que la permutation précédente est un
dérangement. Il y a D5 = 44 telles associations, et la probabilité recherchée est
44/120 = 11/30.
c. Si un seul couple légitime est reconstitué, il y a 5 choix pour le couple. Pour le reste, il
faut un dérangement : il y a donc 5 × D4 = 45 telles possibilités. La probabilité
recherchée est 45/120 = 3/8.
5
d. On compte aussi le cas où deux couples légitimes sont reconstitués : il y a (2) = 10
choix de 2 couples parmi 5. Pour les autres, il faut une association qui soit un
dérangement : 10 × D3 = 20. Le nombre d'associations où il y a plus de couples
illégitimes que de couples légitimes est donc : 20 + 45 + 44 = 109 , ce qui donne une
probabilité de 109/120>1/2. Le bal masqué favorise les rencontres!

Exercice 8 - Partie sans entiers consécutifs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
p
Soit n ≥ 1 et p ≥ 0 des entiers. On note Fn l'ensemble des parties de {1, … , n} à p éléments ne
p p
contenant aucune paire d'entiers consécutifs. On note Kn le cardinal de Fn .
p
1. Déterminer Kn quand p > (n + 1)/2.
p
2. Soit {a1 , … , ap } un élément de Fn écrit de sorte que ai < ai+1 . On pose
bk = ak + 1 − k. Prouver que 1 ≤ b1 < b2 < ⋯ < bp ≤ n + 1 − p .
p
3. Soit Gn l'ensemble des parties à p éléments de {1, … , n + 1 − p}. Construire une
p p
bijection de Fn sur Gn .
p
4. En déduire la valeur de Kn .
5. Application : au loto on tire 6 numéros dans {1, … , 49} . Combien de tirages ne contiennent
aucune paire d'entiers consécutifs?

Indication

1. Si 1 ≤ a1 < a2 < ⋯ < ap sont des entiers dont deux ne sont jamais consécutifs, quelle
est la valeur minimal de ap ?
2. Calculer bi+1 − bi .
3. La bijection est donnée par la question précédente (mais il faut encore prouver que c'est une
bijection).
p
4. Le cardinal de Gn est connu!

Corrigé

1. Soit A = {a1 , … , ap } une partie de {1, … , n} à p éléments ne contenant pas deux


entiers consécutifs, avec a1 < a2 < ⋯ < ap . Alors on a ai+1 − ai ≥ 2, et donc, par
récurrence, ap ≥ a1 + 2p − 2 ≥ 2p − 1 . Mais on a aussi ap ≤ n . Ainsi, il est impossible de
trouver une telle partie dès que 2p − 1 > n, c'est-à-dire dès que 2p > n + 1. Ainsi, dans ce
p
cas, Kn = 0.
2. Puisque ai+1 − ai ≥ 2, on a bi+1 − bi = ai+1 − ai − 1 ≥ 1 et donc bi+1 > bi . On a
clairement b1 ≥ 1 et bp = ap − p + 1 ≤ n + 1 − p.
p
3. L'application est donnée par la question précédente. A tout élément {a1 , … , ap } de Fn , où
les ai sont en ordre croissant, on associe la partie {b1 , … , bp } où bk = ak + 1 − k . D'après
la question précédente, ceci définit bien une partie à p éléments de {1, … , n + 1 − p} , donc
p
un élément de Gn . Reste à prouver qu'il s'agit d'une bijection. C'est clairement une injection, car
si deux éléments {a1 , … , ap } et {a′1 , … , a′p } ont la même image {b1 , … , bp } , alors pour
chaque k ∈ {1, … , p} , on a ak + 1 − k = a′k + 1 − k et donc ak = a′k . De plus, c'est une
p
bijection. Si {b1 , … , bp } est un élément de Gn , on définit a1 , … , ap en posant
ak = bk + k − 1 . Alors on vérifie facilement, comme à la question précédente (mais en
p
échangeant les rôles de ak et bk ), que {a1 , … , ap } est élément de Fn .
p p p
4. Puisque Fn et Gn sont en bijection, ils ont le même cardinal. Mais le cardinal de Gn est
n+1−p p
connu, et c'est ( p ). C'est aussi la valeur de Kn .
6 44
5. Le nombre de tirages recherché est K49 , qui vaut ( 6 ).

Exercice 9 - Nombre de partitions d'un ensemble à n éléments [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit n et k deux entiers strictement positifs.

1. Montrer qu’il n’existe qu’un nombre fini de partitions de l’ensemble {1, … , n} en k parties.
Dans la suite, on notera S(n, k) le nombre de ces partitions. On pose de plus S(0, 0) = 1 et
S(n, 0) = S(0, k) = 0.
2. Que vaut S(n, k) pour k > n ?
3. Que vaut S(n, 1) ?
4. Démontrer que S(n, k) = S(n − 1, k − 1) + kS(n − 1, k).
5. Rédiger une fonction récursive Python permettant de calculer S(n, k).

Indication

1. Utiliser le fait que le nombre de parties de {1, … , n} est fini.


2.
3.
4. Distinguer les partitions de {1, … , n} selon qu'elles contiennent ou non le singleton {n}.
5.

Corrigé

1. Notons En = {1, … , n} . Il y a exactement 2n parties de En . Il y a moins de partitions de


En en k parties que de choix de k éléments de P(En ). Donc le nombre de partitions de En en
k parties est inférieur ou égal à (2k ). En particulier, il est fini.
n

2. Il n'existe pas de partitions de {1, … , n} en k parties avec k > n. Donc S(n, k) = 0.


3. Il existe une seule partition de {1, … , n} en une partie (l'ensemble {1, … , n} lui-même).
Et donc S(n, 1) = 1 .
4. On va séparer les partitions de {1, … , n} en k parties en deux ensembles disjoints :
ou bien la partition comprend le singleton {n}. On complète alors cette partition en
prenant une partition de {1, … , n − 1} en k − 1 parties : il y a S(n − 1, k − 1) telles
partitions.
ou bien la partition ne comprend pas le singleton {n}. Pour construire une telle partition, il
faut et il suffit de considérer une partition de {1, … , n − 1} en k parties, et d'ajouter
{n} à une de ces parties : il y a S(n − 1, k) partitions, et k choix pour ajouter {n} à une
de ces parties. Finalement, il a S(n − 1, k − 1) × k telles partitions.
On en déduit que

S(n, k) = S(n − 1, k − 1) + kS(n − 1, k).


5.

def partition(n,k):
    if ( (k==0) and (n==0)):
        return 1
    if (k==0):
        return 0
    if (n==0):
        return 0
    return partition(n-1,k-1)+k*partition(n-1,k)

Exercice 10 - Nombre de surjections [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On se propose de calculer le nombre S(n, p) de surjections de {1, … , n} sur {1, … , p}, où
(n, p) ∈ (N∗ )2 .
1. Des cas particuliers :
1.1. Calculer S(n, p) pour p > n .
1.2. Calculer S(n, n) .
1.3. Calculer S(n, 1) .
1.4. Calculer S(n, 2) .
2. Calculer S(n + 1, n).
3. Démontrer que, pour tout n > 1 et tout p > 1, on a la relation
S(n, p) = p(S(n − 1, p) + S(n − 1, p − 1)).

4. En déduire un algorithme pour calculer S(n, p) .


p p
5. Démontrer que S(n, p) = ∑k=0 (−1)p−k (k)kn .

Indication

1.
2. Un unique élément de l'ensemble d'arrivée doit avoir deux antécédents.
3. On pourra considérer la restriction à {1, … , n − 1} d'une surjection de {1, … , n} sur
{1, … , p} .
4.
5. Procéder par récurrence.

Corrigé

1.

1.1. Si p > n , il n'y a pas de surjection de {1, … , n} sur {1, … , p} . On a donc


S(n, p) = 0.
1.2. Lorsque p = n , les surjections de {1, … , n} sur {1, … , n} sont les bijections de
{1, … , n} sur lui-même. Il y en a donc n! = S(n, n).
1.3. Lorsque p = 1, toute application de {1, … , n} dans {1} est une surjection. Mais il
y a une seule application de {1, … , n} dans {1}. On a donc S(n, 1) = 1 .
1.4. Lorsque p = 2, il y a deux applications qui ne sont pas surjectives : celle qui envoie
tous les éléments sur 1 et celle qui envoie tous les éléments sur 2. De plus, il y a 2n
applications de {1, … , n} dans {1, 2} . On en déduit que S(n, 2) = 2n − 2.
2. Lorsque l'on étudie les surjections de {1, … , n + 1} dans {1, … , n} , un unique élément
de l'ensemble d'arrivée a deux antécédents, et tous les autres en ont un seul. On peut donc
caractériser une surjection par le choix de cet élément et de ses deux antécédents, puis par une
bijection entre les n − 1 autres éléments. On a donc

n+1 n(n + 1)!


S(n + 1, n) = n × ( ) × (n − 1)! = .
2 2
3. Soit s une surjection de {1, … , n} sur {1, … , p} . Il y a p façons de choisir la valeur de
s(n). Une fois cette valeur choisie, notons s′ la restriction de s à {1, … , n − 1}. Remarquons
que tous les éléments de {1, … , p}∖{i} sont atteints par s′ . On distingue alors deux cas :
Soit i est atteint par s′ , et alors s′ est une surjection de {1, … , n − 1} sur {1, … , p} .
Il y a S(n − 1, p) possibilités;
Soit i n'est pas atteint par s′ , et s′ est une surjection de {1, … , n − 1} sur
{1, … , p}∖{i}. Il y a S(n − 1, p − 1) possibilités.
Finalement, on obtient que

S(n, p) = p(S(n − 1, p) + S(n − 1, p − 1)).

4. On programme la fonction suivante S, d'arguments n et p deux entiers naturels non nuls.

Fonction S(n,p)

Si p>n, retourner 0.
Si p=1, retourner 1.
Sinon, retourner p(S(n-1,p-1)+S(n-1,p))

Seriez-vous capables de prouver que cet algorithme se termine quelles que soient les entrées n
et p ?
5. On va prouver ce résultat par récurrence sur n . Si n = 1 , le résultat est clair si p = 1; si
p > 1, alors S(1, p) = 0 qui est bien égal à
p p p
p−1
∑(−1)p−k ( )k = ∑(−1)p−k ( )k = ∑(−1)p−k p( ) = −p(1 − 1)p−1 = 0
p p
k=0
k k=1
k k=1
k −1

où on a utilisé

p−1
) = k( ).
p
p(
k−1 k
Supposons le résultat prouvé au rang n − 1, et prouvons-le au rang n . Si p = 1, à nouveau
l'égalité est évidente. On peut donc supposer p > 1 et on écrit

S(n, p) = p(S(n − 1, p) + S(n − 1, p − 1))

= p (∑(−1)p−1−k ( + ∑(−1)p−k ( )kn−1 )


p−1 p
p − 1 n−1
)k
p
k=0
k k=0
k

= p (∑(−1)p−k kn−1 (( ) − ( )) + kn−1 )


p−1
p p−1
k=0
k k

On utilise maintenant la formule du triangle de Pascal et il vient :

S(n, p) = p (∑(−1)p−k kn−1 ( ) + kn−1 ) = ∑(−1)p−k p(


p−1 p
p−1 p − 1 n−1
)k .
k=0
k−1 k=0
k −1

On obtient le résultat voulu en remarquant à nouveau que

p−1
) = k( ).
p
p(
k−1 k

Exercice 11 - Combinaisons avec répétitions [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
∈ N∗ et p ∈ N , on note Γpn le nombre de n -uplets (x1 , … , xn ) ∈ Nn tels que
Pour n
x1 + ⋯ + xn = p.
1. Déterminer Γ0n , Γ1n , Γ2n , Γ1 et Γ2 .
p p

2. Démontrer que, pour tout n ∈ N , pour tout p ∈ N,
Γpn+1 = Γ0n + Γ1n + ⋯ + Γpn .

3. En déduire que, pour tout n ∈ N∗ et tout p ∈ N ,


n+p−1
Γpn = ( ).
p

Indication

1. Pour le calcul de Γ2n , on pourra distinguer les cas où un seul des x1 est non-nul et où deux
des xi sont non-nuls.
2. Distinguer suivant la valeur de xn+1 .
3. Procéder par récurrence.

Corrigé

1. On a Γ0n = 1 (tous les xi doivent être égaux à 0), Γ1n = n (un des xi doit être égal à 1, les
p
autres sont égaux à 0, il faut choisir ce xi ). On a aussi Γ1 = 1 (x1 doit être égal à p), et
p
Γ2 = p + 1 (x1 peut prendre n'importe quelle valeur entre 0 et p, et le choix de x1 détermine
complètement la valeur de x2 ).
Étudions maintenant la valeur de Γ2n . Pour que x1 + ⋯ + xn = 2, il y a deux choix possibles :
ou bien un seul des xi est non-nul; il est forcément égal à 2, et on a n choix pour cet
élément;
ou bien deux des xi sont non-nuls; ils sont alors forcément égaux à 1, et il y a
n(n−1)
(n2 ) = 2
tels choix d'éléments. Finalement,

n(n − 1) n(n + 1)
Γ2n = n + = .
2 2
2. Le nombre de n + 1-uplets (x1 , … , xn+1 ) tels que x1 + ⋯ + xn+1 = p et xn+1 = k
p−k
vaut exactement Γn , le nombre de n -uplets (x1 , … , xn ) tels que x1 + ⋯ + xn = p − k.
On somme pour toutes les valeurs de k possibles, c'est-à-dire que 0 à p. On a donc

Γp−0
n + ⋯ + Γp−p
n = Γpn+1

ce qui est bien le résultat voulu.


3. On va procéder par récurrence sur n . Le résultat est vrai pour n = 1 d'après la première
question. Supposons le résultat prouvé au rang n et prouvons-le au rang n + 1. On a

n−1 n+p−1
Γpn+1 = ( )+( )+⋯+( ).
n
0 1 p
Il s'agit donc de prouver que

n−1 n+p−1 n+p


( )+( )+⋯+( )=( ).
n
0 1 p p
Cette formule se prouve par application successives de la formule du triangle de Pascal. Plus
précisément, on peut la démontrer par récurrence sur p. Si p = 0 ou 1, elle est vraie. Si elle est
vraie jusqu'au rang p − 1, alors

n−1 n+p−2 n+p−1 n+p−1 n+p−1


( )+( )+⋯+( )+( )=( )+( )
n
0 1 p−1 p p−1 p
n+p
=( ).
p

Exercice 12 - Permutations alternantes montantes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille


d'exos]

Enoncé
Soit n un entier supérieur ou égal à 2, et A un ensemble de n entiers naturels. On dit qu'une liste
(x1 , … , xn ) des n éléments de A (ces éléments doivent donc être distincts), est une permutation
alternante montante si, pour tout i = 2, … , n, (−1)i (xi − xi−1 ) > 0. On dit que c'est une
permutation alternante descendante si, pour tout i = 2, … , n, (−1)i (xi − xi−1 ) < 0. Autrement dit,
la liste (x1 , … , xn ) est alternante montante si elle vérifie les inégalités x1 < x2 > x3 < x4 > ⋯,
et elle est alternante descendante si elle vérifie les inégalités inverses.

1. Déterminer les permutations alternantes montantes de {1, … , n} pour n = 2, n = 3,


n = 4.
2. Démontrer que le nombre de permutations alternantes montantes de {1, … , n} est le
même que le nombre de permutations alternantes descendantes de {1, … , n}. Pour n ≥ 2 , on
note βn le nombre de permutations alternantes montantes de {1, … , n} et on convient que
β0 = β1 = 1 .
3. Soit A un ensemble à n éléments. Démontrer que le nombre de permutations alternantes
montantes de A est égal au nombre de permutations alternantes montantes de {1, … , n}.
n n
4. Démontrer que, pour tout n ≥ 1 , 2βn+1 = ∑k=0 ( k )βk βn−k .

Indication

1.
2. Considérer l'application qui à une permutation alternante montante (a1 , … , an ) associe la
permutation (n + 1 − a1 , … , n + 1 − an ) .
3. Écrire les éléments de A dans l'ordre croissant, et réindexer les en suivant la permutation.
4. Pour k ∈ {0, … , n}, dénombrer les permutations alternantes (x1 , … , xn ) avec
xk+1 = n + 1.

Corrigé
1. Pour n = 2 , la seule permutation alternante montante est (1, 2). Pour n = 3 , les
permutations alternantes montantes sont (1, 3, 2), (2, 3, 1). Pour n = 4 , les permutations
alternantes montantes sont (1, 3, 2, 4), (1, 4, 2, 3), (2, 3, 1, 4), (2, 4, 1, 3), (3, 4, 2, 1).
2. Soit E l'ensemble des permutations alternantes montantes de {1, … , n} et F l'ensemble
des permutations alternantes descendantes de {1, … , n}. Alors définissons ϕ : E → F par
ϕ(a1 , … , an ) = (n + 1 − a1 , … , n + 1 − an ) . Alors, ϕ arrive bien dans F dans les
éléments n + 1 − a1 , … , n + 1 − an sont deux à deux distincts et de plus, puisque
(−1)i (ai − ai−1 ) > 0, on a (−1)i ((n + 1 − ai ) − (n + 1 − ai−1 )) < 0 . De plus, notons
ψ : F → E définie par ϕ(a1 , … , an ) = (n + 1 − a1 , … , n + 1 − an ) (c'est la même
définition que ϕ, seuls les ensembles de départ et d'arrivée changent!). Alors on a ϕ ∘ ψ = IdF
et ψ ∘ ϕ = IdE . Ainsi, ϕ et ψ sont bijectives, ce qui prouve que E et F ont le même cardinal.
3. Soit E l'ensemble des permutations alternantes montantes de {1, … , n} et F l'ensemble
des permutations alternantes montantes de A . Alors, en écrivant A = {x1 , … , xn } avec
x1 < x2 < ⋯ < xn , on construit une bijection ϕ de E dans F par la formule
ϕ(a1 , … , an ) = (xa1 , … , xan ) (on réindexe de la même façon les deux ensembles,
{1, … , n} et {x1 , … , xn }).
4. Soit k ∈ {0, … , n}. On va dénombrer les permutations alternantes (montantes et
descendantes) vérifiant xk+1 = n + 1. Si k + 1 est impair, il ne peut pas y avoir de permutation
montante x1 , … , xn+1 avec xk+1 = n + 1, car (−1)k+1 (n + 1 − xk ) < 0. On doit juste
compter les permutations alternantes descendantes avec xk+1 = n + 1. Pour cela, on choisit
une partie A de {1, … , n} et on obtient toutes les permutations alternantes descendantes de
{1, … , n + 1} avec xk+1 = n + 1 de la façon suivante :
On choisit une permutation alternante descendante de A , x1 , … , xk .
On choisit une permutation alternante descendante du complémentaire de A ,
xk+2 , … , xn+1 .
Dans ce cas, x1 , … , xk , n + 1, xk+2 , … , xn+1 est une permutation alternante
descendante de {1, … , n + 1}.
n
Puisqu'il y a ( k ) choix de l'ensemble A et, cet ensemble choisi, βk permutations alternantes
descendantes de A et βn−k permutations alternantes du complémentaire de A , lorsque k + 1
n
est impair, il y a ( k )βk βn−k permutations alternantes (forcément descendantes) de
{1, … , n + 1} avec xk+1 = n + 1.
n
De la même façon, lorsque k + 1 est pair, il y a ( k )βk βn−k permutations alternantes (forcément
montantes) de {1, … , n + 1} avec xk+1 = n + 1.
Le nombre de permutations alternantes de {1, … , n + 1} vaut donc
n
∑ ( )βk βn−k .
n
k=0
k

Ce nombre de permutations alternantes vaut aussi le nombre de permutations alternantes


descendantes plus le nombre de permutations alternantes montantes. Tenant compte du résultat
de la question 2, il est égal à 2βn+1 , ce qui donne le résultat demandé.

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