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POLE : SCIENCE & TECHNOLOGIE

Chemical & Biochemical Sciences. Green Process Engineering CBS.GPE

« Procédés membranaires et application


industrielle: eau et acide phosphorique»
www.um6p.ma Pr Khaless Khaoula
Plan du cours: Journées 12 et 13 Novembre 2019

Master Rappel de notions fondamentales relatives


1 au procédé baromembranaire

Acide phosphorique: Procédé de fabrication


Master
2
Procédé membranaire pour le dessalement d’eau
de mer

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Rappel de notions fondamentales
relatives au procédé
baromembranaire

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Généralité sur les membranes

Membrane: Couche mince de matériau, permettant l’arrêt ou le passage sélectif de substances dissoutes, sous l’action
d’une force motrice de transfert.
Critères de séparation: la taille, la nature, l’état physique et la charge électrique

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Généralité sur les membranes
Avantages des procédés membranaires

Moins de consommation d’énergie (pas de changement d’états);


Conservation des éléments thermosensibles;
Pas d’altération de la qualité gustatives des produits (surtout agroalimentaires).

Quelques applications

Production de l’eau potable (différentes eaux);


Production de certains acides et bases à partir de leurs sels;
Traitement des effluents industriels gazeux ou liquides;
Éliminations d’ions et de produits toxiques desPurification
effluents industriels;
Valorisation de certains éléments (métaux nobles,ACPcolorants, protéines,…);
Fractionnement, purification, concentration des mélanges,…

Inconvénients des procédés membranaires

Vieillissement des membranes;


Sensibilité des membranes à certains oxydants: ClO-, Cl2,…
Cinétiques parfois lente.
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Généralité sur les membranes

Les principaux circuits d’un système membranaire


On a les relations suivantes:
A=P+C

CC = C + CR

AA = A + CR

On en déduit les rendements


volumétriques appelés, Taux de
conversion.
A: alimentation
P: perméat Taux de conversion apparent :
C: Concentrât rejeté
CC Concentrât total sortant des R% = (C/A) X 100
membranes
CR: Concentrât recyclé Taux de conversion interne:
AA: Débit réel d’alimentation
R’ % (CC/AA) X 100

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Généralité sur les membranes
Performances de la filtration

A la fin de chaque expérience, on dispose des données suivantes : la pression, les flux de perméation, les
concentrations des perméats recueillis et celle concentration de rétentat final lorsque le perméat est recueilli en continu,
c’est à dire en mole de concentration à FRV élevé.

Paramètres d’épuration

Facteur de Réduction Volumique (FRV)

Comme son nom l’indique, le facteur de réduction volumique reflète la réduction de volume réalisée par le procédé à
membrane. Il ne font pas le confondre avec le facteur de concentration volumique (FCV) qui représente l’augmentation
de concentration d’un composé donné dans le rétentat par rapport à la solution de départ. Ces 2 paramètres ne sont pas
égaux que dans le cas d’un composé totalement retenu par la membrane.

V0 : volume constant initial,


Vperméat (t) : volume de perméat recueilli à t,
Vrétentat (t) : volume de rétentat à t.

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Performances de la filtration

Fraction récupérée d’un liquide V


(FRV 1)
La fraction récupérée y d’un liquide de perméat est définie par l’expression y p

V FRV
0

le maximum sera limité à 0,70 -0,80 (soit un Facteur de Concentration Volumique faible 3,30) en
raison de la non recirculation tangentielle du rétentat dans la cellule (mode frontal pour les
expériences).

Abattement
Les concentrations utilisées pour les calculs sont celle de la fraction recueilli. Pour quantifier l’épuration réalisée
par le procédé, il fallait comparer la solution initiale( CI) au perméat (Cp). Nous avons donc choisi l’abattement Abt
comme critère, calculé par l’équation suivante :

avec :
C0 : concentration dans la solution initiale
Cp : concentration instantanée dans le perméat

Par contre, lorsque l’efficacité de la séparation par la membrane devait être évaluée,
le critère pertinent était la rétention observée.

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Performances de la filtration

Rétention observée
L’évolution du taux de rétention observé (Robs) est donné par la relation suivante :
Cp : concentration de perméat
Cr : concentration de rétentat
C0 : concentration de la solution mère (ou du rétentat) avant extraction du perméat
(Cn+C0)/2 représentant la valeur moyenne de Cn pendant la collecte du perméat

Sélectivité
La sélectivité (S) à FRV fixe d’une membrane est définie par la relation :

Abtliquide : abattement du solvant


Abtsoluté : abattement de soluté

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Performances de la filtration
Modélisation de la rétention

Pour la pression constante, plusieurs prélèvements de perméat (P1, P2, P3,…,Pn) sont effectués pour
vérifier si l’effet du FCV est important. Le rétentat final (Cn) est collecté au taux de rétention observé pour
les perméats 1, 2, 3,…, n, la rétention est alors obtenue par le calcul suivant :

Les valeurs moyennes des


concentrations de rétentat 1, 2,…et n sont
données par les relations suivantes :

C0 : concentration de la solution mère


Cret1 : concentration de rétentat1
Cret2 : concentration de rétentat 2
Cretn : concentration de rétentat n

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Performances de la filtration

Les concentrations des impuretés de la solution mère C0 et du rétentat final Cn sont connues
et les concentrations de rétentat C1, C2,…., Cn sont données par :

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Performances de la filtration

Paramètres de filtration
Perméabilité
La perméabilité hydraulique (l/h/m2/bar) est calculée à partir de la densité de flux J qu’on a
obtient par la formule suivante :

( )

: Pression osmotique des composés (solutés retenus)

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Performances de la filtration

Paramètres de filtration
Seuil de coupure
Le seuil de coupure d’une membrane, exprimé en Dalton ou g/mol, correspond à la
masse molaire d’un soluté retenu à 90% pour cette membrane. Ce paramètre est
très controversé, car il est uniquement basé sur le concept de tamis moléculaire ou
exclusion stérique des solutés. Or, selon les solutés, d’autres paramètres tel que la
rigidité de la molécule, sa charge et son hydrophobicité entrent en jeu. Des
interactions telles que les interactions électrostatiques font varier la rétention plus
ou moins considérablement.

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Performances de la filtration

Paramètres de filtration
Limitation du flux de perméat Polarisation de concentration
Le gradient de pression mis en jeu entraine le solvant et le soluté par convection de la solution d’alimentation vers la membrane. Elle
présente une barrière physique qui provoque une surconcentration dans le rétentat à l’interface avec la membrane. Cette différence de
concentration induit un flux diffusionnel dans le sens opposé au flux convectif. Ce phénomène appelé polarisation de concentration est
réversible et disparait lors de l’annulation de la pression transmembranaire. Il est décrit par le modèle du film, issu de la première loi de
FICH, qui suppose le transfert de matière du voisinage de la membrane au sein d’une couche d’épaisseur δ : la concentration d’une espèce à
l’interface membrane / solution augmente jusqu’à ce que s’établisse un équilibre entre le flux de convection dirigé vers le membrane sous
l’action du gradient de pression et le flux diffusionnel dirigé en sens inverse sous l’action du gradient de concentration. Dans ce cas, le flux
de perméat s’écrit :

J = k.Ln (Cm – cp)/(Cr – Cp)


avec Cm, la concentration à la paroi et Cr, la concentration en δ
La polarisation de concentration induit une valorisation de la
sélectivité :

 Une augmentation de la concentration à la membrane peut se


traduire par une augmentation du flux de soluté et donc de la
concentration dans le perméat ;
 Une diminution lorsque le dépôt à la surface joue le rôle
d’une deuxième membrane dite dynamique et qui impose
parfois sa propre sélectivité.

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Performances de la filtration

Paramètres de filtration
Limitation du flux de perméat Colmatage
Le colmatage peut être défini comme l’ensemble des phénomènes (exceptés les modifications chimiques et le
compactage) qui vont modifier les propriétés de filtration d’une membrane. Il s’agit d’interactions physiques qui se
produisent à l’interface membrane / solution ou à l’intérieur des pores (obstruction) et qui sont de nature réversible ou
irréversible.

Le colmatage qui induit des modifications de perméabilité et de sélectivité de la membrane est expliqué par plusieurs
mécanismes :

 L’adsorption ;
 Le dépôt de matière par convection ;
 Le dépôt de matière par gélification, dénaturation, aggrégation ou réaction ;
 Le colmatage en profondeur avec obstruction des pores.
Le colmatage est qualifié d’irréversible lorsqu’un simple rinçage à l’eau n’est pas suffisant pour retrouver l’état initial
(en général perméabilité à l’eau) de la membrane ; l’utilisation de produits chimiques s’avère alors nécessaire.

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Performances de la filtration
Evolution de la concentration au
voisinage d’une membrane
Paramètres de filtration
Nombre péclet (Pe)
La séparation induit une accumulation de matière qui, en
régime permanent, est décrite par un bilan entre l’apport
de matière à la membrane par la perméation, J, et la
diffusion, D, qui limite l’accumulation en générant un
transfert depuis les zones concentrées à la membrane vers
la solution. Ce bilan conduit à la relation suivante :

Cependant, si la concentration à la membrane


où cm, co et cp sont respectivement les concentrations en solution, dépasse une valeur critique, la matière peut
à la membrane et dans le perméat et δ, l’épaisseur de la couche s’agréger (colloïdes), gélifier
limite de diffusion qui est relié à la vitesse tangentielle à la (macromolécules) ou encore précipiter (sels
membrane dont le calcul peut se faire via des corrélations …).
adimensionnelles. Le produit Jδ/D représente un nombre de Si Pe’>1, le transfert est majoritairement
Péclet qui traduit l’effet relatif de la perméation par rapport à la convectif, si Pe’ < 1, le transfert est
diffusion dans le film : l’accumulation est d’autant plus importante majoritairement régi par un mécanisme de
que ce nombre est élevé. En combinant les équations 1 et 3, il est solubilisation-diffusion et si Pe’ = 1, alors les
alors possible de décrire le colmatage primaire lié à la polarisation transferts convectifs et diffusionnels se
de concentration via la résolution d’un système de deux équations à compensent.
deux inconnues (J et cm).
Performances de la filtration

Paramètres de filtration
sélectivité
Une membrane retient des solutés selon :
• leur taille : c’est l’effet stérique qui résulte de la structure « tamis » du matériau
• leur charge : une membrane peut être chargée générant ainsi des interactions
électrostatique avec des composés chargés
• leur hydratation : dans le cas de petit soluté le cortège d’eau d’hydratation qui l’entoure peut participer à la
rétention
Dans le cas d’une rétention stérique, il est possible d’estimer à partir de considérations
basées sur l’écoulement du solvant et du soluté dans un pore de rayon, rs, de définir le taux
de rejet par la loi de Ferry :

Où est le rapport du rayon du soluté sur le rayon du pore. L’évolution du taux de


rejet en fonction de λ selon cette relation est représentée sur la figure suivante.

Evolution du taux de rejet en fonction du ratio rayon de Evolution du taux de rejet observé avec le
soluté/ rayon du pore flux (ou le nombre de Péclet)
Acide phosphorique
Procédé de fabrication
Acide phosphorique

Propriétés chimique de l’acide phosphorique

L’acide phosphorique, de formule chimique H3PO4, est la base de composés industriels importants appelés
phosphates. L’acide phosphorique est habituellement stocké et vendu sous forme de solution. On exprime
habituellement a concentration par le pourcentage en poids de H3PO4 ou de P2O5/g de solution. Passe d’une
concentration à l’autre par la relation:

%(H3PO4) = 1,38 X %(P2O5)

En solution, l’acide phosphorique se comporte comme un triacide dont la dissociation dépend des équilibres acido-
basiques suivants:

L’acide phosphorique n’est pas donc un acide fort comme l’indique sa première constante de dissociation. C’est un
acide plus fort que l’acide acétique mais plus faible que l’acide sulfurique et l’acide chlorhydrique.
Acide phosphorique

Les différentes acides phosphorique disponibles industriellement

Les acides phosphoriques sont classés en fonction de leur pureté croissante en acide.
• Acide phosphorique (3-38% H3PO4) obtenu à partir de la voie humide, contient les impuretés métalliques
suivantes (Zn, Cr, Cd, Ni, Ba, V, Fe, Al et autres);
• Acide phosphorique défluoré ne contient pas de fluor;
• Acide phosphorique technique est obtenu par l’acide sulfurique concentré et chaud sur de la cendre d’os et
du phosphate tricalcique;
• Acide phosphorique alimentaire est obtenu soit par voie thermique soit par un procédé de purification de
haute technologie d’acide vert ou plus raffiné.

Les concentrations en impuretés toxiques sont données dans ce tableau:

Impuretés 35% H3PO4 75% H3PO4

As 3ppm max 3ppm max


Cd 3ppm max 3ppm max
F 10ppm max 10ppm max
P2O5 25% min-25,7%max -
Pb 3ppm 3ppm

Le cadmium de teneur ≤ 3ppm sera un des objectifs susceptibles d’être atteint pour le procédé
innovant de même que l’arsenic et le fluor.
Acide phosphorique

Spéciation en milieu H3PO4 aqueux, pH ≥ 0 selon Ringbom (1963)


En milieu acide phosphorique aqueux de pH ≥ 0, les métaux peuvent être sous forme ionique libre ou complexés avec
des ligands inorganiques ou organiques ou sous forme de sel peu soluble.

Eléments Commentaire/spéciation possible


nombre d’oxydation (n.o)
Fe + 2, +3 (FePO4, Fe2(HPO4)3, FeSO4, FeF++,…)
Al + 3 (AlF++, AlF3, AlF4-, Al(PO4), Al2(SO4)3, …)
Mg + 2, (MgHPO4, MgSO4, MgAlF6, MgF2, MgNH4x+…)
Ba +2, (BaSO4,…)
Mn +2
Cr +2, +3, +6 (CrF3, (SO4)Cr)
Zr + 4 (ZrO2, ZrF4)
Ni +2, +3
Zn +2
Cu +2, +1 (Cu3(PO4)2, CuSO4, CuF2,…)
Cd +2
V +2, +3, +4, +5 (VO++, VO2+,…)
Co +2, +3
Mo +2, 3, 4, 5, 6
K+ +1
As -3, +3, +5 (H3AsO4)
S -2, +2, +4, +6 (HSO4-, H2SO4)
F -1 (SiF62-, SiF4, H2SIF6, …)
Acide phosphorique

Production de l’acide phosphorique, filière traditionnelle

La composition et la puretés de l’acide phosphorique dépendent de l’origine des


phosphates naturels (matiéres première) et surtout du procédé de fabrication.
Il eiste deux voies de fabrication de l’acide phosphorique à partir du phosphate
minéral:

• Le procédé par voie thermique dans lequel l’acide phosphorique est produit à
partir du phosphore.
• Le procédé de voie humide dans lequel l’acide phosphorique est ibtenu par
attaque directe du phosphate minéral par un acide (sulfurique, chlorhydrique
ou nitrique).
Acide phosphorique
Procédé par voie thermique
Le phosphore est obtenu par réduction au four électrique
(1)
à 2000°C du phosphate tricalcique en présence de sable (silice) et
de coke. Le phosphore est ensuite oxydé en anhydride (2)
phosphorique (P4O10). L’hydratation de l’anhydride
phosphorique conduit à l’acide phosphorique. (3)
Dans l’équation (1), on obtient du phosphore blanc qui est l’une des formes allotropiques du phosphore, notée P4 bien qu’à la
température de réaction (2000°C) la dissociation en P2 soit déjà effective ; cependant on condense les vapeurs de phosphore et le produit final
de la réaction est la molécule P4. La production mondiale de phosphore est d’un 1Mt/an par cette voie thermique.

La réaction (2) s’effectue par combustion du phosphore blanc liquide (P4), 60°C, dans un courant d’air sec, 30°C, en grand excès (30 à 35 %)
afin d’éviter la formation d’anhydride phosphoreux P4O6. La réaction est fortement exothermique et la température atteint 1300°C.

L’acide phosphorique thermique obtenu lors de la réaction (3) représente 5 à 10 % de la production totale d’H3PO4. On obtient un acide très
pur à haute concentration. Il se forme également, en raison de la présence de fer dans la minerai, du ferrophosphore de stœchiométrie
approximative Fe2P ce qui entraîne une perte en phosphore.

Cependant, l’acide phosphorique produit par voie thermique est très coûteux vu le coût de la combustion du minerai. Ses applications restent
ainsi limitées principalement à quelques industries de pointe.
Acide phosphorique

Schéma de fabrication de l'acide phosphorique par voie thermique


Acide phosphorique

Procédé par voie humide

L’acide orthophosphorique est fabriqué par attaque à l’acide sulfurique de


roches naturelles constituées principalement de fluorophosphates de calcium, de
fer et d’aluminium. A ce titre, on note que la production H3PO4 est le plus
important des débouchés de l’acide sulfurique. Les principales réactions, toutes
exothermiques sont les suivantes :
Acide phosphorique
Procédé par voie humide: schéma de production de l’acide phosphorique (29-54% en P2O5) obtenu par
voie humide selon Maroc Phosphore
Acide phosphorique
Propriétés désirables et indésirables des impuretés existantes dans l’acide
Impureté Propriétés désirables Propriétés indésirables
Aluminium - Réduit la corrosion par F - Forme des complexes avec les ions phosphates
- Augmente la viscosité de l’acide
Fer - Peut être récupéré sous forme - Forme des complexes phosphates
d’oxyde
- Grande influence sur la viscosité de l’acide
Magnésium - Nutritif - Forme des complexes phosphate et fluosilicate
- Agit sur la filtration
- Augmente la Viscosité
Fluor - Peut être valorisé - Forme HF
- Modifie la structure des cristaux du gypse
Silice - Convertit HF en H2SiF6 moins -A grande concentration cause l’érosion
corrosif
- Abrasion
Strontium - -Inhibe la cristallisation de l’HH en DH
Chlore - -Très corrosif
Carbonate - -Augmente la consommation d’acide sulfurique
- Mousses
C. organique - - Stabilise la mousse au cours de la digestion
- Obstruction du filtre
- Décolore l’acide
Cadmium et Uranium -Valorisés -Toxiques
Acide phosphorique
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie
humide
Élimination du fluor

L’acide phosphorique obtenu par voie humide est riche en fluorure de silicium
(motif tétraédrique comprtant un atome Si au centre et des atomes F aux 4
sommets). Ces fluorures peuvent être éliminés par filtration de l’acide concentré sur
un lit de silice hydratée ou par élimination (stripping) de HF gaz.

L’élimination par cristallisation de fluorure de silicium est


difficilement applicable à la purification de l’acide parce
que les impuretés contenues dans l’acide phosphorique
concentré augmentent la viscosité du milieu et par
conséquent la filtration finale devient une opération
délicate.
Acide phosphorique
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie
humide
Élimination du fluor

Plusieurs méthodes basés sur la précipitation ont été décrites dans la


littératures. L’une est basée sur l’ajout de composé à fonction ammonium
R(NH4) soluble dans l’acide de façon à engendrer la formation d’un complexe
insoluble (NH4xMgyAlz)(FOH)6, l’autre basée sur l’ajout de sodium, qui permet
d’éliminer les ions fluorure et silicates selon l’équation suivante:

Pour la précipitation de CaF2, le pH et la salinité du milieu réactionnel sont


les paramètres importants. Cette méthode est très utilisée, mais elle présente
des inconvénients dus essentiellement à des problème environnementaux. Il est
noter que le fluor est l’élément le plus polluant dans l’industrie du phosphate et
que les lois de protection de l’environnement se durcissent constamment.
Acide phosphorique

Élimination du Cadmium

Décadmiation est basée sur l’ajout du gypse et de la bouillie phosphorique.

Élimination du sulfate

Désulfatation est basée sur l’ajout du carbonate de sodium ou carbonate de barium.


Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie
humide

Élimination de l’arsenic

Dans l’acide phosphorique, l’arsenic se trouve sous forme prédominante à deux


valences : arsénite (III) et arséniate(V). Les espèces dominantes d’arsenic dépendent
du pH et du potentiel redox. Les constantes d’acidité de H3AsO4 sont : pK1 = 2,2 ; pK2
= 7,08 et pK3 = 11,5 et pour H3AsO3 sont : pK1 = 9.22 et pK2 = 12,3.

L’équation d’oxydation :

AsO33- + H2O  AsO43- + 2H+ + 2e-

L’élimination de l’arsenic se fait soit par ajout, à l’acide phosphorique concentré,


d’une solution NaHS, soit par injection directe du H2S. Le précipité est séparé par
décantation.
Acide phosphorique
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie humide
Élimination des impuretés métalliques majeurs: Mg, Fe, Al,…
Procédé Usine en fonction selon le solvant
procédé
RHONE POULENC (R.P.) RIEME (France) TBP
ROCH DE CONDRIEUX France
GIESMAR (USA)
PRAYON ENGIS (Belgique) Ether isopropylique + TBP
PUURS (Belgique)
ULSAN (COREE EN SUD)
EMAPHOS (OCP-Maroc)
ALBRIGHT ET WILSON WHITEHAVEN (ANGLETERRE) Méthylisobuty-cétone
AURA (CAROLINE DU NORD USA)
MALAISE
PHILIPPINES
I.M.I HAIFA (Attaque chloridrique) Ether isopropylique
BAJRITOS (Mexique)
PHOREX AFRIQUE DU SUD Isobutanol
TOYORINSIN JAPON Alcool aliphatique
(TOYO-SODA)
Principaux procédés industriels d’extraction par solvants
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie humide

Procédé de purification de l’acide phosphorique (58 % en P2O5) obtenu


Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie humide

? nanofiltration
Technique OI NF UF

Diamètre de pore Membrane 1-2 2 à 100


nm dense

Mécanisme de Solubilisation Convection/Diffusion Convection


transfert et de matière Diffusion Interactions Interactions
électrostatiques électrostatiques
Énergie consommée 2 à 60 0,5 à 2 <1
Kw.h/m3
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie humide

• Osmose Inverse SX01 • Nanofiltration Desal5-DL

• Rétention contaminants • Rétention contaminants


métalliques (Fe, Al,…) = 99 % métalliques (Fe, Al,…) = 99 %
• Rétention H3PO4 = 54 % • Rétention H3PO4 = 5 %
• Pression = 126 bar • Pression = 70 bar
• [H3PO4] = 2 M • [H3PO4] = 8 M
Procédé d’épuration/purification de l’acide phosphorique obtenu par voie humide

L’acide phosphorique et le procédé membranaire

Moyens

- Définir les conditions optimales de l’opération de NF (concentration,


pression, température, agitation, …)
- Contrôler la stabilité chimique et mécanique des membranes par
immersion en milieu acide phosphorique concentré (5,5 mol.L-1)
Membrane A B

Seuil de coupure (g/mol) 300 1000

[H3PO4] Pression (bar) Température Agitation pH


 29 % P2O5 25 – 40 25 ± 2 °C  200 rpm <0

(FRV -1)
Cp moyen 2
y=
Abt=(1- ) 1
Cmère FRV
Cp
Y y #y 4
JV  m Lp.P 3 C
t..Am mère

FRV: Facteur de Réduction Volumique y: fraction récupérée d’acide phosphorique de perméat


Abt: Abattement Y: rendement de l’acide phosphorique
Jv: densité de flux
RESULTATS EXPERIMENTAUX

Flux de perméation/FRV des membranes

0,60

Desal KH
0,50
Jvw = 1,08 (10-5 m/s)
0,40 Seuil de coupure 300 g/mol
 Desal5-DL
-5
Jv (m/s) 10

0,30 Jvw = 2,87 (10-5 m/s)


Seuil de coupure 300 g/mol
0,20
MPF-36
0,10 Jvw = 6,66 (10-5 m/s)
Seuil de coupure 1000
0,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
g/mol
FRV

la solution industrielle brute (SI) 29 % en P2O5


conditions opératoires : P = 30 bar, agitation = 200 rpm, T = 20°C  5°C
RESULTATS EXPERIMENTAUX

Abattement de l’acide phosphorique

100

 MPF-36
80
+Desal5-DL
 Desal KH
60
Abattement (%)

40

20

0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

-20
y = (FRV-1)/FRV

Les trois membranes retiennent peu l’acide phosphorique


Contaminants de l’acide phosphorique alimentaire

contaminants Cd F As
(ppm) (ppm) (ppm)
29 % brut 17 -19 4800 - 8200 13
Abattement (%) 82 - 84  99,5 77
29 % alimentaire 3  10 3

Le cadmium de teneur  3 ppm sera un des objectifs susceptibles d’être atteint


pour procédé innovant
tout comme l’Arsenic et le fluor
RESULTATS EXPERIMENTAUX

Abattement des impuretés en fonction de l’acide récupéré


Desal5 DL
100

80
La membrane est chargée positivement
Abattement (%)

60
et par conséquent, les cations sont des
40 co-ions
20

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 Le potassium est le contre-ion d’une
-20
espèce anionique
y = (FRV-1)/FRV

 Aluminium + Cadmium
 Fluor  Potassium - Arsenic
RESULTATS EXPERIMENTAUX

Abattements comparés des impuretés en fonction de l’acide récupéré


MPF-36
100
90
80
Le fluor se trouve en solution sous
Abattement (%)

70
plusieurs formes
60
50 (HF, SiF4, SiF62-, CaF2,…)
40
30
20
10
0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
y = (FRV-1)/FRV

 Aluminium + Cadmium
 Fluor
 Potassium - Arsenic
RESULTATS EXPERIMENTAUX

PURIFICATION DE L’ACIDE PHOSPHORIQUE PAR LA NANOFILTRATION

Dépôt de polymère Augmentation de


type polycation de 04 01 l’abattement des
masse molaire élevée impuretés

Membrane stable Modification :


chimiquement et fonctionnalisation
mécaniquement 03 02

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Dépôt de polymère type polycation de masse
molaire élevée
Équilibre de Donnan

Concentration en sel est faible par Concentration en sel élevé et la


rapport à la charge de la membrane membrane peu chargée

Rétention de sel est élevée Rétention de sel est faible


Dépôt de polymère type polycation de masse
molaire élevée
Lorsqu’un polymère en solution est mis au contact d’une surface, il va s’adsorber. La quantité de polymère qui
s’adsorbe est supérieure à celle nécessaire pour former une couche monomoléculaire. Le polymère n’est donc
fixé à la surface que par certaines parties de sa chaîne, appelées trains. La figure ci-dessous représente cette
conformation entre deux trains, le polymère s’étend en boucle dans le solvant. En fonction de la conformation
du polymère, le rapport boucle/train st différent.
La chaîne macromoléculaire a ainsi de nombreux points d’ancrage avec la surface. Même une faible
énergie de liaison par segment adsorbé rend l’adsorbation globale de la chaîne irréversible. Ainsi, lorsque l’on
rince le système adsorbant-polymère adsorbé au solvant, seules quelques chaînes se détachent. La couche
adsorbée ne doit pas être considérée comme un fluide, mais plutôt comme un solide.
La qualité de polymère adsorbé ainsi que la qualité du dépôt sont fonction de plusieurs variables
comme la longueur de chaîne, la qualité du solvant, ou la charge du polymère.

Queue

Boucle

Train
Evolution de l’abattement de H3PO4 par les membranes
MPF-36, Desal5-DL et Desal KH

100 MPF-36
Desal5-DL
Desal KH
80

60
Abattement (%)

40

20

0
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00

-20
(FRV-1)/FRV
Evolution de la concentration instantanées et de la concentration moyenne cumulée en
fonction de la fraction d’acide récupéré (volume filtré) par la membrane MPF-36
Evolution de la concentration instantanées et de la concentration moyenne cumulée en
fonction de la fraction d’acide récupéré (volume filtré) par la membrane MPF-36
Evolution de la concentration des rétentats, perméats instantanés et la concentration du
perméat moyenne cumulée en fonction de la fraction d’acide récupéré (volume filtré) par la
membrane modifiée
Evolution de la concentration des rétentats, perméats instantanés et la concentration du perméa
moyenne cumulée en fonction de la fraction d’acide récupéré (volume filtré) par la membrane
modifiée
Description du procédé
Le procédé est constitué de :
1. Prétraitement-Clarification :

Pour la purification d’acide phosphorique par nanofiltration, il a été adopté un procédé de prétraitement d’acide phosphorique 29% P2O5.
Ce procédé de prétraitement est appliqué à un acide phosphorique sortie filtration, il est constitué des étapes suivantes :
Désarséniation : La désarséniation consiste en la précipitation de l’arsenic sous forme de sulfure. L’agent de précipitation utilisé est une
solution d’hydrosulfite de sodium (Na+, HS-) ayant un titre de 30 % NaHS en poids. Cette solution est préparée par dissolution de NaHS
solide dans l’eau :
Désulfatation : La désulfatation consiste en la réduction de la teneur en sulfates de l’acide par ajout de phosphate.
Défluoration : la défluoration consiste en la réduction de la teneur en fluor de l’acide par l’ajout de carbonate de sodium.

Les spécifications de l’acide phosphorique prétraité : absorbance (408nm) <0,3, As< 4ppm, SO4< 0,5%, F<0,4%, TS< 100 ppm

2. Purification par nanofiltration

Cette étape consiste à trois étages :


Etage 1 : filtration du mélange d’acide, prétraité et concentrât des différents étages, par la membrane NF MPS-36 (Koch) modifiée.
Le concentrât (30% du volume total) envoyé vers le flux d’acide prétraité pour alimenter l’étage 1.
Le perméat est envoyé à l’étage 2 via la pompe d’alimentation de l’étage 2.
Etage 2 : filtration du perméat de l’étage 1 (70% du volume total) par la membrane NF270 (Filmtec) modifiée.
Le concentrât (50% du volume) envoyé vers le flux d’acide prétraité pour alimenter l’étage 1.
Le perméat est envoyé à l’étage 3 via la pompe d’alimentation de l’étage 3.
Etage 3 : filtration du perméat de l’étage 2 (35% du volume total) par la membrane NF270 (Filmtec) modifiée.
Le concentrât (50% du volume) envoyé vers le flux d’acide prétraité pour alimenter l’étage 1.
Le perméat de l’étage 3 est un acide purifié (17,5% du volume total de l’étage 1).

Les concentrâts des étages 1, 2 et 3 passent par un collecteur et sont recirculés et mélangés avec l’acide prétraité ensuite envoyé vers
l’étage 1. Cette alimentation s’arrête quand la qualité du perméat diminue, les concentrâts sont envoyés vers la cuve des rejets.

3. Concentration par évaporation


Schéma de description du procédé de
nanofiltration
Schéma de description du procédé de
nanofiltration
Intégration NF tangentielle dans le procédé OCP
ACP 29% brut
P2O5: 26,29 %
Fe: 0,27 %
Cr: 236 ppm
Al: 0,36 %
U:118 ppm
Cd: 16 ppm
Mg : 0,38
NF NF270 (ACP 29 %)
Na: 0,1 %
NF NF270 (ACP
F: 1,57 54 %) P2O5: 25 %
Concentration
P2O5: 54,55 % Fe: 0,001 %Nanofiltration
Fe: 0,005 %
ACP 54 % alimentaire NF NF270 (ACP 54 %) NFCr: 0,78(ACP
NF270 ppm29 %)
PCr: 1,5 ppm
2O5: 54,55 % P2O5: 25 %
Al: 0,003 %
Fe: 0,005
Al: 0,001% % Fe: 0,001 %
Concentration
P2O5: 54 % Cr: 1,5 ppm U: 1,6
Cr: ppm
0,78 ppm
U: 2 ppm
Al: 0,001 % Al: 0,003 %
Cd: 3 ppm
Cd: 2 ppm
U: 2 ppm
Cd: 0,83 ppm
U: 1,6 ppm
F: 0,001%
Cd: 2 ppm Cd: 0,83 ppm
As: 3 ppm
Mg: 0,006 % Mg: 0,004 %
Mg: 0,006 % Mg: 0,004 %
Na: 0,06
Na: 0,06 % % Na: 0,03 %%
Na: 0,03
F: 0,32 % F: 0,32 %
F: 0,32 % F: 0,32 %
54
Intégration du procédé membranaire dans
le processus de fabrication d’ACP
Phosphate
naturel
H3PO4 + impuretés Qualité
solide et soluble marchande

Décantation
Filtration
50 – 60°C

Intégration
de membrane

Désursaturation Désursaturation

Décantation Concentration
60°C 80°C

29 % P2O5

55
UNITÉ SEMI-INDUSTRIELLE

Pour ce pilote de démonstration,


on a augmenté la capacité de
production de 100 fois par rapport
au pilote-laboratoire.

L’objectif du test semi-industriel est de :


 Confirmer les résultats obtenus au
laboratoire,
 Préparer un cahier de procédé pour la
construction d’une future installation
industrielle.
 Extrapoler ces résultats à l’échelle
industrielle

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Procédé membranaire pour le dessalement d’eau

SOMMAIRE

 Introduction
 État des lieux du dessalement
 Dessalement d’eau de mer par osmose inverse
 Rejets et impact sur l’environnement
 Coûts
 Dessalement: expérience au Maroc

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Procédé membranaire pour le dessalement d’eau
INTRODUCTION

Problèmes de rareté
et d’accessibilité

Nécessité de dégager de nouvelles


ressources en eau

Les ressources non conventionnelles


(dessalement en l’occurrence) pourrait
être la solution clé !
Procédé membranaire pour le dessalement d’eau

Réparation de l’eau
L’eau de la terre
 L’eau sous sa forme douce ne représente
que 3% environ de la réserve mondiale

 Rapporté à la population actuelle estimé à


7 milliards d’habitants, la dotation
moyenne n’est que de 1800 m3/hab/an.

Répartition de l’eau
Procédé membranaire pour le dessalement d’eau

Une répartition intégrale


dans l’espace

 Plus d’un milliard de personnes


dans le monde n’ont pas accès à
l’eau potable.

 Plus de deux milliards de


personnes ne disposent pas du
minimum d’équipement sanitaire
Procédé membranaire pour le dessalement d’eau

Le cycle de l’eau Pollution


Le cycle globale de l’eau, est généralement considéré
comme un système fermé. L’eau change d’état mais sa
quantité globale reste inchangée.

Le cycle de l’eau est sérieusement


menacé par les différentes formes de
pollution liée à l’activité humaine
Procédé membranaire pour le dessalement d’eau

Valeur économique et sociale

L’eau était encore considérée


comme un bien public gratuit
ou bon marché.

Aujourd’hui, dans le contexte précipité, il


devient fondamental d’attribuer une valeur
marchande à l’utilisation de l’eau dans
l’aménagement des ressources hydriques sans
oublier la dimension sociale.
Unités de dessalement de l’ONEE et OCP

*
* Dessalement OCP *

*
État des lieux des procédés membranaires

Situation actuelle

• Environ 1% d’eau potable mondiale est fourni par


dessalement

• Production actuelle d’environ 30 millions m3/j


• Le secteur municipal constitue 61% des utilisateurs
contre 28% pour le secteur industriel.
• 80% des usines de dessalement utilisant les
techniques de distillation sont en majorité dans la
région du Golf Arabe.
État des lieux des procédés membranaires

Situation actuelle

• Environ 40% de la population mondiale est installée


le long de zones côtières.
Tendance

• Marché prospère:
l’évolution future, prévoit en 2025 une
augmentation de la capacité de dessalement installée
dans le monde à environ 120 millions m3/j.
État des lieux des procédés membranaires

• Eau de mer

La caractéristique la plus importante est la salinité.


La salinté moyenne des eaux des mers et océans est de l’ordre de 35g/L dont
75% de NaCl.

Différentes salinités dans le cas de mers ferméees:


- Mer Méditeranée: 36 à 39 g/L,
- Mer Rouge: environ 40 g/L,
- Mer Caspienne: 13 g/L,
- Mer Morte: 270 g/L,
- Golf Arabo-Persique: 36 à 39 g/L

L’eau de mer est un milieu légèrement basique (7,5 et 8,4)


État des lieux des procédés membranaires

Procédés de dessalement

 Procédés de distillation qui reposent sur


un changement de phase Eau-Vapeur,

 Procédés membranaires qui reposent sur


une séparation Sel-Eau faisant appel à des
membranes semi-perméables où le
moteur est soit la pression (osmose
inverse), soit un champ électrique
(électrodialyse).
État des lieux des procédés membranaires

Histoire de la distillation

 3ème siécle: Alexander Aphrodisias décrit les procéds de


distillation mis au point par les navigateurs;
 8ème siécle: Jabir ibn Hayyane établi le 1er document scientifique
sur la distillation en y décrivant les phénomènes d’évaporation-
condensation (parfumerie);
 16ème siècle; première production industrielle par distillation (40
barils/j) par les Espagnols en Tunisie;
 18ème siècle: la notion de consommation énergétique apparait et
des systèmes différents de distillation se développent
État des lieux des procédés membranaires

Histoire de l’osmose inverse

• 1640-1718: La HIRE rapporte que a vessie du porc est plus perméable à l’eau qu’à
l’alcool;
• 1700-1770: l’Abbé Nolet décrit l’osmose inverse entre deux solutions de concentrations
différentes séparées par la membrane de la vessie du porc;
• 1816-1894: Taube mis en évidence le phénomène de pression osmotique et synthétisé
la 1ère membrane artificielle;
• 1950: réalisation des premières membranes semi-perméable en acétate de cellulose à
l’université de Floride par Reid et Breton;
• 1971: mise en service par la société DEGREMENT de la première installation de
dessalement de l’eau de mer par osmose inverse à RHONE POULENC/STEC à l’île
d’HOUAT (France). Capacité 50 m3/j.
État des lieux des procédés membranaires
Procédés de dessalement
État des lieux des procédés membranaires
Classification des membranes selon le mécanisme de séparation

Types de membranes

Échangeuses des ions Non poreuses Poreuses


Forte capacité en charge Milieux denses où Effet stérique et
positif ou négatif Diffusion À lieu électrostatiques

Perméation de
Échangeuses Échangeuses gaz
des anions des cations MF
Pervaporation
UF

ED et EED OI NF
État des lieux des procédés membranaires

Classification des procédés membranaires dans l’eau

72
État des lieux des procédés membranaires
L’électrodialyse
Principe:
 Les ions d’un sel dissous dans l’eau (NaCl par
exemple), se déplace sous l’action d’un
champ électrique crée par deux électrodes
trempant dans le liquide.

 Les ions positifs ou cations (par Na+) sont


attirés par l’électrode négative (cathode)
tandis que les ions négatifs (Cl-) sont attirés
par l’électrode positive

 Des membranes filtrantes imperméables soit


aux anions ou aux cations, sont
alternativement intercalés.

 On obtient ainsi une série de compartiments


à forte concentration de sels et d’autres à
faibles concentration.
État des lieux des procédés membranaires
L’Osmose Inverse
Principe:
 Sous l’action d’un gradient de
concentration, le transfert de l’eau,
à travers une paroi semi-perméable,
se fait naturellement de la solution
la moins concentrée vers la plus
concentrée. Ce gradient de
concentration correspond à la
pression osmotique..

 L’osmose inverse est l’application


sur le liquide concentré d’une
pression supérieure à la pression
osmotique; cette fois-ci un flux
d’eau douce dessalée passe dans
l’autre sens.
État des lieux des procédés membranaires
De thermique à l’osmose inverse

Faible consommation d’énergie en OI


(système de récupération d’énergie)
État des lieux des procédés membranaires
Schéma bloc du procédé de dessalement d'eau de mer

Dessalement
Pompage Prétraitement Post-Traitement
Osmose Inverse

Eau Eau
Rejet de Rejet de
de mer douce
prétraitement dessalement

(Saumure)
État des lieux des procédés membranaires
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)

• Prise d’eau de mer


• Prétraitement
• Filtration membranaire par osmose inverse et récupération d’énergie
• Post-traitement
• Rejet
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

Qualité d’eau de mer pour le dessalement: stabilité des caractéristiques et


avec minimum de MES et MO.

Objectif: Protection des membranes contre les colmatages et biofouling.

Différents modes de prélèvement pour une usine de dessalement (OI):

 Dépendent des possibilités qu’offrent le site du projet;


 Conduisent à des qualités d’eau différentes et ainsi à des
prétraitements plus en moins poussés;
 Nécessitent en conséquence des investissements plus ou moins
importants.
État des lieux des procédés membranaires
Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)
Prise d’eau de mer
o Potentialités et contraintes des sites:

Milieu naturel: géomorphologie de la côte, hydrogéologie


côtière, bathymétrie, nature fonds marins, courantologie (marée,
courants, houles, transit sédimentaire,…); faunes et flores
terrestres et continentales, … etc.

Facteurs Technico-économique: coût de l’énergie (Kw/h),


distances d’approvisionnement, technicités et spécialisation et
entreprises locales, taxes et droits de douane, etc.
Facteurs Environnementaux: sites d’intérêts biologiques et
écologiques, plages publiques, rejets urbaines, activités
socioéconomiques et culturelles, etc.
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)

Prise d’eau de mer

o Deux techniques principales:

• Prise directe en mer

• Prise indirecte à travers des puits côtières ou drains captant


État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

o Type de prise directe: Prise directe en mer

 Les prises d’eau de surface par des canaux:


État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)

Prise d’eau de mer


o Type de prise directe: Prise directe en mer

 Les prises d’eau de surface par des conduites ou des


siphons 1:
État des lieux des procédés membranaires
Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)
Prise d’eau de mer
o Type de prise directe: Prise directe en mer

 Prises par conduite ensouillée:


État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)

Prise d’eau de mer

Ce type de captage est sensible aux matières et organismes en


suspension et en flottation, et en particulier au transit hydro
sédimentaire. Deux approches sont possibles en matière de
filtration mécanique:

• La filtration à l’extrémité de la prise à travers une crépine,


• La filtration en bassin, l’eau y étant amenée par un siphon
muni d’une tête de prise ou par un canal à ciel ouvert.
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer
o Type de prise directe: Prise directe en mer

 Calage (protection) de prise directe doit:

 Crépine assez haute par rapport au fond: éviter l’entrainement des


sédiments du fond marin soulevés par la houle (mouvement
d’odulatoire à la surface de l’eau);
 Éviter l’entrainement des couches supérieures riches en micro-
organismes (zooplanctons, phytoplancton, bactéries, algues et micro
algues, …) et détruits flottants, hydrocarbures, …;
 Éviter de dénoyer la crépine et l’entrainement de l’air quelque soit
l’état de la mer (marées basses vives eaux et creux de la houle du
projet).

D’où sa situation à une profondeur à des niveaux d’environ 10m.


État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

o Prise indirecte: Prise par puits côtiers

 Les prises par puits côtiers: une batterie de puits reliés par un
collecteurs à l’usine de traitement;
 Nécessité de cerner les contextes géologique, hydrologique par
études et prospections diverses (géophysique, essais, suivi
qualité, etc.);

Possibilité ou non de recours à ce mode;


Productivité, qualité et espacements des puits.
État des lieux des procédés membranaires
Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)
Prise d’eau de mer
Puits côtiers
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

o Prise par drains captants:

Ce type de captage est subordonnée à l’existence d’une plage ou d’une avant


plage sableuse accessible à des engins de chantier pour la mise en œuvre, la
surveillance et la maintenance des drains. En plus, ce procédé est insensible au
transit sédimentaire.
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

Avantage de la solution par puits côtiers

o Eau de très bonne qualité pour l’alimentation de éléments d’OI: Foulling faible, et une
faible concentration en MO (COT < 1 mg/L), (puits profonds > 30m).

À comparer à la qualité d’eau de mer:


concentration MES pouvant atteindre de 100 mg/l;
Un FI important;
Des algues: 10 à 106 cellule/ml;
Des MO: COT variant de 1 à 10 mg/L

D’où nécessité de prétraitement importants pour la prise directe;


Le recours aux puits côtiers a des répercussions directs sur les coûts des
investissements et exploitation du prétraitement.
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

Choix entre mode de prises


État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

Critères de choix entre modes de prise


o Deux étapes:

1 étape: sélections des solutions réalistes et pertinentes pour le site après études et
analyse des contextes (solutions prises indirectes privilégiées);

2 étape: les solutions retenues sont comparées par analyse multicritères faisant
intervenir plusieurs critères technico-économiques et environnementaux pour
dégager la solution la plus avantageuse.
État des lieux des procédés membranaires

Étape de dessalement d’eau de mer (osmose inverse)


Prise d’eau de mer

Critères de choix entre prise directe et puits côtiers


o Prise par puits peut ne pas être retenue même pour des débits < 20 000 m3/j:

• faible productivité des puits


• Augmentation des risques d’intrusion des eaux d’eau de mer dans les aquifères
d’eaux douces côtières;
• Importance de la zone d’implantation et impact visuel.

Par contre elle peut être retenue même si le débit > 20 000 m3/j:
- Productivité unitaire importante (+ 5000 m3/h);
- Qualité d’eau de mer prise directement non satisfaisante (algues, pollution
accidentelles);
- Conditions maritimes non favorables (profil fond, houles, courants, …) exigeant des
infrastructures importantes.
État des lieux des procédés membranaires

Aspects économiques
o La prise constitue une part non négligeable des investissements:

• Dépend étroitement du contexte du site et du mode retenu


• Variant d’environ 3 à 15% pour les grandes unités à environ 30% pour des
petites unités dans certaines conditions.

Les investissements pour une prise par puits côtiers sont, en générale, supérieurs
à ceux d’une prise directe pour des capacités au-delà de 20 000 m3/j.
Processus de dessalement
par osmose inverse
Processus de dessalement par osmose inverse

Pourquoi l’osmose inverse?

 Haute sélectivité des membranes;


 Compacité et faible occupation de l’espace;
 Faible consommation d’énergie (système de récupération d’énergie);
 Entretien simple: pas de problème de corrosion et d’entartrage;
 Faible coût des membranes (Recherche et développement);

Mais

 Nécessite un prétraitement de l’eau assez poussé;


 Problème de colmatage et de la durée de vie des membranes
Processus de dessalement par osmose inverse

L’osmose inverse

Perméat: eau traitée et filtrée


Concentrât: eau forte concentration en sels rejetée
Processus de dessalement par osmose inverse

La pression osmotique π est d’autant plus importante que la concentration est élevée et que la
masse molaire est faible.
Π = i.C.R.T
i: le nombre d’espèces d’ions constituant le soluté,
C: la concentration molaire du soluté (mol.m-3);
T: la température (K);
R: la constante des gaz parfaits (8,31 J.mol-.K-1)

Exemple: avec l’eau de mer à 35 g/L à 20°C: i = (Cl- et Na+), MNaCl = 58,5 g/mol
Π = 2* 35/58,5 *0,082*293 = 28,9 bar pression minimale pour filtrer l’eau de mer
Processus de dessalement par osmose inverse
Processus de dessalement par osmose inverse

Prétraitement membranes Postraitement

Réactifs

- Prétraitement
- Préchloration;
- Acidification (acide sulfurique);
- Coagulant/floculant;
- Déchlorant (métabulsulfite de sodium)
- Antitartrate ou séquestrant (polyacide organique)

- Post-traitement: chaux, chloration


Processus de dessalement par osmose inverse

Prétraitement chimique

- Chloration
- Bloque la prolifération de organismes vivants, et évite l’obstruction des
conduites. La réaction se fait comme suit:

NaOCl + H2O HCl + NaOH

- Coagulation

- Déstabilise les particules colloïdales en neutralisant leurs charges négatives.


Elle est réalisée par l’ajout de cations. Plus la valence du cation est grande,
plus la coagulation est bonne. On utilise souvent des ions trivalents: Al3+ ou
Fe3+. Le choix est fondé sur le pH de la solution à traiter, le type de système
de traitement qui suivra la coagulation (l’osmose inverse, par exemple) et le
coût. La dissolution du coagulant donne:

FeCl3 Fe3+ + 3 Cl-


Processus de dessalement par osmose inverse

Prétraitement chimique
- Acidification

- Il prévient la précipitation des carbonates de calcium sur les membranes,


et maintient un pH se trouvant dans une plage de 6,9 – 7,2 pour la
coagulation.

- Floculation

- Par un polyélectrolyte (composés organiques à haut poids moléculaire):


complète l’action du coagulant en rassemblant les colloïdes neutralisés
qui se déposent par gravité et permet d’éliminer la fuite de turbidité de
la filtration primaire.
Processus de dessalement par osmose inverse

Prétraitement chimique

- Antitartre ou séquestrant

- Augmentation le seuil de saturation en eau en sels et permet de protéger


les membranes contre la précipitation de sels de calcium. La dissolution
des carbonates de calcium est la suivante :

CaCO3 Ca2+ + CO32-

- Réducteur (Métabisulfite de sodium):

- Il permet de neutraliser le chlore résiduel provenant de la préchloration,


afin de protéger les membranes contre l’action oxydante du chlore.
Processus de dessalement par osmose inverse

Prétraitement physique
- Filtration

- Permet l’élimination des matières en suspension ainsi que les gros débris
et d’atténuer la turbidité.

- Filtration à hydrocarbures:

- Permet l’élimination par adsorption des hydrocarbures dissous,


émulsionnés et dispersés, à l’aide des cartouches en cellulose modifiée.

- Microfiltration (filtre à cartouches):

- L’eau passe à travers des cartouches de microfiltration de 5 micromètres,


qui retiennent les particules potentiellement nuisibles pour les
membranes. Il faudra respecter scrupuleusement la fréquence de
changement des cartouches. Celles-ci ne devront pas être nettoyés ni
réutilisées..
Processus de dessalement par osmose inverse
Processus de dessalement par osmose inverse
Processus de dessalement par osmose inverse
Processus de dessalement par osmose inverse

 Le perméat du procédé d’osmose inverse a un pH relativement acide après la


passe 1, un TDS de 70 à 350 mg/L, basé sur la salinité de l’eau brute et de la
température.

 Les concentrations en chlorure de sodium et en bore peuvent être réduite en


ajoutant une seconde passe OI.

 Lorsque l’eau passe à travers une seconde passe, le calcium résiduel et la


concentration en magnésium sont proches de 0. c’est pour cela le perméat issu
du 2 nd-pass OI devrait être reminéralisé. Cette solution permet d’avoir une
faible teneur en sodium et en teneur relativement élevée en calcium, que sont
les critères d’une eau potable.
Processus de dessalement par osmose inverse

- Posttraitement:

- Une eau à faible teneur en minéraux a quelques aspects non


souhaitables:
- Un fort potentiel corrosif;
- Carence alimentaire causant des risques de maladies
cardiovasculaires (OMS, 2005a, OMS, 2006, Cotruvo, 2006).

L’OMS (Organisation Mondiale de la santé) recommande 10mg/L de


Magnésium et de 30 mg/L de calcium une eau potable.
Processus de dessalement par osmose inverse

L’un des constituants principaux de la minéralisation des eaux est le


bicarbonate de calcium: Ca++(HCO3-)2. très soluble, il est en équilibre avec
CO2 et le carbonate de calcium (CaCO3). Cet équilibre calco-carbonique
dépend essentiellement du pH, de l’alcalinité et de la température de l’eau. Il
est régi par des lois assez complexes qui conduisent à des des réactions
chimiques de dissolution du CaCO3 ou d’entartrage.

À l’équilibre calco-carbnique, la teneur en CO2 libre est appelé ‘’CO2


équilibrant’’. Si la concentration réelle devient supérieure à cette valeur, l’excés
est appelé ‘CO2 agressif’’ et peut dissoudre le calcaire (eau agressif);la
dissolution du calcaire se poursuit jusqu’à obtention de l’équilibre. Si la
concentration en CO2 est inférieure à celle du CO2 équilibrant, il y aura
précipitation des carbonates (eau incrustante ou entartrant).
Processus de dessalement par osmose inverse

L’alcalinité d’une eau correspond à la présence d’ions hydroxyles (OH-), de


carbonates (CO3-) et de bicarbonates (HCO3-), et dans une moindre mesure aux
ions phosphates (PO3-) et silicates (HSiO3-), ou encore aux espèces moléculaires
des acides faibles. Dans des eaux naturelles, l’alcalinité exprimée en HCO3- varie
de 10 à 350 mg/L. elle est augmentée par des apports d’origine urbaine
(phosphates, ammoniaque, matières organiques) ou industrielle (produits
basiques ou acides).

Le titre Alcalimétrique (TA) et le titre Alcalimétrique Complet (TAC) traduisent


l’alcalinité d’une eau. La connaissance des ces valeurs est essentielle pour l’étude
de l’agressivité d’une eau puisqu’ils dépendent de l’équilibre calco-carbonique;
Processus de dessalement par osmose inverse

Post-traitement
Le post-traitement permet de potabiliser l’eau à la sortie de l’osmose inverse en 2
étapes:.

- Correction de la corrosivité et reminéralisation: le traitement consiste à ajouter


du CO2 et (CaOH)2 ou du CaCO3.
- Désinfection final: bien que certains procédés (osmose inverse) retiennent tous
les micro-organismes, il est nécessaire d’assurer une désinfection à la sortie.

- Un post-tritrement de reméniralisation permet de rendre à l’eau son équilibre calco-


carbonique et de préserver ainsi le réseau de distribution de la dégradation par
corrosion: ce traitement est généralement réalisé par ajout de CO2 et de chaux ou
de CO2 suivi d’une filtration sur lit de CaCO3..
Processus de dessalement par osmose inverse
Dessalement membranaire par
l’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Schéma de l’installation de dessalement de l’eau de mer (exemple)


Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Les membranes de l’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Construction des membranes d’osmose inverse
membrane Micro
0.
ns
1
55
0
Séparateur
1
5
0
membrane

Couche Polyamide
Couche Polysulfone

Support Polyester
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Construction des membranes d’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Construction des membranes d’osmose inverse

Spiralage

Membrane spiralée
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Section d’une membrane enroulée en spirale


Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Membranes enroulées en spirales
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Vue interne et externe de la membrane d’osmose inverse


Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Marché des membranes

Membranes spirales

Membranes à fibre creuse


Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Assemblage dans le tube de pression
Les tubes de pressions sont reliés en Epoxy et possèdent de connections Entrée-Sortie situées axialement,
les connections de tube à tube doivent s’effectuer par des tuyautries externes.
Il existe également des tubes à connections latérales qui permettent de simplifier ces raccordements et
donnent un accés plus aisé aux membranes lors des opérations de mise en place de démontage. Bien que
moins répondus, certains fournisseurs proposent des tubes de pression en acier inoxydable,.
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Amelioration de l’Anti-Telescoping Device (ATD) design
Connexions entre membranes
Reduit le risque d’endommagement des element
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Les tubes de pression
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Taux de conversion

Rendement volumétrique

R% = (P/A)*100
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

1 étage
Nombre d’étages par passe (schéma parallèle)
(R ≤ 50-60%
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Nombre d’étages par passe


2 étage
(schéma: série - rejet)
(R ≤ 60 à 80%
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

3 étage
Nombre d’étages par passe
(schéma: série - rejet)
(R = 75 à 90%
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Cas particulier
Du Bore
Au pH de fonctionnement d’un osmoseur (6,5 à 8), le Bore présent sous
forme H3BO3, n’est pas ou peu retenu par les membranes d’osmose
inverse.

Inconvénient du Bore
 Problèmes de développement du fœtus
 Diminution de la fertilité
 Etc.
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Cas particulier
Du Bore

Réglementation
 CEE : ≤ 1.0 mg/L
 OMS : ≤ 0.5 mg/L
 Certains pays : ≤ 0.3 mg/L
Dessalement membranaire par l’osmose inverse

Système double passe


Dessalement membranaire par l’osmose inverse
Modes de rejet des
saumures
Modes de rejet des saumures

À la sortie
de l’usine de dessalement, le flux d’eau de mer brute
est séparé en deux flux: un flux d’eau douce et un flux de
saumure qui contient l’ensemble du sel et qu’il faut rejeter à la
mer.
Trois approches permettent de rejeter les saumures à la mer:

- Le rejet à la côte au moyen d’un canal;


- Le rejet au large au moyen d’un émissaire;
- Le rejet par infiltration sous la mer.
Modes de rejet des saumures

Le rejet à la côte
La manière la plus simple de rejeter la saumure à la mer
consiste à la laisser couler sur la plage sur un seuil en béton
ou en enrochements, ou mieux, à la rejeter dans un canal qui
se jette à la mer comme un cours d’eau.

Ce dispositif est le moins coûteux mais reste très polluant car


des courants de densité peuvent prendre naissance et se
propager sans se diluer sur de très grandes distances.
Modes de rejet des saumures

Rejet de l’usine d’Ashkelon (Israël): 25 m3/s


Modes de rejet des saumures

Rejet au large par émissaire


Le rejet à la mer de la saumure par une émissaire se fait, comme
pour les rejets de stations d’épuration, au moyen d’une conduite
disposée au fond de l’eau. La conduite est généralement
ensouillée dans la zone de déferlement puis posé sur le sol. Elle
est ancrée ou lestée pour rester stable sous l’action de la houle et
des courants marins.

À son extrémité, l’émissaire est surélevé de un à deux mètre pour


éviter les risques d’obstruction par les accumulations de
sédiments.
Modes de rejet des saumures

Un dispositif diffuseurs doit être installé pour:

 Limiter les pertes de charges de l’écoulement;


 Favoriser la dilution de la saumure dans l’eau de mer et limiter ainsi la
pollution;
 Répartir dans l’espace la sortie de la saumure dans le milieu amblant par
une succession de piquages espacés de quelques mètres les uns des
autres.
Modes de rejet des saumures

Rejet par nappes diffusantes (sous la plage)

Le rejet de la saumure par nappes diffusantes est le pendant de la prise d’eau par
infiltration sous les fonds marins. Cette solution, mise en œuvre dans l’usine test de
Long Beach en Californie est le seul exemple identifié. L’intérêt de ce procédé n’est
pas évident et l’opportunité de l’utiliser doit être analysée avec circonspection.
Impact des rejets
sur l’environnement
Impact des rejets sur l’environnement

• Le principal impact environnemental associé aux procédés de dessalement


provient de la production de saumure: solution à forte teneur en sels qui
résulte de la « concentration » de l’eau de mer ou de l’eau saumâtre
dessalée.

• D’autres impacts peuvent être mentionnés, comme les problèmes de


dégradation paysagère, bruits, ou encore les rejets associés comme les eaux
provenant du nettoyage (filtre de sable, membranes et dépôt).
Impact des rejets sur l’environnement

• L’impact environnemental causé par les rejets de saumures dans la mer dépendra
des caractéristiques du système récepteur. Ainsi, les pays entourés de mers ouvertes,
comme la Méditerranée et l’océan Atlantique, l’impact y est moindre que dans
d’autre régions comme le Golf Persique, où le dynamisme est moins élevé et où les
conditions locales aggravent même la situation (salinité élevée, haute température,
peu de profondeur et petite étendue).

• En outre, la technologie utilisée dans ces cas revêt une importance particulière,
puisqu’au Moyen-Orient, il s’agit pour la plupart, de technique d’évaporation, ce qui
entraine des rejets produisant une pollution thermique. Ce n’est nullement le cas
pour l’osmose inverse.

• Quoiqu’il en soit, il convient de traiter soigneusement l’impact environnemental des


saumures produites durant le dessalement, et ce en abordant séparément le
dessalement des eaux marines et celui des eaux saumâtres, car les milieux affectés
sont différents.
Saumures résultants du dessalement d’eau saumâtre

• Les aquifères d’eaux saumâtres servant au dessalement peuvent présenter diverses


caractéristiques, en conséquence la qualité des saumures produites sera fort variable:
aquifères pollués par des nitrates et des engrais, aquifères surexploités, aquifère pollués
par des eaux résiduelles, aquifères salinisés de manière naturelle et aquifères salinisés
en raison de leur proximité de la mer.

• Il faut tenir compte du fait que le processus de dessalement concentre les nitrates, la
matière organique dissoute, la couleur, les colloïdale et même les micro-organismes et
les virus dans les rejets.
Saumures résultants du dessalement d’eau de mer

• Les déchets résultants du dessalement des eaux marines ont un volume


supérieure à ceux qui proviennent des eaux saumâtres pour un même volume
d’au traitée, leur salinité étant également légèrement supérieure..

• En gros, avec une technologie par membranes, si l’apport d’eau de mer contient
38.000 mg/L de TDS, la saumure produite contiendra 70.000 mg/L de TDS, le
rapport moyen rejet/perméat étant de 55/45..
Saumures résultants du dessalement d’eau de mer

Solutions aux rejets de saumures


• Conditions environnementales: les systèmes récepteurs du rejet peuvent
être des rivières, des lacs, la mer, etc. ainsi, une série de conditions
environnementales sont nécessaires pour que le rejet pisse se faire. Parmi
celles-ci se trouvent la géométrie du système récepteur, la salinité de
l’eau réceptrice, la densité et la vitesse.

• Conditions de décharge: relevons l’influence de la géométrie des


conduites (tuyaux, diffuseurs, etc.), ainsi que les conditions du flux
(décharge en surface ou sous-marine). Sauf s’i s’agit de ports, la décharge
en profondeur peut s’effectuer en enterrement. Lorsque la décharge dans
la mer risque d’affecter les espèces marines, il est nécessaire de disposer
des diffuseurs pour obtenir une bonne dilution.
Saumures résultants du dessalement d’eau de mer

Solutions aux rejets de saumures


• Il convient d’éviter les baies fermés et les systèmes à haute valeur écologiques (par
ex. les prairies d’angiospermes marines).

• Il faut effectuer les rejets de saumures dans des zones possédant un


hydrodynamisme moyen ou élevé, qui facilite la dispersion du sel.

• Il convient d’éviter les changements important de régime hydrodynamique qui


risquent d’affecter les processus de sédimentation et essayer de trouver une au
d’origine de bonne qualité afin de minimiser le traitement chimique ultérieur.

• Il est nécessaire d’étudier l’impact de chaque élément du rejet séparément ainsi


que les éventuelles interactions. Il faut fixer des seuils de tolérance.
Entretiens des
membranes
Entretiens des membranes

 L’un des enjeux les plus importants de l’exploitation des systèmes membranaires, est
de garantir les meilleures performances de ses membranes.

 Pendant le fonctionnement normal, les membranes peuvent être contaminées par


incrustation d’origine minérale, organique, ou des particules colloïdales qui peuvent
provoquer une perte de rendement et/ou un accroissement de passage de sel. Il est
nécessaire de faire un lavage chimique périodique et un rinçage des membranes à
l’eau pour revenir aux paramètres normaux de fonctionnement (débit et qualité).
Entretiens des membranes

flushing

Rinçage des membranes. Il est nécessaire afin


d’enlever les sels concentrés dans la membrane.
Entretiens des membranes

flushing
Pistonnage du concentrât par: soit de l’eau d’alimentation, soit
de l’eau traitée exempte de chlore

À pratiquer:

 À chaque arrêt;
 À chaque redémarrage;
 Cycliquement toutes les 1 à 6 heures lors d’un arrêt de courte durée
Entretiens des membranes

Le nettoyage chimique

Le nettoyage se fait suivant un circuit fermé entre les membranes et un


réservoir de nettoyage chimique. L’opération se termine lorsqu’on
remarque la stabilisation de certains paramètres, principalement le pH de
la solution de nettoyage et la pression.
Entretiens des membranes

Nettoyage en place ou Cleaning in place (CIP)


Produits proscrits:

Type de solution de nettoyage Type de dépôt

Solutions acides (acide citrique, acide Dépôts carbonates, hydroxydes


chlorhydrique)
Solutions basiques (soude caustique) Dépôt organiques

Solutions de détergeant Dépôt organiques, protéines

Solutions oxydantes Dépôt biologiques


Entretiens des membranes

Nettoyage en place ou Cleaning in place (CIP)


Entretiens des membranes

Nettoyage en place ou Cleaning in place (CIP)

On doit intervenir quand:


1. Perte de 10% à 15% du débit à pression constante
2. Variation température augmentation de pression de 10 à 15% pour
maintenir un débit constant
Entretiens des membranes

Nettoyage en place ou Cleaning in place (CIP)

On doit intervenir quand:


3. Qualité du perméat dégradée de 10 à 15% (augmentation de la fuite
ionique)

4. Augmentation de la pression d’alimentation de 10 à 15%

5. Delta P système augmente notablement


Entretiens des membranes

conservation
Pour tout arrêt de plus de 30 jours, les membranes sont mises sous
conservateur

Ce conservateur est introduit par le système CIP

Solution de HNaSO3 à,1à 0,2%


Préparée à l’eau osmosée exempte de Cl2
Autopsie
Identification des causes de la diminution de rendement de la membrane:

Trouver la meilleure méthode de nettoyage qui permet les conditions normales de travail.
Détaille autopsie membrane basique

1. Inspection externe de la membrane, inspection de l’état de carcasse et existence ou absence des


fissures du tuyau du produit;
2. État de l’anneau d’entrée. Analyse d’effet télescopique. Analyse incrustations ou matière organique
de l’extérieur.
3. Coupe de la carcasse et déroulement de la membrane
4. Inspection interne de la membrane:
a. Analyse de l’intégrité de:
i. Feuille de la membrane
ii. Conducteur alimentation-rejet et conducteur perméat
iii. Lignes de colle
b. Inspection de la distribution du dépôt sur la surface de la membrane:
i. Vérification de l’existence du dépôt dans le conducteur d’aliment rejet;
ii. Vérification de l’existence de bio particule sur le conducteur du perméat
iii. Analyse quantitative du dépôt pour vérification de l’existence de fer (II et III) et
carbonates.
5. Dissection de la membrane
6. Pris d’échantillons pour analyse organique, inorganique ou biologique
7. Essais d’oxydation:
a. Essai Fujiwara pour détermination de présence d’halogènes en la membrane
b. Essai bleu de méthylène pour détermination d’oxydation ou dommages physiques de la
surface de la membrane
c. Elaboration rapport final de l’autopsie
Pré-autopsie
a. Mesure du poids

11.60 11.43 12.21 12.12 10.87 12.06 13.86

Poids des membranes après 30 mn d’évacuation


a. Découpage de la membrane

Coupe de la membrane OI N°7


Des échantillons pour autopsie

 Echantillons d’encrassement /dépositions:

A l’aide d’une spatule, nous avons pris un échantillon des dépositions et encrassements présents sur la surface de
la membrane N°7.

 Echantillon de la membrane :

Nous avons prélevé des échantillons de la membrane usagée et du séparateur à mailles du concentrat. Les
échantillons étaient de 20*30 cm2.

Section de la membrane enroulée en spirale


Résultats de l’autopsie

L’étude d’autopsie a été réalisée moyennant l’utilisation des analyses chimiques et microbiologiques du dépôt, les tests d’oxydation (essai
de Fujiwara), l’analyse par microscopie électronique à balayage (MEB), et l’analyse dispersive en énergie (EDS/EDX).

a. Examen visuel

La carcasse de la membrane est en bon état, sans fissures et n’est pas physiquement endommagée. À l’extérieur, aucune présence de dépôt
n’est observée (figure 6, a).

L’examen approfondi a mis en évidence :

 La présence de dépôt brun sur la surface de la membrane (figure 6, c) ;


 L’absence de contamination sur la maille plastique ‘alimentation-rejet’ (figure 6, d) ;
 L’absence de contamination sur la surface interne de la membrane et la maille conductrice (figure 6, e)
Vue interne et externe de la membrane
Carcasse de la membrane Vue interne de la membrane

Présence de dépôt brun sur Absence de contamination Absence de contamination sur


la surface de la membrane sur la maille plastique la surface interne de la
‘alimentation-rejet’ membrane et maille conductrice
Analyse microbiologique Recompte Microbiologique

Membrane 1,92 x 102 ufc/cm2

Maille alimentation-rejet 6,23 x 101 ufc/cm2

Maille conduction peméat <10 ufc/cm2


Mesure de la porosité et la taille des pores
Coûts
Modélisations des coûts
La modélisation du coût C de production d’eau dessalée
montre que c’est une fonction inversement proportionnelle
au débit Q et exponentielle du taux de salinité TDS

TC = F(TDS, Q)

Avec:
TC: Coût total de production d'un volume unitaire d'eau de
production
Q: capacité de production du système de dessalement. une
analyse plus approfondie montre la formule de modélisation
des coûts pour prendre la forme de:

TC = ae(b*TDS)*Q-n + C
Avec: a, b, n et c sont des valeurs constants

Les valeurs des constantes peuvent être calculées en


développant trois équations utilisant les valeurs de la base
de données.
Divers facteurs influençant le coût

 Taux de salinité
 Type de prise
 Capacité de l’usine
 Prix de vente de l’énergie
 Taxes et frais de douane
Coût à l’international

On a assisté une baisse


significative des coûts de
production d’eau
dessalée par osmose
inverse
Coût d’investissement

Coût tendant vers les standards internationaux si on tient


compte de l’année de réalisation et de la taille du projet
Dessalement expériences
au Maroc
Dessalement:
Choix inévitable
Solution qui s’est imposée pour l’AFP des régions de Sud
du Maroc pour les raisons suivantes:

 Quasi-absence de ressources conventionnelles;


 Compétitivité du dessalement par rapport aux
solutions de transfert d’eau.
Osmose inverse: procédé de choix

 Éprouve et maitrisable techniquement;


 Modulable et flexible eu égard la demande en eau;
 Adapté au réseau électrique qui est la forme d’énergie fossile
disponible au pays;
 Coûts d’investissement et d’exploitation relativement
acceptable.
Le choix du procédé d’osmose inverse est
motivé par des raisons suivants:
 Réduction du coût des membranes de presque
la moitié durant les dix dernières années;
L’osmose inverse principaux atouts

 Développement des performances techniques


des membranes notamment par l’accroissement
du taux de conversion à plus de 50% et par la
réduction de la pression d’alimentation à moins
de 65 bars pour le dessalement d’eau de mer;

 Amélioration indéniable du rendement


énergétique des machines tournantes (moteurs,
Productivité/coût membrane
pompes, turbines,…);

 Progrès substantiels effectués en matière de


récupération d’énergie.
Station de dessalement de Laayoune

Phase : 1 2
Capacité (m3/j: 7000 6000
Date de MES: 1995 2005
Système de prise: puits côtiers
TDS eau brute (ppm): 35 000
Taux de conversion (%): 45 50
Consommation spécifique (Kwh/m3): 5 4
TDS eau dessalée (ppm) 1 000 350
Membranes: DUPONT B10 HYDRANAUTICS
Station de dessalement de Boujdour

Phase : 1 2
Capacité (m3/j: 800 24000
Date de MES: 1995 2005
Système de prise: Puits côtiers
TDS eau brute (ppm): 35 000
Taux de conversion (%): 45 50
Pression alimntaire (bars): 70
TDS eau dessalée (ppm) 1 000 350
Membranes: DUPONT B10 HYDRANAUTICS
Station de dessalement de Tarfaya

Capacité (m3/j: 860


Date de MES: 2001
Système de prise: Puits
TDS eau brute (ppm): 6000 ppm
Taux de conversion (%): 70
Pression alimntaire (bars): 27
TDS eau dessalée (ppm) 1 00
Membranes: FILMTEC (BW)
Station de dessalement de Tan Tan

Capacité (m3/j: 1700


Date de MES: 2003
Système de prise: Forages
TDS eau brute (ppm): 3000 ppm
Taux de conversion (%): 70
Pression alimntaire (bars): 17
TDS eau dessalée (ppm) 50
Membranes: FILMTEC (BW)
Capitalisation d’un savoir-faire plus de

 Optimisation du process (prétraitement et post-traitement) et de


l’énergie;
 Choix des matériaux de canalisations et des équipements;
 Étude et choix du monde des prises;
 Maitrise des ratios d’exploitation et partant des coûts;
 Développement et qualification des capacités humaines;
 Acquisition d’une expertise en la matière et entretien d’une veille
technologie;
 Amélioration et mise à jour des TdR.
Aujourd’hui!!!

 Solution de dessalement est mature et maîtrisée techniquement;


 Le coût de production d’eau dessalée atteint de plus en plus des
valeurs compétitives avec celui des techniques conventionnelles;
 Le dessalement pourra désormais faire partie des solutions
alternatives de mobilisation des ressources en eau.
Conclusions

 Le dessalement est l’une des solutions


éprouvés et sûres pour la mobilisation des
ressources en eau supplémentaires.
 La R&D contribuent énormément à la maitrise
de la technologie et à la réduction des coûts.
 Le développement des ressources humaines
est crucial pour pérenniser les résultats.
Eau de mer
Phosboucraa Laayoune (Maroc)
2000 m3/j SWRO-BWRO
Eau de mer
Phosboucraa Laayoune (Maroc)
2000 m3/j SWRO-BWRO
Eau de mer
Phosboucraa Laayoune (Maroc)
2000 m3/j SWRO-BWRO
Eau de mer
Phosboucraa Laayoune (Maroc)
2000 m3/j SWRO-BWRO
Eau de mer
Phosboucraa Laayoune (Maroc)
2000 m3/j SWRO-BWRO
Prise d’eau de mer

Conduites en mer
d’amenée d’eau à la
station de dessalement
3*16000mm DN PEHD
1,3 km long
Vue aérienne du port de l’OCP jorf Lasfar
Prise d’eau de mer surfacique à Jorf Lasfar
Filtre rotatif au port de Jorf Lasfar
Trains d’UF
Trains d’OI
Système de récupération d’énergie
Post-traitement du perméat d’osmose inverse

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