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I-I-6

Le dossier médical. L’information du malade.


Exercice médical Le secret médical
Consentement aux soins
Le malade a le droit de recevoir les soins les plus appropriés. Le patient est également toujours libre de refuser les soins.

La loi du 4 mars 2002 dispose : Depuis le refus de soin d’un témoin de Jéhovah, la loi du 4 mars 2002
– « Le médecin doit respecter la volonté de la personne après dispose que le médecin doit s’efforcer d’obtenir le consentement de son
l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté patient en l’informant des risques et des conséquences de son refus.
de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met S’agissant du refus ou de l’interruption d’un traitement mettant en
sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la danger la vie du patient, la loi fait peser sur le médecin une obligation
convaincre d’accepter les soins indispensables. Aucun acte de tout mettre en œuvre pour convaincre le patient d’accepter les soins
médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le indispensable. Le texte n’envisage pas la faculté de passer outre.
consentement libre et éclairé de la personne et ce
consentement peut être retiré à tout moment. » Le consentement des représentants légaux est obligatoire sauf pour
la contraception et l’IVG.

Le consentement doit être libre et éclairé. Il est oral mais nécessite parfois une trace écrite dans le dossier du patient :
Interruption volontaire de grossesse, recherche biomédicale, prélèvement d’organe sur personne vivante, de moelle osseuse sur personne
mineure ou protégée, prélèvement sur cadavre d’enfant ou de personne protégée en vue de rechercher une cause de mort, procréation médicale
assisté, diagnostic prénatal à partir de cellules embryonnaires, identification par empreintes génétiques.

Information donnée au patient


L’information donnée par le médecin a son patient doit être libre, clair, loyale, éclairée et complète.
En cas de litige, il appartient au professionnel ou à l’établissement de santé d’apporter la preuve que l’information a été délivrée
à l’intéressée. Cette preuve peut-être apportée par tout moyen.
Le médecin est délivré de ce devoir en cas : d’urgence absolue, de l’impossibilité d’informer le malade, le refus du patient de
recevoir cette information ou bien dans l’intérêt du patient.

Dossier médical
Les informations formalisées recueillies lors des Les informations
consultations externes dispensées dans l’établissement, formalisées établies Les informations relatives à la prise en
lors de l’accueil au service des urgences ou au moment à la fin du séjour charge en cours d’hospitalisation
de l’admission et au cours du séjour hospitalier

Le patient peut demander copie de l’intégralité des documents médicaux conservés par l’hôpital sans justifier la demande. Il doit
être communiqué dans les 8 jours à compter de la date de la demande (ou dans les 2 mois lorsque les documents ont été constitués
depuis plus de 5 ans.) La remise des documents peuvent se faire sur place (présence du médecin proposée et présence d’une tierce
personne) ou par voie postale à la charge du patient. En cas de décès, ses ayant droits ont droit à la communication du dossier médical
dans le respect du secret médical. Pour les mineurs, les titulaires de l’autorité parentale peuvent consulter le dossier médical
sauf si le mineur s’y oppose.
En cas de refus de communiquer le dossier médical ou de litige : Le patient se saisit de la CADA : Comission d’accès aux documents
administratifs : celle-ci a un mois pour formuler un avis à l’établissement, puis l’hôpital un mois pour informer la CADA des suites
qu’il donne. En cas de refus, et ceci 2 mois après la saisi de la CADA, le patient peut saisir le tribunal administratif.
Dans chaque établissement de santé existe une « commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge ».

Secret médical
Le secret médical est général et non opposable au patient sous peine d’engager ses responsabilités pénale, civile et ordinale.
Il existe des dérogations : Déclaration de naissance par le médecin à l’état civil, la déclaration de décès, déclaration des maladies
contagieuses, déclaration obligatoire des maladies vénériennes à la DDASS, nominative si le malade refuse de se soigner, certificats
d’internement, accidents du travail et maladies professionnelles à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), pensions militaires,
sévices à l’enfant, sévices constatés en cas de violence sexuelles, dénonciation de crimes, en particularité qui compromettent la sûreté
intérieure ou extérieure de l’Etat, Certificats médicaux en matière de coups et blessures involontaires ou de violence et voies de fait
volontaires, mission du médecin requis par l’autorité judiciaire…
Pour les sévices à l’enfant, constatés en cas de violences sexuelles et la dénonciation de crimes, le médecin est défié du secret
professionnel, mais ces dénonciation sont toujours facultatives.
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