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Abigaïl, une femme de bon sens

Posté le  10 Août 2008, Pasteur : Franck Lefillatre

Aujourd’hui, nous allons parler d’un autre personnage essentiel de la vie de


David, d’une femme admirable, certainement cachée parmi les héroïnes de la foi
dans la Bible : Abigaïl. Nous trouvons son histoire dans (1 Sam.25/1-35). Je ne
vais pas faire toute la lecture de ce passage, de cette rencontre entre David et
Abigaïl, qui deviendra son épouse. Je voudrais prendre simplement à partir du
(v.14-35) Le cadre de cette histoire et ce qui va nous intéresser particulièrement
est la situation de cette femme Abigaïl au milieu d’hommes qui perdent la raison.
Une femme au milieu d’hommes emportés :
David le dit (v.33) : « Voilà une femme de bons sens… » Qu’était-il arrivé ?
Premièrement ce chapitre 25 commence par un détail qui hélas ! nous rapporte
la mort du prophète Samuel, l’homme de Dieu. Il disparaît, pour David c’est peut-
être un de ses derniers appuis qui disparaît. Il est vrai quand des hommes de
Dieu manquent, disparaissent alors la folie gagne certains hommes. Voilà que
David avait gardé indirectement les troupeaux de cet homme Nabal. Nabal était
un homme fort riche avec plusieurs milliers de bêtes et David avait avec lui 600
hommes qui fuyaient Saül. Ils étaient donc restés près des bergers, près des
troupeaux et avaient servi de murailles, empêchant les voleurs de venir prendre
du bétail de Nabal. Quand le temps de la tonte est venu, David s’attendait à ce
que Nabal soit reconnaissant. En effet, la tonte des moutons était toujours une
époque de joie, d’hospitalité, de partage
David estimait normal en regard du service qu’il avait accompli que Nabal lui
accorde quelques bêtes pour qu’il puisse se réjouir avec ses hommes dans ce
moment particulier de la tonte des animaux. Voilà que l’homme qui est en face
de lui, comme Abigaïl le dit, s’appelle ‘Nabal’ ce qui veut dire : ‘Il est fou’ Quel
drôle de nom ! Tel était le nom de cet homme dont le cœur était endurci et qui
aimait beaucoup ses biens, ses possessions. Lorsqu’il entendit parler des
requêtes de David, il éconduisit les hommes que David avait envoyés. Ces
hommes revinrent vers David avec cette réponse négative et on peut dire que
David « prit la mouche ». Il s’emporta dans une colère. Il y a beaucoup de
pressions, à ce moment-là, à cause de Saül qui le poursuivait et David ne savait
plus où se tourner, Samuel venait de mourir. Il arrive un moment quand il y a
trop de pression, cela finit par exploser. Finalement ce refus de Nabal a été
comme un déclencheur qui a fait exploser la colère de David, il a vu rouge et il a
décidé : « Demain, nous descendrons, nous détruirons la maison de Nabal,
prendrons tous ses biens et mettrons tout le monde à mort. » David avait
vraiment perdu tout son calme.
Au milieu de tout cela il y a cette femme Abigaïl. La situation de la femme n’est
jamais simple au milieu de tous les hommes, particulièrement quand les
hommes perdent la tête. Quand les hommes s’entrechoquent et que les femmes
sont au milieu, heureusement qu’elles sont là, pour rappeler les hommes au bon
sens. (1 Sam.25/3b) il est dit : « Sa femme s’appelait Abigaïl, c’était une femme de
bon sens et belle de figure… » Je dis que la beauté d’Abigaïl a dû apaiser David, car
nous savons que David était assez sensible à la gente féminine. Je dis cela car la
Bible parle de la beauté de trois femmes. Elle parle de la beauté de Rachel, nous
savons comment Jacob a succombé à sa beauté. Elle parle de la beauté d’Esther,
elle a été utilisée par Dieu pour toucher le cœur du roi Assuérus et puis Abigaïl
aussi. Ce sont les trois femmes dont il est rapporté qu’elles étaient de très belles
femmes. La Bible associe à leur beauté l’intelligence et le bon sens. Ces deux
qualités ne sont pas incompatibles. Abigaïl était une femme au milieu d’hommes
emportés. Ici, il est question de David et de Nabal Le premier homme qui l’a mise
dans cette histoire est son père. Il n’est pas mentionné ici mais il faut s’arrêter
quelques instants sur son père. Ensuite elle est aux prises avec Nabal, le fou, son
mari, et David qui a perdu sa contenance, qui ne désire qu’une chose : massacrer
tout ce qui peut lui tomber sous la main. Vu les coutumes et traditions de
l’époque, on imagine le peu de place que l’on accordait aux femmes, la difficulté
dans laquelle elle se retrouve plongée à ce moment-là. Heureusement, quand les
hommes défaillent, les femmes se lèvent et démontrent leurs capacités de
jugement. La Bible est pleine d’exemples de ces femmes qui ont montré leur
courage, qui ont démontré leurs capacités, leur intelligence, alors que les
hommes étaient tombés en faillite. Peut-être une des premières d’entre elles qui
me vient à l’esprit est Déborah, alors que les hommes faisaient défaut, Déborah
s’est levée, à sa suite s’est levée aussi Jaël qui avec un pieu a transpercé la tempe
du général Sisera, remportant ainsi une magnifique victoire. Quand les hommes
tombent en défaillance, heureusement que Dieu lève des femmes, qui vont
démontrer leur intelligence et leurs capacités de jugement.
Je crois, et je le dis aux frères et sœurs, que les femmes sont des aides
précieuses. Ce n’est pas moi qui le dis mais c’est Dieu qui le dit. Vous mes frères
vous pouvez vous tourner vers vos épouses et dire : « Tu es une aide précieuse. »
Le Seigneur a dit qu’Eve serait une aide semblable à Adam. Lors d’un mariage il y
a quelques jours je rappelais ce que voulait dire ce mot ‘aide’ parce que certains
auraient l’idée que ‘aide’ voudrait dire ‘domestique’. Heureusement dans notre
société nous n’en sommes plus là. Dans la Bible ‘aide’ ne veut pas dire
‘subalterne’ en hébreu : ‘ézèr’ est un mot qui d’habitude est réservé à Dieu. Dieu
est ‘Ezèr’ l’aide d’Israël. Quand on parle de Dieu comme une ‘aide’ on n’est pas en
train de parler de quelqu’un qui vient nous donner un petit coup de main. Quand
Dieu aide Israël, Il l’aide avec Sa droite puissante. Alors mes frères, Dieu nous a
donné une aide puissante, une aide semblable à celle qu’Il apporte à Israël. Nous
pouvons le dire si nous sommes honnêtes devant Dieu et devant nos épouses
qu’elles sont pour nous des aides selon le Seigneur. Nous pouvons bénir Dieu
qui nous donne des femmes qui aiment Sa Parole, des femmes de prière, des
femmes intelligentes parce que sans elles nous manquerions de force. Béni soit
Dieu pour toutes ces aides précieuses qu’Il donne à Son Eglise !
Si on s’arrête quelques instants sur Abigaïl, sur Déborah, quelles qualités
spirituelles ont-elles ?
1. La foi
Ces femmes ont une foi qui se manifeste dans les moments les plus difficiles. On
peut penser à Marie qui était là jusqu’au bout à la Croix. Elle était là encore
quand on a mis Jésus dans le tombeau, elle était là le dimanche matin dans le
jardin. Qualité de foi !
2. L’autorité spirituelle
Je veux dire aussi qualité d’autorité, une autorité spirituelle, non pas l’idée de
prendre autorité sur les hommes mais une autorité de l’Esprit, une autorité qui
tranche vis à vis de la folie, de l’inconséquence des hommes. Cela est la marque
de Dieu dans la vie de ces femmes. Ce sont des qualités spirituelles indéniables.
3. Le respect de l’ordre divin
Ce qu’on peut remarquer également dans la vie de ces deux femmes Déborah et
Abigaïl, je pourrai rajouter Marie, Priscille, c’est un respect de l’ordre divin.
a. Elles se tiennent aux côtés des hommes
Elles ne cherchent pas à prendre autorité sur les hommes. Au mois de
septembre et octobre nous étudierons la place de la femme dans l’Eglise locale.
L’apôtre Paul dit dans (1 Tim.2/12) : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni
de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. » Le
mot ‘prendre de l’autorité’ veut dire comme si quelqu’un veut s’emparer de
quelque chose. Ce n’est pas avoir de l’autorité, les femmes ont de l’autorité
spirituelle, la Bible ne permet pas de remettre en cause cela. La femme exerce
de l’autorité spirituelle mais ce que Dieu nous invite à considérer selon l’ordre de
la Création, c’est que la femme n’a pas à prendre une autorité imposée sur
l’homme. Quand on regarde Déborah et Abigaïl on voit qu’elles se tiennent aux
côtés des hommes. Elles sont à leurs côtés.
b. Elles acceptent aussi de se couvrir, non pas mettre simplement un voile, car on
peut le mettre mais si le cœur n’est pas couvert cela ne sert à rien. Elles se
couvrent dans une soumission fonctionnelle, volontaire qui n’est pas une
soumission naturelle, parce que par nature la femme est l’égale de l’homme.
Jésus-Christ est ce que Dieu est, le Fils de Dieu est le reflet de la gloire de Dieu,
du Père. Mais le Seigneur se soumet dans une vision de l’œuvre, de la fonction à
accomplir. Dieu n’impose pas cette soumission mais Jésus offre cette soumission
au Seigneur volontairement. C’est cela le message de la Bible, il ne s’agit pas que
l’homme se sente supérieur à la femme, mais au contraire il doit pouvoir
démontrer ses qualités de sacrificateur dans son foyer, ses qualités d’époux, de
père. Il doit les démontrer, mais la femme se place à ses côtés comme une mère
respectant son mari et acceptant aussi à travers son conseil d’être conduite par
lui. C’est une soumission de fonction afin d’atteindre ensemble le but. Je parle de
Déborah, plusieurs commentateurs disent que Déborah se couvrait en rendant
la justice sous un palmier. Elle était comme couverte par le palmier. Abigaïl au
(v.20) nous l’avons lu, il est dit que lorsque Abigaïl descend vers David dans la
vallée, elle descend par un chemin couvert. Elle n’a pas voulu faire cela à la vue
de tout le monde mais elle est descendue par un chemin couvert. Il y a là une
grande démonstration de ce qu’est la foi et l’autorité spirituelle féminine dans le
respect du cadre de la Création. Ces femmes n’ont pas cherché à usurper, à
prendre une autorité, mais elles sont bien plus fortes que cela, en occupant leur
place, elles savent parler au cœur de l’homme pour changer les temps et les
circonstances. Des aides précieuses !
A l’opposé, je ne veux pas prendre trop le temps, nous avons deux femmes Eve
et Jézabel qui étaient loin de respecter cet ordre de la Création. Eve la première
en prenant finalement l’autorité, la direction sur son mari. Il faut dire aussi, il ne
faut pas jeter toutes les pierres sur elle parce que le premier à avoir défailli est
Adam qui n’a pas tenu son poste, car c’est à Adam que l’Eternel Dieu avait parlé
et non à elle. C’est pour cela que l’apôtre Paul dit bien que ce n’est pas par Eve
que le péché est entré dans le monde mais c’est par Adam. Eve a été séduite et si
Adam avait tenu son poste, Eve aurait été fidèle. Adam a failli et Eve s’est
découverte et a pris l’autorité qui ne lui appartenait pas. C’est un peu comme
Jésus qui a prié pour nous pour que nous ne soyons pas séduits, pour que nous
soyons épargnés de l’esprit de ce monde.
Le père d’Abigaïl
Nous avons parlé de trois hommes : Le père, Nabal et David. Son père n’est pas
marqué mais je vais m’arrêter un peu sur lui, en faisant ce constat qu’un père
maria sa fille à Nabal, le fou. Il y a des enfants qui reçoivent des noms difficiles.
Caleb et Nabal sont des exemples. Caleb est un des ancêtres de Nabal. ‘Caleb
veut dire ‘chien’ et Nabal ‘fou’ dans cette famille ils avaient une drôle de façon
d’appeler leur progéniture. Mais autant l’un Caleb était un homme de foi, de
conviction, d’amour, il est allé au-delà du nom qu’il avait sur lui. Autant l’autre
Nabal était à l’image du nom qu’il portait. D’autres ont eu des noms difficiles, on
connaît Jaébets et sa prière, son nom veut dire : ‘fils de ma douleur’. Cet homme
portait une douleur, il l’a apportée à Dieu : « Si tu étends mes limites, si Tu fais
quelque chose … » Il a mal commencé dans sa vie avec un tel nom. Il y a aussi
‘Ben-oni’ c’est Rachel qui a appelé son fils ainsi : ‘fils de ma douleur’. Il est vrai que
l’enfantement fut difficile puisqu’elle mourut. Mais le père Jacob n’a pas accepté
que cet enfant soit appelé ‘Ben-oni’ il a changé son nom en ‘Ben-Yamine’ ou
Benjamin qui veut dire : ‘fils de ma droite’ ou ‘fils de ma puissance’. Je crois que le
Seigneur est capable de changer nos noms. Aujourd’hui, heureusement que l’on
appelle plus son fils Caleb : ‘chien’ … on en est bien content. Je ne sais pas si vous
aimez votre prénom cela est une autre question. Je crois que bien plus
profondément dans nos cœurs il y a des noms, des expressions qui demeurent
et qui sont comme un poids dans la vie, que l’on peut traîner pendant
longtemps, qui sont comme le cadre dans lequel nous nous inscrivons. Dieu est
capable de changer nos noms, de nous transformer de ‘Ben-oni’ en ‘Benjamin’, Il
est capable de faire cela pour toi ce matin.
Concernant cette jeune femme Abigaïl, elle avait un autre nom, car certains
parents ont donné à leurs enfants des noms de joie, d’allégresse. Par exemple :
Obed, le fils de Ruth. Quand Naomie va prendre cet enfant elle va l’appeler :
Obed ‘serviteur’. Quelle joie avait Naomie quand elle prend cet enfant, elle n’avait
pas de progéniture. Ses deux fils sont morts sans lui donner des petits enfants,
voilà qu’à travers l’amour de cette belle-fille Ruth, elle a une progéniture, une
descendance : Obed. Puis il y a Samuel, comme elle était heureuse sa mère Anne
! elle l’a appelé Samuel ‘Dieu a entendu’. Et voici Abigaïl, Quel beau nom ! son
père l’a appelée : ‘Celle dont le père s’est réjoui’. C’est vrai que lorsque le papa se
penche sur le berceau de sa fille, il la trouve la plus belle du monde. On est
émerveillé ; apparemment il n’y a que les parents qui sont émerveillés devant les
bébés. Quand les autres les regardent ils disent : « Comment peut-on aimer cette
chose ! » Ma femme ressort parfois des photos des bébés et elle dit : « Tu te
rends compte, ils étaient comme cela ! » On les aime c’est extraordinaire. On a
envie d’appeler nos enfants avec un nom qui est beau à porter. Ce n’est pas tous
les jours qu’un père se réjouissait d’avoir une fille. Il faut quand même le
mentionner. A l’époque on se réjouissait plutôt d’avoir des garçons. On pourrait
dire : « Voilà un homme qui a compris quelque chose, il a un trésor entre les
mains, une fille magnifique. »
Alors comment cet homme a-t-il fait pour marier Abigaël qu’il avait appelée :
‘Celle dont le père s’est réjoui’ à ce fou de Nabal ? Quelles motivations ont donc
poussé cet homme à marier sa fille à Nabal ? Nous n’allons pas chercher très
loin. La folie du monde attire l’œil, la convoitise des richesses qui appartenaient à
Nabal, attiraient ce père mais il avait oublié que cet enfant avait réjoui son cœur
et il allait faire sa douleur et son malheur. Quelle était la nature du couple entre
Nabal et Abigaïl ? On ne sait pas quel était leur quotidien, mais il est clair qu’il n’y
a pas de complicité entre les deux. Il n’y a pas d’amour entre eux, entre la folie et
la beauté, la grâce. Il n’y a pas de possibilités, on ne peut pas atteler la folie de ce
monde avec la grâce de Dieu. Voilà ce que cet homme a essayé de faire, et il s’est
trouvé un père pour marier sa fille à Nabal.
L’humanité a un faux père, qui est le père du mensonge, qui est meurtrier dès le
commencement. Ce faux père a marié l’humanité à la corruption, à l’instabilité et
à la folie. Sous le couvert de disposer des richesses du monde, les hommes se
sont laissés séduire : « Vous serez comme des dieux. » Alors ils ont couru vers ce
faux père, ils ont couru après ce mariage, la folie. Depuis l’humanité gît sous la
faute de ce moment et est sous le jugement. Et tout comme David est venu,
Christ est venu aussi pour racheter Son Eglise, Son Epouse. Christ est venu pour
nous racheter de la folie de ce monde. Un père puis un mari appelé Nabal le fou.
Quelle est donc la nature de ce mariage ?
La position sociale, les richesses. Elle devait bien vivre, elle avait des domestiques
à la maison. Elle n’avait pas de problèmes matériels, financiers, pas de soucis,
elle devait avoir une belle maison ; mais pour autant est-ce que ces choses nous
apaisent le cœur avec le temps ? En fait, dans ce couple, il n’y avait pas d’unité, de
complicité, mais il y avait beaucoup de douleurs, beaucoup de souffrances et
certainement beaucoup de pleurs. Quant à Abigaïl elle est parfaitement
consciente de la situation, elle sait à quoi s’en tenir quant à son mari, elle dit
suivant les versions : « Ce vaurien de Nabal, ce méchant de Nabal… »  Elle connaît
parfaitement avec qui elle est, avec qui elle se trouve.
Que fit-elle ?
Car il ne faut pas imaginer que son mariage a duré 3 ou 6 mois. Certainement
cela faisait pas mal de temps qu’elle était mariée avec Nabal. On mariait très tôt
les jeunes femmes. Que fit-elle ? Elle supporta, elle patienta jusqu’au jour où la
folie de son mari faillit tout emporter lui, elle et tout le reste. Ce jour-là, exposée
à la folie de son mari, à la colère de David en conséquence, elle va se lever à ce
moment, et elle va prendre les choses en main. Elle va démontrer des qualités
qui jusqu’à présent étaient étouffées. Sans parler d’hommes comme Nabal, mes
frères nous avons la responsabilité de ne pas étouffer nos épouses mais de leur
donner de pouvoir s’exprimer, d’être à nos côtés comme des sources de
bénédictions que Dieu nous donne.
Je voudrais m’arrêter sur cette question :
« Que faire par rapport au temps présent ? »
Parce qu’il y a des sœurs qui sont dans la position d’Abigaïl, non à cause d’un
mariage imposé, arrangé, mais par propre choix. Bien sûr nous le savons il existe
dans le monde entier bien des cultures, bien des ethnies où on peut encore
marier des jeunes filles à la folie. Ce qui est encore plus triste c’est que parmi nos
Eglises, je ne parle pas de celles du dehors, il y a beaucoup « d’Abigaïl » qui se
sont mariés avec la folie et non pas par amour. Ces sœurs étaient bien réjouies,
dans la joie du père, dans la joie de l’Eglise, des frères et des sœurs. Mais
aujourd’hui elles vivent avec la folie et elles sont comme étouffées. Elles ont cette
peine dans leur cœur, cette douleur, cette souffrance. Elles se sont associées
avec un joug étranger, peut-être sous le couvert de certaines promesses,
d’apparences, d’attirances et parfois avec tout un langage spirituel. Nous
pasteurs, avons tout entendu pour justifier un mariage, généralement dans ces
cas-là, nous nous trouvons devant des gens plus spirituels que nous avec des
paroles plus spirituelles que les nôtres. Nous sommes troublés dans nos cœurs,
si nous disons le contraire c’est que nous allons contre la volonté de Dieu ou
bien que nous ne sommes pas inspirés. Il faudrait s’attarder plus longtemps sur
la question du mariage. C’est triste de voir des jeunes femmes de Dieu s’associer
avec la folie simplement par désir d’être unis avec un homme. Cela ravage
encore plus les choses. J’étais dans une Eglise où il y avait beaucoup de jeunes
retraités qui venaient au soleil et parmi eux il y avait beaucoup de femmes
cinquantenaires qui avaient eu leur vie, elles s’étaient convertis tard. Plusieurs se
sont mariées dans la cinquantaine, rares sont les mariages qui ont eu du succès,
j’ai vu beaucoup de divorces. Il y a des mariages qui ne sont pas sages, mais il y a
des mariages qui sont noués, liés avec la folie. Après, il y a eu bien des
souffrances. Comme Paul le dira : « Ils se sont jetés eux-mêmes dans bien des
égarements. »  Quel serait le conseil à donner à ces sœurs qui seraient dans une
telle situation ? Elles ne sont pas tout à fait dans la situation d’Abigaïl car elle n’a
pas choisi, elle subissait un mariage qui lui était imposé. A plus forte raison
considérons l’exemple d’Abigaïl. Que constatons-nous ? Abigaïl est restée ferme
dans la foi, dans la pureté, elle n’a pas cherché à faire de rupture, mais elle
attendait que Dieu lui accorde une porte de délivrance. Ce jour-là elle est allée. Je
crois ma sœur si tu es semblable à Abigaïl, il ne s’agit pas de vouloir mettre un
joug sur toi en disant : « Tu l’as voulu, tu le gardes. » Ce n’est pas le langage de
Jésus-Christ, mais en même temps il s’agit de prendre nos responsabilités, Jésus-
Christ est capable de nous délivrer, mais jusque là il nous appartient de
demeurer dans cette position, dans la foi et dans la pureté. C’est bien difficile à
tenir, c’est vrai. Je crois que ce que Dieu a fait pour Abigaïl, Il est aussi capable de
le faire d’une manière ou d’une autre pour celles qui se trouveraient dans cette
situation.
Je ne suis pas en train de parler des femmes qui sont mariées avec des hommes
du monde, avec des inconvertis ; je parle des femmes qui sont mariés avec des
hommes en situation de folie. Ne disons pas que ceux qui ne sont pas convertis
sont comme Nabal. Ce n’est absolument pas cela il faut bien le comprendre. Il y a
des situations qui sont vraiment catastrophiques. Il y a des sœurs qui sont
mariées à des inconvertis. Que dit l’apôtre Paul ? (1 Cor.7/13-16) :  « … Si une
femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie
point (ne se sépare pas de) son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la
femme et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement vos enfants
seraient impurs tandis que maintenant ils sont saints… »  La femme sanctifie son
mari en priant pour lui et en lui montrant la voie du Seigneur et en enseignant
ses enfants. Il n’y a pas à provoquer de rupture, mais il faut compter sur la grâce
de Dieu. C’est ce que nous montre l’exemple d’Abigaïl. Par contre, l’apôtre
ajoute : « …Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère et la sœur ne sont pas
liés dans ce cas-là. Car Dieu nous a appelés à vivre en paix. »
Abigaïl a accumulé les difficultés entre son père et son mari, voilà qu’en plus un
3ème vient se rajouter, David. Qu’apprend-elle ? Au (v.14) elle apprend une
mauvaise nouvelle. Elle apprend que David avait envoyé des messagers pour
saluer le maître Nabal et voilà que celui-ci les a rudoyés. Au (v.15) elle apprend la
bonté de David : « Pourtant ces gens ont été bons pour nous ; ils ne nous ont fait
aucun outrage… » Au (v.17) Elle apprend que la colère de David menace la maison
de Nabal et donc Abigaïl elle-même. Jusque-là cette femme avait supporté, elle
avait patienté, elle était quand même auprès de son mari. Elle tenait sa maison,
on le voit, ses serviteurs venaient vers elles, ils ont confiance en elle. Ils ne vont
pas parler à Nabal mais ils vont vers elle. On peut dire que cette femme tenait sa
position dans sa maison. Mais voilà que la situation est arrivée à une telle
tension, à un tel risque de destruction qu’elle va devoir prendre les choses en
main avec une attitude énergique. On peut bénir Dieu qu’à chaque fois qu’une
femme dans une situation difficile où les hommes s’écroulent, va prendre les
choses en main d’une manière énergique.
Par quatre fois, aux (v.18, 23, 34 et 42) avec des mots différents en français mais
c’est à chaque fois il est dit qu’elle se hâta, rapidement… Au (v.18) il est dit : «
Abigaïl prit aussitôt deux cents pains… » Au (v.23) il est dit : « Lorsque Abigaïl aperçut
David, elle descendit rapidement de l’âne… » Voilà une femme énergique ! Elle ne
s’est pas attardée sur les us et coutumes, parce que là il y avait pas mal de freins
qui disaient : « Ne fais pas, tu vas au delà ». Il est clair aussi qu’elle avait pris un
risque d’insoumission vis à vis de son mari. La soumission cela se gagne, et Nabal
n’avait pas gagné le respect de son épouse. Ce jour-là Abigaïl n’a pas respecté
son mari comme elle aurait dû, mais c’est bien parce que cet homme ne l’aimait
pas et ne la respectait pas. D’ailleurs la Bible ne prononce aucun jugement,
comme quoi il ne s’agit pas d’être sage à l’excès. Dans cette matière les rapports
entre les hommes et les femmes, le Seigneur sait et connaît l’équilibre entre
toutes choses. Dieu n’a pas prononcé de jugement en disant : « Abigaïl a fauté,
elle n’a pas respecté son mari, elle aurait dû rester soumise à son mari » Le
Seigneur n’a rien dit. David dira : « Tu as été une femme de bon sens. »
Attention, si elle a une attitude énergique, elle a aussi une démarche sage, elle
est consciente qu’elle va au-delà des habitudes, des coutumes mais elle reste
sage. Premièrement elle adopte une attitude humble, j’ai déjà parlé du chemin
couvert, l’humilité. Elle ne cherche pas à dominer David. Elle ne veut pas le
dominer à la manière de Jézabel qui dominait Achab, tous les hommes et même
les anciens de la ville de Jizreel au point que dès qu’ils ont reçu la lettre, ils ont
mis à mort Naboth. Abigaïl n’a pas cherché à séduire, Tamar a séduit son beau-
père Juda. Elle n’a pas cherché à intriguer comme la femme habile, cette espèce
de comédienne de Tékoa que Joab va envoyer vers David afin de fléchir le cœur
de David pour que celui-ci ramène son fils Absalom. C’est vrai qu’il peut y avoir ce
genre de comportement : dominer. Quand quelqu’un est dominé, dans une
position difficile, il peut réagir en cherchant à dominer l’autre, à le séduire.
Abigaïl aurait pu séduire, c’était une femme très belle ou bien intriguer, elle
aurait pu essayer de manipuler David, ce n’est pas ce qu’elle a fait. Elle n’a pas
été ni dominatrice ni séductrice ni intrigante mais elle a démontré des qualités
de sagesse, une attitude apaisante selon l’Esprit du Seigneur. Elle n’a pas cherché
à mettre de l’huile sur le feu.
Elle est venue avec des offrandes. Le (v.18) : « Abigaïl prit aussitôt deux cents pains,
deux outres de vin, cinq pièces de bétail apprêtées… » Toutes ces choses sont là
pour nous parler du sacrifice de Jésus-Christ. A travers tous ces éléments qu’elle
amène, on voit l’Eglise qui vient vers Son Père, à travers le sacrifice de Christ. Puis
au (v.27) elle dira : « Accepte ce présent que ta servante apporte à mon Seigneur…
» Cette femme apporte des offrandes et nous venons vers notre Seigneur avec
l’offrande de Jésus-Christ. Au (v.28) elle dit : « Pardonne la faute de ta servante…
»  Elle ne cherche pas à se dissocier, non pas qu’elle cherche à s’accabler, mais
elle est liée à son mari. Finalement elle n’était pas là quand Nabal a reçu les
envoyés de David ; quelque part elle prend une part de la responsabilité. «
Pardonne à ta servante », c’est une attitude apaisante. Mes sœurs, quel bel
exemple ! Je parle à celles qui sont dans des cas difficiles dans leurs foyers, que
vous puissiez toujours garder une attitude apaisante et un modèle de
soumission active !
Qu’est-ce que c’est qu’une soumission active ?
C’est l’opposé d’une soumission silencieuse : « Tais-toi ! » C’est ce que l’on dit
parfois : « Sois belle et tais-toi ! » Cet homme riche avait obtenu une belle
femme. Le bon sens n’était pas son problème. Il ignorait tout de l’intelligence
d’Abigaïl. Cela ce n’est pas ce que Dieu nous demande vis à vis de nos épouses.
Le Seigneur a donné à nos sœurs aussi la capacité de parler et de nous
transmettre le conseil de Dieu. Elles sont des aides, elles ont reçu l’Esprit du
Seigneur. La confrontation n’est pas la soumission active, ce n’est pas s’opposer
l’un à l’autre. Ce n’est pas non plus l’exemple d’Abigaïl. Elle n’a pas cherché à
affronter son mari mais elle a eu une position de soumission active. Elle a été
soumise à son mari, elle a été soumise à David et malgré tout elle a su agir selon
l’Esprit de Dieu. Concernant les maris il y a plusieurs responsabilités mes frères.
Tout d’abord nous devons encourager nos femmes à parler au lieu de leur
imposer une soumission silencieuse. Nous devons nous montrer capables de
recevoir et d’écouter ce que nos épouses nous disent. Nous devons savoir
apprécier leurs conseils, nous devons savoir les écouter.
Un autre point à signaler est qu’elle a fait une démarche sage et aussi une
démarche inspirée. Abigaïl est une femme de prière, une femme d’intercession.
Elle s’est tenue devant David avec une prière. Elle a démontré là des qualités
spirituelles et en même temps nous la voyons avec des paroles prophétiques,
des paroles inspirées au (v.28b) Nous voyons que cette femme est convaincue
que celui qui se tient en face d’elle, est l’oint de l’Eternel, celui que Dieu a choisi
pour l’établir sur son trône ; Relisons ce verset :  « … Car l’Eternel fera à mon
seigneur une maison stable… » Attention ce n’est pas n’importe quel mot : ‘maison
stable’. Quand il est question de ‘maison stable’ cela nous renvoie directement à
la prophétie de Nathan. Le prophète apporte à David le jour où il voulait
construire le Temple ces paroles : « Je te construirai une maison stable. » Cette
femme bien des années avant le prophète avait eu cette parole inspirée à un
moment où David n’était qu’un chef de bande dans le désert. C’était une femme
de prière avec un esprit prophétique. Dans l’Eglise les femmes doivent
prophétiser avec un esprit d’humilité, un esprit couvert, un cœur couvert, ne
cherchant pas à prendre autorité mais cherchant à apporter des paroles
d’autorité et de bénédiction dans l’Eglise.
A cause de cette attitude résolue, de cette démarche sage, de cette démarche
inspirée, elle va détourner David de sa colère. (v.32-33) :  « … Béni soit ton bon
sens, et bénie sois-tu, toi qui m’as empêché en ce jour de répandre le sang, et qui a
retenu ma main ! » David reconnaît qu’il était dans l’erreur, il était prêt à verser le
sang. Il remercie le Seigneur de ce que cette femme est venue se jeter à ses
pieds pour implorer cette grâce. Alors comme le dit (Prov.31/10) :  « … Une femme
vertueuse a plus de valeur que les perles. » Je bénis Dieu pour la femme vertueuse
qu’Il a placée à mes côtés, qui a bien plus de valeur que toutes les perles.
Réjouissons-nous de l’épouse que Dieu a placée à nos côtés car elles sont pour
nous comme des appuis, semblables à Sarah qui se tenait aux côtés d’Abraham,
ces femmes d’une valeur si grande.
On pourrait conclure sur cela. Nabal va apprendre par Abigaïl ce qui s’est passé,
elle a apporté à David cette contribution et cela a détourné sa colère. Nabal va
avoir comme une sorte de crise cardiaque et il va en mourir quelques jours
après. Puis quelques jours plus tard au (v.39-42) il est écrit que : « … David envoya
proposer à Abigaïl de devenir sa femme… Elle se leva et se prosterna le visage contre
terre… Aussitôt Abigaïl partit, montée sur un âne et accompagnée de cinq jeunes
filles, elle suivit les messagers de David et devint sa femme. »  Je rajouterai comme le
texte le dit comme un post-scriptum (v.42-43) : « David avait pris Achinoam de
Jizreel, et toutes les deux furent ses femmes. Saül avait donné sa fille Mical femme de
David, à Pathi de Gallim, fils de Laïsch. »
Tout d’abord dans ce texte on voit Abigaïl comme un type de l’Eglise, qui vient
aux pieds du Seigneur, elle est prête à servir Celui qui nous a rachetés. David va
étendre sa main sur Abigaïl comme Boaz a étendu sa couverture sur Ruth,
comme Christ a étendu Sa main et Son droit de rachat sur chacun d’entre nous.
Dois-je le mentionner ? Il le faut afin que l’on comprenne bien les choses, cela est
arrivé après la mort de Nabal, parce que tant que Nabal vivait, Abigaïl était liée à
Nabal. Plus tard David commettra une faute nous en parlerons la semaine
prochaine. David prendra Bath-Schéba. Si vous lisez (Mat.1/6b) il est dit : « Le roi
David engendra Salomon de Bath-Schéba, femme d’Urie. » Bath-Schéba appartenait
à Urie. David a volé Bath-Schéba et a mis à mort Urie. Dans le cas d’Abigaïl David
n’a pas commis de péché vis à vis d’Abigaïl et de Nabal. David a attendu que
Nabal meurt. Il n’y a pas eu de divorce, de rupture, il y a eu la mort de Nabal et
cette femme était donc libre et David a pris Abigaïl avec lui.
Il y a un symbolisme profond. L’Eglise est l’ensemble de ceux qui avaient épousé
la folie du monde, et peut-être mon frère, ma sœur tu avais épousé une folie
terrible, mais vous êtes entrés dans la liberté que vous offre le Roi des rois, parce
que Christ a vaincu la folie, car Il l’a terrassée. La folie a péri à la Croix. Le
Seigneur a triomphé de Satan, du péché et de la folie de ce monde. Nous ne
sommes plus sous la puissance de Satan, nous sommes passés sous l’autorité de
Jésus-Christ. Nous Lui appartenons, nous sommes Son Epouse.
David a maintenant deux femmes, puis d’autres viendront. Ce n’est pas le plan
de Dieu. Le Seigneur avait dit au commencement, ce n’est pas une parole du
Nouveau Testament, c’est celle du commencement. Le Seigneur avait dit :  «
L’homme s’attachera à sa femme »  Dieu a patienté vis à vis de David, mais on sait
que David a eu des années d’angoisses et de chagrin à cause de son penchant
pour les femmes qu’il ne dominait pas, et ce sera pire pour son fils. Si David s’en
était tenu à Abigaïl, il avait une épouse capable de lui être une aide dans le
service que Dieu avait préparé pour lui. C’était l’Ancienne Alliance. Paul dit : « Que
chacun ait sa femme et que chaque femme ait son mari. »  Nous nous attachons à
nos épouses. Nous bénissons Dieu pour l’épouse qu’Il a placée à nos côtés. Que
nous puissions chanter ses louanges chaque matin, et nous réjouir avec elle !
Quand il y a des choses qui se passent dans notre tête, il y a des intentions, des
réactions, heureusement que nos femmes sont là pour nous donner un petit
coup de pied, avec délicatesse. Vous, mes sœurs, puissiez-vous marcher dans les
traces d’Abigaïl ! Puissiez-vous être semblables à ces femmes de Dieu comme
Déborah, comme Priscille ont été des instruments de bénédiction en leur temps !
Elles ont servi le Seigneur. Alléluia !
AMEN

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