Vous êtes sur la page 1sur 82

Projet de Fin d’Etudes :

Interaction Sol-Structure : calcul des impédances


et effets sur les fondations

Auteur : BUCHI Eric, élève-ingénieur de 5ème année

Section : Génie Civil, INSA de Strasbourg

Tuteur entreprise : LAMBERT Serge

Enseignant-superviseur : NOWAMOOZ Hossein


Juin 2013
Résumé

Ce Projet de Fin d’Etudes a pour objet l’étude de l’interaction entre le sol et la structure (ISS) afin de
pouvoir la prendre en compte lors d’un dimensionnement parasismique. En effet, la prise en compte
de l’ISS dans la modélisation d’une structure peut avoir des effets significatifs sur les efforts
sismiques s’appliquant à la fondation. Généralement, les effets de l’Interaction Sol-Structure (ISS)
sont favorables, c’est-à-dire qu’ils induisent une diminution des efforts sismiques. Il peut cependant
arriver que ses effets soient défavorables dans certains cas particuliers.

Afin de prendre en compte les effets de l’ISS une modélisation par ressorts amortis peut-être
adoptée. Le but de ce rapport est de présenter les différentes formules qui existent dans la
littérature traitant ce sujet. Il y a plusieurs formules de raideurs de sol pour les fondations
superficielles. Notamment les formules de Gazetas qui ont l’avantage de prendre en compte
l’encastrement de la fondation dans le sol et permettent également de modéliser le sol comme un bi-
couche alors que la plupart des autres formules le modélisent uniquement en monocouche. Au vu
d’un comparatif entre les formules on constate que la prise en compte d’un encastrement ainsi que
la modélisation du sol en bi-couche, avec la couche inférieure plus raide, donne des raideurs de sol
plus élevées que la modélisation par monocouche.

Concernant les fondations profondes il n’existe pas beaucoup de formules permettant de calculer la
raideur d’un pieu. On trouve cependant dans les règlements parasismiques tels que la norme NF P
94-262 fondations profondes des formules permettant de calculer des modules de réaction frontale
du sol, ce qui permet de modéliser les pieux dans des logiciels tel que Foxta. Il est ensuite possible de
déterminer le déplacement du pieu suite à l’application d’un effort. Ce qui permet de calculer la
raideur en divisant l’effort appliqué par le déplacement obtenu.

Un exemple a également été traité pour connaitre l’influence de ces paramètres sur les sollicitations
dans la structure de l’ouvrage. Il a permis de constater qu’une diminution de la raideur du sol
entrainait une diminution de la contrainte au sol sous un radier soumis à un chargement sismique.

Mots clés : Interaction sol-structure (ISS), raideurs des sols, amortissements, fondations
superficielles, fondations profondes.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 2


Abstract

This internship has for goal to study the soil-structure interaction (SSI) in order to take it into account
for the seismic design. Indeed, the consideration of this interaction in the modeling of a structure can
have significant effects on the seismic forces which are applied on the foundation. Generally, effects
of the Soil-Structure Interaction (SSI) are favorable, which means that they induce a diminution of
the seismic forces. However, in some particular cases, the effects of SSI are detrimental.

In order to take the SSI into account a model with springs and dashpots can be used. The goal of this
report is to present the different formulas which can be found in the scientific literacy. There are
several formulas which give the soil stiffness of shallow foundations. Especially, Gazetas formulas
which have the advantage to take the embedment of the foundation into account. Moreover these
formulas also allow modeling the soil with two layers whereas the others use a homogenous half
space. After a comparison between the different formulas we can see that the soil stiffness is higher
when we take the embedment into account. Moreover the fact to take a model with two layers, with
the deepest layer stiffer than the surface layer, give higher soil stiffness than with an homogenous
half space.

Concerning deep foundations there are few formulas to calculate the stiffness of a pile. However,
some seismic rules, such as NF P 94-262 deep foundations, give formulas to calculate the frontal
modulus of soil reaction. With these formulas it is possible to model the pile with software like Foxta.
Thanks to that it is possible to determine the displacement of the soil under a load. So you can find
the stiffness by dividing the load by the displacement.

An example is also given in order to know how these parameters influence the stresses in the
structure. Thanks to it, we saw that a diminution of the soil stiffness has for effect to decrease the
stress under a raft with a seismic load.

Key words: Soil-Structure Interaction (SSI), soil stiffness, damping, shallow foundations, deep
foundations.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 3


Remerciements

Pour commencer je tiens à remercier M. LAMBERT Serge, directeur technique, pour m’avoir donné la
possibilité d’effectuer mon PFE au sein de Keller Fondations Spéciales. Je le remercie également pour
m’avoir guidé et pour avoir répondu à mes questions tout au long de mon stage.

Je tiens ensuite à remercier M. QUIRIN Léo, M.VEERECKE Edouard et M. MULLER Stéphane, tous trois
ingénieurs études au siège de Keller, pour m’avoir accueilli au sein de leur bureau. Je les remercie
pour avoir répondu à mes interrogations, pour leurs explications et également pour m’avoir permis
de découvrir un peu le métier d’ingénieur étude. Je les remercie également pour leur sympathie et
pour leur bonne humeur qui m’ont permis d’effectuer mon stage dans une ambiance de travail
chaleureuse.

Je remercie également Mme. NARCY Estelle pour avoir pris le temps de lire certains de mes travaux
et pour m’avoir fait part de ses remarques.

Je souhaite remercier M. NOWAMOOZ Hossein pour avoir effectué mon suivi de PFE et pour avoir
pris le temps de lire mes différents rapports que j’ai pu lui envoyer.

Enfin je souhaite remercier tous les autres membres du personnel de Keller Fondations Spéciales que
j’ai pu côtoyer au cours de ces 20 semaines, en particulier les membres de l’agence de Strasbourg et
les dessinateurs.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 4


Sommaire

Résumé...............................................................................................................................................2
Abstract ..............................................................................................................................................3
Remerciements...................................................................................................................................4
Sigles ..................................................................................................................................................7
Introduction........................................................................................................................................8
1. L’entreprise Keller Fondations spéciales ......................................................................................9
1.1. Historique du groupe ...........................................................................................................9
1.2. Le groupe Keller...................................................................................................................9
1.3. Keller France........................................................................................................................9
1.3.1. Le personnel .............................................................................................................. 10
1.3.2. Le bureau d’étude ...................................................................................................... 10
1.3.3. La cellule Développement .......................................................................................... 11
1.4. Les techniques proposées par Keller Fondations Spéciales ................................................. 11
1.4.1. Présentation générale ................................................................................................ 11
1.4.2. La colonne ballastée .................................................................................................. 12
1.4.3. Les inclusions rigides .................................................................................................. 14
1.4.4. La colonne à module mixte CMM ............................................................................... 17
2. Interaction sol-structure (ISS) [1],[2],[3],[4] et [5] ...................................................................... 19
2.1. Généralités ........................................................................................................................ 19
2.2. Les effets de l’ISS ............................................................................................................... 22
2.3. Modélisation de l’ISS *1+*2+ ................................................................................................ 23
2.4. Equation générale formulant un problème d’ISS *5+ ........................................................... 24
2.5. Influence de l’amortissement ............................................................................................ 25
3. Fondations superficielles ........................................................................................................... 28
3.1. Inventaire des méthodes ................................................................................................... 28
3.1.1. Méthode de Newmark-Rosenblueth [1] ..................................................................... 28
3.1.2. Méthode de Deleuze [1] ............................................................................................ 29
3.1.3. Les formules de la norme NF P 94-261 Fondations superficielles [7] ........................... 32
3.1.4. Guide du SETRA pour les ponts en zone sismique [8].................................................. 33
3.1.5. Méthode simplifiée de Veletsos [1] ............................................................................ 35
3.1.6. Formule de Gazetas ................................................................................................... 39
3.1.7. Recommandations pour les éoliennes [9] ................................................................... 44

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 5


3.2. Comparatif ........................................................................................................................ 45
3.2.1. Fondation circulaire ................................................................................................... 45
3.2.2. Fondations rectangulaires .......................................................................................... 54
3.2.3. Calcul d’un module de cisaillement équivalent *3+, *13+ .............................................. 57
3.3. Validité des formules ......................................................................................................... 57
3.3.1. Raideurs horizontales avec Piecoef+ .......................................................................... 57
3.3.2. Modélisations aux éléments finis avec Plaxis 3D......................................................... 58
3.4. Conclusion fondations superficielles .................................................................................. 59
4. Fondations profondes ............................................................................................................... 62
4.1. Méthode de Winkler [5], [14] ............................................................................................ 62
4.2. Guide du SETRA [8] ............................................................................................................ 64
4.3. Eurocode 8-5 [4] ................................................................................................................ 66
4.4. Exemple de calcul de raideur de pieux ............................................................................... 67
4.4.1. Cas 1 : Monocouche ................................................................................................... 67
4.4.2. Cas 2 Bi-couche : 2 m de sol compact + sol mou ......................................................... 68
4.4.3. Cas 3 Bi-couche : 2 m de sol mou + sol compact ......................................................... 69
4.5. Conclusion fondations profondes ...................................................................................... 70
5. Mémorial ACTe Guadeloupe ..................................................................................................... 71
5.1. Présentation du projet ....................................................................................................... 71
5.2. Contexte géotechnique ..................................................................................................... 72
5.3. Calcul des raideurs et amortissements............................................................................... 73
5.3.1. Raideurs..................................................................................................................... 73
5.3.2. Amortissement .......................................................................................................... 75
5.4. Influence des raideurs sur les contraintes et le soulèvement du radier .............................. 77
Conclusion ........................................................................................................................................ 79
Liste des figures ................................................................................................................................ 80
Liste des tableaux ............................................................................................................................. 81
Bibliographie .................................................................................................................................... 82

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 6


Sigles

AFPS : Association française de génie parasismique

BET : Bureau d’étude technique

CMM : Colonne à Module Mixte

CFMS : Comité français de mécanique des sols et de géotechnique

EC 8 : Eurocode 8

ISS : Interaction sol-structure

NDC : Note de calcul

NGG : Nivellement général de la Guadeloupe

PF : Plateforme

PS 92 : Règles de construction parasismique

RDC : Rez-de-chaussée

SETRA : Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements

TN : Terrain naturel

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 7


Introduction

De nos jours, les pratiques standards pour le dimensionnement parasismique des fondations,
consistent dans un premier temps à calculer les efforts sismiques s’appliquant sur la fondation et
dans un second temps à vérifier la résistance des fondations à ces efforts. Dans la plupart des
règlements de construction, la réponse de la structure et les charges arrivant sur la fondation sont
calculées en négligeant les effets de l’Interaction Sol-Structure (ISS). En effet, ces derniers sont
considérés comme ayant un rôle favorable en diminuant les efforts inertiels car ils ont tendances à
allonger la période d’oscillation de la structure et ainsi déplacer la réponse vers des zones de plus
faibles accélérations spectrales. Cependant certaines structures, fondées sur des sols inhabituels,
peuvent être vulnérables aux effets de l’ISS. Des exemples, sont donnés par Gazetas et Mylonakis
[11], notamment pour les séismes de Mexico (1985) et celui de Kobe (1995). Certains règlements
reconnaissent les effets défavorables de l’ISS, notamment l’Eurocode 8.

A la différence du PS92 le dimensionnement tenant compte de l’ISS est préconisé par l’Eurocode 8
qui sera d’usage systématique à partir de 2014. C’est pourquoi l’entreprise Keller fondations
spéciales souhaite des informations sur l’Interaction Sol-Structure et en particulier sur la manière de
modéliser celle-ci par le biais de ressorts et d’amortisseurs d’où l’objet de mon PFE. En effet, celui-ci
a notamment pour but de faire un inventaire des formules donnant les raideurs et les
amortissements de sol pour des fondations superficielles ainsi que pour des fondations profondes.

Après une partie de présentation de l’entreprise Keller Fondations spéciales une seconde partie
aborde le problème de l’interaction sol-structure. La troisième ainsi que la quatrième partie traite
respectivement des fondations superficielles et profondes. Et enfin la dernière partie aborde un
exemple basé sur un chantier de Keller qui est le mémorial ACTe en Guadeloupe.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 8


1. L’entreprise Keller Fondations spéciales

1.1.Historique du groupe

Les origines du groupe remontent à l’année 1860, date de la création de la société Johann Keller
GmbH par Johann Keller dirigeant d’une chaudronnerie. Lors de la création du chemin de fer
Francfort-Bâle, une forte demande de forage de puits se développa afin d’alimenter en eaux les
châteaux d’eau pour le réapprovisionnement des locomotives à vapeur. Johann Keller se lança dans
l’aventure et se fit rapidement un nom dans le forage d’eau.

Voulant sans cesse innover, Johann Keller ne cessa de se tourner vers de nouvelles techniques afin
d’améliorer les forages, par la suite il se spécialisa également dans l’amélioration de sol par aiguilles
vibrantes électriques (système Torpédo).

De nos jour Keller se fait fort de rester le spécialiste dans ce domaine, et ne cesse d’améliorer ses
outils et ses techniques.

1.2.Le groupe Keller

Keller Group plc, basé à Londres, est un des leaders mondiaux des fondations spéciales et des travaux
géotechniques. Il est présent sur tous les continents, au travers de ses différentes filiales :

 Amérique (Hayward Baker, Case Foundation)


 Europe continentale (Keller Holding dont fait partie Keller France)
 Royaume-Uni (Keller Ground Engineering, Frankipile)
 Asie ( Keller, Resource Piling)
 Australie (Frankipile)
 Moyen et Extrême-Orient

L’expérience, la taille et l’assise financière du groupe lui permettent d’apporter le plus large choix
possible de solutions techniques, dans des domaines aussi variés que la réparation d’ouvrages béton,
le renforcement de sol ou les fondations profondes.

Cette diversification de métiers profite à l’ensemble des sociétés du groupe, qui peuvent ainsi
enrichir leur savoir-faire et introduire dans leur pays respectif des techniques innovantes, et pourtant
largement éprouvées ailleurs. Keller Group représente aujourd’hui près de 7000 employés avec des
agences dans plus de 30 pays et un chiffre d’affaire supérieur à 1 milliard d’euros. Ses résultats la
place au premier rang des entreprises de fondations spéciales à l’échelle mondiale, en termes
d’activité.

1.3.Keller France

Depuis 1991, Keller Fondations spéciales est présente en France. Avant cette date les chantiers
réalisés au sein de l’hexagone étaient suivis par Keller Grundbau (Allemagne), ou étaient réalisés par
des entreprises tierces exploitant une licence Keller. Société par Action Simplifiée, l’entreprise est en
charge, au sein de Keller Holding, de la zone Sud-Ouest du continent (Portugal, Espagne, France).
Depuis 2008 son siège social est installé à Duttlenheim dans le département du Bas-Rhin et est

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 9


présente au travers de 7 agences (v. Figure 1) sur l’ensemble du territoire français afin d’apporter au
client des réponses rapides et au fait des spécificités locales. Une présentation des agences
métropolitaines est présente en annexe 1.

Figure 1 Implantation des agences Keller en France

1.3.1. Le personnel

Keller Fondations Spéciales est en constante progression depuis sa création. Elle emploie aujourd’hui
près de 170 personnes, dont une grande partie d’ingénieurs. Un détail plus précis sur les effectifs est
présent en Annexe 2. Cette dernière annexe contient également la composition du parc matériel de
Keller.

1.3.2. Le bureau d’étude

Keller Fondations Spéciales a son propre bureau d’études et de recherches, qui effectue les études
d’exécution et développe les méthodes de dimensionnement. Le service Etudes est réparti entre le
siège et les agences, et se compose d’ingénieurs du BTP, de géotechniciens et de dessinateurs. Ceux-
ci utilisent des logiciels de calculs béton armé, de modélisation de flexion de poutres ou d’écrans,
avec comportement élastique ou élastoplastique du sol, logiciels de tassement et de capacité
portante (Plaxis 3D et 2D, Vibro, Foxta, Greta, Kid), selon les méthodes de calculs validées par les
bureaux de contrôle, logiciel dessin Autocad 2012, traceurs et imprimantes.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 10


1.3.3. La cellule Développement

L’entreprise Keller est depuis tout temps novatrice dans les procédés de fondations spéciales. La
cellule Développement est aussi bien active sur le plan de la recherche de nouvelles techniques
adaptées au marché en associant les experts nationaux de la géotechnique, que sur le plan du
développement de nouveaux matériels associés à ces techniques. Au cours des trois dernières
années, ces recherches ont permis d’aboutir sur :

 La Colonne à Module Mixte CMM


 La Colonnes CHAUX-CIMENT, consistant à renforcer les sols argileux saturés. Cette technique
de renforcement de sol consiste à réaliser des inclusions par malaxage du sol avec un liant
(chaux vive / ciment).

1.4.Les techniques proposées par Keller Fondations Spéciales


1.4.1. Présentation générale

Keller a mis au point avec succès de nombreux procédés de fondations et de géotechnique, et ce afin
de résoudre les problèmes de sol et de fondations. Ces procédés sont aujourd’hui largement
reconnus dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. Ainsi Keller propose une grande
variété de techniques de fondations spéciales. En France, les principaux domaines d’activités sont :

 Le renforcement de sol : dont le but est d’améliorer les caractéristiques mécaniques d’un sol
(augmentation de la portance ; diminution des tassements) et ainsi de pouvoir fonder
l’ouvrage superficiellement. Les procédés de Keller dans ce domaine sont nombreux, on peut
notamment citer les Colonnes Ballastées, les Inclusions Rigides, les Colonnes à Module Mixte.

 Les injections spéciales : qui permettent de renforcer des zones cibles dans le sol, de
reprendre en sous oeuvre des fondations défaillantes, de mettre en place des soutènements
ou d’installer des parois étanches. Keller propose de nombreuses techniques dans ce
domaine notamment le Jet Grouting et le Compactage Horizontal Statique (CHS).

 Fondations Profondes : consiste à réaliser des éléments de structure pour le transfert des
charges de fondations vers des horizons porteurs. Il s’agit de procédés type pieux, micro
pieux. En France, Keller réalise principalement des pieux à la tarière creuse et des micro-
pieux.

La part de chiffre d’affaire que représente chaque activité est donnée par le graphique de la Figure 2.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 11


Figure 2 Part du chiffre d'affaire que représente chaque domaine d'activité de Keller

Dans cette partie je détaillerai les principales méthodes mises en œuvre par Keller, les autres
procédés sont cités en annexe 3.

1.4.2. La colonne ballastée

La mise en œuvre de colonnes ballastées consiste à introduire et à compacter du ballast dans le sol
afin de former une colonne destinée à renforcer le sol. Ce procédé est fréquemment utilisé pour des
ouvrages où existent des dallages et radiers pour lesquels on cherche à réduire les tassements (hall
de stockage, bâtiments industriels et commerciaux, silos et station d’épuration...). Cette méthode est
également utilisée pour renforcer le sol au niveau des fondations superficielles de bâtiments dans les
sols cohésifs (Figure 3).

Figure 3 Colonnes ballastées sous semelle et sous dallage

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 12


La colonne ballastée, tout comme les autres procédés d’amélioration de sol, n’est ni un élément de
fondation, ni une fondation profonde. Les fondations d’un ouvrage reposant sur un sol traité par
colonnes ballastées sont toujours de type superficielles : semelle filante ou isolée, radier, dallage. Par
ce type de procédé, on recherche essentiellement la maîtrise de la fondation superficielle, et ainsi
obtenir un comportement prévisible, justifiable et compatible avec les charges et tolérances
s’appliquant à la structure de l’ouvrage.

L’amélioration de sol par colonnes ballastées repose sur la réalisation d’inclusions souples à module
élevé (10 à 30 fois supérieur au module du sol), sans cohésion et à fort pouvoir drainant, qui par
concentration et report de charges augmentent la capacité portante du sol en diminuant les
tassements. Ces derniers sont homogénéisés de telle sorte que l’ouvrage à fonder ne subisse aucun
tassement différentiel. Les colonnes ballastées ne constituent pas pour autant des points durs
comme les inclusions rigides, et peuvent être sollicitées par l’intermédiaire d’un matelas d’épaisseur
limitée (40cm) ou directement, pour les semelles de fondations.

 Avantages du procédé

La colonne ballastée, du fait qu’elle est constituée de matériau naturel dépourvu de liant, est régit
par les mêmes lois de comportement mécanique que le sol en place. De ce fait, les travaux de gros
œuvre se feront de la même manière que sur un sol possédant de bonnes caractéristiques
mécaniques. Les principaux avantages de la colonne sont :

 Pas de recépage nécessaire


 Reprise aisée des sollicitations horizontales et des moments fléchissant
 Pas de création de point dur, ainsi il n’est pas nécessaire d’adapter le ferraillage par
rapport à un ouvrage réalisé traditionnellement avec des fondations superficielles
 Pas de risque de cisaillement accidentel de la tête de la colonne en phase chantier.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 13


 Principe de réalisation :

Figure 4 Principe de réalisation d'une colonne ballastée

1.4.3. Les inclusions rigides

Les inclusions rigides sont des colonnes en béton (armées ou non) misent en place dans le sol soit
directement sous la structure, c’est le cas pour les semelles mixtes, soit sous un matelas de
répartition (Figure 5). Dans ce dernier cas les inclusions rigides, en général non armées, sont mises en
place par Keller Fondations Spéciales avant que le terrassier vienne mettre en place un matelas de
répartition sur lequel reposera l’ouvrage.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 14


Figure 5 Inclusion rigide sous matelas de répartition (à gauche) et sous semelle mixte (à droite)

Ce procédé d’inclusions rigides sur matelas se caractérise par l’absence de liaison structurelle entre
les ouvrages et les inclusions et se distingue ainsi des fondations profondes. Le complexe inclusion-
matelas permet de reprendre tout ou partie de la charge de l’ouvrage et de la transférer en
profondeur par frottement latéral et effort de pointe. Le sol compressible ainsi déchargé engendrera
des tassements absolus et différentiels réduits.

Le procédé d’inclusions rigides a pour objet d’améliorer les performances du sol de fondation de
remblais et de structure type dallage, fondations superficielles ou radier, en répondant aux
spécifications suivantes :

 Augmentation de la capacité portante du sol


 Reprise des efforts horizontaux et des moments par l’intermédiaire d’un matelas intercalaire
sous les semelles
 Réduction des tassements

 Avantages et limites des inclusions rigides :

Le renforcement de sol par inclusions rigides présente l’avantage de diminuer de manière très
efficace les tassements sous charge. Ce dernier, sous renforcement, peut être divisé par un facteur
allant jusqu’à 10 sous de fortes charges.

La contrepartie de cette efficacité est la nécessité de prendre en compte les effets des points durs
créés par les inclusions sur la structure. Les semelles de fondations doivent alors être dimensionnées
en conséquence.

Les inclusions rigides fonctionnent en réseau. Il y a nécessairement un frottement négatif qui se


développe dans la partie haute de l’inclusion jusqu’au point neutre (plan d’égal tassement
intermédiaire selon la Figure 6). La contrainte appliquée sur l’inclusion est maximale au point neutre.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 15


Figure 6 Fonctionnement d'une inclusion rigide avec matelas de répartitions sous dallage

 Principe de réalisation :

Figure 7 Principe de mise en œuvre d'une inclusion rigide

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 16


1.4.4. La colonne à module mixte CMM

La Colonne à Module Mixte CMM est une technique de renforcement de sol combinant une inclusion
rigide en partie inférieure et une colonne souple en gravier refoulé en partie supérieure, sur le ou les
derniers mètres (voir Figure 8). Ce procédé, mis en œuvre par Keller, est l’aboutissement de plusieurs
années de recherche et d’essais effectués en collaboration avec le Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées (L.C.P.C).

Figure 8 Schéma d'une CMM

En augmentant la capacité portante du sol et en réduisant sa compressibilité, la Colonne à Module


Mixte CMM permet l’économie de pieux et de planchers portés. Ce renforcement de sol trouve une
application dans tous les domaines de la construction (bâtiments de logements, industriels et
commerciaux, ouvrage génie civil, remblais routiers et ferroviaires, plateformes portuaires). Le
domaine d’application du procédé s’étend à l’ensemble des sols, y compris aux remblais et aux sols
fortement organiques présents en profondeur au-delà de la partie supérieure en gravier.

 Avantages de la CMM :

Les CMM associent les avantages des colonnes ballastées et des inclusions rigides en en évitant les
inconvénients. Par exemple, dans le cas d’une amélioration de sol par inclusions rigides, on a souvent
l’obligation d’armer la partie haute afin de reprendre par cisaillement les sollicitations horizontales
liées au vent et parfois aux séismes. Les massifs reposant sur plusieurs inclusions rigides doivent
également être recépés, comme dans le cas de massifs sur pieux. Pour les dallages sur sol amélioré
par inclusions rigides, l’obtention de moments fléchissant compatibles suppose bien souvent soit
l’application d’un matelas de répartition de forte épaisseur, soit la mise en œuvre d’une double
nappe d’armatures. Tous ces inconvénients sont évités grâce à la réalisation de la partie supérieure
en gravier refoulé de la CMM (couramment de longueur 1,50 à 2,00m). De plus, en phase chantier, le
risque de cisaillement accidentel de la tête de la colonne, dû à la circulation d’engin ou au
creusement de tranchées, est supprimé avec la CMM.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 17


 Principe de réalisation :

Figure 9 Principe de réalisation d'une CMM

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 18


2. Interaction sol-structure (ISS) [1],[2],[3],[4] et [5]

La présente partie a pour but d’expliquer ce qu’est l’interaction sol-structure, quels en sont les effets
ainsi que la manière de la modéliser.

2.1.Généralités

Lors d’un séisme les charges appliquées sur une fondation proviennent des forces d’inerties se
développant dans la superstructure et des déformations du sol, provoquées par le passage des ondes
sismiques, imposées à la fondation. Ces deux types de chargement sont nommés:

 Chargement inertielle
 Chargement cinématique

L’importance de ces chargements dépend des caractéristiques de la fondation ainsi que de la nature
des ondes sismiques.

Le terme générique englobant ces deux phénomènes est appelé Interaction Sol-Structure (ISS).
Cependant le plus souvent les ingénieurs emploient ce terme pour désigner le chargement inertielle
en ignorant la part du au chargement cinématique. Cela provient du fait que :

 Dans certains cas l’interaction cinématique est négligeable


 La plupart des règlements parasismiques, excepté certain dont l’Eurocode 8, ne le mentionne
pas
 Les effets de l’interaction cinématique sont plus difficiles à évaluer rigoureusement que les
effets inertiels.

La réponse d’une structure à une action sismique dépend de nombreux paramètres tels que :

 La nature du mouvement sismique


 Les propriétés dynamiques de l’ouvrage
 Les propriétés dynamiques du sol.

Il existe donc une interaction entre la structure et le milieu extérieur, c’est l’interaction sol-structure
(ISS). La Figure 10 illustre bien le problème de l’ISS. Ce schéma montre le cas général d’une
fondation, de type radier, encastrée dans le sol et supportée par des pieux traversant plusieurs
couches de sol et se reposant sur une couche rigide ou rocheuse. Le problème de l’ISS reste
cependant le même pour tous les types de fondations.

La couche de sol autour de la structure est soumise à plusieurs types d’ondes sismiques :

 des ondes de cisaillement : onde S


 des ondes de dilatation : onde P
 des ondes de surfaces : onde R ou L

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 19


La nature des ondes est dictée par des conditions sismologiques, cependant la géométrie, la raideur
et l’amortissement du sol modifient le mouvement de ce dernier sous sollicitations sismiques. Ce
mouvement modifié correspond au mouvement en champ libre dont la détermination est complexe.

Figure 10 Illustration de l'ISS [5]

Le mouvement des fondations est différent du mouvement du sol en champ libre. En effet, sous
sollicitations sismiques, la déformation du sol va obliger les pieux et le radier à se déplacer et par
conséquent entrainer la structure supportée. Même sans superstructure, le mouvement de la
fondation sera différent de celui du sol en champ libre à cause de la différence de rigidité entre le sol
d’une part et les pieux et radier d’autre part. Les ondes incidentes sont également reflétées et
dispersées par la fondation et les pieux qui en retour développent des moments de flexion. C’est
l’interaction cinématique. Le mouvement des fondations génère des oscillations dans la
superstructure qui développe des efforts inertiels et des moments à sa base. Ainsi la fondation, les
pieux et éventuellement le sol aux alentours subissent des forces dynamiques et des déplacements
supplémentaires. C’est le phénomène d’interaction inertielle.

Le moyen le plus radical pour s’affranchir du problème de l’ISS est de considérer que l’ouvrage que
l’on cherche à dimensionner est parfaitement encastré dans le sol, cette hypothèse est d’autant plus
valable que le sol de fondation est peu déformable vis-à-vis de la structure (Figure 11). Les bâtiments
courants, réguliers et faisant l’objet des méthodes de calcul simplifiées sont en général considérés
comme parfaitement encastrés dans le sol de fondation.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 20


Figure 11 Sans ISS, bâtiment souple et sol de très bonne résistance mécanique [1]

Il n’y a pas non plus d’interaction dans le cas d’un bâtiment rigide sur un sol rocheux. En effet, les
déformations du sol au droit du bâtiment sont négligeables devant les déformations du bâtiment
dues à l’action sismique (Figure 12).

Figure 12 Sans ISS, bâtiment raide et sol de très bonne résistance mécanique [1]

En général, et plus particulièrement dans le cas de bâtiments massifs sur des sols moyennement ou
faiblement raides, les effets de l’ISS ne sont pas négligeables et modifient de façon considérable la
réponse de la structure à une action sismique (Figure 13).

Figure 13 Avec ISS, bâtiment raide et sol de faible ou moyenne résistance mécanique [1]

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 21


Il existe également de nombreuses situations intermédiaires pour lesquelles la prise en compte de
l’ISS où non doit être choisit au cas par cas. Par exemple quand les niveaux supérieurs d’un ouvrage
sont plus souples que les niveaux inférieurs. En effet, cette situation peut provoquer un effet « coup
de fouet » qui sera amplifié par les mouvements du sol, la prise en compte de l’ISS est donc
nécessaire dans la modélisation de ces ouvrages (Figure 14).

Figure 14 Phénomène "coup de fouet" qui peut être amplifié par l'ISS [1]

L’Eurocode 8-5 impose l’étude des effets de l’interaction dynamique sol-structure dans les cas
suivants [4] :

 Structures pour lesquelles les effets du P-δ (2e ordre) jouent un rôle significatif, ce qui est le
cas pour les structures élancées, pour lesquelles l’excentrement du poids des masses par
rapport à l’axe verticale induit un moment fléchissant supplémentaire
 Structures avec fondations massives ou profondes, comme les piles de ponts, les silos ou tout
ouvrage industriel équivalent
 Structures hautes et élancées, comme les tours et les cheminées
 Structures supportées par des sols très mous, sol de classe S1 avec des vitesses des ondes de
cisaillement de Vs,max<100 m/s.

2.2.Les effets de l’ISS

En général, l’ISS entraine [1],[2]:

 Un allongement de la période de vibration du 1er mode notamment, qui peut provoquer une
variation en plus ou en moins de la valeur de l’accélération selon la zone où l’on se situe sur
le spectre élastique
 Un amortissement non négligeable (amortissement radiatif + amortissement propre au
matériau-sol) puisque toujours supérieur à celui des matériaux de la structure. Ne pas le
prendre en compte conduit à surestimer la réponse
 Une rotation de la fondation qui peut modifier sensiblement le calcul de la déformée modale
et donc la répartition des accélérations sur la hauteur du bâtiment
 Un mouvement du sol à la base du bâtiment supposé identique à celui du champ libre ; dans
les cas courants cette approximation est considérée comme acceptable.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 22


Pour la majorité des structures usuelles de bâtiments, les effets de l’ISS ont tendances à être
bénéfiques puisqu’ils réduisent les moments fléchissants et les efforts tranchants dans les différents
éléments de la structure. [3]

Pour les structures pour lesquelles la prise en compte de l’ISS n’est pas imposée par l’EC 8-5, la prise
en compte de l’ISS permet en général une réduction des sollicitations par une dissipation au niveau
du sol et par une lecture spectrale plus favorable. En effet, on peut voir sur la Figure 15 que la prise
en compte de l’ISS permet d’augmenter la période propre d’oscillation de la structure ce qui dans la
plupart des cas diminue la valeur de la réponse sismique. De plus, sur cette même figure on peut voir
qu’avec un amortissement plus important la réponse est également plus faible.

Figure 15 Lecture spectrale montrant les effets de la prise en compte de l'ISS [12]

Les effets favorables correspondent en moyenne à une réduction de la réponse de 10 à 12% et à une
aggravation de quelques pour cent lorsqu’ils agissent dans un sens défavorable. [2]

2.3.Modélisation de l’ISS [1][2]

L’interaction sol-structure est fréquemment modélisée par une structure fondée en surface sur un
sol homogène (solide élastique) et horizontal dont les propriétés mécaniques sont connues et
constantes au cours d’un séisme. Les mouvements sismiques qui sollicitent la structure sont des
ondes de volume qui se propagent verticalement à partir d’un substratum horizontal. Or, en réalité le
substratum possède un certain pendage, le sol lui est hétérogène et ses caractéristiques dynamiques
varient au cours d’un séisme. De plus, la structure peut être sollicitée par des ondes de surface et la
fondation ainsi qu’une partie de l’ouvrage se situent en général à une certaine profondeur.

Enfin le solide élastique est supposé avoir le même module en traction qu’en compression ce qui se
concilie très mal avec un sol. Ce module est également censé être le même en tout point d’un sol,
notamment au centre et sous les bords d’un radier, ce qui est en contradiction avec la réalité.

Le calcul de l’ISS, du fait de toutes ces incertitudes, reste donc un calcul approximatif et l’exploitation
des résultats nécessite donc une certaine prudence notamment en prenant l’enveloppe de ceux-ci.

La modélisation d’une structure ne doit pas se faire avec un encastrement parfait à sa base (Figure 16
a) si de grande déformation du sol son prévisibles. Cela est par exemple le cas de bâtiments très
rigides fondés sur un sol de résistance mécanique moyenne, les déformations les plus importantes

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 23


pouvant alors se produire dans le sol plutôt que dans la structure. La modélisation est ainsi amenée à
être faite en représentant le sol par des ressorts (Figure 16b) ou des éléments finis (Figure 16c).

Figure 16 Modélisation de l'ISS [1]


a) Encastrement parfait ; b) Ressorts ; c) Eléments finis

La méthode la plus utilisée est la modélisation du sol par un système de ressorts amortis, dans ce cas
on associe dans un même modèle la structure et le sol associé. C’est cette méthode qui intéresse la
société KELLER Fondations spéciales. Il lui faut ainsi des méthodes permettant de calculer les raideurs
et les amortissements du sol à prendre en compte dans les calculs. Les raideurs de sol sont aux
nombres de quatre :

 Raideur en translation verticale : kv


 Raideur en translation horizontale : kh
 Raideur en balancement (rocking): kΦ
 Raideur en torsion autour d’un axe vertical : kR

2.4.Equation générale formulant un problème d’ISS [5]

La formulation générale d’un problème d’ISS est présentée ci-dessous, cette formulation est celle
utilisée dans le cadre d’une méthode aux éléments finis. La complexité d’un problème d’ISS se trouve
dans la capacité à résoudre ces équations.

Dans l’équation générale donnée ci-dessous, [M],[C] et [K] représentent respectivement la matrice
des masses, celle d’amortissement et celle de raideur. ,𝑢}, {𝑢} et {𝑢} représentent les vecteurs
accélération, vitesse et déplacement. {𝑄𝑓 } est le vecteur de chargement.

𝑀 𝑢 + 𝐶 𝑢 + 𝐾 𝑢 = 𝑄𝑓

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 24


2.5.Influence de l’amortissement

Les spectres de dimensionnement donnés dans les règlements parasismiques (PS 92 et Eurocode 8)
sont donnés pour des amortissements relatifs de 5%. Pour des amortissements plus faibles ou plus
élevés il convient donc de modifier ces spectres en appliquant un coefficient correctif aux ordonnés.
Ces coefficients sont les suivants :

5 0,4
 PS 92 : 𝜌 = 𝜁
avec ζ amortissement relatif différent de 5%.
 EC 8 : 𝜂 = 10 (5 + 𝜁) ≥ 0,55.

Excepté dans le cas d’utilisation de dispositifs mécaniques, la correction de l’amortissement est


limitée à : 2% ≤ 𝜁 ≤ 30%.

Pour les différentes valeurs d’amortissement correspondantes à la plage d’amortissements donnés


ci-dessus on obtient les coefficients correctifs donnés dans le Tableau 1.

PS 92 EC 8
Amortissement
relatif
2% 1,443 1,195
3% 1,227 1,118
4% 1,093 1,054
5% 1,000 1,000
6% 0,930 0,953
7% 0,874 0,913
8% 0,829 0,877
9% 0,790 0,845
10% 0,758 0,816
11% 0,730 0,791
12% 0,705 0,767
13% 0,682 0,745
14% 0,662 0,725
15% 0,644 0,707
16% 0,628 0,690
17% 0,613 0,674
18% 0,599 0,659
19% 0,586 0,645
20% 0,574 0,632
21% 0,563 0,620
22% 0,553 0,609
23% 0,543 0,598
24% 0,534 0,587
25% 0,525 0,577
26% 0,517 0,568

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 25


27% 0,509 0,559
28% 0,502 0,550
29% 0,495 0,542
30% 0,488 0,535
Tableau 1 Coefficients correctifs dû à l'amortissement

La valeur du coefficient correctif de l’EC 8 devant rester inférieur à 0,55 on constate que
l’amortissement est limité à 28% contrairement au PS 92 qui lui autorisait 30%.

Exemple :

Afin de constater l’effet de la prise en compte d’un amortissement différent de 5%, nous allons
prendre un exemple étudié en cours de parasismique avec M.GUTH.

Il s’agissait d’un pont à trois travées de porté respective 9,72m – 16,19m – 9,72m. Le pont avait les
caractéristiques suivantes :

 Masse du tablier : M=819,5 tonnes


 Raideur totale du tablier (culées et piles avec appuis en élastomère fretté) : K=50,64MN/m
𝑀 819,5
 𝑇 = 2𝜋 𝐾
= 2𝜋 50,64.10 3
= 0,8𝑠

Caractéristiques sismiques :

 agr=1,10 m/s²
 Sol de classe C d’où S=1,50
 γI=1,20
 η=1 pour un amortissement de 5%

Calcul sismique :

𝑇𝐶
𝑆𝑒 𝑇 = 𝑎𝑔𝑅 . 𝛾𝐼 . 𝑆. 𝜂. 2,5.
𝑇
0,40
𝑆𝑒 𝑇 = 1,10 × 1,50 × 1,20 × 1 × 2,5 × = 2,475 𝑚/𝑠²
0,80

D’où un effort sismique dans le sens longitudinal de :

𝐻𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖 = 𝑀. 𝑆𝑒 𝑇 = 819,5 × 2,475 = 2028 𝑘𝑁

En appliquant les coefficients d’amortissement de l’Eurocode 8 on obtient les résultats du Tableau 2 :

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 26


Ecart relatif par rapport
Amortissement
η Hlongi (kN) à un amortissement de
relatif
5%
2% 1,195 2424 -20%
3% 1,118 2267 -12%
4% 1,054 2138 -5%
5% 1,000 2028 0%
6% 0,953 1934 5%
7% 0,913 1851 9%
8% 0,877 1779 12%
9% 0,845 1714 15%
10% 0,816 1656 18%
11% 0,791 1603 21%
12% 0,767 1555 23%
13% 0,745 1512 25%
14% 0,725 1471 27%
15% 0,707 1434 29%
16% 0,690 1399 31%
17% 0,674 1367 33%
18% 0,659 1337 34%
19% 0,645 1309 35%
20% 0,632 1283 37%
21% 0,620 1258 38%
22% 0,609 1234 39%
23% 0,598 1212 40%
24% 0,587 1191 41%
25% 0,577 1171 42%
26% 0,568 1152 43%
27% 0,559 1134 44%
28% 0,550 1116 45%
Tableau 2 Exemple montrant l'influence de l'amortissement sur les efforts sismiques

En analysant les résultats obtenus on constate que la prise en compte d’un amortissement relatif
différent des 5% pris pour définir les spectres de dimensionnement modifie considérablement les
efforts sismiques dans une structure. En effet, dans l’exemple utilisé on remarque qu’en passant d’un
amortissement de 5% à un amortissement de 28% les efforts sismiques dans la structure diminue de
45%. Des amortissements de 28% semblent toutefois élevés, des amortissements de 10% à 15% sont
cependant envisageables pour certaines structures en prenant en compte l’ISS. Il est donc possible
de diminuer de l’ordre de 20 à 30% les efforts sismiques dans une structure ce qui n’est pas
négligeable lors d’un dimensionnement.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 27


3. Fondations superficielles

Cette partie a pour but de résumer les différentes formules applicables pour déterminer les raideurs
de fondations superficielles que l’on peut trouver dans les différents ouvrages abordant l’interaction
sol-structure.
Une première partie consiste à faire l’inventaire des différentes méthodes qui existent afin de
déterminer les raideurs et amortissements des sols. La seconde partie contient un comparatif des
différentes méthodes.
𝐹
On rappelle qu’une raideur est défini par 𝑘 = 𝑥 avec F une force en Newton et x le déplacement
engendré par la force en mètre. k est donc en (N/m) ce qui correspond également à des (Pa.m).

Il ne faut pas confondre la raideur du sol avec le module de réaction du sol qui lui est déterminé à
𝑞
partir du tassement vertical s sous l’effet d’une pression uniforme q appliquée au sol : 𝑘𝑣 = 𝑠
en
Pa/m.

3.1.Inventaire des méthodes


3.1.1. Méthode de Newmark-Rosenblueth [1]

Cette méthode est indépendante de la fréquence de la structure et permet d’estimer et de contrôler


les valeurs de raideurs et des amortissements du sol. Afin d’obtenir un meilleur ajustement dans la
bande des basses et moyennes fréquences, qui sont celles présentant le plus d’intérêt en cas de
séismes, Rosenblueth a introduit une masse virtuelle de sol, liée à la fondation du bâtiment. L’ajout
de cette masse ne modifie pas radicalement la réponse dynamique de la structure. La masse de sol
additionnelle est concentrée au nœud d’interface sol-fondation au niveau inférieur du radier.

Les raideurs du sol ainsi que les amortissements sont donnés par le Tableau 3.

Amortissement Raideurs k
Hauteur du
Mouvement relatif ou
prisme de sol H Fondation circulaire Fondation rectangulaire
critique η
𝜌𝐻3 4𝐺. 𝑟0 𝐺
Vertical 0,27 𝐴 2,71 𝑘𝑣 = 𝑘𝑣 = 𝛽 𝐴
𝑀𝑏 + 𝑀𝑆 1−𝜈 1−𝜈 𝑧

𝜌𝐻3 32(1 − 𝜈)𝐺. 𝑟0


Horizontal 0,05 𝐴 20,55 𝑘𝑕 = 𝑘𝑕 = 2(1 + 𝜈)𝐺𝛽𝑥 𝐴
𝑀𝑏 + 𝑀𝑆 7 − 8𝜈

𝜌𝐻5 8𝐺. 𝑟03 𝐺


Balancement 0,35 𝐴 0,485 𝑘𝛷 = 𝑘𝛷 = 𝛽 𝑎²𝑏
𝐼𝑏 + 𝐼𝑆 3 1−𝜈 1−𝜈 𝛷
Rotation
𝜌𝐻5 16𝐺. 𝑟03 1+𝜈
autour de l’axe 0,25 𝐴 1,88 𝑘𝑅 = 𝑘𝑅 = 𝐺𝛽𝑥 (𝑎2 + 𝑏2 ) 𝐴
vertical 𝐽𝑏 + 𝐽𝑆 3 4

Tableau 3 Formules de Newmark-Rosenblueth [1]

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 28


Avec :

A : aire de la fondation
a : dimension parallèle à la direction du séisme
b : dimension perpendiculaire à la direction du séisme
Mb : masse du bâtiment
Ms =A.H.ρ : masse de sol additionnelle ayant même aire que la fondation du bâtiment
H : hauteur du prisme de sol
Ib, Jb : inerties massiques du bâtiment par rapport à la fondation
IS, JS : inerties massiques de la masse additionnelle de sol par rapport à la fondation
r0 : rayon d’une fondation circulaire
ν : coefficient de poisson
𝐸
𝐺 = 2(1+𝜈) : module de cisaillement dynamique du sol
βz, βx et βΦ sont donnés par des abaques (Figure 17)

Figure 17 Abaques donnant les coefficients de Newmark βz, βx et βΦ [1]

3.1.2. Méthode de Deleuze [1]

Cette méthode est applicable dans les cas où les fondations sont circulaires ou assimilées circulaires.
Elles doivent également être considérées comme superficielles et suffisamment rigides. Cette
méthode contrairement à la méthode de Newmark-Rosenblueth tient compte de la fréquence du
mode fondamental de l’ouvrage.

L’ISS peut être modélisée de deux manières :

 Par ressorts concentrés : plus simple pour l’analyse dynamique d’ensemble (hypothèse du
radier rigide) mais nécessite une modélisation plus spécifique pour le radier
 Par ressorts répartis : plus complexe mais les efforts obtenus sont directement exploitables
pour le dimensionnement du radier.

Cette représentation est admise en cas de sol homogène à l’échelle des dimensions en plan des
fondations, c’est-à-dire en cas de sol stratifié dont les couches présentent des contrastes faibles de
module G.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 29


Deleuze a établi des tableaux donnant des coefficients de transmittance fV (translation verticale), fH
(translation horizontale) et fΦ (rotation autour d’un axe horizontal, balancement). Pour établir ces
coefficients Deleuze a utilisé les hypothèses suivantes :

 Le sol est un solide semi-infini, élastique et homogène, isotrope et limité par un plan
 La réaction de sol sous la fondation est linéaire. La surface d’appui n’est donc pas plane, elle
est donnée par la résolution du second problème de Boussinesq. Les déplacements du nœud
de la fondation sont assimilés à ceux du centre d’inertie de la fondation, la rotation de la
fondation est celle du plan moyen de la surface d’appui
 L’amortissement géométrique correspond au rayonnement des ondes dans le sol

Lorsque les valeurs numériques des paramètres ne figurent pas dans les tableaux une interpolation
linéaire est effectuée à partir des valeurs les plus proches.

Les coefficients de raideurs et les amortissements géométriques en fonction des coefficients de


transmittance f sont donnés dans Tableau 4.

Raideurs Amortissements géométriques


𝑓𝑉1 1 𝑓𝑉2
Vertical 𝐾𝑉 = 𝐺. 𝑟0 2 2 𝜂𝑉 = −
𝑓𝑉1 + 𝑓𝑉2 2 𝑓𝑉1
𝑓𝐻1 1 𝑓𝐻2
Horizontal 𝐾𝐻 = 𝐺. 𝑟0 2 2 𝜂𝐻 = −
𝑓𝐻1 + 𝑓𝐻2 2 𝑓𝐻1
Rotation autour d’un axe 𝑓𝑅1 1 𝑓𝑅2
𝐾𝛷 = 𝐺. 𝑟03 2 2 𝜂𝛷 = −
horizontal, balancement 𝑓𝑅1 + 𝑓𝑅2 2 𝑓𝑅1
Tableau 4 Formules de Deleuze [1]

Avec r0 : rayon du cercle équivalent d’une fondation circulaire ; il est calculé comme suit :

 Pour les raideurs en translation : l’aire du cercle équivalent est égale à l’aire de la surface
𝑏𝑎
d’appui : 𝑟0 = 𝜋

 Pour les raideurs en rotations (balancement) : le moment d’inertie de la surface du cercle


équivalent est égal au moment d’inertie de la surface d’appui de la fondation, rapporté à
l’axe perpendiculaire à la composante passant par le centre de gravité de la surface, soit
4 𝑏𝑎 3
o en balancement : 𝑟0 = 3𝜋

4 𝑏𝑎 (𝑏 2 +𝑎 2 )
o en torsion : 𝑟0 = 6𝜋
Notations :

a : dimension parallèle à la direction du séisme

b : dimension perpendiculaire à la direction du séisme


𝐸
𝐺= : module de cisaillement dynamique du sol
2(1+𝜈)

ρ: masse volumique du sol

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 30


f : fréquence du mode de vibration fondamental dans la direction de séisme considérée, déterminée
à l’aide d’un calcul modal préliminaire avec les coefficients et masses de sol de Rosenblueth

𝜌
𝑎0 = 2𝜋𝑓𝑟0 : paramètre utilisé dans les tableaux des coefficients de transmittance
𝐺

En pratique cette méthode est applicable si a0<2. Celle-ci n’est applicable que si le rayon de
fondation est suffisamment petit devant la longueur d’onde dans le sol.

L’amortissement s’obtient avec les formules suivantes :


𝟏
 Vertical : 𝜻𝑽 = 𝟐 𝜼𝑽 + 𝟓% ≤ 𝟑𝟎%
𝟏
 Horizontal : 𝜻𝑯 = 𝟐 𝜼𝑯 + 𝟓% ≤ 𝟑𝟎%
𝟏
 Rotation : 𝜻𝜱 = 𝟐 𝜼𝜱 + 𝟓% ≤ 𝟑𝟎%
Ces formules donnent les raideurs et les amortissements réduits d’un ressort unique. Si le modèle ISS
est celui des ressorts répartis, les raideurs correspondantes sont obtenues en privilégiant la direction
horizontale et la direction verticale, dont les déplacements sont issus d’une rotation :
𝐾𝐻
 direction horizontale : 𝑆
𝐾𝛷
 direction verticale :
𝐼
Avec :

S : surface de la fondation

I : inertie de la fondation

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 31


Figure 18 Coefficient de transmittance de Deleuze [1]

3.1.3. Les formules de la norme NF P 94-261 Fondations superficielles [7]

Dans la norme d’application française de l’Eurocode 7-Fondations superficielles (NF P 94-261)


différents types de raideurs sont définis :

 Raideur verticale : 𝐾𝑉 = 𝑉𝑑 𝑠𝑉
 Raideur en translation selon une direction parallèle à la largeur de la fondation : 𝐾𝐵 =
𝐻𝑑 ;𝐵 𝑠𝑕;𝐵
 Raideur en translation selon une direction parallèle à la longueur de la fondation :
𝐾𝐿 = 𝐻𝑑 ;𝐿 𝑠𝑕 ;𝐿
 Raideur en rotation autour de l’axe parallèle à la largeur de la fondation : 𝐾𝜃 ;𝐵 = 𝑀𝜃 ;𝐵 𝜃𝐵
 Raideur en rotation autour de l’axe parallèle à la longueur de la fondation : 𝐾𝜃 ;𝐿 = 𝑀𝜃 ;𝐿 𝜃𝐿
Avec :

sV le tassement à la force verticale Vd appliquée à la fondation

sh ;B et sH ;L les déplacements horizontaux à la force horizontale H d dans les directions parallèle à la


largeur et à la longueur de la fondation

θB et θL les rotations au moment fléchissant MD autour de l’axe parallèle à la largeur et à la longueur


de la fondation.

 Calcul de la raideur verticale KV d’une fondation superficielle :


𝐸𝐵
Fondation circulaire (B) 𝐾𝑉 =
1 − 𝜈2
𝐸
𝐾𝑉 = 𝛽 𝐵𝐿
Fondation rectangulaire 2(1 − 𝜈 2 ) 𝑉
(L > B) 𝐿 0,25 𝐵 0,5
𝛽𝑉 = 1,55 + 0,8
𝐵 𝐿
Fondation filante (B) 0,73𝐸
𝐾𝑉 ≈
(par unité de longueur) 2(1 − 𝜈 2 )
Tableau 5 Formules de raideurs verticales selon la norme NF P 94-261

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 32


B et L désignent respectivement la largeur et la longueur de la fondation. Pour une fondation
circulaire, B désigne son diamètre.

 Calcul des raideurs en translation KB et KL d’une fondation superficielle :


4𝐸𝐵
Fondation circulaire (B*) 𝐾𝐵 = 𝐾𝐿 =
2 − 𝜈 (1 + 𝜈)
𝐸
𝐾𝐵 = 𝛽 𝐵𝐿
2 2 − 𝜈 (1 + 𝜈) 𝐵
𝐿 0,15 𝐵 0,5
Fondation rectangulaire 𝛽𝐵 = 3,4 + 1,2
𝐵 𝐿
(L > B) 𝐸
𝐾𝐿 = 𝛽 𝐵𝐿
2 2 − 𝜈 (1 + 𝜈) 𝐿
𝐿 0,15 𝐿 0,5 𝐵 0,5
𝛽𝐿 = 3,4 + 0,4 + 0,8
𝐵 𝐵 𝐿
Fondation filante (B) 𝐸
𝐾𝐵 ≈
(par unité de longueur) 2 − 𝜈 (1 + 𝜈)
Tableau 6 Formules de raideurs horizontales selon la norme NF P 94-261

B et L désignent respectivement la largeur et la longueur de la fondation. Pour une fondation


circulaire, B désigne son diamètre.

*Note : au vu d’un comparatif avec les autres formules il semble que pour les raideurs en
translation d’une fondation circulaire, B représente le rayon et non pas le diamètre.

 Calcul des raideurs en rotations Kθ ;B et Kθ ;L :


Ces raideurs sont déduites de la raideur verticale.

Kθ ;B Kθ ;L
Fondation circulaire 𝐵²
𝐾𝜃 ;𝐵 = 𝐾𝜃 ;𝐿 = 𝐾
(B) 6 𝑉

Fondation 𝐿 0,5 𝐵 0,5 𝐿 1,9 𝐵 0,5


0,4 + 0,1 0,4 + 0,034
rectangulaire 𝐾𝜃 ;𝐵 ≈ 𝐵² 𝐵 𝐿
𝐾𝑉 𝐾𝜃 ;𝐿 ≈ 𝐵² 𝐵 𝐿
𝐾𝑉
(L > B) 𝛽𝑉 𝐿 𝐵 𝛽𝑉 𝐿 𝐵

Fondation filante (B)


(par unité de 𝐾𝜃 ;𝐿 ≈ 2,15𝐵²𝐾𝑉
longueur)
Tableau 7 Formules de raideurs en rotation selon la norme NF P 94-261

B et L désignent respectivement la largeur et la longueur de la fondation. Pour une fondation


circulaire, B désigne son diamètre.

3.1.4. Guide du SETRA pour les ponts en zone sismique [8]

Pour des semelles superficielles, l’Eurocode 8-5 autorise, dans le cas de structures simples à peu de
degrés de liberté et des sols de stratigraphie régulière, à modéliser l’interaction sol-structure à l’aide
de raideurs (ressort K) et d’amortisseurs (amortisseurs C). Les raideurs et amortissement sont

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 33


calculés à fréquence nulle (pseudo statique) pour une fondation circulaire équivalente reposant sur
un demi-espace élastique.

Figure 19 Définition des paramètres utilisés dans les formules du guide SETRA [8]

Les expressions de calcul sont données ci-dessous :

Raideurs Amortissements (utilisation à éviter*)


4𝐺𝑅 𝑅
𝐾𝑣 = 𝐶𝑣 = 0,85𝐾𝑣
1−𝜈 𝑉𝑆
8𝐺𝑅 𝑅
𝐾𝑥 = 𝐶𝑥 = 0,576𝐾𝑥
2−𝜈 𝑉𝑆

8𝐺𝑅3 0,3 𝐵𝛷 𝑅 2𝐼
𝐾𝛷 = 𝐶𝛷 = 𝐾𝛷 𝑉 avec 𝐵𝛷 = 8𝜌 𝑅𝛷5
3(1 − 𝜈) 1+𝐵𝛷 𝑆

16𝐺𝑅3 0,3 𝑅 3(1−𝜈)𝐼𝜃


𝐾𝜃 = 𝐶𝜃 = 1+𝐵 𝐾𝜃 𝑉 avec 𝐵𝜃 = 8𝜌 𝑅 5
3 𝜃 𝑆

Tableau 8 Formules issus du guide du SETRA [8]

*Note :
Les formules d’amortissements données dans le guide du SETRA ne semblent pas valides, les
résultats étant aberrants. Utilisations des formules d’amortissement à éviter.

Avec :

 Pour les raideurs en translation, la fondation circulaire offre la même section que la
fondation réelle soit : 𝜋𝑅² = 𝑎 × 𝑏
 Pour les raideurs en rotation, la fondation circulaire équivalente est celle qui présente la
même inertie, soit : 𝜋 𝑅4 4 = 𝑎 × 𝑏3 12 pour la rotation autour de l’axe Ox et 𝜋 𝑅4 4 =
𝑏 × 𝑎3 12 pour la rotation autour de l’axe Oy
 G le module de cisaillement
 ν le coefficient de poisson

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 34


 ρ la masse volumique du sol
 IΦ et Iθ les moments d’inertie de l’ouvrage pour le balancement et la torsion respectivement
 VS la vitesse des ondes de cisaillement

Ces valeurs ne pourront être utilisées que lorsque les caractéristiques (Gmax, n) du sol varient
faiblement sur une hauteur importante par rapport aux dimensions de la fondation. En l’absence de
justifications particulières, le coefficient de Poisson du sol pourra prendre forfaitairement la valeur
de 0,3.

De plus l’EC8 précise que des formulations plus complètes peuvent être utilisées pour tenir compte
de l’effet d’un encastrement de la fondation dans le terrain, la présence de sols stratifiés, ou la
présence de l’effet d’une couche mince reposant sur un substratum rigide qui ont pour conséquence
d’augmenter la raideur et l’amortissement par rapport aux formules reprises ici.

3.1.5. Méthode simplifiée de Veletsos [1]

3.1.5.1. Raideurs de Veletsos

Veletsos donne les mêmes formules que le guide du SETRA (Eurocode 8) pour les raideurs en surface.
Il apporte néanmoins des correctifs pours les fondations encastrées :

Raideurs
4𝐺𝑅 2𝐷
Vertical 𝐾𝑣 = 1+
1−𝜈 5𝑅
8𝐺𝑅 2𝐷
Horizontal 𝐾𝑕 = 1+
2−𝜈 3𝑅
8𝐺𝑅3 2𝐷
Balancement 𝐾𝛷 = 1+
3 1−𝜈 𝑅
Tableau 9 Formules de Veletsos [1]

 G le module de cisaillement
 ν le coefficient de poisson
 R le rayon de la fondation circulaire ou le rayon équivalent
 D la profondeur d’encastrement de la fondation
Pour un radier rectangulaire Veletsos définie les rayons équivalent suivant :

𝐴0
 En translation : 𝑟𝑎 = 𝜋

4 4𝐼0
 En rotation : 𝑟𝑚 = 𝜋

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 35


3.1.5.2. Amortissements de Veletsos

Veletsos donne la formule suivante pour l’amortissement équivalent :


3

𝑇
𝜁 = 𝜁0 + 𝜁. ∗
𝑇

Avec pour un radier rectangulaire de surface :

𝑇∗ 𝛾 3 𝑟𝑎 𝐻𝑒 3 1 − 𝛾 𝑟𝑎 𝐻𝑒2
= 1+ 1− 𝜋 𝜌𝑒 2 2 1 + >1
𝑇 2 𝑉𝑠 𝑇 2 − 𝛾 𝑟𝑚3

Pour un radier de surface sensiblement carrée (ra≈rm≈r), ou pour un radier circulaire :

2
𝑇∗ 𝛾 3 𝑟 𝐻𝑒 3 1−𝛾 𝐻𝑒
= 1+ 1− 𝜋 𝜌𝑒 2 2 1 + >1
𝑇 2 𝑉𝑠 𝑇 2−𝛾 𝑟

Avec :

 H : hauteur de colonne égale à celle de la structure


 He : hauteur efficace du bâtiment = 0,7H
 B0 : longueur totale de la fondation
 A0 : section égale à celle de la fondation
 I0 : moment d’inertie de la fondation
 γA0H : masse de la colonne
𝑊
 𝜌𝑒 = γA : densité équivalente du système sol-structure
0H

 W: masse du bâtiment
 W0 : masse de la fondation, négligeable devant W
 We : masse efficace du bâtiment =0,7W.

Le spectre de dimensionnement est donné pour un amortissement de ζ= 5 % et l’amortissement total


doit être inférieur à 30%. L’amortissement équivalent doit donc être compris entre :

30% ≥ 𝜁 ∗ ≥ 5%

L’amortissement du sol ζ0 est égal à la somme de l’amortissement géométrique et de


l’amortissement interne de frottement du sol. Veletsos fournit la valeur de ζ 0 en fonction des
rapports T*/T et He/r. Pour le rayon r deux cas se présentent :

𝐻𝑒 𝐴0
 𝐵0
≤ 0,5 → 𝑟 = 𝑟𝑎 = 𝜋

𝐻𝑒 4 4𝐼0
 𝐵0
≤ 1 → 𝑟 = 𝑟𝑚 = 𝜋

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 36


Figure 20 Courbes donnant l'amortissement du sol ζ0 (d’après Veletsos)*1+ :
a) Cas de zones à faible sismicité : aN < 0,20 g
b) Cas de zones à moyenne ou forte sismicité : aN > 0,20 g

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 37


Si on se trouve en présence d’une couche de sol de faible résistance surmontée d’une couche de sol
de moyenne ou bonne résistance et si Ts/T*≤ 1, il faut réduire l’amortissement du sol ζ0 par
l’application d’un coefficient :
2
TS
T∗

4𝐻 𝜌
Avec TS la période fondamentale du sol : 𝑇𝑆 = 𝑉𝑆
= 4𝐻 𝐺
.

On obtient ainsi l’amortissement équivalent :


2 3
TS TS
30% ≥ 𝜁 ∗ = ζ0 + 0,05 ≥ 5%
T∗ T∗

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 38


3.1.6. Formule de Gazetas

Gazetas dans ses ouvrages rappelle un certain nombre de formules dont le but est de déterminer les
raideurs de fondations de toutes formes.

3.1.6.1. Fondation circulaire sur une couche reposant sur une couche rocheuse
ou plus raide [6]

Il donne les formules suivantes, adaptées de Kausel et al., pour une fondation circulaire sur une
couche de sol reposant sur une base rigide ; ainsi que pour une couche qui repose elle-même sur une
couche plus raide (G2 ≥ G1), adaptées des travaux de Hadjian et Luco :

Couche reposant sur un Couche reposant sur une couche


lit rocheux plus raide

Type de chargement Raideur statique Raideur statique


4𝐺𝑅 𝑅 𝑅
𝐾𝑣 = 1 + 1,28 4𝐺1 𝑅 (1 + 1,28 𝐻 )
1−𝜈 𝐻 𝐾𝑣 =
Vertical 1 − 𝜈1 (1 + 1,28 𝑅 𝐺1 )
𝐻 𝐺2
H/R > 2 1≤𝐻 𝑅<5
8𝐺𝑅 𝑅 𝑅
𝐾𝑕 = (1 + ) 8𝐺1 𝑅 (1 + 2𝐻 )
2−𝜈 2𝐻 𝐾𝑕 =
Horizontal 2 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 )
2𝐻 𝐺2
H/R > 1 1≤𝐻 𝑅<4
8𝐺𝑅3 𝑅 8𝐺1 𝑅3 (1 + 6𝐻 )
𝑅
𝐾𝛷 = (1 + ) 𝐾𝛷 =
Balancement 3 1−𝜈 6𝐻 3 1 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 )
6𝐻 𝐺2
4 ≥ H/R > 1 0,75 ≤ 𝐻 𝑅 < 2
3
16𝐺R
𝑘𝑅 =
Torsion 3 /
H/R ≥ 1,25
Tableau 10 Formules de Gazetas pour une fondation circulaire reposant une couche elle-même sur couche rocheuse ou
plus raide [6]

Pour H/R < 2 ou 1 ces expressions fournissent tout de même des estimations raisonnables pour les
raideurs.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 39


3.1.6.2. Semelle filante sur une couche reposant sur un lit rocheux [6]

Pour une semelle filante sur une couche de sol reposant sur une base rigide il donne les formules
suivantes :

Raideur statique
Type de chargement Validité de la formule* Profil du sol
(par unité de longueur)
1,23𝐺 𝐵
Vertical 𝐾𝑣 = (1 + 3,5 ) 1 ≤ 𝐻 𝐵 ≤ 10
1−𝜈 𝐻
2,1𝐺 2𝐵
Horizontal 𝐾𝑕 = (1 + ) 1≤𝐻 𝐵≤8
2−𝜈 𝐻
𝜋𝐺𝐵2 𝐵
Balancement 𝐾𝛷 = (1 + ) 1≤𝐻 𝐵≤3
2 1−𝜈 5𝐻
Tableau 11 Formules de Gazetas pour une semelle filante sur une couche reposant sur un lit rocheux [6]

B représente la demi-largeur de la semelle filante.

*en dehors de ces valeurs les expressions fournissent tout de même des estimations raisonnables
pour les raideurs.

3.1.6.3. Fondation circulaire encastrée dans une couche sur lit rocheux [6]

Pour une fondation circulaire parfaitement encastrée dans une couche de sol homogène reposant
sur un lit rocheux, Gazetas donne les formules suivantes issues des travaux de Elsabee et al. ainsi que
de Kausel et al. :

Type de
Raideur statique Profil du sol
chargement
4𝐺𝑅 𝑅 𝐷
𝐾𝑣 = 1 + 1,28 1+ 1 + (0,85
1−𝜈 𝐻 2𝑅
Vertical
𝐷 𝐷 𝐻
− 0,28 )
𝑅 (1 − 𝐷 𝐻)
8𝐺𝑅 𝑅 2𝐷 5𝐷
Horizontal 𝐾𝑕 = 1+ 1+ 1+
2−𝜈 2𝐻 3𝑅 4𝐻
3
8𝐺𝑅 𝑅 2𝐷 𝐷 Domaine de
Balancement 𝐾𝛷 = 1+ 1+ 1 + 0,7
3 1−𝜈 6𝐻 𝑅 𝐻 validité :
Couplage 𝐷
horizontal et 0,40𝐾𝑕 𝐷 <2
𝑅
balancement 𝐷
≤ 0,5∗
16𝐺R3 D 𝐻
Torsion 𝑘𝑅 = 1 + 2,67
3 R
Tableau 12 Formules de Gazetas pour une fondation circulaire encastrée dans une couche sur lit rocheux

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 40


*pour des fondations avec des encastrements plus profond les formules sous estiment
l’accroissement de la raideur.

3.1.6.4. Semelle filante encastrée dans une couche sur lit rocheux [6]

Pour une semelle filante encastrée dans une couche homogène reposant sur un lit rocheux, Gazetas
donne les formules suivantes, issues des travaux de Jakub et Roesset :

Type de
Raideur statique Profil du sol
chargement
2,1𝐺 2𝐵 𝐷 4𝐷
Horizontal 𝐾𝑕 = 1+ 1+ 1+
2−𝜈 𝐻 3𝐵 3𝐻

𝜋𝐺𝐵2 𝐵 𝐷 2𝐷
Balancement 𝐾𝛷 = 1+ 1+ 1+
2 1−𝜈 5𝐻 𝐵 3𝐻 H/B ≥ 2
D/B ≤ 2/3
Tableau 13 Formules de Gazetas pour une semelle filante encastrée dans une couche sur lit rocheux [6]

B représente la demi-largeur de la semelle filante.

3.1.6.5. Fondations rectangulaires sur une monocouche [10]

Gazetas donne des formules pour des radiers de surface ou encastrés, de formes quelconques qu’il
assimile à un radier de forme rectangulaire de longueur 2L et de largeur 2B comme présenté dans la
Figure 21.

Figure 21 Radier de surface (a) et radier encastré (b) sur un sol homogène

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 41


Les formules de raideurs pour un radier de surface sont les suivantes :

Raideur statique
2𝐺𝐿
Vertical (z) 𝐾𝑧,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 0,73 + 1,54𝜒0,75
1−𝜈
2𝐺𝐿
Horizontal (y) (dans la direction de la largeur) 𝐾𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 = (2 + 2,50𝜒0,85 )
2−𝜈
0,2 𝐵
Horizontal (x) (dans la direction de la longueur) 𝐾𝑥 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 𝐾𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 − × 𝐺𝐿(1 − )
0,75 − 𝜈 𝐿
0,75 0,25
𝐺𝐼𝑏𝑥 𝐿 0,5𝐵
Balancement (rx) (autour de x) 𝐾𝑟𝑥 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 2,4 +
1−𝜈 𝐵 𝐿
0,15
3𝐺 0,75 𝐿
Balancement (ry) (autour de y) 𝐾𝑟𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 𝐼
1 − 𝜈 𝑏𝑦 𝐵
0,4 0,2
0,75 𝐵 𝐼𝑏𝑧
Torsion 𝐾𝑡,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 3,5𝐺𝐼𝑏𝑧
𝐿 𝐵4
Tableau 14 Formules de Gazetas pour un radier de forme quelconque [10]

Avec :

 G le module de cisaillement
 L la demi-longueur
 B la demi-largeur
 ν le coefficient de Poisson
𝐴
 𝜒 = 4𝐿𝑏2
 𝐴𝑏 aire réelle du radier
 𝐼𝑏𝑥 , 𝐼𝑏𝑦 𝑒𝑡 𝐼𝑏𝑧 les moments d’inertie du radier

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 42


Pour un radier encastré Gazetas donne les formules suivantes :

Raideur statique
2 3
𝐷 𝐴𝑤
Vertical (z) 𝐾𝑧,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑧,𝑠𝑢𝑟𝑓 1+ 1 + 1,3𝜒 1 + 0,2
21𝐵 𝐴𝑏
0,5 0,4
Horizontal (y) (dans la direction 𝐷 𝑕 𝐴𝑤
𝐾𝑦 ,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 1 + 0,15 1 + 0,52
de la largeur) 𝐵 𝐵 𝐿2

Horizontal (x) (dans la direction 𝐾𝑦 ,𝑒𝑛𝑐


𝐾𝑥 ,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑥 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 . ( )
de la longueur) 𝐾𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓
−0,2 0,5
𝑑 𝑑 𝑑 𝐵
Balancement (rx) (autour de x) 𝐾𝑟𝑥 ,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑟𝑥 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 1 + 1,26 1+
𝐵 𝐵 𝐷 𝐿
0,6 1,9 −0,6
𝑑 𝑑 𝑑
Balancement (ry) (autour de y) 𝐾𝑟𝑦 ,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑟𝑦 ,𝑠𝑢𝑟𝑓 1 + 0,92 1,5 +
𝐿 𝐿 𝐿

Torsion 𝐾𝑡,𝑒𝑛𝑐 = 𝐾𝑡,𝑠𝑢𝑟𝑓 . 𝛤𝑤 . 𝛤𝑡𝑟𝑒

Tableau 15 Formules de Gazetas pour un radier encastré de forme quelconque

Avec :

 Aw la surface du mur périphérique du radier en contact avec le sol, pour une hauteur de
contact constante d, le long du périmètre on a : Aw=d x périmètre.
 D est la hauteur d’encastrement
 d est la hauteur de contact de sol sur le bord du radier (voir figure 1)
 h=D-d/2
0,13
𝐷 0,1 𝐵4
 𝛤𝑡𝑟𝑒 = 1 + 0,5
𝐵 𝐼𝑏𝑧
𝐷 0,5 𝑗𝑆 𝐵 0,6
 𝛤𝑤 = 1 + 0,4
𝑑 𝑗𝑟 𝐷
4𝑑
 𝑗𝑆 = 3
3
𝐵 +𝐿 3
+ 4𝐵𝐿𝑑 𝐿 + 𝐵
4𝐵𝐿
 𝑗𝑟 = 3
(𝐵2 + 𝐿2 )

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 43


3.1.7. Recommandations pour les éoliennes [9]

Pour le cas de déformation entre 10-3 et 10 -2 le CFMS indique que les valeurs du tassement w est
déterminé à partir des méthodes habituelles de la mécanique des sols :

 A partir de l’essai oedométrique


 A partir de l’essai pressiométrique de Ménard
 A partir de l’essai de pénétration statique CPT
Il est ensuite possible de déterminer les raideurs statiques à court terme et à long terme Kvs=q/w.

Pour des déformations entre 10-3 et 10-5 et un disque reposant sur un milieu élastique homogène
semi-infini, le CFMS donne les formules suivantes :

4𝐺𝑅
𝐸𝑛 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙 (𝑁/𝑚): 𝐾𝑣 =
1−𝜈

𝑀𝑁. 𝑚 8𝐺𝑅3
𝐸𝑛 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 : 𝐾𝛷 =
𝑟𝑎𝑑 3 1−𝜈

Ce modèle élastique ne s’applique strictement qu’au cas d’une semelle soumise à un moment sans
décollement. Si on a un effort vertical excentré, la largeur de la zone comprimée est inférieure à 2r, il
faut donc adopter un rayon équivalent r* correspondant à celui d’un disque de même inertie que la
zone comprimée.

Le CFMS donne également les formules suivantes pour les raideurs en rotation :

Expressions de KΦNS
Configurations
(NS = Non Soulevé)
8𝐺𝑅3
Milieu infini 𝐾𝛷𝑁𝑆 =
3 1−𝜈

𝑅
Cas du bicouche 8𝐺1 𝑅3 (1 + 6𝐻 )
𝐾𝛷𝑁𝑆 =
Couche 1 sur couche 2 3 1 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 )
6𝐻 𝐺 2
H : épaisseur de la couche 1
Vrai si : r < H < 2r
Tableau 16 Formules du CFMS [9]

Ces expressions ne sont valables que dans la mesure où le sol reste comprimé sous la totalité du
massif circulaire de rayon R.

Il est également rappelé que sous ELS quasi permanent le sol sous semelle doit toujours être
entièrement comprimé. Sous sollicitations rare ELSrare le sol peut ne pas être entièrement comprimé,
il faut alors pondérer KΦ d’un coefficient réducteur β1= KΦ/ KΦNS qui dépend du pourcentage de sol
entièrement comprimé sous la semelle.

En première approche les valeurs de β1 sont représentées dans le graphe ci-dessous en fonction du
rapport Mxy/Fz et du diamètre de la fondation Φ.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 44


Figure 22 Courbe permettant de déterminer le coefficient β1 [9]

Les constructeurs imposent une valeur minimale de la raideur en rotation à petite déformation (de
10-5 à 10-3) pour éviter des phénomènes de couplage avec les parties mécaniques de la machine.

3.2.Comparatif
3.2.1. Fondation circulaire

3.2.1.1. Monocouche

On a donc les formules suivantes pour le cas d’une fondation circulaire reposant sur un sol
homogène (monocouche):

Monocouche Vertical Horizontal Balancement Torsion


4𝐺. 𝑟0 32(1 − 𝜈)𝐺. 𝑟0 8𝐺. 𝑟03 16𝐺. 𝑟03
Newmark-R. 𝑘𝑣 = 𝑘𝑕 = 𝑘𝛷 = 𝑘𝑅 =
1−𝜈 7 − 8𝜈 3 1−𝜈 3
𝐾𝐵 = 𝐾𝐿
𝐸𝐵 4𝐸𝐵 𝐵²
NF P 94-261 𝐾𝑉 = 𝐾𝜃 ;𝐵 = 𝐾𝜃 ;𝐿 = 𝐾 /
1 − 𝜈2 =
2 − 𝜈 (1 + 𝜈) 6 𝑉

Guide du 4𝐺𝑅 8𝐺𝑅 8𝐺𝑅3 16𝐺𝑅3


𝐾𝑣 = 𝐾𝑥 = 𝐾𝛷 = 𝐾𝜃 =
SETRA 1−𝜈 2−𝜈 3(1 − 𝜈) 3
Tableau 17 Formules utilisés pour le comparatif dans le cas d'une fondation circulaire sur un monocouche

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 45


Note : Pour la norme NF P 94-261 B désigne le diamètre, excepté pour le cas horizontal ou au vu des
résultats B représente le rayon.

Afin de comparer les formules nous ferons varier les modules de cisaillement et nous utiliserons les
données constantes suivantes :

Rayon 8m
Coefficient de Poisson ν 0,45

Figure 23 Raideurs verticales pour une fondation circulaire dans le cas d’un monocouche

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 46


Figure 24 Raideurs horizontales pour une fondation circulaire dans le cas d’un monocouche

Figure 25 Raideurs en balancement pour une fondation circulaire dans le cas d’un monocouche

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 47


On constate que les formules données par Newmark-Rosenblueth, le guide du SETRA et la norme NF
P 94-261 Fondations superficielles donnait les mêmes résultats pour une fondation circulaire
reposant sur un sol homogène (mono couche). Ces formules semblent donc applicables.

3.2.1.2. Bi-couche

Bi-couche Vertical Horizontal Balancement Torsion


Gazetas avec 𝐾𝑅
4𝐺𝑅 𝑅 8𝐺𝑅 𝑅 8𝐺𝑅3 𝑅
couche reposant 𝐾𝑣 = 1 + 1,28 𝐾𝑕 = (1 + ) 𝐾𝛷 = (1 + ) 16𝐺𝑅3
sur un lit rocheux 1−𝜈 𝐻 2−𝜈 2𝐻 3 1−𝜈 6𝐻 =
3

Gazetas avec une 𝑅 𝑅 𝐾𝛷


couche reposant 4𝐺1 𝑅 (1 + 1,28 𝐻 ) 8𝐺1 𝑅 (1 + 2𝐻 ) 𝑅
𝐾𝑣 = 𝐾𝑕 = 8𝐺1 𝑅3 (1 + 6𝐻 ) /
sur une couche 1 − 𝜈1 (1 + 1,28 𝑅 𝐺1 ) 2 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 ) =
𝐻 𝐺2 2𝐻 𝐺2 3 1 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 )
plus raide 6𝐻 𝐺2

Tableau 18 Formules utilisés pour le comparatif dans le cas d'une fondation circulaire sur un bi-couche

Afin de comparer les formules nous ferons varier les modules de cisaillement et nous utiliserons les
données constantes suivantes :

Rayon 5m
Coefficient de Poisson ν 0,45
Hauteur de la couche la moins raide 5m
Module de cisaillement de la couche raide G2 400 MPa

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 48


Figure 26 Raideurs verticales pour une fondation circulaire dans le cas d'un bi-couche

Figure 27 Raideurs horizontales pour une fondation circulaire dans le cas d'un bi-couche

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 49


Figure 28 Raideurs en balancement dans le cas d'un bi-couche

Gazetas donne des formules permettant de calculer les raideurs dans le cas d’un bicouche, avec la
couche la plus profonde qui est soit plus raide que la première, soit rocheuse. On constate que les
raideurs obtenues sont plus élevées dans le cas d’une couche reposant sur un sol rocheux.

Au vue des formules on note que plus le module de cisaillement G2 est élevé plus les courbes de
Gazetas présentent sur les figures 26, 27 et 28 se rapprochent les une des autres. Cela provient du
fait que plus le module de cisaillement est élevé plus le sol est rigide et ses caractéristiques se
rapprochent d’un sol rocheux.

On note également que si G2 est proche de G1 les raideurs obtenues sont les mêmes que celles pour
un sol de type monocouche.

Les formules de type bi-couche sont donc cohérentes avec celles données pour un monocouche.

On remarque également que les écarts entre les courbes sont plus importants pour les raideurs en
translation, que ce soit vertical ou horizontal, que pour la raideur en balancement.

La présence d’une couche raide en profondeur a donc pour conséquence une augmentation des
raideurs par rapport à un sol homogène, or c’est le cas que l’on rencontre habituellement dans la
réalité.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 50


3.2.1.3. Fondation encastrée
Pour une fondation circulaire encastrée d’une profondeur D dans le sol on a les formules suivantes :

Tableau 19 Formules utilisés pour le comparatif dans le cas d'une fondation circulaire encastrée

Afin de comparer les formules nous ferons varier les modules de cisaillement et nous utiliserons les
données constantes suivantes :

Rayon 5m
Coefficient de Poisson ν 0,45
Hauteur de la couche la moins raide 10 m
Hauteur d’encastrement de la fondation 1m

Figure 29 Raideurs verticales dans le cas d'une fondation circulaire avec encastrement

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 51


Figure 30 Raideurs horizontales dans le cas d'une fondation circulaire avec encastrement

Figure 31 Raideurs en balancement dans le cas d'une fondation circulaire avec encastrement

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 52


A l’aide de courbes obtenues à partir des formules pour des fondations encastrées, on constate que
les raideurs sont plus importantes que lorsque les fondations sont en surface or la plupart du temps
les fondations présentent un encastrement plus ou moins important selon les cas.

Il est donc préférable d’utiliser les formules prenant en compte un encastrement, car elles donnent
des raideurs plus importantes et dans la réalité les fondations présentent dans la plupart des cas un
encastrement plus ou moins important.

De même, il est préférable d’utiliser les formules d’un bi-couche, donnant des raideurs plus élevées,
étant donné que dans les cas réel il est très rare d’avoir un sol qui soit homogène sur toute la
hauteur.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 53


3.2.2. Fondations rectangulaires
Monocouche Vertical Horizontal Balancement Torsion
𝐺 𝐺 1+𝜈
Newmark-R. 𝑘𝑣 = 𝛽 𝐴 𝑘𝑕 = 2(1 + 𝜈)𝐺𝛽𝑥 𝐴 𝑘𝛷 = 𝛽 𝑎²𝑏 𝑘𝑅 = 𝐺𝛽𝑥 (𝑎2 + 𝑏2 ) 𝐴
1−𝜈 𝑧 1−𝜈 𝛷 4
𝐸
𝐾𝐵 = 𝛽 𝐵𝐿
2 2 − 𝜈 (1 + 𝜈) 𝐵 𝐿 0,5 𝐵 0,5
0,4 𝐵
+ 0,1 𝐿
0,15 0,5
𝐾𝜃 ;𝐵 ≈ 𝐵² 𝐾𝑉
𝐿 𝐵 𝛽𝑉 𝐿 𝐵
𝐸 𝛽𝐵 = 3,4 + 1,2
𝐾𝑉 = 𝛽 𝐵𝐿 𝐵 𝐿
2(1 − 𝜈 2 ) 𝑉
NF P 94-261 𝐸 /
0,25 0,5
𝐿 𝐵 𝐾𝐿 = 𝛽 𝐵𝐿
𝛽𝑉 = 1,55 + 0,8 2 2 − 𝜈 (1 + 𝜈) 𝐿 𝐿 1,9 𝐵 0,5
𝐵 𝐿 0,4 𝐵
+ 0,034 𝐿
0,15 0,5 0,5
𝐾𝜃 ;𝐿 ≈ 𝐵² 𝐾𝑉
𝐿 𝐿 𝐵 𝛽𝑉 𝐿 𝐵
𝛽𝐿 = 3,4 + 0,4 + 0,8
𝐵 𝐵 𝐿

Tableau 20 Formules utilisés pour le comparatif dans le cas d'une fondation rectangulaire sur un monocouche

Note : Les formules décrites dans les autres méthodes pour une fondation circulaire sont également applicables pour les fondations rectangulaires en
adoptant un rayon équivalent.

Afin de comparer les formules nous ferons varier les modules de cisaillement et nous utiliserons les données constantes suivantes :

Longueur de la fondation 10 m
Largeur de la fondation 6m
Coefficient de Poisson ν 0,45

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 54


Figure 32 Raideurs verticales dans le cas d'une fondation rectangulaire

Figure 33 Raideurs horizontales dans le cas d'une semelle rectangulaire

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 55


Figure 34 Raideurs en balancement dans le cas d'une fondation rectangulaire

Pour les fondations rectangulaires les résultats obtenus par les différentes formules sont similaires,
exceptés pour les raideurs en balancement pour lesquelles les valeurs de la norme NF P 94-261 sont
beaucoup plus faibles. Cette formule contient peut-être une erreur comme cela semble être le cas
pour la formule de raideur horizontale d’une fondation circulaire donnée dans la même norme.

On note également que les résultats des formules qui sont spécifiques aux fondations rectangulaires
donnent des résultats similaires aux formules pour les fondations circulaires quand on adopte un
rayon équivalent. Il semble donc qu’il est possible d’appliquer les formules de raideurs spécifiques
aux fondations circulaires pour des fondations rectangulaires.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 56


3.2.3. Calcul d’un module de cisaillement équivalent [3], [13]

Au vu des formules celles-ci ne sont applicables que pour des monocouches ou des bicouches. Or
dans la réalité il arrive très souvent que l’on ait affaire à un sol possédant plusieurs couches. Le PS 92
donne des formules pour calculer des caractéristiques équivalentes pour un profil stratifié dont les
caractéristiques mécaniques varient peu d’une couche à l’autre.

Pour la masse volumique du sol :

𝜌𝑖 . 𝐻𝑖
𝜌𝑆 =
𝐻𝑖

Pour le module de cisaillement du sol :

𝐺𝑖 . 𝐻𝑖
𝐺𝑆 =
𝐻𝑖

Avec Hi, ρi et Gi les paramètres relatifs à la couche i.

D’après l’AFPS, les formules d’homogénéisation des couches de sol pour revenir à un modèle simple
monocouche ou bicouche sont à utiliser avec précaution. En effet, ces méthodes sont limitées pour
des profils de sols ou le contraste des propriétés au sein des différentes couches n’est pas important
(rapport des Vs entre 2 couches compris entre 0,5 et 2).

3.3.Validité des formules

Afin de vérifier la validité des formules trouvées lors de l’étude bibliographique, une détermination
des raideurs avec l’aide des logiciels à disposition au sein de l’entreprise Keller a été effectuée.

3.3.1. Raideurs horizontales avec Piecoef+

Le module Piecoef+ est un module du logiciel Foxta développé par la société Terrasol, permettant de
modéliser une fondation profonde avec un chargement horizontal. Une présentation du logiciel
Foxta est donnée en annexe 11.

Afin de déterminer une raideur horizontale de semelle superficielle le modèle utilisé est un pieu de
même diamètre que la semelle et présentant les mêmes caractéristiques que le sol qui l’entoure.
Deux modèles sont utilisés un monocouche et un bi-couche, les caractéristiques sont les suivantes :

Modèle 1 (monocouche) Modèle 2 (bi-couche)


Rayon de la semelle 1m 1m
Une couche de limon reposant
Nature des couches Une couche de limon
sur une couche de sable
Limons : 7 MPa
Module pressiométrique EM 7 MPa
Sables : 25 MPa
Limons : 49 MPa
Gmax= 7 .EM* 49 MPa
Sables : 175 MPa
Limons : 34,3 MPa
Gsismique= 0,7. Gmax** 34,3 MPa
Sables : 123 MPa
Tableau 21 Modèles utilisées pour la validation des résultats

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 57


* Gmax est déterminé à partir des corrélations du pressiomètre Ménard, à savoir Gmax = (6 à 8) EM

** Gsismique/Gmax est tiré du Tableau 4.1 de l’EN 1998-5

Un effort horizontal de 200 kN est appliqué en tête de pieu. Les données d’entrées complètes
utilisées pour la modélisation sous Piecoef+ ainsi que les déplacements obtenus sont données en
annexe 4 et 5.

Les résultats obtenus sont récapitulés dans le Tableau 22.


𝐹
La raideur Piecoef+ est déterminée à l’aide de la formule suivante : 𝑘 = 𝑥

Modèle 1 (monocouche) Modèle 2 (bi-couche)


Déplacement horizontal 2,72 mm 2,51 mm
Raideur Piecoef + 73,5 MPa.m 79,7 MPa.m
𝑅
8𝐺𝑅 8𝐺1 𝑅 (1 + 2𝐻 )
Formule de raideur utilisée 𝑘𝑕 = 𝐾𝑕 =
2−𝜈 2 − 𝜈1 (1 + 𝑅 𝐺1 )
2𝐻 𝐺2

Raideurs obtenues 177 MPa.m 207 MPa.m


Ecart relatif 58 % 61 %
Tableau 22 Comparatif raideurs issues des formules et raideurs Piecoef+

Les écarts entre les résultats de la formule et les résultats de Piecoef+ sont importants. Cela provient
sans doute du fait que Piecoef+ est un logiciel développé pour l’étude des fondations profondes.

Une modélisation aux éléments finis est donc effectuée dans la partie suivante.

3.3.2. Modélisations aux éléments finis avec Plaxis 3D

La modélisation aux éléments finis se fait à l’aide du logiciel Plaxis 3D. Les résultats Plaxis 3D sont
donnés en annexe 6 pour un monocouche et en annexe 7 pour un bi-couche.

Les caractéristiques des sols sont les mêmes que celles données au Tableau 21 pour un monocouche
et un bi-couche avec une épaisseur H de limons de 3m.

Tableau 23 Comparatif raideurs issues des formules et raideurs Plaxis 3D

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 58


3.4.Conclusion fondations superficielles

Pour les semelles circulaires les différents ouvrages et règlements donnent des formules de raideurs
qui sont identiques ou qui donnent des résultats similaires que ce soit en translation verticale,
horizontale ou encore en rotation.

Il faut cependant noter que toutes ces formules sont basées sur l’hypothèse que le sol est un milieu
élastique et homogène ce qui est rarement le cas dans la réalité. En effet, le sol présente parfois un
certain pendage et le sol est en général hétérogène avec des caractéristiques dynamiques qui varient
au cours d’un séisme. Il est donc souvent nécessaire de faire des hypothèses et calculer des
caractéristiques de sol équivalentes afin de se ramener à un monocouche ou un bi-couche. Ces
approximations peuvent être source d’erreurs.

Pour des fondations rectangulaires les mêmes formules sont applicables que pour les fondations
circulaires en adoptant un rayon équivalent ou en prenant les raideurs de NEWMARK pour une
fondation rectangulaire. Les résultats obtenus étant très proches.

Si l’on est dans le cas d’un bicouche ou avec une fondation encastrée on pourra se reporter aux
formules de Gazetas. On note que dans ces cas les raideurs calculées sont plus élevées que dans le
cas d’un monocouche.

Il est important de noter que la modélisation aux éléments finis a donné des résultats présentant des
différences de raideurs par rapport aux formules, notamment dans le cadre des raideurs verticales
pour un monocouche (de l’ordre de 30%). Cependant dans la réalité il est très rare d’avoir un sol
homogène, on est le plus souvent dans le cadre d’un multicouche. L’emploi des formules pour bi-
couche semble donc à privilégier. D’autant plus qu’on constate que pour les raideurs horizontales les
formules donnent des résultats proches de ceux obtenus sous Plaxis 3D, notamment dans le cas d’un
bi-couche (2%).

Concernant les raideurs verticales, celles issus des formules sont plus élevées que celles issues de
Plaxis 3D.

Les résultats de ces formules sont donc à utiliser avec précaution et dans le cadre d’un projet pour
lequel les effets de l’ISS peuvent être importants, nécessitant donc une grande précision, une
modélisation aux éléments finis semble, dans ces cas, préférable.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 59


Le tableau ci-dessous donne les avantages et inconvénients des différentes méthodes de calcul de
raideurs:

Avantages Inconvénients
Newmark-Rosenblueth  Calcul simple et rapide  Monocouche
 Fondation circulaire et
rectangulaire
Deleuze  Dépend de la fréquence du  Nécessite le calcul d’un
mode fondamental de rayon équivalent dans le
l’ouvrage cas d’une fondation
rectangulaire
 Calcul plus long car
nécessite la détermination
de coefficient de
transmittance
𝜌
 𝑎0 = 2𝜋𝑓𝑟0 𝐺
doit être
inférieur à 2 ce qui limite
l’utilisation de la méthode
SETRA  Calcul simple et rapide  Monocouche
 Nécessite le calcul d’un
rayon équivalent dans le
cas d’une fondation
rectangulaire
Veletsos  Calcul simple et rapide  Monocouche
 Permet de prendre en  Nécessite le calcul d’un
compte l’encastrement de rayon équivalent dans le
la fondation cas d’une fondation
rectangulaire
NF P 94-261 Fondations  Calcul simple et rapide  Monocouche
superficielles  Fondation circulaire,
rectangulaire et filante
Formules de Gazetas (1983)  Bi couche  Nécessite le calcul d’un
 Permet de prendre en rayon équivalent dans le
compte l’encastrement de cas d’une fondation
la fondation rectangulaire
 Fondations circulaires et
filantes
Gazetas pour radier de forme  Permet de calculer des  Monocouche
quelconque (1991) raideurs pour des radiers  Nécessite de calculer les
de formes quelconques en inerties de la fondation
assimilant à un radier pour les raideurs en
rectangulaire balancement et en torsion
 Permet de prendre en
compte l’encastrement de
la fondation
Tableau 24 Avantages et inconvénients des différentes formules de calcul de raideur

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 60


Le tableau ci-dessous donne les avantages et inconvénients des différentes méthodes de calcul
d’amortissement :

Avantages Inconvénients
Newmark-Rosenblueth  Calcul simple et rapide  Nécessite de connaitre la
masse et l’inertie de la
structure
Deleuze  Dépend de la fréquence du  Calcul plus long car
mode fondamental de nécessite la détermination
l’ouvrage de coefficient de
transmittance
𝜌
 𝑎0 = 2𝜋𝑓𝑟0 𝐺
doit être
inférieur à 2 ce qui limite
l’utilisation de la méthode
Veletsos  Dépend de la période du  Nécessite de connaitre de
mode fondamental de nombreux paramètres :
l’ouvrage masse du bâtiment,
période d’oscillation,
hauteur du bâtiment,
vitesse des ondes de
cisaillement
Tableau 25 Avantages et inconvénients des différentes formules de calcul d'amortissement

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 61


4. Fondations profondes

4.1.Méthode de Winkler [5], [14]

Lorsque l’on a affaire à un sol hétérogène composé de plusieurs couches avec des caractéristiques
variées la modélisation la plus adaptée pour le comportement d’un pieu est le modèle de Winkler
(Figure 35). Ce modèle consiste à modéliser le pieu comme une poutre verticale reposant sur une
série de ressorts indépendants horizontaux (latéral) ou verticaux (axial). L’annexe I, Modélisation du
comportement transversal d’une fondation profonde à partir des essais au pressiomètre et au
pénétromètre, de la norme NF P 94-262 Fondations profondes donne des formules permettant de
déterminer les raideurs des ressorts à partir des résultats des essais au pressiomètre.

La méthode décrite dans l’annexe considère que le sol exerce en chaque section de l’élément une
réaction perpendiculaire à l’axe de celui-ci, qui est fonction du déplacement transversal relatif de la
section. Cette réaction se compose de :

 pressions frontales, modélisées par une pression uniforme s’exerçant sur la plus grande
largeur de l’élément perpendiculairement au sens du déplacement
 efforts de frottement transversaux s’exerçant sur les parties du périmètre parallèles au sens
du déplacement

Dans le cas de pieux circulaires on considère que la réaction se compose uniquement de pressions
frontales.

Le logiciel Foxta, développé par Terrasol, est basé sur la méthode de Winkler.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 62


Figure 35 Modèle dynamique de Winkler pour la modélisation de l'intéraction sol-pieu [5]

La loi de mobilisation de la réaction frontale est donnée en fonction du déplacement δ du pieu est
définie par (Figure 36) :

 un segment de droite passant par l’origine et de pente Kf


 un palier r1

Figure 36 Loi de réaction frontale [14]

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 63


L’évaluation de Kf et de r1 sont obtenus à l’aide des formules suivantes :

 Pour Kf qui est le module linéique de mobilisation de la pression frontale pour un élément de
fondation profonde:
12𝐸𝑀
𝐾𝑓 = 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝐵 ≥ 𝐵0
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵
+ 𝛼
0
12𝐸𝑀
𝐾𝑓 = 4 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝐵 ≤ 𝐵0
2,65 𝛼 +𝛼
3
 Pour le palier r1 :
𝑟1 = 𝐵𝑝𝑓∗

Avec : EM le module préssiométrique de Ménard


B est la largeur de l’élément perpendiculaire au sens du déplacement
B0 est une largeur de référence prise égal à 0,60m
α est le coefficient rhéologique
pf* est la pression de fluage nette

Grâce à ces formules il est possible de déterminer les raideurs de chaque couche de sol. Il faut
cependant noter que Kf est une raideur linéique, il est donc nécessaire de la multiplier par le
diamètre du pieu pour obtenir une raideur.
Cette formule est valable tant que l’on n’atteint pas le palier r1 car après il y a des déformations
plastiques du sol.

4.2.Guide du SETRA [8]

Le guide du SETRA donne la formule suivante pour le calcul de raideur :

k=1,2 Es avec Es=2(1+γ)G

Cette valeur est à multiplier par le diamètre du pieu pour obtenir une raideur par mètre linéaire de
pieu.

G est le module de cisaillement déterminé au niveau de déformation attendu pour l’action sismique
de calcul.

Un exemple a été pris afin d’avoir un ordre de grandeur des valeurs obtenus avec cette formule. Les
données d’entrées sont les suivantes :

Diamètre du pieu (m) 0,92


Coefficient de poisson du sol 0,33
Longueur du pieu (m) 10

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 64


6000

5000

4000
Raideur (MPa.m/ml)

3000

2000

1000

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Module de cisaillement G (MPa)

Figure 37 Raideur d'un pieu selon le guide du SETRA

Ces raideurs sont associées à des lois de comportement du sol de type élastoplastique présentant un
palier plastique en compression et interdisant la traction dans le sol. Etant donné les incertitudes sur
la détermination de ces modules, le guide du SETRA préconise d’effectuer les calculs en
« fourchette ». Des modèles plus complexes couplant « ressorts » et « amortisseurs » peuvent être
utilisés dans des cas dynamiques. De plus le guide cite également les expressions de rigidité statique
en tête de pieux de l’annexe C de l’Eurocode 8-5 issus des formules d’impédance de Gazetas. Ces
formules seront abordées au §4.3.

Enfin, dans les zones de faible sismicité et pour les cas usuels, les valeurs des modules décrivant la
mobilisation des efforts résistants en fonction du déplacement peuvent être prises égales à trois fois
celles définies dans l'annexe C.5 du fascicule 62 titre V pour les sollicitations de courte durée
d'application.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 65


4.3.Eurocode 8-5 [4]

L’annexe C de l’Eurocode 8-5 donne des formules de rigidités statiques en tête de pieu pour trois
types de modèle de sol. Les formules de rigidité horizontale KHH, de rigidité à la flexion KMM et la
rigidité de couplage KHM=KMH sont données dans le tableau ci-dessous :

Modèle de sol 𝑲𝑯𝑯 𝑲𝑴𝑴 𝑲𝑯𝑴


0,35 0,80 0,60
𝐸𝑝 3
𝐸𝑝 2
𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 . 𝒛/𝒅 𝑑. 𝐸𝑆 . 0,60. 𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,14. −𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,17.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆
0,28 0,77 0,53
𝐸𝑝 3
𝐸𝑝 2
𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 𝒛 𝒅 𝑑. 𝐸𝑆 . 0,79. 𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,15. −𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,24.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆
0,21 0,75 0,50
𝐸𝑝 3
𝐸𝑝 2
𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 𝑑. 𝐸𝑆 . 1,08. 𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,16. −𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,22.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆
Tableau 26 Rigidité en tête de pieu selon l'EC 8-5 [4]

Avec :

 E le module d’Young du modèle de sol, égal à 3G


 Ep le module d’Young du matériau constitutif du pieu
 Es le module d’Young du sol à une profondeur égale au diamètre du pieu
 d le diamètre du pieu
 z la profondeur

Ces rigidités sont données pour 3 modèles de sol :

 un sol dont le module d’Young varie linéairement avec la profondeur


 un sol dont le module d’Young varie avec la racine carrée de la profondeur
 un sol dont le module d’Young reste constant avec la profondeur

Un graphique montrant les 3 types de sol est donné Figure 38.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 66


E (MPa)
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
0

E=Es.z/d
Profondeur (m)

6
E=Es.(z/d)^(0,5)
E=Es
8

10

12

14

Figure 38 Les 3 modèles de sols suivant l'EC8 [4]

4.4.Exemple de calcul de raideur de pieux


4.4.1. Cas 1 : Monocouche

Pieux : diamètre 0,62 m en béton C25/30 avec un module sismique de 16082 MPa.

𝑬𝑴
Profondeur Faciès qc * EM α Eoed EYoung
𝐪𝐜

[m] [-] [Mpa] [-] [Mpa] [-] [MPa] [MPa]

Limons argileux à argilo sableux


- 1.0 2.0 2.0 1/2 4 2.7
fermes

4.4.1.1. Raideur selon l’EC 8


𝑲𝑯𝑯 𝑲𝑴𝑴 𝑲𝑯𝑴
0,21 0,75 0,50
𝐸𝑝 𝐸𝑝 𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 𝑑. 𝐸𝑆 . 1,08. 𝑑3 . 𝐸𝑆 . 0,16. −𝑑2 . 𝐸𝑆 . 0,22.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆

𝑬 = 𝑬𝑺 11,2 MPa.m 69,8 MPa.m3 -17,6 MPa.m²

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 67


4.4.1.2. Méthode pressiométrique

12𝐸𝑀
0,62. 𝐾𝑓 = . 0,62𝑚 = 5,64 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵 +𝛼
0

4.4.1.3. Détermination avec foxta

Les données d’entrées ainsi que la courbe de déplacement sont données en annexe 8.

𝐹 20. 103 𝑀𝑁
𝑘𝑕𝑕 = = −3
= 12,2 = 12,2 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
𝑧 1,64. 10 𝑚

4.4.2. Cas 2 Bi-couche : 2 m de sol compact + sol mou

Pieux : diamètre 0,62 m en béton C25/30 avec un module sismique de 16082 MPa.

Profondeur Faciès pl EM α Eoed EYoung


[m] [-] [Mpa] [Mpa] [-] [MPa] [MPa]

TN à -2,00 Sables moyennement denses 0,7 7 1/3 21 14,2


-2,00 à -15,00 Limons argileux mous 0,1 2 2/3 3 2,0

4.4.2.1. Raideur selon l’EC 8


𝑲𝑯𝑯 𝑲𝑴𝑴 𝑲𝑯𝑴
0,21 0,75 0,50
𝐸𝑝 3
𝐸𝑝 2
𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 𝑑. 𝐸𝑆 . 1,08. 𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,16. −𝑑 . 𝐸𝑆 . 0,22.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆

𝑬 = 𝑬𝑺 41,6 MPa.m 105,7 MPa.m3 -40,4 MPa.m²

4.4.2.2. Méthode pressiométrique

Couche 1 :

12𝐸𝑀
0,62. 𝐾𝑓 = . 0,62 = 24,4 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵 +𝛼
0

Couche 2 :

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 68


12𝐸𝑀
0,62. 𝐾𝑓 = . 0,62 = 4,6 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵 +𝛼
0

4.4.2.3. Détermination avec foxta

Les données d’entrées ainsi que la courbe de déplacement sont données en annexe 9.

𝐹 20. 103 𝑀𝑁
𝑘𝑕𝑕 = = −4
= 31,3 = 31,3 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
𝑧 6,38. 10 𝑚

4.4.3. Cas 3 Bi-couche : 2 m de sol mou + sol compact

Pieux : diamètre 0,62 m en C25/30 avec un module sismique de 16082 MPa.

Profondeur Faciès pl EM α Eoed EYoung


[m] [-] [Mpa] [Mpa] [-] [MPa] [MPa]
TN à -2,00 Limons argileux mous 0,1 2 2/3 3 2,0
-2,00 à -15,00 Sables moyennement denses 0,7 7 1/3 21 14,2

4.4.3.1. Raideurs selon l’EC 8


𝑲𝑯𝑯 𝑲𝑴𝑴 𝑲𝑯𝑴
0,28 0,77 0,53
𝐸𝑝 𝐸𝑝 𝐸𝑝
𝑬 = 𝑬𝑺 𝒛 𝒅 𝑑. 𝐸𝑆 . 0,79. 𝑑3 . 𝐸𝑆 . 0,15. −𝑑2 . 𝐸𝑆 . 0,24.
𝐸𝑆 𝐸𝑆 𝐸𝑆
𝑬 = 𝑬𝑺 𝒛 𝒅 12,1 MPa.m 72,7 MPa.m3 -21,7 MPa.m²

4.4.3.2. Méthode pressiométrique

Couche 1 :

12𝐸𝑀
0,62. 𝐾𝑓 = . 0,62 = 4,6 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵 +𝛼
0

Couche 2 :

12𝐸𝑀
0,62. 𝐾𝑓 = . 0,62 = 24,4 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
4 𝐵0 𝐵 𝛼
3 𝐵
2,65 𝐵 +𝛼
0

4.4.3.3. Détermination avec foxta

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 69


Les données d’entrées ainsi que la courbe de déplacement sont données en annexe 10.

𝐹 20. 103 𝑀𝑁
𝑘𝑕𝑕 = = −3
= 17,7 = 17,7 𝑀𝑃𝑎. 𝑚
𝑧 1,13. 10 𝑚

Raideurs selon l’EC 8 Raideurs Foxta


Cas 1 Monocouche 11,2 MPa.m 12,2 MPa.m
Cas 2 : bi-couche (sol compact
41,6 MPa.m 31,3 MPa.m
sur sol mou)
Cas 3 : bi-couche (sol mou sur
12,1 MPa.m 17,7 MPa.m
sol compact)
Tableau 27 Récapitulatif des raideurs horizontales obtenues

4.5.Conclusion fondations profondes

Contrairement aux fondations superficielles il ne semble pas exister de formules générales qui
permettent de déterminer simplement et rapidement la raideur d’un pieu.

Concernant les formules de l’EC8, j’ai pu constater au vu des différentes synthèses de sol que j’ai pu
voir tout au long de mon stage, qu’il était très rare d’avoir un sol dont les caractéristiques sont
constantes en fonction de la profondeur. Il est également rare que celles-ci augmentent linéairement
en fonction de la profondeur. Il est ainsi très difficile de classer les sols dans l’une des trois catégories
donnés par l’Eurocode or les différentes formules donnent des raideurs qui peuvent varier jusqu’à
30%.

Il semble plus simple et plus réaliste de modéliser le pieu dans un logiciel de dimensionnement de
fondation profonde tel que Foxta. En effet, ces derniers permettent de prendre en compte chaque
couche de sol avec leurs caractéristiques propres ce qui n’est pas le cas dans les autres méthodes.
Une fois le pieu modélisé il suffit de lui appliquer un effort et à partir des déplacements qui en
résultent de calculer les raideurs. De plus, les logiciels tels que Foxta permettent également
d’imposer à la fondation un déplacement ce qui permet de prendre en compte l’effet cinématique
d’un séisme.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 70


5. Mémorial ACTe Guadeloupe

5.1.Présentation du projet

Ce projet concerne la construction du Centre Caribéen d’Expressions de la Traite et de l’Esclavage sur


le site de Darboussier en Guadeloupe.

Acteurs du projet :

 Maître d’ouvrage : Région Guadeloupe


 Maître d’œuvre : Atelier d’architecture B.M.C.
 Bureau d’étude structure : EuroConcept Ingénierie

Les données du projet sont les suivantes :

 Cote TN variable : de +2,0 à +3,0 m NGG ;


 Niveau fini des ouvrages en RDC : +4,0 m NGG ;
 Epaisseur du matelas : > 1 m ;
 Niveau PF de travail = +2,2 m NGG ;
 Emprise RDC de l’ouvrage (hors voiries) : 7 600 m² ;
 Fondations superficielles de type semelles filantes, isolées et radiers.

Afin d’assurer la portance du sol et de garantir un tassement sous la structure de moins de 3 cm.
L’entreprise Keller Fondations spéciales a proposé un renforcement de sol par inclusion rigide de
type INSER®.

Afin de montrer l’influence des raideurs sur les contraintes au sol, la zone A (Figure 39) du mémorial
sera utilisée comme exemple.

Les documents utilisés sont les suivants :

 NDC de modélisation et résultats sismiques zone A n°15712 ind A du 20/11/12 de


EuroConcept Ingénierie
 NDC de modélisation et résultats sismiques zone A n°15712 ind B du 05/03/13 de
EuroConcept Ingénierie
 NDC – TRV – C 13 Q 001 ind. E de Keller Fondations spéciales du 14/03/2013.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 71


Cote dessous massif :

+ 2,73 NGG
+ 3,15 NGG
+ 1,50 NGG
+ 2,40 NGG C D
+ 3,80 NGG
+ 3,50 NGG
B
+ 3,70 NGG
H
E

A1 A2 A3 G
F

Zone 3
Zone 1 Zone 2

Figure 39 Cotes dessus massifs et zones géotechniques utilisées dans le dimensionnement des inclusions du mémorial

5.2.Contexte géotechnique

Pour son dimensionnement Keller a retenu les caractéristiques données au Tableau 28 issus des
essais géotechniques pratiqués sur site.

Cote du toit de la couche Faciès γ EM pl qs Kp α Gmax G

Zone 1 Zone 2 Zone 3 [-] [kN/m3] [MPa] [MPa] [kPa] [-] [MPa] [MPa] [MPa]

+4 +4 +4 Matelas 20 20 1,5 150 - 1/4 160 92,8

+2,5 +2,5 +2,5 Remblais 18 8,2 0,8 70 - 2/3 60 34,8

Couche 1 -1,5 / / Argiles 17 2,2 0,25 27 - 1 30 17,4

-7,5 -0,5 -1,8 Marno 19 4,2 0,8 75 2,3 2/3 60 34,8


calcaire altéré
-10 -5,5 - 19 10 0,8 75 2,3 2/3 120 69,6

Marno
-11,5 -22,5 -3,3 20 33 2,9 154 2,3 1/2 264 105,6
calcaire

Tableau 28 Synthèse géotechnique prise en compte pour le dimensionnement des inclusions

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 72


5.3.Calcul des raideurs et amortissements

5.3.1. Raideurs

Dans un premier temps les raideurs horizontales obtenues lors des études ont été obtenus à l’aide
du logiciel FOXTA qui donne le déplacement des fondations. Grâce à ces déplacements et avec les
charges appliquées il est possible de calculer les raideurs : Raideur=Force/déplacement/surface du
radier.

Les résultats obtenus sont les suivants pour un radier de 20m x 20m chargé à 50 000 kN:

Cas Raideurs issues de Foxta


Zone 1 31 800 kN/m3
Zone 2 33 330 kN/m3
Zone 3 30 864 kN/m3
Tableau 29 Raideurs horizontales calculées à l'aide de Foxta

5.3.1.1. Calcul de raideur en Monocouche

 Coefficient de poisson du sol : γ=0,45


 Module de cisaillement du sol G=45 MPa
 Coefficient de Newmark βx=0,99
 Radier de forme carrée de dimensions 20m x 20m
 Fréquence du bâtiment : f = 3,30 Hz

En monocouche on obtient les résultats suivant :

Note : les valeurs obtenues ont été divisées par la surface du radier (400 m²).

Raideurs horizontales Ecart relatif par rapport à la


(kN/m3) méthode du monolithe (Foxta)
Newmark-Rosenblueth 6460 79%
Deleuze 5476 82%
Guide du SETRA 6553 79%
EC 7 6678 78%
Veletsos 6553 79%
Veletsos avec encastrement de 0,5 m 6744 78%
Veletsos avec encastrement de 1 m 6936 78%
Tableau 30 Raideurs obtenues à l'aide des formules pour une fondation superficielle sur monocouche

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 73


5.3.1.2. Calcul de raideur en bicouche

 Coefficient de poisson : γ=0,45


 Module de cisaillement de la couche 1 :
 Zone 1 : G1= 37 MPa, H1= 15,5m
 Zone 2 : G1= 60,4 MPa, H1= 26,5m
 Zone 3 : G1= 46,7 MPa, H1= 7,3m
 Radier de forme carrée de dimensions 20m x 20m
 Rayon équivalent : 11,28 m
Résultats en bicouche :

Note : les valeurs obtenues ont été divisées par la surface du radier (400 m²).

Zone 1 : Raideurs hor. Zone 2 : Raideurs hor. Zone 3 : Raideurs hor.


Gazetas sur couche
7030 kN/m3 10225 kN/m3 10755 kN/m3
raide G2= 300 MPa
Gazetas sur couche
7183 kN/m3 10438 kN/m3 11365 kN/m3
raide G2= 600 MPa
Gazetas sur sol rocheux 7345 kN/m3 10663 kN/m3 12048 kN/m3
Gazetas sur sol rocheux
avec encastrement 7868 kN/m3 11235 kN/m3 13468 kN/m3
D = 0,50 m
Gazetas sur sol rocheux
avec encastrement 8408 kN/m3 11825 kN/m3 14945 kN/m3
D=1m
Tableau 31 Raideurs obtenues à l'aide des formules pour une fondation superficielle sur un bi-couche

5.3.1.3. Conclusion raideurs mémorial

Au vu des résultats, on constate que les raideurs obtenues à l’aide des formules données en 3.1
donnaient des raideurs plus faibles que celles obtenues à l’aide des déplacements donnés par Foxta.
On note également que les valeurs augmentent lorsqu’on l’on utilise les formules d’un bi-couche au
lieu d’un monocouche. De plus, en rajoutant un encastrement, ce qui est le cas dans la réalité, les
raideurs augmentent encore. La différence entre les valeurs obtenues par les formules et celles
issues de Foxta proviennent probablement des hypothèses qui ne correspondent pas totalement.
Notamment à cause du calcul du module de cisaillement G équivalent de la couche 1.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 74


5.3.2. Amortissement

Pour le même bâtiment nous avons également calculé les amortissements avec les différentes
formules trouvées dans la littérature spécialisée.

5.3.2.1. Méthode de Newmark :

La méthode de Newmark donne le résultat suivant en prenant pour une masse de bâtiment de 500
tonnes :

Longueur de la fondation (m) 20


Largeur de la fondation (m) 20
Hauteur du prisme de sol vertical (m) 5,4
Hauteur du prisme de sol horizontal (m) 1
ρ (t/m3) 1,9
Masse de sol mouvement vertical (kN) 41040
Masse de sol mouvement horizontal (kN) 7600
Tableau 32 Données utilisées pour le calcul de l'amortissement selon Newmark

𝜌𝐻3
Amortissement horizontal = 20,55 = 25,24%
𝑀𝑏 + 𝑀𝑆

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 75


5.3.2.2. Méthode de Deleuze

La méthode de Deleuze donne les résultats suivant :

Coeff. de poisson 0,45


3
Masse volumique (kg/m ) 1900

G= 45 Mpa G= 90 Mpa
fréquence (Hz) 6,94 6,94
Rayon équivalent (m) 5,64 5,64
a0 1,59804493 1,12998841
Horizontal suivant x Fh1 0,1137 0,1517
Fh2 -0,1127 -0,09595
ηH 0,49560246 0,31624918
ζH=1/2*ηH+5% 29,78% 20,81%
fréquence (Hz) 4,6 4,6
Rayon équivalent (m) 5,64 5,64
a0 1,05922287 0,74898367
Horizontal suivant y Fh1 0,161 0,1778
Fh2 -0,0894 -0,0718
ηH 0,27763975 0,20191226
ζH=1/2*ηH+5% 18,88% 15,10%
Tableau 33 Amortissements obtenus à l'aide de la formule de Deleuze

5.3.2.3. Méthode de Veletsos :

Veletsos donne la formule suivante pour l’amortissement équivalent :


3
𝑇
𝜁 ∗ = 𝜁0 + 𝜁.
𝑇∗

Avec pour un radier carré :

2
𝑇∗ 𝛾 𝑟 𝐻𝑒 3 1−𝛾 𝐻𝑒
= 1 + 1 − 𝜋 3 𝜌𝑒 2 2 1 + >1
𝑇 2 𝑉𝑠 𝑇 2−𝛾 𝑟
On prendra :

 Hauteur du bâtiment : 15 m
 Masse volumique du sol : 1900 kg/m3
 Masse du bâtiment : W=1000 t
 Coefficient de poisson : γ=0,45
 r = 11,28m
 He=0,7.H = 10,5 m

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 76


𝐺 45000000
 𝑉𝑠 = 𝜌
= 1900
= 154 𝑚/𝑠

 T=1/6,94=0,14 s
𝑊
 𝜌𝑒 = =0,0877
γA 0 H

𝑇∗
= 1,425
𝑇

𝜁0 est donné par les abaques : 𝜁0 = 0,17


3 3
𝑇 1
𝜁 ∗ = 𝜁0 + 𝜁. = 0,17 + 0,05 × = 19%
𝑇∗ 1,425

5.3.2.4. Conclusion amortissement mémorial :

Il est difficile de comparer les résultats obtenus entre eux étant donnés que les amortissements
dépendent de paramètres différents tels que la masse du bâtiment, sa hauteur et sa fréquence, or
ces différentes caractéristiques ne sont pas connus avec précision et ont donc été estimé. On note
tout de même que la valeur obtenu est comprise entre 19% et 29%. Ces valeurs sont bien comprises
entre 5% et 30% qui est la fourchette règlementaire. Les résultats sont également conforme aux
hypothèses retenues par le BET qui à pris pour ces calculs un amortissement de 15% ce qui est
sécuritaire par rapport aux amortissements donnés par les formules.

5.4.Influence des raideurs sur les contraintes et le soulèvement du


radier

Dans son modèle Robot EuroConcept ingénierie à dans un premier temps pris comme hypothèses
des raideurs horizontales de 10 000 kN/m et une raideur verticale de 20 000 kN/m. Suite à cela elle a
pu fournir les contraintes qui s’appliquaient sous le radier à Keller, qui a ainsi pu réaliser sa note de
calcul et fournir au BET de nouvelles raideurs de sol issus des logiciels. EuroConcept a ainsi pu mettre
à jour sa descente de charge. Les nouvelles raideurs prisent en compte sont 10 000 kN/m en raideurs
horizontales et 4000 kN/m en raideur verticale. Pour les deux cas le BET a obtenus les contraintes au
sol et les soulèvements de radier données ci-dessous :

Figure 40 Contraintes max au sol avec des raideurs horizontales de 10 000kN/m et une raideur verticale de 20 000kN/m

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 77


Figure 41 Contraintes max au sol avec des raideurs horizontales de 10 000kN/m et une raideur verticale de 4000kN/m

Figure 42 Soulèvement du radier avec des raideurs horizontales de 10 000kN/m et une raideur verticale de 20 000kN/m

Figure 43 Soulèvement du radier avec des raideurs horizontales de 10 000kN/m et une raideur verticale de 4000kN/m

Cet exemple montre bien l’influence que peut avoir la raideur du sol sur les efforts sismiques
appliqués au sol. En effet, en passant d’une raideur verticale de 20000 kN/m à une raideur verticale
de 4000 kN/m la contrainte au sol max passe de 344 kPa à 252 kPa, soit une diminution de près de
27% de la contrainte au sol. De même, on remarque qu’avec des raideurs plus faibles le soulèvement
du radier est moins important.

Les mêmes constatations ont été faites en modifiant les raideurs horizontales.

La prise en compte de l’ISS permet donc bien dans le cas du mémorial de diminuer les efforts
sismiques et ainsi d’avoir une action favorable sur le dimensionnement de la structure.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 78


Conclusion

Au cours de ce Projet de Fin d’Etudes j’ai pu réaliser un document regroupant l’ensemble des
formules donnant la raideur d’un sol sous des fondations superficielles que j’ai pu trouver au sein des
différents ouvrages traitant de l’interaction sol-structure ainsi que dans les différents règlements de
dimensionnement en vigueur en France.

Suite à l’inventaire de ces formules j’ai pu réaliser des comparatifs de celles-ci qui m’ont permis de
montrer que la plupart des formules donnent des résultats similaires quand les hypothèses prisent
en compte sont les mêmes. De ces résultats ont peut également retenir que la modélisation du sol en
un bi-couche, avec la couche en profondeur qui est plus raide que celle en surface, donnaient des
raideurs plus importantes. De même avec une fondation encastrée la raideur est plus élevée qu’avec
une fondation de surface.

L’inconvénient majeur des différentes formules que j’ai pu trouver est que celles-ci ne sont valables
que lorsque le sol est de type monocouche ou bi-couche, or au cours de mon stage les nombreuses
synthèses de sol que j’ai pu voir m’ont montré qu’on se trouve rarement dans ces cas-la. Il est donc
nécessaire de calculer des caractéristiques équivalentes afin de se ramener à un bi-couche, ce qui est
source d’erreur. Il semble donc nécessaire de faire des calculs en « fourchettes ». Une modélisation
de sol de type bi-couche semble donc à privilégier afin de pouvoir employer les formules de Gazetas.
De plus une modélisation aux éléments finis a donné des résultats très proches de ceux obtenus avec
les formules de Gazetas pour un bi-couche notamment pour les raideurs horizontales. Pour les
raideurs verticales on constate cependant des écarts importants, plus de 40 % dans certains cas. Ces
formules sont donc à employer avec précautions. Pour les ouvrages sensibles il semble donc
préférable de recourir à un modèle aux éléments finis.

Contrairement aux fondations superficielles aucunes formules donnant directement des raideurs
n’ont été trouvées pour les fondations profondes. La meilleure solution semble être de modéliser les
pieux dans un logiciel spécifiques tel que Foxta et d’y appliquer un effort. Avec les déplacements
issus du logiciel il est ensuite possible de calculer les raideurs du sol.

L’exemple du mémorial traité a permis de montrer que la diminution de raideur permettait de


réduire la contrainte au sol ainsi que le soulèvement du radier. Cela montre également qu’il doit y
avoir un échange entre le bureau d’étude structure et le bureau d’étude qui a la charge du
renforcement de sol ou des fondations profondes. En effet, une fois les raideurs obtenus le bureau
d’étude structure peu remettre à jour sa descente de charge ce qui permet à l’entreprise Keller
Fondations spéciales de revoir le dimensionnement de son renforcement de sol.

Au cours de ce PFE j’ai également pu mettre en pratique certaines connaissances apprises durant ma
formation, notamment mes cours de mécaniques de sol. J’ai également pu découvrir, par l’étude de
différents chantiers, le domaine du renforcement de sol et ainsi acquérir de nouvelles connaissances
grâce à l’aide des différentes personnes que j’ai pu côtoyer tout au long de ces cinq mois de stage au
sein de l’entreprise Keller Fondations spéciales.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 79


Liste des figures

FIGURE 1 IMPLANTATION DES AGENCES KELLER EN FRANCE ............................................................................................ 10


FIGURE 2 PART DU CHIFFRE D'AFFAIRE QUE REPRESENTE CHAQUE DOMAINE D'ACTIVITE DE KELLER ........................................... 12
FIGURE 3 COLONNES BALLASTEES SOUS SEMELLE ET SOUS DALLAGE .................................................................................. 12
FIGURE 4 PRINCIPE DE REALISATION D'UNE COLONNE BALLASTEE ..................................................................................... 14
FIGURE 5 INCLUSION RIGIDE SOUS MATELAS DE REPARTITION (A GAUCHE) ET SOUS SEMELLE MIXTE (A DROITE) ............................ 15
FIGURE 6 FONCTIONNEMENT D'UNE INCLUSION RIGIDE AVEC MATELAS DE REPARTITIONS SOUS DALLAGE .................................... 16
FIGURE 7 PRINCIPE DE MISE EN ŒUVRE D'UNE INCLUSION RIGIDE ..................................................................................... 16
FIGURE 8 SCHEMA D'UNE CMM ............................................................................................................................. 17
FIGURE 9 PRINCIPE DE REALISATION D'UNE CMM ....................................................................................................... 18
FIGURE 10 ILLUSTRATION DE L'ISS [5] ...................................................................................................................... 20
FIGURE 11 SANS ISS, BATIMENT SOUPLE ET SOL DE TRES BONNE RESISTANCE MECANIQUE [1] ................................................. 21
FIGURE 12 SANS ISS, BATIMENT RAIDE ET SOL DE TRES BONNE RESISTANCE MECANIQUE [1] ................................................... 21
FIGURE 13 AVEC ISS, BATIMENT RAIDE ET SOL DE FAIBLE OU MOYENNE RESISTANCE MECANIQUE [1] ........................................ 21
FIGURE 14 PHENOMENE "COUP DE FOUET" QUI PEUT ETRE AMPLIFIE PAR L'ISS [1] .............................................................. 22
FIGURE 15 LECTURE SPECTRALE MONTRANT LES EFFETS DE LA PRISE EN COMPTE DE L'ISS [12] ................................................ 23
FIGURE 16 MODELISATION DE L'ISS [1] A) ENCASTREMENT PARFAIT ; B) RESSORTS ; C) ELEMENTS FINIS ................................... 24
FIGURE 17 ABAQUES DONNANT LES COEFFICIENTS DE NEWMARK ΒZ, ΒX ET ΒΦ [1] .............................................................. 29
FIGURE 18 COEFFICIENT DE TRANSMITTANCE DE DELEUZE [1]......................................................................................... 32
FIGURE 19 DEFINITION DES PARAMETRES UTILISES DANS LES FORMULES DU GUIDE SETRA [8] ................................................ 34
FIGURE 20 COURBES DONNANT L'AMORTISSEMENT DU SOL Ζ0 (D’APRES VELETSOS)[1] : A) CAS DE ZONES A FAIBLE SISMICITE : AN <
0,20 G B) CAS DE ZONES A MOYENNE OU FORTE SISMICITE : AN > 0,20 G .................................................................. 37
FIGURE 21 RADIER DE SURFACE (A) ET RADIER ENCASTRE (B) SUR UN SOL HOMOGENE ........................................................... 41
FIGURE 22 COURBE PERMETTANT DE DETERMINER LE COEFFICIENT Β1 [9] .......................................................................... 45
FIGURE 23 RAIDEURS VERTICALES POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE DANS LE CAS D’UN MONOCOUCHE .................................. 46
FIGURE 24 RAIDEURS HORIZONTALES POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE DANS LE CAS D’UN MONOCOUCHE ............................... 47
FIGURE 25 RAIDEURS EN BALANCEMENT POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE DANS LE CAS D’UN MONOCOUCHE ........................... 47
FIGURE 26 RAIDEURS VERTICALES POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE DANS LE CAS D'UN BI-COUCHE ........................................ 49
FIGURE 27 RAIDEURS HORIZONTALES POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE DANS LE CAS D'UN BI-COUCHE .................................... 49
FIGURE 28 RAIDEURS EN BALANCEMENT DANS LE CAS D'UN BI-COUCHE ............................................................................. 50
FIGURE 29 RAIDEURS VERTICALES DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE AVEC ENCASTREMENT ....................................... 51
FIGURE 30 RAIDEURS HORIZONTALES DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE AVEC ENCASTREMENT ................................... 52
FIGURE 31 RAIDEURS EN BALANCEMENT DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE AVEC ENCASTREMENT ............................... 52
FIGURE 32 RAIDEURS VERTICALES DANS LE CAS D'UNE FONDATION RECTANGULAIRE ............................................................. 55
FIGURE 33 RAIDEURS HORIZONTALES DANS LE CAS D'UNE SEMELLE RECTANGULAIRE ............................................................. 55
FIGURE 34 RAIDEURS EN BALANCEMENT DANS LE CAS D'UNE FONDATION RECTANGULAIRE ..................................................... 56
FIGURE 35 MODELE DYNAMIQUE DE WINKLER POUR LA MODELISATION DE L 'INTERACTION SOL-PIEU [5] ................................... 63
FIGURE 36 LOI DE REACTION FRONTALE [14] .............................................................................................................. 63
FIGURE 37 RAIDEUR D'UN PIEU SELON LE GUIDE DU SETRA ........................................................................................... 65
FIGURE 38 LES 3 MODELES DE SOLS SUIVANT L'EC8 [4] ................................................................................................ 67
FIGURE 39 COTES DESSUS MASSIFS ET ZONES GEOTECHNIQUES UTILISEES DANS LE DIMENSIONNEMENT DES INCLUSIONS DU MEMORIAL
.............................................................................................................................................................. 72
FIGURE 40 CONTRAINTES MAX AU SOL AVEC DES RAIDEURS HORIZONTALES DE 10 000KN/M ET UNE RAIDEUR VERTICALE DE 20
000KN/M................................................................................................................................................. 77
FIGURE 41 CONTRAINTES MAX AU SOL AVEC DES RAIDEURS HORIZONTALES DE 10 000KN/M ET UNE RAIDEUR VERTICALE DE
4000KN/M ............................................................................................................................................... 78

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 80


FIGURE 42 SOULEVEMENT DU RADIER AVEC DES RAIDEURS HORIZONTALES DE 10 000KN/M ET UNE RAIDEUR VERTICALE DE 20
000KN/M................................................................................................................................................. 78
FIGURE 43 SOULEVEMENT DU RADIER AVEC DES RAIDEURS HORIZONTALES DE 10 000KN/M ET UNE RAIDEUR VERTICALE DE
4000KN/M ............................................................................................................................................... 78

Liste des tableaux

TABLEAU 1 COEFFICIENTS CORRECTIFS DU A L'AMORTISSEMENT....................................................................................... 26


TABLEAU 2 EXEMPLE MONTRANT L'INFLUENCE DE L'AMORTISSEMENT SUR LES EFFORTS SISMIQUES........................................... 27
TABLEAU 3 FORMULES DE NEWMARK-ROSENBLUETH [1] .............................................................................................. 28
TABLEAU 4 FORMULES DE DELEUZE [1] ..................................................................................................................... 30
TABLEAU 5 FORMULES DE RAIDEURS VERTICALES SELON LA NORME NF P 94-261 ............................................................... 32
TABLEAU 6 FORMULES DE RAIDEURS HORIZONTALES SELON LA NORME NF P 94-261 ........................................................... 33
TABLEAU 7 FORMULES DE RAIDEURS EN ROTATION SELON LA NORME NF P 94-261 ............................................................. 33
TABLEAU 8 FORMULES ISSUS DU GUIDE DU SETRA [8] ................................................................................................. 34
TABLEAU 9 FORMULES DE VELETSOS [1] ................................................................................................................... 35
TABLEAU 10 FORMULES DE GAZETAS POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE REPOSANT UNE COUCHE ELLE-MEME SUR COUCHE ROCHEUSE
OU PLUS RAIDE [6] ...................................................................................................................................... 39
TABLEAU 11 FORMULES DE GAZETAS POUR UNE SEMELLE FILANTE SUR UNE COUCHE REPOSANT SUR UN LIT ROCHEUX [6] .............. 40
TABLEAU 12 FORMULES DE GAZETAS POUR UNE FONDATION CIRCULAIRE ENCASTREE DANS UNE COUCHE SUR LIT ROCHEUX ............ 40
TABLEAU 13 FORMULES DE GAZETAS POUR UNE SEMELLE FILANTE ENCASTREE DANS UNE COUCHE SUR LIT ROCHEUX [6]................ 41
TABLEAU 14 FORMULES DE GAZETAS POUR UN RADIER DE FORME QUELCONQUE [10] .......................................................... 42
TABLEAU 15 FORMULES DE GAZETAS POUR UN RADIER ENCASTRE DE FORME QUELCONQUE ................................................... 43
TABLEAU 16 FORMULES DU CFMS [9] ..................................................................................................................... 44
TABLEAU 17 FORMULES UTILISES POUR LE COMPARATIF DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE SUR UN MONOCOUCHE .......... 45
TABLEAU 18 FORMULES UTILISES POUR LE COMPARATIF DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE SUR UN BI-COUCHE ............... 48
TABLEAU 19 FORMULES UTILISES POUR LE COMPARATIF DANS LE CAS D'UNE FONDATION CIRCULAIRE ENCASTREE ......................... 51
TABLEAU 20 FORMULES UTILISES POUR LE COMPARATIF DANS LE CAS D'UNE FONDATION RECTANGULAIRE SUR UN MONOCOUCHE ... 54
TABLEAU 21 MODELES UTILISEES POUR LA VALIDATION DES RESULTATS ............................................................................. 57
TABLEAU 22 COMPARATIF RAIDEURS ISSUES DES FORMULES ET RAIDEURS PIECOEF+ ............................................................. 58
TABLEAU 23 COMPARATIF RAIDEURS ISSUES DES FORMULES ET RAIDEURS PLAXIS 3D ............................................................ 58
TABLEAU 24 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES DIFFERENTES FORMULES DE CALCUL DE RAIDEUR........................................... 60
TABLEAU 25 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES DIFFERENTES FORMULES DE CALCUL D'AMORTISSEMENT ................................. 61
TABLEAU 26 RIGIDITE EN TETE DE PIEU SELON L'EC 8-5 [4] ........................................................................................... 66
TABLEAU 27 RECAPITULATIF DES RAIDEURS HORIZONTALES OBTENUES .............................................................................. 70
TABLEAU 28 SYNTHESE GEOTECHNIQUE PRISE EN COMPTE POUR LE DIMENSIONNEMENT DES INCLUSIONS .................................. 72
TABLEAU 29 RAIDEURS HORIZONTALES CALCULEES A L'AIDE DE FOXTA .............................................................................. 73
TABLEAU 30 RAIDEURS OBTENUES A L'AIDE DES FORMULES POUR UNE FONDATION SUPERFICIELLE SUR MONOCOUCHE .................. 73
TABLEAU 31 RAIDEURS OBTENUES A L'AIDE DES FORMULES POUR UNE FONDATION SUPERFICIELLE SUR UN BI-COUCHE .................. 74
TABLEAU 32 DONNEES UTILISEES POUR LE CALCUL DE L 'AMORTISSEMENT SELON NEWMARK ................................................... 75
TABLEAU 33 AMORTISSEMENTS OBTENUS A L'AIDE DE LA FORMULE DE DELEUZE ................................................................. 76

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 81


Bibliographie

[1] V. Davidovici, La construction en zone sismique, Editions Le Moniteur, Paris, 1999.

[2] V. Davidovici, Eurocode 8, Pratique du calcul sismique, Guide d’application, afnor éditions-
Eyrolles, 2013.

[3] Guide technique AFPS et CMFS, Procédés d’amélioration et de renforcement de sols sous actions
sismiques, Presse des Ponts, 2012.

[4] AFNOR, Eurocode 8 NF EN 1995-5.

[5] A. Pecker, Adavanced earthquake engineering analysis, SpringerWienNewYork, 2007.

[6] G. Gazetas, Analysis of machine foundation vibrations: state of the art, Soil Dynamics and
Earthquake Engineering, Vol. 2, No. 1, 1983.

[7] AFNOR, Normes d’application nationale de l’Eurocode 7-fondations superficielles NF P 94-261.

[8] SETRA, Guide méthodologique Ponts en zone sismique- conception et dimensionnement selon
l’Eurocode 8 (provisoire), Février 2012.

[9]CFMS Groupe de travail « fondations d’éoliennes », Recommandations sur la conception, le calcul,


l’exécution et le contrôle des fondations d’éoliennes. Version du 5 juillet 2011.

[10]G. Gazetas, Formulas and charts for impedances of surface and embedded foundations, 1991.

[11] G. Gazetas & G. Mylonakis, Seismic soil-structure interaction: new evidence and emerging issues,
Geotechnical Earthquake Engineering and Soil Dynamics III volume 2, 1998.

[12] G. Gazetas & G. Mylonakis, Seismic soil-structure interaction:Beneficial or detrimental,Journal of


Earthquake Engineering, Vol. 4, N°3, Imperial College Press, 2000.

[13] Règles de construction parasismique, Règles PS applicable aux bâtiments-PS92, Editions Eyrolles,
1996.

[14] AFNOR, Normes d’application nationale de l’Eurocode 7-fondations profondes NF P 94-262.

BUCHI Eric GC 5 Projet de Fin d’Etudes 82

Vous aimerez peut-être aussi