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Le guide du

permis
bateau
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Auteurs : MM. Denis et Desguée


© Fine Media, 2012
ISBN : 978-2-36212-090-9
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Table des matières

Le permis bateau en un coup d’œil 6


Les règles de navigation 6
Les types de permis 7
Les cas particuliers d’embarcations : jet-ski et voilier 7
Passer le permis bateau 8
Le bateau-école 9

I. Les règles de navigation 10


La réglementation du permis bateau 11
La navigation fluviale 12
La navigation maritime 17
L’immatriculation du bateau 20
AA Pour aller plus loin 24
Questions / réponses de pro 24

II. Les types de permis 27


Le permis côtier 28
Le permis hauturier 30
Le permis fluvial 32
Les permis spécifiques 35
AA Pour aller plus loin 40
Questions / réponses de pro 40

III. Passer le permis bateau 42


Quel permis bateau ? 42
L’épreuve écrite 48
L’épreuve pratique 51
Le bateau-école 54
AA Pour aller plus loin 56
Questions / réponses de pro 56

Index des questions et des astuces 58

Trouver des professionnels près de chez vous 59

5
Le permis bateau en un coup d’œil

Pour conduire un bateau de plus


de six chevaux, à la fois dans
les eaux intérieures et dans les
eaux maritimes, un permis est
obligatoire.

Les règles de navigation


La navigation, qu’elle soit fluviale
ou maritime, est soumise à des
règles. Entre les plaisanciers, les
bateaux de pêche, les engins de
loisirs et les navires de commerce, la mer est à tout le monde. Pour organiser
la libre circulation de ces embarcations et la sécurité des personnes à bord, le
code de navigation rappelle les règles essentielles.

La navigation fluviale est, elle aussi, soumise à un code réglementé au même


titre que le code la route. Les embarcations de plus de six chevaux doivent
être manipulées par une personne titulaire du permis bateau. En outre, un
bateau a besoin d’un numéro d’immatriculation pour être retrouvé en cas de
vol ou de situation de détresse. Pour la navigation maritime, il faut s’adresser
à la douane et à la délégation à la mer et au littoral, tandis que pour la navi-
gation fluviale, l’inscription est enregistrée par un bureau de surveillance.

6
Le permis bateau en un coup d’œil

Les types de permis


Les règles de navigation
divergent en fonction
des eaux dans lesquelles
elle a lieu, c’est pourquoi
il existe deux grandes
familles de permis bateau,
qui autorisent la naviga-
tion maritime ou fluviale.

Parmi les permis auto-


risant la navigation
maritime, on retrouve :

ππ le permis côtier, qui permet de manœuvrer un bateau dont le moteur


dépasse six chevaux ;
ππ le permis hauturier, qui permet de naviguer de jour comme de nuit, sans
limites de vitesse, de taille et de distance.
Par ailleurs, le permis fluvial comprend deux options : le permis plaisance et
le permis grande plaisance eaux intérieures. Pour naviguer ensemble, il est
important de respecter les règles, comme c’est le cas sur la route, surtout que
le réseau intérieur français mesure environ 8 500 km.

Les cas particuliers d’embarcations : jet-ski et voilier


On recense des cas particuliers,
notamment pour l’utilisation des
jet-skis et des voiliers.

Le jet ski appartient à la catégorie


des véhicules nautiques à moteur,
tels que le scooter des mers, la
moto de mer ou bien encore la
planche à moteur. Si le moteur du

7
Le permis bateau en un coup d’œil

véhicule atteint une puissance supérieure à six chevaux, son conducteur doit,


au même titre qu’un bateau, être titulaire du permis côtier. Mais l’utilisation
du véhicule sera plus restreinte.

Le voilier, quant à lui, appartient à la catégorie des petites ou menues embar-


cations, au même titre que les planches à voile, les canots et les avirons. Pour
savoir si un voilier équipé d’un moteur auxiliaire a besoin d’un permis pour
être barré, il convient d’effectuer une formule mathématique pour connaître
la puissance de son moteur. Ce calcul prend en compte à la fois la surface de
la voile, la longueur de la coque, ainsi que le déplacement, lège et réservoirs
vides.

Passer le permis bateau


Il existe trois types de per-
mis bateaux : le permis côtier,
son extension hauturière, et
le permis fluvial. L’examen
de passage comporte alors
deux étapes : un examen
théorique, puis une épreuve
pratique.

S’agissant de l’épreuve théo-


rique, le passage du code du
permis bateau est obligatoire pour obtenir le permis côtier, son extension
hauturière et le permis fluvial (plaisance eaux intérieures uniquement). Il est
possible de passer les examens du permis fluvial et maritime l’un à la suite de
l’autre. Certains bateaux-écoles proposent même des forfaits communs.

Le test est ensuite une épreuve pratique obligatoire pour le permis côtier et
le permis fluvial. Il suit l’épreuve théorique et se déroule tout au long de la
formation. Le formateur remplit le livret d’apprentissage du candidat à la fin
de chaque session d’entraînement. Contrairement au permis côtier, l’épreuve
pratique pour le permis grande plaisance en eaux intérieures peut se dérouler
sur un bateau privé.

8
Le permis bateau en un coup d’œil

Le bateau-école
Pour trouver un bateau-
école, il faut s’adresser au
bureau des Affaires
Maritimes le plus proche
de chez soi. Les forma-
tions dispensées coûtent
alors entre 300 € et
1 100 €.

Le droit d’inscription au
permis fluvial et mari-
time implique l’achat de
deux timbres fiscaux d’une valeur totale de 98 €. Et les extensions hautu-
rières et grandes eaux intérieures nécessitent, elles, l’achat d’un timbre fiscal
de 38 €. En outre, les bateaux-écoles proposent également des cours de
perfectionnement.

Le tableau qui suit présente, à titre indicatif, les prix pratiqués par les bateaux-
écoles en fonction du type de permis.

Formation (livrets Prix total,


Permis bateau Inscription d’apprentissage Matériel formation
compris) comprise
Permis côtier 98 € 350 € Aucun 448 €
Extension hauturière 38 € 300 € 29 € 367 €
Permis plaisance eaux Formation théorique
98 € Aucun 448 €
intérieures et pratique : 350 €
Permis plaisance
Entre 838 € et
grandes eaux 38 € Entre 800 € et 1 000 € Aucun
1 038 €
intérieures

9
I.
Les règles de navigation

Le permis bateau est obligatoire


pour la conduite de tout engin à
moteur de plus de six chevaux,
soit l’équivalent de 4,5 W.

Cette réglementation s’applique


en mer, pour la navigation mari-
time, mais aussi dans les eaux
intérieures (fleuves, rivières et
lacs), pour la navigation fluviale.

Cette réglementation ne s’ap-


plique pas aux seuls bateaux, mais également aux jet-skis et scooters des
mers de plus de 6 CV, ainsi qu’à certains voiliers équipés d’un moteur
auxiliaire.

En outre, conduire un bateau ne nécessitant pas l’usage d’un permis ne dis-


pense pas d’une connaissance approfondie du code maritime. D’ailleurs,
certaines assurances peuvent l’exiger.

10
I. Les règles de navigation

La réglementation du permis bateau


Toute personne conduisant un engin maritime équipé d’un moteur de plus de
6 CV sans permis écopera d’une amende de 1 500 €.

Le permis bateau doit être disponible en cas de contrôle, la non-présentation


immédiate du document entraînant une amende de 38 €.

Personnes concernées
Le permis bateau est accessible aux per-
sonnes de nationalité française et âgées de
plus de 16 ans.

La présentation d’un certificat médical


attestant d’une bonne aptitude physique
(une bonne vue, une bonne ouïe, etc.) est
également nécessaire.

Pour les personnes de moins de 16 ans, la


conduite accompagnée est possible, mais
sous certaines conditions : l’adolescent doit
en effet être accompagné d’un titulaire du
permis depuis plus de trois ans.

De plus, l’accompagnateur doit demander,


au préalable, une autorisation nomina-
tive, valable un an, auprès du chef de service des Affaires Maritimes du port
concerné et l’apposer sur le navire.

L’adolescent peut par ailleurs conduire un engin à moteur dès l’âge de 14 ans
s’il est encadré par des moniteurs d’une fédération sportive.

À savoir : si le conducteur possède un permis antérieur à la législation actuelle,


celui-ci est considéré comme équivalent.
Attention cependant, toute embarcation doit être immatriculée et porter des
marques d’identification.

11
I. Les règles de navigation

Retrait du permis
Le permis bateau peut être retiré définitivement
ou temporairement en cas :

ππ de conduite en état d’ivresse ;


ππ d’imprudence grave ;
ππ de non-respect du code de navigation ;
ππ de vitesse excessive.
En cas de retrait définitif, il faudra attendre
trois mois avant de demander à être à nouveau
éligible au passage du permis bateau.

La navigation fluviale
La navigation fluviale est soumise à un code réglementé au même titre que le
code la route.

Eaux fluviales
Par eaux fluviales, on entend l’ensemble des
eaux intérieures, soit les fleuves et rivières, à
courant libre (sans barrages ni écluses) ou
canalisé (avec barrages et écluses), ainsi que
les canaux, c’est-à-dire des cours d’eau artifi-
ciels où le courant est quasi nul.

Sachez cependant qu’un canal latéral n’est


pas navigable, en revanche, cela ne s’ap-
plique pas aux canaux de jonction qui relient
deux vallées entre elles.

D’autre part, les eaux intérieures sont


fréquentées par de nombreux usa-
gers : les péniches, autrement nommées

12
I. Les règles de navigation

« ­automoteurs », les convois poussés, les remorqueurs, les bacs, les engins de
travail, les bateaux à passagers, les bateaux de plaisance (en location ou pri-
vés, à voiles ou à moteur et de différentes tailles).

Pour naviguer dans les eaux inté-


rieures avec un engin motorisé de
plus de 6 CV, il faut être en pos-
session soit d’un permis plaisance
eaux intérieures pour les embar-
cations de moins de vingt mètres
de longueur, soit d’un permis
grande plaisance eaux intérieures
pour les embarcations de plus de
vingt mètres de longueur, c’est-à-
dire les péniches. Les autorités de contrôle (représentées par la gendarmerie,
la police, la douane ou les agents de navigation) peuvent à tout moment
intercepter un bateau pour réclamer les documents suivant à son conducteur :
le permis associé à l’embarcation, la carte de plaisance pour les bateaux noli-
sés (loués), le permis de navigation pour identifier le bateau.

Code de navigation fluviale


Les règles varient d’une région de
navigation à l’autre. Elles sont recen-
sées dans un ouvrage appelé « Guide
des voies navigables » ; mieux vaut
donc le conserver à bord en cas de
doute. En outre, les bateaux circulant
sur les voies navigables françaises sont
en contact avec trois organismes :
ππ la police (le service de navigation) ;
ππ la commission de surveillance, qui délivre les autorisations aux embarca-
tions et aux marins ;
ππ les voies navigables de France, qui s’occupent de la gestion d’une grande
partie du réseau.

13
I. Les règles de navigation

D’autre part, la navigation fluviale n’est autorisée que de jour, suivant les
heures d’ouverture des écluses, fournies par le service de navigation.

En général, les eaux sont ouvertes plus longtemps durant l’été et sont excep-
tionnellement fermées certains jours de l’année.

Attention cependant, si un bateau mesure plus de quinze mètres, le


conducteur doit être accompagné d’un matelot pour l’aider à effectuer les
manœuvres.

Il est bien sûr strictement interdit


de jeter des objets ou des liquides
à l’eau. Il est également obligatoire
de respecter les limites de vitesse
autorisées. Le marin est soumis à
un devoir de vigilance par rapport
aux autres embarcations et aux
ouvrages. Il s’engage à sauvegar-
der les voies intérieures et est
également contraint à un devoir
d’assistance et de sauvetage.

Par ailleurs, les embarcations doivent être facilement identifiables grâce aux
indications mentionnées sur leur coque. Il doit alors être affiché :

ππ le nom du constructeur ;
ππ le type de bâtiment ;
ππ le numéro de série ;
ππ le numéro du certificat d’agrément ;
ππ le groupe de navigation ;
ππ l’année de construction ;
ππ le nombre de personnes maximum autorisé à bord ;
ππ la puissance maximale du moteur ;
ππ la mention de conformité.

14
I. Les règles de navigation

Pour les navires d’une puissance supérieure ou égale à 6 CV et d’une lon-
gueur supérieure à cinq mètres, il faut aussi afficher le numéro d’inscription
de manière distincte de chaque côté de la coque.

Règles de navigation
Comme pour la conduite d’une voiture,
les règles de navigation fluviale sont nom-
breuses et adaptées à plusieurs cas de
figure.

Tout d’abord, s’agissant des croisements, les


règles imposent que les bateaux se croisent
bâbord sur bâbord, sauf dans le cas d’une
priorité au bateau avalant, qui peut alors
rester sur son cap, le bateau en amont pou-
vant croiser le bateau avalant de n’importe
quel côté.

Ensuite, le dépassement est autorisé sur chaque côté, et le bateau dépassé


a l’obligation de ralentir et de s’écarter afin de laisser passer la seconde
embarcation.

D’autre part, le passage d’une courbe sans visibilité ou d’un tunnel demande
l’utilisation de son avertisseur sonore afin d’annoncer sa présence. Ce n’est
pas une obligation stricte, mais cela est vivement recommandé pour éviter
tout accident.

Le chenal navigable est quant à


lui indiqué par des balises de
couleurs : elles délimitent le
chemin à emprunter en fonc-
tion de la profondeur de l’eau.

Les écluses, gardées soit par


un éclusier soit activées auto-
matiquement, ont des heures

15
I. Les règles de navigation

d’ouverture et de fermeture. Elles sont équipées de feux lumineux autori-


sant ou non l’entrée, sachant que l’accès est déterminé en fonction de l’ordre
d’arrivée. Si vous passez devant une écluse fermée, vous devez dans ce cas
patienter à une centaine de mètres de la porte de manière à laisser sortir le
bateau qui la franchit. Attention cependant, un bateau ne doit jamais être
amarré dans une écluse, mais seulement attaché à un bollard.

À savoir : pour annoncer clairement ses intentions, il ne faut pas hésiter à em-
ployer son avertisseur sonore et bien marquer son mouvement d’un côté ou de
l’autre pour éviter toute confusion.
Enfin, les voies navigables présentent d’autres obstacles à la navigation. Il
peut s’agir d’épis, de digues, de barrages (éclusés ou non), de ponts-canaux
et de souterrains.

Par ailleurs, le code de navigation se compose de panneaux indicatifs qui se


distinguent de la signalisation routière pour ne pas être confondus lorsque les
voies navigables longent la route. Il s’agit de panneaux d’interdiction, d’obli-
gation, de restriction, de recommandation et d’indication.

Préparer l’examen
Pour préparer le passage du code, il est
important d’étudier les différents thèmes
abordés :

ππ les horaires de navigation ;


ππ l’itinéraire autorisé ;
ππ le repérage et l’interprétation des
signaux et des feux ;
ππ les règles de navigations et de sécu-
rité entre les navires de différentes
catégories ;
ππ le nombre légal de personnes
embarquées ;

16
I. Les règles de navigation

ππ la gestion de la météo et la conduite par mauvais temps ;


ππ la sécurité à bord, les recommandations de sécurité et le sauvetage ;
ππ les règles relatives aux engins de loisirs tractés ;
ππ la gestion du carburant et la limitation de la pollution ;
ππ le lexique de la navigation, indispensable pour communiquer correcte-
ment avec les autres usagers ;
ππ les conditions de navigation et de franchissement des écluses ;
ππ le tarif des péages.
Remarques : les eaux françaises sont parfaitement entretenues. Comme sur une
autoroute, l’excellence a un coût et les bateaux doivent s’acquitter d’un péage.
Le montant du droit de passage est déterminé en fonction de la taille et de la
puissance du moteur.

La navigation maritime
En mer, le non-respect de la législation peut
être mortel. C’est pourquoi la navigation mari-
time est régulée par un certain nombre de
règles à connaître lors du passage du permis
bateau.

Navigation maritime
Pour naviguer à bord d’une embarcation dont
le moteur dépasse les six chevaux, sans restric-
tion de vitesse, il faut disposer d’un permis :

ππ de plaisance option « côtière », qui autorise une navigation allant jusqu’à


six miles marins (1 mile = 1,852 km) d’un abri ;
ππ de plaisance extension « hauturière », qui n’impose aucune limitation de
distance ; ce permis permet de plus de naviguer de jour comme de nuit.
En cas de contrôle, si le permis n’est pas immédiatement présenté, son pro-
priétaire risque une amende.

17
I. Les règles de navigation

Code de navigation maritime


Le chef de bord est responsable
de ses actes et de son équi-
page. À ce titre, il est soumis au
code disciplinaire et pénal de la
Marine Marchande, même s’il
s’agit d’un navire de plaisance.
En cela, il a des responsabilités, il
doit en outre :

ππ préparer son départ, en prévenant quelqu’un à terre et en vérifiant que


les conditions de sécurité et météorologiques sont remplies ;
ππ suivre l’évolution du temps et respecter les règles d’abordage lors de la
navigation ;
ππ en cas d’abordage, s’employer, par tous les moyens possibles, à secourir
le bateau abordé et son équipage.
Attention : le délit de fuite est réprimé.
En cas d’incident, un rapport doit être remis aux Affaires Maritimes. Si le
navire est perdu, les Affaires Maritimes ainsi que la douane doivent égale-
ment être informées.

Règles de navigation maritime


La navigation maritime impose
davantage de règles que la naviga-
tion fluviale. Ces dernières
concernent notamment les signaux
sonores (manœuvre, avertissement,
visibilité réduite), les signaux visuels
(de détresse, portuaires, météo), la
protection de l’environnement
maritime, la météo, la lecture des
cartes et la sécurité (moteur, incen-
die, envahissement de l’eau).

18
I. Les règles de navigation

De plus, la réglementation définit également l’usage des balises des côtes et


des plaques : les marques latérales, d’eaux saines, spéciales, de danger isolé,
cardinales, le danger nouveau, les balisages des plages, les symboles des
cartes marines.

Les feux et marques apposés sur les embarcations sont bien sûr aussi
concernés :

ππ Feux de navire à moteur : un feu blanc en tête de mât avant, un feu


blanc de poupe, un feu à bâbord rouge et un autre vert à tribord.
ππ Feux de voilier : un feu blanc en poupe, un feu rouge et un feu vert à
bâbord et à tribord.
ππ Feux de navire de moins de sept mètres.
Par ailleurs, les règles de barre et de
navigation regroupent l’ensemble
des obligations concernant le sauve-
tage en mer, le matériel d’armement
et de sécurité à bord, la réserve de
carburant, les documents à dispo-
ser à bord et à présenter en cas de
contrôle (permis adéquat et titre de
circulation du bateau), les véhicules
nautiques à moteur (jet-skis) et la
pratique de la plongée sous-marine.

Elles définissent également la


traction d’engins de loisirs (deux per-
sonnes à bord, utilisation des
chenaux, ne pas s’approcher des bai-
gneurs et des autres bateaux, etc.)
ainsi que la vitesse autorisée :

ππ Entrée de port : trois à cinq nœuds.


ππ Dans la bande des trois cents mètres : cinq nœuds.
ππ Dans certaines zones fréquentées : variable selon la législation locale.

19
I. Les règles de navigation

Un certain nombre
d’équipements obliga-
toires doit être à bord et
présenté en cas de
contrôle.

Cela comprend le pavil-


lon français, une bouée
de sauvetage avec feu,
un gilet par personne,
un système de sauve-
tage, trois feux manuels,
un miroir, une lampe-torche, un seau, un extincteur, une ancre et une ligne
de mouillage. De plus, il est également nécessaire d’avoir à bord un système
permettant de boucher un éventuel trou dans la coque, une trousse à outils
et une boîte de premiers secours, une sonde manuelle, un compas, différents
documents à savoir « Le Règlement international pour prévenir les abordages
en mer », les horaires des marées, une carte.

Enfin, l’enseignement du code de navigation prévoit également une for-


mation en radiotéléphonie VHF, utilisée dans les eaux nationales et
internationales.

L’immatriculation du bateau
Au même titre qu’une automobile, un
bateau a besoin d’un numéro d’immatricu-
lation pour être retrouvé en cas de vol ou
de situation de détresse.

Pour la navigation maritime, il faut s’adres-


ser à la douane et à la délégation à la mer
et au littoral ; tandis que pour la navigation
fluviale, l’inscription est enregistrée par un
bureau de surveillance.

20
I. Les règles de navigation

Navigation maritime
L’immatriculation est obligatoire
pour tout bateau de plus de
deux mètres de longueur et/ou
dont le moteur enregistre une puis-
sance supérieure à trois kilowatts.

Dans un premier temps, la douane


confère au bateau le droit de battre
le pavillon français, c’est ce qu’on
appelle la francisation.

Cette démarche est obligatoire pour


naviguer dans les eaux internatio-
nales et étrangères, pour tous les
bateaux de plus de sept mètres de
longueur, ainsi que pour tous les
bateaux équipés d’un moteur de
22 CV et plus.

Pour pouvoir prétendre à la fran-


cisation de son navire, il faut être citoyen de l’Union européenne résidant en
France. Il en est de même si le bateau appartient à une société.

De plus, l’embarcation doit avoir été construite au sein même de l’UE et


répondre aux normes de sécurité en vigueur.

En outre, la francisation est nécessaire dans le cas d’un bateau neuf ou acheté
d’occasion à l’étranger. C’est un droit perçu annuellement par les douanes
françaises.

Dans un second temps, il convient de remplir une demande d’immatricula-


tion, également appelée « Fiche de plaisance eaux maritimes », il faut pour
cela s’adresser à la Délégation à la Mer et au Littoral (DML).

À savoir : si vous achetez un bateau neuf, votre vendeur peut réaliser cette
démarche pour vous.

21
I. Les règles de navigation

L’organisme, après délibération, fait parvenir au demandeur :

ππ une carte de navigation, pour


les navires non francisés ;
ππ un titre de navigation, pour
les embarcations francisées.
Depuis janvier 2012, les bateaux
immatriculés doivent également
afficher leur numéro d’immatri-
culation de manière à ce qu’il soit
visible à l’intérieur de l’habitacle.

À savoir : cette procédure autorise le bateau à circuler à l’intérieur des eaux


fluviales.
Par ailleurs, si la situation du navire est amenée à changer, il faut en aviser les
autorités compétentes, c’est-à-dire les douanes, pour un changement de port
d’attache et pour tout autre changement sur un bateau franchisé, ou la DML,
pour un changement de moteur, de domicile, une sortie de flotte.

À savoir : le titre de navigation ou la carte de navigation doivent être conservés


à bord du bateau pendant la navigation pour répondre aux contrôles.

Circulation fluviale
Dans un premier temps, les
bateaux doivent être enre-
gistrés. L’enregistrement
d’un bateau de plaisance
naviguant en eaux inté-
rieures est alors obligatoire
pour les navires ayant un
moteur de plus de 6 CV,
ainsi que pour les embarca-
tions de plus de cinq mètres
de long.

22
I. Les règles de navigation

De plus, les bateaux de plaisance ayant un déplacement lège (poids d’un


navire selon différents chargements) de moins de 10 m3 doivent s’inscrire
auprès d’une commission de surveillance. Pour les bateaux d’un poids lège
supérieur, une double obligation s’impose :

ππ l’immatriculation auprès d’une commission de surveillance dotée d’un


bureau d’immatriculation ;
ππ l’inscription au greffe du tribunal de commerce du lieu d’immatriculation.
À savoir : cette procédure n’autorise pas le bateau à circuler à l’intérieur des
eaux maritimes.
La deuxième étape concerne
l’attribution d’un titre. Les
bateaux de moins de
quinze mètres de long néces-
sitent un Certificat International
des Bateaux de Plaisance
(CIBP), qui mentionne le
numéro d’inscription ou d’im-
matriculation du bateau et
permet de circuler à l’étranger.

Pour une longueur supérieure, il faut posséder un permis de navigation.

Enfin, s’agissant de l’affichage, le numéro d’inscription ou d’immatriculation


doit être peint sur la coque ou sur une plaque fixée à la coque.

23
I. Les règles de navigation

AA Pour aller plus loin


Questions / réponses de pro

Suppression du permis bateau


Je dispose du permis côtier et du permis fluvial. Est-ce que la suppression de l’un
entraîne automatiquement la perte de l’autre ?
Question de Bark

ΔΔ Réponse de Shelby
Oui et non, tout dépend de l’infraction et de l’officier. Si cela entraîne des
blessés graves, vous perdrez les deux permis. Mais les conséquences seront
bien plus importantes. En outre, sachez qu’un gendarme sera moins indul-
gent sur mer que sur route.

Risque d’amende sans permis hauturier


À combien s’élève l’amende en cas de navigation avec un simple permis côtier
au-delà des 6 000 miles ?
Question de Camilab

ΔΔ Réponse de Bronks
Ce n’est pas une question d’amende, mais de responsabilité en cas de pro-
blème ; l’équipement du bateau et la formation étant différents. De ce fait,
l’assurance ne prendra pas en charge tout incident qui aura lieu au-delà des
6 000 miles.
Vous en aurez toute la responsabilité et devrez vous acquitter des réparations
et indemnités, qui seront beaucoup plus élevées qu’une simple amende. Il
en va de votre sécurité et de celle de votre équipage.

Retrait du permis bateau


Est-il vrai que dans le cas d’un retrait de son permis voiture, le permis bateau
est automatiquement retiré, comme pour tous les autres permis de conduire
d’ailleurs ?
Question de Vortex

24
I. Les règles de navigation

ΔΔ Réponse de Shelby
Peut-être en cas de récidive de conduite en état d’ivresse ou en étant res-
ponsable d’un accident grave, cela dépend du juge.

Immatriculation d’un bateau


J’ai récupéré un bateau accidenté, destiné à la casse. Je suis en train de le répa-
rer. Comment puis-je le faire immatriculer ? Sachez en outre qu’il mesure 5,50 m
et a un moteur de 4 CV.
Question d’Armand

ΔΔ Réponse de Lavedi
Il faut vous rendre aux Affaires Maritimes qui vous donneront la marche à
suivre.

Immatriculation d’un zodiac


Quel est le prix de l’immatriculation d’un zodiac de 3 m avec un moteur 6 CV ?
Question de Boss

ΔΔ Réponse d’Alain
L’immatriculation est gratuite, il faut juste rassembler quelques papiers. Si
le bateau est acheté d’occasion, il faut se munir de la carte de circulation et
de l’acte de vente en trois exemplaires, sinon vous devrez fournir la facture
d’achat. Dans les deux cas, vous devrez remettre une photocopie de votre
carte d’identité (ou passeport) et une enveloppe affranchie (si vous accom-
plissez vos formalités par courrier). Et pour les sociétés, précisez le statut ou
Kbis.

Circulation des petits bateaux en bord de mer


Quelle est la distance de circulation des petits bateaux en bord de mer (distance
du bord) ?
Question de Baulois@neuf.fr
ΔΔ Réponse de Kurt
Les petits bateaux dits « engins de plage » ne doivent pas s’éloigner à plus
de deux miles nautiques d’un abri.

25
I. Les règles de navigation

Amarrage
L’amarrage sur le quai d’un port est-il payant ?
Question d’Olivier76

ΔΔ Réponse de Paul3
Le plus souvent, les ports vous demanderont de vous acquitter d’une taxe et
vous fourniront un raccordement en eau et électricité.

Voies navigables la nuit


Peut-on emprunter les voies navigables de nuit ?
Question d’Olivier76

ΔΔ Réponse de Paul3
Non, les voies navigables sont interdites à la circulation la nuit. D’ailleurs,
les écluses sont fermées.

26
II.
Les types de permis

À chaque navigation cor-


respond un permis bateau.
Le permis côtier est indis-
pensable pour manœuvrer
un bateau dont le moteur
dépasse six chevaux. Le
permis hauturier permet
quant à lui de naviguer de
jour comme de nuit, sans
limites de vitesse, de taille
et de distance.

Ces deux permis autorisent une navigation maritime. En revanche, le permis


fluvial (permis plaisance et grande plaisance eaux intérieures) est demandé
pour toute navigation dans les eaux intérieures.

D’autre part, conduire un jet-ski ou un voilier de plus de 6 CV demande aussi


un permis. S’agissant d’un jet-ski, le permis côtier sera requis, et pour un voi-
lier, tout dépend de la puissance de son moteur.

27
II. Les types de permis

Le permis côtier
Le permis côtier est l’examen minimum pour avoir le droit de manœuvrer un
bateau de plaisance dont le moteur dépasse 6 CV.

Description
Le permis côtier permet de navi-
guer de jour comme de nuit
jusqu’à six milles nautiques d’un
abri, sans restriction de taille ni
de puissance du moteur.

Il est ouvert à toute personne


âgée de plus de 16 ans et déli-
vré aux adolescents de plus de
14 ans sur dérogation spéciale.

Que vous soyez un profes-


sionnel ou un particulier, vous
pouvez passer le permis côtier
si vous répondez aux conditions
pré-citées.

Il faudra alors vous rendre dans


un centre de formation agréé
soit pour postuler en tant que
candidat libre (si vous avez déjà
suivi la formation), soit pour
suivre un stage plus ou moins
intensif (délivré par un bateau-école agréé).

Ce stage demande en moyenne dix séances d’une demi-journée.

À savoir : en complément de cette formation, le candidat peut réviser seul,


avec l’aide de guides remis par le centre de formation ou disponibles en librai-
rie ou bien encore sur Internet.

28
II. Les types de permis

Épreuve théorique
Le candidat au permis côtier doit
répondre à un questionnaire à
choix multiple de vingt-cinq ques-
tions. Pour réussir le test, il ne faut
pas dépasser quatre erreurs. En
outre, les questions sont basées
sur les règles de navigation mari-
time. Après avoir réussi l’épreuve
théorique, le candidat dispose de
dix-huit mois pour se mesurer à la
pratique.

Épreuve pratique
Pour s’inscrire à l’épreuve pratique, le candidat doit avoir réussi l’examen
théorique. Il est de plus nécessaire de fournir :

ππ un certificat médical d’apti-


tude physique ;
ππ une demande d’inscription ;
ππ une photo d’identité
récente et non scannée ;
ππ une photocopie de la carte
d’identité ;
ππ une enveloppe timbrée ;
ππ deux timbres fiscaux
(98 €).

Au cours de cette épreuve, le candidat doit faire ses preuves à la barre d’un
bateau accompagné d’un examinateur. Il doit alors prouver qu’il est capable
d’assurer sa sécurité, celle de ses passagers et d’effectuer une manœuvre de
sauvetage, ainsi que de diriger son navire en toutes circonstances (sortie du

29
II. Les types de permis

port, marche arrière, virage, etc.). Il est également testé sur sa compréhension
des signaux et balisages, ainsi que sur ses aptitudes à se servir des moyens de
communication embarqués.

Coût
Le prix du permis côtier avec un forfait de
formation avoisine 350 €, sans compter les
droits d’inscription et le prix des timbres
fiscaux.

Sachez cependant que les centres de forma-


tion enregistrent environ 90 % de réussite aux examens chaque année, ce
n’est donc pas un investissement vain.

Le permis hauturier
Pour pouvoir passer le permis hauturier, il faut être titulaire du permis côtier.
C’est le dernier niveau d’examen pour la navigation de plaisance dans les
eaux françaises.

Il permet de naviguer de jour comme de nuit, sans limites de vitesse, de taille


et de distance.

Description
Le permis hauturier est
une extension du permis
côtier qui limite la naviga-
tion jusqu’à six miles d’un
abri.

Il permet donc de navi-


guer au-delà de cette
restriction, c’est-à-dire en
haute mer.

30
II. Les types de permis

L’examen, administré par les Affaires Maritimes, se prépare lors d’un stage


dispensé par un centre de formation, ou en tant que candidat libre. Le pro-
gramme se découpe ensuite en plusieurs points :

ππ la lecture d’une carte marine ;


ππ la préparation et l’anticipation d’une navigation en fonction du vent, des
gisements et relèvements, du cap, des courants ;
ππ la connaissance des phares ;
ππ la connaissance de l’équipement de navigation ;
ππ la connaissance des marées et de la météo ;
ππ la sécurité à bord.

Épreuve
Le permis hauturier est une
épreuve théorique d’une
durée d’une heure et demie.
Elle se compose de plusieurs
étapes : une lecture de carte,
un calcul de marée,
deux questions/réponses à
choix multiples sur l’utilisation
de l’équipement de naviga-
tion à bord, deux autres
questions/réponses à choix
multiples portant sur la météo, une question/réponse à choix multiples
concernant la sécurité des personnes à bord.

Il vous faudra donc vous munir, pour cet examen, d’un compas, d’une carte
marine, d’exercices SHOM n° 9999 (carte du Service Hydrographique et
Océanographique de la Marine), d’une règle Cras (outil de navigation), d’un
crayon et d’une gomme.

Pour réussir cette épreuve, une note minimale de 10/20 est nécessaire,
dont 7/14 à la lecture des cartes.

31
II. Les types de permis

Coût
Pour une formation rapide au passage du permis hauturier,
il faut compter environ 300 €, ce qui inclut généralement
cinq cessions de formation à raison d’une par semaine.

Il faut ajouter à cela 67 € (timbre fiscal et matériel) pour l’ins-


cription à l’examen de passage.

Le permis fluvial
Les titulaires du permis côtier désirant naviguer également sur les rivières et
les lacs n’ont besoin d’effectuer que l’épreuve théorique du permis fluvial.

Permis plaisance eaux intérieures


Le permis plaisance eaux intérieures est imposé aux conducteurs des embar-
cations de plus de 6 CV et de moins de vingt mètres de longueur pour
pouvoir naviguer sur les canaux, les rivières et les lacs français.

Ce permis est ouvert aux personnes de plus


de 16 ans.

Pour s’inscrire à l’examen, il faut se rendre


dans un bateau-école agréé. Celui-ci se
charge des formalités administratives et
demande à chaque nouveau inscrit de four-
nir les documents relatifs à son inscription :

ππ une demande d’inscription à remplir ;


ππ une photo d’identité ;
ππ une photocopie de la carte d’identité ;
ππ un certificat médical récent ;
ππ deux timbres fiscaux d’une valeur de
38 € et de 60 €.

32
II. Les types de permis

En revanche, l’inscription en candidat libre n’est pas autorisée, puisque les


candidats doivent effectuer un apprentissage théorique et pratique de plu-
sieurs heures.

Par ailleurs, le passage du permis


plaisance eaux intérieures se
déroule en deux temps : un exa-
men théorique et un test
pratique. Le programme se
concentre notamment sur les
règles de circulation et de
connaissance de l’environne-
ment, la signalisation visuelle
(balises) et sonore, la signalé-
tique des bateaux, ainsi que sur le moteur, les équipements obligatoires, les
règles de sécurité et de prévention.

L’examen théorique est un QCM de vingt-cinq questions projetées sous la


forme d’images ou de textes lus. Le candidat dispose de trente secondes pour
répondre à chaque question à l’aide d’un boîtier électronique. À la fin de la
séance, les réponses sont traitées par ordinateur et les résultats communiqués.
Pour être reçu, quatre erreurs seulement sont admises.

Remarque : la durée de validité de l’examen


théorique est de dix-huit mois.
Quant à l’examen pratique, il se déroule tout
au long de la formation. Le formateur valide au
fur et à mesure les compétences acquises par
son élève. Lorsque l’ensemble des chapitres du
programme a été abordé et acquis, l’organisme
de formation délivre un certificat de réussite.
Ainsi, la formation pratique peut débuter avant
la validation de l’épreuve théorique, mais le
certificat de réussite ne peut pas être délivré
sans avoir validé cette première étape.

33
II. Les types de permis

Permis plaisance grandes eaux intérieures


Le permis plaisance grandes eaux
intérieures permet de naviguer sur
une embarcation de plus de 6 CV
et de plus de vingt mètres de long.
Cet examen est ouvert aux per-
sonnes de plus de 18 ans.

Il est de plus nécessaire de possé-


der le permis eaux intérieures pour
se présenter à l’examen.

Pour s’inscrire, il faut se présenter


dans un bateau-école agréé et fournir les documents demandés :

ππ l’original du permis eaux intérieures ;


ππ le formulaire Cerfa d’inscription ;
ππ deux photos d’identité récentes ;
ππ une photocopie de sa carte d’identité ;
ππ un timbre fiscal d’une valeur de 38 € ;
ππ un certificat médical.
Le bateau-école dispense ensuite au candi-
dat une formation de neuf heures minimum,
au terme de laquelle son apprentissage est
validé.

Le passage de l’extension grandes eaux inté-


rieures se compose d’une épreuve pratique,
qui se déroule tout long de la formation à
bord d’un bateau de plus de vingt mètres.
Le formateur évalue chapitre après chapitre
les connaissances acquises par son élève.
Au terme de la formation, le bateau-école
délivre une attestation de réussite.

34
II. Les types de permis

À savoir : cette formation peut avoir lieu sur un bateau privé.


D’autre part, le programme se concentre sur :
ππ le passage des écluses ;
ππ l’accostage en amont et en
aval ;
ππ le demi-tour ;
ππ les techniques d’amarrage ;
ππ la mécanique ;
ππ les règles de sécurité.

Coût
La formation au passage du permis est d’environ 448 € sans extension,
cependant il faudra compter entre 800 € et 1 050 € pour une foration au
permis plaisance grandes eaux intérieures. Il faut ajouter à ces coûts 98 € de
timbre fiscal pour le passage du permis fluvial, plus 38 € pour son extension.

Les permis spécifiques


Le jet ski appartient à la catégorie des véhicules
nautiques à moteur, tels que le scooter des mers,
la moto des mers ou bien encore la planche à
moteur. Si le moteur du véhicule atteint une
puissance supérieure à 6 CV, son conducteur
doit être titulaire du permis côtier. Mais l’utilisa-
tion du véhicule sera plus restreinte. Un voilier
appartient, quant à lui, à la catégorie des petites
ou menues embarcations, au même titre que les
planches à voile, les canaux et les avirons.
Toutefois, si le voilier dispose d’un moteur, la
réglementation applicable est celle des bateaux
à moteur. Il doit alors afficher à l’avant un cône
noir orienté vers l’eau lorsqu’il circule de jour.

35
II. Les types de permis

Permis jet ski


Les jets skis ne sont pas
prioritaires par rapport
aux navires à moteur. Les
conducteurs des véhicules
à moteur de plus de 4 CV
doivent donc connaître
et respecter les règles de
navigation : laisser la prio-
rité aux navires à moteur.

Si le jet ski dispose d’un moteur de plus 6 CV, le conducteur doit alors déte-
nir le permis côtier. Mais si l’embarcation est propulsée par un moteur moins
puissant, la carte de mer est suffisante.

En outre, la navigation est réglementée différemment selon les régions. Pour


connaître les zones d’interdictions de navigation et les chenaux prévus, il faut
se renseigner auprès de la préfecture maritime.

Contrairement aux autres navires à moteur, les droits concernant la conduite


d’un jet ski sont restreints.

Tout d’abord, un jet ski


doit être conduit de jour,
et l’engin doit détenir un
anneau de cordage en cas
de remorquage.

L’équipement de bord
obligatoire doit être
conservé dans un com-
partiment étanche. Il
comprend deux feux
rouges manuels, un
dispositif de sécurité en cas d’éjection, des gilets de sauvetage portés en per-
manence par le conducteur et l’ensemble de ses passagers.

36
II. Les types de permis

De plus, un jet ski répond également à des distances de sécurité. Ainsi, les
véhicules dans lesquels le conducteur se tient assis ne doivent pas dépasser
deux miles après les limites des eaux. Et pour les véhicules dans lesquels le
conducteur se tient debout, cette limitation est descendue à un mile.

Concernant l’immatriculation, le numéro d’identité doit être exposé au mini-


mum à trente millimètres de hauteur. L’engin doit être prescrit insubmersible
et stable et l’hélice doit être carénée. En outre, un système d’arrêt automa-
tique en cas d’éjection du pilote est obligatoire sur chaque engin. En cas
d’absence de jauge de carburant, le jet ski doit disposer d’une réserve d’auto-
nomie permettant d’atteindre cinq miles.

Enfin, le niveau sonore doit être inférieur à 80 dB émis à une distance de
7,5 m.

À savoir : lors de la location d’un jet ski, les utilisateurs doivent signer une
déclaration sur l’honneur qui garantit le bon respect des règles de navigation et
de la réglementation en vigueur.

Permis voilier
Pour savoir si un voilier
équipé d’un moteur auxi-
liaire a besoin d’un permis
pour être barré, il convient
de connaître la puissance
des moteurs (P en kW) : si
le quotient S divisé par la
racine carrée de (L × D) est
égal ou supérieur à 5,5 et si
P × 1,36/D est inférieur à 9, alors aucun permis n’est nécessaire.

À noter : S correspond à la surface de la voile (en m²), L à la longueur de la


coque (m), et D au déplacement, en tonnes, lège et réservoirs vides.
Néanmoins, en l’absence de permis, le conducteur d’un bateau à voile doit
quand même observer attentivement la réglementation.

37
II. Les types de permis

En outre, en mer, un navire à voile et à moteur doit se distinguer par :


ππ un feu de tête de mât blanc et un feu de poupe blanc ;
ππ deux feux de côté, un rouge à bâbord et un vert à tribord ;
ππ un cône noir, la pointe inclinée vers l’eau, placé à l’avant du bateau
durant la journée.
Cependant, même un navire à voiles sans
moteur doit pouvoir se démarquer. Tous
les voiliers doivent donc posséder un feu
rouge à bâbord, un feu vert à tribord et
un feu de poupe blanc à l’arrière.
Toutefois, pour les voiliers de moins de
vingt mètres de long, un seul fanal au
sommet du mât est suffisant. Enfin, pour
les voiliers de moins de sept mètres de
long, les feux peuvent être remplacés par
une lampe électrique ou un fanal blanc
afin d’être visibles lors des croisements
avec d’autres bateaux.

Ensuite, concernant les règles de priorité


lors d’un croisement avec d’autres voiliers,
trois notions sont essentielles :

ππ Si deux voiliers arrivent de bords différents, celui qui reçoit le vent à tri-


bord est prioritaire.
ππ Si deux voiliers arrivent du même bord, celui qui est au vent n’est pas
prioritaire.
ππ S’il est difficile de distinguer avec certitude si l’embarcation que l’on s’ap-
prête à croiser reçoit un vent à bâbord, il faut s’écarter de sa route, même
si l’on reçoit un vent à bâbord.
Par ailleurs, un bateau à moteur qui croise un voilier doit s’écarter et, si pos-
sible, passer derrière lui. Mais si un voilier rattrape un bateau à moteur, il doit
à son tour s’en écarter. Dans un chenal, le navire le plus gros a la priorité, et le
voilier doit s’écarter pour ne pas gêner sa manœuvre.

38
II. Les types de permis

La réglementation concernant la navigation


d’un voilier diverge aussi en fonction des
eaux pratiquées. Ainsi, sur une voie inté-
rieure, les embarcations à voile sans moteur
doivent indiquer des feux de côté : rouge à
bâbord, vert à tribord, et blanc à l’avant. Il
est aussi possible d’afficher ses couleurs au
sommet du mât. De plus, les embarcations
à voile et à moteur sont tenues d’afficher le
jour un cône noir orienté vers l’eau.

Sur un fleuve ou un canal, les petites


embarcations doivent une priorité absolue
aux autres bateaux. Elles ne doivent donc
pas entraver la navigation des bateaux de
commerce et laisser l’espace nécessaire aux
autres embarcations, comme les péniches.

Sur les lacs et grands plans d’eau, les règles en vigueur en mer s’appliquent.
Le voilier garde sa priorité sur tous les types de bateaux, mais il a bien sûr le
droit d’y renoncer pour éviter une collision.

En résumé, voici l’attitude à adopter en cas de croisements avec d’autres


menues embarcations :

ππ Les petits bateaux à moteur doivent laisser passer les autres types de
bateaux.
ππ Les petits bateaux sans moteur (rames) doivent laisser passer les voiliers.
ππ Lorsque deux voiliers se croisent, celui qui reçoit le vent à bâbord
s’écarte.
ππ Lorsque deux voiliers naviguent sur le même bord et se croisent, celui qui
est au vent s’écarte.

39
II. Les types de permis

AA Pour aller plus loin


Questions / réponses de pro

Monitorat de plongée
Désirant passer mon monitorat de plongée, je suis dans l’obligation de passer
mon permis bateau.
Le permis côtier permet-il de naviguer sur les plans d’eau intérieurs, notamment
les barrages, ou faut-il avoir en plus l’option eaux intérieures (je précise que la
navigation sur canal ou rivière ne m’intéresse pas).
Question de Javadiver

ΔΔ Réponse de Kurt
Je vous conseille de passer le permis côtier et éventuellement le permis
hauturier (un peu plus difficile, mais moins contraignant par rapport aux
zones d’évolution).
Le permis rivière et plan d’eau intérieur est surtout utile si vous vous dépla-
cez dans des zones empruntées par les péniches de fret et/ou à très fort
débit d’usagers.
De plus, si vous plongez en amont ou en aval de retenues d’eau, renseignez-
vous bien sur les signaux et horaires de relâchement d’eau.

Perte ou vol d’un permis bateau


Que faire en cas de perte ou de vol d’un permis bateau ?
Question de Raphaël

ΔΔ Réponse de Paul3
Vous devez, avant tout, faire une déclaration à la police. Ensuite, rendez-
vous au bureau du service maritime compétent le plus proche de chez vous.
Pour présenter une demande de duplicata de votre permis bateau, il faudra
fournir le formulaire Cerfa adéquat, un timbre fiscal de 60 €, une photo et
une pièce d’identité, la déclaration de police, et, si possible, la photocopie
du document perdu ou volé.

40
II. Les types de permis

Permis bateau gratuit


Peut-on passer son permis bateau gratuitement ?
Question de Samuel

ΔΔ Réponse de Paul3
Les organismes qui délivrent le permis bateau gratuitement sont rares.
Certains proposent de rembourser le permis à l’un de leurs candidats, tiré
au sort, à la fin de la formation. Mais les timbres fiscaux demeurent à la
charge du candidat.

Scooter des mers


Quel permis est nécessaire pour la conduite d’un scooter des mers ?
Question de Cachton

ΔΔ Réponse de Schloubidou
Il vous faut un permis mer ou rivière. Je vous invite à vous renseigner auprès
de la DDE locale.

41
III.
Passer le permis bateau

L’examen du permis bateau


est une étape, mais lequel
préparer ?

Avant de se lancer, mieux


vaut connaître les formalités
d’inscription et les condi-
tions obligatoires pour s’y
présenter.

L’examen de passage com-


porte généralement deux
étapes : un examen théorique,
puis une épreuve pratique.

En effet, le code est obligatoire pour le permis côtier, son extension hauturière
et le permis fluvial (plaisance eaux intérieures uniquement). Le test est ensuite
une épreuve pratique indispensable pour le permis côtier et le permis fluvial.

42
III. Passer le permis bateau

Quel permis bateau ?


Afin de naviguer en toute sécurité dans les eaux françaises, il convient de pas-
ser le permis adapté à la navigation envisagée.

Permis côtier
Le permis côtier est le premier
niveau de passage du permis. Il
équivaut à l’ancien permis A, en
vigueur avant 1993. Une fois
l’examen validé, la Direction
Départementale des Affaires
Maritimes vous délivrera ce per-
mis. Les titulaires du permis côtier
peuvent, s’ils le souhaitent, obtenir
un certificat S (fluvial) pour naviguer sur les lacs. S’ils ne le possèdent pas, ils
sont dans l’obligation de détenir à bord le règlement particulier du plan d’eau.

À savoir : pour préparer le passage du permis en conduite accompagnée, il faut


demander une autorisation aux Affaires Maritimes.
En outre, les étrangers pilotant un navire français sont tenus de passer le permis
ou un équivalent au sein de l’Union européenne ou dans un autre pays. Mais ils
n’y sont pas contraints si leur bateau ne navigue pas sous pavillon français.

À noter : si un bateau étranger ne respecte pas la réglementation dans les eaux


françaises, celui-ci peut se voir interdire le droit d’y naviguer.
Pour préparer l’examen, il faut se rendre dans
un bateau-école. Les candidats libres doivent
quant à eux s’adresser au directeur départe-
mental des Affaires Maritimes le plus proche.
Pour se présenter au concours du permis côtier,
il faut effectuer une demande d’inscription et
passer une formation théorique et pratique (au
moins trois heures).

43
III. Passer le permis bateau

L’inscription est effectuée au sein du bateau-école, qui vous demandera de


fournir un certain nombre de documents :

ππ la demande d’inscription
(fournie par l’organisme)
remplie ;
ππ une photo d’identité ;
ππ deux timbres fiscaux
(98 €) ;
ππ une pièce d’identité ou sa
photocopie ;
ππ un certificat médical d’ap-
titude physique de moins
de six mois ;
ππ une enveloppe timbrée.
L’examen du permis côtier se déroule ensuite
en deux temps : une épreuve théorique et un
test pratique. L’épreuve théorique consiste en
un QCM projeté sur écran et durant environ
une vingtaine de minutes. Le candidat doit
alors inscrire ses réponses sur un boîtier élec-
tronique. S’il obtient au moins
vingt-et-une réponses exactes, l’épreuve théo-
rique est validée.

Vient ensuite l’examen pratique, qui se


déroule sur un navire et accompagné d’un
examinateur.

À savoir : les personnes titulaires du permis


côtier désireuses de passer ­l’examen du permis fluvial ne présentent que
l’épreuve théorique. L’épreuve pratique n’est, en effet, pas obligatoire.
Un forfait comprenant la formation et le passage de l’examen côtier coûte
environ 350 €.

44
III. Passer le permis bateau

Permis hauturier
Le permis hauturier est
une extension du per-
mis côtier qui permet de
naviguer de jour comme
de nuit, sans limitation
de distance. Son appren-
tissage est indispensable
pour naviguer avec une
visibilité réduite et hors
vue des côtes. Ouvert
aux personnes titulaires
du permis côtier ou de
l’ancien permis A, il s’agit du permis le plus avancé qu’un marin de plaisance
puisse obtenir.

En revanche, si le candidat n’est pas titulaire du permis côtier, il devra se


mesurer à deux autres épreuves similaires à celle de cet examen.

Pour passer son permis hauturier, il est nécessaire de s’inscrire dans un


bateau-école. Le permis peut en outre être présenté à la suite d’un stage de
formation ou en candidat libre.

Pour s’inscrire, il suffit de remplir la demande d’inscription en cochant la case


« permis hauturier », et de se munir d’une photo d’identité, d’un certificat
médical, de deux enveloppes timbrées à l’adresse du candidat, d’une photo-
copie du permis A ou côtier, et le cas échéant, d’un timbre fiscal de 38 €.

Par ailleurs, l’épreuve du permis hauturier est seulement théorique. Elle


consiste notamment à vérifier que le candidat maîtrise la lecture et le tracé
des cartes maritimes.

Sachez que le passage du permis hauturier en candidat libre coûte environ


67 €.

En revanche, si l’examen est précédé d’une formation, le budget à prévoir est


d’environ 300 €.

45
III. Passer le permis bateau

Permis fluvial
Les titulaires du permis côtier désireux de circuler
sur les voies intérieures sont tenus de s’inscrire
à l’examen, mais seule l’épreuve théorique leur
est imposée. Pour s’inscrire à l’épreuve du per-
mis fluvial, le candidat doit donc se rendre dans
un centre de formation agréé, sachant que l’ins-
cription en candidat libre n’est pas autorisée ; il
est nécessaire de suivre une formation. D’autre
part, le permis fluvial est ouvert aux personnes
de plus 16 ans. En revanche, son extension n’est
autorisée qu’à partir de 18 ans.

À savoir : les bateaux loués sont autorisés à navi-


guer sans permis à condition d’avoir été initié aux règles de navigation au dé-
part par le loueur.
Pour passer le permis fluvial eaux intérieures,
le candidat doit fournir au centre de forma-
tion une demande d’inscription, une photo
d’identité, une photocopie de sa carte d’iden-
tité, un certificat médical récent, ainsi que
deux timbres fiscaux d’une valeur de 38 € et
de 60 €. S’agissant de l’extension grandes
eaux intérieures, des documents supplémen-
taires lui seront demandés, notamment
l’original du permis eaux intérieures, le for-
mulaire d’inscription Cerfa adéquat, un
timbre fiscal d’une valeur de 38 €, et un certi-
ficat médical.

Par ailleurs, l’épreuve du permis plaisance eaux intérieures comporte éga-


lement une épreuve théorique, puis un test pratique. La première étape
consiste en une série de vingt-cinq questions à choix multiples, seulement
quatre erreurs sont autorisées pour réussir. Une fois cette étape validée, le
candidat dispose de dix-huit mois pour entériner son épreuve pratique.

46
III. Passer le permis bateau

Pour cette dernière épreuve, un formateur embarque avec un petit groupe


de candidats et valide les compétences acquises pendant la formation en
les testant l’un après l’autre. Enfin, le passage de l’extension grandes eaux
intérieures consiste en une épreuve pratique précédée d’une formation obli-
gatoire qui n’excède pas neuf heures. Cette formation peut par ailleurs être
réalisée sur le bateau du candidat. L’examinateur vérifie alors les capacités du
chef de bord à naviguer sur une embarcation de plus de vingt mètres de long.
Le permis plaisance eaux intérieures coûte environ 300 €, formation et droits
d’inscription compris.

Tableau récapitulatif
Permis Bateaux Restrictions Formation Conditions d’accès Prix
Tous les bateaux
Jusqu’à Théorique
équipés d’un Être âgé de plus de
Côtier 6 miles au et pratique 350 €
moteur de plus 16 ans*
large obligatoire
de 6 CV
• Être âgé de plus
Tous les bateaux • Avec forma-
Pratique de 16 ans
équipés d’un tion : 300 €
Hauturier Aucune non • Être titulaire du
moteur de plus • Sans forma-
obligatoire permis côtier ou
de 6 CV tion : 67 €
équivalences
Tous les bateaux
équipés d’un Théorique
Eaux moteur de plus et pratique Être âgé de plus de
Aucune 350 €
intérieures de 6 CV et de obliga- 16 ans
moins de 20 m toire**
de longueur
• Épreuve
Tous les bateaux pratique et
équipés d’un théorique :
Grandes
moteur de plus Pratique Être âgé de plus de 1 000 €
eaux Aucune
de 6 CV et de obligatoire 18 ans • Épreuve
intérieures
plus de 20 m de théorique
longueur seule*** :
800 €

* Sauf conduite accompagnée. / ** Sauf pour les titulaires du permis côtier. / *** Les
titulaires du permis côtier ne passent que l’épreuve théorique.

47
III. Passer le permis bateau

Il est possible de passer les examens du permis fluvial et maritime l’un à


la suite de l’autre. Certains bateaux-écoles proposent même des forfaits
communs.

L’épreuve écrite
Le passage du code du permis bateau est obligatoire pour obtenir le permis
côtier, hauturier et fluvial (plaisance eaux intérieures uniquement).

Code du permis côtier


L’épreuve du code
du permis côtier est
effectuée dans un éta-
blissement de formation.

Une fois les modalités


d’inscriptions réalisées, le
centre propose au candi-
dat un stage obligatoire
(à raison d’une demi-
journée par semaine, en
général), qui, après vali-
dation, ouvre droit au passage de l’examen théorique.

En outre, l’épreuve pratique ne peut avoir lieu avant la validation de l’épreuve


théorique. Le bateau-école délivre alors une attestation provisoire en attente
de la réussite du test pratique.

L’examen du code du permis côtier dure une heure : quarante minutes sont


consacrées à la préparation administrative et matérielle et vingt minutes à
l’examen proprement dit. Les candidats répondent aux questions à choix mul-
tiples qui apparaissent sur un écran à l’aide d’un boîtier électronique.

À la fin de l’épreuve, la correction est effectuée par un ordinateur et les candi-


dats sont directement informés de leurs résultats.

48
III. Passer le permis bateau

Sur quarante questions, quatre fautes sont autorisées pour la validation de


l’épreuve.

Par ailleurs, la formation permet d’étudier l’ensemble du programme du per-


mis côtier. L’organisme de formation remet également un livret explicatif à
chaque candidat. Ce dernier reprend les principaux fondamentaux du pro-
gramme et propose des exercices d’entraînement à l’examen. Il se décline
ainsi en sept chapitres :

ππ Chapitre 1 : le balisage (côtes et plages) et les


pictogrammes.
ππ Chapitre 2 : les règles de barre et de route.
ππ Chapitre 3 : les signaux phoniques ou
d’avertissement.
ππ Chapitre 4 : les feux et marques imposés sur les
navires.
ππ Chapitre 5 : les règles relatives à la navigation et à la
sécurité du chef de bord et de ses passagers.
ππ Chapitre 6 : la protection de l’environnement (rejet, pêche, équipements
sanitaires à bord, mouillage, peinture).
ππ Chapitre 7 : la météorologie (prévisions et échelle de Beaufort).

Code du permis hauturier


Le permis hauturier est une épreuve théorique qui se
présente en candidat libre ou suite à un stage de for-
mation. Le code demande en outre plus d’effort de
préparation que pour le permis côtier, qui s’avère plus
généraliste. L’examen dure 1 h 30.

Contrairement aux autres codes, le permis hauturier


nécessite un matériel particulier. Pour le jour de l’exa-
men, le candidat doit se munir d’un compas, d’une
carte marine d’exercice (SHOM no 9999), d’une
règle Cras, d’un crayon et d’une gomme. En effet,

49
III. Passer le permis bateau

pour naviguer au large, le marin de plaisance doit posséder une connaissance


approfondie du tracé et de la lecture des cartes. Les questions les plus impor-
tantes porteront d’ailleurs sur ce thème.

Pour valider le code du permis hauturier, il faut obtenir au minimum la note


de 10/20 à condition d’avoir au moins 7/14 à l’épreuve cartographique.

Le permis hauturier se base sur la connaissance des cartes, des phares, des
aides à la navigation, de la météo et de la sécurité obligatoire au large. Il est
également important de savoir préparer une sortie en mer en fonction de la
position des gisements ou des relèvements, des variations, du vent, des cou-
rants, etc.

Code du permis eaux intérieures


Pour s’inscrire à l’épreuve du code du
permis plaisance eaux maritimes, il faut
s’adresser à un bateau-école. Les titu-
laires du permis côtier sont néanmoins
dispensés de cette épreuve et accèdent
directement à l’examen pratique.

Une fois les formalités administratives enregistrées, le bateau-école propose


aux candidats un stage obligatoire (une demi-journée par semaine le plus
souvent). Au terme de cet apprentissage, le formateur valide le stage, et le
candidat est inscrit à l’épreuve du code.

Pour s’entraîner, le bateau-école remet au candidat un livret contenant l’en-


semble du programme ainsi que des examens blancs.

Le jour de l’épreuve du code, un groupe de candidats est réuni dans une


salle d’examen. Après avoir effectué les démarches administratives et véri-
fié que chacun dispose bien du matériel demandé, l’examinateur explique le
déroulement de l’épreuve. Il s’agit de vingt-cinq questions à choix multiples,
affichées et lues sous la forme de textes ou d’images projetées via une vidéo.

Le candidat répond à chacune des questions à l’aide d’un boîtier électronique.

50
III. Passer le permis bateau

À la fin du QCM, les corrections sont immédiatement traitées par informa-


tique et chaque candidat est informé de son score.

Pour réussir l’épreuve théorique, il ne faut pas com-


mettre plus de quatre fautes. En outre, pour passer
le code, le candidat doit réviser :

ππ les règles de navigation intérieure ;


ππ la signalisation visuelle (balisage) et sonore ;
ππ les feux et les marques apposés sur les bateaux ;
ππ le moteur, les équipements, la sécurité et la
prévention.

L’épreuve pratique
Le test du permis bateau est
une épreuve pratique obliga-
toire pour le permis côtier et
fluvial.

Il suit l’épreuve théorique et se


déroule tout au long de la for-
mation : le formateur complète
le livret d’apprentissage du can-
didat à la fin de chaque session
d’entraînement. De plus, contrairement au permis côtier, le test du permis
grande plaisance en eaux intérieures peut se dérouler sur un bateau privé.

Test du permis côtier


Suite à la réussite du code, le candidat reçoit un permis provisoire. Il dispose
alors d’un délai de dix-huit mois pour valider sa formation pratique.

En cas d’échec, le candidat dispose d’un délai de six mois pour tenter à nou-
veau sa chance. Passé ce laps de temps, le bénéfice de l’épreuve théorique est
annulé.

51
III. Passer le permis bateau

En outre, il n’existe plus d’épreuve pratique proprement dite, puisque l’éva-


luation est effectuée
durant l’apprentissage :
le formateur remplit le
livret du candidat et
valide sa formation au
final. Le candidat doit
effectuer au minimum
trois heures de formation
pratique, et le formateur agréé par l’administration doit être en mesure d’éva-
luer le candidat à la barre durant deux heures minimum. Lors de l’évaluation,
le formateur vérifie les connaissances du candidat sur le programme suivant :
ππ Chapitre 1 : la sécurité du plaisancier.
ππ Chapitre 2 : les incontournables (météo, balisages).
ππ Chapitre 3 : les responsabilités du plaisancier.
ππ Chapitre 4 : la conduite du bateau.
ππ Chapitre 5 : les manœuvres.

Test du permis fluvial


Comme pour le permis côtier,
l’épreuve pratique du permis fluvial
repose sur la validation de la forma-
tion du candidat par un formateur
qualifié, titulaire du permis depuis
plus de trois ans et formé à cette
tâche. L’État contrôle inopinément les
centres de formation. Tout au long
du stage, le formateur complète un
livret d’apprentissage qu’il remet au candidat et dans lequel il valide au fur et
à mesure les connaissances acquises. Sachez que le bateau d’apprentissage est
rigoureusement réglementé. Appartenant à la catégorie des bateaux de sport, il
doit mesurer 5,5 m au minimum, et son moteur doit atteindre une puissance de
37,3 kW.

52
III. Passer le permis bateau

De plus, il doit être adapté aux conditions climatiques locales. Si le bateau est la
propriété du bateau-école, cette appellation est également à renseigner sur les
côtés. Durant sa formation, le candidat doit, à tout moment, garder la maî-
trise de son bateau et de sa vitesse tout en respectant scrupuleusement les
règles de navigation. Pour valider son apprentissage, le formateur s’assure
que son candidat est capable de :

ππ mettre une brassière ;


ππ faire les nœuds de cabestan
et d’amarrage à un taquet ;
ππ appareiller, accoster et mouil-
ler son embarcation ;
ππ faire route en virage (par-
cours en huit), conduire à
plus de 20 km/h, renverser la
marche et arrêter son navire ;
ππ effectuer les manœuvres de sauvetage en mer (travaux pratiques sur un
mannequin).

Test du permis « grande plaisance »


L’épreuve pratique du permis grande plaisance
est ouverte aux personnes de plus de 18 ans et
ayant validé l’épreuve théorique, à l’exception
des titulaires du permis côtier qui en sont dispen-
sés. Le test pratique est effectué tout au long de
la formation, puisque le formateur valide les
connaissances acquises par son élève au fur et à
mesure. Par ailleurs, le stage ne peut pas excéder
neuf heures de cours. Il se déroule sur un bateau
de plaisance de plus vingt mètres de long (une
péniche) ; il peut en outre s’agir du bateau du
candidat, à condition que le titre de navigation
de l’embarcation soit déclaré à l’administration.

53
III. Passer le permis bateau

Pour réaliser certaines manœuvres, le candidat peut faire appel à une tierce
personne. Il sera donc évalué sur les directives qu’il donnera à son équipage.
De plus, il doit satisfaire aux exigences de la conduite d’un navire de plus de
vingt mètres en eaux intérieures, ce qui impose de savoir le mettre en marche,
le manœuvrer, accoster, mouiller, passer une écluse, croiser un autre bateau
et connaître les fondamentaux du sauvetage en mer. En toute circonstance, il
doit être en mesure de maîtriser son embarcation et sa vitesse.

Le bateau-école
Les bateaux-écoles emploient des responsables pédagogiques et des moni-
teurs qui disposent tous d’une autorisation d’exercer délivrée par les
Affaires Maritimes.

Choisir son bateau-école


Les bateaux-écoles dis-
posent de locaux pour
l’apprentissage théorique
et d’une flotte répondant
aux normes réglementées
pour l’obtention des diffé-
rents permis. Les bateaux
de leur flotte sont mar-
qués sur chacun de leur
côté.

Ils sont, par nécessité,


localisés à proximité d’un plan d’eau. Il peut s’agir d’un accès maritime, si
l’établissement délivre le permis côtier ou le permis hauturier ; ou d’un accès
aux voies navigables pour le passage du permis plaisance eaux intérieures et
grande plaisance eaux intérieures.

Depuis le 1er janvier 2008, ces organismes de formation doivent disposer


d’une autorisation d’exercer, délivrée par la direction départementale des
Affaires Maritimes. Les établissements agréés répondent ainsi à des normes

54
III. Passer le permis bateau

spécifiques imposées sur leurs locaux, leurs


bateaux, ainsi que le plan d’eau utilisé et les
démarches administratives dont ils se
chargent pour leur candidat.

En outre, les bateaux-écoles proposent égale-


ment des cours de perfectionnement.

Tableau comparatif des prix


Le tableau ci-dessous offre une estimation du coût moyen du passage de cha-
cun des permis.

Prix total,
Formation (livrets
Permis bateau Inscription Matériel formation
d’apprentissage compris)
comprise
Permis côtier 98 € 350 € Aucun 448 €
Extension hauturière 38 € 300 € 29 € 367 €
Permis plaisance Formation théorique et
98 € Aucun 448 €
eaux intérieures pratique : 350 €
Permis plaisance
Entre 838 € et
grandes eaux 38 € Entre 800 € et 1 000 € Aucun
1 038 €
intérieures

55
III. Passer le permis bateau

AA Pour aller plus loin

Questions / réponses de pro

Épreuves du permis bateau


J’ai échoué à l’épreuve pratique du permis côtier. Suis-je obligé de repasser
l’épreuve théorique ?
Question de Sarah

ΔΔ Réponse de Paul3
Non, mais vous devez repasser l’épreuve pratique avant six mois. Passé ce
délai, la validation de l’examen théorique sera annulée.

Validité du permis C
Le permis C est-il encore valable pour la navigation ?
Question d’Olivier76

ΔΔ Réponse de Paul3
Le permis C est considéré comme un équivalent de la formation théorique
du permis eaux intérieures.
Mais pour pouvoir continuer à naviguer, il faudra effectuer également la
formation pratique.

Devenir moniteur de bateau-école


Quelles sont les conditions pour devenir moniteur de bateau-école ?
Question de Samuel

ΔΔ Réponse de Paul3
Pour enseigner la conduite d’un bateau, il faut être titulaire du permis depuis
plus de trois ans.
Ensuite, pour obtenir une autorisation d’enseigner, il faut en faire la demande
auprès des Affaires Maritimes.

56
III. Passer le permis bateau

Certificat restreint de radiophoniste


Pouvez-vous me dire ce qu’est le certificat restreint de radiophoniste ?
Question de Raphaël

ΔΔ Réponse de Paul3
Le certificat de radiophoniste VHF/ASN est une autorisation légale pour
l’usage d’un poste de radio fixe ou portable à bord de son bateau. Elle est
délivrée dans les bateaux-écoles à la suite d’une petite formation.
Cette formation a pour objectif d’initier aux procédures d’appel, à la sécu-
rité et au maniement de l’appareil. Néanmoins, ce certificat est aujourd’hui
facultatif.
Selon les centres de formation, il coûte en moyenne 100 €.

Conseils pour réussir son permis


Je me suis inscrit dans un bateau-école, car je souhaite passer le permis fluvial.
Je ne connais cependant pas très bien les règles de navigation.
Avez-vous des conseils pour m’aider dans mon apprentissage afin de réussir mon
permis au premier passage ?
Question de Lilo

ΔΔ Réponse de Paul3
Il est vrai que la période de bachotage qui précède le passage de l’épreuve
théorique du permis bateau n’est pas toujours drôle.
Pourtant, il existe des manières ludiques d’apprendre. Les livrets d’appren-
tissage contiennent par exemple des examens blancs et des exercices. Le plus
simple est de demander à une personne de votre entourage de vous poser
les questions contenues dans le livret afin de vous entraîner à y répondre.
Il existe également des « jeux de cartes » reprenant les principales règles du
permis. Si vous n’êtes pas un amateur de livres, vous disposez également
d’un choix de DVD, sans parler de l’apprentissage en ligne. Enfin, il existe
même des applications pour les smartphones qui permettent de réviser où
que vous soyez.

57
Index des questions
et des astuces

I. Les règles de navigation 10


Suppression du permis bateau 24
Risque d’amende sans permis hauturier 24
Retrait du permis bateau 24
Immatriculation d’un bateau 25
Immatriculation d’un zodiac 25
Circulation des petits bateaux en bord de mer 25
Amarrage 26
Voies navigables la nuit 26

II. Les types de permis 27


Monitorat de plongée 40
Perte ou vol d’un permis bateau 40
Permis bateau gratuit 41
Scooter des mers 41

III. Passer le permis bateau 42


Épreuves du permis bateau 56
Validité du permis C 56
Devenir moniteur de bateau-école 56
Certificat restreint de radiophoniste 57
Conseils pour réussir son permis 57

58
Trouver des professionnels
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FIN

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