Vous êtes sur la page 1sur 136

RESISTANCE DES MATERIAUX

Jean Marc JAEGER


Setec TPI

Rappels de Résistance des matériaux


1
2
TOUR ROTANA – AMAN – JORDANIE
ACC Entreprise de construction
Béton BHP pour les pieux
TOUR MAROC TELECOM
Rabat
SGTM Entreprise de construction
Porte à faux de 30m
TOUR MAJUNGA - LA DEFENSE
EIFFAGE Entreprise de construction
TOUR PHARE – LA DEFENSE
Arch. MORPHOSIS
UNIBAIL

6
BAEP 1 Présentation du 16/10/2009 Page 7
Sommaire
Calcul des sollicitations internes dans une structure isostatique
1. Introduction
2. Plan d’étude d’une structure
3. Définition des poutres ou des structures composées de poutres
4. Caractéristiques de la section droite
5. Poutres à plan moyen, actions appliquées
6. Liaisons de la structure avec le sol
7. Schéma statique de la structure
8. Équilibre statique de la structure
9. Structure isostatique, hyperstatique, hypostatique
10. Sollicitations internes appliquées à la section: N,M et T
Calcul de l’état de contrainte, orientation des fissures
11. Contraintes et déformations
12. Hypothèses fondamentales de la RDM
13. Effets produits par l’effort normal
14. Effets produits par le moment de flexion
15. Effets produits par l’effort tranchant
16. Contraintes normales et contraintes tangentes
17. Théorème de Cauchy
18. Cercle de Mohr
19. Orientation des fissures
Calcul d’une structure hyperstatique
20. Calcul des déplacements dans une structure isostatique
21. Calcul des réactions d’appui dans une structure hyperstatique
22. Calcul des déplacements dans une structure hyperstatique
23. Méthode des déplacements

8
1. INTRODUCTION
Ce document a pour objectif de présenter tous les éléments de Résistance des
Matériaux (R.D.M.) qui sont utiles à l’étude d’une structure en béton armé et
béton précontraint.

Résistance des Matériaux


En génie-civil, l’objet principal de la « Résistance des Matériaux » est l’étude des
poutres ou des structures composées de poutres.

L’étude sera principalement orientée vers les poutres à plan moyen dont la fibre
moyenne est contenue dans un plan qui est également plan de symétrie.

9
2. PLAN D’ETUDE D’UNE STRUCTURE
Le plan d’étude d’une structure suit les étapes définies ci-dessous. Ce plan
d’étude présente en fait le sommaire du présent document.

Modèlisation d’une structure à plan moyen :


Une structure comportant un plan de symétrie mécanique et chargée dans ce
plan est dite « structure à plan moyen ». Ces structures peuvent généralement
être modélisées sous forme d’un réseau de poutres représentées par des barres
alignées le long de la ligne moyenne de ces poutres. La ligne moyenne est le lieu
des centres de gravité (CdG) de chacune des sections droites ou sections
transversales perpendiculaire à la ligne moyenne. La détermination des
caractéristiques mécaniques de chaque section (Ω aire, I inertie de flexion, v et v’
position du CdG) est un préalable.
Chacun des nœuds de ce modèle a 3 degrés de liberté (3 ddl), deux
déplacements ux, uy et une rotation θz.

10
2. PLAN D’ETUDE D’UNE STRUCTURE
Les nœuds supports situés au niveau des liaisons de la structure avec le sol sont
caractérisés par le fait que l’un ou plusieurs de leurs ddl sont bloqués. A ces ddl
bloqués vont correspondre des réactions d’appui. L’analyse des conditions de
liaisons de la structure avec le sol est un préalable important et définit un nombre
de réactions d’appui n appelées « inconnues d’appui ». La modélisation ainsi
obtenue s’appelle le « schéma statique » de la structure.

Les différentes actions extérieures subies par la structure seront appliquées sur
ce modèle et plus précisément sur la ligne moyenne des différentes barres. La
structure est en équilibre statique sous l’effet de ces actions et des réactions
d’appui.

11
2. PLAN D’ETUDE D’UNE STRUCTURE
Équilibre d’ensemble
Les théorèmes généraux exprimant l’équilibre statique de la structure
aboutissent, dans le cas d’une structure à plan moyen à trois équations dites
« équations de la statique ».
La comparaison du nombre d’inconnues d’appui et du nombre d’équations
statiques permet de définir l’état de la structure: isostatique, hyperstatique ou
hypostatique.

Dans le cas le plus simple d’une structure isostatique ou le nombre d’équations


est égal au nombre d’inconnues d’appui la résolution du système donne
directement les réactions d’appui.
Le cas hypostatique correspond à une structure instable et est à proscrire.

12
2. PLAN D’ETUDE D’UNE STRUCTURE
Étude de la section droite
Après avoir exprimé l’équilibre d’ensemble de la structure et avoir déterminé les
réactions d’appuis, on s’intéresse aux sections droites.
Les trois composantes du torseur résultant, au niveau du CdG, de l’état de
contraintes internes agissant sur une section droite, s’appellent les sollicitations
internes :
N effort normal, M moment de flexion et T effort tranchant.

On obtient l’expression des sollicitations internes dans une section droite en


exprimant l’équilibre d’une partie (droite ou gauche) de la structure « coupée » au
droit de cette section.

Les trois composantes du vecteur déformation au niveau du CdG sont : µ selon x,


λ selon y et θ selon z.

13
2. PLAN D’ETUDE D’UNE STRUCTURE
Étude d’un point de la section
Les hypothèses fondamentales de la théorie des poutres : principe de Saint-
Venant, principe de Navier Bernoulli, loi de Hooke permettent de déterminer, en
un point de la section droite Ω et au droit d’une fibre donnée d’ordonnée y , les
contraintes internes (σ contrainte normale, τ contrainte de cisaillement) et les
déformations élémentaires (ε raccourcissement et γ distorsion) à partir des
sollicitations internes en exprimant l’équilibre statique de cette section.
L’état de contrainte complet en ce point est décrit par le cercle de Mohr.

Matériaux
Les lois contrainte déformation spécifiques à chaque matériau permettent ensuite
de poursuivre l’étude.

14
3. DEFINITION DES POUTRES
Ω : section droite
G : centre de gravité de la
section droite
C : ligne moyenne G0G1

Poutre à plan moyen: la


ligne moyenne est plane
et contenue dans un plan
de symétrie de la poutre.

Nécessité de définir un
repère global OXYZ G1

Dans le plan moyen OXY P


chaque nœud P a 3
degrés de liberté: Y x
ux ,uy et θz
G0
X
Les actions appliquées sur
la poutre s’exercent sur la O
ligne moyenne C. Z 15
Définition d’une poutre
Une poutre est le solide engendré par une aire plane (Ω) dont le centre de gravité
G est assujetti à décrire une courbe C et qui se déplace en restant normale à
cette courbe.
L’aire plane (Ω) se nomme la section droite de la poutre, la courbe C est la ligne
moyenne de la poutre. Les dimensions transversales de la section droite sont
faibles par rapport aux dimensions longitudinales.
Une poutre dont la ligne moyenne est contenue dans un même plan et dont ce
plan constitue un plan de symétrie est appelée poutre à plan moyen. Les poutres
à plan moyen que nous considèrerons par la suite sont chargées dans le plan de
symétrie en question. Dans le cas ou la ligne moyenne est rectiligne, on parle de
poutre droite.
Un repère global OXYZ est associé au plan moyen OXY.
En RdM la poutre est modélisée (caractérisée) par sa ligne moyenne, les actions
extérieures appliquées sur la poutre sont rapportées à la ligne moyenne ainsi que
les réactions exercées par liaisons avec le sol ou appuis. De même ses
déformations sont caractérisées par les déplacements des points (ou nœuds) de
la ligne moyenne.
Chaque point de la ligne moyenne a trois degrés de liberté de déplacement:
- déplacement horizontal ux
- déplacement vertical uy
- rotation θz
Ces déplacements s’expriment dans le repère global OXYZ. Ces déplacements
sont supposés très petits par rapport aux dimensions transversales de la
poutre.

16
4. CARACTERISTIQUES DE LA SECTION DROITE

Valeurs caractéristiques :

Aire de la section : Ω
Position du CdG : v, v’
Inertie de flexion : I

17
Caractéristiques géométriques d’une section
On considère la section droite Ω d’une poutre, par exemple celle d’une poutre en
té. Le plan de cette section est rapporté à deux axes Gy et Gz. Soit dΩ un
élément d’intégration dont le centre a pour ordonnée (y).
y

dΩ
y

G z

Les caractéristiques géométriques (ou mécaniques) de la section droite sont les


suivantes:
• L’aire de la section droite Ω = ∫∫ dΩ

• La position du centre de gravité (v,v’) m/ Gz = ∫∫ ydΩ = 0


• L’inertie de flexion par rapport à Gz I / Gz = ∫∫ y 2 dΩ


A noter que les deux distances v et v’ entre le centre de gravité et les deux fibres
extrêmes de la section s’obtiennent en exprimant que le moment statique de la
section est nul au centre de gravité.
18
4. CARACTERISTIQUES DE LA SECTION DROITE

• Les contraintes
normales dans une
section droite sont
directement déduites
des sollicitations
internes par
application des
théorèmes généraux.

• Il faut déterminer au
préalable les
caractéristiques
mécaniques de la
section.

19
Contraintes normales et contraintes tangentes
Dans le cas particulier d’une poutre à plan moyen, l’état de contrainte sollicitant
une fibre d’ordonnée y de la section droite Ω est caractérisé par deux
composantes:
• La contrainte normale σ(y) selon l’axe Px
• La contrainte de cisaillement τ(y) selon l’axe Py (ou contrainte tangente)

y y
σ(y)
y P P
τ(y)
G z G x

σ(y)

τ(y)
P x
5. POUTRE A PLAN MOYEN – ACTIONS APPLIQUEES

• Actions extérieures
appliquées au droit de y
G1

la ligne moyenne
P

x
– Efforts concentrés
Force P à l’abscisse x, G0
z
Couple C à l’abscisse x.

– Efforts répartis P
Force linéairement y
p
x
répartie p entre les
abscisses x1 et x2. G0
C
G1

21
Forces extérieures appliquées sur la ligne moyenne C
On considère une poutre droite à plan moyen Gxy dont la ligne moyenne est
G0G1. Un repère local est lié à cette fibre moyenne: l’axe Gx va du nœud origine
G0 au nœud extrémité G1 ,l’axe Gy est perpendiculaire et se trouve dans le plan
moyen de la poutre et l’axe Gz complète le trièdre direct. Cette poutre est
chargée dans son plan moyen.
Les actions appliquées sur la poutre sont ramenées à sa ligne moyenne. Ces
actions peuvent être soit concentrées et appliquées à un point de la ligne
moyenne d’abscisse x, soit réparties et appliquées à une portion de cette ligne
moyenne entre les abscisses x1 et x2.
Les actions concentrées peuvent être de deux natures:
-des forces concentrées s’ exerçant selon Gx et/ou Gy,
-des couples concentrés d’axe Gz.
Les actions réparties peuvent être:
-des forces uniformément réparties (d’intensité constante sur la portion x1-x2)
-des couples répartis,
-des actions linéairement réparties (d’intensité linéairement variable entre x1 et
x2).
Selon les conventions de la Résistance des Matériaux usuelle (calculs manuels)
les efforts sont représentés graphiquement selon leur sens d’action positif.

22
6. LIAISONS DE LA STRUCTURE AVEC LE SOL
• Types d’appui
– Appui simple
(une seule réaction V normale au
support)

– Articulation
(deux réactions d’appui
H et V)

– Encastrement
(trois réactions d’appui
H, V et C)

– Appui élastique
(les réactions d’appui sont
proportionnelles aux
déplacements d’appui).
23
Appuis d’une structure
Les appuis d’une structure constituent les points de liaison de cette structure
avec le sol. Les différents types d’appui sont caractérisés par les déplacements
qui sont bloqués par la liaison avec le sol. A chaque déplacement bloqué par
l’appui correspond une réaction d’appui dont le rôle est justement de s’opposer à
ce déplacement.
Rappelons que chaque nœud libre de la ligne moyenne C d’une poutre à plan
moyen a trois degrés de liberté : ux, uy et θz. Par opposition à un nœud libre un
appui sera un nœud support.
En considérant le cas d’une poutre à plan moyen chargée dans son plan:
-l’appui simple n’empêche que le déplacement dans le sens perpendiculaire à la
poutre (uy = 0), cet appui développe une réaction Ry dirigée dans ce sens;

-L’articulation qui empêche toute translation (ux = uy = 0 ), cet appui développe


deux réactions Rx et Ry dont la résultante a une inclinaison quelconque mais
passant par l’axe de l’articulation;

-L’encastrement qui bloque tous les déplacements du nœud support, ce type


d’appui développe trois réactions d’appuis : deux forces Rx et Ry et un couple
d’encastrement Cz .
Réactions d’appui
Chaque appui de la structure développe une ou des réactions d’appui. Le calcul
de ces « inconnues d’appui » constitue la première étape de l’étude de structure.
24
7. SCHEMA STATIQUE DE LA STRUCTURE

• Schéma statique

- Modélisation de la
structure à étudier sous
forme d’une poutre, ou
d’un réseau de poutres
reliée(s) au sol par les
appuis.

- Sens d’action les


efforts sont
représentés, en RdM
classique, selon leur
sens d’action positif.

25
Schéma statique
La représentation de la structure à étudier par une poutre ou par un ensemble de
poutres modélisées par leur ligne moyenne et reliées au sol par les appuis
constitue le schéma statique de la structure.
La détermination du schéma statique est une étape préliminaire délicate de
l’étude structurelle qui conditionne la validité de cette étude, il convient de porter
à cette étape une grande attention :
- Conditions de liaison avec le sol, identification des inconnues d’appui,
- Position de la ligne moyenne,
- Continuité interne de la structure ou non.
Chaque élément de structure est supposé être en continuité avec l’élément
suivant : continuité des déplacements et de la rotation d’une section droite à
l’autre. Dans certains cas la continuité en rotation n’est plus assurée, on parle
alors de rotule. Une rotule ne constitue pas une liaison avec le sol, sa particularité
et de ne pas assurer la continuité des rotations tout en assurant la continuité des
déplacements ux et uy.
La présence d’une rotule dans une structure correspond au que le moment de
flexion interne sera nul dans celle-ci. Cela constitue une équation supplémentaire
(M=0 au droit de la rotule) qui sera utile pour déterminer les inconnues d’appuis.
Le schéma statique de la structure permet de représenter et de dénombrer toutes
les réactions d’appuis (ou inconnues d’appui). Ces réactions d’appui sont
représentées, en RdM classique, selon le sens d’action le plus probable (quitte à
changer le sens d’action si la valeur finalement obtenue pour cette réaction
d’appui est négative).
26
8. EQUILIBRE STATIQUE

• Principe de base
« Un solide est en équilibre
statique si les forces qui
lui sont appliquées
constituent un système
nul »
H1
• Trois équations de la
statique
- La résultante des forces
appliquées est nulle, V1 V2 V3 V4

∑H
- Le moment résultant des
forces est nul ( par rapport i =0
i
à un point).
∑V
i
i =0

∑C / A = 0
i
i

27
Equilibre statique
La statique est l’étude des conditions d’équilibre au repos d’un solide soumis à
des forces.
Le principe de base de la statique s’énonce ainsi : un solide est en équilibre si les
forces qui lui sont appliquées constituent un système nul, ou si le torseur
constitué par ces forces est nul.
Dans le cas d’un solide relié au sol au droit de ses appuis on introduit, en plus
des forces, des réactions d’appui (ou inconnues d’appui) satisfaisant les
conditions de liaison entre le solide et le sol.

Equations de la statique
L’application de la statique au cas d’une structure à plan moyen chargée dans
son plan se traduit par les trois équations de la statique:
- La somme des forces appliquées, projetées sur l’axe OX horizontal, est nulle
- La somme des forces appliquées, projetées sur l’axe OY vertical, est nulle
- La somme des couples appliqués, projetés en un même point, sur l’axe OZ,
est nulle :
Σ H = 0 ; Σ V = 0 ; Σ C/A = 0
Il est clair que chacune de ces équations de la statique s’exprime en fonction des
inconnues d’appui. On aboutit donc à un système linéaire d’équations dont les
inconnues sont les réactions d’appui.

28
9. DEGRE D’HYPERSTATICITE

• Structure isostatique : Les réactions d ’appui


peuvent être déterminées en écrivant l ’équilibre
statique de la structure.
n nombre d ’inconnues d ’appui
n=s
s nombre d ’équations de la statique

Structure hyperstatique : Le nombre


d ’équations de la statique n ’est pas suffisant pour
déterminer les réactions d ’appui.
n>s
Structure hypostatique : Le nombre
d ’équations de la statique est supérieur au nombre
de réactions d ’appui.
n<s

29
Degré d’hyperstaticité de la structure
L’établissement du schéma statique de la structure permet d’identifier une par
une et de dénombrer toutes les réactions d’appui (autrement appelées inconnues
d’appui). Le nombre d’inconnues d’appui est noté (n).
La comparaison de ce nombre d’inconnues d’appui avec le nombre d’équations
de la statique (s) permet de connaitre le degré d’hyperstaticité de la structure.
Dans le cas ou le nombre d’inconnues d’appui est égal au nombre d’équations de
la statique la résolution du système d’équation donne la valeur de chacune des
réactions d’appui (autant d’inconnues que d’équation). Le système est dit
isostatique. Une fois déterminées les réaction d’appui d’une structure isostatique
tous les efforts extérieurs appliqués à la structure sont connus, l’étude se poursuit
alors par la détermination des sollicitations.
Dans le cas ou le nombre d’inconnues d’appui est inférieur au nombre
d’équations de la statique il n’est pas possible de résoudre le système. Le
système est dit hypostatique, il est instable. Ce type de structure n’est pas
constructible. Il convient de modifier les conditions de liaison avec le sol pour
rendre la structure isostatique.
Dans le cas ou le nombre d’inconnues d’appui est supérieur au nombre
d’équations de la statique nous n’avons pas assez d’équations pour déterminer
les inconnues d’appui. Le système est dit hyperstatique. Il faut ajouter des
équations supplémentaires pour déterminer les réactions d’appui. Le processus
de résolution des structures hyperstatiques est décrit par la suite.

30
10. SOLLICITATIONS INTERNES N,M et T

• Coupure dans la Soit un tronçon G0G1 en équilibre


section droite (Ω)
passant par G,
• Equilibre du tronçon
GG1 G0
y
• Torseur des forces
venant de la partie
gauche projeté sur le G
repère local donne
les sollicitations: z
x

- N effort normal (Ox) (Ω)


- T effort tranchant (Oy) G1
- M moment de flexion
(Oz)

31
Sollicitations N,M et T
Après avoir déterminé les réactions d’appui nous connaissons l’ensemble des
forces extérieures appliquées à la structure (forces extérieures et réactions
d’appui) et nous savons que cette structure est en équilibre statique.
Choisissons un sens de parcours de cette structure (orientation de l’axe Gx local)
et effectuons une coupure de cette structure selon une section droite (Ω), nous
faisons apparaitre deux parties : la partie située à gauche de la coupure (selon
Gx) et une partie située à droite.
Isolons la partie droite, celle-ci est en équilibre sous l’ensemble des efforts
extérieurs (actions et réactions) qui lui sont directement appliqués et du torseur
d’efforts interne exercés par la partie gauche rapporté au centre de gravité G de
la section droite.
La projection de ce torseur sur les trois axes du repère local associé à la section
droite constitue les sollicitations :
- l’effort normal N (projection du torseur selon Gx),
- L’effort tranchant T (projection du torseur selon Gy),
- Le moment de flexion M (projection du torseur selon Gz).
Il est important de noter que les conventions de signe de projection sont
différentes selon qu’on applique les méthodes de calcul RdM classiques (calcul
manuelle) ou qu’on utilise un logiciel de calcul.
En pratique la détermination des sollicitations N,T et M s’effectue en considérant
successivement toutes les forces de gauche s’exerçant sur la partie gauche et les
projetant sur les trois axes du repère local selon les conventions de signe figurant
ci-après.
Il est parfois préférable de considérer de la même manière toutes les forces de
droite – dans ce cas on exprime l’équilibre de la partie située à gauche de la
coupure.
32
10. CONVENTIONS DE SIGNE

• Les conventions de signe des sollicitations


internes N,M et T figurant ci-dessous sont celles
usuellement retenues dans tous les calculs
manuels de génie civil.

M T
N N

M
T
Sens de parcours Forces de gauche Forces de droite

33
Conventions de signe pour les sollicitations
La bonne définition des conventions de signe est primordiale pour la sécurité de
la structure. Par exemple une erreur de signe sur le moment de flexion peut
conduire, dans une structure en béton armé, à placer les armatures passives qui
équilibrent les contraintes de traction sur le mauvais coté de la section et à une
rupture de la structure.
Le choix des conventions de signe passe par un préalable: le choix du sens de
parcours de chacune des poutres constituant la structure. En général le sens de
parcours est continu d’une poutre à l’autre.
Une fois choisi le sens de parcours d’une poutre le torseur des forces de gauche
(assurant l’équilibre de la partie conservée située à droite de la coupure) est
projeté selon les conventions représentées ci-dessous. De la même manière le
torseur des forces de droites est projeté selon des conventions de signe
strictement opposées (figurant ci-dessous).
pdx
M
M
N N T+dT

T M
T M+dM
Forces de gauche Forces de droite

Les sollicitations peuvent être déterminées indifféremment selon forces de


gauche ou de droite le résultat sera identique. Selon ces conventions de signe
l’équilibre d’un petit tronçon de longueur dx soumis à une action p implique les
relations:
dT ( x) dM ( x)
= − p et = T ( x)
dx dx 34
10.1 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 1

• Poutre sur deux appuis simples soumise à une


charge uniformément répartie p : schéma statique

HA = 0 l (portée)
VA = pl/2 VB= pl/2

Déterminer la variation des sollicitations internes N, T, M.

35
10.1 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 1

• Expression analytique des sollicitations internes


px (résultante)
p

M
N

VA = pl/2
T
x

N(x) = 0
T(x) = VA –px = p(l/2-x) on remarque que dT/dx=-p
M(x) = VA x – px . x/2 = px/2(l-x) on remarque que dM/dx=T

36
10.1 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 1

• Variation des sollicitations internes (N,M,T)


px
T M ( x) = (l − x)
2
l
T ( x) = p ( − x)
2 M=
pl ² p
8

pl/2 pl/2
+

pl pl
T =−
T=
2

2
M pl²
M=
8
37
10.2 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 2

• Poutre sur deux appuis simples soumise à une


charge concentrée P au centre
T
P
T= P PM = pl8 ²
2 M ( x) = x
P
M ( x) = (l − x)
2 2
P P
T ( x) = T ( x) = −
2 2

P/2 + P/2

P
T =−
2
M pl
M= 38
4
10.3 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 3

• Poutre sur deux appuis simples soumise à deux


couples concentrés en rives Ca et Cb,
x x
T M ( x) = Ca (1 − ) + Cb( )
l l
Cb − Ca Cb − Ca
T=
pl²
M=
T ( x) = 8
l l

M = Ca +

M = Cb
M
39
10.4 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 4

• Poutre soumise à deux couples concentrés en rives


Ca et Cb et à une charge uniformément répartie p,
T Cb − Ca pl
T= + M = Cb
l 2 pl²
M=
8

M = Ca p
-
Ca Cb

pl/2 pl/2
+

Cb − Ca pl
T= −
M
Ca + Cb pl² l 2
M= +
2 8 40
10.5 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 5

• Console encastrée soumise à une charge


uniformément appliquée p
pl²
M =− T
2
pl²
M=
T = pl 8
p
-

M M ( x) = − p(l − x)²
T ( x) = p(l − x)

41
10.6 ETUDE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE : cas 6

• Déterminer la variation des sollicitations internes


N,M et T du portique ci-dessous.

42
10.6 ETUDE D’UN PORTIQUE – VARIATION DE M

pl 2

8

pl 2 -
− 5pl
8
8
5pl
8 +

+
9 pl 2
+
128

3pl
8
Le moment de flexion
est représenté du coté 5pl
8
Dans cette zone la
de la fibre tendue fibre tendue est
pl 5pl
située en dessous de
8 8
la ligne moyenne de
la poutre 43
43
44
11. DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS

Les déplacements au point G d’abscisse x de la ligne


moyenne sont : u(x), v(x) et θ(x),

Les déformations au point G d’abscisse x de la ligne


moyenne sont : µ(x), λ(x) et ω(x),

Les déformations ponctuelles en un point P de la


section droite sont:
le raccourcissement relatif ε,
la distorsion γ.

L’état de contrainte en un point P de la section droite


est caractérisé par:
la contrainte normale σ,
la contrainte de cisaillement τ.
45
Déplacements et déformations élémentaires
En génie-civil le déplacement vertical maximal vers le bas de la ligne moyenne
d’une poutre est nommé la flèche de la poutre.
Le contrôle de la flèche est un facteur de dimensionnement important. Dans le
cas ou cette poutre supporte un élément fragile, par exemple un panneau de
façade en verre, un critère de flèche sera imposé.
L’état de déformation élémentaire en un point donné de la section droite va
permettre de s’assurer du bon comportement du matériau.
Par exemple un poteau de hauteur h soumis à une contrainte de compression
uniforme σ va se raccourcir d’une quantité δh. Le raccourcissement élémentaire
de ce poteau est égal à ε= δh/h.
Cette déformation élémentaire ε ne pourra dépasser la déformation limite de
rupture du matériau notée εu.
σ

δh

σ
11. DEPLACEMENTS ET DEFORMATIONS
y

x G

Σ Σ
y
v ω
λ
ϴ G
G u

Déplacements du CdG Déformations au niveau Entre deux sections


de la section Σ du CgG de la section Σ voisines

u déplacement horizontal μ allongement relatif µ = du/dx


v déplacement vertical λ angle de distorsion λ = dv/dx- ϴ
ϴ rotation de la section ω courbure Ω = d ϴ/dx

47
48
11. CONTRAINTES ET DEFORMATIONS

Au niveau d’une
fibre, déformations
et contraintes sont
liées par les
théorèmes
d’élasticité.
Les sollicitations
internes sont les
résultantes des
contraintes agissant raccourcis sement
raccourcissement relatif : ε = -( µ - ω y)
sur une section angle de distorsion : γ = -λ
contrainte normale :σ = Eε
contrainte de cisailleme nt : τ = G γ
N = ∫∫ σ d Ω

M= ∫∫

σ yd Ω T = ∫∫ τd Ω

49
Sollicitations internes et contraintes
Dans une section droite Ω les sollicitations internes N,M et T sont les résultantes
des états de contraintes normales σ et de cisaillement τ appliqués à cette section.
En notant dΩ un élément d’intégration et y l’ordonnée de cet élément par rapport
au centre de gravité on obtient: y y
τ
dΩ
N = ∫∫ σdΩ σ

M = ∫∫ σydΩ G G

z x
T = ∫∫τdΩ

Les théorèmes généraux de la R.D.M. permettent d’obtenir les contraintes à partir


des sollicitations internes.
Contraintes et déformations
Au droit d’une fibre donnée contraintes et déformations sont liées par la loi
contrainte-déformation du matériau. En résistance des matériaux la loi contrainte-
déformation est supposée élastique: la contrainte est proportionnelle à la
déformation élémentaire.

σ = Eε
τ = Gγ
50
12. HYPOTHESES FONDAMENTALES DE LA R.D.M.

Hypothèse de Saint-Venant
• Énoncé de l ’hypothèse
« Dans une section droite les contraintes internes (σ et τ) ne
dépendent que des sollicitations internes (N,M,T) relatives à cette
section »

• Application
Dans une poutre à plan moyen chargée dans son plan les
contraintes sont donc totalement définies dans la section Ω si l’on
connaît N,M,T relatifs à cette section.
Cela justifie le rôle important des sollicitations internes dans
l’étude d’une poutre.
Ce principe est considéré comme justifié si aucune charge
concentrée n’est appliquée à une distance de cette section
inférieure à la hauteur de la poutre.

51
Hypothèse de Barré de Saint-Venant
Les contraintes et les déformations, dans une section droite Ω suffisamment
éloignée des points d’application des forces extérieures et des liaisons, ne
dépendent que de la résultante générale et du moment résultant des forces
appliquées à la section (ou torseur des forces internes N,M et T).
Cette hypothèse se vérifie dès que la force concentrée la plus proche est
appliquée à une distance supérieure à la plus grande des dimensions
transversales de la section de la poutre (idem pour la liaison la plus proche).
Le modèle RDM n'est plus valide lorsque le principe de Saint Venant n'est pas
satisfait, c'est-à-dire à proximité des liaisons, des appuis ou des points
d'application des forces.
h


h

52
12. HYPOTHESES FONDAMENTALES DE LA R.D.M.

Principe de Navier-Bernoulli
• Énoncé du principe
« Lorsqu’une poutre est soumise à des actions qui la déforment, les
sections droites se gauchissent mais deux sections droites
voisines restent superposables entre elles après déformation »

• Application
Sous l’effet de sollicitations normales N et M une section droite
reste plane. Au plan de déformation correspond un plan de
contrainte selon la loi de Hooke

53
Principe de Navier-Bernoulli
Quand la poutre se déforme, les sections droites restent planes.
Cette hypothèse se vérifie bien pour les déformations dues aux contraintes
normales mais moins bien pour les déformations dues aux contraintes de
cisaillement qui entraînent le gauchissement des sections.
L’application de ce principe à une section droite Ω d’une poutre à plan moyen
conduit à considérer que la déformation (variation linéaire de longueur) de toute
fibre longitudinale est fonction linéaire de y : ε(y) = ay + b
y
G
x

y y ε(ysup)
fibre supérieure
de la section
Aire comprimée

G
z ε(y)

fibre inférieure
ε(yinf) 54
12. HYPOTHESES FONDAMENTALES DE LA R.D.M.

Loi de Hooke
• Énoncé de la loi
« Les contraintes sont proportionnelles aux allongements ou aux
raccourcissements »

• Application
Sous l’effet de sollicitations normales N et M une section droite
reste plane. Au plan de déformation correspond un plan de
contrainte selon la loi de Hooke.

55
Loi de Hooke
En phase élastique les contraintes sont proportionnelles aux déformations.

δl σ
=ε =
l E
où E représente le module d’élasticité, ou module d’Young, du matériau. D’après
l’hypothèse de Navier-Bernoulli le diagramme de contrainte est linéaire. Le
diagramme de contraintes a pour torseur résultant N,M.

y y ε(ysup) y σ(ysup)

Aire comprimée

G
N
z ε(y) σ(y)
M

ε(yinf) σ(yinf)

déformations contraintes résultantes

56
13. CONTRAINTES NORMALES - EFFORT NORMAL

• Effort normal

On a donc:
ε = -µ + ω y
σ = E ε = - E µ + E ω y = a+by
D’où
M = ∫∫ σydΩ = ∫∫ aydΩ + ∫∫ by 2 dΩ =0 + bI
Ω Ω Ω

Et comme M=0, on a : b=0 et donc ω=0


N = ∫∫ σdΩ = ∫∫ adΩ + ∫∫ bydΩ =aΩ + 0
Ω Ω Ω

N N
Le raccourcissement a= et ε =
relatif ε a pour valeur Ω EΩ
δl N Ν Ν
ε= =
l EΩ σ = et ω = 0, ε =
Ω EΩ 57
14. CONTRAINTES NORMALES - MOMENT DE FLEXION

• Moment de
flexion

On a donc:
ε = -µ + ω y
σ = E ε = - E µ + E ω y = a+by
D’où
N = ∫∫ σdΩ = ∫∫ adΩ + ∫∫ bydΩ =aΩ + 0
Ω Ω Ω

Et comme N=0, on a : a=0 et donc µ=0


M = ∫∫ σydΩ = ∫∫ aydΩ + ∫∫ by 2 dΩ =0 + bI
Ω Ω Ω

M dθ M
La courbure ω d’une b= et ω = =
section droite est la pente I dx EI
du diagramme de
dθ d 2 y M dθ M
déformation ω = = 2 σ= y et µ = 0, = =ω
dx dx I dx EI 58
15. CONTRAINTES DE CISAILLEMENT

• Effort
tranchant

T SA
gA =
I 59
16 ETUDE DE LA SECTION TRANSVERSALE D’UN PONT
Il s’agit de calculer la répartition des contraintes normales et celle des
contraintes de cisaillement dans la poutre centrale d’un viaduc
indépendant à poutres préfabriquées. L’ouvrage est situé sous une
autoroute a deux voies de circulation dans chaque sens portée par deux
tabliers séparés par un caillebotis central.
Chaque tablier a une largeur de 11m (0.5m de BN4, 2m de BAU, 2 voies
de 3m, une BDG de 1m et une glissière de 0.5m). La portée longitudinale
de chaque travée est de 37m. L’ouvrage est composé de travées
indépendantes préfabriquées précontraintes, 8 câbles de précontrainte de
type TT15 sont mis en œuvre.La précontrainte du pont est partielle.

N = 8.7MN
M= 3.8MNm
T = 1.24MN

60
16 ETUDE D’UNE SECTION
Il s’agit de calculer la répartition des contraintes normales et celle des
contraintes de cisaillement dans la poutre centrale d’un viaduc
indépendant à poutres préfabriquées.

2.90m

0.3m

0.27m 2.12m

0.3m

0.5m
61
16 SOLLICITATIONS INTERNES
Les sollicitations internes N,M et T appliquées à la section transversale Σ
résultent d’un calcul d’ensemble du pont isostatique précontraint.
Les sollicitations N,M correspondent aux contraintes normales σx.
L’effort tranchant T correspond aux contraintes tangentes ζy.
y
Σ
σx

N = 8.7MN
M= 3.8MNm G z
T = 1.24MN

62
16. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA SECTION
Les caractéristiques mécaniques de la section sont calculées en
décomposant la section en éléments simples et en calculant les
caractéristiques par rapport à un axe ∆. On en déduit ensuite la position du
centre de gravité et les caractéristiques par rapport à Gz.
y MOMENT
STATIQUE /
ELEMENT AIRE ∆ INERTIE / ∆

Membrure
sup. 0.7890 0.1184 0.0237
v
Ame 0.5724 0.6067 0.8575
Talon 0.0690 0.1290 0.2683
G z
Total / ∆ 1.4304 0.8541 1.1495
v’ Ω = 1.430 m ²
m/∆
v= = 0.597 m

v ' = 1.523 m
I / G z = I / ∆ − Ωv ² = 0.640 m 4
63
16. CONTRAINTES NORMALES
Les théorèmes généraux nous indiquent que la distribution des contraintes
normales σx est plane. La contrainte de compression s’exerçant sur une
fibre d’ordonnée y est donnée par l’expression :
N My
σ ( y) = +
Ω I
8.7 3.8 × 0.597
σ ( y = v) = + = +9.6 MPa en fibre supérieure
1.43 0.640
8.7 3.8 × 1.523
σ ( y = −v ' ) = − = −3.0 MPa en fibre inférieure
1.43 0.640
y y
Zone comprimée +9.6

G z x
axe neutre

-3.0

Zone tendue 64
16. CONTRAINTES TANGENTES
La contrainte de cisaillement s’exerçant sur une fibre d’ordonnée y est
donnée par l’expression :
y
m( y )T
τ ( y) =
b( y ) I
b(y)

G z
m( y ) est le moment statique de la partie
de la section se trouvant au - dessus de
la fibre d' ordonnée y parrapport à l' axe Gz,
b(y) est la largeur de la section au droit
de la fibre y,
T est l' effort tranchant,
I est l' inertie de flexion par rapport à l' axe Gz.

65
16. CONTRAINTES TANGENTES

En considérant la fibre d’ordonnée y=0.297m (soit la fibre située juste sous


la table de compression) on obtient la valeur de ζ :
y
m( y = 0.297) = Ω × δ = 2.9 × 0.3 × (0.597 − 0.15)
m( y = 0.297) = 0.389m3
z b( y ) = 0.30m
G
1.24 × 0.389
τ ( y = 0.297) =
0.30 × 0.64
τ ( y = 0.297) = 2.51 MPa

La contrainte de cisaillement ζ est supposée constante sur la largeur b.

Rappel : le moment statique d’une surface est défini par m = ydΩ ∫∫


dans le cas d’une surface dont on connaît l’aire et la position du CdG
Le moment statique a pour valeur Ω δ ou δ est la distance entre le CdG et
l’axe
66
16. CONTRAINTES TANGENTES

En considérant une fibre d’ordonnée comprise entre -1.293m et +0.297m


soit dans l’âme de la poutre l’expression de ζ(y) est:
y

m( y ) = 0.389 + (0.297 − y ) × 0.27 × ( y + (0.297 − y ) / 2)


m( y ) = 0.389 + 0.135 × (0.297 2 − y 2 )
G z b( y ) = 0.30m
1.24(0.389 + 0.135 × (0.297 2 − y 2 ))
τ ( y) =
0.27 × 0.64
τ ( y = 0.297) = 2.51 MPa
τ ( y = −1.223) = 1.43 MPa
Juste au-dessus du talon inférieur le moment statique pour y=-1.223m
peut être « recoupé » par la valeur suivante:
m(y=-1.223)= 0.50x0.30x(1.523-0.15)=0.2m3
Le moment statique est maximum en G (y=0) et correspond à ζ(0)=2.88MPa.

67
16. VARIATION DES CONTRAINTES TANGENTES

La variation des contraintes tangentes sur la hauteur de la section est


déduite des expressions précédentes :
y y

ζ=2.5MPa

ζ
ζG=2.9MPa ζ
G z

ζ=1.4MPa

68
17. THEOREME DE CAUCHY

• Énoncé du théorème
« Les contraintes tangentes qui
s ’exercent sur deux facettes
perpendiculaires sont égales et leurs
directions convergent ou s ’écartent
ensemble »

69
17. THEOREME DE CAUCHY

L ’équilibre des moments pris par


rapport au centre du carré s ’écrit :

70
18. TENSEUR DE CONTRAINTES

Expression des contraintes n, t en


fonction des contraintes
σx, σy et τ

71
18. CERCLE DE MOHR

σ1 t n
σx
V σx θp σx θ
F
H
τ τ τ
τ τ τ
σy σy σy
τ

τ V (σx, τ) tg(2θ p ) =

σx - σy
2θp σx - σy
σ2 σy
x x x
σ1 R² = ( )² + τ ²
σx σ 2
F (n, t)

-τ H (σx, -τ)
Rotation entre deux facettes de
l ’angle θ = rotation de l ’angle
-2θ sur le cercle de Mohr 72
Le cercle de Mohr est une représentation graphique des états de contrainte à
deux dimensions, proposée par Christian Otto Mohr en 1882.

Dans un graphique où l'axe horizontal représente l'amplitude de la contrainte


normale et l'axe vertical représente l'amplitude de la contrainte de cisaillement, le
cercle de Mohr est le lieu des états de contrainte en un point P lorsque le plan de
coupe tourne autour du point P. Il s'agit d'un cercle centré sur l'axe horizontal dont
les intersections avec l'axe horizontal correspondent aux deux contraintes
principales au point P.

Ce cercle se construit à partir de la connaissance des efforts extérieurs auxquels


est soumise la pièce. Il permet de déterminer :
les directions principales , ainsi que les contraintes principales σ1, σ2;
la direction de la facette soumise à la plus forte contrainte de traction σ2 dite
contrainte principale de traction à laquelle correspond, en béton armé,
l’orientation de la première fissure.
5. ORIENTATION DES FISSURES EN BA

4
3
2

Σ1 Σ2

σx σx σx
1
τ 2 3 4

τ
τ σx
θ=0 θ=π/4 θ<0 θ=0
x x
σx
x x

5. ORIENTATION DES CONTRAINTES PRINCIPALES

Une analyse aux éléments finis fait apparaître les trajectoires des
contraintes principales de compression et de traction. En béton armé
les compressions seront équilibrées par le béton et les tractions par
les armatures.
19. ORIENTATION DES FISSURES EN BA

Le transfert des efforts dans une structure en béton armé peut


s’analyser sous forme d’un modèle bielles - tirants. Les bielles
véhiculent les efforts de compression et les tirants concentrent les
efforts de traction. L’angle d’inclinaison des bielles θ est un choix du
projeteur BA.

z
θ

Nc 0 = Nc – Nt + Nbiellecos θ
V(x) = Nbielle sin θ
Nbielle z
M (x) = Nt z

Nt
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

Théorème des travaux virtuels

Énoncé du théorème

« Le travail externe Te des actions du


système sollicité dans les déplacements
du système déformé
est égal au travail interne Ti des
contraintes internes du système sollicité
dans les déformations internes du système
déformé »

77
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

État sollicité et état déformé

Le théorème des travaux virtuels


considère deux états différents et
indépendants de la même structure :

L ’état sollicité : la structure est soumise


à un système d’actions en équilibre

L ’état déformé : la structure est


déformée par une déformation
quelconque compatible avec les liaisons

78
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
État sollicité et état déformé

Dans l’application du
TTV:
-Les actions (H,Q,Γ)
travaillent sous l’effet
des déplacements
(u,v,θ),
-Les sollicitations
internes travaillent
(M,N,T) sous l’effet des
déformations (µ,λ,ω).

79
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
Travail d ’une force ou d ’un couple

Le travail d ’une force qui reste constante quand


son point d ’application se déplace est donné
par la formule:

T=F.u
Le travail d ’un couple qui reste constante quand
son point d ’application tourne est donné par la
formule:

T=C.θ

80
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
Application du T.T.V

81
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
Méthode de calcul de déplacements

Pour calculer un déplacement on associe à l ’état déformé un


état sollicité soumis à un effort unitaire appliqué au point et
dans le sens du déplacement recherché

m, n, t m,n,t

ETAT DEFORME ETAT SOLLICITE

82
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

Calcul des déplacements

( Text actions Ss) ∆Sd = ( Tint sollic. Ss) ∆Sd

L ’application du théorème des travaux virtuels


donne l ’expression suivante :
m
F. v = ∫ m ds
EI
Le calcul s ’effectue à l ’aide des intégrales de Mohr

83
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

Intégrales de Mohr

84
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

Application : calcul d’un déplacement

Etape 5 :
Calcul de la rotation du
nœud B
85
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
pl2

Etat déformé 8

pl2 -
− 5pl 5pl
8
8 8

+
m
9 pl2
+
128
C’est l’état dans
3pl
lequel on cherche 5pl 8
8
les déformations,
on en déduit le
diagramme des m
moments de l’état pl
8
5pl
8
déformé : m
86
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS
Etat sollicité
−1
On applique un
effort unitaire au 5 pl
point et dans le C=1
8

sens du
déplacement
recherché, on
trouve le
diagramme de 1

moment de l’état
sollicité : m
1
m l

+
l
87
20. CALCUL DES DEPLACEMENTS

Calcul du déplacement

• On applique le théorème des travaux virtuels


en utilisant les intégrales de Mohr :
2 2
1 l pl 1 l pl
C ×1 = (− )(1) + (+ )(1) = 0
3 EI 8 3 EI 8

Le nœud B ne tourne pas : la traverse BC est


encastrée en B

88
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Structure hyperstatique
• Démarche pour le calcul d’une structure hyperstatique
• Déterminer le degré d’hyperstaticité (n-s)

• Réaliser (n-s) coupures d’appui pour se ramener


à un système isostatique

• Déterminer les (n-s) inconnues hyperstatiques


en exprimant les équations correspondant aux
déplacements imposés aux appuis libérés

Tout revient à calculer des déplacements


dans une structure isostatique.
89
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Pour calculer une structure hyperstatique on lui associe une structure isostatique et on
exprime la nullité des déplacements au droit des liaisons supprimées.

1
État 0 État 1 État 2

HYPER = ISO Associée + Réaction X1 + Réaction X2

0 = (vD)0 + (vD)1 + (vD)2


0 = (uD)0 + (uD)1 + (uD)2

90
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Le calcul d’une structure hyperstatique nécessite le calcul préalable des déplacements


unitaires δij

δij est le déplacement au droit et dans le sens de


l ’inconnue hyperstatique Xi dans l’état j

État 0 État 1 État 2

HYPER = ISO Associée + Réaction X1 + Réaction X2

0 = δ10 + X1 . δ11 + X2 . δ12


0 = δ20 + X1 . δ21 + X2 . δ22

91
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

mj
δij = ∫ mi
EI
ds

État 0 État 1 1 État 2

92
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Etape 6 :
Calcul de la structure
encastrée en A.

Cette structure est une


fois hyperstatique.
93
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE
pl2

8

pl2 -
− 5pl 5pl
8
8 8

9 pl2
+
128

3pl
On rend la structure 5pl 8
isostatique en relâchant 8
la rotation du nœud A,
(articulation en A et appui
à roulette en D) on obtient m0
m
le diagramme des pl 5pl
moments de flexion m0 8 8

94
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

+1

Dans la structure rendue


isostatique on exerce un
m1
effort unitaire au droit et
dans le sens de la liaison
supprimée (ici C=1 en A)
On obtient le diagramme C=1
du moment de flexion m1
95
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Calcul de la réaction d’appui CA

• On exprime que la rotation du nœud A est nulle


dans le système réel Etat(0) + X1 Etat(1) en
utilisant les δij :
1 l pl 2 1 l pl 2 1 l pl 2
δ10 = (− )(1) + (− )(1) + (+ )(1)
2 EI 8 3 EI 8 3 EI 8
l pl 2
δ10 = − ( )
EI 16
l 1 l 4 l
δ11 = (1)(1) + (1)(1) =
EI 3 EI 3 EI
3 pl 2
X1 = +
64
96
21. CALCUL D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE

Diagramme des moments de flexion

5 pl 2

64
pl 2
+
8

Le diagramme des
moments de flexion dans
la structure hyperstatique
est obtenu en 3 pl 2
superposant m0+X1m1 +
64 97
22. DEPLACEMENT DANS UNE STRUCTURE HYPER

Application : calcul d’un déplacement

Etape 7 :
Calcul de la rotation du
nœud B dans la
structure hyperstatique

On applique le TTV à la
structure rendue
isostatique à laquelle
on impose la
déformation de la
structure hyperstatique

98
22. DEPLACEMENT DANS UNE STRUCTURE HYPER
Etat déformé

5 pl 2

64
pl 2
+
8
m

Le diagramme de
moment m +
3 pl 2 m
correspond à celui de 64
l’état déformé.
99
22. DEPLACEMENT DANS UNE STRUCTURE HYPER
Etat sollicité
−1

5 pl
8
C=1

1

l
On applique un effort
unitaire au point et dans
le sens du déplacement
recherché, on trouve le
+
1
l
m
diagramme de moment
de l’état sollicité : m
100
22. DEPLACEMENT DANS UNE STRUCTURE HYPER

Calcul du déplacement

• On applique le théorème des travaux virtuels


en utilisant les intégrales de Mohr :
2 2 3
1 l 5 pl 1 l pl 3 pl
C ×1 = (− )(−1) + (+ )(−1) = −
3 EI 64 3 EI 8 192 EI

Dans la structure hyperstatique encastrée en A


le nœud B tourne dans le sens opposé au sens
trigonométrique.

101
22. MODELE DE CALCUL

Moment de flexion (modèle frame)

102
22. MODELE DE CALCUL
Déformée du portique (modèle frame)

103
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

• Exemples de structures
• Principe de la méthode
• Matrice de rigidité d ’une poutre dans son
repère
• Matrice de rigidité d ’une poutre dans le
repère global
• Degrés de liberté - Forces Nodales
• Matrice de rigidité de la structure
• Largeur de bande
• Exemples de résultats
104
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple de modélisation

Une structure est représentée par des nœuds


situés sur la ligne moyenne de chaque
éléments de structure et reliés entre eux par
des barres.

Les barres ont les caractéristiques mécaniques


des éléments qu ’elles représentent.

Les nœuds sont libres dans leurs


Attention
aux déplacements à l ’exception des nœuds
unités supports ou la structure est reliée au sol.
Modèle à
barres
105
MODELE DE CALCUL AUX ELEMENTS FINIS
Modèle de calcul aux
éléments finis de toute la
structure

• 60 000 éléments
• 160 000 noeuds

106
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple d ’un portique

PORTIQUE

107
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Repère global et repère local

• Le repère global est choisi arbitrairement et sert de


référence pour :
- les coordonnées des nœuds
- les chargements appliqués
- les déplacements calculés

• Le repère local est lié à la barre et sert de référence


pour :
- les caractéristiques mécaniques le la barre
- les sollicitations internes calculées

108
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Repère global et repère local (suite)

OXY repère global


Ixy repère local

α = (OX , Ix )
angle de changement
de repère
109
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Principe de la méthode
• Les déplacements des nœuds sont les inconnues
- nœuds libres : 3 ou 6 degrés de liberté ( D.D.L. ) selon le type de
structure
- nœuds supports : dont certains degrés de liberté sont bloqués
• Les forces extérieures appliquées aux nœuds sont les
données
- excepté pour les nœuds supports ou les réaction d ’appui sont
des inconnues
• La matrice de rigidité relie forces et déplacements

(F) = [ K ] (D)
• La résolution du système donne les déplacements
110
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Matrice de rigidité d ’une poutre dans son repère


• Définitions et conventions de signe
déplacements des nœuds : uA, vA,θA, uB, vB, θB
forces appliqués aux nœuds : UA, VA, ΓA, UB, VB, ΓB

Les
déplacements
et efforts sont
exprimés dans
le repère Axy
111
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Calcul préliminaire

Cas d ’une poutre AB encastrée en B

Les déplacements du nœud A peuvent se


Calcul des calculer par application du Théorème des
termes Travaux Virtuels et par utilisation des Intégrales
élémentaires
de la matrice
de Mohr
de rigidité
112
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Calcul préliminaire
RELATION MATRICIELLE DEPLACEMENTS / FORCES
 l 
 EΩ 0 0 
 A 
u 2 
U A 
  l 3
l  

 vA  = 0 −  VA 
θ   3EI 2EI  
 A  l2 l  ΓA 
 0 − 
 2EI EI 

RELATION MATRICIELLE FORCES / DEPLACEMENTS


 EΩ 
 0 0 
U A   l  uA 
  12EI 6EI  
 VA  =  0 3 3
 vA 
Γ   l l  
 A  6EI 4EI θ A 
 0
l3 l 
113
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Calcul préliminaire (suite)

• Relation entre les forces appliquées en A et les


déplacements en A pour une barre AB

114
23. METHODE DES
DEPLACEMENTS

États élémentaires
de déformation
6 déplacements unitaires
appliqués successivement
au droit de chacun
des 6 DDL
des deux nœuds A et B

Détermination
des termes
élémentaires
de la matrice
de rigidité
115
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Coefficients de la matrice de rigidité


EΩ
T1 =
l
12EI
T2 = 3
l
6EI
T3 = 2
l
4EI
T4 =
l
2EI
T5 =
l

Matrice de
rigidité
d ’une
barre dans
son repère
local
116
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Changement de repère
En notant [X ] la matrice de changement de base :

 cosα sinα 0 0 0 0
− sinα cosα 0 0 0 0

 0 0 1 0 0 0
[X ] =  
 0 0 0 cosα sinα 0
 0 0 0 − sinα cosα 0
 
 0 0 0 0 0 1
∆ et Ψ
Les vecteurs déplacement et force s ’expriment dans le repère
(∆AB ) = [X ] * (DAB )
dansle repèrelocal
global par :
D et F
dansle repèreglobal
(ΨAB ) = [X ] * (FAB ) 117
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Matrice de rigidité dans le repère global

• la relation (repère local) :

(ΦAB ) = [RAB ]* (∆AB )


• devient la relation (repère global) :

(FAB) = [KAB]* (DAB)


avec [KAB] = [X ] [RAB][X ]
t

118
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Matrice de rigidité dans le repère global

119
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Matrice de rigidité d ’une barre

UA  K11 K12 K13 K14 K15 K16 uA


VA  K 21 K 22 K 23 K 24 K 25  
K 26 vA 
  
ΓA K 31 K 32 K 33 K 34 K 35 K 36 θA 
 = * 
UB K 41 K 42 K 43 K 44 K 45 K 46 uB
VB  K 51 K 52 K 53 K 54 K 55 K 56 vB 
     
ΓB  K 61 K 62 K 63 K 64 K 65 K 66 θB 
Les termes de la première colonne : Ki1 sont les forces qu ’il
Signification
faut appliquer aux extrémités de la barre pour assurer la
des termes nullité des six déplacements excepté uA
de la matrice
120
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Matrice de rigidité d ’une structure

• Le nombre de nœuds fixe le nombre de d.d.l. et donc


la taille de la matrice.

• Les d.d.l. font l ’objet d ’une renumérotation visant à ce


que les d.d.l. rendus nuls par les appuis
correspondent aux derniers numéros.

• La matrice de rigidité globale est formée barre par


barre à partir des matrices élémentaires de chacune
des barres.

121
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
Matrice de rigidité d ’une structure
F1 à F6 correspondent à des données
A7 à A9 correspondent à des réactions d ’appui inconnues

122
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Forces appliquées en dehors des nœuds


• Les forces
appliquées sur une
barre en dehors
des nœuds sont
ramenées aux
nœuds en
considérant la
barre bi-encastrée

123
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Calcul des déplacements


En regroupant les blocs séparés par des d.d.l. nuls

En décomposant par blocs :

Le calcul des déplacements est effectué en résolvant


le système :

124
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Calcul de la structure

• Une fois déterminés les déplacements :

- les réactions d ’appui sont calculées à l ’aide de la


relation

- les sollicitations agissant au début et à la fin de


chaque barre sont calculées avec la relation :

(SAB ) = [RAB ][X ](DAB )


125
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Programme de calcul de structure

• DDL : calcul du nombre de d.d.l. et renumérotation de


ceux-ci
• FORCE : génération du vecteur force en traitant le cas
des forces appliquées en dehors des barres
• RIGID : génération de la matrice de rigidité en opérant
barre par barre
• RESOL : résolution du système linéaire
• ELEM : calcul des sollicitations barre par barre
• NŒUDS : calcul des réactions d ’appui

126
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple

• Poutre sur un appui simple et sur un appui


glissant soumise à une charge concentrée P à
mi-travée

4 6
Les repères 3 2
1 5
globaux et
locaux sont
confondus

Les d.d.l.
sont
numérotés
127
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple (suite)

• Les forces appliquées sur la barre sont renvoyées


aux nœuds

Ne pas oublier
les réactions
d ’appui
128
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple (suite)
• Le système matriciel

 4EI 6EI 2EI 6EI 


− 0 0
 Pl²   l l² l l² 
−  
0  θ1 
6 EI 12 EI 6 EI 12 EI
 8  − 3
− 0 − 3
 0   l² l l² l  v2 
 Pl²   2EI − 6EI 4EI
0
6EI
0  
 8 = l l² l l² θ 2
 P  EΩ EΩ  0 
 R1 −   0 0 0 0 −  
 2  l l  0
H 2  6 EI 12 EI 6 EI 12 EI  
  − 3 0 0  0 
P
 R4 −   l ² l l² l 3 
 2  EΩ EΩ 
 0 0 0 − 0 
 l l 
129
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple (suite)

• Le système linéaire est résolu :


Pl3
θ1 = −
16EI
Pl3
θ2 =
16EI
v2 = 0
• Les réactions d ’appui sont calculées :

R1 = R2 = Pl/2 et H2 = 0

130
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Matrice de rigidité
complète

131
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple d ’un portique

PORTIQUE
132
c 24 sept 2001
c
23. METHODE DES DEPLACEMENTS
c portique 2

Données informatiques ** geo


no 1 xx 0. yy 0.
no 11 xx 0. yy 10.
no 21 xx 20. yy 10.
no 26 xx 20. yy 5.

no 2 a 10 in 1 11
no 12 a 20 in 11 21
no 22 a 25 in 21 26

el 1 a 10 n1 1 a 10 n2 2 a 11 ty 1
el 11 a 20 n1 11 a 20 n2 12 a 21 ty 2
el 21 a 25 n1 21 a 25 n2 22 a 26 ty 1

ty 1 rect 1. 1.2 mo 1100000.


ty 2 rect 2. 1.2 mo 1100000.

ap 1 fx fy fr
ap 26 fx fy

** cha 1
el 11 a 20 unif gl fy 1000.

** de inter

** dessin
ca 1 de
cas 1 mm gc
cas 1 tt gc

** fi 133
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple d ’un portique

MOMENT DE FLEXION
134
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple d ’un portique

EFFORT TRANCHANT

135
23. METHODE DES DEPLACEMENTS

Exemple d ’un portique

DEFORMEE
136

Vous aimerez peut-être aussi