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Festival panafricain du cinéma et de la

télévision de Ouagadougou
FESPACO
Festival panafricain
du cinéma et de la télévision
de Ouagadougou

Le siège du FESPACO à Ouagadougou.

Date de création 1969


François Bassolet
Claude Prieux
Créateur Louis Thiombiano, premier secrétaire général du FESPACO

Alimata Salembéré
Prix principal Étalon de Yennenga
Édition courante FESPACO 2019
Durée 8 jours
(tous les 2 ans, entre février et mars)
Direction générale Alex Moussa Sawadogo
Ouagadougou
Lieu
Burkina Faso
Site web www.fespaco.bf [archive]
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Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ou FESPACO est


l'un des plus grands festivals de cinéma africains. Créé en 1969 sous le nom de « Premier
festival de Cinéma Africain de Ouagadougou », il se déroule tous les deux ans à
Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il est également l'un des rares festivals de cinéma
d'État encore existants dans le monde1.
Sommaire
 1 Présentation
 2 Historique
o 2.1 Ouagawood
 3 Éditions
o 3.1 3e FESPACO (1972)
o 3.2 4e FESPACO (1973)
o 3.3 5e FESPACO (1976)
o 3.4 6e FESPACO (1979)
o 3.5 7e FESPACO (1981)
o 3.6 8e FESPACO (1983)
o 3.7 9e FESPACO (1985)
o 3.8 10e FESPACO (1987)
o 3.9 11e FESPACO (1989)
o 3.10 12e FESPACO (1991)
o 3.11 13e FESPACO (1993)
o 3.12 14e FESPACO (1995)
o 3.13 15e FESPACO (1997)
o 3.14 16e FESPACO (1999)
 3.14.1 Longs métrages
 3.14.2 Courts métrages
o 3.15 Édition 2001 et suivantes
 4 Liste des délégués généraux du FESPACO
 5 Palmarès par nation
 6 Autres initiatives
 7 Notes et références
 8 Voir aussi
o 8.1 Articles connexes
o 8.2 Bibliographie
o 8.3 Filmographie
o 8.4 Liens externes

Présentation
L’objectif du festival est de « favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain,
de permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, et
de contribuer à l'essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que
moyen d'expression, d'éducation et de conscientisation »2.

Historique
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Le festival a été créé en 1969 à Ouagadougou.


Ouagawood

Ouagawood est le nom donné à l'industrie cinématographique africaine dont les films sont
présentés à Ouagadougou lors du FESPACO3,4.

Employé pour la première fois par des journalistes de la BBC3 et du quotidien La Libre
Belgique lors du FESPACO 20114, le terme « Ouagawood » est un mot-valise combinant
Ouaga, le diminutif de « Ouagadougou », capitale du Burkina Faso, et celui d'un autre
symbole de l'industrie cinématographique, en l'occurrence américaine : « Hollywood »
(suivant le même modèle que les expressions Bollywood et Nollywood). Outre le symbole, ce
dénominatif reste encore très peu usité.

Éditions
3e FESPACO (1972)

Article détaillé : Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 1972.

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Le Wazzou polygame d'Oumarou Ganda (Niger)


 Deuxième prix (Prix spécial d'authenticité) : Hydre Dyama de Moussa Kémoko
Diakité (Guinée)
 Troisième prix : L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi (Algérie)
 Prix de consolation : Pour ceux qui savent, de Tidiane Aw (Sénégal)
 Premier prix du court métrage : Moseka de Kouami Mambu Zinga (Zaïre)
 Deuxième prix du court métrage : Sur le sentier du requiem de Pierre-Marie Dong
(Gabon)

4e FESPACO (1973)

Article détaillé : Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 1973.

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Les Mille et Une Mains de Souheil Ben Barka
(Maroc)
 Prix de l'authenticité africaine : Identité de Pierre-Marie Dong (Gabon)
 Prix du 7e art : Décembre de Mohammed Lakhdar-Hamina (Algérie)
 Prix de consolation : Le Sang des parias de Mamadou Djim Kola (Haute-Volta)
 Prix du court métrage : Accident de Benoit-Maurice Ramampy (Madagascar)
 Félicitations du jury : Oumarou Ganda (Niger)

5e FESPACO (1976)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Muna Moto de Jean-Pierre Dikongué Pipa


(Cameroun)
 Premier prix de consolation : ex æquo Vent du Sud de Mohamed Slim Riadh (Algérie)
et Ndiangane de Mahama Johnson Traoré (Sénégal)
 Deuxième prix de consolation : Sur le chemin de la réconciliation de René-Bernard
Yonli (Haute-Volta)
 Prix du 7e art : L'Héritage de Mohamed Bouamari (Algérie)
 Prix spécial du jury : ex æquo Sejnane d'Abdellatif Ben Ammar (Tunisie) et
Nationalité immigrée de Sydney Sokhona (Mauritanie)
 Mention spéciale : Kaddhu Beykat (Lettre paysanne) de Safi Faye (Sénégal) et Saïtane
d'Oumarou Ganda (Niger)
 Autre mention spéciale : première participation du Ghana

6e FESPACO (1979)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Baara de Souleymane Cissé (Mali)


 Prix de l'authenticité : Soleil des hyènes de Ridha Béhi (Tunisie)
 Prix du 7e art : Alyam Alyam d'Ahmed El Maânouni (Maroc)
 Prix du meilleur court métrage : La Boîte dans le désert de Brahim Tsaki (Tunisie)
 Prix spécial de consolation : Yik-Yan de Hamidou-Benoit Ouedraogo (Haute-Volta)
 Prix de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique :Béogho naba de Kollo
Daniel Sanou (Haute-Volta)

7e FESPACO (1981)

 Grand prix (Étalon de Yennenga): Djeli de Fadika Kramo-Lanciné (Côte d'Ivoire)


 Prix de l'authenticité : La Chapelle de Jean-Michel Tchissoukou (Congo)
 Prix du 7e art : West Indies de Med Hondo (Mauritanie)
 Prix Oumarou Ganda : Love Brewed in the African Pot de Kwaw Ansah (Ghana)
 Prix du meilleur court métrage : Poko d'Idrissa Ouedraogo (Haute-Volta)

8e FESPACO (1983)

 Grand prix (Étalon de Yennenga): Finyè de Souleymane Cissé (Mali)


 Prix Oumarou Ganda : Pawéogo (L'Émigrant) de Kollo Daniel Sanou (Haute-Volta)
 Prix du meilleur court métrage : Certificat d'indigence de Moussa Bathily (Sénégal)
 Prix d'interprétation féminine : Rosine Yanogo dans Wend Kuuni (Haute-Volta)
 Prix d'interprétation masculine : Mohamed Abachi dans Le Coiffeur du quartier des
pauvres (Maroc)
 Prix du meilleur scénario : L'Ombre de la terre de Taïeb Louhichi (Tunisie)
 Prix de la meilleure image : Zo Kwe Zo de Joseph Akouissonne (Centrafrique)
 Caméra d'or : Issaka Thiombiano et Sékou Ouedraogo dans Wend Kuuni (Haute-
Volta)
 Prix du meilleur opérateur : L'Ombre de la terre de Taïeb Louhichi (Tunisie)

9e FESPACO (1985)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Histoire d'une rencontre de Brahim Tsaki


(Algérie)
 Prix du 7e art : Nelisita de Ruy Duarte (Angola)
 Prix Oumarou Ganda : Jours de tourmente de Paul Zoumbara (Burkina Faso)
 Prix du meilleur court métrage : Mariaamu's Wedding de Nangaoma Ngoge
(Tanzanie)
 Prix de la meilleure musique : Pierre Akendengué pour Les Coopérants (Cameroun)
 Prix du public : Rue Cases-Nègres d'Euzhan Palcy (France)
 Prix de la meilleure image : Les Baliseurs du désert de Nacer Khémir

10e FESPACO (1987)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Sarraounia de Med Hondo (Mauritanie)


 Prix du 7e art : Le Choix d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
 Prix Oumarou Ganda : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
 Prix du meilleur court métrage : Le Singe fou de Joseph Koumba (Gabon)
 Prix de la meilleure musique : Le Choix d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
 Prix du public : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali)

11e FESPACO (1989)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Heritage Africa de Kwaw Ansah (Ghana)


 Prix Oumarou Ganda : Mortu Nega de Flora Gomes (Guinée-Bissau)
 Prix du meilleur court métrage : La Geste de Ségou (Segu janjo) de Mambaye
Coulibaly (Mali)
 Prix Paul Robson de la diaspora : Ori de Raquel Gerber (Brésil)
 Prix d'interprétation féminine : Bia Gomes dans Mortu Nega (Guinée-Bissau)
 Prix d'interprétation masculine : Kofi Bucknor dans Héritage... Africa (Ghana)
 Prix du meilleur scénario : Zan Boko de Gaston Kaboré (Burkina Faso)
 Prix de la meilleure image : La Citadelle de Mohamed Chouikh (Algérie)
 Prix de la meilleure musique : Francis Bebey pour Yaaba (Burkina Faso)
 Mention spéciale pour la prise de son : Testament de John Akomfrah (Ghana)
 Prix du public : Yaaba d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)

12e FESPACO (1991)

 Grand prix (Étalon de Yennenga): Tilaï d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)


 Prix Oumarou Ganda : Ta Dona d'Adama Drabo (Mali)
 Prix du meilleur court métrage : La Transe (El Hadhra), de Moncef Dhouib (Tunisie)
 Prix du meilleur film documentaire: Yiri Kan d'Issiaka Konaté (Burkina Faso)
 Prix Paul Robson de la diaspora : Almacita Di Desolato de Felix de Rooy (Pays-Bas)
 Mention spéciale (Prix Paul Robson) : Twilight City d'Auguste Reece (Royaume-Uni)
 Autre mention spéciale : Sango Malo de Bassek Ba Kobhio (Cameroun)
 Prix d'interprétation féminine : Mariatou Kouyaté dans Bamunan (Mali)
 Prix d'interprétation masculine : Balla Moussa Keïta dans Sere (Guinée)
 Prix du meilleur scénario : Louss de Rachid Benhadj (Algérie)
 Prix de la meilleure image : Jit de Michael Raeburn (Zimbabwe)
 Prix de la meilleure musique : Abdullah Ibrahim pour Tilaï (Burkina Faso)
 Prix de la meilleure prise de son : Leila, ma raison de Taïeb Louhichi (Tunisie)

13e FESPACO (1993)

 Grand prix (Étalon de Yennenga): Au nom du Christ de Gnoan Roger M'Bala (Côte
d'Ivoire)
 Prix Oumarou Ganda : Gito l'ingrat de Léonce Ngabo (Burundi)
 Prix du meilleur court métrage : Denko de Mohamed Camara (Guinée)
 Prix du meilleur film documentaire : Femmes d'Alger de Kamal Dehane (Algérie)
 Prix spécial du jury (longs métrages) : Les Étrangers de Djim Kola (Burkina Faso)
 Prix spécial du jury (courts métrages) : Boxumalen d'Amet Diallo (Sénégal)
 Prix Paul Robson de la diaspora : Lumumba  : la mort d'un prophète de Raoul Peck
(Haïti)
 Prix d'interprétation féminine : Maysa Marta dans Les Yeux bleus de Yonta (Guinée-
Bissau)
 Prix d'interprétation masculine : Joseph Kumbela dans Gito l'ingrat (Burundi)
 Prix du meilleur scénario : Contre le gouvernement d'Atef el-Tayeb (Égypte)
 Prix du meilleur montage : Bezness de Nouri Bouzid (Tunisie)
 Prix de la meilleure image : Sankofa de Hailé Gerima (Éthiopie)
 Prix de la meilleure musique : Cheick Tidiane Seck pour Yelema (Mali)
 Prix du meilleur son : Quartier Mozart de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)

14e FESPACO (1995)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali)


 Prix du meilleur court métrage : Le Franc de Djibril Diop Mambety (Sénégal)
 Prix de la meilleure interprétation masculine : Mohamed Ali Allalou dans Youcef
(Algérie)
 Prix de la meilleure interprétation féminine : Youssra dans Mercedes (Égypte)
 Prix spécial du jury : À la recherche du mari de ma femme de M.A. Tazi (Maroc)
 Mention spéciale du jury : Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio
(Cameroun)
 Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : L'Exil de Behanzin de Guy Deslauriers
(Martinique)
 Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Keïta  ! L'Héritage du griot de Dani
Kouyaté (Burkina Faso)
 Prix des meilleurs costumes et décors : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
 Prix de la meilleure monteuse : Kahena Attia (Tunisie)
 Prix du meilleur scénario : Khaled El Haggar pour Ahlam Saghira (De petits rêves)
(Égypte)

15e FESPACO (1997)

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Buud Yam de Gaston Kaboré(Burkina Faso)


 Prix du meilleur court métrage de fiction : Bouzié de Jacques Trabi
 Prix de la meilleure interprétation masculine : Belkacem Hadjadj dans Machaho
 Prix de la meilleure interprétation féminine : Aminata Ousmane Maïga dans Faraw,
mère de sables
 Prix spécial du jury : Taafe Fanga d'Adama Drabo(Mali)
 Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : The Last Angel of History de John Akomfrah
 Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Miel et Cendres de Nadia Fares Anliker
 Prix du meilleur montage : Kahena Attia pour Miel et Cendres
 Prix du meilleur scénario : Merzak Allouache pour Salut cousin  !
 Prix de la meilleure bande-son : Le Complot d'Aristote de Jean-Pierre Bekolo
 Prix de la meilleure musique de film : Ilhéu da Contenda de Leão Lopes
 Prix de la meilleure image : Tableau Ferraille de Moussa Sène Absa

16e FESPACO (1999)

Longs métrages

 Grand prix (Étalon de Yennenga) : Pièces d'identités de Mwezé Ngangura


(République démocratique du Congo)
 Mention spéciale du jury : La Vie sur Terre d'Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
 Prix de la meilleure interprétation masculine : Fats Bookholane dans Chikin Biznis
(Afrique du Sud)
 Prix de la meilleure interprétation féminine : Dominique Mesa dans Pièces d'identités
(RDC)
 Prix Paul Robeson (diaspora) : Sucre amer de Christian Lara (Guadeloupe, France)
 Prix du meilleur montage : Nadia Ben Rachid pour La Vie sur Terre (Mauritanie)
 Prix du meilleur décor : F. Baba Keïta pour La Genèse (Mali)
 Prix de la meilleure musique : Wasis Diop pour Silmandé (Burkina Faso)
 Prix du meilleur son : Tawsi Thabet pour Lalla Hobby (Maroc)
 Prix de la meilleure image : Mustapha Belmihoub pour L'Arche du désert (Algérie)
 Prix du meilleur scénario : Mtutuzeli Matshoba pour Chikin Biznis (Afrique du Sud)
 Prix Oumarou Ganda : Fools de Ramadan Suleiman (Afrique du Sud)

Courts métrages

 Prix du meilleur court métrage de fiction : On the Edge de Newton Aduaka (Nigeria)
 Prix du meilleur documentaire : Hot Irons d'Andrew Dosunwu (Nigeria)
 Prix Paul Robeson (diaspora) : Blue Note de Rahdi Taylor (États-Unis)

Édition 2001 et suivantes

 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2001


 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2003
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2005
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2007
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2009
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2011
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2013
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2015
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2017
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2019
 Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2021

Liste des délégués généraux du FESPACO


Liste des délégués généraux du FESPACO depuis 19725 :

Rang Pays Président Date du debut Date de fin


Burkina
1 Louis Thombiano 1972 1982
Faso
Burkina
2 Alimata Salembéré 1982 1984
Faso
Burkina
4 Filippe Savadogo 1984 1996
Faso
Burkina
5 Baba Hama6 1996 2008
Faso
Burkina
6 Michel Ouedraogo7 2008 2014
Faso
Burkina
7 Ardiouma Soma8 2014 2020
Faso
Burkina
8 Alex Moussa Sawadogo9 2021 en cours
Faso

Palmarès par nation


Article détaillé : Étalon de Yennenga.

Sont listés ci-dessous les récipiendaires par nationalité du grand prix Étalon de Yennenga. Le
prix initial a connu une séparation en trois prix (Étalon d'or, d'argent et de bronze) a partir de
l'édition 2005.

Rang Pays Vainqueur Finaliste Troisième


1 Maroc 4 1 1
2 Mali 3 0 0
Côte
3 2 0 1
d'Ivoire
4 Mauritanie 2 0 0
Burkina
5 2 0 2
Faso
6 Sénégal 2 0 1
7 Algérie 1 2 1
8 Cameroun 1 1 0
Afrique du
9 1 1 0
Sud
10 Niger 1 0 0
11 Ghana 1 0 0
12 RDC 1 0 0
13 Nigeria 1 0 0
14 Éthiopie 1 0 0
15 Rwanda 1 0 0
16 Tchad 0 1 1
17 Bénin 0 1 0
18 Égypte 0 1 0
19 Tunisie 0 0 1
Autres initiatives
Le FESPACO Olvido ou « MINIFESPACO » a pour but de promouvoir le cinéma africain en
dehors de la capitale. Il est organisé par l'institut Olvido en partenariat avec le Fespaco. La
première édition s'est tenue à Ouahigouya du 5 jusqu'au 8 juin 2013 et a permis la diffusion
d'une douzaine de film sélectionnés pour l'édition 201310.

L’Histoire du Fespaco avec un grand «H»


Publié le : 22/02/2013 - 08:56Modifié le : 20/02/2019 - 13:28

Colin Dupré, l'auteur du premier ouvrage historique consacré au Fespaco : "Le Fespaco, une
affaire d'Etat(s). 1969-2009". Siegfried Forster / RFI
Texte par : Siegfried Forster
Suivre

Le Fespaco, une affaire d’Etat(s), c’est le premier livre sur les quarante ans d’histoire du plus
grand festival cinématographique panafricain. Le jeune historien de cinéma Colin Dupré a
travaillé pendant quatre ans pour publier cet ouvrage historique qui servira comme référence
pour tous les inconditionnels du Fespaco et du cinéma en Afrique. Il aborde également les
aspects culturels et politiques du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de
Ouagadougou qui se déroule tous les deux ans dans la capitale du Burkina Faso. La 23e
édition aura lieu entre le 23 février et 2 mars. Entretien.

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L’histoire du Fespaco a commencé en 1969, mais paradoxalement sans réalisateur


burkinabè. Pourquoi le Burkina Faso avait-il lancé ce festival ?

C’est justement le caractère extraordinaire de ce festival. Le Fespaco est né en 1969 sans qu’il
n’y ait aucune structure de cinéma dans ce pays qui s’appelait à l’époque la Haute-Volta, et
sans qu’il n’y ait aucun réalisateur voltaïque. Pourquoi le festival est né au Burkina ? Tout
simplement, parce que, en 1968, au Centre franco-voltaïque, le ciné-club dynamique du
CCFV s’est rendu compte qu’il existait pas mal de films africains, mais que les populations
africaines – y compris les Ouagalais – ne voyaient aucun film africain. L’idée leur est venue
d’organiser une petite semaine de cinéma africain, dont l’unique objectif était de montrer des
films africains aux populations africaines, en particulier au Burkina Faso. C’est vraiment par
militantisme culturel et populaire que le Fespaco est né en 1969. Après, il y avait d’autres
considérations, mais ce festival est né parce qu’il n’y avait pas de réalisateurs et pas de
structures et que les films ne passaient pas au Burkina Faso.

Le plus important rôle du festival, c’était de décoloniser l’image ?

Le festival avait plusieurs tâches primordiales pour le cinéma africain. D’abord, cela a été de
permettre une amorce de décolonisation des écrans. Jusqu’au milieu des années 1970, les
écrans africains ne montraient aucun film africain, parce que les sociétés de distribution
étaient des sociétés françaises qui se servaient de copies usagées qui avaient déjà tourné, pour
les passer ensuite en Afrique. Pour ces sociétés, c’étaient des bénéfices purs. Passer un film
africain, cela coûtait cher, parce qu’il fallait rentabiliser la copie. La principale tâche du
festival a été alors de décoloniser les écrans. La deuxième tâche était de fédérer les cinéastes
dans un endroit au sud du Sahara. Il y avait déjà les Journées cinématographiques de
Carthage (JCC), mais le Fespaco a fédéré les cinéastes et cela a participé à un mouvement
culturel en Afrique. La deuxième tâche très importante du Fespaco était de participer au
mouvement et à l’ébullition culturelle des années 1970 et 1980.

Le Fespaco fête sa 23e édition. Pourquoi, malgré cette continuité, le cinéma africain
souffre d’une production faible, d’une distribution souvent inexistante et de moyens
insuffisants ?

Colin Dupré : "Le Fespaco, une affaire d’Etat(s). 1969-2009." Editions L’Harmattan

Les raisons sont surtout financières, parce que la production n’est plus si faible maintenant.
Cette année, on voit au Fespaco 101 films. Elle reste faible comparé à d’autres zones
géographiques, mais cela a été bien pire il y a quelques années. Le vrai problème c’est la
production et la distribution des films qui coûtent excessivement chers, parce qu’aucun
partenaire étranger ne se mobilise pour ces films. « Aucun », c'est peut-être exagéré, mais il y
a très peu de partenaires étrangers et les télés africaines ne mettent pas beaucoup de sous. Et
quand elles le font, c’est parfois au détriment des réalisateurs. Le principal problème est
financier. Il ne faut pas oublier qu’on est en pleine crise. On est sur un continent où la priorité
n’est pas au cinéma. Donc c’est difficile de faire des films. Je crois qu’il faut saluer l’effort
constant depuis 44 ans du Burkina Faso qui finance son cinéma, qui se mobilise avec un
dynamisme assez extraordinaire pour les cinémas africains avec ce festival, même si cela reste
encore un peu minoritaire.
Malheureusement les cinémas africains ont du mal à s’exporter, parce qu’ils ne rentrent pas
toujours dans le format hollywoodien qui domine les écrans et qui empêche la diversité des
cinémas. Les mêmes problèmes se posent avec les films d’Amérique du Sud ou asiatiques, qui
connaissent un peu plus de succès, mais on a du mal à les voir sur des grands écrans en
Occident. Le vrai problème, c’est que les films africains ont aussi du mal à passer sur les
écrans en Afrique, sur leurs territoires de prédilection. C’est avant tout pour des raisons
financières.

Cinéma africain et politiques publiques en Afrique est le thème principal de cette 32e
édition. Est-ce que le Fespaco a joué un rôle décisif pour influencer la politique
culturelle d’un pays africain ou de l’Afrique en général ?

Très clairement, et cela dès le début. En 1970, la Haute-Volta nationalise ses salles de cinéma,
à cause d’un différend avec les entreprises de distribution. En nationalisant leurs salles, ils
ouvrent une brèche. Dans les années qui suivent, beaucoup de pays – surtout en Afrique de
l’Ouest, mais pas seulement – nationalisent à leur tour les salles de cinéma, se dotent
d’organes et de structures de distribution, de production de cinéma. C’est le cas du Mali, du
Sénégal, du Bénin. Cela a été aussi le cas pendant la révolution, entre 1983 et 1987, puisque le
Burkina Faso avait une politique très volontaire envers sa cinématographie, mais aussi envers
les cinématographies des autres pays africains. Le Fespaco a eu un impact très clair sur les
structures de la politique culturelle africaine, sur des manifestations qui ont été créées en
réponse au Fespaco et aussi grâce à la Fepaci [Fédération Panafricaine des Cinéastes, ndlr]
qui est en ce moment dans une passe un peu compliquée, mais qui a été toujours très liée au
Fespaco. Ce jumelage entre la Fepaci et le Fespaco a permis aussi de continuer et de
pérenniser ce dynamisme dans les cinémas africains et ce mouvement continental.

C’est de la cinéphilie pure.

Colin Dupré sur l'ambiance unique du Fespaco

Siegfried Forster

Le Fespaco a été souvent critiqué, il y a de plus en plus d’autres festivals sur le continent
africain. Est-ce que cela renforce ou affaiblit le Fespaco ?

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Je m'abonne Je ne sais pas si les critiques affaiblissent le Fespaco, par contre, cela montre ses
faiblesses. La principale critique envers le Fespaco c’est bien évidemment son organisation
qui défraye la chronique à chaque édition et tout particulièrement les trois dernières éditions.
Pourquoi ? Parce que c’est compliqué d’organiser un festival à un million de festivaliers, avec
3 000 journalistes invités, sans compter les délégations. C’est très compliqué et très cher.
L’argent arrive souvent après le festival, ce qui oblige le Fespaco à avoir des dettes et des
ardoises en millions d’euros. A certaines époques, le festival travaillait d’une manière un peu
artisanale. Beaucoup de cinéastes disent que c’est scandaleux d’arriver à des états de
désorganisation semblable après deux ans de préparation. Certaines personnes sont là, mais
cela n’est pas leur métier. Il y a très peu de formations en expertise, en médiation culturelle,
en montage de projet culturel ou en événementiel en Afrique. Ils ont tous une extraordinaire
bonne volonté, mais cela ne se suffit pas toujours.

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