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Rédigé par :
GROUPE N°11
N° NOMS ET PRENOMS MATRICULES
01 DIGUEYANAN CLOVIS 18B287LF
02 DJA 16B873LF
03 AKOUNA SEÏD Non immatriculé
MASTER I
ENSEIGNANTE :
Dr GUEMDJOM
ANNEE ACADEMIQUE
2021/2022
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PLAN DU TRAVAIL
TABLE DE MATIERES..........................................................................................................1
INTRODUCTION.....................................................................................................................2
CONCLUSION.........................................................................................................................8
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................9
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INTRODUCTION
La linguistique est une science plus vaste du langage qui accueille en son sein d’autres
théories et disciplines susceptibles de s’intéresser à l’étude de ses différents aspects assurant
sa pertinente dynamique. Allant dans cette lancée, la linguistique de l’énonciation fera bonne
tâche à la question des linguistiques du discours. Ainsi, cette théorie énonciative s’inscrit donc
dans le prolongement de la grammaire structurale des années 60-70 approfondissant les
concepts mis en place par Emile Benveniste dans les années 50-60. De ce fait, elle obtiendra
suffisamment sa popularité avec Les Problèmes de Linguistique Générale(PLG), publié en
1966. On quittera progressivement de l’étude structurale, autrement dit du système de la
langue pour l’étude des éléments divers qui mobilisent tout un énoncé sans oublier le contexte
de production, que celle-ci soit orale ou écrite. L’énonciation selon E. Benveniste est « la
mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation ». L’évolution de
notre travail sera axée sur une série de constituants de l’énonciation dont l’objet de son étude
ne sera pas du reste.
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I-DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS
Linguistique de l’énonciation
Elle est appréhendée comme science et partie de la linguistique qui oriente son étude
sur l’acte individuel de production orale ou écrite d’un énoncé c’est-à-dire
l’énonciation. Prise dans cette même lancée définitionnelle, l’énonciation en
linguistique est un acte de langage produit par un locuteur (celui qui parle) vers un
destinataire (celui qui reçoit le message).
L’énoncé
L’énoncé quant à lui, est le produit de l’énonciation. C’est un texte oral ou écrit
produit au cours d’une situation d’énonciation.
La situation d’énonciation
Elle est la situation au cours de laquelle est produit un énoncé ; c’est donc l’ensemble
des conditions et circonstances dans lesquelles un énoncé est émis (produit)
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III-L’APPAREIL FORMEL DE L’ENONCIATION SELON EMILE
BENVENISTE
Les idées de Benveniste sur le système de la langue et sur la spécificité de l’emploi de
cette dernière sont dispersées dans plusieurs articles et études, publiés depuis 1966.
Les réflexions de Benveniste partent de deux constats :
La « différence profonde « entre le langage comme système de signes et le langage
comme exercice par l’individu » (34, p. 104)
La particularité du langage de manifester sa nature d’instrument de communication »
par sa situation même comme « instrument » (5, p. 258).
• Ces constats génèrent des points essentiels dans ses analyses sur l’énonciation
L’organisation systématique de la langue (le langage est constitué d’un double
système de référence ou modes de signifiance : le mode sémiotique et le mode
sémantique)
• L’appareil formel de l’énonciation concerne les indices grammaticaux de
l’énonciation à savoir :
La situation d’énonciation
Les indices de personne
Les indices temporels
Les indices d’ostension
Les types de phrases
Un énoncé est une déclaration qu’une personne fait à une autre personne. Plusieurs mots dans
un texte nous permettent de le reconnaître, c’est ce qu’on appelle les indices de l’énonciation.
Il y a tout d’abord les pronoms qui sont à la 1ere et à la 2e personne du singulier ou du pluriel.
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Aujourd’hui, demain, hier, ici, là. Ces adverbes nous permettent de situer l’action uniquement
par rapport au contenu de l’énoncé. Le temps auquel le verbe est conjugué est également un
indice. Le temps de référence dans l’énonciation est le présent. On emploie le passé composé
pour situer une action qui s’est déroulée dans un passé proche (hier) et le futur pour situer une
action qui se déroulera dans un futur proche (demain)
On dit qu’un énoncé est ancré dans la situation lorsqu’on connaît la situation d’énonciation.
On est en mesure de déterminer l’énonciateur, le récepteur, le moment et le lieu grâce à la
présence d’indices. On trouve des indices concernant la personne qui émet et reçoit l’énoncé.
Les pronoms utilisés (je, tu, nous, vous, …) permettent de les repérer. On trouve également
des indices de lieu et de temps qui vont permettre d’ancrer l’énoncé dans une situation
particulière. Des indices tels que « ici », « maintenant », « aujourd’hui », … Enfin, un énoncé
ancré dans une situation nécessite l’utilisation de temps particuliers tels que le passé, le
présent ou encore le futur. Par exemple, dans la phrase : Le lundi matin le directeur parle à ses
élèves dans la classe « demain nous travaillerons ici pour réviser et nous réussirons », on
trouve des indices de l’énonciateur et du récepteur dans le pronom « nous ». Deux personnes
sont concernées par l’énoncé. De même on trouve des indices de temps qui ancrent l’énoncé
dans le moment présent et futur avec « demain » ainsi que des indices de lieu avec le mot « ici
».
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cela dans de textes de lois, les proverbes, le récit (l’emploi de la 3e personne du singulier). Ou
encore dans ce second exemple : Le commerçant dit à ses clients « l’argent n’a pas
d’odeur » est un proverbe où il n’y a pas d’indices permettant de mettre celui-ci en relation
avec sa propre situation d’énonciation.
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indices spécifiques » (Ibid., 82). La subjectivité est la capacité du locuteur à se poser comme
sujet. En deuxième lieu, il s’agit du dialogisme ou de l’intersubjectivité. En effet, toute
énonciation est une allocution ; elle postule donc un allocutaire. En troisième lieu, la
référence est fondamentale. La fonction référentielle désigne les êtres ou décrit les états de
choses. Elle est la partie intégrante de l’énonciation car, elle situe le locuteur, les objets et le
contexte d’énonciation. Quatrièmement, la prédication reste indispensable pour l’efficacité
sémantique. L’opération prédicative exige les interlocuteurs. Dans le cadre de la prédication,
Benveniste définit le temps linguistique comme l’opération qui repère le temps prédiqué par
rapport au temps de la situation d’énonciation. Il s’agit de deux plans d’énonciation. Le
discours où le fait est présenté comme lié à l’énonciateur, et l’histoire, où le fait est présenté
sans intervention de l’énonciation. Ainsi, le sens d’un énoncé n’est possible que par la
présence de son locuteur sans oublier les éléments extralinguistiques.
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CONCLUSION
Pour finir, entre l’approche structuraliste de la langue et celle de l’énonciation, nous avons
affaire à la fois à un changement épistémologique et conceptuel. Dans un cas (l’approche
structuraliste), la langue n’est étudiée qu’ « en elle-même et pour elle-même », c’est-à-dire
comme système clos à l’exception des facteurs extralinguistiques .Avec le structuralisme, il
s’agit d’une approche de mots et/ ou de phrases. La priorité était suffisamment orientée sur
ces aspects. Dans l’autre (l’énonciation), au contraire, la prise en compte des facteurs externes
innove et rénove le rapport à la langue, l’Homme et le contexte dans lequel il prend
la parole étant au centre de la préoccupation du linguiste. Il en résulte que la parole constitue
le centre d’intérêt du linguiste. La visée de la linguistique de l’énonciation est de parvenir à
ressortir à partir d’une étude approfondie, tous les facteurs qui entrent en jeu lors de la
production d’un énoncé(les éléments linguistiques et extralinguistiques).
BIBLIOGRAPHIE
Benveniste, Émile, Problèmes de linguistique générale 1, Paris, 1966, Gallimard.
8
Dessons, Gérard, Émile Benveniste : l’invention du discours, Paris, Éditions In Press,
2006.
Benveniste E. ; (1970) L’appareil formel de l’énonciation. In : Langages, 5e année,
n°17, L’énonciation. Pp. 12-18.
DUCROT O. ; (1978), « Structuralisme, énonciation et sémantique », dans Poétique.