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Puissances Harmoniques
Puissances Harmoniques
Version 1.1.4
Sommaire
I- Définitions
II- Cas d’une tension alternative purement sinusoïdale qui alimente un dipôle linéaire
III- Cas d’une tension alternative purement sinusoïdale qui alimente un dipôle non
linéaire
Bibliographie
I- Définitions
Au début du 19ème siècle, Joseph Fourier a montré qu’un signal périodique de fréquence f peut
être décomposé avec des signaux sinusoïdaux de fréquence multiple entier de f.
∞
i( t ) =< i > + ∑ 2 ⋅ I n ⋅ sin(nωt + φ n )
n =1
=< i > (valeur moyenne)
+ 2 ⋅ I1 ⋅ sin(ωt + φ1 ) (fondamental ou harmonique de rang 1)
+ 2 ⋅ I 2 ⋅ sin(2ωt + φ 2 ) (harmonique de rang 2)
+ 2 ⋅ I 3 ⋅ sin(3ωt + φ 3 ) (harmonique de rang 3)
+ ....
avec :
∞
v( t ) =< v > + ∑ 2 ⋅ Vn ⋅ sin(nωt + φ n + ϕ n )
n =1
=< v > (valeur moyenne)
+ 2 ⋅ V1 ⋅ sin(ωt + φ1 + ϕ1 ) (fondamental)
+ 2 ⋅ V2 ⋅ sin( 2ωt + φ 2 + ϕ 2 ) (harmonique de rang 2)
+ 2 ⋅ V3 ⋅ sin(3ωt + φ3 + ϕ3 ) (harmonique de rang 3)
+ ....
http://pagesperso-orange.fr/fabrice.sincere/application_builder5/education.htm#harmoniques
T
1
T t =∫0
I = < i² > = i( t )²dt
On montre que :
∞
I = < i > ² + ∑ I n = < i > ² + I1 ² + I 2 ² + I 3 ² + ...
2
n =1
T
1
T t =∫0
V = < v² > = v( t )²dt
On montre que :
∞
V = < v > ² + ∑ Vn = < v > ² + V1 ² + V2 ² + V3 ² + ...
2
n =1
∞
I HM = ∑ In 2 = I 2 ² + I 3 ² + ...
n =2
On a :
I² =< i > ² + I1 ² + I HM ²
∞
VHM = ∑ Vn 2 = V2 ² + V3 ² + ...
n =2
On a :
Définition :
Pour le courant :
I HM
THD i = 100 ⋅ (en %)
I1
Pour la tension :
VHM
THD v = 100 ⋅ (en %)
V1
S = V⋅I
Par définition, c’est la moyenne dans le temps de la puissance instantanée consommée par la
charge.
C’est aussi la moyenne sur une période (T = 1/f ) de la puissance instantanée :
T
1
T t =∫0
P = < p > = < v ⋅i > = v( t )i( t )dt
On montre que :
∞
P =< v >< i > + ∑ Vn I n cos ϕ n
n =1
=< v >< i > (contribution des composantes continues)
+ V1I1 cos ϕ1 (contribution des fondamentaux)
+ V2 I 2 cos ϕ 2 (contribution des harmoniques de rang 2)
+ V3 I 3 cos ϕ3 (contribution des harmoniques de rang 3)
+ ...
Par définition :
∞
Q = ∑ Vn I n sin ϕ n
n =1
Par définition :
P
PF =
S
Remarque : | PF | ≤ 1
Par définition :
D = S² − (P ² + Q ²)
ou
S² = P² + Q² + D²
C’est le cas que tout le monde connaît, et nous retrouverons les formules qui nous sont
familières.
A l’heure des circuits électroniques (fortement non linéaires), il faut noter que les dipôles
linéaires se font rares.
Pour un courant alternatif, la composante continue est par définition nulle (< i > = 0 A).
Dans un courant purement sinusoïdal, il n’y a pas d’harmoniques de rang 2 et supérieur.
Un courant alternatif purement sinusoïdal se résume donc à son fondamental (harmonique de
rang 1) :
∞
i( t ) =< i > + ∑ 2 ⋅ I n ⋅ sin(nωt + φ n )
n =1
= 2 ⋅ I1 ⋅ sin(ωt + φ1 )
i( t ) = 2 ⋅ I ⋅ sin(ωt + φ)
= 2 ⋅ V1 ⋅ sin(ωt + φ1 + ϕ1 )
v( t ) = 2 ⋅ V ⋅ sin(ωt + φ + ϕ)
Puissance déformante D :
S = P² + Q²
D = S² − (P ² + Q²)
⇒D=0
P VI cos ϕ
PF = = = cos ϕ
S VI
⇒ DPF = PF
Les dipôles non linéaires sont aussi appelés charges déformantes (car déformation de la
forme du courant, c'est-à-dire création d’harmoniques de courant).
∞ ∞
I = < i > ² + ∑ In 2 = ∑ In 2
n =1 n =1
= I1 ² + I 2 ² + I 3 ² + ...
Puissance active :
∞
P =< v >< i > + ∑ Vn I n cos ϕ n
n =1
= V1I1 cos ϕ1
= VI1 cos ϕ1
ϕ1 est le déphasage entre la tension et le fondamental du courant.
Puissance réactive :
∞
Q = ∑ Vn I n sin ϕ n
n =1
= V1I1 sin ϕ1
= VI1 sin ϕ1
D = S² − (P ² + Q²)
= (VI)² − (VI1 )²
= V I² − I1 ²
D = V ⋅ I HM
Facteur de puissance :
P VI1 cos ϕ1 I1 I1
PF = = = cos ϕ1 = cos ϕ1
S VI I I1 + I HM
2 2
cos ϕ1 DPF
PF = =
2 2
THD i (en %) THD i (en %)
1+ 1+
100 100
Le terme cos ϕ1 est aussi appelé facteur de déplacement (DPF : Displacement Power
Factor).
On a : PF < DPF
Ainsi, pour une ampoule basse consommation (dipôle fortement non linéaire), le
facteur de puissance est de l’ordre de 0,6…
Pour une ampoule à filament (dipôle linéaire), le facteur de puissance est pratiquement
égal à 1.
Mais l’ampoule basse consommation a le gros avantage de consommer 5 fois moins de
puissance active (en watts) que l’ampoule à filament !
P ≈ VI1 cos ϕ1
Q ≈ VI1 sin ϕ1
D ≈ V ⋅ I HM = V I ² − I1 ²
DPF
PF ≈
2
THD i (en %)
1+
100
Fréquence : 49,98 Hz
Remarque
Nous sommes dans le cas où le taux de distorsion harmonique de la tension est petit (1,9 %),
et négligeable par rapport au taux de distorsion harmonique du courant (103 %).
Donc, en première approximation :
D ≈ V ⋅ I HM = V I ² − I1 ² = 456,5 VAD
DPF
PF ≈ = 0,639
2
THD i (en %)
1+
100
Wildi – Sybille
Electrotechnique.
Editions De Boeck.
Formation :
Les niveaux tolérables pour les tensions harmoniques sur les réseaux basse tension 50 Hz sont
détaillés dans le tableau ci-dessous :