REBMA REgles de Base Modifiées pour Ambre

Basé sur le jeu de rôle AMBRE créé par Erick Wujcik d’après l’Oeuvre de Roger Zelazny

Olivier Legrand (2005)

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 REBMA
REgles de Base Modifiées pour Ambre

Basé sur AMBER DICELESS RPG d’Erick Wujcik

Version 6.0 (Olivier Legrand - Septembre 2005)

D’après le Cycle des Princes d’Ambre de Roger Zelazny

I : Personnages..........................................................................................................page 3

II : Système de Jeu...................................................................................................page 6

III : Pouvoirs et Magie.............................................................................................page 9

IV : Ombres, Artefacts et Créatures....................................................................page 19

Illustration de couverture : Kundry, par Willy Pogany

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 CHAPITRE I
PERSONNAGES
Ces règles de création supposent que le joueur souhaite créer un Prince d’Ambre de la troisième génération,
c’est à dire un petit-fils ou une petite-fille d’Oberon. Le cas des personnages originaires des Cours du Chaos est
détaillé dans une section spécifique située à la fin de ce chapitre.
Pour créer son personnage, chaque joueur
dispose d’un capital de 100 points de création,
grâce auxquels il va pouvoir améliorer les
Attributs de son personnage mais aussi le doter
de certains Pouvoirs, d’Artefacts spéciaux et
même d’Ombres personnelles.
Attributs
Les grandes capacités d’un personnage sont
représentées par quatre Attributs : la Force,
l’Endurance, l’Habileté et la Psyché.
La Force représente la puissance physique et
les aptitudes athlétiques générales du
personnage.
L’Endurance représente la résistance
physique du personnage, ainsi que ses réserves
d’énergie physique et psychique..
L’Habileté représente l’habileté au combat,
sur le plan physique comme sur le plan mental.
Cet Attribut englobe aussi bien le maniement
des armes que le sens tactique ou l’instinct du
combattant.
La Psyché représente la force mentale du
personnage, ainsi que la facilité avec laquelle il
pourra utiliser les pouvoirs de son esprit.
Dans chacun de ces quatre Attributs, un
personnage reçoit une valeur chiffrée, mesurée
sur 100, et exprimée sous la forme d’un
multiple de 10 : 20, 30, 40 etc.
Un score de 20 correspond aux aptitudes d’un
humain ordinaire ; certains humains
particulièrement doués peuvent avoir un ou
plusieurs Attributs à 30, comme par exemple la
Force pour un athlète accompli ou l’Habileté
pour un combattant professionnel.
A partir de 40, on entre dans la catégorie des
champions, des génies et des virtuoses : seuls
quelques humains exceptionnels peuvent
atteindre de tels scores.
A la base, tous les jeunes Princes d’Ambre
possèdent une valeur initiale de 50 dans leurs
quatre Attributs.
Chaque point de création investi dans un
Attribut s’ajoute à cette valeur : si, par
exemple, je consacre 10 points à la Psyché, la
valeur de cet Attribut sera de 60.
La limite maximale est de 100, ce qui
correspond à une dépense de 50 points.
Les points consacrés aux Attributs doivent
obligatoirement être des multiples de 10 : il est
impossible, par exemple, de consacrer 17
points à un Attribut pour avoir un score de 67.
Il est également possible de baisser un ou
plusieurs Attributs du personnage, afin de
disposer de points de création
supplémentaires : là encore, tout fonctionne
par multiples de 10. Si, par exemple, je décide
de baisser un Attribut à 40, je disposerai de 10
points de création supplémentaires.
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Pouvoirs
Coût des Pouvoirs
Les pouvoirs détaillés dans ces règles sont au
nombre de six : la Marelle, l’Art des Atouts, la Pouvoir Base Avancé
Métamorphose, le Logrus, l’Evocation et la
Sorcellerie. A cela il faut ajouter les Mots de Marelle 50 25
Pouvoir, qui constituent une forme de magie
mineure, en marge des grands pouvoirs de Logrus 50 25
l’univers d’Ambre. Art des Atouts 40 20
Seuls les personnages possédant du sang Métamorphose 40 20
d’Ambre peuvent posséder le Pouvoir de la
Marelle et seuls les membres des Cours du Evocation 20 10
Chaos peuvent apprendre à utiliser le Logrus.
Sorcellerie 20 10
En règle générale, ces deux pouvoirs sont
mutuellement exclusif, Merlin devant être Pour plus de détails sur les Pouvoirs, leurs
considéré comme une exception, sans être effets et leur coût en points de création, voir
forcément un cas unique. chapitre III.

Presque tous les jeunes Princes d’Ambre

conscients de leur héritage ont passé la Marelle
à leur adolescence et maîtrisent donc au moins
les rudiments de ce pouvoir. Il ne s’agit
néanmoins pas d’une règle absolue, des
exceptions étant toujours possibles.
De même, presque tous les seigneurs du Chaos
possèdent le pouvoir de Métamorphose ; le
sang d’Ambre étant, à l’origine, le même que
celui des Cours du Chaos, ce pouvoir existe
également à l’état latent chez tous les
descendants d’Oberon, qui ont toutefois
tendance à le délaisser pour son côté
intrinsèquement chaotique.
L’Evocation et l’Art des Atouts ne peuvent a
priori être développés que par des personnage
possédant du sang d’Ambre ou des Cours du
Chaos.
La Sorcellerie et les Mots de Pouvoir sont les
seuls pouvoirs accessibles aux simples mortels,
à partir du moment où ils sont issus d’une
Ombre où la magie existe.
Chacun des six grands pouvoirs possède un
niveau de base et un niveau avancé. Le coût
d’un pouvoir au niveau de base peut être de 20,
40 ou 50 points de création, suivant la
puissance du pouvoir (voir encadré). Le niveau
avancé coûte toujours un nombre de points
supplémentaires égal à la moitié du coût de
base, soit 10, 20 ou 25 points.
Les Mots de Pouvoir, quant à eux, coûtent 10
points pour les cinq premiers Mots et 2 points
pour chaque Mot supplémentaire.
Artefacts et Ombres
Pour quelques points, un personnage peut
disposer d’un royaume d’Ombre personnel,
d’un puissant Artefact ou d’une Créature à son
service. Pour plus de détails sur ces différents
éléments, voir chapitre IV.
Alliés et Contacts
Cette option permet d’acheter des contacts et
des alliés en Ambre ou aux Cours du Chaos
avec des points de création (jusqu’à un
dixième du capital total de création).
Un Allié en Ambre coûte 1 point s’il est
extérieur à la famille d’Oberon (ce qui peut
représenter un fidèle serviteur ou lieutenant,
une gente et noble dame etc) ou 2 points s’il
fait partie de la famille royale.
Un personnage peut également avoir un
Protecteur lui servant de mentor et de soutien
au sein de la famille d’Ambre (6 points) ou des
Cours du Chaos (4 points).

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Seigneurs du Chaos
Les règles de création pour un personnage des
Cours du Chaos restent globalement similaires
à celles utilisées pour un Prince d’Ambre, avec
quelques ajustements destinés à refléter la
nature plus chaotique du personnage. Le joueur
reçoit le même capital de 100 points de
création, mais la valeur de base des Attributs
du personnage est fixée à 40, et non à 50. Le
maximum reste fixé à 100.
Un Seigneur du Chaos doit obligatoirement
posséder le pouvoir de Métamorphose. Si vous
souhaitez que le personnage soit aussi puissant
qu’un jeune prince d’Ambre, ce pouvoir devra
être offert (dans sa version de base), ce qui
contrebalance exactement l’infériorité de ses
valeurs d’Attributs ; sinon, ce pouvoir devra
être payé à la création du personnage,
moyennant 40 points de création.
Les autres pouvoirs accessibles aux Seigneurs
du Chaos sont l’Art des Atouts, la Sorcellerie,
les Mots de Pouvoir, l’Evocation et, bien sûr,
le Pouvoir du Logrus. Un membre des Cours
du Chaos peut posséder des Artefacts ou des
Ombres personnelles. Les Seigneurs du Chaos
ont, en outre, la possibilité d’avoir à leur
service un ou plusieurs Démons.
Qu’est ce qu’un Démon ?
Les Démons sont les serviteurs des Seigneurs
des Cours du Chaos, pour lesquels ils
remplissent toutes sortes de fonctions :
messagers, gardiens, guerriers, espions...
Dans une acception plus large, ce terme peut
désigner toute créature chaotique pouvant être
évoquée ou suscitée par le Logrus. Pour plus
de détails à ce sujet, voir les chapitres III et IV.
Les deux pouvoirs intrinsèquement liés au
Chaos (Métamorphose et Logrus) peuvent
créer une instabilité dangereuse chez ceux qui
les utilisent de façon intensive ou
systématique : instabilité organique pour la
Métamorphose, psychique pour le Logrus.
Chacun de ces deux pouvoirs possède un seuil
de tolérance : celui-ci est égal à l’Endurance
du personnage pour la Métamorphose et à sa
Psyché pour le Logrus.
A partir du moment où le nombre de points de
création investis dans un pouvoir chaotique
dépasse le seuil de tolérance du personnage,
celui-ci gagne un nombre de points de Chaos
égal à cet écart.
Toute expérience susceptible de renforcer les
liens du personnage avec le Chaos Primordial
lui fait également gagner 1 point de Chaos,
chaque meneur de jeu étant libre de juger si un
événement peut ou non avoir cet impact sur le
personnage. Si le total de points de Chaos d’un
personnage atteint 100, il devient soit
irrémédiablement fou, rongé par la démence du
Logrus, soit irrémédiablement malade, rongé
par le cancer des métamorphes. Dans les deux
cas, sa destinée touche à sa fin...
Progression en Jeu
Si le meneur de jeu se met à distribuer ne
serait-ce que quelques points de création après
chaque séance, les Attributs et les Pouvoirs des
personnages ne tarderont pas à rattraper ceux
des Princes d’Ambre de la deuxième
génération... Afin d’éviter une telle surenchère,
il est préférable de ne pas quantifier la
progression des personnages sous la forme de
points de création supplémentaires, mais de la
gérer au cas par cas, en fonction des enjeux, du
rythme et du style de la chronique.
En pratique, on pourra distinguer trois grands
niveaux de progression en cours de jeu :
notable, exceptionnel et démesuré. Le meneur
de jeu reste seul maître de la fréquence, ou
même de la possibilité, de ces différents
niveaux de progression.
Exemples de progressions notables
Apprendre de nouveaux Mots de Pouvoir ou de
nouveaux Sortilèges ; gagner une nouvelle
Ombre personnelle, un Artefact réel forgé par
Evocation.
Exemples de progressions exceptionnelles
Acquérir un nouveau Pouvoir ou développer un
Pouvoir Avancé ; ajouter +10 au score d’un
Attribut inférieur à 100.
Exemples de progressions démesurées
Développer une version exaltée d’un Pouvoir
avancé ; ajouter +10 au score d’un Attribut
égal ou supérieur à 100.
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 CHAPITRE II
SYSTEME DE JEU
Confrontations
Dans REBMA, les seules actions dont la
résolution fait appel à des règles précises sont
les confrontations entre personnages.
En pratique, ces confrontations prennent la
forme de comparaisons d’attributs. Ce système
permet donc de résoudre des confrontations de
Force brute, des duels de Psyché ainsi que des
combats mettant en jeu l’Habileté ou encore
des compétitions d’Endurance.
En cas de confrontation directe entre deux
personnages, on compare simplement les
valeurs de leurs Attributs.
Le personnage avec l’Attribut le plus élevé
remporte la confrontation. Plus l’écart est
important, plus la confrontation évoluera de
façon rapide, décisive ou spectaculaire. En
pratique, cet écart pourra être significatif (10
points), majeur (20 points) ou extrême (40
points ou plus). En cas de stricte égalité, la
situation tournera généralement au statu quo.
Combats et Tactiques
Sous sa forme la plus simple, un combat peut
donc être résolu comme une série de
confrontations basées sur l’Habileté ou, selon
les situations, sur la Force. Le meneur de jeu
pourra également souhaiter résoudre un
combat de façon plus détaillée, en introduisent
un certain nombre de choix et d’options
tactiques.
Un combat pourra ainsi être découpé en
plusieurs passes d’armes. Au début de chaque
passe, un combattant devra déterminer
l’attitude qu’il souhaite adopter : concrètement,
celle-ci pourra être offensive, opportuniste ou
défensive.
En pratique, ce choix permet de calculer les
valeurs d’Attaque et de Défense du
personnage. Si celui-ci a choisi une attitude
opportuniste, ces deux valeurs seront tout
simplement égales à son Habileté. Une attitude
offensive donne +10 en Attaque mais –10 en
Défense ; à l’inverse, une attitude défensive
donne +10 en Défense mais -10 en Attaque.
On compare ensuite séparément l’Attaque et la
Défense des deux adversaires, selon le principe
donné ci-dessus pour les confrontations. Si
l’assaillant remporte la confrontation, l’écart
en sa faveur indique la gravité de la blessure
qu’il peut, s’il le souhaite, infliger à son
adversaire : sérieuse en cas d’écart significatif
(10), grave en cas d’écart majeur (20) et
critique en cas d’écart extrême (40).
Situations Particulières
Mais ces choix tactiques ne sont pas les seuls
facteurs à pouvoir influer sur le cours d’un
combat. En pratique, différentes circonstances
peuvent également intervenir, sous la forme
d’avantages offensifs ou défensifs.
Concrètement, chaque avantage offensif donne
+10 en Attaque et chaque avantage défensif
+10 en Défense. Ces effets peuvent se
combiner avec ceux des choix tactiques et
même, dans certains cas, influer sur ces choix.
En voici quelques exemples :
Effet de surprise : Un combattant qui prend
son adversaire par surprise bénéficie d’un
avantage offensif (+10 en Attaque) pour la
première passe d’armes
Position Avantageuse : Un combattant
avantagé par sa position bénéficie
généralement d’un avantage défensif (+10 en
Défense).
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 Exemple : un Duel en Ambre
Supposons un duel à l’épée entre deux Princes d’Ambre que nous nommerons Derek (Habileté 80) et
Jed (Habileté 60). Tous deux combattent avec des épées ordinaires et sans protection particulière.

A la première passe d’armes, Derek, certain (à juste titre) d’être le meilleur bretteur mais d’un
naturel prudent, opte pour une attitude opportuniste (Attaque 80, Défense 80), tandis que Jed, très
agressif, choisit une attitude offensive (Attaque 70, Défense 50). L’Attaque de Derek (80) surpasse
aisément la Défense de Jed (50) : avec 30 points d’écart, Derek bénéficie d’une supériorité évidente
sur son adversaire et peut choisir de lui infliger une blessure grave. De son côté, même avec une
attitude offensive, Jed ne parvient pas à percer la Défense de Derek.

Supposons maintenant que Jed ait choisi une attitude défensive : sa Défense serait alors passée à 70 et
son Attaque à 50. Face à un Derek ayant choisi une attitude opportuniste, ceci ne suffira pas à éviter
une blessure, mais pourra réduire la gravité de celle-ci, Derek ne disposant plus alors que d’un écart
significatif (et non plus d’un écart majeur).

L’écart de 20 points existant entre l’Habileté de Derek et celle de Jed suffit à faire obligatoirement
pencher la balance du côté de Derek.

Supposons à présent que Jed ait une Habileté de 70.

A la première passe d’armes, Derek adopte une attitude opportuniste (80 en Attaque et en Défense)
tandis que Jed opte pour une attitude offensive (80 en Attaque et 60 en Défense) : là encore, Derek
peut éviter ou contrer les attaques de Jed (de justesse, néanmoins) et conserve sur lui une nette
supériorité offensive (pouvant se traduire par une blessure grave).

Si Jed choisit une attitude défensive (80 en Défense et 60 en Attaque), il pourra néanmoins contrer ou
éviter les attaques de Derek.

Si les deux bretteurs choisissent l’un et l’autre une attitude offensive, Derek aura 90 en Attaque et 70
en Défense, tandis que Jed aura 80 en Attaque et 60 en Défense : Derek pourra infliger une blessure
grave à Jed… mais ce dernier pourra lui aussi le blesser – pas aussi grièvement, mais tout de même
assez pour lui infliger une blessure sérieuse.

Comme on peut le voir, moins l’écart d’Habileté est important, plus les choix tactiques deviennent
déterminants. Supposons à présent une exacte égalité entre les deux adversaires (l’un et l’autre ont 70
en Habileté) et observons les différentes combinaisons possibles :

Si tous les deux choisissent une attitude opportuniste ou défensive, ou que l’un choisit une attitude
offensive et l’autre une attitude défensive, la passe d’armes se soldera par un statu quo.

Si le premier choisit une attitude offensive (Attaque 80 et Défense 60) et le second une attitude
opportuniste (70 en Attaque et en Défense), les deux combattants s’infligeront mutuellement une
blessure sérieuse – qui deviendra même une blessure grave si l’un et l’autre choisissent une attitude
offensive.

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Armement : Si un des combattants est
notablement « mieux armé » que son
adversaire, il pourra bénéficier d’un avantage
offensif. L’usage d’un bouclier (ou d’une arme
de parade) pourra également se traduire par un
avantage défensif.
Ruse : Une diversion audacieuse ou un
stratagème opportun peuvent se traduire par un
avantage offensif ou, plus rarement, défensif (à
la discrétion du meneur de jeu).
Plusieurs Adversaires : S’il se trouve face à
plusieurs adversaires en même temps, un
combattant devra confronter sa Défense et son
Attaque aux valeurs de chacun d’entre eux,
avec toutes les conséquences applicables.
Selon la situation, les adversaires pourront plus
facilement bénéficier d’avantages tactiques, à
la discrétion du meneur de jeu.
Autres Formes de Combat
Dans un combat à mains nues, les choses
seront résolues de façon beaucoup plus
simple : pas de valeur d’Attaque ou de
Défense, mais une simple confrontation de
Force pouvant occasionner des dommages au
perdant (voir ci-dessous).
Les duels psychiques, quant à eux, pourront
être résolus comme de simples confrontations
de Psyché, avec un certain écart requis en
fonction du résultat souhaité. A la discrétion du
meneur de jeu, cette forme d’affrontement
pourra également se solder par des dommages,
déterminés selon les règles habituelles.
Dommages au Combat
Le combattant qui remporte la confrontation
pourra infliger à son adversaire une blessure
plus ou moins grave, en fonction de l’écart en
sa faveur : cette blessure pourra être sérieuse
(écart de 10), grave (écart de 20) ou critique
(écart de 40).
Concrètement, une blessure se traduit par le
gain d’un certain nombre de points de
doimmages (voir ci-après) : 10 pour une
blessure sérieuse, 20 pour une blessure grave et
40 pour une blessure critique.
En outre, si le vainqueur est muni d’une arme
aux dommages accrus, celle-ci pourra
provoquer 10, 20 ou 40 points de dommages
supplémentaires, selon sa qualité.
Si la victime est protégée par une armure ou
par une autre forme de protection, les
dommages seront diminués de 10, 20 ou 40
points, là encore selon la qualité de l’armure
ou de l’artefact.
Blessures et Résistance
Suivant sa gravité, une blessure pourra donc
provoquer 10 (blessure sérieuse), 20 (blessure
grave) ou 40 (blessure critique) points de
dommages. L’ensemble des blessures subies
par un personnage se traduit par un total de
dommages.
Lorsque le total de dommages d’un personnage
dépasse la moitié de son Endurance, il est
affaibli et subit une pénalité de -10 sur toutes
ses confrontations d’attributs.
Lorsque le total de dommages dépasse
l’Endurance du personnage, il est hors de
combat : en pratique, il perd connaissance pour
le reste de la scène en cours et sera incapable
d’agir tant que son total de dommages restera
supérieur à son Endurance. Un personnage
dans cet état est également en danger de mort :
en pratique, son sort dépend entièrement de la
situation et de l’appréciation du meneur de jeu.
Guérison et Séquelles
Le repos et les soins permettent à un blessé de
réduire son total de dommages. Là encore, le
nombre de points de dommages ainsi guéris
pourra être de 10, 20 ou 40, en fonction du
temps écoulé, des circonstances, de la qualité
des soins prodigués et des activités du
personnage.
De manière générale, le meneur de jeu devra
permettre aux Princes d’Ambre et aux
Seigneurs du Chaos de se remettre assez vite
de leurs blessures ; le meneur de jeu pourra
néanmoins considérer qu’une blessure critique
(40 points) entraîne toujours une séquelle
permanente ou à long terme - comme la main
tranchée de Benedict.
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 CHAPITRE III
POUVOIRS ET MAGIE
Ce chapitre présente la description des six principaux pouvoirs de l’univers d’Ambre : le pouvoir de la Marelle,
l’Art des Atouts, la Métamorphose, le Logrus, l’Evocation et la Sorcellerie.
Pouvoir de la Marelle
Pouvoir de Base (50 points)
Ce pouvoir permet de traverser les Ombres,
voire de les manipuler ou de les modifier. Pour
acquérir ce pouvoir, il est nécessaire de passer
la Marelle d’Ambre, de Rebma ou de Tir-na
Nog’th. Seuls ceux qui possèdent le sang
d’Ambre peuvent survivre à cette épreuve.
Un personnage possédant ce pouvoir est
capable de Voyager dans les Ombres en se
déplaçant et en modifiant subtilement la réalité
au fur et à mesure, ce qui est généralement
assez lent.
S’il souhaite se déplacer plus rapidement
possible, il peut utiliser la méthode de la
Chevauchée Infernale (Hellriding). Il peut
également Ouvrir la Voie à d’autres personnes
ne possédant pas ce pouvoir ou Trouver en
Ombre une personne ou un objet particulier.
Un personnage qui possède le pouvoir de la
Marelle peut Forcer le Hasard en influençant
les probabilités dans une Ombre donnée afin,
par exemple, de créer toutes sortes de
coincidences, même très improbables. Plus
l’événement sera improbable, plus l’effort
Psychique nécessaire sera important.
Enfin, le personnage peut également appeler
l’Image de la Marelle dans son esprit, qui
agira comme une protection psychique contre
toutes les forces liées au Chaos.
Pouvoir Avancé (25 points)
A ce stade, le personnage devient capable
d’Altérer les Lois, c’est à dire de manipuler à
sa guise les principes essentiels d’une Ombre.
Il peut également Créer des Poches d’Ombre
(aussi appelées Passages d’Ombres) et même
Effacer une Ombre entièrement, au risque de
créer une Tempête d’Ombres échappant à tout
contrôle.
Le personnage est également capable de
Fouiller les Ombres sans avoir à se déplacer,
grâce à la lentille psychique de la Marelle, afin
de déceler toutes sortes de traces (Chaos,
Magie, manipulation des Ombres etc).
Art des Atouts
Pouvoir de Base (40 points)
Ce pouvoir permet de créer des Atouts, mais
aussi de les utiliser avec plus de maestria ou de
subtilité qu’un simple profane.
Un artiste des Atouts capable de Créer un
Atout à l’effigie d’une personne de sa
connaissance, en deux jours de travail avec un
modèle ou quatre jours s’il travaille de
mémoire.
Le personnage peut également effectuer un
Croquis d’Atout en environ une heure, aussi
efficace mais beaucoup plus fragile qu’un
véritable Atout (et qui perdra tout pouvoir si le
sujet change de forme ou d’Ombre).
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Le personnage sait également Détecter les
Atouts afin, par exemple, de différencier un
simple portrait d’un véritable Atout et
Reconnaître par Atout toute personne de sa
connaissance le contactant de cette façon et
dont il possède lui-même l’Atout. Aucune de
ces deux actions ne requiert d’effort Psychique
particulier.
Enfin, un artiste des Atouts est capable de se
protéger contre les pouvoirs de la Marelle, du
Logrus ou de la Magie par Défense d’Atout en
se concentrant sur son propre Atout, s’il a cette
carte en sa possession.
Pouvoir Avancé (20 points)
Le personnage sait travailler plus rapidement
qu’un simple Artiste des Atouts et mettra un
jour de moins à créer un véritable Atout.
Parvenu à ce degré de pouvoir, le faiseur
d’Atouts n’a plus besoin d’avoir avec lui une
carte qu’il a créée pour l’utiliser, grâce à sa
Mémoire d’Atouts qui lui permet de graver
dans son esprit l’image exacte de tous les
Atouts qu’il crée ou qu’il a créés. Utiliser un
Atout « de mémoire » demande plusieurs
minutes de concentration totale.
L’artiste est également passé maître dans la
manipulation des Atouts : il peut ainsi
Brouiller les Atouts pour empêcher le sujet
d’une carte d’envoyer ou de recevoir des
messages psychiques, mais aussi Espionner
par Atout les conversations (ou les
communications psychiques) d’une personne
en se concentrant sur son Atout.
Enfin, parvenu à ce degré de maîtrise, le
créateur peut dessiner des Atouts représentant
des lieux et agissant comme des Portails
ouvrant sur un lieu existant, voire comme de
véritables Pièges se déclenchant au moindre
contact et transportant immédiatement la
personne ayant effleuré la carte vers le lieu
représenté sur l’Atout, image qui peut, si le
créateur le souhaite, être masquée.
Métamorphose
Pouvoir de Base (40 points)
Ce pouvoir permet au personnage qui le
possède de se transformer et d’effectuer toutes
sortes d’altérations physiques sur sa personne
ou même, à partir d’un certain niveau de
pouvoir, sur autrui.
Une transformation nécessite généralement
quelques secondes, si le métamorphe est frais
et dispos ; s’il est fatigué, blessé ou malade, la
métamorphose pourra exiger beaucoup plus de
temps, à la discrétion du meneur de jeu.
En outre, la possession de ce pouvoir peut
occasionner le gain de points de Chaos,
reflétant l’instabilité organique inhérente des
métamorphes.
Une des premières formes qu’un métamorphe
apprend à adopter est sa Forme de Combat
(appelée aussi Forme Chaotique) qui lui donne
des armes naturelles (crocs, griffes, cornes etc)
infligeant des dommages Redoutables et une
protection naturelle (peau, plaques etc)
Renforcée.
Il en va de même pour retrouver la forme
d’origine ; un métamorphe à court de
Ressources Psychiques est donc
temporairement « bloqué » sous sa forme
actuelle, à moins qu’il ne choisisse de puiser
dans ses réserves de Résistance.
Il est également capable d’adopter d’autres
Formes Humaines, en altérant son visage, sa
silhouette etc, pour se rendre méconnaissable
ou, au contraire, pour prendre l’apparence
d’autrui, mais aussi d’adopter différentes
Formes Animales, à partir du moment où elles
font partie de son répertoire mental.
Le fait d’adopter la forme d’un animal donne
au métamorphe ses caractéristiques physiques
extérieures, mais pas ses instincts ni ses
capacités spéciales (comme le flair pour un
loup ou le mimétisme pour un caméléon) :
pour développer ces instincts ou ces capacités,
le métamorphe devra rester (et survivre) sous
la Forme choisie durant un laps de temps
prolongé, ce qui peut comporter certains
risques, notamment celui de devenir un animal
10
n’ayant plus aucun souvenir de son existence
antérieure...
Un métamorphe sait également contrôler ses
pouvoirs afin de réaliser des Métamorphoses
Partielles, n’impliquant que certaines parties
de son corps, ou des Métamorphoses
Instantanées, véritables réflexes programmés
déclenchés par certaines situations critiques
(exemple : devenir extrêmement léger ou se
transformer en oiseau dès que l’on tombe
d’une hauteur, changer ses poumons en
branchies dès qu’on se trouve sous l’eau etc).
Enfin, les pouvoirs du métamorphe
s’appliquent également à ses propres blessures,
le dotant d’extraordinaires capacités de
Régénération : en pratique, un métamorphe
peut, en adoptant une nouvelle forme, se
débarrasser de la plupart des blessures subies
par la forme précédente, même s’il s’agit de
mutilations apparemment irrémédiables. Il ne
s’agit pas d’un processus instantané – il prend
au moins une scène et empêche toute activité
physique de la part du métamorphe.
Pouvoir Avancé (20 points)
A ce niveau de pouvoir, les capacités
mimétiques du métamorphe sont telles qu’il
devient un véritable Doppelganger, capable
d’imiter à la perfection n’importe quel
individu, en absorbant littéralement son
apparence, sa démarche, sa voix, son langage
corporel etc.
Le maître-métamorphe est également capable
d’adopter immédiatement toutes les facultés
instinctives des créatures dont il prend la
forme, la simple imitation devenant une faculté
de Transformation Totale.
Mais une des facultés les plus étonnantes des
maîtres-métamorphes est la possibilité de
donner naissance à une Créature de Sang à
partir de quelques gouttes de leur sang, en
métamorphosant celles-ci pour lui donner vie.
Une Créature de Sang reste toujours liée
psychiquement à son créateur, même à travers
les Ombres. Pour créer un tel être, le
métamorphe doit accepter de subir 10, 20 ou
40 points de dommages, ce qui lui donne 1, 2
ou 4 points de création.
Enfin, un maître-métamorphe apprend à libérer
sa Forme Primale – la plus dangereuse et
peut-être la plus spectaculaire puisqu’il s’agit
d’une Forme instable, en constante
transformation, un bouillonnement de Chaos
s’adaptant de façon inconsciente et instinctive
au moindre stimulus susceptible de constituer
un danger ou une menace.
Lorsqu’il est sous cette forme, le métamorphe
n’a pratiquement aucun contrôle sur ses actes –
en revanche, il peut être sûr d’être en mesure
d’échapper ou de survivre à pratiquement
n’importe quelle situation, y compris les plus
extrêmes (catastrophes naturelles, explosions
atomiques, tempêtes d’ombres etc).
Pouvoir du Logrus
Pouvoir de Base (50 points)
Ce pouvoir, extrêmement puissant, permet
d’évoquer le Logrus, mais aussi de manipuler
le Chaos primordial. Il est souvent défini
comme l’équivalent chaotique du pouvoir de la
Marelle. Le pouvoir du Logrus impose deux
contreparties à ceux qui l’utilisent.
La première contrepartie est une vulnérabilité
accrue aux pouvoirs de la Marelle et des
Atouts. Chaque fois qu’une extension du
Logrus entre en contact direct avec un objet ou
un être imprégné d’une de ces deux forces,
l’utilisateur du Logrus reçoit une décharge
d’énergie particulièrement douloureuse, qui
brise aussitôt sa concentration et force
l’extension concernée à se rétracter
immédiatement.
En cas de contact direct avec la Marelle, le
porteur du Logrus s’enflamme immédiatement
et se consume entièrement en quelques
instants. De même, si le personnage est blessé
par une arme contenant l’image de la Marelle,
son sang risque de s’enflammer, lui causant
l’équivalent de dommages critiques.
La deuxième contrepartie concerne les effets
délétères du Logrus sur l’esprit de l’utilisateur.
En clair, la maîtrise du Logrus rend fou : plus
le degré de maîtrise du pouvoir est élevé, plus
le porteur du Logrus sera perturbé et dérangé.
En termes de jeu, ceci est représenté par le gain
11
de points de Chaos, reflétant une certaine
instabilité psychique du personnage.
Un personnage possédant ce pouvoir est
capable d’évoquer le Logrus, afin de pouvoir
utiliser ses extensions comme des bras
permettant d’atteindre n’importe quel objet ou
n’importe quel être se trouvant quelque part
dans les Ombres.
Les extensions du Logrus obéissent aux désirs
de celui qui les évoque et n’ont pas besoin de
savoir dans quelle Ombre se trouve ce qu’elles
recherchent pour le trouver. Une fois que
l’objet ou l’être a été repéré, l’évocateur peut
utiliser les « bras » du Logrus pour tirer vers
lui cet objet ou cet être.
Ces extensions peuvent également être
utilisées en combat, comme de véritables
tentacules, dotés d’une Force égale à la Psyché
du personnage.
Un initié du Logrus est également capable de
traverser les Ombres en arrimant es extensions
Logrus au point qu’il souhaite atteindre (un
lieu, un objet, une créature etc) et en se faisant
tracter par elles, au lieu d’amener l’objet à lui.
Cette opération ne requiert que quelques
secondes si l’utilisateur du Logrus sait où
diriger ses recherches mais peut nécessiter
plusieurs heures si le Logrus doit rechercher
l’objet ou le lieu souhaité.
La lentille psychique du Logrus peut
également permettre au personnage de détecter
l’aura de pouvoirs comme celui de la Marelle
ou des Atouts autour d’un objet ou d’un
personnage.
Le Logrus peut également être utilisé comme
une protection physique, créant une barrière
d’énergie quasi-infranchissable autour du
personnage. Cette barrière est l’équivalent
d’une protection totale.
Le Logrus peut également faire office de
barrage psychique, isolant totalement
l’utilisateur de tout contact d’Atout, sortilège,
Mot de Pouvoir et autres assauts psychiques.
Une fois activée, chacune de ces deux
fonctions perdure jusqu’à la fin de la scène en
cours ou jusqu’à ce que le Logrus soit dissipé
par une autre force.
Enfin, le Logrus peut se combiner de façon
spectaculaire avec la Sorcellerie ; voir la
description de ce pouvoir pour plus de détails.
Pouvoir Avancé (25 points)
Parvenu à ce degré de pouvoir, le personnage
peut altérer les lois d’une Ombre dans laquelle
il se trouve, jusqu’à ce que ces lois
correspondent à ses désirs. Ces modifications
ne sont pas définitives et l’Ombre reviendra
progressivement à son état initial lorsque le
maître du Logrus sera parti.
Une telle opération peut prendre quelques
instants ou plusieurs heures, en fonction du
nombre de changements apportés et de leur
importance. Suivant ces critères, l’opération
pourra nécessiter un effort Psychique
significatif, massif ou surhumain. Plus
l’Ombre est proche des Cours du Chaos, plus
elle sera facile à altérer. Cette faculté ne peut
être utilisée sur les Ombres les plus proches
d’Ambre ou sur les Ombres primordiales.
Le maître du Logrus peut également donner
vie aux extensions du Logrus, les transformant
en créatures plus ou moins autonomes appelées
volutes du Logrus. Concrètement, le
personnage peut créer un nombre de volutes
égal, au maximum, au dixième de sa Psyché.
Il peut ensuite envoyer ces volutes à travers les
Ombres, à la recherche d’un être ou d’un objet
particulier, sans être obligé de maintenir une
concentration totale pendant que les extensions
fouillent les Ombres.
12
Enfin, le personnage peut, en ouvrant une
brèche dans la trame même des Ombres,
évoquer le Chaos Originel, une force
entropique détruisant absolument tout ce qui
vient en contact elle.
Seul un initié de la Marelle peut espérer
réchapper à cet anéantissement (et,
éventuellement, sauver ceux qui sont à ses
côtés), s’il réagit suffisamment rapidement.
Il est possible de déchaîner cette force pour
détruire une Ombre entière en quelques
minutes, mais il s’agit d’un acte extrêmement
dangereux pour l’évocateur, qui doit exercer
un contrôle total sur la brèche, sous peine d’y
être lui-même aspiré. Toute rupture de sa
concentration peut lui être fatale…
Le Chaos Originel ne peut se manifester en
Ambre ou dans ses environs, l’influence de la
Marelle y étant tout simplement trop forte.
Un personnage qui possède la version avancée
du Pouvoir du Logrus reçoit 10 points de
Chaos supplémentaires à chaque fois qu’il
évoque le Chaos Originel.
Les Traces du Logrus
Lorsqu’un personnage utilise le Logrus
pour traverser les Ombres, altérer les lois
d’une Ombre ou évoquer le Chaos
Originel, il laisse des traces plus ou moins
profondes dans la trame de l’univers qui
l’entoure.
Ces traces prennent la forme de sillons
noirs, versions miniatures et éphémères de
la fameuse Route Noire qui mena jadis les
armées du Chaos vers Ambre.
Tant qu’elles subsistentt, ces empreintes
peuvent être détectées, identifiées et
suivies par n’importe quel initié de la
Marelle, qui pourra ainsi pister leur auteur
à travers les Ombres.
Les Volutes du Logrus
Une fois séparées de l’oeil central du Logrus,
ses extensions gardent à peu près la même
forme : elles ressemblent donc à des serpents
ou à des anguilles d’un jaune translucide.
Les volutes n’ont aucune volonté propre et
sont incapables de prendre une quelconque
initiative. Elles n’existent que pour chercher ce
que leur maître leur ordonne de trouver.
En elle-même, une volute du Logrus est
incapable de tout contact physique, tant qu’elle
n’a pas été récupérée par son maître.
Chaque volute ainsi créée affaiblit le pouvoir
global du Logrus : celui-ci se trouvera donc
amoindri si l’utilisateur doit y faire appel pour
d’autres tâches, tant que les volutes restent
détachées de l’oeil central.
Les volutes du Logrus ne peuvent pénétrer
dans les Ombres inaccessibles au Logrus et
seront immédiatement détruites en cas de
contact direct avec un être ou un objet
imprégné du pouvoir de la Marelle ou des
Atouts.
Chaque volute peut être envoyée à la recherche
d’un objet ou d’un être différent.
Une fois qu’elle a localisé l’objet de sa
recherche, son maître est immédiatement alerté
par un signal psychique et peut donc reprendre
le contrôle des extensions. La plupart du
temps, ces empreintes s’estompent en quelques
heures, mais il arrive que certaines créent dans
leur sillage toutes sortes de mutations,
d’aberrations et de phénomènes chaotiques...
Il semble que la gravité de ces zones noires
soit directement proportionnelle au degré de
démence animant l’utilisateur du Logrus
(représenté, en termes de jeu, par ses points de
Chaos).
13
Evocation
Pouvoir de Base (20 points)
Ce pouvoir permet de créer des objets ou
même des êtres vivants en utilisant la
substance des Ombres comme matière
première. C’est de cette façon qu’une créature
comme Morgenstern, le monstrueux destrier de
Julian, a pu être créée.
Ceux qui maîtrisent cet art utilisent souvent
des termes comme façonner, forger ou tisser
pour décrire ce processus de création. Il est
impossible d’utiliser le pouvoir d’Evocation en
Ambre, la proximité de la Marelle empêchant
tout modelage de la réalité.
Lorsqu’il utilise ce pouvoir, l’évocateur pourra
doter sa création (artefact ou créature) des
différentes qualités et facultés spéciales
décrites dans le chapitre suivant. A ce niveau
de puissance, il sera toutefois limité aux
qualités et aux facultés spéciales valant 1 ou 2
points de création et aucune de ses créations ne
pourra totaliser plus de 10 points.
Le temps nécessaire dépend du nombre de
points de création effectivement utilisés. Il est
d’environ une heure par point de création. Un
objet ou un être ne nécessitant aucun point de
création (c’est à dire sans pouvoirs ni qualités
particulières) peut être évoqué en quelques
minutes, selon son degré de complexité.
Il est plus facile de reproduire une créature une
fois qu’on l’a façonnée : pour plus de détails,
voir la notion de « multiplicateur de quantités »
au chapitre suivant. Pour les objets Evoqués en
cours de jeu, ce multiplicateur s’applique
également au temps de création.
Au niveau de base, ces objets et ces créatures
sont indissociables de l’Ombre dans laquelle
(et à partir de laquelle) ils ont été créés et
doivent se conformer aux lois physiques et
métaphysiques de cette Ombre.
Si on les transporte dans une autre Ombre, ils
perdront peu à peu de leur substance et
disparaitront en quelques minutes. Plus
l’Ombre est proche d’Ambre, plus ce
processus sera rapide ; en Ambre même, il sera
pratiquement instantané.
Pouvoir Avancé (10 points)
Seul un personnage possédant le sang d’Ambre
ou du Chaos peut développer le niveau avancé
du pouvoir d’Evocation.
Concrètement, ce niveau avancé de pouvoir
confère au personnage un certain nombre de
facultés supplémentaires. Il lui est désormais
possible de doter ses créations de qualités ou
de facultés spéciales à 4 points. Ce niveau de
pouvoir augmente également la puissance
globale des artefacts ou des créatures que
l’évocateur peut façonner puisque ceux-ci
peuvent atteindre un total maximum de 20
points de création (contre seulement 10 au
niveau de base).
En outre, l’évocateur peut également rendre
pleinement Réels (s’il a le sang d’Ambre) ou
Chaotiques (s’il est originaire des Cours) les
objets ou les créatures qu’il façonne en les
imprègnant d’une petite partie de sa propre
énergie vitale, ce qui permettra à sa création de
pouvoir exister dans n’importe quelle Ombre,
sans perdre de sa substance.
Un objet Réel pourra exister et fonctionner
dans n’importe quelle Ombre, ainsi qu’en
Ambre ou dans les Cours du Chaos. Il en va de
même des créatures Réelles ; ces créatures
pourront également être dotées de pouvoirs
supplémentaires par leur créateur, à
commencer par celui de se déplacer dans les
Ombres (sans toutefois dépasser le total
maximum de 20 points).
Un objet ou un être Chaotique résistera lui
aussi au phénomène de « détramage » décrit ci-
dessus ; il pourra également être « rangé » à
l’intérieur du Logrus, pour être ré-évoqué ou
suscité immédiatement en cas de besoin.
L’artefact ou la créature pourra également être
doté de pouvoirs supplémentaires par son
créateur (voir le chapitre suivant), là encore
sans dépasser la limite maximale de 20 points.
Un objet ou un être Chaotique pourra être
suscitée dans n’importe quelle Ombre sans
craindre d’être détramée (sauf en Ambre) mais
sera, en revanche, extrêmement vulnérable au
pouvoir de la Marelle.
14
Tout contact avec ce pouvoir pourra leur
occasionner des dommages de 10, 20 ou 40
points (en fonction de la situation) et les armes
imprégnées du pouvoir de la Marelle leur
infligeront deux fois plus de dommages. Toute
créature ainsi imprégnée de l’énergie du Chaos
peut (et doit) être considérée comme un
démon, au sens ambrien (ou plus exactement
chaosien) du terme.
Une même création ne peut être à la fois réelle
et chaotique. Un personnage possédant les
deux héritages (Ambre et Chaos, comme par
exemple Merlin) pourra disposer des deux
options.
Enfin, tous les artefacts et les créatures définis
à la création du personnage peuvent également
être considérés comme réels ou chaotiques (au
choix du joueur), sans coût supplémentaire.
Sorcellerie
Pouvoir de Base (20 points)
La Sorcellerie peut être définie comme l’art
d’utiliser les champs d’énergie magiques afin
de provoquer certains effets plus ou moins
contrôlés. Ces champs d’énergie n’existent pas
forcément dans toutes les Ombres ; pour cette
raison, la Sorcellerie est beaucoup moins
puissants (et aussi moins fiable) que les autres
grands pouvoirs de l’univers d’Ambre,
puisqu’elle n’est utilisable que dans les
Ombres dites « magiques ».
Au niveau de base, la Sorcellerie ne peut
opérer en Ambre (ou à proximité d’une
Marelle) ni par l’intermédiaire d’un Atout.
Ce lien avec l’énergie magique fait également
de la Sorcellerie le seul pouvoir majeur
pouvant être acquis par un individu étranger à
la famille royale d’Ambre ou aux Cours du
Chaos. A niveau de pouvoir égal, toutefois, un
Sorcier d’Ambre ou des Cours sera toujours
plus puissant qu’un simple mortel : les
premiers ont en effet accès à la Haute
Sorcellerie, tandis que le simple mortel ne peut
maîtriser que la Basse Sorcellerie. Notons que
cette distinction n’est effectuée que par les
gens d’Ambre et des Cours du Chaos – les
seuls à pouvoir maîtriser la Haute Sorcellerie.
La Basse et la Haute Sorcellerie produisent les
mêmes effets et fonctionnent selon les mêmes
principes de base. La principale différence se
situe au niveau de leur champ d’application.
La Basse Sorcellerie ne peut opérer que dans
l’Ombre où le Sorcier a appris à maîtriser cet
art, car elle est intimement liée (comme le
Sorcier lui-même) aux lois qui régissent cette
Ombre. A cause de cela, elle incorpore
également diverses restrictions, composantes
ou particularités qui peuvent varier d’une
Ombre à l’autre : dans certains mondes, par
exemple, la Sorcellerie pourra opérer par
l’intermédiaire de runes, tandis que dans
d’autres, elle pourra s’apparenter à une sorte de
technologie ou n’être utilisable que par une
femme. Chaque Ombre peut ainsi posséder ses
propres particularités magiques.
La Haute Sorcellerie, en revanche, constitue
une forme plus « pure » de magie, débarrassée
de toute contigence ou particularité accessoire,
ce qui la rend opérante dans n’importe quelle
Ombre magique.
Les Sortilèges
Contrairement à une croyance largement
répandue, un sorcier n’oublie pas les sortilèges
qu’il a mémorisé s’il s’endort, s’il perd
conscience ou une fois qu’il les a lancés. Un
sorcier qui mémorise un sortilège ne se
contente pas d’apprendre sa formule par
coeur mais grave la structure de cette formule
au plus profond de son esprit. Ce processus de
mémorisation exige environ quatre heures de
concentration totale ; cette durée sera réduite
de moitié si le personnage possède le pouvoir
de Sorcellerie au niveau avancé.
En lui-même, l’acte de lancer un sortilège ne
requiert que quelques secondes de
concentration. Dans le cas de la Basse
Sorcellerie, cet acte doit presque toujours être
accompagné d’une incantation verbale, de
gestes bien précis ou même, dans certaines
Ombres, de l’utilisation d’un talisman ou d’un
support quelconque. La Haute Sorcellerie,
quant à elle, est libérée de telles contigences.
15
Si l’adversaire d’un sorcier se montre assez
rapide, ce processus peut être interrompu ou
même contré par un Mot de Pouvoir approprié,
ou par tout autre événement susceptible de
perturber la concentration du sorcier.
Mais avant de pouvoir lancer son sortilège, le
sorcier doit tout d’abord rassembler l’énergie
nécessaire. Ceci nécessite beaucoup de temps :
généralement une, deux ou quatre heures, selon
le degré de magie inhérente à l’Ombre. Dans la
plupart des Ombres, ce temps sera d’environ
deux heures : il pourra être réduit de moitié
dans les Ombres particulièrement riches en
énergie magique ou, au contraire, multiplié par
deux dans les Ombres les plus pauvres en
énergie magique (comme Ombre-Terre).
Si le sorcier est connecté avec un nexus (voir
encadré), ce temps de préparation sera inutile,
son lien avec le nexus lui permettant de
disposer immédiatement d’une quantité
d’énergie magique potentiellement illimitée.
Les Nexus de Pouvoir
Les nexus sont des puits d’énergie magique
brute qui existent à l’état naturel dans
certaines Ombres. Ils sont excessivement
rares et constituent des « singularités » dans
la structure même de l’univers.
Lorsqu’un sorcier a la chance de trouver un
nexus, il peut y accorder sa Psyché – acte qui
nécessite un temps laissé à l’appréciation du
meneur de jeu. Une fois ce processus mené à
bien, le sorcier pourra se connecter
psychiquement au nexus chaque fois qu’il le
souhaitera.
Notons qu’un même nexus ne peut être
connecté qu’à un seul sorcier ; la seule façon
de s’approprier un nexus déjà exploité par un
autre sorcier est de briser la connexion
psychique – ce qui, a priori, ne peut
s’effectuer que par la mort du sorcier
maîtrisant le nexus.
Cette connexion permet au sorcier de
disposer immédiatement d’une énergie
magique illimitée lorsque le personnage se
trouve dans l’Ombre du nexus ou de réduire
de moitié le temps de préparation d’un
sortilège dans une autre Ombre.
Le Grimoire du Sorcier
Pour qu’un Sorcier puisse mémoriser la
formule d’un sortilège, celle-ci doit être écrite
dans un grimoire, inscrite sur un parchemin,
gravée sur une disquette informatique ou sur
tout autre support similaire.
En termes de jeu, tous ces supports seront
englobés sous l’appellation grimoire. Le
grimoire d’un Sorcier représente son répertoire
magique, l’ensemble des sortilèges auxquels il
a accès. Au cours de sa carrière, un Sorcier
aura sans doute l’occasion de découvrir de
nouveaux sorts, voire d’inventer ses propres
sortilèges, augmentant ainsi son grimoire.
Lorsqu’un personnage est créé avec le pouvoir
de Sorcellerie au niveau de base, le contenu de
son grimoire sera limité à trois sortilèges
choisis dans la liste ci-dessous. Si le
personnage possède le niveau avancé, il
disposera de deux sortilèges supplémentaires.
Tous les sortilèges contenus dans son grimoire
au début du jeu sont censés avoir été
mémorisés par le sorcier.
Barrière : Ce sortilège érige une barrière
invisible permanente autour d’une ouverture
quelconque (il peut s’agir d’une porte, d’un
coffre ou même d’un tiroir) afin de la rendre
absolument infranchissable – du moins en
théorie. En pratique, la résistance de la barrière
sera égale à la Psyché du sorcier qui l’a créée.
Seul un être doté d’une Psyché supérieure à
celle du créateur de la barrière (ou possédant le
pouvoir de la Marelle) pourra la franchir (sans
toutefois la dissiper).
Bouclier : Comme son nom l’indique
sortilège agit comme un bouclier invisible
conférant une protection Quasi-Totale (40
points) contre les dommages physiques. Ce
Bouclier reste actif tant que le Sorcier
maintient sa concentration (ce qui exclut
d’autres activités, à commencer par le combat).
Brume : Ce sortilège fait apparaître une
nappe d’épais brouillard, que le sorcier peut
étendre ou diriger à sa guise dans les limites de
son propre champ de vision. La brume se
dissipera lorsque le sorcier partira ou dès qu’il
le souhaitera.
16
Charme : Le sujet tombe « sous le charme »
du magicien pour toute la durée du sortilège.
En pratique, le sujet ne se transformera pas en
marionnette mais se comportera comme si le
magicien était la personne en qui il avait le
plus confiance, et ce en dépit de tout ce qui
pourrait le détromper. Ce sortilège est soumis
aux règles sur les sorts d’Ensorcellement (voir
ci-dessous).
Combustion : Ce sortilège enflamme
immédiatement tout matériau inflammable sur
lequel le sorcier se concentre, dans les limites
de son champ de vision. Ce sort ne peut pas
être utilisé pour embraser des êtres vivants,
mais peut enflammer vêtements, chevelures
etc. Le feu ainsi déclenché peut être éteint
aussi facilement qu’un feu naturel et se
comportera comme tel. Le sorcier n’exerce
aucun contrôle particulier sur les flammes
suscitées par la combustion.
Sommeil : Le sujet visé se retrouve plongé
dans un profond sommeil pour toute la durée
du Sortilège. Ce sommeil n’est pas naturel et
ne peut être dissipé par aucun moyen naturel,
même extrême. Ce sortilège est soumis aux
règles sur les sorts d’Ensorcellement.
Foudre : Ce sortilège suscite un éclair, qui
s’abattra depuis le ciel sur n’importe quel point
choisi par le sorcier, dans les limites de son
champ de vision. Ce sort peut être utilisé pour
foudroyer quelqu’un (équivalent de 40 points
de dommages). Le rassemblement des énergies
magiques nécessaires rendra le ciel orageux,
chargé de lourds nuages. En outre, la foudre
ainsi évoquée met quelques secondes à
s’abattre : si la victime est consciente du
danger et réagit assez rapidement, elle pourra
s’écarter in extremis du point d’impact.
Voile : Ce sortilège peut avoir deux effets,
au choix du Sorcier. La première utilisation
consiste à rendre le sujet visé totalement
amnésique pour toute la durée du sortilège. La
seconde utilisation n’a, dans un premier temps,
aucun effet apparent mais lorsque le sortilège
prendra fin, le sujet perdra absolument tout
souvenir de ce qu’il aura fait, vu ou vécu
pendant la durée du sort. Ce sortilège est
soumis aux règles sur les Ensorcellements.
Sorts d’Ensorcellement
Ce terme désigne les Sortilèges destinés à agir
sur un sujet vivant, comme par exemple
Charme, Sommeil ou Voile. Pour que ces
Sortilèges opèrent, il est indispensable que le
sorcier ait une Psyché plus forte que celle de
l’individu qu’il souhaite affecter.
Il est possible de se défendre activement contre
ces sorts grâce à certains Mots de Pouvoir
capables de renforcer la Psyché ou de briser la
concentration du Sorcier. En outre, tout initié
de la Marelle, de l’Art des Atouts ou du Logrus
peut contrer automatiquement un sort
d’ensorcellement en se concentrant simplement
sur la source de ce pouvoir.
La durée de ces Sortilèges est un critère
primordial. Elle dépend directement de l’écart
entre la Psyché du sorcier et celle de sa
victime. Plutôt que de quantifier la durée d’un
Sortilège en minutes ou en heures, on utilisera
une approche fondée sur le temps narratif du
scénario :
Ecart de 10 : Le Sortilège durera pour le
restant de la scène en cours – ce qui, selon les
cas, peut représenter quelques minutes ou
plusieurs heures.
Ecart de 20 : Le Sortilège durera pour le
restant du scénario en cours (ou de la partie, à
la discrétion du meneur de jeu).
Ecart de 40 : Le Sortilège durera
éternellement ou jusqu’à ce qu’il soit dissipé.
Un Ensorcellement peut être dissipé à
n’importe quel moment par le sorcier qui l’a
lancé ou par un Mot de Pouvoir (Négation de
la Magie) lancé par un personnage à la Psyché
au moins aussi forte que celle du sorcier.
Pouvoir Avancé (10 points)
Un Prince d’Ambre ou un Seigneur du Chaos
maîtrisant la Sorcellerie peut décider
d’harmoniser sa Sorcellerie à l’un de ses autres
pouvoirs (Marelle, Logrus ou Atouts) ce qui lui
permettra de bénéficier de certains avantages
supplémentaires.
17
Sorcellerie du Logrus
Un personnage maîtrisant à la fois la
Sorcellerie et le Logrus peut utiliser ce pouvoir
pour stocker des Sortilèges. Il s’agit d’un
processus complexe, qui prend environ une
heure pour chaque sortilège. Une fois stocké,
cependant, le Sortilège pourra être lancé
instantanément à partir du Logrus.
Tout Sortilège lancé depuis le Logrus s’efface
lorsqu’il est libéré ; en revanche, rien
n’empêche un sorcier de stocker plusieurs fois
le même Sortilège à l’intérieur du Logrus. Les
sortilèges ainsi stockés ont également tendance
à s’effacer assez rapidement avec le temps. Au
début d’un scénario, un personnage qui
souhaite « actualiser » son Logrus devra
obligatoirement devra effectuer les dépenses
Psychiques requises.
Un Sortilège stocké à l’intérieur du Logrus se
trouve également imprégné du pouvoir du
Chaos, ce qui rend inefficace les protections
habituelles (comme le Mot de Pouvoir
Négation de la Magie). En revanche, les
Sortilèges stockés seront entièrement effacés si
le Logrus entre en contact direct avec le
pouvoir de la Marelle.
Sorcellerie de la Marelle
Un personnage maîtrisant à la fois la
Sorcellerie et le pouvoir de la Marelle est
capable d’imprégner ses sortilèges du schéma
de la Marelle. Ceci lui permet d’utiliser sa
Sorcellerie en Ambre ou à proximité de
n’importe quelle autre Marelle et rend
également ses sortilèges beaucoup plus
difficiles à contrer ou à dissiper.
Sorcellerie des Atouts
Un personnage maîtrisant à la fois la
Sorcellerie et l’Art des Atouts est capable de
lancer un Sortilège au travers d’un Atout, en
établissant un contact psychique avec la
personne (ou même le lieu) qu’il souhaite
affecter. Cette faculté ne peut, en revanche,
être combinée à la Mémoire d’Atouts, celle-ci
nécessitant déjà une concentration maximale
de la part du personnage.
Créer ses Sortilèges
Les sortilèges décrits ci-dessus ne constituent
qu’un répertoire de base, commun à la
grande majorité des Sorciers. Un adepte de la
Sorcellerie avancée pourra également créer
ses propres sortilèges – ce qui demande à la
fois de la patience, de la maîtrise et un
certain talent.
Dans ce cas, le joueur d’un sorcier pourra
définir, avec l’accord du meneur de jeu, les
effets du Sortilège. Le temps et l’astreinte
nécessaires à la création d’un sortilège
dépassent le cadre d’un scénario ; a priori, un
tel processus ne peut être accompli qu’hors-
jeu et nécessite au moins plusieurs semaines
de recherches et d’expérimentations.
La Sorcellerie peut accomplir de grandes
choses mais il est indispensable de garder à
l’esprit qu’elle représente un pouvoir
inférieur à celui de la Marelle, du Logrus, des
Atouts ou de la Métamorphose.
Concrètement, il est impossible que les effets
d’un sortilège puissent reproduire, surpasser
ou égaler ceux d’un des grands pouvoirs de
l’univers d’Ambre.
Mots de Pouvoir
Les Mots de Pouvoir représentent la forme de
magie la plus simple ; il s’agit, comme leur
nom l’indique, de formules extrêmement
brèves pouvant être prononcées en un instant et
provoquant des effets magiques ponctuels.
Leur utilisation n’implique aucune
modification profonde ou durable de la réalité
ambiante ; pour cette raison, les Mots de
Pouvoir peuvent être utilisés dans la plupart
des Ombres, y compris dans celles où la magie
n’est pas une force reconnue.
Acquérir ce pouvoir à la création du
personnage coûte 10 points et donne droit à
cinq Mots de Pouvoir. Si le meneur de jeu
l’autorise, le joueur pourra ajouter d’autres
Mots de Pouvoirs à son répertoire, à raison de
2 points de création supplémentaires pour
chaque Mot. Pour la description détaillée de
ces différents Mots de Pouvoir, se reporter aux
règles originales d’AMBRE.
18
 CHAPITRE IV
OMBRES,
ARTEFACTS
& CREATURES
Ombres
Pour seulement quelques points, un personnage
peut devenir le seigneur d’une Ombre
particulière, étroitement liée à son passé ou à
sa destinée.
La composante la plus importante d’une
Ombre est son niveau de Réalité. Une fois ce
niveau défini, il faudra définir le degré de
Contrôle exercé sur l’Ombre par son seigneur,
ainsi que la présence d’éventuelles Barrières
physiques, psychiques ou autres.
Réalité
Cet aspect est la caractéristique la plus
importante de l’Ombre. Il mesure le degré de
proximité de l’Ombre par rapport à Ambre :
plus une Ombre est proche d’Ambre, plus elle
sera réelle, stable et difficile à manipuler. On
distingue quatre grands niveaux de réalité.
Ombre Ordinaire
L’Ombre est plus proche d’Ambre que des
Cours du Chaos. Le temps peut y passer un peu
plus vite ou un peu plus lentement qu’en
Ambre. Ce type d’Ombre ne possède, en soi,
aucun avantage ni inconvénient spécial. (1pt)
Ombre Chaotique
L’Ombre est plus proche des Cours du Chaos
que d’Ambre. La réalité y est changeante et
capricieuse et le temps y passe beaucoup plus
vite qu’en Ambre, ce qui peut constituer un
avantage très utile pour son seigneur.
En revanche, la proximité avec les Cours du
Chaos peut constituer un inconvénient en soi,
l’Ombre pouvant être affectée par des
événements survenant dans les Cours. (1pt)
Ombre du Royaume
L’Ombre est très proche d’Ambre. Le temps
s’y écoule à peu près à la même vitesse. Il y a
de fortes chances pour que l’Ombre soit bien
connue des membres de la famille royale
d’Ambre et pour qu’elle fasse partie de
l’alliance du Cercle d’Or. Il s’agit d’un
avantage à double tranchant, les événements
survenant en Ambre pouvant assez facilement
avoir des répercussions dans cette Ombre.
La proximité avec Ambre confère à cette
Ombre une réalité accrue, ce qui la rend plus
stable et donc plus difficile à manipuler par les
pouvoirs de la Marelle. Elle est, en outre, trop
proche d’Ambre pour être atteinte, fouillée ou
altérée par le Logrus. (2pts)
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Ombre Primordiale
L’Ombre en question est en fait un fragment de
l’ancien ordre primordial de l’univers,
antérieur à la création de la Marelle et peut-être
même des Cours du Chaos.
Le temps s’y écoule beaucoup plus lentement
qu’en Ambre, ce qui peut constituer un
avantage ou un inconvénient, suivant les
situations.
En outre, les pouvoirs de la Marelle et du
Logrus y sont pratiquement sans effet. Une
telle Ombre est pratiquement indestructible,
même par une Tempête d’Ombre. (4pts)
Barrières
La plupart des Ombres peuvent être atteintes
très facilement par le pouvoir de la Marelle : ce
sera le cas de l’Ombre du personnage si aucun
point de création n’est dépensé dans ce
domaine.
Si, en revanche, on souhaite une Ombre
difficile d’accès, protégée voire isolée,
plusieurs cas de figure sont possibles.
Accès Limité
L’Ombre ne peut être atteinte que par un
nombre limité de chemins. Il est, a priori,
impossible d’y arriver par hasard.
Cette option coûte 2 points ; elle peut être
combinée avec les autres formes de barrières,
pour une sécurité accrue.
Gardiens
L’Ombre ne possède qu’un ou deux points
d’entrée, gardés par de fidèles serviteurs
(humains, animaux ou autres) capables de
détecter les éventuels intrus.
Cette option coûte 4 points et constitue une
version plus puissante de la précédente.
Barrière Psychique
Cette option rend impossible l’utilisation
d’Atouts (ou de toute autre forme de
communication similaire) à l’intérieur, à partir
ou en direction de l’Ombre concernée.
Normalement, cette Barrière psychique agit en
permanence mais elle peut être levée ou
rétablie à volonté par le seigneur de l’Ombre si
celui-ci est versé dans l’Art des Atouts.
Cette option coûte 1 point et peut être
combinée avec les deux autres formes de
protection détaillées ci-dessus.
Contrôle
Cet aspect mesure le degré de contrôle que le
seigneur de l’Ombre peut exercer sur sa réalité,
ainsi que la force du lien qui les unit. Si aucun
point n’est consacré à cet aspect, le seigneur
n’aura aucun contrôle particulier sur la réalité
et la destinée de l’Ombre.
Contrôle du Climat
Le seigneur de l’Ombre peut modifier les
conditions météorologiques de l’Ombre à sa
guise, altérer les saisons, créer des tempêtes ,
bref faire la pluie et le beau temps. Cette
option coûte 1 point.
Contrôle du Flux Temporel
Le seigneur peut accélérer ou ralentir la vitesse
de passage du temps dans l’Ombre, jusqu’à un
ratio de 10 pour 1 par rapport au temps absolu
d’Ambre. Cette option coûte 2 points et inclut
également les pouvoirs de la précédente.
Altération du Passé
Le seigneur de l’Ombre peut modifier à sa
guise le passé de l’Ombre, ce qui peut lui
permettre de réécrire l’histoire à sa guise, de
manipuler les destinées des personnes de son
choix ou même de ramener à la vie des
personnes mortes dans cette Ombre.
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Concrètement, le seigneur fait effectuer à
l’Ombre un retour en arrière, remontant
jusqu’au moment où il souhaite que l’histoire
soit changée, chaque altération devant être
faite séparément. Cette option coûte 4 points et
inclut également les effets de la précédente.
Artefacts et Créatures
Les diverses qualités et propriétés d’un artefact
ou d’une créature déterminent son total de
création. Pour une créature ou un artefact
conçu à la création du personnage ou façonné
par le pouvoir d’Evocation, ce coût total ne
peut dépasser une certaine limite. Le meneur
de jeu est évidemment libre d’ignorer cette
limite pour ses propres créations.
S’il s’agit d’un groupe de créatures similaires
ou d’un ensemble d’objets identiques, le coût
sera multiplié en fonction de cette quantité :
par 2 pour une quantité limitée, par 3 pour une
horde et par 4 pour une pléthore.
Dans chacune des qualités que peut posséder
un artefact ou une créature, on distingue trois
niveaux de puissance, qui représentent toujours
la même dépense en points de création : 1
point, 2 points ou 4 points.
Rapidité
Cette qualité rend l’être ou l’artefact mobile ;
elle est donc indispensable si l’artefact est
censé servir de moyen de transport ou pour la
plupart des créatures..
I : L’être ou l’artefact est Mobile. Sa vitesse
de déplacement dépendra essentiellement de sa
taille, de sa morphologie et de ses attributs.
II : L’être ou l’artefact est Rapide. Sa vitesse
de déplacement est doublée (deux fois celle
conférée par le niveau I).
III : L’être ou l’artefact est Ultra-Rapide
(deux fois plus que pour le niveau II).
Intelligence
Cette qualité confère une conscience à
l’artefact ; elle est donc indispensable pour les
créatures.
I : Intelligence Animale.
II : Intelligence Limitée.
III : Intelligence Elevée.
Vitalité
Cette qualité représente la vigueur naturelle
d’une créature ; elle recoupe donc par certains
aspects les attributs de Force et d’Endurance
des personnages. Concrètement, le rang de
Vitalité d’une créature influera directement sur
sa force physique, sa résistance à la fatigue et
sur ses facultés de récupération. Cette qualité
détermine également le capital de résistance de
la créature (voir ci-après)
I : Vitalité Animale
II : Vitalité Supérieure
III : Vitalité Immense
Combativité
Cette qualité confère à la créature des capacités
de combat supérieures ; selon les cas, elle peut
représenter des instincts de prédateur
particulièrement développés, une agilité hors
du commun, un entraînement rigoureux ou un
mélange de ces différents éléments. Cette
qualité détermine également la valeur de
Combat de la créature (voir ci-après)
I : Combatif
II : Dangereux
III : Mortel
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Dommages
Sans cette qualité, la créature peut être dotée
(ou non) d’armes naturelles (griffes, crocs etc)
occasionnant des dommages équivalents à
ceux d’une arme blanche classique, au gré du
créateur et sans dépense de points de création.
Avec cette qualité, les dommages de ces armes
naturelles seront augmentés.
Pour les objets, cette qualité ne peut
s’appliquer qu’aux armes (et objets
similaires) ; sans cette qualité, un artefact
conçu pour blesser occasionnera les mêmes
dommages qu’une arme blanche ordinaire.
I : Dommages Accrus (+10)
II : Dommages Redoutables (+20)
III : Dommages Meurtriers (+40)
Protection
Chez une créature, cette protection
représentera généralement une forme d’armure
naturelle ; pour les objets, le niveau représente
la protection conférée au porteur.
I : Protection Limitée (-10)
II : Protection Renforcée (-20)
III : Protection Quasi-Totale (-40)
Caractéristiques des Créatures
La valeur de Combat d’une créature est utilisée
en cas de combat ; elle peut alors être
confrontée à l’Habileté ou à la Force des
adversaires de la créature.
A la base, cette valeur est égale à 20 et
augmente de 10 pour chaque rang en Capacité
de Combat. Une créature avec une Capacité de
Combat au rang III (4 points) aura donc une
valeur de Combat de 50.
La valeur de Résistance Physique d’une
créature indique le nombre de points de
dommages qu’elle peut subir avant de se
retrouver hors de combat. Son score est égal à
20, plus 10 points pour chaque rang de Vitalité.
Les créatures et les artefacts dotés d’un certain
degré d’intelligence possèdent également une
valeur de Psyché purement défensive. Celle-ci
est toujours de 20, sauf pour les êtres ou les
artefacts Chaotiques ou Réels, pour lesquels
elle sera obligatoirement de 40.
Facultés Spéciales
Une créature ou un artefact peut également
posséder certains pouvoirs, représentées par
des facultés spéciales. En fonction de sa
puissance, chaque faculté coûte 1, 2 ou 4
points de création. En voici quelques
exemples :
Lien Psychique (1pt) : La créature ou
l’objet peut établir un contact psychique avec
son maître ou avec les autres créatures de son
type (si elle appartient à un groupe).
Adaptation (1pt) : La créature (ou
l’objet) peut survivre et se mouvoir sans
difficulté dans plusieurs environnements fort
différents (ex : cheval ailé, véhicule amphibie
etc). Ce pouvoir nécessite obligatoirement la
qualité de Mouvement.
Sens Aiguisés (1pt) : La créature possède
un ou plusieurs sens hyper-développés,
comparables au flair du meilleur chien de
chasse ou à la vue perçante d’un faucon.
Guérison Rapide (1pt) : La créature (ou
l’objet) guérit ses blessures très rapidement, à
peu près aussi vite qu’un Ambrien.
Détection du Danger (2pts) : La
créature ou l’artefact possède une perception
psychique du danger. Si cette faculté se
combine à celle de Lien Psychique, la créature
ou l’artefact pourra également manifester cette
perception de manière psychique.
Masquage Psychique (2pts) : La Psyché
de la créature (ou de l’utilisateur de l’artefact)
est (normalement) indétectable. Avec un degré
d’Intelligence Elevé, cette faculté pourra être
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activée à volonté ; avec un degré d’Intelligence
Limité, elle sera permanente.
Transformation (2pts) : La créature
possède des facultés limitées de
transformation ; elle peut altérer ses traits, afin
de se rendre méconnaissable sans toutefois
pouvoir imiter un individu donné ou faire
apparaître et disparaître à volonté ses armes
naturelles (crocs, griffes etc). Seul un être
Chaotique peut être doté de ce pouvoir.
Barrière Psychique (4pts) : L’être ou
l’artefact est totalement coupé de tout contact
psychique, ce qui inclut les contacts d’atouts et
les Liens Psychiques. Suivant le degré
d’intellgence de la créature, ce pouvoir peut
être permanent ou déclenchable à volonté,
comme pour le Masquage Psychique.
Voyage dans les Ombres (4pts) : La
créature ou l’artefact (s’il est doué de mobilité)
est capable de se déplacer dans les Ombres
mais de manière très limitée, et sans pouvoir
véritablement s’y orienter comme le ferait un
véritable adepte de la Marelle. Seul un
personnage possédant le pouvoir de la Marelle
peut conférer ce pouvoir à une être ou à un
artefact Réel de sa création.
Exemple : Morgenstern
Le monstrueux cheval de Julian est Ultra-
Rapide (III), Dangereux (II), doté d’une
Intelligence Animale (I) et d’une Vitalité
Extraordinaire (III). Il inflige des dommages
accrus (I) et sa peau caparaçonnée lui confère
une protection renforcée (II). Tout ceci
représente un total de 14 points de création.
A cela il faut ajouter les facultés suivantes :
Lien Psychique (1pt), Sens Aiguisés (1pt) et
Voyage dans les Ombres (4 points), soit un coût
supplémentaire de 6 points. Au total,
Morgenstern représente 20 point de création :
exactement le maximum possible pour une
créature ou un artefact.
Sa Capacité de Combat (II) et sa Vitalité (III)
donnent à Morgenstern 40 en Combat et 50 en
Résistance. Sa nature Réelle lui confère en
outre une Psyché défensive de 40.
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