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L’histoire commence à Rome, au Ier siècle ap. J.-C.

, dans une salle de classe où


étudient les enfants de riches notables de la ville. Le jeune Rufus, fatigué de son
camarade Caïus, fils de sénateur, écrit « Caïus est un âne » – en latin « Caius
asinus est »– sur une tablette et parvient à l’accrocher dans le dos de Xanthos,
leur professeur. Celui-ci est furieux lorsqu’il découvre la mauvaise farce et Rufus
sera renvoyé de l’école dit-il. À la fin de la classe, Mucius, le meilleur élève et
moniteur de la classe, fils d’un tribun, reste et tente de faire changer d’avis
leur maître, mais Xanthos ignore sa supplique.

Le lendemain, au moment du début des cours, le professeur s’avère absent,


tout comme Caïus et Rufus. Tandis qu’Antoine se lance dans des raisonnements
extravagants dont il est coutumier pour expliquer cette situation, les autres
élèves entendent un grognement qui vient de la chambre de Xanthos. Après avoir pris
leur courage à deux mains pour aller y jeter un coup d’œil, quelle n’est pas leur
surprise quand ils découvrent leur maître ligoté dans une armoire ! Après avoir été
libéré, Xanthos leur raconte qu’il a été attaqué la veille peu après leur départ,
sans doute par un voleur. Il a une cheville foulée et c’est donc sous sa direction
que les élèves rangent et font l’inventaire de la propriété de leur maître. Ils
découvrent qu’il ne manque que quelques livres de mathématiques. Cet événement
laisse Xanthos et les élèves abasourdis. Comme il a besoin de repos pour soigner sa
jambe, Xanthos libère ses élèves, révélant au passage à Mucius qu’il n’avait jamais
eu l’intention de renvoyer Rufus, qu’il voulait seulement lui faire peur.

Les enfants décident d’aller tout de suite prévenir Rufus. Mais en passant
devant le temple de Minerve, ils découvrent l’inscription « Caïus est un âne » sur
la façade, tracée d’une peinture rouge sang. Les amis sont affligés, persuadés
qu’il s’agit d’un coup de folie de Rufus. On apprend aussi que Caïus a dénoncé
Rufus à son père. Les enfants courent jusqu’à la maison de Rufus ; ils le trouvent
alité. Lorsqu’on lui parle de l’inscription sur le temple de Minerve, il se jure
innocent. Pour prouver son innocence, il écrit sur une tablette « Caïus est un âne
», afin que ses amis puissent comparer les deux écritures. Antoine retourne alors
au temple pour les comparer, mais il est certain qu’il s’agit de la même écriture.
Rufus, soutenant toujours son innocence, fait l’hypothèse que le mystérieux
cambrioleur de la demeure de Xanthos a volé sa tablette puis a recopié son
écriture. Les élèves retrouvent alors espoir : cela prouverait l’innocence de leur
ami ! Ils courent chez Xanthos et après quelques recherches, en effet ne trouvent
nulle trace de la tablette. Par contre, ils découvrent une petite chaîne qui a dû
être perdue dans la bagarre entre le voleur et Xanthos.

Heureux, les enfants courent chez le père sénateur de Caïus pour prouver
l’innocence de leur ami. En chemin, ils tombent sur le journal du matin, où un long
article désigne Rufus comme le profanateur du temple. Le sénateur accepte de
vérifier leur hypothèse en faisant appel au plus grand spécialiste en écriture de
Rome. Mais, au grand regret des enfants, l’expert affirme qu’il s’agit exactement
de la même écriture. Abattus, ils se rendent à nouveau chez Rufus, mais lorsqu’ils
arrivent, sa mère les attend et leur explique qu’il vient d’être arrêté et jeté en
prison. Les enfants se rendent alors compte de certaines incohérences dans le fil
des événements récents ; par exemple, Rufus a été arrêté avant que le sénateur
n’aille le dénoncer. De plus, l’inscription a dû être tracée entre la cinquième et
la sixième heure de la nuit et Livia, la mère de Rufus, affirme que son fils n’a
pas pu sortir à ce moment-là. Déconcertés, les écoliers montent dans la chambre de
Rufus récupérer les affaires qu’ils y avaient laissées quelques heures plus tôt.
Ils découvrent alors sous le lit de leur ami une boule de vêtements mouillés, et
constatent que la lanterne que Rufus avait empruntée à Mucius a disparu et qu’il
n’a plus un sou dans sa tirelire. Le précepteur de Rufus fait alors son apparition
et avoue que Rufus est en effet sorti toute la nuit.

Néanmoins, Livia reste persuadée de l’innocence de son fils. Les enfants


ont alors l’idée de se rendre chez Lukos, le voyant dont le cabinet se situe en
face de leur école, pour essayer de découvrir à qui appartient la chaîne découverte
chez Xanthos. Ils rassemblent autant d’argent qu’ils le peuvent et courent chez
l’effrayant voyant. Mais alors qu’ils viennent d’entrer, Lukos les chasse en leur
lançant des serpents. Les enfants s’enfuient, mais Mucius reste bloqué à
l’intérieur. Il trouve un moyen de monter sur le toit, puis de sauter sur un autre
toit, pour enfin se jeter dans la piscine des bains de Diane, heureusement encore
pleine à cette heure. Mais Mucius se trouve enfermé pour la nuit dans les bains. Le
lendemain, il est réveillé par le gardien des lieux, lequel lui dit que « deux
fois, c’est trop », et qu’il va être puni. Mucius s’étonne qu’il connaisse son nom,
puis voyant la lanterne que Rufus lui avait empruntée deux jours plus tôt, il
comprend alors que comme lui, Rufus a passé la nuit enfermé dans les bains de
Diane, ce qui prouve son innocence, puisque les bains sont fermés dès la troisième
heure de la nuit et ne rouvrent qu’au matin.

Mucius retrouve ses camarades quelques heures plus tard pour leur raconter
ses aventures. Tous sautent de joie devant la preuve qui leur est apportée de
l’innocence de Rufus. Ils écrivent alors une lettre à l’empereur où ils énumèrent
leurs preuves et le supplient d’épargner Rufus. C’est alors que Xanthos apparaît.
Il les sermonne tout d’abord : quel culot d’envoyer une missive si mal écrite à
l’empereur ! Puis il réfléchit avec eux sur la façon de dénouer cette affaire. Il
pense alors que si la nouvelle de l’inscription sur le temple de Minerve a pu
paraître dans le journal du matin, c’est qu’elle a dû être donnée au copiste la
veille au soir, bien avant que le sacrilège ne soit commis. Les enfants sont donc
envoyés au journal pour découvrir qui a apporté la nouvelle. Il se trouve que c’est
Tellus, un ancien consul, un homme riche et influent. Antoine, à qui est confiée la
mission de se rendre à la maison de Tellus pour essayer de découvrir la vérité, y
vole alors un manteau auquel correspond la chaînette.

Xanthos et ses élèves sont bien obligés de constater la culpabilité de


Tellus. Mais Mucius se rend compte que la description que Xanthos a fait de son
agresseur ne correspond pas à Tellus : en effet, Tellus est petit alors que
l’agresseur était grand. Un homme, qui vient de sortir de prison, apparaît alors et
porte aux enfants un message de Rufus : « Enlevez sa peau de mouton au loup rouge.
» Ni les élèves ni Xanthos ne comprennent le message. Cependant, lorsqu’ils voient
Tellus s’engouffrer chez le boulanger, ils le suivent et découvrent qu’un passage
secret mène de là chez Lukos. Alors qu’ils tombent sur Lukos dans son antre, celui-
ci leur avoue que c’est lui qui a écrit sur la façade du temple de Minerve. Il leur
annonce qu’il va prendre la fuite en les enfermant là, mais les enfants parviennent
à s’échapper et au passage l’assomment. Ils ont alors une révélation : Lukos
signifie « loup » en grec, et son nom est écrit en rouge sur sa porte – voilà le «
loup rouge » dont parlait le mystérieux message de Rufus ! Mucius s’approche de
Lukos et lui arrache sa perruque et son masque : il s’agit de Tellus ! Celui-ci
raconte aux enfants que Rufus avait découvert le secret de sa double identité, et
qu’il a voulu faire taire leur ami. Les enfants et l’ex-consul trouvent un
compromis : Lukos sera dénoncé, tandis que Tellus ne sera pas inquiété s’il fait
libérer Rufus. Comme ils se fient peu à lui, les enfants lui font signer un papier
attestant que Tellus est Lukos, et qu’il est coupable, mais lorsque la garde
arrive, Tellus court vers l’échelle qui mène sur les toits et saute dans les bains
de Diane, qui ont été vidés, et trouve la mort. Les enfants peuvent alors prouver
l’innocence de Rufus et quelques jours plus tard, ils se retrouvent de nouveau à
l’école, à étudier la géographie de la Gaule. C’est alors que Xanthos peut
constater que Rufus avait raison : Caïus est bien un âne…

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