Année 2007-2008

MU065 Dynamique de l’Atmosphère

TD N◦ 2: Ajustement Géostrophique

I Vent agéostrophique

On rappelle que le vent agéostrophique est défini comme V~a = V~ − V~g avec

1 −−→
V~g = ~k ∧ gradP φ
f0

On néglige l’effet de β (donc f = f0 ). Montrer que le vent agéostrophique peut s’écrire comme une
somme de deux termes :

1 ~ V~g − 1 − −→
 
V~a = ~k ∧ V~g · ∇ 2
gradP (∂t φ) (1)
f0 f0

II Vent isallobarique, dépression thermique

On considère une colonne d’air comprise entre la surface et la tropopause. À l’instant initial, l’at-
mosphère est au repos, sans gradients horizontaux. La colonne subit un chauffage diabatique (δQ > 0)
à partir de cet instant.

1. On néglige dans un premier temps l’effet de la circulation. Montrer que la température moyenne
R2
T · d ln P
< T >= 1
ln (P2 /P1 )

entre deux niveaux de pression donnés augmente.

2. Montrer que la pression de surface reste constante, puis que le géopotentiel φ à pression donnée
augmente dans la colonne par rapport à l’extérieur.

3. On cherche maintenant à déterminer la circulation. En utilisant l’équation (??), déterminer l’as-

pect du vent agéostrophique à l’instant initial. Quelle sera l’évolution du vent géostrophique en
réponse ? On rappelle que
dV~g
= −f0~k ∧ V~a
dt
4. Montrer que
  1
divh V~a = − 2 ∆ (∂t φ)
f0
Quel est le signe de la divergence horizontale du vent agéostrophique dans la colonne ?

1
 5. On suppose la vitesse verticale ω nulle à la tropopause. En intégrant l’équation de continuité,
déterminer le signe de la vitesse verticale dans la colonne. Quel sera l’effet sur la température
moyenne, les anomalies de φ par rapport à l’extérieur ?

6. En intégrant jusqu’à la surface, montrer que la pression à la surface doit diminuer.

III Diffluence d’un jet.

On considère un écoulement stationnaire : un jet zonal, de largeur Ly =1000 km, centré à 40◦ N (y=0) et
à une pression de 250 hPa. À la sortie du jet, la vitesse zonale du vent décroit de 50m.s−1 à 25m.s−1 sur
une distance Lx =1500 km.

1. En utilisant la non-divergence du vent géostrophique, indiquer l’aspect de la vitesse méridienne

géostrophique vg à la sortie du jet (on prend vg =0 en y=0). Estimer vg à y = ±Ly /2 de part et
d’autre du jet. Représenter l’aspect des courbes isohypses (φ=cste).

2. Calculer le vent agéostrophique V~a en y=0 à la sortie du jet.

3. Représenter le vent total V~ . Comment évolue V~g ? Interpréter en termes de travail des forces.

4. En utilisant l’équation de continuité, estimer la vitesse verticale ω à 500 hPa en y = ±Ly /2 (on
suppose ω=0 à 250 hPa, et va =0 en ±Ly /2).

5. Quel est l’effet de ω sur la température dans la troposphère ? En déduire son effet sur le
géopotentiel à 250 hPa.