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‫ ا‬‫اط‬‫ ا‬‫ا‬‫ ا‬‫ر‬‫ا‬

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ‫ ا‬‫ و ا‬‫ ا‬‫وزارة ا‬


Université Hassiba Benbouali de Chlef     
Faculté de Génie Civil et d’Architecture ‫ر‬‫ و ا‬‫م‬‫ ا‬‫ ا‬
Département de Génie Civil ‫م‬‫ ا‬‫ ا‬

P
Polycopié

BATIMENT 2
LICENCE GENIE CIVIL - OPTION : CONSTRUCTION BATIMENT

Prof. KASSOUL Amar


PROGRAMME BATIMENT 2

Chapitre 1 : Les planchers


Chapitre 2 : Calculs de charges et surcharges
Chapitre 3 : Les poutres
Chapitre 4 : Les poteaux en béton armé
Chapitre 5 : Encorbellements
Chapitre 6 : Toitures et terrasses
Chapitre 1 : LES PLANCHERS 1

CHAPITRE 1 : PLANCHERS
1. INTRODUCTION
2. FONCTIONS DES PLANCHERS
3. LES PLANCHERS A CORPS CREUX
4. LES PLANCHERS EN BETON ARME (dalles)
4.1. Les dalles pleines en béton armé
4.2. Les dalles champignons
5. LES PLANCHERS A PREDALLES
6. LES PLANCHERS METALLIQUES
6.1 Planchers en tôle pliée ou ondulée
6.2 Planchers à corps creux et poutrelles en acier
6.3 Les planchers collaborant
7. LES DALLAGES
8. LES PLANCHERS ALVEOLES
9. LES REVETEMENTS

1. INTRODUCTION
Le plancher est une aire plane horizontale séparant deux niveaux d’une construction et est capable
de supporter des charges (plancher sur vide sanitaire, planchers intermédiaires, plancher de toiture
terrasse) (Figure 1). Les planchers sont des éléments porteurs. Les dallages sur terre-plein peuvent
être assimilés à des planchers.

Figure 1 : Différents niveaux

Il peut être exécuté en bois, en acier ou en béton armé. Le plancher est réalisé par une dalle
horizontale de 160 à 300 mm d’épaisseur et un réseau porteur horizontal constitué de poutre,
poutrelles et chevêtres (Figure 2).
Les voiles et les poteaux constituent les porteurs verticaux du plancher.

Généralement, le plancher est constitué de 3 parties distinctes qui sont : le revêtement, la partie
portante et le plafond.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 2

• partie portante : est constituée par des poutres en B.A. ou en béton précontraint, des
poutrelles métalliques, des solives en bois, des dalles en béton armé pleines ou nervurées.
La partie portante doit résister aux charges transmises par le poids propre (de l’élément porteur
lui même, du revêtement et du plafond) ; les surcharges d’exploitation qui sont fonction de
l’utilisation qu’on va faire du bâtiment ; le poids des diverses cloisons de séparation (dans le
cas de bâtiment à usage d’habitation, on assimilera leur effet à celui d’une charge
supplémentaire d’environ 75kg /m²).

• Le revêtement : repose sur la partie portante : ce peut être du carrelage, parqué en bois,
dallages divers, revêtements synthétiques.
Il doit être adapté au type de la construction, il doit garantir essentiellement une isolation
acoustique et thermique satisfaisante, tout en présentant un aspect esthétique.

• Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, ce peut être des
plâtres préfabriqués en matériaux de tous genres.
Il contribue à l’amélioration de l’isolation qui peut être obtenue tout en obéissant à l’esthétique.

Figure 2 : un réseau porteur horizontal constitué de poutre, poutrelles et chevêtres

2. FONCTIONS DES PLANCHERS


Les planchers doivent répondre aux critères suivants :

- Résistance et stabilité (porteuse)


- supporter les charges d’utilisation
- ne pas fléchir (limiter la flèche au moment du coffrage puis en cours d’utilisation)
- durabilité

- Etanchéité et protection
- à l’air
- au feu
- aux effractions

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- Isolation thermique et acoustique


- isolant thermiquement (par exemple au-dessus d’un garage)
- isolant acoustiquement (bruits d’impacts, ...)

- Fonction architecturale
- aspect décoratif en sous face

- Fonctions techniques
- facilité de mise en œuvre
- liaisons avec les porteurs verticaux
- passage de gaines (eau, chauffage, électricité, ...)

Suivant la destination de la construction, chacune des fonctions peut prendre plus ou moins
d’importance.

3. LES PLANCHERS A CORPS CREUX


3.1. Définition
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux (Figure 3) :
- les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des parpaings),
- les poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble et reprennent les
efforts de traction grâce à leurs armatures,
- une dalle de compression armée ou "hourdis" coulée sur les entrevous qui reprend les efforts de
compression.
Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.

Figure 3 : les éléments principaux d’un plancher à corps creux

3.2. Dimensions
La hauteur de l'entrevous et du plancher dépendent de la portée des poutrelles. Par contre, l'entraxe
entre ces poutrelles est de 60 cm.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 4

Tableau 1 : portée indicative du plancher en fonction de sa hauteur

3.3. Les poutrelles (Figure 4)


Les poutrelles supportent le plancher et transmettent ses charges à la structure porteuse.
On trouve toute une gamme de poutrelles préfabriquées sur le marché:
- poutrelle en béton précontraint par fils adhérents,
- poutrelle en béton armé,
- poutrelle treillis,

Figure 4 : les différents types de poutrelles

3.4. Les entrevous (hourdis) (Figure 5)


Le rôle des entrevous consiste au départ à supporter le poids de la dalle de compression en phase de
coulage. Ce sont donc des éléments de coffrage perdu. Mais on peut aussi leur octroyer un rôle
d'isolant.

Figure 5 : Schémas des entrevous en béton et des entrevous en polystyrène

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 5

Il faut savoir que les entrevous n’ont pas de rôle mécanique et que ce type de plancher travaille
comme un plancher nervuré (Figure 6).

Figure 6 : partie résistante du plancher

Généralement les entrevous sont en béton de petits granulats. Mais, on trouve aussi dans le
commerce des entrevous en terre cuite ou en polystyrène (isolation thermique).
La hauteur des éléments en béton varie de 9 à 30 cm suivant la portée du plancher.
La largeur varie de 16 à 21 cm. La longueur est constante et correspond à un espacement des
poutrelles de 60 cm.

5) La table de compression (Figure 7)


Le hourdis est l'âme de ce type de plancher. Il a généralement une épaisseur supérieure à 4 cm.
Cette dalle de compression qui est coulée en place sur les entrevous et les poutrelles doit être
correctement armée. (Voir cours sur les armatures).

Figure 7 : la table de compression

3.6. Mise en œuvre des planchers avec poutrelles préfabriquées (Figure 8)


Les poutrelles sont tout d'abord posées sur les porteurs. Leur bon écartement est assuré par la mise
en place d'entrevous à chaque extrémité.
Ensuite, on pose des bastaings soutenus par des étais sous les poutrelles afin de leur permettre de
supporter la mise en œuvre du hourdis.
Les files d'étais sont posées au 1/3 de la portée pour les poutrelles BA et au 2/5 pour les poutrelles
BP. Puis, on pose les autres entrevous, le treillis et on coule le hourdis.
La pose s’effectue à partir du plan fourni par le constructeur : Préconisations de certains
constructeurs……
- pose d’une poutrelle d’extrémité,
- pose d’une seconde poutrelle d’entraxe 60 cm,
- pose des 2 entrevous d’extrémité de poutrelles,

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- pose de toutes les poutrelles + 2 entrevous,


- étaiement (ou non) des poutrelles en L/2,
- pose des entrevous,

Figure 8 : Mise en œuvre des planchers avec poutrelles préfabriquées

- coffrage « classique » des zones restantes et étude des zones particulières (trémies, renforts
ponctuels, balcons…)

Figure 9 : Mise en œuvre des planchers avec poutrelles préfabriquées 2

- mise en place d’appuis particuliers (poutre noyée, poutre en retombée…),


- ferraillage de la table de compression avec treillis soudés

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- coulage
Les étais resteront en place au moins 21 jours afin d’obtenir une résistance mini du béton.

3.7. Critiques de ce mode de construction


AVANTAGES INCONVENIENTS
C'est le type de plancher le plus employé par les - Grande épaisseur de plancher,
petites entreprises, car: - Sous face à enduire,
- Mise en œuvre facile, pas de coffrage, - Portée limitée à 6 ou 7 mètres,
- Ne nécessite pas de gros engin de levage, - Pas de souplesse de forme et de taille.
- Isolation thermique améliorée, - « Mauvaise » isolation acoustique,
- Le plancher est relativement léger, - Nécessite beaucoup de manutentions
- Idéal pour la confection des vides sanitaires. - Mise en œuvre relativement longue.

3.8. Pose des planchers poutrelles - entrevous


Les divers constituants sont manu-portables et ne nécessitent donc pas obligatoirement un moyen
de levage particulier.
Levage

Figure 10 : Mise en œuvre des planchers avec poutrelles préfabriquées 3

Dispositions constructives : armatures

Figure 11 : Dispositions constructives - armatures

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 8

Figure 12 : Dispositions constructives – armatures 2

Dispositions constructives : raccordements particuliers

Figure 13 : Dispositions constructives – armatures 3

Dispositions particulières

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 9

Figure 14 : Dispositions particulières

4- LES PLANCHERS EN BETON ARME (DALLES)


Les planchers en béton armé présentent des avantages qui expliquent leur utilisation de plus en plus
répandue, non seulement le béton armé permet des réalisations variées et économique mais de plus,
il offre, par son monolithisme, des garanties d’une excellente liaison entre les différents éléments
(Figure 15).

Figure 15 : Plancher en béton arme (dalles)

Les planchers en béton armé peuvent être entièrement coulés sur place (d’où nécessité de coffrage) ;
Ils peuvent être semi-préfabriqués (les éléments préfabriqués vont servir de coffrage) ; Ils peuvent
être entièrement préfabriqués.
Dans la suite on expose les trois types de planchers les plus répandus.

4.1. Les dalles pleines en béton armé


C’est une plaque en béton armé qui peut reposer avec ou sans continuité sur 2, 3 ou 4 appuis
constitués par des poutres, des poutrelles ou des murs (Figure 16 (a, b, c, d)).

L’épaisseur à donner aux dalles résulte des conditions :


- de résistance à la flexion :
1/30 à 1/35 de la portée pour une dalle reposant sur 2 appuis ;
et 1/40 à 1/50 pour une dalle reposant sur 3 ou 4 cotés.
- d’isolation acoustique : ≥ 16 cm
- de rigidité ou limitation de la flèche ≤ 1/500 ;
- de sécurité vis à vis de l’incendie : on adopte une épaisseur de 7 cm pour 1 heure de
coupe-feu et de 11 cm pour 2 heures de coupe-feu.

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Figure 16 a

Figure 16 b Figure 16 c

Figure 16 d : Dalle unidirectionnelle

Figure 16 e : Grille de poutres Figure 16 f

La dalle est réalisée sur un coffrage jointif recouvrant toute la surface. Le ferraillage est simple et
facile à poser, cependant la dalle est un élément plan, les efforts qui la sollicitent doivent être repris
suivant les deux directions principales d’où la nécessité de constituer un quadrillage lors du
ferraillage des dalles.

Les ouvertures nécessitées par le passage de conduites électriques ou de tuyauteries doivent être
prévues et tracées sur le plan de coffrage avant la réalisation.

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4.2. Dalles coulées en place


4.2.1. Disposition des armatures (Figure 17)
Les planchers sont généralement armés comme ci-dessous en fonction de leur chargement et des
liaisons aux appuis.
* En zone courante: En partie basse, un treillis à calculer.
* Aux appuis: Des aciers en chapeau.
* Aux rives: un chaînage tout autour du plancher.

Figure 17 : Disposition des armatures dans les dalles

4.1.2. Mise en œuvre du béton.


Le béton est coulé sur un coffrage préalablement mis en place comme il est vu dans les TP d’atelier.

Avant la phase de coulage, on a positionné les armatures.

Le coffrage doit rester en place tant que le béton n'est pas assez résistant pour se tenir seul. Puis,
après son démontage et pendant une vingtaine de jours, on laissera des étais sous la dalle afin
d'éviter le fluage du béton.

4.3. Critiques de ce procédé


AVANTAGES INCONVENIENTS
- Pas de contrainte liée à la préfabrication, - nécessite l'immobilisation de nombreux
- Dalle de taille et de forme quelconque, coffrages,
- ne nécessite pas forcément un gros matériel de - mise en œuvre longue,
levage, - mauvaise résistance aux bruits d'impacts.
- bonne isolation aux bruits aériens,
- bonne résistance au feu.

4.3. Les dalles champignons


C’est des dalles pleines reposant sur des points d’appuis isolés constitués par des poteaux et comme
les poteaux ont la tête évasée, on les appelle dalle champignon. Ce type de dalle est adopté

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 12

lorsqu’on a besoin d’un espace libre important sans murs avec simplement les piliers et les planchers
et lorsqu’on veut éviter la présence de poutres apparentes (Figure 18).

Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés de manière à ce
que la portée dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans l’autre sens.

Dans le cas de plancher champignon, l’évasement, c.a.d., l’augmentation progressive de la section du


poteau en tête s’appelle chapiteau. Le chapiteau présente une forme homothétique à celle du
poteau pour une distribution régulière des forces.

L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de la dalle varie de 22 à
35 cm.

Plancher champignon

Figure 18 : Les dalles champignons

5. LES PLANCHERS A PREDALLES


5.1. Définition
La partie inférieure du plancher est préfabriquée en usine ou sur chantier. Cet élément s'appelle une
prédalle (Figure 19). Il fait entièrement partie du plancher et il renferme toute ou partie des
armatures de la zone courante.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 13

a-

b-

c-
Figure 19 : les planchers à predalles

5.2. Dimensions
Si ht est la hauteur totale du plancher et hp la hauteur de la prédalle, alors: hp ≤ ht/2. En règle
générale, on prend : 5 cm ≤ hp ≤ 7,5 cm, mais on peut descendre à 4 cm si la portée est faible.
La largeur varie de 0,6 à 2,4 m et la longueur est égale à la portée de la dalle.

5.3. Phase de préfabrication.


Les prédalles sont des éléments relativement légers bien que leur manipulation nécessite un engin
de levage. Elles sont coulées sur une table vibrante.
Les armatures doivent dépasser d'au moins 10 cm dans le sens de la portée afin d'assurer la
continuité sur appuis en phase finale.
Des crochets de levage sont positionnés pour permettre le transport de la prédalle.

5.4. Mise en œuvre - Manutention


Dès que le béton a atteint une résistance suffisante on peut poser les prédalles sur les éléments
porteurs. Toutefois, leur faible inertie ne permet pas un transport induisant des efforts horizontaux
dans l'élément.

Elles sont donc transportées à l'aide d'un palonnier dont l'action de levage n'engendre que des
actions verticales sur la pièce. Ainsi, elle ne risque pas de se plier en deux comme une vulgaire feuille
de papier.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 14

Les prédalles sont des dalles d’épaisseur limitée (de 5 à 10 cm), peu rigides, qui peuvent donc
facilement fléchir et rompre si elles sont mal manutentionnées.

Suivant leurs dimensions, elles peuvent être soulevées à l’aide d’élingues ou par palonnier de
manutention avec équilibrage.

Palonnier élingage : différents systèmes

Figure 20 : Mise en œuvre - Manutention

Stockage
Le stockage s’effectuera sur surface horizontale et les prédalles seront posées sur des chevrons
alignés sur une même verticale en respectant les porte-à-faux préconisés par le fabricant.

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MISE EN OEUVRE DES PREDALLES *


Les prédalles sont appuyées d'au moins 2 cm sur les porteurs verticaux, côte à côte, et sont étayées,
* On pose un treillis à la jonction de 2 prédalles afin d'assurer la continuité transversale,
* on pose les chapeaux aux appuis,
* le reste du béton (hourdis) est coulé sur les prédalles.
Les étais restent en place le temps nécessaire à contrer le fluage du béton.

Figure 21 : Mise en œuvre des predalles

Après le coulage du hourdis, il est important de traiter soigneusement les joints entre prédalles par
lesquels de la laitance a pu passer.
Le schéma ci-contre présente 4 solutions possibles.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 16

Figure 22 : mise en œuvre des predalles

5.5. Critiques de ce procédé


AVANTAGES INCONVENIENTS
- utilise des éléments préfabriqués sur place ou - nécessite un gros matériel (grue, palonnier),
en usine de formes diverses. - traitement des joints nécessaire,
- pas de coffrages à placer en hauteur, - portée relativement limitée
- mise en œuvre rapide et facile,

Dispositions constructives

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 17

Figure 23 : Détails constructifs des prédalles

6. LES PLANCHERS METALLIQUES

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 18

Le système de plancher métallique permet de franchir de grandes portées avec des charges
considérables, son exécution est rapide et précise, par contre il est coûteux et les aciers doivent être
protégés de la rouille soit par la peinture soit en les enrobant de béton.
On distingue les types suivants :

6.1 Planchers en tôle pliée ou ondulée


Ce sont des planchers développés pour les constructions industrielles et les constructions de
bureaux.

Plancher en tôle ondulée

Plancher en tôle pliée

Figure 24 : les planchers métalliques

6.2. Planchers à corps creux et poutrelles en acier


Ce sont des planchers appropriés pour les constructions d’habitation et de commerce. Les hourdis
peuvent prendre différentes formes et être fabriqués en différents matériaux (Figure 25).

Figure 25 : Planchers à corps creux et poutrelles en acier

6.3. Les planchers collaborant

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 19

Ce plancher est surtout utilisé pour les constructions métalliques (Figure 26).
Une tôle bac en acier est placée dans la zone tendue du plancher et collabore avec le béton par
l’intermédiaire de connecteurs (plots) pour reprendre les efforts de traction.

Figure 26 : Les planchers collaborant

7. LES DALLAGES
Un dallage constitue une plate-forme rigide ou un plancher bas au niveau du rez-de-chaussée ; il
utilise le sol comme assise. Son rôle principal est d’isoler la construction de l’humidité provenant du
sol et de limiter les déperditions thermiques (Figure 27).

Le dallage est composé des éléments constitutifs suivants :

- Une forme drainante : épaisseur de 15 à 30 cm, c’est un mélange de tout venant (granulats
de carrière, 0 à 40 mm) en une couche régulière et compactée ;
- Une couche de sable : épaisseur de 3 à 5 cm, c’est une couche nivelée de sable de carrière
(0 à 5 mm) et qui sert d’assise aux couches supérieures ;
- Des panneaux isolants : épaisseur 40 ou 50 mm, c’est du polystyrène incompressible ;
- Une membrane étanche ou film : épaisseur 200 microns, c’est un film polyéthylène en
rouleaux de largeur 3,00m ;
- Une dalle en béton armé : épaisseur 10 à 14 cm avec armature par treillis soudé.

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 20

Figure 27 : Composants d’un dallage sur terre plein

On distingue trois types de dallage :

7.1. Dallage indépendant des murs


La dalle en B.A. prend appui sur le terre-plein et sur quelques supports judicieusement espacés,
reposant sur la fondation (Figure 28). Cette solution permet de réduire les ponts thermiques à la
périphérie du dallage, mais il y’a risque de tassement différentiels si les supports verticaux sont trop
espacés (on prévoit un espacement de 1,50m d’intervalle entre les supports verticaux).

Figure 28 : Dallage en béton armé indépendant du mur de rive

7.2. Dallage avec appui sur les murs (Les dallages solidaires)
La dalle porteuse en béton armé prend appui sur le terre-plein et sur les murs de soubassement de
rive et de refend éventuellement (Figure 29).
Cette disposition est la plus utilisée car elle réduit les risques de désordres par tassement (tassement
lent de la forme drainante sous le dallage).

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 21

Figure 29 : Dallage avec appui sur les murs de rive

7.3. Les planchers sur vide-sanitaire


Le plancher solidaire n'est pas du tout en contact avec le sol. Un vide d'au moins 60 cm de hauteur
permet de faire passer des canalisations, d'isoler le plancher de l'humidité (Figure 30).
Ils sont souvent réalisés avec des planchers à corps creux en polystyrène.

Figure 30 : Planchers sur vide-sanitaire

7.4. Constitution d'un dallage


Un dallage est constitué de bas en haut par (Figure 31) :
- un remblai en tout venant compacté (ou gravier lavé) de plus de 10 cm servant de couche d'assise;
- une couche drainante en sable de plus de 5 cm;
- un film plastique pour l'étanchéité du béton;
- le dallage en béton dosé à 350 kg/m3 de 6 à 12 cm;
- dans le béton, un treillis de barres d'acier.

Figure 31 : Constitution d'un dallage

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 22

De plus, pour éviter les « ponts thermiques », c’est à dire les pertes de chaleur par le sol, on placera
un isolant thermique imputrescible (polystyrène) en périphérie intérieure (sous le polyane) ou
extérieure (bêche thermique) du bâtiment (Figure 32).

Figure 32
3) Armatures minimales:
Les dallages doivent être ferraillés par un treillis sur toute leur surface:
* En zone courante: un treillis composé de HA 3 espacés de 10 cm (en partie basse)
* Aux appuis (pour dallage solidaire): en chapeau, des HA 8 ou des ø 10 espacés de 25 cm.

8. LES PLANCHERS ALVEOLES


Les planchers alvéolés se composent d’éléments creux préfabriqués en usine.
Ils se manipulent au palonnier.

Figure 32 : les planchers alvéoles

Ces dalles précontraintes allégées et d’épaisseur réduite permettent de franchir des portées
exceptionnellement élevées. A la rapidité de mise en œuvre s’ajoute une simplification de la
structure par la suppression des porteurs intermédiaires et une réduction de la hauteur finie des
bâtiments.
Les grands volumes ainsi dégagés, grâce à l’utilisation de ce type de plancher, permettent une très
grande latitude dans l’aménagement intérieur des locaux.
L’utilisation de la dalle alvéolée est particulièrement indiquée dans:
- les constructions industrielles,
- les locaux commerciaux,
- les parkings,
- les immeubles de bureaux,
- les groupes scolaires,

Avantages et inconvénients des dalles alvéolées

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 23

AVANTAGES INCONVENIENTS
- Préfabrication en usine, - Coût élevé,
- Portée atteignant 16 à 20 m sans aciers - Problèmes de fixations ultérieures,
complémentaires et sans hourdis - Joints très nombreux,
- Généralement, pas d’étaiement, - Levage de forte puissance,
- Cadence de pose élevée, - Trame plus ou moins imposée.
- Peu ou pas d’armatures complémentaires.

Définition des dalles alvéolées


Les dalles alvéolées sont des produits préfabriqués structurels, préfabriqués en usine, qui
comportent des évidements longitudinaux disposés à intervalles généralement réguliers dénommés
alvéoles.

Les dalles alvéolées sont posées jointivement puis assemblées par un béton de clavetage dans les
joints et associées ou non à une dalle collaborant coulée en œuvre.

Les dalles alvéolées sont généralement en béton précontraint, d’épaisseur comprise entre 12 et 40
cm, de largeur standard 1,20 m et de longueur pouvant aller jusqu’à 20 m.

Caractéristiques techniques

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 24

9. LES REVETEMENTS
Le revêtement doit garantir essentiellement l’isolation thermique et acoustique tout en présentant
un aspect esthétique, mais le choix du revêtement dépend des qualités qu’on exige de lui et qui
peuvent être très variées, par exemple, dans l’industrie, il doit supporter des attaques mécaniques et
chimiques, on peut donc demander à un revêtement d’être antidérapant, de résister à l’humidité et
aux frottements, d’avoir une bonne tenue au gel, à la chaleur, aux variations de température, une
bonne tenue de la couleur à la lumière, être non putrescible, bactéricide (ex : pour les hôpitaux).
Toutes ces exigences nécessitent souvent la disposition de plusieurs couches dans le revêtement, et
chacune assure une fonction définie.

• couche de séparation : pour éviter les retraits, les vapeurs d’eau, les cloques, etc. Pour cela
on utilise du papier huilé, feuilles en matières plastiques (polyane), carton bitumineux,
etc.
• couches d’isolation thermiques et phonique : on utilise des matériaux présentant une
bonne élasticité à la pression (ex : plaque de liège compressée, carton feutre, déchets
végétaux divers)
• couches d’étanchéité : elles servent à protéger la partie portante de l’humidité, leur
emplacement dépend du sens d’arrivée de l’humidité. On utilise pour cela des feuilles
métalliques collées, du mastic bitumineux, une chape ou du béton hydrofuge.
• Forme de pente : elle est nécessaire dans le cas de chutes abondantes de liquide (cas de
toiture terrasse, de laiteries, etc.).

Exemple de revêtement :

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 25

- La forme est un remplissage servant à la répartition des charges et à l’égalisation des surfaces, elle
contient l’isolation thermique et acoustique. C’est du sable damé de 3 à 4 cm d’épaisseur.
3
- La chape : c’est un mortier riche dosé à 600 kg/m de ciment, d’épaisseur allant de 2 à 3 cm. Il sert à
l’adhérence du revêtement.
- Le carrelage : c’est des carreaux en ciment comprimé ou en terre cuite d’environ 2cm d’épaisseur ;
les carreaux sont fortement battus puis serrés contre la forme à l’aide d’une cale en bois. Les joints
d’environ 2mm (entre les carreaux) sont ensuite comblés par un coulis de mortier (dosé à 900
3
kg/m ).

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Chapitre 1 : LES PLANCHERS 26

http://www.cstb.fr/pdf/cpt/CPT_2920.PDF
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/CoursParoisHoriz_procedes-generaux-de-
construction.pdf
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/Cours-PLANCHER_procedes-generaux-de-
construction.pdf
http://www.gramme.be/unite9/beton/Documents/PPT_chap5_part2_Types%20de%20dalles.pdf
http://www.4shared.com/get/p4hjjrFr/utf-8__Chapitre_III-
_planchers.html;jsessionid=42FACF58BE5A6500FA3FFA4CB422DFD0.dc7
http://www.scribd.com/doc/38623463/Cours-PLANCHER-Procedes-Generaux-de-Construction
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/cours-toitures-terrasses-APMBTP8_procedes-generaux-
de-construction.pdf
POUR LE CHAPITRE cours-toitures-terrasses
http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Pmca4.pdf
Pour le chapitre charge et surcharges fichier Pmca4.pdf
http://www.brico.be/wabs/fiches/pdf/fr/7-1.pdf

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 1

CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES


I – SYSTEME PORTEUR
I – 1 Définition :
L’architecte dessine l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment et envoie les plans à un
bureau d’études. Le travail de ce bureau d’études est alors de définir à partir de ces
plans, tous les éléments porteurs du bâtiment.
La structure composée de tous les éléments porteurs est appelée système porteur et
correspond au squelette du bâtiment.
Le système porteur sert :
- à assurer la solidité de l’ouvrage :
• par rapport au séisme, vent, etc…….
• sans se rompre,
• sans déformations excessives,
- et à transmettre les charges aux fondations.

I – 2 Eléments du système porteur :


En ce qui concerne les différents matériaux utilisés dans le BTP (béton armé, béton
précontraint, bois lamellé collé, bois, pierres, acier…) et le type de bâtiment qui leur
correspond, on se reportera à l’introduction à la mécanique.
On rappelle qu’il existe deux sortes d’éléments porteurs :
- les porteurs horizontaux, situés dans un plan horizontal,
- les porteurs verticaux, situés dans un plan vertical.

Et que le cheminement des charges a lieu du haut vers le bas, des planchers vers les
porteurs verticaux, pour aboutir finalement aux fondations.
En bois lamellé collé et en acier, les porteurs horizontaux sont les poutres et les porteurs
verticaux, les poteaux.
En béton armé (béton précontraint), les porteurs verticaux sont des poteaux ou des
voiles en béton armé ou des murs en maçonneries et les dalles reposent sur des poutres
ou des murs ou des voiles.

I – 3 Modélisation du système porteur :


Le but d’une descente de charges est de trouver les charges qui s’appliquent sur chaque
élément de la structure pour le dimensionner. On doit donc commencer par modéliser le
système porteur :

Les assemblages entre éléments d’une structure doivent être modélisés par une liaison
appui simple, articulation ou encastrement.

Les éléments d’une structure doivent être eux-mêmes modélisés par leur ligne moyenne
en faisant attention à ne pas reporter les charges sur la ligne moyenne n’importe
comment.

Les distances à utiliser pour les portées des poutres sont :


- les entraxes pour les poutres en bois et en acier,

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 2

- les entraxes (ou les distances entre nus d’appuis pour certaines méthodes) pour les
poutres et les dalles en béton armé d’après l’eurocode 2,

- entre nus d’appuis + 1/3 de l’épaisseur du mur d’appui dans le cas d’un mur en
maçonneries.

I – 4 Stabilité du système porteur du bâtiment


Un bâtiment est soumis à des actions horizontales comme le séisme et le vent. Les effets
de ces actions horizontales sont repris par un dispositif appelé contreventement qui a
deux fonctions principales : transmettre au sol l’effet des actions horizontales et limiter
les déformations d’ensemble de la structure.

Dans le cas d’un bâtiment courant en béton armé, les voiles, les planchers et les cages
d’escalier et d’ascenseur jouent le rôle de contreventement. Il n’y a donc pas de problème
et pas de calcul à faire.
Mais dans le cas d’un bâtiment en acier ou en bois lamellé collé, il faut penser à placer
des contreventements dans les trois plans perpendiculaires au bâtiment (sans que cela
soit nécessaire sur toute la surface extérieure du bâtiment) :

II – LES CHARGES
II – 1 Les différents types de charges verticales
Il existe deux types de charges :

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 3

- les charges permanentes, qui ont pour symbole G, comprenant les poids des parties
porteuses telles que les poutres, les poteaux… et les poids des parties non
porteuses telles que les isolants, les revêtements…,

- les charges variables comprenant les charges d’exploitation comme les poids des
personnes, des meubles…, notées Q, et les charges climatiques comme le poids
de la neige notée S.

II – 2 Les différents types de charges horizontales ou obliques :


Les deux types de charges sont les mêmes :
- les charges permanentes comme la poussée des terres, notée P ,
t

- les charges variables comprenant les charges climatiques comme le vent noté W,
mais aussi les effets dus à des variations de températures, à des séismes, ou à
d’autres actions accidentelles.

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 4

II – 3 Calcul des charges permanentes : (eurocode 1)


On détermine le poids propre P en N ou en kN de tous les éléments d’un bâtiment en
utilisant les tableaux en annexe 1 page 11 et 12 et on y lit :
3
- soit le poids volumique γ en kN/m , donnés pour les matériaux, par exemple pour le
3
béton armé, 25 kN/m , on utilise alors P = γ . v
3
avec v volume de la paroi en m ,

2
- soit le poids surfacique γ en kN/m , donnés pour des épaisseurs définies, par exemple
s
2
pour les briques creuses d’épaisseur 15 cm, 1,3 kN/m . On utilise alors P = γ . S
s
2
avec S : surface de la paroi en m , S n’étant jamais calculé avec l’épaisseur de la paroi,

3
- Soit la masse volumique ρ du matériau considéré, en kg/m , comme par exemple
pour les isolants. On utilise alors P = ρ . v . g
3
avec v volume de la paroi en m et g = 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la
pesanteur,

- Soit la densité d sans unité du matériau considéré. On utilise alors P = d . ρ0 . v . g


3 3
avec ρ = 1000 kg/m , masse volumique de l’eau, v volume de la paroi en m et g
0
= 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la pesanteur.

II – 4 Calcul des charges d’exploitation : (eurocode 1)


De la même façon que pour les poids propres, on détermine les charges d’exploitation
appliquées à un bâtiment au moyen des tableaux donnés en annexe 2 page 13. On lit
2
dessus les charges d’exploitation surfaciques q en kN/m déterminées selon la nature
k
des locaux ou selon le type d’usage du bâtiment.
On multiplie ensuite ce poids surfacique par la surface d’influence SP pour obtenir les
charges d’exploitation en N ou en kN. Q = γ . SP
s
Il existe en plus un coefficient de majoration pour faible surface et de minoration pour
grande surface.
Ce coefficient notéAα n’est utilisé que pour les catégories d’usage suivantes : A, B, C3,
D1, et F. Ces différentes catégories sont données dans le tableau en annexe 2 page 13. Il
n’y a pas de réduction à appliquer pour les autres catégories. Ce coefficient se multiplie à
q.
k

Ce coefficient est calculé selon l'expression : 200531770m,AAA,A=≤+=α A aire chargée

Il existe aussi un autre coefficient noté α qui sert à diminuer les charges d’exploitation pour tenir
n
compte du fait que l’occupation des divers niveaux ne se fait pas toujours en même temps. Mais
ce coefficient s’applique sur un grand nombre de niveaux. Le coefficient α n’est pas cumulable
n
avec le coefficient α .
A

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 5

II – 5 Charge d’entretien des toitures terrasses : (eurocode 1)


Les toitures terrasses de catégorie I sont des toitures terrasses accessibles. (voir tableau
de l’annexe 2 page 13).
Si une toiture terrasse de catégorie I ne correspond pas à une catégorie d’utilisation
précédemment définie mais à un aménagement paysager, une valeur minimale de 3
2
kN/m est recommandée dans les documents particuliers du marché. Cela facilite
l’organisation des travaux de réfection qui nécessitent une planification tenant compte
du déplacement d’une protection lourde.
Les toitures de catégorie H sont des toitures terrasses inaccessibles.

2
La charge répartie q couvre une aire rectangulaire de 10 m , dont la forme et la
k
localisation sont à choisir de la façon la plus défavorable pour la vérification à effectuer
(sans toutefois que le rapport entre longueur et largeur dépasse la valeur 2).
Les charges q correspondent à la surface projetée de la toiture considérée.
k
Les charges d’exploitation appliquées sur les toitures terrasses ne sont pas prises en
compte en même temps que les charges de neige ou les actions du vent.

Il existe aussi les toitures de catégorie K qui sont accessibles pour des usages particuliers
comme pour les hélicoptères. Ce sujet n’est pas développé dans ce cours.

II – 6 Calcul des charges de neige : (eurocode 1)


L’accumulation de la neige sur les toits est rarement uniforme. Elle dépend de la forme
de la toiture et de beaucoup d’autres facteurs.
La neige est toujours considérée comme une action verticale et elle est donnée par mètre
carré horizontal, c’est à dire qu’il faut projeter horizontalement la surface de la toiture.
On détermine d’abord la valeur caractéristique de la charge de neige sur le sol s qui est
k
fonction de la localisation géographique et de l’altitude du lieu considéré, comme le
montrent la carte et les tableaux de l’annexe 3 page 14. Le domaine d’application
concerne les altitudes A ≤ 2000 m.
s correspond à la valeur caractéristique de la charge de neige sur le sol, pour une
200,k

altitude inférieure à 200 m. Le tableau page 14 donne en fonction de la zone définie par
la carte suivant la région. Pour une altitude A (en mètres) :

Le tableau page 14 permet d’obtenir Δsi(A) à rajouter pour tenir compte des effets de
l’altitude.
On calcule ensuite la charge de neige s sur une toiture qui vaut pour les situations de
projet durables/transitoires : s = s . μ .C
k i e
avec
μi : coefficient de forme pour la charge de neige donné dans le tableau en annexe page
14,
Ce : coefficient d’exposition

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 6

C = 1,25 Lorsque les conditions d’abri quasi permanentes de la toiture dues aux
e
bâtiments voisins conduisent à empêcher pratiquement le déplacement de la neige
par le vent.
C = 1 Dans tous les autres cas
e
Cas de toitures présentant des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%).
Lorsque la toiture présente des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%), il y a
lieu, pour tenir compte de l’augmentation de la densité de la neige résultant des
difficultés d’évacuation de l’eau, de majorer la charge de neige sur la toiture de : s
2
- 0,2 kN/m lorsque la pente nominale du fil de l’eau est inférieure ou égale à 3%,
2
- 0,1 kN/m si elle est comprise entre 3% et 5%.

II – 6 Calcul des charges horizontales

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 7

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 8

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 9

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 10

III – TRANSMISSION DES CHARGES VERTICALES - SURFACES D’INFLUENCE


Quel que soit le matériau de construction, pour déterminer les charges transmises par les
dalles aux poutres ou aux voiles, et pour tout type de charges G, Q ou S, il faut se servir
de la surface de plancher reprise par ces poutres ou voiles. Ces surfaces de planchers
sont appelées surfaces d’influence et notées SP.
* Lorsqu’il s’agit de planchers en acier, en bois, ou en béton armé préfabriqué comme
les planchers à prédalles, à poutrelles et entrevous ou à dalles alvéolées, les planchers
sont porteurs dans un seul sens. La surface du plancher est donc divisée en deux parties
égales parallèlement aux deux poutres, murs ou voiles porteurs. Une poutre reprend donc la
moitié de l’espacement de chaque côté de ce qu’elle supporte.

* Lorsqu’il s’agit de planchers en béton armé coulés en place, il y a deux sens porteurs avec
une répartition à 45° par rapport aux angles de la dalle pour un angle droit. Cette inclinaison à
45° conduit à des découpes en triangles et trapèzes isocèles, comme on peut le voir sur le schéma
ci-dessous. De plus, si l’angle que font les éléments porteurs de la dalle n’est pas un angle droit, la
répartition n’est plus à 45° mais se fait suivant la bissectrice (droite située à angles égaux).

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 11

IV – CALCUL DE CHARGES SUR UNE POUTRE


Les hypothèses suivantes sont faites pour ce calcul :
- charges uniformément distribuées sur toute la surface susceptible d’être chargée,
- appuis simples pour toutes les liaisons entre éléments porteurs,
- absence de continuité entre les travées successives des poutres, poutrelles et dalles.

Quel que soit le matériau utilisé, il faudra bien séparer les charges permanentes et les
charges variables.

IV - 1 Cas d’une poutre en bois, en bois lamellé collé, en acier ou en béton armé
préfabriqué
IV – 1 – 1 poutre secondaire
Les charges verticales appliquées sur une poutre qui ne porte aucune autre poutre sont :
Pour les charges permanentes,
- son poids propre g, charge linéique uniformément répartie exprimée en kN/m. Ce
poids se calcule en multipliant le poids volumique du matériau de la poutre par
la section de la poutre perpendiculaire à sa ligne moyenne. Il faut aussi tenir
compte des poids des éléments non porteurs situés juste au-dessus de la poutre.

- le poids de la dalle ou plancher et des éléments non porteurs supportés de chaque


côté de la poutre qui est aussi une charge linéique uniformément répartie
exprimée en kN/m. Ce poids se calcule :
• soit à partir du poids surfacique du plancher multiplié par la
longueur perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre comme
on le voit sur la figure en haut de la page 5 de ce cours,
• soit à partir du poids volumique du matériau de la dalle ou du
plancher multiplié par l’épaisseur de la dalle ou du plancher et la
longueur perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre.

Pour les charges variables,


- les charges d’exploitation q appliquées sur la poutre et la dalle ou le plancher qui
donnent des charges linéiques uniformément réparties exprimées en kN/m et qui
se calculent à partir de leur poids surfacique multiplié par la longueur
perpendiculaire à la poutre reprise par la poutre.

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 12

- Ou les charges de neige s dans le cas des toitures qui sont des charges linéiques
uniformément réparties exprimées en kN/m et qui se calculent en multipliant la
surface horizontale de toiture par la charge de neige surfacique.

IV – 1 – 2 poutre principale
Les charges verticales appliquées sur une poutre portant d’autres poutres sont :
Pour les charges permanentes,
- son poids propre g, charge linéique uniformément répartie exprimée en kN/m. Ce
poids se calcule en multipliant le poids volumique du matériau de la poutre par
la section de la poutre perpendiculaire à sa ligne moyenne. Il faut aussi tenir
compte des poids des éléments non porteurs situés juste au-dessus de la poutre.

- les poids P apportés par les poutres secondaires, charges ponctuelles exprimées en
kN, qui correspondent :
. Aux poids linéiques des poutres secondaires calculés au IV - 1 – 1
multipliés par la demi longueur de chaque poutre secondaire. (+ éléments
non porteurs)
. Aux poids linéiques des dalles ou planchers calculés au IV – 1 – 1
multipliés par la demi-longueur de chaque poutre secondaire. (+ éléments
non porteurs)

Pour les charges variables,


- les charges d’exploitation Q apportées par les poutres secondaires, charges
ponctuelles exprimées en kN, et calculées à partir de la charge d’exploitation
linéique calculée au IV – 1 – 1 multiplié par la demi-longueur de chaque poutre
secondaire appuyée sur cette poutre.

- les charges d’exploitation q appliquées sur la surface du dessus de la poutre


principale, en kN/m et calculées à partir de la charge d’exploitation du tableau
multipliée par la largeur de la poutre.

- Ou les charges de neige pour lesquelles on appliquera le même raisonnement que


pour les charges d’exploitation.

NB : On utilisera des lettres majuscules pour les charges ponctuelles comme G, Q, et


des lettres minuscules pour des charges linéiques uniformément réparties comme g, q.

IV - 2 Cas d’une poutre d’un plancher en béton armé coulé en place :


Les charges verticales appliquées dessus ne sont plus linéiques et uniformément
réparties mais trapézoïdales ou triangulaires comme le montre le schéma page
10/14, cas d’une dalle rectangulaire :

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 13

V – DESCENTE DE CHARGES SUR UN POTEAU OU UN VOILE OU


UN MUR

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 14

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 15

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 16

DEGRESSION DES CHARGES D’EXPLOITATIONS

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 17

VI - COEFFICIENTS DE PONDERATION
Une construction est soumise à un grand nombre d’actions qui peuvent se combiner
entre elles. On est donc amené à faire un choix en essayant de déterminer les
circonstances les plus défavorables qui pourront se présenter au cours de la vie de
l’ouvrage.
Pour le béton armé, les combinaisons et coefficients de pondération les plus utilisés
sont :
- aux états limites de service : G + Q
- aux états limites ultimes : 1,35 G + G + 1,5 Q
max min
avec G : action permanente défavorable G : action permanente favorable
max min
Les états limites de service (ELS) correspondent aux conditions normales d’exploitation,
c’est à dire aux déformations élastiques des structures.
Les états limites ultimes (ELU) correspondent à un état de ruine conventionnel. On
sollicite le matériau au maximum.

ANNEXE 1 : CHARGES PERMANENTES G DES BÂTIMENTS

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 18

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 19

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 20

Cours : Bâtiment 2 (12/13) – S6 LICENCE Génie Civil – Option : Construction Bâtiment - Prof. Amar KASSOUL - UHBChlef
CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 21

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CHAPITRE 2 : CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES 22

ANNEXE 2 : CHARGES D’EXPLOITATION Q DES BÂTIMENTS

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 1

CHAPITRE 3 : LES POUTRES

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 2

Cours : Bâtiment 2 (10/11) – S6 LICENCE Génie Civil – Option : Construction Bâtiment - Dr. Amar KASSOUL - UHBChlef
CHAPITRE 3 : LES POUTRES 3

Cours : Bâtiment 2 (10/11) – S6 LICENCE Génie Civil – Option : Construction Bâtiment - Dr. Amar KASSOUL - UHBChlef
CHAPITRE 3 : LES POUTRES 4

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 5

2.2.1. Pré dimensionnement des poutres


Les dimensions des poutres doivent vérifier les conditions suivantes :
-la résistance,
-la déformation,
-l'exécution sur chantier.
La hauteur de la poutre est donnée par la formule suivant :
L
h
m
Avec : L : la portée de la poutre (entre nus d’appuis).
m : Coefficient qui dépend de la charge sur la poutre.

Type de charge Lourde Moyenne Légère


Charge P > 45KN/ml 15 < P < 45KN/ml P < 15KN/ml
m 10÷12 12÷15 15÷20

On a deux types de poutres :


 Poutres principales.
 Poutres secondaires.

1. Poutres principales (porteuses)


On prend la poutre la plus chargée, et on calcul le chargement P.
P =g0 + g
Avec : g0 : poids propre de la poutre.

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 6

g : La charge du plancher revenant à la poutre.


On prend une poutre principale de section (b×h) = (30×45) cm2

Figure 2.1 : surface revenant au poutre.


g 0  0,30  0,45  25  3,375 KN / ml

 4,5 4,5 
g  6,52  
 2 2 
g= 29,34KN/ml
P  3,375  29,34  32,715 KN / ml

La charge d’exploitation :
 4,5 4,5 
Q  1    4,50 KN / ml
 2 2 

La charge totale à L’E.L.U.R :


P0  1,35 P  1,5Q  1,35(32,751)  1,5(4,50)  50,91KN / ml
P0 =50,91KN/ml > 45KN/ml charge lourde.

D’après le tableau on prend : m = 10÷12


L 525 L 525
  43,75cm  h    52,5cm
12 12 10 10
On prend : h = 45cm.

La largeur b comprise entre 0,3h et 0,7h.


0,3h  13,5cm  b  0,7 h  31,5cm
On prend : b = 30cm.

 Vérification des conditions exigées par RPA2003 :

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 7

b  30cm  20cm …………………………condition vérifier.


h  45cm  30cm …………………………condition vérifier.
h
 1,5  4 …………………………………condition vérifier.
b

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 8

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 9

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 10

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CHAPITRE 3 : LES POUTRES 11

http://public.iutenligne.net/structure_techno/Hivin/beton_arme/documents/Cours_BA_ST2_c
hap_1.pdf
http://public.iutenligne.net/structure_techno/Hivin/beton_arme/documents/Cours_BA_ST2_c
hap_2.pdf
http://public.iutenligne.net/structure_techno/Hivin/beton_arme/documents/Cours_BA_ST2_c
hap_3.pdf
http://public.iutenligne.net/structure_techno/Hivin/beton_arme/documents/Cours_BA_ST2_c
hap_4.pdf

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 1

CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETONS ARME

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 2

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 3

Voir disposition constructives du RPA99

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 4

7.4. SPECIFICATIONS POUR LES POTEAUX d’après le RPA 99


7.4.1. Coffrage : (VOIR MODIFICATIFS ET COMPLEMENTS AUX RPA 99)
Les dimensions de la section transversale des poteaux doivent satisfaire les conditions
suivantes (voir figure 7.1)

Figure 7.1 Coffrage des poteaux


- Min (b1,h1) ≥ 25cm en zones I et II
- Min ( b1,h1) ≥ 30 cm en zone III
- Min (b1,h1) ≥ h e/20
1/4 < b1/h1 < 4

7.4.2 Ferraillage
7.4.2.1 Les armatures longitudinales
Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence, droites et sans crochets :
* leur pourcentage minimal sera de :
- 0,7% en zone I
- 0,8% en zone II
- 0,9% en zone III
* Leur pourcentage maximal sera de
- 4% en zone courante
- 6% en zone de recouvrement
* Le diamètre minimum est de 12mm
* La longueur minimale des recouvrements est de:
- 40 en zone I et II
- 50 en zone III
* La distance entre les barres verticales dans une face du poteau ne doit pas dépasser :
- 25 cm en zone I et II
- 20 cm en zone III

7.4.2.2 Armatures transversales


Les armatures transversales des poteaux sont calculées à l'aide de la formule :

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 5

- Vu est l'effort tranchant de calcul


- h1 hauteur totale de la section brute
- fe contrainte limite élastique de l’acier d’armature transversale
- a est un coefficient correcteur qui tient compte du mode fragile de la rupture par effort
tranchant; il est pris égal à 2,50 si l'élancement géométrique g dans la direction considérée
est supérieur ou égal à 5 et à 3,75 dans le cas contraire.

- t est l'espacement des armatures transversales dont la valeur est déterminée


dans la formule (7.1); Par ailleurs la valeur maximum de cet espacement est
fixée comme suit:
-

* dans la zone nodale :


t ≤ Min (10l, 15cm) en zone I et II
t ≤ 10 cm. en zone III

*dans la zone courante :


t' ≤ 15 l en zone I et II
t' ≤ Min (b1/2, h1/2, 10 1) en zone III
où 1 est le diamètre minimal des armatures longitudinales du poteau

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 6

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 7

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 8

Les jonctions par recouvrement doivent être faites si possible, à l'extérieur des zones
nodales (zones critiques).
La zone nodale est constituée par le nœud poutre-poteaux proprement dit et les
extrémités des barres qui y concourent. Les longueurs à prendre en compte pour
chaque barre sont données dans la figure 7.2.

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 9

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 10

2.2.2. Exemple de Pré dimensionnement des poteaux


Le pré dimensionnement s’effectue d’après le règlement CBA 93, en respectant la condition
de stabilité de forme et les exigences du règlement 2003.

Pour le pré dimensionnement des poteaux, on prend le poteau le plus chargé non lié aux
voiles, du plan architectural. Ainsi, pour chaque poteau on considère :
 son poids propre.
 La charge du plancher qu’il support.
 Le poids propre des poutres qu’il support.
On procède une descente de charge pour le poteau et on détermine l’effort Nu qui doit vérifier
la condition suivante :
Nu  Nu
Avec : Nu : L’effort normal ultime.
N u : Capacité de résistance ultime.

-La surface du plancher revenant aux poteaux de déférent étage :


4,50 4,50
2 2

5,25
2

4,50
2

Figure 2.5 : Surface revenant au poteau

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 11

Figure 2. 6 : Descente de charge du poteau

 Etage 5, 4et3 :
On prend la section du poteau (b×h) = (35×35) cm2.
 4,50 4,50    5,25 4,50   2
S      0,30     0,30  19,21cm
 2 2    2 2  

 Etage 2, 1,RDC :
On prend la section du poteau (b×h) = (40×40) cm2.
 4,50 4,50    5,25 4,50   2
S      0,30     0,30  19,21cm
 2 2    2 2  

1. Charge permanente
 Niveau N1 : S = 19,21 cm2 poteau (35×35) cm2
Plancher courant 6,52  19,21  125,24 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,50  0,35).25  12,45 KN
∑N1 =154,14KN

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 12

 Niveau N2 :
Poids venant de N1 154,14KN

Poids propre du poteau 0,35  0,35  3,06  25  9,37 KN


∑N2 = 163,51KN


Niveau N3
Poids venant de N2 163,51KN
Plancher courant 5,04  19,21  96,82 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,50  0,35).25  12,45 KN
∑N3 =289,23 KN

 Niveau N4 :
Poids venant de N3 289,23 KN

Poids propre du poteau 0,35  0,35  3,06  25  9,37 KN


∑N4 =298,60 KN

 Niveau N5:
Poids venant de N4 298,60 KN
Plancher courant 5,04  19,21  96,82 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,50  0,35).25  12,45 KN
∑ N5 = 424,32KN

 Niveau N6 :
Poids venant de N5 424,32KN

Poids propre du poteau 0,40  0,35  3,06  25  9,37 KN


∑N6 = 433,69 KN

 Niveau N7 : S2 =19,21cm2 poteau (40×40) cm2


Poids venant de N6 433,69 KN
Plancher courant 5,04  19,21  96,82 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,50  0,40).25  12,30 KN
∑N7 = 559,26KN

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 13

 Niveau N8 :
Poids venant de N7 559,26KN

Poids propre du poteau 0,40  0,40  3,06  25  12,24 KN


∑N8= 571,5 KN

 Niveau N9 :
Poids venant de N8 571,5 KN
Plancher courant 5,04  19,21  96,82 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,5  0,40).25  12,30 KN
∑N9= 697,07KN

 Niveau N10 :
Poids venant de N9 697,07KN

Poids propre du poteau 0,40  0,40  3,06  25  12,24 KN


∑N10 = 709,31KN

 Niveau N11 :
Poids venant de N10 709,31KN
Plancher courant 5,04  19,21  96,82 KN
Poutre principale 0,30  0,45  4,875  25  16,45 KN
Poutre secondaire 0,30  0,40(4,5  0,40).25  12,30 KN
∑N11 =834,88KN

 Niveau N12 :
Poids venant de N11 834,88KN

Poids propre du poteau D 2 / 4  3,40  25  10,68 KN


∑N12 = 845,56 KN

Gtotal = ∑N 12 = 845,56 KN

2. Charge d’exploitation :
 Loi de dégression des surcharges :

On a :
 4,50 4,50   5,25 4,50 
S0      
 2 2   2 2 
S0= 21,94cm2

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 14

Q0  S 0  1  21,94  21,94 KN
Q1  S 0  1,5S 0  21,94  1,5  21,94  54,85 KN
Q2  S 0  0,95( S1  S 2 )  21,94  0,95(1,5  1,5)21,94  84,47 KN
Q3  21,94  0,90(1,5  1,5  1,5)21,94  110,80 KN
Q4  21,94  0,85(1,5  1,5  1,5  1,5).21,94  133,83KN
3 n n
Q5  S 0   S i ......(.n  5)
2n i 1
35
Q5  21,94  (1,5  1,5  1,5  1,5  1,5).21,94  153,58 KN
25

 Calcul de NU et N u :
1- Niveau 5eme, 4eme et 3eme étage : Poteau de section (35×35)cm2.
G = ∑N6 = 433,69 KN

Q = Q2 =84,47KN
N u1  (1,35  433,69  1,5  84,47).1,15  819 KN

 Détermination de la capacité de résistance ultime des poteaux :


Nu doit être vérifier la formule suivante :
Nu  Nu
 B  f c 28 f 
Nu    r A e
 0,9     b s 
Br =(35-2)×(35-2)=1089cm2

 8(b  h) 0,2  b  h   8(35  35) 0,2(35  35) 


A  max  ;   max   5,6cm 2 ;  2,45cm 2 
 100 100   100 100 
2
A = 5,6cm

lf (0,7  3,06)
  3,464  3,464  21,199  50
h 0,35
0,85
 2
 0,79
 21,199 
1  0,2 
 35 
1089  25 5,6  400  1
N u  0,79   10  1747 KN
 0,9  1,5 1,15 
N u  819 KN  N u  1747 KN ……………………………condition vérifier.
Donc la section (35×35) cm2 est convenable.

2- Niveau 2eme ; 1eme et RDC :


Poteau de section (40×40) cm2
G = ∑N12 = 845,56 KN
Q = QRDC = 153,58KN
N u 2  (1,35  845,56  1,5  153,58).1,15  1577,65 KN

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CHAPITRE 4 : POTEAUX EN BETON ARME 15

Br =(40-2)×(40-2) = 1444cm2

 8(b  h) 0,2  b  h   8(40  40) 0,2(40  40) 


A  max  ;   max   6,4cm 2 ;  3,2cm 2 
 100 100   100 100 
2
A = 6,4cm
lf (0,7  3,06)
  3,464  3,464  20,61  50
h 0,40
0,85
 2
 0,795
 20,61 
1  0,2 
 35 
1444  25 6,4  400  1
N u  0,795  10  2302,86 KN
 0,9  1,5 1,15 
N u  1577,65KN  N u  2302,86 KN …………………………condition vérifier.
Donc la section (40×40) cm2 est convenable.
.
Vérification selon RPA 2003 :
 min (b1 ; h1) ≥ 30cm Zone III …………………………condition vérifier.
h
 min (b1 ; h1) ≥ e ………………………………………condition vérifier.
20
1 b
   1  4 …………………………………………..condition vérifier.
4 h

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Chapitre 6 : TOITURES-TERRASSES

1. GÉNÉRALITÉS
1.1. Définition
Une toiture-terrasse est le dernier plancher d'un bâtiment qui sert à la constitution du toit. La pente
n'excède pas 15 % d'une construction et varie généralement de 0 à 3 % suivant le système d'étanchéité
retenu.

AVANTAGES
- Un usage complet du volume intérieur.

Économique: permet de gagner 1 à 2 niveaux de plancher à hauteur égale.

- Possibilité d'utiliser la surface réalisée : machinerie d'ascenseurs, ventilation, terrasse jardin, …


- Accentue le monolithisme de la construction.

- Entretien facile.
- Moins de prise au vent à grande hauteur.

INCONVENIENTS
- Architecture cubique des ouvrages.
- Sinistres fréquents au niveau de l'étanchéité.
- Demande une mise en œuvre soignée.
- Dans le cas de fuite, la localisation étant impossible, la réalisation d'une nouvelle étanchéité s'impose.

1.2. Terminologie

TOITURES: ouvrages destinés à couvrir des bâtiments.

TOITURES-TERRASSES: ouvrages d'allure horizontale destinés à couvrir des bâtiments.


ÉTANCHÉITÉ: c'est l'ensemble des procédés qui rendent un ouvrage imperméable à l'eau provenant
de l'extérieur et séjournant à son contact. Par extension, le terme désigne le revêtement d'étanchéité.

REVETEMENT D’ÉTANCHÉITÉ: ensemble des matériaux utilisés pour réaliser cette étanchéité.
-Monocouche (système) : comme son nom l’indique, il s’agit d’un système
constitué d’une seule membrane un peu épaisse.
-Multicouche (système) : c'est un revêtement réalisé avec plusieurs
couches de matériaux bitumineux ; les différentes couches sont collées ou soudées entre elles.

SUPPORT (de l'étanchéité) : élément sur lequel est appliqué directement le revêtement d'étanchéité.

ÉLÉMENT PORTEUR: partie supérieure résistante du gros oeuvre qui constitue ou sur lequel
repose le support du revêtement. Il possède les caractéristiques mécaniques pour supporter le poids
propre des éléments de la toiture (charges permanentes) et les charges d’exploitation ou climatique. Il
peut s’agir de maçonnerie, d’acier (tôles d’acier nervurées), de bois ou panneaux dérivés, de dalles de
béton cellulaire autoclavé.

FORME DE PENTE: ouvrage constitué d’une couche de granulats agglomérés par un liant. Son
épaisseur peut varier de façon à donner une légère pente à la surface et à faciliter l’écoulement des
eaux pluviales.

ÉCRAN PARE-VAPEUR: il protège un isolant de la vapeur d'eau migrant de l'intérieur du bâtiment


vers l'extérieur.

COUCHE DE DIFFUSION: elle répartit la pression de la vapeur d'eau qui pourrait se trouver sous
l'isolant si la température s'élève.

ISOLATION THERMIQUE: elle peut être constituée d'une ou de plusieurs couches de produits
isolants.

COUCHE D’INDÉPENDANCE: elle est destinée à éviter l'adhérence du revêtement sur son support.

COUCHE DE DÉSOLIDARISATION: elle est destinée à éviter l'adhérence de la protection lourde


au revêtement d'étanchéité.

PROTECTION (du revêtement d'étanchéité) : ensemble des matériaux placés au-dessus de


l'étanchéité pour la protéger des effets de la circulation ou du stationnement des personnes ou des
véhicules et de l'action des divers agents atmosphériques (air, froid, chaleur, gel, etc.(,. Cours de
technologie Terminale Génie Civil
IL y a deux types de protection:
-La protection "rapportée" pour laquelle on utilise des matériaux soit meubles (granulats libres), soit
durs (matériaux agglomérés, dalles ou carreaux, asphalte gravillonné coulé sur asphalte pur + asphalte
sablé.(
-L'"autoprotection" (métallique ou à base de granulés minéraux). Elle est collée en usine sur le
matériau d'étanchéité.

RELEVES : les relevés constituent la partie de l’étanchéité appliquée sur les émergences de la
terrasse qui doit être raccordée à la surface courante.
2. CLASSIFICATION

La conception d’une toiture dans son ensemble et par conséquent le choix de son revêtement
d’étanchéité et du système de pose correspondant se définissent, en fonction des différents éléments
constitutifs de l’ouvrage et d’un certain nombre de paramètres qu’il convient de bien examiner...

2.1 - Selon la destination de la toiture (suivant son accessibilité),


PENTE
DÉSIGNATION DESTINATION
MINIMALE
Circulation limité et à l'entretien du revêtement d'étanchéité
Inaccessible 0%
et des accessoires de toiture.
Piétonne Accessible à la circulation piétonnière. 1%
Circulation destinée au passage fréquent en vue de l'entretien
Technique 0%
des installations (ascenseurs, VMC, …).
Accessible à la circulation et au stationnement des véhicules
Parc V.L. 1%
légers.
Accessible à la circulation et au stationnement des véhicules
Parc P.L. 1%
lourds.
Jardin Accessible à la circulation piétonnière. 0%

2.2 - En fonction du matériau constitutif du support


Elément porteur
admis
Destination de la Maçonnerie Béton cellulaire Bacs aciers Bois et assimilés
toiture autoclavé
INACCESSIBLE OUI OUI OUI OUI
TECHNIQUE OUI OUI OUI OUI
ACCESSIBLE OUI NON NON NON
PARKING OUI NON NON NON
JARDIN OUI NON NON NON

2.3 - Selon la pente de l’élément porteur


On distingue pour les supports maçonnés ou en béton :
- Les toitures à pente nulle (pente inférieure à 1 %).
- Les toitures-terrasses plates (1 % à 5 % en tous points).
- Les toitures-terrasses rampantes (5 % à 15 %).
- Les toitures inclinées (= 15 %).
Classification des toitures en fonction de la pente et de la destination :

2.4 - Selon la position de l'isolant


Isolant sous l'étanchéité (solution la plus courante)

Isolant sur l'étanchéité (Toiture Inversée)

3 - FONCTIONS A REMPLIR PAR UNE TOITURE-TERRASSE

CONTRAINTES AGISSANT SUR UNE


FONCTIONS A REMPLIR
TOITURE-TERRASSE
- poids propre des matériaux
- charges d'exploitation
- charges climatiques (neige) résister mécaniquement
- intempéries (pluie, neige) évacuer rapidement l'eau (étanchéité)
- éviter les fissures dues a la
- variations de température dilatation des matériaux, - isolation
thermique
- variations de l'humidité de l'air éviter les condensations
4 - CONSTITUTION D'UNE TOITURE-TERRASSE
Dans l'ordre de la construction, leur composition la plus courante est la suivante :
1 l'élément porteur + une forme de pente éventuelle.

2 le pare-vapeur.

3 l'isolant thermique.

4 la liaison entre l'isolant et l'étanchéité.

5 le revêtement d'étanchéité.

6 la protection de l'étanchéité.

7 le relevé de l'étanchéité.

Eléments Fonctions Solutions technologiques


- Dalle pleine en B.A.,
- Dalle pleine préfabriquée.
1 l'élément porteur Résister mécaniquement
- Structure métallique.
- Structure bois.
forme de pente Faciliter l'évacuation de
- Forme en béton.
éventuelle l'eau
- 1 Enduit d'Imprégnation à Froid
(EIF),
2 le pare-vapeur Eviter les condensations - 1 feutre 36S,
- 1 Enduit d'Application à Chaud
(EAC)
- les mousses plastiques : polystyrène,
polyuréthanne.
Limiter les déperditions et
- les matériaux minéraux : verre
protéger le support des chocs
3 l'isolant thermique expansé, laine de roche.
thermiques et donc de la
- les matériaux végétaux ou mixtes :
dilatation
panneaux de fibres, perlite expansée
fibrée, liège expansé pur.
- Pose en adhérence : pente ≥ 0%,
- Pose en indépendance : pente de 0 à
5%,
la liaison entre
- Pose en semi-indépendance : pente ≥
4 l'isolant et Lier l'étanchéité au support
0%, Remarque : + l'étanchéité est liée
l'étanchéité
au support + elle risque de se déchirer
quand il se dilate. D'où des poses en
indépendance ou semi-indépendance.
- Revêtements par asphalte coulé.
- Revêtements par bitumes armés.
- Revêtements par membranes à base
le revêtement Assurer l'imperméabilité de
5 de bitume modifié par polymères
d'étanchéité la toiture-terrasse
(Bitumes élastomères).
- Revêtements par membranes
préfabriquées à base de polymères
(thermoplastiques ou élastomériques).
- Revêtements par résine appliquée in
situ (polyester, polyuréthane, ... ou
mousses polyuréthane projetée).
- gravillons pente : 0 à 5 %.
Protéger le revêtement
- protection dure pente : 1 à 5 % (pente
d'étanchéité contre le
= 0 % si dalles sur plots)
vieillissement dû au
la protection de - auto-protégée : pente ≤ 15 % pour les
6 rayonnement solaire et aux
l'étanchéité rampes pente ≥ 0 % (revêtement Avis
chocs thermique et contre le
technique) pente ≥ 5 % (revêtement
poinçonnement dû aux
DTU, sauf 43.3, ≥ 3 %)
charges
- terre végétale – enrobé
le relevé de
l'étanchéité, Assurer
7 l'étanchéité aux - voir solutions techniques
angles de la toiture-
terrasse
Permettre l'évacuation de - crapaudine
Entrées d'eau
l'eau - garde grève

5. LES REVÊTEMENTS D'ÉTANCHÉITÉ


5.1. LES CRITÈRES DE CHOIX D'UNE BONNE ÉTANCHÉITÉ
- Sa compatibilité avec les déformations prévisibles de la structure de l'immeuble.
- Sa compatibilité entre eux des matériaux composant la toiture (isolation – étanchéité – protection).
- Sa résistance :
 mécanique au poinçonnement (véhicules, piétons, jardinières, chutes d'outils, …) et au
frottement.
 aux effets de la température.
 au vieillissement dû à l'oxygène de l'air, à la pollution, à la corrosion chimique, aux
UV (la durée de vie d'une étanchéité dans des conditions normales est estimée à 30
ans avec entretien).
- Son obligation d'assurer une étanchéité à l'eau, à l'air, à la vapeur.
- Son obligation de confort acoustique et thermique.
- Sa facilité et fiabilité de pose et d'entretien.
- Sa facilité de contrôle au niveau de la mise en œuvre.
- Son poids (nécessité de matériel de levage), encombrement, conditionnement.
- Son esthétique.
- Son respect de la sécurité vis à vis de la pose.

5.2 - L'ASPHALTE
L'asphalte naturel : roche sédimentaire calcaire ou schisteuse contenant plus de 6% de bitume.
Le mastic d'asphalte : fabriqué à partir d'asphalte naturel après broyage et ajout de bitume naturel
raffiné (11 à 17%).
L'asphalte sablé : mélange de 50% d'asphalte pur et de 50% de sable.
L'asphalte porphyré : mélange de 50% d’asphalte pur et de 60% d'un mélange de sable et de porphyre.
L'asphalte peut être teinté par incorporation d'oxyde de fer.
L'asphalte se différencie de l'enrobé bitumineux par le fait qu'il est naturellement plein. Il suffit de
l'épandre à chaud et de l'étaler à la taloche.
L'asphalte représente environ 10 % du marché de l'étanchéité.
5.3. Les matériaux a base de bitume
Les bitumes : Ce sont des hydrocarbures lourds extraits de l'asphalte naturel ou résultant du traitement
industriel du pétrole. Ils sont mélangés à l'asphalte ou coulés sur les supports et donnent les étanchéités
multicouches.
Les principales propriétés des bitumes sont :
- Ils résistent aux eaux agressives.
- Ils sont pâteux au voisinage de 50 °C et coulent vers 100 °C.
- Ils possèdent un bon pouvoir adhésif et cohésif.

5.4. Les membranes polymères


Elles représentent environ 10 % du marché de l'étanchéité.
Le matériau le plus répandu est le PVC P (Plastifié).

5.5. Les isolants


Laine de roche
 Plus répandu (41% du
marché)
 Qualité/Prix
 Peut être surfacée bitume
(pour pose en adhérence)
 Epais : 7 à 13 cm
 Non utilisable en toiture
inversée, ni en toitures
accessibles piéton
Polystyrène extrudé
 -Mousse
 -Excellente résistance à la
compression: 300000 daN/m²
 -Idéal pour les toitures
inversées
 -Léger, 30 kg/m3

Polystyrène expansé
 Bon isolant
 Mauvaise résistance au feu
 Dilatation thermique élevé
 Ecran d’indépendance
nécessaire

Polyuréthane
 Bonne résistance à la
compression : 100000 daN/m².
 Excellente stabilité
dimensionnelle.
 La résistance au délaminage est
élevée.
 Les panneaux sont durs.
 La masse volumique est env. 30
kg/m3.
Verre cellulaire
 Isolant minéral
 Ininflammable M0
 Très bonne résistance à la
compression : 700000 à
900000daN/m²
 Appréciable pour les TT
accessibles
 Pare Vapeur inutile
 Cher
 Pas de fixation mécanique

Membranes PVC
Collées sur les bords et fixées mécaniquement en partie courantes, système monocouche

Membranes EPDM
Fabriquée aux dimensions de la terrasse
Étanchéité liquide
Pour les petites surfaces (balcons..)
Membranes bitumineuses
Membranes bitumineuses
Posées en monocouche ou en bicouches

Membranes bitumineuses
Modes de pose :
Indépendance
6. DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE POSE DE L'ÉTANCHÉITÉ
6.1. Système Adhérent
Cette solution réservée aux multicouches est obligatoire sur les rampes de circulation des véhicules,
elle nécessite un support stable. Elle est obtenue par collage à l'E.A.C. sur le support préalablement
imprégné d'un E.I.F.

Soudage au chalumeau Soudage au chalumeau sur Soudage au chalumeau sur


1ère couche isolant "soudable"

6.2. Système Semi-indépendant


Ce système est un compromis entre l'indépendance et l'adhérence. Il permet à un revêtement
autoprotégé de n'être solidarisé que ponctuellement à un support légèrement instable, ce qui rend
possible une certaine résistance au vent et à la circulation.
La semi-indépendance est obtenue par certains procédés de soudure par points, par auto-adhésivité
partielle, ou par fixation mécanique. Le matériau permettant de réaliser une couche de semi-
indépendance est un papier perforé en résille de verre ou en toile de jute.
6.3. Système Indépendant
Ce système est notamment utilisé pour dissocier le revêtement d'étanchéité des mouvements éventuels
du support. Il n'est applicable que sur des supports de pente ≤ 5 % et doit être lesté par une protection
lourde.
Les matériaux permettant de réaliser une couche d'indépendance sont :
- écran voile de verre : voile de verre obtenu par répartition régulière de fibres de verre, sans direction
préférentielle, encollées entre elles pour former une feuille.
- papier kraft : De 70 g/m² minimum, il est éventuellement crêpé.
- papier dit « entre deux sans fil » : il est constitué de deux papiers kraft de 60 g/m² chacun,
contrecollés par 20 g/m² de bitume.

8. LES PROTECTIONS
On distingue :
- l'autoprotection, qui est intégrée à un matériau d'étanchéité manufacturé, soit sous forme de granulats
sertis à refus sur la couche de surface (autoprotection minérale), soit sous forme d'une feuille
métallique solidarisée par collage sur les bitumes armés (autoprotection métallique en aluminium ou
en cuivre recuit, épaisseur 1/10 mm).

1 EIF

2 36 S VV HR (écran semiindépendance)

3 Liant élastomère SBS VV

4 Bande d'équerre

5 Chape élastomère SBS VV auto-protection minérale

6 Chape élastomère SBS TV auto-protection métallique

1 EIF
2 Pare-vapeur
3 Isolant
4 1ère couche d'étanchéité bitume élastomère SBS avec
armature
5 2ème couche d'étanchéité bitume élastomère SBS avec
armature composite
A EIF
B Equerre de renfort
C couche de finition

- les protections rapportées, dites protections lourdes :


- soit les protections meubles pour terrasses non accessibles, sous forme d'un lit de granulats
(gravillons roulés, mignonnette) répandu au-dessus de l'étanchéité (4 cm ou plus de gravillons, ou 2
cm de sable + 4 cm de gravillons) ;

1 EIF
2 Chape élastomère SBS VV
3 Isolant
4 Ecran d'indépendance VV
5 Chape élastomère SBS armature polyester
6 Bande d'équerre
7 Chape élastomère SBS VV
Chape élastomère SBS TV auto-protection métallique
Gravillons
- soit les protections dures pour terrasses accessibles, sous forme soit d'une dalle mince de béton armé,
éventuellement sur un isolant thermique, soit de carreaux en ciment ou céramique posés à bain de
mortier, ou d'un dallage amovible sur plots.
1. Primaire
2. Pare-vapeur
3. Isolant
4. SOPRAVOILE 100
5. SOPRALENE FLAM 180
6. ELASTOPHENE FLAM 25
7. Plot réglable à vis SOPREMA
8. DALDECOR
A. Primaire
B. EQUERRE DE RENFORT
SOPRALENE
C. SOPRALAST 50 TV Alu

Applications :
Terrasse non accessible Terrasse accessible

Terrasse parking Terrasse accessible

9. RELEVÉS D'ÉTANCHÉITÉ
9.1. Quelques Dispositions D'acrotères
Un point sensible: le relevé est Obligatoire au niveau des acrotères et des pénétrations ;
Il est la source de plus de la moitié des désordres ;
Sa mise en œuvre doit être soignée et conforme aux DTU et avis techniques ;
Sa pose est systématiquement en adhérence.
Mise en oeuvre
Nouvelle disposition
Depuis 2005, il faut «ensacher» l’isolant et donc faire un relevé du pare vapeur
9.1. Quelques Dispositions D'acrotères
9.2 - Formes et hauteurs des relevés d'étanchéité
La hauteur des reliefs doit permettre la réalisation d'un relevé d'étanchéité présentant une valeur H
minimale, H étant la distance verticale comprise entre le dessus de la protection des parties courantes
du revêtement d'étanchéité au voisinage du relief et le dispositif écartant les eaux de ruissellement.
Type de toiture Pente (%) Valeur minimale de H (mm)

Nulle 150

1à5 100
Inaccessible
100 cas général, 150 pour reliefs de noue située en pied de
>5 versants de pente = 20%, 200 pour reliefs de noue située
en pied de versants de pente > 20%
Nulle 150
Technique
1à5 100
Accessible avec protection de
l'étanchéité autre que dalles sur 1à5 100
plots
100 par rapport à l'assise des plots:
lorsque le niveau fini des dalles est au-dessus du haut des
relevés,
Accessible avec protection de ou lorsqu'un caillebotis est disposé le long du relief,
0à5
l'étanchéité par dalles sur plots ou lorsqu'un bardage étanche retombe au-dessous du
niveau inférieur des dalles,
100 au-dessus du niveau fini des dalles lorsque ce dernier
est au-dessous du haut des relevés
Jardin 0à5 150 au-dessus de la terre végétale

9.3 - PROTECTION DES RELEVÉS D'ÉTANCHÉITÉ


Règles à respecter :
Pose en adhérence obligatoire.
Une autoprotection est mise en œuvre en toiture-terrasse inaccessible (1), technique, accessible aux
piétons (2) et aux véhicules (3).
Une protection en dur est mise en œuvre en terrasse accessible aux piétons (4) et aux véhicules (5), en
toiture jardin (6).
Les joints verticaux des reliefs sont recouverts par une bande de bitume armé auto protégée en alu.

(1) toiture-terrasse inaccessible


1– Primaire
2– Pare-vapeur
3– Isolant thermique
4– 1ère couche d'étanchéité courante
5– 2ème couche d'étanchéité courante
A– Primaire
B– Equerre de renfort
Relevé d'étanchéité autoprotection
C–
minérale

(2) Technique, accessible aux piétons


1– Primaire
2– Pare-vapeur
3– Isolant thermique
4– Couche d'indépendance
5– 1ère couche d'étanchéité courante
6– 2ème couche d'étanchéité courante
7– Plot
8- Dalle
A– Primaire
B– Equerre de renfort
Relevé d'étanchéité autoprotection
C–
aluminium

(3) Technique, accessible aux véhicules


1– Primaire
2– Couche de semi-indépendance
3– 1ère couche d'étanchéité courante
4– 2ème couche d'étanchéité courante
5– Enrobé
A– Primaire
B– Equerre de renfort
Relevé d'étanchéité autoprotection
C–
aluminium

(4) Terrasse accessible aux piétons avec


protection en dur
1– Primaire
2– Pare-vapeur
3– Isolant thermique
4– Couche d'indépendance
5– 1ère couche d'étanchéité courante
6– 2ème couche d'étanchéité courante
7– Désolidarisation
8– Protection en dur
A– Primaire
B– Equerre de renfort
C– Relevé d'étanchéité autoprotection
aluminium
D– Enduit ciment grillagé
Terrasse accessible aux véhicules
(5)
avec protection
1– Primaire
2– Pare-vapeur
3– Isolant thermique
4– 1ère couche d'étanchéité courante
5– 2ème couche d'étanchéité courante
6– Désolidarisation
7– Chape armé
A– Primaire
B– Equerre de renfort
Relevé d'étanchéité autoprotection
C–
aluminium
D– Enduit ciment grillagé

Terrasse avec protection en dur en toiture


(6)
jardin
1– Primaire
2– Pare-vapeur
3– Isolant thermique
4– 1ère couche d'étanchéité courante
5– 2ème couche d'étanchéité courante
6– Drain
7– Filtre
8– Terre végétale
A– Primaire
B– Equerre de renfort
Relevé d'étanchéité autoprotection
C–
minérale
D– Filtre
10. OUVRAGES ANNEXES
10.1. Entrées D'eau Pluviale

10.2. Conduit De Ventilation

10.3. Joint De Dilatation

10.4. Relevés Sur Acrotère


11. PLAN DE TOITURE
Il est établi par l'entreprise de G.O. et indique :
- Une définition complète des formes des toitures avec les lignes de plus grande pente (→).
- Les évacuations d'eaux pluviales (E.P.), les souches de ventilation mécanique (V.M.C.), les trémies,

Les positions, dimensions et principes des reliefs et émergences.

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